Année et Calendrier liturgiques

Transcription

Année et Calendrier liturgiques
UNE TRADITION : Saint Nicolas ou l’histoire du Père Noël
Année et Calendrier liturgiques
Année B
FICHE 1
AVENT: AVENenemenT
Saint Nicolas, saint patron et protecteur des petits enfants et de la Lorraine est fêté tous les 6 décembre, surtout
dans l'est de la France et dans le nord ainsi que dans de nombreux pays d'Europe.
L'histoire dit que le personnage de Saint Nicolas est inspiré de Nicolas de Myre appelé également Nicolas de Bari. Il
est né à Patara en Asie Mineure entre 250 et 270 après J-C. De famille chrétienne, il eut l'esprit ouvert aux choses
divines dès sa plus petite enfance ; à peine sut-il manger, qu'il sut jeûner. Il avait un oncle évêque, qui, voyant avec
admiration les vertus de Nicolas, l'ordonna prêtre dès qu'il eut l'âge requis et fit de lui cette prédiction : « Il sera la
consolation des affligés, le sauveur des âmes en péril, le bon pasteur qui rassemble ses brebis égarées au bercail de
Jésus-Christ. »
Une de ses premières œuvres fut de sauver l'honneur de trois filles exposées à la perte de leur vertu ; il les dota toutes, l'une après l'autre, et il le fit si discrètement, que c'est à la fin seulement que le père, touché d'admiration, découvrit la main du bienfaiteur.
Elu évêque de Myre, il s'appliqua à devenir le modèle de son troupeau. Il ne mangea plus qu'une fois le jour, et jamais de viande ; il faisait toujours lire à sa table quelque livre de la Sainte Écriture ; ses nuits se passaient en oraison,
et la terre dure était sa couche pour le peu de repos qu'il prenait. Levé avant le jour, il réveillait ses clercs pour chanter des hymnes et des psaumes ; aussitôt le soleil paru, il allait à l'église et employait le reste du jour à ses diverses
fonctions pastorales. Nicolas, sous la persécution de Dioclétien, fut jeté dans un cachot et mis à la torture ; mais on
n'osa pas le faire mourir, par peur de la vengeance de son peuple.
De nombreux miracles lui furent attribués. On dit qu’il a ressuscité trois petits enfants qui étaient venus demander
l'hospitalité à un boucher. Celui-ci les accueillit et profita de leur sommeil pour les découper en morceaux et les mettre au saloir. Sept ans plus tard, Saint Nicolas passant par là demande au boucher de lui servir ce petit salé vieux de
sept ans. Terrorisé le boucher prit la fuite et Saint Nicolas fit revenir les enfants à la vie. Cette légende est à l'origine
d'une célèbre chansonnette : "Ils étaient trois petits enfants qui s'en allaient glaner aux champs..." On l'honore comme le patron des écoliers. Il mourut le 6 décembre à Myre en Asie Mineure.
La veille de la Saint Nicolas, les petits enfants placent leurs souliers devant la cheminée avant d'aller se coucher. Ils
déposent à côté de leurs chaussures, une carotte et des sucres pour la mule de Saint Nicolas et un verre de vin pour
réchauffer le grand Saint.
Depuis le XIIe siècle, on raconte que Saint Nicolas, déguisé, va de maison en maison dans la nuit du 5 au 6 décembre
pour demander aux enfants s'ils ont été obéissants. Les enfants sages reçoivent des cadeaux, des friandises et les
méchants reçoivent une trique donnée par le compagnon de Saint Nicolas, le Père Fouettard.
Après la Réforme protestante survenue au XVIe siècle, la fête de Saint Nicolas fut abolie dans certains pays européens. Les Hollandais conservèrent cependant cette ancienne coutume catholique. Au début du XVIIe siècle, des Hollandais émigrèrent aux États-Unis et fondèrent une colonie appelée "Nieuw Amsterdam" (en néerlandais) qui, en
1664, devint New York. En quelques décennies, cette coutume néerlandaise de fêter la Saint-Nicolas se répandit aux
États-Unis. En 1821, un pasteur américain, Clément Clarke Moore écrivit un conte de NOËL pour ses enfants dans
lequel un personnage sympathique apparaît, le Père Noël. Il le fit dodu, jovial et souriant, remplaça la mitre du Saint
Nicolas par un bonnet, sa crosse par un sucre d'orge et le débarrassa du Père Fouettard. L'âne fut remplacé par 8 rennes tirant un traineau. En 1860,Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais <<Harper's Illustrated Weekly>>, revêt Santa Claus=le Père Noël, d’un costume rouge, garni de fourrure blanche et rehaussé d'un large
ceinturon de cuir. Pendant près de 30 ans, Nast illustra au moyen de centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus.
La légende fit son chemin et c'est en 1931, que le père Noël prit aux Etats-Unis une toute nouvelle allure dans une
image publicitaire, diffusée par la compagnie Coca-Cola qui souhaitait augmenter ses ventes pendant l’hiver. Haddon
Sundblom, donna au père Noël une stature humaine, un ventre rebondissant, une attitude débonnaire et remplaça
sa longue robe rouge par un pantalon et une tunique.
OBSERVATOIRE DE PASTORALE
D.E.C. de SAINT ETIENNE
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L
SENS DU MOT ET HISTOIRE
e temps de l’Avent est l’attente joyeuse de la célébration de la naissance de Jésus envisagée sous un aspect
historique mais aussi salutaire, venue de Dieu en notre humanité.
Le mot Avent vient du latin "adventus" qui signifie avènement, venue. Il se réfère tout d'abord au mystère de
l'Incarnation (Dieu fait homme). Dès le IVème siècle, l'Avent est un temps liturgique. A cette époque, la fête de
Noël était précédée par un temps de jeûne et de pénitence. Dès le VIème siècle, sous le pontificat de Grégoire le
Grand, ce temps de jeûne se raccourcit. Il fut réduit à quatre semaines et devient l’attente joyeuse de l’avènement du Seigneur. Le thème pénitentiel, très présent autrefois, s'estompe.
SENS LITURGIQUE
L’Avent commence le quatrième dimanche avant le 25 décembre.
Le premier dimanche de l’Avent marque le début d’une nouvelle année liturgique : cette année le premier dimanche de l'Avent est le 27 novembre 2011, nous entrerons dans l’année liturgique B.
Tout au long de l’année, les textes lus le dimanche à la messe seront ceux de l'évangéliste Marc. Marc n’a pas de
récit de naissance et d’enfance de Jésus. Il ne nous emmène pas à Bethléem pour contempler l’enfant dans la
crèche. Il débute son Evangile quand commence sa vie itinérante pour l’annonce de la Bonne Nouvelle de Dieu.
A travers tout son Evangile, Marc nous invite à creuser la question de l’identité de Jésus.
- Dans l’Evangile du premier dimanche, Marc nous invite à veiller. Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc
13,33-37. Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Prenez garde, veillez : car vous ne savez pas quand viendra
le moment. Il en est comme d'un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses
serviteurs, fixé à chacun son travail, et recommandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas
quand le maître de la maison reviendra, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin. Il peut arriver à l'improviste et vous trouver endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »
- Dans l’Evangile du deuxième dimanche, Marc nous présente Jean Baptiste comme un prophète qui annonce la
venue de Dieu parmi les hommes. Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,1-8. « Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe : « Voici que j'envoie mon
messager devant toi, pour préparer la route. » A travers le désert, une voix crie : « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.» Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion
pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les
eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir
autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi
celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses
sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint. » »
- Dans l’Evangile du troisième dimanche, Jean nous invite à écouter Jean Baptiste, la voix qui crie dans le désert :
« Celui qui vient est déjà au milieu de vous ». Il faut savoir reconnaître les signes de son action et les accueillir
dans la joie.
- L’Evangile du quatrième dimanche, nous montre le rôle unique de Marie, la mère du Fils de Dieu. En disant
« oui », Marie accueille, au nom de l’humanité entière, le Messie qui vient régner sur le monde et le sauver.
Dans ce temps de l’Avent de l’année B, les textes de la liturgie tournent nos regards vers Jésus. Qui donc est
«Celui qui vient au nom du Seigneur » ? Nous pouvons le comprendre, si nous passons de l’attente de Jésus de
Nazareth à l’accueil de Celui qui vient habiter parmi nous.
L
LES TRADITIONS
es traditions du temps de l’Avent manifestent l’attente et le désir de prendre du temps pour se préparer à
Noël. L’une des plus en vogue aujourd’hui est le calendrier de l’Avent. Celui-ci existe sous des formes très
diverses y compris sans référence chrétienne.
OBSERVATOIRE DE PASTORALE
D.E.C. de SAINT ETIENNE
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 Déc.
 Jan.
Avent
Noël
 Fév.
 Mars
 Avril
Temps ordinaire
 Mai
Carême
 Juin
 Oct.
 Nov.
Temps ordinaire
EVANGILE DE NOËL
EVANGILE DE L’EPIPHANIE
Jean: 1, 1-18
Matthieu : 2, 1-12
u COMMENCEMENT ÉTAIT LE VERBE, la Parole de
Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe
était Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien ne s'est fait sans
lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne
l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il
était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la
Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était
pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en
venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le
monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu. Il est
venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous
ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a
donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas
nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni
d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe
s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : "Voici
celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place
devant moi car avant moi il était." Tous nous avons eu part
à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la
Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le
Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a
conduit à le connaître.
J
ésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi
Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est
le roi des juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se
lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner
devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris
d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous
les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour
leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils
lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce
qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux
de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger
d’Israël mon peuple. » Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en
leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur
l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi
pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile
qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand
ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie.
En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent
devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent
leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner
chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre
chemin.
SENS DU MOT ET HISTOIRE
a fête de Noël (=nativité) célèbre la naissance du Christ, fils de Dieu fait homme . Elle nous révèle le visage de Dieu : le
créateur tout puissant se fait enfant. La naissance de Jésus dans un lieu sans artifices, un simple abri destiné aux animaux, nous montre que Jésus vient sauver l’humanité salie par le péché. Dieu vient et veut demeurer en chacun de nous
malgré nos péchés.
L'Église romaine a choisi, en 354, de fixer la fête de la naissance de Jésus le 25 décembre, non pour des raisons historiques,
mais en raison de la valeur symbolique du solstice d’hiver. La lumière réapparait sur la terre, les jours se font plus longs,
comme Jésus est la Lumière qui vient dans le monde pour éclairer le chemin qui mène les Hommes au Père.
Lors de la messe du premier dimanche de l’Avent, notre évêque concluait son homélie ainsi: « Jésus termine son exhortation en précisant : ce que je vous dis là, je le dis à tous : veillez ! (13, 37). Or, veiller est la charge donnée au portier. Nous
sommes donc tous des portiers de la porte qui est Jésus. J’ai envie de vous demander dès maintenant de ne plus parler de
« Noël » ! Vas-tu fêter Noël ? Que feras-tu le jour de Noël ? Iras-tu à la messe de Noël ? Non, redisons la vérité de Noël : vas
-tu fêter la naissance de Jésus ? Que feras-tu le jour de la naissance de Jésus ? Iras-tu à la messe pour la naissance de
Jésus ? C’est autre chose, qui nous engage, qui engage dans la vérité. »
OBSERVATOIRE DE PASTORALE
 Sept.
EPIPHANIE
A
L
 Août
Temps pascal
NOËL
Philippe de Champaigne, La Nativité
 Juil.
D.E.C. de SAINT ETIENNE
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SENS LITURGIQUE et HISTOIRE
C
e mot Epiphanie est la transcription du mot grec
qui signifie "manifestation", ou "apparition" (du
verbe phainô, « se manifester, apparaître, être évident »).
Dans le vocabulaire chrétien, l’Epiphanie désigne les
manifestations de Dieu aux hommes, en la personne
de Jésus-Christ et plus précisément, sa venue dans le
monde en un temps historique donné. L’Epiphanie
est la manifestation de Jésus comme Messie d’Israël,
Fils de Dieu et Sauveur du monde. Elle célèbre l’adoration de Jésus par les « mages » venus d’Orient.
Dans ces « mages », représentants des nations
païennes, l’Evangile voit les prémices des nations qui
accueillent la Bonne Nouvelle du Salut par l’incarnation. Il désigne ainsi la manifestation de Dieu dans
l'humanité de Jésus, dans une dimension universelle
du message évangélique : c’est pour tous les hommes que le Christ est venu, pour révéler à tous l’amour de Dieu, pour se donner à tous.
L’adoration des mages préfigure l’adoration eucharistique. L’Epiphanie est un appel à reconnaître la
divinité du Christ, et comme les mages, à se mettre
en route vers lui, la Lumière,
TRADITIONS
L’Evangile nous parle de mages venus d’Orient adorer « le roi des juifs », lui apportant des présents : l’or, l’encens
et la myrrhe. La tradition nous fait représenter ces mages dans nos crèches au nombre de trois, chacun portant un
prénom : Melchior, Gaspard et Balthazar. Ils sont représentés chacun d’une couleur de peau différente, représentant ainsi les trois continents connus à cette époque. Ils sont également d’âges différents : un jeune, un adulte et
un vieillard : représentant les trois âges de la vie. Ils nous rappellent que le Messie est venu sauver tous les hommes. Comme nous le dit l’Evangile, ils apportent des présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. L’or est le signe de la divinité de Jésus : Roi de l’Univers. Comme un roi est au service de son peuple, Jésus est venu pour servir
et sauver les hommes.
L’encens, signe de la divinité du Christ : Jésus est vrai Dieu. La myrrhe, utilisée pour l’embaumement, est le signe
de l’humanité du Christ : vrai homme. Elle annonce la mort du Christ.
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