CR Opéra Garnier
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CR Opéra Garnier
15 mai 2012 (CALM R&V) Opéra Garnier Nous nous retrouvons au métro OPERA à 14h3O devant l’un des plus beaux édifices de PARIS. Un petit groupe de 18 personnes impatientes de découvrir tous les mystères et histoires contés par notre guide. Le quartier de l’Opéra fut profondément modifié et modernisé par les plans d’urbanisme du Préfet de Paris, le baron Haussmann. Ce théâtre, joyau de l’architecture Napoléon III fut conçu par l’architecte Charles Garnier, lauréat du concours. Cet édifice remplaçait celui de la rue Le Peletier, qui avait brûlé en 1873. La construction de ce théâtre, commencé en 1862, se heurta à la présence d’une nappe d’eau qu’il fallut pomper pendant 8 mois. Il fut inauguré le 5 janvier 1875. Il reste le plus grand Opéra du monde. Nous commençons la visite par l’œuvre majeure : LE GRAND ESCALIER C’est un ouvrage impressionnant par sa hauteur et son volume !, la variété des matériaux employés : marbres aux diverses couleurs, onyx et cuivre, innombrables peintures, mosaïques et dorures. Cette partie de l’opéra est à l’époque surtout un lieu de mondanités où il était de bon ton de se montrer au bras de son épouse ou d’une "demimondaine" au milieu du public et des grandes têtes du monde. Le plafond est composé de quatre voussures recouvertes de compositions allégoriques sur toile marouflée du peintre Isidore PILS. L’architecture de la charpente est entièrement métallique, habillée par la pierre. Nous notons également, la curiosité des marches dans leur forme "concave" ou "convexe" qui facilite la descente ou la montée. Pour cause de répétitions, après quelques ordres et contre-ordres, nous pouvons enfin accéder "un petit moment" à LA GRANDE SALLE. Située exactement au-dessus de la voûte de l’ancienne rotonde des Abonnés, la grande salle de spectacle constitue le cœur même du palais. héâtre dit "à l’italienne" balcons, loges et stalles sont sur 5 niveaux. Dimensions impressionnantes : 31 m de largeur, 32 m de profondeur sur 20 m de hauteur. On note les deux loges de chaque côté de la scène d’où l’on voit très mal le spectacle, mais d’où l’on est vu de tout le monde ! La première coupole du plafond a été réalisée par le peintre préféré de Napoléon III : Jules LENEPVEU grand prix de Rome en 1847. Le nouveau plafond a été conçu en 1964 par Marc CHAGALL à l’invitation de André MALRAUX, Ministre des Affaires Culturelles d’alors. Le GRAND LUSTRE au centre de la coupole est une immense création de cristal et de lumière d’un poids avoisinant les 7 à 8 tonnes… Il était alimenté à l’origine au gaz et, depuis 1881, il est alimenté à l’énergie électrique rendant son usage plus sûr et nécessitant moins d’entretien, donc moins de manipulations. En 1897, il y a eu rupture d’un fil électrique qui heureusement s’est produit pendant un entracte mais il y a eu quand même 3 dames mortes. Une autre grande crainte de sinistre est l’incendie ce qui nous amène à l’existence du LAC SOUTERRAIN : Cet élément n’était pas prévu à l’origine mais résulte de la découverte d’un sol gorgé d’eau en cours de chantier. On a procédé à l’étanchéité de la cuve formant un réel avantage pour la sécurité du Palais. On y accède par un petit escalier sous la cage de la scène et la présence de carpes donne une indication intéressante sur la qualité de l’eau. Cet ouvrage est à l’origine de la fameuse légende du "Fantôme de l’Opéra". LE GRAND FOYER : cette grandiose galerie dépasse les proportions de la galerie des glaces de Versailles… Les murs sont ornés d’un savant jeu de miroirs et de baies ouvrant sur les rues et façades avec de nombreuses élégantes statues. Le plafond à voussures est réalisé par le peintre Paul BAUDRY qui a représenté les grandes histoires de la Musique, de la Comédie et de la Tragédie. Traditionnellement, le foyer était réservé exclusivement à la gente masculine jusqu’au jour de l’inauguration du Palais Garnier où la Reine d’Espagne demande et veut venir admirer la galerie du grand foyer. Le tabou est brisé et toutes les dames de la bonne société s’empressent de la suivre. Il est remarqué un buste d’Apollon, dont le visage est celui de Charles GARNIER lui-même ! On effectue une petite sortie sur les Loggias donnant sur l’avenue de l’Opéra. Une petite anecdote concernant les bijoux de ces dames : pour ne pas traverser Paris avec leurs bijoux elles arrivaient sans aucune parure, et par un passage souterrain reliant le Palais au Crédit Lyonnais, elles récupéraient leurs parures qui étaient entreposées dans des coffres. Puis à la fin du spectacle, elles faisaient le chemin inverse pour les redéposer dans les coffres en toute sécurité. LES ROTONDES A l’origine, elles servaient d’entrée, l’une pour l’Empereur et l’autre pour l’Impératrice. Au cours du 19ème siècle, elles deviennent un lieu d’agrément pour le public, ainsi qu’un lieu de distribution de boissons rafraîchissantes comme la galerie du bar. Son plafond est peint par Georges CLAIRIN ; tout autour, entre les fenêtres, une série de huit tapisseries des Gobelins représentent les diverses boissons que l’on peut commander : "le champagne", "le café", "le thé", "l’orangeade". La rotonde de l’Empereur : on y accède par une rampe qui permettait l’entrée des voitures à cheval. LA BIBLIOTHEQUE MUSEE Il y a là une impressionnante collection de partition et de compositions musicales. A partir du 18ème siècle, on s’intéresse et prend intérêt pour la DANSE et le COSTUME, création de la tunique près du corps , les chaussons à plat, pour plus de souplesse, d’où un spectacle plus professionnel. La maquette d’origine du plafond de l’Opéra réalisé en 1872 par J.E. LENEPVEU y est exposé. On peut y admirer également le portrait de l’illustre danseuse, MARIE TAGLIONI célèbre pour son rôle dans "GISELE". FONTAINE DE LA PITIHIE De style très romantique, magnifique bronze dit de MARCELLO qui en réalité était l’œuvre de la Comtesse de Castiglione, maîtresse de NAPOLEON III, mais à cette époque une femme ne pouvait pas être "sculpteur". Nombreuses représentations de statues Prêtresses oracles sur la Fontaine Apollon. La sortie s’effectue par la "boutique souvenirs" et à chacun et chacune de ramener son petit souvenir. Photos : Bruno Texte : Jeannette
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