Phytostérols et phytostanols Quel bénéfice cardiovasculaire ?
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Phytostérols et phytostanols Quel bénéfice cardiovasculaire ?
Phytostérols et phytostanols Quel bénéfice cardiovasculaire ? Dr Jean-Michel LECERF, CHRU & Institut Pasteur, Lille Les stérols végétaux ont un effet hypocholestérolémiant connu depuis 1951 et le β sitostérol a été introduit par Eli Lilly en 1957 comme agent thérapeutique hypocholestérolémiant. Sa faible solubilité aqueuse et sa faible bio-disponibilité en ont fait un agent oublié puis abandonné. L’estérification des phytostérols (PSTE) a non seulement amélioré leur solubilité mais a donné un regain d’intérêt à ces molécules utilisées dans des aliments divers qualifiés de fonctionnels. Toutefois plusieurs études épidémiologiques récentes jettent le trouble montrant que la concentration plasmatique de PSTE pourrait être un nouveau facteur de risque cardiovasculaire (1-4). Phytostérols et phytostanols Nature, sources, métabolisme Les PSTE sont des composés non nutritifs naturels présents dans les plantes, en particulier dans les graines et fruits oléagineux, et huiles qui en dérivent. Ce sont des analogues botaniques du cholestérol dont ils différent par leur chaîne latérale en C24. Les plus abondants sont le sitostérol, le campestérol et le stigmastérol, représentant respectivement 65, 30 et 3 % des apports alimentaires en PSTE. Les phytostanols (PSTA) sont des stérols saturés par hydrogénation et n’ont donc pas de double liaison Δ5 sur le noyau stérol. Ils sont moins abondants dans la nature. Dans les populations occidentales, la consommation de PSTE présents naturellement dans l’alimentation se situe entre 200 et 300 mg par jour (370 mg chez les Japonais), celle de PSTA entre 20 et 50 mg par jour. Les mammifères ne synthétisent pas les PSTE contrairement au cholestérol. Les PSTE sont très faiblement absorbés, 0,5 à 5 % pour le sitostérol, 2 à 16 % pour le campestérol, tandis que l’absorption des PSTA est encore plus faible de 0,04 à 3 %. Les PSTE non absorbés sont transformés par la flore microbienne intestinale en métabolites. Les PSTE absorbés sont rapidement excrétés par le foie et moins de 1 % est retenu au total. La concentration plasmatique de PSTE est 100 à 200 fois plus faible que celle du cholestérol plasmatique, de 3 à 16 mmol/l pour le β sitostérol et de 7 à 28 mmol/l pour le campestérol. numéro 101 MAI - JUIN 2007 Cholestérol et phytostérols Les apports alimentaires de cholestérol se situent en Occident entre 300 et 450 mg/jour, ce qui est peu au regard des 1 à 1,5 g de cholestérol endogène d’origine biliaire. L’absorption du cholestérol libre, après qu’il soit incorporé dans les micelles mixtes est en moyenne de 50 à 60 %, mais il existe une grande variabilité individuelle de 20 à 80 %. Il existe des facteurs génétiques, tels que le phénotype de l’ApoE (la présence de l’allèle E4 l’augmente), des facteurs nutritionnels (les oméga 3 et les PSTE la réduisent) et il existe une auto- régulation avec un coefficient d’absorption plus élevé lorsque l’apport est bas. Ceci expliquerait pourquoi le cholestérol alimentaire influe moins sur le cholestérol plasmatique que le coefficient d’absorption du cholestérol. De même le cholestérol alimentaire intervient peu ou pas dans le risque cardiovasculaire alors que le fait d’être un faible absorbeur de cholestérol et de PSTE attesté par un faible rapport cholestanol/cholestérol est associé à une diminution des événements cardiovasculaires : ceci a été démontré récemment dans une étude prospective chez des sujets âgés ayant une maladie cardiovasculaire et présentant un syndrome métabolique (5) . De même une étude transversale chez des sujets ayant une hypercholestérolémie et un diabète de type 2 a montré que l’élévation de l’absorption du cholestérol est le seul paramètre distinguant coronariens et non coronariens (1) . Cholestérol, alimentaire et biliaire, et PSTE sont solubilisés dans des micelles mixtes qui interagissent avec la bordure en brosse. L’absorption du cholestérol et des PSTE requiert la protéine Niemann-Pick C1 Like 1 (NPC1L1). Dans l’entérocyte le cholestérol est ré-estérifié grâce à l’AcylCoenzyme A : Cholestérol Acyl Transferase (ACAT) qui empêche le retour du cholestérol libre vers la lumière intestinale ; il est ensuite incorporé, dans les chylomicrons secrétés dans la lymphe et le conduisant dans la circulation générale. Dans l’entérocyte les PSTE et PSTA ne sont pas de bons substrats pour l’ACAT (sont donc peu estérifiés) et sont donc susceptibles d’être ré-excrétés avec le cholestérol libre vers la lumière intestinale via 2 hemi-transporteurs ATP – Binding Cassette G5 et G8 (ABC G5 et G8), sous la dépendance de deux gènes, défectueux dans une rare maladie autosomique récessive : la phytostérolémie. Ainsi tout semble fait chez l'homme pour maintenir un pool de cholestérol à un niveau suffisant et a contrario pour maintenir bas le niveau de PSTE. Les PSTE et PSTA inhibent l’absorption du cholestérol essentiellement en diminuant de façon compétitive l’incorporation du cholestérol dans les micelles mixtes, rendant le cholestérol libre moins disponible pour son absorption. Un autre mécanisme est évoqué, puisque les PSTE induisent l’expression d’un autre transporteur ABC A1 sus- 1) Lecerf JM Phytostérols et risque cardiovasculaire Nutr. Clin. Métab. 2007,21,17-27 2) Patel MD, Thompson PD Phytosterols and vascular disease Atherosclerosis 2006,186,12-19 3) Miettinen TA, Gylling H Plant stanols and sterols esters in prevention of cardiovascular disease: a review Int. J. Clin. Pharmacol. Ther 2006,44,247-50 4) John S, Sorokin AV, Thompson PD Phytosterols and vascular disease Curr. Op. Lipidol 2007,18,35-40 5) Strandberg TE, Tilvis RS, Pitkala KH, Miettinen TA Cholesterol and glucose metabolism and recurrent cardiovascular events among the elderly. A prospective study J. Am. Coll. Cardiol 2006,48,708-14 ceptible d’accroître l’efflux de cholestérol hors des entérocytes vers la lumière intestinale (1,6) . Les PSTE et les PSTA diminuent l’absorption du cholestérol de façon voisine, variable selon les doses, de 10 à 30 % pour les apports faibles de PSTE (de 150 à 300 mg) et de 30 % pour des doses de 1,5 à 3 g par jour. Cet effet est peu influencé par le niveau d’apport en cholestérol alimentaire, car le cholestérol biliaire est beaucoup plus élevé. Ceci conduit à une diminution du cholestérol hépatique qui induit une augmentation de la synthèse des récepteurs aux LDL responsable de la diminution du cholestérol plasmatique, et une augmentation de la synthèse du cholestérol endogène expliquant une diminution moindre du cholestérol plasmatique que la baisse de son absorption ne le laisserait supposer. 6) Ostlund RE, Lin X Regulation of cholesterol absorption by phytosterols Curr. Atheroscler. Rep 2006,8,487-91 7) Jansen PJ, Lütjohann D, Abildayeva K, Vanmierlo T et al Dietary plant sterols accumulate in brain Biochim. Biophys Acta 2006,1761,445-53 8) Miettinen TA, Railo M, Le Pantalo M, Gylling H Plant sterols in serum and in atherosclerotic plaques of patients undergoing carotid endarteriectomy Am. J. Coll. Cardiol. 2005, 45, 1794-801 9) Miettinen TA, Strandberg H, Gylling H For the Finish investigators of the Scandinavian Simvastatin Survival Study group. Non cholesterol sterols and cholesterol lowering by long-term simvastatin treatment in coronary patients. Relation to basal cholestanol Arterioscler. Thromb. Vasc. Biol 2000, 20, 1340-6 10) Glueck CJ, Speirs J, Tracy T, Streicher P, Illig E, Vandegrift J Relationships of serum plant sterols (phytosterols) and cholesterol in 595 hypercholesterolemic subjects and familial aggregation of phytosterols, cholesterol and premature coronary heart disease in hypercholesterolemic probands and their first degree relatives Metabolism 1991, 40, 842-8 Effets cliniques Une méta-analyse de 41 études cliniques montre que la réduction du cholestérol LDL est en moyenne de 10 % pour un apport de 2 g de PSTE et de PSTA. Il existe un effet dose jusqu’à 2 g, sans réduction supplémentaire au-delà de 3 g. Cependant la plupart des essais ont été menés sur des périodes brèves de 3 à 6 semaines. Or, si les PSTE sont un peu plus hypocholestérolémiants que les PSTA à un mois, au bout de deux mois on assiste à une ré-ascension du cholestérol LDL sous PSTE alors que la baisse se poursuit sous PSTA : à 13 et à 52 semaines les PSTE sont 2 fois moins hypocholestérolémiants que les PSTA (1,3) . Ceci s’explique par le fait que les PSTE entraînent à forte dose -mais pas à faible dose- une diminution de la synthèse et de l’excrétion biliaire des acides biliaires ce qui « économise » le cholestérol. Les PSTE étant naturellement présents dans de nombreux aliments, plusieurs études suggèrent fortement qu’ils puissent, même en faible quantité, rendre compte en partie de l’effet hypocholestérolémiant de certains aliments et notamment des huiles végétales non raffinées et du germe de blé (6) . 11) Sutherland WHF, Williams MJA, Nye ER, Restieaux NJ et al Associations of plasma non cholesterol sterol levels with severity of coronary artery disease Nutr Metab Cardiovasc Dis 1998, 8, 386-91 12) Matthan NR, La Rocque JM, Pencina M, D’Agostino RB, Schaeffer EJ, Lichtenstein AH Increased cholesterol absorption and decreased cholesterol synthesis characterize Framingham offspring study participants with coronary heart disease Circulation 2005, 112, II 816-II817 13) Sudhop T, Gottwald BM, Von Bergmann K Serum plant sterols as a potential risk factor for coronary heart disease Metabolism 2002, 51, 1519-1521 14) Rajaratnam RA, Gylling H, Miettinen TA Independent association of serum squalene and non cholesterol sterols with coronary artery disease in postmenopausal women Am. J. Coll. Cardiol. 2000, 35, 1185-91 Absorbeurs et synthétiseurs La réduction du cholestérol LDL sous PSTE est plus élevée chez les patients qui sont hyperabsorbeurs de cholestérol, d’autant plus qu’ils sont de faibles synthétiseurs de cholestérol. Absorption de cholestérol et de PSTE sont liées tandis qu’absorption et synthèse de cholestérol sont inversement liées. L’absorption du cholestérol peut être évaluée par la mesure du cholestanol, un dérivé saturé du cholestérol, très peu présent dans l’alimentation. La synthèse du cholestérol est appréciée par la mesure du lathostérol ou du lanostérol, précurseurs du cholestérol ; l’absorption des PSTE est appréciée par la mesure du ß sitostérol et du campestérol. Ainsi dans les études de population la concentration plasmatique de PSTE est corré- lée à celle du cholestérol et inversement à celle du lathostérol car les hyperabsorbeurs de cholestérol réduisent leur synthèse de cholestérol et sont aussi des hyperabsorbeurs de PSTE. Le rapport cholestanol/cholestérol a été analysé dans l’étude 4S : sur un suivi de 5 ans les sujets ayant initialement une faible synthèse de cholestérol, et étant des hyperabsorbeurs de cholestérol, n’avaient aucune diminution de la récidive d’accidents coronariens (malgré une baisse du cholestérol LDL à peine plus basse que celle des sujets ayant une faible absorption de cholestérol et une synthèse endogène de cholestérol élevée) (1) . De plus le rapport PSTE/cholestérol a augmenté sous statine chez les hyperabsorbeurs de cholestérol et ayant initialement un rapport cholestanol/cholestérol élevé. Phytostérols plasmatiques Bien que très peu absorbés les PSTE ont une concentration plasmatique qui n’est pas nulle. Chez l’animal il a été montré que les PSTE et PSTA s’incorporent dans différents tissus, côlon, foie, rate, cœur. Ils peuvent même passer la barrière hémato-encéphalique lorsqu’ils sont en quantité très élevée (souris déficiente en ABC G5-G8), s'accumuler dans le cerveau et y exercer des effets cellulaires (7) . La concentration plasmatique de PSTE peut être influencée par de nombreux facteurs. Les statines sont susceptibles d’augmenter leur concentration en induisant une augmentation de leur absorption et une réduction de leur sécrétion biliaire. A l’inverse l’ézétimibe diminue l’absorption des PSTE et donc leur concentration. Les facteurs génétiques sont représentés par le phénotype de l'apo E, l'allèle E4 augmentant l'absorption des PSTE ; le polymorphisme des transporteurs ABC G5 et G8 contribue à la variabilité de la concentration plasmatique de PSTE. De même l'hétérozygotie pour la phytostérolémie est associée à une augmentation modeste de l'absorption des PSTE. Il existe aussi des facteurs métaboliques : ainsi au cours du syndrome métabolique, on observe non seulement une plus faible absorption du cholestérol mais aussi une réduction de l'absorption et de la concentration plasmatique des PSTE. Ceci pourrait être lié à l'hyperinsulinémie du syndrome métabolique qui augmente l'activité des transporteurs ABC G5-G8. Ceci expliquerait aussi la relation inverse entre le poids et l'absorption des PSTE et du cholestérol. Au cours du diabète de type 1 l'absorption du cholestérol et des PSTE est accrue du fait de la baisse de l'expression du gène ABC G5-G8 en raison de la carence insulinique. Enfin le facteur essentiel est représenté par l'apport en PSTE : ceux ci augmentent les taux plasmatiques de PSTE et le rapport sitostérol/cholestérol, alors que les PSTA entraînent une diminution de l'absorption et des concentrations de PSTE, et une très faible augmentation des PSTA car leur absorption est négligeable. Phytostérols plasmatiques et risque cardiovasculaire Miettinen a montré, chez les patients ayant subi une endartériectomie, que plus l'absorption du cholestérol est élevée, plus la concentration plasmatique de PSTE et la teneur en PSTE au niveau de la plaque d'athérome sont élevées (8) ; et que le traitement par statines augmente aussi la teneur en PSTE de la plaque. Dans l'étude 4S il a montré que l'incidence des évènements coronariens majeurs des sujets traités par statine n'a pas été réduite chez les sujets ayant, en base, des concentrations plasmatiques de PSTE élevées (9) . Glueck (10) a montré chez 595 sujets ayant une hypercholestérolémie que la concentration plasmatique de PSTE était un facteur de risque. Sutherland (11) a montré chez 44 coronariens qu’un rapport lathostérol/sitostérol bas reflétant une absorption élevée de cholestérol et de PSTE est lié à la sévérité de la maladie coronarienne. Dans Framingham, Matthan (12) a montré que les marqueurs de l'absorption du cholestérol et les concentrations plasmatiques de sitostérol et de campestérol sont plus élevés chez les coronariens que chez les témoins et sont corrélés à la sténose carotidienne. Sudhop (13) a montré chez 53 sujets admis pour pontage coronarien et n'ayant pas reçu de traitement hypolipémiant que ceux qui avaient une histoire familiale de maladie coronarienne avaient, malgré des valeurs semblables de cholestérol LDL, des concentrations plasmatiques plus élevées de sitostérol et de campestérol. Rajaratman (14) a montré chez des femmes ménopausées que les concentrations plasmatiques de PSTE sont plus élevées chez les coronariennes que chez les non coronariennes, le rapport PSTE et cholestanol/cholestérol étant prédictif de la maladie coronarienne. Dans l'étude MONICA chez 1 186 hommes, Thierry (15) a montré qu'une valeur initialement élevée de campestérol plasmatique chez des hommes en bonne santé était associée au risque de survenue d'un infarctus du myocarde à 10 ans. Assmann (16) a montré dans l'étude PROCAM que les sujets ayant des concentrations plasmatiques plus élevées de sitostérol avaient un risque cardiovasculaire accru, à facteurs de risque identiques. Dans cette étude prospective de 10 ans la concentration initiale de ßsitostérol plasmatique, était significativement plus élevée chez les coronariens. Enfin la phytostérolémie (2) est une illustration extrême des conséquences de l'élévation des PSTE plasmatiques. Il s'agit d'une affection rare liée à une mutation sur l'un des gènes ABC G5 et G8 codant pour les hémi-transporteurs des PSTE, ce qui entraîne une absorption accrue et une réduction de l'excrétion biliaire des PSTE, et donc une concentration plasmatique 50 à 60 fois supérieure à la normale ; elle est associée à une réduction consécutive de la synthèse du cholestérol. Les sujets présentent une athérosclérose coronarienne précoce et sévère et une xanthomatose tendineuse, ainsi que des manifestations non cardiaques avec des anomalies des globules rouges liées au contenu en stérols de la membrane érythrocytaire. Le cholestérol plasmatique est variable pouvant être élevé en début de maladie puis à peine élevé, ce qui est en faveur du caractère athérogène des PSTE. 15) Thiery J, Ceglarek V, Fielder GM, Leichtle A, et al Elevated campesterol serum levels a significant predictor of the populationbased MONICA/KORA follow-up study 1994 to 2005 Circulation 2006,114,S 884 16) Assmann G, Cullen P, Erbey JR, Ramey DR, Kannenberg F, Schulte H Plasma sitosterol elevations are associated with an increased incidence of coronary events in men: results of a nested case-control analysis of the prospective cardiovascular Münster (PROCAM) study Nutr. Metab. Cardiovasc. Dis. 2006, 16, 13-21 17) Tonello A, Poli G Les mécanismes possibles Les PSTE sont retrouvés dans des plaques d’athérome obtenues par athérectomie chez des sujets sains n’ayant pas d’anomalie marquée du métabolisme des PSTE (2) . Des lapins nourris avec des PSTE accumulent le campestérol dans leurs tissus y compris l’aorte. L'apport à dose non nutritionnelle de PSTE et de PSTA entraîne une diminution d’absorption, de biodisponibilité et de concentration plasmatique de plusieurs vitamines à effet antioxydant (vitamine E) mais aussi de caroténoïdes, de façon variable et souvent significative, y compris après ajustement sur le cholestérol plasmatique (1) . Mais les effets sur l’oxydation des LDL ou sur leur taille sont nuls ou contradictoires (1) . Par contre les PSTE eux-mêmes sont sensibles à l’oxydation (contrairement aux stanols) (2) conduisant à des oxyphytostérols, plus que le cholestérol ; ceux-ci sont présents dans le plasma de sujets ayant une phytostérolémie mais aussi de sujets sains ; in vitro, ils sont cytotoxiques. Leurs effets sont compatibles avec le développement de l'athérosclérose (17) . Sur des rats spontanément hypertendus les PSTE et les PSTA entraînent une réduction de l’espérance de vie et une augmentation des accidents cérébraux hémorragiques, avec des concentrations plasmatiques 40 à 80 fois plus élevées que les concentrations physiologiques chez l’homme. Chez les enfants la consommation de PSTE augmente non seulement la concentration de PSTE plasmatiques mais aussi le rapport PSTE/cholestérol des membranes des globules rouges (3) . Cependant une étude chez l'adulte n'a pas permis d'accroître la teneur en campestérol des érythrocytes (les PSTA la diminuent) et a montré que la consommation de PSTE ou de PSTA n’entraînait pas de fragilité osmotique érythrocytaire (18) . Il a été mis en évidence chez des sujets hypercholestérolémiques recevant des PSTE une corrélation inverse entre les PSTE plasmatiques et le diamètre de l’artère brachiale, pouvant traduire une dysfonction endothéliale (19) . Or l'on sait que la teneur tissulaire en PSTE y compris des cellules endothéliales est corrélée à leur concentration plasmatique (3) . Serum phytosterols not only from dietary intake Br. J. Nutr. 2006,96,791-2 18) de Jong A, Mensink RP Plant sterol or stanol consumption does not affect erythrocyte osmotic fragility in patients on statin treatment Eur. J. Clin. Nutr 2006,60,985-90 19) Hallikainen M, Lyyra – Laitinen T, Laitinen T, Agren JJ et al Endothelial function in hypercholesterolemic subjects : effects of plant stanol and sterols esters. Atherosclerosis 2006,188,425-32 20) Chan YM, Varady KA, Lin YL, Trantweine E, Mensink RP, Plat J, Jones PJH Plasma concentrations of plant sterols : physiology and relationship with coronary heart disease Nutr Rev 2006, 64, 385-402 21) Andersson SW, Skinner J, Ellegard L, Welch AA et al Intake of dietary plant sterols is inversely related to serum cholesterol concentration in men and women in the EPIC Norfolk population : a cross sectional study Eur. J. Clin Nutr 2004, 58, 1378-85 22) Wolfs M, De Jong N, Ocke MC, Verhagen H, Verschuren NM M Effectivness of customary use of phytosterol/stanol enriched margarines on blood cholestrol lowering Food Chem Toxicol 2006, 1682-1688 23) Wilund KR, YU L, Vega LG, Grundy SM, Cohan JC, Hobbs HH No association between plama levels of plant sterols and atherosclerosis in mice and men Arterioscl. Throm Vasc. Biol 2004,24,2326-32 24) Pinedo S, Visser MN, Von Bergmann K, Elharchaoui K, Lutjohann D, Luben R et al Plasma levels of plant sterols and the risk of future coronary artery disease in apparently healthy men and women; the prospective EPIC-NORFOLK population study J Lipid Res 2006, 48, 139-144 25) Windler F, Zyriax B, Kuipers F, Linseisen J, Boeing H Lack of association of plasma phytosterols with risk of coronary heart disease in the CORA Study Atherosclerosis 2006, 7, 177 26) Brendsel J, Green SJ Regarding the potential perils of phytosterols Atherosclerosis 2007,192,277-29 27) Lecerf JM Bases nutritionnelles de la prévention cardiovasculaire, 269-276 In Cardiologie et maladies vasculaires – Société Française de Cardiologie Elsevier – Masson Edit (Paris) 2007,1639 pages Conclusion Chan relève que la concentration plasmatique moyenne en PSTE des sujets d’une majorité des études "négatives" précédentes est identique à celle de 45 études de population générale. Mais d’une part ce type de constatation n’est pas en contradiction avec le fait qu’un paramètre soit un facteur de risque, d’autre part la prise d’aliments fonctionnels augmente de 70 % la concentration plasmatique de PSTE et pourrait creuser la différence (encore plus chez des hyperabsorbeurs). L’étude EPIC (21) a montré que les sujets du plus haut quintile des apports en PSTE (463 mg/jour) avaient un cholestérol total et LDL plus bas, pour des apports restant « raisonnables ». Ceci est peut-être en accord avec le fait que les aliments naturels sources de PSTE exercent réellement un effet hypocholestérolémiant : le bénéfice cardiovasculaire est plausible dans ce cas si l’absorption des PSTE est modeste. Une étude post-lancement réalisée aux Pays Bas (22) a comparé 84 sujet ayant pris des aliments riches en PSTE et PSTA entre 1999 et 2003, à des témoins. Les premiers avaient un cholestérol plus élevé en base, n’ont pas eu de baisse de LDL (mais ils prenaient une faible quantité de produit), tandis que les non-utilisateurs ont eu une augmentation du cholestérol LDL et de leur poids. Wilund dans la Dallas Heart Study (23) chez 3 252 sujets ayant un cholestérol > 240 mg/dl, n’a pas mis en évidence de différence de concentration plasmatique de sitostérol, campestérol, et du rapport PSTE/cholestérol, entre ceux ayant des antécédents cardiovasculaires familiaux et ceux n’en ayant pas, et entre ceux ayant des calcifications coronaires et ceux n’en ayant pas. Dans l’étude prospective sur 6 ans EPIC NORFOLK, Pinedo (24) n’a pas mis en évidence de différence pour les PSTE plasmatiques entre ceux ayant une maladie coronarienne (fatale ou non) et les témoins, et il a observé un rapport sitostérol/cholestérol plasmatique plus bas chez les cas. Mais d'une part ceci disparaît après ajustement pour les facteurs de risque traditionnels et d’autre part les taux plasmatiques observés (0,21 mg/dl) sont 3 à 10 fois plus faibles que ceux observés sous margarine aux PSTE (0,6 à 2 mg/dl). Dans l’étude cas-témoin CORA (présentée à l’ISA 2006), Windler (25) a trouvé des teneurs en PSTE plasmatiques également plus basses chez des femmes coronariennes comparativement à des non coronariennes, mais des apports alimentaires en PSTE plus élevés ce qui est contradictoire. Mais il n’est pas exclu que les cas comportent un nombre non négligeable de sujets ayant un syndrome métabolique au cours duquel l’absorption du cholestérol et des PSTE est moindre. L’équipe de Moghadasian a conduit plusieurs études chez la souris apoE-/-, qui est un modèle d’athérogénèse (1-4) : l’adjonction de PSTE réduit l’athérosclérose ou entraîne une moindre progression. Chez des souris déficitaires en récepteurs aux LDL, Plat a montré que l’élévation des PSTE induite par l’atorvastatine n’accélérait pas l’athérosclérose, et ensuite que les PSTE et PSTA réduisaient l’athérosclérose. Chez le lapin les PSTE et plus encore le sitostanol, réduisent la formation de plaques d’athérome. Enfin Wilund (23) a montré que des souris KO pour ABC G5 et G8, modèles expérimentaux de phytostérolémie et ayant des concentrations 20 fois plus élevées de PSTE plasmatiques n'ont pas de lésion aortique. Ainsi les PSTE et les PSTA semblent poser plus de questions qu’apporter de réponses. Il y a un consensus pour affirmer que ce sont des molécules actives et qu’elles entraînent une diminution du cholestérol LDL et, (à dose active) une diminution des caroténoïdes et de la vitamine E, qui peut théoriquement être compensée par une augmentation de l’apport en fruits et en légumes. Il semble également admis qu’un apport faible, naturellement présent dans les graines et les huiles non raffinées, contribue pour une part à l’effet hypocholestérolémiant de ces aliments, et qu’à dose nutritionnelle, les concentrations plasmatiques restent physiologiquement basses. L’autre évidence est que la très grande majorité des études montrent une association entre PSTE plasmatiques et risque cardiovasculaire. De ce fait si un apport à forte dose de PSTE est assorti à la fois d’une baisse du LDL et d’une augmentation de la concentration plasmatique de PSTE, celle-ci, en supposant qu’elle soit défavorable, est-elle suffisante pour s’opposer aux bénéfices induits par la baisse du cholestérol LDL? Il est également admis que les PSTE plasmatiques sont influencés par de nombreux facteurs: leurs apports alimentaires, le coefficient d’absorption du cholestérol et des PSTE, liés et eux-mêmes corrélés aux PSTE des plaques d’athéromes. Mais l’on ignore pourquoi certains sujets auraient un risque cardiovasculaire accru pour un niveau de PSTE plasmatiques donné; le mécanisme de cette athérogénécité n’est pas connu avec évidence: est-il direct ou indirectement lié au fait qu’il s’agit d’hyperabsorbeurs de cholestérol, auquel cas le niveau plasmatique de PSTE n’en serait que le marqueur? A l’inverse les données chez le rat, la souris, le lapin sont presque toutes en faveur d’un effet antiathéroscléreux mais la physiologie de ces animaux est parfois très éloignée de celle de l’homme. Tant qu’il n’y aura pas d’étude clinique et d’intervention sur le risque cardiovasculaire ou sur la régression de plaques chez l’homme, voire d’étude de prévention primaire, on ne peut pas trancher. Et on ne peut donc pas en encourager la consommation en dehors d’apports nutritionnels avec des aliments non enrichis (26). Les études sont donc largement souhaitées et urgentes (1, 2,4). L’association des PSTE aux statines est aussi une inconnue car les statines en augmentent la concentration plasmatique (et les hyperabsorbeurs ne semblent pas avoir de bénéfice cardiovasculaire) alors que l’association PSTA - statines pourrait être recommandée (3) ; de même puisque l’ézétimibe diminue à la fois le cholestérol LDL et les PSTE plasmatiques cette médication devrait entraîner un bénéfice cardiovasculaire supérieur, à baisse du cholestérol LDL égale, à celle des statines. Enfin les PSTA sont peut être à distinguer définitivement des PSTE car les premiers ont un effet durable dans le temps, leur absorption et leur concentration plasmatique sont très faibles et ils réduisent l’absorption et la concentration plasmatique et érythrocytaire des PSTE, et ne sont pas oxydables: ils pourraient donc être bénéfiques (3). Aujourd’hui, compte-tenu des inconnues, il semble prématuré de faire des PSTE un moyen de la prévention cardiovasculaire par la nutrition pour tous (27). Pour ceux n’ayant pas d’hypercholestérolémie il n’y a bien sûr pas d’indication; pour les hypercholestérolémiques il faudrait les réserver à ceux qui ne sont pas hyperabsorbeurs; pour les autres comme pour les patients porteurs d’une athérosclérose il n’est pas exclu qu’ils aient un effet défavorable. (20) Dr Jean-Michel LECERF Service de Médecine Interne - CHRU de Lille Service de Nutrition - Institut Pasteur de Lille Contacts : Dr M.-C. Bertière - Y. Soustre, Dr ès Sc. Centre de Recherche et d’Information Nutritionnelles - 45 rue St Lazare - 75314 PARIS CEDEX 09 fax : 01 42 80 64 13 - Email : [email protected] Maquette : la-ƒabrique-créative — ISSN 1639-2558 Après la thèse, l’antithèse Une sélection bibliographique de CERINUT Calcium et poids Barr SI. Mendoza JA, Drewnowski A, Cheadle A, et al. Venti CA, Tataranni PA, Salbe AD. 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