III Circuit RLC série
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III. Circuit 𝑅𝐿𝐶 série 2009-2010 III Circuit 𝑅𝐿𝐶 série III.1 Théorie Régimes transitoires TP Ü Équation différentielle vérifiée par la tension 𝑢(𝑡) : d2 𝑢 𝑅0 d𝑢 𝑢 𝐸 + + = 2 d𝑡 𝐿 d𝑡 𝐿𝐶 𝐿𝐶 Qu’on peut écrire sous la forme canonique : d2 𝑢 𝜔0 d𝑢 + + 𝜔02 𝑢 = 𝜔02 𝐸 (𝐸) d𝑡2 𝑄 d𝑡 ⎧ 1 : pulsation propre ⎨ 𝜔0 = √𝐿𝐶 en posant : √ 1 1 𝐿 𝐿𝜔0 : facteur de qualité ⎩ 𝑄 = 𝑅 = 𝑅𝐶𝜔 = 𝑅 𝐶 0 Ü Solutions : Hyp : on se place dans le cas où 𝑒(𝑡) = 𝐸 avec, comme conditions initiales 𝑢(0− ) = 0 et d𝑢 𝑖(0− ) = 𝐶 (0− ) = 0 d𝑡 Csqce : comme il y a continuité de l’intensité 𝑖 traversant la bobine ainsi que de la tension 𝑢 d𝑢 aux bornes du condensateur : 𝑖(0+ ) = 𝐶 (0+ ) = 0 et 𝑢(0+ ) = 0. d𝑡 (1) La solution 𝑢(𝑡) est de la forme 𝑢(𝑡) = 𝑢𝑃 + 𝑢𝐺 (𝑡) avec : { 𝑢𝑃 : une solution particulière de l’équation avec second membre 𝑢𝐺 (𝑡) : la solution générale de l’équation homogène (2) Le second membre étant constant, on cherche une solution particulière constante : d2 𝑢𝑃 𝜔0 d𝑢𝑃 + 𝜔02 𝑢𝑃 = 𝜔02 𝐸, soit : 𝑢𝑃 = 𝐸 + d𝑡2 𝑄 d𝑡 𝜔0 𝑟 + 𝜔02 𝑟 = 0 𝑄 ( )2 𝜔0 Le discriminant de cette équation caractéristique est : Δ = (1 − 4𝑄2 ) 𝑄 1 (4) régime transitoire apériodique : cas où Δ > 0 ⇔ 𝑄 < 2 𝜔0 √ 𝜔0 Les racines de (∗) sont deux racines réelles (négatives) : 𝑟1/2 = − ± 1 − 4𝑄2 . 2𝑄 2𝑄 Alors : 𝑢𝐺 (𝑡) = 𝐴.𝑒𝑟1 𝑡 + 𝐵.𝑒𝑟2 𝑡 d𝑢 = (𝑟1 𝐴.𝑒𝑟1 𝑡 + 𝑟2 𝐵.𝑒𝑟1 𝑡 ) → Soit : 𝑢 = 𝑢𝑃 + 𝑢𝐺 (𝑡) = 𝐸 + 𝐴.𝑒𝑟1 𝑡 + 𝐵.𝑒𝑟2 𝑡 et donc : d𝑡 ⎧ 𝑟2 𝐸 { + ⎨ 𝐴 = −𝑟 − 𝑟 𝑢(0 ) =𝐴+𝐵+𝐸 =0 2 1 Avec, comme conditions initiales : → d𝑢 + 𝑟 𝐸 (0 ) = 𝑟1 𝐴 + 𝑟2 𝐵 = 0 ⎩ 𝐵= 1 d𝑡 𝑟2 − 𝑟1 [ ] ( ) 1 𝑟1 𝑡 𝑟2 𝑡 → 𝑢(𝑡) = 𝐸 1 + −𝑟2 .𝑒 + 𝑟1 .𝑒 𝑟2 − 𝑟1 (3) Équation caractéristique (∗) associée à (𝐸) : 𝑟2 + 1 2 𝜔0 Les racines de (∗) constituent une racine double : 𝑟1 = 𝑟2 = − = −𝜔0 . 2𝑄 Alors : 𝑢𝐺 (𝑡) = (𝐴 + 𝐵.𝑡).𝑒−𝜔0 𝑡 d𝑢 → Soit : 𝑢 = 𝑢𝑃 + 𝑢𝐺 (𝑡) = 𝐸 + (𝐴 + 𝐵.𝑡).𝑒−𝜔0 𝑡 , et donc : = [−𝜔0 (𝐴 + 𝐵.𝑡) + 𝐵].𝑒−𝜔0 𝑡 d𝑡 (5) régime transitoire critique : cas où Δ = 0 ⇔ 𝑄 = Qadri J.-Ph. ∣ PTSI http ://atelierprepa.over-blog.com/ 5 III. Circuit 𝑅𝐿𝐶 série TP Régimes transitoires { Avec, comme conditions initiales : → [ ] 𝑢(𝑡) = 𝐸 1 − (1 + 𝜔0 𝑡).𝑒−𝜔0 𝑡 2009-2010 { 𝑢(0+ ) =𝐴+𝐸 =0 𝐴 = −𝐸 → d𝑢 + 𝐵 = −𝜔0 𝐸 (0 ) = −𝜔0 𝐴 + 𝐵 = 0 d𝑡 1 (6) régime transitoire pseudo-périodique : cas où Δ < 0 ⇔ 𝑄 > √ 2 −𝑏 ± 𝑗 ∣Δ∣ 𝜔0 𝜔0 √ 2 ≫ = − ±𝑗 Les racines de (∗) sont deux racines complexes : 𝑟1/2 = « 4𝑄 − 1. 2𝑎 2𝑄 2𝑄 ⎧ 2𝑄 𝜏= ⎨ 1 𝜔0 Soit : 𝑟1/2 = − ± 𝑗𝜔 avec 𝜔0 √ 2 𝜏 𝜔 = 4𝑄 − 1 pseudo-pulsation ⎩ 2𝑄 ( ) 𝑡 Alors : 𝑢𝐺 (𝑡) = (𝐴. cos(𝜔𝑡) + 𝐵. sin(𝜔𝑡)). exp − 𝜏 ( ) 𝑡 → Soit : 𝑢 = 𝑢𝑃 + 𝑢𝐺 (𝑡) = 𝐸 + (𝐴. cos(𝜔𝑡) + 𝐵. sin(𝜔𝑡)). exp − 𝜏 [( ) ( ) ] ( ) d𝑢 𝐴 𝐵 𝑡 Et donc : = − + 𝐵𝜔 . cos(𝜔𝑡) + − − 𝐴𝜔 . sin(𝜔𝑡) . exp − d𝑡 𝜏 𝜏 ⎧ 𝜏 { + ⎨ 𝐴 = −𝐸 𝑢(0 ) =𝐴+𝐸 =0 𝐴 𝐸 → Avec, comme conditions initiales : 𝐴 d𝑢 + = −√ ⎩ 𝐵=− (0 ) = − + 𝐵𝜔 = 0 𝜏𝜔 4𝑄2 − 1 d𝑡 𝜏 [ ( )] ( ) 1 𝑡 → 𝑢(𝑡) = 𝐸 1 − cos(𝜔𝑡) + √ sin(𝜔𝑡) .𝑒 − 𝜏 4𝑄2 − 1 (7) Résistance critique : valeur de 𝑅 qui permet le régime critique lorsque 𝐿 et 𝐶 sont fixées : √ 𝐿 𝑅𝑐 = 2 — A.N. : pour 𝐿 = 40 𝑚𝐻 et 𝐶 = 0, 1 𝜇𝐹 : 𝑅𝑐 = 1 265 Ω 𝐶 III.2 Montage ( ) 𝑡 • Pour un régime pseudo-périodique : 𝑢𝐺 (𝑡) = (𝐴. cos(𝜔𝑡)+𝐵. sin(𝜔𝑡)). exp − et le décrément 𝜏 𝑈𝐺𝑚 (𝑡0 ) 𝑇 logarithmique s’écrit : 𝛿 = ln , soit : 𝛿 = ce qui peut s’écrire : 𝑈𝐺𝑚 (𝑡0 + 𝑇 ) 𝜏 ⎧ 2𝜋 𝜋 2𝜋 (≃ =√ lorsque 𝑄 est « élevé ») 2 𝜏 𝜔 𝑄 4𝑄 − 1 ⎨ 𝛿= 𝑇 𝜔0 𝑇 𝜔 𝑇.𝑅 0𝑅 = → 𝛿= , 1 2 𝜔 2𝐿 0 ⎩ 2𝑄 𝜔0 √ 2 𝐿𝜔0 4𝑄 − 1, en élevant au carré et en remplaçant 𝑄 par , on obtient : 2𝑄 𝑅 ( )2 𝑅 𝜔02 = 𝜔 2 + , 2 2𝐿 ( )2 𝜔0 1 1 4𝑝𝑖2 𝑅 √ • De plus, comme ,, 2 donne : = 2 + = 𝐿𝐶 𝐿𝐶 𝑇 2𝐿 1 4𝜋 2 𝛿2 Soit, en utilisant , 1 : = 2 + 2 𝐿𝐶 𝑇 𝑇 𝑇2 , 3 → d’où : 𝐿 = (4𝜋 2 + 𝛿 2 ).𝐶 • Comme 𝜔 = 6 http ://atelierprepa.over-blog.com/ Qadri J.-Ph. ∣ PTSI III. Circuit 𝑅𝐿𝐶 série 2009-2010 • Cette dernière relation injectée dans , 1 donne : 𝑅= 2𝛿𝑇 (4𝜋 2 + 𝛿 2 ).𝐶 Régimes transitoires TP , 4 𝐶 étant supposée connue, la connaissance de 𝛿 (décrément logarithmique) et 𝑇 (pseudo-période) permettent de remonter aux caractéristiques du circuit : 𝑅, 𝐿 et 𝑄. • Avec une bobine de 1 000 spires et une capacité 𝐶 = 0, 1 𝜇𝐹 , on mesure 𝑇 = 410 𝜇𝑠 et 𝛿 = 0, 81 Les relations , 3 et , 4 donnent accès aux valeurs : 𝐿calc ≃ 42 𝑚𝐻 et 𝑅calc ≃ 165 Ω • En réalité, il ne s’agit pas de 𝑅 qui a été fixée à 100 Ω, mais de la résistance totale du circuit : 𝑅𝑇 = 𝑅 + 𝑟 + 𝑅𝑔 où 𝑅 est la résistance variable (boı̂te AOIP), 𝑟 la résistance interne de la bobine (∼ 9 Ω) et 𝑅𝑔 la résistance interne du générateur. Ce qui permet d’obtenir une bonne estimation de la résistance interne du générateur : 𝑅𝑔 = 𝑅𝑇 − 𝑟 − 𝑅 ≃ 56 Ω Valeur tout à fait√convenable puisque ∼ 50 Ω. 𝐿 − 𝑟 − 𝑅𝑔 = 1 265 − 9 − 56 ∼ 1 200 Ω Ainsi 𝑅𝑐,théo = 2 𝐶 √ 1 𝐿 2𝑄 • 𝑄calc = = 3, 9 → 𝜏calc = ≃ 495 𝜇𝑠 𝑅𝑇 𝐶 𝜔0 • Avec un tel circuit, le facteur de qualité maximal que l’on peut atteindre est obtenu lorsque √ 1 𝐿 = 9, 8 ∼ 10 𝑅𝑇 est minimale, donc lorsque 𝑅 = 0 : 𝑄max = 𝑅𝑔 + 𝑟 𝐶 Qadri J.-Ph. ∣ PTSI http ://atelierprepa.over-blog.com/ 7