En location au centre-ville Qui habite en logement social ?

TOULOUSE SPÉCIAL IMMOBILIER
V
Secteurs plus résidentiels, Ancely et
Casselardit continuent d’enregistrer
un grand nombre de ventes, en dépit
du couloir aérien qui les survole. Dans
le coin, beaucoup de cadres et de
médecins du CHU tout proche cherchent à se loger, quitte à y mettre le
prix. Une maison des années 1950, de
120 m2, avec un jardin de 500 m2, qui
nécessitait une totale réfection, a été
vendue 330 000 euros. Un peu plus
loin, une toulousaine refaite, de
6 pièces, avec 130 m2 habitables et un
jardin de 200 m2, s’est vendue en
moins d’un mois 470 000 euros.
Une autre toulousaine de 100 m2 à
peine, avec 2 chambres et un jardin de
600 m2 avec piscine, était affichée
420 000 euros mais s’est négociée à
385 000 euros.
p"EN DIFFICULTÉ
L’UNION, SAINT-JEAN,
ROUFFIAC-TOLOSAN
DR
Ancien : 2 300-2 900 €/m2
Neuf : 2 500-3 000 €/m2
Le ralentissement n’a pas épargné
cette banlieue recherchée du nord-est
de Toulouse. « Ici, le marché a été survolté fin 2010, mais il subit un net coup
de frein au deuxième trimestre 2011.
Aujourd’hui, il y a peu de biens à
vendre, et ce qui est proposé est souvent
cher », analyse David Aziza, de
L’Union Immobilier. Comme cette
maison d’une centaine de mètres carrés des années 1980, avec un jardin de
500 m2, proposée à plus de 300 000
euros. « La plupart des vendeurs refusent les offres faites à la baisse et préfèrent attendre. » Sur les coteaux, le marché des grandes villas à 500 000 ou
600 000 euros ne se porte guère
mieux, et seul celui des appartements
se maintient. « Nous avons beaucoup
de demandes de la part de jeunes
couples. On peut trouver des T3 jusqu’à
150 000 euros », indique David Aziza.
C’est le cas de cet appartement vendu
155 000 euros à Saint-Jean… d’abord
affiché 175 000 euros. Plus on s’éloigne,
plus les choses se compliquent : ainsi,
le village de Rouffiac-Tolosan garde sa
cote, contrairement à Garidech, Gragnague ou Montastruc-la-Conseillère,
situées à une petite vingtaine de kilomètres de Toulouse, c’est-à-dire trop
loin pour les acheteurs qui rechignent
à débourser 300 000 euros, même
pour s’offrir un jardin de 1 200 m2.
Le Nouvel Observateur
Qui habite en logement
social ?
BALMA
Sur les 50 940 demandeurs de logement social
enregistrés en Midi-Pyrénées en 2010, 16 785 ont
obtenu satisfaction. Il n’y en a donc pas pour tout
le monde ! Néanmoins, « la livraison du nombre
de logements serait en nette progression, de l’ordre
de 32,3% par rapport à 2009 », selon Stéphane
Carassou, président de l’Union sociale pour l’habitat
(USH) de Midi-Pyrénées, qui précise que « 60%
des logements livrés l’année dernière sont des
T3 et des T4 ».
Par ailleurs, la dernière enquête sur l’occupation
du parc social dans la région révèle que les familles
gardent une place prépondérante (59%) tandis que
les personnes seules et les familles monoparentales
sont de plus en plus nombreuses, respectivement
41% et 22%. Enfin, autre enseignement de cette
enquête, les jeunes y sont également en
augmentation : 29% des habitants ont moins
de 18 ans. Mais, ce qui marque le plus, c’est la
paupérisation des occupants, avec des revenus
de plus en plus modestes. B. G.
A Balma, le seul marché qui fonctionne en ce moment est celui de
l’achat-revente. « Nous ne voyons quasiment plus de primo-accédants »,
confie Christophe Latcher, chez Balma
Immo. Les retraités qui financent leur
achat grâce à une revente se lancent
sans hésitation, comme ce couple qui
a vendu en quinze jours, dans le quartier du lac Saint-Clair, sa maison de
plain-pied, avec 120 m2 habitables et
200 m2 de terrasses. Leur recette ?
« Une grande lucidité. lIs en voulaient
490 000 euros, mais ont accepté une
offre à 450 000 euros et acheté un
appartement au Vidailhan », détaille
Christophe Latcher. En effet, l’écoquartier du Vidailhan, en cours de
commercialisation et dont les premiers appartements ne seront livrés
qu’au premier trimestre 2012, séduit
de nombreux candidats à l’achat. Dans
ces logements BBC, le prix du mètre
carré est pourtant élevé. Pour un T2 de
47 m2, avec une terrasse de 14 m2 et
deux parkings, il faut débourser
169 000 euros. Et 291 000 euros pour
un T5 de 106 m2, avec 15 m2 de terrasse
et deux parkings.
Casselardit.
Ancien : 2 800-3 800 €/m2
Neuf : 2 500-3 500 €/m2
TOURNEFEUILLE
Ancien : 2 300-3 000 €/m2
Neuf : 2 500-3 500 €/m2
En location
au centre-ville
Marie-Claire, étudiante et assistante d’éducation
« Avec mon ami, nous cherchions un T3
d’une surface de 70 m2 à louer dans le
centre-ville de Toulouse, parce que, pour
le moment, nous préférons louer. Notre
budget initial était de 650 euros/mois.
Finalement, nous avons dû passer à 700 euros/mois et
nous avons trouvé en quelques semaines seulement,
aux Chalets. Mon ami travaille ; moi aussi, mais j’étudie
en même temps par correspondance. L’agence m’a
conseillé de me présenter plutôt comme étudiante
avec la caution de mes parents. C’était plus rassurant
que nos deux salaires de jeunes actifs… Un comble ! »
A Tournefeuille, on espère que les
bonnes nouvelles du secteur aéronautique profiteront au marché immobilier. La ville est en effet recherchée par
les cadres du secteur. Mais pour
l’heure, c’est plutôt calme. « Même les
primo-accédants ne représentent plus
que 10% de notre clientèle », observe
Nicolas Pichaud, de Pichaud immobilier. L’une des raisons : les prix, qui
souvent ne sont plus en adéquation
avec le marché. « J’ai estimé à 284 000
euros une maison de lotissement de
130 m2, sur un terrain de près de 700 m2.
Mais le vendeur en veut 350 000
euros… » Dans la gamme au-dessus,
les achats- reventes animent le marché. Et mieux vaut être rapide pour
ne pas rater les opportunités, comme
pour cette maison joliment relookée de 150 m2, sur un terrain de
1 500 m2, sans vis-à-vis, qui s’est vendue en quatre jours et quatre visites
pour 445 000 euros au lieu des
449 000 affichés. B. G.