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SOMMAIRE EDITORIAL mars 2014 - n°127 « Le touriste voyage pour son plaisir » dit le dictionnaire. Haïti est-elle connue aujourd'hui comme une destination touristique ? Pas vraiment. Page 1 Elle le fut, peut-elle le redevenir ? Des projets ambitieux sont portés par la L’ARTICLE DU MOIS Ministre du Tourisme. Luxueux même, selon les critères du tourisme Le tourisme, un pactole pour Haïti ? international. Celui de l'Ile à Vaches par exemple. Tourisme de rêve... mais pouvant mettre en danger la vie quotidienne d'une centaine de familles. Page 4 La population n'est pas hostile mais demande que « le projet soit mené VU DANS LA PRESSE & L’EDITION dans le dialogue et non en emprisonnant les trop curieux ». Enfin des bonnes nouvelles d’Haïti ? Toutes différentes sont les propositions d'« Eco-Tourisme-Solidaire » portées par des associations haïtiennes en lien avec des associations L’ACTUALITE DU CHF françaises. Nous vous en présentons deux dans ce numéro. L'un est un Hommage à Guy Alexandre véritable voyage d'information où la rencontre d'acteurs du dynamisme haïtien permet de mieux comprendre le pays, ses ressources et ses difficultés. L'autre, voyage d' "immersion" laisse notre voyageuse regarder au-delà des fenêtres, de l'autre côté de la rue et derrière les canalisations bouchées. Ce qu'elle voit et entend la fait crier aux Haïtiens : Prenez votre vie en mains et votre présent ; l'avenir et la beauté de votre île suivront. Rude voyage ... mais solidaire. L’ARTICLE DU MOIS Le tourisme, un pactole pour Haïti ? Dans une interview accordée au Figaro (n° du 29 janvier 2014), le Premier ministre haïtien Laurent Lamothe nous dit clairement : « Haïti doit miser sur le tourisme » pour se développer, tant elle regorge de « belles plages de sable blanc bordées de cocotiers ». Il est vrai que la situation du tourisme en Haïti est actuellement bien précaire, et cela n’a pas toujours été le cas. L’industrie touristique haïtienne devint florissante à partir des années 1940 et 1950. Cela a duré jusque dans les années 1970. C’était alors un tourisme de masse, certes moins développé que ne peut l’être le tourisme actuel dans la Caraïbe, et en particulier en République Dominicaine, mais tout de même très important pour l’époque. Cependant, à partir des années 1980, le tourisme chuta de manière vertigineuse à cause de l’instabilité politique, le déclin économique, la montée de l’insécurité, la pauvreté galopante, l’érosion et la détérioration de l’environnement et des infrastructures hôtelières, routières et autres. Dans les années 1990, les responsables politiques s’employèrent à attirer des investisseurs étrangers et haïtiens dans ce domaine (Marriott, Best Western, Occidental, etc…). Mais aujourd’hui, les touristes manifestent encore très peu d’intérêt à visiter le pays. Quels moyens sont mis en place aujourd’hui pour attirer les touristes sur la perle des Antilles ? Le Ministère du Tourisme, mené par la Secrétaire d’État Stéphanie Balmir Villedrouin, a lancé un premier plan massif d’investissement sur l’Île-à-Vache, déjà fort prisée des amateurs de belles plages. Le projet, intitulé «Destination touristique Île-à-Vache » prévoit la tenue de plusieurs chantiers : la construction d'un aéroport international standardisé, la construction de l'axe routier qui y mène, le dragage du port, l'électrification et l'éclairage de la zone environnante, la construction de plusieurs hôtels et resorts et de 2,500 villas, d'un centre et d’une radio communautaires, d'un centre d'urgence, ainsi que la mise en place d’infrastructures agricoles comme un système d’irrigation, la construction de lacs collinaires et l'installation d'un centre de traitement de l’eau. Ce plan agricole viserait également la promotion de la production locale (l’arboriculture fruitière) et le développement de l'aquaculture et des capacités de pêche en haute mer. On parle même de réhabiliter deux mangroves de l'île. Sur le papier, ce projet semble donc profiter à tous : aux investisseurs (4 grands groupes internationaux sont déjà intéressés), aux touristes, aux habitants locaux et à l’environnement. Pourtant des voix commencent déjà à s’élever sur l’île et ailleurs. Les habitants craignent, à juste titre, d’être peu à peu expropriés de leur île par les industries touristiques. Une centaine de familles risquent d'être "relocalisées" selon le Ministère du Tourisme. Les paysans attachés à leurs parcelles craignent les répercussions sur l'agriculture, l'élevage et la pêche. Plus d'une douzaine d'organisations ont apporté leur appui au mouvement de résistance de l’Île-à-Vache. « Un projet, qui vise le développement de l'île, ne saurait être imposé par la répression et l'intimidation de la population », disent-elles. Quant aux touristes déjà habitués à cet endroit enchanteur, ils ont peur que ce joyau soit dénaturé par tout ce béton. Développer le tourisme, oui, mais à quel prix ? La seule voie possible est-elle de ressembler à la République Dominicaine? Nous pensons que non. Il y a aujourd’hui des initiatives tout à fait encourageantes, qui pourraient amener Haïti à être le point de mire de touristes qui recherchent l’authenticité, la nature et la découverte de l’autre. Les petites auberges locales. On en trouve partout en Haïti. Ces petites auberges ont le charme d’offrir aux touristes un environnement chaleureux et authentique. Souvent, le directeur vous accueille et son épouse vous prépare un délicieux repas créole. A l’Île-à-Vache par exemple, Julebert a construit de ses mains son hôtel, Chic Cocotier, devenu célèbre par le bouche-à-oreille. A Port-Salut, dans le département du Sud, Nadine a monté son petit hôtel avec son mari Belizaire. Ils se sont lancés car ils sentaient une relative stabilité politique ces dernières années. Conscients de l’exigence des touristes étrangers, ils installent peu à peu le confort et un accès internet, « mais nous n’augmenterons pas le prix (environ 45$ la nuit) car nous voulons rester accessibles à tous et que notre hôtel ne soit pas uniquement pour les blancs ». Les projets étrangers de développement local Un projet particulier a été mis en place par 7 français il y a quelques années au Môle Saint Nicolas. Il s’agit d’un camping/hôtel appelé le Boukan Guinguette. Ces anciens volontaires, charmés par la plage du Boukan, ont bâti ce projet pour développer et mettre en valeur tous les atouts de la région. Non seulement ils font travailler les pêcheurs et fermiers locaux, mais ils font aussi un travail de sensibilisation à l’environnement, la préservation des espèces, le ramassage des ordures, le tri sélectif etc… Cet endroit paradisiaque a su se faire connaître et est devenu une destination prisée des amateurs d’écologie, de sport (la baie du Môle se prête à merveille au kitesurf) et de simplicité. Une association locale, ADEMA, montée par des acteurs étrangers qui ont depuis passé le projet à des Haïtiens, travaille dans la même région à développer et faire connaitre le patrimoine local. Le concept « Eco-Tour Solidaire » Proposé par l’Hôtel Villa Ban-Yen et le Réseau National des Promoteurs du Tourisme Solidaire (RENAPROTS) avec la coopération du Ministère du Tourisme haïtien, il s’agit de développer un tourisme alternatif qui permettra une plus grande proximité avec la population locale, de manière à produire des retombées directes sur les secteurs les plus pauvres. Il est basé sur une articulation entre, d’une part, les agriculteurs, les producteurs culturels et artisanaux et, d’autre part, les prestataires de services touristiques (hôteliers, restaurants, bars, clubs). Il s’appuie aussi sur le rôle du paysan en tant que fournisseur de chambres d’hôtes et de gîtes, voire de tables d’hôtes et d’événements. Ces fournisseurs locaux profiteraient ainsi directement des revenus touristiques et créeraient des emplois contribuant à fixer la population sur son territoire et à protéger l’environnement. Cette idée a été le fruit de réflexions communes entre le promoteur haïtien, Abner Septembre, et l’association Lyon Haïti Partenariats (LHP). Elle a ensuite reçu l’aval du Ministère du Tourisme haïtien. Les six personnes qui ont participé au premier voyage Eco-Tour Solidaire en janvier 2014, ont pu faire des rencontres variées : - Des partenaires associatifs, pour mieux connaître la réalité du pays : la Fondation Connaissance et Liberté (FOKAL), l’Association des Paysans de Vallue (APV), la Coordination Régionale des Organisations du Sud-Est (CROSE), la Fondation Saut d’Eau, l’Association des Jeunes Réunis pour le Développement du Plateau Central (AJRDPC), la laiterie et les Ateliers de Verrettes (artisanat et broderie), - Des universitaires à l’Université Quisqueya, et à l’Université d’État d’Haïti (UEH) à Limonade. - Des responsables politiques, municipaux et de la société civile : à Marchand-Dessalines le Maire, le Député et le Délégué (représentant du gouvernement) ; à Cité Soleil, des entrepreneurs et investisseurs haïtiens dont le dynamisme a permis d’implanter une usine électrique de 32 MW ; et, à l’occasion de la soirée de clôture, des responsables de la société civile et de la presse. Et le tourisme ? Les déplacements d’un point à l’autre ont permis de découvrir des sites intéressants comme les magnifiques montagnes de Vallue ou la cascade de Saut d’Eau. Certains participants ont déploré des voyages de nuit sur des routes en mauvais état. Cette première expérience d’Eco-Tour Solidaire a été une véritable réussite, même si des réserves ont été émises sur les conditions d’accueil dans une communauté locale et la sécurité sur les routes. Elle a débouché sur de nouvelles idées (création d’un produit touristique axé sur la visite des forts). Les participants ont noté un souffle d’espoir dans le pays, car les organisations de paysans se regroupent de plus en plus pour constituer des plateformes, afin de mieux négocier avec les autorités. La prochaine édition est programmée pour août 2014. Une nouvelle collaboration pour inviter le public français à redécouvrir la richesse et la diversité culturelle d’Haïti, dans un esprit d’échanges et d’investissements durables. Pour ceux qui veulent en savoir plus : http://lyonhaitipartenariats.org/rapport-du-premierecotour-solidaire/ Autre écho de tourisme solidaire Témoignage de Ghislaine Deleau Pourquoi ai-je voulu aller en Haïti ? J’y étais allée il y a 30 ans, en touriste « nantie » et j’ai aimé ce pays. J’en avais cependant gardé quelques souvenirs amers, la pauvreté des campagnes, les enfants qui n’avaient pas le droit de s’approcher de la mer, la dérangeante et inutile servilité du petit guide qui menait mon âne à la citadelle du roi Christophe, ce qu’on me disait de ces mères accablées par le nombre d’enfants qu’elles ne pouvaient pas envoyer à l’école payante, les tonton macoutes et tout ce que je savais ne pas avoir vu. Cette année, j’ai eu envie de voir. Le programme du voyage Le voyage était organisé par Désir d’Haïti, association membre du CHF, et Fonhsud, une fondation haïtienne située à Aquin dans le département du Sud. Sous l’autorité du Père Gousse, elle est orientée vers la protection de l’environnement et le développement de l’agriculture. Le voyage nous a menés à Port-au-Prince, Aquin, Camp Perrin et au village de Maniche dans les mornes. Nous avons vu également les Cayes, Port Salut et sa plage, l’île de Grosses Cayes au large d’Aquin. Ce fut un voyage « d’immersion », un peu trop peut-être parce qu’il n’a guère été possible de prendre un vrai recul. Nous étions 7 dont 2 jeunes d’origine haïtienne, Sandrine et Jean-Baptiste, qui avaient été adoptés, et une jeune femme des Cayes. Des visites intéressantes - Une mutuelle coopérative de femmes dirigée par Fonhsud. Groupe de 32 femmes qui pratiquent l’élevage, des cultures de subsistances dont elles vendent les surplus sur les marchés. Elles paient une cotisation de 40 Gourdes (0,70€) par mois, pour constituer une «caisse bleue » grâce à laquelle elles organisent une sorte de microcrédit et une « caisse rouge » qui est une caisse de secours. Une citerne financée par Fonhsud doit être construite prochainement. L’ensemble des mutuelles gérées par Fonhsud regroupent environ 3 000 personnes. - Les Ateliers Ecoles de Camp Perrin qui ont pour vocation, entre autres, de former des artisans, forgerons et maçons essentiellement. Ils ont accueilli récemment beaucoup de Port-au-Princiens réfugiés dans la région après le séisme. La visite était menée par l’un des responsables, Jean Sprumont, de nationalité belge. Cet homme, très attaché à Haïti (il y vit depuis 44 ans) est extrêmement pessimiste ; il nous a d’une part confirmé l’impact désastreux de la libéralisation des importations, en 1986, sur son entreprise et l’économie haïtienne en général. Et il nous a remis un ouvrage à vocation pédagogique et technique, dans lequel il se livre à quelques réflexions sur cette société haïtienne qu’il connaît bien. En voici quelques exemples : « L’effondrement de la ville a mis au jour la souffrance d’une société incapable de prendre les bonnes décisions. Pourquoi donc déclarer « coupables » les artisans maçons alors que durant toute leur formation on leur refuse l’éducation à la responsabilité » « Une des découvertes que j’ai faites est celle de la rencontre d’hommes qui ne se posent pas de questions » « Dans les milieux défavorisés, l’école est malheureusement devenue un outil à désapprendre » « Mon Dieu ce que j’ai pu souffrir de mon impuissance pour enfin découvrir qu’en vérité le problème d’Haïti ne pouvait être résolu que par les Haïtiens » « Nous sommes envahis par des gens généreux qui ont des moyens dont nous ne disposons pas. Sans nous connaître, ils nous enseignent ce qu’il faut faire et nous disent qu’il vaut mieux suivre n’importe quelle route pour ne pas mourir de faim, nous évitant par la même occasion de chercher une piste d’un meilleur avenir pour Haïti. » - L’ONG ORE (Organisation pour la Réhabilitation de l’Environnement). Dirigée par Mme Mousson Pierre Finnigan, l’ONG a pour but d’améliorer les revenus des fermiers (elle travaille avec 700 d’entre eux), de produire une alimentation à haute valeur nutritionnelle (sélection des graines de maïs), de réhabiliter l’environnement et de lutter contre la déforestation par la culture d’arbres fruitiers (mangues, avocats et agrumes). Ils développent également des activités de transformation, séchage des mangues etc. Leur problème: trouver des financements pour créer d’autres unités mais ils se heurtent au coût élevé de l’argent. - Oil Sud, usine de vétyver avec Jean Dunes Gustave son PDG. Ancien maire de Camp Perrin, membre de Fonhsud, ce « battant » milite pour la sécurité écologique du parc Macaya. Il vient d’être nommé responsable du corps de surveillance environnementale des départements du Sud et de la Grande-Anse. Avec lui, nous avons aussi pu voir l’atelier d’un artiste qui réalise des meubles magnifiques à partir de souches et de troncs d’arbre bruts. - L’école fondamentale d’Aquin, visitée avec le père Gousse, son directeur. Peu optimiste quant à l’avenir de ses élèves, il parle du chômage endémique, de l’inadaptation des formations aux besoins du pays. L’enseignement est dispensé en français par des professeurs formés « sur le tas ». Le père Gousse nous dit ne plus avoir les moyens de nourrir les enfants. Le coût de la scolarité annuelle pour les terminales atteint 350€ + 80€ de fournitures auxquels s’ajoute le coût des uniformes, tous impeccables. Dur pour des familles de paysans. Les points les plus prégnants du voyage - La découverte de Port-au-Prince, les bidonvilles, les villages de tentes, la saleté, surtout autour du marché de Fer, l’incroyable misère… - L’Ile de Grosses Cayes où Fonhsud a installé des citernes pour permettre aux quelques 300 habitants d’avoir un peu d’eau douce. Il y existait, sous un hangar, une petite école qui a été supprimée parce qu’une ONG canadienne a entrepris de construire une école en dur. Un bâtiment ambitieux dont les travaux ont été interrompus à mi-hauteur des murs. Surréaliste ! Plus d’école pour ces gamins aux cheveux jaunis par la malnutrition ! Le bruit court que, comme l’Île-à-Vache, cet îlot serait dans le collimateur des organisateurs de croisières. - L’orphelinat où Sandrine a été adoptée, à Port-auPrince, apparemment l’un des mieux tenus de la capitale. Les enfants, encadrés par des responsables remarquables, mangent à leur faim, ils ont appris à mettre dans une corbeille les papiers de bonbons ou les peaux des bananes qu’ils viennent de manger. Alors que partout pauvres et moins pauvres jettent tout n’importe où, dans la rue, sur la plage… Il suffit de voir les tas d’immondices qui encombrent les rues de Portau-Prince et les ordures qui souillent des plages virtuellement « paradisiaques ». Cela a l’air d’un détail, mais c’est un signe. On est dans la survie. - A Maniche, village des mornes du Sud : cet homme qui s'approche de nous pour mendier, des chaînes aux chevilles. L’hôtel où nous voyons une petite restavek d’une dizaine d’année obligée de nettoyer les toilettes qui, faute d’approvisionnement en eau, étaient dans un état désastreux. L’hôtel s’appelait « Christ avant tout ». Difficilement soutenable ! VU DANS LA PRESSE ET L’EDITION La Libre Belgique – 12 mars 2014 - Enfin des bonnes nouvelles d’Haïti ? Le slogan du président haïtien, « Haïti ouverte aux affaires », est soutenu et financé par l’UE. Cette politique commune explique que le regard de l’UE et du gouvernement haïtien soit fixé sur la croissance et les indicateurs macro-économiques au détriment de la situation des droits humains et sociaux. Le renforcement des institutions ne passent donc pas par un développement de politiques publiques et sociales, alors même que les dépenses publiques dans l’Éducation et la Santé à Haïti étaient inférieures aux moyennes régionales et que les dépenses en Santé, contrairement à la tendance générale dans la région, avaient même baissées depuis 1997.. La méconnaissance et le mépris que Martelly et l’UE affichent de concert envers les analyses et revendications des mouvements sociaux, ONG et organisations haïtiens représentent l’envers d’une confiance sans borne au marché, sensé dégager le pays du double « assistentialisme » de L’État et de l’aide internationale. Lire l’article sur : http://www.collectif-haiti.fr/actualite-1058-443enfin-des-bonnes-nouvelles-dhaiti- L’ACTUALITE DU COLLECTIF HAITI DE FRANCE Hommage à Guy Alexandre Guy Alexandre nous a quittés brutalement, le vendredi 28 février 2014, foudroyé par une crise cardiaque. On a tout dit de Guy Alexandre dans différents articles et au cours de la cérémonie d’hommage, tenue au local du Centre d’Etudes Secondaires, le 8 mars dernier : sa passion de la lecture, sa carrière d’éducateur, son militantisme en politique ou comme défenseur des Droits Humains. Guy Alexandre a surtout été un ambassadeur pas comme les autres. Dans sa fonction de diplomate en République Dominicaine, il s’est distingué par sa capacité d’être proche de la communauté haïtienne et par son combat pour l’amitié entre les deux peuples de l’île, combat qu’il a entamé bien avant d’occuper la fonction et qu’il a poursuivi jusqu’au jour de son décès. Son dernier livre «Pour Haïti, pour la République Dominicaine » (C3Editions) en témoigne. L’engagement de Guy Alexandre pour la cause de l’île restera gravé dans les mémoires. Nouvelles Images d’Haïti est un bulletin du Collectif Haïti de France - 21 ter, rue Voltaire - 75011 Paris – Comité de rédaction : Michèle BABINET, Ghislaine DELEAU, Adélaïde DE PERTAT, Gaëtan LESAGE, Geneviève GREVECHE, Bernard LERAY, Fatou SALL. Directeur de publication : Paul VERMANDE. Tél : 01 43 48 31 78 /[email protected]/ www.collectif-haiti.fr