`AMOPA peut être comparée à un trèfle à quatre feuilles pour

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`AMOPA peut être comparée à un trèfle à quatre feuilles pour
‘AMOPA peut être comparée à un trèfle à quatre feuilles pour reprendre l’analyse de Régis DEBRAY sur la France.
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• C’est un esprit qui souffle, celui des Lumières, des valeurs prônées par l’École de la République.
• C’est un caractère, une personnalité authentique dotée d’une énergie créatrice communicative, d’une farouche volonté pour
faire triompher l’universel.
C’est une âme, un cœur généreux dont le credo est l’altruisme.
C’est un rêve éveillé, celui de tisser des liens, d’œuvrer pour le Bien commun, de permettre aux hommes de se libérer des
déterminismes et de vivre dans la dignité
La fin d’un mandat c’est, bien sûr, le temps des bilans, un moment explicatif pour justifier les écarts possibles entre les promesses et les
réalisations concrètes. Et pour cela toujours revenir à une situation héritée pour pouvoir mesurer objectivement le chemin parcouru.
Nous pouvons légitimement être fiers d’avoir posé de nouveaux jalons pour plus de transparence, de sincérité, de vérité, de cohérence, de
démocratie fondée sur l’Éthique (d’où le vote par le CA d’un code déontologique et éthique) « incontournable, pour Edgar MORIN, car lié à la
complexité des relations », d’avoir engagé de nouvelles démarches pour répondre aux urgences « car en suivant le chemin qui s’appelle plus
tard, nous arriverons sur la place qui s’appelle jamais » comme l’affirme SÉNÊQUE.
Quels sont les sujets d’inquiétude, de questionnement qui seront au cœur de l’action engagée par la nouvelle équipe dirigeante ?
1. Le manque de souffle démocratique lié aux pesanteurs du passé et parfois à d’interminables mandats électifs.
2. Une vie associative de trop faible intensité, pour éviter parfois dépérissement, étiolement.
« Plus de plasticité, de fluidité et moins de rigidité » doit être notre credo.
3. Quel nouvel imaginaire collectif proposer ? Quelles perspectives d’avenir, quel nouvel horizon associatif inventer pour se mettre en
mouvement, pour mobiliser, pour retrouver ambition, dynamisme, vitalité, pour insuffler de l’enthousiasme. Construire une démocratie encore
plus vivante et partagée est une finalité incontournable.
4. Ne faudra-t-il pas mieux intégrer la révolution numérique à notre pari démocratique? Edgar MORIN nous rappelle que « contrairement aux
idées reçues, l’offre numérique ne serait pas celle du temps court et immédiat, celui de l’avidité, de l’impatience mais du temps long et étendu
qu’offre la considération patiente, la recherche précautionneuse, l’écoute attentive et l’attente généreuse... »
5. Ne peut-on pas concilier l’un et le multiple en développant les concertations, les coopérations régionales, sources d’échanges fructueux, de
projets innovants ?
La coopération n’est-elle pas une source d’enthousiasme, de dynamisme ? Elle ne remet pas en question l’horizon unitaire de l’AMOPA, elle le
conforte.
6. Une association qui perd des adhérents, des abonnés, se fragilise. C’est le cas pour l’AMOPA et pour bien d’autres associations. Une
mobilisation, une action concertée et résolue s’impose. Quelles stratégies mettre au point ?
7. Autre enjeu pour notre association : la promotion de l’utilité publique.
Aider notre jeunesse à trouver ses repères, la soutenir pour ses projets, valoriser ses talents, n’est-ce pas la finalité première de notre
association ?
L’utilité publique n’est-elle pas une source de renouveau pour l’AMOPA ?
8. Enfin il nous faut retisser les liens forts avec le monde de la francophonie. C’est pour cela que nous avons répondu, à la demande d’une
majorité de nos sections à l’étranger, pour concevoir de nouveaux rapports, de nouvelles relations, de nouvelles conventions en instillant plus
d’équité et en s’ouvrant à de nouvelles perspectives de mutualisation.
Nous devons nous mobiliser pour la promotion de notre langue face au danger du global english mais aussi comme l’écrit Abdou DIOUF « d’un
monolinguisme réducteur ». La diversité pour le poète Edouard GLISSANT « nous protège et s’il se trouve nous perpétue ».
Comment ne pas admirer les propos d’Alain MABANCKOU sur la langue française « nos langues congolaises m’enracinaient dans mon pays.
La langue française me procurait une petite fenêtre à travers laquelle je regardais, en cachette, ce qui se passait en dehors des frontières de mon
territoire ».
L’AMOPA c’est une belle histoire en marche. Efforçons-nous par notre engagement éthique d’édifier avec beaucoup d’ambition et
d’enthousiasme une cité commune plus solidaire, plus fraternelle, plus séduisante, plus imaginative.
Merci à tous ceux qui, chaque jour, dans toutes les sections, donnent leur énergie, leurs compétences, leur créativité au service de l’AMOPA.
ESDAMES, Messieurs, chers amis, au cours de l’année 2014, quels sont les faits marquants qui ont soutenu cette activité
déployée par l’ensemble de nos 115 sections ?
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• Le Congrès de Nantes coorganisé par les trois sections de proximité, s’est déroulé dans de très bonnes conditions de
travail et d’ambiance,
Des événements culturels médiatisés tel que le salon de la photographie à Toulouse,
Une éclosion de Bulletins d’information de sections rivalisant de qualité, d’attrait et d’intérêt dans leur conception, leur illustration,
leurs descriptions des activités organisées au sein de la section tant dans le domaine de la Vie associative ( remise de décorations,
visites culturelles, découverte de patrimoine, voyages…) que dans les actions de soutien en faveur de la Jeunesse (concours et
bourses), donnant lieu à des remises solennelles de prix. 90% des sections proposent un programme varié de manifestations
enrichissantes dans le domaine culturel constituant autant d’opportunités de découvrir ou de redécouvrir le patrimoine national comme
de proximité, mais aussi, à cette occasion, de briser l’isolement, de créer et d’entretenir des liens d’amitié entre les participants.
L’ensemble de ces activités recouvrant « a vie associative d’intérêt général » sont pour la plupart autofinancées par les participants,
mais leur organisation et leur animation mobilisent près de 30000 heures de bénévolat.
Les 2/3 des sections déploient, par ailleurs, des efforts plus ou moins soutenus pour promouvoir, encourager, récompenser des actions
de soutien en faveur de l’éducation et de la formation de la Jeunesse, principalement en appui, en collaboration avec le corps
enseignant des collèges et lycées mais aussi dans l’enseignement technologique et supérieur, et jusque dans les Conservatoires
nationaux de Musique. La mission 2014 du « Don du Livre » s’est effectuée de mars à juillet 2014 en partenariat avec la Marine
nationale et l’association Marine-Partage avec l’appui du B.P.C. (Bâtiment de projection et de commandement) Mistral escorté de la
Frégate La Fayette. Grâce à l’équipe de bénévoles de la section de Paris XIIIe, au Secrétariat national de l’AMOPA et au Lycée
Jeanne-d’Albret de Saint-Germain-en-Laye où les livres sont entreposés, triés et empaquetés, 8023 livres de tous niveaux, répartis en
176 cartons (7 palettes) ont été distribués à Dakar, Abidjan, Rio de Janeiro, Fort-de-France, New York et Québec. Les destinataires ont
témoigné leur satisfaction et leur gratitude. L’ensemble de ce domaine d’action, primordial pour la reconnaissance d’utilité publique de
l’AMOPA, pour son image ainsi que pour son prestige, absorbe aux alentours de 50000 heures de bénévolat qui chiffrées en termes de
coût salarial d’équivalence représentent un apport gratuit de plus d’un million d’euros.
Cette situation comporte, malgré tout, quatre faiblesses essentielles :
1° la stagnation dangereuse des effectifs membres cotisants, source essentielle de survie, de renouvellement et de développement en même
temps que ressources premières de financement propre, donc de capacité à développer le programme des actions d’utilité publique, donc de
promouvoir l’image d’acteur reconnu de la grande cause nationale de formation des jeunes et de soutien de la francophonie.
2° les grandes difficultés éprouvées par un certain nombre de sections à assurer le renouvellement démocratique de leur Bureau,
partiellement ou en totalité, au bout de deux mandats, soit huit années, ainsi que le prévoient nos statuts et notre règlement intérieur. Les
exigences d’engagement sont telles aujourd’hui tant pour satisfaire les attentes de nos membres au regard de leur « vie associative AMOPA »
que pour assurer un programme annuel d’actions d’utilité publique en faveur de la jeunesse suffisamment perceptible pour promouvoir le
rayonnement de l’Ordre et la reconnaissance de l’AMOPA, qu’il devient “pesant” de devoir prolonger un tel engagement et que cela nuit au
dynamisme de l’ensemble.
3° l’atavisme ancestral consistant à apprécier la bonne gestion par la capacité de dégager des excédents annuels qui permettent de
rassurer les adhérents au travers de « réserves de trésorerie » confortables, plutôt que de consacrer tout ou partie de ces surplus au
financement et à la promotion des actions de soutien en faveur de l’éducation de la Jeunesse, vocation et engagement fondamental de l’AMOPA
pourtant reconnue d’utilité publique en ce domaine.
4° point faible méritant notre attention, l’isolement et le vieillissement de la population amopalienne se traduit dans la plupart des sections
par le faible taux de participation effective aux activités de “la vie associative” oscillant entre 10 et 30% des membres cotisants.
Abordons maintenant les faits majeurs ayant affecté l’établissement principal de notre association, c’est-à-dire le siège, au cours de sa dernière
année de mandat.
Rappelons que la nouvelle équipe - Bureau national et Conseil d’administration - investie en janvier 2011, avait pour mission tacite d’insuffler
des approches et procédures novatrices empreintes d’ouverture au regard des évolutions économiques, sociales et technologiques en cours. Ces
quatre années 2011 à 2014 ont été bien remplies et ont été marquées par :
1. L’affirmation de la structure à la fois « une » et « duale » de l’AMOPA
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Constituée d’un noyau central: l’établissement principal, enregistré en tant que tel sous un seul numéro d’identifiant SIREN ( le 784
314 627) regroupant les organes directeurs et coordinateurs - le Conseil d’administration, le Bureau national et son président, les
services administratifs, comptables et financiers - et un nuage, une toile constituée de « sections » considérées comme « établissements
secondaires » qui assurent la présence, l’animation et la gestion de proximité par délégation (115 sur l’ensemble territorial de la
métropole et des collectivités d’Outre-mer);
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Cette structure affirme avec force et conviction sa double vocation :
d’association d’intérêt général devant répondre aux attentes de ses membres cotisants et donataires dans le cadre d’une « vie
associative » assise sur des valeurs culturelles, démocratiques et amicales.
d'association reconnue d'utilité publique ayant manifesté son engagement à soutenir la jeunesse et le Corps enseignant dans ses
objectifs et ses moyens éducatifs et pédagogiques en y consacrant les moyens bénévoles et financiers adéquats.
2. L'actualisation et l'uniformisation des statuts et du Règlement intérieur de l'association agréés par le Ministère de l'Intérieur en février
2013 et leur extension, sous contrôle, aux règlements intérieurs de chacune des sections assurant la cohérence de l'ensemble, d'une
Commission centrale sur la période 2013-20t4.
3. La redéfinition précise des conditions démocratiques du renouvellement des mandats des Administrateurs au Conseil national et au
Bureau, pour application dès cette Assemblée générale de 2015 à Besançon d'assurer le passage maîtrisé des règles issues des statuts antérieurs
à 2013 aux nouveaux statuts approuvés en 2013.
4. La remise à plat du schéma de « contrôle de gestion » allant de pair avec l'unification des procédures de tenue et de « consolidation » des
comptes couvrant 1'ensemble des sections et du siège. Ce qui permet désormais, en parallèle avec les traitements 1égaux sous contrôle de
1'expert-comptable et du commissaire aux comptes. de faire ressortir :
Le « compte global de gestion de la vie associative »
Le « tableau global d'engagement et de financement des actions RUP » (sections et siège) réalisées sur 1'exercice avec, en parallèle, la
tenue centralisée du « relevé analytique » des données clés de gestion de chacune des sections.
Par ailleurs, a été conduit un vaste plan de recherche d'économies ayant abouti à des décisions déterminantes au regard de différents postes
« lourds » tels que: envois postaux, remboursements de frais de participation aux réunions et assemblées, traitements informatiques.
5. La remise à plat en parallèle du système de traitement informatique des données du fichier central membres adhérents et
sympathisants pour plus de réactivité et à moindre coût;
6. La mise en œuvre d'un « plan de communication multimédia » reposant sur :
Un site central complètement « relifté » se prévalant aujourd'hui de 500 à 800 visites journalières, merci Mme MATHIEU !
Une Revue qui, après les refontes intervenues dans sa forme comme dans son fond, constitue un véritable « porte-drapeau » du
prestige de l'Ordre et de I'AMOPA; merci Mme SERODES !
Un réseau très actif, et chaque année plus dense, de communications Internet internes et externes
Des réunions périodiques de contacts directs et d'échanges complètent ce dispositif: conférence annuelle des présidents, ateliers de
réflexion sur des sujets d'actualité lors des congrès
Des réunions ponctuelles en région sur des sujets ou dossiers spécifiques porteurs d'amélioration dans les relations et dans les
procédures.
7. La mise en conformité au regard des législations nationales et internationales des relations avec les « sections AMOPA de l'étranger »,
aujourd'hui « associations AMOPA de l'étranger » avec pleine reconnaissance de l’indépendance juridique, financière et de gestion de chacune
mais aussi la définition claire des relations contractuelles réciproques par convention écrite conjointement signée.
Avant de clore cette intervention, permettez-moi d'évoquer, la disparition, au cours de ces douze derniers mois, d'un nombre toujours trop
important de nos amis membres et sympathisants dont il n'est pas possible d'évoquer individuellement la mémoire et pour lesquels je vous invite
à observer une minute de silence...
- Merci !
La confiance que vous m'avez accordée tout au long de ces 53 mois m'a été d'un grand secours, moi qui suis issu de l'Entreprise, loin des
pratiques et relations institutionnelles ainsi que de celles découlant du bénévolat. Un grand merci de reconnaissance pour cette expérience très
enrichissante au cours de laquelle, avec plus ou moins de difficulté parfois, j'ai pu apporter ma contribution.
Bonne chance à l'équipe suivante !