Mélicerte de Molière

Transcription

Mélicerte de Molière
Mélicerte de Molière
Une
pièce
que
Molière
n’a
pas
achevée
et
qui
est
restée
méconnue
du
public.
L’intrigue
originale
:
deux
amants
ne
peuvent
s’épouser
parce
que
leur
condition
s’y
oppose
:
Myrtil
est
fortuné
quand
Mélicerte
est
pauvre.
Mais
ils
revendiqueront
leur
amour
et
braveront
l’interdit.
Les
deux
seuls
premiers
actes
étant
disponibles,
l'histoire
est
privée
des
coups
de
théâtre
révélant
la
vraie
personnalité
des
protagonistes.
Du
coup,
l'intrigue
ne
peut
se
développer.
En
outre,
les
écarts
sociaux
n’étant
plus
de
nos
jours
un
motif
d’interdit
pour
une
union
;
la
pièce
paraît
vieillie.
Les variantes du texte
En
restant
au
plus
près
du
texte
de
Molière,
il
a
été
possible
de
modifier
l'obstacle
à
cet
amour
:
en
masculinisant
seulement
une
quarantaine
de
vers,
sur
les
six
cents
originaux,
Myrtil
et
Mélicerte
deviennent
deux
hommes
qui
s'aiment.
Le
coup
de
théâtre
est
ainsi
que
les
vers
de
Molière,
écrits
pour
des
hétérosexuels,
racontent
une
histoire
d'amour
homosexuelle
sans
parler
d’homosexualité.
L’amour
est
de
tous
les
genres.
L’opprobre,
qui
empêchait
leur
amour
au
dix‐septième
siècle,
est
dépassé
;
celui
qui
pèse
aujourd’hui
passera
aussi.
Genre
:
Comédie
dramatique
en
deux
actes
avec
ballets
;
Durée
:
1h10
1
Mise en scène de Véronique Seltz
Comédienne
formée
par
Jean‐Claude
Cotillard
et
Alain
Mollot,
elle
a
notamment
joué
ces
dernières
années
dans
Emma
D’O
en
2006
de
G.
Le
Denmat
et
2052
de
Frédéric
Basilio
en
2007.
Elle
a
interprété
Béline
dans
le
Malade
imaginaire,
mise
en
scène
par
Jean‐Luc
Jeener
au
théâtre
du
Nord‐Ouest
dans
le
cadre
de
l’intégrale
Molière
2008‐2009.
Elle
fonde
en
2008
la
Cime
Rouge
Compagnie,
et
choisit
comme
première
mise
en
scène
une
pièce
quasiment
inconnue
de
Fernando
Arrabal,
la
Nuit
est
aussi
un
soleil,
créée
au
théâtre
des
Deux
Rêves
au
printemps
2008.
Mélicerte,
sa
deuxième
mise
en
scène,
a
été
créée
à
l’automne
2008.
www.veroniqueseltz.fr
Note d’intention
Molière
nous
dit
dans
Mélicerte
que
l’amour
est
léger,
qu’il
est
un
jeu
fait
de
chamailleries
et
de
quiproquos.
Mais
il
nous
interpelle
aussi
car
l’amour
reste
soumis
à
des
normes
;
et
certaines
amours
peuvent
être
frappées
d’interdit.
Les
variantes
du
texte
soulignent
la
contemporanéité
de
ce
propos
:
l’amour
homosexuel
demeure
aujourd’hui
encore
souvent
caché,
parfois
rejeté
dans
le
cadre
familial,
inéligible
au
mariage…
En
accord
avec
ces
variantes,
l’histoire
est
transposée
dans
les
années
1980
quelque
part
en
province,
ce
qui
renforce
l’opprobre
ambiant.
Dans
ce
cadre,
ce
n’est
pas
seulement
le
propos
qui
est
moderne,
c’est
aussi
la
langue
de
Molière,
ses
alexandrins.
Enfin,
la
mise
en
scène
associe
le
théâtre
et
la
danse.
Comme
à
l’époque
de
la
comédie‐ballet,
la
musique
est
originale
et
actuelle.
Les
ballets
créent
des
respirations
et
racontent
les
ellipses
du
texte
par
l’image.
Cette
démarche
de
mise
en
scène
participe
également
à
mettre
le
corps
des
comédiens
au
centre
de
la
direction
d’acteur
et
du
jeu.
Ainsi,
avec
ses
deux
seuls
actes,
Mélicerte
mêle
la
comédie
qui
amuse
et
le
drame
qui
interpelle,
l’ensemble
étant
entrecoupé
des
ballets
qui
divertissent.
Mon
intention
est
au
final,
tout
en
prenant
beaucoup
de
libertés,
de
respecter
l’univers
moliéresque
afin
de
souligner
l’universalité
de
la
dramaturgie
de
Molière.
D’ailleurs,
comme
la
quasi‐totalité
de
ses
pièces,
Mélicerte
se
termine
par
un
mariage.
2
Musique originale de Lucien Pesnot
Musicien,
compositeur
et
ingénieur
du
son.
Après
six
ans
de
formation
en
musique
classique
et
quatre
de
formation
musique
contemporaine,
il
se
met
à
la
composition
et
participe
à
plusieurs
créations
d’albums
dans
le
circuit
indépendant.
Ses
influences
musicales
sont
variées
:
de
Wax
Tailor
à
Aretha
Franklin
en
passant
par
Busta
Rhymes.
Mais
il
aime
avant
tout
s’amuser
des
sons
et
des
rythmes
et
son
terrain
de
chasse
est
large
:
du
jingle
radio
à
la
bande
originale
pour
le
théâtre,
son
maître
mot
reste
l’originalité.
http://lucien.pesnot.free.fr
Chorégraphies de Céline Coyac
D’abord
danseuse
contemporaine,
elle
a
travaillé
avec
la
compagnie
danse‐théâtre
Mille
Failles.
Elle
rejoint
ensuite
Dominique
Frot,
Stéphane
Auvray
Noroy
et
Philippe
Cyr
au
conservatoire
d’art
dramatique
du
XXème.
Elle
part
ensuite
au
Canada
où
elle
s’initie
à
la
danse
contact
et
aux
techniques
de
théâtre
gestuel
(mime,
masque,
clown).
Parallèlement,
elle
enseigne
et
s’investit
dans
le
travail
de
chorégraphe
/
metteure
en
scène,
axant
son
travail
autour
du
mouvement
et
du
rapport
corps
et
jeu.
En
2005,
elle
créé
à
Montréal
Je
suis
comme
je
suis,
pour
cinq
danseurs‐comédiens
de
trois
langues
différentes,
et,
en
2006
à
Paris,
Excusez­moi
pardon
!,
pour
onze
artistes
(comédiens,
danseurs
et
circassiens).
Elle
est
membre
du
collectif
«
les
boites
à
cris
».
http://www.myspace.com/celinecoyac
3
Création Lumière de Nicolas Ameil
Formé
à
la
régie
lumière
à
City
of
Wesminster
College
à
Londres,
il
a
travaillé
avec
la
compagnie
Pocket
Opera
pour
des
opéras
comme
Les
Clowns
ou
La
Flute
enchantée,
ainsi
qu’avec
l’Institut
Français
de
Londres,
accueillant,
à
l’occasion
des
fêtes
de
la
musique,
de
nombreux
artistes
francophones
tels
que
Alexis
HK,
L’Attirail,
Les
Orientales,
Lo*Jo
ou
Dominique
A.
Depuis
son
retour
à
Paris,
il
multiplie
les
expériences
dans
l’événementiel
ou
le
théâtre
et
s’est
installé
en
résidence
au
Centre
d’animation
les
Halles
–
le
Marais
du
forum
des
halles.
Sollicité
régulièrement
par
des
compagnies
pour
faire
la
création
lumière
de
leurs
spectacles,
notamment
pour
Emma
d’O
de
Guillaume
Le
Denmat
en
2006.
Avec
Véronique
Seltz,
il
a
déjà
mis
en
lumières
La
nuit
est
aussi
un
soleil
de
Fernando
Arrabal
au
printemps
2008.
Costumes de Frédéric Morel
Styliste
de
formation,
il
a
fait
ses
armes
dans
la
haute
couture
dans
les
années
1980.
Passionné
par
la
création
sans
cesse
renouvelée
qui
est
associée
à
l’univers
du
théâtre,
il
s’investit
dans
ce
domaine
dès
le
milieu
des
années
1990.
Opéra,
costumes
d’époque
ou
contemporain,
il
met
d’abord
l’accent
sur
l’écoute
du
metteur
en
scène
et
participe
régulièrement
aux
répétitions
pour
voir
évoluer
les
comédiens
et
leur
personnage.
Pour
Mélicerte,
les
points
de
départ
étaient
les
années
1980,
la
province,
le
rouge.
Une
belle
galerie
de
personnages
s’est
peu
à
peu
définie
avec
les
contraintes
de
la
danse
et
de
la
sensualité.
4
Garance Brin (Corinne)
Formée
à
l’Académie
Stéphane
Gildas
puis
à
l’école
Claude
Mathieu,
elle
a
interprété
Élide
dans
Vivre
nos
Promesses,
mise
en
scène
par
Jean
Bellorini.
En
juin
2008,
elle
a
joué
dans
Trilogie
d’Harold
Pinter,
mise
en
scène
par
Antoine
Brin,
où
elle
a
été
à
la
fois
«
le
dispatcheur
»
dans
victoria
Station
et
Pauline
dans
Une
sorte
D’Alaska.
De
janvier
à
mars
2009,
elle
est
Upac
dans
D’un
bureau
de
Frédéric
Bance,
mise
en
scène
par
Essedine
Sassi,
au
théâtre
Darius
Milaud,
spectacle
repris
au
théâtre
de
la
Folie,
jusqu’en
mai
2009.
Hervé Colombel (Lycarsis)
Depuis
qu’il
a
été
formé
au
Cours
Simon,
il
prête
ses
traits
à
des
personnages
dans
des
longs
ou
courts
métrages,
des
téléfilms,
films
institutionnels
ou
publicitaires
ou
encore
des
clips
musicaux.
Il
donne
sa
voix
depuis
1996
dans
des
fictions
et
des
pièces
théâtrales
radiophoniques
à
Radio
France.
Enfin,
il
enchaîne
les
rôles
sur
scène
avec
la
compagnie
Écla
théâtre
et
la
compagnie
de
l’Élan
dans
les
cycles
du
théâtre
du
nord
Ouest.
http://www.iesanetwork.com/h.colombel
Karine Kadi (Éroxène)
Comédienne
formée
au
mime,
au
chant
et
à
la
danse.
Depuis
2007,
elle
parcourt
la
France
avec
son
one‐woman
show,
«
Télé
Story
»,
pour
lequel
elle
a
été
récompensée
par
de
nombreux
prix.
Elle
s’affiche
également
dans
des
pièces
contemporaines
–
13
à
table
de
Marc‐Gilbert
Sauvajon,
en
alternance
à
l’espace
Marais
–
ainsi
que
dans
des
œuvres
plus
classiques
–
Arden
de
Faversham,
adapté
de
Shakespeare
et
mise
en
scène
par
Martine
Delor
au
Théâtre
du
Nord‐Ouest
en
2007.
En
juin
2008,
elle
a
incarné
Marie
Fablecourt
dans
La
nuit
est
aussi
un
soleil
de
Fernando
Arrabal,
mise
en
scène
par
Véronique
Seltz
au
théâtre
des
Deux
Rêves.
www.karine‐kadi.fr
Stéphane Perra (Acante)
Depuis
une
dizaine
d’années,
son
parcours
produit
une
galerie
de
portraits
des
plus
éclectiques
:
un inquisiteur à moitié fou dans le
"Torquemada" d'Antonio Díaz-Florián à la Cartoucherie; un cauchemar
personnifié dans "Onirique ta mère!" de David Le Rheun à la Tempête ou
encore un psychiatre dans "Le Fou et la Nonne" de S.I. Witkiewicz. Côté
films, on a pu le voir jouer un patron tyrannique pour Christian Faure dans
ses "Courriers du coeur" ou un mari cocu pour Mathieu Danielo dans
"Cour(s) de cuisine". Il collabore aussi depuis 2001 avec la Compagnie de Théâtre Jeune public
Dans Les Décors avec laquelle il a notamment joué dernièrement le Vizir dans Aladdin, à la
Comédie de Paris.
5
Janine Piguet (Daphné)
Après
une
formation
aux
Enfants
Terribles,
elle
rejoint
la
compagnie
de
F.
Eberhard
et
joue
dans
plusieurs
pièces
de
Molière
(Le
malade
imaginaire,
La
jalousie
du
Barbouillé,
Le
mariage
forcé,
L’amour
médecin…).
Parallèlement,
elle
continue
à
se
former
auprès
de
O.
Nolin,
A.
Dufrêne,
A.
Voutsinas,
K.
Maravan,
N.Klein,
B.
Agenin,
E.
Viala,
aux
différentes
techniques
de
l’actor’s
Studio,
de
Meisner
ainsi
qu’au
jeu
devant
la
caméra.
A
partir
de
2005,
elle
s’oriente
plus
vers
le
théâtre
contemporain
et
le
cinéma,
avec
P.
Hadjaj,
N.
Moreau,
M.
Leroux.
Elle
a
notamment
tourné
dans
plusieurs
courts‐métrages
et
dans
deux
longs.
http://www.janinepiguet.book.fr/
Romain Poli (Mélicerte)
Formé
à
l’échro
du
Tigre
puis
à
l’école
Paris
Forum,
il
a
joué
en
2006,
avec
Joseph
Morana
dans
des
œuvres
de
Sartre
(Les
séquestres
d’Altona
et
Les
mouches)
et
de
Cocteau
(Antigone)
ainsi
qu’avec
Patrice
Lecadre
dans
Les
fausses
confidences
de
Marivaux
;
en
2007,
avec
Steven
Riviera
pour
Votre
prochain
mensonge
(prix
du
jury
et
coup
de
cœur
au
festival
gay
et
lesbien
avec
son
partenaire
Vincent
Latore),
puis
avec
Idriss
dans
Les
joyeuses
Commères
de
Windsor,
enfin
avec
Nathalie
Guilmart
dans
Antoine
et
Cléopâtre
;
en
2008,
il
était
Frantz
Dormer
dans
Entre
vos
murs,
de
et
par
Samuel
Ganes,
prix
de
membre
d’honneur
des
associations
de
déportés.
Jérôme Rodriguez (Myrtil)
Formé
au
Cours
René
Simon,
auprès
de
Chantal
Brière.
Il
conçoit,
met
en
scène
et
joue
dans
plusieurs
spectacles
pour
Le
Plein
Sud
à
Hyères
où
il
interprète
notamment
François
Pignon
dans
Le
Dîner
de
cons,
de
Francis
Veber,
au
Kawa
théâtre
de
Montpellier
il
joue
dans
Tata
ou
de
l’éducation,
de
Jacques
Borel,
ainsi
que
dans
Noces
de
Sable,
de
Didier
Van
Cauwalaert.
À
Paris,
on
l’a
vu
au
théâtre
du
Gymnase
dans
Les
Dactylos,
de
Murray
Schisgal.
Il
incarne
plusieurs
personnages
dans
Chapeau
melon
et
ronds­
de­cuir,
6
petites
pièces
de
Courteline
programmées
au
théâtre
de
Nesle,
et
reprises
au
théâtre
du
Bourg
Neuf
d’Avignon
en
2009.
Thierry Wurtz (Tyrène)
Comédien
depuis
une
quinzaine
d’années,
on
a
pu
le
voir
dans
L’auto
stoppeur
de
Boris
Vian
(2005),
Comédie
de
Samuel
Beckett
(2006),
Le
chant
des
vivants,
de
Hamma
Méliani
(2007)
et
Dom
Garcie
de
Navarre
de
Molière
(2008‐09).
Au
cinéma,
il
a
joué
dans
«Petits
riens
et
grands
touts
»,
de
Daniel
Ropars
(2007).
Il
a
aussi
écrit
une
dizaine
de
pièces,
comme
Au
Vent
Mauvais
(2006),
qu’il
a
mise
en
scène.
Depuis
2002,
il
est
président
de
la
salle
désaffectée
«
Le
Barbizon
»,
déplacée
à
«
L’atoll13
»
depuis
2007,
un
lieu
culturel
de
programmation
indépendante
et
pluridisciplinaire.
6
Résumé
Dans
une
boite
de
nuit,
de
jeunes
gens
dansent
et
se
draguent.
Deux
nymphes,
Daphné
et
Éroxène,
intriguent
avec
le
maître
des
lieux
pour
amener
son
fils
à
épouser
l’une
d’entre
elles.
Chamailleries,
compétition
et
quiproquos
émaillent
cette
conspiration…
Arrive
Myrtil
;
embarrassé
par
cette
proposition,
il
finit
par
avouer
qu'il
aime
ailleurs
et
s'enfuit.
Mélicerte,
l'amant
secret
de
Myrtil,
ayant
appris
la
proposition
de
mariage
craint
d'être
délaissé.
Devant
le
silence
de
Myrtil,
Mélicerte
se
sent
trahi
et
repousse
son
amant
jusqu'à
ce
qu'il
lui
fasse
serment
de
son
amour.
Au
moment
de
leur
réconciliation,
le
père
de
Myrtil
les
surprend.
Choqué
par
la
découverte
de
l'amour
caché
de
son
fils,
Myrtil
et
son
père
s'affrontent.
Myrtil
choisit
de
rompre
avec
sa
famille
plutôt
que
de
renoncer
à
son
amour.
Après
d'autres
altercations,
l'amour
filial
se
fait
plus
tolérant
et
tout
le
monde
célèbre
le
mariage
de
Myrtil
et
Mélicerte.
La
témérité
qu’a
Jean‐Luc
Jeener
de
programmer
des
intégrales
d’auteurs
au
théâtre
du
Nord
Ouest
aura
permis
de
redonner
cette
vie
à
Mélicerte.
7