PIERRE LAPOINTE SENTIMENTS HUMAINS
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PIERRE LAPOINTE SENTIMENTS HUMAINS
PIERRE LAPOINTE SENTIMENTS HUMAINS PIERRE LAPOINTE SENTIMENTS HUMAINS PIERRE LAPOINTE SENTIMENTS HUMAINS PIERRE LAPOINTE SENTIMENTS HUMAINS PIERRE LAPOINTE SENTIMENTS HUMAINS CES ÉTRANGES LUEURS Plus jamais je n’aurai peur / De ces étranges lueurs / Qui apparaissent quelques fois / Quand je lui ouvre mon cœur LE MAGNÉTISME DES AMANTS Chacune des secondes qui tombent / Revient couper le ligament / Avant que les minutes ne fondent / Les amoureux deviendront diamants / Quand les soleils s’imprègnent / Du magnétisme des amants / Ce sont les inquisiteurs qui craignent / L’arrivée des nouveaux sentiments / Si les soleils métamorphiques / Brûlent eux aussi tous leurs manants / Nous ferons de nos joies microscopiques / Des forteresses de diamants / Puisqu’elles deviendront nos armures / Pour éblouir les dissidents / Pour nous, elles feront tomber les murs / Qui tiennent enfermés les sentiments / Je déposerai sur la grève / Ce qu’il me reste d’amour vivant / Avant que les regards se lèvent / Nous partirons sur l’océan / Quand les soleils s’éteignent / Entre deux corps amants / C’est le bonheur qui saigne / Un lys entre les dents JE REVIENDRAI J’ai souvent, de vous, été coupé / Par des mouvements insoupçonnés / Isolé par images superposées / J’ai trouvé comment rester debout / Même si de mon corps on coupait le cou / Pour toujours, je resterai parmi vous / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai / En pleurant jusqu’à m’effondrer / Même en rêvant jusqu’à m’envoler / Au-dessus des blancs nuages flottants / Désolé pour les insouciances / Désolé pour les arrogances / Découlant de tous mes gestes posés / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai AU BAR DES SUICIDÉS Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu aimes encore et aimes toujours / Ce bel amour à l’imparfait / Ce bel amour aux yeux trop clairs / Ce bel amour aux yeux trop vrais / Tu aimes encore et sans arrêt / Ce bien trop véritable amour / Si véritable qu’il finira / Par vraiment massacrer tes jours / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà estropiées / Le cœur se serre, mais on finit par s’habituer / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà fatiguées / Les blessures restent, mais on finit par oublier / Oh! s’il te plaît, ne pleure pas, je te promets qu’un jour on rira / De cet amour de trahison, oh! s’il te plaît, ne pleure pas / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Et si je meurs là-bas / Eh bien, tant pis pour moi / Je n’avais qu’à savoir / Qu’on ne rit pas de ces choses-là / Si mon cœur se débat / Ne t’en fais pas pour moi / J’ai gardé un sourire en souvenir de toi TU ES À MOI Je fais de mes mots une robe laquée / Pour épouser chacun de mes gestes amoureux / Que tu gardes pour toi / Comme un trophée de joie / Comme un cheval de Troie / Qui cache en lui nos ébats / J’ai fait de mon cœur une boîte à musique / Qui joue de nos amours les moments savoureux / Des plaisirs d’être deux / Des plaisirs de deux feux / Qui se prêtent à leurs jeux / Partageant le même vœu / Tu es à moi / Tu es à moi / Je fais de mes pas une marche funèbre / En l’honneur du passé que je laisse derrière / Mon amour a pris fièvre / Entre moi et tes lèvres / J’ai signé de ma sève / Un contrat, une trêve / Tu es à moi / Tu es à moi / Tu es à moi LES LIGNES DE MA MAIN Ne faites jamais confiance aux étoiles / Qui vous disent que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main / Si le bonheur a choisi votre âme / Pour y faire son nid / Fermez vos yeux, laissez-vous guider / Ne pensez jamais à vous sauver / J’ai trop souvent mis au défi le bonheur / Espérant être un peu mieux ailleurs / J’ai goûté les plaisirs de l’exil / Pour finir rescapé d’asile / Même si la tristesse a croisé ma route / Parce qu’il nous faut tous coûte que coûte / Goûter la lourdeur des cœurs en peines / Boire à la santé des amours ternes / Plus jamais je ne ferai confiance aux étoiles / Qui diront que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main LES SENTIMENTS HUMAINS Ô Barcelone / Toi qui m’as vu baisser les bras / Toi qui as tué sans vergogne / Le peu qu’il me restait de moi / Ô Barcelone / Quand tu m’as accueilli sous ton toit / Tu as pris chacun de mes sourires / Pour les brûler devant moi / Pour en faire un feu de joie / Pour me montrer qu’ici-bas / L’amour peut devenir combat / Ô Barcelone / Je suis devenu ton soldat / Je suis prêt à tuer pour toi / Oh! Si tu me donnes la joie / Si tu me redonnes ma joie / Celle que j’ai perdue chez toi / Celle que tu m’as volée, je crois / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Ô Barcelone / Oh! Toi que j’ai nommée cent fois / La salope de tous mes automnes, ce soir / Je coucherai encore avec toi / Ô Barcelone / Un jour j’irai pisser sur toi / Pour souiller chacun des sourires / Qu’ils ont en se parlant de toi / Qu’ils ont en se frottant sur toi / Toi la voleuse de joie / Toi qui m’as volé ma joie / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Je tuerai de mes mains / Ce qu’on dit de toi en bien / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse reste mon destin { merci à toi bastien } NOUS RESTIONS LÀ J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Insouciants et reclus / Sur nos deux corps presque nus / Étouffés par la lumière / Les yeux crevés par des éclats de verre / Nous restions là / Nous restions là /J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Auréolés de bonheur / Sous des centaines de soleils qui pleurent / La peau rapiécée par des fils / Sortant de nos talons d’Achille / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Torturés par nos désirs / Comme deux jeunes amoureux / Immobilisés par la souffrance / De devoir apprendre à être deux / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Massacrés par l’allégresse / D’un lourd sentiment amoureux / À se marteler de questions / À se crier comme il fait bon / De rester là / De rester là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Debout sous un ciel ténébreux / À remâcher les mêmes vœux / Pris dans cette position fatale / À se crier comme il fait mal / De rester là / De rester là / De rester là COULENT LES RIRES Tu craches de ta bouche tous tes éclats de rire / Pour oublier le bonheur et la joie que tu n’as pas / Tu gardes sur ton cœur l’étrange souvenir / De la légèreté de l’enfance qui commence à flétrir / Mais où vas-tu, courant derrière tes pas / Écorchant ton visage, en empilant les voyages? / Mais que fais-tu, te barbouillant de tes dires / Quand tu te sens rougir, trahi par tes soupirs? / Quand tu ne sais comment nous dire / Que, toi aussi, tu pleures / Que tu saignes du cœur / Quand de ta bouche coulent des rires / Tu nous cries sans cesse que tu gardes la foi / Face aux tristesses, aux malheurs qui s’acharnent sur toi / Tu camoufles tes pleurs, sous d’imposantes voix / Qui chantent pour toi l’alléluia d’un bonheur que tu n’as pas / Mais promets-toi qu’un jour tu resteras / Face aux fausses paroles, autre chose qu’un guignol / Mais promets-toi que tu ne resteras pas / Dans toutes tes courses folles, celui qui toujours rigole / Sans s’avouer qu’il ne sait dire / Que lui aussi pleure / Qu’il saigne du cœur / Quand de sa bouche coulent des rires {pour y.p.} L’ENFANT DE MA MÈRE J’ai des tas d’images, barbouillées de craie / Par cet enfant sage, qui jamais ne sait / Séparer le mal du bien qu’il a fait / Du bien qu’il a fait / Toujours dans la marge, un petit regret / Revient à la nage pour tuer d’un trait / Chacun des naufrages qui le rendaient vrai / Qui le rendaient vrai / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Le sang de ma mère tapisse mes bras / Elle a donné naissance à celui qui sera moi / Devant l’existence, il a déjà froid / Il a déjà froid / Avec insistance, je l’éloignerai / De l’accoutumance au blanc déchiré / Déjà en enfance, son âme ils ont violée / Son âme ils ont violée / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Jamais avant d’avoir léché les bottes du trépas / Nous ne saurons tout ce que le passé nous cachera / Redis-moi encore que nous serons rois / Que nous serons rois / Si l’amant d’hier est venu te chercher / C’est pour me rendre fier de t’avoir retrouvé / J’ai beau le crier, je ne sais que pleurer / Je ne sais que pleurer / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera COMME SI C’ÉTAIT HIER Je reviens fatigué de ce curieux voyage / Je les avais tous vus, tous ces mauvais présages / Les oiseaux qui volaient m’avaient pris en otage / J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la guerre n’avait / Fait de nous deux sa proie / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la mer / N’avait vu notre effroi / Je reviens dégoûté par ce curieux voyage / Où les rats qui volaient attaquaient nos rivages / Les anges le criaient, faisaient tomber l’orage /J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien /J’ai échappé toute ma rage / Sans prévenir, j’ai souillé la page / De ce récit, qui devait être / L’union parfaite entre deux êtres / Les amoureux toujours s’entêtent / À vouloir être encore plus forts / Encore plus grandioses qu’un dieu / Tout en oubliant d’être heureux {en mémoire de la ville flottante} LES ÉPHÉRITES Pourquoi faut-il toujours être plus fort que soi? / Pourquoi faut-il toujours garder la foi? / Quand à chaque jour qui vient / À chaque jour qui va / Nos peaux se fendent / Nos os se broient / Je rêve au jour de l’effondrement / Quand nos corps seront diamants / Je rêve au jour du grand lendemain / De l’existence à bout de chemin / Pourquoi fautil toujours être plus grand? / Pourquoi faut-il toujours être au-devant? / Même face au déplaisir / Au soleil couchant / Même devant les Éphérites des tremblements / Est-ce pour contrer la mort / Pour déjouer le mauvais sort / Qu’on s’obstine à vouloir être / Le plus grandiose des êtres? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrais-je toujours être au-devant? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrionsnous toujours prendre les devants? CRÉDITS Paroles et musique de Pierre Lapointe, sauf AU BAR DES SUICIDÉS (Paroles Pierre Lapointe; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) TU ES À MOI (Paroles Pierre Lapointe et Philippe Bergeron; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) / Arrangé et réalisé par Philippe Brault / Prise de son et mixage par Francis Beaulieu au studio Victor / Assistant : François Pagé / Prises de son additionnelles : Philippe Brault au studio Masterkut et Alex McMahon au studio L Gros / Mastering par Ryan Morey @ Ryebread Mastering / Direction Artistique : Pierre Lapointe et Daniel Bélanger / Musiciens : Philippe Brault - basse électrique, claviers, programmation / Philippe Bergeron- guitare électrique / Joseph Marchand - guitare électrique, guitare acoustique / Josianne Hébert - piano / Tony Albino - batterie / Alex Mc Mahon - Rhodes, orgue, claviers / Guido del Fabbro - violon solo, clavier / Cuivres : Jacques Kuba Séguin trompette, flugelhorn / Jacques Boisclair - trombone, trombone basse / Cordes : Sheila Hannigan, Stéphane Allard, Alain Aubut, Marie-Claire Cousineau, Guido Del Fabbro, Sofia Gentile, Ligia Paquin, François Pilon, Jean René, Julie Triquet / Chœur : Sandrine Bisson, Amélie Chérubain-Soulière, Valérie Deault, Chloé Lacasse, Jean-Moïse Martin, Jonathan Morier, Bruno Paradis, Christian Perrault, Philippe Robert, Philippe Thibaudeau / Design graphique : Catherine Lepage et Simon Rivest / Photos : John Londono / Production : Rodeo / Assistant photo : Patrice Lamoureux / Coiffure-Maquillage : Mélanie Turcotte / Stylisme : Geneviève Lizotte / Éditions : Editorial Avenue / Coordination de production : Emilie Bernard / Producteur exécutif : Mathieu Houde / π © 2009 Les Disques Audiogramme Inc. MERCI tout d’abord à Philippe Brault, encore une fois t’as réussi à embellir ma musique de façon exceptionnelle. Je suis fier d’être tombé sur toi. / Merci à Francis pour le superbe son. / Merci à Jocelyne et Michel d’être là.... la Sainte Trinité, c’est nous! On déplace des montagnes, rien de moins. / Merci à Daniel Bélanger pour ses belles oreilles et ses beaux commentaires de vieux pro. / Merci à toute l’équipe chez Audiogram. / Merci aux musiciens qui ont participé à l’enregistrement, plus particulièrement Josi, Philippe B, Guido, Joseph, Alex et Tony. / Un gros merci tout spécial à Claude Poissant, mon prof de MUTANTÈS. J’ai maintenant un nouveau modèle à suivre, merci à toi le grand! / Merci à toute la grande famille de MUTANTÈS, aux concepteurs, aux mutants, aux assistants, aux techniciens... bref, à tout le monde qui s’est frotté au projet. Vous ne le savez peut-être pas mais, sans vous, ce disque ne serait pas ce qu’il est. / Merci à M. Saulnier de nous avoir fait confiance. / Merci à Max-Otto, merci pour la belle maison. / Merci à maman, papa, Kat, Christopher le grand batteur, Charles-Olivier et Jimmy. / Merci à Lucie et Mado pour vos oreilles d’avant‑première. / Merci à Mel, Janick, Pat, Gen Lizotte, Elen et Éric. / Merci à Catherine, Simon et John. Vous êtes beaux, je vous aime. / Merci à Yann et tous ceux qui l’entourent. Le passé laisse en moi de précieux souvenirs. / Merci à ces bienveillants collaborateurs pour les vêtements et accessoires : Denis Gagnon {denisgagnon.ca} • Rachel F {rachelf.ca} • Catrie {catrie.com} • Old Gold Boutique {oldgoldboutique.com} • John Fluevog {shoesfluevog.com} • Georges Laoun Opticien {chezlaoun.com} / Merci aux gens qui me font confiance, qui me suivent un peu partout dans mes projets... vous avez raison de m’aimer.... moi aussi je vous aime! — Pierre Le chanteur. CES ÉTRANGES LUEURS Plus jamais je n’aurai peur / De ces étranges lueurs / Qui apparaissent quelques fois / Quand je lui ouvre mon cœur LE MAGNÉTISME DES AMANTS Chacune des secondes qui tombent / Revient couper le ligament / Avant que les minutes ne fondent / Les amoureux deviendront diamants / Quand les soleils s’imprègnent / Du magnétisme des amants / Ce sont les inquisiteurs qui craignent / L’arrivée des nouveaux sentiments / Si les soleils métamorphiques / Brûlent eux aussi tous leurs manants / Nous ferons de nos joies microscopiques / Des forteresses de diamants / Puisqu’elles deviendront nos armures / Pour éblouir les dissidents / Pour nous, elles feront tomber les murs / Qui tiennent enfermés les sentiments / Je déposerai sur la grève / Ce qu’il me reste d’amour vivant / Avant que les regards se lèvent / Nous partirons sur l’océan / Quand les soleils s’éteignent / Entre deux corps amants / C’est le bonheur qui saigne / Un lys entre les dents JE REVIENDRAI J’ai souvent, de vous, été coupé / Par des mouvements insoupçonnés / Isolé par images superposées / J’ai trouvé comment rester debout / Même si de mon corps on coupait le cou / Pour toujours, je resterai parmi vous / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai / En pleurant jusqu’à m’effondrer / Même en rêvant jusqu’à m’envoler / Au-dessus des blancs nuages flottants / Désolé pour les insouciances / Désolé pour les arrogances / Découlant de tous mes gestes posés / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai AU BAR DES SUICIDÉS Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu aimes encore et aimes toujours / Ce bel amour à l’imparfait / Ce bel amour aux yeux trop clairs / Ce bel amour aux yeux trop vrais / Tu aimes encore et sans arrêt / Ce bien trop véritable amour / Si véritable qu’il finira / Par vraiment massacrer tes jours / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà estropiées / Le cœur se serre, mais on finit par s’habituer / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà fatiguées / Les blessures restent, mais on finit par oublier / Oh! s’il te plaît, ne pleure pas, je te promets qu’un jour on rira / De cet amour de trahison, oh! s’il te plaît, ne pleure pas / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Et si je meurs là-bas / Eh bien, tant pis pour moi / Je n’avais qu’à savoir / Qu’on ne rit pas de ces choses-là / Si mon cœur se débat / Ne t’en fais pas pour moi / J’ai gardé un sourire en souvenir de toi TU ES À MOI Je fais de mes mots une robe laquée / Pour épouser chacun de mes gestes amoureux / Que tu gardes pour toi / Comme un trophée de joie / Comme un cheval de Troie / Qui cache en lui nos ébats / J’ai fait de mon cœur une boîte à musique / Qui joue de nos amours les moments savoureux / Des plaisirs d’être deux / Des plaisirs de deux feux / Qui se prêtent à leurs jeux / Partageant le même vœu / Tu es à moi / Tu es à moi / Je fais de mes pas une marche funèbre / En l’honneur du passé que je laisse derrière / Mon amour a pris fièvre / Entre moi et tes lèvres / J’ai signé de ma sève / Un contrat, une trêve / Tu es à moi / Tu es à moi / Tu es à moi LES LIGNES DE MA MAIN Ne faites jamais confiance aux étoiles / Qui vous disent que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main / Si le bonheur a choisi votre âme / Pour y faire son nid / Fermez vos yeux, laissez-vous guider / Ne pensez jamais à vous sauver / J’ai trop souvent mis au défi le bonheur / Espérant être un peu mieux ailleurs / J’ai goûté les plaisirs de l’exil / Pour finir rescapé d’asile / Même si la tristesse a croisé ma route / Parce qu’il nous faut tous coûte que coûte / Goûter la lourdeur des cœurs en peines / Boire à la santé des amours ternes / Plus jamais je ne ferai confiance aux étoiles / Qui diront que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main LES SENTIMENTS HUMAINS Ô Barcelone / Toi qui m’as vu baisser les bras / Toi qui as tué sans vergogne / Le peu qu’il me restait de moi / Ô Barcelone / Quand tu m’as accueilli sous ton toit / Tu as pris chacun de mes sourires / Pour les brûler devant moi / Pour en faire un feu de joie / Pour me montrer qu’ici-bas / L’amour peut devenir combat / Ô Barcelone / Je suis devenu ton soldat / Je suis prêt à tuer pour toi / Oh! Si tu me donnes la joie / Si tu me redonnes ma joie / Celle que j’ai perdue chez toi / Celle que tu m’as volée, je crois / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Ô Barcelone / Oh! Toi que j’ai nommée cent fois / La salope de tous mes automnes, ce soir / Je coucherai encore avec toi / Ô Barcelone / Un jour j’irai pisser sur toi / Pour souiller chacun des sourires / Qu’ils ont en se parlant de toi / Qu’ils ont en se frottant sur toi / Toi la voleuse de joie / Toi qui m’as volé ma joie / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Je tuerai de mes mains / Ce qu’on dit de toi en bien / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse reste mon destin { merci à toi bastien } NOUS RESTIONS LÀ J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Insouciants et reclus / Sur nos deux corps presque nus / Étouffés par la lumière / Les yeux crevés par des éclats de verre / Nous restions là / Nous restions là /J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Auréolés de bonheur / Sous des centaines de soleils qui pleurent / La peau rapiécée par des fils / Sortant de nos talons d’Achille / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Torturés par nos désirs / Comme deux jeunes amoureux / Immobilisés par la souffrance / De devoir apprendre à être deux / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Massacrés par l’allégresse / D’un lourd sentiment amoureux / À se marteler de questions / À se crier comme il fait bon / De rester là / De rester là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Debout sous un ciel ténébreux / À remâcher les mêmes vœux / Pris dans cette position fatale / À se crier comme il fait mal / De rester là / De rester là / De rester là COULENT LES RIRES Tu craches de ta bouche tous tes éclats de rire / Pour oublier le bonheur et la joie que tu n’as pas / Tu gardes sur ton cœur l’étrange souvenir / De la légèreté de l’enfance qui commence à flétrir / Mais où vas-tu, courant derrière tes pas / Écorchant ton visage, en empilant les voyages? / Mais que fais-tu, te barbouillant de tes dires / Quand tu te sens rougir, trahi par tes soupirs? / Quand tu ne sais comment nous dire / Que, toi aussi, tu pleures / Que tu saignes du cœur / Quand de ta bouche coulent des rires / Tu nous cries sans cesse que tu gardes la foi / Face aux tristesses, aux malheurs qui s’acharnent sur toi / Tu camoufles tes pleurs, sous d’imposantes voix / Qui chantent pour toi l’alléluia d’un bonheur que tu n’as pas / Mais promets-toi qu’un jour tu resteras / Face aux fausses paroles, autre chose qu’un guignol / Mais promets-toi que tu ne resteras pas / Dans toutes tes courses folles, celui qui toujours rigole / Sans s’avouer qu’il ne sait dire / Que lui aussi pleure / Qu’il saigne du cœur / Quand de sa bouche coulent des rires {pour y.p.} L’ENFANT DE MA MÈRE J’ai des tas d’images, barbouillées de craie / Par cet enfant sage, qui jamais ne sait / Séparer le mal du bien qu’il a fait / Du bien qu’il a fait / Toujours dans la marge, un petit regret / Revient à la nage pour tuer d’un trait / Chacun des naufrages qui le rendaient vrai / Qui le rendaient vrai / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Le sang de ma mère tapisse mes bras / Elle a donné naissance à celui qui sera moi / Devant l’existence, il a déjà froid / Il a déjà froid / Avec insistance, je l’éloignerai / De l’accoutumance au blanc déchiré / Déjà en enfance, son âme ils ont violée / Son âme ils ont violée / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Jamais avant d’avoir léché les bottes du trépas / Nous ne saurons tout ce que le passé nous cachera / Redis-moi encore que nous serons rois / Que nous serons rois / Si l’amant d’hier est venu te chercher / C’est pour me rendre fier de t’avoir retrouvé / J’ai beau le crier, je ne sais que pleurer / Je ne sais que pleurer / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera COMME SI C’ÉTAIT HIER Je reviens fatigué de ce curieux voyage / Je les avais tous vus, tous ces mauvais présages / Les oiseaux qui volaient m’avaient pris en otage / J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la guerre n’avait / Fait de nous deux sa proie / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la mer / N’avait vu notre effroi / Je reviens dégoûté par ce curieux voyage / Où les rats qui volaient attaquaient nos rivages / Les anges le criaient, faisaient tomber l’orage /J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien /J’ai échappé toute ma rage / Sans prévenir, j’ai souillé la page / De ce récit, qui devait être / L’union parfaite entre deux êtres / Les amoureux toujours s’entêtent / À vouloir être encore plus forts / Encore plus grandioses qu’un dieu / Tout en oubliant d’être heureux {en mémoire de la ville flottante} LES ÉPHÉRITES Pourquoi faut-il toujours être plus fort que soi? / Pourquoi faut-il toujours garder la foi? / Quand à chaque jour qui vient / À chaque jour qui va / Nos peaux se fendent / Nos os se broient / Je rêve au jour de l’effondrement / Quand nos corps seront diamants / Je rêve au jour du grand lendemain / De l’existence à bout de chemin / Pourquoi fautil toujours être plus grand? / Pourquoi faut-il toujours être au-devant? / Même face au déplaisir / Au soleil couchant / Même devant les Éphérites des tremblements / Est-ce pour contrer la mort / Pour déjouer le mauvais sort / Qu’on s’obstine à vouloir être / Le plus grandiose des êtres? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrais-je toujours être au-devant? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrionsnous toujours prendre les devants? CRÉDITS Paroles et musique de Pierre Lapointe, sauf AU BAR DES SUICIDÉS (Paroles Pierre Lapointe; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) TU ES À MOI (Paroles Pierre Lapointe et Philippe Bergeron; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) / Arrangé et réalisé par Philippe Brault / Prise de son et mixage par Francis Beaulieu au studio Victor / Assistant : François Pagé / Prises de son additionnelles : Philippe Brault au studio Masterkut et Alex McMahon au studio L Gros / Mastering par Ryan Morey @ Ryebread Mastering / Direction Artistique : Pierre Lapointe et Daniel Bélanger / Musiciens : Philippe Brault - basse électrique, claviers, programmation / Philippe Bergeron- guitare électrique / Joseph Marchand - guitare électrique, guitare acoustique / Josianne Hébert - piano / Tony Albino - batterie / Alex Mc Mahon - Rhodes, orgue, claviers / Guido del Fabbro - violon solo, clavier / Cuivres : Jacques Kuba Séguin trompette, flugelhorn / Jacques Boisclair - trombone, trombone basse / Cordes : Sheila Hannigan, Stéphane Allard, Alain Aubut, Marie-Claire Cousineau, Guido Del Fabbro, Sofia Gentile, Ligia Paquin, François Pilon, Jean René, Julie Triquet / Chœur : Sandrine Bisson, Amélie Chérubain-Soulière, Valérie Deault, Chloé Lacasse, Jean-Moïse Martin, Jonathan Morier, Bruno Paradis, Christian Perrault, Philippe Robert, Philippe Thibaudeau / Design graphique : Catherine Lepage et Simon Rivest / Photos : John Londono / Production : Rodeo / Assistant photo : Patrice Lamoureux / Coiffure-Maquillage : Mélanie Turcotte / Stylisme : Geneviève Lizotte / Éditions : Editorial Avenue / Coordination de production : Emilie Bernard / Producteur exécutif : Mathieu Houde / π © 2009 Les Disques Audiogramme Inc. MERCI tout d’abord à Philippe Brault, encore une fois t’as réussi à embellir ma musique de façon exceptionnelle. Je suis fier d’être tombé sur toi. / Merci à Francis pour le superbe son. / Merci à Jocelyne et Michel d’être là.... la Sainte Trinité, c’est nous! On déplace des montagnes, rien de moins. / Merci à Daniel Bélanger pour ses belles oreilles et ses beaux commentaires de vieux pro. / Merci à toute l’équipe chez Audiogram. / Merci aux musiciens qui ont participé à l’enregistrement, plus particulièrement Josi, Philippe B, Guido, Joseph, Alex et Tony. / Un gros merci tout spécial à Claude Poissant, mon prof de MUTANTÈS. J’ai maintenant un nouveau modèle à suivre, merci à toi le grand! / Merci à toute la grande famille de MUTANTÈS, aux concepteurs, aux mutants, aux assistants, aux techniciens... bref, à tout le monde qui s’est frotté au projet. Vous ne le savez peut-être pas mais, sans vous, ce disque ne serait pas ce qu’il est. / Merci à M. Saulnier de nous avoir fait confiance. / Merci à Max-Otto, merci pour la belle maison. / Merci à maman, papa, Kat, Christopher le grand batteur, Charles-Olivier et Jimmy. / Merci à Lucie et Mado pour vos oreilles d’avant‑première. / Merci à Mel, Janick, Pat, Gen Lizotte, Elen et Éric. / Merci à Catherine, Simon et John. Vous êtes beaux, je vous aime. / Merci à Yann et tous ceux qui l’entourent. Le passé laisse en moi de précieux souvenirs. / Merci à ces bienveillants collaborateurs pour les vêtements et accessoires : Denis Gagnon {denisgagnon.ca} • Rachel F {rachelf.ca} • Catrie {catrie.com} • Old Gold Boutique {oldgoldboutique.com} • John Fluevog {shoesfluevog.com} • Georges Laoun Opticien {chezlaoun.com} / Merci aux gens qui me font confiance, qui me suivent un peu partout dans mes projets... vous avez raison de m’aimer.... moi aussi je vous aime! — Pierre Le chanteur. CES ÉTRANGES LUEURS Plus jamais je n’aurai peur / De ces étranges lueurs / Qui apparaissent quelques fois / Quand je lui ouvre mon cœur LE MAGNÉTISME DES AMANTS Chacune des secondes qui tombent / Revient couper le ligament / Avant que les minutes ne fondent / Les amoureux deviendront diamants / Quand les soleils s’imprègnent / Du magnétisme des amants / Ce sont les inquisiteurs qui craignent / L’arrivée des nouveaux sentiments / Si les soleils métamorphiques / Brûlent eux aussi tous leurs manants / Nous ferons de nos joies microscopiques / Des forteresses de diamants / Puisqu’elles deviendront nos armures / Pour éblouir les dissidents / Pour nous, elles feront tomber les murs / Qui tiennent enfermés les sentiments / Je déposerai sur la grève / Ce qu’il me reste d’amour vivant / Avant que les regards se lèvent / Nous partirons sur l’océan / Quand les soleils s’éteignent / Entre deux corps amants / C’est le bonheur qui saigne / Un lys entre les dents JE REVIENDRAI J’ai souvent, de vous, été coupé / Par des mouvements insoupçonnés / Isolé par images superposées / J’ai trouvé comment rester debout / Même si de mon corps on coupait le cou / Pour toujours, je resterai parmi vous / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai / En pleurant jusqu’à m’effondrer / Même en rêvant jusqu’à m’envoler / Au-dessus des blancs nuages flottants / Désolé pour les insouciances / Désolé pour les arrogances / Découlant de tous mes gestes posés / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai AU BAR DES SUICIDÉS Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu aimes encore et aimes toujours / Ce bel amour à l’imparfait / Ce bel amour aux yeux trop clairs / Ce bel amour aux yeux trop vrais / Tu aimes encore et sans arrêt / Ce bien trop véritable amour / Si véritable qu’il finira / Par vraiment massacrer tes jours / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà estropiées / Le cœur se serre, mais on finit par s’habituer / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà fatiguées / Les blessures restent, mais on finit par oublier / Oh! s’il te plaît, ne pleure pas, je te promets qu’un jour on rira / De cet amour de trahison, oh! s’il te plaît, ne pleure pas / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Et si je meurs là-bas / Eh bien, tant pis pour moi / Je n’avais qu’à savoir / Qu’on ne rit pas de ces choses-là / Si mon cœur se débat / Ne t’en fais pas pour moi / J’ai gardé un sourire en souvenir de toi TU ES À MOI Je fais de mes mots une robe laquée / Pour épouser chacun de mes gestes amoureux / Que tu gardes pour toi / Comme un trophée de joie / Comme un cheval de Troie / Qui cache en lui nos ébats / J’ai fait de mon cœur une boîte à musique / Qui joue de nos amours les moments savoureux / Des plaisirs d’être deux / Des plaisirs de deux feux / Qui se prêtent à leurs jeux / Partageant le même vœu / Tu es à moi / Tu es à moi / Je fais de mes pas une marche funèbre / En l’honneur du passé que je laisse derrière / Mon amour a pris fièvre / Entre moi et tes lèvres / J’ai signé de ma sève / Un contrat, une trêve / Tu es à moi / Tu es à moi / Tu es à moi LES LIGNES DE MA MAIN Ne faites jamais confiance aux étoiles / Qui vous disent que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main / Si le bonheur a choisi votre âme / Pour y faire son nid / Fermez vos yeux, laissez-vous guider / Ne pensez jamais à vous sauver / J’ai trop souvent mis au défi le bonheur / Espérant être un peu mieux ailleurs / J’ai goûté les plaisirs de l’exil / Pour finir rescapé d’asile / Même si la tristesse a croisé ma route / Parce qu’il nous faut tous coûte que coûte / Goûter la lourdeur des cœurs en peines / Boire à la santé des amours ternes / Plus jamais je ne ferai confiance aux étoiles / Qui diront que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main LES SENTIMENTS HUMAINS Ô Barcelone / Toi qui m’as vu baisser les bras / Toi qui as tué sans vergogne / Le peu qu’il me restait de moi / Ô Barcelone / Quand tu m’as accueilli sous ton toit / Tu as pris chacun de mes sourires / Pour les brûler devant moi / Pour en faire un feu de joie / Pour me montrer qu’ici-bas / L’amour peut devenir combat / Ô Barcelone / Je suis devenu ton soldat / Je suis prêt à tuer pour toi / Oh! Si tu me donnes la joie / Si tu me redonnes ma joie / Celle que j’ai perdue chez toi / Celle que tu m’as volée, je crois / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Ô Barcelone / Oh! Toi que j’ai nommée cent fois / La salope de tous mes automnes, ce soir / Je coucherai encore avec toi / Ô Barcelone / Un jour j’irai pisser sur toi / Pour souiller chacun des sourires / Qu’ils ont en se parlant de toi / Qu’ils ont en se frottant sur toi / Toi la voleuse de joie / Toi qui m’as volé ma joie / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Je tuerai de mes mains / Ce qu’on dit de toi en bien / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse reste mon destin { merci à toi bastien } NOUS RESTIONS LÀ J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Insouciants et reclus / Sur nos deux corps presque nus / Étouffés par la lumière / Les yeux crevés par des éclats de verre / Nous restions là / Nous restions là /J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Auréolés de bonheur / Sous des centaines de soleils qui pleurent / La peau rapiécée par des fils / Sortant de nos talons d’Achille / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Torturés par nos désirs / Comme deux jeunes amoureux / Immobilisés par la souffrance / De devoir apprendre à être deux / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Massacrés par l’allégresse / D’un lourd sentiment amoureux / À se marteler de questions / À se crier comme il fait bon / De rester là / De rester là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Debout sous un ciel ténébreux / À remâcher les mêmes vœux / Pris dans cette position fatale / À se crier comme il fait mal / De rester là / De rester là / De rester là COULENT LES RIRES Tu craches de ta bouche tous tes éclats de rire / Pour oublier le bonheur et la joie que tu n’as pas / Tu gardes sur ton cœur l’étrange souvenir / De la légèreté de l’enfance qui commence à flétrir / Mais où vas-tu, courant derrière tes pas / Écorchant ton visage, en empilant les voyages? / Mais que fais-tu, te barbouillant de tes dires / Quand tu te sens rougir, trahi par tes soupirs? / Quand tu ne sais comment nous dire / Que, toi aussi, tu pleures / Que tu saignes du cœur / Quand de ta bouche coulent des rires / Tu nous cries sans cesse que tu gardes la foi / Face aux tristesses, aux malheurs qui s’acharnent sur toi / Tu camoufles tes pleurs, sous d’imposantes voix / Qui chantent pour toi l’alléluia d’un bonheur que tu n’as pas / Mais promets-toi qu’un jour tu resteras / Face aux fausses paroles, autre chose qu’un guignol / Mais promets-toi que tu ne resteras pas / Dans toutes tes courses folles, celui qui toujours rigole / Sans s’avouer qu’il ne sait dire / Que lui aussi pleure / Qu’il saigne du cœur / Quand de sa bouche coulent des rires {pour y.p.} L’ENFANT DE MA MÈRE J’ai des tas d’images, barbouillées de craie / Par cet enfant sage, qui jamais ne sait / Séparer le mal du bien qu’il a fait / Du bien qu’il a fait / Toujours dans la marge, un petit regret / Revient à la nage pour tuer d’un trait / Chacun des naufrages qui le rendaient vrai / Qui le rendaient vrai / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Le sang de ma mère tapisse mes bras / Elle a donné naissance à celui qui sera moi / Devant l’existence, il a déjà froid / Il a déjà froid / Avec insistance, je l’éloignerai / De l’accoutumance au blanc déchiré / Déjà en enfance, son âme ils ont violée / Son âme ils ont violée / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Jamais avant d’avoir léché les bottes du trépas / Nous ne saurons tout ce que le passé nous cachera / Redis-moi encore que nous serons rois / Que nous serons rois / Si l’amant d’hier est venu te chercher / C’est pour me rendre fier de t’avoir retrouvé / J’ai beau le crier, je ne sais que pleurer / Je ne sais que pleurer / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera COMME SI C’ÉTAIT HIER Je reviens fatigué de ce curieux voyage / Je les avais tous vus, tous ces mauvais présages / Les oiseaux qui volaient m’avaient pris en otage / J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la guerre n’avait / Fait de nous deux sa proie / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la mer / N’avait vu notre effroi / Je reviens dégoûté par ce curieux voyage / Où les rats qui volaient attaquaient nos rivages / Les anges le criaient, faisaient tomber l’orage /J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien /J’ai échappé toute ma rage / Sans prévenir, j’ai souillé la page / De ce récit, qui devait être / L’union parfaite entre deux êtres / Les amoureux toujours s’entêtent / À vouloir être encore plus forts / Encore plus grandioses qu’un dieu / Tout en oubliant d’être heureux {en mémoire de la ville flottante} LES ÉPHÉRITES Pourquoi faut-il toujours être plus fort que soi? / Pourquoi faut-il toujours garder la foi? / Quand à chaque jour qui vient / À chaque jour qui va / Nos peaux se fendent / Nos os se broient / Je rêve au jour de l’effondrement / Quand nos corps seront diamants / Je rêve au jour du grand lendemain / De l’existence à bout de chemin / Pourquoi fautil toujours être plus grand? / Pourquoi faut-il toujours être au-devant? / Même face au déplaisir / Au soleil couchant / Même devant les Éphérites des tremblements / Est-ce pour contrer la mort / Pour déjouer le mauvais sort / Qu’on s’obstine à vouloir être / Le plus grandiose des êtres? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrais-je toujours être au-devant? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrionsnous toujours prendre les devants? CRÉDITS Paroles et musique de Pierre Lapointe, sauf AU BAR DES SUICIDÉS (Paroles Pierre Lapointe; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) TU ES À MOI (Paroles Pierre Lapointe et Philippe Bergeron; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) / Arrangé et réalisé par Philippe Brault / Prise de son et mixage par Francis Beaulieu au studio Victor / Assistant : François Pagé / Prises de son additionnelles : Philippe Brault au studio Masterkut et Alex McMahon au studio L Gros / Mastering par Ryan Morey @ Ryebread Mastering / Direction Artistique : Pierre Lapointe et Daniel Bélanger / Musiciens : Philippe Brault - basse électrique, claviers, programmation / Philippe Bergeron- guitare électrique / Joseph Marchand - guitare électrique, guitare acoustique / Josianne Hébert - piano / Tony Albino - batterie / Alex Mc Mahon - Rhodes, orgue, claviers / Guido del Fabbro - violon solo, clavier / Cuivres : Jacques Kuba Séguin trompette, flugelhorn / Jacques Boisclair - trombone, trombone basse / Cordes : Sheila Hannigan, Stéphane Allard, Alain Aubut, Marie-Claire Cousineau, Guido Del Fabbro, Sofia Gentile, Ligia Paquin, François Pilon, Jean René, Julie Triquet / Chœur : Sandrine Bisson, Amélie Chérubain-Soulière, Valérie Deault, Chloé Lacasse, Jean-Moïse Martin, Jonathan Morier, Bruno Paradis, Christian Perrault, Philippe Robert, Philippe Thibaudeau / Design graphique : Catherine Lepage et Simon Rivest / Photos : John Londono / Production : Rodeo / Assistant photo : Patrice Lamoureux / Coiffure-Maquillage : Mélanie Turcotte / Stylisme : Geneviève Lizotte / Éditions : Editorial Avenue / Coordination de production : Emilie Bernard / Producteur exécutif : Mathieu Houde / π © 2009 Les Disques Audiogramme Inc. MERCI tout d’abord à Philippe Brault, encore une fois t’as réussi à embellir ma musique de façon exceptionnelle. Je suis fier d’être tombé sur toi. / Merci à Francis pour le superbe son. / Merci à Jocelyne et Michel d’être là.... la Sainte Trinité, c’est nous! On déplace des montagnes, rien de moins. / Merci à Daniel Bélanger pour ses belles oreilles et ses beaux commentaires de vieux pro. / Merci à toute l’équipe chez Audiogram. / Merci aux musiciens qui ont participé à l’enregistrement, plus particulièrement Josi, Philippe B, Guido, Joseph, Alex et Tony. / Un gros merci tout spécial à Claude Poissant, mon prof de MUTANTÈS. J’ai maintenant un nouveau modèle à suivre, merci à toi le grand! / Merci à toute la grande famille de MUTANTÈS, aux concepteurs, aux mutants, aux assistants, aux techniciens... bref, à tout le monde qui s’est frotté au projet. Vous ne le savez peut-être pas mais, sans vous, ce disque ne serait pas ce qu’il est. / Merci à M. Saulnier de nous avoir fait confiance. / Merci à Max-Otto, merci pour la belle maison. / Merci à maman, papa, Kat, Christopher le grand batteur, Charles-Olivier et Jimmy. / Merci à Lucie et Mado pour vos oreilles d’avant‑première. / Merci à Mel, Janick, Pat, Gen Lizotte, Elen et Éric. / Merci à Catherine, Simon et John. Vous êtes beaux, je vous aime. / Merci à Yann et tous ceux qui l’entourent. Le passé laisse en moi de précieux souvenirs. / Merci à ces bienveillants collaborateurs pour les vêtements et accessoires : Denis Gagnon {denisgagnon.ca} • Rachel F {rachelf.ca} • Catrie {catrie.com} • Old Gold Boutique {oldgoldboutique.com} • John Fluevog {shoesfluevog.com} • Georges Laoun Opticien {chezlaoun.com} / Merci aux gens qui me font confiance, qui me suivent un peu partout dans mes projets... vous avez raison de m’aimer.... moi aussi je vous aime! — Pierre Le chanteur. CES ÉTRANGES LUEURS Plus jamais je n’aurai peur / De ces étranges lueurs / Qui apparaissent quelques fois / Quand je lui ouvre mon cœur LE MAGNÉTISME DES AMANTS Chacune des secondes qui tombent / Revient couper le ligament / Avant que les minutes ne fondent / Les amoureux deviendront diamants / Quand les soleils s’imprègnent / Du magnétisme des amants / Ce sont les inquisiteurs qui craignent / L’arrivée des nouveaux sentiments / Si les soleils métamorphiques / Brûlent eux aussi tous leurs manants / Nous ferons de nos joies microscopiques / Des forteresses de diamants / Puisqu’elles deviendront nos armures / Pour éblouir les dissidents / Pour nous, elles feront tomber les murs / Qui tiennent enfermés les sentiments / Je déposerai sur la grève / Ce qu’il me reste d’amour vivant / Avant que les regards se lèvent / Nous partirons sur l’océan / Quand les soleils s’éteignent / Entre deux corps amants / C’est le bonheur qui saigne / Un lys entre les dents JE REVIENDRAI J’ai souvent, de vous, été coupé / Par des mouvements insoupçonnés / Isolé par images superposées / J’ai trouvé comment rester debout / Même si de mon corps on coupait le cou / Pour toujours, je resterai parmi vous / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai / En pleurant jusqu’à m’effondrer / Même en rêvant jusqu’à m’envoler / Au-dessus des blancs nuages flottants / Désolé pour les insouciances / Désolé pour les arrogances / Découlant de tous mes gestes posés / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai AU BAR DES SUICIDÉS Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu aimes encore et aimes toujours / Ce bel amour à l’imparfait / Ce bel amour aux yeux trop clairs / Ce bel amour aux yeux trop vrais / Tu aimes encore et sans arrêt / Ce bien trop véritable amour / Si véritable qu’il finira / Par vraiment massacrer tes jours / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà estropiées / Le cœur se serre, mais on finit par s’habituer / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà fatiguées / Les blessures restent, mais on finit par oublier / Oh! s’il te plaît, ne pleure pas, je te promets qu’un jour on rira / De cet amour de trahison, oh! s’il te plaît, ne pleure pas / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Et si je meurs là-bas / Eh bien, tant pis pour moi / Je n’avais qu’à savoir / Qu’on ne rit pas de ces choses-là / Si mon cœur se débat / Ne t’en fais pas pour moi / J’ai gardé un sourire en souvenir de toi TU ES À MOI Je fais de mes mots une robe laquée / Pour épouser chacun de mes gestes amoureux / Que tu gardes pour toi / Comme un trophée de joie / Comme un cheval de Troie / Qui cache en lui nos ébats / J’ai fait de mon cœur une boîte à musique / Qui joue de nos amours les moments savoureux / Des plaisirs d’être deux / Des plaisirs de deux feux / Qui se prêtent à leurs jeux / Partageant le même vœu / Tu es à moi / Tu es à moi / Je fais de mes pas une marche funèbre / En l’honneur du passé que je laisse derrière / Mon amour a pris fièvre / Entre moi et tes lèvres / J’ai signé de ma sève / Un contrat, une trêve / Tu es à moi / Tu es à moi / Tu es à moi LES LIGNES DE MA MAIN Ne faites jamais confiance aux étoiles / Qui vous disent que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main / Si le bonheur a choisi votre âme / Pour y faire son nid / Fermez vos yeux, laissez-vous guider / Ne pensez jamais à vous sauver / J’ai trop souvent mis au défi le bonheur / Espérant être un peu mieux ailleurs / J’ai goûté les plaisirs de l’exil / Pour finir rescapé d’asile / Même si la tristesse a croisé ma route / Parce qu’il nous faut tous coûte que coûte / Goûter la lourdeur des cœurs en peines / Boire à la santé des amours ternes / Plus jamais je ne ferai confiance aux étoiles / Qui diront que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main LES SENTIMENTS HUMAINS Ô Barcelone / Toi qui m’as vu baisser les bras / Toi qui as tué sans vergogne / Le peu qu’il me restait de moi / Ô Barcelone / Quand tu m’as accueilli sous ton toit / Tu as pris chacun de mes sourires / Pour les brûler devant moi / Pour en faire un feu de joie / Pour me montrer qu’ici-bas / L’amour peut devenir combat / Ô Barcelone / Je suis devenu ton soldat / Je suis prêt à tuer pour toi / Oh! Si tu me donnes la joie / Si tu me redonnes ma joie / Celle que j’ai perdue chez toi / Celle que tu m’as volée, je crois / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Ô Barcelone / Oh! Toi que j’ai nommée cent fois / La salope de tous mes automnes, ce soir / Je coucherai encore avec toi / Ô Barcelone / Un jour j’irai pisser sur toi / Pour souiller chacun des sourires / Qu’ils ont en se parlant de toi / Qu’ils ont en se frottant sur toi / Toi la voleuse de joie / Toi qui m’as volé ma joie / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Je tuerai de mes mains / Ce qu’on dit de toi en bien / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse reste mon destin { merci à toi bastien } NOUS RESTIONS LÀ J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Insouciants et reclus / Sur nos deux corps presque nus / Étouffés par la lumière / Les yeux crevés par des éclats de verre / Nous restions là / Nous restions là /J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Auréolés de bonheur / Sous des centaines de soleils qui pleurent / La peau rapiécée par des fils / Sortant de nos talons d’Achille / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Torturés par nos désirs / Comme deux jeunes amoureux / Immobilisés par la souffrance / De devoir apprendre à être deux / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Massacrés par l’allégresse / D’un lourd sentiment amoureux / À se marteler de questions / À se crier comme il fait bon / De rester là / De rester là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Debout sous un ciel ténébreux / À remâcher les mêmes vœux / Pris dans cette position fatale / À se crier comme il fait mal / De rester là / De rester là / De rester là COULENT LES RIRES Tu craches de ta bouche tous tes éclats de rire / Pour oublier le bonheur et la joie que tu n’as pas / Tu gardes sur ton cœur l’étrange souvenir / De la légèreté de l’enfance qui commence à flétrir / Mais où vas-tu, courant derrière tes pas / Écorchant ton visage, en empilant les voyages? / Mais que fais-tu, te barbouillant de tes dires / Quand tu te sens rougir, trahi par tes soupirs? / Quand tu ne sais comment nous dire / Que, toi aussi, tu pleures / Que tu saignes du cœur / Quand de ta bouche coulent des rires / Tu nous cries sans cesse que tu gardes la foi / Face aux tristesses, aux malheurs qui s’acharnent sur toi / Tu camoufles tes pleurs, sous d’imposantes voix / Qui chantent pour toi l’alléluia d’un bonheur que tu n’as pas / Mais promets-toi qu’un jour tu resteras / Face aux fausses paroles, autre chose qu’un guignol / Mais promets-toi que tu ne resteras pas / Dans toutes tes courses folles, celui qui toujours rigole / Sans s’avouer qu’il ne sait dire / Que lui aussi pleure / Qu’il saigne du cœur / Quand de sa bouche coulent des rires {pour y.p.} L’ENFANT DE MA MÈRE J’ai des tas d’images, barbouillées de craie / Par cet enfant sage, qui jamais ne sait / Séparer le mal du bien qu’il a fait / Du bien qu’il a fait / Toujours dans la marge, un petit regret / Revient à la nage pour tuer d’un trait / Chacun des naufrages qui le rendaient vrai / Qui le rendaient vrai / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Le sang de ma mère tapisse mes bras / Elle a donné naissance à celui qui sera moi / Devant l’existence, il a déjà froid / Il a déjà froid / Avec insistance, je l’éloignerai / De l’accoutumance au blanc déchiré / Déjà en enfance, son âme ils ont violée / Son âme ils ont violée / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Jamais avant d’avoir léché les bottes du trépas / Nous ne saurons tout ce que le passé nous cachera / Redis-moi encore que nous serons rois / Que nous serons rois / Si l’amant d’hier est venu te chercher / C’est pour me rendre fier de t’avoir retrouvé / J’ai beau le crier, je ne sais que pleurer / Je ne sais que pleurer / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera COMME SI C’ÉTAIT HIER Je reviens fatigué de ce curieux voyage / Je les avais tous vus, tous ces mauvais présages / Les oiseaux qui volaient m’avaient pris en otage / J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la guerre n’avait / Fait de nous deux sa proie / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la mer / N’avait vu notre effroi / Je reviens dégoûté par ce curieux voyage / Où les rats qui volaient attaquaient nos rivages / Les anges le criaient, faisaient tomber l’orage /J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien /J’ai échappé toute ma rage / Sans prévenir, j’ai souillé la page / De ce récit, qui devait être / L’union parfaite entre deux êtres / Les amoureux toujours s’entêtent / À vouloir être encore plus forts / Encore plus grandioses qu’un dieu / Tout en oubliant d’être heureux {en mémoire de la ville flottante} LES ÉPHÉRITES Pourquoi faut-il toujours être plus fort que soi? / Pourquoi faut-il toujours garder la foi? / Quand à chaque jour qui vient / À chaque jour qui va / Nos peaux se fendent / Nos os se broient / Je rêve au jour de l’effondrement / Quand nos corps seront diamants / Je rêve au jour du grand lendemain / De l’existence à bout de chemin / Pourquoi fautil toujours être plus grand? / Pourquoi faut-il toujours être au-devant? / Même face au déplaisir / Au soleil couchant / Même devant les Éphérites des tremblements / Est-ce pour contrer la mort / Pour déjouer le mauvais sort / Qu’on s’obstine à vouloir être / Le plus grandiose des êtres? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrais-je toujours être au-devant? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrionsnous toujours prendre les devants? CRÉDITS Paroles et musique de Pierre Lapointe, sauf AU BAR DES SUICIDÉS (Paroles Pierre Lapointe; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) TU ES À MOI (Paroles Pierre Lapointe et Philippe Bergeron; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) / Arrangé et réalisé par Philippe Brault / Prise de son et mixage par Francis Beaulieu au studio Victor / Assistant : François Pagé / Prises de son additionnelles : Philippe Brault au studio Masterkut et Alex McMahon au studio L Gros / Mastering par Ryan Morey @ Ryebread Mastering / Direction Artistique : Pierre Lapointe et Daniel Bélanger / Musiciens : Philippe Brault - basse électrique, claviers, programmation / Philippe Bergeron- guitare électrique / Joseph Marchand - guitare électrique, guitare acoustique / Josianne Hébert - piano / Tony Albino - batterie / Alex Mc Mahon - Rhodes, orgue, claviers / Guido del Fabbro - violon solo, clavier / Cuivres : Jacques Kuba Séguin trompette, flugelhorn / Jacques Boisclair - trombone, trombone basse / Cordes : Sheila Hannigan, Stéphane Allard, Alain Aubut, Marie-Claire Cousineau, Guido Del Fabbro, Sofia Gentile, Ligia Paquin, François Pilon, Jean René, Julie Triquet / Chœur : Sandrine Bisson, Amélie Chérubain-Soulière, Valérie Deault, Chloé Lacasse, Jean-Moïse Martin, Jonathan Morier, Bruno Paradis, Christian Perrault, Philippe Robert, Philippe Thibaudeau / Design graphique : Catherine Lepage et Simon Rivest / Photos : John Londono / Production : Rodeo / Assistant photo : Patrice Lamoureux / Coiffure-Maquillage : Mélanie Turcotte / Stylisme : Geneviève Lizotte / Éditions : Editorial Avenue / Coordination de production : Emilie Bernard / Producteur exécutif : Mathieu Houde / π © 2009 Les Disques Audiogramme Inc. MERCI tout d’abord à Philippe Brault, encore une fois t’as réussi à embellir ma musique de façon exceptionnelle. Je suis fier d’être tombé sur toi. / Merci à Francis pour le superbe son. / Merci à Jocelyne et Michel d’être là.... la Sainte Trinité, c’est nous! On déplace des montagnes, rien de moins. / Merci à Daniel Bélanger pour ses belles oreilles et ses beaux commentaires de vieux pro. / Merci à toute l’équipe chez Audiogram. / Merci aux musiciens qui ont participé à l’enregistrement, plus particulièrement Josi, Philippe B, Guido, Joseph, Alex et Tony. / Un gros merci tout spécial à Claude Poissant, mon prof de MUTANTÈS. J’ai maintenant un nouveau modèle à suivre, merci à toi le grand! / Merci à toute la grande famille de MUTANTÈS, aux concepteurs, aux mutants, aux assistants, aux techniciens... bref, à tout le monde qui s’est frotté au projet. Vous ne le savez peut-être pas mais, sans vous, ce disque ne serait pas ce qu’il est. / Merci à M. Saulnier de nous avoir fait confiance. / Merci à Max-Otto, merci pour la belle maison. / Merci à maman, papa, Kat, Christopher le grand batteur, Charles-Olivier et Jimmy. / Merci à Lucie et Mado pour vos oreilles d’avant‑première. / Merci à Mel, Janick, Pat, Gen Lizotte, Elen et Éric. / Merci à Catherine, Simon et John. Vous êtes beaux, je vous aime. / Merci à Yann et tous ceux qui l’entourent. Le passé laisse en moi de précieux souvenirs. / Merci à ces bienveillants collaborateurs pour les vêtements et accessoires : Denis Gagnon {denisgagnon.ca} • Rachel F {rachelf.ca} • Catrie {catrie.com} • Old Gold Boutique {oldgoldboutique.com} • John Fluevog {shoesfluevog.com} • Georges Laoun Opticien {chezlaoun.com} / Merci aux gens qui me font confiance, qui me suivent un peu partout dans mes projets... vous avez raison de m’aimer.... moi aussi je vous aime! — Pierre Le chanteur. CES ÉTRANGES LUEURS Plus jamais je n’aurai peur / De ces étranges lueurs / Qui apparaissent quelques fois / Quand je lui ouvre mon cœur LE MAGNÉTISME DES AMANTS Chacune des secondes qui tombent / Revient couper le ligament / Avant que les minutes ne fondent / Les amoureux deviendront diamants / Quand les soleils s’imprègnent / Du magnétisme des amants / Ce sont les inquisiteurs qui craignent / L’arrivée des nouveaux sentiments / Si les soleils métamorphiques / Brûlent eux aussi tous leurs manants / Nous ferons de nos joies microscopiques / Des forteresses de diamants / Puisqu’elles deviendront nos armures / Pour éblouir les dissidents / Pour nous, elles feront tomber les murs / Qui tiennent enfermés les sentiments / Je déposerai sur la grève / Ce qu’il me reste d’amour vivant / Avant que les regards se lèvent / Nous partirons sur l’océan / Quand les soleils s’éteignent / Entre deux corps amants / C’est le bonheur qui saigne / Un lys entre les dents JE REVIENDRAI J’ai souvent, de vous, été coupé / Par des mouvements insoupçonnés / Isolé par images superposées / J’ai trouvé comment rester debout / Même si de mon corps on coupait le cou / Pour toujours, je resterai parmi vous / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai / En pleurant jusqu’à m’effondrer / Même en rêvant jusqu’à m’envoler / Au-dessus des blancs nuages flottants / Désolé pour les insouciances / Désolé pour les arrogances / Découlant de tous mes gestes posés / Je reviendrai, je reviendrai / Même une fois couché sous terre, je reviendrai / Poussé par les souffles de mon corps, je serai / Par vos sourires, vos cœurs, vos souvenirs / Vivant je resterai / Grâce à vous, par ma voix toujours, je reviendrai AU BAR DES SUICIDÉS Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu aimes encore et aimes toujours / Ce bel amour à l’imparfait / Ce bel amour aux yeux trop clairs / Ce bel amour aux yeux trop vrais / Tu aimes encore et sans arrêt / Ce bien trop véritable amour / Si véritable qu’il finira / Par vraiment massacrer tes jours / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà estropiées / Le cœur se serre, mais on finit par s’habituer / Tu sais / Moi aussi, j’ai aimé / Des amours déjà fatiguées / Les blessures restent, mais on finit par oublier / Oh! s’il te plaît, ne pleure pas, je te promets qu’un jour on rira / De cet amour de trahison, oh! s’il te plaît, ne pleure pas / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Comme autrefois, on gardera les yeux fermés / Allez, on va danser / Au bar des suicidés / Laisse tes pas, un à un devant toi, s’aligner / Et si je meurs là-bas / Eh bien, tant pis pour moi / Je n’avais qu’à savoir / Qu’on ne rit pas de ces choses-là / Si mon cœur se débat / Ne t’en fais pas pour moi / J’ai gardé un sourire en souvenir de toi TU ES À MOI Je fais de mes mots une robe laquée / Pour épouser chacun de mes gestes amoureux / Que tu gardes pour toi / Comme un trophée de joie / Comme un cheval de Troie / Qui cache en lui nos ébats / J’ai fait de mon cœur une boîte à musique / Qui joue de nos amours les moments savoureux / Des plaisirs d’être deux / Des plaisirs de deux feux / Qui se prêtent à leurs jeux / Partageant le même vœu / Tu es à moi / Tu es à moi / Je fais de mes pas une marche funèbre / En l’honneur du passé que je laisse derrière / Mon amour a pris fièvre / Entre moi et tes lèvres / J’ai signé de ma sève / Un contrat, une trêve / Tu es à moi / Tu es à moi / Tu es à moi LES LIGNES DE MA MAIN Ne faites jamais confiance aux étoiles / Qui vous disent que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main / Si le bonheur a choisi votre âme / Pour y faire son nid / Fermez vos yeux, laissez-vous guider / Ne pensez jamais à vous sauver / J’ai trop souvent mis au défi le bonheur / Espérant être un peu mieux ailleurs / J’ai goûté les plaisirs de l’exil / Pour finir rescapé d’asile / Même si la tristesse a croisé ma route / Parce qu’il nous faut tous coûte que coûte / Goûter la lourdeur des cœurs en peines / Boire à la santé des amours ternes / Plus jamais je ne ferai confiance aux étoiles / Qui diront que tout ira bien / La vie est loin d’être un droit chemin / C’est écrit dans les lignes de ma main LES SENTIMENTS HUMAINS Ô Barcelone / Toi qui m’as vu baisser les bras / Toi qui as tué sans vergogne / Le peu qu’il me restait de moi / Ô Barcelone / Quand tu m’as accueilli sous ton toit / Tu as pris chacun de mes sourires / Pour les brûler devant moi / Pour en faire un feu de joie / Pour me montrer qu’ici-bas / L’amour peut devenir combat / Ô Barcelone / Je suis devenu ton soldat / Je suis prêt à tuer pour toi / Oh! Si tu me donnes la joie / Si tu me redonnes ma joie / Celle que j’ai perdue chez toi / Celle que tu m’as volée, je crois / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Ô Barcelone / Oh! Toi que j’ai nommée cent fois / La salope de tous mes automnes, ce soir / Je coucherai encore avec toi / Ô Barcelone / Un jour j’irai pisser sur toi / Pour souiller chacun des sourires / Qu’ils ont en se parlant de toi / Qu’ils ont en se frottant sur toi / Toi la voleuse de joie / Toi qui m’as volé ma joie / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse est mon destin / Si tristesse reste mon destin / Je tuerai de mes mains / Ce qu’on dit de toi en bien / Les sentiments humains / Ne seront plus jamais les miens / Si tristesse reste mon destin { merci à toi bastien } NOUS RESTIONS LÀ J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Insouciants et reclus / Sur nos deux corps presque nus / Étouffés par la lumière / Les yeux crevés par des éclats de verre / Nous restions là / Nous restions là /J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Auréolés de bonheur / Sous des centaines de soleils qui pleurent / La peau rapiécée par des fils / Sortant de nos talons d’Achille / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Torturés par nos désirs / Comme deux jeunes amoureux / Immobilisés par la souffrance / De devoir apprendre à être deux / Nous restions là / Nous restions là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Massacrés par l’allégresse / D’un lourd sentiment amoureux / À se marteler de questions / À se crier comme il fait bon / De rester là / De rester là / J’ai fait cet étrange rêve / Où nous étions tous deux / Debout sous un ciel ténébreux / À remâcher les mêmes vœux / Pris dans cette position fatale / À se crier comme il fait mal / De rester là / De rester là / De rester là COULENT LES RIRES Tu craches de ta bouche tous tes éclats de rire / Pour oublier le bonheur et la joie que tu n’as pas / Tu gardes sur ton cœur l’étrange souvenir / De la légèreté de l’enfance qui commence à flétrir / Mais où vas-tu, courant derrière tes pas / Écorchant ton visage, en empilant les voyages? / Mais que fais-tu, te barbouillant de tes dires / Quand tu te sens rougir, trahi par tes soupirs? / Quand tu ne sais comment nous dire / Que, toi aussi, tu pleures / Que tu saignes du cœur / Quand de ta bouche coulent des rires / Tu nous cries sans cesse que tu gardes la foi / Face aux tristesses, aux malheurs qui s’acharnent sur toi / Tu camoufles tes pleurs, sous d’imposantes voix / Qui chantent pour toi l’alléluia d’un bonheur que tu n’as pas / Mais promets-toi qu’un jour tu resteras / Face aux fausses paroles, autre chose qu’un guignol / Mais promets-toi que tu ne resteras pas / Dans toutes tes courses folles, celui qui toujours rigole / Sans s’avouer qu’il ne sait dire / Que lui aussi pleure / Qu’il saigne du cœur / Quand de sa bouche coulent des rires {pour y.p.} L’ENFANT DE MA MÈRE J’ai des tas d’images, barbouillées de craie / Par cet enfant sage, qui jamais ne sait / Séparer le mal du bien qu’il a fait / Du bien qu’il a fait / Toujours dans la marge, un petit regret / Revient à la nage pour tuer d’un trait / Chacun des naufrages qui le rendaient vrai / Qui le rendaient vrai / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Le sang de ma mère tapisse mes bras / Elle a donné naissance à celui qui sera moi / Devant l’existence, il a déjà froid / Il a déjà froid / Avec insistance, je l’éloignerai / De l’accoutumance au blanc déchiré / Déjà en enfance, son âme ils ont violée / Son âme ils ont violée / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera / Jamais avant d’avoir léché les bottes du trépas / Nous ne saurons tout ce que le passé nous cachera / Redis-moi encore que nous serons rois / Que nous serons rois / Si l’amant d’hier est venu te chercher / C’est pour me rendre fier de t’avoir retrouvé / J’ai beau le crier, je ne sais que pleurer / Je ne sais que pleurer / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’ai frappé contre le mur ma tête / J’espère qu’elle éclatera COMME SI C’ÉTAIT HIER Je reviens fatigué de ce curieux voyage / Je les avais tous vus, tous ces mauvais présages / Les oiseaux qui volaient m’avaient pris en otage / J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la guerre n’avait / Fait de nous deux sa proie / Aime-moi / Comme si c’était hier / Comme si jamais la mer / N’avait vu notre effroi / Je reviens dégoûté par ce curieux voyage / Où les rats qui volaient attaquaient nos rivages / Les anges le criaient, faisaient tomber l’orage /J’ai fait semblant de rien / J’ai trop voulu être bien /J’ai échappé toute ma rage / Sans prévenir, j’ai souillé la page / De ce récit, qui devait être / L’union parfaite entre deux êtres / Les amoureux toujours s’entêtent / À vouloir être encore plus forts / Encore plus grandioses qu’un dieu / Tout en oubliant d’être heureux {en mémoire de la ville flottante} LES ÉPHÉRITES Pourquoi faut-il toujours être plus fort que soi? / Pourquoi faut-il toujours garder la foi? / Quand à chaque jour qui vient / À chaque jour qui va / Nos peaux se fendent / Nos os se broient / Je rêve au jour de l’effondrement / Quand nos corps seront diamants / Je rêve au jour du grand lendemain / De l’existence à bout de chemin / Pourquoi fautil toujours être plus grand? / Pourquoi faut-il toujours être au-devant? / Même face au déplaisir / Au soleil couchant / Même devant les Éphérites des tremblements / Est-ce pour contrer la mort / Pour déjouer le mauvais sort / Qu’on s’obstine à vouloir être / Le plus grandiose des êtres? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrais-je toujours être au-devant? / Et si l’amour de demain était grand / Pourquoi devrionsnous toujours prendre les devants? CRÉDITS Paroles et musique de Pierre Lapointe, sauf AU BAR DES SUICIDÉS (Paroles Pierre Lapointe; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) TU ES À MOI (Paroles Pierre Lapointe et Philippe Bergeron; musique Pierre Lapointe et Philippe Bergeron) / Arrangé et réalisé par Philippe Brault / Prise de son et mixage par Francis Beaulieu au studio Victor / Assistant : François Pagé / Prises de son additionnelles : Philippe Brault au studio Masterkut et Alex McMahon au studio L Gros / Mastering par Ryan Morey @ Ryebread Mastering / Direction Artistique : Pierre Lapointe et Daniel Bélanger / Musiciens : Philippe Brault - basse électrique, claviers, programmation / Philippe Bergeron- guitare électrique / Joseph Marchand - guitare électrique, guitare acoustique / Josianne Hébert - piano / Tony Albino - batterie / Alex Mc Mahon - Rhodes, orgue, claviers / Guido del Fabbro - violon solo, clavier / Cuivres : Jacques Kuba Séguin trompette, flugelhorn / Jacques Boisclair - trombone, trombone basse / Cordes : Sheila Hannigan, Stéphane Allard, Alain Aubut, Marie-Claire Cousineau, Guido Del Fabbro, Sofia Gentile, Ligia Paquin, François Pilon, Jean René, Julie Triquet / Chœur : Sandrine Bisson, Amélie Chérubain-Soulière, Valérie Deault, Chloé Lacasse, Jean-Moïse Martin, Jonathan Morier, Bruno Paradis, Christian Perrault, Philippe Robert, Philippe Thibaudeau / Design graphique : Catherine Lepage et Simon Rivest / Photos : John Londono / Production : Rodeo / Assistant photo : Patrice Lamoureux / Coiffure-Maquillage : Mélanie Turcotte / Stylisme : Geneviève Lizotte / Éditions : Editorial Avenue / Coordination de production : Emilie Bernard / Producteur exécutif : Mathieu Houde / π © 2009 Les Disques Audiogramme Inc. MERCI tout d’abord à Philippe Brault, encore une fois t’as réussi à embellir ma musique de façon exceptionnelle. Je suis fier d’être tombé sur toi. / Merci à Francis pour le superbe son. / Merci à Jocelyne et Michel d’être là.... la Sainte Trinité, c’est nous! On déplace des montagnes, rien de moins. / Merci à Daniel Bélanger pour ses belles oreilles et ses beaux commentaires de vieux pro. / Merci à toute l’équipe chez Audiogram. / Merci aux musiciens qui ont participé à l’enregistrement, plus particulièrement Josi, Philippe B, Guido, Joseph, Alex et Tony. / Un gros merci tout spécial à Claude Poissant, mon prof de MUTANTÈS. J’ai maintenant un nouveau modèle à suivre, merci à toi le grand! / Merci à toute la grande famille de MUTANTÈS, aux concepteurs, aux mutants, aux assistants, aux techniciens... bref, à tout le monde qui s’est frotté au projet. Vous ne le savez peut-être pas mais, sans vous, ce disque ne serait pas ce qu’il est. / Merci à M. Saulnier de nous avoir fait confiance. / Merci à Max-Otto, merci pour la belle maison. / Merci à maman, papa, Kat, Christopher le grand batteur, Charles-Olivier et Jimmy. / Merci à Lucie et Mado pour vos oreilles d’avant‑première. / Merci à Mel, Janick, Pat, Gen Lizotte, Elen et Éric. / Merci à Catherine, Simon et John. Vous êtes beaux, je vous aime. / Merci à Yann et tous ceux qui l’entourent. Le passé laisse en moi de précieux souvenirs. / Merci à ces bienveillants collaborateurs pour les vêtements et accessoires : Denis Gagnon {denisgagnon.ca} • Rachel F {rachelf.ca} • Catrie {catrie.com} • Old Gold Boutique {oldgoldboutique.com} • John Fluevog {shoesfluevog.com} • Georges Laoun Opticien {chezlaoun.com} / Merci aux gens qui me font confiance, qui me suivent un peu partout dans mes projets... vous avez raison de m’aimer.... moi aussi je vous aime! — Pierre Le chanteur.