Analyse de la contribution de l`audit interne à la maîtrise des risques
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Analyse de la contribution de l`audit interne à la maîtrise des risques
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------------------------------------------FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ---------------------------------------------------------------------DEPARTEMENT GESTION Mémoire de maîtrise en GESTION Option : Audit et Contrôle Analyse de la contribution de l’audit interne à la maîtrise des risques opérationnels : Cas de la BFV-Société Générale Présenté par : RATSIMBAZAFY Rova Nambinina Sous l’encadrement de : Encadreur pédagogique Encadreur professionnel Mr Cousin Germain RAVONJIARISON Mr Jean Luc LAROCHE Docteur, enseignant chercheur Directeur de l’Audit interne de la BFV-Société Générale Année Universitaire : 2009/2010 Session : Décembre 2010 Date de soutenance : 13 Décembre 2010 UN NIVERSIT TE D’ANTA ANANARIV VO --------------------------------------------FA ACULTE DE D DROIT,, D’ECONO OMIE, DE E GESTION N ET DE SO OCIOLOG GIE -------------------------------------------------------------------------DEPART TEMENT GESTION G Mém moire de maîtrise en e GESTIION O Option : Audit A et Contrôlee Analy lyse dee la coontrib bution n de l’audi l it inteerne à l ma la aîtrisee des risque r es opéérationnelss : Ca as de la l BF FV-Socciété Génér G rale Présentéé par : RAT TSIMBAZ ZAFY Rovva Nambin nina Sous l’eencadremennt de : Enncadreur péédagogique Encadreur pprofessionn nel Mr Cousin Germ main RAV VONJIARIISON Mr Jean Luc LAROCH HE Docteur, enseeignant cheercheur Dirrecteur de l’Audit interrne de la B BFV-Sociét té Généralee Année Unniversitaire : 2009/2010 2 Sessioon : Décembree 2010 Date de souteenance : 13 Décembre 20100 Remerciements A cœur vaillant rien d’impossible. Ces cinq longues années d’études nous ont permis de bien comprendre la signification de cette phrase toute simple. Ce parcours, en effet, ne s’est pas réalisé sans défis et sans soulever de nombreuses questions pour lesquelles les réponses nécessitaient de longues heures de travail. Nous tenons tout d’abord à exprimer notre profonde gratitude à Dieu de nous avoir donné le courage et la force pendant la réalisation de ce mémoire comme pendant nos études Ce travail n’aurait pu être réalisé sans le concours de ceux qui ont consacré leur temps et qui nous ont prodigué leurs connaissances ainsi que leurs précieux conseils. Ensuite, nous tenons à présenter particulièrement nos vifs remerciements à : 9 Monsieur Abel ANDRIATSIMAHAVANDY, Professeur titulaire, Président de l’Université d’Antananarivo. 9 Monsieur Andriamaro RANOVONA, Maître de conférences, Doyen de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion, et de Sociologie de l’Université d’Antananarivo. 9 Monsieur Origène Olivier ANDRIAMASIMANANA, Maître de conférences, Chef de Département GESTION de la Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion, et de Sociologie de l’Université d’Antananarivo. 9 Monsieur Cousin Germain RAVONJIARISON, Docteur, notre encadreur pédagogique, pour son encadrement exemplaire, ses conseils précieux et sa grande disponibilité. 9 Tous les enseignants permanents et vacataires du Département Gestion pour nous avoir transmis des connaissances et des compétences et ainsi que tous les membres du personnel administratif. 9 Monsieur Jean Luc LAROCHE, Directeur de l’Audit Interne de la BFV-Société Générale, notre encadreur professionnel pour ses commentaires pertinents et pour tous les apprentissages durant notre stage dans son département. 9 Je suis hautement reconnaissante à tout le personnel du département « Audit Interne » de la banque étudiée. Enfin, nous voulons témoigner notre profonde gratitude à nos parents, frères et sœurs, à notre grande famille pour leurs encouragements et leurs soutiens moraux ou financiers ; ainsi qu’à tous nos amis qui ont, de près ou de loin, contribué à la réalisation de ce mémoire. (Groupe AMAS) SOMMAIRE REMERCIEMENTS Pages SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES INTRODUCTION ............................................................................................................... 1 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE CHAPITRE I : Généralité sur la société étudiée ............................................................ 2 Section 1. Présentation de la société .......................................................................... 5 Section 2. Les domaines d’activités stratégiques de la société .................................. 11 CHAPITRE II : Théorie Générale sur l’audit interne et les risques opérationnels ........ 15 Section 1. L’audit interne........................................................................................... 15 Section 2. La gestion des risques opérationnels ........................................................ 20 DEUXIEME PARTIE : ANALYSES DES EXISTANTS CHAPITRE III : La gestion des risques opérationnels de la BFV-Société Générale..... 27 Section 1. Identification et évaluation des risques opérationnels .............................. 27 Section 2. Prévention et pilotage des risques opérationnels ...................................... 33 CHAPITRE IV : Méthodes d’intervention de l’audit internes aux détections des risques opérationnels ...................................................................................... 37 Section 1. Planification des missions ......................................................................... 37 Section 2. Conduite des missions d’audit interne ...................................................... 42 TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS CHAPITRE V : Environnement opérationnel et audit interne ....................................... 49 Section 1. Promotion de la culture de contrôle .......................................................... 49 Section 2. Développement de compétences des auditeurs internes ........................... 56 CHAPITRE VI : Organisation des travaux de mission .................................................. 59 Section 1. Harmonisation des travaux ....................................................................... 59 Section 2. Solution au manque d’effectif................................................................... 60 CONCLUSION ................................................................................................................... 63 BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ANNEXES TABLE DES MATIERES Liste des tableaux Tableau n°1 : fiche signalétique de la BFV-Société Générale ................................. page 5 Tableau n°2 : Typologies des risques opérationnels selon le comité Bâle .............. page 22 Tableau n°3 : Illustration de la répartition des risques en nombre et en montant page 41 Liste des figures Figure 1 : Répartition du capital social de la BFV-Société Générale ……………………page 7 Figure 2 : Organigramme de l’audit interne de la BFV-Société Générale……………...page 10 Figure n°3 : Le Risk Management Global…………………………………………………...page 51 Figure 4 : Système de contrôle…………………………………………………………………page 51 Liste des abréviations et acronymes AUDI : Direction Audit Interne BDDF : Banque de Détail en France BFV-SG : BFV-Société Générale BHFM : Banque Hors France Métropolitaine BICM : Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar BMOI : Banque Malgache de l’Océan Indien du Groupe BNP BNI CA : BNI Crédit Agricole Madagascar BOA: Bank Of Africa Madagascar CDIST :Centre de Documentation COGES: Service Contrôle de Gestion COSO: Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financière DRE : Direction des Relations Entreprises DRCP : Direction du Réseau et de la Clientèle des Particuliers DRIS : Direction des Risques HUM : Direction des Ressources Humaines IMF : Institution de Micro Finance IFACI : Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne ISO : Organisation Internationale de la Normalisation KRI: Key Risk Indicator LOG: Service Logistique LSF : Loi sur la Sécurité Financière MCB : Mauritius Commercial Bank Madagascar MID : Marché Interbancaire des Devises ONG : Organisation Non Gouvernementale PDG : Président Directeur Général PME : Petites et Moyennes Entreprises PNB : Produit Net Bancaire RESO : Réseau et Optimisation SEGL : Secrétariat Général SBM: State Bank of Mauritius SWIFT: Society for Worldwide Inter Financial Telecommunication INTRODUCTION Etre pérenne et être compétitive dans son secteur d’activité, sont parmi les grandes préoccupations stratégiques de chaque entreprise quelque soit leur taille .Or, atteindre ces objectifs paraît un peu difficile, dans un marché de forte concurrence et dans un monde en pleine évolution technologique où nous sommes. Cela représente à la fois des menaces et des opportunités que l’entité doit veiller quotidiennement et implique la participation de tous ses membres. Gérer une entreprise est de toujours tenir compte de ses environnements internes et externes parce que ces derniers pourraient causer des dysfonctionnements sur ses activités ou, au contraire, lui offrir des circonstances favorables à l’atteinte de ses objectifs. Cette incertitude est une donnée intrinsèque à la vie de toutes organisations. Généralement, ce premier cas inquiète tant les dirigeants que le second à cause de la gravité des pertes occasionnées par ces risques. Ces risques connaissent plusieurs types mais dans cet ouvrage, nous allons nous intéresser aux risques opérationnels. Pour ne pas parler que les plus médiatisées, par exemple : l’impact des évènements à New York en septembre 2001, ou encore la série de fraudes survenues dans des institutions bancaires européennes qui ont fait faillite à la suite d’activités et de transactions non autorisées ayant occasionné des pertes colossales. C’est la complexité et l’envergure des menaces associés aux risques sur les opérations bancaires qui obligent les dirigeants à mobiliser toutes leurs équipes surtout les opérationnels afin de les maîtriser. Plusieurs comités comme ceux du Bâle et du COSO se sont rendus compte alors que les risques devenaient de plus en plus difficiles à identifier du fait qu'ils étaient présents à tous les niveaux d'une organisation, de plus en plus difficiles à mesurer du fait de la conjonction de pertes directes et de pertes indirectes beaucoup plus délicates à quantifier, et de plus en plus difficiles à gérer. Leurs objectifs étaient d’améliorer les pratiques de pilotage des risques et de permettre l’utilisation des systèmes internes d’évaluation des risques, jugés plus proches de la réalité économique. Ils ont diffusé des méthodes et normes reconnues internationalement pour mieux gérer les risques dans les institutions financières et les entreprises. 1 L’existence de ces comités a favorisé le développement des considérations de la gestion des risques dans les entreprises, en particuliers les risques opérationnels. Il y a même ceux qui créent de nouveau département pour se prémunir des risques opérationnels dont la plupart des cas, les grandes sociétés et surtout les institutions financières. Mais ce qui a captivé notre esprit, c’est de savoir le rôle de l’audit interne à la maîtrise des risques opérationnels tout en étant une fonction indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations. D’où le choix du thème de mémoire : « Analyse de la contribution de l’audit interne à la maîtrise des risques opérationnels » cas de la BFV-Société Générale. L’objectif de notre étude est alors de formuler des propositions d’amélioration de la participation de l’audit interne à la maîtrise des risques opérationnels de la banque étudiée. Pour mieux développer le thème et mieux atteindre cet objectif, nous nous posons alors comme problématique la question suivante : Comment l’audit interne contribue-t-il à la maîtrise des risques opérationnels ? La collecte des données et des informations concernant le sujet nous a fallu l’adoption de plusieurs techniques à titre de méthode de recherche pour effectuer cette étude et pour répondre à la question ci-dessus. Outre notre participation aux travaux des auditeurs internes d’autres données sont obtenues à l’intérieur de la banque, et celles qui sont obtenues en dehors par différentes techniques. Ces derniers comportent les volets suivants : - La recherche bibliographique dans les centres de documentation et des bibliothèques comme la bibliothèque universitaire, CDIST, documentation à la Direction d’Audit interne de la banque… - Entretien libre qui nous a permis de connaître les généralités sur la banque étudiée et son fonctionnement. - L’observation nous a aidés à connaître les activités et les domaines de la Direction d’audit interne. - Entretien dirigé avec des questionnaires concernant les détails de leur travail au Responsable de la Direction et aux auditeurs. - La recherche webographique sur internet, le site interne de la BFV-Société Générale. 2 Cette méthodologie nous a fourni des informations que nous qualifions suffisantes pour l’exposition du thème choisi. Pour son explication harmonieuse, cet ouvrage va comporter trois parties bien distinctes. La première partie consiste à présenter le cadre théorique et le champ d’études pour une meilleure compréhension de notre sujet. Nous présenterons, d’abord, la BFV-Société Générale et la Direction de l’Audit interne dans laquelle nous avons effectué notre stage. Puis, essayons de définir les mots clés du thème à savoir l’Audit interne et les risques opérationnels. Citons les théories concernant ces derniers. La deuxième partie va porter sur l’analyse des existants c'est-à-dire explication des faits, causes et conséquences des risques opérationnels de la société en traçant les responsabilités de l’audit interne. Nous analyserons les méthodes de gestion de ces risques dans la banque. La troisième partie qui est la dernière, sera consacrée pour les propositions d’amélioration qui pourraient être mise en place face aux lacunes ou problèmes constatés dans la précédente partie. Nous allons voir quelles sont les bonnes pratiques adoptées à renforcer et les faiblesses à améliorer dans la Direction de l’audit interne en matières de gestion des risques opérationnels. 3 PREMIERE PARTIE PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE Connaître dans quel contexte se situe le sujet, tel est le principal objet de cette première partie. Généralement, avant de discuter un sujet, il faut définir les mots clés et énoncer ou expliquer tout ce qui est essentiel à savoir. Ce sera cette logique que nous allons adopter dans ce travail. Dans notre cas, l’idée Générale du thème réside dans les expressions suivantes : Audit interne et maîtrise des risques opérationnels. Mais d’abord, essayons de faire une présentation de la BFV-Société Générale en parlant de son identité, son historique, sa structure organisationnelle, ses domaines d’activités stratégiques. Ce sont notamment le management des risques de la société ainsi que sa clientèle et ses concurrents. Tout cela nous les verrons dans le premier chapitre. Ensuite, le second chapitre va être consacré à l’approche théorique du thème. Ou plus précisément les théories sur l’audit interne et la gestion des risques opérationnels. Après les définitions, citons les normes et standards professionnels qui régissent leurs applications. Enfin, portons notre attention sur la relation entre eux. 4 Chapitre I . Généralités sur la société étudiée Afin de nous permettre de bien nous imprégner du contexte, il est utile de délimiter le cadre qui fera l’objet de l’étude. Aussi, le premier chapitre de ce travail se focalisera d’abord sur l’historique et la description structurelle Générale de la BFV-SG. Ensuite, il est aussi important de savoir l’organisation de sa Direction d’Audit interne et le système de contrôle de la banque. Enfin, parlons de son type de clientèles, ses principaux concurrents. Section 1 . Présentation de la société Dans cette section, commençons par la description de la société étudiée, les essentiels à savoir sur son historique et ses missions pour mieux placer le thème. 1.1. Identité de la BFV-SG Voici en forme de tableau la récapitulation de l’identité de la société étudiée. Tableau n°1 : fiche signalétique de la BFV-Société Générale Raison sociale BFV- Société Générale ou BFV-SG Capital social 14 Milliards d’Ariary (MGA 14.000.000.000) Statut juridique Société Anonyme Siège social 14, rue Général Rabehevitra Antananarivo 101 (BP 196) Activité Banque de détail Site Web www.bfvsg.mg Tel 22 206 91 à 95 Fax 22 371 40 Source : www.bfvsg.mg 1.2. Historique La BFV-Société Générale est une filiale du groupe français Société Générale à Madagascar. Mais avant elle était une banque nationale dont voici son historique. 5 1.2.1. La BFV-Société Générale depuis sa création Deux institutions financières : « Banque Commerciale de Madagascar ou BCM et Banque Financière et Commerciale Malgache Mandroso ou BFCMM se sont fusionnées le 01janvier 1977 pour n’en former qu’une seule. BFV ou bien Banky Fampandrosoana ny Varotra (Banque Nationale pour le Développement du Commerce) était le nom de cette société anonyme nouvellement créée. A l’époque son capital social s’élevait à 11 538 450 000 de FMG. L’Etat malgache était l’actionnaire majoritaire de la société qui détenait soixante dix pourcent 70% de ce capital. Les vingt cinq pourcent 25% étaient détenus par la Banque San Paolo ; et le reste, cinq pourcent 5%, par le personnel. Elle n’a pourtant été opérationnelle qu’après 6 mois de sa constitution ; plus précisément le 01 juillet 1977. Initialement, cette banque s’est spécialisée dans le secteur du commerce : le financement, la promotion et la diversification des activités commerciales et plus particulièrement, dans celles du commerce extérieur. Ensuite, elle a apporté son concours aux autres secteurs d’activités, et essentiellement au secteur industriel. Malgré la concurrence et les situations politico-économiques d’antan, elle a su tenir son positionnement dans ce marché. Après une vingtaine d’année d’existence de la banque, l’Etat était dans la nécessité d’appliquer la politique de privatisation des entreprises nationales. La mondialisation, mais aussi l’échec du système socialiste et la reprise des relations avec les bailleurs de fonds traditionnels, ont abouti à la privatisation de ces établissements financiers repris des grandes banques internationales comme la française Société Générale qui a repris la BFV suite à un appel d’offre international lancé par le gouvernement malagasy au mois de juin 1998. Ce groupe, est devenu le détenteur de la majorité des actions de la BFV. Le 19 Novembre 1998, la privatisation a été concrétisée par une signature d’accord entre les deux parties de sorte que l’Etat malgache participe dans le capital de la Banque à hauteur de 30% du capital. Depuis, le sigle BFV a été gardé avec le nom du groupe pour former sa nouvelle dénomination de cette institution: BFV-SOCIETE GENERALE. Son capital social s’élève à 70 milliards FMG soit 14 milliards d’Ariary reparti entre le groupe acheteur, l’Etat et le personnel comme la suivante figure nous montre. 6 Fiigure 1 : rép épartition duu capital soocial de la BFV-Société B é Générale. 1,5% 28,5 5% Société Généralee Etat 70% Personn nel Source : Prrésentation bfvsg audit initial OCC COM 2008 A Après la privvatisation, elle est, jussqu’aujourd d’hui, une des d filiales du groupe Société Généralle. Une brève b préseentation duu groupe va permeettre de nnous apporrter des éclaircisssements suur l’étude dee cette entitéé. 1.2.22. Brève desscription du u Groupe Société S Générale Ce groupe fut f créé enn France enn 1864 parr Napoléonn. Depuis, lle groupe a connu beaucouup d’évolution et de crroissance, d’abord d en France, puiis dans toutte l’Europe et enfin dans le Monde. L’’intégrationn des sociétés d’enverg gure internaationale com mme le « Crédit C du Nord » en 1997, et la multinattionale « Roosbank » en n 2008 a forggé la puissaance du grou upe. Ces intégrattions lui onnt facilité la conquêtee du Mondee, y comprris Madagaascar. En 20 009, ses filiales se s repartisseent dans 82 pays et danns les cinq continents. c A Actuellement t, pour bienn gérer sonn portefeuillle, le grouppe a subdivvisé ses actiivités en cinq (066) grands pôôles bien disstincts : ♣ Réseaux R de détail en n France : Société Géénérale BDDF les Bannques de Détail D en F France. ♣ Crédit C du Nord N appelés autremennt CDN ♣ Réseaux R d détail hoors Francee : disperséés dans 37 pays (en E de Europe Cen ntrale et O Orientale, d dans le Baassin Méditterranéen, en e Afrique,, en Outre--mer et en Russie) i indiqués sous le sigle BHFM B (Bannques Hors France Méttropolitainee) ♣ Services fin nanciers sp pécialisés ouu Direction ns Services Financiers F S Spécialisés (DSFS). p présents daans 47 payys et acteuurs majeurs en Europe sur diffférents méétiers de f financemen nt et services aux entrepprises, crédiits à la conssommation eet assurancees. 7 ♣ Gestion d’actifs et Services aux investisseurs : ce pôle regroupe les activités de gestion d’actifs, banque privée et métiers titres et banque directe avec un rayonnement mondial. ♣ Banque de financement et d’investissement : pôle des marchés des capitaux, des produits dérivés et des financements structurés. Les trois valeurs fondamentales du Groupe sont le Professionnalisme, l’Innovation, et l’Esprit d’équipe. Toutes filiales dont fait partie la BFV-Société Générale, ont leurs propres moyens et outils pour que chacun partage, enrichisse, et mette en œuvre ces valeurs dans le cadre de leur activité 1.3. Missions et structure organisationnelle Après avoir raconté le passé de la société étudiée et celui du groupe où il appartient, nous allons présenter à travers cette section ses missions, ses activités ainsi que sa structure organisationnelle. 1.3.1. Activités et missions de la BFV-Société Générale La branche BHFM travaille dans les financements et services aux entreprises, crédit à la consommation et assurances à travers ses filiales dont la. BFV-Société Générale en fait partie. Toutes les grandes décisions stratégiques de la banque sont dictées par ce pôle mais elle pourrait les adapter selon son organisation et/ou selon les réalités contextuelles du pays. Depuis l’époque où elle s’est affiliée au groupe, ses activités s’élargissaient sur divers services bancaires : recevoir et gérer des dépôts, octroyer des crédits, proposer et gérer des moyens de paiement et des services financiers, effectuer des opérations de change, proposer des conseils en matière de placement ou de patrimoine pour ces différents clients. La banque, étant une filiale d’un groupe international, utilise également d’autres moyens de distribution, comme les opérations bancaires par Internet ou les guichets automatiques dans les lieux publics. Nous pouvons dire qu’elle offre une large gamme de produits et de services aux clients locaux tout comme aux clients étrangers. 8 1.3.2. Organisation de la société L’organigramme qui sera présenté en annexe I montre les différents départements existants au sein de BFV-SG, ainsi que les rattachements hiérarchiques existants. En termes d’effectif, la banque est composée de 869 employés dont 436 travaillent dans les agences et 413 travaillent au Siège1. Ces employés sont respectueusement repartis dans quatre grandes Directions : la Présidence ou PRES en abrégé, la Direction du Réseau et Optimisation ou RESO, la Direction des Relations Entreprises ou DDRE et le Secrétariat Général ou SEGL. Ci-après des brèves présentations des attributions de chaque Direction pour nous permettre de comprendre le contexte : Le Président Directeur Général (PDG) est assisté par 04 quatre Directions : • Direction CONTROLES PERMANENTS, • Direction des RISQUES, • Service QUALITE ET ENVIRONNEMENT, • Service STRATEGIE MARKETING. Les Directions commerciales de la BFV-SG sont subdivisées en deux : la DRE qui gère les relations commerciales avec les clientèles des entreprises et celle du RESO pour les particuliers, les associations et les professionnels. Au sein de la DRE, Le Directeur est adjoint par trois agents à savoir : Un superviseur Provinces, Un adjoint commercial DRE qui a sous sa responsabilité : Le responsable Animation Marchés PME, les Commerciaux ENTREPRISES et Grandes Entreprises, les Conseillers Technico-commerciaux et les cambistes, Un adjoint Administratif DRE qui se charge du bon fonctionnement du service ETRANGER et du service BANQUE. La Direction RESO est la Direction de rattachement de toutes les agences de la BFV-SG reparties dans toute l’Ile. D’autres services sont aussi regroupés sous cette Direction mais pour plus de détails, l’organigramme est présenté en annexe. 1 Portail interne de la BFV‐Société Générale 9 La majorité des services fonctionnels de la BFV-SG sont sous la supervision du SEGL comme le Service Logistique, la Direction des Ressources Humaines, la cellule Formation, Informatique et Organisation, Contrôle de Gestion,…pour ne citer que ceux-là. 1.3.3. La Direction audit interne (AUDI) Cette Direction est rattachée hiérarchiquement à une Direction fonctionnelle au Groupe Société Générale afin de conserver toute son indépendance vis-à-vis du Président Directeur Générale. Elle se charge de la constatation périodique des opérations réalisées par chaque service ou fonction afin de s’assurer leurs conformités et leurs cohérences aux procédures, aux normes ainsi qu’aux dispositions légales auxquelles la société est soumise Figure 2 : Organigramme de l’audit interne de la BFV-Société Générale Directeur de l’audit interne Adjoint du Directeur/ Superviseur Coordinateur Assistante Chef de Mission Chef de Mission Auditeur Auditeur Chef de Mission Auditeur Chef de Mission Auditeur Auditeur Source : Direction de l’audit interne de la BFV-SG 10 D’après cet organigramme, décrivons brièvement les attributions de chaque poste de la Direction d’audit interne de la banque. Le Directeur de l’audit interne met en place la politique et le plan de travail du département sous la validation des Conseils d’Administration. Il révise en détail le rapport du Chef de mission, les préconisations avant de les soumettre au Directeur Général. Son adjoint qui est aussi superviseur peut accomplir les tâches de chefs de mission. Les deux sont assistés par une assistante chargée de l’archivage des rapports de missions, la gestion des fournitures de la Direction, l’enregistrement journalier des erreurs de caisse. Le chef de mission qui établit le plan individuel des auditeurs dirige la mission d’audit jusqu’à sa conclusion. Il prépare le rapport et les préconisations. Parfois certain peut être aussi auditeur en fonction des besoins. Les auditeurs exécutent les travaux définis par le chef de mission en respectant les délais. Ils rédigent des fiches de constats que le chef de mission a besoin pour le rapport. Le coordinateur se charge de l’émission et du suivi des préconisations déterminées par les chefs de missions, et assiste les misions dans l’élaboration des requêtes. Section 2 . Les domaines d’activités stratégiques de la société Si nous avons pu décrire la présentation de la banque dans la précédente section ; c’està-dire son historique, ses missions et sa structure, nous pensons qu’il est aussi important de connaître ses domaines d’activités stratégiques en parlant du management de risque, puis de sa clientèle et de sa concurrence. 2.1. Management de risque de la banque Contrôle et gestion des risques sont deux choses interdépendantes au management de risques d’une organisation. 11 2.1.1. Système de contrôle Comme toute organisation, la banque dispose d’un contrôle interne, approprié à leurs objectifs et leurs stratégies, qui a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information ; de l’autre de vérifier l’application des instructions de la Direction et de favoriser l’amélioration des performances. « Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise »2. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de la banque. L’attribution de chaque agent sur les activités de la banque est dictée par les procédures, les instructions, les règlements intérieurs, quelque soit son poste et sa fonction. Le système de contrôle de la banque est hiérarchisé en trois niveaux. - Contrôle de niveau zéro : effectué par les responsables opérationnels eux-mêmes. - Contrôle de premier niveau : dirigé par la Direction des contrôles permanents. - Contrôle de second niveau : mené périodiquement par l’audit interne. - Contrôle de troisième niveau : mené par l’Inspection Générale du Groupe Société Générale. 2.1.2. .La gestion des risques bancaires Les banques, en tant qu'entreprises, sont soumises aux risques. Toutefois, elles sont exposées à plus de formes de risques et la maîtrise de ceux-ci devient un défi important à relever. Ces risques sont, entre autres: les risques de crédit, les risques opérationnels, les risques de change, les risques de taux d’intérêt, les risques de marché. Pour la BFV-SG, la Direction des risques gère et évalue ces risques en les quantifiant de façon à ce qu’ils soient plus près de la réalité. Le pilotage des risques opérationnels de la filiale est confié à un Responsable de risques opérationnels. La Direction adopte plutôt les méthodes quantitatives dans la gestion de ces risques. Mais c’est la Direction de l’Audit Interne qui les évalue et justifie qualitativement. 2.2. La clientèle et la concurrence Nous pouvons constater de la précédente sous-section le système de contrôle ainsi que la gestion des risques de la BFV-Société Générale Mais à présent, nous allons répondre à ces deux questions : Comment se reparti la clientèle? Et qui sont ses concurrents dans ce marché à Madagascar ? 2 ème Cours 4 année en salle 12 2.2.1 La clientèle Avant la privatisation les produits et services de la BFV se sont principalement concentrés sur les activités commerciales. Mais depuis son affiliation à Société Générale, elle s’est ouverte sur plusieurs marchés et dans toutes les catégories de clients. A fin septembre 2009, le nombre des comptes à vues actifs s’est élevé à 97 301 avec 127 000 clients physiques. La banque classifie en quatre grandes catégories ses clientèles qui sont reparties actuellement presque dans toute la Grande île. ♣ La clientèle commerciale englobe toutes entreprises ayant de relations d’affaires avec la banque et ayant des chiffres d’affaires supérieures à MGA 50 000 000. La gestion de leurs comptes se fait au niveau de la Cellule Commerciale Entreprise rattachée à la Direction des Relations Entreprises au siège. ♣ La clientèle des professionnels, contrairement à la clientèle commerciale, elle regroupe toutes les entreprises qui réalisent des chiffres d’affaires inférieures à 50 000 000 Ariary. Leurs comptes sont gérés au niveau des agences par les conseillers clientèles (CCL). ♣ La clientèle des associations : Toute organisation à but non lucratif qu’elle soit publique, non-gouvernementale, à vocation culturelle, religieuse, ou sociale constitue cette catégorie. Cette mise à part est due à leurs buts qui est différent des sociétés commerciales. Par conséquent, leurs besoins sont Généralement distincts de ceux de ces dernières. Ce sont les « Conseillers de clientèle Association » qui s’occupent de l’administration de leur compte. Mais au niveau des agences hors de la Capitale, ces organisations sont placées sous la supervision des conseillers de clientèle de particuliers. ♣ La clientèle des particuliers : Quant à ce dernier type clientèle, il est constitué par toutes personnes physiques, salariés ou non, fonctionnaires, dont le compte est alimenté par des opérations pour des besoins personnels. Cette catégorie détient le premier en termes d’effectifs parmi les quatre parce que 86% de la clientèle de la BFV-SG sont des particuliers. 2.2.2. La concurrence Nombreux sont les établissements financiers opérant à Madagascar qui rivalisent à cette filiale de Société Générale sur ce marché en offrant presque les mêmes produits et services. Ces principaux concurrents sont notamment : 13 • Bank Of Africa Madagascar (BOA), • CA BNI Madagascar, • Banque Malgache de l’Océan Indien groupe BNP Paribas (BMOI), • SBM Madagascar, • The Mauritius Commercial Bank Madagascar ou MCB, • Accès Banque Madagascar, • Banque Industrielle et Commerciale de Madagascar (BICM), • Union Commercial Bank ou UCB. Ces grandes banques mènent chacune leurs propres stratégies et politiques commerciales pour fidéliser et multiplier leurs clients. Toutefois, force est de constater que la BFV-SG veut affirmer sa présence dans son environnement à travers son ambition de se rapprocher de la clientèle qui peut être traduite à travers l’extension de ses agences. En termes de nombre d’agences ouvertes, elle possède actuellement 47 agences reparties dans chaque région du pays ; dont deux parmi elles ont été récemment créées. (cf. annexe II et annexe III) Outre ces grandes banques citées ci-dessous, les Institutions de Micro Finances (IMF) font partie des ses concurrents indirects. Elles peuvent être considérées comme des concurrents des établissements bancaires dans la mesure où elles octroient aussi des crédits. En effet, pour les catégories de la clientèle des professionnels et des particuliers, les offres des IMF peuvent facilement être considérées comme produits de substitution aux crédits bancaires. A travers ce premier chapitre, nous avons fait une brève description de la société étudiée dans l’optique de bien situer le cadre de notre étude. Savoir l’historique, la structure organisationnelle et missions de la société étudiée est une étape essentielle pour les études comme celle-ci. Mais cela parait encore insuffisant sans connaître ses produits et services, sa clientèle ainsi que la concurrence où elle se trouve pour comprendre le domaine de ses activités. « Maîtrise des risques opérationnels » et « audit interne », ces deux expressions constituent les mots clés de la problématique de ce mémoire. Pour apporter une bonne précision au sujet, nous allons essayer d’éclaircir ces deux concepts tout au long de ce second chapitre. Nous croyons indispensable d’expliquer théoriquement ces deux termes pour faciliter davantage la compréhension et de mieux saisir l’intérêt de cet ouvrage. 14 Chapitre II Théorie Générale sur l’audit interne et les risques opérationnels Déterminer le cadre théorique de l’étude, c’est ce que nous allons exposer dans ce nouveau chapitre. Etant donné le thème de cet ouvrage, il est indispensable, d’abord, de définir l’audit interne puis ses normes professionnelles selon l’Intitut of Internal Auditors (IIA). Enfin, discutons des théories sur les risques opérationnels selon Bâle II et COSO II. Section 1 L’audit interne L’audit est au sens large défini comme : « une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des professionnels utilisant un ensemble de technique d’information et d’évaluation afin de porter un jugement motivé et indépendant, faisant référence à des normes sur l’évaluation, l’appréciation, la fiabilité ou l’efficacité des systèmes et procédure d’une organisation »3. La définition de l’audit interne a bien évidement le même objet que celle-ci. 1.1 Définition et objectifs Selon l’IIA (The Institute of Internal Auditors) : « L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée »4. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. Dans le cadre de métier d’assurance, l’audit interne procède à une évaluation objective en vue de formuler en toute indépendance une opinion ou des conclusions sur un processus, un système ou tout autre sujet. Il détermine la nature et l’étendue de ses missions qui comportent Généralement trois types d’intervenants : • la personne ou le groupe directement impliqué dans le processus, le système ou le sujet examiné autrement dit le propriétaire du processus. • la personne ou le groupe réalisant l’évaluation – l’auditeur interne. • la personne ou le groupe qui utilise les résultats de l’évaluation – l’utilisateur. 3 Collins.L- Valin .G, (1992) « Audit et contrôle interne –aspects financiers, opérationnels et stratégiques », Editions Dalloz, 4è édition. 4 Normes internationales pour la pratique professionnelle de l’Audit Interne 15 1.2. Normes et standards professionnels en audit interne L’évolution de l’audit interne a été stimulée par la création de l’IIA, fondé en 1941 à New York, cette organisation a défini la nature, l’objectif et champ d’action de la fonction d’audit interne et réussi à créer une unité réelle au sein de la profession. Cet institut a formulé des normes internationalement admises pour que les auditeurs puissent s’acquitter de leurs responsabilités et de leurs missions. Ces normes sont composées de qualification et de fonctionnement. 1.2.1 Normes de qualification : ) Mission, pouvoirs et responsabilités : La mission, les pouvoirs et les responsabilités de l’audit interne doivent être formellement définis dans une charte, être cohérents avec les Normes et dûment approuvés par le conseil. La nature des missions d’audit réalisées pour l’organisation doit être définie dans la charte d’audit. S’il est prévu d’effectuer des missions d’audit à l’extérieur de l’organisation leur nature doit également être définie dans la Charte. La nature des missions de conseil doit également être définie dans la Charte d’Audit. ) Indépendance et objectivité : L’audit interne doit être indépendant et les auditeurs internes doivent effectuer leur travail avec objectivité. Le responsable de l’audit interne doit relever d’un niveau hiérarchique permettant aux auditeurs internes d’exercer leurs responsabilités ».Cette phrase stipule la place de cette fonction dans l’organisation de sorte que les auditeurs puissent accomplir leurs responsabilités L’audit interne ne doit subir aucune ingérence lors de la définition de son champ d’intervention, de la réalisation du travail et de la communication des résultats. ) Objectivité individuelle : Les Auditeurs internes doivent avoir une attitude impartiale et dépourvue de préjugé, et éviter les conflits d’intérêts. ) Atteintes à l’indépendance et à l’objectivité. Si l’objectivité ou l’indépendance des auditeurs internes sont compromises dans les faits ou même en apparence, les parties concernées doivent en être informés de manière précise. La forme de cette communication dépendra de la nature de l’atteinte à l’indépendance. 16 Les auditeurs internes doivent s’abstenir d’auditer des opérations particulières dont ils ont été auparavant responsables. L’objectivité d’un auditeur interne est présumée altérée lorsqu’il réalise une mission d’Audit pour une activité dont il a eu la responsabilité au cours de l’année précédente. ) Nature de travail : L’auditeur interne doit évaluer les processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’Entreprise et contribuer à leur amélioration sur la base d’une approche systématique et méthodique. ) Compétence et conscience professionnelle Les missions doivent être remplies avec compétence et conscience professionnelle ». La Direction audit interne doit garantir que l’indépendance technique et la formation Générale des auditeurs internes sont d’un niveau compatible avec les audits à effectuer et que les travaux sont supervisés de façon appropriée. Elle devrait posséder ou acquérir les connaissances, les aptitudes et les compétences techniques nécessaires à l’exercice de ses responsabilités d’audit. Les auditeurs internes doivent respecter les règles du code de déontologie posséder les connaissances, aptitudes et compétences techniques nécessaires à la bonne exécution des travaux d’audit interne. Etre apte aux contacts humains et savoir communiquer efficacement sont parmi de leurs qualifications. Leur compétence technique devrait être entretenue par une formation continue. 1.2.2 Normes de fonctionnement. Ces normes décrivent la nature des activités d’audit interne et définissent des critères de qualité permettant d’évaluer les services fournis. Ces normes stipulent en premier lieu l’étendu des travaux ou autrement dit le domaine d’intervention de l’audit. « Le domaine de travail de l’audit interne doit comprendre l’examen et l’appréciation de la pertinence et de l’efficacité du système de contrôle interne de l’organisation, et de la qualité d’exécution des responsabilités confiées. » Les auditeurs internes doivent :examiner la fiabilité des informations ainsi que les systèmes établis en vue d’assurer le respect des politiques, plans, procédures, lois et réglementations qui peuvent avoir une incidence significative sur les opérations de l’organisation et sur la présentation des 17 informations ; et doivent vérifier que l’organisation s’y conforme effectivement. Les dispositions prises pour les actifs et l’existence de ces derniers devraient être contrôlées : vérification physique des stocks, des immobilisations…Ils doivent apprécier si les ressources sont utilisées de façon économique et efficace et examiner les opérations de l’organisation et ses programmes afin de s’assurer que les résultats répondent aux objectifs fixés et de déterminer si les opérations et programmes sont exécutés conformément aux prévisions. Quant aux normes sur l’exécution du travail d’audit, ils précisent le contenu d’un travail d’audit comme : la planification des missions, l’examen et l’évaluation des informations recueillies, la communication des résultats obtenus et le suivi. ) Planification des missions : Les auditeurs internes doivent planifier chaque mission d’audit. Il devrait y avoir une planification annuelle des missions à effectuer qui seront identifiées et exécutées par ordre de priorité selon les critères suivants : le risque, l’importance monétaire, les préoccupations de la Direction Générale, les demandes des gestionnaires. ) Examen et évaluation des informations : Les auditeurs internes doivent recueillir, analyser, interpréter les informations et documenter ce travail pour étayer les résultats des rapports d’Audit. ) Communication des résultats : Les auditeurs internes doivent faire un rapport sur les résultats de leur travail d’audit. ) Suivi : Les auditeurs internes doivent effectuer un suivi pour que des actions appropriées soient entreprises à la suite du rapport d’audit. 1.3.L’audit interne et le management de risque Le management des risques est un processus mis en œuvre par le Conseil d’Administration, la Direction Générale, le management et l'ensemble des collaborateurs de l’organisation. Il est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de l'organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter l’organisation et pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à l'atteinte des objectifs de l'organisation. 18 D’après cette définition, aucun membre de l’organisation n’est exclut de la responsabilité à la maîtrise des risques. L’audit interne est parmi les services qui tiennent des rôles importants dans le management des risques. L’IIA a proposé les normes suivantes pour les auditeurs internes à ce sujet. L’audit interne doit ) surveiller et évaluer les processus de management des risques, de contrôle. ) surveiller et évaluer l’efficacité du système de management des risques de l’organisation. ) évaluer les risques afférents au gouvernement d’entreprise aux systèmes d’information de l’organisation au regard : • de la fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles ; • de l’efficacité et l’efficience des opérations ; • de la protection du patrimoine ; • du respect des lois, règlements et contrats ; ) au cours des missions de conseil, considérer l’ensemble des risques rencontrés, y compris ceux qui n’entrent pas dans le périmètre de la mission, dans la mesure où ils sont significatifs. ) intégrer dans le processus d’identification et d’évaluation des risques significatifs de l’organisation, les risques révélés lors de missions de conseil. ) évaluer la conception, la mise en œuvre et l’efficacité des objectifs, des programmes et des activités de l’organisation liés à l’éthique. ) concevoir et formaliser un plan pour chaque mission. Ce plan précise le champ d’intervention. ) évaluer les processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et contribuer à leur amélioration sur la base d’une approche systématique et méthodique. Pour certaines normes, nous nous sommes contentés d’en énumérer la liste dans les cas où des précisions ne s’avéraient plus nécessaires. Nous ne saurions pas être exhaustifs dans l’analyse de chacune de ces normes. Celles qui sont jugées adaptées et pertinentes au cas de la société et au sujet ont été traitées. Ces normes IIA nous ont permis de comprendre en quoi consiste l’audit interne sur quel objet il se porte et comment devrait-il être exécuté. 19 Mais notre approche théorique resterait incomplète si nous négligions de parler du risque opérationnel et sa gestion. Section 2 La gestion des risques opérationnels Gérer les risques opérationnels n’est pas l’affaire des dirigeants seuls. Cela requiert la contribution de tout le monde y compris l’audit interne. Voyons dans cette dernière section de la partie les normes professionnels en matière de risques et la participation de l’audit interne à leur maîtrise du point de vue théorique. 2.1. COSO II et Bâle II COSO est l’acronyme abrégé de Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission, une commission à but non lucratif qui établit en 1992 une définition standard du contrôle interne et crée un cadre pour évaluer son efficacité. Par extension ce standard s'appelle aussi COSO. Ce référentiel initial a évolué depuis 2002 vers un second corpus dénommé COSO 2 qui propose un cadre de référence pour la gestion des risques de l’entreprise (Enterprise Risk Management Framework). Ce dernier est basé sur une vision orientée vers risques de l’entreprise et s’applique à l’ensemble de l’entreprise, aussi bien au niveau le plus haut qu’au niveau opérationnel. Quant au comité de Bâle, créé en 1975, a pour objectif d’assurer la surveillance de l’activité bancaire internationale et définit des politiques prudentielles. Les normes Bâle II (le Nouvel Accord de Bâle de 2004) constituent un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques bancaires. Outre les risques de crédits et ceux du marché, cette reforme a été marquée par la prise en considération des risques opérationnels qui est le sujet de cette ouvrage. Une des principales innovations de cet accord Bâle II a été non seulement d'exiger l'allocation de fonds propres à la couverture contre les risques opérationnels mais aussi de prôner un dispositif de gestion des risques opérationnels. La crise économique mondiale de 2008 a contraint le régulateur à adapter ces ratios prudentiels dans le cadre de Bâle 3 qui sera progressivement délayé jusqu’en 2013. 20 2.1.1 Définition des risques et des risques opérationnels a) Le risque Le risque est, un danger bien identifié, associé à l'occurrence à un événement ou une série d'événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s'ils se produiront mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante5. D’après COSO 2, La gestion des risques de l’entreprise est un processus mis en œuvre par le Conseil d’Administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, exploité pour l’élaboration de la stratégie et transversal à l’entreprise, destiné à : • identifier les événements potentiels pouvant affecter l’organisation, • maîtriser les risques afin qu’ils soient dans les limites du « Risk Appetite » qui est le niveau de prise de risque accepté par l’organisation dans le but d’accroître sa valeur. (appétence au risque)» de l’organisation, • fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l’organisation. b) Le risque opérationnel Le comité Bâle II définit le risque opérationnel comme celui de pertes directes ou indirectes dues à une inadéquation ou à une défaillance des procédures, du personnel et des systèmes internes. Cette définition inclut le risque juridique; toutefois, le risque de réputation (risque de perte résultant d'une atteinte à la réputation de l'institution bancaire) et le risque stratégique (risque de perte résultant d'une mauvaise décision stratégique) n'y sont pas inclus. Cette définition recouvre les erreurs humaines, les fraudes et malveillances, les défaillances des systèmes d'information, les problèmes liés à la gestion du personnel, les litiges commerciaux, les accidents, incendies, inondations, … Autant dire que son champ d'application semble tellement large qu'on n'en perçoit pas d'emblée l'application pratique. 2.1.2Typologies des risques opérationnels. Puisque la société étudiée est une institution financière nous allons prendre comme modèle les types de risques opérationnels de Bâle II. Ce comité a établi des listes de rubrique standard applicable dans ces domaines, présentées sous formes de tableau ci-dessous. Cette liste est classifiée selon les événements de risque opérationnel qui sont les manifestations 5 http://fr.wikipedia.org/wiki/COSO 21 concrètes de ces risques. Selon les cas, les pertes internes peuvent être associées à un ou plusieurs cas. La catégorie d’événement est la manifestation concrète possible des risques opérationnels d’une banque. Et la déclinaison de chacune des catégories constitue ce que nous définissons par sous-catégorie d’évènement. Par exemple, une fraude interne qui est une catégorie d’évènement peut être déclenchée par plusieurs évènements comme des activités non autorisées, vols ou fraudes proprement dites. Les filiales de la BHFM dont la BFV-SG fait partie ont adapté les événements de risque opérationnel Bâle 2 au contexte du pays. Nous trouverons en annexe IV cette liste ainsi que les typologies des risques opérationnels avec des exemples en annexe V. Tableau n°2 : Typologies des risques opérationnels selon le comité Bâle Catégories d’évènements Fraude interne Définitions Pertes dues à des actes visant à frauder, détourner des biens ou à tourner des règlements, la législation ou la politique de l’entreprise Sous catégories -Activité non autorisée -Vol et Fraude (à l’exception des atteintes à l’égalité et des actes de discrimination) impliquant au moins une partie interne à l’entreprise. Fraude externe Pertes dues à des actes visant à frauder, détourner des biens ou -Sécurité des systèmes contourner la législation de ma part d’un tiers Pratiques en matière d’emploi et Pertes résultant d’actes non conformes à la législation ou aux sécurité sur le lieu de travail conventions relatives à l’emploi, la santé ou la sécurité, de -Relations de travail -Sécurité du lieu de travail -Egalité et discrimination demandes d’indemnisation au titre d’un dommage personnel ou d’atteintes à l’égalité/actes de discrimination. Clients, produits et pratiques Pertes résultant d’un manquement, non intentionnel ou dû à la commerciales négligence, à une obligation professionnelle envers des clients spécifiques (y compris exigences en matière de fiducie et de conformité) ou de la nature conception d’un produit. Dommages aux actifs corporels Destruction ou dommages résultant d’une catastrophe naturelle ou -Conformité, diffusion d’informations et devoir fiduciaire -Pratiques commerciales/de place incorrectes -Défaut de production -Sélection, parrainage et exposition -Services conseil -Catastrophes et autres sinistres d’autres sinistres. Dysfonctionnement de l’activité Pertes résultant de dysfonctionnements ou de l’activité ou des et des systèmes systèmes Exécution, livraison et gestion Pertes résultant d’un problème dans le traitement d’une transaction des processus ou dans la gestion des processus ou des relations avec les contreparties commerciales et fournisseurs -Systèmes -Saisie, exécution et suivi des transactions -Surveillance et notification financière - Admission et documentation clientèle -Gestion des comptes clients - Contreparties commerciales -Fournisseurs Source : http://www.fimarkets.com/pages/risque_opérationnel.htm#top 22 2.2. Rôles des auditeurs internes aux risques opérationnels De nos jours plusieurs entreprises commencent à se doter d’une Direction ou service qui s’occupent de la gestion des risques opérationnels, mais surtout dans les institutions financières. Mais la création de cette nouvelle fonction n’enlève pas les attributions de l’audit interne à la maîtrise des risques de l’organisation où il se trouve. La nécessité de mesurer le risque opérationnel provient des préconisations du comité de Bâle, qui requièrent des banques d'allouer une quantité de capital adéquate pour couvrir leur risque opérationnel. Il propose aux institutions financières plusieurs méthodes plutôt quantitatives pour gérer les risques bancaires y compris les risques opérationnels. La gestion de ces risques ne peut se fonder sur les seules méthodes quantitatives. En effet, les démarches d’évaluation des risques pilotées par des Directions de risques sont conduites par les opérationnels eux-mêmes, ce qui nécessitera comme l’a d’ailleurs prévu le Comité de Bâle, une validation indépendante. L’audit interne aura un rôle majeur à jouer dans la validation des démarches de nature qualitative permettant de réaliser une cotation des risques et des contrôles. Il valide, par une méthode d’audit, la valeur des expositions résiduelles par la réalisation de tests de validation sur certains axes, ainsi que par l’analyse de la cohérence entre les résultats des missions d’audit, d’une part, et du self-assessment5, d’autre part. L’évaluation des dispositifs de contrôle interne et de maîtrise des risques est une étape particulièrement importante dans la démarche d’évaluation des risques opérationnels. En effet, c’est par la définition des écarts entre le référentiel-cible et les dispositifs existants que seront cotés les systèmes de contrôle interne afin de mettre en place les plans d’action destinés à sécuriser les processus et diminuer les risques. L’évaluation des dispositifs de contrôle est donc une étape essentielle des démarches de gestion des risques opérationnels, permettant à la fois de tracer la cotation des risques en justifiant le résultat obtenu, tout en assurant un pilotage des plans d’actions afin de sécuriser les processus. 5 Self assessment : Ce sont des tableaux qui fournissent une première analyse du profil de risque et du dispositif de contrôle de la société considérée. Il permet en effet de mesurer et d’évaluer l’exposition intrinsèque d’une société aux risques opérationnels, d’évaluer l’efficacité des systèmes de contrôle et de prévention et de mesurer l’exposition aux risques résiduels. 23 Conclusion de la première partie En un mot nous pouvons dire que la BFV-Société Générale n’est autre que la banque nationale qui s’est spécialisé sur le commerce international, connue sous le nom de Banky Fampandrosoana ny Varotra, après la privatisation de ce dernier en 1998. Depuis, où elle est devenu une filiale du groupe Société Générale, ses services et produits se sont multipliés et diversifiés dans plusieurs domaines économiques. Malgré la concurrence dans le secteur bancaire, elle possède un grand nombre de clients ainsi que d’agences dans toute la Grande Ile. La présentation de la société étudiée ne suffit pas pour délimiter le cadre de notre étude. C’est pourquoi nous avons exposé la définition ainsi que les normes professionnelles de la pratique de l’audit interne de même pour la gestion des risques opérationnels. D’après les normes IIA ; l’audit interne devrait travailler avec qualifications bien définies à savoir son indépendance, son objectivité, sa compétence et sa conscience professionnelle, en considérant les normes de fonctionnement dans leur domaine d’intervention comme dans l'exécution de leur travail. Nous avons expliqué dans cette partie que la gestion de risques opérationnels est en quelque sorte une des innovations apportées dans les nouveaux accords des comités Bale et COSO. Ces derniers expliquent chacun à travers leurs normes les manières de gérer ces risques. Et nous avons parlé en particulier de la participation de l’audit interne à la maîtrise de cette gestion. 24 DEUXIEME PARTIE ANALYSE DES EXISTANTS Dans l’histoire du système bancaire international, nombreuses sont les institutions financières qui ont engendré des pertes à cause de la non maîtrise des risques opérationnels comme Société Générale, Barings, Kerviel. Conscientes de ce grand risque, les autorités réglementaires ont lancé le débat sur la définition, l’identification, la mesure et la gestion du risque opérationnel à partir de juin 1999. Suite à l’accord de Bâle II, les banques sont invitées à développer leur propre méthode de mesure de capital pour ce risque opérationnel. D’où le groupe Société Générale auquel fait partie la BFV-SG, a leur propre méthode pour gérer ces risques. Voyons dans la présente partie alors la manière dont la société gère ses risques opérationnels en analysant. Nous allons parler d’abord des caractéristiques des risques opérationnels de la filiale sur leur fréquence et leur ampleur. Ensuite, discutons de ses moyens et ses techniques de gestion de ces risques. Comment se manifestent –t-ils ? Quels sont les impacts que pourraient endurer la société. Enfin, de même pour les méthodes d’intervention de la Direction de l’Audit interne de la société, expliquons les obstacles, les faits ainsi que les conséquences de la planification et de la conduite de leurs missions. 26 Chapitre III La gestion des risques opérationnels de la BFV-Société Générale Depuis le milieu de la dernière décennie, les connaissances en matière de risques de crédit et de marché ont alimenté un large débat et ont fait l'objet de très nombreux travaux de recherche. Normalement, ces travaux auraient dû contribuer à des progrès significatifs dans l'identification, la mesure et la gestion des risques au sein du système bancaire. C’est la raison de la considération des risques opérationnels. A partir de ce chapitre, nous allons attaquer le vif du sujet qui est la maîtrise des risques opérationnels par l’audit interne de la banque étudiée. Section 1 Identification et évaluation des risques opérationnels Dans cette section nous allons voir les risques opérationnels auxquels la banque est exposée en distinguant ceux qui sont maîtrisés et ceux qui ne les sont pas. Essayons d’expliquer leurs causes, leurs conséquences et les responsabilités des auditeurs internes envers ces risques en énumérant les sept types de risques opérationnels bâlois. 1.1 Fraude interne et fraude externe Ces événements sont favorisés par la faiblesse des procédures, qualité des surveillances permanentes et des contrôles hiérarchiques ou les moyens disposés aux agents. Il existe un petit nombre d'individus qui sont toujours honnêtes, quelles que soient les opportunités de fraude ou l'absence ou non de sanctions. Il existe un nombre également restreint de personnes qui agissent toujours de façon malhonnête, même lorsqu'elles s'exposent à de lourdes sanctions. La plupart des gens se situent entre les deux : ils évitent de se comporter de manière frauduleuse si des sanctions et des contrôles adéquats viennent renforcer leur propre sens moral. Pour la BFV-Société générale ces évènements sont entre autre : extorsion de fonds, détournement des biens, vols, transactions non autorisées, falsifications de chèques, usurpation de compte. Les pertes engendrées par ces évènements dépendent de leur ampleur et leurs fréquences. Ces pertes sont immédiates ou futures telles que dédommagements clients, des sanctions à payer à un régulateur, des frais liés au rachat de matériel informatique. Elles 27 génèrent non seulement des pertes financières mais aussi des conséquences en terme de réputation. Face à ces évènements des risques opérationnels, le rôle de l’auditeur est d’abord de prouver la culpabilité de l’agent soupçonné d’avoir commis une fraude. Il essaye de mettre en lumière les éléments constituants de l’incident. Puis, il mène des investigations pour constituer le dossier de preuves. Ensuite, chiffrer le préjudice pour la banque et les clients en cas de pertes ou vol. Pour être plus concret nous allons prendre des exemples. Une fraude sur des comptes clients a été commise par un agent de la banque. Il se permet d’accéder dans les comptes de certains clients de la banque en faisant des transactions non autorisées ou proprement dit voler. De ce fait, les clients concernés se retrouvent victimes d’escroquerie et la banque risque un certain montant de perte occasionné par cet incident. Après l’investigation de l’audit interne, la fraude a été confirmée avec un montant du préjudice d’Ar 1 000 000 pour la banque et d’Ar 3 400 000 pour les clients. Ces incidents ont été favorisés par le manque de contrôles ou de surveillance des responsables hiérarchiques de l’agent. Enfin, les auditeurs émettent des préconisations pour le service où l’incident a été découvert pour que les faits ne se reproduisent plus. Non seulement l’image de la banque est en jeu envers. C'est-à-dire les incidents ont amenés certains clients à quitter la banque. Mais son produit net bancaire sera imputé du montant des dédommagements clients et même des frais juridiques pour les cas qui ont fini en justice. Par conséquent, cela vont amener des tiers à ne pas devenir client. Citons un autre exemple ; faute de la négligence de contrôles des enregistrements journaliers des caissiers dans une agence du réseau de la banque. Une falsification des chèques a été détectée lors des visites des auditeurs internes dans cette agence. Grâce à la vérification de la cohérence entre des données informatiques et les pièces économiques c’est dire la somme écrite sur le chèque est inférieur de celle enregistrée dans les outils informatiques. Ceci a généré des pertes financières pour la banque. A cet effet, les auditeurs internes évaluent le montant de ces pertes et émettent des préconisations afin que les contrôles au niveau opérationnel soient effectués quotidiennement. 28 1.2 Pratiques en matière d’emploi et sécurité sur le lieu de travail Pour le cas de la BFV-Société Générale, ce type d’évènement de risque est très rare. Ce qui veut dire que la réglementation des lois contre la discrimination, de travail ainsi que les normes de sécurité et de santé sont plus ou moins respectées. Ces risques sont dus généralement aux actes non conformes à la législation ou aux conventions relatives à l’emploi, la santé ou la sécurité, de demande d’indemnisation au titre d’un dommage personnel ou d’atteintes aux actes de discrimination, violation des règles d’hygiène. L’audit interne, lors des visites en agence observe l’état des lieux de travail et leur sécurité. Ils vérifient si les pratiques appropriées à ce sujet sont exécutées conformément aux procédures comme l’hygiène aux niveaux des agences, les instructions des sécurités des lieux de travail, le respect des droits des employés en matière de pratique d’emploi. Les écarts constatés entre les procédures et les pratiques ont fait l’objet des préconisations pour prévenir la répétition des faits à l’avenir. Par exemple, la voiture d’un Directeur d’agence et son Adjoint s’est fait braqué lors de ce transport. La banque n’a pas confié à un sous-traitant le transport des fonds. Ceci a entraîné l’hospitalisation des deux collaborateurs. En effet, elle a supporté des pertes financières du même montant que la valeur du fond perdu et des frais d’hospitalisations des agents. Les auditeurs ont conseillé la Direction Générale de sorte que le transport de fonds de toutes les agences de la banque soit confié à des sous-traitants pour préserver la sécurité des biens mais surtout des agents de banque. 1.3 Clients, produits et pratiques commerciales Cette catégorie d’évènements de risques opérationnels rassemble tous risques de pertes occasionnés par un manquement, non intentionnel ou dû à la négligence, à une obligation professionnelle envers des clients spécifiques. Ces évènements sont souvent dus à la violation du secret bancaire, aux opérations fictives, à l’utilisation abusive d’informations confidentielles, aux activités sans agrément, aux blanchiments d’argent, aux conflits sur l’efficience des prestations. 29 Les conséquences de ces évènements de risques varient selon leur type mais elles tendent tous à générer des pertes financières ou des impacts à la réputation de la société. L’audit interne ne fait que justifier les incidents qui ont favorisé ces risques et éclaircir leurs causes pour pouvoir donner des appréciations indépendantes concernant les faits en se référant aux procédures existantes. Par exemple la non exécution d’ordre de virement des clients. Une entreprise d’importation cliente demande à la banque de passer un virement au compte de la Douane le vendredi 2 Avril. Or l’agent bancaire n’a pas exécuté l’ordre du client qu’à la date du premier 5 Avril, non à la date demandée par le client. Suite à cet incident la douane a pénalisé l’entreprise. De ce fait cette dernière réclame à la banque l’explication de cet incident et le remboursement de cette pénalité. Cela veut dire que le client est insatisfait du service de la banque et risque de la quitter même. C’est la réputation de la banque qui est en jeu. Après investigation de l’audit interne le 2 Avril est tombé en jour férié. Par conséquent, il a formulé des préconisations aux responsables de l’incident à toujours vérifier les dates des ordres de virements demandés par les clients. Pour ce type de risque, les auditeurs internes ont procédé à la vérification de l’exécution des ordres de virement des clients lors des visites en agence. Selon les faits constatés à ce propos, ils sensibilisent chaque responsable de l’agence, concerné à cette transaction, à la bonne exécution des pratiques commerciales de l’agence en se référant aux procédures mise en place par le service Informatique et celui de l’Organisation. 1.4 Dommages aux actifs corporels et dysfonctionnements de l’activité et des systèmes Ils sont parmi les risques opérationnels les plus difficiles à maîtriser. Leurs probabilités d’occurrence sont très rares mais l’ampleur des pertes associées à ces risques est considérable. Ils sont dus aux catastrophes et autres sinistres comme les aléas naturels : cyclone, inondation, séisme, pertes humaines dues à des causes externes ; et aux dysfonctionnements des systèmes comme le matériel, logiciel, télécommunications, panne électricité. Ces évènements sont rares pour le cas de la banque. Mais la sévérité de pertes engendrées par ces risques pourrait être un peu inquiétante. 30 Prenons le cas d’un cyclone, cette catastrophe naturelle ne se produit que pendant la saison de la pluie. Les actifs corporels d’une agence de la BFV-Société Générale ont été victimes des dégâts causés par cette catastrophe comme voiture endommagée, effondrement des constructions, destruction des matériels de travail. Cela a généré des colossales pertes pour la banque. Or des mesures de précaution à la survenance des cyclones sont déjà à la disposition de chaque agence. A titre d’exemple des systèmes, suite à un mauvais paramétrage des matériels informatiques, une panne des progiciels utilisés par la banque s’est produite. Un montant $25000 a été enregistré au lieu de Ar25000 à titre de commission sur crédit documentaire. De ce fait les clients étaient mécontents c'est-à-dire qu’ils aient été insatisfaits de la conséquence de l’incident. La responsabilité des auditeurs internes face à ces risques consistait à trouver les origines des faits et de sensibiliser les responsables des incidents à partir des procédures de la banque concernant les instructions de précautions face aux sinistres, les utilisations et manipulations des matériels disposés aux agents de la banque. Mais récemment la banque a mis en place un plan de continuité d’activité qui consiste à prévenir la survenance des risques de système comme celui-ci. 1.5 Exécution, livraison et gestion des processus Durant notre stage dans la société BFV-Société Générale, nous avons constaté que les risques les plus fréquents dans la société sont les risques occasionnés par les transactions ou par la gestion des processus. La banque désigne ces évènements sous le nom d’erreur d’exécution. Pour la présente banque, ils sont dus au retard ou à une omission de traitement d’une transaction par les agents de la banque. Les évènements de ces risques sont dus entre autres aux problèmes de communication, au non respect de délais ou d’obligations, documents juridiques absents ou incomplets, données clients incorrects, manquements à l’obligation de notification. Ces évènements ont généré des pertes financières et même amputé la réputation de la banque. Par exemple, un client a souscrit à un abonnement d’une carte sur salaire. Par conséquent, le compte du client est débité mensuellement des frais de cette carte. A un 31 moment donné, il a décidé de résilier son contrat sur ce produit. Or, après sa résiliation le client constate toujours sur le débit de son compte les frais de cette carte qui vont être enregistré comme un profit pour la banque. Ceci a été dû au retard d’exécution du processus de résiliation de contrat. De ce fait le client réclame à ce que ces frais soient remboursés. Par conséquent, ces frais qui avaient été enregistrés comme profit de la banque vont être remboursés à ce client. Evidement le client était insatisfait du service de la banque et cela a amputé l’image de la société. C’est ce qu’nous appelons risque de réputation. Les auditeurs internes cherchaient à expliquer et justifier les situations qui ont favorisé l’apparition de ces évènements ; puis formulaient des préconisations de façon à ce que ces erreurs d’exécution ne se reproduisent plus à l’avenir. Ils sensibilisent les gestionnaires de comptes sur l’importance des suivis des régularisations entreprises. La souscription à la BFVSGnet6 est sur internet sans vérification des données réelles du client. Faute de la nouvelle technologie, un mal intentionné a réussi à avoir les coordonnées et le numéro de compte d’un client de la banque. Il a fait une demande de code d’accès au nom du client et passer des ordres virements. Le client a constaté après que son compte a été débité des frais de ce produit dont il n’est pas souscrit. Evidement le client a demandé une explication à la banque et le remboursement des frais de ce BFVSGnet. Cela a engendré des pertes financières pour la banque. Quant aux auditeurs internes ont fait des révisions du processus de souscription à ces produits. Puis ils diffusent des préconisations rappelant aux responsables leurs obligations en matière de souscription. La responsabilité des auditeurs est de trouver les situations qui ont favorisé l’apparition de ces évènements pour mieux formuler des préconisations de façon à ce que ces erreurs d’exécution ne se reproduisent plus. Leur rôle consiste aussi à sensibiliser et/ou à éduquer les gestionnaires de comptes sur l’importance des suivis des régularisations entreprises. 6 BFVSG net est un service moderne et pratique qui permet la consultation de l’ensemble des comptes d’un client et de passer des ordres à distance via Internet. 32 Section 2 Prévention et pilotage des risques opérationnels Prévenir les risques opérationnels est une fonction difficile à remplir dans une institution financière, en particulier si l'auditeur interne s'attache à vérifier la conformité de l'ensemble des documents administratifs, comme la plupart des auditeurs y sont formés. 2.1 Les méthodes de prévention Pour prévenir les incidents des risques opérationnels, la société est dotée d’un dispositif de prévention et de contrôle qui devrait être mise à jour au minimum chaque année pour prendre en compte : ) la mise en œuvre des plans d’actions générés lors de chaque exercice. ) la défaillance des contrôles traduite par des pertes internes supérieurs à l’évaluation du risque résiduel. ) la présence d’anomalies dans les résultats de la Surveillance Permanente. Normalement, il appartient à chaque société de mettre en place un dispositif de contrôle interne adapté à sa situation. Dans le cadre du groupe, la société mère c'est-à-dire BHFM veille à l’existence de dispositifs de contrôle interne au sein de la BFV-Société Générale. Ces dispositifs sont adaptés à leurs caractéristiques propres et aux relations entre la Société mère et ses filiales. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d’actions adaptées aux caractéristiques propres de chaque société qui : • contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente de ses ressources, et • doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs, qu’ils soient financiers ou de conformité et surtout opérationnels. Les contrôles internes correspondent à l'ensemble des ressources et procédures utilisées par les dirigeants pour contrôler efficacement les activités. Grâce à eux, la Direction et le personnel peuvent être raisonnablement certains d'atteindre les objectifs. Ils aident à corriger les contradictions et à détecter les anomalies survenant dans les opérations et transactions bancaires différents centres décisionnels (par exemple, les chefs d'agence) dotés de niveaux d'autonomie variés. Les contrôles internes doivent être préventifs. 33 2.2 Le pilotage des risques opérationnels de la filiale C’est l’ensemble des mesures entreprises après la détection des anomalies ou les événements ayant exposés la société un ou plusieurs risques opérationnels. La filiale a sa propre manière de piloter les risques opérationnels d’après la recommandation du comité Bale. 2.2.1 La cartographie de ces risques. La Banque a sa propre méthode de gérer les risques opérationnels qui vise à maîtriser et si possible à réduire ces risques. Cette méthode consiste à cartographier les risques. Ce pilotage s’appuie sur deux tableaux de bord7: ♣ Tableau de bord trimestriel : Celui-ci rassemble un certain nombre d’indicateurs facilitant le pilotage des risques opérationnels : - Evolution des pertes internes, - Evolution des indicateurs clés des risques (Key Risk Indicators), - Réalisation de la Surveillance Permanente. Il comporte également une synthèse des principaux faits marquants du trimestre ainsi qu’un suivi de l’avancement des plans d’actions décidés pour renforcer le dispositif de maîtrise des risques opérationnels. Ce tableau de bord met en évidence : - Le commentaire de synthèse du Responsable Risques Opérationnels de la filiale, - Le montant des pertes consolidées par trimestre sur un an glissant, - Les catégories d’évènements de risque le plus génératrices de pertes, - Les pertes unitaires significatives (>100 000 €), - Les KRI8 les plus inquiétants du trimestre, - Les résultats de la Surveillance Permanente, - Les principaux plans d’actions décidés durant le trimestre, 7 C’est un ensemble d’indicateurs, peu nombreux, devant donner aux responsables une information significative destinée au pilotage de leurs activités. « Manuel de Gestion (Université Francophone), livre 3 volume I 8 Le KRI est un élément tangible et mesurable du dispositif de gestion des risques opérationnels qui a pour but d’évaluer et suivre l’évolution de zone de risque clés potentielles. 34 - Les principaux plans d’actions décidés durant le trimestre précédents. ♣ Tableau de bord annuel C’est la compilation des quatre (04) trimestres c'est-à-dire un tableau synthétisant annuellement les tableaux de bord trimestriels. - Le commentaire de synthèse du Responsable Risques Opérationnels de la filiale, - Les 5 catégories d’événement de risque présentant le risque intrinsèque le plus élevé, - Les 5 catégories d’évènement de risque présentant le risque résiduel le plus élevé, - Les pertes internes annuelles sur les 8 catégories d’évènement de risque, - Les pertes unitaires significatives de l’année (>100 000 €), - Les résultats de la Surveillance Permanente de l’année, - Les plans d’actions mise en place sur l’année susceptibles de faire évoluer l’évaluation des scorecards9 et des risques résiduels, - Le suivi des plans d’actions mis en place les années précédentes dont la réalisation n’est pas achevée. Ce pilotage des risques opérationnels a pour objectif de permettre une allocation efficace des ressources pour remédier aux disfonctionnement éventuellement constatés et réduire ainsi les niveaux de perte, et de communiquer à la Direction, aux contrôleurs externes et aux autres tiers concernés une information pertinente sur les risques opérationnels auxquels est exposées l’entité. Le seuil de déclaration des pertes internes pour l’ensemble des filiales de BHFM a été fixé à 10 000 €. Cette nécessité de mesurer le risque opérationnel provient des préconisations du comité de Bâle, qui requièrent des banques d'allouer une quantité de capital adéquate pour couvrir leur risque opérationnel. Malgré l’existence d’une méthode pertinente comme celle que nous venons d’expliquer dans la société, nous avons constaté que les risques persistent toujours. Ce qui explique la complexité de la maîtrise des risques opérationnels. Cette méthode contribue effectivement à atténuer la sévérité et l’occurrence des évènements des risques de la filiale. 9 Tableau de bord 35 2.2.2 Le RCSA (Risk and Contrôle Self Aseessment) C’est l’ensemble des processus d’auto évaluation de risques et des contrôles. Il fournit une première analyse du profil de risque et du dispositif de contrôle de la société. Il permet en effet de mesurer et évaluer l’exposition intrinsèque de la banque aux risques opérationnels, d’évaluer l’efficacité des systèmes de contrôle et de prévention et de mesurer l’exposition aux risques résiduels. Le RCSA permet de mettre sur une échelle le niveau de risque des différentes catégories et sous catégories d’évènement. Il constitue des indicateurs à évaluer sur une base annuelle l’évolution des risques et leur couverture. Ce chapitre a mis en évidence la maîtrise des risques opérationnels à la BFV-Société Générale en parlant de leur fréquence et leur sévérité à savoir les risques les plus fréquents, les moins fréquents et les risques maîtrisés Puis, il nous explique le pilotage de ces risques au niveau de la filiale et même la prévention. Maintenant, parlons de l’intervention de l’audit interne de la banque pour la gestion de ces risques dans leur domaine et à travers leur mission. Source : note méthodologique pour le pilotage et l’évaluation des risques opérationnels pour les filiales BHFM 36 Chapitre IV . Méthodes d’interventions de l’audit interne aux détections des risques opérationnels Le domaine d’intervention de l’audit interne est très étendu puisqu’il inclut non seulement les agences et les points banques mais également toutes les fonctions et les services de la société. Cela veut dire que détecter les risques opérationnels dans une telle dimension parait un peu difficile. Il nécessite une méthode d’intervention appropriée à sa grandeur. Nous allons voir comment l’audit interne de la BFV-Société Générale accomplit-il ses interventions. Section 1 Planification d’une mission Comme nous l’avons mentionné dans la première partie, la banque est une institution d’envergure nationale. Cela nécessite une intervention bien planifiée pour que les risques soient bien détectés à temps avant qu’ils n’affectent pas les activités et surtout le résultat de la société. 1.1 Planification des travaux D’après la norme du groupe Société Générale, les missions sont prévues sur trois (03) ans. Elles sont planifiées dans un plan d’audit pluriannuel. Mais pas annuel comme ceux des autres sociétés. Leur objectif est de s’assurer que l’ensemble du périmètre est couvert en 36 mois. C’est le Directeur de l’audit interne qui le prépare. Par contre, celui-ci élabore le plan d’audit de l’année N+1 en mois d’Août ou Septembre d’une année N et doit être terminé pour le début Octobre. Après cela, le Directeur doit le présenter au Conseil d’Administration de la banque pour validation. Dans le cas contraire, le plan devrait être modifié avant de le présenter à nouveau. 1.1.1 Choix et fréquences des missions Le choix des missions à réaliser est en fonction du risque intrinsèque et du risque résiduel de chaque entité que se soit au siège ou aux agences. Plus précisément, prise de considération des risques auxquels sont exposées les activités de par leur nature et leur environnement opérationnel, en faisant abstraction de son environnement de prévention et de 37 contrôle. Et en fonction de ceux auxquels sont exposées les activités après prise en compte de leurs dispositifs de prévention et de contrôle, abstraction faite des couvertures d’assurance. La fréquence des missions des entités auditées dépendent de leur exposition aux risques opérationnels que nous venons de citer ci-dessus. La périodicité des missions au niveau des agences et autres entités ne sont donc pas identiques. De ce fait les entités ne figurent pas toutes dans un plan d’audit d’une année donnée. En plus nous avons vu dans la première partie de ce mémoire que les agences de la filiale comptent 47 dans toute la Grande île. Cet effectif peut aussi expliquer l’irrégularité de ces périodes. Ainsi une cartographie des risques est réalisé en juillet/aout afin de déterminer les niveaux de risque (la détermination du niveau est une agrégation entre - notre dernière mission d'audit local, note dernière mission d audit central - qualité de la SP - niveau des engagements / niveau contentieux - note du RCSA... et d'autres indicateurs). 1.1.2 Choix des auditeurs D’après l’organigramme de l’Audit interne de la filiale, présenté à la première partie, la Direction compte quatre (04) chefs de missions et (05) auditeurs. La répartition des tâches, c'est-à-dire l’affectation de ces auditeurs internes aux missions, dépend des disponibilités et des compétences de chacun sur les différents domaines. Ils n’ont pas les mêmes compétences parce qu’ils proviennent des services ou Directions différentes de la banque ou encore certains sont auditeurs depuis leurs entrées dans la société. Peut être qu’ils n’ont pas fait les mêmes compétences ou tout simplement ils ne possèdent pas les mêmes formations. Le risque à cette situation c’est que lorsqu’un chef de mission ou un auditeur compétent à un domaine donné quitte la Direction sans avoir transmis sa compétence aux autres. Dans ce cas, son départ va être une lacune à l’équipe de l’Audit interne ainsi qu’à leur mission. Par exemple, avant la fin de notre stage, deux chefs de mission ont quitté la Direction de l’audit interne pour d’autre poste. Donc, maintenant il ne reste que deux chefs de mission pour le reste des tâches de l’année. 38 Cela pourrait entrainer des impacts à l’évaluation ou à l’identification des risques opérationnels comme risques d’incompétences des auditeurs au domaine audité. Ou l’auditeur qui va se charger du domaine de compétence de l’auditeur affecté sera obligé de demander à ce dernier de lui transmettre ces connaissances en l’interrogeant ou par entretien. Or ceci peut durer un certain moment ou temps. 1.2 Problèmes d’exécution des travaux Pendant leur mission, les auditeurs rencontrent parfois des difficultés à l’exécution de leurs tâches qui les empêchent à identifier et à évaluer à temps les incidents des risques opérationnels parce que le risque de perte de demain ne sera pas le même qu’aujourd’hui en termes de sévérité. Ces problèmes proviennent soit de l’auditeur même, soit des responsables opérationnels ou les agents de l’entité auditée. En général, tous ces problèmes entraînent des retards d’exécution des travaux de l’Audit interne. 1.2.1 Connaissance du domaine Le discernement des risques opérationnels requiert la connaissance du domaine d’intervention de l’audit parce que logiquement ou d’après les normes professionnelles de cette fonction connaître le domaine audité est une chose essentielle à la phase d’étude d’une mission d’audit. Par exemple, pour mener une mission concernant les services monétiques de la banque, il faut que les auditeurs possèdent des informations suffisantes à propos de toutes opérations ou les tâches dans ce service. Les auditeurs sont munis d’une fiche de travail qui leur sert de guide à leur intervention. A part cela, ils peuvent consulter les procédures citées dans les portails internes par l’intranet de la société : des instructions et des procédures, des notes. Le problème c’est que ces références ou ces outils de discernements de risques ne sont pas suffisantes pour remplir cette fonction. Les auditeurs sont parfois obligés d’appeler les responsables de l’entité pour leur demander une certaine précision sur le détail de leur travail ; ou bien de leur demander par mail. Et cela pourrait entraîner d’autres problèmes au niveau opérationnel comme pertes de temps, déconcentration au travail. En plus, la collaboration de l’audit avec ces opérationnels connait aussi d’autres problèmes au niveau de la qualité dés informations recueillies. 39 1.2.2 Recueil des informations Le retard dans le recueil des informations ont un impact sur l’établissement du rapport d’audit et donc sur le respect des échéances d’exécution des travaux. En effet, pour diverses raisons qui dépendent de l’entité faisant l’objet d’audit : tâches prioritaires, rapports périodiques par département suivant leurs échéances, organisation interne de l’entité, toutes autres contraintes propres à chaque entité les informations demandées ne parviennent pas à temps au sein de l’audit interne. Ces informations non recueillies à temps bouleversent ainsi le plan d’exécution des tâches au sein de l’Audit interne et peuvent avoir des impacts sur l’évaluation des risques opérationnels. Prenons par exemple, les auditeurs demandent au service informatique de faire une extraction des comptes débiteurs de certains clients à une date donnée, supposons le 12 Octobre. Le service n’a pas pu donner la réponse que le 17 Octobre. Or, l’extraction présente des comptes en devise. Dans ce cas, le cours de devises du 12 Octobre et du 17 Octobre ne sera pas évidement le même. Donc, l’auditeur est obligé de choisir une date précise pour convertir les devises en monnaie locale qui est l’Ariary. L’évaluation des risques s’avère approximative mais non exhaustive. 1.2.3 Disponibilités des interlocuteurs Le problème de disponibilité de l’interlocuteur est fréquemment constaté lors des diverses missions d’audit et constitue également l’une des raisons de retard dans l’établissement des rapports d’audit. Le raisons peuvent être multiple comme : réunions internes, ou tout autre motif d’ordre interne à chaque département. Dans ce cas, les auditeurs sont toujours obligés d’attendre leur disponibilité pour faire leur travail. Cela pourrait fausser l’évaluation et l’identification des risques parce qu’au moment où l’interlocuteur sera disponible il se peut qu’il s’est déjà préparé de répondre aux questions de l’auditeur. En effet, le caractère de contrôle inopiné d’une mission d’audit interne n’est plus respecté. De ce fait, la crédibilité des réponses de l’interlocuteur sera mise en doute et pourra obliger les auditeurs à utiliser une autre méthode de recueil d’informations pour les justifier. 40 1.2.4 Délai d’exécution des tâches Les délais d’exécution des tâches varient selon les types de mission menés. Par exemple une mission complète (mission en agence) dure en général 35 jours ouvrés mais cela peut être dépassé selon les circonstances. Le délai des missions ne figure pas dans le plan de suivi des missions dans une année. Seules les dates de début et celles de fin sont mentionnées dans ce plan. Nous pouvons déduire de cela que le respect du délai ne soit pas très strict. Ce problème peut être les conséquences des autres sous sections expliquées ci-dessus. C'est-à-dire le retard d’exécution des tâches provient du retard de recueil des informations ou de l’indisponibilité des interlocuteurs. Cela peut encore être de l’auditeur lui-même. 1.2.5 Responsabilité de l’audit interne L’audit interne n’est pas un service à qui incombe la mise en place de contrôles et de procédures. L’audit interne ne fait qu’apprécier ou constater la bonne application des ces derniers. Malgré les contrôles périodiques menés par les auditeurs internes et les préconisations émises après leurs missions, ces risques existent toujours. Cela peut être expliqué par un manque d’interaction de travail entre les opérationnels et les auditeurs. Nous pouvons dire alors que les opérationnels négligent l’importance des contrôles ou les auditeurs qui ne parviennent pas à évoquer réellement aux audités la culture de contrôle au travers de leur mission. A maintes reprises, certains pensent que le rôle de l’audit interne est de contrôler toutes les opérations, de prendre les décisions, de donner des approbations …Ils ont tendance à oublier ou feindre de ne pas savoir que la responsabilité première incombe à chaque responsable opérationnelle d’effectuer le contrôle de premier niveau. Le rôle de l’audit interne est seulement de s’assurer que ces contrôles soient effectués. L’inconvénient d’une telle attitude est que l’absence de contrôle par l’audit interne, aucune initiative n’est prise quant à la mise en place de procédures et de contrôle. 41 Section 2 Conduite des missions d’audit interne Cette section sera consacrée à l’analyse de la manière dont une mission d’audit interne est menée. Ces missions d’audit sont divisées en trois types biens distinctes, à savoir les missions complètes, les missions transversales, et les missions spéciales. Elles ont chacune leurs spécificités dans la manière et dans la méthode d’exécution des tâches mais tendent vers un même objectif en matière de risques opérationnels. C'est-à-dire elles visent toutes à identifier, à évaluer puis à préconiser les risques opérationnels dans chaque entité auditée. Déterminons les problèmes qui peuvent empêcher les auditeurs internes à accomplir leurs des misions pour maîtriser ces risques. Comme nous avons vu dans la précédente section, le choix des missions à réaliser est fonction des risques auxquels est exposée l’entité. En premier lieu nous allons parler des missions complètes qui sont les missions menées dans les agences et les Back Office de la banque. 2.1 Missions complètes ou classiques Mission complète se définit comme les missions que les auditeurs mènent aux agences de la BFV-Société Générale. D’après les cartographies des risques opérationnels faites au mois Juillet et Aout de l’année 2010, plus de la moitié des pertes constatées dans le RCSA de la filiale sont au niveau des agences que ce soit en termes d’occurrence ou soit en termes de sévérité de pertes constatées. Cela signifie que les agences sont les entités les plus exposés aux risques opérationnels. Supposons que le nombre des pertes totales de la filiale est de 100. Et le montant de ces pertes s’élève à 100 000 en millier d’Ariary. Voici sous formes de tableau cette répartition. Tableau n°3 : illustration de la répartition des risques en nombre et en montant Nombre total des pertes Montant total des pertes Agences 51 52000 Autres entités 49 48000 Total 100 100000 Entité (en millier d’Ariary) Source : Auteur 42 Autrement dit, ce résultat explique les dysfonctionnements des opérations au niveau des agences. Malgré les contrôles de niveau zéro effectués par les responsables opérationnels ; puis ceux de premier niveau par les Contrôles Permanents et ceux de l’Audit interne en second niveau, cette proportion déséquilibrée persiste. Au niveau de l’Audit interne beaucoup sont les causes qui peuvent expliquer cette répartition. 2.1.1 Les outils de travail et de contrôles Pour bien accomplir une mission, l’Audit interne est muni des outils de travail et de contrôle. Pour la BFV-Société Générale ces outils proviennent de 03 sources. ) Les documents collectés en central ou sur site : derniers rapports d’audit (interne ou externe de la filiale) et en particulier les conclusions des diagnostics et les principaux constats, procédures, instructions, requêtes informatiques,… ) Informations obtenues à l’issue des entretiens menés avec la hiérarchie de l’entité auditée. ) Résultats des premières saisies réalisées. A propos de ces outils, nous pouvons dire qu’ils sont suffisants pour mener à bien une mission. Mais le problème c’est que leurs disponibilités empêchent parfois les auditeurs à faire leur travail. Par exemple, attente des requêtes auprès du service informatique. Le retard de réponse auprès de ce service peut retarder aussi les travaux de l’Audit interne. 2.1.2 Les phases de missions et cotation des risques Celle-ci dure normalement 35 jours ouvrés dont son déroulement comporte 3 phases : ) Phase de préparation : cette étape est consacrée à la réalisation des extractions informatiques à partir des requêtes, entretien, réalisation du diagnostic, à la sélection des travaux à réaliser. Cela dure 10 jours au Siège. Cette phase consiste à identifier et à évaluer les risques intrinsèques et résiduels liés au traitement de chaque type d’opération. 43 ) Phase des travaux : ajuster les travaux sélectionnés en fonction des premiers constats identifiés lors de la saisie, réaliser les travaux et rédiger au maximum les fiches de constats pendant 15 jours. ) Phase de rédaction : Les auditeurs finissent la rédaction des fiches de constat. Les auditeurs rédigent la synthèse de la présentation de l’entité auditée, de l’objet de la mission et contexte d’intervention de l’audit et remettent le projet de rapport au superviseur pour correction. Tout cela se fait en 10 jours. Dans la deuxième phase, les auditeurs évaluent l’efficacité du dispositif de contrôle interne de l’entité auditée. Plus précisément, ils identifient les risques et les évaluer dans leurs fiches de constat. Une fiche de constat équivaut à un travail. Par exemple, saisie d’une agence fait l’objet d’une fiche de constat. Et ce dernier va être attribué d’une cotation des risques auxquels cette rubrique est exposée. Les critères d’attribution de la cotation de l’entité et/ou des services, opérations, comptes ou systèmes audités sont : • Satisfaisant : - Le dispositif de contrôle interne fonctionne conformément aux attentes, ce qui permet une gestion raisonnablement efficace et sécurisée des traitements et des activités. - Risques maîtrisés. - Un petit nombre d’amélioration sont nécessaires, qui peuvent être effectués dans le cadre courant de l’activité. • Perfectible : - Risques correctement maîtrisés dans l’ensemble. - Bien que le dispositif de contrôle interne soit globalement sain, quelque faiblesses ou lacunes ont été constatées dans les procédures ou contrôles clés. - Certaines d’entre elles nécessitent un suivi par les responsables concernés. • Réserves significatives : - Risques insuffisamment évalués ou maîtrisés. 44 - Des faiblesses ou lacunes importantes ont été relevées dans différentes composantes des contrôles ou procédures, induisant une fragilité globale du dispositif de contrôle interne. - La Direction de l’entité auditée doit effectuer un pilotage rapproché des actions convenues pour corriger la situation. • Non satisfaisant : - Des risques majeurs non maîtrisés : l’activité ne peut être exercée de façon sécurisée. - De graves lacunes dans le dispositif de contrôle interne ont été constatées, pouvant même générer des impacts potentiels sur l’exposition financière de l’entité ainsi que sur ces opérations : des plans d’actions correctifs sont nécessaires dans les meilleurs délais. - L’implication des Directions concernées dans le suivi du plan d’action est nécessaire. 2.1.3 Etablissement des rapports des Unités Commerciales Une Unité Commerciale ne bénéficie que d’une seule mission classique c’est-à-dire un seul rapport pour l’unité. Lors des missions, les agences de l’unité fait chacun l’objet des constats mais dans le rapport d’audit, les cotations des risques sont fait pour l’ensemble. Par exemple, les agences de Sambava, d’Antalaha et de Vohémar ont eu respectivement les constats suivant à propos de leurs compte sans mouvement : satisfaisant, satisfaisant et réserves significatives. Dans ce cas, le Chef de mission va prendre le recul nécessaire pour coter au mieux le constat en fonction du périmètre de chaque agence. 45 2.2 Les autres missions et les préconisations A part les missions classiques, il existe trois (03) autres types de mission d’Audit interne de la société. A savoir : 2.2.1 Mission spéciale Une mission spéciale est déclenchée soit à demande de la Direction General ou d’un membre du co-directeur, soit à l’initiative de l’Audit. En effet, ils peuvent avoir des connaissances des dysfonctionnements et ou des fraudes exposant la Banque à des risques conséquents. Son objectif est de collecter les preuves visant à : - Analyser la nature et les conséquences des dysfonctionnements pour adapter au besoin, le dispositif de contrôle interne. - Vérifier la réalité de la faute professionnelle ou de la fraude éventuellement commise, susceptibles de déclencher une procédure de sanction. - Chiffrer le montant des préjudices avéré ou potentiel pour la banque et ses clients. Cette mission est spécialement pour les risques d’erreur de saisie ou d’exécution faites par les agents de la banque. Elle vise à prouver la culpabilité d’un agent soupçonné d’avoir commis une fraude ayant causé un préjudice à la banque et /ou à ses clients. Ce type de mission joue un rôle très important à la détection et à l’évaluation des risques opérationnels menés par la Direction de l’Audit interne. Prenons un exemple, un agent a été soupçonné d’avoir commis des fraudes sur des comptes clients. Pour vérifier l’exposition de la banque à ce risque, l’Audit interne mène une mission spéciale et évalue le montant du préjudice pour la banque et les clients. 2.2.2 Mission transversale Ce type mission vise à vérifier si toutes activités de la banque suivent les procédures, les instructions, les règlements, les normes qui les orientent. Elles favorisent la mise en évidence des risques opérationnels communs à plusieurs services. 46 2.2.3 Les préconisations de l’Audit interne Après chaque mission ou plus précisément après l’évaluation des dispositifs du système de contrôle interne de l’entité audité, les chefs de mission formulent des préconisations qui définissent les actions à entreprendre par les entités, de façon à corriger les causes ayant engendrées les anomalies constatées et afin qu’ils ne se répètent plus à l’avenir. C’est le coordinateur de l’audit interne qui se charge de leur émission et de leur suivi. La durée de ce suivi dépend de l’ampleur des plans d’action mis en place afin de réaliser les préconisations émises, cela peut aller de 02 jours à 01an. Au cas où elles sont délaissées c'est-à-dire la réalisation des préconisations dépasse cette période, l’audit interne prend des mesures adéquates soient en appliquant la procédure d’escalade (information du PDG ou BHFM) ; soient la clôture par abandon avec information au PDG pour les préconisations les moins importantes. Conclusion de la deuxième partie Les critères de gestion des risques opérationnels reposent sur leurs occurrences et leurs sévérités. D’où l’évaluation et l’identification des risques dépendent de ces critères. L’objectif est de mieux les gérer c'est-à-dire réduire le moins possible les menaces occasionnés par ces risques. Quant à la BFV-Société Générale, elle a sa propre méthode de les gérer mais le problème c’est que même cette méthode, les risques subsistent encore. Il y a ceux qui sont maîtrisés et ceux qui ne les sont pas. Nous avons vu les raisons et les conséquences à cela. La maîtrise des risques opérationnels requièrent l’implication de tous niveaux de la société en commençant par les responsables opérationnels. Mais ici nous avons parlé de la participation des auditeurs internes à ce sujet. Les missions des auditeurs internes sont liées à la maîtrise des risques opérationnels de la banque. Toutes attributions de l’audit ont rapport à ces derniers. Ainsi, dans cette deuxième partie, nous avons pu constater que beaucoup sont les obstacles qui peuvent les empêcher à faire ce travail. Par contre il existe des domaines où la Direction de l’audit interne maîtrise parfaitement. 47 TROSIEME PARTIE PROPOSITION DE SOLUTIONS Nous venons de voir dans la précédente partie les existants en matière de gestion des risques opérationnels dans la BFV-Société Générale. Nous avons mis en évidence les responsabilités des auditeurs internes et les problèmes qui les empêchent à remplir leurs rôles à la maîtrise de ces risques. D’après la définition de l’audit interne retenue par l’IFACI, l’audit interne se définit comme étant : « a l’intérieur d’une entreprise ou d’un organisme, une activité d’appréciation du contrôle des opérations ; il est au service de la Direction. C’est, dans ce domaine, un contrôle qui a pour fonction d’estimer et d’évaluer l’efficacité des autres contrôles. » Ce sera dans cette optique que nous allons essayer d’apporter ou proposer des solutions sur les imperfections constatées dans la partie précédente. Cette nouvelle et dernière partie va être consacrée à la formulation des propositions de solutions sur les difficultés à l’identification, l’évaluation et même la prévention des risques opérationnels par l’audit interne. Nous allons parler des cultures de contrôles internes qui devraient être renforcé pour faciliter les travaux des auditeurs internes à la maîtrise des risques. A part cela, nous parlerons de la formation et la compétence des ces auditeurs. Pour terminer, nous allons présenter des solutions à l’amélioration de conduite des missions de cette Direction ainsi qu’à l’organisation interne des missions. 48 Chapitre V Environnement opérationnel et les auditeurs internes. Selon le comité de Bâle : les banques devraient adopter des politiques, processus et procédures pour maîtriser et/ou atténuer les sources importantes de risque opérationnel. Elles devraient réexaminer périodiquement leurs stratégies de limitation et de maîtrise du risque et ajuster leur profil de risque opérationnel en conséquence par l'utilisation de stratégies appropriées, compte tenu de leur sensibilité au risque et de leur profil de risque globaux. Dans le présent chapitre, nous essayons d’apporter des propositions sur la gestion des risques opérationnels par les auditeurs internes à chaque type de risques opérationnels en mettant en évidence la culture de contrôle. Section 1 Promotion de la culture de contrôle. Les contrôles internes constituent le principal outil de gestion du risque opérationnel. Toute gamme décrite dans le document du Comité de Bâle sur les contrôles internes a été citée, par exemple la séparation des tâches, des responsabilités hiérarchiques claires et des procédures opérationnelles adéquates. De plus, la plupart des incidents opérationnels sont associés à des déficiences des contrôles internes ou au non-respect de leurs procédures. 1.1 Renforcement de la culture de contrôles. Dans la deuxième partie nous avons constaté que la principale cause des risques opérationnels repose sur les qualités de contrôles au niveau de chaque unité opérationnel. Donc un renforcement de la culture de contrôle pourrait atténuer et /ou réduire la probabilité d’occurrence et l’ampleur des pertes des risques opérationnels. Cette solution va faciliter l’intervention de l’audit interne et la meilleur évaluation et identification des risques opérationnels. Il est essentiel de mettre en place une structure capable de diffuser une culture de contrôle interne au sein de la société pour une meilleure maîtrise des risques. La culture de contrôle peut être définie comme une culture qui souligne et démontre à tous les niveaux du personnel, l’importance des contrôles internes. Il appartient à la Direction Générale d’instaurer cette culture au sein de l’organisation et de promouvoir en même temps 49 des critères élevés d’éthique et d’intégrité. En effet, tout le personnel de l’organisation doit comprendre son rôle dans le contrôle interne et s’impliquer activement dans ce processus. L’un des éléments essentiels d’un système de contrôle interne efficace réside dans une culture de contrôle forte. Il incombe à la Direction Générale de souligner, dans les termes utilisés et les actions entreprises, l’importance du contrôle ; cela passe notamment par les valeurs éthiques mises en avant par la Direction dans son comportement professionnel, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisation. Les termes, actes et attitudes de la Direction Générale affectent l’intégrité, l’éthique et les autres aspects de la culture de contrôle d’un établissement. Le contrôle interne relève de la responsabilité de chacun à tous les niveaux. Presque tous les employés produisent des informations utilisées dans le système de contrôle interne ou effectuent d’autres actions indispensables à l’exercice du contrôle. Un élément clé d’un système de contrôle interne fort est la conscience, pour chaque employé, de la nécessité d’assumer ses tâches de manière efficace et de notifier au niveau de la Direction appropriée tout problème rencontré dans le cadre des opérations, toute infraction au code de conduite ainsi que toute violation des politiques établies ou action illégale constatée. Pour ce faire, les procédures opérationnelles doivent être clairement précisées par écrit et mises à la disposition de l’ensemble du personnel concerné. En effet, mettre en place des systèmes de contrôle interne ne suffit pas, il faut veiller également à ce que tout le personnel de l’organisation y comprenne son rôle et s’y implique activement. 1.2 Organisation de contrôle et de management de risque. L'audit interne a évolué dans le temps. Ainsi, en matière de management des risques, il doit s'implique aujourd'hui dans la vérification du processus et doit apporter un soutien actif et continu dans son élaboration. L’audit interne tient le rôle de contrôleur périodique dans ce système d’organisation après les contrôles des responsables opérationnels et les contrôles permanents. Cette structure est chapotée par la Direction Générale. Pour une organisation idéale de management de risque, l’organisation des contrôles devrait se reposer sur trois niveaux comme nous montre le schéma ci-dessous. Ce 50 management doit composer avec des fonctions ayant des responsabilités et des niveaux de contrôles différents y compris l’audit interne. Figure n°3 : Le Risk Management Global Direction Générale Contrôle de 1er niveau Contrôle permanent Contrôle de 2nd niveau Contrôle périodique Contrôle interne : Surveillance des risques de dysfonctionnement interne Audit interne/inspection Générale : Surveillance des risques structurels et de l’application des procédures et des contrôles opérationnels de second niveau Compliance/Conformité Déontologie Surveillance des risques d’image et de réputation Contrôle de niveau zéro Resp. Opérationnels : Surveillance des risques de l’outil de production / interruption d’activité Source : contrôle interne du groupe-Société Générale Figure 4 : Système de contrôle Niveau 3. Inspection Générale Niveau 2. Audit interne Niveau 1 supervision Formalisée Contrôle Permanent Niveau 0…Day to Day 51 Les contrôles de niveau zéro regroupent tous les contrôles quotidiens ou « day to day » mis en place afin qu'aucune erreur ne se produise. Ils sont effectués au niveau de chaque entité opérationnelle et permettant de vérifier l'exhaustivité et la régularité des opérations traitées ; de surveiller les risques de l’outil de production ou l’interruption d’activité. Les contrôles de 1er niveau, à posteriori, rassemblent les supervisions formalisées qui ont pour objectif de détecter les anomalies que les contrôles à priori n'ont pas permis d'éviter et de surveiller les risques de dysfonctionnement interne. Ces contrôles visent aussi à veiller les risques d’images et de réputation. Les derniers niveaux de contrôles c'est-à-dire le deuxième et troisième sont ceux des périodiques. Ils sont confiés à l’Inspection Générale et l’audit interne de vérifier périodiquement que les contrôles de niveau zéro et ceux du 1er sont correctement réalisés : contrôle du fonctionnement de la surveillance permanente, de vérifier l'application des procédures, d'apprécier la qualité des traitements effectués et de s'assurer de la prise en compte des exigences de contrôle interne. 1.3 Typologies des risques et contrôles L’audit interne est un contrôle au dessus des autres contrôles. Son objectif est d’assister les membres de la Direction dans l’exercice efficace de leurs responsabilités en leur fournissant des analyses, des appréciations, des recommandations et des commentaires pertinents concernant leurs activités examinées. 1.3.1 Contrôle des systèmes opérationnels L’audit interne n’a ni de responsabilité ni d’autorité sur les activités qu’il vérifie et par voie de conséquence, l’audit interne n’est pas une assurance qu’aucune fraude ne sera commise ou que toute fraude sera découverte. La Direction Générale doit mettre en place les contrôles internes nécessaires pour prévenir et détecter les fraudes. L’audit interne doit s’assurer que de tels contrôles existent, qu’ils sont appropriés et qu’ils sont appliqués de la façon prévu. La recherche et la découverte de fraudes peuvent résulter de cette analyse. Outre les tâches des auditeurs internes qui consiste à vérifier si les normes comptables sont respectées ; les procédures administratives sont correctement appliquées et si l'institution 52 financière est en conformité avec la législation et la réglementation locales. Les auditeurs internes doivent élargir cette fonction en mettant au point des programmes de travail ou des procédures opérationnelles permettant de réduire le risque de fraude. Ils doivent conseiller les responsables sur leurs plans d’autocontrôle et participer à la mise en place des procédures et outils nécessaires pour contrôler les risques opérationnels. Ce qui signifie que le risque de fraude doit être alors contrôlé par des systèmes opérationnels. Et la responsabilité de l’audit interne reste à vérifier si ce contrôle existe réellement. 1.3.2 Emploi et sécurité du lieu de travail Dans ce type de risque les auditeurs internes doivent faire des vérifications à ce que les règles d’hygiène et de sécurité des employés soient respectées. Ils doivent s’assurer que les réalités constatées en matière d’emploi et de sécurités des lieux de travail soient conformes aux lois et réglementations en vigueur à ce propos. A part cela, ils doivent contrôler si des mesures de préventions à ce type de risque existent et est ce qu’elles sont bien respectées telle qu’elles sont. 1.3.3 Pratiques commerciales Faire rappeler aux responsables de l’entité auditée leurs rôles et leurs responsabilités sur les contrôles et suivis des tâches de leurs subordonnés en pratique commerciale fait partie des principaux rôles de l’audit interne. Mais la bonne application de ces sensibilisations ne sera pas apprécier sans voir ce qui est appliqué réellement. Les auditeurs internes doivent constater les points suivant : - Le respect des secrets bancaires - Le respect des règles de fonctionnement des pratiques commerciales - La pertinence des conseils - La conformité des contrats 1.3.4 Sécurité des biens corporels et des systèmes Gérer le risque des dommages aux biens physiques et de pannes des systèmes, s’avère un peu difficile à cause des pertes potentielles qu’il pourrait générer et de leur probabilité d’occurrence faible. 53 Pour maîtriser ces types de risque, l’audit interne doit vérifier les mesures de précautions adopté par la banque et les matériels et les dispositifs de prévention des risques sur les actifs corporels et les systèmes comme : - La sécurité des portes et des caisses - La présence des bouches d’incendie et des extincteurs - La surveillance et vérification de l’état des matériels (mobilier, matériels informatiques, matériel de bureau). - Les systèmes de préventions des pannes ou des protections des matériels. - Le respect des règles d’exploitation des biens et/ou des consignes de sécurité. - La vérification des stocks de différents matériels L'audit interne a, dans ce champ, une responsabilité importante ; celui de réaliser d'abord des missions régulières, ensuite et surtout en contribuant à maintenir un « état de vigilance » face aux risque, non seulement à l'égard de l'informatique mais aussi de chaque utilisateur et des outils qu'il utilise. 1.3.5 Exécution des opérations, les livraisons et les processus. L’audit interne doit renforcer les sensibilisations des agents de la banque sur l’importance de suivi et de contrôle de leurs transactions. Il doit surveiller les enregistrements des données, les notifications financières, les gestions des comptes clients faites par les opérationnels. Ils devraient les vérifier de façon à ce que les opérations exécutées par les opérationnels soient conformes aux procédures et aux réglementations en vigueur. 1.4 Priorisations des risques opérationnels inquiétants Un élément clé du processus de gestion des risques est le classement par priorité. Cela peut se faire en utilisant une matrice pour classer les risques selon la possibilité qu'un évènement arrivera (la fréquence) et une estimation du coût potentiel (l'impact). La fréquence des évènements de risques opérationnels montre que la défaillance des contrôles à chaque niveau de l’organisation. Mais l’étonnant, c’est la répétition des ces 54 événements après plusieurs missions d’audit c'est-à-dire après diffusions de plusieurs préconisations. Face à cela, les auditeurs internes devraient être stricts sur la formulation des préconisations à ces types d’évènements de façon à réduire leur occurrence. Ou bien, ils doivent conseiller la Direction Générale de revoir ou de renouveler si nécessaire les procédures qui ont favorisée la répétition de ces incidents de risque. Par exemple, le retard d’exécution des transactions a causé un mécontentement d’un des clients de la banque. C'està-dire le gestionnaire de compte du client a surpassé la date limite d’exécution à cause de son travail. L’audit interne pourrait conseiller le management s’il est possible de revoir le délai d’exécution des tâches pour un ajustement ou une rectification. Effectuer des suivis spéciaux des préconisations émises à ces types de risques est aussi une solution envisageable. Le coordinateur devrait suivre de près la réalisation de ces préconisations. Mais cela ne veut pas dire qu’il pourrait négliger les autres. 1.5 Rappel aux agents des attributions des auditeurs internes Afin d’assurer la conduite efficace des missions d’audit interne et mieux appréhender les risques opérationnels des entités auditées, il faut que les auditeurs internes et les audités s’entendent bien. Faire comprendre à travers leurs missions que la Direction d’audit interne n’est pas un organe policier tel que perçu par d’autres gestionnaires. Mais une fonction qui incombe à vérifier la bonne application des procédures afin de réduire les risques opérationnels auxquels l’entité est exposée. Cette fausse perception sera éliminée, seulement si l’audit interne parvient à gagner sa crédibilité par sa compétence professionnelle, son attitude constructive. Cela favorisera une meilleure collaboration entre les auditeurs et les audités. Ce sera facile à l’audit interne de contrôler et d’identifier les évènements afin de maîtriser les risques opérationnels dans un climat de confiance. Les auditeurs doivent être aptes aux contacts humains et savoir communiquer. Ils doivent adapter l’attitude adéquate afin de mettre ce dernier en confiance. En effet, ce qui est 55 important c’est de s’assurer que l’interlocuteur se sente à l’aise, ne se sente pas crispé. Ceci est d’autant plus important que de mettre en place une culture de contrôle afin que l’auditeur interne ne soit perçu comme un agent de police dans l’entreprise. En somme, les auditeurs internes devraient faire preuve à travers leur mission que leur fonction est de contrôler les activités de l’audité et d’en fournir des conseils dans le but d’améliorer et d’assurer la bonne maîtrise des risques de la banque. La négligence de cette proposition pourrait nuire à l’atteinte des objectifs d’audit interne qui est d’évaluer et identifier les risques opérationnels de façon à formuler des préconisations pertinentes. Section 2 Développement de compétences des auditeurs internes Le rôle des responsables sur leurs plans d’autocontrôle et participer à la mise en place des procédures et outils nécessaires pour contrôler les risques opérationnels. Il est évident alors que les auditeurs internes possèdent les compétences et les formations suffisantes concernant leur domaine d’interventions. C’est pourquoi il est indispensable de planifier des formations pour les auditeurs. 2.1 Formation périodique. Les auditeurs doivent entretenir leur compétence technique par la formation continue. La mise à jour des compétences est très importante en matière d’audit interne. Il faut s’assurer que l’auditeur reçoit la formation adéquate afin de pouvoir accroitre son efficacité et d’élargir davantage les domaines de compétence. Le but c’est de pouvoir maîtriser les domaines d’intervention, d’évaluer les risques, de modifier, si nécessaire, la planification afin de se mettre au parfum des évolutions techniques. Cet entretien des compétences techniques doit s’étendre également à la formation sur les nouveaux systèmes utilisés : logiciels, méthodes et techniques de travail,… Comme nous avons pu le constater au cours des chapitres précédents, la fonction de l’audit interne exige des compétences et développement professionnel progressif dans le souci 56 d’assurer, de maintenir l’efficacité de ses activités surtout de bien identifier et évaluer les risques auxquels la société est exposée. Comme nous l’avons vu dans la première partie concernant les normes internationales pour la pratique de l’audit interne, la formation des auditeurs est indispensable. L’audit interne étant une profession évoluant dans un environnement en constant changement, les auditeurs doivent se mettre au parfum des courants de changement interne. Ainsi, des plans de recrutement et de développement de l’équipe de l’audit interne doivent être établis. C’est vrai que les auditeurs internes peuvent consulter à l’aide du réseau interne de la banque les nouveaux changements concernant leurs activités comme les nouveaux produits, les notes et instructions de la Direction Générale, les nouvelles stratégies…Mais cela ne suffit pas toujours de tout comprendre en lisant ce qui est écrit dedans. Donc, il existe des changements qui nécessitent des formations pour que les auditeurs les saisissent vraiment. Comme cela il n’y aura pas des risques de mal compréhension des instructions sur le changement ou l’innovation qui pourraient tromper les auditeurs internes à la détection des risques opérationnels y afférents ou falsifier leur évaluation de ces risques. 2.2 Echange de connaissances entre les auditeurs. Faute de temps, de disponibilité ou encore de l’organisation interne de la Direction de l’audit, il pourrait être impossible que tous les auditeurs internes bénéficient les mêmes formations. En plus les jours, le mois ou l’année d’entrée de chaque auditeur dans la Direction ne sont pas les mêmes. Donc il est bien envisageable que les auditeurs qui ont bénéficié d’une telle ou telle formation transmettent leurs connaissances à leurs co-équipiers. Mais ce sera encore mieux si tous les auditeurs en sont bénéficiaires d’une même formation. Ou encore la Direction pourrait former le plus d’auditeurs possible selon leurs disponibilités. Comme ça au moins il y a plus d’un auditeur que les autres pourraient consulter. Le but est d’éviter les pertes de temps à consulter les sites internes ou de demander d’explication au service concerné. Par exemple un nouveau produit a été lancé, certes il sera diffuser dans les portails internes de la société mais ce sera mieux si un auditeur au moins 57 bénéficie une formation concernant ce produit pour que les autres auditeurs puissent lui consulter au cas où il y aurait quelques choses qui les échappent à ce propos. Nous avons pu avancer dans ce chapitre que la culture de contrôle interne est un outil d’aide à la maîtrise des risques opérationnels non seulement pour les responsables des services mais surtout pour l’intervention des auditeurs internes. Aussi, ces derniers devraient avoir les compétences et connaissances suffisantes et nécessaires pour mieux déceler les risques auxquels la banque est exposée. D’où la nécessité des formations continues et les échanges de connaissances entre les auditeurs. A part cette culture de contrôle, une bonne maîtrise des risques opérationnels nécessite une organisation bien appropriée. Pour que notre proposition de solutions soit exhaustive, nous allons également parler des améliorations qui peuvent être adoptées pour la conduite des missions et l’organisation de travail de la Direction de l’audit interne. 58 Chapitre VI Organisation des travaux de mission. Une bonne organisation des travaux dans chaque mission d’audit interne permet une bonne identification et évaluation des risques opérationnels de l’entité auditée. Dans ce dernier chapitre nous proposons quelques améliorations sur les techniques d’évaluation des risques par les auditeurs internes, d’abord. Puis présentons notre suggestion sur les effectifs des auditeurs harmoniser les travaux et rationnaliser l’effectif des auditeurs que la banque possède vont être les deux sections suivantes. Section 1 Cotation des constats du rapport. Harmonisations des travaux des missions de l’audit interne favorisent une bonne identification et une évaluation des risques opérationnels au niveau de cette Direction. Nous proposons d’améliorer dans cette section quelques points importants que nous trouvons sensible à la gestion des risques opérationnels. 1.1 Standardisations des constats A propos des rapports d’audit au niveau des unités commerciales. Nous ne proposons pas de rectifier la méthode qui consiste à réunir dans un même rapport les constats auprès des agences et points banques d’une même unité commerciale. Ce que nous voulons proposer de rectifier, ce sont les cotations de constats des risques des agences de cette unité sur un même point de contrôle. L’unité commerciale de Manakara est composée de trois agences: Manakara, Farafangana, Mananjary. Par exemple, choisissons un point de contrôle : les comptes sans mouvement (CSM). Après constatation des auditeurs internes, ils ont trouvé les résultats suivants concernant les risques sur ce point : - Manakara : modéré - Farafangana : modéré - Mananjary : faible 59 Donc, les auditeurs devraient mettre en exergue ces trois cotations même s’il y a une cotation pour l’ensemble. Ou encore ils mettent toutes les trois sans faire l’ensemble. La raison de cette suggestion c’est que lors de l’établissement du risk assessment, les agences sont cotées une par une. De ce fait, nous pensons que dans les rapports de mission elles les devraient aussi. Nous voulons proposer donc que les agences d’une unité commerciale seront cotées individuellement même dans un même rapport. L’avantage de cette méthode est de fournir une meilleure évaluation des risques opérationnels de chaque agence constituant la même unité commerciale et facilite l’établissement du risk assessment. 1.2 Sensibilité des chefs de mission Les chefs de mission ont chacun leur sensibilité à l’évaluation des risques opérationnels donc il se peut que qu’ils n’aillent pas les mêmes constats pour le même risque. Par exemple, lors des pointages des prêts Soafeno10, 30 % des dossiers vérifiés sont des dossiers incomplets. L’un des chefs de mission trouve cela modéré alors que l’autre le trouve élevé. Nous proposons alors de mettre en place des jalons pour tout contrôle permettant d’avoir une harmonisation des constats sans tenir compte des sensibilités de chacun. Par conséquent les auditeurs n’auront plus besoins de faire l’équivalence des cotations de constat lors du remplissage risk assessment. Ce qui signifie que cela favorisent une bonne évaluation des risques opérationnels des points de contrôle ainsi que de l’entité auditée. Section 2 Effectif du personnel de l’audit interne. L’effectif du personnel de l’audit interne joue aussi un rôle à la gestion des travaux d’audit interne ou plus à la gestion des risques auxquels la société est exposée. Nous avons aussi constaté que la Direction de l’audit interne manque d’effectif. Nous proposons deux solutions face à ce problème. D’une manière Générale, il faut atteindre un nombre suffisant d’auditeurs internes pour mener à bien l’intégralité des missions d’audit qui leur incombent. 10 Prêt Soafeno est un des produits de la BFV‐Société Générale 60 2.1. Répartition optimale des auditeurs internes Le choix des auditeurs internes pour une certaine mission est en fonction de leur compétence ou de leur disponibilité. Mais ce que nous proposons dans cette sous-section sans parler du recrutement tout en sachant le manque d’effectif consiste à la mobilisation optimale des auditeurs internes. Le Directeur doit tenir compte aussi de la dernière mission des auditeurs de façon à ce qu’un auditeur ne fera pas toujours les mêmes missions et n’interviendra pas toujours la même entité. L’objectif est de permettre des changements des auditeurs non seulement pour leur compétence mais également pour que les auditeurs ne soient pas familiers aux entités auditées. Cette proposition permet à chaque auditeur de connaître tous les domaines d’intervention de l’audit et leur permet de bien identifier et évaluer les risques opérationnels de la banque. Elle leur offre aussi l’opportunité au développement de leurs connaissances et de compétences et la mutualisation de l’expérience d’une mission à l’autre. 2.2. Recrutement des nouveaux auditeurs Vu que l’effectif des auditeurs internes de la société ne suffira pas pour bien cerner les risques. Nous avons dit aussi que des chefs de missions viennent juste d’être affectés à d’autres postes. Or, si un auditeur effectue trop de tâches. Ces dernières pourraient être fini à temps mais sans attention ou dépasser la date limite d’exécution. Donc nous proposons alors que la Direction de l’audit interne devrait faire des recrutements pour que leurs missions soient bien accomplies à temps de manière à ce que les risques soient bien identifiés et évalués. Au cas où le recrutement interne est impossible, il pourrait faire appel au recrutement externe. 61 Conclusion de la troisième partie En bref, cette troisième partie a été consacrée à la proposition des solutions. Les principales raisons constatées qui favorisent l’apparition des risques opérationnels sont la défaillance de contrôles au niveau des opérationnels. C’est pourquoi nous avons proposé que les auditeurs doivent conseiller la Direction Générale à renforcer la culture des contrôles internes. Le développement des connaissances et de compétences des auditeurs est aussi un outil indispensable à la gestion des risques opérationnels. Nous avons proposé, à part tout cela, des solutions sur l’organisation des travaux de missions : les rapports des missions, cotations des risques. Le manque de personnel au sein de cette Direction est aussi un enjeu sur la gestion des risques opérationnels. Nous pouvons dire alors que les propositions suscitées tendent toutes à la maîtrise des risques opérationnels de la BFV-Société Générale. Cela nous permet de dire que cette maîtrise des risques est un des principaux objectifs des misions d’audit interne. 62 CONCLUSION Pour conclure, le risque opérationnel, même s’il est connu depuis longtemps comme pour les fraudes par exemple, est un risque qui est géré par les banques de façon récente. Encore aujourd’hui, seules les banques et institutions financières de premier plan sont capables d’évaluer leur risque opérationnel avec un certain degré de confiance ou disposent d’une base de données des pertes. La gestion du risque opérationnel constitue une des préoccupations majeures des dirigeants des institutions financières pendant ces dernières années. En effet, plusieurs champs de sa gestion sont encore à explorer et à découvrir alors que les autorités réglementaires mettent de la pression pour une quantification rigoureuse du capital risque opérationnel. L’audit interne donne à toute organisation une assurance sur le degré de maîtrise des opérations, lui apporte des conseils pour améliorer ses activités. Il permet ainsi à l'entreprise d'atteindre ses objectifs dans la mesure où il évalue par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d'entreprise en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. Cette définition nous pousse à affirmer alors que l’audit interne tienne un rôle important dans la gestion de ces risques opérationnels. Dans ce mémoire, nous avons démontré la maîtrise des risques opérationnels par l’audit interne. Nous avons pu expliquer que l’Audit interne a une responsabilité majeure dans la validation des démarches de nature qualitative permettant de réaliser une cotation des risques et des contrôles. Cette gestion requiert aussi les compétences des auditeurs internes ainsi que leur méthode d’intervention. La première partie de ce mémoire nous a permis de délimiter le cadre d’études du thème. Elle parle de l’historique de la BFV et l’acquisition du groupe Société Générale de cette banque depuis 1998. Activités, structure organisationnelle, système de contrôle, et concurrence de l’institution financière ont fait l’objet des brèves descriptions ; en tout, la présentation de la société étudiée. Toujours dans la première partie, nous avons exposé les théories qui définissent les pratiques de l’audit interne et de la maîtrise des risques opérationnels. Pour le premier, nous 63 avons choisis les normes de l’IIA (institute of Internal Auditors) qui sont internationalement admis. Quant à la gestion des risques opérationnels nous avons emprunté les normes des comités Bâle et COSO. L’explication du fonctionnement des normes sur ces idées Générales du sujet nous a permis à analyser dans la deuxième partie les différents types des risques opérationnels et la responsabilité des auditeurs internes face à ces risques. Cette partie explique aussi les méthodes de gestion dudit type de risques par la société. Elle a fait apparaître les points faibles qui constituent les obstacles empêchant les auditeurs à réaliser leur travail d’évaluation, d’identification et de prévention des risques opérationnels. Ceux-ci concernent leurs outils de travail, leur méthode d’intervention et leur conduite de missions. La dernière partie a été consacrée à la proposition des solutions. Les principales raisons constatées qui favorisent l’apparition des risques opérationnels sont la défaillance de contrôles au niveau des opérationnels. C’est pourquoi nous avons proposé que les auditeurs doivent conseiller la Direction Générale de renforcer la culture des contrôles internes. Le développement des connaissances des auditeurs et aussi un outil indispensable à l’identification et à l’évaluation des risques opérationnels. A part tout cela, nous avons proposé des solutions sur les méthodes d’interventions et de conduites des missions : les rapports des missions, cotations des risques. L'audit interne est une fonction d'évaluation à la disposition d'une organisation pour examiner et apprécier le bon fonctionnement, la cohérence et l'efficacité de son contrôle interne de façon périodique. Par contre, les risques opérationnels sont des risques de pertes provenant de processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou d'événements externes" presque de façon quotidienne. Pouvons-nous avoir donc la certitude que l’évaluation et l’identification des risques opérationnels des auditeurs internes sont sincères? 64 BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE Ouvrages - Extrait des Normes internationales pour la pratique d’audit interne (The Institute of Internal Auditors) - IFACI Institut de l’Audit Interne PRICEWATERHOUSECOOPERS Landwell & Associés, (2005) « Le management des risques de l’entreprise » Edition d’Organisation, 13pages - IFACI, (2005) « Résultat de l’enquête sur la pratique de l’audit interne en France en 2005 »12 bis Place Henri Bergson, 75008 Paris, 53 pages. - MAURER, F. (2007) « Les développements récents de la mesure du risque opérationnel » Université Montesquieu-Bordeaux IV, Avenue Léon Duguit, 33608 Pessac Cedex, 19 pages. - Note méthodologique pour le pilotage et l’évaluation des risques opérationnels pour les filiales BHFM (2008) (document interne de la BFV-SG) - RENARD, J. (2006) « Théorie et pratique de l’audit interne » 6èmeédition, Editions d’Organisation, groupe Eyrolles, pages 25 à 41 - SCHICK, P. (2007) « METHODOLOGIE DE L'AUDIT INTERNE : Comment préparer, mener et conclure les missions d'audit opérationnel », Dunod, Support PSK - Audit interne, 133pages Articles et Revues - Audit interne et contrôle de la fraude AUDIT EXTERNE DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE : GUIDE PRATIQUE, Volume1, Chapitre 3, pages 14 à 18. - LAMBERT, B. & MIRA, A (Novembre 2003) « L’approche risque au centre de l’audit bancaire », revu « marchés », AGEFI- Haute finance, pages.88 à 91. - LEMANT, O. & SCHICK, P. (12 Avril 2007) « AUDIT ET MANAGEMENT : à quoi sert l’audit interne ?», revue française de l’audit interne (RFAI), n°113 et 117, page 6à10 et page 25 à 27 - NICOLET, M.A. & MAIGNAN, M. (Avril 2005) « Contrôle interne et gestion des risques opérationnels » risques & règlementations (RB), Banque Cantonale de Genève, revue banque n°668, page 51et 52. Site web - http://www.amrae.fr « Les risques opérationnels bancaires : progrès réalisés, retombées pour les entreprises » « AMRAE LES RENCONTRES, Atelier n°25, du 25-26-27 Janvier 2006, Deauville. - http://www.fimarkets.com/pages/risque_opérationnel.htm « Typologies des risques opérationnels selon Bale II » du 21/09/10. - http://fr.wikipedia.org/wiki/COSO du 21/09/10. - http://www.memoireonline.com/01/09/1920/m_le-processus-de-gestion-et-de-mesuredu-risque-operationnel-selon--les-exigences-de-comite-de-Bale du 24/09/10. - http://www.memoireonline.com « Gestion des risques bancaires: définition, mesures, gestion, déterminants et impact sur la performance » du 24/09/10. - http://www.memoireonline.com Le risque opérationnel au sein des Banques: Quelle stratégie pour une meilleure maîtrise? du 24/09/10. ANNEXES Liste des annexes Annexe I : Organigramme de la BFV-SOCIETE GENERALE Annexe II : Liste des agences de la BFV-Société Générale Annexe III : Carte de la repartition des agences et des points banques dans la Grande île Annexe IV : Liste des catégories des risques opérationnels selon le comité Bâle Annexe I : Organigramme de la BFV-SOCIETE GENERALE PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL DIIRECTEUR CONTROLES PERMANENTS RESP.SERICE QUALITE ET ENVIRONNEMENT DIRECTEUR DES RISQUES DIRECTEUR AUDIT INTERNE RESP. SERVICE STRATEGIE ET MARKETING DIRECTEUR RESEAU ET OPTIMISATION Western Union SUPERVISEUR Provinces OPT.PRD (Production) OPT.ADM (Administratif) DIRECTEUR RELATIONS ENTREPRISES Service Après Vente ADJOINT COMMERCIAL DRE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT ADMINISTRATIF DRE RESPONSABLE RESSOURCES HUMAINES RESP. FORMATION OPT.ENG (Engagement) Resp. Animation Marchés RESO RESO RESO CLIENTELE PROFESSIONNELS CLIENTELE ASSCIATIONS RESPONSABLE SYSTEME D’INFORMATION ET ORGANISATIOJN Service BANQUE CC PME CLINETELE PRIVE Service ETRANGER RESPONSABLE INFORMATIQUE Unité Commerciale ENTREPRISES RESPONSABLE ORGANISATION RESPONSABLE FLUX ET FINANCES Unité Commerciale PRI-ASSOC Agence isolée Agence 1 CC PRI Commerciaux Grandes Entreprises Conseillers Technicocommerciaux Responsable Moyens de Paiement Responsable Trésorerie Responsable Comptabilité CC PRI Cambistes Clientèle RESPONSABLE CONTROLE DE GESTION Caisse Accueil Caisse Accueil RESPONSABLE LOGISTIQUE Agence 2 Responsable Moyens Généraux Agence 3 Source : Portail interne de la BFV-Société Générale Responsable Moyens Techniques Resp. Relations Fournisseurs et Achats Annexe II : Liste des agences de la BFV-Société Générale A TANA Unités Commerciales Indépendance Ampefiloha 67 Hectares Antaninarenina Digue Ivandry Behoririka Agences Isolées Espace CLIPRO (DRE) Espace CLIPRO (DRE) Agence (DRE) Agence / Point Banque / Espace Agence mère Agence Agence Point Banque Agence mère Point Banque Agence mère Point Banque Agence Agence mère Point Banque Agence mère Point Banque Agence mère Point Banque Point Banque Point Banque Agence mère Agence nom de l'agence Indépendance Analakely Tsaralalana Antsakaviro Ampefiloha Anosy 67 Ha Itaosy Tanjombato Antaninarenina Espace premier Digue Ivato Ivandry Ambatobe Galaxy Fitaratra Behoririka Antanimena Agence / Point Banque / Espace Espace Espace Espace nom de l'agence Espace CLIPRO Indépendance Espace CLIPRO 67 Ha Espace Entreprise Ankorondrano HORS TANA Unités Commerciales Antsirabe Fianarantsoa Toamasina Antsiranana Manakara Sava Mahajanga Agences isolées Moramanga Toliara Tolagnaro Morondava Nosy‐Be Tsiroanomandidy Fenerive Est Agence / Point Banque / Espace Agence mère Agence Agence mère Point Banque Agence mère Espace Entreprise (DRE) Point Banque Agence Agence mère Point Banque Agence mère Agence Agence Agence mère Agence Agence Agence mère Point Banque nom de l'agence Antsirabe Ambositra Fianarantsoa Antarandolo Toamasina Espace entreprise Toamasina Ambolomadinika Sainte Marie Antsiranana Grand Hotel Manakara Farafangana Mananjary Sambava Antalaha Vohémar Mahajanga Mahabibo Agence / Point Banque / Espace Agence Agence Agence Agence Agence Agence Agence nom de l'agence Moramanga Toliara Tolagnaro Morondava Nosy‐Be Tsiroanomandidy Fenerive Est Source : Portail interne de la BFV‐Société Générale Annexe III: Carte de la repartition des agences et des points banques dans la Grande île (…) : nombre des agences et des points banques Source : document interne de la BFV-SG Annexe IV : Liste des catégories des risques opérationnels selon le comité Bâle Source : http://www.fimarkets.com/pages/risque_opérationnel.htm Annexe IV : Liste des catégories des risques opérationnels selon le comité Bâle (suite) Source : http://www.fimarkets.com/pages/risque_opérationnel.htm TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS Pages SOMMAIRE LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES INTRODUCTION .................................................................................................... 01 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE CHAPITRE I : Généralités sur la société étudiée ..................................................... 02 Section 1.Présentation de la société............................................................... 05 1.1. Identité de la BFV-SG0 ................................................................... 05 1.2. Historique ........................................................................................ 05 1.2.1. La BFV-Société Générale depuis sa création ........................ 06 1.2.2. Brève description du Groupe Société générale ..................... 07 1.3. Missions et structure organisationnelle ........................................... 08 1.3.1. Activités et missions de la BFV-Société Générale................ 08 1.3.2. Organisation de la société ..................................................... 09 1.3.3. La direction audit interne (AUDI) ........................................ 10 Section 2.Les domaines d’activités stratégiques de la société ...................... 11 2.1. Management de risque de la banque ............................................... 11 2.1.1. Système de contrôle .............................................................. 12 2.1.2. La gestion des risques bancaires ........................................... 12 2.2. La clientèle et la concurrence .......................................................... 12 2.2.1. La clientèle ............................................................................ 13 2.2.2. La concurrence ...................................................................... 13 CHAPITRE II : Théorie générale sur l’audit interne et les risques opérationnels .... 15 Section 1.L’audit interne ............................................................................... 15 1.1. Définition et objectifs ...................................................................... 15 1.2. Normes et standards professionnels en audit interne ...................... 16 1.2.1. Normes de qualification ........................................................ 16 1.2.2. Normes de fonctionnement ................................................... 17 1.3. L’audit interne et le management de risque .................................... 18 Section 2.La gestion des risques opérationnels ............................................. 20 2.1 COSO II et Bâle II ............................................................................ 20 2.1.1. Définition des risques et des risques opérationnels ................. 21 2.1.2. Typologies des risques opérationnels ...................................... 21 2.2. Rôles des auditeurs internes aux risques opérationnels................... 23 Conclusion de la première partie ............................................................................... 24 DEUXIEME PARTIE : ANALYSES DES EXISTANTS CHAPITRE III : La gestion des risques opérationnels de la BFV-Société Générale 27 Section 1.Identification et évaluation des risques opérationnels ................... 27 1.1. Fraude interne et fraude externe ...................................................... 28 1.2. Pratiques en matière d’emploi et sécurité sur le lieu de travail ....... 29 1.3. Clients, produits et pratiques commerciales. ................................... 29 1.4. Dommages aux actifs corporels et dysfonctionnements de l’activité et des systèmes ...................................................................................... 30 1.5. Exécution, livraison et gestion des processus ................................. 31 Section 2.Prévention et pilotage des risques opérationnels ........................... 33 2.1. Les méthodes de prévention ............................................................ 33 2.2. Le pilotage des risques opérationnels de la filiale ........................... 34 2.1.1. La cartographie de ces risques ................................................. 34 2.1.2 Le RCSA (Risk and Controle Self Assessment) ...................... 36 CHAPITRE IV : Méthodes d’intervention de l’audit internes aux détections des risques opérationnels ................................................................................. 37 Section 1.Planification des missions ............................................................. 37 1.1 Planification des travaux ................................................................. 37 1.1.1 Choix et fréquences des missions ........................................ 37 1.1.2 Choix des auditeurs ............................................................. 38 1.2 Problèmes d’exécution des travaux ................................................. 39 1.2.1 Connaissance du domaine ...................................................... 39 1.2.2 Recueil des informations ....................................................... 40 1.2.3 Disponibilités des interlocuteurs ............................................ 40 1.2.4 Délai d’exécution des tâches.................................................. 41 1.2.5 Responsabilité de l’audit interne ........................................... 41 Section 2.Conduite des missions d’audit interne ........................................... 42 2.1 Missions complètes ou classiques ................................................... 42 2.1.1 Les outils de travail et de contrôle ....................................... 43 2.1.2 Les phases de missions et cotation des risques ................... 43 2.1.3 Etablissement des rapports des Unités Commerciales ........ 45 2.2 Les autres missions et les préconisations ........................................ 46 2.2.1 missions spéciale ................................................................. 46 2.2.2 mission transversale............................................................. 46 2.1.1 Les préconisations de l’Audit interne……………………...47 TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS CHAPITRE V : Environnement opérationnel et audit interne .................................. 49 Section 1.Promotion de la culture de contrôle............................................... 49 1.1 Renforcement de la culture de contrôles ......................................... 49 1.2 . Organisation de contrôle et de management de risque……………..50 1.3 Typologies des risques et contrôles………………………………...52 1.3.1 Contrôle des systèmes opérationnels…………………………..52 1.3.2 Emploi et sécurité du lieu de travail…………………………...53 1.3.3 Pratiques commerciales………………………………………..53 1.3.4 Sécurité des biens corporels et des systèmes………………….53 1.3.5 Exécution des opérations, les livraisons et les processus……..54 1.4 Priorisations des risques opérationnels inquiétants………………..54 1.5 Rappel aux agents des attributions des auditeurs internes………...55 Section 2.Développement de compétences des auditeurs internes ................ 56 2.1 Formation périodique .................................................................... 56 2.2 Echange de connaissances entre les auditeurs .............................. 57 CHAPITRE VI : Organisation des travaux de mission ............................................. 59 Section 1.Cotations des constats du rapport .................................................. 59 1.1 Standardisations des constats .......................................................... 59 1.2 Sensibilités des chefs de mission .................................................... 60 Section 2.Solution au manque d’effectif ....................................................... 60 2.1. Répartition optimale des auditeurs internes .................................. 61 2.2. Recrutement des nouveaux auditeurs............................................ 61 CONCLUSION ......................................................................................................... 63 BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ANNEXES TABLE DES MATIERES