Steve Reich et le minimalisme
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Steve Reich et le minimalisme
Steve Reich et le minimalisme Steve REICH (né en 1936) aux Etats-Unis, juif, de parents séparés quand il avait 7 ans. Prenait souvent le train entre New-york et Los Angeles quand il était enfant (avec sa gouvernante) pour aller de chez l’un à chez l’autre. A la même époque, en Europe, d’autres enfants, juifs comme lui, prenaient des trains bien différents. D’où le titre : Different trains I/ Different trains - - - - Different trains, Steve Reich, titre complet : « bande et quattuor à corde » Quattuor = 4 instruments, 2 violons, 1 alto, 1 cello (= violoncelle) Bande = bande magnétique, enregistrement audio (de voix et de bruits) Le tout est mixé pour créer le résultat final. Durée totale du morceau : 26 minutes 50, divisé en 3 temps 1. America, Before the war 2. Eutrope, During the war 3. After the war 1er temps : bruit de train, assez répétitif + voix de la gouvernante + celle d’un ancien employé de la compagnie des wagons-lits de la ligne New-York/Los Angeles. Le début sonne comme une invitation au voyage, tonalité assez joyeuse, le sifflet du train indique le départ. A le fin de ce 1er temps cependant (non présent dans l’extrait), on commence à entendre une sorte de sirène. Le bruit se fait plus strident et moins agréable. Ce bruit de sirène sert de transition et le 2è morceau commence avec la répétition incessante de cet avertissement. Le cadre a changé, on est en Europe et la sirène est celle du couvre-feu. Une voix répète : « ninety forty » (1940). Le morceau est désagréable à écouter. 3è temps : sorte de retour au calme. La sirène revient toujours de loin en loin, comme un leitmotiv (morceau musical qui sert de « refrain ») mais elle plus lointaine et moins dérangeante. Le morceau est plus mélodique, on entend davantage les instruments + les voix de rescapés de l’holocauste, pour mémoire. II/ Le minimalisme - - - Musique minimaliste = « minimalisme répétitif ». Apparaît aux E-U au début des années 60. Le terme « minimaliste » vient du « minimal art » apparu aussi aux E-U (même période). En peinture et sculpture : minimalisme = rejet du lyrisme, de l’expressionisme abstrait et de la figuration du pop art. Vise la neutralité esthétique absolue : formes épurées, froides, refus de toute subjectivité. Mot d’ordre : « The less is more » (le moins est le mieux) En musique, minimalisme = simplification des moyen et répétition. Processus sonore très long (plus de 26 minutes pour Different trains !), répétition (interminable) d’un petit nombre de « cellules mélodicorythmique », avec des variations et des décalages infimes. Du coup : transformation lente et graduelle des éléments de base de la mélodie NB : une mesure (mélodie ou rythme) qui se répète en boucle est un « ostinato » (différent du « canon » =mélodie reprise de façon décalée) Steve Reich utilise aussi l’échantillonnage dans ce morceau, ou « sampling » (en anglais : sample = échantillon) : technique permettant de prendre un échantillon d’une musique pour la resservir dans une autre, en modifiant (par ex) le tempo (=la vitesse) ou la hauteur de la note (dans Different trains : la mélodie qui sert de trame à l’ensemble revient d’un morceau à l’autre) Conclusion: - Autre oeuvre de Steve Reich, City Life: meme technique musicale mais theme different = ville (New-York), morceau long (8 ou 10 mn), bruits de portiere qui claque, de klaxon… Musique répétitive - Autre musicien minimaliste : Phil GLASS (né en 1937), La Belle et la Bête