Diagnostic territorial DLA 89 partenaires

Transcription

Diagnostic territorial DLA 89 partenaires
F.D.F.R 89 – D.L.A 89
1950 -2010, soixante années d’animation du milieu rural
Diagnostic territorial
des structures d’utilité
sociale
Octobre 2010
Dispositif Local
d’Accompagnement
de l’Yonne
DIAGNOSTIC TERRITORIAL DLA 89
SOMMAIRE
1) Présentation de l’Economie Sociale et Solidaire en Bourgogne
1.1 Contexte socio économique de la Bourgogne
1
1.2 L’Economie Sociale et Solidaire en Bourgogne
3
2) Les structures d’activité d’utilité sociale dans l’Yonne
2.1 Présentation des structures d’activité d’utilité sociale
2.2 Zoom sur les structures de l’insertion par l’activité économique
6
10
3) Les structures d’activité d’utilité sociale accompagnées par le DLA 89
3.1 Les structures d’activité d’utilité sociale touchées par le DLA
3.2 Les structures d’activité d’utilité sociale accompagnées par le DLA
3.3 Les structures d’activité d’utilité sociale ayant bénéficié d’une ingénierie
3-4 Zoom sur 2 secteurs prioritaires : l’IAE et le sanitaire et social
11
13
15
20
4) Les politiques d’accompagnement en direction des associations
4.1 Initiatives publiques
4.2 Initiatives associatives
4.3 Initiatives marchandes
21
23
25
5) Les visions sur le monde associatif et les besoins d’accompagnements
exprimés par les associations
5.1 Présentation des associations ayant répondu au questionnaire
5.2 Les besoins des associations
5.3 Le recours aux dispositifs d’accompagnement
26
28
29
6) Les visions sur le monde associatif et les besoins d’accompagnements exprimés
par les réseaux et les partenaires
6.1 Les visions du monde associatif
31
• La diversité, la pluralité
• L’utilité
• Le cadre d’intervention
6.2 Les points forts du monde associatif
34
• La plus- value sociale
• La plue- value humaine
• La plus- value économique
• Réseaux, environnement et mutualisation
36
6.3 Les difficultés du monde associatif
• Les freins internes
- liés à l’environnement et au cadre de fonctionnement
- liés aux valeurs et au projet
- liés à la place, la posture et à l’engagement des bénévoles
• Les freins externes
6.4 Les besoins repérés
• S’outiller
• Donner du sens
• S’ouvrir
• Coopérer
• Avoir des moyens pour agir
6.5 Les évolutions pressenties
6.6 Des leviers pour répondre aux enjeux
40
44
45
7) Synthèse et propositions d’évolution de l’offre d’appui ou d’accompagnement
7.1 Des bases de réflexion incontournables
49
7.2 Principaux enseignements de l’analyse des données
50
7.3 Des axes de travail identifiés
52
ANNEXES
1. Présentation de l’Économie Sociale et Solidaire en Bourgogne
1.1 Contexte socio-économique de la Bourgogne1
•
Contexte démographique et géographique
La Bourgogne est une région vaste qui recouvre 6% du territoire métropolitain. Avec 1,6
millions d'habitants, elle est faiblement peuplée (51 hab/km² contre 111 pour la France). Sa
population est inégalement répartie sur le territoire : elle se concentre sur les axes de
communication (Val de Saône à l'Est, vallée de l'Yonne au Nord et bord de Loire à l'Ouest)
alors que la zone centrale, le Morvan, se vide.
La Bourgogne est une région rurale - 1/3 des habitants vivent dans une commune de
l'espace à dominante rurale contre seulement 18% pour l'ensemble de la métropole - et sa
population vieillit - un bourguignon sur 5 a plus de 65 ans. La Bourgogne gagne des
habitants. Le département de la Nièvre est le seul département dont la population diminue
depuis le recensement de 1999.
•
Contexte économique et social
La Bourgogne reste une région industrialisée. Avec la construction, ce secteur regroupe le
quart de l’emploi et induit le quart de la valeur ajoutée. Si le commerce et les services sont à
l’origine de 69 % de la valeur ajoutée et des emplois, la Bourgogne est cependant moins
tertiarisée que la France métropolitaine.
Nombre d'établissements et de postes salariés en Bourgogne
Établissements actifs
Postes salariés
Ensemble
94 058
542 031
Industrie
8 366
112 685
Construct ion
10 545
37 192
Commerce
20 037
79 468
Services
55 110
312 686
Source : INSEE, CLAP 2007
Champ : ensemble des activités hors agriculture, défense et intérim
•
La Bourgogne face à la crise
Comme le reste de la France, la Bourgogne est traversée par la crise en 2008-2009. Son
économie étant davantage orientée vers les secteurs les plus exposés et ayant davantage
recours à l'intérim, elle résiste moins bien qu'au plan national.
Entre le troisième trimestre 2008 et l'année 2009, l'emploi salarié diminue dans l'ensemble
des secteurs excepté la santé, l'action sociale et les transports. Le secteur de l'industrie perd
20 000 emplois et celui des services 2 000. Le taux de chômage atteint 8,8% au 4ème
trimestre 2009 (contre 6,9% en 2007).
1 Source : INSEE et Pôle Emploi
1
La création d'entreprises continue à croître notamment grâce à la mise en application du
statut auto-entrepreneur.
Évolution de l'emploi salarié en Bourgogne par secteurs d'activité en données CVS entre
2004 et 2009
Base 100 = mars 2004 (en%)
Source : Observatoire pour l'emploi – Pôle emploi
Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A bondit de 37% durant la crise. La
demande d'emploi masculine augmente davantage que celles des femmes du fait des
caractéristiques de l'économie bourguignonne. Les jeunes sont les plus exposés avec une
demande qui s'accroît de 44%.
L'économie des 4 départements est touchée par cette crise mais la Nièvre et l'Yonne sont
les départements où l'emploi salarié baisse le plus.
Au premier trimestre 2010, la conjoncture bourguignonne s'améliore dans l'industrie et les
services mais reste heurtée dans la construction et le commerce. L'emploi salarié progresse
légèrement (+ 0,1%) et le taux de chômage s'élève à 8,7%.
Nombre d'emploi salarié et de demandeurs d'emploi en fin de mois en mai 2010
Source : Observatoire pour l'emploi – Pôle emploi
2
1.2 L'Economie Sociale et Solidaire en Bourgogne
• La place de l'Economie Sociale et Solidaire en Bourgogne
L'Economie Sociale et Solidaire (ESS) regroupe les associations, les coopératives, les
mutuelles et les fondations. Ce sont des entreprises privées qui partagent un ensemble de
valeurs : la liberté d'adhésion, la non-redistribution individuelle des profits, la gestion
démocratique, la primauté du service rendu sur le capital.
En Bourgogne, 6 000 établissements de l'ESS emploie 56 700 personnes. Cela représente
10,4% de l'emploi salarié total et 13,7% de l'emploi salarié privé. Entre 2005 et 2007, ce
secteur connaît une croissance supérieure au reste de l'économie
Répartition de l'emploi en Bourgogne en 2008
24,30%
10,40%
ESS
Privé hors ESS
65,40%
Public
Source : INSEE CLAP 2008
La famille des associations regroupe 80% des établissements employeurs de l'ESS et
emploie 73% des salariés.
Emploi et établissements dans l'ESS en Bourgogne en 2007
Associat ions
Coopérat ives
Mutuelles
Fondat ions
ESS
Etablissement
s employeurs
4 824
862
295
31
6 012
Salariés au
31/12
41 318
8 510
5 846
1 163
56 837
Source : INSEE CLAP 2008
•
L'Economie Sociale et Solidaire, une économie présentielle
Même si les établissements exercent dans tous les secteurs d'activités, l'ESS est davantage
présente dans les activités liées aux personnes et de proximité et exercent peu dans les
activités dites productives (industrie, services aux entreprises, énergie...) mises à part les
coopératives de production et le domaine agricole.
3
Répartition de l'emploi par secteurs d'activité en Bourgogne en 2008
Industrie, construction;
Agriculture,
3%
Arts, spectacles ; 4%
sylviculture ; 1%
Commerce, transports,
restauration; 4%
Information,
communication,soutien
aux entreprises; 5%
Action sociale; 45%
Santé humaine; 6%
Autres services; 7%
Enseignement; 12%
Activités financières
et d'assurance; 12%
Source : INSEE CLAP 2008
Globalement, l'ESS regroupe 1 salarié sur 10 mais elle est un employeur déterminant dans
certains secteurs d'activité, notamment l'action sociale, les activités financières et les arts,
spectacles et activités récréatives.
Action sociale2
17131
40%
Activités financières et
d'assurances
6486
49%
25679
60%
6876
51%
Hors ESS
•
Une structuration des emplois singulière3
Arts, spectacles et
activités récréatives
2796
55%
2285
45%
ESS
25 700
60%
6 486
49%
2 285
2 796
 Des emplois féminins
45%
55%
66% des salariés de l'ESS sont des femmes contre seulement 57% dans le public et 41%
dans le privé hors ESS.
La présence des entreprises de l'ESS dans des secteurs typiquement féminins tels que
l'éducation, la santé, l'action sociale, les activités financières explique particulièrement cette
2
Les chiffres sur les diagrammes indiquent le nombre et la part des emplois.
3 Source : INSEE DADS 2007
4
féminisation de l'emploi. Les coopératives contrairement aux 3 autres familles ont une
répartition par genre similaire au reste de l'économie.
 Des salariés plus âgés
Les salariés de l'ESS sont en moyenne plus âgés que ceux du privé hors ESS. Ils sont 42% à
avoir plus de 45 ans contre seulement 35% dans le secteur privé hors ESS. Inversement, les
salariés de moins de 30 ans sont en moindre proportion dans l'ESS (18% contre 26%).
 Des conditions d'emploi variables
61% des salariés de l'ESS sont à temps complet. Cette proportion est inférieure au reste de
l'économie (81% de contrats à temps complet). Cette caractéristique se retrouve dans tous
les secteurs d'activités hormis les activités financières. Les contrats à temps partiel sont très
nombreux dans les associations (53%). Les mutuelles et les fondations se situent dans des
configurations similaires au reste de l'économie (respectivement 81% et 79% de contrats à
temps complet). Dans les coopératives, 88% des salariés ont des contrats à temps complet.
•
L'Economie Sociale et Solidaire en départements
L'implantation de l'ESS est assez homogène en Bourgogne. Elle regroupe entre 9,8% et
11,9% des salariés et entre 10,2% et 11,6% des établissements employeurs entre les
départements. C'est dans la Nièvre, territoire le plus rural, que la part de l'ESS est la plus
élevée.
Répartition de l'emploi et des établissements en départements en 2007
Côte d'Or
Nièvre
Saône et Loire
Yonne
Salariés en 2008
Associat ions
14 214
6 358
12 753
7 993
Coopérat ives
3 104
1 133
2 129
2 144
Mutuelles
3 612
302
1 463
469
101
2
898
162
21 031
7 795
17 243
10768
Fondat ions
Ensemble ESS
Etablissements employeurs en 2008
Associat ions
1 585
662
1 699
878
Coopérat ives
228
149
273
212
Mutuelles
123
32
94
46
Fondat ions
11
1
12
7
1 947
844
2 078
1 143
Ensemble ESS
Source : INSEE CLAP 2008
Comme au niveau régional, le secteur associatif est un employeur déterminant dans les 4
départements. A noter que le poids des mutuelles en Côte d'Or est bien au-dessus de la
moyenne régionale. Ce département se situe au second rang français en terme de poids des
mutuelles dans l'emploi salarié total.
5
2. Les structures d’activité d'utilité sociale dans l’Yonne
Les structures d'activité d'utilité sociale (AUS) accompagnées par le DLA sont :
• les associations employeurs,
• les structures coopératives,
• les structures de l'insertion par l'activité économique (SIAE) c'est-à-dire les
Associations Intermédiaires (AI), les Ateliers et Chantiers d'Insertion (ACI), les
Entreprises d'Insertion (EI) et les Entreprises de Travail Temporaire Intérimaire
(ETTI).
Toutes les données suivantes concernent donc les structures d’AUS employeurs qui
représentent 6.25 % des associations de l’Yonne. (données DIVA Juin 2007).
Toutefois, certaines des associations non étudiées sont potentiellement créatrices d’emploi
mais nous n’avons pas les moyens de les identifier.
2.1 Présentation des structures d'activité d'utilité sociale
Dans le département de l’Yonne, on dénombre 1096 structures d’activité d’utilité sociale qui
se décomposent en :
- 878 associations employeurs,
- 3 entreprises d’insertion,
- 3 entreprises de travail temporaire intérimaire,
- 212 coopératives - la qualification de structures d’activité d’utilité sociale a posé question
pour le comité d’appui du DLA 89 qui considère que l’éligibilité est lié non à la forme
juridique mais à la nature de l’activité mise en œuvre. En conséquence, nous ne pouvons pas
dénombrer exactement le nombre de coopératives d’utilité sociale mais nous pouvons
estimer qu’il est très faible.
Le secteur associatif hors IAE représente 98 % du total des AUS. Les structures d'activité
d'utilité sociale sont donc en quasi-totalité sous forme associative.
Aussi, pour la suite du diagnostic, nous ne considérerons que les associations.
•
Le poids des structures d'activité d'utilité sociale employeurs (en nombre)
Poids des AUS dans les départements
10%
9%
8%
7%
6%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
Part des AUS dans l'ensemble
de l'économie
Part des AUS dans le secteur
privée
Côte d'Or
Nièvre
Saône et loire
Yonne
Source : INSEE CLAP 2008, UR SCOP, DIRECCTE
6
Le poids des AUS selon le bassin d’emploi
Dijon
Mâcon
Auxerre
Chalon-sur-Saône
Nevers Sud Nivernais
Digoin
Beaune
Sens
Bourgogne Nivernaise
Part des AUS dans l'ensemble
de l'économie
Part des AUS dans le secteur
privée
Louhans
Avallon
Montceau-les-Mines
Nivernais Morvan
Le Creusot
Autun
Joigny
Montbard
Châtillon-sur-Seine
0%
2%
4%
6%
8%
10%
12%
Source : INSEE CLAP 2008, UR SCOP, DIRECCTE
Les structures d'activité d'utilité sociale de l’Yonne regroupent 7 % de l'ensemble des
établissements publics et privés (7,9% en Bourgogne) et 8 % des établissements du secteur
privé (9 % pour la Bourgogne).
•
Nombre des structures d’activité d’utilité sociale employeurs par secteurs d’activités
7
Secteurs d'activités
ACTION SOCIALE
SPORT ET LOISIRS
ARTS ET SPECTACLES
ENSEIGNEMENT
NON CLASSEES
AUTRES SECTEURS
TOTAL
Auxerre
88
79
39
24
124
79
433
Avallon
27
24
21
5
37
26
140
Joigny
35
21
14
7
21
16
114
Sens
50
37
18
19
44
23
191
Yonne
200
161
92
55
226
144
878
Source : INSEE CLAP 2008, UR SCOP, DIRECCTE
Les structures oeuvrant dans l’action sociale sont les plus nombreuses dans l’Yonne, suivies
des associations de Sport et Loisirs.
L’activité artistique et culturelle est également bien représentée (la forme associative est
fréquemment utilisée par les porteurs de projet dans ce domaine).
Le domaine d’action n’est pas connu pour environ un tiers des structures (autres secteurs et
non classées).
•
Une répartition géographique des associations employeurs hétérogène dans l’Yonne
Les associations ne sont pas réparties de façon homogène dans les zones d’emploi
icaunaises. Elles sont plus nombreuses dans le secteur d’Auxerre qui regroupe presque 50 %
des associations. Cette donnée est à relativiser dans la mesure où certaines associations
ayant leur siège social à Auxerre réalisent leur activité sur d’autres bassins d’emplois.
Nombre total d'associations employeurs
par zones d'emplois
SENS
140
16%
191
22%
JOIGNY
AUXERRE
AVALLON
114
13%
433
49%
Source : INSEE CLAP 2008, UR SCOP, DIRECCTE
8
•
L’emploi dans les structures d’activité d’utilité sociale icaunaises
Les 878 établissements associatifs icaunais emploient 7 993 salariés (données INSEE 2008).
C’est un employeur déterminant dans certains secteurs d’activité, en particulier celui de
l’action sociale qui représente 4 408 emplois soit 55 % du total des salariés d’associations.
Nombre d’emplois des structures d’activité d’utilité sociale
par secteurs d’activités
Nombre d'emplois associatifs par bassins d'emplois
Sens
Joigny
Avallon
Auxerre
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
Source : INSEE CLAP 2008, UR SCOP, CNEI
9
Nombre d'emplois moyens par association et par zone d'emploi
Bassin d'emploi
Nombre d'associations
Nombre d'emplois associatifs
Nombre d'emplois moyen par association
Nombre d'emplois moyen par association et par secteur d'activité
Bassin d'emploi
Auxerre
ACTION SOCIALE
16,52
SPORT ET LOISIRS
2,41
ARTS ET SPECTACLES
1,59
ENSEIGNEMENT
27,04
NON CLASSEES
3,92
AUTRES SECTEURS
8,11
TOTAL
8,04
Auxerre
433
3482
8,04
Avallon
140
931
6,65
Avallon
22,22
1,04
0,52
21,60
1,81
4,62
6,65
Joigny
114
1176
10,32
Joigny
18,54
3,00
0,79
19,43
2,43
16,63
10,32
Sens
191
2404
12,59
Sens
34,10
0,92
0,72
15,74
3,82
8,04
12,59
Yonne
878
7993
9,10
Yonne
22,04
1,94
1,05
21,67
3,42
8,42
9,10
2.2 Zoom sur les structures de l’insertion par l’activité économique
•
Les structures d'insertion par l'activité économique
Part des SIAE en regard du nombre total
d'associations
EI
0,34 %
Associations
d'Insertion
2,15 %
ETTI
0,34 %
Association
(hors IAE)
97,17 %
Dans l’Yonne, les structures d’activité d’utilité sociale se répartissent ainsi :
- 853 associations hors insertion
- 25 SIAE regroupant 3 EI et 3 ETTI, 6 AI et 13 ACI.
Nombre de SIAE par statut et par zones d’emplois dans l’Yonne
SIAE Yonne
AI
ACI
EI
ETTI
Total SIAE
Auxerre
2
7
1
2
12
Avallon
1
0
0
0
1
Joigny
1
2
0
1
4
Sens
2
3
2
0
7
Total
6
12
3
3
24
10
Nombre d’emplois dans les SIAE de l’Yonne
TYPES DE STRUCTURE
nombre
de postes
2009
ETP
permanents
2009
nombre de
permanents
2009
ETP insertion
2009
nombre de
salariés insertion
2009
10,6
14,7
18
127,2
805
20,3
24,65
25
20,3
34
non
concernées
21,06
26
147,49
1387
242
44,53
54
157,9
247
104,94
123
452,89
2473
ETTI
TOTAL ETTI
EI
TOTAL EI
AI
TOTAL AI
ACI
TOTAL ACI
TOTAL SIAE
Source : DIRECCTE 2009
Si les SIAE sont peu nombreuses et ne représentent que 2% du total des associations, elles
ont par contre un poids considérable en terme de nombre d’emplois (plus de 30 % du
nombre total des emplois associatifs).
3 Les structures d’activité d’utilité sociale accompagnées par le DLA 89
3.1
•
Les structures d’activité d’utilité sociale touchées par le DLA
Proportion des structures touchées
Proportion des structures touchées par le DLA 89
1000
878
900
800
700
600
Structures suivies par le DLA
500
AUS Yonne
400
300
200
186
100
0
De 2007 à 2009, le DLA a touché 186 structures icaunaises, soit 21 % du total des AUS de
l’Yonne.
11
•
Répartition par secteurs d’activités
Pour permettre des comparaisons entre la situation actuelle des structures et activités
d’utilité sociale et l’action du DLA, les données Enée ont été modifiées pour se rapporter à
celles de l’INSEE (voir tableau en annexe).
Secteurs d'activités des structures touchées par le DLA
Prévention/justice
0,5%
Action sociale
33%
Enseignement
1%
Autres secteurs
18%
IAE
15%
Sport et loisirs
17%
Culture
15%
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Parmi les structures touchées par le DLA 89, le secteur de l’action sociale est le plus
important en fonction du regroupement des données INSEE. En regardant plus finement,
les secteurs du service à la personne, de la culture, de l’insertion/emploi, sont les plus
représentés, le secteur du service à la personne étant le premier bénéficiaire des ingénieries.
Ces dernières années ont été marquées par de nombreux accompagnements collectifs et
individuels de structures du Service à la Personne et de l’Insertion par l’Activité Economique.
Les secteurs de la prévention/ justice et de l’enseignement sont les moins concernés.
•
Répartition par zones d’emplois
Nombre d'associations par zones d'emplois
AVALLON
11%
SENS
24%
SENS
JOIGNY
AUXERRE
JOIGNY
12%
AVALLON
AUXERRE
53%
Plus de la moitié des associations qui ont été touchées par le DLA se trouvent dans la zone
d’emploi d’Auxerre. Les zones d’emploi d’Auxerre et Sens réunissent presque 80 % des
associations touchées.
Les zones d’Avallon et de Joigny sont concernées pour 10% d’associations chacune.
12
3.2
•
Les structures d’activité d’utilité sociale accompagnées par le DLA
Nombre de structures accompagnées
Une structure accompagnée a bénéficié d’un diagnostic et/ou d’une ingénierie (collective ou
individuelle).
Nombre de structures accompagnées 2007/ 2009
140
124
120
Diagnos tic
100
84
80
Ingénierie
60
40
20
0
Sur les 186 structures ayant bénéficié d’un suivi DLA entre 2007 et 2009 :
- 45 % ont bénéficié d’un diagnostic partagé de leur structure (fonctionnement associatif,
situation financière, ressources humaines et logistiques, perspectives de pérennisation et de
développement).
- 67 % ont été bénéficiaires d’une ingénierie individuelle (pour une seule structure) ou
collective (même thématique abordée avec plusieurs structures).
•
Les emplois consolidés
Nombre d’emplois consolidés par le DLA
Nombre d'emplois consolidés
au regard du total des emplois associatifs icaunais
120%
100%
100%
80%
Total des emplois associatifs
Yonne
60%
Total des emplois consolidés par
le DLA 89
40%
19%
20%
0%
13
Les relevés d’emplois ont été effectués auprès de 103 associations bénéficiaires
d’ingénieries de 2007 à 2009 (sur un total de 124).
Sur cette période, l’activité du DLA 89 a consolidé 1821 emplois physiques différents (19 %
des emplois associatifs). Les emplois des SAP et des SIAE représentent à eux seuls 1444
emplois soit 80 % de l’ensemble des emplois consolidés.
Si on cumule le nombre d’emplois des structures accompagnées de 2007 à 2009, une
structure étant comptabilisée autant de fois qu’elle a été accompagnée, on atteint 3828
emplois consolidés.
Types de contrats dans les structures accompagnées par le DLA
Types de contrats dans les structures
accompagnées par le DLA 89
47%
CDI
CDD
53%
La part des CDI dans les structures accompagnées par le DLA 89 représente 46 % et celle
des CDD atteint 53 % des emplois consolidés. La part prépondérante des CDD s’explique par
l’impact des SIAE accompagnées qui emploient de nombreux contrats aidés à durée
déterminée. Ils représentent 79 % des CDD consolidés dans le cadre du DLA entre 2007 et
2009. Concernant les CDI, 70 % d’entre eux sont gérés par les SAP.
Emplois consolidés dans le cadre du DLA 89 par zones d’emplois
Emplois consolidés par zones d'emplois
AVALLON
9%
SENS
26%
SENS
JOIGNY
JOIGNY
4%
AUXERRE
AVALLON
AUXERRE
61%
14
Types de contrats par zones d'emplois
1200
1000
768
800
cdd
600
400
200
cdi
123
352
48
38
0
SENS
JOIGNY
347
AUXERRE
28
132
AVALLON
Auxerre et Sens sont les zones d’emplois les plus importantes et regroupent à elles deux
88% des emplois consolidés. L’importance d’Auxerre s’explique principalement par le poids
d’une très grosse SIAE qui emploie à elle seule 458 salariés dont 450 CDD.
De la même manière, la part prépondérante des CDI à Sens repose pour 66 % sur deux
associations sénonaises de service à la personne.
3.3
Les structures d’activité d’utilité sociale ayant bénéficié d’une ingénierie
64 % des interventions du DLA débouchent sur la mise en place d’une ou plusieurs
ingénieries. Une part importante des associations qui sollicitent le DLA a donc besoin d’un
soutien particulier dans sa démarche de pérennisation de ses activités et de ses emplois,
mais aussi dans son fonctionnement associatif.
Pour les 36 % restants, le diagnostic ne débouche pas sur la mise en place d’ingénieries.
Dans ce cas, les associations peuvent être conseillées et orientées en fonction de leur
problématique, ou le diagnostic peut s’avérer suffisant pour permettre à l’association
d’avancer (ressources en interne ou réseaux). Il arrive parfois que l’association refuse les
préconisations proposées ou n’aille pas jusqu’au bout de la démarche pour des raisons très
diverses.
•
Nombre de structures concernées et types d’accompagnements
Nombre de structures présentes
par types d'ingénieries
Répartition ingénieries individuelles
et ingénieries collectives
300
260
250
Individuelle
Participations
ingénieries
individuelles
200
Collective
38%
150
100
58
Participations
ingénieries
collectives
62%
50
0
15
On dénombre 318 participations de structures à une ingénierie collective et/ou individuelle
2007/2009, la structure étant comptée autant de fois qu’elle a participé à une ingénierie.
62 % des ingénieries sont individuelles.
Le DLA organise presque deux fois plus d’ingénieries individuelles que collectives. Les
ingénieries collectives touchent presque quatre fois plus de structures que les ingénieries
individuelles.
•
Participation des structures par thèmes d’ingénieries
Structures bénéficiaires par thèmes d'ingénieries
Projet de la structure/ stratégie de
développement et de consolidation
18%
Recherche de financements
16%
Management / GRH/ Organisation interne
33%
14%
Gestion financière/ Comptabilité/ Fiscalité
Communication / Démarche commerciale
8%
Autre
0%
10%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
Les accompagnements organisés par le DLA portent majoritairement (67%) sur la gestion
des ressources humaines, l’organisation interne, l’accompagnement au projet et sur la
recherche de financements. Ils contribuent à la structuration et au développement des
associations. D’autres types d’accompagnements ont pour objectif d’outiller les
associations (comptabilité, démarche commerciale, etc.).
On peut noter que certains thèmes d’accompagnement sont plus pertinents dans une
approche collective tels le mécénat, la fiscalité/ comptabilité. A l’inverse, d’autres thèmes ne
s’y prêtent pas et nécessitent une approche individuelle : c’est le cas notamment des
problématiques autour du projet de la structure.
C’est le diagnostic qui permet de cerner au mieux la réalité de la structure et d’adapter
ensuite des réponses aux besoins et problématiques rencontrés.
•
Participation des structures par secteurs d’activités
Nombre de participations de structures bénéficiaires d’une ingénierie individuelle
16
Entre 2007 et 2009, on compte 58 structures bénéficiaires d’une ingénierie individuelle. Les
secteurs de l’action sociale, de l’IAE et autres secteurs sont les principaux concernés
Nombre de participations de structures bénéficiaires d’une ingénierie collective
Entre 2007 et 2009 on compte 260 participations aux ingénieries collectives. Comme pour
les interventions individuelles, les secteurs de l’IAE et de l’action sociale mobilisent
fortement le dispositif sur ces temps collectifs.
•
Participation des structures par zones d’emplois
Participation de structures aux ingénieries
par zones d'emplois
7%
25%
Z
55%
13%
ZONE D'EMPLOI DE SENS
ZONE D'EMPLOI DE JOIGNY
ZONE D'EMPLOI D'AUXERRE
ZONE D'EMPLOI D'AVALLON
La répartition des structures accompagnées par zones d’emplois est en cohérence avec celle
des associations qui ont été touchées par le DLA. On peut donc noter que, quel que soit le
territoire, le même type de travail est assuré par le DLA.
17
Typologie d’ingénieries par zones d’emplois
Zone d'emploi de Joigny
Zone d'emploi de Sens
10%
7%
10%
10%
10%
13%
28%
10%
8%
41%
22%
31%
Zone d'emploi d'Avallon
Zone d'emploi d'Auxerre
7%
21%
14%
6%
36%
18%
19%
18%
9%
18%
29%
5%
LEGENDE
Communication /Démarche commerciale
Gestion financière/ Comptabilité/ Fiscalité
Management / GRH/ Organisation interne
Projet de la structure/ Stratégie de consolidation
Recherche de financements
Autre
18
•
Participation des structures par réseaux
Ingénieries 2007/2009 par réseaux
23%
Réseau sanitaire et social
Réseau Tourisme
Réseau de la création d'activité
Réseau d'éducation populaire
Réseau culture
2%
1%
5%
2%
12%
8%
8%
Réseau IAE
Réseau / ligue sportive
Autre
39%
Aucun
0%
10%
20%
30%
40%
50%
On observe que près de 40% des associations ayant bénéficié d’une ingénierie
n’appartiennent pas à un réseau. Pour les autres associations, les accompagnements sont
complémentaires des soutiens que peut leur apporter classiquement leur réseau. Le réseau
le plus représenté est celui du sanitaire et social.
•
Le budget des ingénieries
Budget par types d'ingénieries
Projet de la structure/ Stratégie de
développement et de consolidation
Budget ingénieries
individuelles
Recherche de financements
Management / GRH/ Organisation
interne
Budget ingénieries
collectives
Gestion financière/ Comptabilité/
Fiscalité
Communication / démarche
commerciale
Autre
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000
70 000
80 000
90 000
De 2007 à 2009, le budget total dépensé pour les ingénieries est de 236 715 € dont 72 % est
consacré aux 58 accompagnements individuels contre 28 % pour les 35 accompagnements
collectifs, soit en moyenne:
- un coût de 2 938 € par accompagnement individuel.
- un coût de 1 893 € par accompagnement collectif soit 255 € par association.
19
3-4 Zoom sur deux secteurs prioritaires : l’insertion par l’activité économique et le
sanitaire et social
Les Structures d’Insertion par l’Activité Economique :
- un peu plus de 2 % des associations employeurs (25 SIAE sur 878 structures).
- un peu plus de 30 % des emplois associatifs (2473 emplois sur 7993 emplois).
- 15 % des structures touchées par le DLA.
- 11 ingénieries individuelles soit 20 % des ingénieries individuelles.
- 46 participations de structures à des accompagnements collectifs (18 % du
total).
Les structures du secteur sanitaire et social :
- environ 23 % des associations employeurs.
- 1696 emplois en 2008 (activité prestataires) soit 21 % du total des emplois
icaunais.
- 33% des structures touchées par le DLA.
- 18 ingénieries individuelles (31 % du total).
- 40 participations de structures à des accompagnements collectifs (15 % du
total).
Ces deux secteurs sont prioritaires dans le DLA depuis 2005 pour l’IAE et depuis 2006 pour
les services à la personne.
20
4) Les politiques d’accompagnement en direction des associations
Sont présentés ci-après les dispositifs icaunais en terme d’appui et d’accompagnement aux
structures d’AUS employeurs. La limite quantitative et qualitative de cette présentation
réside dans le fait qu’elle s’appuie sur les connaissances de la FDFR 89 et sur les retours des
partenaires (institutionnels, fédératifs, collectivités locales,…) sollicités et interrogés sur
cette question dans le cadre du diagnostic territorial.
4.1 Initiatives publiques
Réseau MAIA
Une instruction du premier ministre du 22 décembre 1999 institue sur chaque département
une mission d’accueil et d’information des associations (MAIA). Ce réseau est animé par la
DDCSPP et est composé des interlocuteurs des associations au sein des services de l’Etat et
autres établissements et organismes sociaux. Pour certains axes, l’emploi notamment, en
complément des acteurs précités, la DDCSPP s’appuie sur des partenaires associatifs.
Ce réseau est cependant assez peu actif jusqu’à présent sur le département de l’Yonne.
Actuellement, la DDCSPP mène une enquête de satisfaction sur ce point et il est prévu de re
dynamiser ce réseau en menant, en fin d’année, une large réflexion associant les principaux
acteurs associatifs. Les objectifs sont de réunir les membres du réseau 1 à 2 fois par an et
d’éditer un document présentant leurs offres de services aux associations, et donc de
coordonner leurs interventions. Jusqu’à présent les associations qui composent le réseau
MAIA sont le CDOS 89, association qui porte le CRIB (Centre de Ressources et d’Information
des Bénévoles spécifiquement axé sur le sport), PSY (Profession Sport Yonne), association
ayant une mission emploi et « tiers de confiance » pour tous les secteurs associatifs et enfin
la structure support du DLA, la FDFR 89. La DDCSPP souhaite travailler à une véritable
animation de ce réseau.
DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection de la
Population, anciennement DDJS)
La DDCSPP accueille toutes les associations quel que soit leur domaine d’activité.
- La DDCSPP pilote le réseau MAIA et finance le CRIB, le DLA et une mission emploi
(PSY) vers lesquels elle oriente les associations. De même, elle labellise les points
SIVA qui sont des centres ressources associatifs.
- La DDCSPP, au sein de son équipe technique, dispose d’un référent emploi amené à
renseigner l’ensemble des associations.
- La DDCSPP renseigne sur la réglementation relative aux activités sportives, de
jeunesse et d’éducation populaire (diplômes, qualifications) et assure la fonction de
greffe des associations.
- La DDCSPP attribue des agréments sport, jeunesse et éducation populaire, vérifie
par la même la gestion saine des associations : les associations jeunesse et sport
doivent fournir leurs bilans d’activité chaque année. L’agrément permet à
l’association de bénéficier des chèques ANCV et de subventions. Un
accompagnement spécifique aux associations peut être réalisé sur le terrain par un
technicien spécialisé sur ces questions.
- La DDCSPP gère également l’attribution de différentes subventions et dispositifs
d’emplois.
21
FONJEP (Fonds de Coopération de la Jeunesse et de l'Education Populaire): un poste
FONJEP est un financement contractuel, à moyen terme (en général 3 ans), d'un emploi
permanent lié à un projet de développement d'une association. Il peut être attribué à un
mouvement de jeunesse, une association d'éducation populaire ou un organisme de
droit privé à but non lucratif concourant à l'action sociale. Le FONJEP verse par avance
et régulièrement à l’association des fonds, à partir d'un plan de financement négocié
avec les parties (Etat, collectivités territoriales, organismes sociaux) pour la
rémunération d'un personnel permanent remplissant des fonctions d'animation et de
gestion. L'aide versée est de 7 320€ annuellement. L'aide du FONJEP ne peut se cumuler
avec des aides à l'emploi d'un autre financement de l'Etat.
Service civique : dispositif permettant aux jeunes de s’initier à la vie associative dans le
cadre d’un engagement volontaire de longue durée. Le jeune bénéficie au sein de
l’association d’un tutorat et également s’il le souhaite, de formations complémentaires.
Adultes relais : le dispositif Adultes relais consiste en une aide aux postes créée en 2000
et relancée en 2006. Le dispositif vise à améliorer, dans les territoires prioritaires de la
politique de la ville, les relations entre les habitants de ces quartiers et les services
publics ainsi que les rapports sociaux dans les espaces publics et collectifs.
CDVA : Les associations de tout domaine d'activités peuvent bénéficier d'une aide
financière du Conseil de Développement de la Vie Associative (à l'exception des
associations sportives qui dépendent du CNDS) pour mettre en place des formations
internes pour les bénévoles ou des expérimentations.
Le CNDS : les associations sportives peuvent solliciter le Centre National du
Développement du Sport pour financer des équipements ou des projets auprès de
publics spécifiques (jeunes, quartiers, handicapés, femmes).
Chèques emplois associatifs : concerne les associations de – de 10 salariés :
Le CEA permet notamment de simplifier le passage du bénévolat au salariat aux niveaux
administratif et financier.
Conseil Général :
Le Conseil Général apporte un accompagnement technique aux structures qu’il finance,
conformément à ses champs d’interventions. Il assure également une mission sport et
jeunesse ainsi que le financement des emplois tremplins.
De plus, Yonne en Scène, association très liée au département, propose un parc de matériel
pour la diffusion de spectacles. Elle soutient également l’activité théâtrale dans l’Yonne.
Pour sa part, l’ADDIM, association similaire, agit dans le domaine de la musique et de la
danse.
Conseil Régional Bourgogne, Antenne Yonne sur Sens :
L’antenne est un relais du Conseil Régional auprès des habitants et des associations afin de
simplifier les démarches et l’accès aux services, aux subventions et aux dispositifs proposés
par la collectivité régionale.
L’antenne n’accompagne pas les structures mais les informe sur les dispositifs proposés par
le Conseil Régional. De nombreuses associations icaunaises ont bénéficié du dispositif
Emplois Tremplins. Les objectifs de création étant atteints, il n’y a actuellement plus de
création de postes.
22
Les CUCS (Contrats Urbains de Cohésion Sociale) développent leurs activités en
s’appuyant sur le monde associatif en assurant de fait une fonction de conseil.
UT 89 de la DIRECCTE (Unité Territoriale de l’Yonne de la Direction Régionale de la
Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) : des conseillers territoriaux
accompagnent sur le terrain des associations employeurs agissant dans des domaines
spécifiques (IAE et SAP notamment). Il est un véritable référent sur toutes les questions
emplois.
D’autres organismes publics ou parapublics (organismes consulaires, Caisse d’Allocations
Familiales, Mutualité Sociale Agricole,…) s’appuient sur les associations pour développer et
mettre en œuvre des politiques spécifiques. Ils assurent également une fonction de conseil
aux associations.
On peut citer par exemple:
La CAF : les cadres territoriaux participent à l’accompagnement et au soutien des
associations dans le cadre de la mission de développement social local de la CAF. Elle met
en œuvre différents dispositifs et propose des outils et services pour favoriser le
développement des projets associatifs contribuant à la réalisation de sa politique familiale
sur les territoires.
Les soutiens territoriaux tels que les coordonnateurs enfance jeunesse éducation sur les
regroupements de communes, sont de véritables soutiens de proximité et assurent un suivi
et un accompagnement des associations dans leurs projets et leurs fonctionnements, en
lien et en cohérence avec le projet global des collectivités.
4.2 Initiatives associatives
Associations proposant appui ou accompagnement au monde associatif en général
Bourgogne Active, siège Dijon/ territorialité régionale Bourgogne
Activité : ingénierie financière, accompagnement financier notamment des associations et
entreprises solidaires (dont SIAE) :
- analyse financière
- financements : outils financiers spécifiques : garanties bancaires, contrats d’apports
associatifs notamment
Bourgogne Active se déplace sur le département de l’Yonne à la rencontre des structures
demandeuses.
CDOS 89 (Comité Départemental Olympique et Sportif) localisé à Auxerre/
territorialité départementale
Le CDOS vient en appui uniquement aux associations sportives.
Le CDOS 89 a également une mission de CRIB (Centre de Ressources et d’Information des
Bénévoles). Il donne aux associations un premier niveau d’information et organise des
formations sur des questions relatives à la vie associative essentiellement sportive (création,
organisation de manifestations, renforcement, conciliation...), aux aspects juridiques (lois
sur le sport, statuts de l'association,...), la communication, les aides aux projets de
développement (subventions, conventions...)…
23
Le CDOS est le représentant départemental du Comité National Olympique et Sportif
Français (C.N.O.S.F.). De ce fait, il est chargé de mettre en pratique les orientations tant en
matière de promotion que de défense des intérêts du sport et du mouvement sportif.
- Il est au service des comités départementaux sportifs et les assiste dans leur action
quotidienne pour la défense des intérêts sportifs généraux (législation, juridique, etc...)
- Il assure un rôle de formateur des dirigeants sportifs : propose des formations aux
dirigeants et notamment aux nouveaux : formations informatiques par exemple.
FDFR 89 Fédération Départementale des Foyers Ruraux de l’Yonne/ territorialité
départementale
Association agréée Jeunesse Education Populaire.
En complément de sa mission de tête de réseau départemental (40 associations), la FDFR
89 contribue au développement et à l’animation du milieu rural par :
- l’accompagnement à l’émergence et la création d’activités de « Très Petites Entreprises »
et microprojets associatifs.
- le soutien au développement des associations d’Activités d’Utilité Sociale employeurs
(associations, SIAE, coopératives d’insertion) par le biais du Dispositif Local
d’Accompagnement 89,
- l’animation d’un service téléphonique d’accueil et de ressources ouvert à toutes les
associations icaunaises.
- l’organisation et l’animation de formations en direction des bénévoles.
France Bénévolat : Antenne départementale d’un mouvement national qui œuvre
notamment à la mise en lien entre les associations et des bénévoles.
Ligue de l’enseignement de Bourgogne, antenne d’Auxerre
Cette antenne a été créée en 2010 suite à la disparition de la FOCEPY. Ce réseau est
positionné comme structure d’appui dans le cadre du service civique. Il agit dans le domaine
de l’Education populaire et propose différents services à ses adhérents.
Les PLIEs (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi) accompagnent les associations qui
entrent dans ses champs de compétences.
PLPB Patronage Laïque Paul Bert :
Association labellisée « tiers de confiance » par l’URSSAF. Elle dispose par ce biais du
logiciel « Impact Emploi ». Elle propose également d’autres services à ses adhérents.
PSY Profession Sport Yonne localisée à Auxerre/ territorialité départementale
PSY a pour objectif d’aider et de soutenir les associations de l’Yonne, notamment sportives,
grâce à ses activités de conseil, de gestion et d’accompagnement.
PSY propose comme service :
- La mise à disposition d’éducateurs ou d’animateurs.
- La gestion administrative : conseil sur le choix du contrat de travail, aide aux démarches
d’embauche, établissement bulletins de salaire, déclarations sociales… PSY est labellisée
« tiers de confiance » par l’URSSAF. Elle dispose par ce biais du logiciel « Impact Emploi ».
Les Pays :
Les 3 Pays de l’Yonne (Avallonnais, Puisaye-Forterre et Tonnerrois) dans le cadre de
leurs contrats de Pays ou de dispositifs particuliers (Leader en Puisaye-Forterre) peuvent
24
accompagner les projets auxquels ils attribuent des financements : ces soutiens peuvent
comprendre l’accompagnement sur l’ingénierie financière, la mise en relation avec d’autres
associations, l’orientation vers d’autres dispositifs de financement et/ou d’appui et
d’accompagnement. Le pays de Puisaye Forterre anime depuis plusieurs années une
commission Enfance Jeunesse Loisirs qui regroupe l’ensemble des structures d’accueil
enfance jeunesse du territoire. Pour sa part le pays du Tonnerrois s’est engagé également
dans un travail d’animation territoriale auprès des structures enfance jeunesse afin de créer
une véritable complémentarité d’action. Le Pays de l’Avalonnais quant à lui assure une
mission spécifique de soutien aux associations sur son territoire.
Réseaux et fédérations proposant appui ou accompagnement à leurs adhérents :
Des réseaux et fédérations généralistes (Education Populaire, Sport…) ou spécifiques
(Service Aux Personnes, Tourisme, Insertion…) proposent à leurs adhérents différents
services d’appui, d’accompagnement, d’animation. La liste de réseaux ci-dessous n’est biensûr pas exhaustive, mais permet d’avoir un aperçu de leurs services.
- Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire, siège Dijon, antenne à Auxerre/
territorialité départementale.
Activités : promotion de l’ESS dans l’Yonne, animation d’un comité territorial pour
notamment organiser des évènements dans le cadre du mois de l’ESS, animation,
coordination, orientation des membres de la CRESS vers les dispositifs de soutien adaptés,
veille sur les initiatives de l’ESS sur le territoire.
A noter que le Comité territorial de l’Yonne (antenne de la CRESS) est très récent puisqu’il a
été réactivé en 2010.
- Fédération départementale des Francas/ territorialité départementale
Réseau d’associations d’Education populaire dont l’activité est essentiellement centrée
autour des loisirs. Cette fédération propose différents services à ses adhérents.
- Fédération Sportive et Culturelle de France (FSCF 89)/ territorialité départementale
Réseau d’associations qui propose différents services à ses adhérents.
On citera pour mémoire le CDOS (présenté ci-dessus).
4.3 Initiatives marchandes
Les experts comptables et commissaires aux comptes : certains connaissent bien le monde
associatif et peuvent être de vrais « accompagnateurs », au-delà même de l’aspect
« comptable ».
25
5) Les visions sur le monde associatif et les besoins d’accompagnement
exprimés par les associations
L’objectif de l’enquête est d’identifier les besoins des associations en matière
d’accompagnement et de connaissances des accompagnements existants sur le territoire
icaunais.
Afin de recueillir l’expression des associations, nous avons diffusé un questionnaire papier
(joint en annexe) élaboré au niveau régional.
Nous avons adressé en direct près de 400 questionnaires (échantillon représentatif des
territoires et des secteurs d’activités) et via des relais environ 200.
28 associations ont répondu. Ont pris le temps de répondre au questionnaire, des
associations qui connaissent majoritairement le DLA (67,9%) voire qui en ont déjà bénéficié
(57,1% soit 16 associations sur 28).
5.1 Présentation des associations ayant répondu au questionnaire
• Les associations classées par secteur d’activité
Secteur d’activité
Animation
Conseil
Création d’entreprise
Culture
Environnement
Humanitaire
Insertion
Non communiqué
Petite enfance
Service à la personne (aide à domicile, prévention santé, etc)
Solidarité
Sport
Tourisme
Total
Nombre
d’association
1
1
3
2
1
1
2
2
3
4
1
1
6
28
• L’affiliation à un réseau
Sur les 28 réponses reçues, 16 associations sont affiliées à un réseau.
Le réseau d’affiliation dépend du secteur d’activité de la structure.
Réseau par activité
Nombre de structure
répondues)
réseau tourisme (FROTSI et FNOTSI)
5
réseau des SAP (ADMR et UNA)
2
réseau
insertion
(URCI
Bourgogne,
2
COCAGNE, Chantier école, ACIP)
réseau solidarité (Restos du cœur, SPF,
2
Centre du bénévolat)
(16/28
ont
26
réseau création d’entreprise (RN Boutique de
Gestion, France Initiative, France Active)
réseau missions locales
réseau petite enfance (Relais de l'Yonne,
Collectif Petite Enfance du Sénonais)
réseau protection environnement (Union
Française des Centres de Sauvegarde de la
faune sauvage)
réseau éducation populaire (FDFR 89)
Total
2
1
1
1
1
17
On compte 17 réponses au total car une même structure peut être affiliée à des réseaux de
types différents.
• Ressources humaines
Bénévoles
Administrateurs
Nombre de bénévoles ?
Nb. cit.
Fréq.
Nombre d'administrateurs
Nb. cit.
Fréq.
Non réponse
6
21,4%
Non réponse
1
3,6%
Moins de 60
19
67,9%
Moins de 4,00
3
10,7%
De 60 à 120
0
0,0%
De 4,00 à 6,00
3
10,7%
De 120 à 180
1
3,6%
De 6,00 à 8,00
3
10,7%
De 180 à 240
0
0,0%
De 8,00 à 10,00
2
7,1%
0
0,0%
De 240 à 300
1
3,6%
De 10,00 à 12,00
De 300 à 360
0
0,0%
De 12,00 à 14,00
3
10,7%
360 et plus
1
3,6%
14,00 et plus
13
46,4%
28
100%
TOTAL OBS.
28
100%
TOTAL OBS.
Minimum = 3, Maximum = 60
Somme = 415
Moyenne = 15,37 Ecart-type = 12,16
Minimum = 0, Maximum = 370
Somme = 1052
Moyenne = 47,82 Ecart-type = 96,38
• Salariés
Plus de 70 % des associations ont moins de 10 salariés dans leur structure.
2
2
1
Non réponse
Moins de 10
3
Nb. cit.
Fréq.
Non réponse
2
7,1%
Moins de 10
20
71,4%
De 10 à 20
3
10,7%
De 20 à 30
0
0,0%
De 30 à 40
1
3,6%
De 40 à 50
0
0,0%
De 50 à 60
0
0,0%
60 et plus
2
7,1%
28
100%
nombre de salariés
nombre de salariés
De 10 à 20
De 20 à 30
De 30 à 40
De 40 à 50
De 50 à 60
60 et plus
20
TOTAL OBS.
27
5.2 Les besoins des associations
• Difficultés rencontrées par les associations dans la consolidation de leurs activités
78,6% des associations rencontrent des difficultés dans la consolidation de leurs activités.
21 d’entre elles ont identifiés leurs difficultés.
quelles difficultés ?
Nb. cit.
Fréq.
Non réponse
7
25,0%
Difficultés à recruter de nouveaux administrateurs
6
21,4%
Manque d'implication des administrateurs
4
14,3%
Turnover des salariés
1
3,6%
Inadéquation entre les profils des salariés et l'activité
0
0,0%
Difficultés à diversifier les activités
0
0,0%
Perte de marché(s) ou d'activité(s)
1
3,6%
Organisation interne à revoir
3
10,7%
Difficultés à diversifier les financements
12
42,9%
Perte de subvention(s)
8
28,6%
Déficits cumulés
2
7,1%
Difficultés de trésorerie
5
17,9%
Déficits structurels (charges > recettes)
2
7,1%
Projet associatif inexistant ou non-actualisé
3
10,7%
0
0,0%
Activité(s) non rentable(s)
TOTAL OBS.
28
Deux problématiques ressortent nettement :
-
-
le financement : près d’une association sur 2 rencontre des difficultés pour diversifier
ses financements. Plus d’un quart des associations a perdu des subventions. Près
d’une association sur 5 connaît des difficultés de trésorerie.
Le recrutement et la mobilisation d’administrateurs : une association sur 5 a des
difficultés à recruter de nouveaux administrateurs et une association sur 6 constate
un manque d’implication des administrateurs.
Deux autres champs sont relevés : d’une part la construction ou l’évolution du projet
associatif, d’autre part les difficultés d’organisation interne.
15 associations ont formulé des besoins d’accompagnement. On peut penser que les 6
associations qui ont identifié leurs difficultés mais ne formulent pas de besoins
d’accompagnement, ont les compétences en interne ou savent où trouver les compétences
dans leurs réseaux.
28
• Thématiques d’accompagnement identifiées par les 15 associations ayant formulé
des besoins d’accompagnement
Thématique
Nombre d’associations
Recherche de nouveaux
11
financements
Appui au projet
6
Communication
4
Gestion financière
3
Juridique
3
Management
2
Formation bénévole
2
Autres
2
Diversification d’activités
1
Fiscal
0
Total
15
Pourcentage
73,33 %
40 %
26,66 %
20 %
20 %
13,33 %
13,33 %
13,33 %
6,66 %
0%
-
• Raisons pour lesquelles les associations souhaitent un accompagnement
Plus d’un tiers des associations souhaite un accompagnement pour avoir un regard extérieur
sur leur structure. Une sur dix constate un manque de compétence en interne et une sur dix
constate un manque de méthode au sein de l’association.
Les 13 associations qui ne souhaitent pas d’accompagnement l’expliquent par le manque de
temps disponible, l’absence de besoins identifiés, l’appui de leur réseau régional ou national
et la présence de compétences en interne.
5.3 Le recours aux dispositifs d’accompagnement
• Connaissance des dispositifs d’accompagnement ou d’appui à la vie associative par les
associations
18 associations nomment des dispositifs d’accompagnement et d’appui à la vie associative :
17 citent le DLA, 1 association cite la DDCSPP, le Conseil Général de l'Yonne, le Conseil
Régional de Bourgogne.
• Recours aux dispositifs d’accompagnement et d’appui par les associations
64 % des associations ont déjà eu recours à un dispositif d’accompagnement.
13 associations citent le DLA dont une qui précise « les petits déjeuners de l’insertion », 1
association cite la DDCSPP, le Conseil Général de l'Yonne, le Conseil Régional de
Bourgogne.
29
• Thématiques sur lesquelles les 18 associations ont été appuyées ou accompagnées
thématiques
Non réponse
Nb. cit.
Fréq.
10
35,7%
Management et gestion des ressources humaines
6
21,4%
Communication
6
21,4%
Gestion financière
5
17,9%
Recherche de nouveaux financements
6
21,4%
Appui au projet associatif et/ou réflexion stratégique
9
32,1%
Juridique
1
3,6%
Fiscal
1
3,6%
Formation bénévoles
1
3,6%
Diversification d'activité
1
3,6%
3
10,7%
Autre (à préciser ci-dessous)
TOTAL OBS.
28
Les précisions de réponse à la question « autre » portent sur la création d'emploi (tremplin,
sport emploi), le plan d'action, le schéma de développement.
Les associations ont sollicité les dispositifs d’appui pour un travail sur le projet associatif et
la réflexion stratégique et pour acquérir des outils pour une meilleure performance de leur
association.
• Raisons pour lesquelles les associations ne sollicitent pas d’accompagnement
absence d'accompagnements
Non réponse
Nb. cit.
Fréq.
16
57,1%
Manque de connaissance des dispositifs existants
9
32,1%
Difficultés rencontrées dans la sollicitation de ces dispositifs
0
0,0%
Manque de temps
2
7,1%
Pas de besoin identifié à ce jour
3
10,7%
Besoin géré en interne
2
7,1%
Appui du réseau régional ou national
1
3,6%
Manque d'appui adéquat au besoin identifié dans notre association
0
0,0%
Autre (à préciser ci-doussous)
0
0,0%
TOTAL OBS.
28
La plupart des associations qui n’ont pas sollicité d’appui ne connaissent pas les dispositifs
existants. D’autres n’ont pas repéré de besoins, d’autres encore ont les compétences en
interne ou dans leur réseau pour les satisfaire.
30
6) Les visions sur le monde associatif et les besoins d’accompagnements
exprimés par les réseaux et les partenaires
Afin de recueillir le regard et l’analyse des réseaux et des partenaires institutionnels sur les
besoins des associations icaunaises, nous en avons sollicité une trentaine. 14 entretiens ont
pu être menés auprès des réseaux et des partenaires des associations du département de
l’Yonne.
Cette partie est composée d’extraits d’entretiens classés mais non interprétés.
6.1 Les visions du monde associatif
UNE VISION GENERALE
Le fonctionnement associatif repose sur trois forces : un projet, des Hommes, des
engagements. C’est un équilibre subtil. Si le projet résulte d’une idée militante,
l’engagement existe. Sinon, on recrute des professionnels pour palier à l’absence
d’engagement.
• Les visions des réseaux
A – LA DIVERSITE, LA PLURALITE
Les associations sont hétéroclites : professionnalisation et moyens différents.
Des associations hétérogènes dans leurs besoins, leurs actions, leurs organisations.
La relève du bénévolat est assurée par des jeunes, notamment avec la formation des jeunes
dirigeants du CDOS.
Le bénévolat est fort dans les tranches d’âge moins de 25 ans et plus de 40 ans.
Le renouvellement des bénévoles pose soucis.
Dans l’Yonne, la faiblesse des grands réseaux associatifs (peu d’unité d’appartenance) et
une politique peu volontariste de développement des associations engendrent un secteur
associatif peu vigoureux et sans cohérence.
Les associations employeurs connaissent des difficultés alors que les associations
thématiques et d’animation vont bien.
B – L’UTILITE
Les associations sont aujourd’hui en danger.
Les associations portent des activités qui sont des gisements d’emplois.
Les associations ont un gros potentiel de public : par exemple, maintenant, on fait de la gym
depuis la crèche jusqu’à la maison de retraite.
Dans l’Yonne, les associations portent peu de projet.
Et si toutes les associations faisaient un jour de grève !!!
Capacité d’innovation.
Force de proposition.
31
C- LE CADRE D’INTERVENTION
Des associations qui agissent sur des besoins reconnus par tous (par exemple, besoins
d’insertion ou besoins des personnes âgées), dans un cadre d’intervention rigide. Ces
associations sont inscrites dans des politiques publiques et en sont des outils. A l’inverse,
d’autres associations sont positionnées dans un champ novateur, soit parce que les besoins
du public ne sont pas encore reconnus, soit parce qu’ils ne sont pas encore inscrits dans les
politiques publiques.
Des cadres juridiques de plus en plus contraignants pour les activités (exemple de la
législation sur l’encadrement des activités sportives et la convention collective du sport ou
exemple du secteur animation jeunesse) qui imposent de recruter des professionnels et
excluent les bénévoles.
• Les visions des partenaires
Un secteur que l’on sent inquiet.
Un regard attentif.
Volonté de professionnalisation, de rationalisation.
Une capacité d’anticipation.
Une volonté de pérenniser l’activité.
A – LA DIVERSITE
Il y a trois catégories d’associations :
- Les vraies associations : une activité assise, des bénévoles engagés, un budget
réduit. Elles se suffisent à elles-mêmes et adhèrent éventuellement à un réseau. Elles
représentent 70% des associations actives.
- Les associations semi-professionnelles (1 à 2 salariés, 75% de ressources propres)
ou celles un peu plus professionnelles qui participent à des politiques publiques (75% de
financements publics). Ces dernières sont fragiles, « surfant » pour leur recherche d’aide
publique sans développer de stratégie sur cette recherche. On demande beaucoup à ces
associations.
- Les associations professionnelles, ancrées dans les politiques publiques, parfois en
substitution de l’Etat. Elles mettent en place un fonctionnement similaire à une entreprise
et absorbent si besoin de plus petites associations. Elles sont dépendantes des aides
publiques et consomment 90% du budget public en direction des associations. Elles
« dénaturent » le monde associatif.
Les grosses associations sont compétentes et sont de bonnes gestionnaires : pour les
petites, c’est plus difficile.
Dans le secteur social, les associations sont des enveloppes, elles fonctionnent dans un
environnement très cadré et réglementé, avec des professionnels qualifiés.
Manque total de professionnalisme des associations.
Attentisme du monde associatif qui ne se structure pas en réseau, avec beaucoup de
bénévoles.
Inertie du monde associatif (alors que le cadre change).
Le monde associatif est scindé en deux : les associations qui évoluent et s’adaptent, les
associations qui sont en attente et ne suivent pas.
Ecart entre les grosses structures où les salariés qualifiés, professionnels sont à l’affût des
tendances et évolutions, anticipent et réagissent et les structures avec des salariés formés
32
sur le tas qui n’ont pas le même niveau de compréhension et d’appropriation des évolutions.
Cet écart favorise la concentration « naturelle » des services.
Des associations qui n’en sont pas : absence de projet associatif.
Un monde éclaté.
Hétérogénéité entre grosse et petite association.
B – L’UTILITE
Le secteur associatif est complémentaire des services sociaux : on a besoin des associations
pour créer des liens sociaux en complément des travailleurs sociaux. Les associations
complètent aussi les interventions concrètes d’aide au public.
Le secteur est en souffrance, découragé, alors que les associations remplissent une mission
de service public.
Confusion entre l’échelon politique et l’échelon technique. La vision globale qu’on a des
associations est souvent déconnectée de l’utilité sociale.
Le secteur associatif ne représente pas une force aujourd’hui : d’une part, il est trop sous la
coupe des collectivités locales et des institutions, d’autre part il n’y a pas de représentation
du monde associatif.
Les associations ont leurs domaines de prédilection et délaissent d’autres champs comme le
logement.
Des associations qui n’en sont pas : absence de projet associatif.
Le projet associatif : est-il possible qu’une association ait une vraie vie quand son action
répond à une commande publique ?
C – LE CADRE D’INTERVENTION
Les politiques actuelles amènent les collectivités à travailler avec les associations.
Le contexte est mouvant aujourd’hui : les collectivités découvrent les règles du jeu au fil des
jours, sans anticipation possible, tout comme les associations. Avec le temps, chacun
éclaircit sa place et se dote d’une gestion plus saine et rigoureuse.
C’est important d’être suspicieux car c’est de l’argent public.
On est passé du financement public à 100% à l’ère de la restriction des crédits : les
associations doivent s’adapter.
Danger de disparition des associations : se multiplient les liquidations judiciaires et les
licenciements.
Trop grande dépendance des associations au regard de subventions considérées comme
acquises : instrumentalisation par les financeurs.
Aujourd’hui, il y a des élus qui font à la place des associations ou retirent des activités aux
associations.
Les lois de décentralisation ont accru le pouvoir du local : les associations sont obligées
d’être dans une relation de proximité avec le pouvoir local.
Les associations vont se retrouver dans une logique d’appel d’offre : risque de
« parcellisation » des associations (mise en cause de leur équilibre), risque encore accru en
milieu rural.
Le champ associatif est en pleine mutation : l’association a été fondée par un regroupement
de bénévoles autour d’un objet décidé en commun. L’instrumentalisation par les élus et les
partenaires a obligé les bénévoles à rentrer dans la technicité (exemple de la comptabilité).
Les associations qui ont refusé risquent de devoir abandonner, et celles qui ont accepté sont
maintenant confrontées à un problème de renouvellement des bénévoles.
Les associations ont une telle pression qu’elles ne peuvent plus réfléchir et s’affranchir.
33
Des associations sont devenues outil de la destruction de la fonction publique.
Problème de culture => problème de modernité pour certaines associations qui ont encore
le mécanisme de pensée de la subvention / banquier.
6.2 Les points forts du monde associatif
• Les réseaux
A- LA PLUS-VALUE SOCIALE
Des associations qui recensent et répondent aux besoins du territoire.
Des associations créatrices d’emplois.
Reconnaissance du secteur associatif par les pouvoirs publics.
Les associations ont la confiance des citoyens, le secteur associatif est populaire, les
associations sont légitimées dans leur action (65 % des jeunes font confiance aux
associations).
La multiplicité du secteur associatif.
L’association permet de sortir de la logique de consommation de services.
B- LA PLUS-VALUE HUMAINE
L’approche associative qui place l’humain au cœur de son action.
Les bénévoles apportent une plus-value au travail de leurs professionnels par leur approche
plus spontanée, plus intuitive et plus humaine.
La volonté de perdurer.
La bonne foi.
Investissement et dynamisme des bénévoles.
Des binômes dirigeants salariés qui fonctionnent bien, des duos impliqués et volontaires.
L’association est un espace de rencontre et d’échange dans un cadre qui les favorise.
Motivation.
Compétence.
Capacité d’adaptation.
C- LA PLUS-VALUE ECONOMIQUE
Les associations créent des emplois.
Secteur important en nombre d’emplois.
Secteur qui a un poids économique.
Investissement.
D- RESEAUX, ENVIRONNEMENT ET MUTUALISATION
L’existence de réseaux qui font du lien entre les associations.
La capacité d’associations d’un même secteur d’échanger et de mutualiser entre elles, au
sein d’un réseau formel ou non.
La solidarité entre les associations d’un même réseau.
Les associations d’animation sont bien implantées et sont incontournables pour le monde
rural.
Capacité d’articuler finement le service à son environnement.
Le secteur du sport se porte relativement bien en Bourgogne.
34
• Les partenaires
A - LA PLUS-VALUE SOCIALE
Proximité avec le public, la population.
Mentalité « non commerciale » des associations.
Associations présentes au quotidien, dans tous les domaines de la vie de chacun : proximité
d’action.
Motivation et engagement des associations.
Le service rendu aux personnes.
La promotion sociale et professionnelle est possible par la voix associative (emplois jeunes,
service civique).
Innovation.
Expérimentation.
B - LA PLUS-VALUE HUMAINE
Mobilisation et disponibilité des bénévoles.
Des professionnels compétents.
Des bénévoles gestionnaires compétents.
Volonté et motivation des bénévoles, implication importante dans beaucoup d’associations.
Les associations portent des actions innovantes.
Associations battantes.
Une prise en charge des populations en difficulté.
La plus- value apportée par les bénévoles.
C -LA PLUS-VALUE ECONOMIQUE
La compétitivité économique des associations.
Les grosses associations sont de bonnes gestionnaires.
Les associations développent du professionnalisme pour être de bonnes gestionnaires.
Les coûts de fonctionnement sont moins élevés du fait de l’investissement technique de
bénévoles.
Création d’emplois.
Un secteur employeur qui a un fort potentiel.
Rationalisation.
D - RESEAUX ENVIRONNEMENT ET MUTUALISATION
Un maillage important.
Les associations sont bien ancrées sur un territoire qu’elles connaissent bien.
Les associations portent des actions innovantes.
L’association est, de fait, ancrée sur son territoire et répond à des besoins.
Ce sont des acteurs indispensables, au même titre que les collectivités, l’Etat et le secteur
privé.
Une représentation des têtes de réseaux.
Une volonté de promouvoir son secteur.
35
6.3 Les difficultés du monde associatif
• Les réseaux
Les difficultés sont souvent individuelles et propres à chaque structure.
Les difficultés sont en hausse.
Difficultés financières.
A- LES FREINS INTERNES
* liés à l’environnement et au cadre de fonctionnement
Dans certains secteurs, manque de professionnels qualifiés (ex des éducateurs sportifs).
Difficulté de maîtrise des circuits administratifs et des outils.
L’association doit se conformer au cadre du financement public et non l’inverse.
Les petites associations ne savent pas faire face à la concurrence des entreprises : risque de
disparition, à terme, des petites associations.
L’évolution des tarifications associatives : on reste sur des principes anciens comme, par
exemple, la quasi gratuité des activités sportives pour adultes.
Connaissance des cadres juridiques autour de l’activité et de l’emploi.
L’application des conventions collectives est acquise dans les grosses structures mais pas
dans les petites.
La multiplicité des associations.
Difficultés de trésorerie.
Absence de mise en réseau.
Manque d’hybridation des ressources.
Difficulté à diversifier son champ d’intervention, à développer de nouveaux marchés.
Besoin d’un personnel professionnel.
Parfois un sentiment de solitude.
* liés aux valeurs et au projet
Le projet associatif n’est pas écrit ou n’est pas réactualisé : l’action prend le dessus,
l’association a « le nez dans le guidon ».
L’individualisme de certaines associations alors que le cadre de travail commun existe.
Les associations doivent repenser leurs projets, leurs pratiques associatives, leurs pratiques
internes et se poser la question des raisons d’être d’une forme associative.
Les associations d’animation sont dans l’immobilisme et ne peuvent pas faire face aux
évolutions du monde rural.
Difficile de mener des projets collectifs qui n’ont pas un retentissement direct sur l’activité.
Perte des valeurs collectives que les projets servent.
Passage d’une mission d’intérêt général à une logique de prestation.
Difficulté à adapter le politique et le financement.
* liés à la place, à la posture et à l’engagement des bénévoles
Les bénévoles viennent dans une association pour participer au projet et être dans l’action :
c’est difficile de s’embêter à gérer des aspects complexes et moins valorisants tels que la
fonction employeur, la gestion et de porter les responsabilités administratives,
d’employeur.
La disponibilité des bénévoles, la surcharge des personnes engagées.
Un fonctionnement centré sur peu de personnes.
Difficulté à mobiliser les usagers sur le fonctionnement de la structure (qui gère un service).
36
Une tendance naturelle à fonctionner individuellement.
L’engagement altruiste bénévole est peu développé et peu partagé.
Les bénévoles sont prêts à se former, mais seulement sur l’activité et pas sur
l’environnement, l’utilité sociale, etc.
Le renouvellement des bénévoles, de l’engagement associatif.
Le recrutement des bénévoles.
La mobilisation de bénévoles est difficile : les personnes ne sont pas culturellement inscrites
dans la dynamique associative, difficulté à accepter la responsabilité de l’engagement
associatif, difficulté à partager le pouvoir.
Problème de renouvellement de la dynamique associative (peu de jeunes dans l’Yonne, des
administrateurs vieillissants).
Les limites de l’engagement bénévole en temps et en compétences qui entraînent des
glissements de taches des bénévoles sur les directeurs.
Un écart grandissant entre salariés et bénévoles qui rend le travail difficile.
Perte du militantisme.
Démobilisation.
Manque de professionnalisme des bénévoles dirigeants.
Difficultés à mobiliser de nouveaux bénévoles.
Un certain fatalisme devant la situation actuelle.
B - LES FREINS EXTERNES
Manque de reconnaissance des réseaux par les financeurs.
Une trop forte dépendance financière des associations employeurs particulièrement en cas
de financeur unique.
Difficulté à faire financer les services proposés.
Les choix d’affectation des fonds des collectivités et de l’Etat dépendent de nombreux
paramètres (choix politiques, contexte économique, etc.) qui varient. La variabilité des
financements est grave quand l’association est employeur. Certains secteurs sont touchés
en ce moment comme le sport et la culture.
Instrumentalisation du monde associatif : comment l’éviter en répondant à des commandes
ou à des appels à projet ?
Le monde de l’entreprise qui s’approprie les valeurs du monde associatif avec le concept
d’entrepreunariat social.
La baisse des financements publics et les difficultés économiques globales.
Secteurs parfois peu fédérés.
Manque de représentation.
Manque de lisibilité des enjeux des partenaires.
• Les partenaires
A- LES FREINS INTERNES
* liés à l’environnement et au cadre de fonctionnement
Besoin de coordination des structures pour construire une offre cohérente pour les
associations et besoin de clarification des missions des réseaux.
Le pilotage des réseaux.
Difficulté de restructuration.
Absence de réseaux dans certains secteurs dont l’insertion par l’activité économique.
37
Relations tendues avec les partenaires financiers.
Les associations n’ont pas d’autofinancement : elles sont prisonnières des financements
publics.
Se positionner face au secteur marchand.
Capacité à dégager du résultat.
Difficulté financière, besoin de trésorerie.
Absence de réactivité aux évolutions du monde et des financements.
Difficulté des associations à s’adapter aux changements des politiques publiques
(incohérents par ailleurs).
Relations tendues avec les collectivités : les associations jouent le rapport de force et les
logiques de chantage.
L’isolement de certaines associations.
Manque de définition des places, des rôles et des missions des salariés et des bénévoles.
Confusion des rôles entre bénévoles et salariés.
Permettre le droit de regard des partenaires sans considérer cela comme de l’ingérence.
Difficulté organisationnelle.
Difficulté à se faire connaître.
* liés aux valeurs et au projet
La « pêche » aux crédits en oubliant le sens.
La mentalité non commerciale des associations.
Les associations sont plus sur l’activité et l’action que sur le projet : on recrute des bénévoles
par rapport à des compétences et non sur le partage d’un projet.
Le monde associatif a perdu son sens politique et de revendication.
Difficulté à faire passer le message associatif à un public qui a une image de service.
Des associations qui ne demandent ni aide, ni soutien, ni accompagnement.
Pas d’adaptation aux évolutions sociales et démographiques de la dernière décennie.
Manque de structuration des associations.
Perte du sens de l’action en cherchant des financements : c’est acquis pour les associations
employeurs et ça va toucher tout le monde associatif.
Certaines associations sont purement dans la réponse aux commandes publiques au
détriment du sens et du projet associatif.
Absence de réactivité aux évolutions du monde et des financements.
Difficulté à définir des stratégies (incohérence de l’Etat dans sa gestion).
Manque d’entrain et de dynamisme.
Absence de travail commun et de vision partagée entre associations et travailleurs sociaux :
établir une relation de confiance.
* liés aux compétences
La méconnaissance totale du code du travail.
L’écrit est difficile dans le monde associatif.
Méconnaissance des dispositifs et des politiques territoriales.
Difficulté de gestion par manque de compétences.
Manque de connaissance des dispositifs existants.
Qualification du personnel.
Des présidents qui n’ont pas l’envergure ou les compétences pour présider.
Manque de compétence des bénévoles responsables.
Les associations demandent du soutien et de l’accompagnement aux institutions au risque
d’être instrumentalisées.
Des bénévoles non formés.
38
Besoin de former les encadrants pour qu’ils évoluent dans leur mode de pensée.
Reste sur des acquis.
Difficulté à se professionnaliser.
Difficulté à remettre en cause les habitudes de fonctionnement et de travail alors que de
grandes réformes arrivent.
* liés à la place, à la posture et à l’engagement des bénévoles
Des bénévoles âgés qui rencontrent un problème de mobilisation de la relève : quelle
pérennité ? Le service civique pourrait remédier à cet état de fait (formation d’une
génération engagée).
Le recrutement des bénévoles.
Trouver et renouveler les bénévoles âgés.
Des présidents qui n’ont pas l’envergure ou les compétences pour présider.
Manque d’entrain et de dynamisme.
Besoin d’accompagner la montée en compétence de la gouvernance.
B- LES FREINS EXTERNES
Relations tendues avec les partenaires financiers, pas de réel partenariat.
Difficultés à répondre aux exigences réglementaires (de qualification du personnel) à cause
du budget.
Difficulté à anticiper et à s’adapter aux changements des politiques publiques.
Incohérence de l’Etat dans sa gestion et l’octroi de financements difficulté à définir des
stratégies.
Le choix du public bénéficiaire par des tiers : dans l’IAE, des personnes sont orientées alors
qu’elles ne relèvent pas de ce type d’insertion = pas de sortie positive possible.
Les associations demandent du soutien et de l’accompagnement aux institutions au risque
d’être instrumentalisées.
Des financements de moins en moins pérennes : l’action associative est figée, les
associations ne peuvent envisager de projets de développement. Les associations ne
peuvent pas se projeter.
Les associations sont sur le terrain du service et sont parfois assimilées à un service public.
Manque de coordination, de cohérence entre les financeurs : difficulté à s’y retrouver.
Absence de continuité des politiques publiques et des finances publiques.
Absence de travail commun et de vision partagée entre associations et travailleurs sociaux :
établir une relation de confiance.
Difficultés financières liées aux baisses de financements de collectivités et de l’Etat alors
que les associations voudraient se développer.
Récupération des associations par les politiques, à des fins politiciennes.
Concurrence avec le secteur marchand.
Difficulté à se faire connaître.
Financement.
Manque de regard extérieur.
Difficulté à mobiliser des moyens pour se développer.
39
6.4 Les besoins repérés
• Les réseaux
A- S’OUTILLER
Centre ressource pour les associations.
Conseil technique, juridique et social.
Communication.
Accompagnement des bénévoles à la prise de responsabilité.
Instance de médiation entre l’association et ses usagers (recours juridique, etc.).
Professionnalisation notamment des petites associations.
Accompagnement dans la montée en compétence en gestion, comptabilité, sur la fonction
employeur et sur l’aspect juridique.
Connaître son environnement, les partenariats potentiels, les dispositifs sur les territoires.
Connaître le cadre juridique et social de l’association employeur.
Des services : payes, dossier de subvention, compte-rendu.
Comptabilité, enregistrement.
Aide à l’accompagnement de projets, notamment pour les projets novateurs.
Accompagnement à la recherche de financement.
Connaître son environnement dans l’action, dans le fonctionnement.
Connaître son environnement juridique, social, etc.
Appui dans les démarches : rédiger des guides.
Management des professionnels et des bénévoles.
Mobiliser de nouveaux bénévoles.
Point régulier entre les têtes de réseaux et les organismes ressources.
Aide au montage de dossiers techniques.
Aide au rédactionnel.
Aide au montage de projet et au montage financier du projet.
Appui pour poser un cadre pour le personnel.
Accompagnement en gestion, comptabilité, finance, management.
Formation des encadrants.
Mieux appréhender et se servir de l’évaluation.
Accès au marché.
Accompagnement à la démarche projet et sur la réflexion prospective.
Mobiliser les élus et administrateurs.
B – DONNER DU SENS
Réinterroger le projet associatif des associations vieillissantes qui répondent toujours à des
besoins mais ont perdu le sens.
Le renouvellement des forces militantes, bénévoles.
Accompagnement sur le fait associatif lui-même : qu’est-ce qu’une association ?
Soutien accompagnement au projet.
Garder son identité.
Reconnaissance de leur utilité, de leur statut.
Retravailler sur le projet associatif et se réinterroger dessus.
Re-défendre les valeurs.
Avoir une reconnaissance au delà de la prestation, montrer la valeur ajoutée sociale.
Redonner une place au Politique et aux politiques des associations.
40
Accompagnement à la démarche de projet et sur la réflexion prospective.
Mobiliser les élus et administrateurs.
C – S’OUVRIR, COOPERER
Partager les expériences.
Diagnostic des réseaux pour pointer ou mieux cerner des besoins et mettre en place des
actions pour y répondre.
Accompagnement des têtes de réseaux pour qu’elles diffusent ce soutien accompagnement
dans le réseau, en autonomie.
Besoin d’ouverture vers les autres.
Création de fonds mutualisés.
Besoin de travailler ensemble, de se fédérer.
D – AVOIR DES MOYENS POUR AGIR
Obtenir des subventions de fonctionnement.
• Les partenaires
A- S’OUTILLER
Connaître le fonctionnement associatif (cadre juridique de l’association loi 1901) : besoin
d’information et de formation sur le fonctionnement et la législation.
L’animation des assemblées générales : les rendre « comestibles ».
Apport de méthodologie.
Accompagnement des bénévoles et salariés à la gestion.
Accompagnement des bénévoles et salariés à la pérennisation des activités.
Formation à l’accueil des publics en difficulté, à l’accompagnement social.
Recherche de nouveaux financements.
Les associations doivent connaître les règles de fonctionnement et les besoins des
collectivités.
Former des bénévoles pointus en gestion.
Formation de base sur les responsabilités des bénévoles engagés, par le DLA si possible.
Professionnalisation : juridique (droits et devoirs, responsabilités), gestion, fonctionnement
associatif.
Les fondamentaux du code du travail.
Le management associatif.
La fonction employeur.
S’approprier la démarche commerciale.
Information sur l’existant : réseaux d’aide, possibilités de formation, etc.
Formation des salariés autour de la démarche de projet.
Formation des bénévoles sur le contexte local, la réalité sociale et politique.
Renfort en comptabilité et sur le prévisionnel (demande de subvention) pour mieux cibler et
évaluer les demandes aux financeurs.
Professionnaliser les bénévoles.
Besoin d’apprentissage pour devenir des entreprises associatives.
Outiller les associations pour qu’elles soient capables de vendre leur plus-value sociale dans
les réponses aux appels d’offre.
Accompagner les petites associations pour les aider à être réactives, à s’adapter.
41
Gestion des Ressources Humaines, gestion, cadre juridique, réponse aux appels à projet,
pilotage des projets et des actions, projet associatif.
Créer des outils sur les différents statuts (associatif, coopératif, travailleur indépendant,
micro-entreprise, etc.) avec les bonnes questions à se poser pour choisir la forme la plus
adaptée à son projet : le statut d’association doit répondre à des critères de vie
démocratique et d’engagement collectif réinscrire l’association comme lieu
démocratique et comme mode de gestion.
Former les bénévoles à la fonction employeur, administrative, à la gestion de dossiers…
Aide au développement humain, financier.
Aide à la consolidation financière, à la gestion des moyens.
Aide à l’organisation interne.
Besoins pour répondre à des dossiers atypiques.
Relations partenariales qui ont changé.
L’accompagnement des SAP et la logique de marché.
B – DONNER DU SENS
Remettre à plat le projet global de l’association et le décliner en actions.
Travailler la notion de contrat : avec ses salariés, avec ses usagers, avec ses financeurs.
Questionner la gratuité : place des bénéficiaires, principes, incidences financières.
Argumenter et évaluer l’utilité de son action.
Travailler sur le projet associatif pour valoriser la plus-value sociale (réfléchir au sens et aux
valeurs) et ainsi valoriser les associations dans les réponses aux appels d’offre.
Aider les associations à avoir des éléments de langage, à argumenter sur la plus-value
associative et à approfondir la réflexion et le débat.
Prendre conscience et formaliser son importance pour le territoire.
Formation des élus et des institutions pour changer leurs regards sur les associations et
prendre conscience de la plus-value associative sur leurs circonscriptions, leurs territoires.
Importance de revenir aux écrits fondateurs et initiaux de l’association et aux moments clés
tels que l’assemblée générale (garant de la démocratie, de la vie citoyenne et collective).
Créer des outils sur les différents statuts (associatif, coopératif, travailleur indépendant,
micro-entreprise, etc.) avec les bonnes questions à se poser pour choisir la forme la plus
adaptée à son projet : le statut d’association doit répondre à des critères de vie
démocratique et d’engagement collectif réinscrire l’association comme lieu
démocratique et comme mode de gestion.
Travailler un projet associatif avec une vision à long terme.
Sortir la tête du guidon et pouvoir prendre du recul.
Avoir plus d’air, moins de dispositifs, plus d’autonomie dans les décisions.
C – S’OUVRIR, COOPERER
Renforcement du rôle des réseaux : soutien, appui.
Anticiper les évolutions du secteur d’activité.
Réorganiser une représentation du monde associatif : le centre départemental de la vie
associative a disparu et il n’y a plus de fonction d’alerte sur le département.
Former et mutualiser.
C’est une priorité d’organiser des temps de rencontre et de mutualisation entre les
associations d’un même secteur d’activité (type « petits déjeuners »).
La professionnalisation passe par la mutualisation.
Tisser un réseau de partenaires.
42
Besoin d’avoir des structures d’accompagnement pour apporter des réponses.
Besoin de reconnaissance.
Organiser la représentation de certains secteurs, des territoires non couverts.
Apporter un peu plus de transparence à l’offre en place.
Avoir une meilleure lisibilité des politiques, des techniciens.
D – AVOIR DES MOYENS POUR AGIR
Besoin de financements pour investir et fonctionner.
Besoin de subventions, de financements.
Besoin de reconnaissance.
43
6.5 Les évolutions pressenties
• Les constats posés par les réseaux et par les partenaires
- Les places respectives des associations et des collectivités ont beaucoup évolué : à
l’origine, chacun travaillait sur son terrain puis la collectivité a mis en place une politique
(sans travail commun) déclinée par les associations. Ensuite la collectivité a instauré un
contrôle de gestion. Aujourd’hui, un véritable travail commun se construit et se met en
place.
- Les règles de fonctionnement entre collectivités et associations évoluent également :
avant, la relation était basée sur les dossiers de demande de subvention et éventuellement
des affinités (saupoudrage des financements publics). Dans les faits, la collectivité ne
connaissait pas bien ni les actions, ni les associations. Aujourd’hui, se construit un véritable
partenariat sur le projet avec une définition du rôle de chacun qui fait ensuite l’objet d’une
convention. Les coordinations sur les territoires se précisent.
- Les financeurs vont accompagner les associations non seulement sur leurs actions mais
aussi sur leurs projets.
- Evolution du mode de relation entre les collectivités et les associations avec le recours à
des appels d’offre pour la gestion d’équipement et de services.
- Le danger de la concurrence des entreprises purement privées qui se développent et
s’ancrent sur les territoires.
- La professionnalisation : elle répond au cadre législatif de l’activité, permet d’accroître la
qualité des services et d’alléger l’engagement des bénévoles. En contrepartie, elle
représente un coût pour l’association et donc un coût d’accès à l’activité.
- Les dispositifs de financement des associations vont accompagner les associations non
seulement sur leurs actions mais aussi sur leurs projets.
- Baisse des moyens pour fonctionner, restriction budgétaire importante.
- Transposition de la RGPP des services de l’Etat au monde associatif.
• Les évolutions possibles
Les associations sont confrontées à un choix :
A - S’ADAPTER A CES EVOLUTIONS en s’appuyant les unes sur les autres par le biais
de RESEAUX PLUS OU MOINS FORMELS
- Vu la complexité de l’environnement, le monde associatif va se structurer via des
regroupements et des fédérations pour une connaissance partagée et une mutualisation.
- Mutualiser les réponses aux enjeux et aux besoins communs et les sources d’information.
- Lobbying pour une reconnaissance de l’action collective.
- Nécessaire professionnalisation et structuration des structures de l’insertion par l’activité
économique pour une offre d’insertion plus cohérente sur le département.
- La concentration des moyens de financement confortera les grosses associations et les
petites associations qui se seront structurées par le biais de la mutualisation.
- Les associations doivent se coordonner et réfléchir ensemble à leurs actions.
- Valoriser leur utilité sociale.
- Avoir une meilleure reconnaissance politique.
- Etre entendu comme un véritable acteur économique de son territoire.
44
B – AFFIRMER ET CONFORTER LEUR INDEPENDANCE
- Recherche d’indépendance vis à vis des organismes subventionneurs.
- Tendance à la réduction des effectifs, licenciement.
- Jongler avec les emplois aidés pour garder un semblant d’activité
- Difficultés à pérenniser les emplois
- La crainte de se mettre aux normes
Et les plus pessimistes de penser que « les associations qui ne veulent pas s’adapter ne
tiendront pas dans le nouveau contexte économique » voire d’envisager « la disparition à
terme des associations ».
6.6 Des leviers pour répondre aux enjeux
• Mieux maîtriser ce que l’on est pour s’affirmer, se développer, se faire connaître,
se faire respecter …….
Réseaux
- Formuler le sens dans les associations, prendre de la hauteur par rapport à l’action.
- Pour les associations employeurs, la capacité à se positionner sur un projet différent de
l’entreprise (comment l’association fait-elle vivre la démocratie par son projet ?) et la
diversification de ses financements, notamment privés (pour conserver le projet et les
emplois).
- Maintenir, dans le processus de professionnalisation, la place des bénévoles garants de
l’identité de l’association.
- Eviter le piège de bénévoles techniciens (pouvoir, impossibilité de trouver une relève).
- Changer la loi 1901 qui rassemble des associations très hétérogènes afin de permettre aux
associations de subsister.
- Equilibre entre professionnalisme et le plaisir de l’engagement bénévole.
- Prise de conscience des bénévoles de l’utilité du projet associatif comme fondation de
l’action.
- Comment créer de nouvelles dynamiques d’engagement, sur des bases différentes,
prenant en compte les transformations sociales et culturelles de la société ? Faire revenir le
citoyen dans la dynamique associative.
- Démontrer les atouts du statut associatif pour que les services ne soient pas repris par les
collectivités.
- Quel choix entre le militantisme et la logique de gestion d’équipement ?
Partenaires
- Améliorer et clarifier les objectifs des fédérations départementales : que font-elles,
qu’apportent-elles aux associations ? Dans l’idéal, elles doivent apporter un soutien, un
accompagnement et aussi comprendre les enjeux politiques et les transmettre.
- Avoir plus d’efficience.
- Travailler sur le projet associatif avec une vision à long terme pour valoriser la plus- value
sociale.
- Importance de revenir aux écrits fondateurs et initiaux de l’association.
- Comment adapter le fonctionnement associatif à la hauteur des enjeux pour ne pas laisser
une place politique aux financeurs ?
- Faire reconnaître l’objet associatif.
45
• Mieux maîtriser ce que l’on fait pour rendre lisible, démontrer, convaincre…
Réseaux
- Travailler pour que les collectivités soient des partenaires, non des commanditaires.
- Développer la communication auprès des élus et des partenaires pour être reconnu.
- Valoriser l’action et le rôle des structures afin de leur apporter le soutien et l’aide pour
maintenir et développer leurs activités.
- La professionnalisation des bénévoles.
- Baisse des financements des associations : besoin de recruter des professionnels
compétents pour rechercher des financements et de montée en compétence des bénévoles.
- De nouvelles exigences pèsent sur les associations avec le besoin d’engager des salariés et,
par conséquent, le besoin de montée en compétence des bénévoles.
- Apprendre à communiquer sur l’utilité sociale et sur l’action.
- Questionner les équilibres économiques actuels (baisse des subventions, augmentation des
cotisations des adhérents, développement d’activités générant des excédents) pour
pérenniser les postes : besoin de professionnaliser.
- Trouver le juste milieu entre le rapport économique et le projet de l’association.
- Il faut faire valoir les projets et non pas seulement répondre à une commande publique.
- Il faut remettre l’usager au cœur de l’activité.
- Mise en avant des valeurs et outils.
- Retravailler sur le projet associatif.
Partenaires
- Comment mettre la vie de l’association au cœur du projet (et pas l’activité) ?
- Donner du sens à son projet sur son territoire.
- Présenter son projet, savoir se vendre sans se prostituer.
- Inscrire l’action de l’association dans un ensemble, avec tout l’environnement qui existe =
travailler le projet social des structures.
- Les collectivités comme les associations doivent se repositionner : langage commun pour
se comprendre et s’articuler puis modes d’intervention différents selon la place de chacun.
- Dans les réponses aux appels d’offre, que les associations soient capables d’argumenter
sur leurs plus-values sociales (lien avec le territoire et facteur de cohésion locale).
- Donner de la lisibilité au monde associatif.
- Continuer à avoir une offre de service qui soit la plus représentative des besoins locaux.
• Développer les outils, les moyens…
Réseaux
- S’adapter pour répondre aux évolutions du secteur.
- Mobiliser de nouveaux bénévoles pour un passage de relais (aider les anciens à laisser la
place, accompagner les jeunes pour qu’ils s’engagent).
- Laisser une place aux nouveaux bénévoles.
- Importance du renouvellement associatif en continu et non pour du factuel ou du
ponctuel.
- Organiser un crédit solidaire accessible pour pérenniser financièrement les associations.
- Formaliser les pratiques employeurs, se conformer à la loi et appliquer les conventions
46
collectives.
- Construire une dynamique d’engagement pérenne : lien entre la volonté d’engagement et
la possibilité de le faire.
- Trouver de nouvelles sources de financement autres que publiques.
- Besoin d’avoir une réflexion sur le long terme.
- Vers la création de groupements d’employeurs ?
- Mettre en place des formations, en lien avec les OPCA.
Partenaires
- Travailler sur la délégation de service public.
- Donner des outils aux petites associations pour développer et pérenniser leurs actions.
- Diversifier les financements.
- Poursuivre la professionnalisation de l’encadrement et de la gestion par le biais des têtes
de réseau.
- Anticiper le désengagement financier de l’Etat.
- Développer des financements croisés.
- Que les associations obtiennent de véritables délégations de service public.
- Stabiliser les financements par des conventions triennales.
- Contractualiser l’engagement bénévole.
- Accompagner les associations dans les réponses aux appels d’offre pour qu’elles ne se
fassent pas « manger » par le privé.
- Comment rendre compatible la proximité nécessaire à la visibilité de la plus-value sociale
et le besoin de se structurer et de se regrouper (éloignement du terrain de base) ?
- Confronter le système associatif au système coopératif pour clarifier le projet et inciter
certaines associations à changer de statut.
- S’adapter à son environnement.
- La professionnalisation.
- Attention à l’équilibre des recettes d’activité (sans perdre le projet de base) : équilibre
économie projet.
- Accompagner les associations pour consommer plus de fonds européen.
• Mieux travailler ensemble par le partenariat, la mutualisation, la mise en
réseau,…
Réseaux
- Diversifier les financements pour sortir de la dépendance à un financeur unique.
- Espoir d’une coopération constructive entre bénévoles et salariés.
- Fédérer les petites associations pour mutualiser des moyens, avoir du poids auprès des
pouvoirs publics (pour résister à l’instrumentalisation) et faire face aux entreprises
(compétence à se vendre).
- Eviter l’instrumentalisation en répondant ensemble (mutualisation) à des commandes ou à
des appels d’offre.
- Mutualiser les moyens au sein des réseaux.
- Garder le lien entre professionnel et amateur.
- Vers la mise à disposition de personnel par les collectivités ?
47
Partenaires
- Comment développer des conventionnements entre l’association et ses financeurs ?
- Améliorer la coordination entre les financeurs : transterritorialité (commune, communauté
de communes, département, région).
- Créer des relations de confiance entre les associations et leurs partenaires.
- Changer les relations entre les associations et leurs financeurs : négocier avant de mettre
en œuvre, ne pas jouer d’un rapport de force a posteriori.
- Que les associations se coordonnent entre elles : travailler ensemble, développer des
partenariats, les formaliser.
- Mutualiser pour rationnaliser les moyens et les financements et être cohérent dans les
actions.
- S’armer face à la concurrence des entreprises privées (besoin de communiquer, de se
vendre) et pour mieux communiquer, s’appuyer sur les réseaux.
- Multiplier les financeurs sur une même action pour la légitimer et la rendre cohérente
(chaque financeur partage alors les enjeux).
- Que les associations travaillent de façon plus stratégique avec leurs partenaires : entrer
dans une logique d’offre.
- Nécessité de mutualiser, d’échanger sur leurs pratiques, que les associations se
connaissent pour se sentir moins seules et se renforcer. Leur permettre de dépasser les
problématiques individuelles.
- Changer les habitudes de travail et s’appuyer sur les fédérations (comprendre les enjeux,
se professionnaliser, mutualiser des postes pour alléger les coûts) communication et
pédagogie pour apprendre à se comprendre et à s’écouter.
48
7) Synthèse et propositions d’évolution de l’offre d’appui ou
d’accompagnement du DLA 89
7.1 Des bases de réflexion incontournables
- Le dispositif DLA est basé sur la démarche volontaire des associations.
- Les structures de l’AUS employeurs, cible du DLA, représentent 6,25% des associations
icaunaises. Les 94% constituent un vivier non négligeable de créations d’emplois (action
grand public ?).
Dans les structures de l’AUS, il y a des association qui portent beaucoup d’emplois et sont
peu concernées par l’action du DLA du fait de leur particularisme de fonctionnement (lien
très étroit avec le CG, l’EN) ou de leur activité (ex de la Croix Rouge, plus gros employeur
associatif de l’Yonne).
- De manière générale, les emplois aidés vont être extrêmement fragilisés (fin du dispositif
Emplois Tremplin, évolution des CUI-CAE). Cette réalité va toucher différemment les
associations suivant leur secteur d’activité : exemple de la culture, support de nombreux
emplois aidés, ou du tourisme qui y a peu recours.
- Des secteurs fragilisés actuellement pour différentes raisons : IAE et Culture en lien avec
l’incertitude sur les emplois aidés ; SAP en lien avec la professionnalisation importante et
non maîtrisée ; Sport en besoin de structuration économique.
- Les associations et leurs partenaires méconnaissent les appuis et accompagnements
possibles.
- Il existe des disparités importantes de ressources humaines selon les territoires.
- Un postulat à partager : l’équilibre du fonctionnement associatif repose sur trois bases :
le projet : un objet associatif porté par des hommes engagés
un programme d’action (des activités, un territoire, un partenariat, communication)
un équilibre financier.
- Le statut associatif de la loi 1901 recouvre des réalités très diverses : en terme d’autonomie
d’identité, d’autonomie de projet, d’autonomie de financements, de moyens humains
(employeur, non employeur).
- Le monde associatif, c’est de la plus-value sociale, de la plus-value humaine et de la plusvalue économique.
- Des associations qui développent de l’activité sur des besoins reconnus et solvabilisés
(type crèche) et d’autres qui sont sur des terrains novateurs.
- Une situation urgente, problématique et menaçante (baisse des financements publics,
réforme des collectivités, etc).
- Les réseaux rencontrés d’une part, et les représentants des collectivités et de l’Etat d’autre
part, ont des représentations affirmées qui sont assez divergentes.
On notera la pression pesant sur les associations même si chacun reconnaît que les
évolutions politiques récentes laissent, en cette période, tant d’incertitudes que les
associations ne peuvent pas construire une stratégie et une dynamique : elles sont dans une
recherche de survie.
Un paradoxe se dégage : si le monde associatif est incompétent, incapable de s’organiser,
pourquoi lui confie-t-on des missions de service public, de plus en réduisant les
financements ?
On repère un consensus sur les changements de fond dans les relations entre les
collectivités territoriales, l’Etat et les associations de terrain et sur la raréfaction des crédits.
Les uns et les autres, associations et financeurs, ont pris conscience qu’ils ne peuvent pas
49
faire seuls. Il est donc nécessaire d’apprendre à se connaître, à échanger et à se regarder
différemment.
7.2 Principaux enseignements de l’analyse des données
• Les actions du DLA 2007/2009
- Le DLA a touché des associations de secteurs différents avec un certain équilibre même si
on constate une sur représentation des deux secteurs prioritaires sur la convention
triennale : l’IAE et les SAP (IAE : 2% des associations employeurs et 15 % des structures
touchées par le DLA/ Sanitaire et social: 23 % des associations employeurs, 33 % des
structures touchées par le DLA).
- L’action du DLA sur la convention par bassins d’emplois : en nombre d’associations, le DLA
a moins touché les associations d’Avallon : pour les trois autres bassins d’emplois, l’impact
est cohérent.
Le DLA a contribué à renforcer beaucoup d’emplois sur Auxerre (61 % des emplois
consolidés par le DLA alors que s’y situent 44 % des emplois) et peu à Joigny (4% contre
15%). Pour les bassins de Sens et d’Avallon, petite sous- représentation en nombre
d’emplois.
En terme d’équilibre territorial de l’action du DLA, une action plus intense serait à mener
dans l’Avalonnais.
- 60% des associations suivies par le DLA sont fédérées (1/3 réseau sanitaire et social, 1/5
réseau sportif, 1/6 réseau de l’IAE) : le DLA est bien connu des réseaux qui relaient
l’information et s’appuient sur le dispositif pour accompagner leurs adhérents.
- Deux fois plus d’ingénieries individuelles que collectives, les ingénieries collectives
touchent quatre fois plus de structures. Coût par accompagnement individuel par
association : 2938 € contre 255 € pour les ingénieries collectives. L’entrée collective est
intéressante comme levier sur la forme et sur le nombre. En revanche l’entrée individuelle
est indispensable pour d’autres problématiques. Le collectif est un sas qui ne coûte pas cher
pour apprendre à mieux se connaître et à travailler ensemble (p’tits dèj de la culture ? des
services à la personne ?).
- En réponse aux diagnostics des associations, les thèmes principaux des ingénieries ont
été : management, GRH organisation interne, accompagnement de projet, recherche de
financements.
- Les ingénieries autour de la communication (outil pour montrer et expliquer ce que l’on
est) représentent 9% des ingénieries totales, ce qui démontrerait que le travail
d’accompagnement à réaliser se situe en amont.
• L’offre d’accompagnement
- Des secteurs d’activité fédérés (service à la personne, centres de loisirs par exemple) et
d’autres peu : les adhérents des réseaux ont un appui et des réponses d’accompagnement,
les autres cherchent où les trouver.
- Concernant les ressources et l’accompagnement associatif, il n’existe pas de lieu
polyvalent et de proximité : le bénévole qui sait dire de quoi il a besoin peut trouver des
réponses, celui qui ne sait pas formuler sa problématique n’a pas d’interlocuteur pour l’aider
à la formuler.
- Les institutionnels et les partenaires ont une réelle volonté de bien faire qui se trouve vite
confrontée aux limites de la communication et à la parcellisation de leurs interventions. Il
50
n’existe pas encore (en dehors du DLA) d’accompagnement qui prenne en compte la
globalité d’une association dans ses différentes problématiques.
- De manière générale, la volonté et l’habitude de travailler en commun (associations,
institutions et partenaires) restent à développer.
- Il existe des propositions de formation de bénévoles d’une part, et d’autre part des
propositions de formation pour les salariés mais il existe peu (en dehors du DLA) de
propositions transversales et communes pour les associations.
- Il existe une résistance, pour certaines associations, à s’appuyer sur les partenaires publics
ou parapublics pour bénéficier d’un accompagnement.
-On constate une absence de cohérence entre les différentes offres d’accompagnement
- Le secteur sportif est assez couvert en offre d’accompagnement même s’il reste des zones
d’ombre dans l’officialisation des postes salariés.
- Des besoins d’appui différents avec certaines qui n’ont pas de besoin d’accompagnement.
• Les besoins des associations
- L’enquête réalisée auprès des associations, même si elle doit être utilisée avec prudence,
montre que 79 % des associations rencontrent des difficultés dans la consolidation de leurs
activités. Les besoins exprimés concernent principalement les problèmes de financement
(perte des subventions, diversification des financements, difficulté de trésorerie) et les
problèmes de fonctionnement interne (difficulté à recruter et à impliquer des
administrateurs, turnover des salariés, travail indispensable sur le projet associatif).
- Les associations considèrent que leurs difficultés ont des causes exogènes et qu’elles ont,
en interne, les ressources pour y faire face … Cependant, elles affirment avoir besoin d’un
regard extérieur.
- Le monde associatif ne s’adapte pas aux évolutions, ne se structure pas et on reconnaît
que le cadre variable et incohérent ne permet pas de construire des stratégies. Les
associations doivent valoriser leurs plus- values sociales sur leurs territoires pour convaincre
leurs élus et partenaires de leur utilité associative.
- La perte de sens au profit de l’action est souvent pointée par les réseaux et certains
partenaires portent également cette préoccupation, source d’instrumentalisation.
Nécessité de travailler le projet associatif pour conforter le fonctionnement de l’association,
les places des bénévoles et salariés, l’action, l’ancrage territorial…
- Les besoins formulés concernent l’outillage sur des questions techniques plus ou moins
larges. Cependant, tous affirment que cet outillage ne se suffit pas à lui-même parce que le
monde associatif doit réinterroger le sens de son projet collectif.
Un des leviers repéré pour répondre à ces besoins est celui de la coopération, de la mise en
commun des expériences, de l’intervention des réseaux pour bouger, évoluer et s’adapter.
- Un choix cornélien pour les associations: s’adapter aux évolutions en s’appuyant les unes
sur les autres par le biais de réseaux plus ou moins formels ou affirmer et conforter leur
indépendance.
51
7.3 Des axes de travail identifiés
A notre sens, pour faire face aux réalités d’aujourd’hui les associations doivent :
- Mieux maîtriser ce qu’elles sont pour s’affirmer, se développer, se faire connaître, se faire
respecter …
- Mieux maîtriser ce qu’elles font pour rendre lisible, démontrer, convaincre…
- Développer leurs outils, leurs moyens…
- Mieux travailler ensemble par le partenariat, la mutualisation, la mise en réseau …
Ces 4 points pourraient constituer les fils conducteurs de l’intervention du DLA pour les
années à venir.
Considérant que l’action (analyse, accompagnement individuel et collectif, mise en
œuvre d’outils…) du DLA 89 est pertinente, nous proposons de poursuivre la dynamique
et les pratiques existantes en les enrichissant par la déclinaison des axes de travail
suivants.
- Travailler la complémentarité des dispositifs existants.
- Travailler avec les bénévoles et les salariés pour professionnaliser les associations.
- Favoriser les liens entre associations par secteur d’activité.
- Lier systématiquement l’action au sens, au projet associatif.
- Permettre aux associations de prendre du recul, d’anticiper et de s’adapter aux
évolutions.
- Donner au monde associatif des outils pour conserver et développer ses activités et sa
place dans des contextes législatifs et économiques changeants.
52
ANNEXES
53
Les bassins d’emploi de l’Yonne
Sens
Joigny
Auxerre
Avallon
54
Secteurs d’activité : correspondances des données INSEE et ENEE
Données Enée
NTIC
Sécurité
Services aux entreprises
Transport
Agriculture
Création / dév. Activité
Environnement
Logement, cadre de vie
Tourisme
Autre
Développement local
Santé
Solidarité humanitaire
Education, formation
Famille, enfance, jeunesse
Personnes handicapées
Services aux personnes
Loisirs
Sport
Culture
Insertion, emploi
Données INSEE
Autres secteurs
Enseignement
Action sociale
Sports et loisirs
Arts et spectacles
Insertion par l’activité économique
55
Questionnaire adressé aux associations icaunaises
F.D.F.R 89 – D.L.A 89
-Foyers ruraux, Mouvement ruralLe Dispositif Local d’Accompagnement de l’Yonne mène actuellement un travail afin de définir ses
orientations pour les 3 années à venir.
Aussi nous vous remercions du temps que vous pourrez consacrer à ce questionnaire qui nous
permettra d’avoir un regard sur les besoins d’accompagnement que vous exprimez, sur les structures
d’appui que vous pouvez solliciter, ce qui nous aidera pour la suite de notre réflexion.
1-Votre association :
Secteur d’activité :
Nombre de salariés :
Nombre de bénévoles :
Nombre d’administrateurs :
Zone d’action :
Local
Régional
National
International
Date de création :
Ville d’implantation :
Code APE :
Etes-vous affilié à un réseau ?
□ Oui
□ Non
Si oui lequel ? ………………………………………………………………………………..……………
2-L’appui à la vie associative :
Connaissez-vous les dispositifs d’accompagnement et/ou d’appui à la vie associative existants sur votre
territoire ?
□ Oui
□ Non
Si oui, lesquels ? : ......................................................................................................................................
..........................................................................................................................................................................
Y avez-vous eu recours ?
□ Oui
□ Non
Si oui, lesquels ? ........................................................................................................................................
Sur quelle thématique ? (plusieurs réponses possibles)
□ Management et gestion des ressources humaines
□ Communication
□ Gestion financière
□ Recherches de nouveaux financements
□ Appui au projet associatif et/ou réflexion stratégique
□ Juridique
□ Fiscal
□ Formation bénévoles
□ Diversification d’activité
□ Autre (à préciser) :………………………………………………………………………………………………..
56
Si non pourquoi ?
Manque de connaissance des dispositifs existants
Difficultés rencontrées dans la sollicitation de ces dispositifs
Manque de temps
Pas de besoin identifié à ce jour
Besoin géré en interne
Appui du réseau régional ou national
Manque d’appui adéquat au besoin identifié dans notre association
Autre (à préciser) :………………………………………………………………………………………………..
3-Vos besoins :
Rencontrez-vous des difficultés pour consolider vos activités ?
□ Oui
□ Non
Si oui, lesquelles ? (plusieurs réponses possibles):
□ Difficultés à recruter de nouveaux administrateurs
□ Manque d’implication des administrateurs
□ Turnover des salariés
□ Inadéquation entre les profils des salariés et l’activité
□ Difficultés à diversifier les activités
□ Perte de marché(s) ou d’activité(s)
□ Organisation interne à revoir
□ Difficultés à diversifier les financements
□ Perte de subvention(s)
□ Déficits cumulés
□ Difficultés de trésorerie
□ Déficit structurel (charges > recettes)
□ Projet associatif inexistant ou non-actualisé
□ Activité(s) non rentable(s)
Estimez-vous que votre association ait besoin d’un accompagnement à l’heure actuelle ?
□ Oui
□ Non
Si oui, sur quelle(s) thématique(s) ? (plusieurs réponses possibles, à classer par ordre de priorité – le 1
étant le plus prioritaire) :
□ Management et gestion des ressources humaines
□ Juridique
□ Communication
□ Fiscal
□ Gestion financière
□ Formation bénévoles
□ Recherches de nouveaux financements
□ Diversification d’activité
□ Appui au projet associatif et/ou réflexion stratégique
□ Autre (à préciser) :………………………………………………………………………………………………..
Si oui pourquoi ?
Manque de compétence(s) en interne
Manque de méthodologie
Besoin d’un regard extérieur
Autre (à préciser) : ...............................................................................................................
Si non pourquoi ?
Manque de temps
Pas de besoin identifié à ce jour
Compétences en interne pour
Appui du réseau régional ou national
Autre (à préciser) : ...............................................................................................................
Avant aujourd’hui, connaissiez-vous le dispositif DLA ?
□ Oui
□ Non
En avez-vous déjà bénéficié ? :
□ Oui
□ Non
57
Grille d’entretien réseaux/ partenaires
Guide d’entretien
Personne rencontrée
Qualité
Entretien réalisé le
I- Identité de la structure rencontrée :
Nom structure :
Missions:
Secteur(s) d’activité
concerné(s)
Nombre de structures
associatives adhérentes
Secteur géographique de
compétence
Coordonnées :
II- Connaissance globale du secteur associatif de référence :
58
Prenant appui sur votre expérience et vos actions quotidiennes, quel regard portez-vous sur
le secteur associatif actuellement ? sur les secteurs avec lesquels vous collaborez ?
Quels sont ses points forts ? Ses points faibles ?
Disposez-vous de données sur les secteurs dont vous avez la charge ? Si oui les quelles ?
(typologie des associations, nombre d’adhérents, emploi, réglementation…)
Selon vous quels sont les enjeux actuels du secteur associatif sur votre territoire?
Quelles évolutions pressentez-vous de ce secteur ?
Quels enjeux futurs ?
Selon vous, les associations avec lesquelles vous collaborez, rencontrent-elles des
difficultés ? Si oui, comment qualifieriez-vous ces difficultés?
III- Besoins d’accompagnement
Quels sont les principaux besoins des associations que vous rencontrez ?
Comment hiérarchisez-vous ces besoins ?
Quels sont les besoins exprimés par les structures associatives?
Possédez-vous des ressources en interne pour répondre à ces besoins ? Si oui lesquelles et
sous quelle forme?
Selon vous, quels sont les leviers, moyens, actions spécifiques (existants ou non) à mettre en
œuvre pour répondre aux besoins des associations sur votre territoire ?
Connaissez-vous le DLA ?
Connaissez-vous les dispositifs d’appui et d’accompagnement hors DLA sur votre territoire?
Si oui, avec lesquels collaborez-vous ?
Orientez-vous les associations vers ces dispositifs, si oui comment ? Si non, pourquoi ?
Selon vous, les associations connaissent-elles les ressources dont elles disposent sur le
territoire afin de faire face à leurs besoins ? Y ont-elles recours ?
Selon vous quels besoins pour les associations restent à ce jour non couverts sur votre
territoire ?
59