Citoyenneté et Immigration Canada
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Citoyenneté et Immigration Canada
Citoyenneté et Immigration Canada Le système d’immigration du Canada et l’adaptation aux besoins du marché du travail Vue d’ensemble de l’immigration Le Canada a pour tradition d’accueillir des immigrants et il en est fier. Son système d’immigration, son système d’octroi de l’asile et son réseau d’organismes destinés à faciliter l’établissement et l’intégration des nouveaux arrivants se classent parmi les meilleurs au monde. Un résident du Canada sur six est né à l’étranger. L’immigration a contribué à faire du Canada une nation prospère et progressiste d’une grande richesse culturelle. En 2010, le Canada a accueilli 280 636 nouveaux résidents permanents ainsi que : • 182 322 travailleurs étrangers temporaires et • 96 147 étudiants étrangers. En 2010, les immigrants se sont établis surtout dans les provinces suivantes : 1. Ontario (118 116) 2. Québec (53 981) 3. C.-B. (44 176) 4. Alberta (32 640) 5. Manitoba (15 803) Les Canadiens sont également fiers de leur citoyenneté, l’une des plus recherchées de par le monde. Chaque année, environ 200 000 personnes acquièrent la citoyenneté canadienne. 2 Un programme d’immigration aux objectifs multiples Le programme d’immigration répond à de nombreux besoins : • Favorise « le développement économique et la prospérité du Canada » – o Aide à répondre aux besoins du marché du travail d’aujourd’hui – tout en participant à la formation de la main-d’œuvre qualifiée de l’avenir • Veille à la réunification des familles • Favorise l’édification de solides collectivités • Soutient la croissance démographique • Appuie les efforts humanitaires déployés dans le monde en assurant la réinstallation de réfugiés • Vient en aide aux demandeurs d’asile • … et tout cela en protégeant la santé des Canadiens et en garantissant leur sécurité De nombreuses priorités s’affrontent, et la capacité de les réaliser est limitée. CIC doit mettre en balance des objectifs souvent en concurrence. 3 Le plan d’immigration — un levier clé de la politique fédérale Plan d’immigration de 2011 Volet économique — environ 60 % • Comprend à la fois les demandeurs principaux et les personnes à leur charge Volet social — environ 40 % • Regroupement familial – parrainage • Personnes protégées (p. ex. réfugiés), parrainées et réinstallées L’établissement d’un Plan pluriannuel d’immigration (PPI) à mettre en œuvre dès 2012-2014 fait partie des priorités fédéralesprovinciales/territoriales. Fourchettes Minimum Maximum Immigration économique (fédéral) 74 000 80 400 Immigration économique (provinces) 76 600 80 900 • Programme des candidats des provinces 42 000 45 000 • Travailleurs qualifiés (Québec) et gens d’affaires 34 600 35 900 Total – Catégorie de l’immigration économique 150 600 161 300 Époux, conjoints de fait, partenaires conjugaux et enfants 45 500 48 000 Parents et grands-parents 13 000 17 500 Total – Regroupement familial 58 500 65 500 Réfugiés parrainés par le gouvernement 7 400 8 000 Réfugiés parrainés par le secteur privé 3 800 6 000 Personnes protégées au Canada 8 200 10 500 Personnes à charge à l’étranger de personnes protégées au Canada 3 800 4 500 23 200 29 000 7 600 9 000 100 200 7 700 9 200 240 000 265 000 Total – Personnes protégées AUTRES Motifs d’ordre humanitaire et d’intérêt public Titulaires de permis Total – Autres TOTAL 4 Approches du Plan pluriannuel d’immigration (PPI) • Historiquement, CIC a créé le plan annuel d’immigration en consultation avec les provinces et territoires. • La planification annuelle pose des défis sur le plan du ressourcement et a une incidence sur les engagements à long terme du gouvernement. • Après la planification des niveaux de 2010, les gouvernements fédéral et provinciaux/territoriaux (FPT) ont convenu de la nécessité de transformer l’activité annuelle que représente la planification des niveaux d’immigration en une approche de planification pluriannuelle des niveaux fondée sur la collaboration et la coordination des efforts. • Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux sont devenus des partenaires – et non des intervenants – dans le cadre de l’élaboration du PPI. • L’approche du PPI comporte aussi des consultations fédéralesprovinciales/territoriales. • CIC ainsi que les provinces et territoires reconnaissent la nécessité de relever de façon plus précise les besoins régionaux et sectoriels. 5 Possibilités offertes par le PPI • Dégager une compréhension commune du rôle économique de l’immigration. • Prévoir une régionalisation qui répond aux besoins en immigrants de la catégorie économique dans chaque province ou territoire. • Améliorer la situation des immigrants, en particulier des immigrants de la catégorie économique. • • Éviter le chevauchement des programmes et améliorer leur complémentarité. Examiner des approches créatives afin d’améliorer la flexibilité. 6 Favoriser la prospérité du Canada L’immigration économique comble d’importants besoins du marché du travail dans tous les domaines de compétences : • Besoins structurels et nationaux du marché du travail– Travailleurs qualifiés (fédéral) (système de points), catégorie de l’expérience canadienne • Expertise en affaires – Investisseurs, entrepreneurs • Pénuries de main-d’œuvre à l’échelle régionale et dans des créneaux – Aides familiaux résidants, travailleurs qualifiés (Québec), candidats des provinces • Pressions à court terme – Travailleurs étrangers temporaires, étudiants étrangers (au moyen de divers programmes de permis de travail pour les étudiants étrangers) • Nota : De nombreux emplois sont également pourvus par des membres de la famille et des réfugiés, non sélectionnés en fonction de leurs compétences ou de leur expérience. On convient que le Canada doit être doté d’un programme d’immigration efficace pour répondre aux besoins actuels et futurs : • Ralentissement de la croissance de la population active en raison du vieillissement de la population; • Pénuries persistantes dans certains secteurs et régions; • Future croissance économique probablement attribuable aux professions spécialisées. Source essentielle de travailleurs, l’immigration n’est toutefois pas une «solution miracle». Elle complète les initiatives de développement de l’offre intérieure de main-d’œuvre. 7 Initiatives d’adaptation aux besoins du marché du travail canadien Ces dernières années, un certain nombre d’initiatives et d’investissements clés ont émergé: • 2007 – réalisation des priorités d’Avantage Canada : o o o o • Bâtir une économie forte pour les Canadiens, 2006 Budget 2008 o o • Élargissement du Programme des candidats des provinces, Nouvelle Catégorie de l’expérience canadienne, Amélioration du Programme des travailleurs étrangers temporaires, Bureau d’orientation relatif aux titres de compétences étrangers — situé à CIC, le BORTCE travaille avec ses partenaires fédéraux (p. ex. RHDCC) au renforcement des processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers d’un bout à l’autre du pays et à l’étranger. « Nos politiques en matière d'immigration doivent concorder davantage avec les besoins observés sur le marché du travail. » — Avantage Canada, Un montant de 109 M$ sur cinq ans pour faire face aux pressions permanentes et temporaires de plus en plus fortes. Modifications législatives — Pouvoir du ministre de donner des instructions sur les catégories de demandes à traiter en priorité. Budget 2009 o Un montant de 50 M$ sur deux ans pour soutenir l’élaboration d’une approche commune en matière d’évaluation des titres de compétences étrangers et améliorer l’intégration au sein de la population active canadienne. 8 Les instructions ministérielles • Le ministre peut maintenant gérer le traitement des nouvelles demandes (sauf exception) de manière à atteindre les objectifs fixés. • Des instructions ont été données deux fois (en nov. 2008 et en juin 2010); deux objectifs principaux : o Faire en sorte que le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral) soit mieux en mesure de faire face aux pressions qui s’exercent sur le marché du travail national; et o Réduire l’arriéré de demandes touchant 640 000 travailleurs qualifiés (fédéral) et faire passer le délai d’attente de 6 ans à 6-12mois. • Les instructions précisent les critères à remplir pour que la demande soit traitée. En juin 2010, les critères ont été actualisés : 1. Demandeurs ayant une offre d’emploi réservé, ou 2. Travailleurs qualifiés dans une ou plusieurs des 29 professions très recherchées – o Professions en demande à moyen terme, cernées au moyen des projections nationales du marché du travail et des données fournies par les provinces et territoires et les intervenants. 3. PLUS : Tous les demandeurs principaux au titre du PTQF (et de la Catégorie de l’expérience canadienne) doivent se soumettre à une évaluation des compétences linguistiques pour que leur demande puisse être traitée en priorité. 4. AUSSI : Le nombre maximal de nouvelles demandes qui seront traitées chaque année au titre du PTQF s’élève à 20 000; le nombre maximal par profession équivaudra à 5% du total (1000) (ne s’applique pas aux offres d’emploi réservé). • TOUTES les personnes qui présentent une demande dans la catégorie des TQF doivent encore être évaluées en fonction de la grille d’appréciation et réussir à accumuler 67 points. 9 Comment les travailleurs qualifiés immigrent-ils au Canada? De multiples avenues s’offrent aux travailleurs qualifiés (groupes O, A, B de la CNP) qui souhaitent immigrer au Canada. Programme des travailleurs qualifiés (fédéral) • Depuis le 26 février 2008, les travailleurs qualifiés (fédéral) doivent remplir les critères précisés dans les instructions ministérielles afin que leurs demandes puissent être traitées (Nouvelles IM communiquées le 26 juin 2010); • Les personnes dont la demande au titre du PTQF fait partie de l’arriéré (au moins 500 professions) continueront d’arriver au Canada pendant les années à venir. National Catégorie de l’expérience canadienne • Pour les travailleurs étrangers temporaires qualifiés et les personnes ayant obtenu un diplôme à l’étranger qui travaillent au Canada. Programme des travailleurs étrangers temporaires • Les employeurs qui ne peuvent pas trouver de travailleurs canadiens peuvent se tourner vers les travailleurs étrangers temporaires; • Certains TET présentent une demande de résidence permanente dans le cadre de certains programmes une fois qu’ils sont au Canada ou après avoir travaillé au Canada. Provincial et territorial Programme des travailleurs qualifiés (Québec) • Le QC gère son propre programme de travailleurs qualifiés pour ceux et celles qui comptent s’installer dans cette province. Programme des candidats des provinces • Les provinces et les territoires désignent des travailleurs de tous les niveaux de compétences qui répondent à leurs besoins. 10 Situation des immigrants économiques En août 2010, les résultats de l’évaluation du PTQF ont été communiqués. Voici les principales conclusions : • L’analyse de la BDIM a révélé que 89 % des TQF avaient un emploi ou travaillaient à leur compte trois ans après avoir obtenu la résidence permanente. Le revenu d’emploi de cette catégorie de travailleurs a aussi augmenté au fil du temps. • L’adoption des nouveaux critères de sélection des TQF en 2002 a amélioré les résultats de cette catégorie de travailleurs sur le plan économique : o Selon les données de la BDIM, le revenu d’emploi moyen des TQF dont la demande a été traitée sous le régime de la LIPR dépasse celui des TQF assujettis à la loi précédente; o En ce qui concerne la cohorte de 2004, par exemple, le revenu d’emploi est passé de 40 100 la première année suivant l’obtention de la résidence permanente à 47 500 $ un an plus tard, tandis que le revenu d’emploi moyen des TQF assujettis à l’ancienne loi était passé de 24 300 $ à 31 300 $ au cours de la même période. • Les données de la BDIM montrent que le revenu d’emploi moyen des TQF munis d’un avis relatif à un emploi réservé (AER) se situait à 79 200 $ trois ans après l’obtention de la résidence permanente comparativement à 44 200 $ pour les personnes sans AER. • Les immigrants qui avaient travaillé au Canada pendant au moins un an avant de présenter une demande au titre du PTQF gagnaient 27 % de plus que les personnes sans expérience de travail canadienne avant leur migration. 11 Défis • Pressions exercées sur le système o o o Philosophie « ouverte » de la LIPR – Toutes les demandes au titre du PTQF qui répondaient aux critères ont été acceptées et ont dû être traitées. Cela a occasionné un arriéré considérable de demandes et a réduit la capacité du programme de répondre aux besoins du marché. Les IM sont des outils de gestion de l’offre qui servent à mieux harmoniser les nouvelles demandes avec les besoins du marché; Élimination de l’arriéré; comment répondre aux besoins dans la catégorie de l’immigration économique? • Travailleurs qualifiés o o Le modèle de capital humain (système de points) est bon; toutefois, certains problèmes demeurent, notamment la sous-représentation des métiers spécialisés. Pénuries chroniques de travailleurs peu qualifiés – Faut-il régler ce problème en faisant appel à des immigrants? • Vers un système mieux adapté aux besoins du marché du travail o o Les programmes de nature économique sont nombreux — comment répondre à certains besoins précis du marché du travail de manière à éviter tout chevauchement des efforts? Accès à de l’information fiable sur le marché du travail en temps opportun. • La situation sur le marché du travail représente un défi constant o o o Le revenu des immigrants de fraîche date est inférieur à ce qu’il était auparavant; il leur faut plus de temps pour atteindre le même niveau. Certains obstacles empêchent encore de trouver et de maintenir en poste les travailleurs présentant la bonne combinaison de compétences (p. ex. titres de compétences, compétences linguistiques). Les employeurs signalent qu’il peut être difficile de recourir au système d’immigration pour combler les besoins, étant donné surtout les longs délais de traitement. 12 Pour aller de l’avant • De concert avec les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux et les groupes d’intervenants, définir une vision à long terme de l’immigration économique. • Continuer de faire progresser le travail en matière de politique afin de renforcer la planification de l’immigration et le système d’appréciation par points des travailleurs qualifiés (fédéral). • Poursuivre le travail amorcé avec les partenaires et les intervenants afin d’orienter l’élaboration d’instructions ministérielles qui soutiennent les objectifs pancanadiens en matière d’immigration ainsi que les engagements pris dans le Plan d’action pour accélérer l’immigration. • Moderniser le système : o Rationalisation de la suite de programmes (surtout dans le volet économique), o Traitement centralisé (p. ex. à Sydney, en Nouvelle-Écosse), o Tirer avantage du réseau grâce à une plateforme renouvelée (SMGC), o Services en ligne comme les demandes en ligne. 13 Annexe 1. Travailleurs qualifiés (fédéral) • • Sélectionnés en fonction d’indicateurs de réussite clés sur le marché du travail, à long terme — le modèle de « capital humain » (Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, 2002) Jusqu’en février 2008, professions non prises en compte (quoique le demandeur devait avoir une expérience de travail spécialisé dans les professions des groupes O, A ou B de la CNP) et aucun pouvoir de gérer le traitement des nouvelles demandes. o Augmentation de l’arriéré à 641 000 personnes; délais d’attente de 6 ans. Le système de points Études 25 Aptitudes en français et en anglais 24 Expérience de travail 21 Âge 10 Emploi réservé 10 Capacité d’adaptation 10 Total 100 Qui sont les travailleurs qualifiés (fédéral)? Gens de métier/techniciens : plombiers, charpentiers, électriciens, techniciens médicaux, chefs et cuisiniers, tuyauteurs, techniciens juridiques... Gestionnaires : dans les domaines de la fabrication, des services publics, de la vente, du marketing, des transports, de la construction, de la santé... Professionnels : médecins, mathématiciens, spécialistes des sciences appliquées, ingénieurs, enseignants et instructeurs, comptables... (Note de passage actuelle : 67) 14 Annexe 2. Travailleurs étrangers temporaires • Le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) a toujours servi à pourvoir à court terme au manque de travailleurs observé sur le marché du travail canadien en raison des pénuries de compétences. o On s’attend à ce que les travailleurs quittent le Canada à la fin du séjour autorisé. • La croissance économique spectaculaire de la dernière décennie a créé une demande sans précédent de TET. o o En 2002, RHDCC a modifié sa politique afin d’inclure les travailleurs peu qualifiés, qui ne faisaient pas partie jusque-là de la catégorie des TET. Le nombre de TET admis est passé de 116 540 en 2000 à 182 322 en 2010. • Les modifications apportées en avril 2011 visaient à mieux protéger les travailleurs et à encourager le respect des exigences du programme par ces derniers, notamment : o o o Elles garantissent l’authenticité de l’offre d’emploi. Les employeurs qui ne respectent pas les exigences du programme peuvent se voir interdire d’embaucher des TET pendant deux ans. Sauf exception, les TET ne seront pas autorisés à travailler au Canada à partir du moment où ils auront accumulé quatre années de travail. 15 Merci. 16