cours Valérie Le Floch (Université de Toulouse)
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cours Valérie Le Floch (Université de Toulouse)
1. Rappel de la démarche de recherche pour le rapport de mission. Donner le plan du mémoire : rappel de la démarche de recherche L'entretien de recherche => construction des hypothèses 2. Eléments de définition => Tout à commencer en 1927, par Laswell : publication d'un article sur les techniques de propagande, comment aménager le discours de telle sorte qu'il soit persuasif. 2.1. Définitions cou Berelson (1952) : "technique de recherche pour la description objective systématique et rquantitative s V du contenu manifeste de la situation." al:énécessité de l'analyse réplicable qui doit apporter les mêmes résultats si - objective quelqu'un refait r lairecherche. e ne choisit pas dans le discours les éléments que l'on veut retenir, - systématique : onL e lesFéléments L'AC doit porter sur tous loprofit - quantitatif : évolution vers un quantitatif c h - contenu manifeste : on doit rester sur les données et attention à l'interprétation abusive. (Un ive 2.2. Objectifs de l'AC : rsit éd Structure du discours eT Processus mentaux ou Attitude lou Représentation sociale : technique d'association libre sur large échantillon se ) 2.3. Principes de base • Il peut y avoir un aspect descriptif : pas d'hypothèses préablables dans un but exploratoire • Généralement il s'agit de tester des hypothèses : • • Formulation du problème que l'on soumet à l'analyse ¾ Discours doit être suffisant ¾ Population interviewée déterminée et délimitée au préalable Etablir des hypothèses : chaque hypothèse contient au moins une catégorie ¾ 4 qualités des catégories ¾ exhaustive ¾ exclusive ¾ objective ¾ pertinente 1 Inférer des indicateurs : Choisir des unités d'analyse: il faut savoir ce qu'on veut dénombrer : - choisir les unités de surface : le thème impliqué, les mots….. - spécifier le contexte dans lequel ça s'est passé : discours politique, historique…. - Choisir l'unité de numérotation : ce que l'on compte dans l'analyse : nombre de répétitions d'un mot, des catégories…. ♦ La question de la fidélité’ 3. Les différentes analyses de contenu 3.1. Analyse des concomitances thématiques cou - analyse structurelle - Mise en évidence des associations et des incompatibilités entre certaines catégories thématiques - Configuration des thèmes les plus fréquemment associés rs Va lér pratique : Exemple : Présentation i e catégories reliées à leur fréquence d'apparition unitaire Tableau : apparition desL e F graphique. donner le tableau pour une représentation loc h( Exemple : dentiste et médecin Un ive chiffres non entourés : rsit 3.2. apparaît 16 fois éd 7.3. apparaît 22 fois eT ou lou fréquences théoriques des cooccurrences de ces 2 unités dans l'entretien et exemple ces deux catégories ensemble apparaissent 14 fois ensemble on va voir si cette cooccurrence différence significativement des cooccurrences théoriques, pour savoir si l'association de deux thèmes ensemble relève du hasard ou non se) pour trouver la fréquence théorique: fréquence de a * frequence de b = 22*16 = 11.60 N entretien 31 On calcule le khi deux. Les étudiants dentistes se considèrent a priori donc comme des médecins Exercice sur le métier de maçon 2 3.2. Repérage des processus mentaux : la verbalisation montrer video par exemple => "des constructions conceptuelles qui visent à rendre compte de la suite des opérations mentales qu'effectuerait le sujet pour produire ses réponses, des termes sur lesquels ces opérations seraient mises en œuvre et des transformations de ces termes qui en résulteraient" (Caverni, 1991, p 254). Diverses techniques de verbalisation ont alors été développées. Les premiers à s'être penchés sur cette technique sont Newell et Simon dans les années 50 pour appréhender les opérations mentales d'un sujet lors d'une activité de résolution de problème (tour de Hanoï), la verbalisation est devenue le paradigme privilégié de l'étude des jugements et décisions. cou Diverses techniques de verbalisation ont alors été développées. Les premiers à s'être penchés sur cette technique sont Newell et Simon dans les années 50 pour appréhender les opérations mentales d'un sujet lors d'une activité de résolution de problème (tour de Hanoï), la verbalisation est devenue le paradigme privilégié de l'étude des jugements et décisions. rObjets s Vde la verbalisation concernant plusieurs aspects de la tâche Informations par l’opérateur (aspect de l’objet, aspect d’une situation, aspect des aléutilisées éléments d’un problème, les représentations et les connaissances…) r haute ce que vous dites en exécutant la tâche » Ex : « dites à voixie Le Les opérations effectuées par l’opérateur F Ex : « Dites comment vous faites l»oc h ( les opérations, leur liaison Les justifications sur les informations considérées, Un Ex : « Dites pourquoi vous procédez ainsi » ive rsit La verbalisation consécutive ou différée é Elle suit directement la réalisation de la tâche. On demande au sujet deddire ce qu’il a fait, de commenter la tâche qu’il vient de réaliser. On peut dans ce cas insister sure les T justifications de ou l’action. Elle peut être assistée ou non par une enregistrement vidéo de l’activité préliminaire. lo ++++++ : elle permet d’obtenir des justifications sur un moment donné de la réalisation de la tâche u quis e) intéresse l’analyste d’étudier des tâches où la verbalisation simultanée est impossible d’appréhender en la comparant à la verbalisation simultanée les écarts dans l’évaluation que fait l’opérateur dans ce qu’il fait ------- : perte d’informations liées à la mémorisation : oubli des liaisons effectives entre les différentes opérations le sujet n’a pas toujours envie de parler à la fin de ce genre de tâche La verbalisation anticipée (ou préalable à l’exécution de la tâche) Elle a lieu avant la réalisation de la tâche. Elle porte sur ce que le sujet va faire et comment il pense le faire. Elle apporte des données sur les plans susceptibles de guider l’activité, les anticipations. ++++++ : elle permet de repérer comment le sujet planifie son action, la représentation temporelle du 3 déroulement de la tâche. Permet de comparer la planification et l’enchaînement réel des actions. = permet d’appréhender les écarts entre l’exécution prévue et l’exécution réelle. --------- : la verbalisation anticipée risque de devenir la procédure de référence pour l’exécution ultérieure, et elle peut du même coup rigidifier le mode d’action du sujet qui veut respecter ce qu’il a prévu de faire. => Analyse de contenu privilégiée : Proposé par Ericcson (1975) : cou Une grille d’identification adaptée à une résolution de problème comportant 4 composantes de l’activité cognitive de l’opérateur : • Les intentions (je dois, il faut que….) • Les cognitions (marquent une attention portée à des aspects particuliers de la situation présente, informations considérées…) : éléments de connaissance • Les planifications (représentant des mouvements ou des états explorés mentalement) • Les évaluations (exprimant des comparaisons entre différentes possibilités) rs Va lér ie Le Codage en 4 catégories Flo c h( Un ive 3.3. Repérage des attitudes: définition initiale de la psychologie sociale. L'objectif le plus ancien de l'analyse de contenu rsit éd eT 1. analyse des assertions évaluatives (Osgood, 1959) & analyse de mehrabian • décrire et comparer les attitudes • prédire les attitudes à partir des comportements • comprendre le changement d'attitude Pourquoi ? Reprendre les transparents de 12 psy 24 ou lou se) Mesure de l'attitude à partir d'un discours commun : Principe : Découpage du texte en unités de significations Attribution d'une charge évaluative des unités de significations en déterminant une intensité et une direction au jugement Méthode : codage de la direction et de l'intensité - ici, tout le texte n'est pas pris en compte - seules les attitudes comptent - chaque énoncé évaluatif va être "normaliser" selon 3 éléments sur une échelle polarisée de -3 à +3 1) on identifie : Les AO : attitude object : objet sur lequel porte l'évaluation 4 2) on évalue Les CM : terme évaluatif à signification commune (evaluation common term): qualificatif ou mot évaluatif = valeur des mots. Ainsi, on va accorder une signification au mot parce qu'elle serait consensuelle et stable dans une culture donnée : exemple : si je dis honnête : positif, si je dis menteur : négatif Il s'agira alors d'évaluer les CM sur un registre favorable vs défavorable, si ambiguité : test de congruence 3) on évalue les V : verbes ou connecteurs verbaux reliant les AO et les CM Ainsi chaque énoncé évaluatif va être identifié de cette manière: Exemple : la directrice (AO) est(V) agressive(CM) Règle de codage pour les connecteurs verbaux cou Forte intensité : +3 ou -3 => pour auxiliaire être et avoir si le verbe est renforcé par un adverbe pour verbe au présent rs Vamoyenne Intensité Verbes qui indiquent l'imminence, le partiel et le probable lé présent Temps autre querle ie L eF Intensité faible : loc avec présence d'un adverbe : légèrement, Relations hypothétiques à peine esquissées, occasionnellement… h( Un Règle de codage pour les qualificatifs ive rsit si ambiguité : test de Il s'agira alors d'évaluer les CM sur un registre favorable vs défavorable, éd congruence Ex : honnête : +3, atroce : -3 eT ou Signaler la méthode des juges lou se ) Evaluation des objets d'attitude: donc les AO Elle se calcule par multiplication et addition des notes affectées aux connecteurs verbaux et aux qualificatifs pour chaque objet d'étude / par le nombre d'unités de significations. AO 1 verbes connecteurs V*cm verbes connecteurs …… Donc on fait la somme / A01/unités de significations par participant. Eventuellement moyennes des AO1 Exercice : Analyse de contenu : les assertions évaluatives d'Osgood 5 Exemple : une association d'insertion de personnes en grande difficulté Participant 1 : Ben déjà c'est forcément une structure intermédiaire donc on n'est pas…y a un travail à fournir mais on n'est pas soumis à des contraintes productives intenses, donc ça c'est vachement important ! en fait je crois que cette assoc permet surtout de pouvoir s'insérer… Participant 2 Honnêtement, j'sais pas, les gens sont sympas, mais j'ai l'impression que c'est comme d'hab, on vient ici, on reste quelques temps et puis après rien… cou Participant 3 J'ai pas de problème particulier avec qui que ce soit, bon y a des gens avec qui on a plus ou moins d'affinités, mais bon ça va dans l'ensemble. Moi je trouve quand même, enfin j'ai 55 ans donc j'attends pas grand chose de l'assoc, ça permet juste de garder le lien rParticipant sV 4 a façon, j'suis là parce que ce sont mes éducateurs qui m'ont obligé, alors bon mais Moi de toutelé rie et c'était pas mal, moi j'ai rien d'autre à dire sur l'assoc… j'ai été à l'atelier "jardin" Le Flo ch (Un 3.4.) L’ANALYSE THEMATIQUE ET FREQUENTIELLE ive rsit é d du discours, o Objectifs et principes de base. Il s'agit de repérer la structure e T autour pour mettre en évidence la manière dont les savoirs sont organisés d'un objet d'étude. L'extraction des thèmes va permettre par o la u suite de l u faire figurer les sous-thèmes dans le questionnaire pour produireodes se) questions spécifiques. o Etablir des thèmes et sous thèmes encore appelés catégories et sous catégories. En général, ils correspondent aux thèmes des questions de l'entretien exploratoire mené auprès des personnes et peut inviter à l'élaboration d'une hypothèse. o Ensuite chacun des thèmes sera décliné en sous thèmes sachant qu'ils doivent répondre à 4 exigences Exhaustive Exclusive Objective Pertinente De manière pratique 6 => ELABORATION DES THEMES ET SOUS-THEMES Chaque élément d'entretien doit être catégorisé. Rien n'est laissé de côté. Généralement, on va découper les discours en fragments (c'est à dire des phrases). Les thèmes seront identiques pour tous les entretiens. Chaque thème ainsi que chaque sous-thème doivent avoir un intitulé. cou Comment procéder? o Par simplification: élimination des mots vides: articles, conjonctions, prépositions o Par élimination des digressions qui n'apportent rien à l'objet étudié (exemple "comme ma concierge me le disait l'autre jour") o En repérant les mots clés o En regroupant les mots qui ont le même sens en un seul mot, une seule expression. Le mot qui reste doit avoir un sens univoque, sans ambiguïté possible (exemple: trouille, frousse = peur) o En vérifiant si on ne peut pas encore regrouper des mots clés en tenant compte du sens dans le discours du sujet. o Au final on doit être en mesure de construire une grille claire et récapitulative par rapport à chaque thème générique. rs Va lér ie Le Flo c h( Un ive rsit éd Voici un exemple: L'objectif est de repérer l'importance d'une catégorie sur l'ensemble du discours, mais aussi de repérer l'importance des sous-thèmes dans une et une seule catégorie. On va donc considérer que l'ensemble des entretiens effectués correspond à 100% du discours émis. On va construire un tableau où va figurer 2 types d'effectifs: o Le nombre de fragments se référant à la catégorie (thème) émis par la personne interviewée, avec le contenu du fragment y correspondant. o Le nombre de personnes ayant abordé la catégorie. eT ou lou se) Imaginons 3 personnes interviewés CATEGORIE A A1 A2 A3 Nombre de fragments émis par chacun des sujets Somme de fragments émis Nombre de sujets ayant évoqué la catégorie Sujet 1: 3 Sujet 2: 1 Sujet 2: 4 4 2 4 1 Sujet 1: 2 Sujet 3: 5 7 2 7 A4 CATEGORIE B B1 B2 Sujet 1: 1 Sujet 2: 1 Sujet 3: 1 Sujet 1: 2 Sujet 2: 3 Sujet 3: 1 Sujet 1: 2 Total A+B 3 3 Somme de fragments catégorie A=18 Somme des sujets ayant évoqué la catégorie A=18 6 3 2 1 Somme de fragments catégorie B=8 26 Somme de sujets ayant évoqué catégorie B=4 fait on de ces effectifs? cou Que Un calcul de fréquence rendant compte de l'espace occupé par la catégorie rs DansV una premier temps calcul de l'espace lér par la catégorie A est égal au nombre de fragments appartenant L'espace occupé à la catégorie Aie multiplié par le nombre de sujets ayant abordé A divisé par le Le du discours; nombre total de fragments F Soit E(A)=(18x8)/26=2.07 lo ch (Un On fait le même calcul pour B ive Soit E(B)=(8x4)/26=0.92 rsit Dans un deuxième temps calcul de la fréquence d'apparition éd La fréquence d'apparition de la catégorie A est égale à l'espace e occupé par la To catégorie A divisée par la somme des espaces occupés par chaque catégorie ulo multipliée par 100 pour obtenir un pourcentage. use Soit 2.07/(2.07+0.92)*100=69.4% ) Fréquence d'apparition de B 0.92/(2.07+0.92)x100=30% On peut donc constater que la catégorie A est plus représentative que la catégorie B. On peut faire exactement le même exercice au sein même de chaque catégorie. Dans ce cas la catégorie représente 100% du discours et on va regarder comment chacun des sous thèmes se répartit au sein de la catégorie. Au final on doit être en mesure de construire une grille claire et récapitulative par rapport à chaque thème générique. 8 cou rs Va lér ie Le Flo c h( Un ive rsit éd eT ou lou se) 9