PROGRAMMATION AVRIL-MAI 2016 Date Heure

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PROGRAMMATION AVRIL-MAI 2016 Date Heure
PROGRAMMATION AVRIL-MAI 2016
Date
Heure - Salle de la projection
Nom du cycle
Nom du film Réalisateurs [pays, année, durée, format, version]
Complément de la projection
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Vendredi 1 Avril
19 h 00 La Chine, maintenant
Female Directors Réal. : Yang Mingming [Chine, 2012, 43 min, DCP, VOSTA]
Deux brillantes jeunes femmes, diplômées en art, déploient moults confidences sur le
sexe, le cinéma et le pouvoir. Un premier film superbe, hilarant et subversif de Yang
Mingming.
Listening to Third Grandmothers Stories Réal. : Wen Hui [Chine, 2012, 75 min, DCP,
VOSTA]
La danseuse, chorégraphe et cinéaste Wen Hui se confronte à l'idéologie officielle. Le
film débute avec le récit d'une grand-mère de 83 ans torturée à titre d'ennemi de classe
par Mao et peu à peu le film développe une forme de chorégraphie, à mi-chemin du
documentaire et de l'expérimentation.
Vendredi 1 Avril
21 h 00 Radical
Before Indulgence, After Freedom Réal. : Li Ran [Chine, 2013, 15 min, num, VOSTF]
Cette vidéo de Li Ran raconte le regard et la posture actuelles de la jeunesse chinoise face
au tournant politique et économique auquel elle fait face.
The Act of Forgetting Réal. : Chih-Chien Wang [Canada, 2015, 90 min, num, VOA]
Œuvre mettant en scène des individus jouant leurs propres rôles (ils sont tous artistes
issus de disciplines diverses), en posant la question du rapport entre le représenté et la
représentation, entre le vrai et le faux, le documentaire et le jeu.
Présenté par Sylvano Santini
Samedi 2 Avril
17 h 00 La Chine, maintenant
Perfect Conjugal Bliss Réal. : Zhong Su [Chine, 2014, 6 min, DCP, SD]
Une éblouissante animation 3D qui fait défiler l'histoire chinoise, du gris déclin urbain à
l'ultra-colorée dystopie consumériste. How Réal. : Zhang Yipin [Chine, 2013, 5 min,
DCP, SD]
Un dessin traditionnel à l'encre anime une fille aux cheveux fous et aux pommettes
colorées au coeur de son monde imaginaire de terreur et de liberté. The Hunter and the
Skeleton Réal. : Bai Bin [Chine, 2012, 26 min, DCP, VOSTA]
Une animation spectaculaire, en Flash et thangka, d'un conte folklorique du Tibet oriental
: lorsqu'un chasseur rencontre un effrayant monstre squelettique, sont-ils amis ou
ennemis? An Apple Tree Réal. : Bai Bin [Chine, 2013, 11 min, DCP, VOSTA]
Une fable, en couleurs vives, d'un arbre indomptable, assailli mais triomphant. Double
Act Réal. : Ding Shiwei [, 2013, 5 min, DCP, SD]
Un noir et blanc industriel surréaliste : des corps flottent parmi les monuments
bureaucratiques qui trônent d'un air familier et les tournesols ancrés sous terre. Mirror
Room Réal. : Zhou Xiaohu [Chine, 2012, 8 min, DCP, VOSTA]
Le maitre de l'animation d'argile Zhou construit une salle de bain de réflections
hallucinatoires, où Lacan rencontre le fascisme. The New of Mountains and Seas Part 2
Réal. : Qiu Anxiong [Chine, 2012, 29 min, DCP, VOSTA]
Une animation au style classique de dessin à la plume, peuplée de cauchemardesques
formes animales et mécaniques, Qiu suggère un monde victime d'un effondrement
écologique, où les espèces génétiquement modifiées quittent la terre et colonisent les
étoiles. Family Reunion Réal. : Chen Li-hua [Chine, 2012, 18 min, DCP, VOSTA]
A-mei, une femme Taiwanaise autochtone travaillant dans une usine, est appelée à la
maison pour la fête de la récolte, mais son patron refuse de la laisser partir. Dans ce conte
imaginatif de Chen, illustré en découpage et en dessin animés, le puissant rêve d'une fille
vient tout sauver.
Samedi 2 Avril
19 h 30 Le Choix des politiciens
Le Confessionnal Réal. : Robert Lepage [Qué.-Fr.-R.-U., 1995, 100 min, 35mm, VOF]
avec Jean-Louis Millette, Kristin Scott-Thomas, Lothaire Bluteau
Après un séjour en Chine, Pierre Lamontagne revient à Québec pour assister aux
funérailles de son père. Cet événement sera le déclencheur d'une recherche de son frère
adoptif, d'une quête du père de ce dernier et d'un difficile travail de mémoire. Ce film, qui
plaide pour que l'identité soit inspirée de références multiples et demeure un
questionnement positivement assumé comme tel, illustre toute l'importance du passé et
décrit les tourments liés à un éclatement identitaire trop prononcé. (Christian Poirier)
"C’est un honneur pour moi d’entamer la série « Le choix des politiciens » de la
Cinémathèque québécoise. Afin d’inaugurer ce nouveau cycle de projections, j’ai choisi
le film Le confessionnal de Robert Lepage, son premier long métrage sorti en 1995. Ce
dernier sera d’ailleurs sur place afin de présenter son œuvre lors de la séance du 2 avril.
L’intrigue du Confessionnal a pour théâtre la ville de Québec et met en scène le tournage
mythique du film I confess du célèbre réalisateur britannique Alfred Hitchcock. Bien que
ce tournage hollywoodien fut un grand moment de l’histoire du cinéma pour la capitale
nationale, il était jusqu’alors encore méconnu de nombreux Québécois. L’équipe
d’Hitchcock, avec en tête les acteurs Anne Baxter et Montgomery Clift, a sillonné les
lieux mythiques de Québec durant l’été 1952 afin d’y tourner les images du film qui
relate l’enquête entourant le meurtre d’un avocat du Vieux-Québec, et dont le principal
suspect est un prêtre piégé par le secret de la confession. Quelques acteurs québécois,
dont Gilles Pelletier et Renée Hudon, ont aussi fait partie de la distribution de I confess.
Le passé et le présent s’entrechoquent au cours du Confessionnal de Lepage qui nous fait
revisiter l’époque sombre, mais charnière de la Grande Noirceur, au fil d’une quête
identitaire de son protagoniste interprété par Lothaire Bluteau. Robert Lepage est l’un de
nos plus grands créateurs et il a fait le choix de demeurer et de travailler à Québec, ce qui
constitue une grande source de fierté pour notre ville. C’est donc un honneur de l’avoir à
mes côtés lors de la présentation du film à la Cinémathèque québécoise." Régis
Labeaume
Présenté par Robert Lepage et Régis Labeaume
Samedi 2 Avril
21 h 30 La Chine, maintenant
The Poet And The Singer Réal. : Bi Gan [Chine, 2012, 26 min, DCP, VOSTA]
Un splendide poème visuel qui juxtapose avec provocation et élégance un poète, un
chanteur, une rivière, deux meurtriers et le Sūtra du diamant. Dismantling Clematis#16
Réal. : Zhi Jun [Chine, 2014, 30 min, DCP, SD]
Suite à un incendie, des bonsaïs blessés sont méticuleusement libérés de leur tuteur par
des professionels de la santé. I'm not not Chen Zhou Réal. : Chen Zhou [Chine, 2013,
34 min, DCP, SD]
La couleur jaune, de même que l'artiste Chen Zou et ses alter-egos, sont en vedettes dans
cet amusant et ludique tour de force conceptuel.
Dimanche 3 Avril
13 h 30 Projections famille
Matusalem Réal. : Roger Cantin [Qué., 1993, 108 min, 35 mm, VOF] avec Jessica
Barker, Marc Labrèche, Maxime Collin
« Un garçon rêveur et six de ses amis sont entraînés dans une série d'aventures par le
fantôme d'un pirate. La réalisation alerte de Cantin, l'interprétation enjouée de Labrèche
et Cloutier, le naturel des enfants ainsi que la partition enlevante de Kymlicka contribuent
à faire de cette improbable histoire un divertissement de qualité. » (Marcel Jean,
Dictionnaire des films québécois, 2014)
Dimanche 3 Avril
17 h 00 Ces méconnus : Guy Gilles
Nuit docile Réal. : Guy Gilles [France, 1987, 90 min, 35 mm, VOF]
Pendant toute une nuit, un peintre erre dans Paris de cabine téléphonique en cabine
téléphonique : il parle avec une femme de leur amour qui finit. Sa route croise celle d'un
jeune prostitué; rencontre, découverte de l'autre, début d'histoire d'amour. Mais la nuit se
termine dans une dernière cabine... Au milieu des images en noir et blanc, légèrement
bleutées, apparaissent des images en couleur: images du passé, du présent, de l'imaginaire
ou du réel. (Festival international du film de La Rochelle)
Dimanche 3 Avril
19 h 00 La Chine, maintenant
Emperor Visits the Hell Réal. : Li Luo [Chine, 2012, 67 min, DCP, VOSTA]
Gagnant du prix Dragons & Tigers du Festival international du film de Vancouver, ceci
est un discret tour de force qui repose sur un charmant concept : relocaliser dans le
présent l'histoire très connue de la visite de l'Empereur Taizong de la dynastie Tang aux
enfers. Tourné en élégants plans-séquences noir et blanc, le film évoque le conte d'un
dieu fleuve, le Roi Dragon, qui, en dispute avec un augure, altère la météo sans
autorisation ce qui le fait condamner à mort. Quand l'Empereur échoue à commuer la
sentence du dieu, la punition d'un autre monde vient rapidement : il est convoqué en
enfer. L'utilisation audacieuse de niveaux narratifs et filmiques multiples de Li subvertit
agilement et joyeusement toute autorité.
Lundi 4 Avril
19 h 00 La Chine, maintenant
Yumen Réal. : Huang Xiang, JP Sniadecki, Xu Ruotao [Chine, 2013, 65 min, DCP,
VOSTA]
« Le tout dernier film de J.P. Sniadecki du Sensory Ethnography Lab, co-réalisé par et
mettant en scène les cinéastes et artistes visuels Huang Xiang (Outside the Great Wall) et
Xu Ruotao (Rumination), se veut à mi-chemin entre l’essai d’observation, l’objet d’art et
le film-performance, que ses auteurs qualifient d’ailleurs eux-mêmes de « ruin porn ».
Dense assemblage d’images et de déambulations, aussi belles et intrigantes soient-elles,
Yumen déçoit à premier abord, semblant plus éparpillé que les précédents films
brillamment mis en scène (Songhua, Demolition) ou conceptualisés (People’s Park) de
Sniadecki. Cependant, l’effet cumulatif de ces images (superbement photographiées en
16 mm) est unique, la caméra de Sniadecki suivant d’abord Xiang et Ruotao, puis un
éventail de personnages venant à former une communauté, qu’on observe tour à tour
peindre sur les murs, arpenter le paysage désolé ou simplement coudre ou danser dans les
décombres d’une ville industrielle abandonnée, pour finalement y redonner vie (et
l'espace pour y vivre). À travers ces performances filmées, Sniadecki redonne forme à
ce lieu décrépit, vestige d’une industrie pétrolière ravageuse, auquel les éclats de pellicule
surexposée confèrent une aura fantomatique et éthérée. Si ce n’était pas de ce film, et du
récent Manakanama, également tourné en 16mm, il aurait été facile de croire que le SEL,
outre un désir de repousser les limites du documentaire ethnographique et de la
conception sonore et sensorielle, tâchait de film en film de faire l’état du documentaire
d’observation à l’ère du digital. Mais après la vidéo des premières œuvres de Sniadecki et
cie, l’unique plan-séquence de People’s Park ou encore le frénétique orchestre de
caméras submersibles qu’offraient ses collègues avec l’inoubliable Leviathan de l’an
dernier, il est franchement excitant, et stimulant d’observer le laboratoire d’Harvard
s’attaquer à la pellicule, et ce, avec franc succès. Le tout est d’ailleurs tourné avec une
touche considérable d’humour, et une certaine pointe d’absurdité, Sniadecki n’ayant rien
perdu de son flair pour l’observation et la création de « personnages », tel qu’on pouvait
l'observer dans l’excellent Demolition et l’ode affectueuse qu’il offrait à ses intervenants
travailleurs. Ruotao, Xiang et tous ces personnages en viennent à pleinement habiter
l’espace alors qu'une trame sonore non diégétique vient alléger leur existence avec des
airs de musique pop datant, on s’imagine, de l’époque où la ville était opérationnelle. À
peine long d’une heure, Yumen accomplit un projet plus esthétique qu’il n’est viscéral,
néanmoins réussi sans épuiser outre mesure ses possibilités. Une ethnographie qui se veut
cette fois-ci fétichiste des ruines et des paysages; une évocation plus limitée, mais
splendide, marquant un changement de direction pour un cinéaste qu’il faudra suivre
attentivement. » (Ariel Esteban Cayer, Panorama-cinéma, 2013)
Lundi 4 Avril
21 h 00 La Chine, maintenant
The Dossier Réal. : Zhu Rikun [Chine, 2014, 129 min, DCP, VOSTA]
Tsering Woeser est une écrivaine tibétaine maintenant basé à Beijing. Par le biais de son
écriture et de sa voix elle est devenue l'une des figures les plus singulières du Tibet. Le
cinéaste propose un dispositif simple mais d'une force rare, où les photos de Woeser
lisant son dossier secret au gouvernement alterne avec les scènes où elle parle d'une voix
douce et assurée, témoignant de la liberté d'une femme et de son activisme lié à l'histoire
contemporaine du Tibet.
EN PRÉSENCE DE ZHU RIKUN
Mardi 5 Avril
19 h 00 La Chine, maintenant
People's Park Réal. : J.P. Sniadecki, Lippi Cohn [Chine, 2012, 78 min, DCP, VOSTA]
Il s'agit d'un documentaire expérimental tourné dans un grand parc en un seul plan de 75
minutes par deux jeunes cinéastes américains. L'objectif consistait à capter dans un
ensemble le mouvement de la vie à Chengdu, dans la région de Sichuan. Le film se
déploie dans un souffle qui relève de la scénographie urbaine.
Mardi 5 Avril
21 h 00 Ces méconnus : Guy Gilles
Au pan coupé Réal. : Guy Gilles [France, 1968, 71 min, 16 mm, VOF]
Une jeune fille se souvient, et revit son amour pour un jeune révolté, ancien fugueur,
emprisonné à quinze ans sans être délinquant, qui refusa, jusqu'à la mort, le monde tel
qu'il est celui de la bourgeoisie comme celui des beatnik, mendiants et vaincus d'avance.
Jeanne ignorera toujours que Jean est mort et sa présence veillera toujours sur elle tel un
fantôme. (Éditions Montparnasse, avril 2008)
Mercredi 6 Avril
19 h 00 Cinéma d'animation
Il(s) tourne(nt) en rond Réal. : Boris Labbé [Fr., 2010, 5 min, num, SD]
Il(s) tourne(nt) en rond est une réinterprétation de la peinture Kermesse avec Théâtre et
Procession de Pieter Bruegel le Jeune. Après avoir effacé numériquement les personnages
présents dans le tableau original, de nouveaux personnages ont été réanimés à l’intérieur
de cette scène médiévale. Ce tableau animé fonctionne comme un autoportrait, tous les
personnages sont des clones de l'auteur, rejouant continuellement les scènes de la
peinture originale, enfermés dans leurs cycles incessants. Ici, à l'intérieur du tableau, les
personnages sont constamment en train de manger, boire, se battre, pleurer, jouer, courir,
marcher, etc. Cinétique Réal. : Boris Labbé [Fr., 2011, 5 min, num, SD]
Une forme organique et géométrique s'apparentant à un squelette est immobile. Cette
structure, construite sur le principe du zootrope, tourne petit à petit sur elle-même jusqu'à
atteindre sa vitesse de vibration. Ainsi ses principes physiques et optiques se révèlent,
déformant et détruisant les corps jusqu’à une abstraction chaotique pour à nouveau les
renouveler. La vidéo est construite sur une forme palindromique, dans un retour perpétuel
aux origines, commençant et se terminant dans le vide. Cinétique a été inspiré par les
jeux optiques du pré-cinéma, qui ont la boucle en tant que principe physique
fondamental, et explore le concept d’Éros et de Thanatos : un conflit entre vie et mort.
Kyrielle Réal. : Boris Labbé [Fr., 2011, 10 min, num, SD]
Le mot kyrielle veut dire « longue suite de choses variées ». De plus, le jeu des kyrielles
est un jeu de mot qui se présente comme une chanson d'enfant, reprenant comme
première syllabe la dernière syllabe de l’expression antérieure comme dans la célèbre
comptine : Marabout, Bout de ficelle, Selle de cheval, etc. La répétition des cycles et des
rythmes ont une qualité hypnotique et encourage le spectateur à promener son regard en
explorant de manière ludique les différentes figures. La pièce a été construite avec 285
aquarelles, laissant le dessin se déformer progressivement à partir d'improvisation de
mouvement. Ces figures animées se développent jusqu'à une abstraction symétrique
complexe pour ensuite retourner à l'esthétique minimaliste du fond blanc initial. La pièce
finale, de forme palindromique, a été ensuite composée numériquement sur ordinateur.
Kyrielle a été inspiré, entre autres, par des œuvres comme Tango du cinéaste Zbigniew
Rybczynski ou la peinture Jeux d'enfants de Pieter Bruegel l'Ancien.
Caverne Réal. : Boris Labbé [Fr., 2011, 7 min, num, SD]
Un voyage abyssal sous terre, hors du temps. Une chorégraphie lumineuse fantomatique,
entre vie et mort ; humain, animal et minéral. Une collection de gravures anatomiques du
17ème siècle se transformant continuellement. Une scène primitive sur les parois d'une
carrière, creusée par l'homme il y a plus d'un siècle, où les inscriptions murales surgies du
passé sont restées intactes. Une adaptation du mythe de la caverne de Platon, cette
histoire d'hommes enchaînés dans l'obscurité qui n'ont un rapport à la réalité qu'en
regardant les ombres de leurs propres corps projetées sur le mur devant eux. Rhizome
Réal. : Boris Labbé [Fr., 2015, 12 min, num, SD]
De l'infiniment petit à l'infiniment grand, toutes choses dans l'univers sont étroitement
connectées les unes aux autres, en interagissant, en se recomposant, dans une
combinaison de mouvements en perpétuelle métamorphose. Any Road Réal. : Boris
Labbé [Fr., 2016, 9 min, num, SD] PREMIÈRE MONDIALE "- pourvu que j'arrive
quelque part" ajouta Alice en guise d'explication. (Lewis Carroll, Alice au pays des
merveilles) Tango Réal. : Zbigniew Rybczynski [Pol., 1980, 8 min, 16 mm, SD]
Chef-d’œuvre de Zbigniew Rybczynski (alias « Zbig »), Tango présente une étonnante
chorégraphie d'individus dans un appartement modeste de Pologne, dont les mouvements
ont été photographiés et remontés en boucle. Un sens de l'absurde et du désespoir se
dégage de cet exploit à la fois technique et quasi mathématique. Canon Réal. : Grant
Munro, Norman McLaren [Qué., 1964, 9 min, 35 mm, SD]
Essai de transcription visuelle de cette forme musicale très ancienne qu'est le canon.
Trois modes d'expression sont utilisés par l'auteur en vue d'atteindre l'animation de
synthèse qu'il s'est proposée. La piste sonore est enrichie de musique enregistrée et de
musique synthétique. (ONF) Komposition in blau Réal. : Oskar Fischinger [All., 1935, 4
min, 35 mm, SD]
Personnalité éminente de l'avant-garde allemande des années 1920 et 1930, Oskar
Fischinger propose ici, en synchronisme exact avec une musique d'Otto Nicolai, une
chorégraphie abstraite géométrique dans laquelle des formes carrées et circulaires rouges
et bleues évoluent dans un environnement dominé par le bleu. La Bataille de Kerjents
(Sietcha pri Kerjentsie) Réal. : Ivan Ivanov-Vano, Youri Norstein [URSS, 1971, 10
min, 35 mm, SD]
Des soldats russes résistent à l'invasion tartare derrière les murailles de la ville de
Kerjents. Un imposant film d'animation de papiers découpés, comme une fresque du
Moyen Âge qui s'anime sous nos yeux.
EN PRÉSENCE DE BORIS LABBÉ.
Mercredi 6 Avril
21 h 00 La Chine, maintenant
Yumen Réal. : Huang Xiang, JP Sniadecki, Xu Ruotao [Chine, 2013, 65 min, DCP,
VOSTA]
« Le tout dernier film de J.P. Sniadecki du Sensory Ethnography Lab, co-réalisé par et
mettant en scène les cinéastes et artistes visuels Huang Xiang (Outside the Great Wall) et
Xu Ruotao (Rumination), se veut à mi-chemin entre l’essai d’observation, l’objet d’art et
le film-performance, que ses auteurs qualifient d’ailleurs eux-mêmes de « ruin porn ».
Dense assemblage d’images et de déambulations, aussi belles et intrigantes soient-elles,
Yumen déçoit à premier abord, semblant plus éparpillé que les précédents films
brillamment mis en scène (Songhua, Demolition) ou conceptualisés (People’s Park) de
Sniadecki. Cependant, l’effet cumulatif de ces images (superbement photographiées en
16 mm) est unique, la caméra de Sniadecki suivant d’abord Xiang et Ruotao, puis un
éventail de personnages venant à former une communauté, qu’on observe tour à tour
peindre sur les murs, arpenter le paysage désolé ou simplement coudre ou danser dans les
décombres d’une ville industrielle abandonnée, pour finalement y redonner vie (et
l'espace pour y vivre). À travers ces performances filmées, Sniadecki redonne forme à
ce lieu décrépit, vestige d’une industrie pétrolière ravageuse, auquel les éclats de pellicule
surexposée confèrent une aura fantomatique et éthérée. Si ce n’était pas de ce film, et du
récent Manakanama, également tourné en 16mm, il aurait été facile de croire que le SEL,
outre un désir de repousser les limites du documentaire ethnographique et de la
conception sonore et sensorielle, tâchait de film en film de faire l’état du documentaire
d’observation à l’ère du digital. Mais après la vidéo des premières œuvres de Sniadecki et
cie, l’unique plan-séquence de People’s Park ou encore le frénétique orchestre de
caméras submersibles qu’offraient ses collègues avec l’inoubliable Leviathan de l’an
dernier, il est franchement excitant, et stimulant d’observer le laboratoire d’Harvard
s’attaquer à la pellicule, et ce, avec franc succès. Le tout est d’ailleurs tourné avec une
touche considérable d’humour, et une certaine pointe d’absurdité, Sniadecki n’ayant rien
perdu de son flair pour l’observation et la création de « personnages », tel qu’on pouvait
l'observer dans l’excellent Demolition et l’ode affectueuse qu’il offrait à ses intervenants
travailleurs. Ruotao, Xiang et tous ces personnages en viennent à pleinement habiter
l’espace alors qu'une trame sonore non diégétique vient alléger leur existence avec des
airs de musique pop datant, on s’imagine, de l’époque où la ville était opérationnelle. À
peine long d’une heure, Yumen accomplit un projet plus esthétique qu’il n’est viscéral,
néanmoins réussi sans épuiser outre mesure ses possibilités. Une ethnographie qui se veut
cette fois-ci fétichiste des ruines et des paysages; une évocation plus limitée, mais
splendide, marquant un changement de direction pour un cinéaste qu’il faudra suivre
attentivement. » (Ariel Esteban Cayer, Panorama-cinéma, 2013)
Jeudi 7 Avril
19 h 00 L'exposition d'un film
L'exposition d'un film Réal. : Mathieu Copeland [Suisse, 2014, 100 min, DCP, VOF]
Partant autant de la réalité du film que des médiums qui le compose, L’exposition d’un
film (2014, 100min – une production de l’HEAD Genève) de Mathieu Copeland envisage
à travers une polyphonie sonore et visuelle l’ensemble des textures possibles du cinéma.
Le temps d’un film est ici envisagé par la disposition spatiale d’une image projetée et
d’un son écouté, en somme une expérience de cinéma. Une exposition pour un contexte,
soit un film présenté en salle de cinéma rassemblant 46 artistes majeurs qui ont tous un
rapport spécifique au cinéma (Robert Barry, John Giorno, Karl Holmqvist, Susan
Stenger, Tim Etchells,…), qu’ils soient plasticiens, chorégraphes, performers ou
musiciens. Contrainte par les propriétés intrinsèques au cinéma, cette exposition s’affirme
à la fois comme un film exposé, le film d’une exposition ou encore une exposition filmée.
Avec Mac Adams, Fia Backström, Robert Barry, Erica Baum, Stuart Brisley, Jonathan
Burrows, Nick Cave, David Cunningham, Philippe Decrauzat, Peter Downsbrough,
Maria Eichhorn, F.M. Einheit, Tim Etchells, Alexandre Estrela, John Giorno, Sam
Gleaves, Kenneth Goldsmith, Myriam Gourfink, Karl Holmqvist, Marie-Caroline
Hominal, Myriam Lefkowitz, Franck Leibovici, Benoît Maire, Charles De Meaux, Karen
Mirza & Brad Butler, Ieva Misevi• i• t• , Meredith Monk, Charlotte Moth, Phill
Niblock, Deborah Pearson, Vanessa Place, Michael Portnoy, Lee Ranaldo, Lætitia Sadier,
Laurent Schmid, Leah Singer, Mieko Shiomi, Susan Stenger, Sofia Diaz + Vítor Roriz,
Kasper T. Toeplitz, Daniel Turner, Cosey Fanni Tutti, Alan Vega, Lawrence Weiner.
Jeudi 7 Avril
21 h 00 Eisenstein
Alexandre Nevski Réal. : Serguei M. Eisenstein [URSS, 1938, 105 min, 35 mm,
VOSTF] avec Alexandre Abrikossov, Nicolai Tcherkassov, Nikolai Okhlopko
Le prince Nevski, au XIIe siècle, dirige une armée populaire contre les Teutons qui
tentent d'envahir la Russie. Ce film, le premier parlant d'Eisenstein, mit en pratique ses
théories de montage sur le contrepoint entre les images et la musique (de Prokofiev). Le
film très composé, avec un raffinement extrême dans l'emploi des blancs, fut un opéra
filmique atteignant son point culminant dans la gigantesque bataille de 40 minutes
tournée en studio. (Stéphan Krezinski)
Vendredi 8 Avril
19 h 00 Le cinéma des écrivains des années 20
The Cabinet of Dr. Caligari (Das Cabinet des Dr. Caligari) Réal. : Robert Wiene
[All., 1919, 74 min, 16 mm, INTA]
avec Conrad Veidt, Friedrich Feher, Werner Krauss
Un somnambule, sous l'influence du Dr. Caligari, commet les pires crimes. «Ce sont les
peintres qui ont permis à l'expressionnisme de faire son apparition au cinéma. C'est le
caractère même de la décoration expressionniste que de travailler avec de grandes
surfaces. » (R. Kurtz)
ACCOMPAGNEMENT AU PIANO PAR GABRIEL THIBAUDEAU
Vendredi 8 Avril
21 h 00 Eisenstein
Le Pré de Béjine Réal. : Serguei M. Eisenstein [URSS, 1935, 31 min, 35 mm, VOSTA]
Illustration de la lutte entre les tenants de l'ancien régime agraire et les partisans d'une
agriculture collectiviste. Un film reconstitué en plans fixes à partir des photogrammes de
chaque plan découpés dans une copie du film aujourd'hui disparu. Que viva Mexico !
Réal. : Serguei M. Eisenstein [É.-U.-Mexique, 1931, 88 min, 35 mm]
"Invité par les Américains à tourner au Mexique, Eisenstein va s'intéresser avec ferveur à
la vie et aux coutumes des paysans mexicains. Dans l'enthousiasme, il dépasse temps et
budgets impartis. Le producteur arrête le tout. De cette cathédrale engloutie nous ne
pouvons voir aujourd'hui que des fragments ou des bout à bout, images souvent sublimes
auxquelles l'essentiel toujours manquera : le montage qui les eût organisées en poème et
en discours politiques." (Barthélemy Amengual)
Samedi 9 Avril
14 h 00 Cinéma d'animation
Boris Labbé présente son installation Danse macabre
Le jeune artiste français Boris Labbé présente son installation Danse macabre et répond
aux questions des visiteurs. Une occasion unique de percer les secrets de fabrication de
cette étonnante projection sur trois écrans et d'en apprendre davantage sur la démarche
créatrice de l'auteur, qui se situe à l'intersection des arts contemporains, de la danse et du
cinéma d'animation. Après l’obtention de son DNAP à l’Ecole supérieure d’art et de
céramique de Tarbes, Boris Labbé poursuit son cursus à l’EMCA d’Angoulême (Ecole
des métiers du cinéma d’animation). Il y réalise son film de fin d’études, Kyrielle, qui
remporte en 2012 le Prix Spécial du Jury Films de fin d’études au Festival international
du film d’animation d’Annecy. Parallèlement, il développe un travail d’artiste et de
plasticien, signant ainsi Danse macabre. Il passe un an à la Casa Velasquez à Madrid. Le
site web de l'artiste : www.borislabbe.com
Samedi 9 Avril
17 h 00 Zulawski
La femme publique Réal. : Andrzej Zulawski [France, 1984, 114 min, 35mm, VOF]
avec Francies Huster, Lambert Wilson, Valérie Kaprisky
"Un réalisateur bizarre et violent entreprend la formation d'une jeune comédienne.
Valérie Kaprisky, agressive et passive, éclate, elle est stupéfiante de beauté, de
sauvagerie vitale." (Colette Godard)
Samedi 9 Avril
19 h 00 The Wonderful Horrible Life of Leni Riefenstahl Réal. : Ray Müller [Allemagne,
1993, 209 min, 35 mm, VOSTA]
"Qualifiée de cinéaste talentueuse par certains, Leni Riefenstahl a tourné des
documentaires de propagande pour le IIIe Reich. Le réalisateur Ray Müller la confronte
ici à une longue et passionnante interview afin de mieux cerner l'ambiguïté de ses idées.
Si l'on s'intéresse à l'histoire du cinéma, au cinéma tout court, au régime nazi, à l'attitude
et à la responsabilité de l'artiste face à la dictature, c'est un film à voir." (Francine
Laurendeau, 1994)
Dimanche 10 Avril
13 h 30 Projections famille
Le Dictateur (The Great Dictator) Réal. : Charles Chaplin [É.-U., 1940, 125 min, 35
mm, VF]
Le destin d'un barbier juif qui ressemble étrangement au dictateur de son pays... « Ce film
dont Chaplin eut l’idée en 1938, année des accords de Munich, est clairement engagé
contre le nazisme et le fascisme, montrant les persécutions dont sont victimes les juifs (le
ghetto, les échoppes détruites, les camps de concentration). C’est une œuvre d’un orgueil
fou, le cinéaste croyant – nécessairement – pour le tourner au pouvoir de convaincre du
cinéma : qu’un film peut contrer les menaces d’une barbarie annoncée. Une œuvre
prophétique même : on apprend au dictateur Hynkel le pouvoir extraordinaire du gaz ( Il
tuera tout le monde ! ), alors que les camps de la mort n’existent pas encore. Une œuvre
audacieuse, qui, pour parler des monstruosités de l’Histoire, utilise toutes les possibilités
du comique (dialogues, pantomime, burlesque, satire, etc.). Un comique d’une inventivité
immense (on rit à chaque instant), qui atteint des summums d’intelligence et de dérision.
Un film incontournable par son universalité. » (André Roy)
Dimanche 10 Avril
17 h 00 Films en dialogue
Figures in a Landscape Réal. : Joseph Losey [R.-U. , 1970, 110 min , num. , VOA]
avec Malcolm McDowell, Robert Shaw
Inspiré d’un roman de Barry England, le film Figures in A Landscape de Joseph Losey
met en vedette Robert Shaw, qui signa aussi l’adaptation scénaristique du film, ainsi que
Malcolm McDowell. Les deux personnages passent la plupart de leur temps à fuir un
mystérieux hélicoptère noir qui les pourchasse sans répit. L’action se passe sous le
régime d’une dictature imaginaire dont les résistants s’appellent « The people ».
Méconnu et redécouvert récemment, Figures in a Landscape possède une ressemblance
frappante avec le film Duel qui fut diffusé deux ans plus tard en mettant au monde un
jeune cinéaste jusque-là inconnu nommé Steven Spielberg.
Nous inaugurons un cycle dans lequel nous allons mettre en lumière deux films qui, selon
nous, ont des affinités d’inspiration – qu’ils soient reliés par leur histoire et leur
thème, ou qui partagent des similitudes formelles. Pour débuter l’aventure, nous
juxtaposons deux suspenses de poursuite, le méconnu Figures in a Landscape de Losey et
Duel de Spielberg.
Dimanche 10 Avril
19 h 00 Films en dialogue
Duel Réal. : Steven Spielberg [E.-U., 1971, 86 min, DCP, VOA] avec Carey Loftin,
Dennis Weaver, Jacqueline Scott
« Réalisé pour la télé par un inconnu de 24 ans nommé Steven Spielberg, devenu phénomène après sa diffusion sur la chaîne ABC en 1971, distribué au cinéma en Europe,
grand prix à Avoriaz en 1973... L’histoire de Duel est taillée dans la légende. Le film
impressionne instantanément. L'effet, sans doute, de la simplicité presque provocante de
son argument : dans un coin paumé de l'Amérique, un représentant de commerce double,
au volant de sa petite berline, un énorme camion, qui ne le quittera plus. Devant ou
derrière, mais partout menaçant, obsédant. » (Frédéric Strauss, 2007)
Nous inaugurons un cycle dans lequel nous allons mettre en lumière deux films qui, selon
nous, ont des affinités d’inspiration – qu’ils soient reliés par leur histoire et leur
thème, ou qui partagent des similitudes formelles. Pour débuter l’aventure, nous
juxtaposons deux suspenses de poursuite, le méconnu Figures in a Landscape de Losey et
Duel de Spielberg.
Mardi 12 Avril
19 h 00 Ettore Scola (1931-2016)
Une journée particulière (Una giornata particolare) Réal. : Ettore Scola [It.-Can.,
1977, 105 min, DCP, VOSTF] avec John Vernon, Marcello Mastroianni, Sophia Loren
Rome, le 6 mai 1938. Alors que tous les habitants de l'immeuble assistent au défilé du
Duce Mussolini et d'Hitler, une mère de famille nombreuse et un homosexuel se
rencontrent. « Jamais, au cinéma, on n’avait aussi clairement mis l’accent sur l’essence
du fascisme, sur les raisons de son emprise sur les corps et les cœurs, sur ce phénomène
de masse causé par la peur de l’anormalité, jusqu’à la négation de toute personnalité. Le
miracle (tout le film est un miracle d’équilibre, d’évidence), c’est que rien n’est jamais
démontré, expliqué, asséné. Pas l’ombre du commencement d’une démonstration. Il y a
Antonietta et Gabriele, êtres de chair et d’os, les mots maladroits, sincères, drôles, qu’ils
échangent, et les gestes qu’ils font. Il y a, surtout, une fabuleuse mise en scène, d’une
royale simplicité, qui fascine et envoûte, comme ces deux gros plans de nuques, à contrejour, dans le silence, et tout est dit sur les pensées secrètes des personnages. » (A.
Remond, 1977)
PRÉSENTÉ PAR ÉLÉPHANT, MÉMOIRE DU CINÉMA QUÉBÉCOIS
Mardi 12 Avril
21 h 00 Zulawski
Possession Réal. : Andrzej Zulawski [France, 1981, 123 min]
avec Heinz Bennent, Isabelle Adjani, Sam Neil
Un homme revient à Berlin après une longue absence pour découvrir que sa femme a un
amant. Bientôt il s'aperçoit que d'autres préoccupations la hantent également. Un film
fantastique développé autour du thème de la crise du couple.
Mercredi 13 Avril
19 h 00 Cinéma d'animation
Prologue à Louise en hiver, film en préparation
Coproduit par JPL films (France) et Unité centrale (Québec), Louise en hiver est un long
métrage d'animation de Jean-Pierre Laguionie dont la sortie est attendue plus tard en
2016. Des éléments du film, réalisé en peinture animée 2D et 3D, seront dévoilés lors de
cet événement. Au Québec, Louise en hiver sera distribué au Québec par Axia films. A la
fin de l'été, Louise voit le dernier train de la saison, qui dessert la petite station balnéaire
de Biligen, partir sans elle. La ville est désertée. Le temps rapidement se dégrade, les
grandes marées d'équinoxe surviennent condamnant maintenant électricité et moyens de
communication. Fragile et coquette, bien moins armée que Robinson, Louise ne devrait
pas survivre à l'hiver. Mais elle n'a pas peur et considère son abandon comme un pari.
Elle va apprivoiser les éléments naturels et la solitude. Ses souvenirs profitent de
l'occasion pour s'inviter dans l'aventure. Jusqu'à ce qu'une explication lui soit révélée et
que tout rentre dans l'ordre.
Mercredi 13 Avril
21 h 00 Zulawski
L'amour braque Réal. : Andrzej Zulawski [Fr., 1984, 104 min, 35 mm, VOF] avec
Francis Huster, Sophie Marceau, Tcheky Karyo
Un braqueur, un naif et une prostituée vivent un triangle amoureux compliqué. Librement
inspiré de L'Idiot de Dostoïevski.
Jeudi 14 Avril
19 h 00 - Salle de projection principale
Coup de chapeau à Marie-Claude Loiselle
Les Amants réguliers Réal. : Philippe Garrel [Fr., 2005, 178 min, 35 mm, VOF]
avec Clotilde Hesme, Éric Rulliat, Louis Garrel
Pour souligner le travail de Marie-Claude Loiselle comme rédactrice en chef de la revue
de cinéma 24 images, la Cinémathèque présente ce film de sa collection choisi par cette
grande spécialiste qui a quitté son poste l'automne dernier. "En 1969, un groupe de jeunes
gens s'adonne à l'opium après avoir vécu les événements de 1968. Un amour fou naît au
sein de ce groupe entre une jeune fille et un jeune homme de 20 ans qui s'étaient aperçus
pendant l'insurrection. « Plus qu'aux anecdotes, Les amants réguliers est fidèle à un état
d'esprit, une révolte romantique, celle de jeunes aux cheveux longs en rupture de ban qui
ont découvert André Breton sur les murs de Paris, se sont sans doute délectés de Nadja et
enivrés de déambulations nocturnes et dont les songes sont habités des révolutions du
passé. Ils partagent des paradis artificiels, se disent artistes, s'adonnent à la poésie, à la
peinture, à la sculpture. Le film puise à ce bain de jouvence, mais sans une once de
nostalgie." (Jacques Kermabon, 24 images, n° 126, p.7)
Vendredi 15 Avril
19 h 00 Le cinéma des écrivains des années 20
The Bargain Réal. : Reginald Barker [USA, 1914, 70 min, 35 mm, INTA]
Film phare des débuts du western où les figures essentielles de ce genre se mettent en
place. Vol de banque, cavalcades et amours idylliques ponctuent ce récit d'action. Copie
35 mm de la Library of Congress.
AU PIANO : GABRIEL THIBAUDEAU
Vendredi 15 Avril
19 h 00 Le cinéma des écrivains des années 20
The Cheat Réal. : Cecil B. De Mille [É.-U., 1915, 64 min à 16 i/s]
avec Fannie Ward, Jack Dean, Sessue Hayakawa
Une femme du monde ayant perdu à la Bourse des fonds destinés à la Croix-Rouge,
emprunte 10 000 dollars à un riche Japonais en échange de la promesse de se donner à
lui. L'impact de The Cheat sur les critiques et les cinéastes fut aussi important que celui
de Citizen Kane en son temps. [...] Le jeu de Sessue Hayakawa, la mise en scène de Cecil
B. De Mille, l'éclairage d'Alvin Wyckoff et l'intrigue de Hector Turnbull, tous éléments
novateurs, illustrent comment The Cheat est un des films qui ont ouvert la voie au cinéma
hollywoodien. (Sylvie Pliskin, 1990)
AU PIANO : ROMAN ZAVADA
Vendredi 15 Avril
21 h 00 Zulawski
La fidélité Réal. : Andrzej Zulawski [Fr.-Port., 2000, 35mm, VOF]
''Zulawski n’a jamais mieux filmé qu’ici, il n’a jamais écrit une histoire aussi forte et
aussi pleine, et Marceau n’a jamais été plus belle et plus intéressante, comme si la plus
grande partie des trop voyantes bizarreries zulawskiennes s’était enfin dissoute dans sa
seule personne pour donner à son jeu une épaisseur et une étrangeté délicates et
insoupçonnées, une variété sans ostentation de tons et d’attitudes qui ne cesse de nourrir
le film et de venir à son secours quand le besoin s’en fait sentir.'' (Frédéric Bonnaud, Les
Inrocks, novembre 1999)
Samedi 16 Avril
17 h 00 Ces méconnus : Roullet
Le mur Réal. : Serge Roullet [France, 1967, 90 min, 16 mm, VOF]
L'Espagne au début de la guerre civile. Trois hommes sont arrêtés par les franquistes et
mis en cellule, après avoir été condamnés à être fusillés à l'aube. Commence alors leur
dernière nuit...(Festival international du Film de La Rochelle). Adapté d'une nouvelle de
Jean-Paul Sartre.
Repris le 15 mai, 19h
Samedi 16 Avril
21 h 00 Zulawski
L'important c'est d'aimer Réal. : Andrzej Zulawski [Fr-It.-RFA, 1974, 112 min, 35
mm, VOF] avec Fabio Testi, Jacques Dutronc, Romy Schneider
Nadine est une actrice ratée qui accepte de jouer dans des films pornographiques pour
survivre et pour entretenir son époux, Jacques, un homme fragile, mais charmant. Un
jour, elle croise Servais sur un plateau de tournage, cette rencontre sera un choc
violent. Malgré le fait qu'ils soient très attirés l'un par l'autre, Nadine repousse Servais,
car elle ne veut pas laisser tomber Jacques, qui a trop besoin d'elle. Servais s'obstine et
emprunte de l'argent à un maître chanteur pour financer secrètement une pièce de théâtre
dans laquelle il donne le rôle principal à Nadine... «C'est un film que j'ai vu par hasard à
sa sortie autour de 1975-76. J'ai aimé ce film pour la qualité de jeu des acteurs, la trame
sonore, les mouvements de caméra à l'épaule, d'ailleurs mon travail de caméraman a peutêtre été influencé par ce film. Bien sûr, c'est du mélo à la puissance dix. Ce n'est pas que
j'aime particulièrement les mélodrames mais dans ce cas, ça fonctionne merveilleusement
bien.» (Jean-Pierre St-Louis, 2006)
Dimanche 17 Avril
13 h 30 Projections famille
Astérix et Obélix contre César Réal. : Claude Zidi [Fr.-It.-All, 1999, 105 min, 35 mm,
VOF] avec Christian Clavier, Gérard Depardieu, Roberto Benigni
Première adaptation au cinéma de la célèbre bande dessinée Astérix. Le druide
Panoramix se fait enlever par les Romains afin d'assiéger l'irréductible village gaulois.
Les deux compères, Astérix et Obélix, partent donc à sa rescousse.
Dimanche 24 Avril
13 h 30 - Salle de projection principale
Projections famille
Fierro ... l'été des secrets Réal. : André Melançon [Qué.-Arg., 1989, 100 min, 35 mm,
VOF] avec Alexandra London-Thompson, Hector Alterio, Juan de Benedictis
Les trois enfants d'une famille de Buenos Aires passent leurs vacances d'été à la ferme de
leur grand-père dans la pampa argentine. Un film qui raconte la fin de l'enfance, ses joies,
ses passions et les difficultés de grandir et de vieillir.
PRENEZ NOTE QUE CETTE PROJECTION EST DÉPLACÉE AU DIMANCHE 12
JUIN À 13H30
Lundi 25 Avril
19 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Hommage à Colin Low
The Romance of Transportation in Canada Réal. : Colin Low [Canada, 1952, 11 min ,
16mm, voa]
Dans un tourbillon de couleurs et de fantaisie verbale, voici l'histoire des moyens de
transport utilisés au Canada, depuis le canot d'écorce des Indiens jusqu'à la soucoupe
volante des rêveurs de notre siècle. Entre ces deux pôles, on retrouve la diligence, le
voilier, le bateau à vapeur, la charrette, la locomotive, l'automobile et l'avion. (ONF)
Universe Réal. : Colin Low, Roman Kroitor [Can., 1960, 29 min, 16 mm, VF]
Grâce à la photographie, à l'animation, aux effets spéciaux, le spectateur est entraîné dans
un voyage au pays des étoiles. Il visite la Lune, Mars, Vénus, Mercure; il atteint Pluton, à
6,4 milliards de kilomètres du Soleil, il va au-delà des myriades de soleils les plus
proches, jusqu'aux nuages d'étoiles et aux nébuleuses. Ce film a été choisi, parmi les
sources disponibles à l'époque, par Stanley Kubrick pour la réalisation d'effets spéciaux
dans son film 2001 : l'Odyssée de l'espace. City of Gold Réal. : Colin Low & Wolf
Koenig [Can., 1957, 22 min, 35 mm, VOA]
Dawson City ou la ruée vers l'or de 1897. Cette folle aventure est recréée grâce à des
photographies d'époque. Corral Réal. : Colin Low [Can., 1954, 11 min, 35 mm, VOA]
Au ranch Cochrane, en Alberta, le dresseur de chevaux Wallace Jensen montre son
savoir-faire, en choisissant, au milieu d'un troupeau, une bête rétive qu'il veut mater. Le
cow-boy réussit à enfourcher le cheval et le laisse galoper à travers champs jusqu'à
épuisement. Pour tout commentaire, un accompagnement de guitare.
Lundi 25 Avril
21 h 00 Musik Keb
Tabarnac Réal. : Claude Faraldo [Fr., 1975, 108 min, 35 mm, VOF]
En 1974 le groupe rock québécois Offenbach fait une tournée en France : un
documentaire peu conformiste à l'enseigne du choc des cultures, de l'humour débridé et,
bien sûr, du rock' n' roll. À souligner aussi le travail tout à fait exceptionnel apporté à la
bande son.
Mardi 26 Avril
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Vancouver expérimentale
BACKBONE: Vancouver Experimental Cinema 1967-1981 Réal. : Richard Martin
[Canada, 2013, 58 min , DVD , VOA]
Backbone est un documentaire d’une heure qui examine, via des extraits de films et des
interviews de réalisateurs, l’histoire du cinéma expérimental créé à Vancouver entre 1967
et 1981. Le cinéma expérimental fut un pilier inébranlable de la scène artistique de
Vancouver dans les années 1970, féconde période marquée par des innovations
extravagantes, une expérimentation débridée, voire par la subversion pure et simple. Ce
mouvement s'est épanoui pendant de nombreuses années, grâce à la conjonction colorée
et fantaisiste d’artistes, de conservateurs, de lieux et d’établissements.
Mercredi 27 Avril
19 h 00 Musik Keb
À soir on fait peur au monde Réal. : François Brault, Jean Dansereau [Qué., 1969, 76
min, 35 mm, VOF] avec Bruno Coquatrix, Claude Péloquin, Gilles Vignault, Jean-Pierre
Ferland, Louise Forestier, Marcel Sabourin, Mouffe, Robert Charlebois
Robert Charlebois, Mouffe et Louise Forestier "tout écartillés" dans Paris et sur la scène
de l'Olympia, accompagnés du Jazz libre du Québec. Véritable document sur une époque
transitoire de la vie culturelle du Québec, ce film met en valeur le travail de monteur de
Jean Dansereau. Contrairement à ce qui était annoncé dans le dépliant annonçant la
programmation, le film ne sera projeté qu'une seule fois, le mercredi 5 juin 2013 à 18 h
30, en raison de la fragilité et de la rareté de ses éléments de conservation.
Mercredi 27 Avril
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Vancouver expérimentale
BACKBONE: Vancouver Experimental Cinema 1967-1981 Réal. : Richard Martin
[Canada, 2013, 58 min , DVD , VOA]
Jeudi 28 Avril
19 h 00 L'exposition d'un film
L'exposition d'un film Réal. : Mathieu Copeland [Suisse, 2014, 100 min, DCP, VOF]
Jeudi 28 Avril
21 h 00 Vancouver expérimentale
BACKBONE: Vancouver Experimental Cinema 1967-1981 Réal. : Richard Martin
[Canada , 2013, 58 min , DVD , VOA]
Vendredi 29 Avril
19 h 00 Le cinéma des écrivains des années 20
Mabel and Fatty viewing the world's fair at San Francisco Réal. : Mable Normand,
Roscoe 'Fatty' Arbuckle [USA, 1917, 20 min, 16 mm, INTA]
Coney Island Réal. : Roscoe 'Fatty' Arbuckle [É.-U., 1917, 27 min, 16mm, INTA] avec
Al St. John, Buster Keaton, Roscoe 'Fatty' Arbuckle
L'un des rares films où l'on voit rire Buster Keaton. Quand Buster vit les rushes, il n'aima
pas ce sourire. Il affirmait que ça ne convenait pas à son personnage. Les gens
penseraient qu'il n'est pas un acteur, mais un blagueur. Roscoe avait promis de retirer ce
sourire, mais ne l'a jamais fait, même s'ils ont tourné cette scène plus d'une fois pour
satisfaire Buster. Peut-être Roscoe voyait-il Buster comme un jeune premier romantique.
(Minta Arbuckle, 1970) Repris le dimanche 30, 19 h. The Cure Réal. : Charles Chaplin
[USA, 1917, 31 min, 16 mm, INTA]
A Dog's Life Réal. : Charlie Chaplin [É.-U., 1918, 30 min , DCP, INTA] avec Charlie
Chaplin, Edna Purviance, Sydney Chaplin
Chômeur, Charlot n'a qu'un ami : son chien. Celui-ci découvre un trésor qui appartient à
deux bandits. Après plusieurs péripéties, Charlot dit adieu à sa vie de chien. Le petit
bonhomme qui marche les pieds tournés en dehors est en quelque sorte le héros de notre
temps. Il exprime une réalité vivante et résume l'idéalisme borné des hommes
d'aujourd'hui. Charlot doit, avant tout, s'efforcer de vivre et pour cela il faut qu'il entre en
lutte avec toutes les forces sociales. (Philippe Soupault, 1931)
AU PIANO : GABRIEL THIBAUDEAU
Vendredi 29 Avril
21 h 00 - Salle Fernand-Seguin
Vancouver expérimentale
Lumière's Train (arriving at the station) Réal. : Al Razutis [Canada, 1979 , 7 min ,
numérique , s.d. ]
Ce premier essai (9 min. / noir et blanc / 1979) s’attarde principalement à l’aspect
mécanique du cinéma. Les frères Lumière souhaitaient créer un film sans trop se soucier
de son raffinement, en enregistrant généralement avec une seule bobine de film et d’un
point de vue fixe. Ce qu’ils présentaient, ce sont les effets de leurs inventions, la magie
du mouvement séquentiel. J’ai choisi trois sources ayant comme sujet des trains : le
premier film de Lumière, La Roue d’Abel Gance et un court-métrage de Warner
Brothers, Spills for Thrills. Le film débute par une série d’arrêts sur image avec ces
ouvertures et fermetures du diaphragme, qui donne l’impression que l’image respire. Puis
à mesure que les images se lient les unes avec les autres, le train commence à bouger; le
mouvement est né. Le film de Lumière est soumis à une impression à la tireuse optique,
ce qui le ralentit. De plus, les images alternent rapidement entre le négatif et le positif,
créant ainsi un effet d’optique qui rappelle au spectateur la qualité intermittente de
l’image animée. J’ai utilisé des enregistrements de trains pour produire une pulsation
rythmique et accompagner les images, surtout puisque leur vitesse varie à travers la
progression du tirage. Le son représente les perforations d’entraînement du film; il
témoigne de l’univers mécanique créé par les frères Lumière. Les éléments de narration
introduits concordent avec cet univers : ils introduisent un spectacle. Canadian Pacific 1
Réal. : David Rimmer [Canada, 1974, 9 min , Numérique , s.d. ]
Créé comme pièce accompagnatrice au Canadian Pacific II, ce film a été enregistré entre
les mois de décembre 1974 et février 1975 près du studio de l’artiste, depuis une fenêtre
au deuxième étage d’un immeuble voisin. Il peut être projeté seul ou sur un écran double,
accompagné de Canadian Pacific II. Le port de Vancouver, avec ses dépôts de rails, ses
montagnes et ses navires de passage offre un panorama en fluide transformation, alors
que trois mois hivernaux sont passés en revue et condensés en dix minutes. « Ce qui
m’intéressait dans ces plans, ce sont les horizontaux : les rails du chemin de fer, l’eau, les
montagnes, le ciel, et la façon dont ces quatre éléments se déplaçaient, changeaient,
fusionnaient. A Day Much Like the Others Réal. : Sturla Gunnarsson [Canada, 1977, 4
min , numérique, VOA ]
« Représente le désir d’un artiste confronté à l’inhabilité de trouver sa voie. Un
personnage masculin repose dans le néant. Il passe prudemment à l’action, mais tombe
nez à nez avec de l’obscurité, de la confusion et des indications qui le ramènent
directement à son propre sentiment d’impuissance. » (Winnipeg Film Group) In Black
and White Réal. : Michael McGarry [Canada, 1979 , 10 min . , num., VOA ]
« In Black and White (Vancouver, 1979, 10) – un court-métrage expérimental réalisé
dans le cadre de ses études cinématographiques à la Simon Fraser University – est un
manifeste de politiques de libération, d’esthétisme postmoderne et d’érotisme
provoquant. Le film présente deux jeunes hommes – l’un marié et l’autre un jeune gai
tout à l’image des années 1970 – lors d’une rencontre sexuelle dans une toilette publique
sous l’œil d’une caméra de surveillance. McGarry finit par jouer le rôle du clone
homosexuel lorsque l’acteur qu’il avait choisi pour cette production étudiante se désista,
alors son caméraman hétérosexuel joua le rôle du séduisant marié avec grande
conviction. » (MediaQueer.ca) Steel Mushrooms Réal. : Gary-Lee Nova [Canada, 1968 ,
7 min , num. , VOA ]
Une pièce marquée du sceau psychédélique des balbutiements du cinéma expérimental de
Vancouver. Le collage de formes et de textures, filmé dans les ruelles du Downtown
Eastside, s’oppose à des images retrouvées d’une annihilation nucléaire. Seeing In the
Rain Réal. : Chris Gallagher [Canada, 1981, 10 min., num., VOA ]
Cette pièce électrisante décompose un point de vue à partir d’un autobus qui descend la
rue Granville, à Vancouver. La seule constante qu’on y retrouve est un essuie-glace,
tandis que les images se déplacent à travers la fugacité du temps. The Central
Character Réal. : Patricia Gruben [Canada, 1977, 16 min., num., VOA ]
Une protagoniste amorphe, possiblement une femme au foyer, se désintègre alors que son
personnage quitte l’environnement visiblement très organisé de sa cuisine pour se
déplacer vers la profusion organique du jardin. Backbone Réal. : Tom Braidwood
[Canada, 1972, 11 min., num., VOA ]
Des images retrouvées d’un soldat criant « feu » et d’un canon qui se décharge, jouées en
boucle. L’image devient de plus en plus déconcertante à mesure que le synchronisme de
la trame sonore rythmique glisse, renversant peu à peu nos perceptions. Eclipse Réal. :
Peter Lipskis [Canada, 1979, 4 min., num., silencieuse]
Dans une chambre de motel, le reportage d’une éclipse joue en direct à la télévision. En
arrière-plan, par la fenêtre qui donne sur la rue, la scène est terne et sombre. D’une part,
un film de paysage et, de l’autre, un étrange documentaire. D’une insolence légère, ce
film prend une erreur et la transforme en un superbe moment. Far From Quebec (Loin
du Québec) Réal. : Kirk Tougas [Canada, 1971, 15 min, num., VOA ]
Une enquête sur les relations - politiques, sociales, esthétiques, et perceptives - entre
Vancouver, Québec, et la Bretagne.
Samedi 30 Avril
17 h 00 Musik Keb
Nelson Symonds Quartet Réal. : Mary Ellen Davis [Qué., 1984, 13 min, 16 mm, VOF]
Le légendaire guitariste montréalais en concert avec Jean Beaudet au piano. Nelson
Symonds, Jazz Guitarist Réal. : Mary Ellen Davis [Qué., 1984, 27 min, 16 mm, VOA]
Le jazz, un vaste complot Réal. : Martin Duckworth [Canada, 1988, 27 min, 16 mm,
VOF]
Samedi 30 Avril
19 h 00 - Salle de projection principale
La Cinémathèque interdite
Too Many Ways to Be Number One (Jat go zi tau di daan sang) Réal. : Wai Ka-Fai
[Hong Kong, 1997, 90 min, 35 mm, VOSTA]
Hong Kong. Affilié aux triades (mafia chinoise), un petit truand rêve de respect et
d'argent. On lui propose une affaire juteuse qui le verra conduire six voitures volées
jusqu'en Chine continentale. En échange, arrivé à destination, une somme conséquente lui
sera versée par un caïd local. L'individu a quelques doutes. Il vient, en effet, de se faire
lire l'avenir. De se faire dire qu'il devra bientôt choisir entre la Chine ou Taïwan. Qu'il
devra faire le bon choix, sinon… Qu'à cela ne tienne, il accepte le contrat et s'en va fêter
dans le salon de massage du coin, entouré de cinq (un pour chaque voiture à conduire)
lascars bien dysfonctionnels. Là, les problèmes commencent. Ils vont par erreur écraser
leur boss, les gaffes vont ensuite s'accumuler, l'absurde va prendre le dessus et l'humour
devenir implacablement grinçant dès lors qu'ils débarqueront en Chine. Maintenant,
voulez-vous savoir ce qu'il se serait passé si l'homme avait choisi de rester à Hong Kong?
Cela vous l'apprendrez, passé la 34e minute de cet imprévisible et ultime grand classique
de l'humour noir made in Hong Kong. Dans ce film majeur du récent cinéma de Hong
Kong, le génial scénariste Wai Ka-Fai (ancien assistant de John Woo signant, là, une
deuxième réalisation) et son acolyte de longue date Johnnie To (ici, producteur)
bousculent allègrement tout. Ils prennent le cinéma de Tarantino et l'amènent à des
années lumières de réflexion sur la violence, avec en sus une charge émotive qui
magnifie tout sur son passage. Ils prennent le cinéma de Wong Kar-Wai et lèvent encore
plus haut la barre en matière de virtuosité formelle. Surtout, ils s'accaparent le «film de
triades» tout entier (genre ô combien populaire à l'époque) qu'ils transgressent
joyeusement et renversent (littéralement à l'image d'une caméra qui, ici, s'inverse et
virevolter dans tous les sens). Dans cette drôle de fresque mafieuse, tout va aller trop vite
et rien ne saurait aller comme prévu. Normal puisque nous sommes, alors, à trois mois
d'une fatidique rétrocession de Hong Kong à la Chine (1er juillet 1997). Bientôt, rien ne
saurait être comme avant. Entre la Chine et Taïwan, Hong Kong est définitivement
coincée. Sur la balance du destin est en jeu la liberté d'un peuple. Le premier plan du film
(une montre et des secondes qui défilent) dit tout. Le temps passe vite. Plus possible de
réfléchir. Dorénavant, les choix ne peuvent se faire que dans l'urgence. Advienne que
pourra. Préparez-vous à être surpris. De cette tragi-comédie cynique qui va à 100 à
l'heure rien, en effet, ne peut être ici dévoilé, tant les retournements de situation y sont
constants. Original, créatif, subversif, aussi divertissant que politique, Too Many Ways…
est (et restera toujours) assurément une superbe leçon de cinéma différent. Julien
Fonfrède The Longest Nite (Am faa) Réal. : Patrick Yau [Hong Kong , 1998 , 81 min.,
35 mm , VOSTA]
Dans un Macao étouffant et tortueux, c’est la trêve : tout doit être calme le temps de
négociations entres deux gangs rivaux. Le moindre incident et tout explose. Sam, flic
corrompu qui n’hésite pas à faire mal (le Tony Leung des films de Wong Kar-wai), essaie
tant bien que mal de faire régner la paix. Mais c’est sans compter la présence d’un
mystérieux inconnu (Lau Ching-wan), en ville pour la nuit… The Longest Nite,
officiellement réalisé par Patrick Yau, qui fut l’assistant réalisateur de Johnnie To, a été
produit par ce dernier et son compère Wai Kai Fai, qui ont également participé à
l’écriture. Johnnie To a par ailleurs épaulé la réalisation du film. En résulte un polar
terriblement sombre (et d’ailleurs quasi entièrement nocturne), à l’intrigue labyrinthique
et à la violence sadique, porté par une confrontation mythique entre deux immenses stars
du cinéma de Hong Kong. On se rappelle les grandes heures du film noir, on peut penser
aussi à Heat ou Bad Lieutenant, transcendés par le meilleur du cinéma d’action chinois…
Rien ne sert de chercher à tout comprendre des rouages de la mafia locale, le film
fonctionne de façon elliptique et n’en laisse de toute façon pas le temps : tout se déroule à
un rythme effréné, en une nuit au cours de laquelle Sam va être plongé en plein
cauchemar, et nous avec. Il se retrouve accusé des horreurs sur lesquelles il enquête, et
son visage se décompose au fil des séquences. Quelqu’un tire les ficelles dans un jeu du
chat et de la souris machiavélique… L’espace se transforme littéralement en souricière
inextricable, l’atmosphère poisseuse colle à la peau, le temps se resserre en un piège
minuté à la perfection. Dans une inoubliable démonstration de mise en scène, The
Longest Nite ne cesse de brouiller les pistes et de faire dérailler les interprétations du
spectateur. Il n’y a pas de bon côté, juste différentes facettes d’une extrême violence.
Chaque personnage y est double, à l’image de l’une des plus spectaculaires scènes
d’affrontement, au milieu d’une galerie de miroirs où l’ennemi finit par être soi-même.
Ajoutez à cela une série de personnages secondaires aux apparitions aussi grotesques que
fascinantes (notamment Maggie Siu, aussi malmenée que les hommes, en agent double
qui vomit de façon intempestive), une bande sonore qui réemploie la musique de
Midnight Express (Macao ne devient-il pas en effet une prison infernale ?) et vous avez
là l’un des meilleurs thriller du Hong Kong des années 1990. Apolline Caron-Ottavi
PROGRAMME DOUBLE EN PRÉSENCE D'APOLLINE CARON-OTTAVI ET DE
JULIEN FONFRÈDE
Dimanche 1 Mai
13 h 30 Projections famille
Azur et Asmar Réal. : Michel Ocelot [Fr., 2006, 99 min, 35 mm, VOF]
Au Maghreb, à l'époque médiévale, deux enfants, d'origines différentes, ayant été élevés
par la même femme, deviennent rivaux en partant à la recherche d'une fée. "Les
personnages évoluent, dans tous les sens du terme, devant des décors d'une beauté
sidérante. La langue arabe, non traduite, et la langue française se font écho tout au long
avec la fluidité des sources." (Dominique Widemann, 2006)
Dimanche 1 Mai
17 h 00 Hommage
Gilda Réal. : Charles Vidor [É.-U., 1946, 109 min, 16 mm, VOA] avec George
Macready, Glenn Ford, Rita Hayworth
Dans les bas-fonds de Buenos Aires, un joueur est sauvé par un propriétaire de casino qui
va bientôt épouser la femme dont il s'était séparé. Elle tente de le reconquérir. « Rita
Hayworth, dans sa franche beauté, avait le sourire éblouissant, le corps souple et musclé,
le mouvement vif. Tout en revendiquant sa liberté sexuelle, elle montrait une désinvolture
enjouée, jamais vue à l'écran. » (Marjorie Rosen)
Dimanche 1 Mai
19 h 00 Hommage
The Rounders Réal. : Burt Kennedy [É.-U, 1965, 84 min, 16mm, VOA] avec Glenn
Ford, Henry Fonda, Sue Ane Langdon
Ben Jones et Howdy Lewis sont spécialisés dans la capture et le dressage de chevaux
sauvages ils sont aussi spécialistes de l'argent vite dépensé et du whisky vite bu. Une
comédie western où Burt Kennedy joue de la difficulté puisqu'il n'a même pas pris la
peine d'écrire un sujet, son film n'étant qu'une suite, mais quelle suite, de scénettes
succulentes. [...] À suivre la vie quotidienne, dépouillée de l'auréole de la légende, on
garde l'envie de tout citer de ce film trop court qui se revoit immédiatement avec un
plaisir décuplé. (Pierre Brétigny, 1966)
Lundi 2 Mai
19 h 00 Hommage à Réal La Rochelle.
En présence d'invités. ENTRÉE LIBRE
Lundi 2 Mai
20 h 30 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Le Sud (Sur) Réal. : Fernando Solanas [Esp., 1988, 119 min., 35mm, VOSTF]
Après cinq ans de détention en Argentine, Floreal est libéré en 1983, lorsque la
démocratie succède à la dictature. Dans la nuit, il prend le chemin de la maison pour
retrouver sa femme et son petit garçon, mais tout a changé, son couple comme son pays.
Commence alors une longue nuit d’errance et de tangos chantés dans la rue. Un voyage
intérieur fait d’angoisses et de rêves, où morts et vivants se côtoient… (Festival de
Cannes)
Mardi 3 Mai
21 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Mango Tango Réal. : Marianne Hettinger [All., 2009, 98 min., num., VOA]
Depuis les comédies névrosées sur les relations de Woody Allen et la série culte Sex and
the City, nous savons tous que les hommes célibataires de New York sont difficiles à
trouver. Du moins ceux qui n'ont pas la phobie de la monogamie ou des problèmes
psychologiques. Telle est l'expérience douloureuse que Marlene, une professeure de
danse, affronte elle aussi. À New York, elle cherche l'homme idéal, mais ne rencontre
que des déceptions. Enfin lasse, elle suit les conseils de son thérapeute, et prend des
vacances dans les Alpes allemandes, ne sachant pas que cela deviendra une question de
vie ou de mort.
Mercredi 4 Mai
18 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Conférence de Fernando Martin Peña
Archives et collections de films en Argentine Fernando Martin Peña est programmateur
du cinéma au Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires (MALBA). Critique et
collectionneur de films, il a aussi publié en 2012 CIEN AÑOS DE CINE ARGENTINO.
Il est aussi le fondateur en 1987 de la Filmoteca de Buenos Aires. Il a notamment écrit un
article en 2009 intitulé NOTAS SUELTAS SOBRE EL TANGO EN EL MUSICAL
ARGENTINO. Cette conférence est présentée avec la collaboration du Consulat général
de la République Argentine à Montréal.
Mercredi 4 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Tangos, l'exil de Gardel Réal. : Fernando E. Solanas [Fr.-Arg., 1985, 120 min, 35mm,
VOSTF] avec Marie Laforêt, Miguel Angel Solas, Philippe Léotard
À Paris, des émigrés argentins expriment la nostalgie, la recherche d'identité et leurs
rêves au rythme du tango. Envar El Kadri était le producteur argentin des trois derniers
films de Solanas. En février dernier, il fut l'invité des Rendez-vous du cinéma québécois.
Mercredi 4 Mai
21 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Tango Réal. : Zbigniew Rybczynski [Pol., 1980, 8 min, 16 mm, SD]
Chef-d’œuvre de Zbigniew Rybczynski (alias « Zbig »), Tango présente une étonnante
chorégraphie d'individus dans un appartement modeste de Pologne, dont les mouvements
ont été photographiés et remontés en boucle. Un sens de l'absurde et du désespoir se
dégage de cet exploit à la fois technique et quasi mathématique. Naked Tango Réal. :
Leonard Schrader [É.-U., 1990, 91 min., 35mm, VOA]
Retournant par bateau en Amérique du Sud, une jeune fille échappe à son époux, plus
âgé. Elle décide pour cela d'échanger sa place avec une autre jeune femme venant de se
suicider. Pensant pouvoir recommencer sa vie, loin de son mariage arrangé, elle se
retrouve en réalité prise au piège à travailler dans un bordel.
Jeudi 5 Mai
18 h 00 Daïchi Saïto
Engram of returning Réal. : Daichi Saito [Québec, 2015, 20 min, 35 mm, SD]
Nouvelle œuvre du montréalais Daïchi Saïto, cinéaste expérimental majeur. Traversée
latérale d'un paysage qui se déploie en un kaleidoscope de couleurs, avec l'apport des
improvisations musicales du saxophoniste Jason Sharp. Canon Tiger Awards for Short
Films, Festival de Rotterdam, 2016.
Les 5, 6, 11, 12 18 et 19 mai. Tarification spéciale de 2$
Jeudi 5 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
L'Affiche rouge Réal. : Frank Cassenti [Fr., 1976, 88 min., 35mm, VOF]
PRIX JEAN VIGO - 1976 A la cartoucherie de Vincennes, une troupe de comédiens
monte un spectacle à la mémoire du groupe Manouchian, le célèbre réseau de résistance
dont les vingt-deux membres, tous d'origine étrangère, furent exécutés le 21 février 1944.
Les acteurs imaginent une parodie du régime nazi et reconstituent l'atmosphère de la
Seconde Guerre mondiale. Ils interrogent des témoins, des proches des victimes, pour
entamer une réflexion sur le sens du sacrifice et du souvenir. Enrichis du témoignage de
ces anciens résistants, les comédiens entrent peu à peu dans la peau de leurs personnages
: ils les investissent pour devenir les vingt-trois membres du Groupe Manouchian. Le
spectacle peut commencer... (Télérama)
Jeudi 5 Mai
21 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Tango Réal. : Carlos Saura [Esp., 1998, 115 min, 35 mm, VF] avec Cecilia Narova, Mía
Maestro, Miguel Ángel Solá
Meurtri par une peine d’amour, un danseur se jette corps et âme dans la réalisation d’un
film sur le tango. Selon un procédé cher à Saura, l’univers de la création et celui de la
réalité s’entremêlent et se prolongent réciproquement. Mis en images par le complice
Vittorio Storaro. « …Tango a des résonances intimes, sociales et politiques. » (MarcAndré Lussier, 1999)
Vendredi 6 Mai
18 h 00 Daïchi Saïto
Engram of returning Réal. : Daichi Saito [Québec, 2015, 20 min, 35 mm, SD]
Nouvelle œuvre du montréalais Daïchi Saïto, cinéaste expérimental majeur. Traversée
latérale d'un paysage qui se déploie en un kaleidoscope de couleurs, avec l'apport des
improvisations musicales du saxophoniste Jason Sharp. Canon Tiger Awards for Short
Films, Festival de Rotterdam, 2016.
Les 5, 6, 11, 12 18 et 19 mai. Tarification spéciale de 2$
Vendredi 6 Mai
19 h 00 Les avant-gardes muettes
Diagonal Symphonie Réal. : Viking Eggeling [Allemagne , 1925, 7 min 30 , 16mm ,
muet]
Le Suédois Viking Eggeling a participé aux premières expositions du groupe Dada de
Zurich. Plus tard, Tristan Tzara lui fait rencontrer le plasticien allemand Hans Richter
avec lequel il collabora jusqu'en 1921. Les deux partageaient l'ambition d'intégrer le
temps et le mouvement à la peinture. La recherche d’Eggeling allait plutôt du côté du
contrepoint visuel, inspiré du contrepoint musical. Le cinéma allait lui permettre de
parachever ce travail, de le mettre en mouvement dans son seul film, Diagonal
Symphonie (1925), avant de décéder soudainement quelques mois après. Rhythmus 21
Réal. : Hans Richter [All., 1921, 3 min 18 i/s, 16mm, muet]
« Rhythmus 21, le premier film de Richter, était une composition cinétique de formes
rectangulaire en noir, blanc et gris. Sans doute plus que n’importe quel autre film
d’avant-garde, Rhythmus 21 utilise l’écran de cinéma comme un substitut direct du
canevas de peintre, comme une surface cadrée sur laquelle l’organisation de formes
purement plastiques fut composée. Alors que, normalement, l’écran est perçu comme une
sorte de fenêtre plus ou moins arbitrairement circonscrite et derrière laquelle une illusion
d’espace apparait ; dans Rhythmus 21, par contraste, il s’agit d’une surface plane qui est
activée par les formes qui se déplacent au-dessus d’elle. » (Standish D. Lawder, 1975)
Wachs Experimente 1923-1927 Réal. : Oskar Fischinger [All. , 1927, 8 min., 16mm ,
muet]
Pour la production de ce film, Fischinger teinta différentes couches de cire chaude. Après
avoir refroidi, la masse résultante de cire ressemblait à un gâteau marbré. Fischinger put
commencer alors à couper des tranches de ce même bloc, photographiant chacune des
étapes. Opus I Réal. : Walter Ruttmann [All., 1921, 12 min à 18 i/s, 16mm , muet]
Opus I de Walter Ruttmann est le premier film abstrait à n'avoir jamais été projeté devant
public. Il est essentiellement composé de variations graphiques de formes courbes ou
longilignes colorisées par des pochoirs sur pellicule. Opus II Réal. : Walter Ruttmann
[All. , 1921 , 1 min à 20 i/s, 35mm, muet]
Seconde réalisation d'une série de quatre. Variations graphiques de formes courbes ou
longilignes colorisées par des pochoirs sur pellicule. Opus III Réal. : Walter Ruttmann
[All. , 1924, 4 min à 20 i/s, 35mm, muet]
Troisième réalisation d'une série de quatre. Variations graphiques de formes courbes ou
longilignes colorisées par des pochoirs sur pellicule. Opus IV Réal. : Walter Ruttmann
[All. , 1925, 3 min à 20 i/s, 35mm, muet]
Dernière réalisation d'une série de quatre. Variations graphiques de formes courbes ou
longilignes colorisées par des pochoirs sur pellicule. Anemic cinema Réal. : Marcel
Duchamp [Fr., 1926, 5 min, 16 mm, muet]
Images de spirales sur disque, que Duchamp baptisait rotoreliefs et qui rappellent les
jouets optiques, créant un effet hypnotique. Cinq minutes de cinéma pur Réal. : Henri
Chomette [Fr., 1926, 4 min à 22 i/s, 35 mm, muet]
Des images diverses créent des jeux esthétiques et mouvants, ouverts à l'interprétation. «
Considérons un film quelconque, imaginons que nous puissions le distiller dans un
alambic idéal, capable d'éliminer les éléments idéologiques (intention du scénario,
expressions des acteurs, signification du décor, etc.). Il me semble qu'une telle expérience
aboutirait à isoler une substance mouvante qui pourrait bien être l'essence même du
cinéma. » (Henri Chomette, 1930) Impatience Réal. : Charles Dekeukeleire [Bel. ,
1928, 41 min , 35mm , muet]
Cette œuvre du Belge Charles Dekeukeleire est un des rares exemples de futurisme tardif.
« Le film qui dure environs 36 minutes consiste en des répétitions de quatre
éléments. Une femme roulant à moto revêtue d’un attirail de motocycliste, des parties de
la moto, des parties du corps de cette femme, un paysage de rochers, des blocs abstraits
tournés en studio. » (David Bordwell, 2009) Alternant entre ces éléments consitutifs du
film, de longues répétitions surviennent qui, peu à peu, vont se modifier afin de tendre
vers une érotisation certaine. Le ballet mécanique Réal. : Fernand Léger et Dudley
Murphy [Fr., 1924, 13 min à 20 i/s , 35mm , muet]
avec Dudley Murphy, Fernand Léger, Katherine Murphy, Kiki de Montparnasse
Ce film demeure l’une des créations expérimentales les plus influentes de l’histoire du
cinéma. Le seul film du peintre français Fernand Léger, il est parfois associé au cubisme
tardif ou à Dada. Ce qui est sûr, à l’instar d’une bonne partie de son œuvre peinte, c’est
qu’il illustre à merveille la fascination de Léger pour le monde des machines qu’il
considérait comme une extension de l’humanité; une de ses nouvelles facettes plutôt que
son négatif. Il fut secondé à merveille par le photographe américain Dudley Murphy qui
cadra savamment les objets, rythmés et juxtaposés nerveusement au montage.
AU PIANO : ROMAN ZAVADA
Vendredi 6 Mai
21 h 00 Musik Keb
Ô Rage Électrique Réal. : Carl Brubacher [Québec, 1985, 80 min, 35 mm, VOF] avec
Plume Latraverse
Combinant images documentaires et extraits de spectacles, le film retrace les origines de
la carrière de Plume Latraverse et révèle, par l'entremise de ses musiciens, certains de ses
aspects cachés. Filmé lors du spectacle du musicien présenté dans le cadre de Québec
mer et monde 84. « Par un regard, un coup d’œil, un rugissement, Plume se livre à la
caméra. Entier comme Haddock, notre capitaine Harrock' n rol s'ouvre enfin. » (Franco,
Nuovo, 1985)
Samedi 7 Mai
17 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
L'acrobate Réal. : Jean-Daniel Pollet [Fr., 1976, 100 min., 35mm, VOF] avec Claude
Melki, Guy Marchand, Laurence Bru
J'ai rencontré l'idée de ce film en partant de la solitude, de l'échec qui étaient celle de mon
précédent film avec Melki. Une idée simple, celle d'une réussite du personnage-acteur
Claude Melki, à travers son initiation à une danse, le tango, qui lui permet, à mesure qu'il
grimpe la hiérarchie des championnats, et à partir de rien, de conquérir femme(s) à son
goût et réussite sociale, dans le ton de la comédie musicale. (J.-D. Pollet)
Samedi 7 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Our Last Tango Réal. : German Kral [all.-arg., 2015, 85 min., num., VOSTA]
C’est l’histoire des deux danseurs les plus célèbres de l’histoire du tango : María Nieves
et Juan Carlos Copes. Tombés amoureux au rythme du tango, ils ont dansé ensemble
pendant près de cinquante ans, devenant un couple mythique dans leur profession et à
travers le monde. Mais María Nieves et Juan Carlos Copes se sont aussi haïs, séparés,
retrouvés, puis séparés à nouveau. Dans El Ultimo Tango, ils racontent leur histoire
d’amour et de tango. (Cineman)
Samedi 7 Mai
21 h 00 Alex McKenzie
Performance 16mm Réal. : [Canada , 2015 , approx 60 minutes ]
L'artiste de Vancouver, cinéaste et programmateur, Alex McKenzie vient nous visiter à
Montréal et nous offre ce soit une performance de son cru réalisée avec deux projecteurs
16mm.
EN PARTENARIAT AVEC DOUBLE NÉGATIF ET VISIONS
Dimanche 8 Mai
13 h 30 Projections famille
La Terre est habitée! Réal. : Kaj Pindal, Les Drew [Qué., 1966, 10 min, 35 mm, VOF]
Dessin animé pour enfants. Les Martiens regardent la Terre et découvrent qu'elle est
habitée par une société impliquée dans une ronde où la vitesse semble jouer un rôle de
premier plan. Mais quelles sont les raisons de vivre du Terrien au sein de ce paradis
d'engins, de tracteurs et de bulldozers? (ONF) Le Chat colla... Réal. : Cordell Barker
[Can., 1988, 8 min, 35 mm, VF]
Court métrage d'animation humoristique inspiré d'une chanson folklorique. Voici
l'histoire d'un vieux monsieur qui ne réussira pas à se débarrasser d'un petit chat jaune. Il
reviendra toujours chez lui, malgré ses efforts DÉSESPÉRÉS pour l'en dissuader : « C'est
le petit chat jaune nommé Laurier... Il est revenu...» Bis! (ONF) Juke-Bar Réal. : Martin
Barry [Qué., 1989, 10 min, 35 mm, SD]
Film fantaisiste alliant tournage réel et animation de marionnettes qui raconte comment
l'arrivée d'un rutilant juke-box dans un restaurant de deuxième ordre transforme la vie des
coquerelles du lieu. Comédie musicale s'élaborant sur des airs de jazz, ce film nous
entraîne dans un bar à la mode, reproduisant, à une échelle réduite, certains de nos
comportements sociaux. Film sans paroles. (ONF) Chez madame Poule (At Home With
Mrs. Hen) Réal. : Tali [Qué., 2006, 8 min, 35 mm, SD]
Un jour comme les autres dans la petite famille de Madame Poule. Son aîné refuse
systématiquement de manger les bons petits plats qu'elle lui prépare quotidiennement.
Elle devra faire preuve de fermeté ! La réalisatrice dépeint ce petit monde avec un regard
à la fois tendre et moqueur. Le Nœud cravate Réal. : Jean-François Lévesque [Qué.,
2008, 12 min, 35 mm, SD]
Le noeud cravate allie à merveille animation de marionnettes et dessin animé. Le film
raconte quinze ans de la vie de Valentin. Employé dévoué à sa tâche, leurré par des
patrons imbus de pouvoir, Valentin lutte contre l'absurdité avec toute la force de ses
espérances. (ONF) Isabelle au bois dormant Réal. : Claude Cloutier [Qué., 2007, 9 min,
35 mm, SD]
Isabelle est clouée au lit, victime d’une violente crise de narcolepsie. Le roi mobilise ses
sujets pour réveiller la belle, tandis que le prince charmant accourt sur sa monture.
Dessins sur papier. Prix du public et prix de la meilleure animation canadienne, Ottawa
2007. Prix des écoles, Annecy 2007. Si j’étais le bon dieu Réal. : Cordell Barker [Can.,
2014, 8 min, DCP, VOF]
Que feriez-vous si vous découvriez soudain, à l’âge de 12 ans, que vous possédez des
pouvoirs comparables à ceux de Dieu? Vous serviraient-ils à faire du bien? Du mal? Un
peu des deux? Pour un garçon de septième année dont l’esprit s’évade alors qu’il
dissèque une grenouille durant le cours de biologie, les possibilités semblent infinies :
disposer du pouvoir de vie et de mort, créer des monstres capables de punir ceux qui le
torturent quotidiennement (surtout Augie, assis dans la dernière rangée), mais mieux
encore, matérialiser cette journée parfaite avec Lily, l’amour de sa jeune vie. Réalisée par
l’animateur sélectionné à deux reprises aux Oscars et collaborateur de longue date de
l’ONF Cordell Barker (Le chat colla…, Tombé du ciel), la fantaisiste et grinçante
animation Si j’étais le bon Dieu… explore le difficile passage de l’enfance à
l’adolescence, ce moment où les pouvoirs de l’âge adulte se rapprochent et sont souvent
confondus avec la toute-puissance. S’inspirant de souvenirs d’une journée de septième
année particulièrement difficile, Cordell Barker utilise diverses techniques allant de
l’animation traditionnelle aux marionnettes animées image par image pour créer un court
métrage en 3D d’allure artisanale, aussi imparfaitement humain que l’univers que chacun
de nous se façonne. (ONF)
Dimanche 8 Mai
17 h 00 Musik Keb
L'Infonie inachevée... Réal. : Roger Frappier [Qué., 1973, 84 min, 35 mm, VOF]
La poésie de Raoul Duguay, sa voix merveilleuse, la musique de Walter Boudreau, son
énergie, leur amitié inachevée, la présence de Gaston Miron et de Karlheinz Stockhausen.
Documentaire gonflé en 35mm et enregistré en stéréophonie. Sans véritables moyens,
sans permission, on a sauté dans un avion et un train pour les suivre à Darmstadt en
Allemagne où avaient lieu les rencontres de musique contemporaine. C'est là aussi qu'on
a fait un bout de tournage avec Yannis Xenakis. (R. Frappier, 2003)
Dimanche 8 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
La revanche du tango Réal. : Francine Pelletier [Qué., 2012, 70 min., num., VOSTF]
La Revanche du tango raconte l’histoire d’une révolution musicale, celle d’un
mouvement de jeunes musiciens argentins cherchant à réinventer un des grands genres
musicaux du monde - le tango. Tout comme l’Argentine émerge actuellement de
décennies de régime militaire et de chaos économique, le tango, la musique qui a si
longtemps défini le pays, connaît lui aussi une renaissance. On l’appelle néo ou nouveau
tango. Partie prenante des idées progressistes qui balaient actuellement l’Amérique du
sud, ce mouvement de jeunes « tanguistes » a comme mission de redorer le blason
argentin, tout comme se doter d’une identité dont ils peuvent être fiers. Suivant Julian
Peralta, l’âme et maître à penser de ce mouvement appelé la maquina tanguera, le film
explore le travail, la détermination et les sacrifices de ces jeunes musiciens pour arriver à
s’imposer dans une ville vouée au « tango souvenir », le tango commercial qui a envahi
Buenos Aires depuis les années 80, suite au retour de la démocratie. Coincés entre le
tango kitsch pour touristes et le tango électronique nouvelle vague, des groupes comme
Astillero, Orquest típica Andariega, Amores Tango, et autres se battent quotidiennement
pour rendre le tango réellement populaire, comme il l’était avant les années de dictature
en Argentine où le tango s'est vu formellement interdit. Par le biais d'archives, le film
revisite certains moments clés de l'histoire argentine, tout comme l'héritage laissé par des
grands pionniers du tango tel Astor Piazzolla, dans le but d'illustrer la trajectoire et
ambitieuse mission que ces jeunes révolutionnaires se sont données. Dans l'esprit de
Bueno Vista Social Club, qui a fait connaître un groupe de jazzmen cubains jusqu'ici
méconnus, La Revanche du tango introduit à un grand auditoire des musiciens qui
méritent d'être mieux connus, tout en permettant de plonger au coeur de l'Argentine
d'aujourd'hui.
Lundi 9 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Valentino Réal. : Ken Russell [R.-U., 1977, 128 min, 35 mm, VOA] avec Leslie Caron,
Michelle Phillips, Rudolf Nureyev
Le parcours de Rudolph Valentino, star malgré lui de l'âge d'or du muet et séducteur
ambigu. « Valentino est peut-être le plus beau film que Russell ait jamais fait - ce qui
n'est pas peu dire. Il s'en dégage une richesse et un amour du cinéma qui nous comble
amplement. Imparfait certes, mais c'est du cinéma dans le meilleur sens du mot. » (Ken
Hanke, 2005)
Lundi 9 Mai
21 h 15 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
La puerta cerrada Réal. : Luis Saslavsky [Arg., 1939, 105 min., 16mm, VF]
Le personnage de Nina Miranda (Libertad Lamarque), chanteuse de cabaret, a passé 20
ans en prison pour un meurtre qu'elle n'a pas commis. Un homme (Agustín Irusta)
amoureux d’elle l’épouse malgré la menace de ses tantes millionnaires (Ilde Pirovano et
Angelina Pagano) de le déshériter. Son frère playboy (Sebastián Chiola), la presse de
continuer à travailler au cabaret, mais son amoureux lui intime de choisir : le théâtre ou
moi; elle accepte de quitter sa profession. Une fois mariée, Nina se croit abandonnée à la
suite d'un malentendu causé par son frère et retourne au théâtre, où il chante le tango, La
morocha, même en sachant que ça peut provoquer un scandale.
Mardi 10 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Black Tape Réal. : Michelle Kranot, Uri Kranot [Dan., 2014, 3 min., num., SD]
Un soldat israélien danse avec un activiste palestinien. Puis viennent d’autres soldats,
d’autres combats, d’autres dominations. Rythmé par les dessins d’images documentaires,
le tango continue inexorablement de raconter la violence du conflit israélo-palestinien.
Black Tape illustre en quelques minutes l’une des plus grandes tragédies de notre époque.
An Israeli soldier and a Palestinian activist dance a slow tango, other soldiers, other
struggles and other abuses gradually join them. The tango continues inexorably
recounting – through redrawn documentary fragments – the implacable increase in
violence between Israel and Palestine. A short film that in a few seconds is able to tell the
tragedy of the contemporary period. The Tango Lesson Réal. : Sally Potter [R.-U.-Fr.Arg.-All.-P.-B., 1997, 100 min, 35 mm, VOSTF]
avec Morgane Maugran, Pablo Verón, Sally Potter
Une cinéaste en manque d'inspiration se rend à Paris. Lors d'un spectacle, elle est
fascinée par un danseur de tango. Ils nouent une relation artistique et amoureuse autour
de l'apprentissage de cette danse qui nourrit aussi leur désir de cinéma. « Ce film est basé
sur ma propre vie et existe entre réalité et fiction. Quand j’ai commencé à apprendre le
tango, c’était avant tout pour rompre avec le travail intensément cérébral et sédentaire de
l’écriture, mon travail "sérieux" à l’époque. Mais ce que j’avais choisi comme un passetemps, un plaisir en périphérie de ma vie, est rapidement devenu une obsession. Et
l’obsession est devenue le point d’un départ d’un nouveau film. J’ai abandonné Rage, le
scénario sur lequel je travaillais à l’époque, et j’ai commencé ce qui allait devenir The
Tango Lesson. » (Sally Potter, 1997) The Tango Lesson is about a female filmmaker who
discovers and falls in-love with the tango. In between bouts of writing a screenplay for
Hollywood with which she finds herself increasingly dissatisfied she places herself under
the tutelage of Pablo, an Argentinean tango dancer living in Paris. As the lessons
proceed, they strike a bargain: if he will make her a tango dancer, she will make him a
movie star. He accomplishes his side of the bargain when they perform in a show, but her
attempt to make a film with Pablo in Buenos Aires exposes the complexities at the heart
of the story - how do you follow when your instinct is to lead?
Mardi 10 Mai
20 h 30 - Salle Norman-McLaren
Tango et cinéma - La Vida es una milonga
La Milonga de la Cinémathèque
Venez danser à la milonga de la Cinémathèque Dans le cadre du cycle Tango et cinéma La vida es una milonga un bal de tango argentin aura lieu à la Cinémathèque québécoise
dans la Salle Norman-McLaren. Entrée 10 $ ou gratuite sur présentation du billet d’entrée
pour l’un des films présentés le 10 mai. 19h00 The Tango Lesson (1997), de Sally Potter
mettant en vedette, entre autre, Pablo Veron. 21h00 Assassination Tango (2002), de et
avec Robert Duvall. DJ : Paul Montpetit de La Tangueria Il y aura un bar et une
ambiance alliant cinéma, danse et musique; buena onda garantie! De 20h30 à minuit.
Mardi 10 Mai
21 h 15 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Assassination Tango Réal. : Robert Duvall [É.-U.-Arg., 2002, 114 min., VOA, 35mm]
''Assassination Tango est un thriller à hauteur d’homme, un film noir comme en tournait
jadis son mentor Coppola producteur de ce film et ses collègues (Scorsese, De Palma),
qui se sont un peu égarés depuis dans les faux-semblants du spectacle sophistiqué.
Aujourd’hui, dans le polar et le thriller, la virtuosité et le décorum priment sur l’humain.
Duvall n’a que faire d’effets spéciaux et de montage à la mitraillette. Il perpétue l’esprit
des seventies, celui de polars psychologiques comme Le Privé, Un après-midi de chien
ou Conversation secrète (de Coppola, où Duvall apparaissait).'' (Vincent Ostria, Les
Inrocks, janvier 2004)
Mercredi 11 Mai
18 h 00 Daïchi Saïto
Engram of returning Réal. : Daichi Saito [Québec, 2015, 20 min, 35 mm, SD]
Nouvelle œuvre du montréalais Daïchi Saïto, cinéaste expérimental majeur. Traversée
latérale d'un paysage qui se déploie en un kaleidoscope de couleurs, avec l'apport des
improvisations musicales du saxophoniste Jason Sharp. Canon Tiger Awards for Short
Films, Festival de Rotterdam, 2016.
Les 5, 6, 11, 12 18 et 19 mai. Tarification spéciale de 2$
Mercredi 11 Mai
19 h 00 Festival TransAmériques 2016
Questions of Practice with Romeo Castellucci (Full Interview) Réal. : Pew Center for
Arts & Heritage (Philadelphie) [États-Unis, 2014, 25 min , num, VOItal STA] avec
Carlos Basualdo, Romeo Castellucci
« Lorsqu’il déborde des cadres prédéfinis, le théâtre peut s’avérer d’une extrême
cruauté ». C’est ce qu’avance Romeo Castellucci tandis qu’il s’entretient de l’absolutisme
de l’art avec le commissaire du Philadelphia Museum of Art, Carlos Basualdo. Inferno
Réal. : Don Kent [Fr., 2008, 106 min., num., SD]
De quel péché l’artiste est-il coupable ? Puisqu’il ne le sait, il est perdu. Dans la Cour
d'honneur à Avignon en 2008, Romeo Castellucci met en scène l’angoisse et la
souffrance dans Inferno, librement inspiré de La divine comédie de Dante. (FTA)
Mercredi 11 Mai
21 h 15 Hommage à François Dupeyron
La chambre des officiers Réal. : François Dupeyron [France , 2001, 135 min , 35mm ,
VOF ] avec André Dussolier, Catherine Arditi, Eric Caravaca
« Il fallait de l'audace pour imaginer un film à partir du roman de Marc Dugain, La
Chambre des officiers, qui raconte une histoire très forte (et vraie) mais a priori
infilmable. La vie d'un soldat de 1914 réduite à l'espace d'une salle d'hôpital où il arrive
dès les premiers jours de la Grande Guerre. Il y restera cinq ans. Un enfermement qui
n'est rien, pourtant, comparé à celui que cet homme doit endurer dans sa chair : défiguré
lors d'un bombardement, il ne revient à la vie que pour se découvrir prisonnier d'un
visage monstrueux qui n'est plus le sien, qui n'est plus humain. L'histoire du lieutenant
Adrien, c'est le portrait d'un homme qui n'a plus de portrait. C'est un regard porté sur
celui qui ne supporte plus les regards, et que la plupart des regards fuient. Comment
braquer sur cet univers-là l'œil d'une caméra ? La difficulté a stimulé François Dupeyron,
qui ne se contente pas d'éviter les écueils : il s'empare vraiment de ce sujet délicat,
douloureux, intimiste, et fait de La Chambre des officiers un film de chambre, comme on
dit de la musique. Mais un film de guerre aussi. » (Frédéric Strauss, 2001)
Jeudi 12 Mai
18 h 00 Daïchi Saïto
Engram of returning Réal. : Daichi Saito [Québec, 2015, 20 min, 35 mm, SD]
Nouvelle œuvre du montréalais Daïchi Saïto, cinéaste expérimental majeur. Traversée
latérale d'un paysage qui se déploie en un kaleidoscope de couleurs, avec l'apport des
improvisations musicales du saxophoniste Jason Sharp. Canon Tiger Awards for Short
Films, Festival de Rotterdam, 2016.
Les 5, 6, 11, 12 18 et 19 mai. Tarification spéciale de 2$
Jeudi 12 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Le Sud (Sur) Réal. : Fernando Solanas [Esp., 1988, 119 min., 35mm, VOSTF]
Après cinq ans de détention en Argentine, Floreal est libéré en 1983, lorsque la
démocratie succède à la dictature. Dans la nuit, il prend le chemin de la maison pour
retrouver sa femme et son petit garçon, mais tout a changé, son couple comme son pays.
Commence alors une longue nuit d’errance et de tangos chantés dans la rue. Un voyage
intérieur fait d’angoisses et de rêves, où morts et vivants se côtoient… (Festival de
Cannes)
Jeudi 12 Mai
21 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Sacré Tango Réal. : Frank Leflaguais [Qué., 1984, 9 min., 35mm, SD]
Un fantaisiste voyage marie les années 1955 et 1983 dans un vivace chevauchement
marqué par les originalités d’un homme sur quatre roues et d’une femme ailée au milieu
d’un tango, d’un chauvinisme d’époque, d’une apparition de la Madone et d’un incendie
efficacement maîtrisé. Strass Café Réal. : Léa Pool [Qué., 1980, 62 min., 16mm, VOF]
Poème cinématographique. Sur des images de grisaille, dans des rues familières mais
pourtant inconnues, Strass Café raconte les espoirs et les déceptions d'une femme qui se
parle à elle-même, qui nous parle aussi. Une autre, est muette, est-elle seule ? Est-ce la
même ? Peut-être. Et puis, il y a un homme qui apparaît ici et là. Est-ce son homme ? Une
nuit, dans un bar déserté, un couple danse un slow. Mais malgré leur proximité de
circonstances, jamais ils ne se rencontrent. (Charles-Henri Ramond, février 2010)
Vendredi 13 Mai
19 h 00 Les avant-gardes muettes
L'étoile de mer Réal. : Man Ray [France, 1928, 14 min à 20 i/s , 16 mm , int. fr. ]
avec André de la Rivière, Kiki de Montparnasse, Robert Desnos
« […] L’Étoile de mer est une authentique « vision de rêve » outre que, vues à travers
des verres-cathédrale, les choses et la femme y prennent une qualité plastique d’une
étrange et fascinante beauté. » (Jean Mitry, 1971) « Reste les cas de L’Étoile de mer,
poème de Robert Desnos tel que l’a vu Man ray (1929). C’est probablement le plus
intéressant des films de ce dernier. Il ne se présente pas, ainsi qu’on le dit quelque fois
hâtivement, comme une illustration ni comme un commentaire du poème de Desnos,
mais comme l’adjonction d’un univers poétique à un autre. La réussite tient à ce que les
deux langages se répondent sans se contrarier : le film se développe d’un cours autonome
en regard du poème, de telle manière que leur agencement constitue « un nouveau
poème ». (Alain Virmaux, 1965) Entr'acte Réal. : René Clair [Fr., 1924, 18 min à 18 i/s,
16mm, muet]
avec Érik Satie, Francis Picabia, Inge Fries, Jean Borlin, Marcel Duchamp, Rolf de Maré
Entr'acte réalise dans une euphorie des sens et de l'esprit, l'union parfaite du surréalisme
et des courses poursuites funambulesques chères à Mack Sennett. C'est cette harmonie et
sa perfection même qui en ont fait un chef-d'oeuvre. (Jean Mitry, 1960) La coquille et le
clergyman Réal. : Germaine Dulac [France , 1928, 44 min , 16mm , int. angl.]
avec Alex Allin, Génica Athanasiou, Lucien Bataille
Le moins connu des films surréalistes, La coquille et le clergyman a néanmoins été le
premier à trouver un écran. Tourné à partir d’un scénario d’Antonin Artaud, il fut par la
suite renié par lui. Cela fut d’ailleurs à l’origine d’une émeute menée par une escouade
surréaliste à la tête de laquelle se trouvait André Breton, lors de sa première au Studio des
Ursulines, à Paris, le 9 février 1928. Toutefois, plusieurs travaux d’historiens, analysant
leur correspondance mutuelle, montrent le contraire. La cinéaste a plutôt respecté,
presqu’à la lettre, toutes les indications de l’écrivain-acteur. Même plus, leurs échanges
avant et durant le tournage semblent plutôt menés sur un ton fort constructif. Le seul hic
étant que le scénariste n’aura pu venir sur le plateau de Dulac, ayant accepté de jouer
dans La Passion de Jeanne d’Arc de Dreyer dont le tournage eut lieu simultanément.
Reste l'apport indéniable de talent de Germaine Dulac, cinéaste française qui jouissait à
l'époque grande notoriété, appliquant les préceptes d’Artaud pour en faire, envers et
contre tous, un véritable film surréaliste. « Si le cinéma n’est pas fait pour traduire les
rêves ou tout ce qui dans la vie éveillée s’apparente au rêve, alors le cinéma n’existe pas.
» (Antonin Artaud, 1924) Un chien andalou Réal. : Luis Buñuel, Salvador Dali [Fr.,
1928, 18 min à 20 i/s, 35 mm, muet]
avec Jaime Miravilles, Pierre Batcheff, Simone Mareuil
Après la célèbre ouverture de l'œil coupé, une libre série d'images évoquent rêves,
cauchemars, désirs. « [...] n'accepter aucune idée, aucune image qui pût donner lieu à une
explication rationnelle, psychologique ou culturelle. Ouvrir toutes les portes à
l'irrationnel. N'accueillir que les images qui nous frappaient, sans chercher à savoir
pourquoi. » (Luis Buñuel, Mon dernier soupir, 1982). Meshes of the Afternoon Réal. :
Alexander Hammid, Maya Deren [É.-U., 1943, 14 min, 16 mm, muet]
avec Alexander Hammid, Maya Deren
"Dans ce premier essai, Maya Deren et Alexander Hammid ont cherché à rendre, grâce à
une certaine fluidité filmique, la transcription de leurs fantasmes respectifs à travers une
progression formelle qui rappelait l'analogie visuelle des rêves." (Raphaël Bassan, 1977)
The Life and Death of 9413 : A Hollywood Extra Réal. : Robert Florey et Slavko
Vorkapitch [É.-U. , 1928, 14 min à 20 i/s, 35mm, muet]
The Life and Death of 9413 est l'un des premiers films expérimentaux américains. Avec
le célèbre Gregg Toland à la direction photo. « Robert Florey et Slavko Vorkapich le
réalisent en 1928. Sous une forme satirique, ils y attaquent le culte des stars au paradis du
cinéma. Les personnages ainsi que le fond qui sert de coulisses y sont découpés dans du
papier ou fabriqués avec des paquets de cigarettes ou des boîtes de conserve. L’unique
éclairage provient d’un projecteur mobile de 400 watts. On y voit défiler, à une vitesse
tourbillonnante, toute l’atmosphère de Hollywood, avec ses night clubs, ses glamours
girls, ses montagnes de dollars. Le seul rêve du personnage en papier numéro 9413 est de
devenir une star célèbre […]. » (Peter Weiss, 1956)
AU PIANO : ROMAN ZAVADA
Vendredi 13 Mai
21 h 00 Don Owen (1931-2016)
Runner (Le Coureur) Réal. : Don Owen [Can., 1962, 11 min, 35 mm, VOA ]
Le Canadien Bruce Kidd, plusieurs fois vainqueur aux Jeux de l'Empire de 1962, en
Australie, court devant nous. Véritable phénomène de la course à pied, Kidd est devenu
en quelques années une figure dominante du monde du sport. Des images nous le
montrent à l'entraînement et en pleine compétition. Source : ONF Ernie (The Ernie
Game) Réal. : Don Owen [Canada, 1967, 88 min, 35 mm, VOSTF] avec Alexis Kanner,
Jackie Burroughs, Judith Galt
« Fraîchement sorti d'une clinique psychiatrique, Ernie se retrouve dans Montréal, sans
défense et mal préparé à affronter la vie. En plus d'y avoir un rôle, Leonard Cohen écrit la
musique du film et signe une chanson. Le héros d'À tout prendre était une sorte de
Pierrot-le-Fou, grand bourgeois américanisé et stendhalien, celui d'Ernie Game est un
Pierrot-le-Fou américain, dont la folie ne vient pas de l'amour mais d'une immense
instabilité. » (Dominique Noguez, 1971)
Samedi 14 Mai
17 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
¡Tango! Réal. : Luis Moglia Barth [Arg., 1933, 80 min., vidéo, V.O. espagnole]
Le "Tango Bar" est à la mode du moment. Les fêtards de la ville ont choisi l'intime et
confortable endroit pour les petites heures de la nuit. Gaby Grant est une hôtesse idéale
qui sait comment faire oublier aux invités les douleurs et les troubles quotidiens - et elle
sait comment les faire payer.
Samedi 14 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Los tres Berretines Réal. : Enrique Telémaco Susini [Arg., 1933, 65 min., vidéo, V.O.
espagnole]
Les membres d'une famille de Buenos Aires ont trois passe-temps (le tango, le foot et le
cinéma) - des 'berretines' en argot de Buenos Aires - qui les éloignent de leurs
responsabilités. Par conséquent, l'entreprise familiale décline, et seulement le père semble
s'en préoccuper, il espère que son quatrième fils, un architecte, pourra sauver la situation.
Samedi 14 Mai
21 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Happy Together (Cheun gwong tsa sit) Réal. : Wong Kar-wai [H.-K., 1997, 96 min,
VOSTA, 35mm] avec Chang Chen, Leslie Cheung, Tony Leung Chiu Wai
"Deux jeunes hommes exilés à Buenos Aires tentent de retrouver leur passion perdue.
Véritable hallucination érotique, ce film traite de la souffrance d'aimer avec un art
étonnant de la fugacité. Alchimiste, Wong Kar-Wai est le cinéaste de la fulgurance
mélancolique, des dérapages poétiques, des permutations visuelles, du télescopage
temporel. Ses anges déchus, magnifiquement beaux, sont nos contemporains." (André
Roy, 1999)
Dimanche 15 Mai
13 h 30 Projections famille
L'assassin jouait du trombone Réal. : Roger Cantin [Qué., 1991, 100 min, VOF] avec
Anaïs Goulet-Bouchard, Germain Houde, Raymonod bouchard
Un mystérieux individu assassine un à un les patrons d'un studio de production de films,
annonçant chacun de ses crimes par un air mélancolique de trombone et laissant sur
chaque cadavre un indice qui incrimine Marleau, le gardien de nuit des lieux. « J'ai
toujours voulu dépasser ce qu'on peut appeler le néoréalisme québécois. » (Roger Cantin)
PRÉSENTÉ PAR ÉLÉPHANT, MÉMOIRE DU CINÉMA QUÉBÉCOIS
Dimanche 15 Mai
17 h 00 Festival TransAmériques 2016
The Lady in Black Réal. : Lisa Boerstra [P.-B., 2015, 70 min., DCP, VOSTF]
Tissées d’intimité et de ressenti, les chorégraphies d’Ann Van den Broek suscitent
l’admiration autant qu’elles déstabilisent, perturbent, provoquent violemment. Incursion
dans un monde inexorable où dévotion et rage se disputent une même passion : la danse.
La cinéaste Lisa Boerstra suit la chorégraphe belge Ann Van Der Broek au long de ses
journées de création. Allant de répétitions en premières autour du monde, tout comme
s'immisçant dans l'intimité captive de la relation houleuse avec les danseurs, le film se
construit au fur et à mesure que nous découvrons un travail basé sur une grande
abnégation, débouchant sur une forme de critique dansée de la vie quotidienne.
Présentation de Jessie Mill (conseillère artistique du FTA)
Dimanche 15 Mai
19 h 00 Ces méconnus : Roullet
Le mur Réal. : Serge Roullet [France, 1967, 90 min, 16 mm, VOF]
L'Espagne au début de la guerre civile. Trois hommes sont arrêtés par les franquistes et
mis en cellule, après avoir été condamnés à être fusillés à l'aube. Commence alors leur
dernière nuit... (Festival international du Film de La Rochelle). Adapté d'une nouvelle de
Jean-Paul Sartre.
Reprise du 16 avril, 17h
Lundi 16 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
El tango en el cine Réal. : Guillermo Fernandez Jurado, Rodolfo Corral [Arg., 1979, 101
min., 35mm, VOSTF]
El Tango el cine éblouit comme un bijou serti de perles cinématographiques rares,
toujours présentées avec humour et drôlerie. Du côté des Etats-Unis, mentionnons Rudolf
Valentino en gaucho séducteur et conquérant ; Gloria Swanson dans le rôle de l'actrice
vieillissante évoquant les tangos de sa jeunesse ; Fred Astaire interprétant d'élégantes
chorégraphies avec Dolores del Rio ; Charles Boyer marchant maladroitement sur les
pieds de Gene Harlow ; Leslie Howard dans le rôle d'un professeur de mathématique
confondant danse et algèbre ; et pour couronner le tout, les sketches désopilants de
Charlot, Groucho Marx, Mickey, Laurel et Hardy... (Fabrice Hatem)
Lundi 16 Mai
21 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Tangos, l'exil de Gardel Réal. : Fernando E. Solanas [Fr.-Arg., 1985, 120 min, 35mm,
VOSTF] avec Marie Laforêt, Miguel Angel Solas, Philippe Léotard
À Paris, des émigrés argentins expriment la nostalgie, la recherche d'identité et leurs
rêves au rythme du tango. Envar El Kadri était le producteur argentin des trois derniers
films de Solanas. En février dernier, il fut l'invité des Rendez-vous du cinéma québécois.
Mardi 17 Mai
19 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
La vida de Carlos Gardel Réal. : Alberto de Zavalia [Arg., 1939, 100 min., vidéo, V.O.
espagnole]
Carlos, (Hugo del Carril), est un chanteur qui a une réputation internationale et il voyage
beaucoup pour chanter ses merveilleuses chansons. Il a une relation personnelle avec
Teresa, (Delia Garcés), une belle jeune femme qui est aussi en amour avec lui. Les choses
se compliquent quand Teresa voit Carlos embrasser Dorina (Elsa O'Connor). Mais Carlos
doit faire une tournée de chansons à Medellin (Colombie) et il meurt dans un accident
d'avion. Teresa reste à écouter des disques de Carlos qui bien que mort est comme
un fantôme.
Mardi 17 Mai
21 h 00 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Je ne suis pas là pour être aimé Réal. : Stéphane Brizé [Fr., 2005, 93 min., 35mm,
VOF]
''La grande qualité de ce film délicat est d'adopter la retenue pudique de ses personnages.
En empathie avec ces handicapés de l'émotion, Je ne suis pas là pour être aimé structure
les scènes autour des silences, trouve la bonne distance pour capter le choc et l'attirance
des timidités. La douleur des non-dits, la maladresse des rapports affectifs ne pouvaient
être à ce point perçus qu'avec de remarquables comédiens. C'est le cas du nonchalant
Patrick Chesnais, dissipant ici l'éclair malicieux qui fait d'ordinaire son charme pour
distiller une infinie tristesse. Sa manière de séduire presque involontairement, n'offrant
que ses soupirs, pudeurs et banalités, relève du grand art. Face à lui, Anne Consigny,
craquante future mariée aux sourires contrits, à la fois si enjouée et si désolée, prisonnière
du conformisme maternel et d'un inoffensif mensonge par omission, s'affirme comme une
formidable révélation.'' (Jean-Luc Douin, Le monde, octobre 2005)
Mercredi 18 Mai
18 h 00 Daïchi Saïto
Engram of returning Réal. : Daichi Saito [Québec, 2015, 20 min, 35 mm, SD]
Nouvelle œuvre du montréalais Daïchi Saïto, cinéaste expérimental majeur. Traversée
latérale d'un paysage qui se déploie en un kaleidoscope de couleurs, avec l'apport des
improvisations musicales du saxophoniste Jason Sharp. Canon Tiger Awards for Short
Films, Festival de Rotterdam, 2016.
Les 5, 6, 11, 12 18 et 19 mai. Tarification spéciale de 2$
Mercredi 18 Mai
19 h 00 Festival TransAmériques 2016
Her Réal. : Spike Jonze [É.-U., 2013, 126 min., num., VOSTF] avec Amy Adams,
Joaquin Phoenix, Scarlett Johansson
Los Angeles à l’heure des technologies intelligentes. Theodore Twombly, poète
d’aujourd’hui, sort d’une rupture difficile quand il tombe sous le charme de la voix de
Samantha, un système informatique d’assistance personnelle, déroutant d’intuition et
d’humour.
« Dans Jeanne Dielman… de Chantal Akerman, Delphine Seyrig est un corps sans voix
(seuls de rares dialogues permettent d’entendre les légendaires timbre et flow de
l’actrice). Dans La Voix humaine de Roberto Rossellini (première partie d’Amore,
adaptée de la pièce de Cocteau), on ne voit et on n’entend qu’Anna Magnani, dans une
conversation amoureuse téléphonique avec un interlocuteur hors champ. Le nouveau film
de Spike Jonze est une sorte de variation de ces expérimentations sur l’incarnation
cinématographique, la disjonction entre corps et voix, image et son, présence et absence à
l’écran : une actrice célèbre (Scarlett Johansson) y “figure” par sa seule voix (l’inverse de
Delphine Seyrig), et un acteur (Joaquin Phoenix) est seul à l’écran, dialoguant avec une
partenaire par téléphone interposé (pendant masculin et technologiquement modernisé de
Magnani). Her est situé dans un Los Angeles du proche futur. Les gratte-ciel y ont poussé
comme des champignons, les déplacements urbains se font dans un grand vortex technoarchitectural (métros, corridors vitrés, passerelles design, ascenseurs…). Très réussi dans
sa vision plastique d’une mégalopole à horizon dix ans, Her ne projette pas un futur
anxiogène à la Metropolis ou Blade Runner mais une anticipation à peine exagérée de
notre présent, une société consumériste et confortable, sourdement rongée par les
difficultés relationnelles, la mélancolie et la solitude. » (Serge Kaganski, 2014)
Mercredi 18 Mai
21 h 15 Tango et cinéma - La Vida es una milonga
Asi cantaba Carlos Gardel Réal. : Eduardo Morera [Arg., 1935, 35 min., 35mm,
VOSTF]
Ce programme de courts-métrages, réalisés par Eduardo Morera à l’époque où le cinéma
sonore faisait ses premiers pas, est consacré à celui qui fut la figure de proue du tango au
début du XXe siècle : Carlos Gardel. Les chansons intégrées dans ce programme se
révèlent être un parfait exemple de son répertoire. La restauration du film sur une copie
neuve en 35 mm permet de redécouvrir ce document exceptionnel. (Cinélatino) Tango
Bar Réal. : John Reinhardt [Arg., 1935, 62 min., DCP, VO angl.-esp.]
Ricardo, un Argentin passionné par les courses, doit quitter son pays, ruiné par le démon
du jeu. Il prend le bateau à destination de l'Espagne, où il a décidé de refaire sa vie en
montant un cabaret qui serait dédié au tango. Sur le paquebot, il fait la connaissance d'une
vedette de théâtre au caractère mystérieux. A Barcelone, secondé par sa jolie partenaire, à
laquelle il n'est pas attaché que par des liens professionnels, Ricardo monte le «tango
bar» de ses rêves. Mais il lui faut affronter les obstacles que l'ancien compagnon de sa
belle, un voleur doublé d'un assassin, a décidé de semer sur leur route... (Télérama)
Jeudi 19 Mai
18 h 00 Daïchi Saïto
Engram of returning Réal. : Daichi Saito [Québec, 2015, 20 min, 35 mm, SD]
Nouvelle œuvre du montréalais Daïchi Saïto, cinéaste expérimental majeur. Traversée
latérale d'un paysage qui se déploie en un kaleidoscope de couleurs, avec l'apport des
improvisations musicales du saxophoniste Jason Sharp. Canon Tiger Awards for Short
Films, Festival de Rotterdam, 2016.
Les 5, 6, 11, 12 18 et 19 mai. Tarification spéciale de 2$
Jeudi 19 Mai
19 h 00 Cinéma d'animation
Whale (Kujira) Réal. : Noburô Ôfuji [Jap., 1955, 8 min, 16 mm, VOSTA]
Dans cette deuxième version d’un film réalisé par Noburo Ofuji en 1927, trois hommes
vont à la dérive à la suite d’un naufrage et se disputent la seule femme survivante.
Tournée en Kinocolor, cette animation de cellophane colorée a été acclamée par la
critique au Festival de Cannes de 1953. Scripta volant Réal. : Ryo Orikasa [Jap., 2011,
13 min, DCP, VOA]
Le texte original, Le Prince heureux, est une courte histoire d'Oscar Wilde destinée aux
enfants. La statue du Prince heureux, qui se tient au centre de la ville, demande à une
hirondelle de prendre le le rubis de la garde de son arme, les saphirs de ses yeux, et la
feuille d'or couvrant son corps pour les donner aux pauvres. Les lettres sont écrites et
effacées alors qu'est racontée l'histoire. Notre chambre / Echo Chamber Réal. : Ryo
Orikasa [Jap., 2015, 12 min, DCP, VOF]
Je « vois » la langue. C’est un journal pour examiner la peine et la séduction du texte.
Roland Barthes (1915-1980) a écrit un texte intitulé Non multa sed multum pour un
catalogue des oeuvres de Cy Twombly, un peintre américain. Il a dit : « Qui c’est, Cy
Twombly ? Qu’est-ce qu’il fait ? » Je veux répéter cette phrase : « Roland Barthes,
Qu’est-ce qu’il fait ? » Datum Point (Suijun Genten) Réal. : Ryo Orikasa [Jap., 2015, 7
min, DCP, VOSTA]
Les mouvements hypnotisants d'un paysage sans fin en blanc grisâtre. Yoshihiro Ishihara
(1915-19977) était un poète du silence. Il a dit qu'un poème est une impulsion pour
résister à l'écriture. Pendant la guerre du Pacifique (1941-1945), Ishihara a été envoyé
dans la partie continentale de Chine en tant que membre de l'armée impériale japonaise.
Juste après la guerre, il a été emmené en garde à vue par la force russe et a été
emprisonné dans un camp d'internement en Sibérie jusqu'en 1953. Les huit années de
famine sévère et le dur labeur ont influencé sa vie grandement lors de l'après-guerre au
Japon. Ce film est une tentative de chercher un paysage à partir de ses poèmes. Invisible
Ink Réal. : Dave Fleischer [É.-U., 1921, 12 min à 16 i/s, 16 mm, INTA]
Dans ce classique de Max et Dave Fleischer mêlant prises de vues réelles et animation,
Koko the Cown se débat contre des pointes de plume et de l'encre invisible. Retouches
Réal. : Georges Schwizgebel [Suisse-Qué., 2008, 6 min, 35 mm, SD]
Comme les vagues qui balaient inlassablement la plage, ce court métrage d'animation
évolue en une suite de mouvements répétitifs qui corrigent et transforment
progressivement notre environnement. Georges Schwizgebel joue avec la perception et la
représentation, et s'amuse à perturber l'équilibre des formes. En un coup de pinceau, un
escalier roulant devient une piste d'athlétisme; en quelques coups de brosse, les
ondulations d'une chevelure révèlent une forêt secouée par le vent; en une spectaculaire
inversion de point de vue, un terrain de tennis tourne autour d'une balle immobile.
Oscillant entre le rêve et la réalité, Retouches est l’œuvre d'un funambule graphique
s'avançant librement sur le fil du cinéma d'animation. Utö Réal. : David Buob [All., 2014,
8 min, num, SD]
Sur l'île habitée la plus méridionale de Finlande, Utö, un triangle amoureux peu commun
se forme, un inévitable dilemme se pose, et une seule solution émerge.
EN PRÉSENCE DE RYO ORIKASA
Jeudi 19 Mai
21 h 30 Rencontres internationales pour un nouveau cinéma
Le Courage du peuple (El Coraje del pueblo) Réal. : Jorge Sanjinés [Bol.-It., 1971, 94
min, 16 mm, VOSTF] avec Domitilla Chungara, Federico Vallejio, Felicidad Coca
Garcia
Le massacre des mineurs boliviens en 1942 et la répression durant les 25 années qui
suivirent... [...] si l'on choisit une histoire collective, on évite l'identification. Cette
histoire est forcément objective, car nous savons que ce sont les masses qui font l'histoire.
(J. Sanjinés, 1974)
Vendredi 20 Mai
17 h 00 La Fête du cinéma 2016
Suspect No 1 Réal. : François Girard [Qué., 1989, 7 min, À préciser, VOF]
avec Marie Brassard, Pierre-Philippe Guay, Robert Lepage
D'après la pièce Le Polygraphe du dramaturge Robert Lepage. « Des acteurs se préparent,
puis interprètent un récit policier [...]. Astucieux, maîtrisé, exploitant remarquablement
les possibilités de l'image électronique tout en demeurant fidèle à l'esprit du théâtre de
Lepage, Suspect No 1 est la plus grande réussite de l'oeuvre vidéographique de François
Girard. » (Marcel Jean, 2015) 32 films brefs sur Glenn Gould (Thirty-Two Short
Films About Glenn Gould) Réal. : François Girard [Qué., 1993, 98 min, 35 mm,
VOSTF] avec Colm Feore, Derek Keurvorst, Katya Ladan
Empruntant la structure des Variations Goldberg de Bach, Girard tente de cerner en 32
fragments le pianiste virtuose Glenn Gould, ce personnage exceptionnel et énigmatique
qui a marqué l'interprétation de la musique au XXe siècle. « Un très beau film, qui fait
pénétrer le jeune François Girard dans les ligues majeures de la réalisation québécoise. »
(Odile Tremblay, 1993)
Vendredi 20 Mai
19 h 30 La Fête du cinéma 2016
L'homme à la caméra (Tcheloviek s kinoapparatom) Réal. : Dziga Vertov [URSS,
1929, 80 min à 20 i/s, 35 mm, sans int.]
Essai documentaire sur les divers aspects de l'URSS des années 1920. « Le propos
apparent du film est de montrer avec quelle ampleur et quelle précision la caméra peut
enregistrer la vie. Mais ni Vertov, ni son frère, le chef-opérateur Kaufman, ne pouvaient
se contenter d'établir un vocabulaire élémentaire de la pratique cinématographique; leur
homme à la caméra, ils le font participer héroïquement aux divers courants de la vie
soviétique. [...] Dans L'homme à la caméra, dans ce film plein à craquer, on trouve tous
les exploits que peuvent réaliser un opérateur muni d'un appareil Debrie ou d'un appareil
portable et un monteur muni de toute l'audace d'un Vertov et d'une Svilova. » (Jay Leyda,
1959)
ACCOMPAGNEMENT MUSICAL; MICHEL F. CÔTÉ : PERCUSSIONS PIERREYVES MARTEL : VIOLE DE GAMBE + INSTRUMENTS INVENTÉS ALEXANDRE
ST-ONGE : BASSE ET LUTHERIE ÉLECTRONIQUE
Vendredi 20 Mai
19 h 30 Les avant-gardes muettes
L'homme à la caméra (Tcheloviek s kinoapparatom) Réal. : Dziga Vertov [URSS,
1929, 80 min à 20 i/s, 35 mm, sans int.]
Essai documentaire sur les divers aspects de l'URSS des années 1920. « Le propos
apparent du film est de montrer avec quelle ampleur et quelle précision la caméra peut
enregistrer la vie. Mais ni Vertov, ni son frère, le chef-opérateur Kaufman, ne pouvaient
se contenter d'établir un vocabulaire élémentaire de la pratique cinématographique; leur
homme à la caméra, ils le font participer héroïquement aux divers courants de la vie
soviétique. [...] Dans L'homme à la caméra, dans ce film plein à craquer, on trouve tous
les exploits que peuvent réaliser un opérateur muni d'un appareil Debrie ou d'un appareil
portable et un monteur muni de toute l'audace d'un Vertov et d'une Svilova. » (Jay Leyda,
1959)
ACCOMPAGNEMENT MUSICAL; MICHEL F. CÔTÉ : PERCUSSIONS PIERREYVES MARTEL : VIOLE DE GAMBE + INSTRUMENTS INVENTÉS ALEXANDRE
ST-ONGE : BASSE ET LUTHERIE ÉLECTRONIQUE
Vendredi 20 Mai
21 h 30 La Fête du cinéma 2016
Bildfenster / Fensterbilder Réal. : Bert Gottschalk [All., 2007, 6 min, 35 mm
Cinemascope, SD]
Évocation mélancolique de la pellicule argentique sur fond de paysages urbains, les
perforations faisant une rime visuelle avec les fenêtres sur les bâtiments. Le réalisateur
installe un sentiment de vertige face à cet espace inconnu, cette ville étrange et
mystérieuse, qui ne ressemble à aucune autre. Dessins sur papiers, photographies.
Buffalo Bill and the Indians or Sitting Bull's History Lesson Réal. : Robert Altman
[É.-U., 1976, 123 min, 35 mm Cinemascope, VOSTF]
avec Geraldine Chaplin, Joel Grey, Paul Newman
Héros fabriqué par l'écrivain Ned Buntline, Buffalo Bill est entouré de parasites et
prisonnier d'une légende qu'il rejoue inlassablement pour les spectateurs de son cirque. «
Paul Newman était le choix idéal pour le rôle de Cody. Nul ne sait mieux que lui ce qu'il
en coûte d'être une star. Il a parfaitement conscience qu'il ne pourra jamais être à la
hauteur de son mythe. Quand il apparaissait à cheval pour parader dans l'arène, il n'était
pas besoin d'encourager les spectateurs : ils applaudissaient à tout rompre. » (Alan
Rudolph, 1977)
Samedi 21 Mai
0 h 30 La Fête du cinéma 2016
Supporting Film (Voor Film) Réal. : Douwe Dijkstra [P.-B., 2015, 12 min, num,
VOSTA]
Mêlant effets spéciaux et prises de vues réelles, ce documentaire met en lumière
l'expérience de la salle de cinéma en adoptant le point de vue d'une douzaine de
spectateurs d'horizons divers. Comment, par exemple, le medium est-il reçu par les
malentendants, les croyants, les mal-aimés ? Une histoire émouvante sur les images en
mouvement et les spectateurs. Audition (Oodishon) Réal. : Takashi Miike [Rép. de Cor.Jap., 1999, 116 min, 35 mm, VOSTA] avec Eihi Shiina, Ryo Ishibashi, Tetsu Sawaki
« Audition (Oodishon) de Miike est un superbe remède au visionnement accéléré ou
fragmenté. Parce que rares sont les films qui se permettent de préparer de façon aussi
lente leur finale et qui mélangent les genres avec autant d’intelligence et de perversité.
Pour apprécier ces auditions, il faut assister à chacune d’elles et vivre avec les attractions
de ce producteur de films à la recherche d’une nouvelle épouse. » (B. Perron, 2008)
Samedi 21 Mai
10 h 00 La Fête du cinéma 2016
Le courant faible de la rivière Réal. : Joël Vaudreuil [Qué., 2013, 9 min, num, VOF]
Un vieil homme se retire un moment au bord de la rivière. En perdant son regard dans le
courant, des souvenirs lui reviennent, il est venu ici avec une fille quand il avait 13 ans.
Lui voulait devenir un homme, elle, ne voulait que partager un don difficile à porter avec
quelqu'un de compréhensif. Personne n’a ce qu’il désire. Dessin sur papier, animation
2D. Prix Guy-L.-Coté pour le meilleur film d'animation canadien (Sommets du cinéma
d'animation 2013), prix Jutra pour le meilleur court ou moyen métrage d'animation 2013.
Bringing Up Baby Réal. : Howard Hawks [É.-U., 1938, 105 min, 35 mm, VOSTF]
avec Charles Ruggles Nissa, Gary Grant, Katharine Hepburn
Pour parvenir à se faire aimer d'un timide professeur de zoologie, une riche héritière
emploie les moyens les plus farfelus. Hawks donna à la comédie quelques-unes de ses
œuvres les plus marquantes.
Samedi 21 Mai
13 h 00 La Fête du cinéma 2016
The Barber Shop Réal. : Arthur Ripley [É.-U., 1933, 21 min, 35 mm, VOSTF] avec
Elise Cavanna, Harry Watson, W. C. Fields
« The Barber Shop relève de la comédie domestique et est partagé entre les activités
professionnelles de Fields (dans l'exercice desquelles il peut dominer ses clients) et sa vie
familiale (dans laquelle ses proches le dominent). Fields y joue de la contrebasse (à
l'archet) entre deux clients. » (Jean-Pierre Coursodon, 1968) The Pharmacist Réal. :
Arthur Ripley [É.-U., 1933, 19 min., 35 mm, VOSTF] avec Elise Cavanna, Marjorie
Kane, W.C. Fields
La vie d'un pharmacien qui oscille entre ses clients exigeants et sa famille à problèmes...
The Fatal Glass of Beer Réal. : Clyde Bruckman [É.-U., 1933, 18 min., 35 mm,
VOSTF] avec George Chandler, Rosemary Theby, W.C. Fields
M. Snavely, un prospecteur du Yukon, voit son fils unique, tout récemment libéré de
prison, revenir à la maison familiale ...
Samedi 21 Mai
14 h 30 La Fête du cinéma 2016
What's Opera, Doc? Réal. : Chuck Jones [É.-U., 1957, 7 min, 16 mm, VOA]
Mettant en vedette Bugs Bunny et Elmer Fudd dans l'une de leur plus mémorable
apparition à l'écran, What's Opera, Doc? est une parodie de plusieurs opéras de Wagner
réunis en un hilarant cartoon de sept minutes. La truculence des personnages, le rythme
haletant et le cadre spectaculaire de l'action font de ce film un grand Chuck Jones ! Don
Giovanni Réal. : Joseph Losey [Fr., 1979, 176 min, 35 mm, VOSTF]
avec José Van Dam, Keri Te Kanawa, Ruggero Raimondi
Losey fait de Don Giovanni un être défiant sa propre mort. Il éclaire le mythe
donjuanesque par le spectacle de la destruction et de la mort du machisme. « La réussite
éclatante à nos yeux de Don Giovanni provient de la rencontre entre la lecture de l'oeuvre
de Mozart par Losey (qui y retrouvait nombre de ses préoccupations éthiques et sociales)
et un environnement parfaitement choisi (Murano, le théâtre de Vicence, les villas de
Vénétie). » (Gérard Legrand, 1990)
Samedi 21 Mai
19 h 00 La Fête du cinéma 2016
Film-surprise
Samedi 21 Mai
21 h 00 La Fête du cinéma 2016
Les Demoiselles de Rochefort Réal. : Jacques Demy [Fr., 1967, 124 min, 35 mm, VOF]
avec Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Gene Kelly
Projection présentée dans le cadre des projections commentées du Festival du nouveau
cinéma. Commentateur invité : Martin Talbot (Les Parents, Henri Henri, Dany Lapin).
Deux sœurs jumelles nées sous le signe des gémeaux attendent de rencontrer l'amour.
Elles croiseront dans les rues de Rochefort animées par la foire : un marin en permission,
un compositeur américain, des forains, un marchand de musique, un artiste contemporain
et même, un tueur en série. « À partir d'une trame élémentaire (la recherche de l'âme
sœur), Jacques Demy a su créer un univers unique, à mi-chemin entre ses souvenirs de
provincial rêveur et l'imaginaire des contes de fées. En sortant d'un tel film, vous risquez
de danser sur les trottoirs, de chanter au nez des passants, de parler en alexandrins avec le
plus grand naturel. Et tant pis si tout le monde vous regarde en se vrillant la tempe avec
l'index ! » (Marine Landrot, 2007)
Martin Talbot commente Les Demoiselles de Rochefort dans le cadre des projections
commentées du FNC.
Samedi 21 Mai
23 h 15 La Fête du cinéma 2016
La course à l'abîme Réal. : Georges Schwizgebel [Suisse, 1992, 5 min, 35 mm, VOF]
Un film baroque, d'une grande virtuosité technique, qui défile au rythme de La Course à
l'abîme, tiré d'un opéra de Berlioz, La Damnation de Faust. Rock'N'Roll High School
Réal. : Allan Arkush [É.-U., 1979, 93 min, 35 mm, VOA] avec Clint Howard, P. J. Soles,
Vincent Van Patten
Une dame de fer est nommée directrice du high school que fréquentent Riff et Kate, deux
fans inconditionnels des Ramones pour lesquels ils sont prêts à tout, même à faire la
révolution ! Iconoclaste et anarchique, cette satire du high school américain combine le
rock punk des Ramones aux talents de l'ingénieur du son Phil Spector.
Dimanche 22 Mai
13 h 30 Projections famille
Simon les nuages Réal. : Roger Cantin [Qué., 1990, 83 min, 35 mm, VOF]
avec Hugolin Chevrette-Landesque, Jessica Barker, Patrick St-Pierre
Simon «les nuages» fait souvent le même rêve. Il découvre un pays fabuleux et paisible,
où se sont réfugiés tous les animaux disparus au cours des siècles ou décimés par la faute
des humains. Simon réussira à convaincre son cousin de partir avec lui. Mis au courant de
leur expédition secrète, d'autres enfants se joignent à eux. Mais ils doivent user de
stratagèmes pour ne pas être vus par les adultes. Sans quoi, l'enchantement est rompu et il
faut recommencer. Dans ce premier long métrage de fiction, Roger Cantin, scénariste de
La Guerre des tuques, jette à nouveau son regard sur l'enfance et confirme sont intérêt
pour les effets spéciaux. (ONF)
Dimanche 22 Mai
17 h 00 Festival TransAmériques 2016
La Maman et la Putain Réal. : Jean Eustache [Fr., 1973, 217 min, 35 mm, VOF]
avec Bernadette Lafont, Françoise Lebrun, Jean-Pierre Léaud
Chef-d’œuvre aux couleurs de la Nouvelle Vague, le célèbre triangle amoureux de Jean
Eustache est couronné du Prix spécial du jury du Festival de Cannes en 1973. Intellectuel
oisif, Alexandre partage ses inclinations entre une maîtresse maternelle et une inconnue
volage. Un étrange ménage à trois où la logomachie tient une place capitale. « Pour en
recevoir pleinement la beauté et la profondeur, le spectateur doit faire la moitié du
chemin, accepter d'assister pendant plus de trois heures d'horloge à une action quasiment
inexistante charpentée par des dialogues ininterrompus, à un spectacle qui se nie tout en
s'affirmant puisque les formes habituelles du film de consommation courante y sont niées
en même temps que la magie qui se dégage d'une souveraine utilisation du Verbe,
réintroduit la fascination du spectacle. » (Marcel Martin, 1973). Cette magnifique copie
restaurée en 35mm de La Maman et la Putain nous a été généreusement donnée par Louis
Dussault de K-Films Amérique, qui avait relancé le film en salle en 1998.
Présentation de Marcel Jean
Lundi 23 Mai
19 h 00 Rencontres internationales pour un nouveau cinéma
Le train en marche Réal. : Chris Marker [France, 1971, 31 min, 16 mm, VOF]
Hommage de Chris Marker à Alexandre Medvedkine, pionnier du cinéma russe,
inventeur du « ciné-train », emportant un laboratoire et une équipe de cinéma pour
diffuser la jeune révolution à travers le pays. (Forum des images) Mistashipu/La
Grande Rivière Réal. : Arthur Lamothe [Qué., 1974, 79 min, 16 mm, VOF]
avec Christine Vollant, Jean-Marie McKenzie, Marcel Jourdain
"Premier épisode et film inaugural d'une série de huit longs métrages intitulée Carcajou et
le péril blanc, La Grande Rivière constitue une introduction générale à l'univers bien
particulier qu'est celui des Montagnais, en le situant géographiquement puis socialement,
et s'appuyant sur des témoignages sincères. Le regard le plus affectueux et le plus
respectueux jamais posé par un cinéaste blanc sur la réalité indienne, du moins au
Québec." (Gérald Godin, 1974)
Lundi 23 Mai
21 h 00 Rencontres internationales pour un nouveau cinéma
Soleil O Réal. : Med Hondo [France/Mauritanie, 1971, 102 min, 16 mm, VOF]
Violente dénonciation des fantoches installés au pouvoir dans beaucoup de pays
d'Afrique par la bourgeoisie française. (Télérama)
Mardi 24 Mai
17 h 00 - Bar Salon
Rencontres internationales pour un nouveau cinéma
Lancement : Rencontres internationales pour un nouveau cinéma Réal. : []
La revue canadienne d'études cinématographiques organise un lancement autour de sa
nouvelle parution qui traite des Rencontres pour un nouveau cinéma qui ont eu lieu à la
Cinémathèque québécoise au milieu des années 1970. Cet événement a été déterminant
dans l'évolution du travail de plusieurs cinéastes latino-américains et québécois.
Mardi 24 Mai
19 h 00 Rencontres internationales pour un nouveau cinéma
Giron Réal. : Manuel Herrera [Cuba, 1973, 103 min, 35 mm, VOSTF]
avec Eduardo Macias, Ernesto Guevara Assef, Julia Maria Valdes
Reconstitution du débarquement (avril 1961) organisé par la CIA dans la baie des
Cochons. Partant de témoignages de miliciens et de militaires mobilisés à cette occasion,
le film mêle magistralement documentaire et fiction pour authentifier la reconstruction
des combats.
Mardi 24 Mai
21 h 00 Zucca/Klossowski
Roberte Réal. : Pierre Zucca [Fr., 1979, 104 min, num., VOF] avec Denise Morin-
Sinclaire, Martin Loeb, Pierre Klossowski
Roberte, ancienne résistante et épouse d'un bourgeois âgé amateur d'art, travaille comme
présidente dans un comité de censure. Son mari, Octave, la force à se prostituer afin de
satisfaire ses pulsions voyeuristes et fétichistes.
Précédé d'une conférence d'Hervé Castanet, psychanalyste et professeur des universités,
Marseille
Mercredi 25 Mai
19 h 00 Festival TransAmériques 2016
Total Eclipse (Rimbaud Verlaine) Réal. : Agnieszka Holland [R.-U.-Fr.-Belg., 1995,
100 min., num.] avec David Thewlis, Dominique Blanc, Leonardo DiCaprio, Romane
Bohringer
À 17 ans, Arthur Rimbaud rejoint Paris à l'invitation de Paul Verlaine. Ce voyage va
sceller un destin tragique tandis que l’amitié des deux poètes cède le pas à une passion
effrontée, scandaleuse, destructrice. At age 17 Arthur Rimbaud travels to Paris at the
invitation of Paul Verlaine. His arrival will seal a tragic destiny, as the friendship
between the two poets is transformed into shameless, scandalous and destructive passion.
Présentation de Denis Marleau
Mercredi 25 Mai
21 h 00 Jacques Rivette : l'habitude du hasard
Suzanne Simonin, la religieuse de Denis Diderot Réal. : Jacques Rivette [France, 1965,
140 min, 16 mm, VOF] avec Anna Karina, Francisco Rabal, Micheline Presle
Une jeune femme est enfermée contre son gré dans un couvent et se révolte contre sa
situation. Il devient enfin évident que ce lien entre Paris nous appartient et La Religieuse,
fait d'eux moins des épisodes successifs d'un roman d'idées que l'avers et le revers d'une
même obsession de la mort. (Jacques Aumont, 1967)
Jeudi 26 Mai
19 h 00 Le collectif Regards syriens présente/"Regards syriens" collective presents
The Immortal Sergeant (Al-Rakib Al-Khaled) Réal. : Ziad Kalthoum [Syrie, 2013, 75
min, num. , v.o. arabe, s.t. français]
Jeudi 26 Mai
21 h 00 Ces méconnus : Lapoujade
Prison Réal. : Robert Lapoujade [France, 1962, 14 min , 16mm, s.d.]
Compte-rendu du cinéaste Pierre Hébert suite à la projection de Prison de Robert
Lapoujade lors du 6e Festival International du Film de Montréal 1965, paru dans la revue
Objectif 65. « Nous allons dire encore deux mots du magistral Prison de Lapoujade qui
n’est pas à proprement parler un film abstrait mais qui a une existence formelle très
intense. On y retrouve aussi une orchestration très précise et très sobre entre (les) trois
thèmes : d’abord ce mur gris sur lequel les modulations de lumières et de formes se font
de façon très linéaire et qui est l’élément de base, omniprésent, du film : deuxièmement
ce retour obsessif du visage de la femme ou de ce plan où on la voit étendue et qui
s’animera de façon hallucinante au cours du développement du troisième thème qui est le
récit du crime et de la condamnation. » (Pierre Hébert, 1965) Le Socrate Réal. : Robert
Lapoujade [France, 1968, 89 min , 35mm , VOF] avec Martine Brochard, Pierre Luzan,
Stéphane Fay
Un professeur de philosophie décide de fuir l'Université. Il erre dans la campagne et
rassemble bientôt des disciples qui le suivent et l'abreuvent de questions… « Ici,
paradoxalement, le cinéma renvoie directement à la philosophie, dans la mesure où
Lapoujade traduit directement à l’aide des moyens audio-visuels dont il dispose (et qu’au
besoin il crée) l’expérience de perception qu’un philosophe comme Merleau -Ponty a
pu exprimer. Il s’agit là d’un exemple assez rare où un cinéaste a cherché à exprimer non
seulement dans le contenu de son film mais dans sa forme même l’essentiel d’une
expérience philosophie » (Luc Perreault, 1969)
Vendredi 27 Mai
19 h 00 Le cinéma des écrivains des années 20
The Bargain Réal. : Reginald Barker [USA, 1914, 70 min, 35 mm, INTA]
Film phare des débuts du western où les figures essentielles de ce genre se mettent en
place. Vol de banque, cavalcades et amours idylliques ponctuent ce récit d'action. Copie
35 mm de la Library of Congress.
Vendredi 27 Mai
21 h 00 Le collectif Regards syriens présente/"Regards syriens" collective presents
No time for tomorrow Réal. : Émilie Serri [Canada, 2015, 5 min, num, voarabe et fr. ]
Eau argentée, Syrie autoportrait (Ma'a al-Fidda) Réal. : Ossama Mohammed, Wiam
Simav Bedirxan [France-Syrie, 2014, 90 min., v.o. arabe, s.t. français]
ÉCHANGE VIA SKYPE AVEC WIAM SIMAV BEDIRXAN
Samedi 28 Mai
13 h 30 Festival TransAmériques 2016
Le voyage de Chihiro Réal. : Hayao Miyazaki [Jap., 2001, 124 min., num., VF]
L'un des films d’animation les plus fantasmagoriques de Miyazaki, Le voyage de Chihiro
aborde avec humour et esprit critique le détachement familial, l’intégration par le travail,
le voyage initiatique ou la surconsommation. Entre modernité et tradition, les mythiques
noiraudes y côtoient le singulier personnage de Sans-Visage. One of Miyazaki's most
phantasmagorical animated films, Spirited Away takes a humorous, critical look at
familial detachment, social integration through work, the initiatory journey and
overconsumption. It is a blend of modernity, tradition and the world of spirits, including
the silent masked creature named No Face.
Présentation de Louise Lecavalier
Samedi 28 Mai
17 h 00 Le collectif Regards syriens présente/"Regards syriens" collective presents
FORUM Regards Syriens
Samedi 28 Mai
19 h 00 Le collectif Regards syriens présente/"Regards syriens" collective presents
Haunted (Maskoon) Réal. : Liwaa Yazji [Syrie, 2014, 112 min, num. , v.o. arabe, s.t.
français]
Samedi 28 Mai
21 h 00 Jacques Rivette : l'habitude du hasard
Hurlevent Réal. : Jacques Rivette [Fr., 1985, 130 min, 35 mm, VOF]
avec Fabienne Babe, Lucas Belvaux, Sandra Montaigu
Le récit d'Emily Brontë est transposé en Ardèche dans les années 30. Rivette se démarque
des autres versions du roman - de Wyler et Buñuel, entre autres - par une fidélité à
l'oeuvre tout en évitant les pièges du romantisme. J'ai cherché des garçons et des filles qui
puissent donner, sans enfantillage, cette notion d'absolu, qui est le noyau de l'histoire, et
qui est souvent l'apanage des jeunes de dix-huit ou dix-neuf ans. Ensuite on acquiert le
sens du relatif. Les personnages de Hurlevent n'y parviennent pas. Ils préfèrent mourir ou
se sauver. (Rivette, 1985)
Dimanche 29 Mai
13 h 30 Projections famille
Le Maître des éléphants Réal. : Patrick Grandperret [Esp.-Fr., 1995, 95 min, 35 mm,
VOF] avec Alain Artur, Bassek Ba Kobhio, Erwan Baynaud, Jacques Dutronc
Suite à la mort de sa mère, le jeune Martin doit aller rejoindre son père, qu'il ne connaît
pas, en Afrique. Cet homme semble plus occupé par la réserve naturelle dont il a la
responsabilité que par ce fils qu'il ne connaît pas. Martin découvrira ce continent et ceux
qui l'habitent grâce à de nouvelles amitiés. La disparition soudaine d'éléphants réunira le
fils et le père.
Dimanche 29 Mai
17 h 00 Festival TransAmériques 2016
Pipelines, pouvoir et démocratie Réal. : Olivier D. Asselin [Can., 2015, 95 min., VOF]
Face aux dangers écologiques de l’exploitation des sables bitumineux, Olivier D. Asselin
dresse un portrait du militantisme québécois. Des rangs de l’Assemblée nationale aux
organisations environnementalistes infiltrant les tribunes médiatiques, l’espoir de changer
les choses résiste. In response to the ecological dangers of tar sands oil extraction, Olivier
D. Asselin presents a portrait of political activism in Quebec. From the hallways of the
National Assembly to campaigns by environmental defence groups by way of the media,
the film shows that it is still possible to effect change.
Présentation d'Olivier Asselin
Dimanche 29 Mai
19 h 00 Jacques Rivette : l'habitude du hasard
Paris nous appartient Réal. : Jacques Rivette [France, 1961, 141 min , 35 mm, VOSTA]
avec Betty Schneider, Gianni Esposito, Jean-Claude Brialy
Alors qu'une jeune compagnie tente de monter Périclès de Shakespeare, certains de ses
membres vivent des événements mystérieux. Aérolithe, le film surgit, surprend, entité
irréductible à toute filiation. Paris nous appartient fait partie de ces oeuvres qui doivent
porter trace en elles des risques qu'elles ont couru et continuer de vivre dans le risque.
(Michel Delahaye, 1962)
Lundi 30 Mai
19 h 00 Jacques Rivette : l'habitude du hasard
Jacques Rivette le veilleur Réal. : Claire Denis [Fr., 1990, 124 min, vidéo, VOF]
Solitaire, (Rivette) ne vit que pour peupler chaque film d'entrelacs de personnages, dans
la phobie du mot fin et de tout ce qui se referme. C'est l'idée que nous avions de lui,
Claire Denis et moi. Il y avait ce que nous savions de lui, l'importance qu'il avait depuis
longtemps pour nous et il y avait le reste, que nous ignorions. Un cinéaste de l'alternance
du jour et de la nuit, du chien et du loup : un veilleur de nuit en plein jour, veillant sur le
temps alloué à tous et sur l'espace - Paris - qui n'appartient à personne. (Serge Daney)
Lundi 30 Mai
21 h 00 Jacques Rivette : l'habitude du hasard
Jean Renoir, le patron : la recherche du relatif Réal. : Jacques Rivette [France, 1967,
98 min, 16 mm, VOF]
Ce portrait fleuve du cinéaste Jean Renoir est un moment clé des débuts de la
filmographie de Jacques Rivette où, dans le cadre de la série Cinéastes de notre temps, ce
dernier va commencer à transformer sa relation à la durée, en prolongeant les plans et en
laissant plus de place à ses intervenants. Un monteur hors pair, nommé Jean Eustache,
s'occupera ensuite de remettre en forme en toute complicité ce qui aura été tourné.
Mardi 31 Mai
19 h 00 Jacques Rivette : l'habitude du hasard
Jean Renoir, le patron : la direction d'acteurs Réal. : Jacques Rivette [France, 1967,
94 min, vidéo, VOF]
Ce portrait fleuve du cinéaste Jean Renoir est un moment clé des débuts de la
filmographie de Jacques Rivette où, dans le cadre de la série Cinéastes de notre temps, ce
dernier va commencer à transformer sa relation à la durée, en prolongeant les plans et en
laissant plus de place à ses intervenants. Un monteur hors pair, nommé Jean Eustache,
s'occupera ensuite de remettre en forme en toute complicité ce qui aura été tourné.
Mardi 31 Mai
21 h 00 Jacques Rivette : l'habitude du hasard
Le Coup du berger Réal. : Jacques Rivette [France, 1956, 30 min]
avec Étienne Loinod (Jacques Doniol-Valcroze), Jean-Claude Brialy, Virginie Vitry
Jean Renoir, le patron : la règle et l'exception Réal. : Jacques Rivette [France, 1967,
79 min, 16mm, VOF]
Ce portrait fleuve du cinéaste Jean Renoir est un moment clé des débuts de la
filmographie de Jacques Rivette où, dans le cadre de la série Cinéastes de notre temps, ce
dernier va commencer à transformer sa relation à la durée, en prolongeant les plans et en
laissant plus de place à ses intervenants. Un monteur hors pair, nommé Jean Eustache,
s'occupera ensuite de remettre en forme en toute complicité ce qui aura été tourné.