Les allergènes moléculaires sont une aide au diagnostic d
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Les allergènes moléculaires sont une aide au diagnostic d
Les allergènes moléculaires sont une aide au diagnostic d’allergie alimentaire Les allergènes = les sources allergéniques Nombreuses molécules immunogènes (++ glycoprotéines) Carine Metz-Favre 2ème JAEP – 5 février 2015 Extraits allergéniques Sources allergéniques complexes Service de pneumologie CHRU Strasbourg service de pédiatrie CHR Haguenau IgE spécifiques unitaires CLA Phadiatop, Trohatop Les composants allergéniques alimentaires de quoi parle-t-on ? Les profils de sensibilisation aux composants allergéniques alimentaires Sources allergéniques alimentaires complexes. 1- Marqueur de « l’allergie clinique « Ara h 2, Gal d 1, Gly m 5 2- marqueurs de sévérité Cor a 9, caséine, Ara h 1 et Ara h 3… 3- Marqueurs de la réactivité croisée profiline, PR-10, CCD Les aliments = systémes polyallergéniques : Le support de l’allergénicité des aliments est multiple et variable d’un individu à l’autre en fonction des habitudes alimentaires, de l’environnement pollinique = mode de sensibilisation profil de sensibilisation Familles de protéines allergéniques Pollens Allergie alimentaire sensibilisation aux allergènes alimentaires Végétaux comestibles Seuls 30 à 50% des sensibilisations détectées se traduisent cliniquement AA surévaluée par les familles ++ fruits/ légumes > FAC > PLV > œuf 3000 NRS sensibilisation alimentaire TPO (+) 33-50% éviction et/ou désensibilisation orale 125 adolescents américains consultant pour suspicion d’AA (en dehors anaphylaxie et asthme) >70% TPO négatifs Radauer C. JACI 200 1 Intérêt du profil de sensibilisation aux composants allergéniques alimentaires ? Allergologie à l’échelle moléculaire les outils Explication aux phénomènes observés cliniquement IgE spécifiques d’allergènes moléculaires SO – pollinose Variation géographique des AA immunoCAP Thermo-Fisher Immulite Siemens Allergie ou tolérance d’un aliment en fonction des transformations Biopuce ISAC Thermo-Fisher Résultats semi quantitatifs en UI Échelle de couleur culinaires, de la digestion. Bilan allergologique discordant avec la clinique Gravité des manifestations cliniques Pronostic Diagnostic de la sensibilisation à l’échelle moléculaire Blanc Rouge Orange Jaune Vert Bleu noir Cor a 9 Diagnostic de la sensibilisation à l’échelle épitopique Jug r2 Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses Adolescent de 12 ans Graines = 15-25% de protéines, 60-70% lipides, <10% glucides Protéines allergisantes +++ Protéines de réserve concentrées dans le corps protéique (accumulation lors de la maturation et hydrolyse lors de la germination) Protéines de défense contre les agents pathogènes Protéines homologues avec les protéines des pollens Les globulines salino-solubles (cupines) = globulines 7S (vicilines) et globulines 11S (légumines ) ++ résistantes cuisson et digestion Les prolamines solubles dans mélange eau/alcool: Albumine 2S et les LTP riche en AA type proline, glutamine, en AA soufrés (cystéine-pont SS-résistance chaleur et digestion). homologie séquence AA en fonction de la graine 34 -68% Les profilines Thermosensibles ubiquitaires (pollen végétaux comestibles) Les PR-10 Protéines de défenses, le plus souvent thermosensibles allergènes majeurs des pollens de bétulacées (bouleau noisetier, aulne, charme) A 18 mois : urticaire péribuccale après la consommation de curly (Quantité ?). Depuis éviction stricte de l’arachide Il tolère tous les autres FAC Il veut partir en voyage de classe, votre avis est sollicité IgE anti- arachide 27kU/l Prick arachide native à 20mm Jacquenet S. Rev Fr allergol 2007 Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses Homologie pollens Homologie graines FAQ et légumineuse Rouge P. Rev Fr Allergol 2011 Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses 1- authentification d’une allergie à l’arachide (Arachis hypogaea) Sensibilisation = allergie Albumine 2S (Ara h 2) 2- prédiction du tableau clinique homologie de séquence AA variable (++ proximité phylogénétique) ++ homologie épitopes B conformationnels reconnus par IgE réactivité croisée Sensibilisation LTP (Ara h 9) = allergie grave mais après consommation de quantités importantes de FAQ ou arachide Co-sensibilisation à plusieurs protéines de stockage (globuline 7S et 11S) = allergie grave 3- sensibilisation croisée – pollen PR-10, profiline (Ara h 8, Ara h 5) ++ syndromes oraux Pollinose, concerne enfants ++ > 4 ans Allergie croisée clinique non systématique (++ proximité phylogénétique) 2 Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses 20 minutes après la consommation d’un repas chinois, Fabian, 12 ans, 30 adultes, 5 enfants Suisse, Danemark, Italie Anamnèse ou TPO SO, U, R, AngioO, flush, TGI, collapus a développé une gêne laryngée difficulté respiratoire et œdème des lèvres. Cette symptomatologie a résisté à l’administration de VENTOLINE. Les Urgences ont été appelées à domicile. Il est hospitalisé, l’évolution a été favorable sous corticoïdes systémiques en intra-veineux. Allergogramme patients sélectionnés adultes allergiques au soja IgE spécifiques positives (bilan fait en Allemagne, pas de taux, compte Gly m 5 -conglycine (7S-globuline) (` 76kDa, 72kDa, 52kDa) Gly m 6 : glyciline (11S-globuline) 22kDa 5 sous unités chacunes rendu hospitalier) 30 adultes allergiques 13/30 : Gly m 5 11/30 : Gly m 6 (16/30) soja, arachide, noisette, pollen de graminées, et de bouleau, de la farine de seigle, de la farine de blé. 5 enfants <14 ans 5 Gly m 5 et 3 Gly m 6 Holzhauser; JACI 2009 Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses Profils de sensibilisation des patients présentant une allergie sévère au soja n=30 Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses Gly m 4 - PR-10 Patient pollinique – bétulacées Associé à l’anaphylaxie d’effort au lait ou de concentré de Soja ??? Procédés de fabrication de l’industrie agroalimentaire Concentration plus importante de Gly m 4 dans certain aliment Klein Tebbe JACI 2002 Isolat : induction de nouvelles protéines plus résistante à la chaleur Song Journal of Food science 2008 Holzhauser; JACI 2009 Berneder M. Int Arch Allergy Immunol. 2013; De Swert L. Pediatr Allergy Immunol. 2012 Allergènes moléculaires et allergie aux fruits à coque et aux légumineuses Enfant de 6 ans A 9 mois: poussée d’eczéma aigu en consommant un gâteau contenant : œuf, noisette, noix Allergie à l’œuf-éviction-TPO- désensibilisation orale Sensibilisation initiale noisette et noix : éviction IgE noisette > 100 kU/l ? IgE pour IgE pour Les protéines de stockages PR10 Albumine 2S, globuline 7s profiline globuline 11s ou les protéines de transport des lipides Allergie se limitant à l’ingestion de la noisette crue et à un syndrome oral Allergie potentiellement Réactivité croisée avec les grave pollens Allergie à la noisette intérêt des allergènes moléculaires Cor a 9, 14 : prédictifs de la sévérité des symptômes IgE Cor a 9 (11s Globuline) > 1kU/l et/ou IgE Cor a 14 ( Albumine 2S) > 5kU/l TPO + symptômes sévères. Sp 93% - S83% Cor 9 et Cor a 14 : ++ enfant âge préscolaire Cor a 1 ++ associée à la pollinose 13% enfants IgE Cor a 1(+), 8 (-), 9(-), 14(-) : symptômes sévères Cor a 1 se comporterait-il comme Gly m 4 ?? rôle des oléosines (Cora 12, 13), autres protéines de stockage (Cora a 11..) JLN Masthoff : JACI 2013 3 Allergie à la noisette intérêt des allergènes moléculaires Cor a 8 (LTP) ++ Espagne-sud de la France réaction systémique Enfant-adulte Faible Nord et centre de l’Europe Exceptionnel chez adolescent et l’adulte , pas un marqueur de gravité (? Quantité importante) Autres protéines de stockage, solubles en milieu aqueux présentent dans l’extrait allergénique Oléosines - non solubles en milieu aqueux JLN Masthoff : JACI 2013, De Knop KJ Pediatric Allergy and Immunology 2011; Hansen JACI 2009; Flintermann JACI 2008 * Allergie au kiwi intérêt des allergènes moléculaires Allergie au kiwi intérêt des allergènes moléculaires Act d 1(actinidine- papain-like cysteine protease - thermostable ) D. Nathan , 4 ans, syndrome des polyallergie alimentaires (L, O, A, P, K). A 18 mois angio-oedème du visage à la consommation de kiwi. Urticaire à la consommation de poisson à 3 reprises. N’a jamais mangé d’arachide Il mange du nutella et des gâteaux aux noix Act d 2 (TLP) (8-88%) Act d 3 (CCD ?) (33%-62%) Act d 4 (cystatine) (20%) Act d 5 (kiwelline) (2%-20%) Act d 6 (inhibiteur de la pectine methylesterase) (22%) IgE kiwi positives, test cutané au kiwi natif 7 mm Act d 7 (pectine methylesterase) Test cutané à l’arachide native : 12 mm avec pseudopodes, les IgE spécifiques vis à vis de l’arachide à 11,7 kU/l Act d 8 : PR10 / [Act d11 (10%)] – Bétulacées Act d 9 : profiline - pollen Act d 10 (LTP) pas associé à des symptômes sévères Bublin M. JACI 2010 Lucas JS. Clin Exp Allergy 2004 Bublin M. JACI 2010 Allergie au kiwi intérêt des allergènes moléculaires Lucas JS. Clin Exp Allergy 2004 Le TM JACI 2013 Allergie au kiwi intérêt des allergènes moléculaires Act d 1 actinidine Act d 2 TLP Act d 3 CCD Act d 5 Kiwelline Act d 9 profiline Act d 8 PR 10 Mono sensibilisé au kiwi Pollinose au bouleau Allergie latex Pollen kiwi Non atopiques TPO à l’arachide : 3g : douleurs abdominales et asthénie Kiwi pollen latex Bublin M. JACI 2010 4 Les allergènes moléculaires sont une aide au diagnostic d’allergie alimentaire Je vous remercie de votre attention OUI : le diagnostic à l’échelle moléculaire permet de définir le profil de sensibilisation gravité du phénotype clinique pronostic réactivité croisée Les sources allergéniques ne se limitent pas aux allergènes moléculaires connus dont la sensibilisation peut être explorée par les IgE spécifiques Restons vigilant et gardons notre bon sens clinique Pr de Blay -Unité d’allergologie du pôle de pathologie respiratoire CHRU Strasbourg Drs Geraudel- Rossignol Service de pédiatrie du CHR de Haguenau 5