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Pharma-News Le journal de l'équipe officinale Décembre 2006 Numéro 40 Sommaire Nouveautés : FLUIMUCIL° GRIPPE DAY & NIGHT bi e nc ompl i qu é … GLIMEPIRIDE SANDOZ° etc.. génériques de l'AMARYL° SEBIVO° nouveau traitement contre l'hépatite B FLECTOPARIN° l'héparine ne semble pas apporter grand-chose Pharmacovigilance : Passage en liste D de l'ibuprofène à 400 mg Pour en savoir plus : La sinusite Les antidépresseurs Editorial Posologies Aux yeux du grand public, les assistant(e)s en pharmacie et les pharmacien(ne)s semblent souvent avoir des super-pouvoirs : ceux d'arriver à déchiffrer des ordonnances à première vue i l l i s i bl e se tt r uf f é e sdes i g ne si nc ompr é he ns i bl e s … Les médecins, pour gagner du temps, ont en effet souvent recours à des signes du type "1-0-0" qu'il nous faut traduire pour nos clients. Mais une traduction littérale est-elle suffisante ? Bien évidemment, non. Notre rôle, rappelons-le, consiste entre autres à bien expliquer aux patients comment ils doivent prendre leurs médicaments. Il est donc souvent nécessaire de préciser l'intention du médecin par des informations complémentaires : moments de prise, association avec les repas, durée du traiteme nt ,pr é c a ut i onspa r t i c ul i è r e s ,e t c … Nous vous encourageons donc à toujours bien réfléchir à ce que veut vraiment dire le prescripteur et à vous demander quels compléments d'information pourraient être utiles pour votre patient. C'est cela aussi qui fait la plus-value du pharmacien. Nous vous souhaitons une bonne lecture ! Pierre Bossert Caroline Menétrey Marie-Thérèse Guanter Germanier Christophe Rossier Martine Ruggli Marie-Laure Savoia Bossert Nouveautés FLUIMUCIL GRIPPE DAY & NIGHT° (paracétamol, acétylcystéine, pseudoéphédrine / paracétamol, chlorphénamine) La maison Zambon (anciennement Inpharzam) nous annonce la mise sur le marché du dernier-né de la famille FLUIMUCIL°, le FLUIMUCIL GRIPPE DAY & NIGHT°. Celui-ci se présente sous forme de comprimés effervescents de compositions différentes : ceux pour la journée, emballés dans des sachets rouges, et ceux pour la nuit, dans des sachets bleus. L’ i ndi c a t i on de ce nouveau mélange est le traitement des refroidissements et des maladies grippales avec mucus visqueux, accompagnés de fièvre, de douleurs dans les membres et de nez bouché. Le FLUIMUCIL GRIPPE DAY° contient 500mgdepa r a c é t a mol ,200mgd’ a c é t y l c y s t é i ne ( c ommel eFLUI MUCI L°quel ’ onpr e ndt r oi sfois par Correspondances jour) et 40 mg de pseudoéphédrine (le même Si vous respectez la posologie préconisée vasoconstricteur et décongestionnant nasal que dans par le fabricant, vous aurez ainsi pris, en fin l ’ OTRI NOL° ,quie nc ont ient 120 mg sous forme de d’ a pr è s -mi di ,l ’ équivalent de : 3 comprimés de PANADOL° 500mg capsule retard). La posologie est de un comprimé 3 sachets de FLUIMUCIL° 200mg effervescent trois fois par jour (matin, midi et après 1c a ps ul ed’ OTRI NOL°120mg midi), en respectant un intervalle de quatre heures minimum. Contrairement au FLUIMUCIL° qui a pour seule contre-indication lap r é s e nc ed’ unul c è r e gastrique ou intestinal (à cause de l'acétylcystéine), le FLUIMUCIL GRIPPE DAY° doit é ga l e me n tê t r e ut i l i s éa ve c pr ude nc ee nc a sd’ hy pe r t e ns i on,de ma l a di ec a r di a que ou c i r c ul a t oi r e ,deg l a uc ome ,d’ hy pe r t r ophi edel apr os t a t e ,dedi a bète, et pendant la grossesse (à c a us eduva s oc ons t r i c t e ur ) ,a i ns iqu’ e nc a sdet r oubl e sr é na uxouhé pa t i que s( pa r a c é t a mol ) ,c e qui l i mi t es e spos s i bi l i t é sd’ e mpl oi! © Pharma-News page 2 Numéro 40, Décembre 2006 Des effets secondaires transitoires comme des palpitations dues au vasoconstricteur ou des troubles gastriques ou intestinaux comme des nausées, vomissements, aigreurs ou diarrhées dusàl ’ a c é t y l c y s t é i ne ,onté t ér a ppor t é s1. Nous ne reviendrons pas en détail sur la prétendue interaction e nt r el ’ a c é t y l c y s t é i nee tl e s antibiotiques (voir Pharma-News n° 21, février 2005), mais nous répéterons simplement, qu’ a pr è sc ons ul t a t i ondel al i t t é r a t ur e2, tous deux peuvent être pris simultanément. Par contre, le FLUIMUCIL GRIPPE DAY° nede vr a i tpa sê t r epr i se n mê met e mpsqued’ a ut r e s médicaments influençant la pression sanguine ou que des antidépresseurs de type IMAO (AURORIX°) ou tricycliques (ANAFRANIL°, SAROTEN°, TRIPTYZOL°), et ceci toujours à cause de la présence du vasoconstricteur 3. Le FLUIMUCIL GRIPPE NIGHT° contient quant à lui 500 mg de paracétamol (douleurs dans les membres et fièvre) et 4 mg de chlorphénamine (le même anti-allergique que dans RHINOPRONT°). Cette dernière molécule aurait de légères propriétés antitussives en agissant sur la constriction des bronches et agit également comme sédatif 4. A noter que le FLUIMUCIL GRIPPE NIGHT° ne contient pas d’ a c é tylcystéine ! Mise au point La firme Zambon profite ici de la notoriété du nom "FLUIMUCIL" pour vendre autre chose que de l ’ a c é t y l c y s t é i ne .Ce l ar a ppe l l el ec a s du NEO CITRAN ANTITUSSIF° qui est la copie conforme du SINECOD° ou celui du NEO CITRAN EXPECTORANT° qui contient lui de l ’ a c é t y l c y s t é i ne .Bi e n d’ a ut r e se x e mpl e spe uv e nt e nc or eê t r ec i t é s( TRI OFAN°ALLERGI E,…)e t malheureusement les industries profitent de plus en plus du renom de certains produits leaders, ce qui peut évidemment être la porte ouverte à une énorme confusion da nsl epubl i c .A nousd’ ê t r ea u clair et de mettre en garde les patients (voir aussi notre éditorial du Pharma-News n° 36 qui évoquait cette problématique des "gammes parapluies"). La posologie du FLUIMUCIL GRIPPE NIGHT° est de un comprimé effervescent le soir, à di s s oudr eda nsunve r r ed’ e a uf r o i d eouc ha ude . Les contre-indications à son utilisation sont surtout dues à la présence de l ’ a nt i a l l e r g i que .Ces ontl ’ a s t hme ,l ’ i ns uf f i s a nc er e s pi r a t oi r e (bronchites chroniques), le glaucome, une hypertrophie de la prostate et un ulcère gastrique, demê mequel agr os s e s s ee tl ’ a l l a i t e me nt . Cet antiallergique peut provoquer une somnolence et une diminution des réflexes, accrues en c a sdec ons omma t i ond’ a l c ool .I le s tdé c ons e i l l édec ondui r eunvé hi c ul ea pr è sa voi rp r i sl e FLUI MUCI LGRI PPENI GHT° .Depl us ,t out ec ons omma t i ond’ a l c oole s tàé vi t e rpe n d a ntl e traitement 4,5. Les interactions principales dont il faut tenir compte sont celles avec certains antiépileptiques (phénytoïne dans PHENHYDAN°), des antidépresseurs de type IMAO (AURORIX°), qui peuvent provoquer des crises hypertensives 6. Il faut également éviter de prendre tout autre s é da t i fo uc a l ma nt( ba r bi t ur i que s ,s omni f è r e s ,mor phi ni que s )dontl ’ a c t i onvaê t r ea ug me nt é e pa rc e l l edel ’ a nt i a l l e r g i quequie s ts é da t i fl uia us s i4,5. I le s ti mpor t a ntdes i g na l e rqu’ e nc ombi na ntl e ss a c he t sdeFLUI MUCI LGRI PPEDAY & NIGHT°, c'est-à-di r ee npr e na ntl e squa t r es a c he t spa rj ourc ommel ’ i ndi quel anot i c e ,on avale 2 g de paracétamol par jour. Il faut aussi veiller à ce que la posologie soit bien respectée e tqu’ a uc unea ut r epr é pa r a t i onàba s edepa r a c é t a moloud’ una ut r epr i nc i pea c t i fc ont e nu dans le FLUIMUCIL GRIPPE DAY & NIGHT° ne soit pris en parallèle (ou en tout cas pas à ses doses maximales), sous peine de voir apparaître des signes de surdosage. Ceux-ci peuvent 1 Mont TGK et al. Adverse reactions of acetycysteine and effects of overdose.BMJ 1984 ;289 ;pp.217-219 Martindale, 33rd edition (2002), pp. 1082-84 3 Compendium Suisse des médicaments 2006, Documed SA 4 La Revue Prescrire 1998 ; 18 (189) :pp.746-748 5 Antihistamines, British National Formulary March 1998;35; pp.141-145 6 Martindale, 34th edition 2 © Pharma-News page 3 Numéro 40, Décembre 2006 être graves et nombreux car le FLUIMUCIL GRIPPE DAY & NIGHT° contient plusieurs substances potentiellement toxiques à hautes doses comme le paracétamol, le vasoconstricteur ut i l i s é( ps e udoé phé dr i ne )e tl ’ a ntiallergique (chlorphénamine). Les premiers signes de surdosage peuvent donc être très variés, allant des troubles du rythme cardiaque, aux nausées, malaise généralisé, douleurs abdominales, crampes, angoisse ou difficultés respiratoires. Il est important pour clore cet article de rappeler que bien que l ’ a c é t y l c y s t é i nesoit utilisée depuis longtemps et à très large échelle pour son effet mucolytique par dissociation des protéines du mucus (celui-ci est donc moins épais et les sécrétions peuvent être expectorées plus facilement), l ’ e f f i c a c i t éc l i n i que de c e t t es ubs t a nc e n’ aj a ma i sé t é vé r i t a bl e me nt prouvée dans ces indications 7,6. Selon les recommandations américaines résumées dans la dernière étude Prescrire, l'intérêt des mucolytiques est d'ailleurs considéré comme marginal et, da nsl ’ é t a ta c t ue lde sc onna i s s a nc e s ,l e url a r g eut i l i s a t i onn’ e s tpa sj us t i f i é e8. FLUIMUCIL GRIPPE DAY & NIGHT° - A retenir pour le conseil : e nc or eunnouve a umé di c a me ntc ont e na ntdel ’ a c é t y l cystéine alors que s one f f i c a c i t éc ommemuc ol y t i quen’ e s tt ouj our spa spr ouvé e! les comprimés effervescents (DAY°), dans les sachets rouges, sont à prendre 3 fois par jour (matin, midi et après-midi) les comprimés effervescents (NIGHT°), dans les sachets bleus, sont à prendre une fois par jour (le soir au coucher) attention : les sachets de FLUIMUCIL GRIPPE DAY° contiennent de l ’ a c é t y l c y s t é i ne ,ma i sc e u xduFLUI MUCI LGRI PPENI GHT°pa s véritable cocktail médicamenteux, le FLUIMUCIL GRIPPE DAY & NIGHT° présente logiquement un nombre élevé de contre-indications, pr é c a ut i onsd’ e mpl oiet effets secondaires attention à veiller à ce que les patients ne prennent pas en parallèle d’ a ut r e spr é pa r a t i onsàba s edepa r a c é t a molnot a mme nt ,a f i nd’ é vi t e r l ’ a bs or pt i ondedoses excessives GLIMEPIRIDE SANDOZ°, GLIMERAX°, GLIMERYLE MEPHA° et GLIMEPIRIDE WINTHROP° (glimépiride) GLIMEPIRIDE SANDOZ°, GLIMERAX°, GLIMERYLE MEPHA° et GLIMEPIRIDE WINTHROP° sont des génériques de l'AMARYL° récemment commercialisés. Les trois premiers sont des génériques dans le vrai sens du terme, alors que GLIMEPIRIDE WINTHROP° est un médicament en co-marketing (produit original vendu sous le nom d'un générique; cf. éditorial du Pharma-News n° 31, février 2006). 7 Decramer M., Rutten –van Mölken M, Dekhuijzen PN et al., Effects of N-acelylcysteine on outcomes in chronic obstructive pulmonary disease : a randomised placebo-controlled trial. Lancet 2005; 365;1552 -60 8 La Revue Prescrire 2004; 24 (247): 124-128 © Pharma-News page 4 Numéro 40, Décembre 2006 Le glimépiride est un antidiabétique oral faisant partie de la famille des sulfonylurées comme DAONIL°, DIAMICRON°, GLIBENESE° et GLUTRIL°. Il est indiqué chez les patients présentant un diabète de type 2 insuffisamment contrôlé par le régime et l'exercice physique et ne souffrant pas de surpoids (pour un bref rappel sur le diabète relire le PharmaNews n° 8, octobre 2003, p. 5). 9,10 Les sulfonylurées sont des hypoglycémiants qui agissent en stimulant la sécrétion d'insuline pa rl e sc e l l ul e s β du pa nc r éas. La production endogène d'insuline n'est pas augmentée, mais sa Diabète de type 2 9,10 libération est accélérée. Ceci implique évidemment Il est important de rappeler que le diabète de type 2 est une maladie chronique et évolutive l'existence d'une production d'insuline endogène caractérisée par une résistance à l'insuline toujours active. Les sulfonylurées constituent le variable associée, à plus ou moins long terme, à traitement de premier choix chez les patients un déficit de sécrétion d'insuline par les cellules β pa nc r éatiques 9. Ainsi, le traitement du diabétiques ne souffrant pas d'obésité. Ils peuvent diabète de type 2 vise à restaurer la sécrétion être utilisés seuls ou associés au GLUCOPHAGE° d'insuline (sulfonylurée, STARLIX°) ou/et à et à l'insuline, ceci même chez des patients diminuer la résistance à son action (GLUCOPHAGE°, AVANDIA°, ACTOS°) 10. souffrant de surpoids, en cas de non réponse à la En cas de réponse insuffisante, de l'insuline monothérapie 11. La sulfonylurée la mieux évaluée, exogène sera ajoutée aux traitements oraux. et donc de référence à l'heure actuelle, est le glibenclamide (DAONIL°) 12. Leur effet secondaire principal est l'hypoglycémie (sueurs, palpitations, tremblements, vertiges, faim, maux de tête, éventuellement perte de connaissance; cf. Pharma-News n° 15, juin 2004) qui peut en principe être évitée en prenant les comprimés de façon régulière et juste avant ou au cours d'un repas. Parallèlement, les effets indésirables les plus fréquemment rencontrés sont une prise de poids (environ 2 à 5 kg) et un inconfort digestif 10. Le glimépiride est une molécule à longue durée d'action avec des métabolites actifs. Il peut ainsi être administré une fois par jour, ce qui améliore la compliance. Les comprimés doivent être avalés avec suffisamment de liquide, sans les croquer, généralement le matin juste avant un petit déjeuner copieux. Si le patient ne prend pas de petit déjeuner, la prise se fait avec le premier repas principal. La dose usuelle quotidienne est de 1 à 4 mg et doit toujours être administrée en dose unique. Des erreurs de prise (p. ex. l'oubli d'un comprimé) ne doivent jamais être compensées plus tard par une dose plus forte 13. Le glimépiride est contre-indiqué en cas de grossesse et d'allaitement. Glimépiride - A retenir pour le conseil : génériques de l'AMARYL° le glimépiride est un antidiabétique oral faisant partie de la famille des sulfonylurées les sulfonylurées sont le traitement de premier choix pour les patients atteints de diabète de type 2 non obèses les sulfonylurées peuvent être associées au GLUCOPHAGE° et à l'insuline la dose quotidienne de glimépiride doit être prise en une seule fois avant ou au cours d'un repas il est contre-indiqué en cas de grossesse et d'allaitement 9 Médecine et Hygiène 2486, juin 2004, 1264 Pharm'as-tu lu ? Janvier 2003, vol 6, no1 11 CQ 2006, guidelines diabète 12 La Revue Prescrire, mars 2005, 259, 175-179 13 Compendium suisse des médicaments, Documed, 2006 10 © Pharma-News page 5 Numéro 40, Décembre 2006 SEBIVO° (telbivudine) 14 SEBIVO° est un nouveau médicament, récemment autorisé en Suisse en première mondiale, pour le traitement par voie orale de l'hépatite B chronique. L'hépatite B chronique est une maladie du foie due à un virus (VHB). Dans le monde, environ 350 millions de personnes seraient porteuses du virus (20'000 en Suisse) et on estime qu'il y aurait 1 million de décès par an liés aux conséquences à long terme de l'hépatite B (cirrhose, cancer du foie). Pour l'heure, les chances d'éradication définitive de la maladie passent par un programme de vaccination généralisé ciblé sur les adolescents (cf. Pharma-News n° 21, février 2005). L'hépatite B 15 Lev i r usdel ’ hé pa t i t eB se transmet principalement par voie sexuelle ou sanguine. En effet, les seules sécrétions ou liquides corporels qui permettent de transmettre le virus sont le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, la salive et les l i qui de si s s usd’ unepl a i e .Po urq u’ i lya i tt r a ns mi s s i on,i lf a utdo n cqu’ undec e sl i qu i de sduma l a depasse dans le sang d’ u nepe r s on nes a i ne( yc ompr i spa rl ebi a i sdebl e s s ur e soudep l a i e smi ni me s ) .Lat r a ns mi s s i ondel amè r eàl ’ e nf a nte s t a us s ipos s i bl ema i sunt r a i t e me ntpr é c oc epa ri mmunog l ob ul i ne ss u i v id’ u nev a c c i na t i onpe r me td’ é vi t e rl ac ont a g i o n. L’ i nf e c t i onpa rl ev i r usdel ’ hé pa t i t eB peut évoluer vers la chronicité dans 10 % des cas. Cela signifie que le patient sera porteur du virus à vie (mais pas forcément malade). Les porteurs chroniques ont environ 2 chances sur 3 de présenter une hépatite chronique active (le dernier tiers reste asymptomatique et hors de danger t out es av i e …e td oncpa sf or c é me nta u courant qu'il risque de contaminer ses partenaires). Une fois sur deux, cette hépatite chronique active évoluera en c i r r hos e .At e r me ,l ac i r r hos eq uidé c oul edel ’ hé pa t i t eB peut évoluer en cancer. Les précautions à prendre pour éviter la transmission sont une utilisation systématique de préservatifs pendant les rapports sexuels et le renoncement à l ’ é c ha ng edes e r i ng ue sus a g é e s . 15 En cas d'atteinte par le virus de l'hépatite B, l'objectif principal des traitements médicamenteux disponibles est surtout d'aboutir à une suppression marquée et durable de la multiplication du virus, de façon à réduire l'inflammation du foie et la progression vers la cirrhose. Les traitements à disposition jusqu'à présent étaient : - PEGASYS° (interféron : protéine de défense) qui supprime la multiplication virale dans 40% des cas mais comporte de nombreuses contre-indications et effets secondaires (cf. Pharma-News n° 1, février 2003). Traitement de premier choix à l'heure actuelle, il s'administre par voie sous-cutanée une fois par semaine pendant une année. - ZEFFIX° (nucléoside de synthèse: agit directement au niveau de la multiplication virale en faussant la chaîne d'ADN) est indiqué en cas d'échec ou de contre-indication à l'interféron. Il s'administre par voie orale à raison de un comprimé une fois par jour. Ses effets secondaires et ses contre-indications sont négligeables. Malheureusement, en cas de traitement prolongé, des souches virales deviennent résistantes au traitement (20% par an). - HEPSERA° (nucléotide de synthèse) est utilisable en cas de forte résistance au ZEFFIX°. Il s'administre également par voie orale une fois par jour. Il est en principe bien toléré et le traitement peut durer des années. Mais il coûte plusieurs fois le prix de celui au ZEFFIX°. 16 14 Revue Médicale Suisse, 6 septembre 2006 www.doctissimo.fr 16 www.gastro-hepato.ch (gastro-entérologie et hépatologie, CHUV Lausanne) 15 © Pharma-News page 6 Numéro 40, Décembre 2006 SEBIVO° (nucléoside de synthèse ) est une nouvelle molécule très prometteuse. Elle semble diminuer le taux de résistance, assurer un meilleur taux de séroconversion et donner de meilleurs résultats que ZEFFIX° 14. Cependant, un certain recul semble indispensable pour déterminer sa position exacte dans le traitement de l'hépatite B chronique. Glossaire Séroconversion : mise en évidence, dans le sérum d'un malade, d'un d'anticorps spécifique qui n'y était pas précédemment. Lors de l'infection par le virus de l'hépatite B, la détection des anticorps anti-HBs signale la guérison et la protection en cas de nouvelle infection 16. La posologie recommandée est de un comprimé de 600 mg une fois par jour, indépendamment des repas. La durée de traitement optimale n'a pas été fixée à ce jour 17. Les effets indésirables les plus fréquemment rencontrés sont des infections des voies respiratoires supérieures (12%), des rhino-pharyngites (10%), de la fatigue (10%) et des céphalées (10%) 17. SEBIVO° - A retenir pour le conseil : nouvelle molécule pour le traitement de l'hépatite B s'administre une fois par jour par voie orale encore peu de recul dans l'évaluation du traitement FLECTOPARIN° (diclofénac épolamine + héparine sodique) La maison Ibsa annonce la mise sur le marché du FLECTOPARIN° "tissugel", qui correspond à une extension de la gamme FLECTOR°. Comme son nom le fait assez clairement penser, le FLECTOPARIN° est une nouvelle association qui combine deux principes actifs bien connus : le diclofénac, anti-inflammatoire et analgésique oral ou topique très courant, appartenant à la classe des AINS, présent dans le VOLTAREN° et le FLECTOR° notamment. l ’ héparine, utilisée en injection sous-cutanée et intra-veineuse en prévention des thromboses post-opératoires notamment et employée en médecine traditionnelle en crème ou spray dans le traitement de troubles veineux bénins et pour la résorption d’ hé mat ome s( HEMERAN° ,HI RUDOI D° ,SPORTUSAL° ,LYMAN° , …) . L’ a s s oc i a t i ondec e sde uxs ubs t a n c e sa c t i ve spour r a i ts e mbl e ri nt é r e s s a nt eàpr e mière vue, ma i sé t udi onst outd’ a bor ds e sa va nt a ge se ts e si nc onvé ni e nt s . 18,19 . 17 Sebivo°, information Novartis, janvier 2006 Prof.Y.Dunant et B. Rossier, Cours de Pharmacologie Université de Genève, 1991-92, p.86 19 H.Lüllmann, K.Mohr, A.Ziegler, Atlas de poche de Pharmacologie, Flammarion, 1991, pp.136-140 18 © Pharma-News page 7 Numéro 40, Décembre 2006 Rappel sur les héparines 18,19 L’ hé pa r i nee s tunel ong uec ha î n edes uc r e sa mi né s ,d’ un poi ds mol é c ul a i r e d’ e nv i r on 2 0’ 0 00.El l e a une f or t e activité anticoagulante (bloque la transformation de fibrinogène en fibrine et évite ainsi la formation de caillots) qui dépend de la taille de la molécule et donc de la longueur de la chaîne des uc r e s .Le shé pa r i ne squel ’ one mpl oi ee n injection sous-cutanée sont de petite taille - dites "héparines de bas poids moléculaire" (~env. 5000) - car elles ont une dur é ed’ a c t i onpl usl ong uee ta i ns iunes e ul ei nj e c t i onpa r jour suffit (ex. CLEXANE°, LIQUEMINE°, FRAXI PARI NE° ,FRAGMI NE° ,…)18,19. Le tissugel de FLECTOPARIN° se présente comme celui de FLECTOR°. Il a la même taille (14 x 10 cm), le même poids (14 g), la même structure et il contient exactement la même quantité de diclofénac. On y a ajouté 5600 U.I. d’ hé pa r i ne a f i n,s e l on l ef a br i c a nt ,de f a c i l i t e rl ar é s or pt i ond’ uné ve nt ue lœdè me ou d’ un hé ma t ome c ons é c ut i f s à de s traumatismes tels que les entorses, contusions et claquages musculaires. Contrairement au FLECTOR°quel ’ on a ppl i quet out e sl e s12 he ur e s ,l aposologie du FLECTOPARIN° est d’ unes e ul ea ppl i c a t i onpa rj our , pendant 10 jours au maximum (une dur é edet r a i t e me ntpl usl ong uen ’ a y a ntpa sé t éé t udi é e ) .En c a sdef or t ec ont us i on e t inflammation, un trait e me ntor a la s s oc i é pe utê t r ee nt r e pr i s .Nousn’ a vonspa st r ouvé d’ e xpl i c a t i onsc onc e r na ntc e t t edi f f é r e nc edepos ol og i ea ve cl eFLECTOR° . Les contre-indications ma j e ur e ss o nté vi de mme ntdenepa sl ’ a ppl i que rs urunepl a i eo uve r t e ou une quelconque lésion,e nc a sd’ hy pe r s e ns i bi l i t éàl ’ hé pa r i ne ,a udi c l of é na c ,a uxAI NSou àl ’ a s pi r i ne ,a i ns iqu’ a ut r oi s i è met r i me s t r edegr os s e s s ee tpe nda ntl ’ a l l a i t e me ntoue nc a s 20 d’ a nt é c é de nt sd’ ul c è r e .Sone mpl oic he zl e se nf a nt se tl e sa dol e s c e nt sn’ apa sé t ét e s t é. Aucune interaction n’ e s tr a ppor t é ec a rs on 20 effet demeure, semble-t-il, local , tout comme ses effets secondaires quir e s t e ntd el ’ or dr ede s rougeurs, démangeaisons et sensations de c ha l e ura us i t ed’ a ppl i c a t ion. Toutefois, de rares ma i svi ol e nt e sr é a c t i onsd’ hy pe r s e ns i bi l i t és ont dé c r i t e ss ui t eàl as i mpl ea ppl i c a t i o nd’ unpa t c h pouva nta l l e rj us qu’ àl ac r i s ed ’ a s t hme ou mê meàl ’ œdè medeQui nc ke . L’ œdè medeQui nc ke L’ œdè medeQui nc k ee s tunf or toe dè mel oc a l i s éa u visage et atteignant parfois les voies respiratoires supérieures, gênant la respiration, souvent a c c ompa g né d’ a ut r e s ma ni f e s t a t i ons a l l e r g i que s c ommel ’ ur t i c a i r eoul ’ a s t hme ,e tquif a i ts ui t eà l ’ i ng e s t ion ou à la pénétration parfois accidentelle da nsl ec or psd’ unes ubs t a nc ea l l e r g i s a nt e( pi qûr e d’ a be i l l e ,a l i me nt ,mé di c a me nt …) . De pl us ,e nc a sd’ a ppl i c a t i on pr ol ong é es urde gr a nde ss ur f a c e s ,l ’ a ppa r i t i on d’ e f f e t s s y s t é mi que se tdoncd’ i nt e r a c t i onsn’ e s tpa se xc l ue ,c ’ e s tpour quoile mode et la durée d’ a ppl i c a t i ondoivent être scrupuleusement respectés.Laqua nt i t éd’ hé pa r i nea bs or bé ede manière s y s t é mi que pe ute ne f f e t ,à pa r t i rd’ une c e r t aine dose, avoir un effet sur la c oa g ul a t i ons a ng ui ne .Lor sd’ unea ppl i c a t i onc or r e c t edupa t c h,l e sé t ude sf our ni e spa rl a f i r memont r e ntquel ados ed’ hé pa r i nea bs or bé eda nsl es a ngr e s t ei nf é r i e ur eà0. 1UI / mle t n’ adoncpa sd’ e f f e ts urs af l ui di t é .Ma i si lf a utr e s t e rc ons c i e ntqu’ a ve cl ’ hé pa r i nenous s omme se npr é s e nc ed’ unpr i nc i pea c t i fnon-dénué de risques potentiels. Pa ra i l l e u r s ,i lf a utr a ppe l e rquel ’ one mpl oi et ouj our sl ’ hé pa r i nepa rvoi epa r e nt é r a l epour tirer au mieux profit de ses propriétés anti-c oa gul a nt e s ,s a c ha ntqu’ e l l ee s tinactivée après passage oral ou transcutané 19. Onpe utdoncs ’ é t onne rdel avoi ri c ipl a c é eda nsunpa t c he ts e de ma nde rque l l epa r tdel ados ed’ hé pa r i nedupa t c hpassera la membrane du tissugel, puis la pe a u( l àoùi lya ur adonci na c t i va t i on)poura r r i ve ràr é s or be rl ’ œdè meoul ’ hé ma t ome c ommel eme nt i onnel ’ i ndi c a t i onduFLECTOPARI N° … Pour conclure, sachant que la maison Ibsa reconnaît elle-mê mequ’ unei mpor t a nt epartie du mé c a ni s med’ a c t i ondupa t c he s tduea udi c l of é na ce tvul e sr i s que spot e nt i e l se tl e sr é s e r ve s énoncés ci-de s s usc onc e r na ntl ’ h é pa r i ne ,nousnevoy onsaucune raison de conseiller le 20 Compendium Suisse des Médicaments 2006, Documed SA © Pharma-News page 8 Numéro 40, Décembre 2006 FLECTOPARIN° plutôt que le FLECTOR°. De plus, on peut se demander à quoi cela sert d’ e s s a y e rder é s or be runpe upl usvi t eunhé ma t omes ic e l ui -ci est de toute façon caché sous le " t i s s uge l " … Etda nsl ec a sd’ unœdè me ,l ’ e f f i c a c i t és e mbl es ur t outduea udi c l of é na c , de l ’ a vi smê medel ama i s onquil ef a b r i que21 ! En der n i e rl i e u,onpe uts ’ i nt e r r og e rs url apr é s e nc eduFLECTOPARIN° en liste D alors que le FLECTOR° est en liste C. Ces deux produits contiennent en effet la même quantité de di c l of é na c ,l eFLECTOPARI N°c ont i e nte npl usdel ’ hé pa r i nedontonaé nonc éc i -dessus les r é s e r ve se tr i s que spot e nt i e l se tc ’ e s tc ede r ni e rquie s tdi s t r i buée ndr og ue r i e … Pe ut -être que la posologie "allégée" du FLECTOPARIN° (une seule application par jour), qui permet de réduire les doses de diclofénac administrées par jour par rapport au FLECTOR°, a rendu possible cet enregistrement en liste D ? Ce c in’ e s tqu’ unes uppos i t i on, mais nous ne pouvons qu’ ê t r ecritiques face à cette décision qui nous surprend quelque peu. FLECTOPARIN° Tissugel - A retenir pour le conseil : 1ère a s s oc i a t i one npa t c hd’ u na nt i -i nf l a mma t oi r ea ve cdel ’ hé parine destinée selon le fabricant à résorber les oedèmes ou hématomes l'efficacité et l'utilité réelles de l'héparine par voie locale peuvent toutefois être sérieusement mises en doute, car elle est inactivée lorsqu'elle traverse la peau nous ne voyons à priori aucune raison de conseiller le FLECTOPARIN° à la place du FLECTOR°. correspond à un tissugel de FLECTOR° avec héparine en plus mais figure en liste D, alors que le FLECTOR° est en liste C Pharmacovigilance Pas s a gee nl i s t eDdel ’ i bupr of è neà4 0 0mg Commev ousl es a ve zc e r t a i ne me nt ,l e ss pé c i a l i t é sàba s ed’ i bupr of è neà 400mgpa s s e nte nl i s t eD,c ’ e s t -à-di r equ’ e l l e spe uve ntê t r eve ndue se n droguerie (y compris chez MANOR !) et en libre-service, ce qui est déjà le cas pour les spécialités contena ntdel ’ i bupr of è neà200mg .Quef a ut il en penser ? Les AINS ne sont pas des médicaments aussi anodins que cela malgré leur usage très fréquent. Ils peuvent provoquer des effets indésirables, surtout aux niveaux gastrique, rénal et cardiaque. - 21 Effets indésirables au niveau gastrique : mê mes il ’ i bupr of è nee s tunde sAI NSl e smi e ux supportés, il peut provoquer des lésions au niveau de la muqueuse de l'estomac ainsi que de sul c è r e s .Cer i s quee s tpl usi mpor t a nts il epa t i e ntpr e nddef or t e sdos e sd’ i bupr ofène et s ’ i la de sfacteurs de risque t e l sun a nt é c é de ntd’ ul c è r e ,un â ge a va nc éo ul or s 25 d’ i nt e r a c t i onsa ve cd’ a ut r e smé di c a me nt s( voi rc i -dessous) . Info IBSA Institut Biochimique SA. Flectoparin-info_med. © Pharma-News page 9 Numéro 40, Décembre 2006 - Effets indésirables au niveau cardiaque : péjoration de l ’ hy pe r t e ns i onoui nhi bi t i onde l ’ e f f e tde sa nt i hy pe r t e ns e ur s22. L'ibuprofène peut aussi provoquer des problèmes, par exemple à une personne insuffisante cardiaque (péjoration de son état pouvant entraîner l ’ hos p i t a l i s a t i one tmê mel edécès dans certains cas graves) 23. - Effets secondaires au niveau rénal : l ’ i bupr of è nee s tunde sAI NSquial epl usf a i bl e risque de provoquer ces effets au niveau des reins. Cependant, il peut dans de rares cas e nt r a î ne rl af or ma t i ond’ œdè me se tpr ovoque rde st r oubl e sé l e c t r olytiques (par exemple hyperkaliémie chez une personne sous IECA, diurétiques épargnant du potassium) 23. - Les patients asthmatiques ayant des symptômes sévères doivent aussi faire attention lors de la prise d’ i bupr of è nec a rc e l ape utdé c l e nc he runec r i s ed’ a s t hme24. Les effets secondaires sont fortement amplifiés par les interactions médicamenteuses : prise conjointe de corticoïdes ou d’ autres AINS 25, augmentation des effets secondaires gastriques prise conjointe d’ anticoagulants oraux :a ug me nt a t i ondur i s qued’ hé morragie et/ou 26 d’ ul c è r eg a s t r i que prise conjointe d’ antihypertenseurs : diminution de leur efficacité. Si l ’ a nt i hy pe r t e ns e ure s tunI ECA,uns a r t a nouundi ur é t i que ,i le s tpos s i bl equ’ i lya i tun r i s qued’ i ns uf f i s a nc er é na l e26 interaction avec la metformine (GLUCOPHAGE° et génériques) : risque important d’ a c i dos el a c t i que26 plus fréquent encore :l ’ i bupr of è nepe uta ug me nt e rl er i s quec a r di ova s c ul a i r ed’ une pe r s onnepr e na ntdel ’ aspirine à dose cardio (dose entre 50 et 325 mg) 27 : en effet c e t t ede r ni è r en’ e s tpa se f f i c a c es il ’ i bupr of è nee s tpr i sa va nt .I le s tdonci mpor t a ntde recommander aux patients sous aspirine à dose cardio de prendre leur ibuprofène au plus tôt de uxhe ur e sapr è sl apr i s ed’ as pi r i neet si possible pas sur une longue durée Pa rc e sque l que se xe mpl e s ,onpe utvoi rc ombi e ni ls e r a i ti mpor t a ntquel ’ i bupr of è nenes oi t dé l i vr éq u ’ e npha r macie, afin que le pharmacien puisse, grâce à sa vision globale du dossierpatient, juger du bien-f ondédel ap r i s ed’ i bupr of è nes a nse nt r a î ne rder i s quepourl epa t i e nt . Lor s qu’ ons a i tc ombi e nl e sc oût sdes a nt él i é sa uma uva i sus a gede smé di c a me nt ss ontélevés, il est vraiment regrettable de ne pas laisser tous les médicaments dans les mains du "spécialiste du médicament" qu'est le pharmacien. Lepa s s a g edel ’ i bupr of è nee nl i s t eDn’ e nr e s t epa smoi nsunf a i t .Nousv ouse nc our a g e onsà toujours poser des que s t i onsl or sd el ar e mi s ed’ unmé di c a me nts urde ma ndedi r e c t educ l i e nt e t ,pa r t i c ul i è r e me ntda nsc ec a s ,de ma nde rl af r é que nc ed’ ut i l i s a t i ondel ’ i bupr of è nepa run habitué, ses traitements annexes (aspirine, anticoagulants, antihypertenseurs, AINS, corticoïdes, metformine), ainsi que son état de santé (insuffisance cardiaque, ulcère gastrique, asthme). 22 Rev Prescrire 2002; 22 (231): 596-597 Pharmacist's Letter 2003; 19 (190516) 24 Base de la thérapeutique médicamenteuse 2005; éd. Documed 25 Rev Prescrire 2003; 23 (235): 11-13 26 Rev Prescrire 2005; 25 (259): suppl. interactions médicamenteuses 27 Ha n s t e n&Hor n ‘ sDr ugi n t e r a c t i on sJ a nu a r y2006 23 © Pharma-News page 10 Numéro 40, Décembre 2006 Passage en list eDdel ’ i bupr o f è neà400mg- A retenir pour le conseil : l ’ i bupr of è neà400mgpa s s ee nl i s t eD effets indésirables fréquents aux niveaux cardiaque, rénal et gastrique interactions nombreuses :a t t e nt i onàl ’ us a gec onc omi t a ntd’ a nt i hy pe r t e ns e ur s , d’ a nt i c oa g ul a nt s or a ux,de c or t i c oï de s ,d’ a ut r e s AI NS,de me t f or mi ne , d’ a s pi r i neàdos ec a r di o a t t e nt i on à s on us a g ee nc a s d’ a s t hme s é vè r e ,d’ ul c è r eg a s t r i que ou d’ i ns uf f i s a nc ec a r di a que même sur demande du client, ne pas oublier de poser les questions indispensables pour détecter les contre-indications Pour en savoir plus... La sinusite Définition : Las i nus i t ee s tunei nf l a mma t i onde ss i nus ,d’ or i g i nei nf e c t i e us e ou non, purulente ou non. Selon sa durée, on distingue la sinusite aiguë, dont l ’ é vol ut i onda t edemoi nsdequa t r es e ma i ne s ,e tl as i nus i t ec hr oni ques ie l l e 28 dure depuis plus de trois mois . La plupart des rhino-s i nus i t e ss ontd’ or i g i nevi r a l e ;s e ul e me nt0, 2à2% s e 28 compliquent d’ unei nf e c t i onba c t é r i e nne , dont Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Moraxella catarrhalis sont le plus souvent responsables 28,29. La sinusite aiguë Définition : La sinus i t ea i g uëe s ts ouve ntl ac ompl i c a t i ond’ unei nf e c t i onvi r a l ede svoi e s aériennes supérieures :e ne f f e t ,l ’ hy pe r s é c r é t i ondemuc uspa rl e ss i nusa i ns iqu’ unea noma l i e anatomique empêchant un drainage efficace favorisent parfois une surinfection bactérienne 28,29,30,31,35. Symptômes : Ils ne sont pas spécifiques, mais une sinusite aiguë est soupçonnée si une infection des voies respiratoires supérieures dure pl usde10j our soue nc a sd’ a ggr a va t i on après 5 à 7 jours 30,e tl or s qu’ onobs e r vepl us i e ur sdes symptômes suivants : obstruction nasale répondant mal aux vasoconstricteurs locaux, écoulement nasal purulent, douleur faciale augmentant quand le patient baisse la tête, douleur à la pression des sinus, douleurs dentaires, maux de tête, fièvre, toux 28,31,35. Parmi tous ceux-ci, les symptômes cliniques les plus importants sont : 1. Un écoulement nasal purulent et persistant 2. Une mauvaise réponse aux vasoconstricteurs locaux 3. Des douleurs dentaires maxillaires ou faciales 28 Médecine & Hygiène (1997) ; 55 : 871-874 Martindale, The Complete Drug Reference, 34th edition 30 N Engl J Med (2004) ; 351 : 902-910 31 La Revue Prescrire (1989) ; 9(89) : 409 29 © Pharma-News page 11 Numéro 40, Décembre 2006 Sic e st r oi ss y mpt ôme ss ontpr é s e nt se tqu’ une xa me n mé di c a ldetransillumination ou di a pha nos c opi ede ss i nus( = pr o c é déd’ e xa me n quic ons i s t eàé c l a i r e rpa rt r a ns pa r e nc e certaines parties du corps, le patient étant dans une pièce obscure) est anormal, une sinusite aiguë bactérienne est presque certaine 28,32. Au contraire, si aucune de ces quatre c a r a c t é r i s t i que sn’ e s tpr é s e nt e ,unes i nus i t epe utr a i s onna bl e me ntê t r ee xc l ue32. En présence de s ympt ôme sd’ al ar metels que enflure, tuméfaction des paupières ou de la face, forts maux de tête, troubles de la vision, fièvre > 40°C, un médecin doit être consulté immédiatement 33,35. Traitement : Les sinusites aiguës guérissent en général spontanément. Le traitement initial lors de symptômes de sinusite aiguë est donc symptomatique et parmi ceux qui sont à utiliser en première intention et pendant une semaine, on trouve 28,33,35 : des décongestionnants locaux comme NASIVIN°, VICKS SINEX° (oxymétazoline), OTRIVIN°, TRIOFAN° (xylométazoline) ou les GOUTTES NASALES SPIRIG° (phényléphrine) qui provoquent par vasoconstriction une décongestion de la muqueuse na s a l ee ta mé l i or e ntl ’ é c oul e me nt des sécrétions des sinus nasaux, mais attention à ne pas les utiliser à long terme, maximum 5 à 7 jours, à cause du risque de lésion de la muque us ena s a l ee td’ une f f e tr e bond. des décongestionnants oraux comme TRIOCAPS°, RHINOPRONT° (phényléphrine) ou OTRINOL° (pseudoéphédrine) qui semblent tout aussi efficaces que les locaux, mais à éviter chez les hypertendus, ceux qui souffrent de glaucome ou d'une affection prostatique. des irrigations nasales avec des solutions salines (TRIOMER°, RHINOMER°, SEROPHY°,…)quis oul a g e ntpa rl ’ é va c ua t i onde ss é c r é t i onse tde sc r oût e s . des inhalations deva pe urd’ e a u,a ddi t i onné e sounond’ e s s e nc e s( e uc a l y pt us ) ,de NASOBOL° ou de PULMEX°, par exemple, soulagent les symptômes par décongestion locale 31,35. des analgésiques ou anti-inflammatoires, avec une préférence pour le paracétamol et l ’ i bupr of è ne( a t t e nt i ona uxr e s t r i c t i ons: voir article sur le sujet dans le même numéro), qui agissent sur les symptômes généraux. des mucolytiques (acétylcystéine, carbocystéine), qui bien que largement utilisés, n’ ontpa sunee f f i c a c i t épr ouvé e . des corticoïdes topiques qui ne devraient être utilisés que lors de sinusite chronique ou à composante allergique. Un traitement antibiotique est indiqué lorsque les symptômes (du type écoulement purulent et douleurs de la face) persistent après une semaine de traitement symptomatique ou lors de ma ni f e s t a t i onss é vè r e sd’ e mbl é e34,36.L’ a nt i bi ot i quede premier choix est l ’ a moxi c i l l i n e (CLAMOXYL° et génériques) ;e nc a sd’ a l l e r g i ea uxpé ni c i l l i ne s ,l ecotrimoxazole est une a l t e r na t i ve de pr e mi e rc hoi x( BACTRI M° ,NOPI L° )e te nc a s d’ a l l e r g i eàc e s de ux antibiotiques, les macrolides s ontl ’ a l t e r na t i vedechoix avec KLACID° (clarithromycine) et ZITHROMAX° (azithromycine) 28,33. Généralement, la durée du traitement antibiotique est de dix jours car la plupart des études ont été réalisées sur cette durée, mais des traitements de 3 à 14 jours sont aussi possibles 28,33. 32 Médecine & Hygiène (1996) ; 54 : 1709-1712 Institute for clinical systems improvement (ICSI), Acute sinusitis in Adults; May 2004 34 Médecine & Hygiène (2002) ; 60 : 111-114 33 © Pharma-News page 12 Numéro 40, Décembre 2006 Les traitements standards peuvent être renforcés par les conseils suivants 33,35: maintenir une hydratation suffisante afin de fluidifier le mucus, ceci en buvant s uf f i s a mme ntdel i qui de( 6à10ve r r e spa rj our ,s oi tl ’ é qui va l e ntde1, 5à2l i t r e s ) a ug me nt e rl ’ humi di t éda nsl ama i s on appliquer au moins trois fois par jour des compresses chaudes sur le visage pendant 5 à10mi nut e s ,pours oul a ge rl oc a l e me nte ta mé l i or e rl ’ é c oul e me ntde smuc os i t é s élever la tête du lit é vi t e rl af umé ea i ns iquel ’ a i rt r opf r oi dous e c La sinusite chronique Définition : La sinusite chronique est la complication la plus fréquente de la rhino-sinusite. Elle est définie comme la persistance des symptômes pendant plus de trois mois, ou lorsque le patient souffre de plus de trois épisodes de sinusite par année. Elle est due à une anomalie ou unei nf l a mma t i onpe r s i s t a nt edel ’ e ns e mbl ede ss i nus( ma xi l l a i r e s ,f r ont a uxe te t hmoï de s ) d’ oùdé c oul eunma uva i sdr a i na g edec e sc a vi t é s28,35. Traitement : I le s tba s és url adi mi nut i ondel ’ o bs t r uc t i on des sinus par des lavages de nez avec une solution saline et un traitement anti-inflammatoire local à base de cortisone. Des antihistaminiques peuvent être utilisés lors de composante allergique 29. L’ ut i l i t éd’ unt r a i t e ment antibiotique est controversée 29,36; certains auteurs recommandent une antibiothérapie prolongée de quatre semaines, associée aux traitements de base 28. Lors de poussées aiguës, le choix est le même que dans la sinusite aiguë 36.Lor sd’ é c he cde s 29 traitements, une opération chirurgicale peut être nécessaire . La sinusite - A retenir pour le conseil : la sinusite aiguë e s tl apl upa r td ut e mpsd’ or i g i nevi r a l e symptômes principaux : écoulement nasal purulent et persistant malgré les traitements symptomatiques, douleurs faciales ou dentaires ou céphalées, transillumination anormale traitement principal symptomatique avec des vasoconstricteurs locaux et oraux, des analgésiques et des solutions salines pendant une semaine s ip a sd’ a mé l i or a t i ona pr è sunes e ma i nedet r a i t e me nts y mpt oma t i queoul or sdes i g ne s cliniques importants (enflure, tuméfaction des paupières ou de la face, forts maux de tête, troubles de la vision, fièvre > 40°C) consultation médicale urgente et traitement antibiotique antibiotiques de première ligne : amoxicilline, cotrimoxazole, clarithromycine, azithromycine durée du traitement variable, mais le plus souvent 10 jours sinusite chronique = lorsque les symptômes durent depuis plus de trois mois ou 3 fois par an traitement par des lavages de nez, des corticoïdes topiques 35 36 Journal suisse de Pharmacie 2001 ; 2/2001 : 40-42 La Revue Prescrire (2002) ; 22(231) : 608-611 © Pharma-News page 13 Numéro 40, Décembre 2006 Les antidépresseurs Les antidépresseurs, comme leur nom l ’ i ndi que ,s ontut i l i s é sc ont r el a dépression. Mais leurs indications ne se limitent pas à ce seul domaine, l oi ns ’ e nf a ut!Nousa l l onsdoncf a i r eunt ourd’ hor i z onde sdi f f é r e nt e s indications où un antidépresseur peut être recommandé, sans pour autant êt r es ûrquec et ourd’ hor i z ons oi te xha us t i f ,t a nti lyad’ i ndi c a t i ons possibles pour ces médicaments. Avant toute chose, nous allons définir les différentes classes d’ a nt i dé pr e s s e ur spourqueda nsl e si ndi c a t i onsn ouspui s s i onss i mpl i f i e re tnepa r l e rplus que des familles utilisées : ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) tel le citalopram ( SEROPRAM°e tg é né r i que s )l ’ e s c i t a l opr a m( CI PRALEX° ) ,l apa r oxé t i ne( DEROXAT°e t génériques), la fluoxétine (FLUCTINE° et génériques), la fluvoxamine (FLOXIFRAL° et génériques) et la sertraline (ZOLOFT° et génériques). Les antidépresseurs tricycliques (ANAFRANIL°, TOFRANIL°, TRIPTIZOL°, SAROTEN° …. )e ttétracycliques (LUDIOMIL°). Ils sont moins bien tolérés que les I SRS,a l or squ’ i l snepr é s e nt e nt pas une efficacité supérieure. De plus, ils entraînent un plus grand risque cardiovasculaire et une toxicité plus importante en cas de surdosage 37. IRSN (inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline) (EFEXOR° et CYMBALTA°). La diff i c ul t éd’ ut i l i s a t i ondel ave nl a f a xi ne( EFEXOR° )vi e ntd uf a i t qu’ e l l ee nt r a î ne s ouve ntun syndrome de sevrage (vertiges, irritabilité, insomnies, e ng our di s s e me nt ,na us é e s ,s e ns a t i onde" c hoc " )l or s quel epa t i e ntn’ e s tpa sc ompl i a ntou 38 l or s q u ’ ondé s i r ec e sser le traitement .Pe ud’ e xpé r i e nc ea ve cl eCYMBALTA° ,qu ivi e nt d’ ê t r ec omme r c i a l i s é( voi rPha r ma -News n° 38, octobre 2006). IMAO (inhibiteur de la monoamine-oxydase) (AURORIX°). Ce médicament est très peu utilisé, peut-être à cause des nombreuses interactions, par exemple avec le de xt r omé t or pha ne( PULMOFOR°e ta ut r e s ) .L’ i nt e r a c t i ona ve cc e r t a i nsa l i me nt spe ut aussi provoquer de sma uxdet ê t e ,del at a c hy c a r di ee tdel ’ hy pe r t e ns i on39. Autres antidépresseurs : (TOLVON°, REMERON°, TRITTICO°). Tous sont très sédatifs. Voyons maintenant les différentes indications de ces médicaments : Dépression Les antidépresseurs sont le traitement de choix de la dépression. Ils peuvent tous être utilisés mais le plus souvent ce sont les ISRS qui seront choisis en premier lieu 37. Troubles bipolaires Onpa r l edet r oubl ebi pol a i r el or s q u ’ onauneos c i l l a t i ondel ’ hume ure nt r e de sé pi s od e sde 40 manie et des épisodes de dépression . Dans cette indication les antidépresseurs sont souvent a s s oc i é s à d’ a ut r e s ps y c hot r ope s( c omme l el i t hi um, l e s ne ur ol e pt i que s ou l e s anticonvulsivants) dans la phase dépressive. Là encore, ce sont les ISRS qui sont le plus souvent utilisés 41. 37 NI CE2004:" De p r e s s i on … pr i ma r yc a r ea n ds e c on da r yc a r e " Pharma-kritik 2004;25 (14): 55-56 39 Martindale 34 Ed. (2005) 40 Rev Prescrire 2005; 25 (261): 363-367 41 SIGN 2005; "Bipolar affective disorder" 38 © Pharma-News page 14 Numéro 40, Décembre 2006 Troubles du sommeil Chez les gens souffrant de troubles du sommeil liés, par exemple, à un état dépressif, un antidépresseur sédatif comme le REMERON°, le TOLVON° ou le TRITTICO° est souvent pr é f é r éàl ’ us a g ed’ unebe nz odi a z é pi neàc a us edur i s quededé pe nda nc el i éàc e t t ede r ni è r e (alors que les antidépresseurs exposent moins à ce risque). Ces mêmes antidépresseurs peuvent aussi être utilisés lors de sevrage aux benzodiazépines 42. Troubles anxieux Dans les troubles anxieux de toute nature (les phobies, les troubles anxieux généralisés, les paniques), la préférence devrait être donnée à une psychothérapie. Si un traitement médicamenteux est instauré, les antidépresseurs (principalement les ISRS) représentent la meilleure alternative de traitement 43. Troubles obsessionnels-compulsifs ou TOC Ils se caractérisent par des obsessions récurrentes (toujours les mêmes pensées qui reviennent e tpr ovoque ntl ’ a nxi é t é )a c c ompa g né e sounondec ompul s i ons( a c t e sr é pé t i t i f squef a i tl a personne pour réduire la peur provoquée par les obsessions, comme par exemple se laver les mains tout le temps, contrôler des dizaines de fois par jour si la porte est bien fermée à clé, etc) 44. Dans cette indication, les antidépresseurs sont le traitement médicamenteux de choix bien que seuls 30% environ des patients répondent à cette thérapie 44. Les ISRS sont souvent utilisés mais les antidépresseurs tricycliques (ANAFRANIL°) peuvent aussi être utiles. Douleurs Les antidépresseurs sont aussi utilisés pour traiter les douleurs chroniques : en effet, douleurs e tdé pr e s s i onvonts ouve ntdepa i r ,s a nsqu’ onpui s s ef or c é me ntdé t e r mi ne rs il adé pr e s s i on était primaire ou si les douleurs ont entraîné la dépression. Traités par antidépresseurs, ces patients voient leurs douleurs diminuer sensiblement. Dans cette indication les tricycliques semblent plus efficaces que les ISRS 45. Tr oubl e sdel ’ al i me nt at i on Les antidépresseurs sont aussi utilisés dans les troubles alimentaires tels que boulimie et anorexie. La fluoxétine (FLUCTINE° et génériques) à dose élevée semble apporter un bénéficepour traiter la boulimie, mais à court terme seulement 46. Dans la prise en charge de l ’ a nor e xi e ,l ’ e f f i c a c i t ée s te nc or emoi ndr e47. Les antidépresseurs devraient donc être réservés aux cas où une dépression accompagne ces troubles alimentaires 46. Énurésie (incontinence chez l'enfant) L’ i mi pr a mi ne( TOFRANI L° )pos s è dee nc or el ’ i ndi c a t i ondet r a i t e me ntdel ’ é nur é s i ec he z l ’ e nf a ntdepl usde6a ns48.I ln’ e s tc e pe nda ntplus très souvent utilisé dans cette indication, le traitement le plus utilisé étant la desmopressine (MINIRIN° et génériques). 42 Med Hyg 2001; 59: 2052-6 NICE 2004: "Anxiety. Ma n a ge me nt …c a r e " 44 Rev Prescrire 2004; 24 (246): 11-1-11-4 45 JAMA 2003;290: 2428-34 46 Rev Prescrire 2006;26(275): 568-1,4 47 JAMA 2006; 295(22): 2659-2660 48 Compendium 2006 43 © Pharma-News page 15 Numéro 40, Décembre 2006 Côlon irritable Le côlon irritable est un trouble chronique associant divers symptômes intestinaux, tels un inconfort, des douleurs, des diarrhées ou de la constipation. Il est très difficilement soignable. Les antidépresseurs sont utilisés principalement lorsque la douleur domine 49. Ce t t el i s t en’ e s tpa se xha us t i ve ,l oi ns ’ e nf a ut ,c a rl e sa nt i dé pr e s s e ur ss onta us s ipa r f oi s pre s c r i t sda nsd’ a ut r e si ndi c a t i ons" of f -l a be l "c ’ e s t -à-dire dans des indications non reconnues officiellement par Swissmedic. Les antidépresseurs - A retenir pour le conseil : Les antidépresseurs sont une classe de médicaments utilisés dans de très nombreuses indications. Ils peuvent être utiles : dans les troubles psychiques (dépression, troubles anxieux, TOC, troubles bipolaires, troubles du sommeil, ...) dans la prise en charge des douleurs chroniques dans les troubles alimentaires (plus efficaces si associés avec une dépression) dans les troubles intestinaux du colon irritable da nsl et r a i t e me ntdel ’ é nur é s i e Note de l'éditeur Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le CAP. 49 Furger "SURF Guide thérapeutique de Médecine interne" 2006 © Pharma-News page 16 Numéro 40, Décembre 2006