La pollution de l`épave
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La pollution de l`épave
La pollution de l’épave Un danger pour le RMS Titanic et son environnement naturel marin par Aurélie Saboureau L ’année 2012 a été « l’année du Titanic » pour tous les passionnés mais aussi pour l’organisation maritime internationale (OMI). Au cours de cette année, la journée mondiale maritime a rendu hommage au Titanic avec un thème lié la création de l’agence de l’ONU. L’ONU a consacré l’épave du Titanic avec l’application de la Convention de protection du patrimoine subaquatique de 2001. Mais l’OMI, agence sous l’autorité de cette même ONU a consacré également et concrètement la protection de l’épave avec une résolution initiée par les garde-côtes américains qui ont alarmé l’organisation des dangers de pollution des déchets sur l’écosystème du site de l’épave avec les passages des paquebots et des submersibles à l’occasion du centenaire. En effet, une lettre datant du 25 janvier 2012 envoyée par les autorités maritimes américaines a alerté l’organisation des possibles dangers d’une fréquentation doublée avec les différentes commémorations sur le site de l’épave du RMS Titanic en avril dernier. Reprise dans la résolution, la lettre résume les mesures indispensables pour la protection du site. L’épave célèbre pour sa tragique histoire et destination populaire pour les touristes et scientifiques curieux de découvrir le site à la surface autant qu’en dessous par le biais de navires et de submersibles affrétés risque une forte pollution avec les déchets comme le prédisent les garde-côtes américains. D’autant que le constat d’une pollution déjà existante est fait sur le site avec les dépôts des sous-marins qui ont visité l’épave. En quelques années, la proue s’est affaissée sur elle-même laissant entrevoir un effondrement de plus en plus visible. Alertés par les scientifiques de la RMST, les autorités américaines ont alerté l’organisation internationale pour protéger l’épave et le signaler à tous les États- membres de l’agence de l’ONU. L’écosystème du site de l’épave mais aussi l’environnement sous-marin est face à un danger de plus en plus insignifiant aux yeux des hommes, la pollution des activités humaines et des transports. Les déchets plastiques comme les eaux usées ou les fuites de pétrole jonchent l’océan Atlantique. Ces derniers se concentrent de plus en plus en un « océan industriel » polluant ainsi les océans naturels. Certains de ces déchets lentement ou non dégradables coulent parfois au fond des eaux se déposant sur le sol océaniques et contaminent en conséquence les espèces vivant dans des écosystèmes très sensibles comme certaines bactéries. L’holomonas titanicae est l’une d’entre-elles et ses effets sur l’épave du Titanic et possède un effet immédiat. Les bactéries mangent de plus en plus l’acier qui compose la coque de l’épave fragilisant le structure de l’épave d’où l’origine de l’affaissement de la proue. Pour toutes ces raisons exposées par les États-Unis, l’OMI a prié les État-membres de s’efforcer à respecter les règles de protection du site l’épave. Pour le seul objectif principal, plusieurs sous-objectifs y participent et constituant un ensemble à respecter pour la préservation de l’épave pour les années à venir. Les voici énumérés dans l’ordre : 1- S’abstenir pour les navires de passage de décharger des déchets, des eaux usées, du pétrole relâché par les navires ainsi que d’autres déchets inccidentels de différentes natures. (a) A une distance inférieure ou égale à 10 miles nautiques (environ 16.093 km) du site de l’épave du RMS Titanic énumérée sur le site de la NOAA (cf. circulaire n°779 du 31 janvier 2012 sur le site de la NOAA). (b) Ou à une distance inférieure ou égale à 15 miles nautiques (environ 24.140 km) suivant le courant. 2- Concentrer des déchets inutiles ou autres matériel concernant les sous-marins sur quatre zones définies sur le site de l’épave a une distance inférieure ou égale à 100 mètres des coordonnées énumérée sur le site de la NOAA (cf. circulaire n°779 du 31 janvier 2012 sur le site de la NOAA). 3- D’utiliser des matériaux biodégradables, respectueux des environnements du site du l’épave et de son écosystème océanique. 43 4- De s’abstenir pour tous les États et autres personnes, d’installer, d’attacher ou de placer des plaques commémoratives, des mémoriaux ou autres plaques provisoires ou permanentes même cela part d’une bonne intention sur l’épave du RMS Titanic. Chacune des mesures sont les fruits de constatations ou de dangers futurs prévisibles et les ÉtatsUnis pressent l’OMI et ses États-membres d’avoir conscience d’appliquer au plus vite une protection concrète sur l’épave du Titanic. Par le biais de lignes directrices dont celles de la NOAA et de pratiques recommandées, la préservation du site de l’épave permettra la pérennité du RMS Titanic, mémorial maritime pour plus de 1500 personnes. De même que pour une coopération avec l’OMI et ses membres, la nécessité d’informer et d’être vigilant à l’écosystème environnemental du site de l’épave. La lettre envoyée par le vice-amiral des gardes côtes américains, Brian Salerno, se termine par la réaffirmation d’un but honorable et symbolique : la préservation et la protection du mémorial maritime que représente le RMS Titanic. L’OMI y a répondu favorablement le 31 janvier et a affirmé son envie de préserver un héritage subaquatique du patrimoine historique mondial. Carte illustrant les limites de la zone du site du RMS Titanic aux navires et aux sous-marins. Cette carte accompagne la circulaire de l’OMI. 44