Didier : caméraman, décorateur « Je suis entré dans la
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Didier : caméraman, décorateur « Je suis entré dans la
Didier : caméraman, décorateur « Je suis entré dans la troupe dès le début en 1990 parce que je suis le mari de Dominique. Je n’allais pas rester tout seul le soir quand il y avait les répétitions, alors j’ai dit je vais y aller ! C’était le premier spectacle Le Rond. A l’époque j’étais militaire, mais pas à Lorient. Quand je suis arrivé on m’a demandé de filmer. Depuis, je filme toutes les représentations à Guidel. Je fais partie de la troupe depuis 20 ans, mais mon rôle principal c’est la fabrication des décors avec Jean-Charles. Je connais le théâtre depuis longtemps. Quand j’étais à Nantes, j’allais à Graslin voir tous les Molière. » Bertrand : comédien « J’ai 37 ans, c’est ma 2è saison à Coup de Torchon, et j’y suis rentré par l’intermédiaire de Dany une des comédiennes, qui garde mes filles à la garderie de l’école de Guidel. Elle m’a parlé de Coup de Torchon et puis j’ai tenté ma chance, j’ai contacté Hélène. J’ai aussi fait une saison à l’Arbre en feuilles. Dans L’opéra des Gueux je jouais le rôle d’un valet. La troupe de l’Arbre en feuilles est devenue Les Clameurs de l’Estran à Larmor. J’ai fait des sketchs avec eux la saison passée Abribus. Cette année, je me suis consacré à Coup de Torchon parce que mon rôle dans Le Ravissement d’Adèle me prenait pas mal de temps. » Solène : Comédienne « J’ai 37 ans. J’ai découvert le théâtre petite fille car je n’avais le droit de regarder la télé que le samedi soir et je regardais Au théâtre ce soir. C’est là que ça a vraiment commencé pour moi ; après j’ai joué au collège avec mon professeur de français qui montait des spectacles, puis pendant les années lycée, c’était avec Danielle Laroche à Lorient au Plateau des 4 vents. Lorsque je me suis mariée, mon mari étant de Guidel, on s’y est installé, j’ai souhaité reprendre le théâtre et sur la plaquette de la ville il y avait une troupe, Coup de Torchon. Coup de téléphone à Hélène et je suis entrée dans la troupe, je devais avoir 23 ans. Cela va faire 14 ans. J’ai joué enceinte, mes enfants ont grandi dans ce milieu là. Ils étaient habitués, ils étaient dans les bras d’Hélène quand j’étais sur scène. Mes trois enfants ont joué dans Le Ravissement d’Adèle, la plus petite est très motivée, elle avait d’ailleurs demandé le premier rôle. Elle vient très souvent voir des pièces de théâtre avec moi. Pour moi, le théâtre, c’est un moment d’évasion, ah là là qu’est ce qu’on est bien sur scène !!!! . Et puis l’équipe est super, c’est une deuxième famille. C’est mon plaisir. » Annick : Costumière « Je suis la sœur de Jean-Charles et Hélène est ma belle-sœur. J’habitais Nantes auparavant et venais toujours à Guidel voir les spectacles avec Hélène, déjà du temps du comité des fêtes. Tous les ans je venais passer des vacances chez Hélène et Jean-Charles à la Toussaint pour aider à finaliser les costumes. Et pour On purge Bébé, les besoins en costumes étaient très importants, Hélène m’a sollicitée. Je suis revenue pour la générale puis pour la première. D’année en année je me suis de plus en plus investie et au moment de la retraite, je me suis installée à Guidel. Désormais je suis toujours en coulisse pendant le spectacle. Hélène : « elle est habilleuse, elle coiffe, elle maquille. Elle fait tout. Elle rassure quand tout ce petit monde panique. Elle court en 4è vitesse pour chercher ce qu’ils ont oublié. » « Elle a les doigts en or. » « Je vais aux répétitions par plaisir, je ne suis pas toujours indispensable, mais j’y vais parce que ça 1 me plait, puis j’aime être au courant aussi de l’évolution de la pièce. C’est intéressant pour les costumes, pour tout un tas de choses. » Dominique : Comédienne « Moi j’ai commencé à faire du théâtre, je devais avoir deux, trois ans, parce que dès que j’ai eu une poupée, j’ai mis en scène. Je disais mon texte, j’obligeais mes cousines à faire la même chose, pas toujours de leur plein gré. Et en primaire, on jouait des petits saynettes, des pièces de fin d’année, puis collège, lycée, j’ai continué. J’ai toujours aimé le théâtre, et être en public et j’aime cette faculté qu’on a avec le théâtre de faire n’importe quoi, parce que ce n’est pas toi, c’est le personnage. Cela donne une liberté énorme, c’est un peu hypocrite aussi mais passionnant. J’ai rencontré Hélène avant qu’il n’y ait la troupe. » Hélène : « oh oui tu as fait partie de celles qui pendant deux ou trois ans avant, à chaque fois que tu me voyais, me disaient : « mais alors tu la montes quand cette troupe ? Parce que le jour où tu te lances, tu le sais, moi je suis partante…. » Dominique : « Donc j’avais vraiment envie de jouer, j’adore ça, c’est un bonheur total. Je râle car j’ai horreur d’apprendre le texte, je suis rarement la première à le savoir. Mes trois gamins ont fait du théâtre, mes deux filles sont des accros. Elles ont joué d’ailleurs avec nous, et dans la troupe du collège. Donc c’est vraiment la famille théâtre, chez nous c’est le virus. » Jocelyne : comédienne « Alors moi c’est Jocelyne, je suis dans la troupe depuis 99. En fait j’ai adhéré à la troupe, par mon mari, un grand copain de Didier. Mais c'est moi qui ai fait connaître la troupe à Gérard, car avant d’y entrer je venais les voir en tant que spectatrice parce que je suis une férue de théâtre depuis toute petite. Gérard et Didier se connaissant très bien, je félicitais Dominique. Comme Solène, je regardais Au théâtre ce soir. Dominique : «C’est la seule qui nous demandait des autographes. C’est pas des blagues !!!!. » Jocelyne : « et puis Didier a su que Gérard arrêtait son travail dans la marine, il lui a demandé de se joindre à lui pour l’aider à faire les décors, moi je l’ai encouragé, car je trouvais génial d’ entrer dans la troupe Coup de Torchon. Au début j’accompagnais mon mari, j’aimais bien donner un coup de main, à droite et à gauche. Et maintenant je m’occupe des accessoires et j’aide Annick en coulisses. Les répétitions, j’y vais tout le temps parce que je m’amuse comme une folle avec eux, on oublie tout, c’est super, et quand ils jouent je suis en coulisses avec eux , je suis raide dingue de les voir jouer, ce n’est jamais la même chose. Et d’ailleurs certains, comme Dominique, me disent, mais tu ne te lasses pas de nous regarder tout le temps comme ça ? Et bien non, moi j’adore !! J’ai joué un rôle de gendarme dans Le Ravissement d’Adèle, ainsi qu’en 2002 dans La Princesse aux Toilettes. Je dois être cantonnée au rôle de flic !! J’ai grand plaisir à jouer, mais je me rends compte que lorsqu’on est acteur, ce n’est pas du tout la même chose. Là on s’implique, il faut se projeter dans le personnage, moi, j’ai l’impression de réciter quelque chose, de faire ce qu’Hélène m’a appris, mais je ne vis pas le personnage. » Hélène : « elle le fait très bien. » Jocelyne : « Mon mari aidait Didier à faire les décors avec Jean-Charles. » Hélène : « c’était le maître tapissier et le chef lumière. » Jocelyne : « malheureusement Gérard nous a quitté, ça fait 4 mois que j’ai perdu mon mari. Mais les copains sont là c’est formidable et heureusement que je les ai. Ils sont ma famille. » Jean-Charles : décorateur, comédien, mari d’Hélène 2 « Je suis le mari d’Hélène et j’ai découvert le théâtre avec le comité des fêtes dans les années 80. Avant la troupe Coup de Torchon, à Guidel, au sein du comité des fêtes, il y avait une troupe, et on a été embrigadé tous les deux, Hélène en tant que secrétaire du comité des fêtes. » Hélène : « moi j’avais commencé avant dans le cadre du Foyer des Jeunes de Guidel et JeanCharles ne supportait pas le théâtre ! Nous avions travaillé Les Boulingrins de Courteline, il devait me donner la réplique pour que je puisse apprendre mon texte, il avait toujours une bonne raison pour ne pas le faire mais quand il se laissait fléchir il faisait ça d’un ton peu engageant !!!! Je lui disais tu pourrais peut être mettre un petit peu de cœur ! » Jean-Charles : « Ce n’est pas ça, mais je pense qu’à l’époque, le théâtre n’était pas mon univers. » Hélène : « Il s’y est mis progressivement, mobilisé pour la fabrication des décors » Jean-Charles : « c’est venu naturellement, et puis après j’ai joué ma première pièce avec toi La Soupière. Parce qu’il manquait un homme Après on a fait plusieurs choses avec le comité avant qu’il ne s’arrête. Dans la troupe, je joue, je supporte la chef, je mets en pratique ses idées extravagantes en terme de décor, souvent c’est normal on est un peu antagoniste, je la tempère et puis en fin de compte je fais ce qu’elle veut après. On fait les décors en principe à deux avec Didier et il y a différentes personnes de la troupe qui viennent aider ponctuellement. » Hélène : Metteur en scène, chef de troupe « Moi j’ai découvert le théâtre avec une séance organisée par les pompiers dans mon village qui faisaient venir une troupe de la Rochelle tous les ans, j’avais quatre ans je me souviens de tout. Je suis restée scotchée pendant deux heures, je n’avais pas de télévision chez moi, et c’était une révélation. Par la suite, avec mes copines, j’ai mis en scène toutes les pièces dans Lisette, à l’époque, il y avait des pièces de théâtre. Je passais mes jeudis à les mettre en scène dans les hangars et dans les garages aux alentours, et je jouais, j’adorais ça. Ensuite, les années collège et lycée où j’ai découvert le théâtre classique lors des fêtes de fin d’année. Après j’ai fait pleins de choses concernant le spectacle et l’animation, et arrivée à Guidel, j’ai créé ma 1ère troupe de théâtre avec une vingtaine de collégiens « la nouvelle vague » et j’ai été embrigadée dans le comité des fêtes. Il y avait une troupe de théâtre, j’en ai fait parti. J’ai embrigadé mon mari. Quand mon fils s’est retrouvé en 6è au collège, j’ai une amie qui était prof de français dans ce collège, (on avait fait du théâtre ensemble dans la troupe du comité des fêtes) qui m'a dit il faut absolument qu’on ouvre un atelier. Donc j’ai commencé avec mes arlequins, dont on fête les 25 ans cette année. Puis l’adjoint à la culture de l’époque, m’a demandé de créer une troupe adultes, car il y avait une demande. L’idée me plaisait énormément, mais je pressentais ce que ça allait impliquer au niveau de l’investissement et de la difficulté à manager un groupe. Mais j’avais une idée de ce que je souhaitais faire, et c’est ce que j’ai réalisé. C’est peut être prétentieux mais voilà je pense que je peux dire au bout de vingt ans que j’ai fait de la compagnie Coup de Torchon ce que j’avais dans la tête, en partie. « Une troupe de théâtre » 3