Monsieur John DOE P2i
Transcription
Monsieur John DOE P2i
Rapport d’évaluation P2i® 21 avril 2014 Monsieur John DOE Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant Monsieur John DOE est Responsable de la structure France d’un groupe International comptant 35 filiales. Monsieur John DOE manage actuellement une équipe de 18 personnes et est pressenti pour prendre la direction de la filiale américaine (35 pers.). Cible culturelle : Etats Unis, équipe américaine Mode de pensée John DOE Orientation médiane entre masculin et féminin : la logique de réalisation existe, la fixation d’objectifs et la réalisation par le travail, ainsi que la performance individuelle sont présentes, mais l’appréciation du travail collectif, la coopération et la cohésion d’équipe sont importantes. Les conflits se règlent par l’écoute, l’empathie, dans un souci de discrétion et de cohésion. Déductif / inductif : vous vous décrivez également comme plutôt inscrit dans un processus déductif fondé sur le raisonnement logique. Cependant, vous dites également que l’expérience a un rôle à jouer. Analytique / systémique : vous vous définissez comme proche de la vision analytique des problèmes qui sont décomposés et analysés un par un, faisant l’objet d’actions bien découpées également. Cible culturelle Orientation masculin / féminin des valeurs. US-Valeurs masculines (62% contre 43% en France). Les valeurs masculines insistent sur la notion de réussite, de performance, d’efficacité (valeurs féminines plutôt sur la qualité de vie (environnement) et la cohésion sociale (solidarité, justice). Un travail de qualité élevé sera celui qui permet d’atteindre ses objectifs en matière de contribution et de valeur ajoutée (logique de réalisation). L’indice de masculinité se fond avec des critères comme la prédominance de la vie professionnelle sur la vie privée, le rôle de l’ambition, la préférence pour les décisions individuelles, la valorisation par le salaire. La résolution de conflit se fait par confrontation directe, ouverte et dure (logique d’affrontement). Déductif / inductif : Le raisonnement est logique, on insiste sur les concepts, les principes, les théories. Analytique /systémique : Les problèmes sont décomposés et analysés un par un, faisant l’objet d’actions bien découpées également. Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant Mode de contrôle du risque John DOE Contrôler / suivre : vous vous décrivez comme plutôt influencé par le contrôle du risque et la mise en place de garde-fous. La cohésion de l’équipe constitue également une protection contre l’incertitude. Vous vous décrivez comme fortement orienté vers la réalisation, le « faire ». L’action est au centre de la préoccupation, le « faire » comme élément de transformation, l’emporte sur « l’être ». Vous vous décrivez comme préférant mettre l’accent sur le « faire » plutôt que sur « l’être », cependant dans une mesure moindre que la culture anglo-saxonne. Individualiste /collectiviste : vous vous décrivez comme relativement proche de la dimension individualiste. L’orientation est individualiste, sans atteindre les 91% américains. L’intérêt individuel se fonde sur la performance et les preuves de son efficacité dans le travail et l’action. Mais pour autant, pas au détriment du groupe. La logique consensuelle demeure importante. Concernant notamment la liberté individuelle et la responsabilité individuelle. Cependant, vous vous en éloignez lorsqu’il est question de la dimension affective dans l’entreprise, qui joue pour vous un rôle. Les relations de coopération sont importantes. Le statut et le rôle de la personne se définissent aussi au regard de ses liens avec les autres membres de l’équipe. La contribution de chacun au sein du groupe est facteur d’identité professionnelle. Cible culturelle Contrôler / suivre : Cette dimension renvoie aux relations entre l’entreprise et son environnement et sa capacité à faire face à l’imprévisibilité des événements. Cette dimension mesure le degré de tolérance qu’une culture peut accepter face à l’inquiétude provoquée par des événements futurs. Ce contrôle de l’incertitude peut se traduire par le recours à des plans et de outils de prévision, la mise en place de procédures standardisées, la recherche de stabilité, d’ordre et de discipline. La France se caractérise par un contrôle élevé du risque et de l’incertitude, d’où un haut degré d’anxiété, contrairement aux US qui préconisent la prise de risque. L’accent est mis clairement sur le « faire » / « l’être ». L’action est au centre des préoccupations : primauté donnée aux réalisations visibles. Culture individualiste : orientation vers soi-même. Le temps passé individuellement est plus important que le temps passé en groupe. Les salariés recherchent des moyens d’augmenter leur liberté d’action et leur indépendance vis-à-vis de leur organisation. Les relations de management se nouent sur la base du calcul d’intérêt et non sur la base de la confiance (culture communautaire).les relations se fondent sur la notion d’avantage mutuel et sont appréciées selon des critères économiques. Le mode de gestion des conflits : un conflit qui débouche sur un affrontement est considéré comme salutaire pour toute l’organisation. L’organisation américaine a l’habitude du conflit et de la domination. Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant La gestion des carrières : la culture individualiste mise avant tout sur la performance individuelle et la sélection naturelle. Exemple : le recrutement des hauts potentiels (HP) aux Etats-Unis conduit à une compétition dure entre HP, et aussi entre HP et supérieurs hiérarchiques. Le risque d’isolement est fort, ainsi que le risque de stress management permanent. D’autre part, on exige une exemplarité permanente des HP et des managers. Individualiste /collectiviste : considère que chaque individu est libre de ses actes et se doit d’assumer seul son développement. La responsabilité individuelle est importante, autant que la liberté. L’intérêt personnel est au centre des préoccupations, la réussite de l’individu relève d’une logique de domination, de réciprocité et d’émulation : les salariés se prennent en charge, pas de système d’autorité collective. L’individu est conduit à développer une stratégie d’action centrée sur ses objectifs personnels (motivations, aspirations, préférences), sans avoir à tenir compte de sa relation à l’autre. L’individu n’a pas d’appui affectif ou psychologique et est livré à lui-même pour assumer son rôle dans l’entreprise. Il traite avec l’autre dans des relations de coopération plus ou moins ponctuelles, selon les opportunités et les intérêts professionnels. Dès que l’objectif fixé est atteint, la coopération peut cesser pour redevenir une action individuelle. Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant Mode de collaboration John DOE Distance hiérarchique forte /faible : vous vous décrivez comme plutôt attaché à une distance hiérarchique relativement marquée, au respect de la hiérarchie, à une structure d’organisation pyramidale avec un encadrement responsable, des organisations stratifiées. C’est la notion de responsabilité qui, ici, joue son rôle. Diffuse / limitée : la relation personnelle a une certaine importance à vos yeux. Elle intervient notamment dans la motivation de l’équipe pour la réalisation des objectifs, la compréhension des enjeux au plan collectif. Construire des relations, présenter le contexte pour pouvoir discuter et conclure, connaître l’historique avant de décider sont des points qui ont leur importance. Universaliste / particulariste : l’orientation est un peu plus particulariste. L’attention aux contraintes relationnelles et aux circonstances conjoncturelles est plus soutenue. Confronté à un problème donné, vous aurez une tendance un peu plus forte que la moyenne à rechercher une solution adaptée. On doit tenir compte des situations particulières. Rechercher des solutions adaptées à la conjoncture, lier connaissance avant d’aborder le sujet. On peut influencer informellement les aménagements et les évolutions. Statut acquis / attribué : vous vous décrivez comme plus proche des cultures où le statut acquis prédomine. Cible culturelle Distance hiérarchique forte / faible : l’histoire joue un rôle important pour cette dimension. Plus le pays est riche, plus la distance hiérarchique est faible. Les humains sont égaux et amenés à jouer des rôles différents. La structure est horizontale. Les rapports sociaux également. Les rapports sont informels. Diffuse / limitée : clivage vie professionnelle - vie privée. Seuls les enjeux de l’opération comptent : une critique n’est pas perçue au plan personnel, ou comme une attaque personnelle. Les réunions sont structurées, on annonce la conclusion avant d’argumenter, on est orienté avenir, on se protège en gardant sa vie personnelle pour soi et en réduisant les intrusions dans l’espace physique. Universaliste / particulariste : une décision peut s’appliquer à tout problème quel que soit la situation ou le contexte. Par conséquent la recherche de normes ou de règles communes à l’ensemble des composantes de l’organisation est importante. Une solution qui a permis de résoudre un problème peut toujours être appliquée. Le succès et le progrès sont promus par le soutien de chacun, tous les cas doivent être traités de la même manière, adapter le processus commun pour obtenir cohérence et économie d’échelle. Style impersonnel, arguments rationnels et professionnels. Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant Statut acquis/attribué : le statut acquis est le résultat d’un travail, de l’atteinte d’objectifs, d’une performance. Mode d’organisation du temps John DOE Séquentiel / synchrone : vous vous décrivez comme très proche de la vision américaine, avec l’idée d’une hiérarchisation des tâches par ordre de priorité, une attention accordée au travail réalisé. Relation au temps : le temps est précieux, il doit être organisé et géré. Il faut être ponctuel et respecter les ordres du jour. Le calendrier doit être respecté, les activités programmées une à la fois, les interlocuteurs doivent respecter la file d’attente. Vous y ajoutez cependant un aspect plus polychronique qui est la relation de coopération avec les autres, un degré d’ouverture et d’adaptation. Avec une petite tendance à vous sentir tenu de répondre aux sollicitations, tant sur le plan professionnel que personnel. Vous vous décrivez également comme orienté majoritairement vers l’avenir et vous développez une relation de domination par rapport au temps (maîtrise du temps). Présent/futur : vous vous décrivez comme proche de la vision américaine : « le temps est rare, il ne faut pas le perdre. » et viser des objectifs à court terme en premier lieu. Cible culturelle Séquentiel / synchrone : on préfère aborder les tâches les unes après les autres. Aptitude à se concentrer essentiellement sur la tâche à réaliser. Engagement perçu comme une contrainte (impératif) devant être respecté. Relation orientée sur l’exécution de la tâche. Travail méthodique, à un rythme mesuré et soutenu. Relation au temps : le temps est précieux, il doit être organisé et géré. Il faut être ponctuel et respecter les ordres du jour. Monochronique : traitement séquentiel des tâches car le temps est abordé et géré de manière linéaire. Il est divisé en séquences, planifié et compartimenté, permettant à un individu de traiter une action à la fois. Les individus suivent le plan défini. D’où une difficulté en cas d’incident dans le processus de travail. D’autre part, la culture est orientée vers l’avenir et développe avec l’environnement une relation de domination Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant Mode de communication John DOE Explicite / direct : vous vous décrivez comme attaché à la ponctualité, au respect des délais, à une communication fondée sur les procédures et les objectifs clairs. Cependant vous vous situez ensuite dans la ligne médiane pour ce qui est de l’attitude à tenir vis-à-vis des autres : vous prônez une certaine dose de patience et de souplesse, et appréciez de nouer des liens permettant de mieux comprendre et connaître l’autre (empathie) pour mener à bien les actions et atteindre les objectifs. Au plan de la communication, vous vous dites assez éloigné du mode direct, et préférez échanger sur un mode plus attentif à la réaction d’autrui. En cas de conflit, il s’agit de maintenir la relation avant tout. Objectif / affectif : dans la réalisation des objectifs, l’attitude pragmatique est de rigueur. Mais au plan des personnes, il est possible d’adopter une attitude plus affective. Vous vous décrivez comme assez proche de la culture américaine pour ce qui concerne l’importance des objectifs et de la compétence des acteurs pour réaliser ces objectifs. Cependant vous vous éloignez de cette conception lorsqu’est abordée la question de la cohésion de l’équipe, et de la part que peuvent prendre les difficultés personnelles dans la vie professionnelle. Vous concevez la possibilité de s’exprimer avec chaleur ou émotion dans certaines circonstances, ainsi que la possibilité d’établir des relations personnelles et sociales parce que c’est important Cible culturelle Explicite / direct : l’information est objective et formelle. Les cultures individualistes privilégient le mode de communication précis et le langage clair et concis. La nature du message doit être explicite et univoque. Les objectifs sont quantifiés et les chiffres sont fréquemment utilisés (statistiques, indicateurs, évaluations), le respect des délais et des dates est important, les plannings et les procédures également. L’échange d’informations se fait sur la base d’une gestion détaillée et précise, auprès d’un nombre limité de personnes. Au plan de la communication, celle-ci se fait sur un mode direct, qui peut être considéré comme brutal dans certains cas. Le traitement des conflits notamment est caractérisé par la brutalité, sans pour autant qu’il y ait des conséquences au plan des personnes. En cas de conflit, on doit dire les choses directement. Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant Les US, culture objective, privilégient les attitudes neutres et rationnelles, dépassionnées. Préférence pour éviter d’exprimer des sentiments, des émotions sur le lieu de travail. Les relations d’affaires sont circonscrites au travail et à la réalisation des objectifs. La priorité est donnée aux tâches par rapport aux personnes. La relation de travail existe dès que les équipes commencent de manière effective à réaliser en commun un travail. La recherche de l’efficacité suffit à créer les bases d’une coopération entre les équipes. Les affaires reposent donc essentiellement sur les compétences des acteurs et la réalisation des objectifs. La réalité des affaires passe par la mise en place de règles formelles et précises orientées sur l’objectif à atteindre. Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant Recommandations Il est illusoire de penser qu’on puisse réellement connaître la culture de l’autre, compte tenu de la dimension éducation, et environnement qui jouent un rôle important. Mais il est utile, notamment dans les situations de management, d’être familiarisé avec certaines tendances fortes culturelles. Cela permet de se poser les bonnes questions sur les représentations que chacun a des notions fondamentales telles que la relation au temps, à la hiérarchie, à la relation interpersonnelle, à l’argent, à la nature, au contrôle de l’incertitude. Il existe trois stades de questionnement : Sur le contexte (d’ordre sociétal, sociologique) : quel type de société/histoire / valeurs / religion ? Sur les représentations / les valeurs : rapport à l’argent, notion d’égalité, autorité, imaginaire collectif. Sur les pratiques et les stratégies : professionnelles, sociales. L’essentiel est d’être toujours prudent dans sa démarche, de ne pas éviter le questionnement, ne pas dire « je ne comprends pas, c’est normal, c’est la culture », mais dire « je ne comprends peut-être pas tous les tenants et les aboutissements de ce comportement, il est possible que certains aspects soient à mettre au compte de la culture, cependant je vais questionner mes préjugés et mobiliser quoi qu’il advienne le meilleur de chacun pour surmonter les inévitables malentendus. Dans le contexte managérial américain, il est indispensable : D’accepter le faible degré de contrôle. L’incertitude comme composante de la solitude du manager. De comprendre que si les rapports hiérarchiques semblent informels, c’est parce que la vie personnelle n’intéresse pas. Il n’y a pas d’échanges personnels à proprement parler, sauf très superficiels. Les relations entre salariés sont directes, marquées par l’esprit de compétition. La responsabilité est individuelle. D’ajuster son attitude pour montrer la distance affective. D’admettre que dans la recherche de solutions, on ira plutôt choisir la solution qui a déjà fait ses preuves, que le style est plutôt impersonnel même si la prise de risques est inhérente à la recherche de solution. Le sens de la compétition est lié à la recherche de performance économique et personnelle dans l’acceptation totale de l’échec qui n’est jamais considéré comme tel. Il est un élément constitutif du parcours professionnel. Donc la prise de risque, même personnelle, ne sera pas réellement considérée comme personnelle. Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant La flexibilité et la rotation de l’encadrement peuvent être considérées comme normales. Le management est pragmatique, orienté tâches. L’analyse est factuelle, les objectifs à court terme pour favoriser une réorientation facile, la réussite de la tâche prime sur les enjeux politiques ou hiérarchiques, l’initiative compte plus que le statut. Mais chacun doit effectuer ce pour quoi il a été institué. Modèle français est quant à lui basé sur un management directif, statut affirmé du chef, forte distance hiérarchique, contrôle fort de l’incertitude (donc fort degré d’anxiété), supervision/récompense-sanction, dépendance dans les rapports. Confidentiel – Document à usage exclusif d’Evolution Carrière et du participant