Des tests hors normes !

Transcription

Des tests hors normes !
Des tests hors normes !
Les Subaqua se suivent et ne se ressemblent pas! Nos
“testeurs maison”, Patrice Vogel, le patron du Vieux
Plongeur à Marseille et Jean André Venturini, son responsable technique, ont, pour ce numéro estival, décidé de considérer les détendeurs d’un œil nouveau :
essais sur machines comme en situation. Sans concession et au-delà d’une norme pas forcément adaptée aux
utilisations qui sont habituellement les nôtres. Édifiant.
e test matériel de ce numéro est
tout à fait spécial car, contrairement à nos habitudes, nous
avons essayé de mesurer les performances des détendeurs en nous aidant d’une des machines les plus perfectionnée disponible à ce jour. Vous
trouverez donc, en plus des impressions
subjectives du plongeur dans l’eau, les
courbes réalisées dans des conditions
identiques.
La méthode utilisée est toujours la
même, c’est-à-dire matériel sortant de
l’emballage, pris dans le stock et destiné
à la vente, sans préparation spéciale de
la part des fournisseurs. Notons que sur
78 les quinze détendeurs choisis, quatre ont
nécessité un passage en atelier afin de
parfaire leurs réglages… De plus, il peut
y avoir des différences entre plusieurs
L
détendeurs du même modèle (différences s’amenuisant chez certaines
marques…), les résultats obtenus doivent donc être considérés comme ceux
du détendeur essayé.
Les performances et courbes obtenues
ne sont pas nécessairement identiques à
celles présentées par les fabricants…
Mais je doute fort, également, que vous
reproduisiez fidèlement les données de
consommations et les performances des
constructeurs automobiles !
L’idée de ce test détendeurs était de
pouvoir les comparer dans les conditions réelles d’utilisation et non pas dans
celles de la norme européenne. En effet,
les constructeurs se gargarisent volontiers en produisant de superbes courbes,
souvent totalement incompréhensibles
pour l’utilisateur et n’ayant de valeur que
pour les initiés… Pourtant, la norme européenne, apparue en 1992, doit être
suivie par tous, faisant ainsi le bonheur
des fabricants de machines de test, de
plus en plus perfectionnées et coûteuses. La plus importante et complète
disponible en France, permettant entre
autre d’essayer les détendeurs dans
l’eau, se trouve chez Aqualung à Carros,
qui a accepté sans hésitation de nous
accueillir pour cet essai “hors normes”.
Précisons que si Aqualung a mis son
banc d’essais avec deux techniciens à
notre disposition, nous étions les maîtres
d’œuvre et que les détendeurs Aqualung
essayés venaient de notre stock.
La découverte de la machine de test permet de se faire une idée de l’évolution de
la technologie en plongée… et de voir
que la norme européenne ne fait pas que
JUILLET-AOUT 2004 - N° 195 SUBAQUA
PHOTOS P. MARTIN RAZI - D. JOTTER
La salle de tests chez Aqualung, à Carros, près de Nice.
des malheureux. ANTSI, fabricant de la
majeure partie de ces machines a dû accueillir la norme EN 250 comme une bénédiction… Les possibilités de test sont
nombreuses, mais, outre les données
purement “norme européenne”, le but
était de se rapprocher des conditions
réelles d’utilisation. Pas de test à 50
mètres donc, avec un plongeur au bord
de l’essoufflement et presque sans air,
et qui, avouez-le, manque singulièrement de chance… mais plutôt avec
150 bars dans la bouteille, 25 mètres
de profondeur et 15 cycles respiratoires par minute, ce qui est beaucoup
plus proche de la réalité.
Aujourd’hui, les conditions de tests “machines” n’ont plus rien à voir car on ne
parle plus “d’effort inspiratoire”, en
gramme ou millimètre de mercure, mais
de “travail respiratoire” exprimé en
“joules”. Le “travail total” comprend un
cycle complet, c’est-à-dire inspiration et
expiration, que l’on svisualise au moyen
d’une courbe “ovoïde” et séparable en
deux temps, travail “inspiratoire” et “expiratoire”, le travail total ne devant pas
dépasser 3 joules. Le côté positif est que
l’on se préoccupe de l’effort expiratoire
qui a longtemps été négligé, mais combien important. Pourtant l’effet pervers
de cette mesure fait que l’effort inspira-
Des mesures
qui laissent perplexe
Même dans ces paramètres, je dois
avouer ma perplexité quant aux résultats
et, si la qualité de la machine n’est pas en
cause, loin s’en faut, je reste extrêmement sceptique vis-à-vis des mesures
réalisées. Un petit retour en arrière est
nécessaire. Les plus anciens se souviennent certainement des bancs d’essais
“Spirotechnique” utilisés dans la plupart
des centres de réparation (certains sont
encore en service actuellement). Les
tests que nous faisions en atelier tenaient
principalement à trois mesures, avec
en général une pression de 150 bars :
- Le décollage, c’est-à-dire l’effort nécessaire à fournir pour que le détendeur
commence à débiter.
- L’effort nécessaire afin d’obtenir un débit d’environ 200 litres par minute.
- L’effort nécessaire afin d’obtenir un débit d’environ 400 litres par minute.
Ces trois mesures permettaient à
l’époque de comparer principalement la
souplesse d’un détendeur, les débits de
200 ou 400 litres par minute semblant
désormais dérisoires …
SUBAQUA N°195 - JUILLET-AOUT 2004
piston qui agit de manière linéaire, sans
élasticité ni modification en cours de
cycle… contrairement au poumon humain, ce qui pénalise particulièrement
les détendeurs pilotés sophistiqués, tels
que le Jetstream et le Zeta.
Nous avons également complété nos
mesures par un passage sur un banc
d’essais tout à fait classique qui permet
de donner l’effort initial à l’inspiration et
une mesure du débit du premier étage.
Ce test n’a pas pour but de vous donner
un classement et les performances dans
l’eau sont extrêmement voisines, même
si elles peuvent sembler très différentes
à la lecture des tableaux récapitulatifs. Il
faut également constater une des qualités de la norme européenne, c’est
qu’elle a permis de supprimer du marché
les détendeurs aux médiocres performances. Il s’est d’autre part confirmé
dans l’eau la quasi impossibilité de faire
la différence à 0,10 joule prés ou même
0,20, d’autres critères interviennent
comme le bruit, l’injection, le poids, etc.
Quelques cas précis confirment, une
nouvelle fois, que seul l’essai dans l’eau
peut permettre de juger un matériel de
plongée :
• Le VX 100 de Beuchat était en léger débit continu à 25 mètres, mais bon pour le
service d’après la machine. Il est
d’ailleurs paradoxal de noter qu’après
réglage et débit continu éliminé, les performances expiratoires sont strictement
identiques au banc !
• Le Jetstream de Poséidon, particulièrement dur au “décollage”, passant ensuite rapidement à un léger débit
continu, obtient un travail inspiratoire de
zéro à 25 mètres !
• Le Cyklon 5 000 de Poséidon, passant
sans problème les tests au banc, s’est
avéré dans l’eau distribuer autant d’air
que d’eau !
toire de base n’a qu’une importance extrêmement réduite, car seule la moyenne
est calculée. Il s’agit pourtant pour moi
d’une valeur particulièrement importante, car garante de la douceur d’un détendeur en plongée.
La machine
ne sera jamais un homme
Chaque plongeur a ses habitudes et sa
façon de respirer, sans compter ses habitudes avec son matériel. On constate
ainsi une différence d’appréciation importante entre deux plongeurs sur le
même détendeur suivant la façon de respirer. Il faut également noter que les machines de tests utilisent un “poumon” qui
est en fait composé d’un cylindre et d’un
• Le Zeta d’Oceanic, dont la courbe dans
les conditions de la norme était justement “hors normes” s’est avéré très
agréable en profondeur, mais avec un
débit continu persistant en plongée à
25 mètres, m’obligeant à interrompre
son utilisation !
• L’Ellipse de Cressi, qui passe sans problème au banc, mais qui était en léger
débit continu en plongée à 25 mètres (un
réglage y remédiera sans problème).
Si globalement, dans l’eau, les détendeurs sont très voisins, (sauf les cas particuliers que sont les modèles Poseidon
et le Zeta…), tous offrent un très bon niveau respiratoire. La différence se fait
principalement au niveau de la façon de
respirer, de l’esthétique et du positionnement en gamme, de la sensation d’avoir
un détendeur qui sort de l’ordinaire, ou 79
tout simplement de la réputation de la
marque et de la garantie d’un service
après vente sans soucis.
➔
Dernière remarque, 4 détendeurs sur 15
ont nécessité un passage en atelier dès
la sortie de la boîte… Cela peut paraître
angoissant mais prouve bien, surtout en
ce qui concerne le matériel technique, la
nécessité de choisir un revendeur capable de vérifier et éventuellement régler
le matériel qu’il vous vend ! ■
La feuille
complète
présente des
informations
sur les
modalités
du test et
des résultats
chiffrés.
Les courbes
représentent,
en haut,
un cycle
respiratoire
complet
moyen et, en
bas, la perte
de charge
du 1er étage
correspondante.
Les courbes
se lisent en
partant de
la droite.
Subaqua remercie chaleureusement la société Aqualung pour la
mise à disposition de sa (belle) machine d’essai durant deux journées
et pour son absolue neutralité lors
de ces tests. Merci aussi à Nicolas
Peyron pour sa collaboration ainsi
qu’à Jean-Luc Diainville, le directeur général, pour son chaleureux
accueil. Nous avions rencontré
Jean-Luc sur une opération de
plongée mémorable voici des années et l’avons retrouvé avec
grand plaisir autour d’une table niçoise. Merci à tous !
P. M.-R.
25 m - 37,5 l/mn
Ellipse
Delta 3 / CDX 5
VX 40
Legend
VX 100
Airtech
Jetstream
CYK.5000
MK18/S550
V16 Proton MET
Abyss
Legend LX
ATX 200
Zeta PX2
MK25/X650
Prix
conseillé
Décollage
Total
(en joules)
280 €
299 €
320 €
335 €
345 €
349 €
349 €
349 €
399 €
399 €
419 €
442 €
465 €
499 €
588 €
3,2
2,4
2,8
2,6
2,2
2,2
5
6
3,4
2,8
2
2,6
4,8
3,6
2,8
1,1
0,89
1,02
0,74
0,99
0,98
0,86
1,01
0,76
1,04
1,01
0,66
0,93
0,78
0,57
Inspiration Expiration Dépression Venturi
(en joules) (en joules) (en mbar) (en mbar)
0,59
0,19
0,57
0,45
0,51
0,43
0
0,41
0,4
0,74
0,5
0,32
0,67
0,28
0,18
0,51
0,69
0,45
0,29
0,47
0,54
0,86
0,6
0,37
0,3
0,5
0,34
0,26
0,5
0,39
10
3,82
9,41
8,72
10,09
9,21
3,72
7,74
9,41
12,74
8,23
7,35
10,68
7,15
4,21
0
1,37
0
0
0,98
0,2
4,61
1,18
1,67
0
0
0,49
0
3,04
1,47
Expiration
(en mbar)
8,23
9,51
6,37
5,29
6,66
6,17
9,9
7,74
7,15
5,98
9,6
6,08
4,41
6,96
5,68
Débit du
1er étage
(environ)
1 750 l/mn
1 550 l/mn
1 900 l/mn
1 450 l/mn
1 600 l/mn
1 600 l/mn
1 800 l/mn
1 800 l/mn
1 400 l/mn
>2 200 l/mn
>2 200 l/mn
1 550 l/mn
1 400 l/mn
1 600 l/mn
1 450 l/mn
50 m - 62, 5 l/mn
80
Ellipse
Delta 3/CDX 5
VX 40
Legend
VX 100
Airtech
Jetstream
CYK.5000
MK18/S550
V16 Proton MET
Abyss
Legend LX
ATX 200
Zeta PX2
MK25/X650
Total
(en joules)
Inspiration
(en joules)
1,34
1,1
1,62
0,77
1,34
1,31
1,82
1,88
0,96
1,14
1,64
0,71
0,94
3,73
1
0,51
0,04
0,63
0,14
0,3
0,29
0,07
0,58
0,32
0,64
0,68
0,06
0,26
2,62
0,28
Expiration Dépression Venturi
(en joules) (en mbar) (en mbar)
0,83
1,05
0,98
0,63
1,04
1,02
1,75
1,3
0,65
0,49
0,96
0,65
0,67
1,11
0,73
9,6
5,59
13,23
10,29
11,37
10,19
3,72
8,23
7,74
9,9
17,64
8,82
9,41
64,68
6,76
0
7,45
0
4,41
2,94
0,39
4,41
0,49
0
0
3,14
5,59
2,94
7,35
1,27
Expiration
(en mbar)
12,54
13,72
13,13s
9,21
14,41
13,92
22,83
17,74
9,7
7,25
14,21
9,02
9,6
15,88
10
JUILLET-AOUT 2004 - N° 195 SUBAQUA
APEKS ATX 200 (465 €)
AQUALUNG LEGEND (335 €)
AQUALUNG LEGEND LX (442 €)
Premier étage à membrane, compensé, avec
tourelle pivotante. Deuxième étage compensé, avec réglage du venturi et de l’effort à
l’inspiration.
Pas de surprise non plus dans l’eau, seul le
boîtier encombrant ne semble pas au goût du
jour. Les performances, elles sont tout à fait
semblables aux autres haut de gamme au
niveau du débit, si ce n’est l’effort à l’inspiration relativement important.
1er
Premier étage à membrane, compensé, avec
un surmoulage de protection. Deuxième
étage de format classique, compensé également, avec réglage de l’effort à l’inspiration et
du venturi, le tout assorti d’une esthétique
particulière avec son cerclage doré ne passant pas inaperçu.
Détendeur très doux dans l’eau, à l’inspiration comme à l’expiration. Le deuxième
étage, relativement encombrant par rapport
aux boîtiers compacts actuels n’est cependant pas trop lourd dans l’eau. L’embout buccal “anatomique” surprend au premier abord
pouvant même donner la nausée, mais, avec
l’habitude, permet un maintien en bouche
sans effort du détendeur (un deuxième modèle d’embout, classique, est fourni pour les
irréductibles).
Les plus
Le réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi (utilisable sans problème même avec des
gants), l’expiration très douce.
Les moins
Le boîtier relativement volumineux, la relative
dureté à l’inspiration.
étage à membrane, compensé, avec un
surmoulage de protection identique au
Legend LX. Deuxième étage de format classique, compensé, à l’esthétique plus sobre
que le LX et sans réglage de l’effort à l’inspiration.
Même détendeur que le Legend LX sauf le
réglage de l’effort à l’inspiration. Les sensations
dans l’eau sont donc voisines et le Legend est
un excellent détendeur, sauf si l’on s’est habitué au réglage et à l’esthétique du LX…
Les plus
Quasiment les performances du
LX pour 100 € de moins, même embout buccal que le LX.
Les moins
Esthétique sans originalité, pas de réglage de
l’effort à l’inspiration.
Les plus
Le confort respiratoire, le réglage de l’effort à
l’inspiration et du venturi, l’embout buccal
très agréable… après un certain temps
d’adaptation et l’esthétique haut de gamme
avec cerclage doré.
Les moins
Le boîtier deuxième étage assez volumineux
et lourd, l’embout buccal pas très agréable…
pour ceux qui n’arrivent pas à s’y adapter…
La courbe
Elle confirme l’impression dans l’eau. Très
faible travail expiratoire. L’inspiration exige un
effort préalable notable pénalisant dans le
travail total. Excellente stabilité du 1er étage.
La courbe
Par rapport au Legend, le réglage de sensibilité à l’inspiration apparaît et fait gagner en
travail inspiratoire et, logiquement, en travail
total. Les premiers étages sont identiques.
➔
La courbe
Un détendeur parmi les meilleurs en travail
expiratoire, confirmé dans l’eau. Bien placé
en travail inspiratoire. Quasiment pas de
perte de charge du premier étage.
SUBAQUA N°195 - JUILLET-AOUT 2004
81
BEUCHAT VX40 (320 €)
BEUCHAT VX100 (345 €)
CRESSI ELLIPSE (280 €)
Premier étage à piston, compensé, avec tourelle pivotante. Deuxième étage compensé,
avec réglage du venturi et de l’effort à l’inspiration.
Pas de surprise dans l’eau avec un confort de
haut niveau, la douceur de l’expiration n’étant
toutefois pas la meilleure. Réglages très
faciles d’utilisation, même avec des gants,
seul le deuxième étage semblant un peu lourd
en bouche.
Premier étage à membrane, compensé, avec
tourelle pivotante. Deuxième étage compensé, avec réglage du venturi et de l’effort à
l’inspiration.
Le détendeur testé avait un léger débit
continu à 25 mètres, dû à un réglage de la
moyenne pression un peu élevé… qui n’a pas
influé sur les courbes en machine (!). Plus de
problèmes après le passage en atelier.
Mêmes sensations dans l’eau que le VX 40
(le deuxième étage étant identique)…
Une des principales nouveautés du test,
esthétique originale, boîtier très léger dans
l’eau et un agrément respiratoire sans problème à ce niveau de prix. Le cerclage titane
du deuxième étage donne une connotation
“haut de gamme”. Le petit nouveau de Cressi
propose un premier étage à membrane compensé se rapprochant, esthétiquement, de la
concurrence… et un deuxième étage 100 %
nouveau, compact et de forme elliptique.
Montage tout à fait particulier du capot, avec
une articulation sophistiquée qui semble tellement évidente de démontage… qu’il vaut
mieux ne pas essayer car, même si le mode
d’emploi vous explique comment démonter
votre détendeur (ce qui peut paraître une démarche surprenante !), je vous déconseille
fortement de vous y aventurer, la manipulation n’étant pas dénuée de pièges et vous risquez de détruire définitivement ce beau
deuxième étage.
Les plus
Le confort respiratoire, le réglage de l’effort à
l’inspiration et du venturi et la tourelle pivotante au premier étage.
Les moins
Le boîtier relativement volumineux.
Les plus
Le confort respiratoire, le réglage de l’effort à
l’inspiration et du venturi (utilisable sans problème même avec des gants) et la tourelle
pivotante du premier étage.
Les moins
Le boîtier relativement volumineux.
Les plus
L’esthétique superbe avec inserts titane, boîtier compact et très léger, le confort inspiratoire.
Les moins
L’évacuation des bulles.
La courbe
Elle est d’une grande régularité pour les deux
étages. L’effort au décollage est tout à fait raisonnable et les efforts inspiratoire et expiratoires sont très voisins.
La courbe
Assez équilibrée, elle s’avère bonne compte
tenu du positionnement dans la gamme.
Le débit important du premier étage
s’accompagne d’une bonne régularité.
La courbe
82
Très proche du VX 40. L’effort au décollage
est parmi les meilleurs du test. Grande régularité du premier étage, le tout confirmé dans
l’eau.
CRESSI AIRTECH (349 €)
MARES V16 PROTON METAL (399 €)
MARES ABYSS (419 €)
Premier étage à piston, compensé, avec tourelle pivotante. Deuxième étage compensé
également, avec réglage du venturi et de l’effort à l’inspiration. L’esthétique particulièrement rétro ne fait pas spécialement dans la finesse.
Ce détendeur méconnu affiche cependant
des performances tout à fait dans le coup.
Réglage sans problème de l’effort à l’inspiration, même avec des gants, ce qui n’est pas
le cas pour le venturi où les gants sont de
trop… Douceur et confort sont au rendezvous et, si ce n’est la taille importante du
deuxième étage et l’esthétique “particulière”…
Premier étage V 16 à membrane, compensé,
avec protection en polymère, deuxième
étage compact, métallique, sans réglage extérieur, avec assistance par effet vortex.
Mares décline sa gamme Proton avec des
boîtiers en métal qui sortent de l’ordinaire au
milieu du monde du plastique… Ce deuxième
étage ne semble pas plus lourd dans l’eau
qu’un autre, mais l’injection d’air surprend par
son agressivité et, même si l’efficacité est au
rendez-vous, on ne peut pas en dire autant de
la douceur. Très bon confort expiratoire ainsi
que l’évacuation des bulles ne venant que
peu perturber le champ de vision.
Un classique avec premier étage V 32 au débit impressionnant au banc. Deuxième étage
métallique, assez volumineux et lourd, sans
réglage extérieur, avec assistance par effet
vortex.
Un peu plus de douceur dans l’eau que le
Proton, mais un deuxième étage beaucoup
plus encombrant, l’Abyss payant ici l’ancienneté de sa conception (seul le capot a changé
ces dernières années).
Les plus
L’esthétique particulière d’un boîtier métal
très compact, l’effet vortex donnant un débit
important, la très bonne évacuation des
bulles et une expiration très douce.
Le confort respiratoire, le réglage de l’effort à
l’inspiration et du venturi, la tourelle pivotante
au premier étage et la bonne évacuation des
bulles.
Les moins
Le boîtier deuxième étage assez volumineux,
l’esthétique rétro.
Les plus
Les plus
Le confort respiratoire, l’effet vortex donnant
un débit important.
Les moins
Un boîtier assez volumineux et lourd, l’injection d’air “agressive” (gare aux dents sensibles).
Les moins
L’injection d’air “agressive” (gare aux dents
sensibles), l’absence de réglage d’effort à
l’inspiration et l’effort inspiratoire.
La courbe
Faible travail expiratoire. Irrégularité dans
l’inspiration avec dépression maximale importante. Le débit du premier étage est impressionnant sans perte de charge.
La courbe
La courbe
Elle ne correspond pas aux sensations éprouvées en plongée. Faible effort au décollage.
On note une légère perte de charge du premier étage.
SUBAQUA N°195 - JUILLET-AOUT 2004
Excellent au décollage et égalité du travail
inspiratoire et expiratoire. L’assistance se 83
visualise par un pic en début de cycle. Débit
du premier étage remarquable.
➔
OCEANIC DELTA 3 CDX 5 (299 €)
OCEANIC ZETA PX2 (499 €)
POSEiDON CYKLON 5000 (349 €)
Premier étage à membrane compensé, très
classique d’aspect mais particulièrement
bien fini.
Deuxième étage avec réglage de l’effort à
l’inspiration et du venturi, cerclage en aluminium brossé du plus bel effet.
Autre détendeur méconnu, mais extrêmement performant et très léger en bouche.
Réglage de l’effort à l’inspiration particulier
car le détendeur fuse molette desserrée.
Léger en bouche, il est pourtant relativement
bruyant à l’inspiration, ce qui gâche un peu le
plaisir.
Premier étage à piston, compensé, avec tourelle pivotante, très classique d’aspect.
Deuxième étage étonnant par sa taille réellement minuscule et son look superbe, particulièrement apprécié des photographes pour
leurs modèles.
Le détendeur testé au banc obtenait une
courbe ne rentrant pas dans les critères de la
norme, mais était très agréable au fond…
après un bon réglage afin de supprimer son
débit continu. Nouveau réglage nécessaire
après 3 plongées (!) donnant un détendeur
capable du meilleur comme du pire.
Étonnant détendeur car capricieux comme
une diva… tantôt fabuleux, tantôt exécrable.
Pour fanatique exclusivement ou nostalgique
des belles mécaniques sophistiquées qui
passaient plus de temps au garage que sur la
route mais… quel plaisir et confort quand il
fonctionne!
Premier étage à membrane, compensé,
deuxième étage original pouvant indifféremment être utilisé à droite ou à gauche (plébiscité par les spéléos). Positionnement latéral et
vertical de la soupape d’expiration.
Le détendeur essayé donnait, dans l’eau,
presque autant d’eau que d’air… et a donc
nécessité un passage en atelier.
Même après un démontage pour vérification,
le deuxième étage du Cyklon 5000 s’obstinait
à fournir un mélange d’eau et d’air très surprenant qui s’amenuisait uniquement en
inclinant la tête sur le côté… Débit de bon
niveau mais relativement dur à l’inspiration
et à l’expiration.
Évacuation latérale des bulles laissant libre le
champ de vison de l’œil droit ou gauche (au
choix suivant le positionnement du détendeur).
Les plus
Le positionnement droite ou gauche, l’esthétique particulière.
Les plus
Le confort inspiratoire étonnant alliant douceur et progressivité, le boîtier compact très
léger et le réglage de l’effort à l’inspiration et
du venturi.
Les moins
Un deuxième étage relativement bruyant et
un réglage du venturi quasiment inutilisable
avec des gants.
Le plus petit des deuxièmes étages, performances étonnantes (si bien réglé…), tourelle
pivotante au premier étage.
Les moins
Le léger retard à l’inspiration caractéristique
des clapets pilotés et l’absence de réglage
(celui du venturi aurait été le bienvenu au vu
de sa facilité à partir en débit continu).
Les plus
Les moins
L’absence de réglage extérieur possible (si ce
n’est le venturi, à condition d’avoir une langue
particulièrement experte…), la dureté à l’inspiration, l’étanchéité de la soupape d’expiration pas toujours évidente avec sa position
latérale.
La courbe
Décollage bien placé et très faible travail inspiratoire contrastant avec un travail expiratoire assez moyen, confirmé par les essais
dans l’eau.
La courbe
Le décollage est élevé même si cela n’apparaît pas de manière marquée sur la courbe.
Le travail expiratoire est régulier mais relativement important.
84
La courbe
Faible travail inspiratoire dont l’irrégularité est
peut-être liée au poumon linéaire du banc
d’essais, mal adapté aux clapets pilotés à
forte assistance respiratoire…
POSEiDON JETSTREAM (349 €)
SCUBAPRO MK 18 S 550 (399 €)
SCUBAPRO MK25 X 650 (588 €)
Premier étage à membrane, compensé,
deuxième étage original à clapet piloté pouvant indifféremment être utilisé à droite ou à
gauche.
Dans l’eau on remarque d’abord l’effort, puis
le retard à l’inspiration… juste avant l’arrivée
en force de l’air! Ce détendeur demande une
certaine habitude et accoutumance.
Un premier étage à membrane, compensé,
chez le roi du piston… Tourelle pivotante,
deuxième étage compensé également avec
réglage du venturi.
Un haut de gamme simplifié au niveau du
réglage extérieur. Boîtier compact très léger,
pas de surprise dans l’eau au niveau de la
douceur de très bon niveau, seule l’évacuation des bulles laisse à désirer.
Premier étage MK 25 à piston compensé et
tourelle pivotante, deuxième étage à l’esthétique particulièrement originale, cachant un
mécanisme classique compensé de S 600
optimisé. (Les réparateurs ne regretteront pas
la sophistication de son prédécesseur…).
Les plus
Le débit impressionnant, le positionnement
droite ou gauche et l’esthétique particulière.
Les moins
Le léger retard et la dureté à l’inspiration caractéristique des clapets pilotés, les réglages
“délicats”, la dureté à l’expiration.
Les plus
Le boîtier compact, le réglage du venturi, la
légèreté et la tourelle pivotante du premier
étage.
Les moins
L’absence de réglage de l’effort à l’inspiration
et l’évacuation des bulles.
Une douceur exceptionnelle dans l’eau, avec
également une certaine propension à partir
facilement en débit continu, si on ne prend
pas garde de fermer le venturi en laissant sa
bouteille en surface. Seule l’évacuation des
bulles vient un peu gâcher le plaisir.
Les plus
Le confort inspiratoire étonnant, le plus doux
des détendeurs testés, le réglage de l’effort à
l’inspiration et du venturi, l’esthétique sortant
de l’ordinaire et la tourelle pivotante au premier étage.
Les moins
Une extrême facilité à partir en débit continu
et l’évacuation des bulles.
La courbe
Faible travail bien qu’irrégulier. Effort au décollage moyen. La courbe confirme le confort
dans l’eau lié à la proximité des travaux à
l’inspiration et à l’expiration.
La courbe
Elle montre les limites de ce type de tests.
L’effort au décollage est élevé alors que le
travail inspiratoire est à zéro. Le travail expiratoire est élevé.
SUBAQUA N°195 - JUILLET-AOUT 2004
La courbe
Très faible travail inspiratoire comme expiratoire, confirmé par une grande douceur lors
des essais en plongée. Très légère irrégularité
du premier étage.
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