Des tests hors normes !
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Des tests hors normes !
Des tests hors normes ! Les Subaqua se suivent et ne se ressemblent pas! Nos “testeurs maison”, Patrice Vogel, le patron du Vieux Plongeur à Marseille et Jean André Venturini, son responsable technique, ont, pour ce numéro estival, décidé de considérer les détendeurs d’un œil nouveau : essais sur machines comme en situation. Sans concession et au-delà d’une norme pas forcément adaptée aux utilisations qui sont habituellement les nôtres. Édifiant. e test matériel de ce numéro est tout à fait spécial car, contrairement à nos habitudes, nous avons essayé de mesurer les performances des détendeurs en nous aidant d’une des machines les plus perfectionnée disponible à ce jour. Vous trouverez donc, en plus des impressions subjectives du plongeur dans l’eau, les courbes réalisées dans des conditions identiques. La méthode utilisée est toujours la même, c’est-à-dire matériel sortant de l’emballage, pris dans le stock et destiné à la vente, sans préparation spéciale de la part des fournisseurs. Notons que sur 78 les quinze détendeurs choisis, quatre ont nécessité un passage en atelier afin de parfaire leurs réglages… De plus, il peut y avoir des différences entre plusieurs L détendeurs du même modèle (différences s’amenuisant chez certaines marques…), les résultats obtenus doivent donc être considérés comme ceux du détendeur essayé. Les performances et courbes obtenues ne sont pas nécessairement identiques à celles présentées par les fabricants… Mais je doute fort, également, que vous reproduisiez fidèlement les données de consommations et les performances des constructeurs automobiles ! L’idée de ce test détendeurs était de pouvoir les comparer dans les conditions réelles d’utilisation et non pas dans celles de la norme européenne. En effet, les constructeurs se gargarisent volontiers en produisant de superbes courbes, souvent totalement incompréhensibles pour l’utilisateur et n’ayant de valeur que pour les initiés… Pourtant, la norme européenne, apparue en 1992, doit être suivie par tous, faisant ainsi le bonheur des fabricants de machines de test, de plus en plus perfectionnées et coûteuses. La plus importante et complète disponible en France, permettant entre autre d’essayer les détendeurs dans l’eau, se trouve chez Aqualung à Carros, qui a accepté sans hésitation de nous accueillir pour cet essai “hors normes”. Précisons que si Aqualung a mis son banc d’essais avec deux techniciens à notre disposition, nous étions les maîtres d’œuvre et que les détendeurs Aqualung essayés venaient de notre stock. La découverte de la machine de test permet de se faire une idée de l’évolution de la technologie en plongée… et de voir que la norme européenne ne fait pas que JUILLET-AOUT 2004 - N° 195 SUBAQUA PHOTOS P. MARTIN RAZI - D. JOTTER La salle de tests chez Aqualung, à Carros, près de Nice. des malheureux. ANTSI, fabricant de la majeure partie de ces machines a dû accueillir la norme EN 250 comme une bénédiction… Les possibilités de test sont nombreuses, mais, outre les données purement “norme européenne”, le but était de se rapprocher des conditions réelles d’utilisation. Pas de test à 50 mètres donc, avec un plongeur au bord de l’essoufflement et presque sans air, et qui, avouez-le, manque singulièrement de chance… mais plutôt avec 150 bars dans la bouteille, 25 mètres de profondeur et 15 cycles respiratoires par minute, ce qui est beaucoup plus proche de la réalité. Aujourd’hui, les conditions de tests “machines” n’ont plus rien à voir car on ne parle plus “d’effort inspiratoire”, en gramme ou millimètre de mercure, mais de “travail respiratoire” exprimé en “joules”. Le “travail total” comprend un cycle complet, c’est-à-dire inspiration et expiration, que l’on svisualise au moyen d’une courbe “ovoïde” et séparable en deux temps, travail “inspiratoire” et “expiratoire”, le travail total ne devant pas dépasser 3 joules. Le côté positif est que l’on se préoccupe de l’effort expiratoire qui a longtemps été négligé, mais combien important. Pourtant l’effet pervers de cette mesure fait que l’effort inspira- Des mesures qui laissent perplexe Même dans ces paramètres, je dois avouer ma perplexité quant aux résultats et, si la qualité de la machine n’est pas en cause, loin s’en faut, je reste extrêmement sceptique vis-à-vis des mesures réalisées. Un petit retour en arrière est nécessaire. Les plus anciens se souviennent certainement des bancs d’essais “Spirotechnique” utilisés dans la plupart des centres de réparation (certains sont encore en service actuellement). Les tests que nous faisions en atelier tenaient principalement à trois mesures, avec en général une pression de 150 bars : - Le décollage, c’est-à-dire l’effort nécessaire à fournir pour que le détendeur commence à débiter. - L’effort nécessaire afin d’obtenir un débit d’environ 200 litres par minute. - L’effort nécessaire afin d’obtenir un débit d’environ 400 litres par minute. Ces trois mesures permettaient à l’époque de comparer principalement la souplesse d’un détendeur, les débits de 200 ou 400 litres par minute semblant désormais dérisoires … SUBAQUA N°195 - JUILLET-AOUT 2004 piston qui agit de manière linéaire, sans élasticité ni modification en cours de cycle… contrairement au poumon humain, ce qui pénalise particulièrement les détendeurs pilotés sophistiqués, tels que le Jetstream et le Zeta. Nous avons également complété nos mesures par un passage sur un banc d’essais tout à fait classique qui permet de donner l’effort initial à l’inspiration et une mesure du débit du premier étage. Ce test n’a pas pour but de vous donner un classement et les performances dans l’eau sont extrêmement voisines, même si elles peuvent sembler très différentes à la lecture des tableaux récapitulatifs. Il faut également constater une des qualités de la norme européenne, c’est qu’elle a permis de supprimer du marché les détendeurs aux médiocres performances. Il s’est d’autre part confirmé dans l’eau la quasi impossibilité de faire la différence à 0,10 joule prés ou même 0,20, d’autres critères interviennent comme le bruit, l’injection, le poids, etc. Quelques cas précis confirment, une nouvelle fois, que seul l’essai dans l’eau peut permettre de juger un matériel de plongée : • Le VX 100 de Beuchat était en léger débit continu à 25 mètres, mais bon pour le service d’après la machine. Il est d’ailleurs paradoxal de noter qu’après réglage et débit continu éliminé, les performances expiratoires sont strictement identiques au banc ! • Le Jetstream de Poséidon, particulièrement dur au “décollage”, passant ensuite rapidement à un léger débit continu, obtient un travail inspiratoire de zéro à 25 mètres ! • Le Cyklon 5 000 de Poséidon, passant sans problème les tests au banc, s’est avéré dans l’eau distribuer autant d’air que d’eau ! toire de base n’a qu’une importance extrêmement réduite, car seule la moyenne est calculée. Il s’agit pourtant pour moi d’une valeur particulièrement importante, car garante de la douceur d’un détendeur en plongée. La machine ne sera jamais un homme Chaque plongeur a ses habitudes et sa façon de respirer, sans compter ses habitudes avec son matériel. On constate ainsi une différence d’appréciation importante entre deux plongeurs sur le même détendeur suivant la façon de respirer. Il faut également noter que les machines de tests utilisent un “poumon” qui est en fait composé d’un cylindre et d’un • Le Zeta d’Oceanic, dont la courbe dans les conditions de la norme était justement “hors normes” s’est avéré très agréable en profondeur, mais avec un débit continu persistant en plongée à 25 mètres, m’obligeant à interrompre son utilisation ! • L’Ellipse de Cressi, qui passe sans problème au banc, mais qui était en léger débit continu en plongée à 25 mètres (un réglage y remédiera sans problème). Si globalement, dans l’eau, les détendeurs sont très voisins, (sauf les cas particuliers que sont les modèles Poseidon et le Zeta…), tous offrent un très bon niveau respiratoire. La différence se fait principalement au niveau de la façon de respirer, de l’esthétique et du positionnement en gamme, de la sensation d’avoir un détendeur qui sort de l’ordinaire, ou 79 tout simplement de la réputation de la marque et de la garantie d’un service après vente sans soucis. ➔ Dernière remarque, 4 détendeurs sur 15 ont nécessité un passage en atelier dès la sortie de la boîte… Cela peut paraître angoissant mais prouve bien, surtout en ce qui concerne le matériel technique, la nécessité de choisir un revendeur capable de vérifier et éventuellement régler le matériel qu’il vous vend ! ■ La feuille complète présente des informations sur les modalités du test et des résultats chiffrés. Les courbes représentent, en haut, un cycle respiratoire complet moyen et, en bas, la perte de charge du 1er étage correspondante. Les courbes se lisent en partant de la droite. Subaqua remercie chaleureusement la société Aqualung pour la mise à disposition de sa (belle) machine d’essai durant deux journées et pour son absolue neutralité lors de ces tests. Merci aussi à Nicolas Peyron pour sa collaboration ainsi qu’à Jean-Luc Diainville, le directeur général, pour son chaleureux accueil. Nous avions rencontré Jean-Luc sur une opération de plongée mémorable voici des années et l’avons retrouvé avec grand plaisir autour d’une table niçoise. Merci à tous ! P. M.-R. 25 m - 37,5 l/mn Ellipse Delta 3 / CDX 5 VX 40 Legend VX 100 Airtech Jetstream CYK.5000 MK18/S550 V16 Proton MET Abyss Legend LX ATX 200 Zeta PX2 MK25/X650 Prix conseillé Décollage Total (en joules) 280 € 299 € 320 € 335 € 345 € 349 € 349 € 349 € 399 € 399 € 419 € 442 € 465 € 499 € 588 € 3,2 2,4 2,8 2,6 2,2 2,2 5 6 3,4 2,8 2 2,6 4,8 3,6 2,8 1,1 0,89 1,02 0,74 0,99 0,98 0,86 1,01 0,76 1,04 1,01 0,66 0,93 0,78 0,57 Inspiration Expiration Dépression Venturi (en joules) (en joules) (en mbar) (en mbar) 0,59 0,19 0,57 0,45 0,51 0,43 0 0,41 0,4 0,74 0,5 0,32 0,67 0,28 0,18 0,51 0,69 0,45 0,29 0,47 0,54 0,86 0,6 0,37 0,3 0,5 0,34 0,26 0,5 0,39 10 3,82 9,41 8,72 10,09 9,21 3,72 7,74 9,41 12,74 8,23 7,35 10,68 7,15 4,21 0 1,37 0 0 0,98 0,2 4,61 1,18 1,67 0 0 0,49 0 3,04 1,47 Expiration (en mbar) 8,23 9,51 6,37 5,29 6,66 6,17 9,9 7,74 7,15 5,98 9,6 6,08 4,41 6,96 5,68 Débit du 1er étage (environ) 1 750 l/mn 1 550 l/mn 1 900 l/mn 1 450 l/mn 1 600 l/mn 1 600 l/mn 1 800 l/mn 1 800 l/mn 1 400 l/mn >2 200 l/mn >2 200 l/mn 1 550 l/mn 1 400 l/mn 1 600 l/mn 1 450 l/mn 50 m - 62, 5 l/mn 80 Ellipse Delta 3/CDX 5 VX 40 Legend VX 100 Airtech Jetstream CYK.5000 MK18/S550 V16 Proton MET Abyss Legend LX ATX 200 Zeta PX2 MK25/X650 Total (en joules) Inspiration (en joules) 1,34 1,1 1,62 0,77 1,34 1,31 1,82 1,88 0,96 1,14 1,64 0,71 0,94 3,73 1 0,51 0,04 0,63 0,14 0,3 0,29 0,07 0,58 0,32 0,64 0,68 0,06 0,26 2,62 0,28 Expiration Dépression Venturi (en joules) (en mbar) (en mbar) 0,83 1,05 0,98 0,63 1,04 1,02 1,75 1,3 0,65 0,49 0,96 0,65 0,67 1,11 0,73 9,6 5,59 13,23 10,29 11,37 10,19 3,72 8,23 7,74 9,9 17,64 8,82 9,41 64,68 6,76 0 7,45 0 4,41 2,94 0,39 4,41 0,49 0 0 3,14 5,59 2,94 7,35 1,27 Expiration (en mbar) 12,54 13,72 13,13s 9,21 14,41 13,92 22,83 17,74 9,7 7,25 14,21 9,02 9,6 15,88 10 JUILLET-AOUT 2004 - N° 195 SUBAQUA APEKS ATX 200 (465 €) AQUALUNG LEGEND (335 €) AQUALUNG LEGEND LX (442 €) Premier étage à membrane, compensé, avec tourelle pivotante. Deuxième étage compensé, avec réglage du venturi et de l’effort à l’inspiration. Pas de surprise non plus dans l’eau, seul le boîtier encombrant ne semble pas au goût du jour. Les performances, elles sont tout à fait semblables aux autres haut de gamme au niveau du débit, si ce n’est l’effort à l’inspiration relativement important. 1er Premier étage à membrane, compensé, avec un surmoulage de protection. Deuxième étage de format classique, compensé également, avec réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi, le tout assorti d’une esthétique particulière avec son cerclage doré ne passant pas inaperçu. Détendeur très doux dans l’eau, à l’inspiration comme à l’expiration. Le deuxième étage, relativement encombrant par rapport aux boîtiers compacts actuels n’est cependant pas trop lourd dans l’eau. L’embout buccal “anatomique” surprend au premier abord pouvant même donner la nausée, mais, avec l’habitude, permet un maintien en bouche sans effort du détendeur (un deuxième modèle d’embout, classique, est fourni pour les irréductibles). Les plus Le réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi (utilisable sans problème même avec des gants), l’expiration très douce. Les moins Le boîtier relativement volumineux, la relative dureté à l’inspiration. étage à membrane, compensé, avec un surmoulage de protection identique au Legend LX. Deuxième étage de format classique, compensé, à l’esthétique plus sobre que le LX et sans réglage de l’effort à l’inspiration. Même détendeur que le Legend LX sauf le réglage de l’effort à l’inspiration. Les sensations dans l’eau sont donc voisines et le Legend est un excellent détendeur, sauf si l’on s’est habitué au réglage et à l’esthétique du LX… Les plus Quasiment les performances du LX pour 100 € de moins, même embout buccal que le LX. Les moins Esthétique sans originalité, pas de réglage de l’effort à l’inspiration. Les plus Le confort respiratoire, le réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi, l’embout buccal très agréable… après un certain temps d’adaptation et l’esthétique haut de gamme avec cerclage doré. Les moins Le boîtier deuxième étage assez volumineux et lourd, l’embout buccal pas très agréable… pour ceux qui n’arrivent pas à s’y adapter… La courbe Elle confirme l’impression dans l’eau. Très faible travail expiratoire. L’inspiration exige un effort préalable notable pénalisant dans le travail total. Excellente stabilité du 1er étage. La courbe Par rapport au Legend, le réglage de sensibilité à l’inspiration apparaît et fait gagner en travail inspiratoire et, logiquement, en travail total. Les premiers étages sont identiques. ➔ La courbe Un détendeur parmi les meilleurs en travail expiratoire, confirmé dans l’eau. Bien placé en travail inspiratoire. Quasiment pas de perte de charge du premier étage. SUBAQUA N°195 - JUILLET-AOUT 2004 81 BEUCHAT VX40 (320 €) BEUCHAT VX100 (345 €) CRESSI ELLIPSE (280 €) Premier étage à piston, compensé, avec tourelle pivotante. Deuxième étage compensé, avec réglage du venturi et de l’effort à l’inspiration. Pas de surprise dans l’eau avec un confort de haut niveau, la douceur de l’expiration n’étant toutefois pas la meilleure. Réglages très faciles d’utilisation, même avec des gants, seul le deuxième étage semblant un peu lourd en bouche. Premier étage à membrane, compensé, avec tourelle pivotante. Deuxième étage compensé, avec réglage du venturi et de l’effort à l’inspiration. Le détendeur testé avait un léger débit continu à 25 mètres, dû à un réglage de la moyenne pression un peu élevé… qui n’a pas influé sur les courbes en machine (!). Plus de problèmes après le passage en atelier. Mêmes sensations dans l’eau que le VX 40 (le deuxième étage étant identique)… Une des principales nouveautés du test, esthétique originale, boîtier très léger dans l’eau et un agrément respiratoire sans problème à ce niveau de prix. Le cerclage titane du deuxième étage donne une connotation “haut de gamme”. Le petit nouveau de Cressi propose un premier étage à membrane compensé se rapprochant, esthétiquement, de la concurrence… et un deuxième étage 100 % nouveau, compact et de forme elliptique. Montage tout à fait particulier du capot, avec une articulation sophistiquée qui semble tellement évidente de démontage… qu’il vaut mieux ne pas essayer car, même si le mode d’emploi vous explique comment démonter votre détendeur (ce qui peut paraître une démarche surprenante !), je vous déconseille fortement de vous y aventurer, la manipulation n’étant pas dénuée de pièges et vous risquez de détruire définitivement ce beau deuxième étage. Les plus Le confort respiratoire, le réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi et la tourelle pivotante au premier étage. Les moins Le boîtier relativement volumineux. Les plus Le confort respiratoire, le réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi (utilisable sans problème même avec des gants) et la tourelle pivotante du premier étage. Les moins Le boîtier relativement volumineux. Les plus L’esthétique superbe avec inserts titane, boîtier compact et très léger, le confort inspiratoire. Les moins L’évacuation des bulles. La courbe Elle est d’une grande régularité pour les deux étages. L’effort au décollage est tout à fait raisonnable et les efforts inspiratoire et expiratoires sont très voisins. La courbe Assez équilibrée, elle s’avère bonne compte tenu du positionnement dans la gamme. Le débit important du premier étage s’accompagne d’une bonne régularité. La courbe 82 Très proche du VX 40. L’effort au décollage est parmi les meilleurs du test. Grande régularité du premier étage, le tout confirmé dans l’eau. CRESSI AIRTECH (349 €) MARES V16 PROTON METAL (399 €) MARES ABYSS (419 €) Premier étage à piston, compensé, avec tourelle pivotante. Deuxième étage compensé également, avec réglage du venturi et de l’effort à l’inspiration. L’esthétique particulièrement rétro ne fait pas spécialement dans la finesse. Ce détendeur méconnu affiche cependant des performances tout à fait dans le coup. Réglage sans problème de l’effort à l’inspiration, même avec des gants, ce qui n’est pas le cas pour le venturi où les gants sont de trop… Douceur et confort sont au rendezvous et, si ce n’est la taille importante du deuxième étage et l’esthétique “particulière”… Premier étage V 16 à membrane, compensé, avec protection en polymère, deuxième étage compact, métallique, sans réglage extérieur, avec assistance par effet vortex. Mares décline sa gamme Proton avec des boîtiers en métal qui sortent de l’ordinaire au milieu du monde du plastique… Ce deuxième étage ne semble pas plus lourd dans l’eau qu’un autre, mais l’injection d’air surprend par son agressivité et, même si l’efficacité est au rendez-vous, on ne peut pas en dire autant de la douceur. Très bon confort expiratoire ainsi que l’évacuation des bulles ne venant que peu perturber le champ de vision. Un classique avec premier étage V 32 au débit impressionnant au banc. Deuxième étage métallique, assez volumineux et lourd, sans réglage extérieur, avec assistance par effet vortex. Un peu plus de douceur dans l’eau que le Proton, mais un deuxième étage beaucoup plus encombrant, l’Abyss payant ici l’ancienneté de sa conception (seul le capot a changé ces dernières années). Les plus L’esthétique particulière d’un boîtier métal très compact, l’effet vortex donnant un débit important, la très bonne évacuation des bulles et une expiration très douce. Le confort respiratoire, le réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi, la tourelle pivotante au premier étage et la bonne évacuation des bulles. Les moins Le boîtier deuxième étage assez volumineux, l’esthétique rétro. Les plus Les plus Le confort respiratoire, l’effet vortex donnant un débit important. Les moins Un boîtier assez volumineux et lourd, l’injection d’air “agressive” (gare aux dents sensibles). Les moins L’injection d’air “agressive” (gare aux dents sensibles), l’absence de réglage d’effort à l’inspiration et l’effort inspiratoire. La courbe Faible travail expiratoire. Irrégularité dans l’inspiration avec dépression maximale importante. Le débit du premier étage est impressionnant sans perte de charge. La courbe La courbe Elle ne correspond pas aux sensations éprouvées en plongée. Faible effort au décollage. On note une légère perte de charge du premier étage. SUBAQUA N°195 - JUILLET-AOUT 2004 Excellent au décollage et égalité du travail inspiratoire et expiratoire. L’assistance se 83 visualise par un pic en début de cycle. Débit du premier étage remarquable. ➔ OCEANIC DELTA 3 CDX 5 (299 €) OCEANIC ZETA PX2 (499 €) POSEiDON CYKLON 5000 (349 €) Premier étage à membrane compensé, très classique d’aspect mais particulièrement bien fini. Deuxième étage avec réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi, cerclage en aluminium brossé du plus bel effet. Autre détendeur méconnu, mais extrêmement performant et très léger en bouche. Réglage de l’effort à l’inspiration particulier car le détendeur fuse molette desserrée. Léger en bouche, il est pourtant relativement bruyant à l’inspiration, ce qui gâche un peu le plaisir. Premier étage à piston, compensé, avec tourelle pivotante, très classique d’aspect. Deuxième étage étonnant par sa taille réellement minuscule et son look superbe, particulièrement apprécié des photographes pour leurs modèles. Le détendeur testé au banc obtenait une courbe ne rentrant pas dans les critères de la norme, mais était très agréable au fond… après un bon réglage afin de supprimer son débit continu. Nouveau réglage nécessaire après 3 plongées (!) donnant un détendeur capable du meilleur comme du pire. Étonnant détendeur car capricieux comme une diva… tantôt fabuleux, tantôt exécrable. Pour fanatique exclusivement ou nostalgique des belles mécaniques sophistiquées qui passaient plus de temps au garage que sur la route mais… quel plaisir et confort quand il fonctionne! Premier étage à membrane, compensé, deuxième étage original pouvant indifféremment être utilisé à droite ou à gauche (plébiscité par les spéléos). Positionnement latéral et vertical de la soupape d’expiration. Le détendeur essayé donnait, dans l’eau, presque autant d’eau que d’air… et a donc nécessité un passage en atelier. Même après un démontage pour vérification, le deuxième étage du Cyklon 5000 s’obstinait à fournir un mélange d’eau et d’air très surprenant qui s’amenuisait uniquement en inclinant la tête sur le côté… Débit de bon niveau mais relativement dur à l’inspiration et à l’expiration. Évacuation latérale des bulles laissant libre le champ de vison de l’œil droit ou gauche (au choix suivant le positionnement du détendeur). Les plus Le positionnement droite ou gauche, l’esthétique particulière. Les plus Le confort inspiratoire étonnant alliant douceur et progressivité, le boîtier compact très léger et le réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi. Les moins Un deuxième étage relativement bruyant et un réglage du venturi quasiment inutilisable avec des gants. Le plus petit des deuxièmes étages, performances étonnantes (si bien réglé…), tourelle pivotante au premier étage. Les moins Le léger retard à l’inspiration caractéristique des clapets pilotés et l’absence de réglage (celui du venturi aurait été le bienvenu au vu de sa facilité à partir en débit continu). Les plus Les moins L’absence de réglage extérieur possible (si ce n’est le venturi, à condition d’avoir une langue particulièrement experte…), la dureté à l’inspiration, l’étanchéité de la soupape d’expiration pas toujours évidente avec sa position latérale. La courbe Décollage bien placé et très faible travail inspiratoire contrastant avec un travail expiratoire assez moyen, confirmé par les essais dans l’eau. La courbe Le décollage est élevé même si cela n’apparaît pas de manière marquée sur la courbe. Le travail expiratoire est régulier mais relativement important. 84 La courbe Faible travail inspiratoire dont l’irrégularité est peut-être liée au poumon linéaire du banc d’essais, mal adapté aux clapets pilotés à forte assistance respiratoire… POSEiDON JETSTREAM (349 €) SCUBAPRO MK 18 S 550 (399 €) SCUBAPRO MK25 X 650 (588 €) Premier étage à membrane, compensé, deuxième étage original à clapet piloté pouvant indifféremment être utilisé à droite ou à gauche. Dans l’eau on remarque d’abord l’effort, puis le retard à l’inspiration… juste avant l’arrivée en force de l’air! Ce détendeur demande une certaine habitude et accoutumance. Un premier étage à membrane, compensé, chez le roi du piston… Tourelle pivotante, deuxième étage compensé également avec réglage du venturi. Un haut de gamme simplifié au niveau du réglage extérieur. Boîtier compact très léger, pas de surprise dans l’eau au niveau de la douceur de très bon niveau, seule l’évacuation des bulles laisse à désirer. Premier étage MK 25 à piston compensé et tourelle pivotante, deuxième étage à l’esthétique particulièrement originale, cachant un mécanisme classique compensé de S 600 optimisé. (Les réparateurs ne regretteront pas la sophistication de son prédécesseur…). Les plus Le débit impressionnant, le positionnement droite ou gauche et l’esthétique particulière. Les moins Le léger retard et la dureté à l’inspiration caractéristique des clapets pilotés, les réglages “délicats”, la dureté à l’expiration. Les plus Le boîtier compact, le réglage du venturi, la légèreté et la tourelle pivotante du premier étage. Les moins L’absence de réglage de l’effort à l’inspiration et l’évacuation des bulles. Une douceur exceptionnelle dans l’eau, avec également une certaine propension à partir facilement en débit continu, si on ne prend pas garde de fermer le venturi en laissant sa bouteille en surface. Seule l’évacuation des bulles vient un peu gâcher le plaisir. Les plus Le confort inspiratoire étonnant, le plus doux des détendeurs testés, le réglage de l’effort à l’inspiration et du venturi, l’esthétique sortant de l’ordinaire et la tourelle pivotante au premier étage. Les moins Une extrême facilité à partir en débit continu et l’évacuation des bulles. La courbe Faible travail bien qu’irrégulier. Effort au décollage moyen. La courbe confirme le confort dans l’eau lié à la proximité des travaux à l’inspiration et à l’expiration. La courbe Elle montre les limites de ce type de tests. L’effort au décollage est élevé alors que le travail inspiratoire est à zéro. Le travail expiratoire est élevé. SUBAQUA N°195 - JUILLET-AOUT 2004 La courbe Très faible travail inspiratoire comme expiratoire, confirmé par une grande douceur lors des essais en plongée. Très légère irrégularité du premier étage. 85