dossier synthèse concombre
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DOSSIER CONCOMBRE GENERALITES ET CYCLE VEGETALE Généralités Cucumis sativus de la famille des cucurbitacées. Deux formes de C. Sativus : le concombre et le cornichon Plante herbacée annuelle monoïque à tiges rampantes ou grimpantes atteignant 5 m de long, pourvues de vrilles simples atteignant 30 cm de long ; tige à 4–5 angles, peu ramifiée, à poils raides ; système racinaire étendu et essentiellement superficiel. Feuilles alternes, simples ; stipules absentes ; pétiole de 5–20 cm de long ; limbe à contour triangulaire-ovale, de 7–20 cm × 7–15 cm, 3–7-palmatilobé, profondément cordé à la base, aigu à l’apex, denté, à poils raides. Fleurs unisexuées, régulières, 5-mères ; sépales étroitement triangulaires, de 0,5–1 cm de long ; corolle largement campanulée, lobes atteignant 2 cm de long, jaune ; fleurs mâles en fascicules de 3–7 fleurs, à pédicelle de 0,5–2 cm de long, étamines 3 ; fleurs femelles solitaires, à pédicelle court et épais atteignant 0,5 cm de long, s’allongeant chez le fruit jusqu’à 5 cm, ovaire infère, ellipsoïde, de 2–5 cm de long, à poils piquants ou verruqueux, stigmate 3-lobé. Fruit : baie pendante, globuleuse à cylindrique atteignant plus de 30 cm de long, souvent légèrement recourbée, couverte de verrues et de tubercules épineux à l’état jeune, peau habituellement verte, mais blanche, jaune ou brune chez certains cultivars, chair vert pâle, contenant de nombreuses graines. Graines à contour ovaleoblong, de 8–10 mm × 3–5 mm, comprimées, blanches, lisses. Plantule à germination épigée. • • • • • Plante : herbacée rampante Feuilles : grandes, souvent poilues, plus anguleuses que celles du melon Racines : système racinaire assez dense Fleurs : mêles ou femelles, rarement hermaphrodites, avec des sépales partiellement soudés Fruit : o Composition : 96% d’eau, 2% de glucides, 0,5% de protéines, 0,1% de lipides, pauvres en énergie, en vitamines A et C, assez riche en phosphore et potassium o Amertume : 45 espèces de cucurbitacées présentent de l’amertume. 2 facteurs génétiques interviennent dans la perte de l’amertume : 1. empêcher la cucurbitacine d’atteindre les fruits 2. inhiber la synthèse de la substance cucurbitacine • Graines : 35 à 45 graines par gramme, durée germinative de l’ordre de 5 ans – mais 2 à 3 ans maxi en pratique Cycle de la culture : croissance et développement Les cotylédons sont très chlorophylliens et assurent le développement de la graine jusqu’à l’apparition des premières feuilles (graines exalbuminées) Ramification : La dominance de l’axe principale s’estompe rapidement et les axes secondaires se développent (basitonie) Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] Floraison : - les fleurs apparaissent tôt, dès le 3ème ou 4ème nœud à l’aisselle des feuilles - les fleurs mâles éclosent successivement en petites inflorescences contractées - les fleurs femelles reconnaissables par leur long ovaire prennent naissance isolées ou par 2 - fleurs hermaphrodites mais un des deux sexes peut disparaître On retrouve différents cas de figure : o Plante monoïque : les fleurs mâles apparaissent en premières – les ramifications portent surtout des fleurs femelles o Plante gynoïque : la plante ne porte que des fleurs femelles dont l’ovaire peut se développer par parthénocarpie o Andromonoïque : fleurs mâles et hermaphrodites coexistent sur la même plante Déterminisme sexuel : o T° fraîches (17°C) et jours courts = féminisant o T° élevées et jours longs = masculinisant o Greffage : un porte greffe andromonoïque aura un effet masculinisant sur le greffon gynoïque o Régulateur de croissance Développement du fruit - Il est rapide, surtout chez les fruits parthénocarpiques : environ 20 jours entre floraison et récolte - Forte compétition entre croissance végétative et développement des fruits. Une surcharge des fruits pouvant entrainer des nécroses radiculaires - Forte compétition entre les fruits aussi : cf graphe ci-dessous. Ecologie Le concombre a besoin d’un climat chaud. Dans les pays tempérés et froids, il est cultivé sous serre ; ce n’est qu’au cours d’étés chauds qu’on peut le cultiver à l’air libre. La température optimale de croissance est d’environ 30°C et la température nocturne optimale de 18–21°C ; la température minimale permettant un bon développement est de 15°C. Les cultivars à cornichons sont généralement mieux adaptés aux basses températures. La sensibilité à la longueur du jour varie en fonction du cultivar ; des jours courts favorisent habituellement la croissance végétative et Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] la production de fleurs femelles. Il faut une grande intensité lumineuse pour avoir des rendements optimaux. Le concombre réclame pas mal d’eau mais il ne supporte pas l’asphyxie racinaire. Une faible humidité relative donne lieu à une forte évaporation de la plante en raison de la large superficie des feuilles : par conséquent il est très important d’arroser suffisamment. Une humidité relative élevée facilite l’apparition du mildiou. Le sol doit être fertile, bien drainé, avec un pH de 6,0–7,0. En Afrique tropicale, des altitudes jusqu’à 2000 m semblent convenir à la culture du concombre. Croissance et développement La germination prend 3 jours lorsque les températures sont optimales. La floraison débute habituellement 40–45 jours après le semis, mais des cultivars précoces tels que ‘Kiros’ peuvent commencer à fleurir au bout de 30 jours. Les fleurs femelles se développent plus tard que les fleurs mâles, qui sont plus nombreuses. La proportion fleurs mâles/fleurs femelles dépend largement de la durée du jour, de la température et du cultivar. Des jours longs et des températures élevées tendent à maintenir les plantes dans la phase mâle ou à élever la proportion de fleurs mâles. De nombreux régulateurs de croissance peuvent être utilisés pour influencer l’expression du sexe ; une application d’éthéphon provoque une floraison femelle. De nombreux cultivars modernes de concombre sont gynoïques (n’ayant que des fleurs femelles). Pour multiplier par graines une lignée gynoïque ou pour l’utiliser comme parent mâle, une pulvérisation de nitrate d’argent, de thiosulfate d’argent ou d’acide gibbérellique induira la floraison mâle. La concentration et la durée des traitements dépendent du génotype et du résultat recherché ; en général, on peut commencer les traitements au stade des 2–3 vraies feuilles, et les répéter tous les 2 jours jusqu’à 5 traitements au total. Pour les cultivars gynoïques ou fortement femelles qui ne sont pas parthénocarpiques, on mélange habituellement les semences du commerce avec 10–15% de graines d’une lignée fortement mâle. Les abeilles étant les principaux agents pollinisateurs, elles doivent être suffisamment présentes pour que les fruits se développent correctement. Une pollinisation médiocre donne lieu à des fruits déformés ou courbés. Par contre, les concombres parthénocarpiques européens de serre ne doivent pas être pollinisés, car cela entraîne des déformations du fruit et la présence de graines indésirables. Par conséquent, les serres sont maintenues sans insectes pour empêcher la pollinisation. On récolte les fruits 1–2 semaines après la floraison, en fonction du génotype, généralement avant leur maturité physiologique. Des récoltes fréquentes de fruits immatures commercialisables donnent lieu à une fructification continue et à un cycle de vie plus long de la culture. Les gros fruits en cours de maturation qu’on laisse sur la plante inhibent le développement de fruits supplémentaires. Les cultivars très précoces cultivés en champ peuvent vieillir rapidement et mourir au bout de 2–3 mois seulement, en particulier lorsque les maladies se mettent à affecter la plante pendant la nouaison. Le cycle de culture des concombres sous serre verre en Europe peut être étendu à environ 6 mois sous certaines conditions. Germination : 25-30°C optimum : taux de plantules normales maximum et temps de développement des cotylédons le plus court Développement des feuilles proportionnel aux températures moyennes. OK autour de 30°C surtout si l’hygrométrie suit (90%) Au dessus de 90%, le transit de la sève brute devient nul = mauvaise alimentation = carence en calcium = qualité du fruit affectée T° et hygrométrie élevées = Botrytis et Mildiou. L’écart entre T° de jour et de nuit peut aussi jouer Paramètres de croissance : 1. Luminosité 2. températures 3. hygrométrie Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] Itinéraire technique Pour information – les agriculteurs le faisant déjà ! Gestion Une plantation sur des planches surélevées améliore le drainage, particulièrement important pendant la saison des pluies, et peut favoriser le bon développement des racines. L’emploi de paillage plastique facilite la lutte contre les adventices et la gestion de l’apport en eau, et permet de réduire les populations d’insectes à un stade précoce. Lutter contre les mauvaises herbes est nécessaire jusqu’à ce que les plantes recouvrent entièrement le sol. On peut mettre en place des tuteurs, ce qui en général améliore la qualité des fruits, réduit la fréquence des maladies grâce à une meilleure circulation de l’air dans la culture, et facilite leur récolte. L’arrosage est nécessaire à intervalles réduits ; il faut maintenir un niveau élevé d’humidité dans le sol pendant toute la période de croissance. Il est fortement recommandé d’utiliser l’arrosage au goutte à goutte pour un usage optimal et homogène de l’eau dont on dispose. On peut incorporer les engrais dans le système goutte à goutte. Le concombre réagit bien aux engrais. Outre l’apport initial en fumure organique, il est généralement conseillé d’employer 700 kg/ha de mélange NPK, suivi d’engrais azoté toutes les 2–3 semaines jusqu’à la formation des fruits. Cependant, il est toujours mieux pour les apports en engrais de s’appuyer sur une analyse du sol avant la plantation. Les micronutriments sont également essentiels à un bon développement ; leur pénurie peut donner lieu à des symptômes de carence autant chez les plantes que chez les fruits et aboutir à des rendements inférieurs et de moins bonne qualité. Pour favoriser la ramification, on peut pincer l’extrêmité de la tige principale ; chez les plantes douées d’une très forte croissance végétative, on peut tailler les pousses latérales après l’apparition des premiers fruits, pour limiter la production de feuilles et de fleurs. Un excès d’engrais azoté favorise la croissance des tiges et la production de fleurs mâles. Rendements En 2002, le rendement moyen mondial de concombre a atteint 18 t/ha, mais il existe de gros écarts entre les années. On ne dispose que de peu de données pour l’Afrique : on évalue le rendement en R.D. du Congo et au Ghana à 4 et 10 t/ha respectivement. En Asie tropicale, des pays comme la Thaïlande, l’Indonésie et l’Inde ont une moyenne de rendement estimée juste en dessous de 10 t/ha. En Thaïlande, les cultivars hybrides produisent plus de 100 t/ha. L’Union européenne dans son ensemble produit une moyenne de 90 t/ha, mais en conditions protégées sous serre, on obtient des valeurs encore plus élevées, surtout parce que ces conditions allongent considérablement le cycle de vie de la culture. Traitement après récolte Les fruits du concombre doivent être traités avec soin, car ils sont sensibles aux dégâts dus au transport. La période maximale de stockage est d’environ 14 jours à 13°C, à un taux d’humidité relative de 95%. En dessous de 10°C, des lésions dues au froid peuvent survenir et au-dessus de 16°C, les fruits jaunissent rapidement. Un pelliculage de cire ou un conditionnement sous film plastique réduisent les pertes d’eau. Dans les pays tropicaux, les fruits conservent leur qualité commerciale pendant environ 5 jours, sauf si on les maintient en conditions froides. Après cela, ils ramollissent, perdent leur texture croquante et peuvent se mettre à jaunir. Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] SELECTION VARIETALE Plante originaire de l’Inde domestiquée il y a 3000 ans, 8000 ans selon certains Introduit en Amérique par Christophe Collomb Explosion des variétés durant le 19ème siècle Révolution des méthodes de production après la seconde guerre mondiale : - nouveau type de concombre : long, lisse, sans amertume et sans graines - production en serre : le concombre de serre détrône le concombre maraîcher de plein champ A partir d’une même espèce originelle, la sélection a conduit d’un côté au cornichon et de l’autre au concombre La sélection variétale a fait évoluer le mode de reproduction de la plante : - au départ, la plante se multipliait par croisement des fleurs mâles et femelles présentes sur la même branche - ensuite, à partir de 1956, de nouvelles variétés à développement parthénocarpique* furent créées. *Parthénocarpie : formation du fruit sans fécondation de l’ovule, aboutissant à l’absence de graines - Les variétés parthénocarpiques furent d’autant plus valorisées que de nouvelles variétés partiellement puis totalement gynoïques** furent ensuite créées à partir de 1965. La vigueur végétative des nouvelles variétés a largement diminué = moins de taille ! **partiellement puis totalement gynoïques : fleurs femelles sur le haut de la tige, fleurs mâles à la base – puis fleurs femelles seulement - Sélection sur le goût avec le caractère « non amer » = abscence de cucurbitacinedans le fruit (puis dans la plante entière). A de rares exceptions près, les variétés cultivées sont issues d’hybrides F1*** : avantages = hétérosis : vigueur, longévité, productivité ET homogénéité ***Hybride F1 : produits issus du croisement de deux lignées pures, l’une mâle, l’autre femelle. Ils sont tous identiques. Non parthénocarpiques Sélection Sur le plan génétique, le concombre est l’une des espèces de légumes les mieux connues et un grand nombre de travaux de sélection ont été réalisés. Le premier hybride, le type lisse américain ‘Burpee Hybrid’, a été commercialisé en 1945. L’expression gynoïque du sexe a été découverte chez un cultivar coréen. Depuis, le développement de cultivars hybrides, gynoïques et parthénocarpiques a débouché sur des rendements très élevés, en particulier pour le concombre destiné au frais et cultivé sous serre. La sélection de cultivars résistants aux maladies et aux ravageurs, associée à de meilleures pratiques agricoles, a conduit à plus que tripler le rendement du cornichon au cours des 60 dernières années. En Afrique tropicale, les travaux de sélection doivent viser à produire des cultivars adaptés aux conditions chaudes et humides et dotés des tolérances nécessaires aux maladies. La société française Technisem, qui se concentre sur l’amélioration génétique pour les tropiques, en particulier pour l’Afrique de l’Ouest, possède des stations d’expérimentation situées par ex. au Sénégal, au Mali, au Bénin et au Cameroun, sous le nom de Tropicasem. Pour le concombre, on vend les variétés-populations communes de lisse américain, des hybrides améliorés, le Beit Alpha, ainsi que des types à cornichons. Selon les préférences, les problèmes de climat et de maladies, on a le choix entre divers types. L’hybride F1 ‘Tokyo’ (lisse américain) est prisé en Afrique de l’Ouest. Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] Il supporte les conditions chaudes et humides et est tolérant au mildiou et au CMV. Un autre hybride, également tolérant à la chaleur et gynoïque, est ‘Olympic’, qui, outre sa tolérance au mildiou et au CMV, est tolérant à l’oïdium et à la maladie des taches foliaires anguleuses. L’hybride ‘Antilla’, de type cornichons, supporte également la chaleur ainsi que l’anthracnose, le mildiou et l’oïdium. La variété à cornichons ‘Arizona F1’ résiste moins à la chaleur, mais elle offre une tolérance à la maladie des taches foliaires anguleuses et au CMV. Le type Beit Alpha ‘F1Basma’ offre une tolérance au mildiou et à l’oïdium, ainsi qu’aux virus CMV et WMV. L’hybride ‘Excel’ a une végétation moins robuste et il est parthénocarpique ; il est particulièrement adapté à la culture sous serre. Les cultivars de la East-West Seed Company, mis au point en Asie du Sud-Est, sont également adaptés aux conditions chaudes et humides. Dans le type lisse américain, les cultivars disponibles en Afrique sont les hybrides F1 ‘Kande’ et ‘Kosey’, très robustes et tolérants au mildiou ; ‘Kosey’ offre une tolérance au ZYMV et au PRSV. Les études montrent que la base génétique du concombre cultivé est relativement étroite. On a découvert cependant que les entrées des banques de gènes provenant de plusieurs endroits différents étaient très variées sur le plan génétique et souvent différentes du matériel génétiques du commerce. Un plus large recours à ces ressources, ainsi que des hybridations avec les taxons sauvages apparentés, pourraient s’avérer prometteurs pour obtenir de nouveaux caractères d’intérêt. Des combinaisons avecCucumis sativus var. hardwickii sont réalisées pour augmenter la ramification et la nouaison, en particulier chez les cultivars destinés à la production de cornichons. Depuis longtemps, on essaie d’obtenir des croisements interspécifiques avec Cucumis hystrix Chakrav. (2n = 24). Cucumis hystrix, assez proche du concombre, est particulièrement intéressant pour sa résistance aux nématodes. Avec les techniques de sauvetage d’embryon et de doublement chromosomique, un amphidiploïde (2n = 38) a été obtenu, à partir duquel on essaie de créer des lignées qu’on puisse directement croiser avec Cucumis sativus. Parmi les types communément cultivés, on peut citer : – Le concombre lisse américain (“American slicer”) : fruits vert foncé, à peau lisse mais assez épineux, de taille moyenne ; parmi les variétés-populations appréciées et cultivées dans le monde entier, on peut citer : ‘Marketmore 76’, ‘Poinsett 76’, ‘Ashley’, et parmi les hybrides : ‘Cyclone’ et le gynoïque ‘Dasher II’ ; l’hybride ‘Kande’ a été mis au point spécialement pour les climats tropicaux par la East-West Seed Company ; les variétés-populations appréciées ainsi que des hybrides comme ‘Tokyo’ et ‘Olympic’ sont distribués en Afrique par Technisem. – Le concombre de serre européen : fruit très long, mince, presque sans épines mais à peau rugueuse, cultivé sous serre ; les cultivars sont tous des hybrides, gynoïques et à fruit parthénocarpique, par ex. ‘Mystica’ et ‘Sabrina’. – Le concombre Beit Alpha : principalement cultivé au Proche-Orient et alentour ; fruits de taille moyenne à peau légèrement côtelée mais sans épines ; souvent gynoïque ou parthénocarpique, par ex. les hybrides ‘Basma’ et ‘Excel’, distribués en Afrique par Technisem. – Le concombre à cornichons : généralement un peu plus petit que les concombres à trancher, d’environ 15 cm ou moins, souvent garni de verrues prononcées, destiné à la production de conserves au vinaigre (cornichons) ; des cultivars communs et appréciés sont ‘Calypso’ et ‘Eureka’ ; les types buissonnants comme ‘Little Leaf’ demandent moins d’espace et fructifient tous au même moment. – Le concombre blanc : cultivé en Inde, au Sri Lanka et dans d’autres pays asiatiques ; fruits à peau blanche et lisse, de taille moyenne à grande ; un cultivar prisé est ‘Long White’, et des Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] hybrides sont également disponibles, par ex. ‘Keisha’ de la East-West Seed Company et ‘Shivneri’ de chez Seminis. – Le concombre asiatique ou concombre tacheté : apprécié dans de très nombreux pays de l’Asie du Sud et de l’Est ; de nombreux hybrides sont disponibles dans des tailles de fruits allant du miniconcombre (environ 7 cm), comme ‘Kiros’ (East-West Seed Company), à des fruits de taille moyenne, par ex. ‘Ninja’ (Chia Tai) et ‘Kasinda’ (East-West Seed Company). – Le concombre (oriental) chinois et japonais : fruits relativement longs, minces, assez épineux ; dans le sud de la Chine parfois à épines noires, au Japon de taille parfaite de 22 cm × 2–3 cm, à épines blanches ; les cultivars chinois comprennent ‘Beijing Dachi’ et ‘Ganfeng 3’ de chez GAAS et les cultivars japonais hybrides prisés sont ‘Sharp 1’ et ‘Nao-Yoshi’ de chez Saitama Gensyu Ikuseikai Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] LE CHOIX VARIETAL EN CULTURE DE CONCOMBRE Le choix de la variété est guidé selon les paramètres suivants: - L'aspect agronomique (adaptation pédoclimatique) - L'aspect phytosanitaire (résistance aux maladies) - L'aspect économique (qualité et rendement) - L'aspect commercial (attente du marché) Les variétés hybrides sont plus chères mais sont beaucoup plus productives et sont en général résistantes à certaines maladies Forme Durée du du Variétés Tolérance Description cyle (jours) fruit Mildiou, oidium, chaleur, vert foncé brillant, longueur Olympic 60 long taches angulaires 19-20 cm,diamètre 5 cm en moyenne Tokyo 55 moyen Mildiou, oidium, CVM, chaleur vert foncé de 18 à 20 cm, diamètre de 5 cm. Fruit très droit aux extrémités bien arrondies.variété de type "asiatique", très vigoureuse. Rendement très prolifique. Hybride bien adapté en culture sous climat tropical chaud et humide. Très bonne homogénéité à la récolte Mildiou, CVM (virose), Cladosporiose, anthracnose vert foncé, longueur de 20-22 cm, diamètre 6 cm Gémini 65 long Calypso 55 moyen Eureka 60 court Mildiou, cladosporiose, anthracnose Mildiou, cladosporiose vert moyen, longueur 15-16 cm, diamètre 6 cm Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] VARIETE TECNISEM TYPE CULTURE PRECOCITE* Plein Pickling champ et Conserve sous abri Plein Pickling champ et sous abri Plein Pickling champ et sous abri Chipper F1 Antilla F1 Calypso Poinsett Slicing «Salade» F1 Mondial Slicing F1 Olympic Slicing F1 Tokyo Slicing F1 Tropical Long Court (Beit Alpha) Court (Beit Alpha) F1 Basma F1 Lina Plein champ Plein champ et sous abri Plein champ et sous abri Plein champ et sous abri Plein champ et sous abri 50/55 45/50 45/50 60/65 Vert clair 15 - 16 cm REMARQUES & TOLERANCES / RESISTANCES Rustique et productif Vert 15 - 16 Tolérant Oïdium, Mildiou, Nuile grise moyen à cm et CMV bout clair Vert Tolérant Oïdium, Mildiou, Nuile grise, 15 - 16 moyen à CMV cm bout clair et maladie des taches angulaires Tolérant Oïdium, Mildiou, Nuiles grise 19 - 20 Vert foncé et rouge cm et maladie des taches angulaires 55/60 Vert foncé 19 - 20 Tolérant Oïdium, Mildiou, Nuile grise brillant cm et maladie des taches angulaires 55/60 Vert foncé 19 - 20 Tolérant Oïdium, Mildiou, Nuile grise brillant cm et maladie des taches angulaires 50/55 Vert foncé 18 - 20 uniforme cm 50/55 Vert foncé Plein champ 50/55 Vert foncé 14 - 15 Cannelé cm Plein champ 45/50 F1 Lora Court (Beit Alpha) Serre et tunnel Printemps / automne F1 Sirana Nouveauté Court (Beit Alpha) Plein champ 45/50 Fakkous Plein champ 40/45 Fakkous vert d'Arménie FRUIT Epiderme Longueur 45/50 Vert foncé Peu cannelé Vert moyen Très cannelé Vert moyen brillant Très cannelé Vert foncé Très cannelé 22 - 25 cm 16 - 17 cm Tolérant Mildiou, Oïdium et CMV Tolérant Oïdium, Mildiou, CMV, WMV 1 & 2 et et ZYMV Variété andromonoïque, tolérante à Oïdium et Mildiou Variété andromonoïque, tolérante à Oïdium, Mildiou et CMV Variété gynoïque à plante vigoureuse 16 - 18 et cm entre-noeuds courts. Très tolérante à l'Oïdium 16 -17 cm Variété andromonoïque à plante très vigoureuse Hautement tolérante à Oïdium, Mildiou et CMV 30 - 35 Très productif et précoce cm Poids moyen du fruit : 500 grammes CMV : Virus de la Mosaïque du Concombre Maladies des taches angulaires : Pseudomonas syringae pv. lachrymans Mildiou : Pseudoperonospora cubensis Mouche des fruits : Dacus cucurbitae Nuile grise : Cladosporium cucumerinum Nuile rouge : Colletotrichum lageranium, agent de l’Anthracnose des Cucurbitacées Oïdium : Sphaerotheca fuliginea WMV 1 & 2 : Virus de la Mosaïque de la Pastèque souches 1 & 2 ZYMV : Virus de la Mosaïque Jaune de la Courgette Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] FERTILISATION Carences nutritionnelles (symptomes) - Magnésium (Mg) : feuilles tachetées de plages jaunes internervaires - Phosphate (P2O5) : décoloration marginale jaune des feuilles - Azote (N) : Fruits déformés, enroulés, pointus à leur extrémité Sensible aux carences en magnésium, fer et manganèse – molybdène Racines très sensibles à l’excès d’eau = 3heures dans l’eau = dégradation des racines = facteurs favorables au Pythium pH : le concombre s’accomode d’un pH 5,5 – 7,5 Sol : structure stable, poreuse. Niveau de Matière organique élevé souhaitable Exportations : Pour 50 à 60 t/ha de concombre : 2,5 kg d’azote, 1 kg de phosphore, 3,5 kg de Potassium, 5,5 kg de Calcium, 1 Kg de magnésium Cinétique d’absorption : - Le fruit parthénocarpique est pauvre en éléments minéraux - Modes de production régulière, avec un rapport feuilles / fruits assez stable = rythme d’absorption constant pour un régime climatique stable Date de récolte et incidence sur la qualité des fruits Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] Références pour concombre plein champ (France métropolitaine) Semis 3-4 semaines avant date de plantation prévue Repiquage en motte 7*7 cm Stade 3 feuilles, tuteur Rotation peut être très variée : laitue, persil, on peut alterner avec une solanacée Drainer : problème ici avec sol limoneux « instables » Besoins : 60U de P2O5 60U chaux magnésienne + CaO si besoin Azote : 180 – 200 U Potasse : 250 - 300 U Conseils : A la plantation : tout le phosphore et la magnésie, la moitié de l’azote, 2/3 de la potasse En couverture : 3 semaines après plantation, le reste de l’azote et de la potasse Fiches techniques chambre d’agriculture de Guyane Pour 100m2 (2-3 pieds par m2) Fumure de fond 300 kg de fumier 30 kg de dolomie 5 kg de 12-12-24 Ammonitrate : 10kg à plantation + 5 jours 10kg à plantation + 10 jours 15 jours après plantation : 15 kg 12-12-24+4MgO Pour un rendement de 500 kg / 100m2 Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles de la Guyane Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles Savane Matiti - BP 53 - 97355 MACOURIA – Tél. 05.94.38.71.46 – Fax. 05.94.38.71.45 – mèl : [email protected] LES NUISIBLES DE LA CULTURE DE CONCOMBRE Ravageur/ Maladie Nom commun Nom scientifique Stade d'attaque Description Dégats Champignon Fonte des semis Pythium subsp. Du semis à la mise en place Manques à la levée et, par places, mort des plantules Les attaques les plus graves se produisent à des températures inférieures à 15°C Champignon Déprissement du concombre Phomopsis sclerotioides De la mise en place à la récolte Nécrose et brunissement des racines et du collet, pouvant aboutir à la mort des plantes après une phase de flétrissement. Dépérissement des parties aériennes dû à des attaques racinaires ravageur Nématode des racines noueuses Méloidogyne subsp. De la mise en à la récolte Nombreuses nodosités sur les radicelles Rabougrissement de la plante Champignon Pourriture grise Botrytis cinerea Sur feuilles et tiges Sur tiges et pétioles tâches aqueuses et molles qui se déssechent en leur centre et se recouvrent d'un feutrage gris Apparait surtout après une période de "forte charge" de fruits, notamment vers la fin de récolte des fruits de tige Champignon Sclérotinia Sclerotinia sclerotorium Sur tiges et pétioles tâches aqueuses et molles qui se déssechent en leur Sur feuilles et centre et se recouvrent d'un mycélium tiges blanc donnant naissance à des sclérotes noirs de 3 à 8 mm Virose Champignon Champignon Champignon Virus de la mosaique du concombre (CMV) Taches en mosaique accompagné de Flétrissement et gaufrage des feuilles boursouflures. Perte de turgescence des (concombre). La croissance des plants est plants de concombre. Apporter un soin gravement affectée. Toutes les particulier à l'observation de la faculté de curcubitacées sont sensibles. Les virus Sur feuilles et récupération de la plante le matin. S'il y tiges présents également dans de nombreuses a récupéraion le matin: Virose adventices sont transmis par les pucerons. Sinon : il s'agit d'une atteinte racinaire La maladie peut se développer en épidémie (Phomopsis, nématodes, dépérissement précoce et grave racinaire) Fusariose ou gommose Flétrissement ds feuilles: flétrissement lent, précédé d'un jaunissement unilatéral des nervures. Sur feuilles et Formation, sur la tige, d'une nécrose tiges longitudinale brunâtre qui laisse exsuder des gouttes de gomme. La plante a une odeur de chèvre- feuille Fusarium oxysporum Mildiou Pseudoperonospora cubensis Oidium Erysiphe cichoracearum et Sphaerotheca fuliginea Sur feuilles et tiges Taches foliaires huileuses, angulaires, virant au jaune, strictement délimitées par les nervures, avec, plus tard, un feutrage gris brun (surtout concombre, melon, cornichon) sur les deux faces des feuilles Connait toujours un développement explosif. Entraine la chute des feuilles et le dépérissement de la plante. En période de pluies et de fortes chaleurs les risques sont plus importants Taches poudreuses/duveteuses, La maladie est favorisée par une Sur feuilles et blanches, sur les deux faces des feuilles température élevée (20 à 26°C) et par une tiges et éventuellement sur les pétioles et les forte humidité relative. Entraine la chute des feuilles et le dépérissement de la plante. tiges Ravageur Ravageur Ravageur Acariens (Tetranyque tisserand Pucerons Thrips Champignon Anthracnose ou nuile rouge virose Mosaique vert ou blanche Champignon Corynespora Ravageur Thrips palmi Tetranychus urticae Jaunissement à la face supérieure des feuilles, accompagné, à la face inférieure, Sur feuilles et d'acariens. Plus tard, en l'absence de tiges lutte, coloration gris cuivré des feuilles, à la face inférieure desquelles on trouve des acariens protégés par un réseau soyeux. Feuilles légèrement crispées, à la face inférieure, présence de colonies de pucerons Aphis gossypii Sur feuilles et tiges Thrips tabaci et Francliniella occidentalis Moucheture blanc jaunatre à la face supérieure des feuilles et aspect Sur feuilles et argenté à la face inférieure. Présence de tiges petits insectes, de 1 mm de long, dont les adultes sont très mobiles, noirs ou jaunatres Colletotrichum lagenarium Sur feuilles et fruits Du au virus de la Sur feuilles et marbrure verte du fruits concombre (CGMMV) Thrips palmi En cas d'attaque grave, il se produit un dessèchement du feuillage Le développement de ces insectes est favorisé par les températures élevées et une faible humidité. Sur les fruits, taches rondes, creuses, brunâtres puis noires, de 1 à 2 cm de diamètre, se couvrant de petits points noirs. Sur les feuilles, taches brunâtres qui se nécrosent. Larges plages, en particulier en serre sur concombre, le virus est transmis par la graine et le sol et disséminé lors des opérations culturales Sur feuilles et tiges Taches de couleurs marons sur les feuilles et sur les tiges Sur feuilles Les pîqures des thrips, en cas de fortes attaques entrainent la chutte des fleurs et un déssechement des feuilles Chutes des feuilles et déperissement de la plante Ravageur Ravageur Ravageur Aleurode ou mouche blanche Mouche mineuse Pyrale et noctuelles défoliatrices Bemisia tabaci Liriomysa trifolii Diaphania hyalinata Sur feuilles Les larves et les adultes sont des piqueurs suceurs, pouvant affaiblir la plante lorsqu'ils sont en grand nombre. Ces insectes rejettent un liquide visqueux appelé miellat qui recouvre les feuilles et les fruits, sur lesquels se développe un champignon de couleur noir: la fumagine. Sur feuilles Les adultes piquent les feuilles pour y déposer leurs œufs, puis les larves se développent et creusent des galeries ou mines qui entrainent le déssechement du feuillage Sur feuilles Les jeunes chenilles grignotent les feuilles en surface donnant des plages translucides tandis que les plus agées dévorent la totalité de la feuille à l'exception des grosses nervures. Elles peuvent grignoter la surface des fruits Réduction de l'activité photosynthétique Maladies et ravageurs De très nombreuses maladies et ravageurs peuvent affecter le concombre à tous les stades de son développement. Les maladies foliaires pouvant donner lieu à de graves dégâts sont des maladies fongiques : le mildiou (Pseudoperonospora cubensis), l’oïdium (Erysiphe cichoracearum et Sphaerotheca fuliginea), l’anthracnose (Colletotrichum lagenarium), la maladie des taches foliaires (Corynespora cassiicola) et la pourriture noire (Didymella bryoniae), ainsi que la maladie bactérienne des taches anguleuses graisseuses (Pseudomonas lachrymans). L’anthracnose cause aussi des symptômes sur les fruits. Une bonne circulation de l’air, par exemple en palissant, réduit dans une certaine mesure l’importance de ces maladies. L’application de fongicides systémiques comme le bénomyl (Benlate) ou le métalaxyl (Ridomil) peuvent limiter leur propagation ; on peut les utiliser en alternance avec des fongicides à large spectre, comme l’oxychlorure de cuivre (Vitigran Blue) ou le mancozèbe (Dithane). D’autres types de flétrissement chez le concombre peuvent être causés par la fusariose transmise par le sol (Fusarium oxysporum f.sp. cucumerinum), ou le flétrissement bactérien (Erwinia tracheiphila), propagé par la chrysomèle rayée du concombre. Dans les cultures sous abri des pays tempérés, en particulier au Japon et en Corée, on pratique la greffe de concombre sur les racines de Cucurbita ficifolia Bouché ou Cucurbita maxima Duchesne × Cucurbita moschataDuchesne pour éviter les maladies transmises par le sol, comme la pourriture des racines provoquée par les champignons Phomopsis sclerotioides et Fusarium oxysporum ; aucune expérience de greffe n’a été signalée en Afrique tropicale. Le concombre est prédisposé à la fonte des semis, qui se traduit par la mort des plantes sitôt après la levée ; elle a lieu plus souvent lorsque le sol est mal drainé et peut être provoquée par plusieurs champignons, par ex. Pythium spp. ou Phytophthoraspp., dont certains peuvent également être à l’origine d’une pourriture des racines chez les plantes plus âgées. Les dégâts occasionnés aux fruits peuvent être provoqués par la nuile frise (Cladosporium cucumerinum), champignon qui s’attaque également aux feuilles des cultivars sensibles, par la pourriture humide (Erwinia) et les pourritures du fruit causées par Phytophthora capsici et Rhizoctonia solani. Des cultivars résistants à la nuile grise sont disponibles partout ; pour empêcher la pourriture humide et les autres pourritures du fruit, il faut manipuler les fruits avec soin, en particulier pendant la récolte, pour éviter au maximum de les abîmer. Les lésions aux fruits sont souvent le point de départ d’une infection. Rhizoctonia se transmet par le sol et infecte les fruits à l’endroit où ils touchent le sol ; c’est en empêchant le contact, par exemple en utilisant un paillage ou des systèmes de palissage, que l’on peut éviter cette maladie. D’autres maladies fongiques observées en Afrique tropicale (Côte d’Ivoire) sont : Alternaria sp., Cercospora citrullina, Choanephora cucurbitarum,Myrothecium roridum, Oidium tabaci et Sclerotium rolfsii. Certains virus communs susceptibles d’entraîner des pertes considérables de rendement sous les tropiques sont ceux transmis par les pucerons : le virus de la mosaïque du concombre (CMV), le virus de la mosaïque jaune de la courgette (ZYMV), ainsi que le virus des taches en anneau de la papaye (PRSV), et tout un ensemble de virus transmis par aleurodes qui provoquent le jaunissement, comme le virus du jaunissement des nervures du concombre (CVYV) et le virus de la jaunisse du concombre (CYV). Un autre virus important est celui de la marbrure verte du concombre (CGMMV), qui se transmet beaucoup par la graine. Il faut faire particulièrement attention à ne pas utiliser de graines produites sur des plantes infectés ; le CGMMV peut facilement se propager mécaniquement, mais on ignore s’il l’est par les insectes ou par un autre vecteur. Les nématodes à galles (Meloidogyne spp.) peuvent gravement affecter la croissance des plantes en provoquant leur rabougrissement ou leur flétrissement, ce qui diminue les rendements. On recommande en général de cultiver le concombre dans des endroits où aucune cucurbitacée n’a été cultivée depuis plusieurs années, pour éviter les maladies transmises par le sol. Un grand nombre des maladies citées, comme les taches anguleuses des feuilles, la nuile grise, l’anthracnose et le phytophthora, peuvent être transmises par la semence. Le recours à des semences saines ou traitées chimiquement peut empêcher la contamination de maladies ou les infestations d’insectes à un stade précoce et réduire considérablement le niveau de risque. Pour la plupart des maladies foliaires et des virus, des cultivars résistants sont disponibles ; recourir aux cultivars adaptés est une bonne façon de minimiser les problèmes. Pucerons, aleurodes et thrips sont des insectes qui peuvent provoquer des problèmes considérables, principalement parce qu’ils servent de vecteur aux virus ou aux maladies. Des dégâts généralisés peuvent être provoqués par des coléoptères, des mineuses des feuilles et des cicadelles. La pyrale du melon (Diaphania hyalinata) et les araignées rouges (Tetranychus spp.) peuvent occasionner beaucoup de dégâts aux feuilles, et les mouches des fruits (Dacus cucurbitae) peuvent provoquer la pourriture des fruits. Les cultivars non-amers sont plus prédisposés aux dégâts dus aux acariens que ceux qui sont amers. Le recours aux prédateurs naturels des insectes est une méthode plus respectueuse de l’environnement que les applications de pesticides, mais jusqu’à présent, cela se pratique surtout, voire exclusivement, en culture sous abri. Greffage sur cucurbita ficifolia (développé aux Pays-bas). Objectifs : résistance fusariose et résistance T° basses Décembre Novembre Octobre Septembre Août Juillet Juin Mai Avril Mars Février Janvier Euros Evolution des prix de 1Kg de concombre à Cayenne 5 4 3 2002 2008 2009 2 1