En toute logique, la durée des cycles d`entraînement
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En toute logique, la durée des cycles d`entraînement
puzzle-chap05:puzzle 04/05/2011 00:40 Page 65 Chapitre 5 Figure 5.2 : Un plateau de performance s’installe souvent lorsque les charges se succèdent de manière monotones. L’ondulation de charge permet de prolonger la dynamique de progrès. En toute logique, la durée des cycles d’entraînement devrait correspondre au temps physiologique. Sauf à considérer que Dieu a imposé à la cellule biologique la journée chômée dans le jardin d’Eden, il y a peu de raisons pour que les cycles biologiques se superposent à nos rythmes sociaux. La notion de weekend est inconnue de la cellule. Dans la pratique, l’Homo Sportivus est aussi un Homo Socius. Dès lors, ne nous étonnons pas si les cycles sont en correspondance avec les semaines (microcycles) ou les mois (mésocycles). Matveyev (1992) cite l’existence de biocycles naturels d’une durée proche d’un mois, découpés en “sub-cycles” (proches de la semaine), sur lesquels peuvent être exploités les effets cumulatifs des charges. Zatsiorsky (1995) estime la durée des mésocycles à 4 ± 2 semaines pour une bonne sommation des effets de charge. Viru (1995) s’appuyant sur les demi-vies de certaines protéines (quelques heures à quelques jours pour les enzymes glycolytiques, un peu plus pour les enzymes aérobies et encore davantage pour les protéines musculaires) considère des mésocycles de 24 à 28 jours et des microcycles de 4 à 7 jours. Les durées de cycle dépendent du calendrier de compétition. En football, les matchs bornent les durées des microcycles. Sur des durées plus longues, Platonov (1999) a relevé l’évolution des performances de Carl Lewis en saut en longueur et celle de Serguei Bubka à la perche (figure 5.3). Chez Carl Lewis, le calendrier olympique est repérable. Les meilleures performances sont réalisées à Los Angeles, Séoul et Barcelone. Chez Bubka, les progrès sont assez linéaires. Ils reflètent l’évolution du record du monde et la monnaie sonnante et trébuchante qui accompagne chaque record. 65 Figure 5.3 : La dynamique de performance de Carl Lewis en saut en longueur correspond aux cycles olympiques. L’évolution des performances chez Sergeï Bubka à la perche est plus linéaire (adapté de Platonov 1999).