La première bibliothèque municipale de Cherbourg est une
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La première bibliothèque municipale de Cherbourg est une
Histoire du Quasar Le Quasar regroupe 4 équipements culturels : Théâtre à l’italienne, géré par la scène nationale Le Trident, Artothèque, Bibliothèque Jacques Prévert et Musée d’art Thomas Henry. L’ensemble est installé dans des bâtiments, dont la construction s’échelonne du XIXème au XXIème siècle. A l’origine, la place De Gaulle, qu’ils bordent au sud n’était qu’une vaste esplanade boueuse et marécageuse formant une partie du quartier de la Divette. Le marais du Cauchin sera progressivement remblayé à partir du début du XIXème, sous l’impulsion du maire de l’époque, Nicolas Collart. 6 juin 1811, création de la Halle aux grains Par décret spécial, daté du 6 juin 1811, Napoléon Ier, lors de sa visite à Cherbourg, dote la ville pour engager d’importantes constructions : un hôpital, qui sera le futur Centre hospitalier Louis Pasteur, une église, Saint Clément et une halle aux grains sur les terrains assainis à l’est de la Divette, qu’on appelle marais du Cauchin. En outre, Napoléon transfert à la ville les terrains dits des Mielles à Tourlaville. Devenue Sous Préfecture, siège d’un tribunal, la ville exprimera sa reconnaissance à l’Empereur en faisant ériger une statue équestre à sa mémoire en 1858. Port militaire et ville ont, à l’époque, envisagé de changer de nom : Cherbourg aurait pu devenir Napoléonbourg. Le marais disparaît définitivement en 1825. Sur la place Collart, nouvellement créée, vont se tenir 4 foires annuelles : Saint Jean (27 janvier), Rameaux, Trinité et Saint Louis (26 août). La place change de nom pour s’appeler Divette. La Halle aux grains est construite en 1831. Le projet de lui adosser un théâtre est rejeté. 28 janvier 1882, inauguration du théâtre d'or Il faut attendre la fin du XIXème siècle pour que le projet d’un théâtre voit le jour. Charles de Lalande propose d’utiliser une partie de la Halle pour y installer la salle de spectacle et la scène. Une façade est projetée sur le côté sud de la place du Château. Le luxe de la décoration, prise en charge aux 2/3 par l’Etat, sur décision de Jules Ferry, va très vite inspirer le nom de l’édifice : le théâtre d’or. Dès 1879, la municipalité décide faire appel à des hommes de l’art parisiens : de Lalande pour l’architecture, Clairin pour la décoration de la salle et du foyer. En 1880, une toile peinte est dressée sur la place montrant, à taille réelle, la future façade. Le projet aura coûté, au total, quelques 1 200 000 f. or (environ 100 M€ aujourd’hui). Pour la soirée inaugurale, Henry Gréville, pseudonyme d’Alice Fleury, la fille de l’homme de lettres Jean Fleury compose quelques vers : « Tout étranger s’arrête et doute / Est-ce bien Cherbourg ou bien Paris ? » 1980, inauguration du centre culturel Depuis un siècle, musée des beaux arts et bibliothèque souffraient d’un cruel manque de place. Dès 1977, la décision est prise de raser ce qui reste des halles, derrière le théâtre, pour construire un centre culturel regroupant la bibliothèque et le musée des beaux arts. Après avoir été hébergées dans l’Hôtel de Ville, les collections de livres émigrent rue Paul Talluau, dans les locaux des Archives municipales aujourd’hui. La salle de l’Hôtel de Ville qui leur était consacrée a été transformée en salon d’apparat pour accueillir le tsar Nicolas II en 1886. De même, les collections de peinture et de sculptures (dotations Thomas Henry, Le Véel, legs Ono en particulier) s’entassaient dans ce qui est aujourd’hui une partie des salons de l’Hôtel de Ville. La bibliothèque Jacques Prévert intègre le nouveau bâtiment dès 1980 et les collections du musée rejoignent le lieu à partir de 1983. 2012, reconfiguration des lieux et création du Quasar Profitant des travaux de mise aux normes du centre culturel, la Ville a entièrement revu l’organisation et le fonctionnement de la bibliothèque et du musée : création d’un hall d’entrée, nouveaux espaces dégagés dans les anciens locaux, mobilier neuf, nouvelle signalétique, espaces de convivialité… la nouvelle bibliothèque est résolument contemporaine et fonctionnelle. Les rayonnages en particulier sont espacés et d’une hauteur limitée pour favoriser l’accès des documents aux personnes à mobilité réduite. Un nouveau système de gestion facilite l’autonomie des usagers et assure la fluidité des prêts. Pour le musée Thomas Henry, outre la mise en accessibilité et l’amélioration de l’accueil du public, la zone d’exposition permanente est agrandie, et des services annexes sont développés : salle d’activités pédagogiques, boutique, audioguidage… Dans les salles d’exposition, qui occupent les deux tiers de la surface du musée, un apport de lumière naturelle permet de nouvelles scénographies. Un pôle documentaire Arts est également implanté au 3 e étage, en partage avec la bibliothèque.