Guide de la formation professionnelle continue
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Guide de la formation professionnelle continue
2013 Entreprises de 10 salariés et plus Guide de la formation professionnelle continue Le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 2013 Guide de la formation professionnelle continue Chef d’entreprise, Responsable de formation, Secrétaire de Comité d’entreprise, Responsable du personnel, Nous sommes heureux de vous présenter le guide de la formation professionnelle continue du BTP. Ce guide, publié par CONSTRUCTYS votre OPCA, est la somme des informations sur tous les aspects techniques et juridiques de la formation professionnelle continue dans notre secteur. Vous y trouverez toutes les informations qui concernent des sujets incontournables comme le contrat de professionnalisation, la période de professionnalisation et FEE BAT, par exemple. Vous trouverez aussi les premiers éléments du nouvel accord sur la sécurisation de l’emploi et de nouveaux dispositifs comme les emplois d’avenir et les contrats de génération. Nous vous présentons également « Investir pour l’Avenir » une solution que nous avons conçue pour accompagner les entreprises qui souhaitent investir sur leur potentiel humain dans le contexte économique et social auquel nous sommes confrontés. C’est la dernière année que vous recevrez ce guide en format papier, nous privilégierons à l’avenir une version électronique qui vous permettra de bénéficier des atouts d’internet. Pour répondre à toutes vos questions et pour concrétiser vos projets, nos équipes régionales sont chaque jour à votre entière disposition. Bien cordialement, Raymond REYES Armel Le Compagnon Vice-Président de CONSTRUCTYSPrésident de CONSTRUCTYS À propos de Constructys Constructys a comme principale priorité de favoriser et d’augmenter l’accès à la formation pour les 218 000 entreprises et les 1 600 000 salariés du BTP. Nous contribuons chaque année à former plus de 300 000 salariés et demandeurs d’emploi et nous permettons d’accueillir plus de 12 000 nouveaux entrants en contrat de professionnalisation. À partir du 3 juin 2013, Constructys Siège change d’adresse : 32, rue René Boulanger - CS 60033 - 75483 Paris Cedex 10 Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 1 SOMMAIRE Partie 2 Introduction La participation, les dépenses de formation, leur financement… Chapitre 1 LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS 2013......................................p.4 1 2 évision des forfaits contrats R et périodes de professionnalisation.........................................p.4 Accompagnement des entreprises en période de crise : investir pour l’avenir....................................................................p.5 La participation au développement de la formation....................................................................... p.18 1 ontribution à la formation professionnelle C continue et répartition de la participation........................... p.18 2 L ’assiette de participation : la masse salariale brute de l’entreprise........................................................................... p.20 La sécurisation de l’emploi........................................................p.7 3 Appels à contribution : le calendrier..................................... p.24 Les emplois d’avenir...................................................................p.8 4 Régularisation des cotisations............................................... p.25 5 Cas particulier........................................................................... p.25 3 Le contrat de génération............................................................p.6 4 Les formations aux économies d’énergie (FEEBAT)...............p.6 5 6 Chapitre 1 Chapitre 2 QUELQUES CHIFFRES À CONNAÎTRE..........................................p.9 1 Formation professionnelle.........................................................p.9 2 BTP (données 2012)................................................................ p.10 3 Social.......................................................................................... p.10 1 L ’adhésion à un OPCA : une question d’activité et d’effectif....................................... p.26 2 Modalités d’adhésion : une question d’effectif................... p.28 3 Les formalités........................................................................... p.29 4 Changer d’option : La marche à suivre................................. p.29 Chapitre 3 Partie 1 Les règles générales d’imputabilité des actions de formation................................................... p.30 Les acteurs de la formation dans le BTP Chapitre 1 CONSTRUCTYS - OPCA DE LA CONSTRUCTION / CONSTRUCTYS RÉGIONAUX / ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DÉLÉGATAIRES...................................... p.11 1 Orientations et priorités de formation 2013........................ p.11 2 Fonctionnement........................................................................ p.12 3 Services...................................................................................... p.13 4 Site internet............................................................................... p.14 1 Définitions des notions de base............................................. p.30 2 Les actions de formation imputables : règles générales... p.30 3 Les actions non imputables.................................................... p.34 Chapitre 4 Les actions de formation soumises à des règles spécifiques..................................................... p.36 1 Les actions soumises à des règles spécifiques................... p.36 2 Les congés de formation......................................................... p.48 Chapitre 5 Chapitre 2 Comité d’entreprise, délégués du personnel, CHSCT : les rendez-vous formation............................................... p.15 1 Les réunions.............................................................................. p.15 2 Justification de la consultation............................................... p.16 2 Chapitre 2 Les entreprises adhérentes............................................. p.26 Principes de prise en charge et pièces à fournir................................................................. p.53 1 Les dépenses remboursables................................................. p.53 2 Modalités de prise en charge d’une formation.................... p.57 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Partie 4 La détermination du besoin en formation Chapitre 1 Les entretiens professionnels....................................... p.65 Les processus de formation (suite) Chapitre 2 Le plan de formation..........................................................p.108 1 L’entretien professionnel......................................................... p.65 1 Définition et contenu..............................................................p.108 2 L’entretien professionnel de deuxième partie de carrière.p.67 2 Les actions imputables au titre du plan.............................p.109 3 Les actions éligibles sur la contribution plan....................p.110 4 Gestion des fonds du plan....................................................p.111 5 Conditions financières de prise en charge sur le plan (crédit option A et sur les fonds mutualisés).....................p.112 Chapitre 2 Les bilans professionnels................................................ p.68 1 Le bilan de compétences........................................................ p.68 2 Le bilan d’étape professionnel............................................... p.69 3 L e bilan de compétences professionnelles, personnelles, des aptitudes et motivations.................................................. p.70 Chapitre 3 Le Passeport orientation et formation.......................p.71 Chapitre 4 L’Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications (OPMQ) et le site www.metiers-btp.fr.......................................... p.72 Centre de ressources des métiers du btp........................... p.72 Chapitre 5 Les démarches et outils de Constructys.........................................................................p.74 1 2 L ’analyse des besoins en formation grâce aux référentiels de compétences de la bndc...................................................p.74 L a gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).....................................................p.74 3 écuriser les parcours professionnels des salariés S et renforcer leur employabilité et leur polyvalence............ p.80 4 Le développement durable..................................................... p.81 5 L e diagnostic stratégique pour définir les besoins en formation......................................................... p.81 6 BTPQCM..................................................................................... p.82 7 Le point par chacun sur sa pratique, son métier................ p.83 8 L a démarche d’orientation et de projet professionnel avec CONSOR (conseil à l’orientation).............................. p.84 9 Le compte adhérent en ligne.................................................. p.85 10 Emploi des seniors et des jeunes.......................................... p.85 11 Prévention de la pénibilité...................................................... p.87 Partie 4 Les processus de formation Chapitre 3 Le Droit Individuel à la Formation (DIF)....................p.115 1 Présentation............................................................................p.115 2 Modalités d’acquisition et d’utilisation...............................p.116 3 Mise en œuvre du DIF............................................................ p.117 4 Le financement du DIF..........................................................p.121 Chapitre 4 La formation réalisée hors temps de travail........................................................p.123 1 Définition..................................................................................p.123 2 Régime juridique par dispositif............................................p.124 Chapitre 5 La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE)......p.126 1 Définition..................................................................................p.126 2 Bénéficiaire..............................................................................p.126 3 Objectifs visés.........................................................................p.126 4 Validation des acquis de l’expérience.................................p.126 5 Financement............................................................................p.127 Chapitre 6 Le congé individuel de formation (cif).......................p.129 1 Objectif.....................................................................................p.129 2 Public visé................................................................................p.129 3 Formation.................................................................................p.129 4 odalités d’obtention du congé individuel M de formation pour les cdi.....................................................p.130 Chapitre 7 Les dispositifs spécifiques aux demandeurs d’emploi.................................................p.131 1 Le DIF portable........................................................................p.131 2 Le CSP (Contrat de Sécurisation Professionnelle)............p.132 3 L a POE (Préparation Opérationnelle à l’Emploi) individuelle...............................................................................p.135 4 L a POE (Préparation Opérationnelle à l’emploi) collective..................................................................................p.136 Chapitre 1 La professionnalisation et le tutorat........................ p.88 1 Le contrat de professionnalisation........................................ p.88 ANNEXE.....................................................................p.138 2 La période de professionnalisation.....................................p.100 index.........................................................................p.139 3 Le tutorat..................................................................................p.104 Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 3 introduction Chapitre 1 LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS 2013 1 RÉVISION des forfaits contrats et périodes de professionnalisation Afin d’optimiser la gestion des fonds destinés au financement des contrats de professionnalisation du BTP, les partenaires sociaux ont revu, par avenant n°11 du 18 décembre 2012 à l’accord du 13 juillet 2004, les forfaits de prise en charge applicables aux contrats et aux périodes de professionnalisation. 1 Forfaits de prise en charge des contrats de professionnalisation Les forfaits de prise en charge des contrats de professionnalisation débutant à compter du 1er janvier 2013 pour les professionnalisation en CDD ou en CDI) sont les suivants : Formation conduite et maintenance d’engins Formation technique BTP Formation tertiaire (autre que BTP) Forfaits horaires Public non prioritaire 16 € 13 € 7€ Forfaits horaires Public prioritaire 22 € 19 € 13 € La Circulaire DGEFP n°2012-15 du 19 juillet 2012 précise que les OPCA doivent prendre en charge l’intégralité des heures 4 entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics quelles que soient leur taille et la nature du contrat de travail (Contrat de de formation du contrat de professionnalisation sur la base des forfaits horaires de prise en charge. Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Cependant, Constructys devant recourir au FPSPP au titre de la péréquation, il est donc tenu de respecter un coût moyen de Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index INTRODUCTION Chapitre 1 - LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS 2013 6 800 € par contrat de professionnalisation pour les publics non prioritaires des adultes, 7 250 € par contrat pour les publics non prioritaires jeunes et de 11 000 € pour les publics prioritaires. Pour les contrats de professionnalisation qui démarrent à compter du 1er avril 2013, un complément financier peut être accordé par Constructys. Consultez les organisations professionnelles délégataires pour les entreprises de moins de dix salariés et les Constructys régionaux pour les entreprises de plus de dix salariés. 2 Forfaits de prise en charge des périodes de professionnalisation Les forfaits de prise en charge des périodes de professionnalisation débutant à compter du 1er janvier 2013 pour les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics quelle que soit leur taille sont les suivants : Formation conduite et maintenance d’engins Formation technique BTP Formation tertiaire (autre que BTP) 23 € 17 € 7€ Forfaits horaires 2 Accompagnement DES ENTREPRISES EN PÉRIODE DE CRISE : investir pour l’AVENIR Compte tenu du contexte économique et social, le Conseil d’Administration de Constructys a décidé de bâtir un plan d’action tout au long de l’année 2013 permettant d’accompagner les entreprises de moins de 50 salariés, visant à : - renforcer les compétences des salariés en poste pour mieux préparer la reprise d’activité, - préparer l’avenir : les nouveaux marchés, les nouvelles règlementations, les nouvelles techniques, les pratiques professionnelles incontournables des métiers du BTP, - optimiser la gestion de chaque entreprise, - préserver et conforter les compétences des salariés. Pour ce faire, des mesures exceptionnelles ont été mises en place : - un accompagnement financier favorable, - une offre de formation adaptée, des démarches administratives simples, - un conseil personnalisé pour répondre aux besoins de formation des entreprises, - la promotion de l’opération avec des supports de communication spécifiques. Se renseigner auprès des organisations professionnelles délégataires pour les entreprises de moins de 10 salariés et auprès des Constructys régionaux pour les entreprises de 10 à 49 salariés. Entreprises de 10 salariés et plus Ce plan d’action vise à : • p roposer aux entreprises concernées des réponses efficientes en termes de formation : - des parcours modulaires allant de 21 heures à 150 heures maximum pour tous les publics de l’entreprise, - des formations qualifiantes et/ou certifiantes aux techniques du BTP visant des niveaux de sortie V et IV, • accompagner financièrement les entreprises par des prises en charge favorables : - 100% des coûts pédagogiques et jusqu’à 100% des rémunérations selon les possibilités budgétaires. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 5 INTRODUCTION Chapitre 1 - LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS 2013 3 Le contrat de génération À noter ! Les contrats de professionnalisation en CDI sont éligibles au contrat de génération ainsi que les embauches en CDI à la suite d’un contrat en alternance ou d’un contrat à durée déterminée. Le gouvernement a souhaité mettre en place le « contrat de génération ». À cette fin, un Accord National Interprofessionnel a été conclu par les partenaires sociaux le 19 octobre 2012. La loi n°2013-185 du 1er mars 2013 précise le cadre du contrat de génération et des obligations de négociation des entreprises. Le contrat de génération, c’est : - la possibilité pour les entreprises de moins de 300 salariés de bénéficier d’une aide financière en cas d’embauche d’un jeune (moins de 26 ans sauf exceptions) en CDI et du maintien dans l’emploi d’un senior (minimum 57 ans sauf disposition conventionnelle fixant à 55 ans le plancher). L’aide serait versée pour chaque binôme de salariés : - pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans ou d’un jeune de moins de 30 ans bénéficiant de la qualité de travailleur handicapé en CDI à temps plein et maintien dans l’emploi du jeune pendant la durée de l’aide (sauf exception), - pour le maintien dans l’emploi d’un salarié âgé d’au moins 57 ans (ou 55 ans lors de son embauche ou s’il est handicapé). Le décret du 15 mars 2013 fixe la durée et le montant de cette aide. Elle est accordée pour une durée maximale de 3 ans et représente 4 000€/an. L’aide mentionnée est ouverte aux entreprises selon les conditions précitées, pour les embauches réalisées à compter du 1er janvier 2013. Le maintien de l’aide est en outre subordonné à une condition touchant les autres salariés seniors de l’entreprise : le licenciement d’un salarié de cinquante-sept ans ou plus (ou d’un salarié de cinquante-cinq ans ou plus reconnu travailleur handicapé) entraînera la perte d’une aide. Un décret en Conseil d’État précise les cas dans lesquels le départ des salariés jeunes ou seniors mentionnés ci-dessus ne justifie pas la suppression de l’aide. L’aide est versée par Pôle Emploi. Voir À noter ! - l’obligation, pour les entreprises de 300 salariés et plus, de conclure un accord collectif d’entreprise ou de groupe avant le 30 septembre 2013 sous peine d’être redevable d’une pénalité. En cas de désaccord à la suite des négociations, un plan d’action doit être mis en place dans les conditions prévues dans le décret précité. À terme, les accords sur les contrats de génération se substitueront aux accords seniors. L’accord doit comporter des engagements en faveur de la formation et de l’insertion durable des jeunes dans l’emploi, de l’emploi des salariés âgés et de la transmission des savoirs et des compétences et doit notamment préciser les modalités d’intégration, d’accompagnement et d’accès des jeunes, des salariés âgés et des référents au plan de formation. Les partenaires sociaux du BTP pourraient engager en 2013 une négociation sur le contrat de génération. 4 Les formations aux économies d’ÉNERGIE (feebat) Le dispositif national de formation FEEBAT a été créé pour répondre aux objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement. Il a été mis en place dans le secteur du Bâtiment en 2008. Une nouvelle convention sur la formation aux économies d’énergie des entreprises et artisans du Bâtiment a été signée entre l’État, EDF, la FFB, la CAPEB, la Fédération SCOP BTP, l’ADEME et le Comité stratégique du Plan Bâtiment du Grenelle Environnement. En application de cette convention, un accord cadre 6 a été conclu, entre EDF et Constructys, pour préciser les modalités de cofinancement du dispositif pour les entreprises du Bâtiment 10 et + et pour les entreprises du BTP de -10 salariés au titre de 2013. www.feebat.org). EDF prend à sa charge 50% des coûts pédagogiques financés par Constructys, - un forfait de 100€ par jour et par stagiaire pour les rémunérations chargées. De nouvelles modalités de financements et procédures de prise en charge ont été négociées. Constructys finance : - 100% des coûts pédagogiques selon les barèmes et durées négociés dans la convention avec un maximum par jour et par stagiaire (cf. site Une procédure administrative spécifique et simplifiée, formalisée dans un imprimé de remboursement, a été mise en œuvre. Elle comprend deux pièces : - la demande de remboursement (disponible sur le site internet www.constructys.fr), - l’attestation de présence. Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index INTRODUCTION Chapitre 1 - LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS 2013 5 La Sécurisation de l’emploi L’Accord National Interpro fes sionnel du 11 janvier 2013 pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés a notamment posé les jalons du Compte Personnel de Formation, modifié le CIF CDD et la POE. L’ANI précité entre en vigueur dès l’adoption de l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires. Un projet de loi est en cours afin de retranscrire l’ANI et en préciser le cadrage. Création du Compte Personnel de Formation (CPF) Toute personne, indépendamment de son statut (salarié ou demandeur d’emploi), bénéficiera d’un Compte Personnel de Formation individuel universel (dès l’entrée sur le marché du travail et jusqu’à la retraite) et intégralement transférable en cas de changement ou de perte d’emploi (même compte tout au long de la vie quel que soit le parcours professionnel de son titulaire). Utilisation du CPF par un salarié : Les droits acquis par le titulaire du compte salarié sont de 20 heures par an plafonnés à 120 heures. Les droits acquis et non utilisés au titre du DIF sont réputés l’être au titre du CPF. Le CPF peut être mobilisé avec l’accord de l’employeur qui lui notifie sa réponse sous un mois. Le CPF peut être mobilisé pour réaliser un Congé Individuel de Formation, en ce cas, l’accord de l’employeur n’est pas requis. Hors cas du CIF, l’employeur peut abonder le CPF pour permettre au salarié de réaliser une formation qualifiante ou certifiante. Utilisation du CPF par un demandeur d’emploi : Le demandeur d’emploi peut utiliser le CPF dès lors qu’il souhaite faire une formation correspondant aux priorités définies par les partenaires sociaux et les pouvoirs publics ou pour accéder au socle de compétences. Une personne sortie du système de formation initiale sans qualification peut bénéficier avant son premier emploi du CPF pris en charge financièrement par les pouvoirs publics. Le CPF est transférable mais les droits ne sont pas monétisables. Les droits acquis demeurent comptabilisés en heures quel que soit le coût horaire de la formation. Le compte peut être mobilisé par une personne qui souhaite suivre une formation à titre individuel quel que soit son statut. Le CPF est institué dans les 6 mois suivants l’entrée en vigueur de l’ANI. Néanmoins, son financement reste à préciser. En effet, la mise en place du CPF est conditionnée à un accord sur les modalités de financement entre les partenaires sociaux, les régions et l’État. Création du conseil en évolution professionnelle pour chaque salarié Cet accompagnement (information sur l’évolution professionnelle et l’évolution des métiers, valorisation et identification des compétences utiles à acquérir dans le cadre du parcours professionnel, identification des offres d’emplois, information sur les dispositifs utiles au parcours) est mis en place au niveau local dans le cadre du service public d’orientation. Le CPF peut être mobilisé par le salarié pour bénéficier de cet accompagnement pendant son temps de travail. La mise en place de ce service est subor- Entreprises de 10 salariés et plus donnée à une réflexion entre les partenaires sociaux et les opérateurs paritaires qui participent aux réseaux d’accueil des publics salariés. Assouplissement des conditions de mise en œuvre de la POE (Préparation Opérationnelle à l’Emploi) Les OPCA (sur avis des CPNE) ayant connaissance d’offres d’emploi de leurs entreprises adhérentes et ayant signé une convention sur la POE avec Pôle Emploi pourront proposer cette formule à des demandeurs d’emploi sélectionnés par Pôle Emploi, en coordination avec les entreprises intéressées. Articulation entre la négociation sur la GPEC et plan de formation La négociation triennale d’entreprise sur la GPEC est élargie aux grandes orientations du plan de formation. La consultation annuelle du comité d’entreprise sur les orientations annuelles du plan de formation devra être l’occasion de s’assurer que ces orientations sont établies en cohérence avec le dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Modifications relatives à la réglementation sur l’activité partielle (ou chômage partiel) Une négociation sur l’activité partielle doit être initiée par les partenaires sociaux afin de mettre en œuvre un nouveau régime d’activité partielle. Cette négociation est guidée notamment par les principes suivants : - regroupement de l’allocation spécifique et de l’allocation d’APLD, - simplification et unification du régime actuel d’activité partielle, - majoration du niveau d’indem- Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 7 INTRODUCTION Chapitre 1 - LES PRINCIPALES NOUVEAUTÉS 2013 nisation en cas de départ en formation, - possibilité de suivre une formation pendant les heures chômées notamment dans le cadre du plan de formation. Assouplissement des conditions d’ancienneté du CIF CDD (4 mois consécutifs ou non de travail en CDD au cours des 28 derniers mois) Extension de la durée du congé de reclassement (9 à 12 mois pour harmonisation avec le CSP) fiante ou qualifiante et dont les droits à l’assurance-chômage s’éteignent avant la fin de la formation engagée. La création d’une aide de 1 000€ pour les bénéficiaires du Contrat de Sécurisation Professionnelle engagé à titre expérimental (fins de CDD, intérim ou CDI de chantier) qui suivent une formation certi- 6 Les emplois d’avenir Les emplois d’avenir ont pour objectif de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes sans emploi âgés de 16 à 25 ans soit sans qualification soit peu qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi, par leur recrutement dans des activités présentant un caractère d’utilité sociale ou ayant un fort potentiel de création d’emplois. Ils ont été créés par la loi n°2012-1189 du 26 octobre 2012 précisés par le décret n°2012-1210 du 31 octobre 2012 et l’arrêté du 31 octobre 2012. 8 Ils s’adressent en priorité aux employeurs du secteur non marchand (collectivités territoriales, associations, fondations, mutuelles, comités d’entreprises, établissements publics) et aux jeunes de 16 à 25 ans et jusqu’à 30 ans pour les jeunes reconnus handicapés, qui sont sans emploi, non qualifiés, ou peu qualifiés et qui connaissent des difficultés particulières d’accès à l’emploi. Les emplois d’avenir peuvent être en CDI ou en CDD pour une durée de 3 ans maximum et d’1 an minimum, en CAE ou en CIE. Les jeunes en emploi d’avenir doivent être encadrés par un tuteur pendant le temps de travail. Guide de la formation professionnelle continue - 2013 L’employeur qui recourt aux emplois d’avenir peut bénéficier d’une aide versée par l’État de : - 75% du taux horaire brut du SMIC pour les emplois d’avenir conclus sous la forme de CAE (Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi pour le secteur non marchand), - 35% du taux horaire brut du SMIC (sauf pour les GEIQ : 47%) pour les emplois d’avenir conclus sous la forme de CIE (Contrat Initiative Emploi dans le secteur marchand). Elle est versée sous réserve de l’exécution des engagements de l’employeur en termes de formation. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index INTRODUCTION Chapitre 2 QUELQUES CHIFFRES À CONNAÎTRE… 1 Formation professionnelle Taux de contribution des entreprises - de moins de 10 salariés - de 10 salariés et plus 0,9 % 1,60 % Taux de charges d’accident du travail des salariés en formation hors de l’entreprise Frais d’hébergement/repas (plafond/jour) : Option A Option B 2,40 % 58 €, repas seul 20 € 5 fois le minimum garanti, soit 17,45 € Frais de transport (forfait pour 10 000 km) 0,46 € /km Taux forfaitaires de remboursement des charges sociales : Option A relevant d’une caisse de congés payés Option A ne relevant pas d’une caisse ou option B Contrat et période de professionnalisation (forfaits modulés par heure de formation et domaines) •Forfaits pour les contrats BTP - 3 € supplémentaires en cas de contrat de professionnalisation - 6 € supplémentaires pour les publics prioritaires • Forfaits pour les périodes de professionnalisation - Bâtiment et Travaux Publics Tutorat Formation des tuteurs Aide à l’exercice du tutorat (par mois et par tuteur, sauf GEIQ) - Sur 3 mois pour le Bâtiment - Sur 6 mois pour les TP Entreprises de 10 salariés et plus 60 % 50 % 16 €, 13 € et 7 € 23 €, 17 € et 7 € 15 € max 230 € max Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 9 INTRODUCTION Chapitre 2 - QUELQUES CHIFFRES À CONNAÎTRE… 2 BTP (données 2012) Nombre total de stagiaires 316 000 Nombre d’entreprises adhérentes BTP - Entreprises du Bâtiment de 10 salariés et plus - Entreprises des Travaux Publics de 10 salariés et plus - Entreprises – 10 salariés 216 875 19 230 3 341 194 304 Nombre de salariés 1 600 000 Dont 10 % de femmes - Ouvriers 71 % - Employés, techniciens, agents de maîtrise 20 % - Ingénieurs et assimilés cadres 9% Effectif moyen - Entreprises du Bâtiment de 10 salariés et plus - Entreprises des Travaux Publics de 10 salariés et plus - Entreprises – 10 salariés 30 90 3,7 Collecte BTP - Entreprises du Bâtiment de 10 salariés et plus - Entreprises des Travaux Publics de 10 salariés et plus - Entreprises – 10 salariés 351 M€ 157 M€ 103 M€ 91 M€ 3 Social SMIC (au 01-01-2013) - horaire brut - mensuel brut (151,67 h) * Taux valable jusqu’au 31/12/13, revalorisation le 01/01/14. Minimum garanti (au 01-07-2012) 3,49 € Plafond mensuel Sécurité sociale (en 2013) Titre restaurant Limite d’exonération de la contribution patronale 10 9,43 € 1 430,22 € Guide de la formation professionnelle continue - 2013 3 086 € 5,29 € Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 1 Les acteurs de la formation dans le BTP Chapitre 1 CONSTRUCTYS - OPCA DE LA CONSTRUCTION / CONSTRUCTYS RÉGIONAUX / ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DÉLÉGATAIRES Afin d’offrir davantage de services aux entreprises du BTP et de répondre aux exigences de la loi du 24 novembre 2009, les partenaires sociaux du BTP ont décidé, par accord du 29 juin 2010, de créer un OPCA unique pour la branche. C o n s t r u c t y s - OP C A d e la Construction a été agréé pour collecter et gérer, depuis le 1er janvier 2012, la participation à la formation professionnelle continue des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics, quelles que soient leur taille. Il prend le relais du FAF.SAB, de l’OPCA Bâtiment, de l’OPCA Travaux Publics et du GFC-BTP. Pour prendre en compte les besoins de toutes les entreprises, les missions de service de proximité sont confiées, d’une part, aux 24 Constructys régionaux, nés du regroupement des AREF-BTP et des Délégations Techniques Interrégionales du FAF.SAB, pour les entreprises de 10 salariés et plus, et d’autre part, aux correspondants locaux des organisations d’employeurs délégataires (CAPEB, FFB, FNTP, Fédération SCOP BTP), pour les entreprises de moins de 10 salariés. Chacun de ces partenaires, aux missions bien identifiées, agit pour la mise en œuvre des fonds de la formation professionnelle. 1 ORIENTATIONS ET PRIORITÉS DE FORMATION 2013 Constructys s’est fixé 4 priorités pour 2013 : 1 Favoriser le développement des actions de formation pour les salariés en poste, quelle que soit la taille de leur entreprise : • Le maintien dans l’emploi des salariés et le développement des parcours professionnels. La priorité est ainsi donnée : - aux actions d’adaptation des salariés aux évolutions techniques et technologiques, économiques, organisationnelles et environnementales ; - aux actions de développement des compétences qui favorisent l’autonomie et la polyvalence des salariés ; - aux actions de formation liées à l’évolution des emplois ou qui participent au maintien dans l’emploi ; - aux actions qualifiantes et certifiantes, et aux parcours qualifiants organisés au profit des salariés soit par les entreprises, soit de façon collective au niveau de la région ou de la spécialité concernée ; - aux formations adaptées aux besoins particuliers des Entreprises de 10 salariés et plus entreprises en difficulté et notamment à la formation des chefs d’entreprises salariés en temps de crise ; - à l’accompagnement des actions engagées dans le cadre du dispositif des certificats de qualifications professionnelles ; - aux formations permettant de répondre aux marchés émergents du développement durable. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 11 Partie 1 Chapitre 1 - CONSTRUCTYS - OPCA DE LA CONSTRUCTION / CONSTRUCTYS RÉGIONAUX / ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DÉLÉGATAIRES Une attention particulière est portée : - aux formations des salariés de faible niveau de qualification ou dès lors qu’il y a une inadéquation entre les compétences des salariés et les compétences requises ; - aux formations aux premiers niveaux d’encadrement ; - aux formations favorisant le maintien dans l’emploi des Seniors ; - aux actions de formation de lutte contre l’illettrisme et d’acquisition des savoirs fondamentaux. Sont également favorisées : - l es actions collectives (particulièrement pour les TPE et PME) ; - les périodes de professionnalisation : . pour les salariés dont la qualification est insuffisante ou inadaptée aux évolutions techniques et technologiques et/ou organisationnelles et en priorité aux salariés justifiant des premiers niveaux de qualification ; . d’une durée minimum de 150 heures et visant soit une qualification enregistrée au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) soit ouvrant droit à un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP). 2 Accompagner les entreprises qui accueillent, forment et fidélisent de nouveaux salariés et futurs salariés tion d’accueil par la promotion de la formation de tuteur, la préparation au titre de Maître d’Apprentissage Confirmé et en s’appuyant sur l’ordre des tuteurs des Travaux Publics. Le dispositif d’aide à l’exercice de la fonction tutorale est également mobilisé ; • La formation et l’insertion des nouveaux salariés dans les entreprises du BTP. La priorité est ainsi donnée : - au développement des contrats de professionnalisation ; - au développement du tutorat et plus généralement la fonc- - à l’insertion des demandeurs d’emploi par leur qualification : Contrat de professionnalisation, Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE), Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP). 3 Transmettre des savoirs et des compétences Par la valorisation des savoirfaire, des connaissances et des compétences des Seniors et par la mise en place d’outils liés notamment aux contrats de génération. 4 Intégrer les conclusions du Grenelle de l’environnement et des financements spécifiques pour les formations aux économies d’énergie (FEEBAT). 2 FONCTIONNEMENT 12 L’ambition de Constructys est d’être un outil de branche performant capable de porter au mieux les intérêts de la profession et de répondre aux besoins des 218 000 entreprises adhérentes employant 1,6 million de salariés. prises du BTP de moins de 10 salariés ; - une section pour les entreprises du Bâtiment de 10 salariés et plus ; - une section pour les entreprises de Travaux Publics de 10 salariés et plus. Il est géré paritairement par un conseil d’administration représentant 9 organisations professionnelles du secteur. Afin de garantir la prise en compte des spécificités liées aux métiers et à la taille des entreprises, 3 sections paritaires professionnelles sont mises en place : - une section pour les entre- Chaque section propose, au conseil d’administration de l’OPCA, pour décision, des priorités de formation et de prise en charge pour les entreprises et salariés relevant de sa section. Pour satisfaire les besoins du secteur de la Construction en matière de formation profession- Guide de la formation professionnelle continue - 2013 nelle continue et développer une offre de service adaptée, l’OPCA a décidé de déléguer à deux réseaux de proximité l’information et le conseil aux entreprises. - 24 Constructys régionaux, issus du rapprochement des AREF-BTP et des délégations techniques du FAF.SAB, gèrent l’information, la sensibilisation et l’accompagnement des entreprises de 10 salariés et plus dans l’analyse et la définition de leurs besoins en matière de formation professionnelle. Ils ont également en charge la gestion administrative des dossiers de formation Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 1 Chapitre 1 - CONSTRUCTYS - OPCA DE LA CONSTRUCTION / CONSTRUCTYS RÉGIONAUX / ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DÉLÉGATAIRES de toutes les entreprises, ainsi que la recherche de financements et une action sur l’offre de formation. Pour les DOM, Constructys a confié aux Constructys des Antilles-Guyane et de l’Île de la Réunion également les missions de sensibilisation, d’information et de conseil aux entreprises de moins de 10 salariés. - Les organisations professionnelles d’employeurs délégataires (FFB, CAPEB et Fédération SCOP BTP) gèrent en exclusivité la sensibilisation et l’information ainsi que le conseil et l’accompagnement des entreprises de moins de 10 salariés en métropole. Elles gèrent également pour ces entreprises les diagnostics de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Les entreprises de Travaux Publics de moins de 10 salariés peuvent obtenir les informations et le conseil qui leur sont utiles, soit auprès des Constructys régionaux, soit auprès des fédérations régionales des Travaux Publics. Pour la collecte de la participation à la formation professionnelle continue, Constructys a donné mandat à PRO BTP (les caisses de retraite et de prévoyance du Bâtiment et des Travaux Publics) pour assurer les adhésions des entreprises, leur suivi et le recouvrement des contributions. Conseil d’administration de l’OPCA de la Construction Section paritaire professionnelle Bâtiment Plan et professionnalisation 10 à moins de 50 salariés & 50 salariés et + Section paritaire professionnelle BTP Plan et professionnalisation Moins de 10 salariés Organisations professionnelles délégataires CAPEB-FFB-FNTP-SCOP BTP Section paritaire professionnelle Travaux Publics Plan et professionnalisation 10 à moins de 50 salariés & 50 salariés et + 24 associations paritaires régionales Constructys régionaux Propositions de priorités de formation et de règles de prise en charge des actions de formation Conventions de mise en œuvre des décisions de gestion de l’OPCA de la Construction au niveau territorial 3 SERVICES Constructys développe une offre de services ciblée selon la taille des entreprises (TPE, PME, grandes entreprises) pour : - les informer sur les dispositifs de formation, les critères de prise en charge, les services disponibles… - les accompagner sur les aspects techniques : analyse des besoins en compétence et qualification de l’entreprise, élaboration du plan de forma- tion, recherche de formations adaptées, intégration de nouveaux salariés, - leur apporter un accompagnement financier optimal par rapport à l’investissement formation des entreprises : grâce à une articulation entre les différentes sources de financement et les dispositifs de formation, un accès facilité à des financements publics, la négociation des coûts pédagogiques… Entreprises de 10 salariés et plus - simplifier la gestion administrative : aide au renseignement des documents administratifs et financiers, réduction du nombre de pièces justificatives à joindre. Ces services sont apportés dans le respect des conventions de mise en œuvre des décisions de gestion de l’OPCA avec les Constructys régionaux et les organisations professionnelles délégataires. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 13 Partie 1 Chapitre 1 - CONSTRUCTYS - OPCA DE LA CONSTRUCTION / CONSTRUCTYS RÉGIONAUX / ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DÉLÉGATAIRES Constructys contribue également à la qualité et à l’adaptation de l’offre de formation aux priorités du secteur, afin qu’elle réponde aux besoins et contraintes des entreprises et des salariés, en termes de durée, d’objectifs, de modalités pédagogiques et de coût. De plus, avec l’appui des organisations professionnelles, Constructys conduit des actions auprès des pouvoirs publics pour une meilleure prise en compte des besoins de la branche dans l’élaboration de leurs politiques de formation. Les résultats attendus : - faire connaître les enjeux et les priorités de la branche aux partenaires ; - obtenir des services de l’État un traitement équitable entre les régions et une mise en œuvre spécifique au secteur du BTP sur l’ensemble du territoire ; - obtenir des financements supplémentaires. Enfin, Constructys accompagne les entreprises dans leur problématique de gestion des compétences en créant des outils et des démarches adaptés au secteur relatifs à l’ana- lyse des besoins en formation ou à la gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC). Pour en savoir plus sur les services et outils proposés, 12 fiches « services » synthétiques, répertoriées en 5 grands thèmes (professionnalisation, élaboration d’une action de formation, diagnostic compétences, GPEC, gestion administrative et financière, information) sont à disposition sur le site internet, sur la page d’accueil de l’espace entreprises de 10 salariés et plus. 4 SITE INTERNET Le site internet www.constructys.fr rassemble des informations sur l’OPCA, son fonctionnement, ses priorités de formation et les services offerts aux entreprises, aux salariés et aux demandeurs d’emploi. 14 Des formulaires interactifs de demande de financement des formations (DEFI) sont également téléchargeables en libre accès. Pour faciliter la navigation sur le site et offrir un service personnalisé, les entreprises sont Guide de la formation professionnelle continue - 2013 orientées vers des espaces dédiés dès la page d’accueil : - un espace pour les entreprises de moins de 10 salariés, - un espace pour les entreprises de 10 salariés et plus. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index PARTIE 1 - Les acteurs de la formation dans le BTP Chapitre 2 Comité d’entreprise, délégués du personnel, CHSCT : les rendez-vous formation La formation professionnelle continue intéresse particulièrement les représentants du personnel convié à des réunions de consultation sur des thématiques ciblées. 1 Les réunions Chaque année, trois réunions de consultation des représentants du personnel ayant chacune un objet déterminé, doivent être organisées à l’initiative de l’employeur : • une portant sur les orientations générales de la formation professionnelle, • deux relatives au plan de formation de l’entreprise. Article L. 2323-34 du Code du travail. Au cours de ces réunions, les représentants du personnel émettent un avis. Les représentants du personnel doivent également être consultés sur d’autres questions spécifiques : - élaboration par l’entreprise d’un programme pluriannuel de formation, - projet de conclusion d’un engagement de développement de l’emploi et des compétences (EDEC), - report, pour raison de service, du départ d’un salarié en congé individuel de formation, - cofinancement du Fonds Social Européen (FSE)... Représentant du personnel : qui consulter ? À noter ! Dans les entreprises de plus de 200 salariés, le comité d’entreprise doit constituer une «commission formation». Elle est chargée de préparer les délibérations du comité d’entreprise mais elle ne peut être consultée à sa place. Lorsqu’un Comité d’Entreprise (CE) a été mis en place (en principe, dans toute entreprise de 50 salariés et plus), ses membres sont informés et consultés sur les orientations et les conditions de mise en œuvre de la politique de formation de l’entreprise. Dans toutes les entreprises où il n’existe pas de comité d’entreprise, qu’elles aient plus ou moins de 50 salariés, cette mission est confiée aux Délégués du Personnel (DP). Les élections des délégués du personnel doivent être organisées dans toutes les entreprises d’au moins 11 salariés. Dans les entreprises de moins de 300 salariés et dans les éta- blissements appartenant à ces entreprises, le délégué syndical est de droit, représentant syndical au comité d’entreprise. Dans les entreprises de 300 salariés et plus, chaque organisation syndicale représentative peut désigner un représentant syndical au comité d’entreprise, distinct du délégué syndical. Le représentant syndical est destinataire des informations fournies au comité d’entreprise ou d’établissement. La voix des représentants syndicaux est consultative, ils donnent leur avis mais ne participent pas au vote. Dans les entreprises à établissements multiples, chaque comité d’établissement doit être consulté en matière de formation. Le comité central d’entreprise doit également être consulté sur l’ensemble de la politique de formation de l’entreprise. Voir À noter ! Annuelle et obligatoire, la consultation des représentants du personnel permet de les informer et de recueillir leurs avis et suggestions en matière de formation. Elle constitue également un moyen d’associer les salariés, par l’intermédiaire de leurs représentants élus, à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique de formation de l’entreprise. La consultation sur les orientations générales de la politique de formation Les orientations générales de la formation professionnelle sont déterminées en fonction de l’évolution, dans l’entreprise, de la situation économique et de l’emploi, des investissements et des technologies. Organisée tous les ans, la consultation des représentants du personnel sur ce thème est l’occasion d’assurer la cohérence entre les projets de formation de l’entreprise et sa situation globale, de décider Entreprises de 10 salariés et plus d’une politique de formation conforme à ses perspectives de développement. Il devra être tenu compte de ces orientations lors de la consultation du comité d’entreprise sur le plan de formation. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 15 Partie 1 Chapitre 2 - Comités d’entreprise, délégués du personnel, CHSCT : les rendez-vous formation Les deux réunions de consultation sur le plan de formation : quelles modalités ? Le comité d’entreprise doit être consulté chaque année, au cours de deux réunions distinctes : - la première réunion est consacrée à l’exécution du plan de formation de l’année précédente et de l’année en cours, sur laquelle les représentants du personnel doivent donner un avis. Elle doit se tenir avant le 1er octobre, - la seconde réunion est relative au projet de plan de formation de l’année à venir. Cette consultation doit être terminée au plus tard le 31 décembre. L’employeur doit transmettre aux représentants du personnel, 3 semaines avant chaque réunion, les documents d’information nécessaires à la délibération sur le plan de formation. (Voir schéma). Toute modification du plan de formation en cours d’année suppose une nouvelle consultation du CE, préalable à la mise en œuvre des actions, à la condition que les modifications apportées au plan (actions annulées ou actions nouvelles) soient de portée collective. 2 JUSTIFICATION DE LA CONSULTATION Comment justifier de la consultation des représentants du personnel ? Chacune des trois réunions sur la formation doit faire l’objet d’un Procès-Verbal (PV). L’ordonnance du 22 décembre 2003 prise en application de la loi du 2 juillet 2003 précise que les employeurs de plus de 50 salariés devront simplement attester sur l’honneur qu’ils ont satisfait à l’obligation de consultation du comité d’entreprise. Il n’est donc plus nécessaire de joindre, à la déclaration 2483, le PV de consultation du comité d’entreprise ou, à défaut, le PV de carence (si le comité n’a pas été créé ou renouvelé). L’employeur déclare sur l’honneur, au moyen d’une coche sur la déclaration 2483, qu’il a bien procédé à cette consultation. À la demande de l’administration, il doit cependant être en mesure de produire ces documents. À noter ! Le défaut de consultation ou la consultation irrégulière du Comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, constitue un délit d’entrave pouvant être puni par une peine d’emprisonnement d’un an et d’une amende de 3.750€. Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, lorsque l’employeur n’est pas en mesure de justifier que le comité a délibéré sur les problèmes propres à l’entreprise relatifs à la formation professionnelle continue, il doit s’acquitter d’une somme égale à 50% du montant de la participation légale au développement de la formation professionnelle auprès du trésor public. Calendrier de consultation du comité d’entreprise en matière de formation et documents à joindre • 7 septembre au plus tard Une consultation sur les orientations de la formation professionnelle dans l’entreprise est à réaliser. Aucune date de consultation n’est imposée par les textes cependant le PV de consultation sur les orientations étant à transmettre en vue de la préparation de la 1ère réunion, il est recommandé d’organiser la consultation avant le 7 septembre. Article L. 2323-33 du Code du travail. 16 • Avant le 1er octobre - Première réunion - délibération du CE sur l’exécution du plan de formation de l’année antérieure et de l’année en cours ; - avis sur les conditions de mise en oeuvre du DIF, des contrats et des périodes de professionnalisation ; - procès verbal de l’ensemble de la consultation. Code du travail : Articles L. 2323-34, L. 232335, L. 2323-37 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Article D. 2323-7 Article 2-7 de l’ANI du 05/12/03 3 semaines avant cette première réunion, documents à transmettre au CE : - note sur les orientations de la formation professionnelle, - résultat éventuel des négociations de branche ou d’un accord professionnel, - déclaration 2483, informations sur la formation du bilan social (entreprises de Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 1 Chapitre 2 - Comités d’entreprise, délégués du personnel, CHSCT : les rendez-vous formation 300 salariés et plus), - conclusions éventuelles des services de contrôle, - bilan des actions du plan de formation distinguant la nature des actions de formation proposées (pour l’année antérieure et l’année en cours), - informations sur les congés individuels de formation, les congés de bilan de compétences, les congés de VAE et les congés pour enseignement (pour l’année antérieure et l’année en cours), - bilan des conditions de mise en oeuvre des contrats et des périodes de professionnalisation, du DIF, ainsi qu’en matière d’accueil des enseignants et des conseillers d’orientation (pour l’année antérieure et l’année en cours), - informations sur la pyramide des âges des salariés de l’entreprise et les actions de prévention et de formation prévues notamment au bénéfice des salariés âgés peu qualifiés ou présentant des difficultés particulières. Code du travail : Article L. 2323-36, Articles D. 2323-5, D. 2323-6 Article D. 2323-7 • Avant le 31 décembre Seconde réunion - délibération du CE sur le projet de plan de formation et sur le calendrier de mise en oeuvre des projets de l’entreprise ; - délibérations sur les conditions de mise en oeuvre du DIF, des contrats et des périodes de professionnalisation. Code du travail : Articles L. 2323-34, L. 232335, L. 2323-37 Article D. 2323-7 3 semaines avant cette 2ème réunion, documents à transmettre au CE : - plan de formation pour l’année suivante comportant la liste des actions de formation proposées et leur nature, des informations relatives aux organismes de formation retenus, les conditions d’organisation de ces Entreprises de 10 salariés et plus actions, les conditions financières de leur exécution et les effectifs concernés, - note sur les périodes de professionnalisation, les demandes de DIF, de CIF, de congés de bilans de compétences, VAE... (leur nombre, durée, coût...). Code du travail : Article L. 2323-36 Articles D. 2323-5, D. 2323-6, D. 2323-7 • Dernier trimestre précédant la période pluriannuelle Consultation sur le programme pluriannuel de formation et sur les conditions de son déroulement (si celui-ci est élaboré). Article 2-4 de l’ANI du 05/12/03 Code du travail : Article L.232340 • Avant la fin du premier semestre suivant la fin de la période pluriannuelle Consultation sur le bilan de la mise en oeuvre du programme pluriannuel de formation (si celui-ci est élaboré). Art. 2-3 de l’ANI du 05/12/03 Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 17 Partie 2 La participation, les dépenses de formation, leur financement… Chapitre 1 LA PARTICIPATION AU DÉVELOPPEMENT DE LA FORMATION Toute entreprise, quelle que soit sa taille, doit participer au financement de la formation professionnelle continue des salariés. Pour ce faire, elle doit verser une contribution dont le taux varie selon l’effectif de l’entreprise à l’OPCA dont elle dépend. La contribution à la Formation Professionnelle Continue (FPC) s’appuie sur la masse salariale annuelle brute, soumise aux cotisations de sécurité sociale. Elle comprend l’ensemble des salaires, primes et indemnités versés au cours de l’année, à l’ensemble des salariés. Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP) (Loi n°2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie). Sur cette contribution chaque OPCA est prélevé d’un montant compris entre 5% et 13%, par le 1 CONTRIBUTION À LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE ET RÉPARTITION DE LA PARTICIPATION 1 Taux des contributions dues par les entreprises La contribution due par les entreprises du BTP de 10 salariés et plus est fixée à 1,60% du montant des rémunérations annuelles brutes. La masse salariale doit être majorée de 13,14% si le paiement des congés payés est versé par l’intermédiaire d’une caisse de congés payés. Accord National du 13 juillet 18 2004 sur la formation professionnelle continue dans le BTP. Elle est répartie comme suit : • 0,9% affectés au financement du plan de formation, • 0,5% affectés au financement des contrats et périodes de professionnalisation et des priorités du BTP, • 0,2% affectés au finance- Guide de la formation professionnelle continue - 2013 ment du Congé Individuel de Formation (CIF), versés par les entreprises directement au Fongecif compétent. L’ordonnance n°2005-895 du 2 août 2005 a exonéré, d’une partie de leur contribution, les entreprises dont l’effectif est compris entre 10 et moins de 20 salariés qui Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 1 - La participation au développement de la formation sont, de ce fait, assujetties à hauteur de 1,05% du montant des rémunérations brutes versées depuis le 1er janvier 2005 (sauf cas particuliers des fran- chissements de seuil de 10 et de 20 salariés). Leur contribution est répartie comme suit : • 0,9% affectés au financement du plan de formation, • 0,15% affectés au financement des contrats et périodes de professionnalisation et des priorités du BTP. 2 Répartition de la contribution due par les entreprises Versement au Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels Les entreprises doivent, depuis 2010, verser une part, comprise entre 5% et 13% de leur obligation légale à la formation professionnelle continue au Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP) qui est chargé de cofinancer des actions de formation au profit des demandeurs d’emploi et des salariés fragilisés. Quelles que soient leur taille et leur option d’adhésion (voir part. 2, chap. 2, § 2), cette part, fixée chaque année par arrêté ministériel, était de 10% sur les salaires 2010 et 2011, 13% sur les salaires de 2012. Le taux applicable sur les salaires 2013 n’est pas encore connu. Cette cotisation est versée au FPSPP par l’intermédiaire de Constructys pour la part prise sur la « professionnalisation » et sur le « plan » et par le Fongecif pour la part prise sur le « CIF ». Les partenaires sociaux du BTP ont décidé d’appliquer le même pourcentage sur chaque régime « plan » et « professionnalisation ». En ce qui concerne le plan de formation : Pour les entreprises en option A, ce versement entraîne une diminution des fonds disponibles au titre du plan de formation (voir part. 2, chap. 1, § 2). Pour les entreprises en option B, cette cotisation est collectée, en complément de la cotisation « mutualisation » ci-après et des éventuels reliquats. Elle est imputable sur l’obligation légale au titre du plan de formation. Mutualisation Afin d’accompagner les projets de formation des entreprises, les partenaires sociaux ont créé une cotisation « mutualisation » au titre du plan de formation. Pour le Bâtiment, le taux est de 0,14% des salaires 2013. Pour les Travaux Publics, le taux est de 0,12% pour les entreprises en option A et de 0,20% pour les entreprises en option B. Cotisation au CCCA-BTP (Comité de Concertation et de Coordination de l’Apprentissage du Bâtiment et des Travaux Publics) Les entreprises du BTP, à l’exception des entreprises du Bas-Rhin, Haut-Rhin et de la Moselle, doivent, en application de la loi de finances, verser une cotisation au profit À noter ! Si un CDD se poursuit par un CDI, vous pouvez obtenir le remboursement de la contribution de 1% due pour ce contrat auprès de votre Fongecif. du CCCA-BTP, qui est collectée par PROBTP. Pour les entreprises de dix salariés et plus, cette cotisation est déduite de l’obligation légale à la formation continue. Son montant est de 0,3% de la masse salariale pour les entreprises de Bâtiment et de 0,22% pour les entreprises de Travaux Publics. Elle est répartie sur la contribution plan et la contribution professionnalisation. Versement au Fongecif (entreprises de plus de 20 salariés) Chaque Fongecif régional collecte les contributions destinées au financement des congés individuels de formation (CIF) et des congés de bilans de compétences pour les salariés en Contrat à Durée Indéterminée (CDI). À cette contribution s’ajoute une contribution d’un montant de 1% des rémunérations versées aux salariés en CDD (hors contrats particuliers type contrat de professionnalisation). Voir À noter ! 3 Les franchissements de seuil La loi n°2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie et les décrets n°2009-816 et n°2009-181 du 1er juillet 2009 ont introduit un régime dérogatoire pour les entreprises franchissant, pour la première fois, le seuil de 10 Entreprises de 10 salariés et plus salariés et de 20 salariés en 2008, 2009 et 2010. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 19 Partie 2 Chapitre 1 - La participation au développement de la formation Ce dispositif dérogatoire a été prorogé, par la loi de finances pour 2011, aux entreprises franchissant pour la première fois le seuil de 10 salariés ou de 20 salariés en 2011 et en 2012 par la loi n°2011-1978 de finances rectificative pour 2011 du 28 décembre 2011 (JO 29/12/11). Une entreprise qui, en effectif moyen annuel, atteint ou franchit le seuil de 10 ou de 20 salariés pour la première fois, continue de cotiser au taux des entreprises de moins de 10 ou de 20 salariés durant trois ans y compris l’année de franchissement du seuil. Par la suite, elle bénéficie pendant 3 ans d’une exonération partielle. À noter ! Elle ne peut pas bénéficier à nouveau de cette exonération si elle a de nouvelles variations d’effectifs au-delà de cette période de 6 ans. Cette période est comptée à partir du premier franchissement de seuil même si elle a refranchi le seuil dans l’autre sens pendant ces 6 ans. Une entreprise qui, en effectif moyen annuel, passe sous le seuil de 10 ou 20 salariés cotise à hauteur du taux des entreprises de moins de 10 ou de moins de 20 salariés dès l’année de passage du seuil. Les entreprises ayant franchi le seuil de 10 salariés ou de 20 salariés peuvent se référer au site internet http://espace-plus-10.constructys.fr/ pour connaître leur taux de contribution. 2 L’ASSIETTE DE PARTICIPATION : LA MASSE SALARIALE BRUTE DE L’ENTREPRISE Pour connaître le montant de la contribution formation, il est nécessaire de déterminer l’assiette de la participation. Cette assiette est constituée de la masse salariale annuelle brute non plafonnée. Elle est établie selon les mêmes bases que celles retenues pour les cotisations de sécurité sociale (art. L. 242-1 du Code de la sécurité sociale). Il faut donc intégrer dans l’assiette notamment les sommes suivantes : • salaires et gains y compris : - salaires versés aux titulaires d’un contrat de professionnalisation ou d’un contrat unique d’insertion, - pour les apprentis, le salaire après déduction de la fraction (11% du SMIC*) calculée sur l’assiette forfaitaire (entreprises de plus de 10 salariés), - traitements et salaires versés aux VRP**, * Depuis le 1er janvier 2013, le Smic brut horaire est de 9,43 €. ** Inclure soit la rémunération proprement dite, hors frais professionnels, soit l’ensemble des sommes versées en soustrayant la déduction supplémentaire admise fiscalement des frais professionnels. Les salaires à intégrer dans l’assiette de calcul sont ceux des publics suivants : Types de contrats Intégration dans l’assiette de calcul CDI : Contrat à Durée Indéterminée oui CDD : Contrat à Durée Déterminée oui Contrat saisonnier oui Contrat d’Apprentissage oui (1) Stagiaires école non CUI : Contrat Unique d’Insertion oui Contrat de Professionnalisation oui VRP oui Intérimaires non Salariés mis à disposition non Mandataires sociaux oui (1) Dans les entreprises dont l’effectif dépasse 10 salariés, intégration de la partie du salaire excédant 11% du SMIC. Dans les entreprises de 10 salariés ou moins de 10 salariés, exclusion de la totalité du salaire. 20 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 1 - La participation au développement de la formation • indemnités versées lors de la rupture du contrat de travail (préavis, non-concurrence...) sauf celles ayant le caractère de dommages-intérêts, • indemnités de congés payés directement versées par l’entreprise, indemnités journalières de mensualisation versées aux ouvriers absents pour maladies (professionnelles ou non) ou accidents (du travail ou non), • indemnités ou primes ayant le caractère de complément de salaire : 13ème mois, prime d’ancienneté, d’assiduité, de rendement, pour événements familiaux..., • avantages en nature, • indemnités versées au titre de frais d’emploi s’il est procédé à l’abattement forfaitaire pour frais professionnels, sous réserve des dérogations admises pour l’assiette de l’impôt sur le revenu (prime de transport domicile-lieu de travail, indemnités de grands déplacements des ouvriers), • gratifications versées aux « stagiaires école » d’un montant supérieur à 12,5% du plafond horaire de sécurité sociale multiplié par le nombre d’heures de stage effectuées au cours du mois. Cette liste n’est pas exhaustive : Renseignez-vous auprès de la cellule formation de PRO BTP au 01.49.14.13.12 À noter ! La comptabilisation des indemnités de congés payés pour la détermination de l’assiette de cotisation des contributions de formation professionnelle continue est réalisée selon une méthode forfaitaire (forfait de 13,14%) dès lors que les entreprises s’acquittent du montant correspondant aux congés payés par l’intermédiaire des caisses de congés payés. En pratique, les entreprises du BTP qui s’acquittent du montant correspondant aux congés payés à des caisses de congés payés ont le choix d’appliquer le taux forfaitaire de 13,14% ou de prendre en compte le montant réel. Accord du 31 décembre 1979 pour la mise en œuvre de la formation professionnelle continue dans le BTP. En revanche, certaines sommes n’entrent pas dans l’assiette de participation : • indemnités de départ volontaire versées aux salariés dans le cadre de mesures collectives de réduction des effectifs, • indemnités versées au titre de frais d’emploi s’il n’est pas procédé à l’abattement forfaitaire pour frais professionnels, • fraction (11% du SMIC) de la rémunération des apprentis. • indemnités légales et conventionnelles de licenciement, ayant un caractère de dommages et intérêts (indemnités de licenciement, de mise à la retraite par l’employeur...), • part contributive des employeurs au prix des titres-restaurant (dans la limite de 5,29 € par titre), • indemnités de chômage intempéries, • sommes versées au titre de la participation ou de l’intéressement, • gratifications allouées à l’occasion de la médaille d’honneur du travail, dans la limite du salaire mensuel de base du bénéficiaire. Cette liste n’est pas exhaustive : Renseignez-vous auprès de votre Constructys régional. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 21 Partie 2 Chapitre 1 - La participation au développement de la formation 22 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 1 - La participation au développement de la formation ENTREPRISES DE DIX SALARIES ET PLUS DE TRAVAUX PUBLICS EN OPTION A (hors franchissements de seuil) Hypothèse d'un taux FPSPP à 13% pour 2013 ENTREPRISES PUBLICSdeEN OPTIONetAplus Entreprises de 10 à moins de 20 salariés DE DIX SALARIES ET PLUS DE TRAVAUX Entreprises 20 salariés Plan de formation (priorités de la branche et de Entreprises del'entreprise) 10 à moins de 20 salariés (hors franchissements de seuil) Hypothèse d'un taux FPSPP à 13% pour 2013Plan de formation (priorités de la branche et de Entreprisesl'entreprise) de 20 salariés et plus Section TP 0,5730% Plan de formation 13% FPSPP 0,117% (priorités de la branche et de l'entreprise) Section TP conventionnelle 0,5730% Cotisation 13% FPSPP 0,117% Section TP 0,1200% Taux légal 1,05% Taux légal 1,05% Cotisation conventionnelle Professionnalisation Section TP TP 0,1200% Section 0,0005% Section TP 0,663% Plan de formation 13% FPSPP 0,117% (priorités de la branche et de l'entreprise) Versement à Constructys 0,83% via PROBTP Versement à Constructys 0,83% via PROBTP 13% FPSPP 0,0195% Professionnalisation Section TP CCCA-BTP 0,0005% Cotisation 13% FPSPP 0,22% 0,0195% Cotisation CCCA-BTP 0,22%de formation Congé individuel 0% Section TP conventionnelle 0,663% Cotisation 13% FPSPP 0,117% Section TP 0,12% Cotisation conventionnelle Professionnalisation Section TP TP 0,12% Section 0,215% Taux légal 1,60% 13% FPSPP 0,065% Professionnalisation Taux légal 1,60% Section TP CCCA-BTP 0,215% Cotisation 13% FPSPP 0,22% 0,065% Versement au CCCA-BTP via PROBTP Cotisation CCCA-BTP Versement au CCCA-BTP Versement via PROBTP au FONGECIF 0,22%de formation Congé individuel 0,20% DE Versement DIX SALARIES ET PLUS DE TRAVAUX Congé PUBLICS EN OPTION B Congé individuel deENTREPRISES formation individuel de formation 0% Versement à Constructys 1,18% via PROBTP Versement à Constructys 1,18% via PROBTP (hors franchissements de seuil) au FONGECIF 0,20% Versement au CCCA-BTP via PROBTP Versement au CCCA-BTP Versement via PROBTP au FONGECIF Versement au FONGECIF Hypothèse d'un taux FPSPP à 13% pour 2013 ENTREPRISES PUBLICSdeEN Entreprises de 10 à moins de 20 salariés DE DIX SALARIES ET PLUS DE TRAVAUXEntreprises 20 OPTION salariés etBplus Plan de formation (priorités de la branche et de Entreprises del'entreprise) 10 à moins de 20 salariés (hors franchissements de seuil) Hypothèse d'un taux FPSPP à 13% pour 2013Plan de formation (priorités de la branche et de Entreprisesl'entreprise) de 20 salariés et plus 13% FPSPP 0,117% Plan de formation Section TPde la branche 0,493% (priorités et de l'entreprise) Reliquat 13% FPSPP conventionnelle 0,117% Cotisation Section TP 0,493% Section TP 0,200% Reliquat Taux légal 1,05% Taux légal 1,05% Cotisation conventionnelle Professionnalisation Section TP 0,200% Section TP 0,0005% 13% FPSPP 0,117% Plan de formation Section TPde la branche 0,583% (priorités et de Reliquat l'entreprise) Versement à Constructys 0,83% via PROBTP Versement à Constructys 0,83% via PROBTP 13% FPSPP 0,0195% Professionnalisation Section TP CCCA-BTP 0,0005% Cotisation 13% FPSPP 0,22% 0,0195% Cotisation CCCA-BTP 0,22%de formation Congé individuel 0% Congé individuel de formation 0% 13% FPSPP conventionnelle 0,117% Cotisation Section TP 0,583% Section TP 0,200% Reliquat Taux légal 1,60% Taux légal 1,60% Versement au CCCA-BTP via PROBTP Cotisation conventionnelle Professionnalisation Section TP 0,200% Section TP 0,215% 13% FPSPP 0,065% Professionnalisation Section TP CCCA-BTP 0,215% Cotisation 13% FPSPP 0,22% 0,065% Cotisation CCCA-BTP Versement au CCCA-BTP Versement via PROBTP au FONGECIF 0,22%de formation Congé individuel 0,20% Congé individuel de formation Versement au FONGECIF 0,20% Entreprises de 10 salariés et plus Versement à Constructys 1,18% via PROBTP Versement à Constructys 1,18% via PROBTP Versement au CCCA-BTP via PROBTP Versement au CCCA-BTP Versement via PROBTP au FONGECIF Versement au FONGECIF Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 23 Partie 2 Chapitre 1 - La participation au développement de la formation 3 APPELS À CONTRIBUTION : LE CALENDRIER Les contributions sont collectées par PRO BTP pour le compte de Constructys. PRO BTP collecte pour le compte de Constructys en trois versements provisionnels effectués en cours d’année N (30 avril, 31 juillet et 31 octobre). Le solde de fin d’année devra être versé, au plus tard, le 31 janvier N+1, sur la base de l’état récapitulatif des cotisations envoyé par PRO BTP. L’appel du 31 janvier 2014 valant régularisation annuelle se fait au vu de l’état récapitulatif des cotisations (RECAP) et de la feuille de renseignements des contributions transmis par PRO BTP. Constructys a décidé, depuis 2008, de simplifier la procédure de collecte pour les entreprises, en réduisant le nombre d’informations demandées dans la feuille de renseignements. Pour ce faire, 3 cas sont distingués : •les entreprises assujetties à la cotisation CCCA-BTP, •les entreprises non assujetties à la cotisation CCCA-BTP, • les entreprises partiellement assujetties à la cotisation CCCA-BTP. En fonction de sa situation, l’entreprise se voit adresser une feuille de renseignements correspondant à un de ces cas. Les entreprises doivent uniquement renseigner leur masse salariale, le montant des cotisations en fonction du taux qui leur est applicable et les différentes déductions. Dès réception du solde de la contribution, PRO BTP adresse, aux entreprises en situation régulière, une attestation de versement indiquant la répartition des cotisations formation professionnelle. Ces différents montants seront à reporter sur la déclaration 2483. Une attestation est envoyée, au plus tard le 15 avril, aux entreprises en situation régulière. À noter ! Les versements effectués au-delà des échéances donnent lieu à des pénalités de retard non imputables sur la participation au financement de la formation professionnelle continue. TVA : QUELLES INCIDENCES SUR LES CONTRIBUTIONS VERSÉES ? La TVA est appliquée au taux en vigueur à la date d’appel aussi bien sur les appels en cours d’année que sur le solde des contributions restant dû lors de l’établissement de l’état récapitulatif. L’entreprise prend en compte la TVA versée sur les contributions dans les calculs de détermination de la taxe versée chaque mois ou chaque trimestre au Trésor public, via les bordereaux de déclaration fournis par son centre des impôts. Deux cas à envisager : • l’appel à contribution est chiffré : le bordereau À noter toutefois que les entreprises non assud’appel mentionne le taux et le montant de la jetties à la TVA versent leurs contributions hors TVA, taxes. • l’appel à contribution n’est pas chiffré : déterminer le montant hors taxe de la contribution puis calculer la TVA au taux normal en vigueur. À noter ! En cas de modification de votre régime de TVA, n’oubliez pas d’en informer PRO BTP. Pour les entreprises domiciliées dans les DOM, le taux de TVA est différent. 24 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 1 - La participation au développement de la formation 4 RÉGULARISATION DES COTISATIONS PRO BTP a reçu mandat pour assurer les appels et le recouvrement des contributions. En cas d’erreur de déclaration, l’entreprise prend contact avec la direction régionale de PRO BTP. Les régularisations des cotisa- tions peuvent être effectuées sur les trois derniers exercices précédant la date du contrôle ou la demande de l’entreprise. limite de collecte. Le versement au Trésor public de la participation à la formation continue ne libère pas l’entreprise de son obligation conventionnelle envers l’OPCA dont elle relève. 1 Versements insuffisants La régularisation des contributions encaissées au titre des contributions auprès de l’OPCA peut intervenir jusqu’à la date 2 Versements excédentaires En cas de trop versé à l’administration fiscale, l’entreprise a la possibilité de le réclamer jusqu’au 31 décembre de la deuxième année suivant celle de la notification d’un avis de mise en recouvrement ou du versement de la taxe contestée. 5 CAS PARTICULIER Le cas des entreprises en redressement judiciaire Lorsque l’entreprise est en redressement judiciaire, deux situations doivent être distinguées. • L’entreprise est à jour de ses cotisations : ses droits sont ouverts. Pour les entreprises de 50 et +, le crédit provisionnel et ensuite le crédit définitif sont calculés de la même façon que pour une entreprise en situation régulière. • L’entreprise n’est pas à jour de ses cotisations : - aucun plan de redressement n’est défini : les droits et/ou crédits ne sont pas ouverts ; - un plan de redressement est défini et l’entreprise est à jour de ses cotisations pour la période postérieure à la date de redressement : les droits et/ou crédits sont ouverts, calculés sur les cotisations versées ; Entreprises de 10 salariés et plus - un plan de redressement est défini et l’entreprise n’est pas à jour de ses cotisations pour la période postérieure à la date de redressement : les droits et/ou crédits ne sont pas ouverts. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 25 PARTIE 2 - La participation, les dépenses de formation, leur financement Chapitre 2 LES ENTREPRISES ADHÉRENTES Les entreprises dont l’activité réelle et principale entre dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics et qui relèvent d’une convention collective du Bâtiment ou des Travaux Publics sont dans le champ de compétences de Constructys. L’adhésion s’effectue par l’intermédiaire de PRO BTP. 1 L’ADHÉSION À UN OPCA : UNE QUESTION D’ACTIVITÉ ET D’EFFECTIF Constructys collecte les cotisations de formation professionnelle continue des entreprises de BTP quelles que soient leur taille. 1 L’activité L’activité réelle et principale de l’entreprise détermine la convention collective applicable et l’adhésion à l’OPCA. Le Code APE/NAF (nomenclature des activités françaises) sous lequel est répertoriée l’activité de l’entreprise n’est qu’un indicateur qui permet de présumer de l’activité de l’entreprise et de la convention collective applicable. tion en cours d’année) et non la période correspondant à l’exercice comptable de l’entreprise. Lorsque l’entreprise comporte plusieurs établissements, le nombre de salariés doit être apprécié globalement pour l’ensemble des établissements. 2 Calcul de l’effectif La période à prendre en compte pour le calcul de l’effectif est l’année civile écoulée (ou de la date de début d’activité à la fin de l’année civile en cas de créa- 2.1 Le calcul de l’effectif s’effectue en 3 étapes > Prendre en compte, sauf exception, l’ensemble des salariés. Les salariés sont les personnes employées par l’entreprise dans le cadre d’un contrat de travail à durée déterminée ou indéterminée. Ils bénéficient de rémunérations et d’avantages en nature considérés, au plan social, comme des traitements ou des salaires. À noter ! Les salariés titulaires d’un CDD, d’un contrat de travail temporaire ou mis à disposition par une entreprise extérieure sont exclus du décompte des effectifs lorsqu’ils remplacent un salarié absent ou dont le contrat de travail est suspendu. 26 À ce titre, sont à prendre en compte : - les salariés à temps complet, y compris ceux arrivés ou partis en cours d’année, - les salariés à temps partiel, - les salariés intermittents, - les travailleurs à domicile, - les représentants de commerce salariés, - les représentants de com- merce multicartes – considérés comme salariés à temps partiel – si leur rémunération entre dans la catégorie des traitements et salaires (du point de vue fiscal) et s’ils exercent leur activité selon un horaire précis, - les dirigeants salariés (gérant minoritaire salarié de SARL, PDG salarié d’une SA), - les salariés mis à disposition par une entreprise extérieure (hors intérim) lorsqu’ils sont présents dans vos locaux et y travaillent depuis au moins 1 an, à due proportion de leur temps de présence au cours des douze derniers mois. À ce titre, sont exclus : - les salariés en contrat de professionnalisation (pendant toute la durée du contrat s’il s’agit Guide de la formation professionnelle continue - 2013 d’un CDD, pendant l’action de professionnalisation s’il s’agit d’un CDI), - les salariés en contrat unique d’insertion (CUI) pendant la durée de la convention, - les apprentis en contrat d’apprentissage, - les Travailleurs Non Salariés (TNS), - les personnes en longue maladie qui ne sont plus rémunérées par l’entreprise, - les «stagiaires école», - les salariés mis à disposition par une entreprise de travail temporaire, un groupement d’employeurs ou une association intermédiaire (art. R1111-1 Code du travail). Voir À noter ! Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 2 - LES ENTREPRISES ADHÉRENTES Les salariés à comptabiliser pour la détermination de l’effectif de l’entreprise sont les suivants : Types de contrats Salariés à comptabiliser CDI : Contrat à Durée Indéterminée oui CDD : Contrat à Durée Déterminée oui (1) Contrat saisonnier oui Contrat d’Apprentissage non Stagiaires école non CUI : Contrat Unique d’Insertion non (2) Contrat de Professionnalisation non (2) VRP oui Intérimaires non Salariés mis à disposition oui (3) Mandataires sociaux non (1) N’entre pas dans le calcul des effectifs lorsqu’il remplace un salarié absent ou dont le contrat de travail est suspendu. (2) Pour les contrats à durée indéterminée, l’exclusion est valable jusqu’à la fin de l’action de professionnalisation pour les contrats de professionnalisation ou de la convention pour les contrats uniques d’insertion (CUI). (3) Lorsqu’ils sont présents dans ses locaux et y travaillent depuis au moins 1 an, à due proportion de leur temps de présence au cours des 12 mois précédents. Remarques : • Les VRP multicartes sont comptés pour une unité chacun et sont assimilés aux salariés à temps partiel. • Sont exclus les salariés habituellement à temps complet absents pour longue maladie et non rémunérés par l’entreprise. 2.2 Calculez le nombre annuel moyen de salariés Le calcul de l’effectif annuel moyen nécessite de calculer le temps de présence des salariés dans l’entreprise en mois, étant précisé que tout salarié présent le dernier jour du mois est comptabilisé pour le mois entier. Entreprises de 10 salariés et plus (Décret du 23 juin 2009 modifiant l’article R. 6331-1 du Code du travail) Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 27 Partie 2 Chapitre 2 - LES ENTREPRISES ADHÉRENTES Mode de calcul Exemples Un salarié à temps plein présent du 1er octobre au 31 octobre, compte pour 1 unité Présent le mois 1 unité entier Salarié à temps complet Un salarié embauché le 12 sep1 unité si présent le dernier tembre et ayant quitté l’entreprise jour du mois le 30 septembre doit être comptabilisé pour 1 unité. Présent une partie du mois Prorata du temps de travail mentionné dans le contrat/ durée collective de travail appliquée dans l’entreprise. Résultat à 2 décimales. Salarié à temps partiel Puis procéder à l’opération suivante : Nombre annuel moyen de salariés = Trois salariés travaillant 4 jours (28h) par semaine dans une entreprise à 35 heures, doivent être comptés pour : (28 x 3) = 84 / 35 = 2,4 unités somme des effectifs mensuels de janvier à décembre nombre de mois d’activité sur l’année civile 2 MODALITÉS D’ADHÉSION : UNE QUESTION D’EFFECTIF deux formules d’adhésion au choix de l’entreprise Pour les entreprises Bâtiment ou Travaux publics de 10 salariés et plus, l’adhésion se fait selon deux options, au choix de l’entreprise : A ou B. : option a, option b Le choix de l’option détermine le montant des versements effectués à l’OPCA au titre de la participation à la formation professionnelle continue et la nature de l’accompagnement de Constructys du point de vue administratif et financier. à l’exclusion de la cotisation CCCA-BTP collectée par PRO BTP et de la contribution Congé Individuel de Formation (versée au Fongecif). 1 Option A Les entreprises en option A versent l’intégralité de leur contribution légale à Constructys 1.1 Les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics de 50 salariés ou plus, disposent de deux interlocuteurs : • Constructys pour leurs demandes au titre du plan de formation pour le remboursement de leurs dépenses, dans les limites fixées par le conseil d’administration de l’OPCA, 28 • Constructys régional pour leurs besoins de formation dans le cadre de la professionnalisation (contrat et période de professionnalisation, tutorat et DIF prioritaires) et pour obtenir des Guide de la formation professionnelle continue - 2013 aides complémentaires dans le cadre de leur plan de formation. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 2 - LES ENTREPRISES ADHÉRENTES 1.2 Les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics entre 10 et 50 salariés Ces entreprises ont pour interlocuteur unique le Constructys régional pour toutes leurs demandes dans le cadre du plan de formation et de la professionnalisation. Avantages à adhérer en option A : - un accompagnement privilégié par un conseiller formation de votre région qui vous suit et se tient à votre disposition pour toute question sur la formation (ingénierie financière et pédagogique, aide à la rédaction d’un cahier des charges pour l’achat de formation, etc.), - une priorité d’accès aux fonds mutualisés, - une meilleure prise en charge des formations grâce à des financements extérieurs, - une garantie de l’imputabilité des dépenses de formation, - une priorité d’accès aux outils et démarches mis en œuvre par Constructys (référentiels d’emploi, outils de positionnement, ingénierie de formation, conseil à l’orientation pour vos salariés…), - un accompagnement et un allègement des informations à renseigner sur la déclaration 2483, - une simplification des procédures administratives (réduction du nombre de pièces justificatives à joindre, dématérialisation des demandes de remboursement pour les grandes entreprises….). des Parcours Professionnels (FPSPP). Elles ont recours au Constructys régional pour leurs besoins de formation dans le cadre de la professionnalisation (contrat et période de professionnalisation, tutorat) et, exceptionnellement, pour obtenir des aides complémentaires dans le cadre de leur plan de formation. 2 Option B Les entreprises en option B versent à Constructys : - leur contribution au titre de la professionnalisation, après déduction de la cotisation CCCA-BTP versée à PRO BTP, - leur contribution au titre de la mutualisation plan, - une contribution au profit du Fonds Paritaire de Sécurisation Les entreprises disposent du solde pour financer leur plan de formation. Si ce budget n’est pas épuisé, le versement à l’OPCA du reliquat libère les entreprises de leur obligation fiscale. 3 LES FORMALITÉS Les adhésions, auprès de Constructys, sont effectuées auprès des directions régionales de PRO BTP qui a reçu mandat pour réaliser les opérations suivantes : - adhésion et résiliation d’adhésion, - appel et recouvrement des contributions. 4 CHANGER D’OPTION : LA MARCHE À SUIVRE À noter ! 93% des entreprises ont choisi d’adhérer en option A. Chaque année, l’entreprise a la possibilité de changer d’option. Deux formalités à respecter dans ce cas : • consulter au préalable le comité d’entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel, • communiquer la décision de changement d’option à Constructys siège, avant le 31 décembre de l’année N-1 pour le calcul de la contribution de l’année N, par lettre recommandée à Constructys. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 29 PARTIE 2 - La participation, les dépenses de formation, leur financement Chapitre 3 LES RÈGLES GÉNÉRALES D’IMPUTABILITÉ DES ACTIONS DE FORMATION 1 DÉFINITIONS DES NOTIONS DE BASE Imputabilité Une action de formation est imputable quand elle remplit toutes les conditions légales et réglementaires (art. L. 6313-1. L. 6353-1, R. 6353-1 du Code du travail) pour être financée sur la participation des entreprises. Éligibilité Une action est éligible aux fonds gérés par les OPCA quand, en plus d’être imputable, elle répond aux conditions de prise en charge définies par l’OPCA. Toute action imputable n’est pas forcément éligible au financement de l’OPCA. Priorités Parmi les actions éligibles, certaines sont désignées comme prioritaires par les CPNE conjointes du BTP, les Conseils d’Administration de l’OPCA et des Constructys régionaux (ces derniers uniquement pour les entreprises de 10 salariés et plus). Le financement de ces actions est privilégié. 2 LES ACTIONS DE FORMATION IMPUTABLES : RÈGLES GÉNÉRALES Pour être imputables sur la participation formation, les actions décidées par l’entreprise doivent présenter certaines caractéristiques : - relever d’une action de formation professionnelle, - leur réalité doit être attestée. Selon la circulaire DGEFP n°2006/35 du 14 novembre 2006, les actions de formation professionnelle décidées par l’entreprise doivent être dispensées : au bénéfice des salariés de l’entreprise (voir part. 2, chap. 3, § 2, Les stagiaires) par un organisme de formation prestataire qui doit satisfaire à certaines exigences (voir part. 2, chap. 3, § 2, Le dispensateur de formation), en principe, en France (voir part. 2, chap. 4, § 1, Formations organisées hors du territoire français), et en dehors des lieux de production (voir part. 2, chap. 3, § 2-3, La formation sur site). Dans ces conditions, le coût pédagogique des actions de formation, les rémunérations versées aux stagiaires et les charges correspondantes ou l’allocation de formation, mais également tous les frais annexes (transport, hébergement, matériel...) peuvent être imputés, c’est-à-dire financés, sur la participation formation des entreprises. Le non-respect de ces règles comporte des risques, notamment celui d’un redressement fiscal, à l’occasion de l’intervention des services de contrôle de la formation professionnelle. L a notion d’action de formation : des conditions de fond et de forme à respecter 1 Conditions de fond L’action doit relever du champ de la formation professionnelle continue, lequel recouvre plusieurs catégories d’actions (cf. art. L. 6313-1 du Code du travail) et notamment : • les actions d’adaptation et de développement des compétences des salariés qui ont pour objet de favoriser l’adaptation des salariés à 30 leur poste de travail, à l’évolution des emplois, ainsi que leur maintien dans l’emploi, et de participer au développement des compétences des salariés, • les actions de promotion, qui ont pour objet de permettre à des travailleurs d’acquérir une qualification plus élevée, • les actions de prévention, Guide de la formation professionnelle continue - 2013 dont l’objet est de réduire les risques d’inadaptation des qualifications à l’évolution des techniques et des structures des entreprises, en préparant les travailleurs dont l’emploi est menacé à une mutation d’activité soit dans leur entreprise, soit en dehors, Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 3 - LES RÈGLES GÉNÉRALES D’IMPUTABILITE DES ACTIONS DE FORMATION • les actions d’acquisition, d’entretien ou de perfectionnement des connaissances, • les actions de bilans de compétences (voir part. 3, chap. 2), • les actions de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) (voir part. 4, chap. 5, § 4), • les actions de lutte contre l’illettrisme et l’apprentissage de la langue française (art. L. 6313-1 du Code du travail) (voir part. 1, chap. 1, § 1-1). 2.3 Le programme Obligatoirement écrit, le programme détaille le contenu des connaissances à transmettre, les modalités de la formation et sa durée. Il doit également préciser les différentes phases et étapes pour atteindre l’objectif visé et doit permettre d’y parvenir. La durée de la formation est un élément d’appréciation de cette cohérence. Ceci implique : - un nombre raisonnable de stagiaires (ce qui exclut par exemple les formations dispensées par un formateur à plusieurs dizaines de personnes), - l a maîtrise par le formateur du contenu de la formation et sa capacité à transmettre ses connaissances. Ce point est particulièrement important pour les formations internes. L’employeur doit préciser l’expérience, la qualification et les formations dont dispose le formateur, en rapport avec le domaine concerné, justifiant de sa capacité à transmettre des connaissances. Les moyens pédagogiques sont également librement choisis (livres, documentation...), mais une exigence d’adéquation avec l’objectif de la formation est posée : par exemple, une formation informatique sans le matériel nécessaire ne peut être imputable. 2 Conditions de forme Une action de formation est un processus qui doit se dérouler conformément à 5 modalités pour être imputable. Ces modalités de mise en œuvre sont définies à l’article L. 6353-1 du Code du travail qui donne une définition légale de l’action de formation. « Les actions de formation professionnelle mentionnées à l’article L. 6313-1 doivent être réalisées conformément à un programme préétabli qui, en fonction d’objectifs déterminés, précise les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement mis en œuvre ainsi que les moyens permettant de suivre leur exécution et d’en apprécier les résultats. » À noter ! Les actions de formation visant uniquement à développer un « savoir-être » (contrôle de soi, motivation, redynamisation...) sont exclues des actions imputables. 2.1 Les objectifs L’objectif doit être clairement défini, préalablement à son déroulement (ex : mettre à jour des connaissances, en acquérir de nouvelles, maîtriser une technique, développer des savoirs ou des savoir-faire, « être capable de »...) Cet objectif doit prendre en compte le niveau des stagiaires, leurs prérequis. L’action de formation ne peut être une simple action d’information et de sensibilisation, elle doit permettre l’acquisition de compétences identifiables et mesurables. Voir À noter ! 2.2 Le public concerné Pour chaque formation donnée, il doit être défini un public, en termes de compétences éventuellement requises, de poste de travail occupé, d’expérience professionnelle. La durée de l’action de formation n’est pas, en soi, un critère d’imputabilité. Toutefois, l’administration prend en compte cet élément pour apprécier le caractère imputable de l’action : sa durée n’est-elle pas trop courte – ou trop longue – par rapport à l’objectif visé et au programme de l’action ? Lors des contrôles des services régionaux de la formation professionnelle, les formations d’une durée inférieure à la journée sont le plus souvent rejetées. 2.4 Les moyens pédagogiques et d’encadrement (Face à face pédagogique, formation à distance, parcours personnalisé...). Toute action entrant dans le champ de la formation professionnelle continue suppose un encadrement pédagogique, c’est à dire que les stagiaires doivent être aidés dans la progression pédagogique. Cet encadrement n’est pas nécessairement présent en face à face (cf. FOAD p.41) mais doit toujours exister. Le choix du formateur est libre : la formation peut être organisée en interne ou en externe. Entreprises de 10 salariés et plus 2.5 Le dispositif de suivi de l’exécution de la formation et d’appréciation des résultats Le suivi de l’exécution de la formation peut prendre différentes formes : feuilles d’émargement ou attestations de présence signées par les stagiaires et l’organisme de formation... Le dispositif d’appréciation doit permettre de mesurer l’efficacité de la formation et le degré de satisfaction des bénéficiaires. Il peut comporter un examen, des tests, des fiches d’évaluation... Ces pièces sont à présenter en cas de contrôle, elles prouvent la participation effective des stagiaires à l’action de formation, sa durée... Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 31 Partie 2 Chapitre 3 - LES RÈGLES GÉNÉRALES D’IMPUTABILITE DES ACTIONS DE FORMATION À noter ! Depuis la loi du 24 novembre 2009, tout organisme de formation, ou l’entreprise en cas de formation interne, doit remettre à chaque stagiaire, à l’issue de la formation, une attestation mentionnant : • les objectifs, • la nature et la durée de l’action, • les résultats de l’évaluation des acquis de la formation. Récapitulatif Pour contrôler l’imputabilité d’un programme de formation, il faut vérifier l’adéquation entre l’objectif visé par la formation (acquisition de compétences), le public concerné et les moyens mis en œuvre. La durée de formation doit être cohérente au vu de ces éléments. Objectifs (compétences) Public accueilli (pré-requis) Contenu (items, durée) Adéquation Les stagiaires : obligatoirement des salariés de l’entreprise ou demandeurs d’emploi Ce qui exclut : - les stagiaires école, - les clients et fournisseurs de l’entreprise, - les salariés intérimaires, - les travailleurs non salariés, - le gérant majoritaire de SARL, Le dispensateur de formation Le choix du dispensateur de formation est libre : il peut s’agir de l’entreprise elle-même, dans le cadre de la formation interne ou un organisme de formation. Une action de formation peut être : - « externe », c’est-à-dire confiée - le gérant de société en commandite par action, de société en nom collectif, - les mandataires non salariés. Une action de formation (complémentaire à l’objectif du contrat) suivie par le bénéficiaire d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation est éligible au titre du plan de formation de l’entreprise. : des conditions à remplir à un organisme de formation avec lequel l’entreprise signe une convention de formation ; - « interne », c’est à dire conçue et réalisée par l’entreprise, avec ses propres ressources et pour ses propres salariés. Dans les deux cas, l’action peut se dérouler en dehors ou à l’intérieur des locaux de l’entreprise, mais en principe hors des lieux de production. conclut sa première convention ou premier contrat de formation professionnelle, il ne peut recevoir son NDA qu’à l’issue de la formation. En conséquence, le financement de Constructys est subordonné à l’obtention du NDA. Les organismes de formation ont interdiction de se prévaloir sur leur publicité du caractère imputable des actions dont ils assurent la promotion (art. L. 6352-13 du Code du travail). Constructys dénie à tout organisme le droit de se 1 Formation externe Lorsqu’il s’agit d’un prestataire externe, l’entreprise doit s’assurer que : - l’organisme de formation dispose d’un numéro de déclaration d’activité (NDA) délivré par le préfet de région. Si l’organisme de formation 32 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 3 - LES RÈGLES GÉNÉRALES D’IMPUTABILITE DES ACTIONS DE FORMATION présenter comme « agréé », « accrédité » ou « recommandé » par lui auprès des entreprises (à l’exception des organismes labellisés pour les formations FGP et OCP voir part. 3, chap. 5, § 3). La prestation doit faire l’objet d’un document conclu avec l’organisme de formation (art. L. 6353-2 et R. 6353-1 du Code du travail). La convention de formation est obligatoire pour les contrats de professionnalisation et les actions de formation bénéficiant de cofinancements publics. La convention de formation peut être remplacée par un bon de commande ou une facture établis en vue de la réalisation de l’action de formation (Ordonnance n°2005-731 du 30 juin 2005). Généralement, les bons de commande ou les factures sont utilisés pour des actions « standard » identifiées sur catalogue, s’il y a urgence, répétitivité et lorsqu’il s’agit d’actions courtes ou ponctuelles. Néanmoins la convention de formation doit-être privilégiée pour les actions suivantes : - les formations longues (plus de 15 jours), - une grande quantité de stagiaires, - des actions « sur mesure » (les actions collectives), - les conventions pluriannuelles. Ces 3 documents doivent comporter les mentions suivantes : - le numéro de déclaration d’activité du prestataire, - l’intitulé de l’action, - sa nature, - sa durée, - les effectifs concernés, - les modalités de déroulement, le lieu et la sanction de la formation, - le prix, - et les contributions éventuelles de personnes publiques. Lorsque l’action fait l’objet d’une subvention, la convention prévoit les modalités de son calcul et de son versement par les pouvoirs publics. 2 Formation interne La formation « interne » est conçue et réalisée par l’entreprise, avec ses propres res- sources et pour ses propres salariés. L’entreprise assure la maîtrise d’œuvre de la forma- tion. Elle n’a pas à se déclarer comme organisme de formation. À noter ! La formation en interne ne peut être réalisée que par un salarié de l’entreprise au profit de salariés de la même entreprise. Sont exclues les formations inter-filiales. La maîtrise par le formateur du contenu de la formation et sa capacité à transmettre ses connaissances sont exigées. L’employeur doit préciser l’expérience, la qualification et les formations dont dispose le formateur, en rapport avec le domaine concerné, justifiant de sa capacité à transmettre des connaissances. Formation dans le cadre du plan de formation : conditions La loi ne pose pas de condition spécifique. L’action de formation réalisée doit répondre aux conditions générales d’imputabilité. L’entreprise n’a pas à produire de convention de formation. Formation dans le cadre du contrat ou de la période de professionnalisation En plus du respect des règles générales d’imputabilité, la loi du 4 mai 2004 (art. L. 6324-5, L. 6325-2 du Code du travail) prévoit que l’entreprise doit disposer d’un « service de formation ». * La Circulaire DGEFP n°201215 du 19 juillet 2012 (Point 1.6.5) précise qu’un service de formation interne est constitué « Lorsque l’entreprise dispose d’une structure pérenne de formation, identifiée comme telle dans l’organisation de l’entreprise et donc des moyens nécessaires à une prestation Entreprises de 10 salariés et plus de formation : locaux, supports pédagogiques, plannings réservés aux actions de formation ». Les Constructys régionaux tiennent à la disposition des entreprises un modèle d’annexe précisant les moyens mis en œuvre par l’entreprise. L’annexe ne concerne que la formation réalisée par l’entreprise elle-même. Une convention de formation est toujours nécessaire dès qu’un organisme de formation intervient. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 33 Partie 2 Chapitre 3 - LES RÈGLES GÉNÉRALES D’IMPUTABILITE DES ACTIONS DE FORMATION À noter ! Constructys ne prend pas en charge les contrats de professionnalisation réalisés en formation interne dans les entreprises de moins de 50 salariés sauf si celles-ci justifient que les conditions fixées par la DGEFP (extrait de circulaire ci-dessus) sont remplies. 3 La formation sur site ou en situation de production intégrée En principe, la formation doit se dérouler hors des lieux de production. Une formation sur le lieu de production peut toutefois, parfois être réalisée, soit par l’entreprise elle-même (formation interne), soit par un prestataire extérieur (formation externe). Lorsqu’elle se déroule sur site ou en situation de production intégrée, elle doit respecter les conditions suivantes : - l’action doit répondre aux critères habituels d’imputabilité (voir part. 2, chap. 3, § 2), - l’enseignant responsable de la formation doit avoir reçu une formation de formateur, - seules des séquences de formation d’enseignement pratique incluses dans un cursus de formation peuvent être financées par Constructys, - la durée et le positionnement de telles séquences incluses dans le cursus pédagogique doivent être établis préalablement, de même que les conditions d’observation et de suivi pédagogique, - le comité d’entreprise, à défaut les délégués du personnel, doivent avoir délibéré sur les conditions d’organisation de ces actions (art. R. 2323-2, du Code du travail). L’absence de cette communication a pour conséquence la non imputabilité de la dépense. L’administration n’a pas donné de définition précise de ce qu’est la « formation intégrée » ou sur les lieux de production mais l’a explicité à travers 4 critères : - articulation directe avec l’activité de production, - réalisation sur les lieux de pro- duction en utilisant, comme support pédagogique, les matériels de production, - recherche principalement de transfert de connaissances techniques et organisationnelles, - actions à portée individuelle, ou plus fréquemment, collectives Les matériels de production peuvent être utilisés et amortis financièrement pour des actions de formation. NB : la valeur du produit réalisé par le stagiaire au cours de la formation et placé par l’entreprise dans le circuit commercial vient en diminution des sommes imputables. 3 LES ACTIONS NON IMPUTABLES Lorsqu’elles ne remplissent pas tous les critères requis (voir p.30 et suivantes), les actions de formation ne sont pas imputables. Les dépenses correspondantes ne peuvent donc pas être financées sur la participation des entreprises. Les principales actions non imputables (circulaire dgefp n°2006/35 du 14 novembre 2006 et Code du travail) 1 Les actions d’information et de sensibilisation - Actions qui s’adressent à un public général ou indifférencié, - Actions généralistes de présentation de culture d’entreprise, connaissance de l’environnement, transmissions de 34 consignes, etc. et toutes les actions sans relation avec un poste de travail identifié, - Congrès, conférences, colloques, séminaires, clubs, symposiums ou voyage Guide de la formation professionnelle continue - 2013 d’étude (nombre important de participants). - Les présentations de produits et/ou de matériels réalisées par des fabricants/fournisseurs. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 3 - LES RÈGLES GÉNÉRALES D’IMPUTABILITE DES ACTIONS DE FORMATION 2 Les actions non professionnalisantes - Actions de soin thérapeutique ou de bien être personnel car elles ne permettent pas l’apprentissage de compétences ou savoir-être propre à certaines fonctions ou à l’occu- pation de certains postes de travail, - Actions de sécurité routière « post-permis » tout public sans relation à un poste de travail ou un emploi particulier, - Actions dont l’objectif est le loisir ou la simple sensibilisation à une technique compte tenu de leur durée trop courte pour permettre l’acquisition d’une véritable compétence. 3 L’accompagnement, le coaching Ces intitulés peuvent revêtir des réalités très diverses. Les actions qui correspondent « à l’activité d’une personne référente dont la mission est essentiellement, pendant une période donnée, d’assister une personne ou un groupe de personnes pendant qu’ils sont en situation de travail normale, d’effectuer avec celles-ci des diagnostics réguliers concernant leurs activités ou leurs comportements, de les évaluer à intervalles prédéterminés » constituent des prestations de conseil et ne peuvent entrer dans le champ de la formation professionnelle continue. comme des actions de formation professionnelle continue, sauf s’il s’agit d’actions rattachables à une action de formation. 4 Le conseil Les actions de conseil ne peuvent être considérées 5 Les certifications, mises aux normes, démarches qualité À noter ! Les dépenses d’abonnement aux publications scientifiques, techniques, financières, économiques ou professionnelles ne sont imputables que dans la mesure où elles peuvent se rattacher à une action de formation particulière ou à des groupes d’actions de formation mis en œuvre régulièrement, par l’entreprise, ou encore au fonctionnement d’un centre de formation de l’entreprise. Les actions qui portent sur l’organisation générale d’un service ou d’une entreprise, sans référence précise ni à un poste, ni à des compétences à acquérir ne sont pas imputables. Ex : les actions destinées à répondre à des obligations de certification, de mise en conformité avec des normes techniques ou juridiques, de développement de démarche qualité. Par contre, sont imputables les actions de formation destinées à préparer les personnels concernés : - à la mise en œuvre des éven- Entreprises de 10 salariés et plus tuelles certifications, - aux mises en conformité ou démarches qualités, - aux actions de formation qui résultent de la mise en œuvre de telles démarches. Voir À noter ! Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 35 PARTIE 2 - La participation, les dépenses de formation, leur financemenT Partie 2 Chapitre 3 - LES REGLES GENERALES D’IMPUTABILITE DES ACTIONS DE FORMATION Chapitre 4 LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES Ce chapitre aborde les actions de formation qui font l’objet de règles spécifiques. Il s’agit d’actions de formation particulières en raison de leur objet (sécurité…), de leurs modalités de mise en œuvre (Formations Ouvertes et A Distances FOAD), de leur lieu de déroulement (à l’étranger). Ce chapitre traite également des principaux congés de formation dont peuvent bénéficier les salariés ainsi que des parcours de professionnalisation. 1 LES ACTIONS SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES Certaines actions de formation et certaines dépenses font l’objet de conditions particulières d’imputabilité sur la participation formation : - les formations liées à la sécurité, - les formations organisées hors du territoire français ou organisées en France par un organisme de formation étranger, - les formations ouverte et/ou à distance (FOAD) et les cours par correspondance, - les formations des élus (CE et CHSCT), - les formations au dialogue social, - les formations propres au BTP (FEEBAT et le Certificat de Maitrise Professionnelle), - diplôme d’état « Meilleur ouvrier de France ». Ci-dessous, les règles à connaître par action : Formations liées à la sécurité Tout chef d’entreprise doit organiser pour ses salariés (notamment les nouveaux embauchés, les travailleurs changeant de poste ou de techniques, les intérimaires...) une formation pratique liée à la prévention des risques, à l’hygiène et à la sécurité. La formation peut couvrir les domaines suivants : - la circulation des personnes dans l’entreprise (les risques, les règles de circulation des véhicules et engins, les issues de secours...), - l’exécution du travail (comportements et gestes sûrs, fonctionnement des dispositifs de protection...), - la conduite à tenir en cas d’accident ou de sinistre. La loi prévoit (art. L. 4141-4 du Code du travail) que ces formations sont à la charge de l’employeur et qu’il ne peut 36 les imputer sur la participation au développement de la formation professionnelle que pour les actions mentionnées à L. 6113-1. Afin de faciliter le traitement de l’imputabilité d’un certain nombre de formations obligatoires à la sécurité qui impactent les entreprises du BTP, Constructys a répertorié dans un Guide des Formations Obligatoires et Recommandées (GFOR) leurs conditions de prise en charge. Le guide regroupe des fiches pratiques classées par domaines (conduite d’engins, transport, soudage, gaz, électricité, travaux amiante, travaux en milieu nucléaire/radioprotection, risques chimiques, travaux en hauteur, santé, divers). Les fiches sont mises à jour régulièrement et consultables sur le site internet de Constructys www.constructys.fr (voir part. 1, Guide de la formation professionnelle continue - 2013 chap. 1, § 4). Sont disponibles les sources des obligations, les règles relatives aux conditions d’imputabilité, d’éligibilité, de prise en charge des formations et de leurs recyclages. Pour les formations à la sécurité non répertoriées dans le guide, il convient de se référer à la circulaire DGEFP du 14 novembre 2006 qui précise que sont imputables les actions : - ayant pour objectif de former des salariés pour que ceuxci contribuent à la formation et à la sécurité des autres personnels (avec ou sans lien hiérarchique), - validées ou certifiées par un organisme indépendant de l’entreprise et habilité à les délivrer, - les formations ayant pour objet l’accès à l’emploi. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES Exemples d’actions à la sécurité non imputables : - les actions de simple information ou de sensibilisation, - le simple mode d’emploi d’un équipement ou d’un matériel, - l’assistance technique à la mise en route et à l’utilisation d’une installation, d’une machine, d’un engin, - l’assistance technique à la mise en œuvre d’un système de production ou d’organisation du travail propre à une entreprise, - les exercices d’alerte “incendie”, utilisation d’extincteurs en demi-journée, etc - les actions générales d’information ou de prévention. Ci-dessous, quelques formations liées à la sécurité ayant fait l’objet de modifications législatives et réglementaires importantes : 1 Formations du personnel exposé à l’amiante Entreprises concernées - Entreprises réalisant des travaux de retrait ou de confinement de matériaux contenant de l’amiante. - Entreprises réalisant toute intervention susceptible de provoquer l’émission de fibres d’amiante qui porte sur des bâtiments, des navires, des structures, appareils ou installations y compris les interventions sur les terrains amiantifères. Depuis le 8 mars 2012, un arrêté du 23 février 2012 défi- nit les modalités de la formation des travailleurs à la prévention des risques liés à l’amiante. Les dispositions de l’arrêté du 22 décembre 2009 sont abrogées. Règles applicables depuis le 1er janvier 2012 pour la formation du personnel exposé à l’amiante conformément à l’arrêté du 23 février 2012 DURÉE PÉRIODICITÉ Formation préalable Premier recyclage Recyclage Avant toute exposition à l’amiante Dans les 6 mois qui suivent la formation préalable Dans les 3 ans qui suivent le recyclage précédent Retrait et confinement R.4412-114 du Code du travail Émission de fibres d’amiante et terrain amiantifère R.4412-139 du Code du travail 10 jours Encadrement technique et de chantier 5 jours* Encadrement technique et de chantier 5 jours Opérateur de chantier 2 jours* Opérateur de chantier 2 jours Encadrement technique, de chantier et opérateur de chantier 1 jour** Encadrement technique, de chantier et opérateur de chantier *Lorsqu’une formation préalable est dispensée à un public mixte, exposé à l’émission de fibres d’amiante et terrain amiantifère, d’encadrement technique, de chantier et d’opérateur de chantier, la durée minimum de formation est de 5 jours (modulables en 3 + 2 jours). **Lorsqu’un recyclage est dispensé à un public mixte, exposé à l’émission de fibres d’amiante et terrain amiantifère, d’encadrement technique, de chantier et d’opérateur de chantier, la durée minimum de formation est d’une journée. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 37 Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES REGLES SPECIFIQUES À noter ! Depuis le 1er janvier 2013, les personnels formés avant le 1er janvier 2012 ne bénéficient plus de conditions spécifiques de remise à niveau et doivent suivre une formation préalable selon les modalités de formation standard. Les formations pour le personnel exposé au retrait et confinement d’amiante doivent être réalisées par un organisme de formation certifié ou bénéficiant d’une recevabilité « positive ». Ci-dessous, les 2 organismes certificateurs accrédités par le COFRAC : > ICERT > CERTIBAT Certification des entreprises réalisant des travaux de confinement et de retrait d’amiante Les organismes certifiés conformément à l’arrêté du 22 décembre 2009 sont réputés satisfaire aux exigences de l’arrêté du 23 février 2012. Toute entreprise souhaitant réaliser des travaux de confinement et de retrait d’amiante doit avoir obtenu un certificat de qualification justifiant de sa capacité à effectuer de tels travaux auprès de l’AFNOR ou de QUALIBAT. Pour plus d’information sur les formations amiante, consulter le site officiel : http://www.travailler-mieux. gouv.fr 2 Formations obligatoires des conducteurs de véhicules Depuis le 10 septembre 2009, les règles applicables à la formation des conducteurs de véhicules sont les suivantes : •FIMO : la Formation Initiale Minimale Obligatoire est désormais de 140 heures minimum. Elle s’adresse aux conducteurs de tous les véhi- cules de plus de 3,5 tonnes de Poids Total Autorisé en Charge (PTAC) et non plus uniquement de plus de 7,5 tonnes de PTAC. À noter ! Les conducteurs de véhicules de plus de 3,5 tonnes de PTAC, transportant du matériel* ou de l’équipement* de BTP qu’ils utilisent dans l’exercice de leur métier et pour lesquels la conduite n’est pas l’activité principale, ne sont pas concernés par cette obligation de formation. *Précision du Ministère de l’équipement sur la notion de matériel et d’équipement : • la notion de matériel et d’équipement s’apprécie dans un sens large, • cette notion vise, outre les matériels, outils, instruments ou équipements transportés, les matériaux, tels que les matériaux de construction, les câbles qui vont être utilisés pour l’accomplissement des travaux qui relèvent de l’activité principale du conducteur, • cette notion vise également le transport de déchets de toute sorte qui résulte de l’activité principale et que le conducteur est amené à transporter vers un site d’évacuation ou d’élimination ainsi que les déplacements à vide liés à l’activité principale. • FCO : la Formation Continue Obligatoire a remplacé la FCOS (Formation Continue Obligatoire à la Sécurité). La FCO est un recyclage de la FIMO et doit être d’une durée de 35 heures. Ces formations doivent être réalisées par un organisme agréée par la DREAL (Direction Régional de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). Directive européenne 2003/59/ CE du 15 juillet 2003 transposée par l’avenant n°5 et n°6 à l’accord du 26 août 1999 relatif à la formation des conducteurs routiers de marchandises dans le BTP. 3 Formation à la conduite en sécurité des équipements de travail et CACES L’employeur est tenu de former les salariés conduisant des équipements de travail (mobiles automoteurs et les équipements 38 de charge ou de personnes). Arrêté du 2 décembre 1998 relatif à la formation à la conduite des équipements de Guide de la formation professionnelle continue - 2013 travail mobiles automoteurs et les équipements de charge ou de personnes. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES REGLES SPECIFIQUES Selon les recommandations de la CNAMTS, le test d’évaluation doit être réalisé et validé par un Certificat d’Aptitude à la Conduite En Sécurité (CACES) délivré par un organisme « testeur certifié ». La liste des organismes certifiés « organismes testeurs » (accrédités par le COFRAC) est publiée par l’INRS, sous le contrôle de la CNAMTS : http://www.inrs.fr/accueil/ produits/bdd/CACES.html Les dépenses relatives à la formation préalable à la délivrance du CACES sont imputables sous les conditions suivantes : - une formation d’1 jour minimum hors test pour un 1 CACES ou 2 CACES maximum de la même recommandation, sauf pour les grues à tour R. 377 et les grues mobiles R. 383 pour lesquelles la formation doit durer 2 jours minimum, le test se déroulant sur une autre journée, - dans la limite de 6 tests par jour et par testeur pour un 1 CACES ou 2 CACES de la même recommandation pour 3 personnes maximum, exception pour les catégories 1, 2 et 6 de la R. 389 pour lesquelles sont admis 9 tests/ jour/testeur. Dans ces conditions, la formation suivie du test est imputable. Les cumuls entre recommandations ne sont pas possibles sauf pour la catégorie 9 de la R. 372 et la R. 389. munir du risque électrique notamment lors des opérations de construction d’un ouvrage mais aussi lors de réalisation d’installations électriques en Haute et Basse tension. Elle fixe les obligations générales de l’employeur et indique les prescriptions particulières des opérations. électriques) et non électriciens (travaillant dans leur voisinage). En revanche, ne sont pas imputables les actions suivantes : - interventions consistant à évaluer l’aptitude des salariés à conduire des engins de chantier avant le passage du test, - tests (contrôles) de vérification des connaissances et savoir-faire des opérateurs ou formations en vue de délivrer l’autorisation de conduite, sans passage du CACES. 4 Électricité Depuis le 1er juillet 2011, l’habilitation électrique dans l’ensemble du domaine électrique est rendue obligatoire. (Décret n°2010-1118 du 22 septembre 2010 relatif aux opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage). La norme NF C18-510 a remplacé la norme UTE C18-510. Elle décrit un ensemble d’exigences qui permet de se pré- La norme précitée est applicable aux salariés électriciens (travaillant sur les installations Les obligations de l’employeur concernant les salariés intervenant dans le domaine électrique sont les suivantes : vérifier que le salarié a reçu la formation théorique et pratique lui permettant de disposer des connaissances des risques liés à l’électricité et des mesures à prendre pour intervenir en sécurité. À noter ! Pour les salariés formés selon la norme UTE C18-510, l’employeur a jusqu’au 30 juin 2014, pour se mettre en conformité avec la norme NF C18-510 (applicable depuis le 21 janvier 2012). Il doit : - leur faire suivre un recyclage, - délivrer une habilitation au salarié qui précise la nature des travaux autorisés, - remettre un carnet de prescriptions gage de la bonne application des normes, complété au besoin par des instructions de sécurité particulières. Spécificités concernant l’habilitation du personnel non électricien : H0 BO HOV L’habilitation électrique concer ne les travaux sur des installations électriques mises hors tension et les travaux d’ordre non électrique à proximité d’installations électriques. Deux catégories sont distinguées : - les chargés de chantier qui assurent la direction des travaux d’ordre non électrique, - les exécutants qui exécutent les opérations d’ordre non électrique sous la conduite d’un chargé de chantier habilité. La norme précitée prévoit dans une annexe D informative, le schéma général des formations qui comprend des troncs com- Entreprises de 10 salariés et plus muns et des modules spécifiques. La durée de formation recommandée par l’annexe D est de : - 1 jour pour la préparation à l’habilitation BO-HO-HOV pour les exécutants - 1,5 jour pour la préparation à l’habilitation BO-HO-HOV pour les chargés de chantier. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 39 Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUE 5 SST (sauveteur secouriste du travail) À noter ! Pour plus d’informations sur la réglementation SST, vous pouvez consulter le document de référence dédié élaboré par l’INRS sur : http://www.inrs.fr Le recyclage SST est dorénavant appelé « Maintien et actualisation des compétences SST (MAC) ». Depuis le 1er janvier 2012, la durée du MAC passe à 6 heures et ce recyclage doit être effectué au plus tard 24 mois à compter de la date de réalisation de la formation initiale ou du dernier MAC réalisé (suppression de la possibilité de réaliser un recyclage d’une durée de 4 heures à réaliser tous les ans). À titre transitoire, tous les recyclages réalisés sur 4h jusqu’au 30 juin 2012 sont valables 12 mois. Les formations SST seront désormais réalisées par des organismes de formation habilités. Ce système d’habilitation permet de renforcer les garanties de fiabilité et de qualité des formations, dans le « respect des valeurs du Réseau prévention et dans un partenariat fort avec l’ensemble des acteurs du réseau ». Voir À noter ! 6 PRAP (prévention des risques liés à l’activité physique) Le document de référence de l’INRS dans sa dernière édition fait état de nouvelles conditions relatives à la formation PRAP. La formation initiale est d’une durée de 14 heures, en face à face pédagogique, constituée de séances de 3 à 4 heures réparties sur 1 à 3 semaines pour un groupe de 6 à 12 participants. Il est prévu un recyclage d’une durée d’une journée tous les 2 ans. Comme les formations SST, la formation est assurée par des formateurs PRAP certifiés d’entreprises ou d’organismes de formation habilités. Formation organisées hors du territoire français ou organisées en France par un organisme de formation étranger 1 Action de formation organisée hors du territoire français Il est possible pour l’entreprise d’organiser, pour ses salariés, des actions de formation en dehors du territoire national. La réglementation française (et plus spécifiquement le droit de la formation) ne s’applique pas aux organismes de formation proposant leur prestation en dehors du territoire français. Le numéro de déclaration d’activité n’est donc pas demandé pour un organisme dispensant des formations dans l’UE (hors France) ou dans un État tiers (hors UE). Néanmoins, l’OPCA doit contrôler les conditions relatives à l’imputabilité de la formation au regard des critères d’imputabilité (voir p.30 et suivantes) édictés par le Code du travail et les normes réglementaires afin de s’assurer que le financement des actions soit justifié. Que l’action soit organisée dans un pays de l’UE ou dans un État tiers, l’organisme de formation doit transmettre les justificatifs de formation (programme, convention de formation, fac- ture libellée en euros, devis, attestations de présence…) rédigés en français. Les modalités de prise en charge de la formation et le cadrage juridique requis, diffèrent selon que l’action se déroule dans l’un des pays de l’UE (hors France) ou dans un État tiers (hors UE). 2 Formation dans l’Union Européenne (UE) Le principe de la libre circulation des travailleurs dans le cadre de l’Union Européenne s’applique. Il est donc tout à fait possible pour un salarié 40 d’une entreprise française de réaliser une formation dans l’un des pays membres de l’UE sans conditions particulières. Sous réserve que les conditions Guide de la formation professionnelle continue - 2013 d’imputabilité de l’action soient remplies, l’OPCA peut prendre en charge les différentes natures de dépenses. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES 3 Formation hors Union Européenne (UE) Lorsque des actions de formation sont dispensées dans un État tiers (hors UE), un cadrage juridique spécifique s’applique : - un accord préalable doit être sollicité, par l’entreprise, auprès du service régional de contrôle de la formation professionnelle de la Direccte, 2 mois au plus tard avant le début de l’action, cet accord étant réputé acquis en l’absence de réponse de l’admi- nistration dans un délai de 30 jours (Circulaire du SGFP du 04.09.72 JO 20.09.72), - l’action envisagée doit être nécessaire pour l’entreprise et ne doit pas avoir d’équivalent en France (Circulaire n°629 du ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle du 19.09.84). Sous réserve que les conditions d’imputabilité de l’action soient remplies et que la formation envisagée n’ait pas son équivalent au sein de l’Union Européenne, l’OPCA peut prendre en charge les différentes natures de dépenses à l’exception des frais de transport qui ne sont pas imputables au titre de la formation professionnelle continue (Circulaire n°629 du ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle du 19.09.84). 4 Formation organisée en France par un organisme de formation étranger (UE hors France et État tiers) Un organisme de formation étranger exerçant son activité en France est assujetti à la réglementation française liée au droit de la formation (conditions d’imputabilité propres à l‘organisme de formation et propres à l’action de formation). Il doit donc notamment disposer d’un numéro de déclaration d’activité (art. L.6351-1 du Code du travail). Les organismes de formation dont le siège social est situé en dehors du territoire français, qui exercent leur activité sur le territoire français, ont également l’obligation de désigner un représentant domicilié en France habilité à répondre en leur nom aux obligations de tout organisme de formation exécutant son activité en France. Ils doivent se déclarer auprès du préfet de région compétent à raison du lieu du domicile de ce représentant. Cette obligation ne concerne pas les organismes de formation dont le siège social est situé dans l’UE ou dans l’Espace Economique Européen (EEE) et qui interviennent de manière occasionnelle sur le territoire français (art. R6351-3 du Code du travail). Formation ouverte et/ou à distance (FOAD) et cours par correspondance Les règles générales d’imputabilité posent une exigence d’encadrement des stagiaires par un formateur (voir p.32). La DGEFP admet que cet encadrement puisse se réaliser autrement que par la présence in situ du formateur. 1 FOAD La circulaire DGEFP n°2001/22 du 20 juillet 2001 “FOAD” définit les règles applicables. La définition « Une formation ouverte et/ou à distance » est un dispositif souple de formation organisé en fonction des besoins individuels ou collectifs (individus, entreprises, territoires). Elle comporte des apprentissages individualisés et l’accès à des ressources et compétences locales ou à distance. Elle n’est pas exécutée nécessairement sous le contrôle permanent d’un formateur. Outre l’élaboration d’une définition, la circulaire apporte des précisions quant aux obligations des prestataires de FOAD et à l’imputabilité de ce type de dépense. Les obligations des prestataires Les caractéristiques propres à toute action de formation Entreprises de 10 salariés et plus professionnelle continue (art. L.6353-du Code du travail) doivent être respectées (programme de formation, objectifs préalablement déterminés, moyens pédagogiques et d’encadrement mis en œuvre, dispositif permettant de suivre l’exécution du programme et d’en apprécier le résultat, formation dispensée en principe dans des locaux distincts des lieux de production). Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 41 Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES En ce qui concerne l’imputabilité, certaines précisions sont apportées sur les points suivants : Caractéristiques propres aux FOAD Les modalités d’assistance pédagogique constituent un élément central d’appréciation de la réalité de la formation et elles doivent être clairement définies dans la Encadrement convention. Il existe d’autres formes d’encadrement que la présence in situ du formateur telles que l’accompagnement pédagogique et technique dans le cadre d’un lieu-ressource ou le tutorat à distance. Durée de la formation L’organisme de formation doit mettre en place un système de suivi de l’action de formation afin de lever toute incertitude liée à la réalité et à la durée de la formation suivie par les stagiaires. Il est possible pour certains apprentissages, dispensés en totalité ou en partie à distance, de déterminer la durée « estimée nécessaire » pour effectuer les travaux demandés. Elle peut donc intégrer l’ensemble des situations pédagogiques concourant à l’action de formation (auto-formation, séquences encadrées, face-à-face pédagogique, apprentissage à distance via des ressources…) Les regroupements ne constituent plus une exigence du point de vue du contrôle, dès lors qu’il existe d’autres formes de suivi, d’encadrement et de contrôle de l’assiduité Regroupements (exemple : rendez-vous téléphoniques périodiques avec un télétuteur). Ils ne sont donc pas obligatoires. Formalisation de l’action sous la forme « d’un protocole individuel de formation » (PIF) Ce protocole établi entre le dispensateur de formation, l’entreprise et le stagiaire permet de faciliter la lisibilité de l’action en précisant les conditions de réalisation de l’action de formation, le calendrier, les modalités pédagogiques, la durée estimée des travaux, les modes d’évaluation. Modalités d’évaluation S’agissant de formation à distance, aucune attestation de présence n’est demandée pour rembourser les coûts liés à l’action, mais l’organisme doit justifier par un autre mode la réalité de l’action (système de suivi, rapport d’évaluation, etc.) en justifiant de toute information relative au programme suivi : dénomination du ou des modules suivis, lieu, dates de début et de fin d’utilisation du programme, document signé par le salarié, un état nominatif de progression indiquant, pour chaque participant, les chapitres assimilés, les temps de connexion et le laps de temps entre chaque connexion. La prise en charge Sous réserve du respect des règles précitées, sont imputables les natures de frais suivantes : - le prix d’achat de l’action de formation ouverte et à distance, 42 - le prix d’achat des documents pédagogiques qui lui sont liés dans le respect des règles en vigueur, - la partie de l’annuité d’amortissement des biens nécessaires à la réalisation de l’action, Guide de la formation professionnelle continue - 2013 - les rémunérations des stagiaires qui bénéficient de la formation. L’ensemble des natures de frais précitées sont prises en charge par Constructys. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES 2 Cours par correspondance La loi n°71-556 du 12 juillet 1971 (JO13/07/71), les Circulaires du SGFP (04.09.72) et de la DGEFP du 14 novembre 2006 définissent les règles applicables aux formations en cours par correspondance. La définition En plus des règles générales d’imputabilité (art. L.6353-1 du Code du travail), des dispositions issues du code de l’éducation doivent être respectées. Les cours par correspondance doivent donner lieu à l’envoi de devoirs corrigés et la formation doit obligatoirement comporter des regroupements périodiques à l’initiative de l’entreprise ou de l’organisme de formation. Les cours par correspondance sont par nature des formations se déroulant hors temps de travail. Ils relèvent donc de la formation hors temps de travail et sont de ce fait assujettis aux plafonds de durée du hors temps de travail. À noter ! Constructys ne finance pas les formations par correspondance dans le cadre des contrats de professionnalisation. Les obligations des prestataires Les organismes de formation privés qui proposent des cours par correspondance doivent être déclarés auprès du ministère de l’Éducation nationale (art. L.444-2 du Code de l’éducation). La convention de formation conclue entre l’entreprise et l’organisme de formation doit comporter la mention obligatoire selon laquelle l’employeur se substitue au salarié pour l’exécution des clauses financières. En plus de cette convention de formation, la réalisation de cours par correspondance implique la rédaction d’un contrat d’enseignement entre le stagiaire, l’employeur et l’organisme de formation. Il est obligatoire et a notamment pour objet de préciser les conditions dans lesquelles l’enseignement à distance est donné, notamment en ce qui concerne le service d’assistance pédagogique, les directives du travail, les travaux à effectuer et leur correction. En annexe à ce contrat doit figurer le plan d’études, qui comporte des indications sur le niveau de connaissances préalables, le niveau des études, leur durée moyenne et les emplois auxquels elles préparent. La fourniture des livres, objets ou matériels doit être comptabilisée à part (art. L.444-7 du Code de l’éducation). D’autres mentions obligatoires traitant notamment du formalisme de conclusion et de rupture du contrat d’enseignement doivent figurer dans ce même document (art. L.444-8 du Code de l’éducation) : • le délai de 7 jours laissé au bénéficiaire de l’action pour signer le contrat à compter de la réception du contrat, • les modalités de résiliation du contrat par le stagiaire : - en raison d’un cas fortuit ou de force majeure, s’il est empêché de suivre l’ensei- gnement. Cette résiliation ne donne pas lieu au versement d’indemnités, - peu importe le motif, sous réserve que la résiliation intervienne dans les 3 mois à compter de la date d’application du contrat, cette résiliation donne lieu au versement d’une indemnité plafonnée à 30 % du prix du contrat, hors fournitures. Les sommes déjà versées peuvent être retenues à due concurrence. La prise en charge Aux modalités de prise en charge habituelles (voir part. 2, chap. 5, § 2), s’ajoute l’obligation pour l’entreprise de produire à l’issue de la formation les justificatifs suivants : • certificats de présence des stagiaires aux regroupements périodiques obligatoires, délivrés en fin de stage par l’organisme de formation et signés par les stagiaires, • attestation relative à l’exécution par le salarié de travaux pratiques. Voir À noter ! Les dépenses prises en charge sont retenues au prorata du nombre de devoirs réalisés et corrigés. Les remboursements sont effectués en fin de formation, après contrôle du suivi. Un absentéisme trop important conduit à un refus de prise en charge de l’intégralité de la dépense. Formation des élus : CE et CHSCT • Formation des membres du CE (art. L2325-44 du Code du travail) Les membres du Comité d’entreprise (titulaire ou suppléant faisant définitivement fonction de titulaire) peuvent suivre un stage de formation économique afin de mieux exercer leur fonction représentative. Les membres du CE qui souhaitent suivre cette formation bénéficient d’une autorisation d’absence d’une durée maximale de 5 jours au cours desquels l’employeur est tenu de maintenir la rémunération de Entreprises de 10 salariés et plus ses salariés. La durée de la formation suivie est imputée sur le contingent annuel du Congé de Formation Économique Sociale et Syndicale (CFESS) (voir p.49) de 12 jours. Les élus souhaitant se former peuvent choisir une formation Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 43 Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES parmi celles dispensées par les organismes suivants : - organismes habilités à réaliser la formation économique sociale et syndicale dont la liste est publiée annuellement par arrêté du ministre du Travail, - organismes figurant sur une liste arrêtée par le préfet de région au titre de la formation économique des membres du CE. Les frais de la formation, d’inscription et les frais annexes sont à la charge du Comité d’entreprise. L’employeur ne peut imputer au titre de la formation professionnelle continue les rémunérations maintenues au cours de ce congé. • Formation des membres du CHSCT Les membres du Comité d’hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ou en l’absence de CHSCT, les délégués du personnel investis des missions du CHSCT, doivent bénéficier, dès leur première désignation, d’une formation leur permettant de développer leur aptitude à déceler et à mesurer les risques professionnels et leur capacité d’analyse des conditions de travail et de s’initier aux méthodes et procédés à mettre en œuvre pour prévenir les risques professionnels et améliorer les conditions de travail (art. R.4614-21 du Code du travail). Les membres du CHSCT qui souhaitent suivre cette formation bénéficient d’une autorisation d’absence d’une durée maximale de 5 jours lorsqu’ils relèvent d’un établissement ayant un effectif de 300 salariés et plus, et d’une durée maximale de 3 jours lorsqu’ils relèvent d’un établissement ayant un effectif de moins de 300 salariés. La durée de la formation suivie est imputée sur le contingent annuel du CFESS (voir p.49) de 12 jours. Les élus souhaitant se former peuvent choisir une formation parmi celles dispensées par les organismes suivants : - organismes habilités à réaliser la formation économique sociale et syndicale dont la liste est publiée annuellement par arrêté du ministre du Travail, - organismes figurant sur une liste arrêtée par le préfet de région au titre de la formation économique des membres du CHSCT. Les frais de la formation sont à la charge de l’employeur aux conditions suivantes : - à hauteur de 36 fois le SMIC horaire par jour et par stagiaire pour le coût pédagogique, - sur la base du tarif SNCF seconde classe pour les frais de transport, - à hauteur de 83,86 € pour Paris (et communautés urbaines limitrophes) et 68,61 € pour la province pour les frais d’hébergement. Aucun de ces frais ne peut être imputé au titre de la formation professionnelle continue à l’exception du maintien de rémunération des salariés des entreprises de moins de 300 salariés qui peut être imputé dans la limite de 0.008% du montant des salaires payés pendant l’année en cours (art. R.6414-36 du Code du travail). Les formations au dialogue social Les formations au dialogue social au bénéfice de salariés d’entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics de 10 salariés et plus sont prises en charge sur les fonds mutualisés de la contribution plan. Elles sont financées, aux conditions ci-après, dans la limite d’un budget annuel. La définition • Pour les entreprises du Bâtiment L’ a c c o rd n a t i o n a l d u 1 8 décembre 1995 prévoit des formations spécifiques pour les salariés, destinées à améliorer le dialogue social dans l’entreprise. 44 • Pour les entreprises de Travaux Publics Les partenaires sociaux des Travaux Publics ont convenu dans l’avenant n°1 du 13 octobre 2004 (à l’accord national du 14 avril 1997 relatif à la formation professionnelle dans les Travaux Publics) de la nécessité de conforter le dialogue social dans le secteur des Travaux Publics. La procédure applicable aux formations au dialogue social est prévue par décision du 23 janvier 2007. Procédure commune aux les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics de 10 salariés et plus Objectif Acquérir des méthodes de Guide de la formation professionnelle continue - 2013 représentation, de communication et de négociation visant à améliorer le dialogue social dans l’entreprise. Public Concerné Salariés des entreprises adhérentes à Constructys ayant au minimum un an d’ancienneté dans l’entreprise et exerçant (ou projetant d’exercer) une mission de dialogue social. Contenu - Organisation et gestion d’une négociation. - Communication. - Rôle et réglementation de la représentation du personnel. Durée de la formation 2 à 5 jours. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES Organismes de formation Ils figurent sur une liste d’établissements et d’actions agréés, établie par Constructys (se renseigner auprès du Constructys régional). Dépenses prises en charge • Coûts pédagogiques : 153 € HT maximum par jour et par stagiaire. • Rémunérations et charges plafonnées à : - 60% pour les entreprises en option A relevant d’une caisse de congés payés, - 50% pour les entreprises en option B et pour les salariés des entreprises en option A ne relevant pas d’une caisse de congés payés. • Hébergement (hôtel + repas) plafonné à : - option A : 58 € pour 2013, le repas seul est plafonné à 20 €. - option B : 5 fois le minimum garanti par jour. • Frais de transport : dans la limite du forfait fixé par l’OPCA (voir part. 4, chap. 2, § 5 ). Les formations propres au Mise en œuvre La procédure de mise en œuvre est la suivante : - demande écrite du salarié indiquant le type de session, la durée et l’organisme de formation ou initiative de l’entreprise, - l’entreprise adresse obligatoirement 15 jours avant le début de la formation à Constructys, une demande de financement préalable pour les coûts pédagogiques de la formation, les rémunérations et charges sociales et les frais de déplacement et d’hébergement. - Constructys envoie à l’entreprise un accord de prise en charge sous réserve des disponibilités budgétaires ainsi que, le cas échéant, une convention de formation tripartite Constructys/Entreprise/ Formateur autorisant le paiement des coûts pédagogiques par l’OPCA à l’organisme de formation, - les entreprises qui ont délivré des autorisations d’absence à leurs salariés sont remboursées par l’OPCA du montant de la rémunération maintenue et des charges sociales ainsi que des frais de déplacements et d’hébergement. Justificatifs à fournir L’entreprise doit fournir : - une demande de règlement, - les attestations de présence signées par les salariés ou les feuilles d’émargement, - les justificatifs ou le décompte certifié par l’entreprise pour les frais d’hébergement et de transport. L’organisme de formation doit fournir : - la facture, - les attestations de présence signées par les salariés ou les feuilles d’émargement, Modalités de remboursement Les entreprises se procurent auprès de Constructys siège un imprimé « formation au dialogue social - demande de remboursement » et le retournent à Constructys, accompagné des justificatifs énumérés ci-dessus. Les règlements sont effectués uniquement par virement bancaire. BTP 1 Les formations aux économies d’énergies Cadrage juridique Le dispositif national de formation FEEBAT a été créé pour répondre aux objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement. Il a été mis en place dans le secteur du Bâtiment en 2008. Une convention sur la formation aux économies d’énergie des entreprises et artisans du Bâtiment, a été signée entre le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, EDF, la FFB, la CAPEB, la Fédération SCOP BTP, l’ADEME et l’Association Technique Énergie et Environnement. En application de cette conven tion, un accord cadre a été conclu entre EDF et Constructys, pour préciser les modalités de cofinancement du dispositif pour les entreprises du Bâtiment de 10 salariés et + et pour les entreprises du BTP de -10 salariés au titre de 2013. Les salariés concernés Ces formations s’adressent à tous les salariés réalisant des Entreprises de 10 salariés et plus travaux dans le bâtiment et qui souhaitent développer leurs compétences en matière d’économie d’énergie et s’ouvrir au marché de la rénovation énergétique dans les métiers du Bâtiment. Les organismes de formation et les formations Les listes des organismes de formation habilités à dispenser ces modules de formation sont disponibles sur le site : www.feebat.org. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 45 Artisans, compagn chefs d’équipe, chefs de chantier, conducteurs de tra Pour accompagner les particuliers dans les travaux d’efficacité énergétique pour leur habitat, les entreprises et artisans du bâtiment doivent être capables de proposer des analyses énergétiques globales et des solutions intégrées. Partie 2 Des formations qui vous rendent plus performants pour la plus grande satisfaction Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES de vos clients. s95%des entreprises et artisans formés ayant suivi un ou plusieurs modules se sont déclarés globalement satisfaits des formations. s96%des participants ayant suivi le module 1 souhaitent suivre un autre module FEE Bat. s72%des stagiaires considèrent que les formations leur ont permis d’augmenter leurs compétences à la fois techniques et commerciales. Module 4 Public : Chefs d’entreprises artisans, chargés d Les formations disponibles Les formations FEE Bat sont fondées sur l’approche globale de l’efficacité énergétique, en plusieurs modules complémentaires et sessions inter-métiers : Module 5 Public : 5 modules pour la rénovation énergétique des bâtiments résidentiels 2 modules pour la rénovation énergétique des petits et moyens bâtiments tertiaires 1 module pour la construction des bâtiments résidentiels basse consommation Conducteur de trav chefs d’entreprises artisans. * Version adaptée du MODULE POUR L E R ÉSI D EN TI EL âtiment Module 1* activité ! à vous avec l’efficacité s objectifs ambitieux : Public : Objectifs : Chefs d’entreprises, artisans, chargés d’affaires, conducteurs de travaux, personnel de chantier. sConnaître les technologies clés des bâtiments existants et des solutions performantes d’amélioration pouvant être mises en place. sMaîtriser l’approche globale énergétique du bâtiment. sSavoir vendre les économies d’énergie et les services associés. Module 2 r 4 les émissions de gaz rre d’ici 2050 («facteur 4») bâtiment. vés d’ici 2050. teur tertiaire, il représente près pas négliger. r le défi timent Maîtriser les logiciels pour mettre en œuvre une offre globale d’amélioration énergétique des bâtiments résidentiels Public : Objectifs : Chefs d’entreprises, artisans, chargés d’affaires, conducteurs de travaux. sSavoir dimensionner les solutions et disposer des argumentaires techniques, économiques et environnementaux soutenant l’offre vers le client. sComprendre le fonctionnement thermique d’un bâtiment. Maîtriser et utiliser les logiciels d’évaluation de la performance énergétique. Module s 3* tien des pouvoirs publics, ous fournir Identifier les éléments clés d’une offre globale d’amélioration énergétique des bâtiments Connaître, maîtriser et mettre en œuvre les groupes de technologies performantes d’amélioration énergétique des bâtiments résidentiels** Nouvelle formule Public : Objectifs : Chefs d’entreprises, artisans, chargés d’affaires, conducteurs de travaux, personnel de chantier. sConnaître les technologies et les produits, les avantages et limites. sMaîtriser la mise en œuvre de ces technologies. sDimensionner et choisir des produits ; responsabilités et assurances associées ; points sensibles ; mise en œuvre et interface avec les autres composants du bâtiment ; techniques d’auto-contrôle : prise en main par le client ; entretien et maintenance. sIllustrations sur des cas pratiques. Photo Basse Déf M odule 3 ? ? ? n et de la construction e pour leur habitat, des analyses Objectifs : Artisans, compagnons, chefs d’équipe, chefs de chantier, conducteurs de travaux. sMieux appréhender le contexte réglementaire. sConnaître et analyser le comportement spécifique des bâtiments anciens et de leurs équipements. sElaborer une stratégie de rénovation énergétique. sSavoir conduire et réaliser des interventions d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments anciens. sSavoir prescrire les travaux compatibles en amélioration thermique du bâti ancien. sSavoir expliquer à l’usager la bonne utilisation de ses équipements. les se sont déclarés Module 4 Objectifs : Chefs d’entreprises, artisans, chargés d’affaires. sSe positionner comme acteur / porteur d’une offre globale. sÉtablir un évaluation thermique. sMaîtriser les aspects juridiques et les formes de groupement. sResponsabilités et assurances à souscrire. Module 5 1 module pour la construction des bâtiments résidentiels basse consommation Porter l’offre globale de la rénovation énergétique Public : s l’efficacité énergétique, nter-métiers : Nouveau Public : nde satisfaction module FEE Bat. menter leurs Amélioration thermique des bâtiments anciens Construire des bâtiments en résidentiel basse consommation : RT 2012 - Perméabilité à l’air Public : Objectifs : Conducteur de travaux, chefs d’entreprises, artisans. sConnaître les problématiques de mise en œuvre des solutions RT 2012. sSavoir identifier et traiter les interfaces sensibles entre les différents «métiers» vis-à-vis de la perméabilité à l’air et des ponts thermiques. sAcquérir les gestes et réflexes de mise en œuvre des bâtiments RT. * Version adaptée du module dans les DOM / ** Déclinaison du module 3 en 4 sous-modules 46 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES Les financements et procédures de prise en charge Constructys finance : - 100% des coûts pédagogiques selon les barèmes et durées négociés dans la convention avec un maximum par jour et par stagiaire (cf. site www.feebat.org). EDF prend à sa charge 50% des coûts pédagogiques financés par Constructys, - un forfait de 100 € par jour et par stagiaire pour les rémunérations chargées. Une procédure administrative spécifique et simplifiée de rem- boursement formalisée par des imprimés a été mise en œuvre. Elle comprend deux pièces : - la demande de remboursement (disponible sur le site internet www.constructys.fr), - l’attestation de présence. 2 Le Certificat de Maîtrise Professionnelle (CMP) La définition Le certificat de maîtrise professionnelle est un titre créé par les partenaires sociaux de la branche (accord du 21 mars 2000) délivré paritairement par les professionnels du Bâtiment et des Travaux Publics. Il permet d’attester des savoirfaire et des compétences du salarié dans son métier. À ce titre, il présente divers avantages : - offrir à l’employeur un moyen de valoriser les compétences d’un collaborateur à fort potentiel, de le fidéliser au sein de son entreprise, - permettre au salarié d’accéder à une qualification supérieure, de haut niveau, - consolider le savoir-faire de l’entreprise... Les salariés concernés Peuvent obtenir le certificat de maîtrise professionnelle : • les salariés du Bâtiment, à condition de remplir une des deux conditions suivantes : - justifier d’une expérience, après un bac professionnel ou un brevet professionnel, d’au moins 5 ans dans le secteur, dont 3 ans dans leur entreprise, - être titulaire, après une première expérience, de la qualification de compagnon professionnel depuis au moins 5 ans, dont 3 ans dans leur entreprise. • les salariés des Travaux Publics qui possèdent la qualification d’ouvrier professionnel depuis au moins 5 ans, dont 3 ans dans leur entreprise. La procédure Après le dépôt d’un dossier de candidature (voir schéma page suivante « Le certificat de maîtrise professionnelle en 4 étapes »), le salarié suit une procédure d’évaluation de ses compétences : - techniques, - relationnelles, - en gestion, - en matière d’organisation. Sont ainsi évaluées les qualités professionnelles du salarié : - maîtrise du métier, - capacité à réaliser des travaux complexes, - aptitude à l’autonomie et à l’initiative... À noter ! Il existe 7 Certificats de Maîtrise Professionnelle : - Menuiserie, - Maçonnerie gros-œuvre, - Génie climatique, - Peinture-Finitions, - Charpente, - Carrelage - Revêtement mosaïque, - Génie Civil - Ouvrage d’Art. La prise en charge Constructys peut prendre en charge, pour le salarié : • les rémunérations avec les • les frais de transport, charges sociales correspon- • les frais d’hébergement. dantes, Entreprises de 10 salariés et plus Sont également pris en charge, les frais des membres du jury. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 47 Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES Le certificat de maîtrise professionnelle en 4 étapes 1 Candidature Dossier adressé par le salarié à la CPREF* 2 Evalutation du candidat Réalisé par un jury sur 3 points : 1 2 3 Le dossier contient un curriculum vitae dans lequel le salarié retrace les moments forts de son expéreience professionnelle. Il est consigné par les employeurs successifs. L’évaluation est réalisée sur la base d’un référentiel élaboré par les représentants des employeurs et des salariés du BTP. Le jury est composé de représentants des employeurs et des salariés du BTP et d’un expert reconnu par la profession. Conditions préalables à remplir par le candidat (qualification et expérience professionnelles) Parcours professionnel accompli (réalisations et ouvrages produits, formations suivies) Cette étape prend la forme d’un entretien entre le salarié et le jury. Mise en situation de travail, sur le chantier ou à l’atelier La situation de travail est choisie d’un commun accord entre l’employeur et le salarié. L’employeur est associé à l’évaluation. Il donne son avis sur les capacités et les compétences du salarié. 3 Validation Délibération du jury 4 Obtention Remise au salarié du certificat de maîtrise professionnelle par les CPNE-BTP** Positionnement sur la grille de classification de la convention collective *CPREF : Commission Paritaire Régionale de l’Emploi et de la Formation. ** CPNE-BTP : Commissions Paritaires Nationales de l’Emploi conjointes du Bâtiment et des Travaux Publics Diplôme d’état « Meilleur ouvrier de France » délivré après examen (cf. décret n°2001-599 du 5 juillet 2001) Les entreprises peuvent imputer sur leur budget de formation une partie des dépenses qu’elles ont exposées pour la préparation de leurs salariés au diplôme de « Meilleurs ouvriers de France » : - rémunération versée au salarié, dans la limite maximum de 320 heures (y compris le temps d’absence nécessaire à la participation aux expositions), - fournitures et matières d’œuvre nécessaires à la réalisation du sujet, - amortissement du matériel calculé, au prorata temporis, sur la base du nombre d’heures d’utilisation effective du matériel. Ces dépenses sont imputables sous réserve de la réalisation effective de l’œuvre et de la participation du salarié à l’examen. rémunération du salarié en congé. Par ailleurs, la prise en charge du coût pédagogique de l’action peut relever d’une décision de l’employeur. précisant dans quelles conditions les dépenses (rémunération maintenue, coût pédagogique supporté par l’employeur...) sont imputables sur la participation formation. 2 Les Congés de formation Le Code du travail prévoit un certain nombre de congés et autorisations d’absence que le salarié peut, sous certaines conditions, prendre l’initiative d’utiliser pour suivre une formation. Selon les cas, l’employeur est tenu ou non de maintenir la 48 Les principaux congés et autorisations d’absence pour formation sont listés ci-dessous en Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES Congé de formation économique, sociale et syndicale (CFESS) Les modalités concrètes du CFESS applicables aux entreprises du BTP (quelle que soit 1 18 décembre 2012. Publics éligibles aux actions de formations Le CFESS est ouvert : - aux salariés des entreprises adhérentes à l’OPCA sans condition d’ancienneté, adhérents ou non à un syndicat et bénéficiant ou non d’un congé formation, - aux anciens salariés ayant exercé une activité professionnelle dans une ou plusieurs entreprises du BTP sous certaines conditions, - aux demandeurs d’emploi qui ont exercé une activité professionnelle dans une ou plusieurs entreprises du BTP pendant au moins 5 ans. Seules les formations réalisées au profit des salariés faisant valoir leur droit à congé font l’objet d’un financement pour les salaires et charges. 2 leur taille) ont fait l’objet d’un accord signé par les partenaires sociaux du BTP en date du Les autres publics (salariés sans demande de congés, retraités ou demandeurs d’emploi) ne bénéficient pas du financement des rémunérations. Il permet aux bénéficiaires de participer à des stages ou sessions de formation économique et sociale ou de formation syndicale. Ces formations sont organisées par des centres rattachés à des organisations syndicales, des organismes dont la spécialisation totale ou partielle est assurée, en accord avec des organisations syndicales ou des instituts spécialisés (liste publiée annuellement par arrêté du ministre du Travail). • La durée de chaque CFESS ne peut être inférieure à 2 jours. • La durée de formation annuelle cumulée dans le cadre d’un congé de formation, par salarié, au titre du CFESS et d’autres congés et autorisations d’absence visés ci-dessous ne peut excéder 12 jours : - CFESS, - congés de formation cadres et animateurs pour la jeunesse, - autorisation d’absence pour les membres du CE, - autorisation d’absence pour la formation des représentants du personnel au CHSCT, - autorisation d’absence pour la formation des représentants des salariés actionnaires au conseil de surveillance, - autorisation d’absence pour formation du conseiller. Obligations des entreprises Les entreprises ont l’obligation de maintenir la rémunération des salariés en congés de formation (art. L. 3142-8 du Code du travail). En application de l’art. R. 31421 du Code du travail et d’un accord conventionnel BTP les entreprises ont l’obligation de rémunérer les CFESS dans la limite de 0,008% du montant des salaires payés pendant l’année en cours. Les dépenses correspondantes des entreprises sont imputables au titre de la formation professionnelle continue. Les partenaires sociaux du BTP ont souhaité que cette contribution (0.08 pour mille) soit mutualisée et gérée par Constructys sur un budget spécifique afin d’assurer le financement de la formation, la rémunération des congés et des frais annexes (hébergement et transport). 3 Remboursement des dépenses de formation Les coûts pédagogiques et les frais annexes (hébergement et transport) des formations CFESS sont remboursés par Constructys à l’organisation syndicale. Les rémunérations chargées sont remboursées par Constructys à l’entreprise. Il convient donc de contacter Constructys Siège afin d’obtenir Entreprises de 10 salariés et plus un accord de prise en charge sur les rémunérations maintenues au titre du départ en CFESS des salariés en congés de formation. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 49 Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES C ongé de participation à un jury d’examen ou de VAE ou aux instances d’emploi et de formation professionnelle Le salarié absent dans le cadre de ce congé peut obtenir de l’employeur le remboursement des natures de dépenses suivantes (art. L.6313-12 du Code du travail) imputées au titre de la participation à la formation professionnelle continue (contribution plan) : - les frais de transport, d’hébergement et de restauration, - la rémunération du salarié (obligation employeur), - les cotisations sociales obligatoires ou conventionnelles qui s’y rattachent, - le cas échéant, la taxe sur les salaires qui s’y rattache. Constructys peut prendre en charge les frais liés au départ en congé pour participation aux instances d’emploi et de formation professionnelle ou à un jury d’examen ou de VAE sous réserve de la production de justificatifs de présence des salariés aux réunions ou aux jurys d’examen. 1 Spécificités liées à la participation d’un salarié à un jury d’examen ou de VAE La participation à un jury d’examen ou de VAE est imputable aux conditions cumulatives suivantes : - que le salarié ait été désigné pour participer à un jury d’examen ou de VAE, - que le jury intervienne pour délivrer des certifications professionnelles, - que les certifications professionnelles soient inscrites au RNCP, aux conditions détaillées visées à l’art. L.335-6 du Code de l’éducation (sur les modalités d’enregistrement des diplômes, titres et CQP au RNCP). 2 Spécificités liées à la participation d’un salarié aux instances d’emploi et de formation professionnelle Les instances (liste limitative fixée par arrêté interministériel) sont les suivantes : - une commission, - un conseil, - un comité administratif ou paritaire, - traitant des problèmes d’emploi et de formation. Le salarié absent dans ce cadre peut obtenir de l’employeur le remboursement des natures de dépense suivantes : - la rémunération du salarié au titre du paritarisme (0.75%), - les frais de transport, d’hébergement et de restauration au titre du plan. Participation d’un salarie a un examen 1 Congé VAE (art. R.6422-1 du Code du travail) Le congé VAE permet au salarié de : - participer aux épreuves de validation organisées par l’autorité ou l’organisme habilité à délivrer une certification inscrite au RNCP, - bénéficier d’un accompagnement à la préparation de cette validation. Le salarié souhaitant réaliser un congé VAE doit solliciter une autorisation d’absence à son employeur sauf si celui-ci a lieu en dehors du temps de travail. 50 Les dépenses imputables comprennent : - les frais afférents à la validation organisée par l’autorité ou l’organisme habilité à délivrer une certification inscrite au RNCP et à l’accompagnement du candidat à la préparation de cette validation, - la rémunération des bénéficiaires dans la limite de 24 heures (obligation emplo yeur). Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Les demandes de prise en charge doivent être prioritairement adressées au Fongecif mais peuvent faire l’objet d’une prise en charge au titre du plan selon les conditions de prise en charge de Constructys visées en p. 112 et pour les natures de frais imputables telles que visées ci-dessus. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES 2 Le congé examen Le congé examen permet au salarié de préparer et de passer un examen en vue de l’obtention d’une qualification selon les modalités suivantes : - titre ou diplôme de l’enseignement technologique (art. L.6322-3 du Code du travail), - acquis par les voies scolaires et universitaires ou par l’apprentissage ou dans le cadre de la formation professionnelle continue (enseignement technologique : de la troisième année du cycle moyen jusqu’à l’enseignement supérieur inclus). Les conditions d’ouverture de ce congé sont les mêmes que pour un CIF. La durée de ce congé (préparation et passation d’examen) ne peut dépasser 24 heures (art. R.6322-3 du Code du travail). Le salarié absent dans le cadre de ce congé peut obtenir de l’employeur le remboursement des natures de dépenses suivantes : - les frais d’inscription, - la rémunération (obligation employeur), - les frais de transport, d’hébergement et de restauration. Les demandes de prise en charge doivent être prioritairement adressées au Fongecif (art. L6322-14 du Code du travail) mais peuvent faire l’objet d’une prise en charge au titre du plan (art. L6331-22 du Code du travail) aux conditions fixées en part. 4, chap. 6. Autres congés Dispositifs Stage de formation des jeunes salariés (Code du travail, articles L. 6322-59 à L. 6322-63, R. 6322-70 et s.) Salariés concernés Objectif(s) Au choix du salarié. Jeunes : - de moins de 26 ans, - sans diplôme professionnel, - non titulaires d’un contrat de formation en alternance, - ayant une ancienneté dans l’entreprise d’au moins 3 mois. Dépenses Maintien de imputables sur la rémunération la participation par l’employeur de l’entreprise Obligatoire. Tous les frais de formation. Durée du congé max. 200h/an. Suivre une formation Obligatoire. permettant d’acquérir les connaissances nécessaires à l’exercice des fonctions de conseiller prud’hommes. La liste des organismes qui peuvent dispenser cette formation est publiée au Journal Officiel. Formation des conseillers prud’hommes (Code du travail, articles L. 1442-1 et L. 1442-2 et D. 1442-1 et s.) Conseillers prud’hommes élus, pendant toute la durée de leur mandat (5 ans) ont droit à des autorisations d’absence dans la limite de 6 semaines, pouvant être fractionnées. Congé d’enseignement, de recherche et d’innovation (Code du travail, articles L. 6322-53 à L. 6322-58, L. 6331-24, R. 6322-64 et s.) Ceux qui justifient d’un an - Dispenser un d’ancienneté dans l’entreenseignement prise ont droit à une autorisa- technologique ou tion d’absence d’une durée professionnel. maximum d’1 an. - Exercer une activité de recherche et d’innovation Facultatif (sauf dispositions contraires prévues par la convention collective). Salaires et charges. Salaires et charges (si la rémunération est maintenue au cours du congé). >>> Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 51 Partie 2 Chapitre 4 - LES ACTIONS DE FORMATION SOUMISES À DES RÈGLES SPÉCIFIQUES Dispositifs 52 Salariés concernés Objectif(s) Dépenses Maintien de imputables sur la rémunération la participation par l’employeur de l’entreprise Formation des sapeurs-pompiers volontaires (Loi n°96-370 du 03/05/96) Personnes ayant la qualité de sapeur-pompier volontaire. Suivre une formation à Facultatif. l’exercice de la mission de sapeur-pompier, qui correspond aux objectifs prévus par la loi du 3 mai 1996 relative au développement du volontariat dans le corps des sapeurs-pompiers. Congé pour création ou reprise d’entreprise (Code du travail, articles L. 3142-78 et s.. et L. 314296, L. 3142-97, D. 3142-49 et s.) Salarié qui crée ou reprend une entreprise, justifiant d’une ancienneté d’au moins 24 mois dans l’entreprise, consécutifs ou non. Créer ou reprendre une entreprise. Non. Non si le salarié opte pour le congé. Oui, au prorata de son temps de présence si le salarié opte pour un passage à temps partiel. Congé Individuel de Formation (CIF) CDI (Code du travail, articles L6322-4, R.6322-1, L.63225, R.6322-2, L6322-1, L632217) Salarié disposant d’une ancienneté de 24 mois consécutifs ou non (36 mois pour les entreprises artisanales de -10 salariés), quelle que soit la nature des contrats de travail successifs dont 12 mois dans l’entreprise. Permettre à tout travailleur, au cours de sa vie professionnelle, de suivre à son initiative, et à titre individuel, des formations lui permettant d’accéder à un niveau supérieur de qualification, de changer d’activité ou de profession et de s’ouvrir plus largement à la culture, à la vie sociale et à l’exercice des responsabilités associatives bénévoles. Le salarié qui a obtenu du Fongecif la prise en charge des dépenses du CIF a droit à une rémunération. L’employeur maintient la rémunération du salarié et se fait ensuite rembourser par le Fongecif. Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Salaires et charges (si la rémunération est maintenue au cours de l’absence). Salaires et frais de formation sur la cotisation de 0,2% versée au Fongecif (en principe). Coûts pédagogiques et frais annexes pris en charge par le Fongecif selon ses priorités et critères (en principe). Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index PARTIE 2 - La participation, les dépenses de formation, leur financemenT… Chapitre 5 Principes de prise en charge et pièces à fournir Les principes de prise en charge décrits ci-dessous s’appliquent à tous dispositifs de formation, hors contrats de professionnalisation et fonction tutorale. 1 Les dépenses remboursables Seules les actions de formation répondant : • à la réglementation en vigueur, • aux priorités, critères de prise en charge et procédures de Constructys, bénéficient d’un financement de Constructys dans la limite de sa capacité budgétaire. Dans ce cadre, les dépenses liées à la réalisation d’une action de formation peuvent être prise en charge par l’OPCA : le coût pédagogique, la rémunération ou l’allocation de formation, les frais de transport, le repas, l’hébergement. obligatoirement mentionné dans la convention de forma- tion ou, à défaut, dans le bon de commande ou la facture. appliquer, à tout stagiaire en formation, un salaire forfaitaire rapporté à la population réelle du grade ou de la classification, est admise sous 3 conditions : - les classifications et grades pris en compte pour l’établissement du forfait doivent être conformes à la convention collective ou à l’accord d’entreprise dont relève la structure considérée, - le comité d’entreprise doit être consulté, - l’entreprise doit demander, en joignant l’avis du comité d’entreprise à sa demande, une validation de ce mode de calcul au service régional de contrôle de la formation professionnelle. nistrative des entreprises et compte tenu de l’existence d’un taux de cotisation uniforme d’accident du travail applicable au salarié en formation lorsque le stage se déroule à l’extérieur de l’entreprise, l’OPCA rembourse les charges sociales sur la base d’un taux forfaitaire. Ce taux est fixé depuis 2008 à 60%. 1 Le coût pédagogique Le coût pédagogique est le « prix » de la formation qui est 2 La rémunération À noter ! La même méthode de calcul doit être appliquée pour l’ensemble des actions de formation au cours d’un même exercice. Les dépenses de rémunération engagées à l’occasion d’une action de formation peuvent être calculées selon trois méthodes : - la méthode du salaire effectif. Il s’agit de se baser sur la rémunération effectivement perçue par le salarié pendant le temps de la formation. Sont exclus les primes et autres versements correspondant à une période plus longue que celle de l’action de formation (13ème mois, congés payés, prime de bilan...), - la méthode du salaire théorique. La totalité de la rémunération annuelle de chaque salarié est prise en compte (primes comprises). Elle est divisée par le nombre d’heures rémunérées dans l’année. Le résultat est multiplié par le nombre d’heures de formation, - la méthode du salaire médian. Cette méthode qui consiste à Remboursement des charges sociales : le taux forfaitaire appliqué par l’OPCA Afin de faciliter la tâche admi- Entreprises de 10 salariés et plus Ce taux forfaitaire est ramené à 50% pour les salariés ne relevant pas de la caisse des congés payés, ou pour les entreprises en option B. Les remboursements restent effectués sur la base des taux réels pour les adhérents n’ayant pas une activité « bâtiment ou travaux publics » (organismes professionnels...). En cas de cofinancements publics, se renseigner auprès de Constructys régional. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 53 Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir 3 L’allocation de formation L’allocation est versée pour les heures de formation réalisées en dehors du temps de travail. Elle n’a pas le caractère de salaire pour l’application de la législation de sécurité sociale, et est exonérée de cotisations patronales et salariales. Elle est exclue de l’assiette de la CSG et de la CRDS. Elle est égale à 50% de la rémunération nette de référence. Pour le salarié, il s’agit d’une indemnisation qui s’ajoute au salaire. Le salaire horaire de référence est déterminé par le rapport entre le total des rémunérations nettes versées au salarié, par son entreprise, au cours des 12 derniers mois précé- dant la formation et le nombre total d’heures rémunérées au cours des douze derniers mois. Lorsque les congés payés sont versés par une caisse de congés payés, il faut les inclure dans le total des rémunérations nettes versées au salarié. Modalités de calcul : 1. de l’allocation de formation Allocation de formation = Nombre d’heures de formation hors temps de travail x 50% x salaire horaire de référence 2. du salaire de référence Salaire de référence = Rémunérations nettes du salarié au cours des 12 derniers mois Nombre total d’heures rémunérées au cours des 12 derniers mois Lorsque le salarié ne dispose pas de l’ancienneté suffisante dans l’entreprise pour ce calcul, sont pris en compte, le total des rémunérations et le total des heures rémunérées, depuis son arrivée dans l’entreprise. Pour les salariés dont la durée du travail est fixée par une convention de forfait en jours, le salaire horaire de référence est déterminé par le rapport entre la rémunération nette annuelle versée au salarié et la formule suivante : 151,67 heures X Nombre de jours de la convention individuelle de forfait X 12 mois 218 jours À défaut d’accord collectif d’entreprise, l’allocation de formation est versée par l’employeur au salarié, au plus tard, à la date normale d’échéance de la paie du mois suivant celui où les heures de formation ont été effectuées en dehors du temps de travail (art. D. 6321-6, D. 6321-7, D. 6321-9 et D. 632110 du Code du travail). Exemple : Un salarié suit une formation en dehors du temps 54 de travail du 10 septembre au 5 octobre. Il devra percevoir son allocation formation, au plus tard, le 31 octobre pour les heures effectuées en septembre et, au plus tard, le 30 novembre pour les heures réalisées en octobre. Un document récapitulant les heures de formation effectuées en dehors du temps de travail et les montants d’allocation formation correspondants est Guide de la formation professionnelle continue - 2013 remis, chaque année, au salarié et annexé au bulletin de paie. L’allocation est imposable au titre de l’impôt sur les revenus des personnes physiques, les salariés ont l’obligation de la mentionner dans leur déclaration d’impôt. Le montant de l’allocation est imputable sur la participation au développement de la formation professionnelle continue de l’entreprise. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir 4 Frais de transport, d’hébergement et de repas Les frais de transport des stagiaires sont admis en remboursement dans la mesure où ils sont nécessaires à la participation des stagiaires aux actions de formation et qu’ils constituent une dépense supplémentaire pour l’entreprise. L’OPCA rembourse ces frais dans les conditions suivantes : • Train Les déplacements par train sont pris en charge sur la base du tarif : - 2ème classe (ouvriers et ETAM), - 1ère classe (IAC). • Voiture Les déplacements effectués en voiture : - Forfait kilométrique : pour 2013, le forfait kilométrique, quel que soit le type de véhicule, est de 0,46 € par km. - Remboursement : indépendamment de la durée du stage et de la distance parcourue pour s’y rendre, les OPCA prennent en charge le voyage aller (pour débuter la formation) et le voyage retour (à la fin de la formation) entre le domicile du stagiaire et l’organisme de formation, à l’exception des stages organisés en dehors de l’Union Européenne. - Fréquence : la fréquence des remboursements admissibles varie en fonction de la distance parcourue pour se rendre sur le lieu de la formation, dans les conditions suivantes : > un voyage aller-retour par jour, pour les déplacements jusqu’à 75 km (soit 150 km aller-retour), > un voyage aller-retour par semaine, pour les déplacements jusqu’à 400 km (soit 800 km aller-retour), > un voyage aller-retour toutes les deux semaines, pour les déplacements de plus de 400 km (soit plus de 800 km aller-retour). • Avion Les déplacements par voie aérienne peuvent exceptionnellement être pris en charge, s’ils sont justifiés auprès des services de l’OPCA au moyen d’une note explicative jointe à la demande de remboursement. Les frais d’hébergement et de repas sont remboursés, pour 2013, dans la limite d’un plafond de 58 €, par journée de formation, au vu des justificatifs. Dans le cas où il n’y aurait pas d’hébergement, le repas est remboursé au réel, plafonné à 20 € sur justificatifs. À noter ! Si l’entreprise demande le remboursement des frais réels d’hébergement et de déplacement, les indemnités représentatives de frais telles que les primes de panier ou de déplacement ne sont pas admises en remboursement. 5 Cas particulier des formations internes Les entreprises peuvent décider d’assurer directement la mise en œuvre d’une action de formation, depuis sa conception jusqu’à son organisation pédagogique et matérielle. La formation est alors intitulée « interne », qu’elle se déroule dans ou en dehors des locaux de l’entreprise (voir part. 2, chap. 3, § 2, Le dispensateur de formation, §2). Les dépenses liées aux formations internes pour l’organisation de stages (rémunération des formateurs, matériel, amortissement des équipements...) peuvent être financées par Constructys. Les rémunérations versées au personnel formateur Les dépenses de transport, de repas, d’hébergement et les rémunérations du personnel formateur versées pendant le temps d’enseignement constituent le coût pédagogique de la formation. Les règles applicables au calcul de la rémunération du formateur sont les mêmes que celles appliquées à la rémunération des stagiaires (voir part. 2, chap. 5, § 1-2). Les dépenses de fonctionnement L’OPCA accepte le remboursement des dépenses liées à l’organisation de la formation Entreprises de 10 salariés et plus interne, dans la limite de 20% des actions de formation prises en charge, pour l’entreprise, au titre de l’option A. Ces dépenses de fonctionnement concernent notamment : • les rémunérations versées au personnel non formateur. Elles ne peuvent être remboursées que si ce personnel a pour seule activité, la gestion et l’organisation des stages de formation continue dans l’entreprise ou s’il exerce en plus l’activité de formateur. Il n’y a pas de proratisation possible de la rémunération du personnel non formateur qui exercerait d’autres fonctions. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 55 Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir • les fournitures et matières d’œuvre exclusivematériels pédagogiques...) en rapport direct ment affectées à la formation continue, avec l’action de formation, • l’entretien des locaux de formation (chauffage, • l’organisation administrative des actions de éclairage, loyer...), formation (courrier, téléphone...). • les outils pédagogiques (achat d’ouvrages et de documentation, achat et entretien de petits À noter ! Pour justificatif, l’entreprise est fondée à produire le bulletin de salaire de la personne concernée et une attestation sur l’honneur indiquant, en pourcentage, le temps passé par son service formation à la gestion et l’organisation de la formation interne par rapport à la formation externe. (Réponse écrite du GNC du 11/09/2001) En cas de contrôle, l’entreprise aura la charge de fournir tous les paramètres ayant permis le calcul du pourcentage retenu. Pour la prise en charge de ces frais, consultez les services de l’option A de Constructys siège. Les dépenses d’équipement Les dépenses d’équipement en matériel et en location peuvent être prises en charge aux conditions détaillées ci-dessous. DÉPENSES Mobilier, matériel technique et pédagogique utilisés pour la formation Équipement en locaux Conditions Matériel acheté par l’entreprise : le montant de la dépense admise au titre de la participation ne doit représenter que les charges d’amortissement, définies selon les règles fiscales. Matériel précédemment affecté à la production et nouvellement affecté à la formation : prise en charge de la valeur résiduelle du matériel (valeur d’achat moins amortissement fiscal). N’est alors imputable que la valeur de l’annuité d’amortissement (ou éventuellement le prorata temporis de l’annuité). Les charges d’amortissement sont remboursables, au prorata du temps d’utilisation du mobilier et du matériel, pour la formation. Les dépenses d’acquisition, de construction ou d’aménagement de locaux sont remboursables, dans la limite de leur valeur d’amortissement définie selon les règles fiscales, sous condition d’affectation exclusive des locaux à la formation. Les pièces justificatives originales doivent être jointes à la demande de remboursement. À noter ! Toutes les aides extérieures (FSE, EDEC…) perçues directement par les entreprises sont à déduire des financements demandés à Constructys. 56 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir 2 MODALITÉS DE PRISE EN CHARGE D’UNE FORMATION Pour obtenir la prise en charge de leurs actions de formation, les entreprises de Bâtiment et de Travaux Publics doivent constituer un dossier permettant de justifier les différents frais. La procédure et les interlocuteurs de l’entreprise diffèrent selon le type de fonds mobili- sés, crédit option A ou fonds mutualisés et la taille de l’entreprise. 1 Mutualisation des fonds Les fonds versés par les entreprises du en option A (voir p. 28) • Entreprise de 10 à moins de 50 salariés : Les fonds versés par ces entreprises sont mutualisés. Elles s’adressent au Constructys régional, avant le démarrage des actions, pour obtenir la prise en charge de toutes leurs actions de formation. • Entreprise de 50 salariés et plus : Ces entreprises se voient attribuer un crédit de référence, à hauteur duquel ell es peuvent obtenir, auprès de Constructys, le remboursement de leurs dépenses de formation au titre du plan de formation. Pour obtenir des aides au plan (fonds mutualisés ou finan- Les fonds versés par les entreprises du en option Bâtiment et Travaux Publics B (voir p. 29) cements extérieurs) au-delà de leur crédit de référence, elles doivent s’adresser au Constructys régional. Ces entreprises peuvent autoriser les Constructys régionaux à utiliser une partie de leur crédit de référence pour servir de contrepartie à des financements publics (voir part. 2, chap. 5, § 2, p. 70) Bâtiment et Travaux Publics Ces entreprises prennent en charge directement leurs dépenses de formation au titre du plan. Elles peuvent exceptionnellement obtenir des fonds mutualisés pour des demandes ponctuelles au titre du plan de formation, selon les priorités de l’OPCA. Dans ce cas, ces entreprises doivent s’adresser au Constructys régional dont elles dépendent. ver les autres pièces justificatives obligatoires. Afin de simplifier les démarches administratives des entreprises, seules une à deux pièces sont à joindre en plus des imprimés de « demande de financement » et de « demande de règlement ou remboursement » des actions de formation. Les entreprises doivent conser- Principes généraux de prise en charge L’OPCA ne peut prendre en charge que des actions de formation ayant effectivement eu lieu et ayant été menées à leur terme : un stage suivi trop partiellement n’est pas admis en remboursement. La simplification porte sur tous les dossiers financés, hors dossiers bénéficiant de financements extérieurs et des contrats de professionnalisation. Elle concerne tous les types de frais (coût pédagogique, rémunération chargée et frais annexes). Tous les virements sont effectués sur le RIB du siège social de l’entreprise, y compris ceux relatifs aux formations initiées par les établissements secondaires, en remboursement des aides financières accordées par le Constructys régional. Les remboursements des dépenses de formation sont majorés de la TVA (19,6% - 8,5% pour les DOM hormis la Guyane qui est exonérée de TVA) pour toutes les entreprises qui y sont assujetties. Les demandes de remboursement de dépenses de formation formulées par l’entreprise doivent apparaître TTC. L’OPCA procède au remboursement, TVA comprise (sauf changement du régime fiscal des OPCA). À noter ! En cas de modification de régime de TVA, n’oubliez pas d’en informer Constructys. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 57 Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir Prise en charge des actions de formation sur crédit option A pour les entreprises de 50 salariés et plus du Bâtiment et des Travaux Public La prise en charge des actions de formation sur le crédit option A n’est pas subordonnée à l’envoi par l’entreprise d’une demande préalable de financement. L’OPCA ne règle pas directement les factures des organismes de formation. L’entreprise doit effectuer ce règlement, qui lui est ensuite remboursé par l’OPCA. En revanche l’entreprise doit, après réalisation de la formation, adresser une demande de remboursement au Service option A accompagnée des pièces suivantes au plus tard dans les 2 mois qui suivent la fin de la formation : • l’imprimé de « demande de remboursement option A », • le programme détaillé de la formation (avec en-tête du dispensateur de formation et numéro de déclaration d’activité), • l’attestation de présence signée du stagiaire et du dispensateur de formation ou les feuilles d’émargement. En tout état de cause, les demandes de remboursement au titre des actions réalisées en 2013 ne seront plus recevables après le 28/02/2014. L’entreprise doit pour sa part 58 conserver l’ensemble des pièces obligatoires suivantes : • l’imprimé de « demande de remboursement option A » (téléchargeable sur le site www.constructys.fr). Le verso des demandes de remboursement contient les explications nécessaires à leur rédaction et des indications sur les pièces à fournir. Toute demande doit être signée par l’entreprise pour attester de la véracité des informations transmises, • le programme détaillé de la formation (avec en-tête du dispensateur de formation et numéro de déclaration d’activité), • l’attestation de présence signée du stagiaire et du dispensateur de formation ou les feuilles d’émargement par demi-journée, • les justificatifs ou le décompte signé des frais annexes (hébergement et restauration, déplacement), • la copie des bulletins de salaires. Pour toute formation externe s’ajoutent : • la convention de formation signée des deux parties et sur laquelle figure le numéro de déclaration d’activité, elle peut être remplacée par un bon de commande ou une facture (voir p.33), Guide de la formation professionnelle continue - 2013 • la facture payée de l’organisme de formation. Pour toute action de formation interne s’ajoutent : • le bulletin de salaire du personnel enseignant, • les photocopies des feuilles d’émargement signées par les stagiaires et le formateur, • l’annexe de la mise en œuvre de la formation par l’entreprise. Spécificités administratives pour certaines formations En plus des pièces constitutives de tout dossier de demande de remboursement, certaines actions requièrent des documents supplémentaires (voir part. 2, chap. 3). Crédit provisionnel/définitif Dans l’attente du montant de la masse salariale de l’année n, les entreprises du BTP de 50 salariés et plus en option A bénéficient d’un crédit provisionnel calculé sur la base de 85% des cotisations versées N-1 dès l’ouverture de l’exercice 2013 (courant mars 2013). Puis, dès lors que l’entreprise a versé l’intégralité de ses cotisations (2013), le crédit définitif est calculé, le reliquat non consommé étant disponible (31 janvier 2014). Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir CAS PARTICULIERS Entreprises de 50 salariés et plus des Travaux Publics : Crédit provisionnel 2013 Adhérent option B en 2012 0,55% des salaires 2012 Nouvel adhérent option A en 2013 100 € x nombre de salariés, au prorata du nombre de mois entre la date de création et le 31.12.2013 Entreprises de 50 salariés et plus du Bâtiment : Crédits provisionnels Crédits définitifs (changement d’option et nouvel adhérent) Crédit provisionnel 2013 Adhérent option B en 2012 0,50% des salaires 2012 Nouvel adhérent option A en 2013 100 € x nombre de salariés, au prorata du nombre de mois entre la date de création et le 31.12.2013 Les crédits non utilisés en 2012 ne seront pas reportés sur 2013. Les crédits provisionnels des entreprises qui n’auront pas acquitté les contributions appelées en cours d’année seront annulés. Seront déduits des crédits provisionnels 2013 les montants trop remboursés sur 2012 (différence positive entre les paiements 2012 et le crédit définitif 2012). Cependant, les différences égales ou inférieures à 150 € ne feront pas l’objet d’une déduction. Les dépenses excédentaires ne sont pas remboursées sur les crédits de l’année suivante. Les dépenses sont imputées sur le crédit de l’exercice de réalisation de Report des Excédents la formation. En cas de formation se déroulant sur deux exercices, la part Exercice d’imputation réalisée sur chaque exercice est imputée sur l’exercice correspondant. Une demande de remboursement doit être établie pour chaque exercice, avec mention des heures réalisées sur chaque exercice. M obilisation du crédit option A pour servir de contrepartie à des financements publics Compte tenu de la baisse des fonds mutualisés, les entreprises disposant d’un crédit option A géré par Constructys peuvent autoriser les Constructys régionaux à mobiliser tout ou partie de ce crédit pour servir de contrepartie à des financements publics et ainsi bénéficier d’une meilleure prise en charge financière. Le Constructys régional est l’interlocuteur des entreprises sur les dossiers cofinancés. Pour ce faire, l’entreprise doit : - adresser au Constructys régional son plan de formation, afin que celui-ci identifie les actions susceptibles de bénéficier d’un cofinancement public. Le Constructys régional envoie ensuite un courrier demandant l’autorisation du siège social de l’entreprise, d’accéder, pour l’année en cours, au crédit Option A - a utoriser chacun des Constructys régionaux dont Entreprises de 10 salariés et plus relèvent les différents établissements de l’entreprise à accéder au crédit. - faire parvenir au Constructys régional l’ensemble des documents pour la prise en charge et le remboursement des actions bénéficiant de cofinancements publics. Toutes les informations permettant à l’entreprise de suivre l’évolution de son crédit option A sont accessibles sur le compte adhérent (www.constructys.fr). Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 59 Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir Les sommes mobilisées au titre du crédit option A, engagées en région, seront retenues du crédit disponible. En cas d’annulation ou de sous engagement, les sommes seront réaffectées au crédit avant la clôture au 28/02/2014. Rappel : Toutes les financées sur crédit y celles cofinancées impérativement être avant le 28/02/2014. actions compris doivent payées 2 Prise en charge des actions de formation sur les fonds mutualisés 2.1 Demandes de financement Pour obtenir des fonds mutualisés, les entreprises doivent remplir pour chaque action de formation, une demande de financement préalablement à la formation. Un imprimé unique « demande de financement » est disponible sur le site de chaque Constructys régional. Toute demande de financement doit être adressée au Constructys régional de l’entreprise avant le début de la formation. Chaque demande de financement doit être accompagnée du programme de formation sur papier à en-tête de l’organisme de formation, décrivant au minimum : • objectifs, • public visé, • contenus, • moyens et méthodes pédago giques, • dispositif de suivi et d’évaluation de la formation. Pour les périodes de professionnalisation : - l’imprimé « demande de prise en charge parcours de professionnalisation » disponible auprès du Constructys régional. Le Constructys régional étudie cette demande, au regard des priorités définies annuellement par l’OPCA puis adresse, à l’entreprise, une lettre d’accord de financement (totale, partielle) ou, une demande de pièces complémentaires si le dossier est incomplet ou le cas échéant, son refus. Cas particulier du paiement des coûts pédagogiques par l’OPCA directement à l’organisme de formation. Dans le cas où l’entreprise souhaite le paiement direct des coûts pédagogiques à l’organisme de formation, elle doit l’indiquer sur la demande de financement. Cette condition de paiement doit être prévue dans la convention de formation signée entre l’entreprise et l’organisme de formation. La subrogation est possible à hauteur de la prise en charge de l’OPCA. En cas d’excédent, l’écart est facturé par l‘OF à l’entreprise. Ce mode de paiement est subordonné à son acceptation par le Constructys régional. 2.2 Demandes de remboursement Toute demande de remboursement sur fonds mutualisés doit être adressée au Constructys régional accompagnée des pièces suivantes au plus tard dans un délai de 2 mois à compter de la fin de la formation : • l’imprimé de « demande de remboursement sur les fonds mutualisés », • l’attestation de présence cosignée du stagiaire et d’un responsable de l’organisme de formation ou feuilles d’émargement. Pour les stages de plus de 160 heures se déroulant sur une période égale ou supérieure à un mois, les entreprises peuvent demander à Constructys le remboursement fractionné des coûts pédagogiques, des rémunérations et des frais annexes, dans la limite des heures réalisées. Tous les paiements de Constructys se font par virement bancaire. L’entreprise et l’organisme de formation (si subrogation de paiement) destinataires d’un accord de financement reçoivent les modalités de remboursement de Constructys où sont indiqués les références bancaires du destinataire du virement ou le cas échéant une demande d’envoi de RIB. 2.3 Procédure de relance et de solde automatique sur fonds mutualisés Lorsque le Constructys régional adresse un accord de prise en charge, il réserve à l’entreprise les fonds correspondants. En contrepartie, l’entreprise s’engage à adresser une demande de remboursement dès la fin de la formation. Afin de payer 60 rapidement l’entreprise ou, à défaut, de libérer les fonds pour financer d’autres actions, Constructys a mis en place une procédure de relance automatique. - Deux mois après la fin de l’action, un courrier est adressé à Guide de la formation professionnelle continue - 2013 l’entreprise afin qu’elle fasse parvenir au Constructys régional une demande de remboursement accompagnée des justificatifs nécessaires pour pouvoir la régler. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir - Deux mois après le premier courrier de relance, une deuxième lettre lui est adressée. Cette lettre précise que faute de recevoir, dans un délai d’un mois, les éléments permettant au Constructys régional de régler l’action, l’entreprise perd le bénéfice de l’accord de prise en charge. Passé ce délai, le dossier est soldé. Les fonds ainsi libérés peuvent de nouveau être affectés. L’entreprise doit pour sa part conserver l’ensemble des pièces obligatoires suivantes : • l’imprimé de « demande de remboursement sur les fonds mutualisés » (téléchargeable sur le site de votre Constructys régional). Il doit être complété et signé par l’entreprise, • l’attestation de présence signée du stagiaire et du dispensateur de formation ou les feuilles d’émargement par demi-journée, • les justificatifs ou le décom pte signé des frais annexes (héber gement et restauration, déplacement, selon les plafonds en vigueur), • les bulletins de salaires des stagiaires. • la convention de formation signée des deux parties (voir part. 2, chap. 3, § 2, Le dispensateur de formation, §1), • la copie de la facture acquittée par l’entreprise auprès de l’organisme de formation, sauf en cas de subrogation de paiement, • le Procès Verbal (PV) de consultation des représentants du personnel sur le plan de formation ou le PV de carence (pour les entreprises de 50 salariés et plus). Pour toute action de formation interne s’ajoutent : • le bulletin de salaire du personnel enseignant, • les photocopies des feuilles d’émargement signées par les stagiaires et le formateur, • l’annexe de la mise en œuvre de la formation par l’entreprise. Pour certaines actions spécifiques En plus des pièces constitutives de tout dossier de demande de remboursement, certaines actions requièrent des documents supplémentaires : À noter ! Les dépenses prises en charge sont retenues au prorata du nombre de devoirs réalisés et corrigés ; - un absentéisme trop important conduit à un refus de prise en charge de l’intégralité de la dépense, - les remboursements sur crédit sont effectués en fin de formation, après contrôle du suivi. Action/ Conditions Congé d’enseignement, de recherche et d’innovation • attestation mensuelle d’exercice effectif d’une activité d’enseignement (transmise par l’organisme de formation au salarié), • ou attestation d’exercice effectif d’une activité de recherche. Cours par correspondance (voir p. 41) • certificats de présence des stagiaires aux regroupements périodiques obligatoires, délivrés en fin de stage par l’organisme de formation et signés par les stagiaires, • attestation relative à l’exécution par le salarié de travaux pratiques. Cours par téléphone • certificat de fin de cours, établi par l’organisme d’enseignement à distance, précisant le nombre de travaux prévus à l’annexe pédagogique et le nombre de devoirs réalisés par le salarié bénéficiaire, • compte-rendu de l’enseignant sur l’évolution de la formation dispensée après chaque cours par téléphone, • calendrier de stage mentionnant les horaires et le « type » des séances. Enseignement assisté par ordinateur & nouvelles technologies • toute information relative au programme suivi : dénomination du ou des modules suivis, lieu, dates de début et de fin d’utilisation du programme, document signé par le salarié, • état nominatif de progression indiquant, pour chaque participant, les chapitres assimi- Entreprises de 10 salariés et plus lés, les temps de connexion et le laps de temps entre chaque connexion, • le cas échéant, une copie du protocole individuel de formation. Instances administratives ou paritaires – Jurys d’examen • justificatifs de présence des salariés aux réunions ou aux jurys d’examen. Meilleur ouvrier de France • justificatifs des fournitures et matières d’oeuvre nécessaires à la réalisation du sujet, • documents attestant de la participation du salarié à l’examen. Formation interne dans le cadre d’une période de professionnalisation • annexe de mise en oeuvre de la formation par l’entreprise. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 61 Gestion simplifiée des dossiers de formation des entreprises de 10 salariés et plus Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir Dans la continuité des années précédentes, l’OPCA de la CONSTRUCTION simplifie les démarches administratives pour ses adhérents 3 Point clé sur la gestion simplifiée de vos dossiers formation Moins de papiers à transmettre... A CONSERVER DANS L'ENTREPRISE A TRANSMETTRE CREDIT OPTION A FONDS MUTUALISES Documents à présenter sur demande Convention de formation Facture formation entreprises Bâtiment et TP de plus de 50 salariés CONSTRUCTYS REGIONAL Étape 1 : Étape 2 : Avant la formation : Après la formation : Bulletin(s) de salaire DEFI DDR Demande de Financement nancement Fi Demande De Remboursement + Justificatif(s) des frais annexes + CONSTRUCTYS SIEGE DDR Demande De Remboursement + Programme PV CE (ou de carence) Programme Attestation Attestation L’entreprise s’engage à garder et à présenter sur demande de Constructys Siège ou du Constructys Régional l’ensemble des justificatifs prévus par les textes en vigueur. Elle s’expose à des sanctions en cas de demandes de remboursement injustifiées. La mesure est applicable à tous Modalités de contrôle prévues : sous 15 jours, au Constructys Paiement direct desplan organismes de formation sur fonds mutualisés vos dossiers : de formation, L’entreprise s’engage(subrogation). à garder régional ou à Constructys, les Accès direct à votre compte adhérent en ligne. et à présenter sur demande période de professionnalisation, Un dossier unique de demande de remboursement, adressé au Constructys Régionalpièces dès lorsjustificatives qu’il contribueobligatoires au financement ou action tutorat. ne concerne pas de Constructys, l’ensemble des demandées. d’une de Elle formation. Lesles entreprises un volume important de formation prévus peuventpar bénéficier de la convention administrative En cas de desimplification dépense non justiles textes actionsayant cofinancées sur justificatifs (CSA) et adresser remboursement par échanges fichier informatisé.fiée, l’entreprise doit rembourfonds publicsleur ni les contrats ded’actions en vigueur. Cettedesimplification professionnalisation. est basée sur la confiance a ser les montants indûment perDes imprimés, spécialement priori, mais des sanctions sont çus et s’expose à un contrôle toute question, n’hésitez pas contacter votre Constructys conçus pourPour cette simplificaappliquées enàcas de demandes exhaustif Régional sur tous ses dossiers, Coordonnées sur www.constructys.fr (cliquez sur Contacts en Région et sélectionner la région) tion, sont disponibles sur le site de remboursement injustifiées. voire à une suppression des internet du groupe : aides financières sur fonds • la DEFI sur fonds mutuali- Un contrôle a posteriori s’ef- mutualisés. sés, sur le site de votre fectue sur un échantillon de Constructys régional, dossiers. L’entreprise est infor• la DDR sur crédit Option A, sur mée par courrier. Elle doit le site de Constructys siège. être en mesure de fournir, 62 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 2 Chapitre 5 - Principes de prise en charge et pièces à fournir Conformité des trois pièces indispensables aux financements des actions de formation : Programme de formation : Sur papier à en tête de l’organisme de formation précisant : - l’intitulé de l’action, - les objectifs, - les pré-requis par stagiaire, - la durée, - le public visé, - les contenus, - les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement mis en œuvre, - le dispositif de suivi et d’évaluation de la formation. Il devra également préciser son numéro de SIRET et son NDA (Numéro Déclaration d’Activité). Attestation de présence : - soit l’original d’une attestation de présence à l’entête de l’organisme, précisant les périodes et les heures attestées par stagiaire signée par le directeur du Centre de formation et contre signée par le stagiaire. Constructys se réserve le droit de demander la feuille d’émargement, - soit copie de la feuille d’émargement par demi-journée permettant de vérifier les heures réalisées par le stagiaire. Cette feuille d’émargement doit être signée par le formateur, seul capable d’attester de la présence effective. RIB : Les paiements sont tous effectués par virement bancaire. Aussi lors du premier remboursement, ou en cas de modification de RIB, les entreprises doivent fournir à Constructys siège un RIB agrafé sur papier à l’entête du siège social de l’entreprise où figurera Raison sociale, adresse et n° de SIRET. Pour les organismes de formation payés en subrogation de paiement, le RIB est celui du centre de formation. Ce RIB sur papier à entête peut également être transmis par mail sur [email protected] 4 Les entreprises en option B Les entreprises en option B déduisent leurs dépenses de formation professionnelle continue lors de l’établissement de l’ÉTAT RÉCAPITULATIF de fin d’année ainsi que sur la feuille de renseignements et ont à justifier auprès de l’administration, le cas échéant, la validité et le montant de ces dépenses. Les dépenses admises en déduction de la participation font l’objet d’informations détaillées dans la notice explicative de la déclaration n°2483. Il s’agit principalement des coûts pédagogiques, des frais de rémunération des stagiaires, des frais annexes (hébergement, restaurant et déplacement) et des dépenses de formation interne. Les principes et critères d’imputabilité, énumérés au chapitre 3, sont valables pour les entreprises en option B. Sont en revanche propres aux entreprises en option B : - les modalités de calcul des frais annexes. Les montants des frais d’hébergement et de restauration sont déductibles dans la limite de 5 fois le minimum garanti (3,49 € au 01.01.2013), soit 17,45 € par jour et par stagiaire. - le report des excédents. Les entreprises en option B ont la possibilité de reporter leurs excédents de frais de formation sur les trois exercices suivant l’exercice de création de l’excédent. - le taux forfaitaire de remboursement des charges sociales. Le taux forfaitaire appliqué par le Constructys régional est de 50% quand les entreprises en option B bénéficient d’une aide de sa part. À noter ! Les entreprises en option B qui adhéreraient à un autre OPCA ne peuvent pas bénéficier de financement au titre du plan de formation. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 63 Partie 3 La détermination du besoin en formation La détermination des besoins en formation est une étape essentielle pour les entreprises qui, face à une concurrence accrue, et aux exigences de chantiers, doivent s’assurer d’une compétitivité durable par un bon niveau de professionnalisme de leurs salariés. Elle repose sur trois acteurs principaux : - le chef d’entreprise dans le - le salarié dans l’expression de ses besoins en compétences choix des actions de formaet en formation. tion, dans l’élaboration du plan de formation et/ou de la politique de formation de son Le Constructys régional est également un interlocuteur inconentreprise, - l’encadrement dans le cadre tournable à travers son service de l’information des salariés, de proximité : information, l’expression des projets indi- conseil en formation, instrucviduels, la mise en œuvre et tion et financement des actions l’animation du tutorat. Rôle de formation. qui peut engendrer un besoin de formation particulier pris en Par ailleurs, l’Accord National charge par l’OPCA (cf. Accord Interprofessionnel (ANI) du 5 novembre 2009 met en avant du 13 juillet 2004), 64 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 trois outils pour aider les entreprises dans la détermination de leurs besoins en formation : passeport orientation et formation, entretiens professionnels, bilan de compétences. Enfin, Constructys travaille via son activité Études & Recherche, à la mise en place d’outils et de démarches d’analyse des besoins en formation et en compétences, adaptés aux entreprises et aux salariés du BTP. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index PARTIE 3 - La détermination du besoin en formation Chapitre 1 Les entretiens professionnels 1 L’entretien professionnel 1 Définition et objectifs L’Accord National interprofessionnel du 5 décembre 2003 a défini l’entretien professionnel et l’avenant n°1 du 20 juillet 2005 en a précisé les modalités de mise en œuvre. L’entretien professionnel est un outil de gestion des compétences. Il doit permettre, à échéance régulière, un échange entre le salarié et son employeur. Il a vocation à devenir le rendez-vous formation dans l’entreprise. L’entretien professionnel doit permettre à chaque salarié, d’élaborer son projet professionnel à partir de ses souhaits d’évolution dans l’entreprise, de ses aptitudes et en fonction de la situation de l’entreprise. Cet entretien est l’occasion pour le salarié de demander une action de formation, un bilan de compétences ou une validation des acquis de l’expérience (VAE). 2 Salariés concernés et fréquence Les salariés ayant au moins 2 ans d’activité dans l’entre- prise ont le droit de bénéficier, au moins tous les 2 ans, d’un entretien professionnel. 3 Modalités de mise en œuvre L’entretien professionnel doit permettre au salarié d’être acteur de son évolution professionnelle. Il a lieu, soit à l’initiative de l’employeur ou de son représentant, soit à l’initiative du salarié, et si l’employeur le souhaite, avec un concours technique extérieur. L’entretien peut être réalisé dans le cadre, soit d’entretiens déjà existants dans l’entreprise (entretiens d’évaluation, d’appréciation, d’objectifs, de formation, de carrière, etc.), ce qui impliquera une adaptation de l’entretien pratiqué pour y inclure l’entretien professionnel, soit d’un entretien spécifique. L’objectif des partenaires sociaux étant de favoriser l’anticipation en matière de gestion des emplois et des compétences, il est question pour l’entreprise de livrer aux salariés un double diagnostic concernant : - les évolutions prévisibles de leur emploi, - les perspectives qui leur sont offertes indépendamment de l’emploi qu’ils occupent au moment de l’entretien. Les propositions d’actions faites au salarié à l’issue de l’entretien peuvent, à sa demande, être inscrites dans son passeport orientation formation. À noter ! Un avenant n°1 du 20 juillet 2005 à l’accord national interprofessionnel du 5 décembre 2003 (ANI étendu par arrêté du 17 décembre 2004 – JO 24.12.04) précise que, doivent notamment être abordés au cours de l’entretien, en tenant compte des actions conduites dans le cadre du plan, les points suivants : - les moyens d’accès à l’information sur les dispositifs d’orientation professionnelle et de formation tout au long de la vie, - l’identification des objectifs de professionnalisation qui pourraient être définis au bénéfice du salarié pour lui permettre de s’adapter à l’évolution de son poste, de développer ses compétences ou de renforcer sa qualification, - l’identification du ou des dispositifs de formation auxquels il pourrait être fait appel en fonction des objectifs retenus, - les initiatives du salarié pour l’utilisation du DIF, - les conditions de réalisation de la formation, notamment au regard du temps de travail et des engagements réciproques qui peuvent en découler. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 65 Partie 3 Chapitre 1 - Les entretiens professionnels À noter ! suite Par ailleurs, les branches professionnelles doivent définir : - les modalités de préparation et de mise en œuvre de l’entretien professionnel, - les modalités d’information des représentants du personnel sur les conditions d’organisation des entretiens, - la formalisation des conclusions de l’entretien, - les suites à réserver à un éventuel désaccord sur les conclusions, - la prise en charge de la formation des personnes chargées d’assurer la mise en œuvre des entretiens professionnels. 4 Conditions de réussite La préparation des entretiens professionnels est la garantie de leur réussite. L’entreprise doit, préalablement à leur mise en place, s’interroger sur les points suivants : L’entreprise doit déterminer qui va les mener, quelle doit être la capacité d’engagement de la personne qui va les conduire. Il est vivement conseillé de former le personnel en charge de la conduite des entretiens à cette mission qui a de forts enjeux en termes de management. L’entreprise doit définir comment elle souhaite communiquer sur les entretiens. Quelle information donner ? Quels supports utiliser ? Pour qui ? Cette question se pose notamment au sujet de l’information sur les dispositifs de formation et les priorités de l’entreprise en matière de formation. D’une manière générale, il est recommandé de communiquer sur les enjeux et la manière dont vont se dérouler les entretiens et de transmettre, au préalable, le support d’entretien afin de faciliter leur préparation. • Pourquoi mettre en place les entretiens professionnels ? Les intérêts peuvent être multiples : - améliorer sa gestion des ressources humaines : attentes de l’encadrement sur l’évolution de l’entreprise et des métiers, - répondre à des dysfonctionnements : problème de recrutement, de fidélisation de la main d’œuvre, - répondre à la mise en œuvre du DIF, - améliorer la construction du plan de formation. • Quelles attentes pour les différents acteurs : Dirigeant ? Encadrement ? Salarié ? • Quels points aborder ? L’entretien professionnel n’est pas un entretien d’évaluation. Par contre, il suppose un repérage des compétences. Les entretiens ont pour objectif de permettre à l’entreprise et au salarié de se projeter dans l’avenir, ce qui suppose qu’ils aient préalablement réfléchi à la manière dont ils pensent respectivement que leur métier/ activité va évoluer. • Comment mettre en place les entretiens ? Quelle préparation pour les entreprises... 66 • ... et les salariés ? Pour les salariés, les entretiens sont d’autant plus riches qu’ils s’y sont préparés. Où en suis-je de mon métier ? Comment je le vois évoluer ? Quels sont mes souhaits d’évolution ? Quelles sont les perspectives dans ou Guide de la formation professionnelle continue - 2013 en dehors de l’entreprise ? Comment y arriver ? Ai-je un projet de formation ? Les carnets de compétences sont des supports BTP par métier, faciles d’utilisation, qui permettent de faire le point sur son métier et peuvent aider à préparer les entretiens. Ils sont disponibles sur le site internet de Constructys ou de votre Constructys régional. • Quelles suites à donner aux entretiens ? Les entretiens vont créer des attentes chez les salariés mais aussi pour l’encadrement. Il est donc important de tenir compte des résultats des entretiens. Ce qui pose la question de leur exploitation et des suites à leur donner : - réponses aux demandes des salariés, - élaboration du plan de formation, - nouvelle organisation de travail. Afin de vous aider dans cette démarche, Constructys met à votre disposition une fiche méthodologique sur les entretiens ainsi qu’un guide de restitution de l’entretien. Ces documents sont disponibles sur le site de Constructys. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 1 - Les entretiens professionnels 5 Financement Le temps passé à l’entretien professionnel est financé par l’entreprise hors du budget de formation. En revanche, les actions de for- mation à la conduite d’entretiens professionnels qui sont fortement recommandées peuvent être financées sur les fonds de la formation profes- sionnelle continue. Il en est de même de la formation aux entretiens de deuxième partie de carrière. 2 L’ENTRETIEN PROFESSIONNEL DE DEUXIÈME PARTIE DE CARRIÈRE 1 Définition et objectifs Cet outil a été créé par l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 5 décembre 2003 et a été mis en place par l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 9 mars 2006 sur l’emploi des seniors. La loi du 24 novembre 2009 a consacré cet entretien sur le plan législatif. Conformément à l’accord du 23 décembre 2009 en faveur de l’emploi des salariés âgés dans le Bâtiment et les Travaux Publics, au cours de cet entretien, sont examinés : - les besoins en formation du salarié, - l’employeur est tenu d’informer le salarié sur les possibilités d’accès à un bilan de compétences ou à une action de professionnalisation, - les compétences du salarié, - le projet professionnel du salarié, - la situation et l’évolution professionnelle du salarié, - la participation du salarié à des actions de tutorat, - les modalités de la fin de carrière du salarié. Les modalités d’aménagement des horaires ou des conditions de travail sont notamment envisagées dans la mesure où elles sont compatibles avec les nécessités du poste de travail. Ces aménagements peuvent prendre la forme d’un passage à temps partiel organisé sur la semaine ou le mois, sur demande du salarié après acceptation de l’employeur ou sur proposition de l’employeur acceptée par le salarié. 2 Salariés concernés et fréquence Cet entretien doit être réalisé dans l’année qui suit le 45ème anniversaire des salariés par les employeurs d’au moins 50 salariés. L’accord du 23 décembre 2009 en faveur de l’emploi des salariés âgés dans le Bâtiment et les Travaux Publics a ajouté l’obligation pour les entreprises de renouveler cet entretien tous les 5 ans. Cette périodicité est également ramenée à 3 ans pour les salariés âgés de plus de 55 ans. 3 Modalités de mise en œuvre Les entreprises définissent les modalités de mise en œuvre de cet entretien et devront porter cette information aux Institutions Représentatives du Personnel (prioritairement au Comité d’entreprise et à défaut aux Délégués du personnel). L’entretien de deuxième partie de carrière a lieu pendant le temps de travail du salarié. Il peut être réalisé à l’initiative de l’employeur ou du salarié. nels qui sont fortement recommandées peuvent être financées sur les fonds de la formation professionnelle continue. 4 Financement Les actions de formation à la conduite d’entretiens profession- Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 67 PARTIE 3 - La détermination du besoin en formation Chapitre 2 Les bilans professionnels 1 Le bilan de compétences 1 Définition Le bilan de compétences est un dispositif permettant au salarié d’analyser ses compétences professionnelles et personnelles, ses aptitudes et motivations dans l’optique de définir un projet professionnel et, le cas échéant, un projet de formation. Le bilan de compétences est déterminé par rapport aux actions qui seront mises en œuvre afin de permettre aux salariés de : - faire le point sur leurs expériences professionnelles et personnelles, - repérer et évaluer leurs acquis liés au travail, à la formation, à la vie sociale, - mieux identifier leurs savoirs, compétences, aptitudes, etc. - déceler leurs potentialités inexploitées, - recueillir et mettre en forme les éléments leur permettant d’élaborer un projet professionnel ou personnel, - gérer au mieux leurs ressources personnelles, - organiser leurs priorités professionnelles, - mieux utiliser leurs atouts dans des négociations d’emploi ou dans le choix de carrière. 2 Salariés concernés et fréquence Tous les salariés peuvent le demander. Les salariés ayant 20 ans d’activité ou à compter de leur 45ème anniversaire, bénéficient d’un bilan de com- pétences mis en œuvre en dehors du temps de travail, sous réserve d’une ancienneté minimum d’un an de présence dans leur entreprise. Le délai de franchise entre 2 bilans de compétences est de 5 ans. Ce délai ne s’applique pas si le salarié a changé d’employeur. 3 Modalités de mise en œuvre 68 Le bilan de compétences peut être organisé dans le cadre du DIF ou d’un congé spécifique pris à l’initiative du salarié (le congé de bilan de compétences) ou, à l’initiative de l’employeur, dans le cadre du plan de formation. 6322-32 et s. du Code du travail, Circulaire DFP n°9313 du 19/3/93). Lors d’un bilan de compétences, organisé dans le cadre du plan de formation, le salarié conserve son statut et sa rémunération. • Initiative de l’employeur dans le cadre du plan de formation. Le bilan de compétences s’organise sous les conditions suivantes : - accord nécessaire du salarié, - interdiction des bilans internes, - confidentialité des résultats (qui ne peuvent être communiqués à l’entreprise qu’avec l’accord du salarié). (Cf. art. L. 6313-1, L. 631310, R. 6322-32 et s. et R. • Initiative du salarié dans le cadre du DIF Le salarié peut demander à réaliser un bilan de compétences au titre du DIF. La mise en œuvre du bilan de compétences est alors soumise à l’accord de l’employeur. Le bilan de compétences peut se réaliser sur ou en dehors du temps de travail. S’il se réalise en dehors du temps de travail, l’employeur est tenu de verser au salarié une allocation de formation (voir p. 54). Guide de la formation professionnelle continue - 2013 En cas d’accord, l’employeur prend en charge l’ensemble des coûts engendrés par le bilan. • Initiative du salarié via le congé de bilan de compétences. Le salarié qui désire bénéficier d’un congé de bilan de compétences doit : - justifier d’une ancienneté minimale de 5 années, consécutives ou non, en qualité de salarié, dont 12 mois dans l’entreprise, - déposer une demande écrite d’autorisation d’absence auprès de son employeur, au plus tard, 60 jours avant le début du bilan de compétences. L’autorisation d’absence est de droit. La demande d’autorisation d’absence doit men- Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 2 - Les bilans professionnels La durée du congé de bilan de compétences correspond à celle de l’action, sans pouvoir excéder 24 heures, consécutives ou non. Le congé de bilan de compétences constitue une suspension du contrat de travail. Le salarié a droit, lorsqu’il a obtenu la prise en charge des dépenses afférentes à ce congé par le Fongecif, à une rémunération égale à celle qu’il aurait reçue s’il était resté à son poste de travail, dans la limite de 24 heures par bilan de compétences. L’employeur verse au salarié cette rémunération, laquelle lui est remboursée par le Fongecif. (Cf. art. L. 6322-47 et s. et R. 6322-51 du Code du travail) telle liste, à condition toutefois d’obtenir l’accord du Préfet de région), - signature d’une convention tripartite entre l’entreprise, le salarié et le prestataire du bilan, préalablement à la réalisation du bilan de compétences. Il est financé sur le régime du CIF, par le Fongecif, lorsqu’il est initié par le salarié. tionner la date de l’action, sa désignation, sa durée et l’organisme qui en est responsable. L’employeur doit faire connaître à l’intéressé, par écrit, dans le mois suivant la réception de la demande, son accord ou les raisons motivant son report. L’employeur peut reporter la satisfaction à l’autorisation d’absence pour des raisons de service, sans que ce report puisse excéder 6 mois. 4 Financement Les dépenses engagées pour la réalisation d’un bilan de compétences sont admises si toutes les conditions d’imputabilité sont réunies : - organisation du bilan autour de trois phases (information/ cadrage, investigation, conclusions), - choix du prestataire du bilan sur une liste établie par un Fongecif. (Par exception, l’employeur peut recourir à un prestataire non inscrit sur une Sous ces conditions, le bilan est financé sur le plan lorsqu’il est initié par l’employeur, ou le salarié avec l’accord de l’employeur au titre du DIF. L’ANI du 5 octobre 2009 prévoit que les seniors bénéficient d’un bilan de compétences mis en œuvre en dehors du temps de travail. Dans ce cas, la prise en charge du bilan de compétences est assurée, en priorité et à la demande du salarié, par le dispositif du CIF ou par celui du DIF. 2 Le bilan D’ÉTAPE PROFESSIONNEL 1 Définition Cet outil a été créé par les Accords Nationaux Inter pro fessionnels (ANI) du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail, du 14 novembre 2008 sur la GPEC, du 7 janvier 2009 sur la formation et du 5 octobre 2009 sur le développement de la formation tout au long de la vie professionnelle, la professionnalisation et la sécurisation des parcours professionnels. La loi du 24 novembre 2009 a consacré ce bilan sur le plan législatif. Il permet au salarié d’évaluer ses capacités professionnelles et ses compétences et à l’employeur de déterminer les objectifs de formation du salarié, à partir d’un diagnostic partagé. 2 Salariés concernés et fréquence Le salarié doit être informé lors de son embauche, de la possibi- lité de bénéficier de ce bilan au bout de 2 ans d’ancienneté et, tous les 5 ans, à sa demande. 3 Modalités de mise en œuvre L’employeur a l’obligation d’informer chaque salarié nouvel- lement embauché de la possibilité de bénéficier d’un Bilan Entreprises de 10 salariés et plus d’Étape professionnel sur son initiative. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 69 Partie 3 Chapitre 2 - Les bilans professionnels 3 LE BILAN DE COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES, PERSONNELLES, DES APTITUDES ET MOTIVATIONS 1 Définition Ce bilan de compétences spécifique a été adapté aux seniors par l’accord du 23 décembre 2009 en faveur de l’emploi des salariés âgés dans le Bâtiment et les Travaux Publics. Il a pour objet la définition d’un projet professionnel de deuxième partie de carrière et il a donc vocation a être mis en place à l’issue de l’entretien de seconde partie de carrière. Il est destiné à renforcer la professionnalisation de la gestion des parcours professionnels pour développer la formation tout au long de la vie et à favoriser à terme le maintien dans l’emploi des seniors. 2 Salariés concernés et fréquence Il s’adresse à tout salarié âgé de 45 ans justifiant d’un an d’ancienneté dans l’entreprise et de 5 ans de salariat. 3 Financement Les conditions de financement du bilan de compétences pro- 70 fessionnelles, personnelles des aptitudes et motivations sont Guide de la formation professionnelle continue - 2013 identiques à celles du bilan de compétences. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index PARTIE 3 - La détermination du besoin en formation Chapitre 3 Le Passeport orientation et formation 1 Définition Le passeport orientation et formation a été créé par les partenaires sociaux en 2003 (Accord National Interprofessionnel du 5 décembre 2003 complété par l’avenant n°1 du 20 juillet 2005 puis par l’Accord National Interprofessionnel du 7 janvier 2009). Il a également été consacré dans le Code du Travail. Le passeport orientation et formation est un document personnel contenant des déclarations rédigées par son titulaire. Il recense notamment : - les diplômes et titres obtenus en formation initiale, - les certifications à finalité professionnelle obtenues, - la nature et la durée des actions de formation suivies, - les expériences professionnelles, stages, - le ou les emplois tenus, - les activités tutorales exercées, - les connaissances et compétences acquises susceptibles d’aider à l’orientation, - dans une annexe, les décisions prises à l’issue des entretiens professionnels, - tout ou partie des informations recueillies à l’occasion d’un bilan de compétences ou d’un bilan d’étape professionnel, - les habilitations des personnes, - les activités bénévoles, les connaissances, les compétences et aptitudes professionnelles mobilisées à ces occasions. 2 Objectifs et bénéficiaires Le passeport orientation et formation a pour objectif de favoriser la mobilité interne ou externe en garantissant une traçabilité des compétences du salarié. Il concerne tous les salariés. Si l’on s’arrête aux informations qu’il peut contenir, le passeport s’apparente à un simple portefeuille de compétences ou CV amélioré. En revanche, si l’organisation et la formalisation des données génèrent l’envie de faire certi- fier, valider voire compléter ses compétences, il devient alors un véritable outil de mobilité pour le salarié et un outil d’aide à la détermination du besoin en formation ou de gestion des compétences pour l’entreprise. 3 Modalités de mise en œuvre Le passeport orientation formation est la propriété du salarié. Il est initié et établi par lui. Le salarié est, par conséquent, responsable de son utilisation. Tout salarié qui le souhaite peut établir son passeport sur la base d’un modèle élaboré par le Comité Paritaire National pour la Formation Professionnelle (CPNFP) et le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP) qui prend en compte le curriculum vitae européen. Il est téléchargeable ainsi que sa notice sur le site de Constructys (www.constructys.fr) et peut être renseigné en ligne. Un accord de branche ou d’entreprise peut proposer des informations complémentaires que le salarié pourra, à son initiative, faire figurer sur le passeport orientation formation. 4 Le passeport formation et l’entreprise Le passeport peut être un outil intéressant et utilisable pour l’entreprise, qu’elle ait participé ou non à sa mise en place, dans le cadre de sa gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, du recrutement et de la mobilité interne. Par ailleurs, le passeport formation étant un droit du salarié, mis en œuvre à son initiative, l’entreprise ne peut ni l’imposer ni le systématiser. Enfin, le passeport étant un document personnel et utilisé sous la responsabilité du sala- Entreprises de 10 salariés et plus rié, l’entreprise ne peut exiger que le salarié le lui communique notamment lors d’une opération de recrutement ou d’évaluation des compétences. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 71 PARTIE 3 - La détermination du besoin en formation Chapitre 4 L’Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications (OPMQ) et le site Www.metiers-btp.fr La Profession du Bâtiment et des Travaux Publics a lancé en 2007 le site www.metiersbtp.fr, conçu pour accompagner employeurs et salariés du BTP dans l’évolution de leurs métiers. Dans un environnement en forte mutation et face à un besoin croissant d’adaptation des compétences, la Profession se dote d’un instrument d’anticipation et d’accompagnement des évolutions professionnelles, l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications du BTP. Au travers de son site internet, employeurs et salariés dis- posent de données, d’analyses et d’outils pratiques partagés, en appui à l’analyse des compétences et des besoins de formation. Depuis 2011, ce site s’est notamment enrichi d’un nouveau guide dédié aux seniors, élaboré à la demande des partenaires sociaux. 1 CENTRE DE RESSOURCES DES MÉTIERS DU BTP Métiers en pleine évolution, besoins en compétences nouvelles… la Profession du Bâtiment et des Travaux Publics construit son avenir. Le site internet de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications du BTP, www.metiers-btp.fr propose aux entreprises de toute taille du secteur, à leurs salariés et futurs salariés, ainsi que tous les acteurs de l’emploi et de la formation : 1 Des repères pour découvrir les métiers et anticiper leurs évolutions Site d’analyse prospective sur l’activité, les métiers et la formation, www.metiers-btp.fr propose une approche complète par métier du Bâtiment et des Travaux publics pour : - découvrir les possibilités de parcours professionnel et les formations aux différents métiers - s’informer sur les activités exercées et leurs évolutions liées au développement durable. 2 Des outils pratiques pour faire le point sur les compétences Communs aux employeurs et aux salariés, ces outils visent à trouver ensemble des solutions : bilan de compétences, préparation de l’entretien professionnel, guide du tuteur, outils d’auto-diagnostic… En 2011, cette rubrique s’est enrichie d’un Guide seniors, élaboré à la demande des partenaires sociaux, pour accompagner les salariés concernés et les entreprises dans leur gestion des âges (voir p. 85 pour plus d’informations). 3 Des actualités professionnelles Des articles sur les chantiers innovants, une entrée par région pour appréhender les besoins en fonction du contexte local... voir visuel page suivante 72 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 4 - L’Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications (OPMQ) et le site wwW.metiers-btp.fr 1 3 2 Préparez le plan de formation 2013 de l’entreprise en vous appuyant sur le site Internet de l’Observatoire prospectif des métiers et des qualifications. www.metiers-btp.fr propose aux entreprises de toute taille du secteur, à leurs salariés et futurs salariés, ainsi que tous les acteurs de l’emploi et de la formation : - des outils et repères pour anticiper les évolutions des métiers et des compétences : descriptifs et référentiels d’emplois, compétences liées au développement durable, outils d’auto-diagnostic, - un accès facilité aux ressour ces de la Profession pour s’informer, par exemple : les chif fres du BTP, les formations à l’exercice des métiers en sécurité illustrées par des témoignages vidéo, des animations, des schémas. Entreprises de 10 salariés et plus La formation professionnelle est un moyen efficace, dans un contexte de crise, pour anticiper le développement de vos compétences. Accédez à toutes ces informations sur www.metiers-btp.fr et www.guide-seniors-btp.fr Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 73 PARTIE 3 - La détermination du besoin en formation Chapitre 5 Les démarches et outils de Constructys Constructys, à travers la mutualisation des pratiques professionnelles issues du conseil de proximité et son activité de Recherche et de Développement, a élaboré des outils et mis en place des démarches d’aide aux entreprises dans la détermination de leurs besoins en formation. Elles peuvent être accompagnées en cela par les Constructys régionaux. 1 Ces outils et démarches sont adaptés aux besoins et aux spécificités du secteur (démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences – GPEC), Banque Nationale de Données de Compétences « BNDC », formations aux savoirs de base adaptées à la profession, impact du développement durable sur les compétences et identification de l’offre de formation, outil de positionnement « BTPQCM », carnets de compétences, démarche de conseil à l’orientation dans la branche – CONSOR, valorisation des seniors dans la BTP, mise en place de parcours personnalisés de professionnalisation…). L’analyse des besoins en formation grâce aux référentiels de compétences de la bndc Pour favoriser l’identification des besoins en compétences des entreprises et élaborer un plan de formation adapté, les Constructys régionaux disposent d’une Banque Nationale de Données de Compétences dans les métiers du BTP (BNDC) décrivant l’activité professionnelle des entreprises et définissant, en fonction de leur organisation, le contenu des emplois de référence. La BNDC a été conçue avec l’aide des professionnels du BTP. Cette base de données sur les métiers, informatisée et actualisée progressivement pour inclure les nouvelles compétences liée au développement durable, décrit plus de 300 emplois-type dans 35 filières correspondant aux corps de métiers et spécialités des entreprises du BTP. Elle permet aux entreprises d’élaborer leurs propres référentiels d’emplois à partir de filières métiers et de mesurer les compétences de leurs salariés au vu des référentiels établis. Dans l’utilisation de cette démarche et de cet outil, les entreprises peuvent faire appel aux conseillers des Constructys régionaux pour trouver des solutions à des questions telles que : - décider des actions de formation adaptées aux déficits de compétences observés, - organiser des projets de forma- tion répondant à des projets d’évolution professionnelle pour des salariés, - cibler les nouvelles compétences à acquérir pour de nouveaux entrants, - élaborer et mettre en œuvre les parcours de professionnalisation correspondants, - anticiper les départs à la retraite et organiser des actions de formation adaptées pour conserver le savoir-faire de l’entreprise. L’utilisation du logiciel de la BNDC nécessite la signature d’une convention de mise à disposition du logiciel et des bases de données mises à disposition. Renseignez-vous auprès de votre Constructys régional. La gestion prévisionnelle des emplois 2 et des compétences (GPEC) Les entreprises souhaitant engager une démarche prospective pour préparer leur avenir, faire progresser les compétences de leurs collaborateurs, anticiper les exigences résultant d’évolutions de l’environnement et améliorer ainsi la qualité de leurs prestations peuvent entrer dans une approche structurée de gestion des compétences. À noter ! La loi du 24 novembre 2009 (art. 41) permet la prise en charge par l’OPCA sur la participation au développement de la formation professionnelle, des diagnostics compétences réalisés au profit des PME, selon des modalités qui seront définies par les partenaires sociaux dans le cadre d’une négociation à venir (art. L6332-1-1 du Code du travail). 74 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys À partir de l’observation des pratiques, Constructys a conçu et développé une méthodologie de gestion des compétences adaptée aux entreprises du BTP. Cette méthode, organisée et accompagnée par les Constructys régionaux et/ou un consultant extérieur, s’articule en plusieurs étapes et s’appuie sur les référentiels de compétences de la Banque Nationale de Données de Compétences (BNDC) et un logiciel de gestion des compétences facilitant son utilisation. Cette méthode s’articule autour de 7 étapes clés qui font suite à l’étude de faisabilité réalisée à partir du projet du chef d’entreprise et de l’état des lieux. Étape 1 Création du référentiel de compétences de l’entreprise L’entreprise élabore le référentiel décrivant l’ensemble des compétences nécessaires à son bon fonctionnement. L’utilisation des bases de données BNDC et de l’application informatique n’est pas obligatoire mais elle facilite la gestion et la traçabilité des données et informations propres à l’entreprise. De plus les nombreuses éditions disponibles dans l’application sont autant de documents utiles à la communication entre l’ensemble des parties en présence. Les référentiels mis à disposition et le langage utilisé per- mettent à l’entreprise de produire des référentiels compréhensibles pour l’ensemble des utilisateurs (salariés, encadrement, chef d’entreprise, consultant, formateurs..), d’identifier des écarts de compétences et de construire des plans d’actions. Étape 2 Détermination des emplois-types au sein de l’entreprise Les rôles sont répartis au sein de l’entreprise en fonction de son organisation entre les divers emplois types. Une entreprise qui souhaite disposer de personnel spécialisé créera de nombreux emplois. Une entreprise qui a besoin de personnels polyvalents créera peu d’emplois. Étape 3 Affectation des compétences aux emplois-types Le chef d’entreprise détermine les compétences et le niveau requis de chaque emploi. En effet une tâche peut relever de plusieurs emplois, sans que le niveau de compétence exigé soit le même pour tous les emplois. L’ensemble des compétences affectées aux emplois permet de construire les référentiels de chacun des emplois types. Étape 4 Positionnement des compétences des salariés Les nombreuses éditions disponibles permettent de fournir l’ensemble des supports destinés à l’entretien de restitution. Avant de mettre en œuvre ces positionnements, il est très fortement recommandé de former la personne qui va les réaliser à l’évaluation et de l’accompagner dans ces premiers entretiens. Le support remis aux salariés et à son (ou ses) évaluateur(s) sert de base au positionnement qui sera ensuite discuté au cours de l’entretien d’évaluation. Étape 5 Entretiens de positionnement ou d’évaluation avec les collaborateurs À partir du bilan des réalisations professionnelles du salarié sur la période écoulée, l’entretien permet de faire le point avec le collaborateur sur ses atouts en termes de compétences et les améliorations utiles, de recueillir son avis, ses vœux et ensuite de chercher les solutions les plus adaptées pour favoriser l’amélioration de ses compétences et son évolution professionnelle. Étape 6 Analyse des résultats des positionnements Le logiciel permet de suivre, à partir de tableaux, différents indicateurs (écarts de compétences, évolution profession- nelle des salariés, gestion et renouvellement des habilitations à partir d’extractions de la BNDC…). Les écarts tant indivi- Entreprises de 10 salariés et plus duels que collectifs permettent d’élaborer le plan d’actions (collectif ou individuel). Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 75 Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys Étape 7 Élaboration et mise en œuvre du plan d’actions Les déficits de compétences et les pistes de progrès ainsi repérés font l’objet d’un traitement dans le cadre du plan d’actions. L’amélioration des compétences et l’accompagnement de l’évolution professionnelle peuvent faire appel à divers moyens : formation externe, interne, tutorat, modification de l’organisation de travail… La réussite d’une démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences est tributaire de la qualité du climat de coopération au sein de l’entreprise. Elle impose information, communication et échanges, avec l’encadrement, les salariés et les représentants du personnel et ceci dès le début du projet. Il est également fortement recommandé de préparer les salariés chargés de mener les entretiens de positionnement par une formation adaptée. Des dispositifs de formation combinant des modalités individuelles et collectives peuvent être proposés selon les régions. Votre Constructys régional est en mesure de vous accompagner dans le pilotage de la démar che compétence et de mobiliser les ressources financières disponibles dans votre région. Documents de référence Référentiel des activités de l’entreprise (étape 1) 76 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys Référentiels d’emploi et détermination du niveau d’exigence requis pour chaque tâche de l’emploi (étapes 2 et 3) Le logiciel permet une fois les activités et tâches définies, de déterminer le niveau d’exigence requis pour chaque tâche. La BNDC propose quatre niveaux (personnalisables) : - fait sous contrôle, - transfère, - donne la main. - fait en autonomie, Positionnement et évaluation du salarié Le logiciel permet d’enregistrer les compétences détenues par le salarié et de les comparer aux exigences de l’emploi. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 77 Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys Ce bilan est disponible dans une fiche individuelle des compétences qui enregistre les résultats des entretiens professionnels et l’ensemble des informations collectées au cours de cet entretien. 78 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys Analyse des résultats des entretiens individuels en vue de mettre en œuvre un plan d’actions À partir des cartographies individuelles, collectives ou générales de l’entreprise suite aux résultats des entretiens d’évaluation. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 79 Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys Sécuriser les parcours professionnels des salariés 3 et renforcer leur employabilité et leur polyvalence Savoirs+, une offre de formation négociée avec des organismes de formation et dédiée à la constitution d’un socle de connaissances et de compétences clés pour les métiers du Bâtiment et des Travaux Publics. Un engagement renforcé sur les savoirs de base Depuis 2007, la branche des métiers du BTP est fortement mobilisée sur la maîtrise des savoirs de base en contexte professionnel. Les formations FGP (Formation Générale Professionnelle) et OCP (Outils de la Communication Professionnelle), centrées sur les compétences orales et écrites, le calcul de base et la lecture de plans, accueillent chaque année près de 740 stagiaires, soit environ 64 000 heures de formation dispensées. Une démarche innovante sur les savoirs appliqués Depuis 2011, Constructys, grâce au soutien financier du FPSPP et du FSE, a initié et 80 développé une démarche appelée « Savoirs + ». Cette démarche a pour objectif d’élargir le périmètre des savoirs généraux (lire, écrire, compter) en intégrant dans les formations métiers l’apprentissage et le renforcement des raisonnements et logiques qui soustendent les situations de travail. Ces savoirs appliqués (tel est leur nom), associés aux savoirfaire techniques visent à faire acquérir aux salariés les clés de décryptage de leur activité et ainsi à dépasser le strict cadre de l’exécution pour analyser et prendre en compte la situation professionnelle dans toutes ses dimensions. Constructys a ainsi mobilisé des organismes de formation afin qu’ils identifient et formalisent en objectifs pédagogiques les savoirs appliqués Guide de la formation professionnelle continue - 2013 dans leur offre de formation. Cette nouvelle offre de formation doit ainsi permettre une meilleure maîtrise des situations de travail en termes d’autonomie, de polyvalence et d’adaptation aux situations dont les paramètres sont susceptibles d’évoluer. En mettant l’accent également sur les enjeux liés à la sécurité et au développement durable, ces formations doivent conduire les salariés à garantir leur sécurité et celle des autres et à développer des réflexes d’auto contrôle. Pour en savoir plus sur ces formations, vous pouvez consulter le site www.savoirs-plus.fr ou contacter votre Constructys régional. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys 4 Le développement durable Les exigences réglementaires issues des lois « Grenelle 1 et 2 » et les évolutions des demandes de la maîtrise d’ouvrage et des consommateurs (incités par des aides financières conséquentes : Prêts à Taux Zéro (PTZ), subventions diverses…) influent de manière importante sur les marchés de la construction, que ce soit en travaux neufs ou en réhabilitation. Les entreprises du BTP et leurs salariés doivent être en mesure de répondre à ces demandes, de la proposition commerciale au service après vente. Notre secteur d’activité doit donc relever ces défis et être en capacité de proposer une offre de travaux adaptés en : - a doptant des systèmes constructifs et des matériaux limitant les déperditions d’énergie pour atteindre des objectifs de performances conformes à la réglementation, - utilisant des ressources naturelles et des matériaux respectueux de l’environnement, - intégrant massivement des énergies renouvelables pour améliorer le bilan énergétique de la construction, - appliquant des méthodes et des pratiques dans la conduite de chantiers limitant les nuisances sur l’environnement, - assimilant les logiques de co-développements et d’amélioration de la Responsabilité Sociétale (RSE). des Entreprises Dans ce contexte, Constructys développe et adapte ses services, ses outils et ses méthodes d’ingénierie pour accompagner les entreprises et les aider à s’adapter aux mutations des marchés. Aussi, les entreprises du BTP et leurs salariés peuvent bénéficier, via le réseau de conseillers de proximité des Constructys régionaux et les sites Internet du Groupe, d’un accompagnement en matière : • d’information, de sensibilisation et de positionnement sur le marché du développement durable, • d’analyse de l’impact du développement durable sur les compétences des métiers au travers : - de deux études menées en 2008 sur les métiers du bâtiment et l’autre en 2009 sur les métiers des Travaux Publics et en cours d’actualisation pour 2013, - une mise à jour des référentiels de compétences de la Banque Nationale de Données de Compétences (BNDC) qui intègrent progressivement les nouvelles compétences liées au développement durable. Trois filières ont été actualisées ou créées en 2010 : maçonnerie gros œuvre, construc- tion ossature bois, charpente bois, - le suivi technique de chantiers expérimentaux permettant d’identifier les points de vigilance et leurs incidences sur les compétences des salariés des entreprises concernées. • d’évaluation et de positionnement sur la maîtrise des compétences avec : - l’outil de repérage des connaissances et de sensibilisation multimédia BTPQCM, - les Carnets de compétences pour identifier les compétences des salariés. • de montage d’actions de formation adaptées à ces nouvelles compétences et ces nouveaux métiers et d’identification des prestataires de formation (mise en place de parcours de professionnalisation, formations aux économies d’énergie, création de cahiers des charges de formation, mobilisation de financements spécifiques, évaluation des résultats…), • qualification de l’offre de formation liée au développement durable afin de repérer, dans la base de données des organismes de formation, les actions traitant du développement durable. 5 Le diagnostic stratégique pour définir les besoins en formation Afin d’aider les PME du BTP confrontées à des choix stratégiques, Constructys a élaboré un outil d’autodiagnostic intitulé « profiloscope » qui permet une réflexion participative, en interne, sur ces choix stratégiques et sur des hypothèses de solutions. Elle a pour objet, à travers une enquête auprès de collaborateurs clés, d’identifier les points d’appuis et de préoccupations de l’entreprise, en collaboration avec le conseiller du Constructys régional. Le recueil d’informations est fondé sur un questionnaire qui aborde les grandes fonctions Entreprises de 10 salariés et plus de l’entreprise permettant une approche systémique. La démarche permet d’établir un instantané de l’entreprise à un moment donné de sa vie reflétant ainsi les positions d’une partie du personnel qui la compose. Un outil informatisé permet de traiter et visualiser les réponses. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 81 Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys L’entreprise analyse 6 grandes fonctions : - Maîtrise des chantiers - Moyens de production - Organisation et structure - Actions commerciales - Ressources humaines - Ressources financières Le recueil d’informations est constitué autour de 12 items croisés avec chacune des grandes fonctions : - Relations avec la clientèle - Compétitivité des prix - Tenue des délais - Rentabilité des chantiers - Capacité d’innovation - Gestion de la qualité - Réputation de l’entreprise - Intégration de la sécurité - Respect de l’environnement - Climat social - Compétence du personnel - Maîtrise du développement Les Constructys régionaux accompagnent les entreprises dans cette démarche et traitent avec l’entreprise les réponses à apporter aux besoins en for- mation qui auront été identifiés, l’entreprise élaborant ainsi un plan de formation adapté à ses évolutions. La démarche permet également de repérer les besoins de conseil ou d’approfondissement sur des sujets qui ne trouvent pas de solutions directes en termes d’actions de formation. Profilo est disponible sur le Site de l’observatoire prospectif des métiers et des qualifications du BTP (www.metiers-btp.fr). 6 BTPQCM Repérer les connaissances acquises BTPQCM est un outil multimédia de repérage des connaissances basé sur la technique du Questionnaire à Choix Multiples (QCM). À partir de questions illustrées par des images de chantiers (situations de travail, croquis, plans…), l’utilisateur élabore lui-même et à volonté des QCM en fonction des publics visés et des thèmes de connaissances qu’il souhaite tester. Ainsi BTPQCM s’adresse notamment à des responsables d’encadrement, de services ressources humaines et formations, de services en charge de la qualité, de la sécurité et de l’environnement qui souhaitent : - repérer des besoins en formation dans le cadre des entretiens professionnels ou de recrutement de nouveaux entrants, - contribuer à animer des séquences de formation et de sensibilisation, - réaliser le positionnement des stagiaires à l’en trée en formation, - mesurer les acquis en cours et en fin de formation. Des questions pour et par les professionnels du BTP Créé avec l’aide de professionnels du BTP, les questions 82 posées sont en phase avec les problématiques techniques rencontrées sur les chantiers et concrètement illustrées d’images issues du terrain, ce qui est particulièrement appréciable à la fois par les gestionnaires de QCM et par les répondants. Ainsi BTPQCM est un excellent moyen pour dépasser les réticences fréquemment rencontrées lorsqu’il s’agit de repérer les compétences des personnels de chantiers. Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Créer autant de QCM que de besoins Les gestionnaires de QCM peuvent sélectionner automatiquement les questions adaptées à la situation en fonction : - de l’un des 11 métiers disponibles (génie civil, électricité, canalisation…), - d’un domaine de compétence particulier (Installer, Implanter, maçonner…), - d’un niveau professionnel (débutant, compagnon, chef d’équipe…), Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys - de types d’ouvrages (plancher, voiles, courant fort, courant faible…), - de domaines de connaissances (management, développement durable, modes opératoires, matériaux, documents, sécurité). À l’issu des passations, les gestionnaires de QCM pourront réaliser des analyses croisées individuelles ou collectives des connaissances acquises sur les différents thèmes proposés. Actualisation et création constante de questions Le programme de Recherche et Développement de Constructys adapte et enrichit régulièrement les bases de questions BTPQCM. Actuellement constitué d’environ 2400 questions, BTPQCM permet d’interroger les connaissances de 12 bases de questions : - gros œuvre, - génie civil, - canalisation, - route, - peinture, - aménagement intérieur, - électricité, - terrassement, - électricité réseau, - couverture, - échafaudage, - transversale (sécurité, calculs…). Parmi les évolutions récentes, on peut citer : - l’intégration dans les Corps d’état de questions relatives à l’éco-construction, - la mise à jour du CE Canalisation. Sont actuellement en cours de réalisation : - la rénovation du CE Route, - la création du CE Plomberie Génie climatique. Un service qui se modernise À l’avenir, BTPQCM sera disponible sur la plate forme Extranet de Constructys, pour pouvoir être utilisé sans installation préalable sur les postes de travail de l’entreprise. Les Constructys régionaux peuvent accompagner les entreprises dans leurs démarches d’utilisation et de création de QCM adaptés à leurs besoins. 7 Le point par chacun sur sa pratique, son métier La profession a élaboré des « carnets de compétences » destinés au personnel de chantier, dans le but de favoriser la réflexion sur leur propre développement professionnel. Ces carnets consistent en une « check-list » simple et complète pour répondre aux questions suivantes : sur quels types d’ouvrages ai-je travaillé ? Quels savoir-faire et quelles connaissances ai-je développé ? En filigrane apparaissent les compétences qui restent à développer, qu’elles soient techniques, économiques ou relationnelles. Outil simple, portable, valorisant l’image du métier, le carnet de compétences est particulièrement utile : • lorsqu’une personne est repérée par l’entreprise comme ayant un potentiel d’évolution. Remplir le carnet de compétences de son métier permet de « récapituler » l’expérience de chantier, tout en la resituant dans une vision globale de métier, avec toutes ses spécialités et composantes. La personne concernée voit mieux les développements possibles, soit en termes de responsabilités, soit en termes de maîtrise technique. L’expérience montre que ce type de réflexion très concrète contribue fortement, pour ces publics, à renforcer l’idée de développement professionnel et à faciliter son expression. • pour les jeunes entrants dans Entreprises de 10 salariés et plus la profession. L’utilisation du Carnet de Compétences permet au jeune de situer, au fur et à mesure, ses apprentissages dans le champ du métier. En même temps, il peut plus facilement se projeter dans l’avenir. Il est utilisé comme support d’entretien, soit avec l’encadrement, soit avec le formateur, renforçant ainsi la cohérence de l’alternance. • pour les professionnels en situation de réorientation ou de reclassement. Les carnets sont utilisés lors des prestations de bilan, orientation, VAE, etc. Ils facilitent le dialogue des « personnes du BTP » avec les acteurs de l’emploi et les organismes valideurs. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 83 Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys • pour les entretiens professionnels. Un carnet de compétences peut être remis lors de l’entretien d’accueil d’un nouvel embauché. Il peut ensuite être utilisé comme moyen de préparation et support des entretiens annuels, des entretiens professionnels, pour des échanges plus riches. Les carnets existent pour les métiers suivants : - Maçon : Gros Œuvre - Maçon : Génie Civil - Menuisier - Plombier Chauffagiste - Métiers de la route : Ouvrier Routier - Métiers de la route : Conducteur d’Engins Routiers, Chauffeur - Métier de la Canalisation : Poseur de Canalisations, Maçon, Conducteur d’Engins, Soudeur - Métiers de la Couverture : Couvreur Bardeur, Zingueur - Charpentier - Métallier, Serrurier - Électricien (Bâtiment, Tertiaire Industriel) - Ouvrier de Finitions Intérieures (Cloisons, Plafonds, Revêtements) - Peintre Industriel - Monteur en Isolation Industrielle - Conducteur d’Engins de Terrassement - Charpentier Métallique - Métiers de la Façade : Maçon, Enduiseur, Peintre - Applicateur en étanchéité - Technicien de maintenance en Électricité - Technicien de maintenance en Génie Climatique - Monteur de réseaux électriques - Cordiste Ils sont actualisés régulièrement et enrichis pour intégrer les ouvrages, les connaissances et les savoir-faire liés à la performance énergétique des bâtiments et à la gestion des chan- tiers à faible consommation énergétique. L’icône ci-contre permet de visualiser ces apports. Tous les carnets de compétences sont acces sibles sur le site de Constructys et du Constructys régional, sous forme de formulai res dynamiques à télécharger et à compléter en ligne www.constructys.fr Ainsi, pour les salariés, le carnet de compétences structure la mémoire professionnelle et facilite la formulation de projets. Pour les entreprises, il s’agit d’outils participant aux démarches d’identification et de reconnaissance de la compétence. Enfin, les carnets de compétences valorisent l’image de la profession, en rétablissant au-delà des spécialisations une vision complète de la richesse de chaque métier et en mettant en valeur les connaissances et savoir-faire qu’ils sous-tendent. 8 La démarche d’orientation et de projet professionnel avec CONSOR (CONseil de l’ORientation) Le CONSOR a pour finalité d’aider les salariés du BTP à concevoir, clarifier et élaborer leur projet professionnel. Cette démarche comprend plusieurs étapes qui s’organisent autour d’entretiens individuels en amont et en aval et de tests psychotechniques. 84 Ces tests sont exploités par des psychologues agréés pour cette démarche dans les métiers du BTP et permettent d’enrichir l’analyse du projet professionnel en évaluant les capacités d’adaptation du demandeur, en les traduisant en points d’appuis exploitables pour l’aider Guide de la formation professionnelle continue - 2013 à construire son projet professionnel. Le Constructys régional peut assurer les entretiens et piloter l’intégralité de cette démarche. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys 9 Le compte adhérent en ligne Afin d’améliorer ses services, Constructys a mis en place une plateforme Extranet. C’est dans ce nouvel environnement que le compte adhérent est intégré. L’accès au compte se fait par l’intermédiaire du site internet (espace entreprise) : www. constructys.fr ou à partir du navigateur internet en tapant http://portail.constructys.fr. Une notice de connexion est disponible à l’ouverture du portail Extranet afin d’être orienté dans la création d’un compte. Vos avantages : • une vision globale de vos actions de formation : suivi de vos dépenses formation et des remboursements effectués ou en cours de traitement, de vos cotisations versées…, • un suivi en temps réel, • un accès à votre historique de vos actions de formation, • un espace 100% sécurisé, gratuit et accessible 24h/24h. À terme, cette plateforme Extranet vous donnera accès à une offre de services adaptée à vos besoins. (BTP-QCM, …). 10 Emploi des seniors et des jeunes L’accord de branche en faveur de l’emploi des salariés âgés dans le BTP Les partenaires sociaux de la branche BTP ont conclu le 23 décembre 2009 un accord, étendu par arrêté du 17 mai 2010, applicable aux entreprises de 50 salariés et plus du secteur, à l’exception de l’Outremer et des entreprises déjà couvertes par un accord ou par un plan d’action en faveur de l’emploi des salariés âgés. À travers la conclusion de l’accord de branche du BTP, les partenaires sociaux ont souhaité agir et s’impliquer dans tous les domaines visés par les textes réglementaires : - anticiper le vieillissement des salariés, - valoriser les seniors et être proactif, - agir sur les conditions de travail, - contribuer à l’employabilité des seniors. À votre service ! L’Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications (OPMQ) du BTP a créé un Guide seniors disponible sur le site internet de l’OPMQ dédié www.guide-seniors-btp.fr. Ce guide est destiné aussi bien aux salariés du BTP, intéressés par un auto-positionnement, qu’aux responsables en charge de la politique seniors dans les entreprises s’inscrivant dans une démarche d’auto-évaluation des compétences. Il comporte notamment des pistes d’action pour les entreprises, une cartographie interactive des outils disponibles en faveur de l’emploi des seniors, ainsi qu’un QUIZ vous permettant de tester vos connaissances. Ergonomique, accessible et résolument pratique, cet outil riche en informations sur les seniors permet d’aborder la gestion des âges selon une approche concrète et ludique. rticulation entre l’accord de branche sur l’emploi des salariés âgés et les accords de branche et A d’entreprises sur le contrat de génération L’accord du 23 décembre 2009 sur l’emploi des salariés âgés dans le BTP a été conclu pour une durée de 3 ans. Il a donc pris fin au terme de l’année 2012. Le gouvernement a exprimé le souhait de mettre en place le « contrat de génération ». À cet effet, un accord interprofessionnel daté du 19 octobre 2012 a été conclu. La loi du 1er mars 2013 précise le cadre du contrat de génération et des obligations de négociation des entreprises. À terme, les accords sur les contrats de génération se substitueront aux accords seniors. Dans le cadre du contrat de génération, seules les entreprises de 300 salariés et plus doivent conclure un accord d’entreprise Entreprises de 10 salariés et plus ou un plan d’action « contrat de génération » sous peine d’être redevables d’une pénalité. Elles ont l’obligation d’avoir déposé un accord collectif ou un plan d’action (auprès de l’autorité administrative compétente) ou être couvertes par un accord de groupe au plus tard le 30 septembre 2013. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 85 Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys Le cadre général des accords « contrats de génération » Il existe deux natures de textes conventionnels différentes : - l’accord collectif « contrat de génération », - le contrat/la convention signé(e) conclue dans le cadre du recrutement d’un jeune en CDI et du maintien dans l’emploi d’un senior. Le contrat de génération répond au triple objectif d’améliorer l’accès des jeunes à un emploi en CDI, de maintenir l’emploi des seniors et d’assurer la transmission des savoirs et des compétences. • Obligation de conclure un accord collectif « contrat de génération » dans l’entreprise ou la branche L’obligation diffère en fonction de la taille de l’entreprise : - entreprise dotée d’un effectif inférieur à 50 salariés : pas d’obligation, - entreprise dotée d’un effectif compris entre 50 et moins de 300 salariés : incitation à conclure un accord collectif « contrat de génération » d’entreprise ou un plan d’action ou être couverte par un accord collectif « contrat de génération » de branche afin de bénéficier de l’aide financière afférente, - entreprise dotée d’un effectif supérieur ou égal à 300 sala- riés : obligation de conclure un accord collectif « contrat de génération » d’entreprise ou un plan d’action ou être couverte par un accord de groupe. Cet accord s’applique pour une durée qui ne peut excéder 3 ans et doit préciser le calendrier prévisionnel de mise en œuvre des actions et des indicateurs d’évaluation des résultats. • Objet de l’accord « contrat de génération » ou du plan d’action Un diagnostic préalable doit être réalisé par l’entreprise ou la branche selon le cas pour l’élaboration de l’accord ou du plan d’action. L’accord « contrat de génération » ou le plan d’action traite des points suivants : - l’entrée des jeunes dans l’entreprise (notamment des modalités de recours ou de développement des contrats en alternance…), - l’emploi des seniors (possibilité de s’inscrire dans une démarche de développement des compétences et des qualifications et l’accès à la formation), - la transmission des savoirs et des compétences. Pour les accords « contrat de génération » de branche, il convient de traiter également des aides apportées aux petites et moyennes entreprises liées à la mise en œuvre des accords « contrat de génération ». • Convention de génération Les entreprises ayant un effectif inférieur à 300 salariés peuvent bénéficier d’une aide financière de l’État sous réserve de conclure une « convention de génération» avec l’administration. Une convention de génération est conclue dans le cadre du recrutement d’un jeune (moins de 26 ans sauf exceptions) en CDI et du maintien dans l’emploi d’un senior (minimum 57 ans sauf spécificité). En principe, l’aide financière à l’entreprise serait versée : - pour une durée de 3 ans, - représente 4 000 €/an en cas d’embauche d’un jeune et de maintien dans l’emploi d’un senior, soit 12 000 € sur la durée maximale de l’aide. À noter ! Pour les entreprises de moins de 50 salariés, l’aide peut s’appliquer pour les embauches effectuées depuis le 1er janvier 2013. À titre transitoire, les entreprises de moins de 300 salariés bénéficient de l’aide précitée pour l’embauche, avant la promulgation de la loi, d’un jeune en CDI à l’issue d’un CDD ou d’un contrat en alternance. 86 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 3 Chapitre 5 - Les démarches et outils de Constructys Entreprises concernées Obligations selon la taille des entreprises Entreprises de 300 salariés et plus - Obligation de conclure un accord « contrat de génération » d’entreprise ou un plan d’action ou être couverte par un accord de groupe sinon pénalité. - Pas d’aide financière. Entreprises de moins de 300 salariés - Incitation à conclure un accord « contrat de génération » d’entreprise, un plan d’action ou à être couverte par un accord de branche pour bénéficier d’une aide financière. Pour bénéficier de l’aide financière, l’entreprise doit conclure une convention de génération. Entreprises de moins de 50 salariés - Pas d’obligation de conclure un accord « contrat de génération » ou un plan d’action pour bénéficier de l’aide financière. - Possibilité de conclure une convention de génération pour bénéficier d’une aide financière. 11 Prévention de la pénibilité • Accord BTP sur la prévention de la pénibilité dans le BTP La loi n°2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites impose aux entreprises ou groupes comprenant au moins 50 salariés et qui emploient une certaine proportion de salariés exposés à des facteurs de risques professionnels, d’être couverts par un accord de branche, d’entreprise ou un plan d’action en faveur de la prévention de la pénibilité, au plus tard le 1er janvier 2012. À défaut, elles sont redevables d’une pénalité d’au maximum 1% des rémunérations, au cours des périodes au titre desquelles elles ne sont pas couvertes, pénalité modulée en fonction des efforts constatés par l’entreprise en matière de prévention de la pénibilité. Un accord sur la prévention de la pénibilité dans le BTP a été conclu le 20 décembre 2011. Cet accord dispense les entreprises de 50 à moins de 300 salariés de négocier un accord ou d’établir un plan de prévention mais sa portée est plus large car il concerne toutes les entreprises et salariés du BTP. L’accord prévoit la constitution d’un groupe de travail paritaire sur la mise en place d’un dispositif spécifique au BTP de compte épargne temps « aménagement et fin de carrière ». À cet accord sont annexées 10 fiches sur les facteurs de pénibilité. Les partenaires sociaux ont fixé des objectifs annuels de progression de 10% par an des contrats de prévention signés avec l’assurance maladie, 10% de programmes ADAPT BTP et 10% de périodes de professionnalisation. • Financement de projets pour la prévention de la pénibilité Jusqu’au 2 septembre 2013, les entreprises ayant un projet Entreprises de 10 salariés et plus de prévention de la pénibilité peuvent faire une demande de subvention auprès du Fonds national de soutien relatif à la pénibilité. Un cahier des charges de l’appel à projets fixant les modalités de sélection des projets d’entreprises susceptibles de bénéficier d’un financement du Fonds est en ligne sur le site de la CNAMTS auprès de laquelle le Fonds est placé. L’apport du Fonds est plafonné à 100 000 € par projet et par entreprise sans que l’aide apportée par le Fonds ne dépasse 70% du coût total du projet de l’entreprise. Les projets faisant l’objet d’un financement doivent traiter au moins de l’une des thématiques suivantes : - travaux d’expertise ou d’ingé@nierie, - tutorat ou formation, - actions d’information et de promotion de la prévention de la pénibilité. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 87 Partie 4 Les processus de formation Sous l’impulsion de l’État, les partenaires sociaux ont signé, le 5 octobre 2009, un Accord National Interprofessionnel relatif au développement de la formation tout au long de la vie, la professionnalisation et la sécurisation des parcours professionnels. Cet accord a été transposé par la loi n°20091437 du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie. Cette loi ne refond pas en profondeur les dispositifs de formation mais vise à réorienter une partie des fonds de la formation professionnelle vers les publics éloignés de l’emploi, en particulier les demandeurs d’emploi. Elle répond, à ce titre, à l’objectif du gouvernement de favoriser l’accès à la qualification et à la requalification des publics fragilisés et à assurer une sécurisation des parcours professionnels, en dépassant la logique de statut. Elle s’est également fixée pour objectif de simplifier et clarifier les dispositifs de formation. Chapitre 1 La professionnalisation et le tutorat 1 Le contrat de professionnalisation Le contrat de professionnalisation est mis en œuvre sur la base des principes suivants, inscrits dans l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 5 décembre 2003 : - une personnalisation des parcours de formation en fonc- tion des connaissances et des expériences de chacun des bénéficiaires, - une alternance alliant des séquences de formation professionnelle, dans ou hors de l’entreprise, et l’exercice d’une ou plusieurs activités profes- sionnelles en lien avec la ou les qualifications recherchées, - une certification des connaissances, des compétences et des aptitudes professionnelles acquises. dans le secteur est d’attirer, d’accueillir et de recruter des jeunes et des demandeurs d’emploi qui souhaitent intégrer les profes- sions du BTP et y évoluer. Il s’agit aussi de les former aux métiers, de les professionnaliser et de les conduire à une qualification. 1 Vocation du contrat L’accord BTP du 13 juillet 2004 précise, entre autre que la vocation première et prioritaire du contrat de professionnalisation 88 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat 1.1 Priorités fixées dans le secteur du Bâtiment Compte tenu des besoins importants de recrutement du secteur, seront pris en charge les contrats qui ont pour objet, dans l’ordre de priorité suivant, de : - compléter la formation initiale des jeunes, - favoriser l’intégration des demandeurs d’emploi, - aider à l’intégration des travailleurs handicapés, - favoriser le recrutement et la formation des femmes, - acquérir les capacités à gérer ou à conduire une entreprise. 1.2 Priorités fixées dans le secteur des Travaux Publics La priorité sera donnée au financement des contrats de professionnalisation dont l’objet est la formation des bénéficiaires aux métiers des travaux publics, que ces contrats s’adressent à : - des jeunes dépourvus de qualification ou ayant une qualification insuffisante pour occuper un emploi, - ou qu’il s’agisse de favoriser l’intégration des demandeurs d’emploi, - ou des travailleurs handicapés pour lesquels des partenariats avec les institutions spécialisées seront recherchés. Le contrat de professionnalisation doit également favoriser l’intégration du public féminin dans les entreprises de Travaux Publics. crit au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles), - soit un certificat de qualification professionnelle (CQP), - soit une qualification professionnelle reconnue dans les classifications de la convention collective de la branche. 2 Objectif du contrat Le contrat de professionnalisation a pour objectif de permettre à son bénéficiaire d’acquérir : - soit un diplôme, un titre à finalité professionnelle ins- À noter ! Lorsque l’objectif du contrat de professionnalisation est de préparer une qualification reconnue dans les classifications des CCN, l’employeur doit délivrer au salarié une attestation reconnaissant qu’il a bien atteint la classification dans la CCN (Circulaire DGEFP n°2012-15 du 19 juillet 2012 sur la mise en œuvre du contrat de professionnalisation). 3 Publics concernés 3.1 Publics Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail d’un type particulier, à durée déterminée (CDD) ou indéterminée (CDI), ouvert : - aux jeunes âgés de 16 ans à moins de 26 ans, quel que soit leur niveau, - aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus. Les candidats au contrat de professionnalisation âgés de 26 ans ou plus ayant le statut de « personne en recherche d’emploi » ou « inactif » non bénéficiaire d’un minima social (RSA, AAH, ASS) ni d’un CUI (Contrat Unique d’Insertion) doivent disposer d’un numéro d’inscription à Pôle Emploi. Dans tous les autres cas (sortant de scolarité ou d’université, contrat en alternance, contrat aidé, stagiaires de la formation professionnelle ou encore salariés) le numéro d’inscription à Entreprises de 10 salariés et plus Pôle Emploi n’est pas obligatoire (Circulaire n°2012-15 du 19 juillet 2012 sur la mise en œuvre du contrat de professionnalisation). Pour un CDD, on parle de contrat de professionnalisation et, pour un CDI, d’action de professionnalisation en début de contrat. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 89 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat 3.2 Public prioritaire La loi du 24 novembre 2009 a favorisé le développement des contrats de professionnalisation auprès des publics les plus éloignés de l’emploi, à savoir : - les jeunes de moins de 26 ans qui n’ont pas validé un second cycle de l’enseignement secondaire (sans le bac) et qui ne sont pas titulaires d’un diplôme de l’enseignement technologique ou professionnel, - les personnes bénéficiaires de Revenu de Solidarité Active (RSA), de l’Allocation Solidarité Spécifique (ASS), de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) ou d’un Contrat Unique d’Insertion (CUI). 4 Caractéristiques du contrat 4.1 Durée La durée du contrat est déterminée par la durée des actions prévues (évaluation, accompagnement, formation). La durée du contrat de profes- sionnalisation en CDD ou de l’action de professionnalisation qui se situe en début de CDI est comprise entre 6 et 24 mois conformément à l’Accord de Branche BTP du 13 juillet 2004. Ces contrats doivent être personnalisés en fonction des besoins des bénéficiaires et des emplois visés. EJ20 n°12 434*02 (au lieu du CERFA EJ20 n°12 434*01). Les entreprises qui souhaitent conclure un contrat de professionnalisation doivent se rendre sur le portail de l’alternance www.alternance.emploi.gouv.fr/ La DGEFP qui gère le portail de l’alternance a mis en place une hotline dédiée aux utilisateurs du portail accessible au numéro suivant : 0811 650 990 de l’ensemble des dispositions applicables aux autres salariés de l’entreprise dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles avec les exigences de sa formation. Ainsi, par exemple, la durée du travail du salarié, incluant le temps passé en formation, ne peut excéder la durée hebdomadaire de travail pratiquée dans l’entreprise. 4.2 Contrat écrit Le contrat de professionnalisation est établi sur le formulaire CERFA EJ 20 « contrat de professionnalisation ». Un nouveau CERFA est entrée en vigueur depuis le 1er juillet 2012. Il s’agit du CERFA 4.3 Statut du salarié • Salariat Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail de type particulier. Pour autant, son titulaire a la qualité de salarié. Il bénéficie donc À noter ! Les clauses de dédit formation (clause de remboursement par le titulaire des dépenses de formation en cas de rupture du contrat) ne lui sont pas applicables. Les salariés en contrat de professionnalisation n’acquièrent pas de droit au DIF pendant la durée de leur contrat. • Rémunération Les salariés recrutés en contrat de professionnalisation perçoivent, pendant la durée du CDD ou de l’action de professionnalisation du CDI, un salaire minimum calculé en fonction de leur âge et de leur niveau de formation. 90 L’accord BTP du 13 juillet 2004 a amélioré les taux de rémunération prévus dans le code du travail. (Voir p. 91 pour la méthode de calcul du salaire minimum pour un contrat de professionnalisation dans le BTP). Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Le changement de pourcentage de rémunération du SMIC est effectif au premier jour du mois suivant la date anniversaire du bénéficiaire. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat À noter ! - Lorsque le titulaire bénéficiaire atteint ses 21 ans, les montants sont réévalués à compter du premier jour du mois suivant sa date d’anniversaire. - Le passage de 25 à 26 ans en cours de contrat n’a pas d’incidence sur la rémunération du salarié. situation cas général Au moins titulaire d’un bac pro, bp, diplôme ou titre à finalité professionnelle** de niveau iv Moins de 21 ans 65% du SMIC* 75% du SMIC 21-25 ans 80% du SMIC 90% du SMIC ÂGE 26 ans et plus 85% du SMIC sans être inférieur au SMIC (*) Salaire Minimum Interprofessionnel Conventionnel (**) Tous les diplômes de l’enseignement supérieur (exemple : licence d’anglais) ouvrent droit à la majoration de 10%. 4.4 Les avantages liés au contrat • Aides au contrat Seules des aides à l’embauche en contrat de professionnalisation adulte suivantes demeurent applicables : - une Aide Forfaitaire à l’Employeur plafonnée à 2 000 € pour l’embauche d’un allocataire âgé de 26 ans ou plus en contrat de professionnalisation (premier versement à l’issue du 3ème mois d’exécution de l’action de professionnalisation ou du contrat et second versement à l’issue du 10ème mois d’exécution de l’action de professionnalisation ou du contrat) versée par Pôle Emploi. Pour ce faire, l’employeur doit remplir le formulaire intitulé « Demande d’aides à l’embauche d’un demandeur d’emploi en contrat de professionnalisation » et le déposer, au plus tard, dans les 3 mois suivant le début du contrat de professionnalisation, dûment complété, daté et signé, auprès de l’institution chômage territorialement compétente. La procédure de demande et les modalités d’attribution de l’Aide Forfaitaire à l’Employeur (AFE) ont été modifiées par la délibération Pôle emploi n°2011/18 du 24 mai 2011. - une aide à l’embauche d’un demandeur d’emploi de 45 ans et plus plafonnée à 2000 €. Cette aide a été instituée, depuis le 2 mars 2011 par le décret n°2011524 du 16 mai 2011. Pour ce faire, l’employeur doit remplir le formulaire intitulé « demande d’aides à l’embauche d’un demandeur d’emploi en contrat de professionnalisation » (le même que pour la demande de l’aide forfaitaire à l’employeur) et le déposer au plus tard dans les 3 mois à compter de l’exécution du contrat. Ces deux aides sont cumulatives. À noter ! Les jeunes de moins de 26 ans bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation d’une durée supérieure à 1 an et visant l’obtention d’un titre ou diplôme inscrit au RNCP se voient délivrer par l’organisme de formation une carte d’étudiant des métiers leur permettant de bénéficier de réductions tarifaires identiques à celles dont disposent les étudiants de l’enseignement supérieur. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 91 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat • Exonérations Les contrats de professionnalisation conclus depuis le 1er janvier 2008 basculent dans le régime d’exonération de charges de droit commun (exonération Fillon sur les bas salaires), à l’exception des contrats conclus avec les salariés de 45 ans et plus qui bénéficient d’exonérations spécifiques. • Exclusion des effectifs Pendant toute la durée du contrat (CDD) ou de l’action de formation (CDI), le salarié en contrat de professionnali- sation est exclu du décompte des effectifs salariés de l’entreprise, sauf en ce qui concerne la tarification de la cotisation accident du travail. Leur présence n’a donc pas d’incidence sur les obligations de l’employeur liées à certains seuils : versement FNAL, participation à la formation continue, attribution de repos compensateur, élection de représentants du personnel... • Dispense du versement de la prime de précarité et du 1% CIF-CDD. La prime de précarité de 10% du montant total des rémunérations versées pendant la durée d’un contrat à durée déterminée n’est pas due s’agissant d’un contrat de professionnalisation. De même, l’employeur n’est pas redevable de la contribution au financement du congé individuel de formation (CIF) des salariés en contrat à durée déterminée (voir part. 2, chap. 1, § 2). 4.5 Succession de contrats avec le même employeur La Circulaire DGEFP n°2012-15 du 19 juillet 2012 prévoit qu’à l’issue d’un CDD de droit commun, d’un contrat d’apprentissage ou d’un contrat aidé, l’employeur puisse conclure, avec le même salarié, un contrat de professionnalisation. De même, à l’issue d’un contrat de professionnalisation en CDD, l’employeur peut embaucher le même salarié en contrat de professionnalisation en CDI, sous réserve de préparer une seconde qualification. Le contrat de professionnalisation CDD peut-être renou- velé une fois avec le même employeur si : • le salarié n’a pas obtenu la qualification visée en raison : - de l’échec aux épreuves d’évaluation, - de la maladie, de la maternité, l’adoption ou d’un accident de travail, - de la défaillance de l’organisme de formation, • le salarié a obtenu la qualification visée et qu’il souhaite préparer une qualification complémentaire ou supérieure (loi n°2011-893 du 28 juillet 2011 pour le développement de l’alter- nance et de la sécurisation des parcours professionnels). La circulaire DGEFP de 2012 dispose que l’OPCA est « seul juge du caractère supérieur ou complémentaire » de la formation. Le renouvellement entraîne la signature d’un nouveau contrat qui est soumis aux mêmes procédures que le contrat initial. La circulaire précise également que les deux causes de renouvellement peuvent être utilisées chacune une seule fois pour le même bénéficiaire. 4.6 Responsabilité de l’employeur La Chambre sociale de la Cour de cassation a, par un arrêt du 28 novembre 2006 énoncé que : « l’employeur qui conclut un contrat de professionnalisation s’engage à assurer au salarié une formation qui lui permettra d’acquérir une qualification professionnelle, à défaut le contrat doit être requalifié en CDI. » 92 Il en résulte que l’employeur est tenu d’assurer au salarié la formation prévue au contrat. Si la formation n’est pas mise en œuvre peu importe de savoir si le manquement est imputable à l’employeur ou au salarié. Il appartient à l’employeur, en concertation avec l’organisme de formation d’envisager des Guide de la formation professionnelle continue - 2013 solutions, voire des sanctions pouvant aller jusqu’à la rupture du contrat, lorsque le manquement est dû au salarié. À défaut, c’est la responsabilité de l’employeur qui doit être retenue et le contrat de professionnalisation en CDD est requalifié en CDI. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat 5 La formation 5.1 Formation par alternance Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail en alternance qui associe des périodes de mise en situation (activité dans l’entreprise), de formation et de validation. La qualification se construit à la fois par la formation suivie et par les activités confiées au salarié. À noter ! Les contrats de professionnalisation visant une certification permettant l’accès aux professions dans la conduite routière se déroulent selon des modalités particulières : la formation est généralement située en début de contrat puis vient l’évaluation suivie de la période pratique en entreprise. Au regard de ces spécificités, la DGEFP a validé le non respect du principe de l’alternance et du délai maximum de 2 mois entre la date d’obtention de la certification et la fin du contrat (Lettre DGEFP n°361 du 17 septembre 2008). 5.2 Actions de professionnalisation et personnalisation de la formation Les actions de professionnalisation comprennent des enseignements généraux, professionnels et technologiques et peuvent comprendre des actions d’évaluation et des actions d’accompagnement. 5.3 Évaluations • Évaluation individuelle L’accord BTP prévoit que les parcours de formation doivent être précédés d’une évaluation individuelle. L’entretien d’évaluation a pour objectif de définir les enseignements généraux, professionnels et technologiques adaptés au profil du bénéficiaire du contrat et, le cas échéant, les actions d’accompagnement. Cette action dite de « positionnement » est réalisée par l’organisme de formation et permet de mesurer les connaissances du salarié et d’adapter la formation à ses besoins réels. Lorsque ce positionnement est suivi d’une action de formation, Constructys l’intégrera dans son financement. L’évaluation peut être prise en charge dans la limite de 10 heures. • Évaluation en début de contrat Dans les deux mois qui suivent le début du contrat de professionnalisation, l’employeur examine avec le titulaire du contrat et le tuteur, le cas échéant, l’adéquation du programme de formation au regard des acquis professionnels du salarié. En cas d’inadéquation, l’employeur et le salarié peuvent conclure un avenant dans la limite de la durée de ce contrat. À l’intérieur du contrat, le nombre d’heures de formation peut être majoré ou minoré. Cet avenant (qui implique de remplir un nouveau CERFA) est transmis par l’entreprise au Constructys régional dans les mêmes conditions que le contrat initial (voir p. 95, 5-6) 5.4 Formation dans le cadre du contrat de professionnalisation • Accompagnement L’accompagnement est facultatif. Il concourt à la réussite du contrat et à l’atteinte de l’objectif. L’accompagnement constitue un ensemble d’actions qui a pour but de suivre et d’aider le bénéficiaire tout au long de son parcours de formation. Il est à proposer de manière individualisée selon les attentes des entreprises et les besoins des nouveaux salariés et suppose plusieurs visites en entreprise. Il peut avoir plusieurs fonctions : - une fonction de consolidation du projet professionnel pour une intégration durable dans le secteur du BTP : aider à la consolidation du projet professionnel du nouveau salarié durant les premiers mois du contrat, vérifier l’adéquation entre le projet professionnel de Entreprises de 10 salariés et plus la personne et les activités réalisées dans l’entreprise, s’assurer que le salarié présente les comportements attendus en situation professionnelle : rapport avec le tuteur, intégration dans l’équipe, respect des horaires, contacts avec la clientèle, vérifier que le nouveau salarié confirme le choix de son projet professionnel pour éviter d’éventuelles ruptures ; Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 93 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat - une fonction pédagogique : préparation et suivi du déroulement des périodes de formation en entreprise et en organisme de formation, identification et traitement des difficultés d’apprentissage (mesurer les apprentissages prévus en centre et les acquisitions réelles sur les chantiers à l’appui d’un document de suivi, identifier les écarts entre ces apprentissages et les compétences attendues, proposer si nécessaire des actions correctives pour s’assurer de l’atteinte des objectifs intermédiaires, formaliser les acquis professionnels, communiquer les résultats obtenus, ceux attendus tout au long du contrat) ; salarié sur les différentes perspectives d’évolution dans le métier ; - une fonction régulatrice : aide à la conduite du projet de professionnalisation, mise en cohérence des étapes du parcours (faire le point sur les actions contractualisées à l’appui du document de suivi avec le chef d’entreprise, le tuteur et le salarié, vérifier, lors des suivis, l’évolution de l’intégration du nouveau salarié dans l’entreprise, partager les éléments de réussite et mesurer les possibilités de recrutement envisagées par l’employeur, informer le - une fonction relationnelle : accueil et écoute, facilitation des relations entre les partenaires (le tuteur, la hiérarchie, le formateur…), aider à décrypter, déchiffrer une situation ou un problème. La prise en charge des heures d’accompagnement est limitée entre 5 et 10% de la durée des enseignements sauf pour les GEIQ pour lesquels l’accompagnement est plafonné à 15%. À noter ! L’accompagnement doit être distingué du tutorat (voir part. 4, chap. 1, § 3). • Enseignements généraux, pro fessionnels et technologiques Les enseignements généraux, professionnels et technologiques sont personnalisés en tenant compte des acquis du bénéficiaire et de l’objectif du contrat. Dans ce cadre, la formation suivie permettra au bénéficiaire d’acquérir ou d’accéder à l’une des qualifications professionnelles reconnues suivantes : - soit enregistrées au RNCP (Ré pertoire national des certifications professionnelles), - soit reconnues dans les grilles de classification des conven tions collectives du BTP (action de formation qualifiantes reconnue par le BTP mais non certifiante), - soit ouvrant droit à un CQP (Certification de Qualification Professionnelle). • Le tutorat Afin de favoriser l’intégration du bénéficiaire du contrat de professionnalisation, l’em ployeur a la possibilité de désigner un tuteur. Le tuteur ainsi désigné est chargé d’accueillir, d’aider, d’informer et de guider le salarié pendant la durée de sa professionnalisation. Il assure également la liaison avec le(s) organisme(s) de formation mettant en oeuvre la professionnalisation et il participe à l’évaluation de la formation. Le choix d’un tuteur par l’employeur est obligatoire quel que soit l’âge du bénéficiaire du contrat de professionnalisation. Le tuteur d’un salarié en contrat de professionnalisation peut être : - un salarié, désigné par le chef d’entreprise, s’il est volontaire et qu’il justifie d’une expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans une qualification en rapport avec l’objectif de professionnalisation visé par le contrat de professionnalisation. Il ne peut être le tuteur de plus de 3 salariés en contrat de professionnalisation, d’apprentissage ou en période de professionnalisation, - l’employeur, s’il remplit ces mêmes conditions d’expérience. Il ne peut être le tuteur de plus de 2 salariés en contrat de professionnalisation, d’apprentissage ou en période de professionnalisation. 5.5 Durée des actions de professionnalisation L’Accord de Branche du 13 juillet 2004 prévoit que les actions d’évaluation et d’accompagnement ainsi que les enseignements généraux, professionnels 94 et technologiques dispensés dans le cadre du contrat ou de l’action de professionnalisation sont d’une durée comprise entre 15% et 40% de la durée Guide de la formation professionnelle continue - 2013 totale du contrat ou de l’action de professionnalisation, sans être inférieures à 150 heures (soit 23 heures/mois minimum ; 60 heures/mois maximum). Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat Cette même durée peut être portée à un maximum de 50 % de la durée totale du contrat lorsque celui-ci est conclu par un Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ) labellisé par le Comité National de Coordination et d’Évaluation des GEIQ (CNCEGEIQ). 5.6 Dates de début et de fin de la formation La Circulaire DGEFP n°2012-15 du 19 juillet 2012 précise que les actions de formation doivent commencer suffisamment tôt pour permettre de vérifier, dans les deux mois qui suivent le début du contrat, l’adéquation du programme au regard des acquis professionnels ou des pré-requis du bénéficiaire. Une fois la qualification obtenue, le contrat de professionnalisation doit prendre fin. Il est admis que le contrat de professionnalisation ou l’action de professionnalisation prenne fin, un à deux mois après la date des épreuves, reportée sur le CERFA, compte tenu de l’incertitude qui peut exister sur la date exacte des épreuves au moment de la signature du contrat. Ce délai de tolérance ne concerne que les diplômes et titres professionnels inscrits au RNCP. Pour les contrats dont l’objectif est une qualification reconnue dans les classifications des conventions collectives et les CQP inscrits ou non au RNCP, la date des épreuves doit correspondre à la date de fin du contrat sur le CERFA. 6 Organisme de formation / formation mise en œuvre par l’entreprise Qui peut dispenser les actions de professionnalisation ? Les actions de professionnalisation sont mises en œuvre par : - un organisme de formation (voir ci-après § 7, 7.1 Convention de formation), - ou l’entreprise elle-même lors qu’elle dispose d’un service de formation* (voir ci-après § 7, 7.2 Document annexe établi par l’entreprise). À noter ! * On parle de service de formation interne « lorsque l’entreprise dispose d’une structure pérenne de formation, identifiée comme telle dans l’organisation de l’entreprise et donc des moyens nécessaires à une prestation de formation : locaux, supports pédagogiques, plannings réservés aux actions de formation. Ce service doit faire appel à des formateurs qui consacrent tout ou partie de leur temps à la délivrance d’actions de formation. Dans ce cas, l’employeur joint en annexe au contrat de professionnalisation (CERFA) transmis à l’OPCA, un document précisant les objectifs, le programme et les modalités d’organisation, d’évaluation et de sanction de la formation, ainsi que la date des épreuves d’évaluation. » Circulaire DGEFP n°2012-15 du 19 juillet 2012. Constructys ne prend pas en charge les contrats de professionnalisation réalisés en for- mation interne dans les entreprises de 10 à moins de 50 salariés sauf si celles-ci justi- fient que les conditions fixées par la DGEFP (extrait de circulaire ci-dessus) sont remplies. Lorsque l’organisme intervient sur plusieurs actions du contrat de professionnalisation, chaque action doit être clairement identifiée sur la convention (évaluation, accompagnement, enseignement). La convention (ou, le cas échéant, les conventions) est signée entre l’organisme et l’employeur et doit être jointe au contrat de professionnalisation. La convention de formation doit notamment comporter les informations sur : - la formation (l’intitulé, nature et durée de la formation, notamment nombre d’heures 7 Les formalités 7.1 Convention de formation Lorsque l’évaluation, l’accompagnement et les enseignements sont dispensés par un organisme de formation, les objectifs, le programme et les modalités d’organisation, d’évaluation et de sanction de la formation doivent être prévus dans la convention de formation Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 95 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat prévues en centre de formation, moyens pédagogiques et techniques mis en œuvre, conditions de prise en charge des frais de formation, la qualification préparée et les modalités de validation de la qualification préparée), - les modalités de l’alternance (calendrier des formations, organisation des relations entre l’entreprise, le tuteur et l’organisme de formation, période de l’examen ou de l’évaluation), - le rôle du ou des tuteurs (voir part. 4, chap. 1, § 3), - éventuellement, la délégation de paiement des coûts pédagogiques à l’organisme de formation, - le cas échéant, le détail du déroulement des heures d’accompagnement. (Rappel : les heures d’accompagnement sont limitées à 10% de la durée de l’action de professionnalisation, sauf pour les GEIQ pour lesquels l’accompagnement est plafonné à 15%.) 7.2 Document annexe établi par l’entreprise Dans le cas où l’entreprise met en œuvre elle-même, tout ou partie de la formation, un document précisant les objectifs, le programme et les modali- tés d’organisation, d’évaluation et de sanction de la formation doit être annexé au contrat. Il est signé par le bénéficiaire, l’employeur et le tuteur. Le Constructys régional peut mettre à votre disposition un modèle d’annexe. 7.3 Programme de formation réalisé par l’organisme Les actions de professionnalisation (évaluation, accompagnement et enseignements) doivent être décrites dans des programmes détaillés de formation. Cette pièce n’est pas nécessaire si le programme décrit dans la convention est luimême suffisamment détaillé. 7.4 Attestation de conformité à l’accord de branche du BTP Cette attestation est disponible sur le site constructys.fr espace entreprises et elle est obligatoire à la constitution de votre dossier. 7.5 Saisie en ligne du CERFA Les entreprises qui souhaitent conclure un contrat de professionnalisation doivent se rendre sur le portail de l’alternance www.alternance.emploi.gouv. fr/, où après avoir créé un compte, elles peuvent renseigner le CERFA en répondant à un questionnaire dynamique qui collecte les informations néces- saires. Une fois complété, le CERFA doit être imprimé puis envoyé en format papier au Constructys régional accompagné de l’ensemble des pièces justificatives requises (programme de formation, calendrier, convention de formation, attestation de conformité à l’accord de l’accord de branche). La transmission dématérialisée vers l’OPCA est prévue courant 2013 La mise en place de ce portail par la DGEFP nécessite plusieurs phases de dématérialisation. L’objectif étant de parvenir à une dématérialisation totale des dossiers de contrats de professionnalisation. de professionnalisation a été remplacée par une procédure de dépôt : Il appartient désormais aux OPCA de procéder en lieu et place de la DIRECCTE à un contrôle de conformité du CERFA aux dispositions légales et réglementaires et non plus seulement conventionnelles. du contrat de professionnalisation : - le déposer auprès de la DIRECCTE et informer l’entreprise de sa prise en charge financière, si le contrat est conforme, - ne pas déposer le contrat et en informer l’entreprise et le salarié, si le contrat n’est pas conforme. 7.6 Dépôt du contrat Une fois que le contrat est intégralement rempli et signé, le salarié et l’employeur conservent chacun un exemplaire signé du contrat de professionnalisation. L’entreprise doit adresser au Constructys régional le contrat de professionnalisation et les pièces justificatives dans les 5 jours ouvrables qui suivent la date de début du contrat, date d’embauche. Depuis le décret n°2011-535 du 17 mai 2011, la procédure d’enregistrement des contrats 96 Les DIRECCTE n’ont plus à enregistrer les contrats de professionnalisation et les OPCA doivent dans un délai de 20 jours à compter de la réception Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat Récapitulatif des règles de procédures du contrat de professionnalisation 1. Conclusion du contrat entre le salarié et l’entreprise. 2. Dépôt du contrat par l’entreprise au Constructys régional dans les 5 jours ouvrables qui suivent la date de début du contrat. Les jours fériés et le dimanche ne sont pas des jours ouvrables. 3. Délai de 20 jours laissé au Constructys régional pour rendre un avis de conformité du contrat aux dispositions conventionnelles et légales et prendre sa décision de prise en charge. 4. Procédure de dépôt/refus de dépôt - Dépôt du contrat à la DIRECCTE si le Constructys régional rend un avis de conformité du contrat aux dispositions légales et conventionnelles, qu’il prenne en charge ou pas le contrat. Le Constructys régional renseigne ces éléments dans un système d’information « EXTRAPRO » et les transmet informatiquement dans une base de données où ils sont consultés par la DIRECCTE. - Absence de dépôt à la DIRECCTE si le Constructys régional rend un avis de non conformité aux dispositions légales et conventionnelles et information de l’entreprise et du bénéficiaire du contrat de professionnalisation par le Constructys régional. À noter ! L’OPCA peut refuser la prise en charge d’un contrat transmis hors délai. Les avenants aux contrats sont transmis dans les mêmes conditions. 7.7 Consultation des représentants du personnel La consultation d’un comité d’entreprise (ou d’établissement) ou, à défaut, des délégués du personnel, s’effectue au cours de deux réunions annuelles. À l’occasion de la première réunion, le représentants du per- sonnel sont informés du bilan pour l’année antérieure et en cours, de conditions de mise en œuvre et des périodes de professionnalisation. À l’occasion de la seconde réunion, les représentants du personnel sont informés, entre autre, des conditions de mise en œuvre des contrats et des périodes de professionnalisation pour l’année à venir. 8 La prise en charge financière 8.1 Règles d’éligibilité des contrats de professionnalisation prise justifie qu’elle respecte les conditions de la circulaire de la DGEFP sur la mise en œuvre de la formation par l’entreprise elle même (attestation à joindre, disponible auprès de l’APR). Les entreprises de Constructys ne prend pas en charge les contrats de professionnalisation dans les cas suivants : - contrat de professionnalisation réalisé en formation interne. Sauf dans le cas où l’entre- moins 50 salariés n’ont a priori pas cette capacité, - contrat de professionnalisation réalisé intégralement à distance. 8.2 Forfaits de prise en charge des contrats de professionnalisation La collecte de Constructys pour financer les formations est insuffisante pour couvrir tous les besoins des entreprises adhérentes ce qui justifie le recours à l’utilisation des fonds octroyés par le FPSPP. Le FPSPP conditionne l’octroi de fonds, au titre de la péréquation, au respect d’un coût moyen de 6 800 € par contrat de professionnalisation pour les publics non prioritaires adultes, 7 250 € par contrat pour les publics non prioritaires jeunes et de 11 000 € pour les publics prioritaires. La Circulaire DGEFP n°2012-15 du 19 juillet 2012 précise que les OPCA doivent prendre en charge l’intégralité des heures de formation au contrat de professionnalisation sur la base des forfaits horaires de prise en charge. Entreprises de 10 salariés et plus En conséquence, les partenai res sociaux ont revu, par avenant n°11 du 18 décembre 2012 à l’accord du 13 juillet 2004, les forfaits de prise en charge des contrats de professionnalisation pour les entreprises de Bâtiment et des Travaux Publics quelle que soit la taille de l’entreprise et la nature du contrat de travail (Contrat de professionnalisation CDD ou CDI). Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 97 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat Les forfaits de prise en charge applicables aux contrats de professionnalisation débutant à compter, du 1er janvier 2013 sont les suivants : Formation conduite et maintenance d’engins Formation technique BTP Formation tertiaire (autre que BTP) Forfaits horaires Public non prioritaire 16€ 13€ 7€ Forfaits horaires Public prioritaire (voir p. 90) 22€ 19€ 13€ Pour plus d’informations sur la typologie des formations (technique/tertiaire), voir p.113 8.3 Excédents de dépenses au-delà des forfaits Pour tous les contrats de professionnalisation qui débutent à compter du 1er avril 2013, lorsque le coût horaire réel du contrat de professionnalisation est supérieur au forfait de prise en charge, un complément financier peut être accordé sous conditions. Un complément de 2 € de l’heure peut être accordé à l’entreprise pour les contrats de professionnalisation hors publics priori- taires et concernant les formations techniques du BTP, maintenance et conduite d’engins. Ce complément est pris en charge par les Constructys régionaux sur les budgets régionaux du plan de formation, sous réserve des disponibilités financières et après instruction des Constructys régionaux qui devront notamment s’assurer que : - le complément est bien nécessaire à la signature du contrat, - la consultation des représentants du personnel a été respectée. Pour les contrats de professionnalisation des GEIQ adhérents au CNCE GEIQ, consulter les Constructys régionaux. 8.4 Procédure de règlement Depuis le 1er janvier 2012, les paiements sont tous effectués par virement bancaire. Aussi lors du premier remboursement, ou en cas de modification de RIB, les entreprises doivent fournir à Constructys siège un RIB agrafé sur papier à l’entête du siège social de l’entreprise où figureront Raison sociale, adresse, et n° de SIRET. Pour les organismes de formation payés en subrogation de paiement, le RIB est celui du centre de formation. Ce RIB sur papier à entête peut également être transmis par mail sur [email protected] • Demande de règlement L’entreprise doit adresser directement au Constructys régional l’imprimé de « demande de règlement contrat de profes- 98 sionnalisation » dûment renseigné et accompagné des pièces requises. • L’attestation de présence : chaque acteur (organisme de formation ou entreprise possédant un service de formation) atteste, sous sa responsabilité, les heures de formation réellement effectuées par le bénéficiaire du contrat. Chaque attestation est également signée par le bénéficiaire du contrat. Toutes les heures sont attestées en distinguant évaluation, accompagnement et enseignement, en organisme et en entreprise. Comme pour un organisme de formation, en cas de formation interne l’entreprise établira des feuilles d’émargement par demi-journée. En Guide de la formation professionnelle continue - 2013 cas de besoin, le Constructys régional se réserve la possibilité de les réclamer. • La copie du dernier bulletin de salaire du bénéficiaire du contrat. Cette pièce est à joindre à la dernière demande de règlement. Ce document permet de s’assurer que le bénéficiaire est toujours salarié de l’entreprise. • Le questionnaire de suivi du bénéficiaire. À la dernière demande de règlement, l’entreprise joint le questionnaire (suivi du bénéficiaire) obligatoire concernant le déroulement du contrat. En cas de délégation de paiement, l’organisme de formation facture directement le coût pédagogique au Constructys régional, Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat À noter ! Pour tous les stages longs, la demande de règlement est établie par trimestre. Seules les entreprises en situation régulière, vis-à-vis de l’OPCA, peuvent obtenir un remboursement de leurs dépenses de formation. en joignant l’attestation de présence. Sur la base de cette attestation, l’entreprise adresse une demande de remboursement du différentiel, entre le forfait et le coût pédagogique versé à l’organisme de formation. L’organisme de formation ne pourra pas être réglé si l’entreprise est en situation irrégulière Clôture et solde : les contrats doivent être soldés dès la fin de la formation et, au plus tard, dans les deux mois qui suivent. Voir À noter ! 8.5 Procédure de financement des contrats rompus Constructys a souhaité s’inscrire dans l’une des possibilités instituées par le législateur (art. L6332-14 du Code du travail) de maintenir la prise en charge des formations en cas de rupture des contrats de professionnalisation aux conditions cumulatives suivantes : - uniquement lorsque le motif de la rupture est constitué par un licenciement économique (à ne pas confondre avec la rupture conventionnelle), une rupture anticipée du contrat de travail CDD à l’initiative de l’employeur (en dehors des cas de faute grave, de force majeure ou d’inaptitude) et en cas de redressement ou de liquidation judiciaire, - maintien de la prise en charge des actions d’évaluation, d’accompagnement et de formation, - sur la base des forfaits de prise en charge accordée, - dans la limite de 3 mois sauf lorsque la formation est réalisée aux 2/3 à la date de rupture du contrat de professionnalisation, auquel cas la prise en charge initiale est maintenue intégralement. À l’issue de la formation, l’organisme de formation adresse : • une facture, • l’attestation originale de présence cosignée par le formateur et le bénéficiaire ou la copie des feuilles d’émargement des stagiaires pour la période de formation concernée, • la situation du stagiaire à l’issue de la formation et notamment l’obtention ou non de la qualification visée. Ces éléments doivent être envoyés en une seule fois au Constructys régional. 9 Obligation d’emploi en contrats en alternance pour les entreprises de 250 salariés et plus Le seuil minimal d’emploi en alternance a été relevé de 3% à 4% (loi n°2011-900 du 29 juillet 2011) dès 2012 (masse salariale 2011) et la pénalité applicable en l’absence d’atteinte de ce quota d’embauche est modulée. Néanmoins, seules les entreprises qui ont un taux d’emploi en alternance au moins égal à 3% et inférieur à 4% peuvent être exonérées du versement de la Contribution Supplémentaire à l’Apprentissage (CSA) sous réserve qu’elles justifient d’une progression de leur effectif annuel moyen d’emploi en alternance de 10% par rapport à l’année précédente. Entreprises de 10 salariés et plus Le taux de la pénalité due en l’absence d’atteinte du quota d’embauche et le quota d’embauche en alternance ont une nouvelle fois été modifiés par la loi de finances rectificative du 14 mars 2012 (n°2012-354) laquelle prévoit le relèvement du taux d’embauche en alternance à 5% dès 2015 et le relèvement des pénalités. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 99 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat Les taux des pénalités désormais applicables sont les suivants : Taux des contributions versées l’année N applicables aux résultats de l’année N-1 Taille de l’entreprise Pourcentage d’alternants Année 2012 (résultats 2011) Année 2013 (résultats 2012) Année 2014 (résultats 2013) Année 2015 (résultats 2014) Année 2016 (résultats 2015) 2000 salariés et + Moins de 1% 0,3% 0,4% 0 ,5% 0 ,6% 0,6% Moins de 1% 0,2% 0,25% 0,3% 0,4% 0,4% Taux compris entre 1 et 2% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,2% Taux compris entre 2 et 3% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% 0,1% Taux compris entre 3 et 4% 0,05% 0,05% 0,05% 0,05% 0,05% Taux compris entre 4 et 5% - - - - 0,05% 250 salariés et + Pour mémoire, les embauches prises en compte dans le cadre de cette obligation d’emploi sont les suivantes : - les contrats d’apprentissage, - les contrats de professionnalisation, - les VIE (Volontariat International en Entreprise), - les bénéficiaires d’une CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la Recherche en Entreprise), - les contrats de professionnalisation et les contrats d’apprentissage conclus par les GEIQ au titre desquels les salariés sont mis à disposition d’entreprises d’au moins 250 salariés (Instruction fiscale de la DGFIP en date du 23 mars 2012 – BO 30/03/12). Lorsque les entreprises assujetties à l’obligation d’embauche en alternance (250 salariés et plus) dépassent le quota de 4% (5% à compter de 2015), elles bénéficient d’un bonus. Le montant de l’aide ou bonus tient compte du dépassement du quota d’embauche en alternance (4% jusqu’en 2014 et 5% à compter de 2015) jusqu’à 2 points (6% jusqu’en 2014 et 7% à compter de 2015). Cette aide est calculée selon une formule à laquelle est appliqué un montant de 400€ par personne éligible et par an. 2 La période de professionnalisation La période de professionnalisation est un dispositif de formation issu de la loi du 4 mai 2004, qui s’adresse aux salariés de l’entreprise, en CDI ou en contrat unique d’insertion CDD ou CDI et a pour objet de favoriser leur maintien dans l’emploi (L6324-1). En fonction de l’objectif visé, le dispositif de formation requiert le respect d’une alternance formation/pratique. - contribuer à la mise en œuvre des démarches de progrès par la gestion prévisionnelle des compétences au sein des entreprises, - capitaliser les unités de formation et les expériences successives. 1 Vocation L’accord BTP du 13 juillet 2004 précise que la vocation générale des périodes est de contribuer à : - favoriser l’évolution professionnelle des salariés concernés, 100 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat 2 Objectifs prioritaires Les objectifs de la période de professionnalisation prévus dans l’Accord BTP visent l’acquisition : - soit d’un diplôme, un titre professionnel ou un certificat enregistrés dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), en s’appuyant si possible sur les acquis des salariés dans le cadre de la VAE, - soit d’une qualification reconnue dans les classifications des conventions collectives À côté de l’acquisition de certifications ou qualifications reconnues, la période de professionnalisation peut aussi permettre à un salarié de participer aux types d’actions de formation suivants : - actions ayant pour objet de favoriser l’adaptation des salariés à l’évolution des emplois ainsi que leur maintien dans l’emploi et de participer au développement de leurs compétences, - actions de promotion ayant pour objet de permettre l’acquisition d’une qualification plus élevée, - actions de prévention avec pour objectif de réduire les risques d’inadaptation de qualification à l’évolution des techniques et des structures des entreprises, en préparant les salariés dont l’emploi est menacé, à une mutation d’activité. Les partenaires sociaux du BTP ont souhaité donner la priorité aux salariés : - ayant les premiers niveaux de qualification, quel que soit leur âge, - âgés de moins de 30 ans, - âgés de 45 ans et plus, - ayant au moins 20 ans d’activité professionnelle, pour maintenir leur employabilité, - envisageant la création ou la reprise d’une entreprise, - handicapés, - femmes à la suite d’un congé maternité, - qui reprennent leur emploi après un congé parental, - en CUI-CIE (contrat unique d’insertion) y compris en CDD (la formation doit avoir une durée minimum de 80 heures). - 21 heures pour les périodes de professionnalisation concourant à un objectif de qualification ou de certification et inscrites dans un parcours de professionnalisation dont la durée totale minimale est de 70 heures, - 35 heures pour les autres périodes de professionnalisation. - un diplôme, un titre, un CQP inscrit au RNCP, - une qualification reconnue dans les grilles de classifica- tions des conventions collectives du BTP. nationales du Bâtiment et des Travaux Publics. 3 Publics concernés Les périodes de professionnalisation, dans le BTP, sont ouvertes aux salariés en CDI, sans condition d’ancienneté, dont la qualification est insuffisante ou inadaptée aux évolutions technologiques et organisationnelles. 4 Durée Les partenaires sociaux par avenant n°8 daté du 17 décembre 2009 à l’accord du 13 juillet 2004 ont fixé deux planchers minimum des actions de formation réalisées dans le cadre d’une période de professionnalisation : 5 Formation 5.1 Alternance L’alternance est obligatoire dans le cadre des périodes de professionnalisation qualifiantes c’est-à dire visant : En revanche, l’alternance n’est pas obligatoire pour les autres périodes de professionnalisation. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 101 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat 5.2 Personnalisation En application de l’Accord BTP du 13 juillet 2004, les parcours de formation doivent répondre aux besoins réels des bénéficiaires et être déterminés en tenant compte des conclusions : - soit de l’entretien professionnel (voir part. 3, chap. 1, § 1), - soit d’une évaluation individuelle réalisée conjointement par le salarié et l’employeur, - soit d’un bilan de compétences (voir part. 3, chap. 2, § 1), - soit d’une action de validation des acquis de l’expérience (voir part. 4, chap. 5). L’évaluation individuelle pourra prendre l’une de ces quatre formes. 5.3 Actions de la période de professionnalisation Les actions de la période de professionnalisation peuvent comprendre, des actions d’évaluation, des actions d’accompagnement ainsi que des enseignements généraux, professionnels et technologiques. 6 Modalités de réalisation de la formation Les actions de professionnalisation dans le cadre d’une période de professionnalisation se déroulent en principe sur le temps de travail. Elles peuvent également se dérouler, en tout ou partie, en dehors du temps de travail à l’initiative : - soit du salarié dans le cadre du DIF (voir part. 4, chap. 3), - soit de l’employeur, après accord écrit du salarié. • Lorsque la période est faite à l’initiative de l’employeur et pendant le temps de travail : le salarié ne peut pas refuser de partir en formation. • Lorsque la période se déroule sur le temps de travail à l’initiative du salarié qui mobilise son DIF, il faut l’accord des deux parties. Cet accord doit être formalisé, avant le départ en formation, ne serait-ce que pour attester des heures utilisées sur le crédit d’heures « DIF » du salarié. L’employeur n’a pas l’obligation de définir des engagements, en termes de reconnaissance des acquis de la formation, comme pour une période de professionnalisation réalisée hors temps de travail. • Lorsque la période se déroule hors temps de travail (L63247 du CT), il faut toujours l’accord des deux parties. Cet accord doit être formalisé, 8 jours au minimum avant le départ en formation et prévoir la nature des engagements auxquels l’entreprise souscrit si l’intéressé suit avec assiduité la formation et satisfait aux évaluations prévues. Ces engagements portent sur les conditions dans lesquelles le salarié accède en priorité, dans un délai d’un an à l’issue de la formation, aux fonctions disponibles correspondant aux connais- sances ainsi acquises et sur l’attribution de la classification correspondant à l’emploi occupé. Ces engagements portent également sur les modalités de prise en compte des efforts accomplis par le salarié, s’il suit avec assiduité la formation et satisfait aux évaluations. D’une façon générale, il faut une cohérence entre la durée et l’objectif de la formation hors temps de travail et les engagements auxquels souscrit l’employeur, compte tenu des possibilités de l’entreprise. Le refus du salarié de participer à des actions réalisées en dehors du temps de travail ou la dénonciation de l’accord dans les 8 jours, ne constitue ni une faute, ni un motif de licenciement. À noter ! Ces engagements ne sont pas « une simple formalité administrative », mais constituent une obligation pour l’entreprise (Circulaire du 14 novembre 2006). 7 La prise en charge financière À noter ! Pour connaitre les principes de prise en charge et pièces à fournir voir p. 62. 102 La période de professionnalisation (comme le contrat de professionnalisation) est financée sur la contribution « professionnalisation ». Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat 7.1 Forfaits de prise en charge Les partenaires sociaux ont revu, par avenant n°11 à l’accord du 13 juillet 2004 les modalités de prise en charge des périodes de professionnalisation. Depuis le 1er janvier 2013, les forfaits de prise en charge sont les suivants : Formation conduite et maintenance d’engins Formation technique BTP Formation tertiaire (autre que BTP) 23 € 17 € 7 € Forfaits horaires Constructys précise que les formations obligatoires peuvent être prises en charge dans le cadre des périodes de professionnalisation à la condition qu’elles s’inscrivent dans un parcours de professionnalisation. À noter ! Le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels assure un financement des OPCA, dans le cadre de sa mission de péréquation, en faveur des périodes de professionnalisation d’une durée minimum de 150 heures ayant pour objectif une certification enregistrée au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP). Les entreprises peuvent disposer de financements assurés dans ce cadre. 7.2 Excédents de dépenses au-delà des forfaits Si le coût réel de la période de professionnalisation excède ces forfaits de prise en charge, un complément financier peut être octroyé sur la contribution Plan. Ces dépenses peuvent donc être prises en charge par les entreprises sur leur budget formation, à savoir : - entreprises de moins de 50 salariés : fonds mutualisés, - entreprises de 50 salariés et plus : crédit de référence et fonds mutualisés. Les entre- prises en option B ne bénéficient pas d’une prise en charge des périodes de professionnalisation au-delà des forfaits. À noter ! Dans le cadre de prises en charge dépassant le forfait professionnalisation appliqué, l’entreprise doit conserver tous les justificatifs nécessaires pour s’assurer de la dépense réelle : - facture de l’organisme de formation, - justificatifs de frais de repas et d’hébergement, - justificatifs de transport... Dans le cadre de la transmission simplifiée, ces pièces ne sont plus à joindre systémati- quement au Constructys régional, mais pourront faire l’objet d’un contrôle a posteriori (voir la procédure de simplification administrative, p. 62). de professionnalisation et ce, quel que soit l’âge du salarié. Par contre, elle est éligible aux exonérations Fillon sur les bas salaires. 8 Informations diverses 8.1 Charges sociales L’entreprise ne bénéficie d’aucun allégement de charges spécifique au titre de la période Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 103 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat 8.2 Départ en formation/Absence simultanée Sauf accord du chef d’entreprise, le nombre de salariés absents simultanément au titre de la période de professionnalisation ne peut dépasser 2% du nombre total de salariés dans l’entreprise (ou établissement) ou 2 salariés dans les entreprises de moins de 50 salariés. 8.3 Consultation des institutions représentatives du personnel Le décret du 25 août 2004 précise que les représentants du personnel sont informés des conditions de mise en œuvre des contrats et des périodes de professionnalisation (voir part. 1, chap. 2). 3 Le tutorat 1 Rôle du tuteur Le tuteur est chargé principalement d’accueillir, d’aider, d’informer et de guider le bénéficiaire du tutorat dans l’entreprise qui peut être salarié en contrat ou en période de professionnalisation. Il a notamment pour mission d’assurer la liaison entre les organismes extérieurs (organismes de formation ou prestataires de bilan de compétences) et les salariés de l’entreprise qui contribuent à l’acquisition par le bénéficiaire de compétences professionnelles. Il participe à l’évaluation du suivi des différentes actions liées au contrat ou à la période de professionnalisation. Le tuteur d’un salarié en contrat ou en période de professionnalisation peut être : - un salarié, désigné par le chef d’entreprise, s’il est volontaire et qu’il justifie d’une expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans une qualification en rapport avec l’objectif de professionnalisation visé par le contrat de professionnalisation ou la période de professionnalisation. Il doit exprimer son accord pour assumer cette fonction. Il ne peut être le tuteur de plus de 3 salariés en contrat de professionnalisation, d’apprentissage ou en période de professionnalisation. L’employeur lui permet de disposer du temps nécessaire au suivi du bénéficiaire, - l’employeur, s’il remplit ces mêmes conditions d’expérience. Il ne peut être le tuteur de plus de 2 salariés en contrat de professionnalisation, d’apprentissage ou en période de professionnalisation. À noter ! La Circulaire n°2012-12 du 19 juillet 2012 (Point 1.10.1) prévoit que le tuteur doit formaliser dans un document (ex : cahier de suivi) le suivi personnalisé qu’il réalise et doit être en mesure de présenter ce document en cas de contrôle. Le Constructys régional peut mettre à votre disposition un modèle de livret de suivi. En application de l’accord BTP du 13 juillet 2004 et de ses avenants n°5 du 20 décembre 2005 et n°6 du 28 juin 2006, le choix d’un tuteur par l’employeur est obligatoire : • Pour les entreprises de 10 salariés et plus : - dans le cadre du contrat de professionnalisation quel que soit l’âge de son bénéficiaire, - et dans le cadre de la période de professionnalisation, lorsque le salarié a moins de 26 ans. • Pour les entreprises de moins de 10 salariés dans le cadre du contrat de professionnalisation et de la période de professionnalisation, lorsque le salarié a moins de 26 ans. 1.1 Spécificité du tuteur GEIQ ou des entreprises de travail temporaire Pendant la durée de la mise à disposition du salarié par un GEIQ ou une entreprise de travail temporaire, les missions du tuteur s’il existe, sont confiées au tuteur de l’entreprise utilisatrice. 104 Toutefois, si l’employeur (entreprise de travail temporaire ou groupement d’employeurs) a désigné un tuteur, l’évaluation du suivi de la formation et la liaison avec le(s) organisme(s) Guide de la formation professionnelle continue - 2013 ou le service formation chargé de la mise en œuvre des actions de formation sont assurées par le tuteur désigné par l’entreprise de travail temporaire ou le groupement d’employeurs. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat À noter ! Les conditions de qualification et d’expérience professionnelle ainsi que le fait qu’un tuteur ne puisse encadrer plus de 3 bénéficiaires ne s’appliquent pas à ce tuteur. Le tuteur de l’entreprise utilisatrice a pour missions : - d’accueillir, d’aider, d’informer et de guider le bénéficiaire du contrat ou de la période, - d’organiser avec les salariés concernés l’activité de ces personnes dans l’entreprise et contribuer à l’acquisition de savoir-faire professionnels. 2 Formation du tuteur et prise en charge financière 2.1 Formation de tuteur Former le tuteur à l’exercice de ses fonctions tutorales, à la transmission des savoirs, à la gestion de son emploi du temps est recommandé. Il existe des formations opérationnelles que l’employeur peut organiser avec l’appui financier de l’OPCA. Pour les entreprises des Travaux Publics, les partenaires sociaux ont par accord collectif du 19 septembre 1996 créé l’Ordre des tuteurs. Ce dispositif a été rénové par accord du 8 décembre 2009 modifié pour partie par l’avenant n°1 du 7 décembre 2011. Cet accord vise à poursuivre la promotion du tutorat en « valorisant les tuteurs et en créant des outils et des services qui aideront les tuteurs dans l’exercice de leur mission ». Ils ont, à cette occasion élaboré un référentiel commun à tous les formateurs des tuteurs des travaux publics. Les conditions d’admission à l’ordre des tuteurs et de perception de la gratification sont les suivantes : • avoir reçu une formation de tuteur, d’une durée de 4 jours, organisée : - soit à l’initiative de son entreprise si le référentiel a préalablement été agréé par l’Ordre des tuteurs, - soit par l’un des 8 centres agréés par l’Ordre des tuteurs, - soit dans le cadre d’une formation inter-entreprises dont le référentiel a été agréé par l’Ordre des tuteurs ; • exercer effectivement la fonction tutorale, • justifier avoir reçu de son employeur une prime de 650 € brut. 2.2 Modalités de prise en charge financière Les dépenses de formation du tuteur peuvent faire l’objet d’un financement. Constructys ne prend en charge que les formations de tuteurs salariés. Cette prise en charge est réalisée sur les fonds de la professionnalisation. Pour obtenir la prise en charge de la formation des tuteurs, l’entreprise doit adresser au Constructys régional : - une demande de financement, - le programme détaillé de la formation (avec en-tête du dispensateur de formation et numéro de déclaration d’activité), et à l’issue de la formation : - une demande de remboursement - l’attestation de présence signée du stagiaire et du dispensateur de formation ou les feuilles d’émargement. Constructys contribue au financement des formations des tuteurs salariés dans la limite d’un plafond de 15 € par heure de formation et pour une durée maximale de 40 heures (soit un total de 600 € par tuteur). Ces dépenses comprennent les frais pédagogiques, les rémunérations chargées ainsi que les frais de transport et d’hébergement. Constructys peut prendre en charge sur les fonds mutualisés du plan tout ou partie du différentiel entre le coût réel de la formation et le plafond de 15 € de l’heure. 2.3 L’aide à l’exercice de la fonction tutorale L’aide à l’exercice de la fonction tutorale prend en compte la rémunération chargée du tuteur et, le cas échéant, ses frais annexes. L’aide à l’exercice de la fonc- tion tutorale est versée par Constructys : - pour les tuteurs salariés (uniquement) encadrant le bénéficiaire d’un contrat ou d’une période de professionnalisation, Entreprises de 10 salariés et plus - elle diffère en fonction de l’activité de l’entreprise (Bâtiment ou Travaux Publics), de sa taille et de la qualité du bénéficiaire du tutorat. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 105 Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat Période de professionnalisation Contrat de professionnalisation Durée de prise en charge Bâtiment 10 et + • Hors GEIQ : 230 €/tuteur X 3 mois maximum • GEIQ : 230 €/tuteur X 6 mois maximum Avec un nombre de contrats encadrés simultanément par mois de 10 maximum Travaux 230 €/tuteur X 6 mois Publics 10 et + maximum BTP -10 • Tuteur inscrit à l’Ordre des Tuteurs • Présence du bénéficiaire du contrat au bout de 6 mois • Complétude de la fiche de mise en œuvre et de suivi fois de l’exercice du tutorat pour un mois donné quel que soit Prise en charge identique à celle des contrats uniquement pour les formations qualifiantes en alternance d’au moins 6 mois le nombre de bénéficiaires qu’il encadre. Titre de Maître d’Apprentissage Confirmé (TMAC) Les CPNE conjointes du BTP ont créé le titre de maître d’apprentissage confirmé. Le TMAC dans le Bâtiment et dans les Travaux Publics Le titre de maître d’apprentissage confirmé est obligatoire pour l’exercice de la fonction de 106 Pas de prise en charge • Tuteur âgé de moins de • Formation du tuteur ou 45 ans : TMAC dans les 3 mois 230 €/ bénéficiaire qui suivent le début X 6 mois maximum du contrat de profes• Tuteur âgé de 45 ans sionnalisation. ou plus, ou contrat • Présence du bénéfide professionnalisation ciaire du contrat public prioritaire: au bout de 6 mois. 345 €/ bénéficiaire X 6 mois maximum À l’exception des GEIQ, le tuteur ne peut bénéficier qu’une seule Au sujet du Conditions maître d’apprentissage dans le secteur du Bâtiment. Dans le secteur des Travaux Publics, l’obtention du titre est facultative. Par ailleurs, des modalités spécifiques souples pour l’inscription des titulaires du TMAC à l’Ordre des tuteurs Guide de la formation professionnelle continue - 2013 des Travaux Publics ont été prévues (avenant n°1 du 13 novembre 2008). Public visé (conditions d’expérience) Peuvent obtenir le titre de maître d’apprentissage confirmé, les tuteurs et maîtres d’ap- Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 1 - La professionnalisation et le tutorat prentissage qui répondent à deux conditions : - une expérience professionnelle d’au moins cinq ans, - une expérience d’encadrement d’au moins deux ans en tant que tuteurs auprès de jeunes apprentis ou auprès de jeunes en contrat de professionnalisation. Formation du maître d’apprentissage et validation des compétences La délivrance du titre de maître d’apprentissage est subordonnée à : - la réalisation d’une formation de maître d’apprentissage, au plus tard : - le 28 janvier 2011, pour ceux chargés de la formation d’apprentis préparant un brevet professionnel ou un baccalauréat professionnel, - le 28 janvier 2013, pour ceux chargés de la formation des autres apprentis. - la validation des compétences de maître d’apprentissage par la délivrance du TMAC. Assouplissements initiés par l’avenant n°1 du 13 novembre 2008 - Les maîtres d’apprentissage qui remplissent les conditions d’expérience requises disposent d’un délai d’un an à compter de la signature d’un contrat d’apprentissage pour suivre la formation et obtenir le TMAC. - Les maîtres d’apprentissage qui ne remplissent pas les conditions d’expérience disposent de 2 ans à compter de la signature d’un contrat d’apprentissage pour suivre la formation et obtenir le TMAC. - Les maîtres d’apprentissage qui remplissent la condition légale d’expérience d’encadrement et qui ont réalisé une formation de tuteur ou sont titulaire d’un brevet de maitrise peuvent obtenir le TMAC par équivalence. Objectifs Le titre de maître d’apprentissage confirmé formalise la reconnaissance des compétences en terme de savoir-faire et d’aptitudes relationnelles. Il valide la capacité de son titulaire à remplir les cinq missions principales attendues d’un formateur confirmé : - l’accueil : aider le jeune à s’intégrer dans l’entreprise et dans le métier, - la formation en entreprise : favoriser les conditions d’apprentissage du métier (organiser les activités du jeune, l’aider dans son travail...), - le suivi de l’alternance : permettre au jeune de tirer profit au maximum de l’alternance (rencontrer les différents interlocuteurs, faire le point sur les acquis théoriques et pratiques...), - le suivi du jeune : accompagner le jeune dans la maîtrise progressive du métier et dans la consolidation de son projet professionnel (motivation, Entreprises de 10 salariés et plus aptitudes, compétences...), - l’évaluation du jeune : mesurer les progrès du jeune (faire des bilans, participer à l’évaluation permettant de délivrer le diplôme...). Prise en charge L’OPCA prend en charge la formation de ces salariés. Les titulaires du titre de maître d’apprentissage confirmé sont indemnisés. Le montant de cette indemnité est négocié paritairement au niveau régional. Elle n’est pas prise en charge par Constructys. Délivrance Le titre de maître d’apprentissage confirmé est délivré par les CPREF du BTP (Commission Paritaire Régionale de l’Emploi et de la Formation). (Accord du 29 septembre 1998 relatif au titre de tuteur et maître d’apprentissage confirmé étendu par arrêté ministériel du 11 février 1999 - Convention entre le ministère de l’Emploi et de la Solidarité et les partenaires sociaux du BTP réunis en CPNE conjointes, du 29 septembre 1998 - art. R. 6223-25 et s. du code du travail - accord BTP du 13 juillet 2004 relatif au maître d’apprentissage - avenant n°1 du 13 novembre 2008 à l’accord du 13 juillet 2004 relatif au maître d’apprentissage). Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 107 PARTIE 4 - Les processus de formation Chapitre 2 Le plan de formation 1 Définition et contenu 1 Définition du plan de formation Le plan de formation désigne l’ensemble des actions de formation décidées par l’employeur à destination des salariés de son entreprise. L’employeur, en vertu de son pouvoir de direction, est libre de choisir les salariés qu’il souhaite envoyer en formation. Toutefois, sa liberté de choix est encadrée par l’obligation d’adapter les salariés à leur poste de travail et de former ses salariés à la sécurité. L’employeur a également l’obligation de catégoriser les actions de formation qu’il propose à ses salariés. Cette catégorisation (voir tableau ci-après) détermine notamment les possibilités et modalités d’accès aux formations en dehors du temps de travail. 2 Catégories du plan de formation Catégorie Adaptation au poste de travail 1 2 Définition Réalisation Action de formation indispensable au salarié pour occuper son poste de travail compte tenu des technologies, techniques, des produits ou des matériels utilisés par l’entreprise. Évolution des emplois ou maintien dans l’emploi Action de formation nécessaire Pendant le temps au salarié : de travail (TT). - pour répondre aux évolutions de son emploi (mutations économiques et/ou technologiques), - pour lui permettre de se maintenir dans l’emploi en occupant un nouveau poste accessible à son niveau de qualification. Action de formation permettant au salarié d’acquérir des compétences nouvelles élargissant son champ de qualification. Action de formation permettant au salarié d’acquérir des compétences nouvelles élargissant son champ de qualification. Rémunération - Maintien de la rémunération. - En cas de dépassement des horaires de travail habituels, paiement en heures supplémentaires ou repos compensateur. - Pendant le temps - Maintien de la rémunération. de travail (TT). - Allocation de formation*. - Hors temps de travail** - En cas de dépassement (HTT) : possible dans des 80 heures de formation la limite de 80 heures HTT alors paiement en heures par an, avec l’accord supplémentaires majorées écrit du salarié mention- ou repos compensateur. nant l’engagement de l’employeur. * L’allocation formation n’est pas soumise à cotisations sociales. ** Si le salarié est payé au forfait mensuel (heures ou jours), le HTT est limité à 5% du forfait. 108 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index L’employeur a l’obligation de classer chaque action de formation dans une catégorie. Par contre, il n’est pas obligé de mettre en place des actions relevant des deux catégories. La catégorisation des actions de formation du plan de formation doit se faire au regard de la stratégie de l’entreprise et de la gestion des compétences des salariés souhaitée par l’employeur. Il est alors possible de rencontrer : • des formations qualifiantes dans la catégorie 1, dans la mesure où l’objectif poursuivi est par exemple le maintien dans l’emploi, • des actions relatives à la réglementation ou aux normes dans la catégorie 2, dans la mesure où l’objectif fixé par l’employeur avec le salarié est le développement des compétences du salarié sans lien direct avec une adaptation à son poste de travail. À noter ! La catégorisation retenue peut avoir un impact sur : - la promotion du salarié, - les déclarations faites à l’URSSAF. En effet, l’allocation formation n’est pas comprise dans la base des cotisations sociales. 3 Modalités de la formation hors temps de travail dans le cadre du plan reconnaissance des acquis de la formation. « Ces engagements portent sur les conditions dans lesquelles le salarié accède, en priorité dans un délai d’un an à l’issue de la formation, aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances ainsi acquises et sur l’attribution de la classification correspondant à l’emploi occupé. Ces engagements portent également sur les La mise en place d’une formation en dehors du travail dans le cadre d’une action de développement des compétences suppose : - le versement d’une allocation de formation (voir part. 4, chap. 2, § 2), - un accord formalisé entre l’entreprise et le salarié, 8 jours avant le début de la formation, précisant les engagements de l’employeur en matière de modalités de prise en compte des efforts accomplis par le salarié, s’il suit la formation avec assiduité et satisfait aux évaluations. » (art. L. 6321-8 du Code du travail). L’accord relatif au suivi hors temps de travail de formations de développement des compétences porte donc à la fois sur la formation et sur ses suites (retour dans l’entreprise). Pour mémoire ! Le plan de formation : une notion à déclinaisons multiples. Le plan de formation est à la fois : • un régime financier, • un instrument (outil de l’entreprise dans le cadre de la gestion prévisionnelle des emplois), • un document (regroupant l’ensemble des actions de formation décidées par l’employeur). 2 LES ACTIONS IMPUTABLES AU TITRE DU PLAN Parmi les actions de formation imputables au titre du plan de formation, on peut retrouver : - des formations qualifiantes, - des formations de perfectionnement. 1 Les formations qualifiantes 1.1 Les formations certifiantes Il s’agit des formations sanctionnées par un diplôme, un titre ou un CQP reconnu et s’ils sont enregistrés dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Le RNCP Entreprises de 10 salariés et plus se substitue à la liste d’homologation des titres et diplômes de l’enseignement technologique. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 109 Partie 4 Chapitre 2 - Le plan de formation Il permet de tenir à la disposition des salariés et des entreprises une information à jour sur l’ensemble des diplômes, titres et certificats à finalité professionnelle. On y trouve notamment : • les diplômes technologiques et professionnels relevant du ministère de l’éducation nationale (CAP, BT, BEP, BP, BTS...), • les diplômes ou titres nationaux de l’enseignement supé- rieur (DUT, DEUST, DEUG, licences professionnelles, DESS...), • les titres délivrés en particulier par le ministère du Travail… 1.2 Les formations reconnues dans les conventions collectives Il s’agit des formations visant une qualification reconnue dans les classifications des Conventions Collectives Nationales (CCN) du BTP. Deux exemples de formations visant une qualification reconnue dans les classifications des CCN du BTP Les CQP du BTP Les CQP du BTP (non inscrits au RNCP) sont propres à la branche professionnelle. Ils sont reconnus dans les classifications des conventions collectives du Bâtiment et des Travaux Publics. Ils permettent de valider et de certifier la compétence professionnelle d’un salarié. Les CQP sont créés et délivrés par les CPNE conjointes du Bâtiment et des Travaux publics. La liste des CQP du BTP est disponible sur www.metiers-btp.fr. Les CMP du BTP Le certificat de maîtrise professionnelle est un titre créé par les partenaires sociaux de la branche (accord du 21 mars 2000) délivré paritairement par les professionnels du Bâtiment et des Travaux Publics (voir part. 2, chap. 4, § 1, Les formations propres au BTP). Le certificat de maîtrise professionnelle permet d’accéder au niveau IV de la convention collective des ouvriers du Bâtiment. Il permet d’attester des savoir- faire et des compétences du salarié dans son métier. À ce titre, il présente divers avantages : - offrir à l’employeur un moyen de valoriser les compétences d’un collaborateur à fort potentiel, de le fidéliser au sein de son entreprise, - permettre au salarié d’accéder à une qualification supérieure, de haut niveau, - consolider le savoir-faire de l’entreprise... 2 Les formations de perfectionnement Les formations non qualifiantes sont des formations de perfectionnement. Parmi les actions de formation de perfectionnement, certaines font l’objet d’un budget spécifique voté par le Conseil d’Administration de Constructys. Il en est ainsi par exemple des actions FEEBAT. 3 Les actions ÉLIGIBLES sur LA Contribution plan Constructys finance les actions d’adaptation au poste de travail, d’évolution ou de maintien dans l’emploi et de développe- ment des compétences. Il tient compte pour attribuer les aides financières à la fois des besoins de l’entreprise, des priorités de l’OPCA et des budgets alloués pour l’année en cours. L’abonnement à des revues professionnelles et/ou techniques n’est pas imputable sur les fonds de la formation professionnelle continue. Constructys prend en charge au titre du plan toutes les actions de formation imputables (voir part. 2, chap. 3, §2) et éligibles. 110 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 2 - Le plan de formation À noter ! - Les formations à la sécurité référencées dans le Guide des Formations Obligatoires et Recommandées (GFOR) sont prises en charge par Constructys sous réserve de remplir, en plus des conditions d’imputabilité, les conditions d’éligibilité définies par Constructys (cf. Fiches du GFOR au lien suivant www.constructys.fr). - Les dépenses d’abonnement aux publications scientifiques, techniques, financières, économiques ou professionnelles ne sont imputables que dans la mesure où elles peuvent se rattacher à une action de formation particulière ou à des groupes d’actions de formation mis en œuvre régulièrement, par l’entreprise ou encore au fonctionnement d’un centre de formation de l’entreprise. 4 GESTION DES FONDS DU PLAN Afin de favoriser l’accès des salariés des petites entreprises à la formation, la loi du 24 novembre 2009 oblige les OPCA à gérer les fonds des entreprises, au titre du plan de formation, en plusieurs sections distinctes : - une section pour les entreprises de moins de 10 salariés, - une section pour les entreprises de 10 à moins de 50 salariés, - une section pour les entreprises de 50 salariés et plus. Les fonds mutualisés Plan permettent notamment aux entreprises d’obtenir des financements supérieurs au montant de la contribution versée à Constructys. Ces fonds mutualisés sont constitués : - des contributions « plan de formation » des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics de 10 à moins de 50 salariés en option A. Les sommes correspondantes sont intégralement mutualisées, - de la cotisation mutualisation conventionnelle des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics de 50 salariés et plus en option A, - de la cotisation mutualisation conventionnelle des entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics de 10 salariés et plus en option B, - du reliquat des contributions des entreprises de 50 salariés et plus du Bâtiment et des Travaux Publics en option A, non engagées pour des actions de formation au titre de leur plan de formation, - du reliquat des contributions des entreprises de 10 sala- riés et plus du Bâtiment et des Travaux Publics en option B, non engagées pour des actions de formation au titre de leur plan de formation. Ils permettent la prise en charge d’actions de formation correspondant aux priorités définies par les partenaires sociaux du Bâtiment et des Travaux Publics et par l’OPCA. Entreprises bénéficiant d’un accès aux fonds mutualisés Plan Les entreprises du BTP de 10 à moins de 50 salariés en option À bénéficient de la mutualisation totale des fonds versés au titre du plan de formation. Ces entreprises bénéficient, pour leurs actions de formation, de financements pouvant aller au-delà du montant des contributions versées à l’OPCA au titre du plan de formation. À noter ! En revanche, ne sont pas concernés les établissements secondaires des entreprises de moins de 50 salariés rattachés à une entreprise siège qui dépasse ce seuil d’effectif. Les entreprises du BTP de 50 salariés et plus en option A (et les entreprises des Travaux Publics en option B sous certaines conditions précisées ci-après) peuvent bénéficier d’aides financières lorsqu’elles montent des plans de formation ambitieux avec un investissement qui dépasse leur budget de formation. Le Constructys régional : interlocuteur unique Pour bénéficier d’aides au plan sur les fonds mutualisés plan, Entreprises de 10 salariés et plus l’entreprise doit s’adresser au Constructys régional dont elle dépend géographiquement en lui faisant parvenir une demande de financement préa lable. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 111 Partie 4 Chapitre 2 - Le plan de formation 5 CONDITIONS FINANCIÈRES DE PRISE EN CHARGE SUR LE PLAN (crédit option a et sur les FONDS MUTUALISéS) Principes de prise en charge financière (coût pédagogique, rémunérations et frais annexes) Constructys détermine le montant de l’aide susceptible d’être accordée sur un ou plusieurs des principaux postes de dépenses suivants, en fonction des priorités de financement de l’OPCA. • Entreprises du BTP en option A Entreprises de 50 salariés et plus Entreprises de 10 à moins de 50 salariés Coût pédagogique Crédit de référence plan1 et possibilité de prise en charge sur les fonds mutualisés plan Fonds mutualisés plan Salaires et charges2 / allocation de formation Crédit de référence plan1 et possibilité de prise en charge sur les fonds mutualisés plan (charges remboursées au réel uniquement en cas de financements extérieurs) Fonds mutualisés plan (charges remboursées au réel uniquement en cas de financements extérieurs) Frais annexes Crédit de référence plan1 et possibilité de prise en charge sur les fonds mutualisés plan uniquement en cas de cofinancement public ou FSE Fonds mutualisés plan (1) Seules les dépenses de formation répondant à la règlementation en vigueur sont remboursables. (2) Les charges sont toujours remboursées sur la base d’un taux forfaitaire en fonction de l’adhésion de l’entreprise à une caisse de congés payés (taux forfaitaire de 60%) ou non (taux forfaitaire de 50%) sauf en cas de cofinancements publics. • Entreprises du BTP en option B Les entreprises en option B du Bâtiment ne bénéficient pas de fonds mutualisés au titre du plan. Les entreprises des Travaux Publics bénéficient de fonds mutualisés plan aux mêmes conditions (sauf prise en charge du taux forfaitaire des rémunérations fixe à 50%) que les entreprises de même taille (10 à 50 salariés et 50 salariés et plus) mais ne sont pas prioritaires pour l’accès à ces fonds. Plafonds de prise en charge financière • Plafonds de prise en charge financière des frais annexes pour les entreprises du BTP Frais annexes Option A • Au réel plafonné à 58 €/jour (repas + hébergement) • Au réel plafonné à 20 €/jour (si repas seul) Hébergement Repas Frais de déplacement 112 Option B • Au réel plafonné à 5 fois le minimum garanti /jour Train Ouvriers et ETAM : 2nde classe ; IAC : 1ère classe Voiture 0,46 €/km dans la limite de : - un AR par jour jusqu’à 150 km AR - un AR par semaine jusqu’à 800 km AR - un AR toutes les 2 semaines jusqu’à 800 km AR Avion Exceptionnellement pris en charge si note explicative Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 2 - Le plan de formation Plafonds de prise en charge financière pour les formations GFOR (Guide des Formations Obligatoires et Recommandées) pour les entreprises du Bâtiment en option A Les prises en charge des formations GFOR pour les entreprises du Bâtiment en option A sur la contribution plan sont plafonnés comme suit : - pour les entreprises de 50 salariés et plus : plafonnement à hauteur du crédit de référence. Pour les entreprises d’Antilles Guyane, prise en charge sur fonds mutualisés à hauteur d’une fois la cotisation plan (hors FPSPP), - pour les entreprises de 10 à moins de 50 salariés : fonds mutualisés plafonnés à hauteur de 2 fois la contribution plan/priorité de l’entreprise. Classement des formations (quelques exemples) FORMATIONS TECHNIQUES BTP Carrelage/Faïence Carrelage Charpente bois Charpenterie, maison ossature bois… Couverture - Etanchéité Couverture-zinguerie, évacuation des eaux pluviales… Draguage /Minage / Adduction d’eau Certificat préposé au tir de mines, forage… Electricité bâtiment Electricité domotique, habilitation électrique, travaux sous tension, fibres et câbles optiques, pose volets roulant, installation portail automatique, installations photovoltaïques, qualisol… Electricité travaux publics réseaux Éclairage public… Finitions/revêtements murs, sols Peinture, enduits à la chaux, dépose d’amiante friable et non friable… Informatique de production Autocad, batigest, gestion commerciale, devis métrés, calcul de prix de revient, logiciel de facturation, commande et programmation de machine, dématérialisation des marchés publics, CAODAO… Installation sanitaire - Gaz « Plomberie, installations sanitaires, soudo brasage, responsable gaz, préparation validation connaissances gaz, réglementation fioul, qualigaz, quali’eau, autocontrôle gaz, maintenance gaz, PGN/ PGP… » Installation thermique et génie climatique Installations thermiques, ramonage fumisterie, climatisation, chaudières, récupérations des fluides frigorigènes, géothermie, pompes à chaleur… Maçonnerie - Gros œuvre Maçonnerie, éco-construction… Menuiserie bois, plastique et agencement Menuiserie Métallerie - Construction métallique Métallerie, ferronnerie, serrurerie, charpente métallique, menuiserie métallique… Organisation de production Coordination de chantier Chef d’équipe, Conducteur de travaux, chef de chantier, gérer les lancements en fabrication, planifier une production d’atelier, gérer un projet de production… Permis - conduite d’engins Permis C-EC-EB, CACES, cariste, autorisation de conduite, FCO, FIMO… Plâtre - Staff Plâtrier, plaquiste… Sécurité BTP Sécurité amiante, échafaudages, travaux en hauteur, cordiste, scaphandrier, coordonnateur… Taille de pierre Taille de pierre… Travaux publics, Génie civil VRD, canalisations, paysagiste, aménagement des aires de jeux, assainissement non collectif, technicien en piscine… Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 113 Partie 4 Chapitre 2 - Le plan de formation FORMATIONS TECHNIQUES BTP (suite) Routes - Enrobés Terrassement Pavage, travaux terrassement, marquage au sol Tutorat Tuteur d’un contrat de professionnalisation ou d’une Période de professionnalisation Autres formations BTP Formations liées à l’accessibilité… FORMATIONS HORS TECHNIQUES BTP Autres formations Bilan de compétences, diagnostics, gestion des déchets, funéraire… Administration Secrétariat… Commercial - Marketing Achat Marketing, vente, relations clients, prospection, phoning… Formation générale Savoirs de base, français langue étrangère, alphabétisation, illettrisme, remise à niveau, mathématiques… Informatique autres (hors production et bureautique) 114 Vidéo IP mégapixel, GED... Informatique bureautique Logiciels bureautiques : Word, Excel, Comptabilité, Paie, Publisher, Photoshop, Powerpoint, base de données… Lecture de plans Topographie, architecture… Organisation gestion d’entreprise Comptabilité, paie, reprise d’entreprise, management, document unique, démarche qualité-sécurité-environnement, juridique, gestion, finance... Ressources Humaines Communication GPEC, économie d’entreprise (fonctionnement et enjeux), intéressement, participation et dispositifs d’épargne salariale… Sécurité Sauveteur secouriste du travail, gestes et postures, risques chimiques, radioprotection, risques nucléaires, certificat d’aptitude à l’hyperbarie… Tutorat Tuteur, maître d’apprentissage Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index PARTIE 4 - Les processus de formation Chapitre 3 Le Droit Individuel à la Formation (DIF) 1 Présentation 1 Définition Le DIF est une modalité d’accès à la formation qui permet aux salariés de cumuler, chaque année, un crédit d’heures de formation à utiliser, à leur initiative, après accord de l’em- ployeur sur le choix de la formation. • aux salariés en CDD, à condition de justifier d’une ancienneté de 4 mois, en CDD, consécutifs ou non, au cours des douze derniers mois (art. L.6323-3 du Code du travail). Il n’est pas nécessaire que l’ancienneté ait été acquise au cours d’un seul contrat, mais dans la même entreprise. 2 Public visé Le DIF est ouvert : • aux salariés en CDI, à temps plein ou partiel, ayant une ancienneté minimale d’un an dans l’entreprise qui les emploie. À noter ! Sont exclus du bénéfice du DIF : • les apprentis, • les bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation, • les personnes qui ne sont pas salariées (les stagiaires, travailleurs non salariés...). 3 Constitution d’un crédit d’heures annuel de formation Une fois le plafond de 120 heu res atteint, le salarié n’acquiert plus d’heures de DIF. Toutefois, il s’agit d’un crédit revolving, c’est-à-dire que si le salarié utilise une partie de son crédit d’heures pour suivre une formation, les heures utilisées sont décomptées du crédit et peuvent se reconstituer jusqu’à atteindre, à nouveau, le plafond de 120 heures. Exemple : un salarié à temps plein entré dans une entreprise du BTP en 2004 a acquis, s’il ne les a pas utilisées, 120 heures de crédit DIF au 1er janvier CDI temps plein CDI temps partiel 20h/an* cumulables pendant 6 ans plafonnées à 120 heures 2010. À partir du 1er janvier 2011, faute d’utilisation, son crédit d’heures stagnera à 120 heures. Par contre, si en 2013 il utilise 60 heures de son crédit pour réaliser une formation, il bénéficiera au 1er janvier 2014 d’un crédit DIF de 80h = (120h – 60h + 20h). CDD Prorata temporis durée du travail contractuelle x 20h Durée conventionnelle ou légale plafonnée à 120h Prorata temporis * Sauf accord d’entreprise prévoyant des dispositions plus favorables. Le nombre d’heures acquis au titre du DIF peut être augmenté mais pas minoré sur une période de 6 ans. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 115 Partie 4 Chapitre 3 - Le Droit Individuel à la Formation (DIF) 4 Objectifs Ils sont fixés par l’accord BTP du 13 juillet 2004. Dans le BTP, le DIF a prioritairement vocation à accompagner le salarié dans la réalisation de son projet de promotion. Il permet au salarié de bénéficier d’une action de formation favorisant l’acquisition d’une qualification ou le perfectionnement des connaissances professionnelles tout en développant son employabilité. 2 Modalités d’acquisition et d’utilisation 1 Modalités d’acquisition La loi n’a pas fixé de date d’acquisition du DIF. Elle a prévu que l’acquisition du DIF se faisait, à terme échu, sur la base d’une périodicité annuelle. Toutefois, l’accord national du 13 juillet 2004 relatif à la mise en œuvre de la formation professionnelle tout au long de la vie dans les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics a fixé au 1er janvier la date d’acquisition du DIF. Pour les entreprises du BTP, la périodicité d’acquisition du DIF est l’année civile. Il s’en suit que les entreprises du BTP apprécient l’acquisition du DIF, une fois par an, pour tous les salariés en CDI, au 31 décembre de chaque année, sous réserve de prendre en compte prorata tem- poris, les droits acquis par le salarié, entre sa date d’entrée dans l’entreprise et le terme de l’année civile considérée. Le salarié, quel que soit son statut, acquiert du DIF, dès son entrée dans l’entreprise, mais sa mise en œuvre est soumise à une condition d’ancienneté. À noter ! Pour le calcul des droits ouverts au titre du droit individuel à la formation, la période d’absence du salarié pour un congé de maternité, d’adoption, de présence parentale, de soutien familial ou pour un congé parental d’éducation, est intégralement prise en compte (art. L. 6323-2 du Code du travail). Il en est de même de la période d’absence pour les salariés victimes d’une maladie professionnelle (cf. Soc. Cass du 17 février 2010 n°05-45382). 2 Modalités d’utilisation du DIF L’utilisation du DIF est soumise à une condition d’ancienneté. Seuls les salariés en CDI ayant un an d’ancienneté peuvent utiliser leur DIF. La condition d’ancienneté des salariés dans l’entreprise s’apprécie par rapport au 1er janvier de chaque année (date d’entrée en vigueur du DIF fixée par l’accord de branche du BTP) et non par rapport à la date d’entrée du salarié dans l’entreprise. Cette règle permet aux entreprises du BTP de ne pas avoir à gérer les dates d’anniversaire des salariés dans l’entreprise. La situation des salariés en CDI vis-à-vis de l’acquisition du DIF ne s’ap- 116 précie dans l’entreprise qu’une seule fois au 31 décembre pour tous les salariés en CDI. Exemple : Un salarié entré en CDI à temps plein dans une entreprise du BTP le 1er juillet 2009 ne satisfait pas au 31 décembre 2009 à la condition d’ancienneté pour bénéficier de son DIF. Sa situation sera réexaminée au 31 décembre 2010, ce salarié bénéficiera alors de 30 heures de DIF, 10 heures acquises au titre de 2009 prorata temporis par rapport à son entrée dans l’entreprise et 20 heures acquises au titre de 2010. Guide de la formation professionnelle continue - 2013 • Cas particulier des CDD Les salariés en CDD peuvent bénéficier d’un DIF, sous réserve de justifier d’une ancienneté de 4 mois consécutifs ou non, au cours des 12 derniers mois. Il n’est pas indispensable que l’ancienneté ait été acquise au cours d’un seul contrat, mais elle doit l’être dans la même entreprise. Le volume du crédit d’heures obtenu au titre du DIF est calculé au prorata temporis. Lorsque le salarié en CDD travaille à temps partiel, il faut pratiquer une double proratisation. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 3 - Le Droit Individuel à la Formation (DIF) À noter ! La demande de DIF pour un salarié en CDD est soumise à l’accord de l’employeur mais elle est prise en charge par le Fongecif, en fonction de ses priorités. Le salarié doit donc parallèlement déposer une demande de prise en charge auprès du Fongecif auquel l’entreprise verse sa contribution. L’action demandée au titre du DIF CDD doit se dérouler pendant un CDD. 3 Mise en œuvre du DIF 1 DIF et temps de travail Les actions de formation exécutées dans le cadre du DIF peuvent se dérouler, en tout ou partie, sur ou en dehors du temps de travail. Lorsque le DIF se réalise pendant le temps de travail, le salarié a droit au maintien de son salaire pendant la formation. Lorsque les heures de formation sont effectuées en dehors du temps de travail, le sala- rié bénéficie d’une allocation de formation égale à 50% de sa rémunération nette de référence (voir part. 4, chap. 4, § 2) À noter ! Pendant la durée de la formation suivie dans le cadre du DIF, qu’elle s’effectue dans ou hors temps de travail, le salarié bénéficie de la législation sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. 2 Information des salariés sur leurs droits Chaque salarié, en CDD comme en CDI, est informé, par écrit, annuellement, du total de ses droits acquis au titre du DIF. La loi ne précise ni les modalités ni le support de cette information. L’entreprise est donc libre d’élaborer un support ad hoc, d’informer le salarié par courrier ou de porter l’information sur l’un des documents remis annuellement au salarié. En période de lancement du dispositif, l’entreprise a tout intérêt à élaborer un support d’information précisant les conditions de recours au DIF ainsi que sa politique concernant ce dispositif. La question de la date de l’information n’a été tranchée, ni par le législateur, ni par les partenaires sociaux. Toutefois, il paraît logique que les salariés soient informés de leur crédit dès qu’ils peuvent en disposer, soit pour les salariés en CDI, à compter du 1er janvier de chaque année (date anniversaire d’entrée en vigueur du dispositif dans la branche pour les entreprises de BTP). Les salariés en CDD peuvent mobiliser leurs droits au DIF dès qu’ils remplissent la condition de 4 mois d’ancienneté. Il est donc souhaitable de les informer de leurs droits en début de contrat et au plus tard au bout de 4 mois. À noter ! Cette obligation d’information vaut indépendamment de l’utilisation par le salarié de ses droits. 3 Règles de procédures La mise en œuvre du DIF requiert le respect d’une certaine procédure au moment de la demande de DIF et de la rupture du contrat. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 117 Partie 4 Chapitre 3 - Le Droit Individuel à la Formation (DIF) 3.1 Procédure liée à la demande Les modalités de départ en formation dans le cadre du DIF sont orchestrées en deux temps : - la demande du salarié, - la réponse de l’employeur. La demande du salarié La mise en œuvre du DIF relève de l’initiative du salarié, en accord avec son employeur. À défaut d’accord, le DIF ne peut être mis en œuvre. Le DIF est donc un droit d’initiative reconnu au salarié. L’entreprise n’est pas pour autant exclue de cette mise en œuvre. En effet, rien n’interdit à l’employeur (et il est même préférable dans la mesure du possible) de faire connaître à ses salariés, sa politique en matière de DIF, notamment les demandes auxquelles il donnera en priorité une suite favorable. L’entretien professionnel (voir part. 3, chap. 1, § 1) peut constituer un moment opportun pour faire émerger les demandes de formation au titre du DIF. - En application de l’ANI du 5 décembre 2003 étendu par arrêté du 17 décembre 2004, l’entreprise doit mettre en place une procédure d’entretien professionnel, tous les 2 ans. Au cours de cet entretien, le salarié est invité à faire part de ses souhaits de formation et de l’utilisation de son DIF. - Il est cependant nécessaire de distinguer le recueil de simples vœux et la formulation écrite d’une demande qui fait courir le délai d’un mois (voir ciaprès). La loi ne précise pas le contenu de la demande du salarié. Toutefois, la demande doit être suffisamment précise pour permettre à l’employeur de se prononcer sur le choix de la formation. Il est recommandé qu’y figurent l’intitulé de la for- 118 mation, son coût, les dates de la formation et le fait qu’elle se déroule sur le temps de travail ou hors temps de travail. La loi ne précise pas non plus le délai et la forme de la demande de DIF du salarié. Toutefois, pour des raisons évidentes de preuve, il paraît indispensable que la demande soit formulée par écrit et, au minimum, un mois avant le début de la formation, compte tenu du délai de réponse d’un mois dont dispose l’employeur quand une demande de DIF lui est notifiée. Le choix de l’action En théorie, le salarié est libre quant au choix de l’action de formation, sous réserve que l’action demandée soit imputable (voir part. 2, chap. 3, § 2). Cela étant, pour recueillir une suite favorable, le salarié a intérêt à prendre en compte deux séries de contraintes : - les priorités définies par l’accord de branche. « Dans le BTP, le DIF a prioritairement vocation à accompagner le salarié dans la réalisation de son projet de promotion. Il permet au salarié, en seconde priorité, de bénéficier d’actions de formation à l’acquisition d’une qualification ou de perfectionnement de ses connaissances professionnelles tout en développant son employabilité. » - la stratégie de l’entreprise (voir éventuelle politique de l’entreprise en matière de DIF). La réponse de l’employeur La loi impose à l’employeur de notifier sa réponse dans un délai d’un mois à compter de la demande du salarié. Son silence, au terme de ce délai, vaut acceptation de sa part et engage l’entreprise à lui financer la formation demandée. L’examen de l’employeur doit porter sur la formation ellemême mais aussi sur d’autres Guide de la formation professionnelle continue - 2013 éléments relatifs à l’action de formation (son coût, sa durée, le fait qu’elle ait lieu en dehors ou sur le temps de travail...). - S i l’employeur accepte la demande, un accord écrit doit formaliser le choix de la formation et le fait qu’elle soit suivie dans le cadre du DIF. Cette formalisation doit nécessairement précéder le départ en formation. À défaut, la formation serait considérée comme relevant du plan de formation. L’accord BTP du 13 juillet 2004 précise que l’accord écrit du salarié et de l’employeur doit tenir compte des conclusions, soit de l’entretien professionnel (voir part. 3, chap. 1, § 3), soit d’une évaluation individuelle, soit d’un bilan de compétences (voir part. 3, chap. 2, §1), soit d’une action de VAE (voir part. 4, chap. 5). - Si l’employeur refuse, les deux parties n’arrivant pas à se mettre d’accord sur le choix de la formation, le salarié a comme seule solution de réitérer sa demande. Si le désaccord persiste durant deux exercices civils consécutifs, la demande du salarié peut être examinée dans le cadre du dispositif Congé individuel de formation. L’accord BTP du 13 juillet 2004 prévoit que l’employeur doit motiver sa réponse. Qu’en est-il en cas de refus de l’employeur ? Le Fongecif dont relève son entreprise assure en priorité la prise en charge financière de l’action de formation dans le cadre d’un CIF sous réserve que cette action corresponde à ses critères et priorités. Lorsque la formation choisie par le salarié est effectivement prise en charge par le Fongecif, l’employeur est tenu de verser au Fongecif les montants suivants : - l’allocation de formation cor- Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 3 - Le Droit Individuel à la Formation (DIF) respondant aux droits acquis par l’intéressé au titre du DIF (Partie 2 - Chapitre 5-3), - 9,15 € multiplié par le nombre d’heures réalisées au titre du DIF. L’employeur peut alors décompter du crédit DIF du salarié, les heures ainsi mobilisées. Exemple : Pour le salarié dont le salaire horaire net est de 20 € qui disposerait d’un crédit d’heures représentant 60 heures qui suivrait une formation de 40 h, l’entreprise serait tenue dans ce cas de verser au Fongecif une somme égale à : - 50% x 20 € x 60 h = 600 € au titre de l’allocation formation, - 9,15 € x 40 h = 366 € au titre des frais de formation. Il pourra décompter 60 heures du crédit DIF du salarié. 3.2 La procédure liée à la rupture du contrat Plusieurs hypothèses sont à distinguer. Le cas du licenciement En cas de licenciement (sauf faute lourde), l’employeur a l’obligation de mentionner dans la lettre de licenciement, les droits acquis par le salarié au titre du DIF et la possibilité pour l’intéressé de demander, pendant son préavis, à bénéficier d’une action de formation, de bilan de compétences ou de VAE. Les droits au DIF doivent être notifiés dans la lettre de licenciement dès que le salarié a au moins un an d’ancienneté dans l’entreprise (lorsque le salarié est en CDI) ou au moins 4 mois d’ancienneté dans l’entreprise (lorsque le salarié est en CDD). Les droits sont calculés au prorata temporis jusqu’à la fin de son préavis. Alors que le code du travail ne précise rien quant à la sanction en cas de non respect par l’employeur de son obligation d’information sur le DIF, une jurisprudence assimile le défaut d’information dans le cas d’un licenciement à un vice de procédure et constate qu’elle cause nécessairement un préjudice au salarié. Ainsi, un arrêt de la chambre sociale de la Cour de cassation daté du 17 février 2010 (n°0845382), précise que : « le manquement de l’employeur a son obligation d’informer le salarié qu’il licencie de ses droits en matière de DIF lui causait nécessairement un préjudice ». Il est à noter que cet arrêt a été rendu pour des faits se déroulant avant la mise en place de la portabilité du DIF. Pour pouvoir bénéficier de son DIF, le salarié doit impérativement faire parvenir sa demande de DIF à son employeur avant la fin du préavis. - Si le salarié en fait la demande, avant la fin du préavis, l’employeur ne peut refuser le DIF, que l’action se déroule pendant ou après la fin du préavis. Lorsque l’action se déroule pendant le préavis, elle doit impérativement avoir lieu sur le temps de travail. Par contre la prise en charge est limitée. L’employeur ne doit qu’une somme forfaitaire de 9,15 € x le nombre d’heures de DIF. Cette somme sert à couvrir tout ou partie des coûts de la formation. Les coûts éventuellement non couverts sont à la charge du salarié (art. L. 6323-17 à L. 6323-20 du Code du travail). - Si le salarié ne présente aucune demande ou que la demande parvient après la fin du préavis, le DIF n’est pas dû. Les droits au DIF sont alors portables (voir p. 131). À noter ! Un salarié licencié pour faute grave peut mobiliser ses droits à DIF dès lors qu’il en fait la demande pendant une période égale à celle du préavis qui aurait été applicable s’il avait été licencié pour un autre motif non privatif de préavis (interprétation du ministère du Travail en réponse à une question n°68695 publiée au Journal Officiel de l’Assemblée Nationale du 1er février 2011). La démission En cas de démission, le salarié peut demander à bénéficier de son DIF pour suivre une action de bilan de compétences, de VAE ou de formation, sous réserve que l’action soit demandée et ait débuté pendant le préavis. À compter de la demande, l’em- ployeur dispose d’un délai d’un mois pour notifier sa réponse par écrit. Le défaut de réponse vaut acceptation de la formation. L’employeur et le salarié doivent s’accorder, pendant le préavis, sur le choix de l’action suivie au titre du DIF. En cas d’accord, la formation doit impérativement débuter avant Entreprises de 10 salariés et plus la fin du préavis et l’employeur prend en charge l’ensemble des coûts (voir financement). Si le salarié ne demande pas à bénéficier de son DIF, ou si le salarié et l’employeur ne se mettent pas d’accord sur le choix de la formation, le DIF n’est pas dû. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 119 Partie 4 Chapitre 3 - Le Droit Individuel à la Formation (DIF) À noter ! L’accord du 13 juillet 2004 prévoit que les salariés des entreprises du Bâtiment et Travaux Publics constitutives d’un groupe conservent leurs droits acquis au titre du DIF et non utilisés en cas de changement d’entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics au sein du groupe… L’ensemble des droits conservés par le salarié, et ceux acquis dans l’entreprise suivante, ne peut pas excéder, au total, le plafond de 120 heures. La retraite En cas de départ à la retraite le salarié perd ses droits au DIF. À noter ! Sort du DIF en cas de rupture conventionnelle. Les juges rappellent que, malgré l’absence de dispositions du code du travail prévoyant le sort du DIF en cas de rupture conventionnelle, ce motif de rupture du contrat de travail n’entraine pas la perte des droits liés au DIF. L’employeur a donc la charge d’informer le salarié de ses droits en la matière. À défaut, le salarié lésé a la possibilité de demander par voie judiciaire des dommages et intérêts. Décision de la quatrième Chambre civile de la cour d’appel de Riom du 3 janvier 2012 (n°10-02152) 3.3 La portabilité du DIF La loi du 24 novembre 2009 a mis en place la portabilité du DIF, c’est-à-dire la possibilité pour un salarié de conserver, à l’issue de son contrat de travail, son crédit d’heures DIF acquis et non utilisé dans une entreprise, afin de financer une action de formation, un bilan de compétences ou une VAE, dans une autre entreprise ou, en qualité de demandeur d’emploi. Cas de ruptures et de cessations de contrats ouvrant droit à la portabilité : Toute rupture de contrat ou cessation de contrat ouvrant droit à une prise en charge par l’Assurance chômage, à savoir : - tous les licenciements à l’exception des licenciements pour faute lourde, - la rupture conventionnelle, - les démissions légitimes ou « justifiées » ouvrant droit à l’assurance chômage, - la résiliation judiciaire, - les fins de CDD. 120 Information des salariés À l’issue du contrat, l’employeur doit remettre un certificat de travail au salarié sur lequel il précise le nombre d’heures acquises au titre du DIF portable, le montant associé (9,15 € x crédit d’heures) sous réserve de la mobilisation du DIF pour bénéficier d’une action de formation, d’un bilan de compétences ou d’une VAE ainsi que l’OPCA compétent (celui auquel l’entreprise verse sa cotisation « professionnalisation »). Modalités d’utilisation du DIF portable Il faut distinguer 2 cas en fonction du statut de la personne à l’issue de son contrat : • Salarié dans une nouvelle entreprise : le salarié adresse sa demande à son nouvel employeur, dans les deux ans suivant son embauche. L’employeur peut refuser. En cas de refus, le salarié peut s’adresser à l’OPCA de son Guide de la formation professionnelle continue - 2013 nouvel employeur pour obtenir un financement à hauteur de la valorisation des droits à DIF portable acquis et non utilisés, sous réserve que l’action se déroule en dehors du temps de travail et relève du DIF prioritaire de la branche. • Demandeur d’emploi : le salarié doit s’adresser à l’OPCA de son ancien employeur pour obtenir un financement au titre du DIF portable, après avis de son référent Pôle Emploi sur le choix de l’action et pour un éventuel cofinancement (chapitre 7 spécifique aux demandeurs d’emploi). Financement de l’action La prise en charge du DIF portable est réalisée, par l’OPCA, sur la base d’une somme forfaitaire de 9,15 € multipliée par le crédit d’heures acquises et non utilisées. Elle est imputée sur la section Professionnalisation sous réserve des disponibilités financières de l’OPCA. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 3 - Le Droit Individuel à la Formation (DIF) 4 Le financement du DIF 1 Nature des formations financées au titre du DIF non prioritaire et du DIF prioritaire 1.1 Formations financées par Constructys au titre du DIF prioritaire Constructys prend en charge au titre du DIF toutes les actions de formation imputables et éligibles au titre du plan à l’exception des formations suivantes : - actions d’adaptation au poste de travail, - actions de formation obligatoires. Les partenaires sociaux ont, par accord du 13 juillet 2004, donné au DIF les priorités suivantes : accompagner le salarié dans la réalisation de son projet de promotion et acquérir une qualification ou perfectionner ses compétences. Les partenaires sociaux ont plus précisément désigné comme relevant du DIF prioritaire les formations suivantes : - toutes les formations réalisées hors temps de travail, quel que soit le domaine de formation (technique et tertiaire) par les salariés des entreprises du Bâtiment, - les formations spécifiques aux métiers du BTP dans la limite des heures acquises au titre du DIF par les salariés des entreprises des Travaux Publics (hors temps de travail et sur temps de travail). 2 Modalités du financement par Constructys Les coûts relatifs au DIF comprennent : - les coûts pédagogiques, - les frais annexes, - l’allocation de formation lors que la formation a lieu en dehors du temps de travail, - les rémunérations chargées lorsque la formation a lieu pendant le temps de travail. L’ensemble de ces dépenses est imputable par les entreprises sur le régime « plan de formation » et donc sur le crédit des entreprises en option A. 2.1 Modalités de financement au titre du DIF prioritaire Aucun financement n’est accordé par Constructys aux entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics qui sont en option B. fonds mutualisés plan, sous réserve des disponibilités financières du Constructys régional en cas de réelle nécessité. Pour les entreprises du Bâtiment en option A de 10 salariés et plus Le coût pédagogique est remboursé sur les fonds mutualisés de la professionnalisation dans la limite du crédit d’heures de DIF mobilisé. • Pour les entreprises en option A de 50 salariés et plus Ces dépenses supplémentaires peuvent faire l’objet d’une prise en charge sur le crédit de référence. Les fonds mutualisés du Plan de formation peuvent venir compléter ces excédents, en cas de réelle nécessité. Dans le cas de dépenses supplémentaires relatives aux coûts pédagogiques (excédent le crédit d’heures mobilisé), à l’allocation de formation (versée pour les formations hors temps de travail) et aux frais annexes le cas échéant : • Pour les entreprises en option A de 10 à moins de 50 salariés Ces dépenses supplémentaires peuvent faire l’objet d’une prise en charge sur les Pour les entreprises des Travaux Publics en option A de 10 salariés et plus Le coût pédagogique est remboursé sur les fonds mutualisés de la professionnalisation dans la limite du crédit d’heures de DIF mobilisé. Dans le cas de dépenses supplémentaires relatives aux coûts pédagogiques (excédant le cré- Entreprises de 10 salariés et plus dit d’heures mobilisé), à l’allocation de formation (versée pour les formations hors temps de travail), aux salaires et charges et frais annexes le cas échéant et selon la taille de l’entreprise : • Pour les entreprises en option A de 10 à moins de 50 salariés Ces dépenses supplémentaires peuvent faire l’objet d’une prise en charge sur les fonds mutualisés plan (frais annexes inclus). • Pour les entreprises en option A de 50 salariés et plus Ces dépenses supplémentaires peuvent faire l’objet d’une prise en charge sur le crédit de référence. Les fonds mutualisés du plan de formation peuvent venir compléter ces excédents, sous réserve des disponibilités financières du Constructys régional, en cas de réelle nécessité hors frais annexes. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 121 Partie 4 Chapitre 3 - Le Droit Individuel à la Formation (DIF) 2.2 Modalités de financement au titre du DIF non prioritaire - Toutes les formations réalisées pendant le temps de travail, quel que soit le domaine de formation (technique et tertiaire) par les salariés des entreprises du Bâtiment ; - Les formations non spécifiques aux métiers du BTP dans la limite des heures acquises au titre du DIF par les salariés des entreprises des Travaux Publics. Pour les entreprises du Bâtiment de 10 salariés et plus • Entreprises en option A de 10 à moins de 50 salariés : - Remboursement du coût pédagogique sur les fonds mutualisés plan. - Remboursement des salaires et charges sur les fonds mutualisés plan en fonction de la pertinence du projet. - Prise en charge des frais annexes possible sur les fonds mutualisés plan. • Entreprises en option A de 50 salariés et plus : - Remboursement du coût pédagogique sur le crédit de référence et sur les fonds mutualisés plan. - Remboursement des salaires et charges sur les fonds mutualisés plan en fonction de la pertinence du projet. - Pas de prise en charge des frais annexes. Pour les entreprises des Travaux Publics de 10 salariés et plus • Entreprises en option A de 10 à moins de 50 salariés : - Remboursement du coût pédagogique sur fonds mutualisés plan. • Entreprises en option A de 50 salariés et plus : - Remboursement du coût pédagogique sur le crédit de référence plan ou sur les fonds mutualisés plan. - Pas de prise en charge des frais annexes. À noter ! L’allocation de formation ou la rémunération d’un salarié en DIF est toujours imputable sur le plan de formation de l’entreprise, que l’action réalisée au titre du DIF corresponde ou pas à un DIF prioritaire. L’ANI interdit de prendre en charge sur les fonds alloués aux DIF prioritaires, la rémunération ou l’allocation de formation qui reste imputable sur le plan de formation de l’entreprise. Provisionnement comptable du DIF Le DIF ne doit pas faire l’objet successifs et une demande à d’une provision sauf dans deux bénéficier d’un CIF auprès du cas particuliers : Fongecif et accord de celui-ci. - quand il y a désaccord per- - en cas de licenciement dès la sistant sur deux exercices demande du salarié (formulée avant la fin du délai congé). (Avis N°2004-F du 13/10/04 du Conseil national de la comptabilité). 3 Le cas des salariés en CDD Pour le salarié en CDD qui a acquis un crédit d’heures au titre du DIF et qui souhaite l’utiliser, le financement (frais de formation, allocation de formation ou rémunération) est assuré par le Fongecif. Pour plus d’information : contactez le Fongecif du lieu de résidence du salarié en CDD. 122 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index PARTIE 4 - Les processus de formation Chapitre 4 La formation réalisée hors temps de travail 1 Définition Le régime juridique des formations hors temps de travail est notamment encadré par la loi n°2004-391 du 4 mai 2004 à travers la définition de conditions, de limites de durée, etc, (Cf. tableau p. 125). Néanmoins, en dehors de certains cas (arrêt de travail, chômage partiel) la loi n’a pas précisé ce qui relevait du hors temps de travail. Une limite est toutefois posée par les textes, le recours à la formation hors temps de travail ne doit pas conduire le salarié à enfreindre les règles relatives aux repos obligatoires : - 11 heures consécutives de repos quotidien (art. L. 31311 et L. 3131-2 du Code du travail), - 24 heures consécutives de repos hebdomadaire auxquelles s’ajoutent les heures consécutives de repos quotidien, soit un minimum de 35 heures consécutives de repos par semaine (art. L. 3132-2 du Code du travail). Le législateur est venu préciser les modalités de départ en formation pendant certaines absences : - Départ en formation pendant un arrêt de travail Un salarié peut suivre une formation pendant un arrêt de travail d’origine professionnelle ou non professionnelle. Cette formation est donc réalisée hors temps de travail. L’accord du médecin traitant sur le départ en formation pendant l’arrêt de travail est requis et le médecin conseil doit donner son avis sur la « compatibilité de la durée de la formation projetée pendant l’arrêt de travail ». La caisse informe ensuite l’assuré de son accord et, le cas échéant, l’employeur en informe le médecin du travail. La notion de compatibilité n’a pas été précisée par les textes. On peut supposer que la durée de la formation ne doit pas excéder celle de l’arrêt de travail. Pendant la formation, le salarié peut cumuler les indemnités journalières du fait de son arrêt de travail et l’allocation de formation au titre de sa formation, cette dernière étant plafonnée afin que le cumul des deux sommes n’excède pas la rémunération habituelle du salarié. (Loi n°2008-1330 du 17 décembre 2008 de financement de la sécurité sociale pour 2009 et loi n°20101594 du 20 décembre 2010 de financement de la sécurité sociale pour 2011). • Départ en formation pendant une période de chômage partiel Un salarié peut suivre une formation pendant une période de chômage partiel (classique ou dans le cadre de l’APLD-Activité Partielle de Longue durée), c’est-à-dire pendant les heures chômées. - Pendant une période de chômage partiel dite classique, le salarié suit une formation pendant les heures chômées donc hors temps de travail. Le salarié cumule le versement de l’allocation de formation et de l’indemnisation pour chômage partiel, dans la limite de sa rémunération nette. Là encore, c’est l’allocation de formation qui doit être plafonnée. - Pendant une période de chô- Entreprises de 10 salariés et plus mage partiel sous convention APLD-Activité Partielle de Longue Durée, le salarié peut suivre une formation pendant les heures chômées sans limitation de durée (déplafonnement initié par le législateur). Le salarié cumule le versement d’une allocation horaire d’activité partielle de longue durée, équivalente à 100% de son salaire net (nature différente de celle de l’allocation de formation). Les formations qui peuvent être suivies sont les formations de remise à niveau, d’adaptation, les formations qualifiantes, certifiantes ou diplômantes, les formations de développement des compétences, les formations permettant l’obtention d’une qualification transférable, les bilans de compétences et les actions de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience). Le départ en formation pendant une période de chômage partiel sous convention APLD suit donc un régime dérogatoire à celui du départ en formation hors temps de travail. (Accord National Inter professionnel du 13 janvier 2012 transposé dans le décret n°2012-183 du 7 février 2012) • Départ en formation pendant une période de congés payés La Cour d’Appel de Saint Denis de la Réunion apporte une précision, dans sa décision du 24 juin 2008 (n°07-02199), considérant que « l’employeur commet une infraction aux règles applicables en matière de congés payés obligatoires en envoyant un de ses salariés en formation ». Il se rend coupable d’une faute constitutive d’une violation des obligations contractuelles d’une telle gravité que le salarié Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 123 Partie 4 Chapitre 4 - La formation réalisée hors temps de travail peut exiger la « résiliation du contrat aux torts de l’employeur avec les effets d’un licenciement abusif. » Il s’en suit que les congés payés obligatoires (par opposition à ceux conventionnels) ne peuvent pas être mobilisés pour partir en formation en dehors du temps de travail. En tout état de cause, la doctrine juridique nous amène à considérer que les périodes au titre desquelles il est possible de positionner une formation hors temps de travail, en plus de celles précitées, sont les suivantes : - le soir en respectant le repos quotidien précité, - en fin de semaine en respectant le repos hebdomadaire précité, - pendant les RTT, - les jours ouvrables (généralement le samedi), - les congés payés au-delà des congés légaux (5 semaines), donc des congés conventionnels s’ils existent, - les jours fériés en dehors du 1er mai, - les congés sans solde, - les heures de repas en respectant la durée minimale obligatoire de pause, - le compte épargne temps. 2 Régime juridique par dispositif La loi du 4 mai 2004 a multiplié les possibilités de formations hors temps de travail. Le tableau de la page suivante récapitule le régime juridique de ce temps qui est encadré par : - une limite de durée qui varie en fonction du dispositif. Passé ce volume d’heures, on applique les règles du temps de travail effectif, c’est-à-dire le paiement d’heures supplémentaires ou l’attribution de repos compensateur, - le versement d’une allocation de formation (voir part. 2, chap. 5, § 1-3 pour les modalités de calcul), pour chaque heure effectuée en dehors du temps de travail sauf dans le cadre du CIF réalisé intégralement en dehors du temps de travail, - la contractualisation de la formation, - la définition, 8 jours avant le départ en formation, de la nature des engagements que l’employeur prend en termes de reconnaissance des acquis de la formation uniquement dans le cadre du plan de formation et de la période de professionnalisation. Ces engagements portent « sur les conditions dans lesquelles le salarié accède, en priorité dans un délai d’un an à l’issue de la formation, aux fonctions disponibles correspondant aux connaissances ainsi acquises et sur l’attribution de la classification correspondant à l’emploi occupé. » Ces engagements portent également, sur les modalités de prise en compte des efforts accomplis par le salarié, s’il suit la formation avec assiduité et satisfait aux évaluations. » (art. L. 6321-8 du Code du travail). L’accord relatif au suivi hors temps de travail de formations organisées dans le cadre du plan de formation et de la période de professionnalisation porte donc à la fois sur la formation et sur ses suites (retour dans l’entreprise). Le Constructys régional peut mettre à votre disposition un modèle d’accord sur l’organisation d’une formation hors temps de travail dans le cadre du plan cat.2/ période de professionnalisation ou du DIF. À noter ! Le refus du salarié de participer à des actions réalisées en dehors du temps de travail ou la dénonciation de l’accord dans les 8 jours, ne constitue ni une faute, ni un motif de licenciement. La loi du 24 novembre 2009 introduit une possibilité supplémentaire de formation en dehors du temps de travail, pour les formations longues, 124 en ouvrant le Congé Individuel de Formation (CIF) à des formations réalisées en intégralité en dehors du temps de travail, sous réserve que l’ac- Guide de la formation professionnelle continue - 2013 tion soit d’une durée minimum de 120 heures. Ces heures ne donnent pas lieu au versement d’une allocation de formation. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 4 - La formation réalisée hors temps de travail Tableau récapitulatif de la formation hors temps de travail Plan de formation : formation de développement des compétences (art. L. 6321-6) Déroulement Tout ou partie de la formation hors temps de travail (HTT) Droit individuel à la formation (art. L. 6323-9 et s. et D. 6323-1 et s.) Tout ou partie hors temps de travail (HTT) Période de professionnalisation Congé individuel de (art. L. 6324-1 et formation s. et D. 6324-1) Tout ou partie hors temps de travail (avec ou sans DIF) Tout ou partie en dehors du temps de travail Conditions - Accord écrit du salarié Accord entre l’employeur - Accord du salarié et le salarié sur le choix ou des deux parties - Engagement de l’employeur sur la prise de la formation. (si mobilisation du DIF) - Engagement de en compte des acquis de la formation l’employeur sur la prise en compte des acquis de la formation Limites HTT est au maximum de 80h/an/salarié ou 5% du forfait pour les salariés au forfait Maximum légal 120 heures HTT est au maximum de 80h/an/salarié ou 5% du forfait pour les salariés au forfait + DIF 120 heures minimum Rémunération (HTT) Allocation formation (50% rémunération nette, exonération cotisations de sécurité sociale.) Allocation formation (50% rémunération nette, exonération cotisations de sécurité sociale) Allocation formation (50% rémunération nette, exonération cotisations de sécurité sociale) Pas de rémunération ou d’allocation de formation Protection contre les accidents du travail Oui Oui Oui Oui Entreprises de 10 salariés et plus Si en partie sur le temps de travail : autorisation d’absence de l’employeur Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 125 PARTIE 4 - Les processus de formation Chapitre 5 La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) 1 Définition L’accès aux diplômes et aux titres s’est progressivement ouvert à ceux qui ont acquis des savoirs et des savoir-faire par l’expérience. Cet accès s’est construit dans le temps. La loi de Modernisation sociale n°2002-73 de janvier 2002 marque une étape fondamentale en ce sens qu’elle va bien au-delà des dispositifs antérieurs. Elle institue la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), en tant que droit individuel, et per- met désormais d’accéder à l’ensemble de la certification professionnelle par cette voie, dès lors que le diplôme, le titre ou le CQP visé par le candidat est enregistré au RNCP (Répertoire National des Certifications Professionnelles). Une certification peut, aujourd’hui, être obtenue en totalité par la voie de la VAE, autrement dit, sans qu’il y ait nécessairement formation. Implicitement, la loi reconnaît ici la même valeur aux apti- tudes, connaissances et compétences acquises dans la vie professionnelle et sociale qu’à celles acquises par la voie de la formation. Enfin, il faut noter que la VAE est inscrite à l’art. L. 6313-1 du Code du travail au même titre que les typologies des actions de formation qui entrent dans le champ d’application des dispositions relatives à la formation professionnelle continue. dans une activité salariée, non salariée (artisan,...) ou bénévole (expérience associative ou syndicale). Cette activité peut avoir été continue ou non, à temps partiel ou à temps plein et ce quels que soient l’âge, le niveau d’études, le statut et la situation du candidat au moment de sa demande. enregistrés dans le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP), (www.cncp.gouv.fr) - ou d’accéder à un cursus de formation sans justifier du niveau d’études normalement requis. 2 bénéficiaire Tout salarié ayant une expérience d’au moins 3 ans, en rapport direct avec les contenus de la certification visée. L’expérience peut être acquise 3 OBJECTIFS VISES La VAE permet à un salarié : - d’obtenir tout ou partie d’un diplôme, titre ou certificats de qualification professionnelle, 4 VALIDATION des acquis de l’expérience Toute demande de validation est soumise à un jury constitué de formateurs et de professionnels du métier concerné, représentants qualifiés des professions (employeurs et salariés) et d’enseignants issus des organismes valideurs. 126 Le jury décide de valider tout ou partie de la certification visée par le candidat eu égard aux acquis de son expérience. S’il l’accorde pour partie, il se prononce sur les « connaissances, aptitudes et compétences » qui doivent faire l’objet Guide de la formation professionnelle continue - 2013 d’une évaluation complémentaire pour permettre l’obtention de la totalité de la certification. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 5 - La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) Étapes de la VAE À noter ! L’accompagnement par un organisme habilité est possible aux étapes 1, 2 et 4. 1 - Constitution du dossier de recevabilité à déposer auprès de l’organisme « valideur » Elle vise les objectifs suivants : - c onfirmer l’opportunité et ap pro fondir la faisabilité de la VAE eu égard à la demande de qualification de l’entreprise et au projet de certification du salarié, - aider les salariés n’ayant pas disposé d’un conseil à choisir entre plusieurs certifications, - déterminer si nécessaire des alternatives de réorientation : formation, mobilité professionnelle, acquisition de pratiques plus conséquente, - conclure un contrat d’engagement entre les droits et devoirs du référent de l’organisme valideur pour accompagner le bénéficiaire, - assister les personnes pour regrouper les documents et attestations nécessaires à la constitution du dossier de recevabilité. 2 - Préparation à la validation et/ou à la constitution du dossier de validation Cette étape couvre les modalités suivantes : - détermination d’un accompagnement personnalisé quant au déroulement, étapes, calen drier et intervenants dont l’intervenant référent du parcours formalisé dans une convention, - aide méthodologique apportée pour inventorier, sélectionner les expériences professionnelles et/ou personnelles au regard du référentiel de la certification visée, - aide à l’analyse descriptive des activités, - assistance à la rédaction du livret de preuves professionnelles pour les diplômes ou du document de synthèse des pratiques professionnelles pour les titres professionnels, - préparation à la mise en situation professionnelle (cœur des pratiques professionnelles) pour l’obtention des titres, - préparation à l’entretien avec le jury quant à son déroulement, à ses attentes – une simulation peut être proposée pour tout type de certification. 3 - Présentation facultative devant le jury de validation et communication des résultats 4 - Poursuite de l’objectif de validation si la certification n’est pas obtenue totalement Les prestations visent les objectifs suivants : - valoriser la validation obtenue partiellement, - s’assurer que le salarié s’est bien approprié les informations apportées par le jury concernant les compétences, aptitudes et connaissances qui lui restent à acquérir pour obtenir la certification complète, - comprendre et dédramatiser les motifs de l’échec partiel, - définir en accord avec le salarié la voie la plus appropriée pour la suite du parcours, - identifier les contenus complémentaires de formation à acquérir, les opérateurs dispensant ces formations, - déterminer avec l’employeur un plan de formation et/ou d’évolution professionnelle lui permettant d’acquérir par l’expérience les compétences et aptitudes exigées pour l’obtention de la certification complète. À noter ! Les actions d’accompagnement à la constitution du dossier de recevabilité (étape 1) et les actions d’accompagnement post jury (étape 4) sont imputables (actions dites imputables par rattachement) sous réserve qu’elles soient réalisées par un référent unique (lettre DGEFP du 11 juillet 2008 et travaux du comité interministériel sur la VAE). 5 Financement 1 Nature des frais éligibles Les frais induits par une démarche de VAE peuvent être financés. 1. Dans le cadre du congé auprès de leur employeur et pour Validation des Acquis un accord de prise en charge de l’Expérience sous réserve du Fongecif de leur région. que les salariés aient obtenu Les frais imputables sont les une autorisation d’absence suivants : Entreprises de 10 salariés et plus - les frais liés à la phase de validation (Fongecif), - la rémunération des bénéficiaires dans la limite de 24 heures (Fongecif). Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 127 Partie 4 Chapitre 5 - La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) dossier de recevabilité, - la préparation du candidat à la constitution du dossier de preuves (diplômes), dossier de synthèse des pratiques professionnelles et mise en situation pratique pour les titres, - poursuivre l’objectif de validation totale. Cette ou ces conventions sont à établir entre l’employeur, le salarié candidat et le ou les organismes accompagnateurs. 2. Dans le cadre du plan de formation de l’entreprise (avec mobilisation du DIF, éventuellement) sous réserve que l’action de VAE soit réalisée en application de deux types de conventions qui sont à conclure : • la convention de validation avec l’organisme qui a autorité à délivrer la certification visée signée entre l’employeur, le salarié, l’instance de validation, • la ou les conventions d’accompagnement pour : - l’aide à la constitution du Les frais imputables sont les suivants : - les frais afférents à la validation organisée par l’autorité ou l’organisme habilité à délivrer la certification, - les frais afférents à l’accompagnement du candidat à la préparation de la validation (coût de la prestation de préparation à la VAE intervenant après la décision de recevabilité), - la rémunération des bénéficiaires dans une limite de 24 heures. 2 Prise en charge financière par Constructys dans le cadre du plan de formation de l’entreprise Dans le cadre du plan de formation de l’entreprise (avec mobilisation du DIF, éventuellement) sont pris en charge par Constructys, dans les limites suivantes : - les dépenses réalisées qui couvrent les frais afférents à la validation organisée par l’autorité ou l’organisme habilité à délivrer la certification, 128 - les frais afférents à l’accompagnement du candidat à la préparation de cette validation ainsi que la rémunération des bénéficiaires dans une limite de 24 heures, - les frais annexes pour les entreprises de 50 salariés et plus qui peuvent être pris en charge sur le crédit option A. Guide de la formation professionnelle continue - 2013 À titre exceptionnel, les entreprises de moins de 50 salariés en option A peuvent obtenir une prise en charge. Pour plus d’information sur le financement dans le cadre du plan de formation, contactez votre Constructys régional. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index PARTIE 4 - Les processus de formation Chapitre 6 Le congé individuel de formation (cif) 1 Objectif Le congé de formation a pour objet de permettre à tout travailleur, au cours de sa vie professionnelle, de suivre à son initiative, et à titre individuel, des actions de formation, indépendamment de sa participation aux actions comprises dans le plan de formation de l’entreprise ou mises en œuvre au titre du droit individuel à la formation ou des périodes de professionnalisation. Ces actions de formation doivent permettre aux travailleurs d’accéder à un niveau supérieur de qualification, de changer d’activité ou de profession et de s’ouvrir plus largement à la culture, à la vie sociale et à l’exercice des responsabilités associatives bénévoles. riés qui ont changé d’emploi à la suite d’un licenciement pour motif économique et qui n’ont pas suivi de stage de formation entre le moment de leur licenciement et celui de leur réemploi. • Le respect d’un délai de franchise : délai minimum requis entre deux actions de formation au titre du congé formation. d’un autre congé de formation avant un certain laps de temps. Le délai est d’une durée comprise entre 6 mois minimum et 6 ans maximum. Il se calcule en mois suivant la formule suivante : durée du précédent congé de formation (en heures) délai de franchise = 12 Lorsque la formation réalisée au titre du congé de formation comporte plusieurs sessions ou modules, le délai de franchise ne s’applique qu’une fois, à compter du dernier jour de la dernière session ou module. 2 Public visé Tout salarié, quelle que soit l’entreprise dans laquelle il travaille, et la nature et les caractéristiques de son contrat (CDI, CDD, interim, temps partiel) peut prendre l’initiative de demander à bénéficier d’un congé de formation, sous réserve de remplir deux conditions : • Une ancienneté de 24 mois consécutifs ou non, quelle qu’ait été la nature des contrats de travail successifs dont 12 mois dans l’entreprise. La condition d’ancienneté n’est pas exigée des sala- Tout salarié ayant bénéficié d’un congé de formation pour suivre une action de formation, ne peut prétendre au bénéfice 3 Formation • Les actions réalisées dans le cadre d’un congé de formation doivent être considérées comme des actions de formation (Les règles d’imputabilité, part. 2, chap. 3, § 2). • Elles peuvent avoir ou non un caractère professionnel. • Elles s’accomplissent en tout ou partie pendant le temps de travail et peuvent s’exercer soit en continu et à temps plein, soit à temps partiel, soit comprendre des enseignements discontinus constituant un cycle pédagogique. • Elles peuvent comprendre un temps de travail personnel complémentaire au temps de formation ou une période d’application en entreprise en liaison avec les objectifs de l’action de formation et un stage en entreprise ayant pour objet l’acquisition des connaissances de base nécessaires à son accomplissement. Entreprises de 10 salariés et plus La loi du 24 novembre 2009 ouvre le CIF à des actions réalisées en intégralité en dehors du temps de travail, sous réserve que l’action soit d’une durée minimum de 120 heures. Dans cette hypothèse, le salarié n’a pas à demander d’autorisation d’absence. Il ne bénéficie pas non plus du versement d’une rémunération ou d’une allocation de formation. Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 129 Partie 4 Chapitre 6 - Le congé individuel de formation (cif) 4 Modalités d’obtention du congé individuel De formation pour les cdi 1 L’autorisation d’absence Chaque salarié peut demander une autorisation d’absence en vue de suivre une action de formation qui n’a pas été intégrée dans le plan de formation. L’autorisation d’absence est de droit. La demande d’autorisation d’absence doit être formulée par écrit et préciser les informations suivantes : • la date d’ouverture de l’action, • la désignation et la durée de l’action, • le nom de l’organisme de formation. Elle doit parvenir à l’employeur : • au moins 4 mois à l’avance lorsqu’elle suppose une absence de travail consécutive de 6 mois ou plus, • au moins 2 mois à l’avance lorsque la formation demandée est à temps partiel ou d’une durée inférieure à 6 mois. Dans le mois qui suit la demande, l’employeur fait connaître, par écrit, son accord ou les raisons motivant son report ou son rejet. 2 Durée de l’absence La durée de l’absence est égale à la durée nécessaire à la formation choisie, compte tenu du calendrier présenté par le dispensateur et, le cas échéant, du temps de trajet nécessaire. Action de formation continue à temps plein : la durée ne peut excéder 1 an. Action de formation discontinue ou à temps partiel : la durée ne peut excéder 1 200 heures. Le comité paritaire du COPACIF établit la liste des formations nécessitant le dépassement de cette durée. À la fin de chaque mois et moment de la reprise du travail, le bénéficiaire du congé de formation doit remettre à l’entreprise, une attestation de fréquentation effective de la formation. L’absence au stage de formation, sans motif valable, entraîne la suppression de l’autorisation d’absence. 3 Report de la demande • La demande d’autorisation d’absence peut être différée quand le pourcentage de salariés simultanément absents de l’entreprise ou de l’établissement dépasse 2% des effectifs. • Dans les établissements de moins de 200 salariés, l’autorisation d’absence peut être différée si le nombre d’heures de congés de formation demandés dépasse 2% du volume d’heures de travail effectuées dans l’année. • La satisfaction à un congé de formation peut également être reportée pour des raisons de service, après avis du comité d’entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel, sans que le report puisse excéder 9 mois. Dans cette hypothèse, le salarié peut présenter à nouveau sa demande, avant l’expiration du report, s’il estime que les conditions qui l’ont motivé ont cessé (art. L. 6322-6 du code du travail). 4 Demandes prioritaires Lorsque plusieurs demandes se trouvent en compétition, les demandes satisfaites en priorité sont, dans l’ordre, celles : • des salariés dont la demande a déjà fait l’objet d’un report, • des salariés dont la formation a du être interrompue pour des motifs reconnus valables, après avis du CE ou, à défaut, des délégués du personnel, • des salariés ayant le plus d’ancienneté dans l’entreprise, • des salariés n’ayant jamais bénéficié d’un congé de formation. 5 Procédures Le salarié bénéficiaire d’un congé de formation doit présenter sa demande de prise en charge des dépenses afférentes au congé au Fongecif auquel son entreprise verse sa contribution congé de formation (0,2%). 6 Statut du salarié le contrat de travail est suspendu. Employeur et salarié restent tenus par un certain nombre d’obligations. • Le temps de formation est assimilé à du temps de travail et génère des congés payés. • L’ancienneté continue à courir. • Le salarié reste électeur et éligible dans l’entreprise. S’il est titulaire d’un mandat syndical ou de représentant du personnel, il conserve son mandat pendant la durée de la formation. • L’employeur peut procéder au licenciement du salarié pendant sa formation. • Le salarié bénéficiaire d’un congé de formation peut bénéficier d’autres congés dans l’année, sans avoir de délai de franchise à respecter (notamment le congé bilan de compétences ou le congé pour VAE). 7 Rémunération Le salarié bénéficiaire d’un congé de formation qui a obtenu du Fongecif la prise en charge des dépenses afférentes au congé a droit à une rémunération. C’est à l’employeur d’établir le bulletin de salaire et de verser la rémunération du salarié en congé de formation. L’employeur se fera ensuite rembourser par le Fongecif dont il dépend. 8 Financement La prise en charge des rémunérations et des frais de formation est assurée par la cotisation de 0,2% versée par les entreprises au Fongecif dont elles relèvent. La durée de la prise en charge est limitée à 1 an ou 1200 heures. Des accords de branche ou des accords conclus avec l’État ou les Régions peuvent prévoir le financement de congé de formation d’une durée supérieure. Les coûts pédagogiques et les frais annexes (transport, repas, hébergement) sont pris en charge par le Fongecif, dans le cadre des priorités et critères définis par ses instances. Pendant la durée de la formation, 130 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index PARTIE 4 - Les processus de formation Chapitre 7 Les dispositifs spécifiques aux demandeurs d’emploi De quoi s’agit-il ? La loi du 24 novembre 2009 transfère aux OPCA une partie du financement des formations accessibles aux demandeurs d’emploi dans le cadre de dispositifs spécifiques. Désormais, les OPCA prennent en charge la formation des demandeurs d’emploi, pour faciliter l’insertion de nouveaux entrants dans le BTP (DIF Portable demandeur d’emploi/ Action de Formation Préalable au Recrutement, Préparation Opérationnelle à l’Emploi individuelle et Préparation Opérationnelle à l’Emploi collective) ou encore pour contribuer au retour à l’emploi d’anciens salariés du BTP (Contrat de Sécurisation Professionnelle). Cette réorientation du champ d’intervention des OPCA décidée par les pouvoirs publics, amène ceux-ci à développer des partenariats avec les différents acteurs parmi lesquels Pôle Emploi et le FPSPP. Les modalités de cette collaboration (procédures, prise en charge financière) entre Pôle Emploi et Constructys ont été actées à travers la conclusion de conventions : - la convention cadre nationale du 6 mars 2012 entre Pôle Emploi et Constructys pour le placement, le développe- ment des compétences et l’accompagnement des transitions professionnelles des demandeurs d’emploi (tous dispositifs spécifiques pour les demandeurs d’emploi), - la convention cadre nationale du 12 mars 2012 entre Pôle Emploi et Constructys pour la mise en œuvre de la Préparation Opérationnelle à l’Emploi Collective (POEC) en réponse à des besoins identifiés par la branche professionnelle du BTP. 1 Le DIF PORTABLE 1 Définition Le DIF portable permet à un salarié de conserver à l’issue de son contrat de travail son crédit d’heures de DIF acquis et non utilisé dans une entreprise, pour financer une action de formation, un bilan de compétences ou une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), soit en tant que demandeur d’em- ploi auprès de Pôle Emploi soit en tant que salarié dans une autre entreprise. - licenciement (sauf cas de faute lourde), - rupture conventionnelle, (dans le cadre d’un CDI) cessation de contrat (par exemple : fin de CDD), ouvrant droit à l’assurance chômage, - résiliation judiciaire, - démissions dites « légitimes », c’est-à-dire ouvrant droit à prise en charge par l’assurance chômage. 2 Bénéficiaires Le DIF portable est ouvert aux salariés en contrat à durée indéterminée (CDI) ou en contrat à durée déterminée (CDD), à temps plein ou à temps partiel, dont le contrat de travail est rompu ou prend fin pour l’un des motifs suivant : Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 131 Partie 4 Chapitre 7 - Les dispositifs spécifiques aux demandeurs d’emploi 3 Mise en œuvre pour un demandeur d’emploi Information des salariés sur leurs droits Lors de la rupture ou de la cessation du contrat de travail, le salarié est informé de ses droits à DIF portable via son certificat de travail. Le certificat de travail comporte : - le solde du nombre d’heures acquises au titre du Droit Individuel à la Formation (DIF) ; - le montant associé (9,15 € multiplié par le crédit d’heures DIF) ; - l’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) compétent pour financer les actions de formation prévues dans le cadre de la portabilité du DIF. Règles de procédures La mise en œuvre du DIF portable par un demandeur d’emploi requiert le respect d’une procédure spécifique : 1. Le demandeur d’emploi titulaire de ses droits au DIF portable, doit s’inscrire à Pôle Emploi et définir, avec son référent de Pôle Emploi, un projet de formation dans le cadre de son PPAE (Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi). 2. Il demande ensuite à l’organisme de formation sélectionné, un programme de cette formation ainsi qu’un devis. 3. Le référent de Pôle Emploi donne son avis concernant l’action de formation demandée au titre du DIF Portable. À noter ! Constructys prend en charge au titre du DIF portable Demandeur d’emploi, les actions de formation imputables (voir part. 2, chap. 3, § 2). Aucune condition d’éligibilité supplémentaire n’a été fixée. Dans l’attente de la position de la DGEFP sur le délai d’utilisation du DIF portable Demandeur d’emploi, Constructys maintient sa prise en charge. 4 La demande de financement À noter ! Seuls les coûts pédagogiques sont pris en charge. Il n’est pas nécessaire d’effectuer une demande de financement préalable. Cependant, pour avoir l’assurance, en amont de la formation, que Constructys versera l’enveloppe DIF Portable, si toutes les conditions sont réunies, le demandeur d’emploi bénéficiaire de la formation doit adresser au Constructys régional de son domicile l’ensemble des justificatifs suivants : - le cas échéant, un courrier sur papier libre mentionnant : nom, prénom, date de naissance, coordonnées postales et téléphoniques (si ces informations ne figurent pas sur les documents ci-après), - le certificat de travail du dernier employeur sur lequel figurent les heures acquises au titre du DIF, - l’avis du référent Pôle Emploi, - le programme de la formation, - le devis de la formation. le demandeur d’emploi) adresse à l’OPCA les pièces qui attestent de la réalité de l’action et permettent son règlement (facture, copie des feuilles d’émargement, RIB de l’organisme de formation ou du demandeur d’emploi. En principe, l’OPCA règle directement l’organisme de formation (délégation de paiement) dans la limite de la valorisation des droits au DIF pour éviter que le demandeur d’emploi n’ait à faire l’avance des fonds. En complément de la prise en charge de l’OPCA à hauteur des droits à DIF portable, le demandeur d’emploi peut bénéficier d’une Aide Individuelle à la Formation (AIF) pour financer le reliquat du coût de sa formation. Cette somme est versée par Pôle Emploi, sous réserve d’en faire la demande auprès du référent Pôle Emploi au moins 15 jours avant la date de la formation. Voir À noter ! Une fois la formation réalisée, l’organisme de formation (ou, en l’absence de délégation de paiement, 2 le CSP (Contrat de Sécurisation Professionnelle) La loi n°2011-893 du 28 juillet 2011 pour le développement de l’alternance et la sécurisation des parcours professionnels (dite Cherpion) a créé le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP). Le Contrat de Sécuri- 132 sation Professionnelle (CSP) s’est substitué à la Convention de Reclassement Personnalisé (CRP) et au Contrat de Transition Professionnelle (CTP). C’est un dispositif similaire (public, entreprises visées, indemnités Guide de la formation professionnelle continue - 2013 perçues par le bénéficiaire…) à la Convention de Reclassement Personnalisé (CRP) et au Contrat de Transition Professionnelle (CTP). Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 7 - Les dispositifs spécifiques aux demandeurs d’emploi 1 Cadrage juridique OBJECTIF Permettre à un salarié visé par une procédure de licenciement économique d’entrer dans un parcours d’accompagnement renforcé pour un retour rapide vers l’emploi notamment par le suivi d’une formation. PUBLIC Salariés visés par un licenciement économique (procédure de licenciement économique engagée) relevant d’une entreprise de moins de 1 000 salariés. OBLIGATION EMPLOYEUR L’employeur a l’obligation de proposer le dispositif lors de l’entretien préalable ou à l’issue de la dernière réunion des représentants du personnel. À cette occasion, il remet un document d’information sur le dispositif au salarié. ADHÉSION AU DISPOSITIF Le salarié a le choix d’accepter ou de refuser le CSP. Il dispose d’un délai de 21 jours pour prendre sa décision, l’absence de réponse de sa part valant refus. Au cours de ce délai, le salarié peut bénéficier d’un entretien d’information réalisé par Pôle Emploi pour l’aider à prendre sa décision. En cas d‘acceptation, le bénéficiaire doit remettre à son employeur un ensemble de documents attestant de sa volonté claire et non équivoque d’adhérer au dispositif. Son contrat de travail est rompu d’un commun accord et il devient stagiaire de la formation professionnelle (demandeur d’emploi en formation). Lors de la rupture, le salarié ne perçoit aucune indemnité de préavis sauf, le cas échéant, la fraction de l’indemnité conventionnelle qui aurait été due en cas d’indemnité de préavis d’une durée excédant 3 mois de salaires bruts. Il bénéficie de l’indemnité légale et conventionnelle de licenciement pour motif économique. En cas de refus, la procédure de licenciement pour motif économique engagée suit son cours. STATUT DU BÉNÉFICIAIRE Stagiaire de la formation professionnelle. DURÉE Le CSP dure au maximum 12 mois. PÉRIODES D’ACTIVITÉ À cours du CSP, deux périodes d’activité professionnelle peuvent être réalisées en entreprises sous CDD ou intérim d’une durée comprise entre14 jours et 6 mois. Durant ces périodes d’activité le CSP est suspendu et le bénéficiaire devient salarié de l’entreprise qui l’emploie. PRESTATIONS D’ACCOMPAGNEMENT ET DE FORMATION • Réalisation d’un entretien individuel de pré-bilan d’examen des capacités professionnelles dans les 8 jours de l’adhésion au CSP • Conclusion d’un Plan d’Action de Sécurisation Professionnelle (PASP) (bilan de compétence, suivi individuel par le référent, mesures d’appui social et psychologique, mesures d’orientation, mesures d’accompagnement, actions de VAE) • Suivi possible de formations permettant un retour rapide à l’emploi durable et préparant à des métiers pour lesquels les besoins de main-d’œuvre ne sont pas satisfaits ou à des métiers qui recrutent. Ces mesures de formations peuvent inclure : - l’évaluation pré-formative prenant en compte l’expérience professionnelle de l’intéressé, - des actions de certification des compétences, - des actions de remise à niveau, - des actions d’élargissement des compétences, - des actions de qualification et de reconversion, - des actions de maîtrise des savoirs de base et des compétences clés. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 133 Partie 4 Chapitre 7 - Les dispositifs spécifiques aux demandeurs d’emploi L’indemnisation au titre du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) est fonction de l’ancienneté : - à partir d’un an d’ancienneté : allocation spécifique de sécurisation (allocation majorée par rapport au montant de l’ARE) soit 80% du salaire journalier de référence, - en deçà d’un an d’ancienneté : accès au CSP uniquement si conditions remplies pour l’ouverture des droits à indemnisation chômage, perception de l’ARE. INDEMNISATION DU BÉNÉFICIAIRE Si le bénéficiaire reprend un emploi avant le terme du dispositif et que ce dernier est moins bien rémunéré que son précédent emploi (d’au moins 15%), il bénéficie d’une compensation Indemnité Différentielle de Reclassement (IDR). Cette indemnité est versée au maximum sur 12 mois et elle est plafonnée à 50% des droits restants à allocation spécifique de sécurisation. SORTIE DU DISPOSITIF Le titulaire du CSP reste demandeur d’emploi et bénéficie de l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) à hauteur des droits acquis amputés des droits consommés au titre du CSP. Si une action de formation n’est pas terminée au cours du CSP elle peut être poursuivie dans le cadre du Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) PÉNALITÉ EMPLOYEUR En l’absence de proposition du CSP au salarié, l’employeur est redevable d’une pénalité financière auprès de Pôle Emploi équivalente à 2 mois de salaire bruts ou à 3 mois si le salarié adhère au dispositif. Pôle Emploi se substitue alors à l’employeur et propose le CSP au demandeur d’emploi qui dispose de 21 jours décomptés à partir de la date d’inscription à Pôle Emploi pour faire son choix. 2 Financement 134 EMPLOYEUR L’employeur a l’obligation de verser à Pôle Emploi pour le financement du dispositif : - l’équivalent de l’Indemnité Compensatrice de Préavis (ICP) dans la limite de 3 mois de salaires bruts, - une somme correspondant aux heures de DIF que le bénéficiaire n’a pas utilisées. OPCA La formation doit être obligatoirement réalisée pendant la durée du CSP et Constructys prend en charge le coût pédagogique des formations à hauteur de 15 €/heure (moyenne), et sous réserve de fonds octroyés par le FPSPP dans le cadre de l’appel à projet CSP 2013. UNEDIC L’Unedic contribue au financement du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) : - en prenant en charge l’intégralité de l’Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP) pour les bénéficiaires ayant au moins 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise d’origine, - en prenant en charge la moitié de l’Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP) pour les bénéficiaires ayant entre 1 et 2 ans d’ancienneté, - en versant un forfait de 800 € par mois à Pôle Emploi pour contribuer au financement de l’accompagnement. ÉTAT L’État contribue au financement du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) : - en prenant en charge la moitié de l’Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP) pour les bénéficiaires ayant entre 1 et 2 ans d’ancienneté, - en versant un forfait de 800€ par mois à Pôle Emploi pour contribuer au financement de l’accompagnement. PÔLE EMPLOI Pôle Emploi contribue au financement du Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) : - en versant une Aide Individuelle à la Formation (AIF) pour financer le reliquat du coût pédagogique non pris en charge par l’OPCA ou lorsque la formation se prolonge à l’issue du CSP, - en versant une aide pour financer les frais annexes (Aide aux Frais Associés à la Formation - AFAF). Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 7 - Les dispositifs spécifiques aux demandeurs d’emploi 3 La POE (Préparation Opérationnelle à l’Emploi) INDIVIDUELLE À noter ! La POE individuelle (POEI) peut être mise en place pour une formation préqualifiante précédant un contrat de profession nalisation. 1 Définition La Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) individuelle permet à un demandeur d’emploi de bénéficier d’une formation nécessaire à l’acquisition des compétences requises pour occuper un emploi correspondant à une offre déposée par un employeur auprès de Pôle Emploi. En proposant ce dispositif, l’employeur s’engage auprès du bénéficiaire à conclure par une promesse d’embauche sous la forme d’un : - contrat d’apprentissage d’au moins 12 mois, - CDI, - CDD d’au moins 12 mois, - contrat de professionnalisation d’au moins 12 mois (CDD ou CDI). 2 Bénéficiaires La Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) individuelle est ouverte aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi, indemnisés ou non, auxquels un emploi nécessitant une formation préalable a été proposé. Au cours de dispositif, le demandeur d’emploi a le statut de stagiaire de la formation professionnelle (demandeur d’emploi en formation). À ce titre, il bénéficie d’une protection sociale contre les acci- dents du travail et les maladies professionnelles. Le recours à la Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) individuelle est soumis au dépôt par l’employeur d’une offre d’emploi à Pôle Emploi. Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) individuelle et l’élaboration d’un plan de formation par l’entreprise, Pôle Emploi et l’OPCA, à l’Emploi (POE) individuelle ne peut excéder 400 heures (tutorat + formation interne/ formation externe), La contractualisation sur la formation et sa prise en charge : • le conseiller de Pôle Emploi présélectionne des demandeurs d’emploi pour répon dre à l’offre déposée puis l’employeur sélectionne l’un d’eux. Lorsqu’un besoin de formation préalable à l’entrée en poste est identifié, • un tuteur est désigné dans l’entreprise pour être le référent du stagiaire dans le cadre de la formation. 3 Mise en œuvre • les parties conventionnent et déterminent un plan de formation sur la base d’un devis présenté par l’entreprise, Le type de formation : • la formation peut être réalisée dans l’entreprise (dite tutorat), dans un organisme de formation externe (numéro de déclaration d’activité et numéro de SIREN différent de celui de l’entreprise partie) ou dans un organisme de formation rattaché à l’entreprise. • la mise en œuvre de ce dispositif implique la conclusion d’une convention de • la durée de la formation réalisée dans le cadre de la Préparation Opérationnelle • les parties peuvent également prévoir une période d’immersion dans une entreprise tierce. Cette période d’immersion ne peut être prévue que dans le cas où une formation est assurée par un organisme de formation externe, qu’elle a lieu dans une entreprise tierce et que la durée totale de la période d’immersion n’excède pas le tiers de la durée de la formation prévue par l’organisme de formation externe. 4 Procédures administratives L’OPCA s’appuie sur l’ensemble des pièces exigées par Pôle Emploi pour constituer le dossier de financement. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 135 Partie 4 Chapitre 7 - Les dispositifs spécifiques aux demandeurs d’emploi 5 Financement POE INDIVIDUELLE PÔLE EMPLOI • Coût pédagogique dans la limite des 400 heures : - formation dans un organisme de formation externe : 8 €/h TTC, - formation dans un organisme de formation rattaché à l’entreprise : 5 €/h TTC, - formation dans l’entreprise (dite tutorat): pas de prise en charge. • Rémunération : RFPE (Rémunération de Formation Pôle Emploi) • Frais annexes : AFAF (Aides aux Frais Associés à la Formation) OPCA DE LA Constructys prend en charge le coût pédagogique des formations réalisées CONSTRUCTION dans le cadre de la POE individuelle à hauteur de 7€/heure (plafond) pour la Métropole et les DOM, dans la limite des 400 heures. ENTREPRISE Un reste à charge peut potentiellement être assumé par l’entreprise si le financement de Pôle Emploi et de l’OPCA est insuffisant pour couvrir le coût pédagogique de la formation. DEMANDEUR D’EMPLOI Aucun financement à charge. 4 la POE (Préparation Opérationnelle à l’Emploi) COLLECTIVE 1 Définition À noter ! La POE collective peut être mise en place pour une formation pré-qualifiante précédant un contrat de professionnalisation. La Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) collective permet à plusieurs demandeurs d’emploi de bénéficier d’une formation pour occuper des emplois correspondant à des besoins identifiés par un accord de branche ou par le Conseil d’administration de Constructys. Ainsi, le Conseil d’Administration de Constructys a validé la liste des actions éligibles à la POE collective, notamment les formations liées à la construction des Lignes à Grandes Vitesse (LGV) et qui sont reprises dans la convention signée entre Pôle Emploi et Constructys relative à la mise en œuvre de la Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) collective du 12 mars 2012. le Conseil d’administration de Constructys nécessitant une formation préalable. fessionnelle (demandeur d’em ploi en formation). À ce titre, il bénéficie d’une protection sociale contre les accidents du travail et les maladies professionnelles. 2 Bénéficiaire La Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) collective est ouverte aux demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi, indemnisés ou non, pour occuper des emplois correspondant à des besoins identifiés par 136 Durant le dispositif, le demandeur d’emploi a le statut de stagiaire de la formation pro- Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Partie 4 Chapitre 7 - Les dispositifs spécifiques aux demandeurs d’emploi 3 Mise en œuvre La mise en œuvre de ce dispositif requiert un formalisme spécifique. Le Constructys régional définit les compétences que les demandeurs d’emploi acquièrent au cours de la formation et sélectionne l’organisme de formation après une mise en concurrence. La contractualisation sur la formation et sa prise en charge : - la mise en œuvre de la Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) collective sup- pose la signature avec le Pôle Emploi régional d’un protocole opérationnel régional, préalablement au démarrage des actions, - le protocole précise l’intitulé de la formation, son objectif, sa durée, les compétences professionnelles attendues, le nombre de demandeurs d’emploi concernés, le lieu du stage, la validation de la formation et les dates de formation. Le type de formation : La durée de la formation réalisée dans le cadre de la POE collective ne peut excéder 400 heures comprenant un maximum d’un tiers de temps d’immersion en entreprise non pris en charge par Constructys. 4 Financement POE COLLECTIVE PÔLE EMPLOI • Coût pédagogique : pas de financement. • Rémunération : RFPE (Rémunération de Formation Pôle Emploi) • Frais annexes : AFAF (Aides aux Frais Associés à la Formation) Conditionnement du financement : Formations réalisées par des organismes de formation déclarés : - dans la limite de 400 heures de formation, - comprenant au maximum un tiers de temps en immersion en entreprise. Pôle Emploi se fixe comme priorité le financement des programmes conduisant à la découverte des métiers d’un secteur ou visant à sécuriser la maîtrise par le demandeur d’emploi des savoirs de base et compétences sociales nécessaires à son intégration en emploi ou dans un parcours de formation qualifiante. OPCA DE LA Les conditions de prise en charge de Constructys étant liées à l’appel à projet du CONSTRUCTION FPSPP à venir, se renseigner auprès de votre Constructys régional. DEMANDEUR D’EMPLOI Aucun financement à charge. Entreprises de 10 salariés et plus Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 137 annexe Répertoire des principaux textes réglementaires et conventionnels sur la formation continue depuis 2009 ANI du 5 octobre 2009 sur le développement de la formation tout au long de la vie professionnelle, la professionnalisation et la sécurisation des parcours professionnels. DÉCRET n°2011-524 du 16 mai 2011 instituant une aide à l’embauche en contrat de professionnalisation d’un demandeur d’emploi âgé de 45 ans et plus. Décret n°2012-660 du 4 mai 2012 relatif à l’aide de l’État pour les entreprises de 250 salariés et plus excédant le seuil de salariés prévu à l’article 230 H du code général des impôts. LOI n°2009-1437 du 24 Novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie. DÉCRET n°2011-535 du 17 mai 2011 modifiant la procédure de dépôt du contrat de professionnalisation et supprimant la procédure d’enregistrement. Circulaire DGEFP N°2012-15 du 19 juillet 2012 relative à la mise en œuvre du contrat de professionnalisation. ACCORD NATIONAL du 4 décembre 2009 relatif au financement de la formation dans les Travaux Publics. ACCORD NATIONAL du 4 décembre 2009 relatif au financement de la formation dans les entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics. AVENANT n°1 à l’accord du 6 septembre 2006 relatif à l’apprentissage et au CCCA-BTP. ACCORD NATIONAL du 8 décembre 2009 relatif à l’ordre des tuteurs des Travaux Publics. AVENANT n°8 du 17 décembre 2009 à l’accord national du 13 juillet 2004 relatif à la mise en oeuvre de la formation professionnelle tout au long de la vie dans le BTP. ARRÊTÉ du 22 décembre 2009 définissant les modalités de la formation des travailleurs à la prévention des risques liés à l’amiante. ACCORD DE BRANCHE du 23 décembre 2009 en faveur de l’emploi des salariés âgés dans le BTP. ANI du 12 janvier 2010 portant sur l’affectation des ressources au FPSPP. DÉCRET n°2010-60 du 18 janvier 2010 relatif aux modalités de prise en charge des dépenses liées à la mise en œuvre du contrat ou de la période de professionnalisation. DÉCRET n°2010-61 du 18 janvier 2010 relatif à la durée minimale des périodes de professionnalisation prises en compte pour ouvrir droit aux versements au titre de la péréquation par le FPSPP. DÉCRET n°2010-62 du 18 janvier 2010 relatif à la durée minimale de la formation reçue dans le cadre de la période de professionnalisation par les salariés bénéficiaires d’un Contrat Unique d’Insertion (CUI). ARRÊTÉ du 30 mai 2011 relatif au plafonnement des frais de gestion et d’information et des frais de mission des OPCA agréés au titre du plan et de la professionnalisation. LOI n°2011-893 du 28 juillet 2011 pour le développement de l’alternance et la sécurisation des parcours professionnels. Décret n°2011-1002 du 24 août 2011 relatif aux missions, à la composition et au fonctionnement du Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie. Arrêté du 20 septembre 2011 relatif au plafonnement des frais de gestion et d’information et des frais de mission des organismes collecteurs agréés au titre du plan de formation et de la professionnalisation en application des 1°, 2°, 3° et 4° de l’article L. 6332-7 du code du travail. Décret n°2011-1358 du 25 octobre 2011 relatif à l’expérience professionnelle des maîtres d’apprentissage. Arrêté du 20 septembre 2011 portant composition du dossier de demande d’agrément des organismes collecteurs paritaires des fonds de la formation professionnelle continue prévu à l’article R. 6332-2 du code du travail. Instruction DGEFP n°2011-23 du 10 octobre 2011 suspension des conventionnements au titre de la mesure AS-FNE. Circulaire du 2 Octobre 2012 relative à la mise en œuvre de la pénalité prévue par l’article L13824 du code de la sécurité sociale dont sont redevables les entreprises employant au moins 50 salariés ou appartenant à un groupe dont l’effectif comprend au moins 50 salariés lorsqu’elles ne sont pas couvertes par un accord en faveur de l’emploi des salariés âgés. Instruction Pôle Emploi n°2012-136 du 19 septembre 2012 (BOPE n°2012-97), aide à l’alternance pour les employeurs : le « bonus alternants ». Accord national interprofessionnel du 19 octobre 2012 relatif au contrat de génération. LOI n°2012-1189 du 26 octobre 2012 portant création des emplois d’avenir. Arrêté du 31 octobre 2012 fixant le montant de l’aide de l’État pour les emplois d’avenir. Décret n°2012-1210 du 31 octobre 2012 relatif à l’emploi d’avenir. Décret n°2012-1211 du 31 octobre 2012 tirant les conséquences des articles 7, 8 et 13 de la loi portant création des emplois d’avenir. Circulaire DGEFP N°2012-20 du 2 novembre 2012 mise en œuvre des emplois d’avenir. Décret n°2012-1408 du 18 décembre 2012 relatif à la mise en œuvre des obligations des entreprises pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Arrêté du 21 décembre 2012 fixant la liste des organismes dont les stages ou sessions sont consacrés à la formation économique, sociale et syndicale. Circulaire DGEFP N°2012-22 du 21 novembre 2012 relative à la mise en œuvre de l’activité partielle. Accord conventionnel du 18 décembre 2012 relatif à la mise en œuvre du CFESS. Instruction Pôle-Emploi n°2012-170 du 20 décembre 2012, BOPE n°2012-134 du 27 décembre 2012 aides emploi d’avenir. Instruction DGEFP du 24 octobre 2011 accueil des stagiaires dans les CFA. Arrêté du 26 décembre 2012 relatif à la formation des coordonnateurs en matière de sécurité et de protection de la santé et à celle des formateurs de coordonnateurs ainsi qu’aux garanties minimales que doivent présenter les organismes en charge de ces formations dans le cadre de la procédure d’accréditation-certification. DÉCRET n°2010-155 du 19 février 2010 relatif au Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP). Décret n°2011-1358 du 25 octobre 2011 relatif à l’expérience professionnelle des maîtres d’apprentissage. LOI n°2012-1510 du 29 décembre 2012 de finances rectificative pour 2012 (Création du crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi). ARRÊTÉ du 12 mars 2010 portant agrément du FPSPP. Circulaire DGEFP n°2011-26 du 15 novembre 2011 relative aux textes modifiant les droits et obligations des dispensateurs de formation et adaptant le contrôle. Arrêté du 17 janvier 2013 portant application de l’article D. 222-8 du code de la route et fixant les conditions et modalités d’obtention du permis de conduire au vu des diplômes, certificats ou titres professionnels de conducteur routier. DÉCRET n°2010-64 du 18 janvier 2010 relatif à la mention des droits acquis au titre du DIF dans le certificat de travail. DÉCRET n°2010-65 du 18 janvier 2010 fixant une durée minimum de formation hors temps de travail pouvant être prise en charge par l’OPACIF. ACCORD du 28 avril 2010 relatif à la part mutualisée de la contribution au titre du plan de formation des entreprises adhérentes à l’OPCA Bâtiment. DÉCRET n°2010-530 du 20 mai 2010 relatif à la déclaration des organismes de formation et au contrôle de la formation professionnelle. ACCORD COLLECTIF NATIONAL du 29 juin 2010 portant création de l’OPCA de la Construction. DÉCRET n°2010-1116 du 22 septembre 2010 relatifs aux organismes paritaires collecteurs agréés des fonds de la formation professionnelle continue. ACCORD du 7 octobre 2010 relatif au financement de la formation dans les Travaux Publics. ACCORD RELATIF du 24 novembre 2010 relatif aux statuts de l’OPCA de la Construction. CONVENTION CADRE entre Pôle Emploi et l’OPCA Travaux Publics du 14 mars 2011. DÉCRET n°2011-523 du 16 mai 2011 instituant une aide à l’embauche en contrat de professionnalisation d’un jeune alternant supplémentaire dans les PME. 138 CONVENTION CADRE entre Pôle Emploi et l’OPCA Travaux Publics du 19 mai 2011. Instruction DGEFP du 21 décembre 2011 : Information complémentaire concernant la contribution supplémentaire à l’apprentissage prévue à l’article 230 du Code général des impôts. Décret n°2011-2001 du 28 décembre 2011 relatif à la carte d’étudiant des métiers. Accord conventionnel du 20 décembre 2011 relatif à la prévention de la pénibilité et à l’amélioration des conditions de travail. Décret n°2012-133 du 30 janvier 2012 relatif au délai de la procédure contradictoire observée lors du contrôle de la contribution supplémentaire à l’apprentissage. Instruction du 23 mars 2012 de la Direction générale des finances publiques (Bulletin officiel des impôts), n°39 du 30 mars 2012, 4 L-2-12 contribution supplémentaire à l’apprentissage due par certaines entreprises d’au moins 250 salariés. Arrêté du 4 mai 2012 fixant le montant forfaitaire de l’aide de l’État définie au deuxième article du décret n°2012-660 du 4 mai 2012. Guide de la formation professionnelle continue - 2013 ANI du 11 janvier 2013 pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés. Circulaire DGEFP N°2013-01 du 16 janvier 2013 relative à la programmation des contrats uniques d’insertion au premier semestre 2013. Convention-cadre entre le FPSPP et l’État du 12 février 2013. Décret n°2013-153 du 19 février 2013 relatif à l’inscription des formations professionnelles suivies par les sapeurs-pompiers volontaires dans le champ de la formation professionnelle continue prévue par le code du travail. LOI n°2013-185 du 1er mars 2013 portant création du contrat de génération. Décret n°2013-222 du 15 mars 2013 relatif au contrat de génération. Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index index Abonnement aux publications�� p.35, 111 Accompagnement (professionnalisation)�������������������� p.90, 93 Adaptation au poste de travail (actions d’)���������������������������������� p.30, 108 Adhésions������������������������������������� p.26, 28 Allocation de formation.......................p.54 Amiante (formation du personnel exposé à l’)............................................p.37 Amortissements..................................p.55 Appels à contribution..........................p.24 Apprentissage.....................................p.19 AREF-BTP...................................... p.11, 12 Assiette de la participation.................p.20 Attestations de présence....................p.63 B du comité d’entreprise.....................p.43 de formation des jeunes salariés.... p.51 e formation des représentants du d personnel au CHSCT.........................p.43 examen.............................................. p.51 e validation des acquis d de l’expérience..................................p.50 individuel de formation (CIF)...p.19, 129 Congés payés......................................p.21 Conseil en formation...........................p.35 CONSOR...............................................p.84 Constructys..........................................p.11 Constructys régional.................. p.11 à 13 Consultation du comité d’entreprise.................................. p.15, 61 Contrat de génération........................... p.6 Contrat de professionnalisation.........p.88 NDC (Banque Nationale de Données sur les Compétences)......................... p.74 BTPQCM...............................................p.82 Bilan de compétences........................p.68 Contrat Unique d’Insertion.................................... p.20, 89 Bordereaux d’appel à contribution....p.24 Contribution 1% CIF-CDD....................p.19 CACES (Certificat d’Aptitude Convention de formation (convention-facture)..................... p.33, 62 à la Conduite d’Engins en Sécurité) (formation préparant au)....................p.38 CCCA-BTP.............................................p.19 Carnets de compétences ...................p.83 Certificat de Maîtrise Professionnelle (CMP)................................................... p.47 Certificat de Qualification Professionnelle (CQP)............................................. p.89, 94 Charges sociales remboursables.......p.53 Codes APE/NAF...................................p.26 Colloques.............................................p.34 Comité d’entreprise............................p.15 Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (formation des représentants)...........p.43 Compte adhérent en ligne..................p.85 Compte Personnel de Formation (CPF) ............................................................... p.8 Conducteurs de véhicules (formation obligatoire des).................p.38 Contributions formation......................p.18 Cours par correspondance.......... p.43, 61 Cours par téléphone...........................p.61 Effectif de l’entreprise (calcul).......................................... p.26, 28 Emploi d’avenir...................................... p.8 Entretien professionnel......................p.65 Équipement en locaux........................p.56 Équipement en matériel.....................p.56 Éligibles (actions)..............................p.110 État récapitulatif des contributions................................p.22 Étranger - hors Union européenne.....p.40 Étranger - Union européenne.............p.40 Évaluation individuelle................. p.31, 93 Évaluation des résultats d’une action de formation..................p.31 Évolution dans l’emploi (actions liées à).................................p.108 Excédents de dépenses (professionnalisation)......................... p.97 Exonération (dispositif d’)...................p.92 Externe (formation).............................p.32 FAFSAB....................................... p.11, 12 FCO - Conducteurs de véhicules........p.45 FEEBAT............................................ p.6, 53 Coût pédagogique...............................p.53 FIMO - Formation Initiale Minimale Obligatoire...........................p.38 CPNE-BTP.............................................p.30 Fongecif........................................ p.19, 52 Crédit définitif......................................p.58 Feuille d’émargement.................. p.31, 60 Crédit provisionnel..............................p.58 Financements extérieurs............. p.59, 62 CSP (contrat de sécurisation professionnelle)............................ p.8, 132 Fonds mutualisés plan de formation......................... p.57, 62 Déclaration d’activité Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP)..................................p.19 (organismes de formation).................p.32 Délégués du personnel («rendez-vous formation»)...................p.15 Demandes de financement......... p.60, 62 Demandes de remboursement (procédure, délais)....................... p.58, 60 Demandeurs d’emploi......................p.131 Dépenses remboursables..................p.53 Développement des compétences (actions de)........................................p.108 Forfaits (professionnalisation).........p.4, 5 Formation au dialogue social.............p.44 Formation aux économies d’énergie......................................... p.6, 45 Formation de courte durée.................p.31 Formation ouverte et à distance (FOAD)........................................... p.41, 61 Formation économique, sociale et syndicale (CFESS)..............p.49 Développement durable.....................p.81 Formation Générale Professionnelle (FGP)....................................................p.80 Dialogue social (formations au).........p.44 Formation hors temps de travail......p.123 DIF portable.......................................p.120 Formation interne........................ p.33, 55 ’enseignement, de recherche d et d’innovation................................... p.51 Diplomantes (formations).......... p.88, 101 Formation professionnelle continue (notion d’action de).............................p.31 e formation des conseillers d prud’hommes.................................... p.51 Dispensateur de formation.................p.32 e formation économique, sociale et d syndicale............................................p.49 Droit Individuel à la Formation (DIF)....................................................p.115 Durée minimale...................................p.31 Conférences........................................p.34 Congés... e création ou reprise d d’entreprise.......................................p.52 de formation économique des membres Direccte.............................................p.96 Documentation pédagogique.............p.31 Entreprises de 10 salariés et plus Formation sur le lieu de production (intégrée).............................................p.34 Frais de fonctionnement.....................p.55 Frais de transport........................... p.9, 55 Frais d’hébergement...........................p.55 Constructys, le partenaire de vos projets formation Sommaire Index 139 index suite Franchissement du seuil....................p.19 GFC-BTP............................................p.11 Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC).............. p.74 Groupement d’employeurs (GEIQ)...................................................p.98 Organisations Professionnelles Délégataires.............................p.5, 11, 13 Site internet......................................... p.14 PRO-BTP..................................... p.13, 24 Subrogation de paiement (délégation de paiement)............ p.60, 98 Participation au développement de la formation (collecte)....................p.18 Parcours de professionnalisation...... p.74 Stagiaires.............................................p.31 Suivi de l’exécution de la formation...p.31 Taux forfaitaire de remboursement des charges sociales..........................p.53 Guide des formations obligatoires et recommandées (GFOR)..................p.36 Passeport formation........................... p.71 Péréquation........................................... p.4 Taux de cotisation........................ p.22, 23 Hébergement Période de professionnalisation......p.100 Temps partiel (définition)....................p.28 Personnel formateur (remboursement des rémunérations)............................p.55 Transport (remboursement des frais).................p.55 Plafond de prise en charge (plan de formation)...........................p.112 Travailleurs à domicile........................p.26 Plafond de remboursement des frais d’hébergement....................................p.55 Tuteurs (aide à la formation des)............. p.9, 104 (remboursement des frais)........p.55, 103 Hors Temps de Travail.......................p.123 Imputables (actions imputables)..................p.30, 109 Instances administratives et paritaires.........................................p.50 Intérimaires.................................. p.26, 27 Intermittents........................................p.26 Investir pour l’avenir............................. p.5 Plan de formation..............................p.108 Portabilité du DIF..............................p.131 Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE).................................... p.7, 135, 136 Priorités de 2013................................ p.11 Jurys d’examen..................................p.50 Professionnalisation...........................p.88 Justificatifs (pièces à fournir).............p.62 Programme d’une action de formation................................. p.31, 63 Jury de VAE..........................................p.50 Maintien dans l’emploi (action liée au)..................................p.108 Maître d’apprentissage confirmé (titre de).............................................p.106 Majorations (congés payés) ..............p.53 Profiloscope.........................................p.81 Meilleur ouvrier de France (préparation du diplôme)....................p.48 Recommandations de la CNAMTS.....p.39 Redressement judiciaire.............. p.25, 99 Minimum garanti................................. p.10 Remboursement des actions de formation........................................p.53 Mutualisation des fonds du plan de formation..........................p.19 Non imputables sur contributions versées.................p.24 s ur remboursement des dépenses de formation.............p.57 V alidation des acquis de l’expérience (VAE)...................................................p.126 Versements au Trésor.........................p.25 Qualifiantes (formations)...............p.109 RECAP (état récapitulatif des cotisations)...................................p.24 Moyens pédagogiques et d’encadrement d’une action de formation...........................p.31 T.V.A. ... Provisionnement du DIF...................p.122 Matériel technique et pédagogique...p.31 Mobilier (imputation)..........................p.56 Tuteurs (tutorat)................................p.104 Rémunération des salariés en contrat de professionnalisation...........................p.91 Rémunération des stagiaires (remboursement)................................p.53 Répertoire National de la Certification Professionnelle (RNCP).............. p.89, 101 (actions de formation)........................p.34 Représentants du personnel..............p.15 Numéro de déclaration d’activité des organismes de formation.......................p.32 Rupture du contrat de professionnalisation......................p.99 OPCA Bâtiment................................. p.11 SMIC.................................................. p.10 OPCA Travaux Publics......................... p.11 OPCA de la Construction.....................p.11 Objectifs des actions de formation........................................p.31 Objectifs prioritaires de formation dans les entreprises du BTP.................p.11 Observatoire Prospectif des Métiers et Qualifications (OPMQ).........................p.72 140 Salariés pris en compte dans l’effectif.......................................p.26 Sapeurs-pompiers volontaires (formation des)....................................p.52 Savoirs +..............................................p.80 Sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels..... p.7, 80 Sécurité (formation à la).....................p.36 Option (changement)..........................p.29 seniors.................................................p.85 Option A........................................ p.22, 23 Service (offre de services)..................p.13 Option B........................................ p.22, 23 Service formation......................... p.33, 95 Ordre des tuteurs..............................p.105 Simplification administrative......... p.5, 62 Guide de la formation professionnelle continue - 2013 Entreprises de 10 salariés et plus Sommaire Index Départements Adresse Téléphone Site Internet CONSTRUCTYS SIÈGE 75 32 rue René Boulanger CS 60033-75483 Paris Cedex 10 01 82 83 95 00 www.constructys.fr ALSACE 67-68 1a rue de Dublin 67300 Schiltigheim 03 88 24 72 72 www.constructys-alsace.fr AQUITAINE 24-33-40-47-64 42 rue Peyronnet - CS 31798 33080 BORDEAUX CEDEX 05 56 01 31 91 www.constructys-aquitaine.fr AUVERGNE 03-15-43-63 « Les Mercuriales » 4 Allée du Groupe Nicolas Bourbaki 63170 Aubiere 04 73 35 12 38 www.constructys-auvergne.fr BOURGOGNE 21-58-71-89 12 rue des Grandes Varennes 21121 Ahuy 03 80 78 85 30 www.constructys-bourgogne.fr BRETAGNE 22-29-35-56 20 rue Alain Gerbault - CS 51236 35012 Rennes Cedex 02 99 30 16 00 www.constructys-bretagne.fr CENTRE 18-28-36 37-41-45 37 rue des Murlins - B.P. 627 45016 Orleans Cedex 02 38 53 72 38 www.constructys-centre.fr CHAMPAGNEARDENNE 08-10-51-52 76 rue du Docteur Lemoine CS 30004 - 51722 Reims Cedex 03 26 77 69 00 www.constructyschampagneardenne.fr FRANCHE-COMTé 25-39-70-90 8 rue de Franche-Comté - Bât. C – Zone Valparc 25480 ÉCOLE VALENTIN 03 81 47 00 56 www.constructys-franchecomte.fr îLE-DE-FRANCE grande couronne 77-78-91-95 23 rue Charles de Gaulle 78560 Le Port Marly 01 39 17 39 39 www.constructys-idfgc.fr LANGUEDOC ROUSSILLON 11-30-34-48-66 3490 Avenue Etienne Mehul 34070 MONTPELLIER 04 99 51 23 23 www.constructyslanguedocroussillon.fr LIMOUSIN 19-23-87 6 allée Duke - Ellington BP 70006 87067 Limoges Cedex 3 05 55 33 54 32 www.constructys-limousin.fr LORRAINE 54-55-57-88 60 rue de Metz - CS 33346 54014 Nancy Cedex 03 83 32 71 71 www.constructys-lorraine.fr MIDI-PYRENéES 09-12-31-32 46-65-81-82 36 rue Jacques Babinet - BP 94782 31047 TOULOUSE CEDEX 1 05 61 43 26 00 www.constructys-midipyrenees.fr NORD PAS-DE-CALAIS 59-62 266 boulevard Clémenceau 59700 Marcq-en-Barœul 03 20 14 54 20 www.constructys-nordpasdecalais.fr BASSE-NORMANDIE 14-50-61 Parc Athéna - 2 rue Albert Schweitzer 14280 SAINT-CONTEST 02 31 44 89 00 www.constructys-bassenormandie.fr HAUTE-NORMANDIE 27-76 18 rue Amiral Cécille 76100 Rouen 02 35 03 75 35 www.constructys-hautenormandie.fr RÉGION PARISIENNE 75-92-93-94 15 rue Cortambert 75016 Paris 01 42 27 49 49 www.constructys-regionparisienne.fr PAYS-DE-LA-LOIRE 44-49-53-72-85 Immeuble Le Saint Louis - 9 rue Marcel Sembat CS 30315 - 44103 NANTES CEDEX 4 02 40 89 57 46 www.constructys-paysdelaloire.fr PICARDIE 02-60-80 Centre Oasis - Bâtiment Ginkgo 80044 amiens cedex 1 03 22 89 49 00 www.constructys-picardie.fr POITOU-CHARENTES 16-17-79-86 26 rue Salvador Allende 86000 Poitiers 05 49 61 05 55 www.constructys-poitoucharentes.fr PROVENCE ALPES CôTE D’AZUR & CORSE 04-05-06-13 83-84-2A-2B 151 avenue des Aygalades 13905 Marseille Cedex 15 04 91 09 43 50 www.constructys-pacacorse.fr RHôNE-ALPES 01-07-26-38 42-69-73-74 3 place du Paisy 69574 Dardilly cedex 04 78 89 96 10 www.constructys-rhonealpes.fr ÎLE DE LA RÉUNION 61 rue des Vavangues - Z.A. Chemin Finette 97490 Sainte-Clotilde 0 262 21 11 99 www.constructys-reunion.fr ANTILLES-GUYANE ZI La Lézarde voie n° 1 Immeuble Les Amandiers - 2ème étage 97232 LE LAMENTIN 0 596 51 51 02 www.constructys-antillesguyane.fr CONSTRUCTYS SIÈGE : 32 rue René Boulanger - CS 60033 - 75483 Paris Cedex 10 - 01 82 83 95 00 - www.constructys.fr Sommaire Index Des réseaux de proximité pour assurer un maillage territorial au plus près des entreprises du BTP Un site internet www.constructys.fr avec : Les coordonnées complètes des 24 Constructys régionaux. et les services offerts aux entreprises, aux salariés et aux nouveaux entrants dans la profession. Un espace dédié aux entreprises de 10 salariés et plus. Sommaire Index diagraphe.fr - Photos : Fotolia.com • 05/2013 - 16122 Toutes les informations sur l’OPCA, les priorités de formation