cette guerre est réelle

Transcription

cette guerre est réelle
CETTE GUERRE
EST
RÉELLE
---
par
VAUGHN ALLEN
PRÉFACE
------L’ouvrage « Victoire sur le champ de bataille » du même auteur, a connu beaucoup de
succès. Il est vrai que nous possédons peu de livres traitant du sujet de la possession
démoniaque. Nul doute cependant que ce problème soit présent, actuellement, non seulement
dans la société, mais dans l’église.
L’ignorer serait mettre en doute la Parole de Dieu et en particulier son affirmation
concernant la colère de l’ennemi, s’intensifiant à l’approche de la fin des temps.
Les pages qui suivent contiennent de précieuses mises en garde, bien nécessaires pour
celui qui veut remporter la victoire en Christ et avec Christ… Puissent-elles contribuer à notre
préparation pour le proche retour de notre bien-aimé Sauveur Jésus-Christ que nous attendons
impatiemment. C’est notre vif souhaite.
Madeleine VAYSSE
2 CETTE GUERRE EST RÉELLE
SOMMAIRE
--Chapitre
Titre
Page
1
Guerre à l’hôpital………………………………………………
4
2
La guerre et la proclamation de l’Évangile ……………………….
11
3
Sans Roi X …………………………………………………………
16
4
Les démons que vous avez rencontrés …………………………….
23
5
Comment nous tentons Satan ……………………………………
29
6
Notre pouvoir royal ……………………………………………….
35
7
La victoire est aussi réelle …………………………………………
39
8
Des saints sur la terre ………………………………………………
43
9
En face de nous Satan ne fait pas le poids ………………………….
47
Épilogue …………………………………………………………..
53
3 CHAPITRE 1
GUERRE À L’HÔPITAL
« Mon nom est Seizure (attaque) ».
Les mots sortirent de la gorge de Donna quelques secondes après que j’aie commencé
à prier pour elle, dans sa chambre d’hôpital. Cette voix démontra plus tard être la première
des soixante qui utilisèrent les cordes vocales de Donna et s’identifièrent elles-mêmes durant
les quelques heures suivantes tandis que je continuai à prier pour sa guérison.
« Je ne veux pas partir ! Je ne veux pas partir ! »
Pendant environ une minute, la voix continua à protester de cette manière. Mais
bientôt, après un dernier cri perçant, le corps de Donna se décontracta et la voix se tut.
Donna était une jeune femme qui avait été admise dans un centre médical adventiste
quelques jours plus tôt après avoir expérimenté de sévères et fréquentes attaques. Comme
nous l’apprîmes ultérieurement, sachez que Donna était une jeune femme extrêmement
attirante, et elle avait vingt-et-un ans.
Pendant son séjour à l’hôpital, un ou deux jours avant notre rencontre, plusieurs
incidents bizarres arrivèrent à Donna dont quelques infirmières et d’autres membres de
l’équipe furent témoins. Par exemple, Donna fut saisie par des mains invisibles et jetée contre
le mur, lui causant une belle bosse sur la tête. Une autre fois, elle fut littéralement jetée dans
l’escalier de l’hôpital. Malgré ses blessures, elle devint si violente qu’il fallut six infirmière et
garçons de salle pour la remettre dans son lit et l’attacher. Elle rompit les entraves presque
immédiatement, apparemment sans le moindre effort.
Le médecin responsable de ce service dit aux parents de Donna qu’il ne pouvait
diagnostiquer aucun type d’attaque et que celle-ci était « trop profonde » pour être traitée.
C’est alors que les parents de Donna me contactèrent et me demandèrent de venir à l’hôpital
prier pour leur fille. Je rencontrai les parents de Donna et sa sœur aînée vers neuf heures le
Samedi soir dans l’une des salles d’attente. J’appris que Donna était en fait une Adventiste
devenue négligente sur l’observation du Sabbat et qu’elle avait développé un certain intérêt
pour la musique rock. Elle avait eu trois fois un problème avec une pneumonie. Puis les
attaques avaient commencé. Elles devinrent si fréquentes et si sévères que les parents la firent
hospitaliser pour des examens et un traitement. Tout cela je l’appris tandis que nous nous
rendions à la chambre de Donna.
D’autres voix se font entendre. Quelques minutes plus tard, avec Donna alitée
entourée de sa famille et de ses amis, je commençai à prier sa faveur. C’est alors que
« Seizure » (Attaque), la première des plus de soixante de ces voix, parla à travers elle.
L’espace ne me permet pas de parler de chacune d’elles, et cela n’est pas nécessaire.
Mais je veux partager avec vous notre expérience avec trois ou quatre d’entre elles afin que
vous puissiez comprendre la réalité de la situation.
4 Observation du Sabbat : « Mon nom est Observation du Sabbat », dit une voix. « Ma
mission est d’empêcher Donna d’observer le Sabbat ». Je me rappelai ce que les parents de
Donna m’avaient dit concernant sa négligence sur l’observation du Sabbat.
Médicaments : Deux médecins, dont un interne, assistèrent à plusieurs de nos réunions
de prière. Lors de l’une d’elles, une des voix dit : « Mon nom est Médicaments’. Ma tâche est
de veiller à ce que les médecins lui donne trop de médicaments ». Un peu plus tard, alors que
nous marchions dans le couloir lors d’une pause, le docteur me dit : « Quand je pense à cela,
tout ce que nous faisions étaient de donner des piqûres, des comprimés et d’autres formes de
médications » (Voir 2 MC 511-513 pour les vrais effets des médicaments).
Orgueil : Durant toute l’expérience, tandis que nous étions en prière, Donna resta
éveillée et savait ce qui se passait. Elle priait parfois avec nous et conversait à ce moment-là ;
mais ses prières et sa conversation étaient interrompues par les voix qui parlaient à travers
elle, mais sur lesquelles elle n’avait aucun contrôle. Une des dernières voix dit : « « Mon nom
est Orgueil » ; Donna commença à pleurer. Ses larmes inondaient ses joues.
« Oh, oui », dit-elle, « j’ai été orgueilleuse ». Puis elle commença à répéter la même
prière courte pendant les trente minutes suivantes que je chronométrais. Je priais
silencieusement car la prière de Donna était ponctuée par la voix qui criait : « Je ne veux pas
partir ! Je ne partirai pas ! » J’entendis si souvent la prière de Donna pendant cette demiheure et elle fit tant d’impression sur mon esprit que je peux la répéter mot à mot. Elle disait :
« Oh, Seigneur, j’ai été orgueilleuse. S’il Te plaît pardonne-moi. Qu’à partir de ce
moment, lorsque je me regarderai dans le miroir, je puisse voir uniquement la beauté de mon
Sauveur ».
Comme nous continuions à prier, il y eu ce cri final de protestation que j’ai entendu si
souvent, puis le corps de Donna se détendit et la voix se tut.
Menteur : Donna et moi, et quelques membres de sa famille, persévérâmes dans la
prière du Samedi soir jusqu’au Lundi midi. La dernière des voix parla un peu avant le Lundi
midi. Vers onze heures et demie Donna s’assit brusquement dans son lit et me regarda
directement. La voix dit :
« Pasteur Allen, je veux m’excuser. Vous avez été si gentil. Vous avez passé tant
d’heures avec moi. Je l’apprécie beaucoup. Tout est de ma faute. Je suis désolée et je
m’excuse à nouveau. S’il vous plaît, prenez votre Bible et partez. Je vais bien, vraiment.
Prenez simplement votre Bible et partez. Il n’y a plus aucun témoin en moi. Je faisais cela
juste pour attirer l’attention. Maintenant prenez votre Bible et partez ».
Si cela avait été ma première expérience avec les forces démoniaques, j’aurais peutêtre été trompé, car la voix persuasive paraissait vraiment authentique. Mais ce n’était pas ma
première expérience. Il y avait trop d’évidences qui indiquaient l’implication des démons ; en
effet, c’était un démon qui parlait encore à travers Donna et qui me conseillait vivement de
prendre ma Bible et de m’en aller.
« Ce n’est pas Donna qui parle », dis-je, regardant fixement Donna dans les yeux.
« Vous êtes un démon parlant à travers Donna. Dieu le sait, vous le savez, et je le sais. Donna
a choisi de servir Jésus-Christ, et vous n’avez pas le droit d’être en elle et d’utiliser ses cordes
5 vocales. Au nom de Jésus-Christ qui Donna et moi servons, je vous commande de dire votre
nom avant de partir ».
« Mon nom est Menteur », fut la réponse. Puis, avec le cri de protestation habituel
venant de la gorge, Donna se relaxa et il n’y eut plus de voix.
Exorcisme, bataille spirituelle et délivrance. Donna quitta le centre médical vers les
cinq heures cette après-midi. Sur l’ordre d’un de ses médecins, « les attaques s’arrêtèrent
immédiatement après nos réunions de prières, qu’il appela « exorcisme ».1 J’évite d’employer
ce terme parce qu’il a une connotation négative dans l’esprit de beaucoup de gens. Je préfère
penser à ces prières formulées en faveur de Donna comme une « bataille spirituelle » dont le
résultat est la « délivrance » impliquant le ministère du Saint-Esprit et des saints anges. Ces
termes sont plus en harmonie avec ma compréhension des Écritures et les écrits d’Ellen
White.
Cependant, si nous préférons le mot exorcisme ou un autre mot ayant le même sens,
nous devons reconnaître que le docteur suggéra que les démons étaient présents dans le corps
de Donna et que c’étaient des forces surhumaines qui parlaient à travers elle dans cette
chambre d’hôpital.
Est-ce que ce fut réellement le cas ? Est-il possible qu’à une époque si éclairée,
sophistiquée, scientifique, les gens – et même de soi-disant chrétiens – puissent être contrôlés
ou possédés par des puissances démoniaques ? Les démons parlent-ils à travers les êtres
humains aujourd’hui comme ils le firent à travers Donna ?
Pour trouver une réponse à ces questions, nous devons consulter les Écritures et les
écrits d’Ellen White, car ils sont les seules sources d’information autorisées sur ce sujet.
La grande controverse. La Bible enseigne clairement que la planète sur laquelle nous
vivons est la scène du conflit le plus dévastateur qui n’ait jamais eu lieu dans l’univers entier
de Dieu. Nous ne pouvons comprendre les enseignements bibliques qu’à la lumière de cette
controverse. Nous ne pouvons trouver de réponses satisfaisantes aux questions importantes de
la vie que lorsque nous comprenons la nature, l’origine, le but, et l’issue de ce conflit qui se
déroule entre les forces de Satan et les forces de Jésus-Christ.
Ce concept de la grande controverse – origines, déroulement et issue finale – est le
point central de la théologie adventiste. Plus qu’aucune autre doctrine simple, la vérité de
cette controverse, avec ses nombreuses implications, forment la toile de fond de nos
croyances. Les grandes vérités bibliques qui constituent « les piliers de notre foi »2 - la vérité
du Sabbat, de l’état des morts, du message du sanctuaire, de la seconde venue – sont toutes
inséparablement associées à la controverse qui se déroule et dans laquelle chacun de nous est
impliqué. Finalement, quand le conflit aura pris fin, deux faits seulement auront compté dans
cette vie – que chacun de nous est engagé dans cette guerre, et que Jésus-Christ a déjà
remporté la victoire. Toutes les autres choses – auxquelles nous avons consacré tant de temps
et d’attention jusqu’à maintenant – seront vues comme ayant été secondaires.
1 Channels (Fall 1986), publié par It is Written Telecast, 1100 Rancho Conejo Blvd., Newbury Park, CA 91 320. Article du Dr. Clarence Carnahan, p. 5. 2 2 SM 388, 389 ; Message choisis, vol. 2, p. 447-­‐448. 6 L’origine du conflit. La Bible ne nous laisse aucun doute sur l’origine de la
controverse. Elle débuta dans le plus invraisemblable de tous les lieux : l’environnement
parfait du ciel. Ce fait seul devrait signifier quelque chose sur la subtilité de la nature du
péché. Le péché est un mystère qui ne peut être excusé, expliqué ou compris. Lucifer, un être
parfait3, le plus élevé de tous les anges, défia le gouvernement de Dieu et diffama Son
caractère. Le récit inspiré déclare dans un langage simple : « Et il y eut guerre dans le ciel ».4
Lucifer (plus tard appelé Satan) et tous les anges qui sympathisaient avec lui combattirent
contre le Christ et les anges loyaux. Finalement Satan « fut précipité sur la terre, et ses anges
furent précipités avec lui ». Dans un sens, notre planète devint le champ de bataille de la plus
grade guerre qui ait jamais eu lieu. Elle l’est restée depuis lors. Et elle sera la scène du conflit
jusqu’à ce que Satan et ses suppôts, tant angéliques qu’humains soient détruits, avec
seulement un interlude pendant le millénium.5
L’ennemi. Tant que nous comprenons peu de choses au sujet de Satan, l’instigateur et
le chef de cette rébellion, nous ne pouvons pas saisir la signification du conflit. Beaucoup de
chrétiens, et même quelques Adventistes du Septième Jour, ont peur de parler ou de lire
quelque chose concernant Satan, mais sa haine et sa guerre ne cesseront pas pour autant parce
que nous l’ignorons. En fait, rien ne le rend plus heureux que de prétendre qu’il n’existe pas,
ou d’imaginer qu’il a des pieds fourchus, des cornes, et une longue queue, et une fourche
comme il est souvent représenté dans les dessins humoristiques. Il lui plait d’être regardé
comme l’objet d’un mythe, d’être ignoré ou traité à la légère. Tout cela sert bien ses desseins ;
et rentre parfaitement dans ses plans.6
D’un autre côté, « le grand séducteur ne redoute rien tant que de voir sa ruse
découverte ».7 Il n’aurait pas l’avantage si on comprenait sa méthode ».8 C’est mon dessein
dans ces pages de nous aider à prendre connaissance de quelques stratagèmes de l’ennemi –
en exposant quelques-unes de ses méthodes d’attaque – et de montrer comment, par Christ,
nous pouvons remporter la victoire. Pour cela, j’utiliserai la Bible, les écrits d’Ellen White, et
mon expérience de quinze ans de ministère en faveur de ceux qui, comme Donna, ont été
sévèrement harcelés, contrôlé, ou possédés par l’ennemi.
Ne pas exalter l’ennemi. Il est vrai que nous avons été mis en garde contre le fait de
trop penser ou de trop parler de la puissance de l’ennemi.9 Nous ne devons en aucun cas
l’exalter ou trop insister sur son influence. Mais il nous a aussi été dit qu’une des raisons pour
lesquelles nous avons si peu d’inimitié contre lui – si peu de capacité à lui résister – est que
nous sommes terriblement ignorants de sa puissance et de sa haine. Nous ne réalisons pas
l’immense étendue de sa guerre contre le Christ et l’Église.10
Ne pas rester ignorant. Depuis que nous sommes dans l’Église – l’objet de la haine de
l’ennemi – il nous incombe de connaître tout ce que nous pouvons au sujet de l’ennemi, ses
plans, et ses méthodes. Ellen White nous a dit que « lors de la crise finale il (l’ennemi)
trompera pour leur propre perte, ceux qui ne cherchent pas à comprendre maintenant ses
3 Ézéchiel 28 : 15. 4 Apocalypse 12/ 7-­‐9. 5 Apocalypse 20 : 1-­‐3, 7-­‐10. 6 IT 342 ; Témoignages pour l’Église, vol. 1, p. 132. 7 GC 516 ; La tragédie des siècles, p. 563. 8 IT 308 ; Témoignages pour l’Église, vol. 1, P.119. 9 DA 493 ; Jésus-­‐Christ, p. 489. 10 GC 507 ; La tragédie des siècles, p. 550. 7 manières d’agir ».11 Elle fait remarquer que parmi les soi-disant chrétiens, et même les
pasteurs de l’Évangile, il n’est fait que rarement référence à Satan, si ce n’est de façon
secondaire. Il nous est très facile d’ignorer les nombreux signes de ses astuces tout autour de
nous. Bien sûr Satan serait très heureux de nous voir rester dans cette condition d’ignorance
parce que « son plus grand succès réside dans le fait de maintenir l’esprit des hommes dans la
confusion, et l’ignorance de ses stratagèmes, car alors il peut conduire l’imprudent comme s’il
était aveugle ».12
Éviter les extrêmes. Nous ne devons jamais tomber dans le piège d’un intérêt excessif
ou malsain pour les démons. La première erreur, comme nous l’avons vue, est de douter de
l’existence de Satan, de la traiter à la légère et minimiser son pouvoir. La deuxième erreur est
aussi dangereuse : être trop préoccupé par lui. Peu importe à l’ennemi que nous l’ignorions ou
devenions obsédés par lui. L’ignorer ou le voir sous chaque rocher et derrière chaque buisson,
c’est lui donner tous les avantages dont il a besoin ; les deux extrêmes sont à éviter.
Satan, l’ennemi. La Bible ne nous laisse aucun doute ou interrogation sur l’ennemi
dans ce conflit, car il est totalement identifié comme « le serpent ancien, qui est le diable et
Satan ».13 Notre ennemi, aujourd’hui, est celui qui causa la chute de nos premiers parents dans
le jardin d’Éden.14 Mais Satan n’est pas notre seul ennemi ; il y a les mauvais esprits
combattant à son côté et recevant ses ordres.15 Ce sont les anges déchus que nous appelons
habituellement les démons.
La nature de la guerre. Connaître la réalité et la puissance de l’ennemi ne suffit pas. Nous devons aussi connaître la réalité de la guerre. La bataille quotidienne personnelle est tout aussi réelle que l’ennemi. « Ce n’est pas à un simulacre de bataille que nous sommes appelés ; nous soutenons une lutte dont les résultats sont éternels. Nous avons à faire face à des ennemis invisibles, aux mauvais anges qui s’efforcent de dominer chaque être humain. »16 Ces dernières années, beaucoup d’entre nous ont pris conscience du danger qui menace nos biens et nos vies. En conséquence, nous avons recours aux serrures et aux systèmes d’alarmes pour nous protéger. Mais parce que nous ne pouvons pas les voir, nous pensons rarement aux mauvais anges qui cherchent continuellement à nous détruire, et contre les attaques desquels nous n’avons pas de défense. Toutefois, « s’ils en avaient la permission, ils pourraient détraquer notre esprit, déformer notre corps, détruire nos biens et mettre fin à nos jours ».17 La guerre est plus sévère aujourd’hui. Au fil du temps, depuis son expulsion du ciel, Satan n’a pas diminué sa haine contre Dieu ou amoindri ne serait-­‐ce que légèrement sa détermination à détruire le gouvernement et la famille humaine toute entière. En fait, le contraire est vrai. Avec le temps, Satan, qui sait que sa fin est proche, est devenu plus acharné ; sa colère plus violente ; ses méthodes plus subtiles ; et ses attaques plus nombreuses. Nous pouvons être sûrs qu’à cette étape de la guerre, il ne va abandonner 11 RH 16/07/1901 (italique rajouté). 12 3 SM 423. 13 Apocalypse 20 :2. 14 Genèse 3/ 1-­‐5, 14. 15 Éphésiens 6 :12. 16 MH 128 ; Ministère de la guérison, p. 103. 17 GC 517 ; Tragédie des siècles, p. 564. 8 son stratagème ou sa méthode qui ont été si couronnés de succès dans le passé. Au contraire, « chaque stratagème ingénieux sera utilisé, chaque méthode possible sera mise à profit ».18 C’est avec raison que la Bible dit que Satan est « animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps ».19 Le pouvoir de Satan s’est accru. Pendant ce temps, tandis que la controverse continue, la puissance de Satan pour tenter et séduire est plus aiguisée et perfectionnée par la pratique continuelle. En conséquence, son pouvoir est cent fois plus grand aujourd’hui que lorsqu’il se rebella20, et il continuera d’augmenter jusqu’à ce qu’il soit détruit. 21 Son pouvoir de persuasion va au-­‐delà de notre compréhension humaine. Souvenez-­‐vous qu’il persuada un tiers des anges du ciel de se joindre à lui dans sa rébellion.22 À l’heure actuelle, Stan utilise ces mêmes pouvoirs de persuasion pour nous tromper et nous piéger dans ses filets. Ainsi, alors que nous devons nous rappeler que Jésus a « tout pouvoir… dans le ciel et sur la terre »23 et qu’Il a déjà remporté la victoire, nous ne devons cependant jamais sous-­‐estimer l’habileté de Satan à faire la guerre, à charmer et à persuader. À la fin du millénium, il sera capable de convaincre ses anges et les multitudes de perdus qu’ils peuvent réellement prendre la Nouvelle Jérusalem.24 Et Jésus laissa entendre que dans les derniers jours, l’ennemi sera sur le point de séduire « même les élus ». 25 Notre unique protection est de demeurer en Christ et d’être constamment sur nos gardes. La bataille est plus intense qu’à n’importe quelle autre époque. Parce que le désespoir de Satan s’est accru au fil des années, « la grande controverse qui se déroule dans le monde entre le Prince de la lumière et le prince des ténèbres est bien plus mouvementée aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été à aucun autre moment de l’histoire du monde ».26 Nous sommes tentés de penser que la bataille est moins sévère aujourd’hui qu’aux jours de l’empire romain quand les martyrs chrétiens étaient jetés aux lions, ou au Moyen-­‐Âge quand de nombreux fidèles étaient appelés à mourir sur le bûcher. Mais ce n’est pas le cas. Ceci est dû au fait que l’ennemi a changé temporairement ses tactiques. Au lieu d’utiliser l’instrument de la persécution, il a recours à l’instrument plus subtil du compromis pour atteindre son but. Par les drogues, la pornographie, les formes variées de musique démoniaque, la sorcellerie, l’adoration de Satan, et sous une centaine d’autres manière, Satan prend astucieusement le contrôle des esprits humains. En conséquence, nous sommes aujourd’hui témoins de meurtres en série, de suicides, d’accidents, et d’autres formes de violence à une échelle sans précédent. Nous sommes ébahis de l’immoralité du monde et du manque de piété authentique de l’église. De nos jours, le taux de divorce dans l’église n’est pas loin derrière celui du monde. L’abstinence totale de la consommation d’alcool et de drogues n’est plus le style de vie de nombreux jeunes Adventistes, ni de certains 18 TDWG 312. 19 Apocalypse 12 :12. 20 3T 328. 21 2SG 277. 22 Apocalypse 12 :4. 23 Matthieu 28 :18. 24 Apocalypse 20 :7-­‐9. 25 Matthieu 24 :24. 26 LH 12. 9 qui ne sont pas si jeunes. Les lignes de combat se dessinent. La controverse non seulement se poursuit mais elle s’intensifie chaque jour qui passe. Nous vivons sur un champ de baille. Vivre sur un champ de bataille n’est jamais agréable. Cela signifie douleur, souffrance, destruction, et mort. Mais cela nous parle aussi de guérison, de profits, de victoires. Vivre sur le champ de bataille consiste en ce que nous voyons autour de nous dans le monde et dans l’église. Partout où nous regardons, nous voyons les évidences concluantes que nous vivons dans une zone de guerre. La guerre est personnelle. En tant que peuple, les Adventistes ont toujours su qu’il y avait une guerre entre Christ et Satan. Et nous savons que la bataille engage l’Église. Le problème est que nous pesons que l’Église est un terme impersonnel – parfois un édifice dans notre voisinage. Nous avons oublié que l’Église est un peuple. L’Église, c’est vous et moi. C’est au niveau personnel que les batailles sont gagnées ou perdues. Bien que nous puissions être au courant de la controverse sous son aspect général, je pense que peu d’entre nous réalisent jusqu’à quel point nous sommes individuellement concernés. Nous ne reconnaissons pas la gravité de la bataille ou combien subtils et rusés sont les agissements de Satan. Il est extrêmement rapide pour prendre avantage de notre grande ignorance. Il est essentiel pour notre salut individuel et le succès de la mission de l’Église que nous soyons pleinement conscients des méthodes et des tactiques de Satan. Rester ignorants comporte le risque de défaite spirituelle et de perdition éternelle. Nous avons une Aide surnaturelle. Les anges impliqués dans la controverse ne sont pas tous déchus. Pour chaque ange qui s’est joint à Satan dans sa rébellion il y en a deux qui sont restés fidèles. Ces anges non déchus ont une part active et importante dans la bataille. Si le rideau pouvait être soulevé afin que nous puissions voir le combat tel qu’il se déroule réellement, nous pourrions voir ces anges fidèles, envoyés du ciel, volant rapidement au secours de ceux qui sont tentés. Nous les verrions, forcer les méchants anges à battre en retraite. En effet, « les batailles où s’affrontent les deux armées sont aussi réelles que celles qui sont livrées par les armées de ce monde, et de l’issue de ce conflit spirituel dépendent des destinées éternelles ». 27 Bien que ce monde soit le champ de bataille de Christ, 28 Il ne nous a pas abandonnés pour lutter contre l’ennemi. Plutôt que de laisser une seule âme succomber sous les attaques de Satan, Il aurait vidé le ciel de tous les anges pour la secourir.29 27 MB 119; Une vie meilleure, p.139. 28 4BC 1163 ; Commentaires bibliques adventistes, p. 167, Ezéchiel, 28 :15-­‐19. 29 GC 569 ; La tragédie des siècles, p.609. 10 CHAPITRE 2
LA GUERRE ET LA PROCLAMATION DE L’ÉVANGILE
Tant le ministère terrestre de Jésus que Son don de la Commission évangile soulignent
la réalité et la gravité de la bataille, et ils révèlent aussi la nature personnelle du conflit.
Jésus rencontra l’ennemi face à face. Depuis que le dessein du Christ fut de venir sur
cette terre pour vaincre l’ennemi sur son propre terrain, nous pouvons être sûrs qu’Il participa
activement à la guerre à chaque heure durant les trente ans qu’Il vécut sur le champ de
bataille. Son ministère est ainsi résumé : « Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de
Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous
l’empire du diable, car Dieu était avec Lui. »30
La Bible contient un certain nombre de cas du ministère du Christ, où Il se trouva face
à face avec l’ennemi. Matthieu raconte l’expérience d’un homme qui était si contrôlé par
Satan qu’il avait perdu sa capacité de parler. » Comme ils s’en allaient, voici, on amena à
Jésus un démoniaque muet. Et la foule étonnée disait : Jamais pareille chose ne s’est vue en
Israël. »31
La guérison du démoniaque muet au pied de la Montage de la Transfiguration est une
expérience bien connue du ministère de Christ.32 La description de la détresse de l’enfant faite
par son père dans Marc 9 :18, 20, semble indiquer qu’il était sujet à une certaine forme
d’attaque. Quel que fut le problème, il avait commencé dans son enfance. Le récit dit que
Jésus s’adresse au démon : « Esprit muet et sourd, Je te l’ordonne, sors de cet enfant, et n’y
rentre plus ». En réponse au commandement de Christ, le démon cria et agita le corps de
l’enfant. Mais, comme aujourd’hui encore, il l’abandonna malgré ses protestations.
La plus connue de toutes ces guérisons est peut-être celle du démoniaque de Gadara,
dont le récit se trouve dans Marc 5.33 Dans ce cas, Jésus, après lui avoir ordonné de partir, dit
aux démons qui retenaient l’homme prisonnier : « quel est ton nom ? » Le démon répondit :
« Légion est mon nom… car nous sommes plusieurs. » Après que les démons aient plaidé
avec le Sauveur pour les envoyer dans un troupeau de porcs plutôt que hors du pays, Jésus le
leur permit. Et comme toujours, les démons obéirent.
Toutes ces personnes, et les nombreuses autres que Jésus a guéries de la même
manière, étaient des captives de Satan. Ils sont réellement devenus ses prisonniers. Mais au
début de Son ministère, Jésus a déclaré qu’il était venu « pour guérir ceux qui ont le cœur
brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et ... renvoyer libres les opprimés. » 34 En
harmonie avec Sa mission, Jésus libéra ces gens en chassant les puissances démoniaques que
les contrôlaient.
30 Actes 10 :38. 31 Matthieu 9 :32, 33. 32 Marc 9 :14-­‐27 ; Matthieu 17 :14-­‐18. 33 Marc 5 : 1-­‐20. 34 Luc 4 : 19 (Voir aussi Ésaïe 61: 1). 11 Les démons partirent. En ce qui concerne les guérisons lors du ministère de Christ
qui impliquait l’expulsion des démons, Ellen White souligne que « dans presque chaque cas,
le Christ s’adresse au démon comme à un être intelligent, lui ordonnant de sortir de sa victime
et de plus la tourmenter. »35 Elle remarque que « les démons étaient des êtres réels à l’époque
de Christ, et Il les reconnaissait comme tels. Nous aussi, nous devrions comprendre que les
démons existent. C’est pourquoi il leur est possible de parler à travers leurs victimes et
s’identifier eux-mêmes et leurs « œuvres » ou assignations à travers leur victime, comme ils le
font souvent.
Dans la plupart de ces cas, la voix des démons semble « sortir » de leurs victimes. Ils
« sortent » parce qu’ils ont vécu « en » ceux qu’ils affligeaient. Les corps de ces être humains,
destinés par Dieu à être la demeure du Saint-Esprit, sont réellement devenus des habitations
de démons ou d’anges déchus. Les puissances démoniaques avaient un tel contrôle sur leur
corps, que les démons possédaient littéralement leurs sens, leurs nerfs, leurs organes, et leurs
émotions. Ils parlent à travers leurs victimes, en utilisant leurs cordes vocales. Il est important
de reconnaître ces faits comme faisant partie de la réalité de la guerre.
Quoique les expériences individuelles ne soient pas enregistrées, la Bible indique qu’il
y eu beaucoup d’autres personnes qui furent guéries de cette manière par le Christ. « Le soir
on amena auprès de jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par Sa parole, et Il
guérit tous les malades, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète :
« Il a pris nos infirmités, et Il s’est chargé de nos maladies. »36
Ces personnes que Jésus guérit en chassant les démons ne souffraient pas seulement e
maladies de causes naturelles. Christ savait parfaitement avec qui Il avait affaire, et « Il
reconnaissait la présence et l’action directe des mauvais esprits. »37
Des démons habitent des corps aujourd’hui aussi. Le fait que des corps humains
soient habités par des démons à l’époque de Christ doit être reconnue par tous ceux qui
croient au récit du Nouveau Testament. Mais qu’en est-il de nos jours ? Les démons peuventils vivre dans des humains aujourd’hui comme ils le firent à l’époque de Jésus ?
Les réponses honnêtes à quatre questions simples nous aideront à répondre
correctement :
1.
2.
3.
4.
Satan est-il « plus aimable » qu’au temps de Christ ?
La nature de Satan a-t-elle changée depuis que Jésus vint sur la terre ?
Les desseins du diable ont-ils changé depuis lors ?
Puisque Satan guerroie plus sévèrement aujourd’hui qu’à aucun autre moment de
l’histoire, est-il logique de croire qu’il abandonnerait toute stratégie ou dispositif
qui lui aurait réussi dans le passé ?
La réponse à chacune de ces questions, bien sûr, doit être un NON catégorique. Les
démons peuvent-ils habiter et contrôler les corps même dans notre culture supposée civilisée
et sophistiquée d’aujourd’hui ? Bien sûr. Et ils le font plus souvent que nous le croyons.
35 GC 516 ; Le grand conflit, p. 523. 36 Matthieu 8 : 16, 17. 37 GC 514 ; Le grand conflit, p. 521. 12 Satan et ses forces démoniaques peuvent distraire nos esprits. Ils peuvent perturber et
tourmenter nos corps. Quand ils sont autorisés à le faire, ils peuvent détruire nos possessions
de la même manière qu’ils le firent avec Job.38 Et lorsque Dieu les y autorise, ils peuvent
détruire nos vies.39 « L’influence du démon s’emploie constamment à distraire les sens, à
diriger l’esprit vers le mal, à inciter à la violence et au crime ; elle affaiblit le corps, elle
obscurcit l’intelligence, elle avilit l’âme. »40
Si Satan ne peut nous détruire physiquement, il peut essayer de nous détruire
spirituellement, moralement ou intellectuellement. Nous devons nous souvenir que la guerre
est réelle ; « Ce n’est pas un simulacre de bataille dans laquelle nous sommes engagés »41,
mais les batailles « son aussi réelles que celles où s’affrontent les nations de ce monde. » 42
Étant donné que les enjeux sont si élevés, Satan aura recours à tout moyen à sa portée pour
accomplir son dessein. Il fera tout ce qu’il peut pour tenter, tromper, contrôler, ou nous
posséder. Il cherchera toutes les ouvertures et profitera de chaque occasion. Il n’est lié par
aucun principe, sauf son propre intérêt. Cet ennemi qui avait le pouvoir de prendre le Fils de
Dieu dans ses bras et le porter au pinacle du temple, s’il y est autorisé, exercera le même
pouvoir sur vous et moi qui sommes de loin inférieurs à Jésus, et presque totalement ignorants
de sa ruse et sa force, et qui sommes déjà par nature enclins à faire sa volonté.43 Telle est la
sinistre réalité de la guerre.
Nous poursuivons l’œuvre de Christ. Mais notre Sauveur ne nous a pas abandonnés
lorsqu’Il quitta cette planète pour retourner au ciel. Il connaît nos faiblesses et les forces de
Satan et Il ne nous laissera pas à la merci d’un ennemi qui ne connaît pas la pitié. En confiant
la proclamation de l’Évangile, Jésus prévit que Son œuvre serait conduite par Ses disciples, et
par Son Église. Dans Sa prière à Son Père, juste avant Son arrestation dans le Jardin de
Gethsémani, Jésus a dit l » Comme Tu M’as envoyé dans le monde, Je les ai envoyés (Ses
disciples) dans le monde. »44
Comme « Dieu a oint du Saint-Esprit et de force jésus de Nazareth, qui allait de lieu en
lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, »45, de même
Jésus appelé « Ses douze disciples, Il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de
guérir toute maladie et toute infirmité. »46
Luc écrit : « Jésus ayant assemblé les douze, leur donna force et pouvoir sur tous les
démons, avec la puissance de guérir les maladies. » 47 Luc insiste sur le fait que les disciples
ont reçu « autorité » et « pouvoir » sur « tous les démons », sans aucune exception.
Marc parlant de la proclamation de l’Évangile utilise des mots significatif : « Il leur
dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira
et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné ». Puis il affirme
38 Job 1/ 6-­‐22. 39 GC 514; Le grand conflit, p. 524. 40 DA 341 ; Jésus-­‐Christ, p. 332. 41 MH 128 ; Le ministère de la guérison, p. 103. 42 MB 119, Une vie meilleure, p.139. 43 IT 341, 342. 44 Jean 17 : 18. 45 Actes 10 : 38. 46 Matthieu 10 : 1. 47 Luc 9 : 1. 13 que certains signes auront lieu là où l’Évangile sera prêché. Et le premier de ces signes est que
partout où l’Évangile est annoncé, les disciples doivent « chasser les démons. »48
Après avoir présenté la version de l’Évangile de Marc sur cette proclamation, Mme
White observe que cette commission et les promesses qui l’accompagnent sont tout aussi
valables aujourd’hui que lorsque Jésus a parlé à Ses disciples. Puis elle demande : « Pourquoi
donc ne serions-nous pas témoins aujourd’hui des mêmes résultats ? »49
Peut-être que les deux phrases suivantes du même auteur aideront à répondre à la
question : « J’ai vu que si l’Église avait toujours conservé son caractère particulier, saint, la
puissance du Saint-Esprit impartie aux disciples serait encore avec elle. Les malades seraient
guéris, les démons seraient chassés ; elle serait forte et la terreur de ses ennemis. »50
La Bible et les écrits d’Ellen White mettent en évidence que dans l’exercice de la
proclamation de l’Évangile, l’Église doit accomplir la même œuvre que celle faite par le
Christ sur la terre. Nous avons déjà remarqué que Jésus a dit qu’Il envoyait Ses disciples dans
le monde de la même manière que Son Père L’envoya dans le monde. Ellen White fait la
même remarque : Les disciples du Christ doivent travailler comme Lui. « Nous devons
nourrir les affamés, vêtir les dépourvus, réconforter les affligés et ceux qui souffrent. … Pas
Ses serviteurs, Dieu a prévu de faire entendre sa voix aux malades, aux infortunés, et à ceux
qui sont possédés par de mauvais esprits. Par l’intermédiaire de Ses agents humains, Il veut
être un consolateur le que le monde n’en connaît pas. »51
Ceci devrait convaincre les membres de l’Église du reste des responsabilités et des
privilèges que Dieu leur a confiés dans l’accomplissement de sa mission. Nous devons
travailler comme Il l’a fait. Nous devons nous efforcer dans chaque phase du ministère que le
Christ exerça.52
Satan a entendu le Christ annoncer l’Évangile. Quand le Christ a confié cette
mission à Ses disciples, Satan l’a entendu, et a reconnu son importance. En raison de cela, il a
convoqué toutes les forces angéliques peut de temps après l’ascension du Christ. Satan admit
son échec à vaincre le Christ quand Il était sur le champ de bataille. Il dit à ses forces
démoniaques qu’à partir de ce moment, ils devraient faire tous leurs efforts pour vaincre les
disciples du Christ. À chaque génération, ils devraient chercher à prendre dans leurs filets
ceux qui croiraient en Jésus. Satan demanda à ses anges de travailler dix fois plus durement
contre l’Église que contre le Christ. Satan révéla aux démons « que le Christ avait donné à Ses
disciples le pouvoir de les chasser et de guérir ceux qu’ils rendaient malades. Alors les anges
de Satan partirent comme des lions rugissants, cherchant à dévorer les disciples de Jésus. »53
En harmonie avec les ordres de Satan, la tache des anges déchus est maintenant « dix
fois supérieure à cette qu’elle était à l’époque des apôtres. Sa puissance a augmenté, et elle
augmentera, jusqu’à ce qu’elle lui soit enlevée. SA colère et sa haine se renforcent au fur et à
mesure que son temps touche à sa fin. »54
48 Marc 16 : 15-­‐17. 49 DA 823 ; Jésus-­‐Christ, p. 825. 50 EW 227; premiers écrits, p. 227. 51 MH 106 ; Le ministère de la guérison, p. 82-­‐83. 52 TDWG 30. 53 EW 191 ; Premiers écrits, p. 191. 54 2 SG 277. 14 Nous sommes toujours engagés dans la même guerre. Nous qui représentons
l’Église du reste aujourd’hui, nous sommes liés par la proclamation de l’Évangile aussi
sûrement que les disciples et la première Église chrétienne l’étaient à l’origine. La guerre
n’est pas terminée. Nous vivons aujourd’hui sur le même champ de bataille où Jésus vécut.
Nous sommes confrontés au même ennemi que Lui et ses disciples. La vérité principale de
notre mission consiste à « prêcher l’Évangile », mais la bataille doit être menée sur tous les
fronts. Il y a encore des prisonniers qui doivent être libérés de la prison de Satan. Il y en a
encore qui sont dans la servitude et que Jésus libèrera par nous. Cela aussi fait partie de la
proclamation de l’Évangile. Cela aussi est un élément important de la guerre.
15 CHAPITRE 3
SANS ROI X
« Tandis que les hommes ignorent ses artifices, cet ennemi vigilant est à chaque
moment sur leur trace».55
Cette déclaration d’Ellen white, a des implications importantes. Depuis que Satan nous
épie à tout moment, il doit se préoccuper de tous els aspects de l’expérience humaine. Il
s’implique dans tout ce que nous faisons. Cela signifie que dans la grande controverse il n’y a
pas de moments de répit, pas de temps mort.
Lorsque j’étais enfant, nous avions l’habitude de crier « roi X » quand nous voulions
faire une pause lors du jeun du « chat perché » ou de « cache-cache ». Mais il n’y a pad de
« roi X » dans cette guerre. Toute personne vivante, chrétienne ou non, est impliquée dans la
bataille, à chaque minute de chaque jour et chaque année de sa vie.
Satan lui-même se préoccupe de tout partout. L’ennemi fait ses affaires en
s’occupant de chaque aspect de nos vies, même de ce qui peut sembler trivial et sans
conséquence. Il le fait parce qu’il sait, comme Dieu, que les choses apparemment sans
importance sont souvent plus importantes que nous ne le réalisons. Les soi-disant « petites
choses » de la vie exercent souvent une influence hors de proportion avec leur importance
apparente sur nous et les autres. Les « petites choses » peuvent indiquer plus précisément que
les « grandes choses » de quel côté nous nous trouvons réellement dans ce conflit spirituel.
Satan et les forces démoniaques sont partout. Nous ne pouvons pas échapper à leur
présence, même si elles ne sont généralement pas visibles aux yeux de l’homme. Ils sont dans
nos maisons. Ils marchent dans les rues de nos villes et de nos villages. Ils sont dans notre
corps législatif et dans nos cours de justice. Ils assistent aux offices religieux et nos églises. Ils
accomplissent partout leurs méfaits, ruinent les âmes et les corps des hommes, des femmes et
des enfants.56 Ces faits font aussi partie de la réalité de la guerre.
Paul révéla les véritables portées de ce conflit dans ce conseil : « Soit donc que vous
mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la
gloire de Dieu. » 57 Paul nous dit que dans tout ce que nous faisons, même dans ce que nous
mangeons et buvons, nous donnons gloire soit à Dieu soit à Satan. Ce que nous pensons,
disons et faisons à une incidence sur la bataille. « Dieu attend de ceux qui portent le nom du
Christ de le représenter. Leurs actes et leurs paroles doivent être tissés de la religion du
Christ. »58 Dans la controverse, il n’y a pas de « no man’s land ». C.S. Lewis le dit ainsi : « Il
n’existe pas de terrain neutre dans l’univers : chaque centimètre carré, chaque fraction de
seconde, est revendiqué par Dieu et réclamé reconventionnellement par Satan. »59
55 GC 508 ; La grande controverse, p. 514. 56 GC 508 ; La grande controverse, p.514. 57 1 Corinthiens 10 : 31. 58 CT 322 ; Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, p. 259 (italique rajouté). 59 C.S. Lewis, Christian Relations (Grand Rapids, Mich. : « William B. Erdmans, 1ç§7), p. 33. 16 Satan et l’Église. Certaines personnes sont incommodes par le fait que Satan obtient
le même succès dans sa guerre que contre les soi-disant chrétiens. Comment Satan peut-il
harceler, contrôler et dans certains cas posséder les membres d’église ? Nous ne sommes pas
en mesure de comprendre totalement la réponse à cette question, mais l’examen des points
suivants nous donnera au moins quelques indications quant à la réponse.
Harcèlement démoniaque. En premier lieu, la Bible enseigne clairement que les
chrétiens peuvent être harcelés ou importunés par Satan. C’est l’un des faits les plus évidents
révélés dans les Écritures.
La plupart d’entre nous pensent probablement à l’expérience de Job comme exemple
classique de harcèlement. Bien que Job n’était pas un chrétien dans le sens du Nouveau
Testament, il était un serviteur du Dieu du ciel. La Bible le décrit comme « intègre et droit ; il
craignait Dieu, et se détournait (haïssait ou évitait) du mal. »60 Pourtant, peu de gens ont été
harcelé comme il l’a été. Nous ne pouvons comprendre son expérience qu’à la lumière de la
grande controverse qui eu lieu lors de la vie de Job, et qui se poursuit aujourd’hui.
Jean-Baptiste était aussi un membre d’église victime du harcèlement satanique, bien
qu’il ait été d’une nature différente. Jésus a dit que « il n’en a point paru de plus grand que
lui. » 61 Pourtant, alors qu’il croupissait dans une prison « à certains moments les
chuchotements des démons torturaient son esprit et une crainte horrible s’emparait de lui. »62
Aujourd’hui, la peur et le doute sont des formes courantes de harcèlement démoniaque, tout
comme à l’époque de Jean-Baptiste. L’église primitive chrétienne était constamment harcelée,
d’abord par les juifs incrédules, puis par le gouvernement romain. Ces deux groups, sans le
vouloir, permirent à Satan de les utiliser à ses fins. Non seulement l’Église était
collectivement harcelée, mais les individus l’étaient aussi. Paul en est un exemple. Il disait
avoir « une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de
m’enorgueillir. »63 Paul comprenait que Dieu avait autorisé Satan à le souffleter ou le harceler
(probablement par un problème visuel) dans le but de le préserver de l’orgueil.
James et Ellen White furent plusieurs fois victimes de harcèlement démoniaque. Ellen
écrit la façon dont Satan l’avait harcelée en « l’écrasant sous le poids du désespoir », jusqu’à
ce qu’elle ne puisse plus prier, et qu’elle se mette à douter de son acceptation par Dieu. Elle
pouvait à peine lever les yeux vers le ciel. Elle endurait une angoisse intense jusqu’à ce que
son mari intercède en sa faveur. Même alors, elle écrit : « Il (Satan) ne déca pas jusqu’à ce
que ma voix s’unisse à lui (son mari) pour réclamer la délivrance. »64
Lors d’une période de harcèlement, la tête d’Ellen enfla tellement que « ses deux yeux
étaient fermés, et son visage était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à celui d’un être
humain. »65 Elle ne fut soulagée que lorsque les frères White et Loughborough intercédèrent
en sa faveur.
60 Job 1 : 1. 61 Matthieu 11 : 11. 62 DA 216 ; Jésus-­‐Christ, p. 201. 63 2 Corinthiens 12 : 7. 64 LS 136. 65 John Loughborough, Great Second Advent Movement (Washington, D.C.: Review and Herald Publishing Association, 1905) 17 Le harcèlement satanique des pasteurs et des dirigeants de l’Église n’est pas un fait
inconnu aujourd’hui. Joel Tompkins, président de la Conférence de l’Union d’Amérique
Centrale, raconta dans un sermon qu’il fut appelé à intercéder en faveur d’un travailleur
terriblement harcelé par les démons.66
Le harcèlement peut prendre plusieurs formes, comme dans le cas de Job. La douleur
physique et la maladie, des revers financiers, et la perte de biens – tout ce que Job a
expérimenté, se retrouve aujourd’hui dans les formes de harcèlement. Le découragement et la
dépression en font aussi partie. Une des plus communes est la peur, qui provient du péché et
de Satan. « Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de
force, d’amour et de sagesse. »67 Nous n’avons aucune raison de craindre quoi que ce soit
quand nous avons un authentique pour Dieu et foi en Lui, parce que « La crainte n’est pas
dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte. »68
Le but évident du harcèlement est de décourager la victime, de causer la perte de sa foi
et sa confiance en Dieu, et blâmer Dieu pour le harcèlement. Satan veut que sa victime blâme
Dieu. Il veut que sa victime fasse exactement ce que la femme de Job suggéra à son mari :
« Maudis Dieu, et meurs ! ».69
Il est bien évident que les chrétiens engagés peuvent être harcelés par les forces
sataniques. En fait, la Bible dit, « Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ
seront persécutés. »70 Si nous considérons la persécution comme une forme de harcèlement,
nous devrions nous demander pourquoi nous ne l’expérimentons pas plus souvent ; Serait-ce
parce que la ligne de distinction entre nous et le monde n’est pas aussi claire que ce qu’elle
devrait être ? Nous devrions y penser.
L’antidote du harcèlement est une foi forte et constante en Dieu. Mais maintenir une
telle foi n’est pas toujours facile quand on souffre physiquement ou émotionnellement durant
une longue période, ce qui est souvent ainsi dans le cas grave du harcèlement. La prière
assidue, la lecture de la Parole, et la revendication des promesses de Dieu aident à maintenir
la force durant cette période.
Une autre source importante de force et d’encouragement est les prières et la
sympathie des frères dans la foi. Malheureusement, c’est souvent lors de ces périodes de
harcèlement sévère – quand il y a maladie ou des problèmes familiaux, que la foi est mise à
l’épreuve-, que les frères dans la foi ne réalisant pas toujours la véritable nature de la bataille,
retirent leur soutien et leur fidélité. Sans s’en rendre compte, ils peuvent même devenir
critiques envers celui qui a le plus besoin de leurs prières et de leur sympathie. C’est lors de
ces périodes que nous devons démontrer que nous sommes vraiment une « église qui
s’entraide ».
Le contrôle démoniaque. Les chrétiens engagés peuvent ne pas être seulement harcelés
par Satan, ils peuvent être aussi temporairement contrôlés par l’ennemi. Pierre, le plus
important des douze disciples, vécut une telle expérience à la fin du ministère de Christ.
L’incident se trouve dans Matthieu 16 : 21-23. Quand Jésus révéla à Ses disciples « qu’Il
fallait qu’Il allât à Jérusalem, qu’Il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux
66 Sermon prêché par Joel Thompkins at Lincoln, Nebraska, 15 novembre 1986. 67 2 Timothée 1: 7. 68 1 Jean 4 : 18. 69 Job 2 : 9. 70 2 Timothée 3/ 12. 18 sacrificateurs et des scribes, qu’Il fût mis à mort, et qu’Il ressuscitât le troisième jour », Pierre
Le reprit.
Mais en fait ce n’était pas Pierre qui prononçât ces reproches. À ce moment-là, Satan
contrôlait son esprit. Pierre était impulsif, et l’ennemi profita de sa faiblesse pour le pousser à
la présomption de contredire la déclaration du Christ. Bien qu’il n’en était pas conscient,
Pierre fut momentanément sous le contrôle de Satan lorsqu’il formula tout haut les pensées de
celui-ci. Jésus détecta la présence et l’influence de l’ennemi ; et dans sa réponse à Pierre, il
s’adressa directement au porte-parole : « Arrière de Moi, Satan ! »71
Dieu a peut-être permis que Pierre vive cette expérience afin que, - tant Pierre que
ceux qui vivront après lui – puissent comprendre à quel point Satan est subtile et l’importance
de notre dépendance de Christ à chaque instant. Satan profite de nos faiblesses individuelles
maintenant comme il le faisait au temps de Pierre. Notre adversaire n’est pas moins habile
maintenant qu’il ne l’était alors. Au contraire, ses compétences ont été affinée par deux mille
ans de pratique supplémentaire, et à notre honte, Satan nous utilise souvent comme un de ses
instruments pour faire du mal à ceux qui n’ont pas l’intention de nous nuire, tout comme il le
fit avec Pierre. Qui de nous ne se souvient avoir prononcé des paroles qui ont blessé notre
prochain, pour ensuite le regretter, et nous rendre compte plus tard que cela ne venait pas de
la bonne Source ? Comme Pierre, nous aussi, nous pouvons tomber sous le contrôle de Satan
à moins d’être constamment sur nos gardes. Ce fait est une autre réalité de la guerre.
Satan nous hait. Un facteur important de la guerre de Satan contre les membres de
l’Église est la haine implacable qu’i a envers eux et l’effort spécial qu’il déploie pour exercer
son contrôle sur eux. Satan est toujours le prince de ce monde.72 Il considère chaque être
humain comme son sujet légitime. Il a de la haine contre l’être humain fait à l’image de
Dieu,73 mais il a une profonde aversion pour les membres de l’Église du reste. Ce sont les
disciples du Christ qu’il exécrée avec une force au-dessus de notre compréhension humaine.
Les membres de l’Église du reste reconnaissent aussi les demandes de la sainte loi de Dieu, y
compris le commandement du Sabbat, que Satan hait aussi. Les membres de l’Église du reste
ont l’avantage de la direction du don de prophétie, et ils se préparent à la seconde venue du
Christ. Tout cela exaspère l’ennemi au-delà de toute mesure. Par conséquent, ils sont l’objet
de ses attaques spéciales.74 « Nul n’est reçu dans la famille divine sans susciter chez l’ennemi
une résistance acharnée. »75
Les instructions spéciales de Satan. La haine de l’ennemi envers les membres de
l’Église du reste est si grande qu’il a donné à ses forces démoniaques des instructions
spéciales à leur égard. Satan dit à ses anges déchus : « Nous haïssons la secte des observateurs
du Sabbat. Ils travaillent constamment contre nous, ils nous ravissent nos sujets, et ils les
amènent à obéir à la loi de Dieu que nous détestons. … Montrez à ces gens le monde sous le
jour le plus attrayant, … Nous devons garder dans nos rangs tous les moyens dont nous
pouvons nous servir… Lorsqu’ils annoncent des réunions en différents lieux, nous sommes en
danger. Soyez vigilants, créez si possible le désordre et la confusion. Détruisez l’amour
fraternel… Disputez-leur chaque pouce de terrain. »76
71 DA 416 ; 2 SM 353 ; 5 BC 1095 : Jésus-­‐Christ, p. 412 ; 2 MC 404. 72 Jean 12 : 31 ; 14 : 30 ; 16 : 11. 73 FE 299. 74 EW 192 ; Premiers écrits, P. 194. 75 PK 585, Prophètes et rois, p. 444. 76 EW 266, 267 ; Premiers écrits, p. 266 (italique rajouté). 19 Les suppôts de Satan sont très fidèles à ses instructions.77 Ils réussissent souvent leur
coup. Où en est la guerre dans votre champ de bataille ? Le combat progresse-t-il dans votre
église ? Et, le plus important de tous : où en est la bataille dans votre propre cœur ? C’est là
que le problème sera résolu. En ce qui vous concerne, c’est là que la guerre sera gagnée ou
perdue.
Satan attaque les dirigeants de l’Église. Satan n’attaque pas seulement l’Église et
ses membre en général, mais avec une haie et un zèle spécial, il attaque ceux qui, au sein de
l’Église, ceux qui ont reçu de Dieu des talents et des capacités particulières et qui occupent
des postes de direction et d’influence. Plus intelligent, talentueux et doués ils sont et plus
durement Satan travaillera sur eux afin qu’il puisse les convaincre d’accomplir son œuvre et
de faire avancer son royaume.78 Nous devons garder ce fait à l’esprit et ne pas être choqués,
mais plutôt attristés, quand nous voyons la lumière de certains de nos frères les plus brillants
s’éteindre et lorsque les dirigeants rejoignent les rangs de l’ennemi. Que ce qui s’est passé
continuera à se produire est une autre réalité de cette guerre. Toute guerre, malheureusement,
a ses victimes.
Seuls les adeptes zélés de Christ sont en sécurité. Nous n’avons pas encore abordé
l’une des raisons les plus importantes du succès de Satan pour faire des membres de l’Église
ses captifs. Son succès est dû principalement au fait regrettable que beaucoup de ceux qui
s’unissent à l’Église n’ont pas une relation personnelle avec Jésus-Christ. Ils se sont unis avec
l’Église, mais pas avec le Sauveur. Tous les noms inscrits dans les registres de l’Église ne
sont pas inscrits dans les livres du ciel.
Beaucoup ont été « enterrés vivants ». En 1897, Elle White écrivit : « La nouvelle
naissance est une expérience rare en notre temps. C’est pour cette raison qu’il y a tant de
problèmes dans nos églises. Il en est tant, parmi ceux qui portent le nom du Christ, qui ne sont
pas sanctifiés. Quand ils ont été baptisés, ils ont été ensevelis vivants. Le moi n’était pas
mort ; ils ne sont pas sortis de l’eau pour vivre une vie nouvelle en Christ. »79
Elle écrivit aussi : «On accepte l’espérance du salut, sans que cela produire un
changement radical du cœur, ou une réforme de la vie. Ainsi les conversions superficielles
abondent, et l’on voit entrer dans l’Église des multitudes de personnes qui ne se sont jamais
unies à Christ. »80 N’y a-t-il pas de bonnes raisons de croire que ces mots sont aussi vrais
aujourd’hui que lorsqu’ils ont été écrits ?
Personne ne peut rester neutre dans cette guerre. Celui qui ne se livre pas entièrement
à Jésus-Christ est effectivement sous le contrôle d’une autre puissance, à l’écoute de l’autre
voix dont les suggestions sont d’un tout autre caractère. Cet autre pouvoir est celui de Satan,
et cette voix est celle de l’ennemi, peu importe que l’on pense le contraire. « Satan prend le
contrôle de tout esprit qui n’est pas carrément gouverné par l’Esprit de Dieu. »81
Nous devons nous réveiller de la léthargie dans laquelle nous sommes tombés et qui
va nous détruire à moins que nous y résistions. Satan a une influence puissante et
77 EW 267 ; Premiers écrits, p. 266. 78 SDG 336. 79 MS 48 ; Commentaires bibliques adventistes, p. 294. 80 GC 468 ; Le grand conflit, p. 472. 81 TM 79 ; Témoignages pour les pasteurs, p. 33. 20 déterminante sur de nombreux esprits. Chacun de nous – pasteurs et laïcs -, sommes en
danger de nous trouver du côté de l’ennemi. « Il n’y a pas de pire chose maintenant qu’une
position neutre. Nous sommes tous résolument pour le bien ou résolument pour le mal. »82
Jésus nous dit la même chose : « Celui qui n’est pas avec Moi est contre Moi, et celui qui
n’assemble pas avec Moi disperse. »83
Il n’est pas nécessaire de s’enrôler dans l’armée de Satan pour marcher sous son
étendard. Le manque de consécration à Jésus équivaut à servir Satan. Il n’y a pas de terrain
neutre. Nous ne pouvons pas servir deux maîtres. En fonction de notre manière de vivre sur le
champ de bataille, nous servons l’un ou l’autre.
Les soi-disant membres d’église ne sont pas en sécurité. Ce ne sont pas les Laodicéens
tièdes ou les chrétiens de nom qui sont à l’abri du contrôle de Satan mais seuls ceux qui sont
des fervents disciples de Christ, car tous ceux qui ne le sont pas sont des serviteurs de Satan.84
« Satan gouverne tous ceux que Dieu ne garde pas spécialement. »85
Les points abordés dans ce chapitre sont souvent des thèmes de réflexion, mais il est
néanmoins essentiel pour les Adventistes du Septième Jour de connaître et de comprendre que
la victoire doit être remportée. Pour résumer :
1- La controverse dans laquelle nous sommes tous impliqués affecte chaque aspect de
l’expérience humaine, même les aspects les plus simples et apparemment insignifiants de la
vie.
2- Satan lutte pour chaque pouce de terrain. L’absence de lutte dans la vie d’un Chrétien peut
être un signe de danger, car sans batailles il ne peut y avoir de victoire.
3- Satan a une haine spéciale pour les membres de l’Église du reste. Les Adventistes du
Septième Jour sont ses principales cibles dans cette guerre.
4- Malheureusement, de nombreux membres d’église n’ont pas une relation vivante avec
Jésus-Christ qui pourrait les protéger des pièges de Satan. Ils deviennent donc des proies
faciles de l’ennemi.
Compte tenu de ces faits, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi les chrétiens
peuvent être harcelés, contrôlés, et même possédés par des forces démoniaques. Ces faits
m’aident, et j’espère qu’ils vous aideront à comprendre pourquoi Dona – (Dont l’expérience
est relatée au chapitre 1)- et beaucoup d’autres dans des situations similaires, ont besoin de la
prière d’intercession ou de la guerre spirituelle pour les délivrer de la puissance de l’ennemi.
Au cours des dix dernières années, ce fut pour moi un privilège de prier avec et pour
des centaines de personnes, la plupart d’entre elles membres de l’Église.
Parmi eux, des pasteurs, des anciens, des musiciens, des infirmières et d’autres
professionnels, ainsi que des laïcs et bien d’autres. Satan ne respecte personne.
Mais une autre réalité importante de la guerre est que Jésus est tout aussi capable de
libérer les captifs aujourd’hui dans l’accomplissement de la Commission Évangile qu’Il était
82 3T 328. 83 Matthieu 12 : 30. 84 GC 508 ; Le grand conflit ; p. 514. 85 GC 589 ; le grand conflit, P. 600. 21 quand Il suppléât aux besoins de la population il y a deux mille ans. C’est ce fait qui rend la
victoire aussi réelle que la guerre. La guerre est réelle, mais la victoire l’est aussi !
22 CHAPITRE 4
LES DÉMONS QUE VOUS AVEZ RENCONTRÉS
Il n’est pas toujours facile d’imaginer les démons comme des êtres réels. Même si la
Bible et Ellen White parlent de démons spécifiques, on voit bien que les écrivains emploient
simplement des figures de style pour représenter la nature « charnelle » avec laquelle nous
sommes tous nés. Mais les démons sont tout aussi réels que nous le sommes. Ce sont des
anges déchus qui ont vécu dans le ciel, qui ont encore une puissance surhumaine, et peuvent
recourir à des procédés surnaturels. Imitez la voix humaine ou utiliser les cordes vocales de
leur victime est une de leurs nombreuses méthodes.
Les démons sont réels. Satan lui aussi est réel. Bien qu’il ait été expulsé du ciel, il est
toujours un ange. Il a perdu sa sainteté mais pas ses pouvoirs surnaturels. Il possède encore
son intelligence bien que corrompue.
Si nous lisons la Bible avec attention, nous y trouvons de nombreuses informations sur
Satan, ses forces angéliques et leurs agissements. Les écrits d’Ellen White nous apportent des
renseignements additionnels, clairs, faciles à comprendre. Elle nous dit par exemple que
« Satan assigne une tâche à chacun de ses anges. Il leur recommande d’être fourbes, habiles
astucieux. »86.
Nous devons nous rappeler que lorsqu’elle parle d’un démon spécifique – le démon de
la querelle, par exemple – elle ne se limite pas au nom d’un démon particulier, elle se réfère à
tous les démons – et il peut y en avoir des millions – qui ont été affectés à la tâche de causer
des troubles dans le monde, dans l’Église, et dans nos foyers.
Dans ce chapitre, je voudrais examiner quelques-uns des démons au sujet desquels elle
écrivit. Leur tâche est bien évidente tout autour de nous. Dans mon ministère auprès des
personnes opprimées par l’ennemi, j’ai entendu chacun d’eux – et beaucoup d’autres-,
s’identifier par leur nom. En général, ils s’identifient en disant : « Mon nom est… ». Ou bien
par leur affectation ou mission. « Ma mission (ou travail) est … ». Or, à de très rares
exceptions, leur nom indique leur mission. Quand un démon dit, « Mon nom est Suicide », il
est facile de deviner quelle est sa tâche.
Les démons nommés par Ellen white. Notons maintenant quelques-uns des démons
spécifiquement mentionnés dans les écrits d’Ellen White. Elle nous dit, par exemple, que
Jésus savait que Judas était déjà possédé par le démon de l’égoïsme87 quand Il lui permit de
s’associer à Lui comme l’un des douze, et il avait déjà abandonné son âme au démon de la
cupidité88. « Le Sauveur ne repoussa pas Judas et Lui accorda une place parmi les douze. Il lui
confia l’œuvre d’un évangéliste, lui communiquant le pouvoir de guérir les malades et de
chasser les démons. »89
Si Judas avait vraiment ouvert son cœur à Christ, avec humilité et soumission, les
démons de la cupidité et de l’égoïsme l’auraient quitté. Alors Judas, comme les autres
86 EW 90 ; Premiers écrits, p. 90 87 5BC 1102. 88 ED 92 ; Éducation, p. 103. 89 DA 717 ; Jésus-­‐Christ, p. 717. 23 disciples, serait devenu sujet du royaume de Dieu90. Mais malgré trois années d’association
avec Jésus, Judas ne s’abandonna jamais totalement à Lui.
Il y a de sérieuses leçons à tirer de l’expérience de Judas. La plus évidente – mais
l’une des plus importantes – est que la simple association avec d’autres chrétiens et même
avec Jésus Lui-même (tout connaître de Lui mais sans s’abandonner à Lui) n’a pas de
puissance salvatrice. N’est-ce pas là la condition réelle de nombreux membres d’église ? être
membre de l’église n’est pas la garantie d’une relation salutaire avec Jésus. C’est une
situation préjudiciable parce qu’elle donne un faux sentiment de sécurité. Satan est heureux
quand nous sommes satisfaits de cette situation.
Nous pouvons aussi déduire de l’expérience de Judas que Jésus ne nous délivre pas de
la puissance de Satan contre notre volonté. La libération de la domination satanique est un pas
important vers le salut, mais Jésus ne nous forcera pas à le faire. Il n’annule pas notre droit à
être perdu si tel est notre choix. C’est pourquoi la volonté, que nous avons abordée dans le
chapitre 6, est si essentielle dans la bataille.
La troisième leçon est que la présence d’un péché caressé ouvre toujours la voie à
d’autres péchés. Un démon toléré en invitera invariablement d’autres. Le démon de la
cupidité, hébergé dans le cœur de Judas, ouvrit la porte au démon du suicide ; et bien qu’il se
repentit du péché de trahison, il s’ôta la vie. Ce fut un tragique épisode de cette guerre.
Et ceci nous amène à une quatrième leçon : Nous ne devons jamais oublier, que nous
sommes encore en pleine bataille. Dans une guerre il y a des gagnants et des perdants, il y a
des victoires et des défaites. Même le Sauveur a connu la perte d’un de Ses disciples sur le
champ de batille. Et la guerre est tout aussi vraie aujourd’hui qu’elle l’était alors.
Nous devons encore tirer une autre leçon de la relation de Jésus avec Judas. Bien que
Jésus savait que Judas était possédé par un démon et qu’il avait besoin d’aide, Il n’en a jamais
parlé avec Judas. Jésus attendit qu’il vienne Lui demander Son aide, ce qu’il ne fit pas. Il n’a
jamais forcé un esprit ou un corps non réceptif.
Aussi, dans mon ministère, je n’ai jamais suggéré à une personne qu’elle « pouvait
avoir un problème démoniaque ». Tous ceux avec qui j’ai été engagé dans une bataille
spirituelle étaient venus chercher de l’aide. Je crois que telle devrait être notre manière d’agir,
en harmonie avec l’exemple que Jésus nous a laissé.
Ellen White écrivit aussi sur le démon de la querelle : « Si la loi de Dieu est respectée,
le démon de la querelle sera éloigné de la famille. »91 Aujourd’hui, ce démon remporte un
grand succès dans trop de foyers chrétiens. Chaque pasteur expérimenté a été appelé à régler
les problèmes de ménages et à arbitrer les arguments, œuvres de ces démons. Cependant, tous
les pasteurs ne reconnaissent pas le lien existant entre ces problèmes et la controverse. Par
conséquent, dans de nombreux cas, une tentative est faite pour résoudre les problèmes
purement sur le plan humain ou psychologique. Tant que Satan n’est pas reconnu comme la
source du problème, Dieu est rarement considéré comme la solution.
Il y a un démon de la méchanceté. « Certains de ceux qui se prétendent serviteurs du
Christ ont depuis si longtemps chéri le démon de la méchanceté qu’ils semblent apprécier cet
90 Da
294 ; Jésus-Christ, p. 282.
91 AH 106 ; Le foyer chrétien, p. 101. 24 élément non sanctifié et se réjouissent de prononcer des paroles qui déplaisent et irritent. Ces
hommes doivent d’abord être convertis pour que le Christ les reconnaisse comme Ses
enfants.» 92 Il semble évident que les démons de la querelle et de la méchanceté combinent
leurs efforts dans le même foyer.
Aussi sûrement qu’il y a les démons de la discorde et de la méchanceté, il y a des
démons du divorce, mais je n’ai pas trouvé ce nom dans les écrits d’Ellen White. Cependant,
j’ai entendu leurs voix diaboliques à plusieurs reprises lors des batailles spirituelles. Et les
démons qui opèrent sous le nom de « Destructeur de foyers » ne sont pas rares. La plupart
d’entre nous sommes conscients de leur activité accrue dans les foyers chrétiens au cours de
ces dernières années. Je me souviens d’une jeune femme à travers laquelle les voix du
Divorce et du Destructeur de foyer parlèrent durant nos réunions de prières. Vous
commencerez à comprendre à quel point ils furent actifs et victorieux quand je vous dirai
qu’elle fut mariée et divorcée trois fois. Elle avait une trentaine d’années.
Les démons s’intéressent à notre appétit. L’un des démons les plus fréquemment
rencontré est celui de l’intempérance. « Le démon de l’intempérance a la force d’un géant. »93
Ceux qui ont dû le combattre en connaissent la force. Le vaincre ne vient pas sans luttes. Soit
dit en passant, l’affirmation selon laquelle ce « démon a la force d’un géant » indique que tous
les démons ne sont pas également forts, ce qui est démontré par leurs différentes réponses au
cours du combat spirituel. Bien qu’ils ne partent jamais de bonne grâce, certains démons
luttent plus longtemps que d’autres.
Étroitement lié par sa tâche au démon de l’intempérance, Ellen White parle du démon
de l’appétit, que j’ai entendu s’identifier lui-même à plusieurs reprises. Ils peuvent être un
seul et même démon ; du moins leurs objectifs sont similaires.
Ce n’était pas un accident ni une coïncidence que la première tentation présentée à la
famille humaine dans le jardin d’Eden et celle du Christ dans le désert concernaient le
domaine de l’appétit. Tandis que nous approchons de la fin des temps, la tentation de Satan de
se livrer à l’appétit est plus puissante et plus difficile à vaincre. Satan sait que « s’il peut
contrôler l’appétit, il peu contrôler l’homme tout entier. »94 C’est pour cette raison qu’il
affecte la plupart de ses aides à nous tenter dans ce domaine sensible. Et trop souvent, ils ont
du succès dans l’accomplissement de leur mission en dépit de l’abondante lumière que Dieu
nous a donnée à ce sujet.
Il existe d’autres démons qui travaillent dans les domaines liés à l’appétit. Le démon
de l’alcool est l’un d’eux. « Lorsqu’il cède à la boisson, l’homme (ou la femme) s’abandonne
à la puissance diabolique, car Satan a inventé l’alcool pour dégrader et détruire l’image
morale de Dieu. »95 Et le démon qui inventa l’alcool n’était autre que Satan lui-même. C’est
lui qui suggéra de transformer en poisons, les raisons, le blé et d’autres produits que Dieu
avait donnés comme nourriture. De cette manière, il pourrait contrôler les facultés physiques,
mentales et morales de l’homme et aurait un tel effet sur les sens de l’homme que Satan et ses
forces démoniaques pourraient les contrôler à sa guise. 96 « Dans nos rapports avec les
92 SL 13. 93 T 176 ; Tempérance, p. 137, traduction révisée. 94 T 276 ; Tempérance, p. 215. 95 T 32; Tempérance, p. 25. 96 T 12 ; RH 16/04/1901 ; Tempérance, p. 10. 25 victimes de l’intempérance, souvenons-nous que nous n’avons pas affaire à des hommes sains
d’esprit, mais à des être temporairement sous la domination d’un démon. »97
Un autre ennemi qui coopère avec le démon de l’appétit (et qui parfois agit sous ce
nom) est le démon de la nicotine. J’ai souvent entendu sa voix protester contre le fait de
devoir abandonner sa victime lors d’une bataille spirituelle. Ellen White dit de lui : « Des
hommes qui font profession de croire en Dieu offrent leur corps sur l’autel du diable et
brûlent l’encens du tabac en l’honneur du prince des ténèbres… Il faut pourtant que l’offrande
soit offerte à une divinité ! Or, un Dieu pur et saint, n’acceptant rien qui soit souillé en soi,
refuse ce sacrifice coûteux, malpropre et profane, d’où nous pouvons conclure que Satan seul
s’en attribue l’honneur. »98 Parfois ce démon s’identifie lui-même comme Nicotine, Tabac,
Habitude, ou Envie. Mais son œuvre est toujours la même : créer un désir de consommer du
tabac.
Je me souviens très bien d’une expérience qui eut lieu tandis que j’étais engagé dans
une bataille spirituelle avec Paula, une jeune adventiste qui, bien sûr, ne fumait pas. Mais
avant de commencer la réunion de prière, elle se plaignit d’un désir presque irrésistible
d’acheter des cigarettes. Pus tard, alors que nous étions en prière, une voix parla à travers elle
et dit : « Donnez-moi une cigarette ». Je continuai à prier : « Seigneur, Tu sais que Paula ne
fume pas. Elle sait qu’elle ne le doit pas. Reprends ce démon et chasse-le. » La voix continua
durant quelques secondes : « Je sais qu’elle ne fume pas. Elle sait qu’elle ne le doit pas, mais
j’essaie de la convaincre que c’est bon. » Puis le démon se tut. Je demandai la puissance de
Dieu contre l’ennemi. Ellen White dit au sujet de l’habitude de fumer : « Il a Satan pour
Avocat. »99
Le démon de la masturbation. Un des démons les plus puissants – et l’un des plus
fréquemment rencontré durant mon ministère- est le démon de la masturbation. Il opère chez
l’homme comme chez la femme, chez le garçon comme chez la fille. Ce que nous appelons la
masturbation ou autostimulation aujourd’hui était appelé le « péché secret » ou « passion
maîtresse » à l’époque d’Ellen White. Cette pratique fut le commencement de la chute du
démoniaque de Capernaum. 100 La masturbation aussi appelée « autodestruction » était
courante parmi les enfants et les jeunes gens de certaines églises au temps de sœur White.
« Ici, dans cette église, la corruption grouille de toute part », dit-elle, « l’esprit de certains de
ces enfants est si affaibli qu’ils n’ont pas la moitié ou le tiers de l’éclat d’intelligence qu’ils
auraient pu avoir s’ils avaient été vertueux et purs. Ils l’on gâchée par la masturbation. »101
Le problème de la masturbation et ses résultats appartiennent à un domaine dans
lequel la science médicale et la psychologie n’ont pas encore « été soumis » à la révélation
divine. Certains psychologues et des écrivains profanes sont les avocats de la pratique de la
masturbation comme moyen de libérer les tentions intérieures. Je crains que certains
psychologues chrétiens, même parmi les nôtres, soient aussi tombés dans ce piège.
En opposition à ce concept, examinons brièvement le conseil de Dieu. « Certains de
ceux qui ont fait une belle confession de foi ne comprennent pas les suites inévitables de ce
péché qui consiste à abuser de soi-même. Une longue habitude a obscurci leur intelligence.
97 MH 172 ; Le ministère de la guérison, p. 145. 98 T 63 ; Ch 83 ; SL 31 ; Tempérance, p. 48. 99 T 58 ; Tempérance, p. 44. 100 MH 91-­‐93 ; DA 255, 256 ; Le ministère de la guérison, p. 69-­‐71 ; Jésus-­‐Christ, p. 239. 101 2T 361. 26 Ils ne se rendent pas compte du caractère extrêmement condamnable de ce péché
dégradant … Beaucoup de prétendus chrétiens ont leur sens spirituel si obscurci qu’ils ne
peuvent comprendre qu’il s’agit d’un péché et que, s’ils ne s’arrêtent pas, ils courent au
naufrage de leur être tout entier. »102
J’ai volontairement abordé longuement cette question parce que mon expérience dans
la guerre spirituelle indique que le démon de la masturbation est tout aussi actif aujourd’hui
que lorsque Ellen White a écrit ce commentaire.
Aussi puissant et actif soit-il, ce démon abandonne la place en présence des anges
fidèles et du Saint-Esprit, quand la porte de la foi ouvre le cœur au Sauveur. Même les
démons qui possédaient le démoniaque de Capharnaüm sortirent de cet homme.103
Mais les parents doivent être avertis de ce danger et tout faire pour sauvegarder leurs
enfants de cette habitude. Alors, ils peuvent revendiquer la promesse : « Oui, dit l’Éternel, la
capture du puissant lui sera enlevée, et le butin du tyran lui échappera ; Je combattrai tes
ennemis, et Je sauverai tes fils. »104
La jalousie. Alors que nous arrivons à la conclusion de ce chapitre, considérons un
démon dont Ellen White parle dans ses écrits. Rappelez-vous le récit biblique dit que le roi
Saül s’emporta quand, à la fin d’une certain bataille, les femmes d’Israël chantèrent : « Saül a
frappé ses mille, - et David ses dix mille. »105 Saül se mit en colère parce que David avait fait
mieux que lui, et « le démon de la jalousie s’empara de son cœur ».106 L’orgueil et la jalousie
ont été parmi les péchés originels de Satan dans le ciel, et nous pouvons être sûrs qu’il fait de
son mieux pour pousser les être humains à commettre les mêmes péchés aujourd’hui. Et trop
souvent, il réussit, même parmi les membres et les responsables de l’Église. Comme il doit se
réjouir de ses victoires !
Des légions de démons. Nous avons étudié dans ce chapitre quelques-uns des démons
mentionnés dans les écrits d’Ellen White. J’ai eu l’occasion d’entendre tous ceux-ci, et bien
d’autres encore, lors de mes batailles spirituelles. « Des légions entières de démons observent
les opportunités de s’emparer de l’esprit humain. »107 Parlant de Satan, elle écrit sur ses
« accès d’impatience, d’amour de soi, d’orgueil, d’avarice, de surestimation, et sa suite de
mauvais esprits. »108
Le commandant de cette armée démoniaque de style militaire est Satan, qu’elle
appelle « le démon de l’hérésie », en disant qu’il «a dressé la carte du monde et a décidé d’en
faire son royaume. Nombreux sont ceux qui se trouvent dans son armée… Ils sont animés
d’un zèle, d’une habileté et d’un tact étonnants, et ils s’infiltrent partout où l’on commence à
brandir l’étendard de la vérité. »109
102 CG 441 ; Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 1, p. 235. 103 Marc 1 : 26. 104 Esaïe 49 :25. 105 1 Samuel 18 : 7. 106 PP 650 ; Patriarches et prophètes, p. 634. 107 SDG 196. 108 4T 45. 109 UL275 ; Levez-­‐vos yeux en haut, p. 267. 27 Remarquez qu’elle utilise des pronoms personnels : « son royaume », « son
armée », « qu’ils possèdent », et « leur manière ». Ces mots montrent qu’elle faisait allusion à
des êtres réels, elle ne parlait pas des démons en tant que symboles du mal ou comme une
autre façon de parler. La guerre est réelle, et donc l’ennemi aussi.
28 CHAPITRE 5
COMMENT NOUS TENTONS SATAN
Avez-vous déjà tenté Satan ? Nous pensons habituellement que c’est Satan qui nous
tente, mais parfois, - et probablement plus souvent que nous ne le réalisons- nous tentons
réellement Satan. Nous incitons l’ennemi à nous séduire – nous le tentons, dans un certain
sens, toutes les fois où nous lui donnons l’avantage. Et Satan, qui cherche toujours les points
faibles de nos défenses, apprécie toutes les aides que nous lui apportons.
Nous donnons à Satan bien des avantages lorsque nous nous maintenons dans
l’ignorance de ses plans, ses méthodes, et ses stratagèmes, alors que Dieu nous a donné une
grande lumière à ce sujet. « Il (Satan) ne pourrait pas remporter l’avantage si ses stratégies
d’attaque étaient comprises ».110
Je souhaite que la lecture de ces pages vous mette en garde contre les méthodes
d’attaque de l’ennemi, et en conséquence, que vous ne lui donniez plus l’avantage qu’il a
obtenu jusqu’à ce jour dans votre vie. Grâce à l’aide de Dieu, vous pourrez dorénavant
commencer à moins tenter Satan que par le passé.
Dans ce chapitre, nous allons étudier quelques-uns des moyens par lesquels, même en
tant que chrétiens Adventistes du Septième Jour, nous tentons Satan, lui rendant ainsi la tâche
plus facile. Satan ne mérite aucun avantage, mais nous lui en donnons quand nous ne tenons
pas compte des avertissements et n’utilisons pas les informations données par Dieu.
Les compromis. Entre autres, j’estime que nous tentons Satan lorsque nous
« marchons imprudemment ». Mme White dit que beaucoup parmi nous « marchent si
imprudemment qu’ils deviennent une proie facile ». 111 En d’autres termes, nous nous
compromettons. J’ai entendu plus d’une voix de démon dire, lors d’une bataille spirituelle,
« Je ne peux m’introduire dans les personnes à moins qu’elles ne se compromettent ». C’est si
facile – et si dangereux, de se compromettre ! Et depuis que Satan s’intéresse à chaque aspect
de l’expérience humaine, peu lui importe la nature du compromis. Nos concessions, dans
n’importe quel domaine, servent ses desseins. Chaque victoire que l’ennemi remporte
implique un degré de compromis.
L’incapacité à veiller sur nos sens. La seconde manière de tenter Satan est notre
incapacité de veiller sur nos sens. « Tous ceux qui désirent résister à la tentation et éviter les
artifices de l’ennemi ont quelque chose à faire. Ils doivent surveiller avec le plus grand soin
tout ce qui est de nature à suggérer des pensées impures »112
Il y a peu de domaines dans lesquels nous sommes aussi tentés de nous compromettre
que celui de la télévision. Il ne faut pas oublier que le problème réel de cette guerre est le
contrôle de l’esprit humain. Je me souviens clairement d’une expérience vécue il y a quelques
années lorsqu’un couple adventiste m’amena sa fille parce qu’elle vivait dans un monde de
fantaisie, causé en grade partie par la télévision. L’un des démons dit « Mon nom est
110 IT 308. 111 UL 34, Levez vos yeux en haut, p. 26. 112 PP 460 (en anglais) ; Patriarches et prophètes, p. 440. 29 Télévision. Vous savez, nous les démons, nous contrôlons l’industrie de la télévision. En fait,
nous contrôlons l’ensemble du monde de l’industrie du divertissement. »
Souvenez-vous que la controverse est engagée dans chaque phase de l’expérience
humaine. Comment peut-on être naïf au point de penser, même une minute, que Satan ne
chercherait pas à contrôler toute l’industrie qui a tant d’impact sur la pensée et le
comportement humain tel que la télévision a sur la société aujourd’hui ? Ne serait-ce pas une
folie de sa part de ne pas la contrôler s’il le pouvait ?
Quand nous transigeons sur les normes que Dieu nous a données dans Philippiens 4 :8,
nous incitons Satan à nous tenter. (Phil.4 :8 : »Au reste, Frères, que tout ce qui est vrai, tout ce
qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui
mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées »).
Nous tentons aussi le diable quand nous permettons à nos pensées et à notre
imagination d’errer sans contrôle. « Il ne faut pas permettre à son esprit d’errer au hasard sur
tous les sujets que l’ennemi fait passer devant nos yeux ».113
Dieu nous a donné l’imagination, et il en existe des utilisations légitimes. En fait, Dieu
nous encourage à les utiliser mais d’une manière et dans un but corrects. « Que votre
imagination se fixe sur les choses invisibles. Dirigez vos pensées vers les évidences du grand
amour que Dieu a pour vous ».114 « Il vous serait avantageux de passer, chaque jour, une
heure dans la méditation et la contemplation de la vie du Christ. Il faudrait y penser d’une
manière détaillée, s’efforçant, par l’imagination, d’en reproduire toutes les scènes, surtout les
dernières ».115
Jésus nous a avertis que les conditions dans le monde, juste avant Son retour, seraient
pires que celles juste avant le déluge, quand « toutes les pensées de leur cœur se portaient
chaque jour uniquement vers le mal ».116
L’indolence. Nous tentons aussi Satan quand nous perdons ou employons mal notre
temps. En fait, le temps ne nous appartient pas ; il appartient à Dieu. Le temps est un talent
qu’Il a donné à chacun de nous, en quantité égale, aussi longtemps qu’Il nous donne la vie.
« Il n’est aucun talent dont Il nous demandera un compte aussi rigoureux que celui du
temps ».117 Dans notre société sous haute pression nous avons parfois le sentiment que nous
n’avons pas assez de temps. Mais « si nous connaissions la valeur du temps, et si nous en
faisions un emploi judicieux, nous arriverions à nous acquitter de tout ce qui nous incombe
tant pour nous que pour nos semblables ».118 De nos jours, il est nécessaire de passer du temps
à nous recréer, mais Dieu fait une distinction entre recréation et amusement, une distinction
que souvent nous ne faisons pas. La recréation authentique, de préférence faite au grand air,
nous recrée mentalement, spirituellement et physiquement. D’un autre côté, « l’action du
Saint-Esprit est neutralisée par les amusements plus que par toute autre chose, et le Seigneur
en est attristé ».119
113 PP 460 (en anglais) ; Patriarches et prophètes, p. 440. 114 MH 488 ; Ministère évangélique, p. 465. 115 DA 83 ; Jésus-­‐Christ, p. 67. 116 Genèse 6 :5. 117 COL 342 ; Les Paraboles de Jésus, p. 296. 118 MYP 322 ; MH 208 ; Messages à la jeunesse, p. 320. 119 MYP 371 ; Messages à la jeunesse, p. 368. 30 Oui, « le gaspillage de notre temps … est un péché ».120 « L’homme indolent incite le
démon à le tenter ».121 C’est un autre domaine où nous devons être sur nos gardes, de peur
que nous ne donnions encore un avantage à Satan.
S’aventurer sur le terrain de Satan et jouer avec ses « jouets ». Nous tentons Satan
quand nous nous plaçons sur son terrain et jouons avec ses « jouets ». « Si nous nous
aventurons sur le terrain de l’ennemi, nous ne pouvons pas espérer être protégés contre sa
puissance ».122 Satan possède de nombreux leurres, tous meurtriers, peu importe leur aspect
innocent et attirant. Une liste partielle des jouets de Satan pourrait inclure les suivants : vous
pouvez en ajouter d’autre.
La tablette de Oui-ja
L’astrologie
La numérologie
L’écriture magique
L’hypnotisme
Les drogues
L’alcool
La musique rock
La musique heavy metal
Les cartes de Tarots
Les jeux de cartes
Les jeux vidéo
Les romans
La pornographie
Vous pouvez remettre en question certains éléments de cette liste, jouer aux cartes par
exemple. On y joue dans certains foyers adventistes Mais jouer aux cartes n’est pas une
activité à laquelle nous pouvons participer sans risque, car Satan se trouve partout où l’on
joue aux cartes.123 Héberger l’ennemi dans son foyer en temps de guerre est une trahison, et
nous sommes dans une guerre réelle. Pourquoi trahirions-nous notre Sauveur en invitant
l’ennemi dans nos maisons ? Les cartes à jouer avec les jeux d’argent qui lui sont associés,
sont comme l’alcool, en ce sens qu’ils sont une invention du diable.124 Leur but – des cartes et
de l’alcool – est de détruire notre spiritualité. Certains m’ont dit qu’ils n’utilisaient pas leurs
jeux de cartes. Alors la question est encore plus pertinente : pourquoi tenter le Diable en
gardant ses « jouets » chez vous ? Comment un Chrétien peut-il sincèrement demander la
protection de Dieu dans de telles conditions ?
Les jeux, les livres, et les magazines que nous avons dans nos foyers ont leur
importance, et certains parmi nous ont dû l’apprendre à leurs dépens. Dans mon ministère
auprès de ceux qui souffrent d’oppression démoniaque, j’ai entendu des démons dire : « Je
n’ai pas à partir, elle m’a invité à entrer dans son foyer. Regarde dans la bibliothèque. » Plus
d’une famille a dû faire le « ménage » dans sa maison avant de pouvoir être délivrés de
l’influence satanique.
Certains d’entre nous, non seulement jouent avec les « jouets » de Satan, mais ils
pénètrent dans son domaine. Nous envahissons son territoire lorsque nous marchandons avec
lui, le prions, ou participons à une forme de spiritisme ou de sorcellerie. Et si vous pensez que
les jeunes adventistes – ou tout au moins ceux qui viennent de l’Adventisme – ne s’aventurent
pas sur le terrain de Satan de cette manière, vous êtes bien naïfs. « J’ai vu que certains veulent
satisfaire leurs curiosité et jouent avec le démon… ils s’aventurent sur un terrain où Satan peu
120 MYP 322 ; Messages à la jeunesse, p. 320. 121 OHC 222 ; Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 2, p. 627. 122 MB 118 ; Une vie meilleure, p. 139. 123 4T 652 ; AH 517 ; CH 197 ; Le foyer chrétien, p. 502. 124 CS 134 ; Conseil à l’économe, p. 140. 31 exercer son pouvoir sur eux… Ce puissant destructeur voit en eux ses proies légitimes…
Lorsqu’ils désirent se reprendre, c’est en vain. Ils ont cédé leur esprit à Satan qui ne les
lâchera plus, ils sont ses captifs ».125
Il y a plusieurs années, j’ai reçu l’appel téléphonique d’un jeune homme adventiste,
me demandant de l’aide. Il s’était profondément impliqué dans la numérologie, mais il
désirait maintenant en sortir. La numérologie est la croyance selon laquelle la vie est
contrôlée par les numéros et les combinaisons numériques de la même manière qu’il y a des
gens qui pensent que leur vie est contrôlée par l’astrologie. Cet homme était si dominé par la
numérologie qu’il avait abandonné son travail « parce que les numéro lui avaient dit de le
faire ».
Quand il m’appela, il me dit qu’il voulait de l’aide ; mais il était tellement captif des
pièges de Satan qu’il n’était même pas disposé à être aidé. Il vivait dans la peur. Il était
effrayé de ce que les « numéros pouvaient lui dire », et il avait peur de ce qui pouvait arriver
s’il les ignorait.
Satan contrôlait se vie entière. Si je lui lisais une promettes de la Bible au téléphone,
par exemple, sa réponse était invariablement : « À quelle page se trouve-t-elle ? Quel est le
numéro ? » Même lorsque je lui disais que le texte pouvait se trouver à une page différente
suivant la version de la Bible, cela n’avait pas d’importance pour lui. Je suis désolé de dire
que quelques semaines plus tard, il s’est pendu dans son garage. Satan garde captifs ceux qui
s’aventurent sur son terrain, et jouent avec ses « jouets ».
Rechercher le conseil des non chrétiens. Nous courons le risque de tenter Satan et de
nous placer, nous et nos enfants, sous son influence, quand nous recherchons l’aide
professionnelle des non chrétiens. L’expérience de Charlène en est une bonne illustration. Elle
vint réclamer de l’aide parce qu’un « autre pouvoir » semblait prendre le contrôle de sa vie, et
que ce pouvoir n’était pas « bon ». Elle était adventiste, mais elle avait grandi dans un foyer
divisé. Sa mère la prit et la conduisit chez un praticien de la Science Chrétienne plutôt que
chez un médecin. Elle n’attachait que peu d’importance à ce fait lorsqu’elle m’en informa.
Mais tendis que nous étions en prière lors de cette bataille spirituelle, un peu plus tard,
cinq voix différentes dirent : « Je suis en elle depuis qu’elle est enfant. Je suis rentrée en elle
quand sa mère la conduisit chez le praticien de la Science Chrétienne. »
Pour la gloire de Dieu, je peux dire que Charlène fut délivrée du contrôle satanique
sous lequel elle vivait, mais ceci à la suite de plusieurs sessions de batailles spirituelles.
Quelques semaines plus tard, je tombais sur le paragraphe suivant qui m’aida à
comprendre la signification de ce que nous avions expérimenté.
« Nombreux sont ceux qui repoussent avec horreur l’idée d’aller consulter des
médiums, mais qui sont séduits par des formes plus attirantes du spiritisme. D’autres sont
égarés par les enseignements de la Science chrétienne, par le mysticisme de la théosophie et
d’autres religions orientales… Et il y a bien des gens, même dans nos sociétés de tradition
chrétienne, qui vont consulter ces guérisseurs, au lieu de se confier dans la force du Dieu
vivant et dans la compétence de médecins chrétiens qualifiés. On parle à la mère des
merveilleuses guérisons accomplies par quelque voyant ou quelque magnétiseur, et elle confie
125 IT 299 (en anglais) ; IT 109 (en français). 32 son cher enfant à l’un d’eux, le plaçant véritablement entre les mains de Satan, comme si ce
dernier se tenait à ses côtés. Bien souvent, la vie future de l’enfant est alors dominée par une
puissance sataniques, à laquelle il semble impossible d’échapper. »126
L’expérience de Charlène n’est pas aussi rare que nous pouvons le penser. J’ai livré
des batailles spirituelles dans la prière pour d’autres personnes qui avaient expérimenté les
mêmes problèmes que Charlène parce qu’elles avaient découvert trop tard qu’elles avaient
consulté des gens impliqués dans l’astrologie, l’hypnotisme et la sorcellerie. Il est toujours
dangereux de fouler le terrain de Satan.
Les démons au foyer. Dans toute guerre, il y a des domaines où la bataille est plus
sévère qu’ailleurs. C’est pourquoi, ces domaines causent plus de victimes. Il n’y a peut-être
pas d’endroit, dans la grande controverse, où la bataille soit aussi sévère, où Satan nous tente
avec autant de force et où nous le tentons autant que dans nos foyers. Le foyer est le lieu où
nous nous relâchons. C’est vraisemblablement là que nous sommes vraiment nous-mêmes. Et
c’est là le problème ! C’est au foyer que le « moi naturel », l’homme charnel, se révèle tel
qu’il est. « C’est par votre conduite au foyer que nous jugerons, dans une large mesure, si
vous êtes ou pas un authentique chrétien. »127
Nous tentons Satan lorsque nous lui ouvrons la porte, lorsque nous nous disputons.
« De par sa nature, l’être humain est enclin à proférer des paroles acerbes. Ceux qui cèdent à
cette tendance ouvrent la porte de leurs cœurs à Satan. »128 Les bons anges fuient les foyers où
des paroles déplaisantes et irritantes sont prononcées, et où il y a des querelles.129 « Toute
parole désagréable, désobligeante, impatiente et hargneuse est une offrande que nous
déposons sur l’auteur de la majesté satanique. »130 Il serait bon pour chacun de nous de prier
comme David le fit : « Éternel, mets une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes
lèvres. »131
Nous tentons aussi Satan quand nous permettons que nos enfants grandissent dans des
foyers permissifs. Un foyer permissif est un foyer où le père et la mère ont abandonné leurs
responsabilités et leurs privilèges parentaux reçus de Dieu, et autorisent leurs enfants à établir
leurs propres normes et règles. Ceci arrive trop souvent chez les chrétiens d’aujourd’hui, et il
en résulte toujours de compromis. Nous avons tous vu des petits enfants taper du pied et se
jeter par terre dans des accès de colère Mme White commente à propos de cette conduite : « Il
est temps de réprimer le mauvais esprit. L’ennemi essaiera de contrôler l’esprit de nos
enfants, mais pourquoi permettrons nous qu’il les façonne selon sa propre volonté ? »132
Nous vivons une guerre réelle, et comme dans toute guerre, il faut aller à l’essentiel.
Par conséquent, Satan commence à travailler sur l’esprit des enfants dès leur naissance, et
parfois avant même qu’ils soient nés.
Avant que je n’entre dans le ministère de la prédication, j’ai passé un certain nombre
d’années à prêcher dans nos écoles. Nos enseignants avaient l’habitude de parler d’enfants
126 PK 210, 211 ; Ev. 606 ; RH 15/1/1914 ; Évangéliser, p. 542, 543 (italique rajouté). 127 RH 2/7/1889. 128 AH 441 ; Le foyer adventiste, p. 426. 129 IT307. 130 IT310 ; Le foyer adventiste, p. 423. 131 Psaume 141 :3. 132 Home Education, 1893 (italique rajouté). 33 que nous pensions être « indisciplinés ». Depuis, j’ai appris qu’il n’y a pas d’enfants
indisciplinés. Tous les enfants sont disciplinés ; la question est de savoir qui les discipline. Au
sujet de ces enfants issus de foyers pauvrement dirigés et permissifs, Mme White dit :
« L’ennemi travaillera encore dans ces enfants, à moins qu’ils apprennent à se discipliner.
Quelqu’un les discipline. Si la mère ou le père ne le fait pas, le démon le fera. C’est ainsi. Il
(le diable) a le contrôle. »133
Nous tentons aussi Satan quand nous négligeons des respecter les normes de dieu dans
nos foyers, par le précepte et l’exemple. Nous avons vu que le diable discipline les enfants à
son école si les parents négligent de les discipliner chez eux. « À moins que les parents ne
placent les semences de la vérité dans le cœur de leurs enfants, l’ennemi y sèmera
l’ivraie. »134
Il nous appartient de faire tout ce que nous pouvons, en coopération avec Dieu, pour
rendre nos foyers aussi libres que possible des pièges de l’ennemi – une ville de refuge
miniature pour nos enfants aussi bien que pour nous.
Nous sommes tous impliqués dans une bataille de vie et de mort. Mais Dieu a rendu
possible pour chacun de nous, l’expérience de la victoire, qui est aussi réelle que la lutte.
Nous n’avons pas été abandonnés à nous-mêmes dans cette bataille. Jésus-Christ est toujours
Seigneur et Sauveur. Les démons nous sont encore soumis par son nom. Lorsque nous
accomplissons notre part dans cette lutte, quand nous capitulons devant Jésus-Christ et que
nous nous soumettons totalement à Lui, Il fait pour nous ce que nous ne pouvons faire nousmêmes. Mais il y a une œuvre que nous devons accomplir.
« Ceux qui se sont exposés aux tentations de l’ennemi devront faire des efforts
désespérés, s’ils veulent échapper à sa puissance. Quand ils se mettront sérieusement à
l’œuvre, les anges de Dieu, qu’ils ont contristé, viendront à leur secours. »135
Aimeriez-vous vous « mettre sérieusement à l’œuvre » à l’instant, afin que les anges
de Dieu viennent à votre secours ? Vous pouvez commencer en disant à Jésus que vous
voulez vous abandonner complètement à Lui. Si vous êtes dans l’incapacité d’agir par vousmême, vous pouvez demander à Jésus de vous disposer à être volontaire.
J’aimerais vous encourager à faire un pas supplémentaire dans la bonne direction. Si
vous avez un conjoint, parlez avec lui au sujet de vos nouvelles déterminations et décisions.
Invitez-le à se joindre à vous afin de présenter un front uni à l’ennemi Unissez vos volontés et
vos cœurs pour établir un autel familial dans votre foyer. Rassemblez votre famille autour de
vous pour le culte du matin et du soir, si vous ne le faites pas encore. Cela va vous prendre du
temps, pour que vous et votre famille deveniez invincibles aux attaques de Satan.
Prenez la décision, qu’avec la grâce de Dieu, vous n’allez pas même permettre une
seule fissure dans le mur de défense qui entoure votre foyer. S’il y a une seule faille, Satan s’y
introduira. C’est là, malheureusement, une autre réalité de cette guerre.
133 3SM218 (italique rajouté). 134 IMCP 15 : Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol.1, p.15. 135 IT 301 : Messages à la jeunesse, P. 58. 34 CHAPITRE 6
NOTRE POUVOIR ROYAL
Un facteur humain l’emporte sur tous les autres dans l’acquisition du résultat de la
grande controverse sur le plan personnel. Souvenons-nous que le plan personnel est le seul
niveau où la victoire peut être acquise. Cet élément important est la volonté humaine.
Quand Dieu créa Adam et Ève, Il les fit selon Son image.136 « Les êtres humains
constituèrent un genre distinct et nouveau. Ils furent créés ‘à l’image de Dieu’. »137
L’une des qualités divines d’Adam et d’Ève fut la capacité de développer des
caractères semblables à celui de Dieu Lui-même. Cette capacité nous distingue, nous les êtres
humains, de toutes les autres formes de vie animale. C’est la « volonté » qui rend la formation
du caractère possible.
La volonté est le pouvoir de gouverner. Parfois, nous pensons que la volonté est le
pouvoir de choisir. Mais la volonté implique beaucoup plus que le choix. La volonté est la
faculté qui gouverne et que dieu donne à chaque être humain normal pour contrôler toutes les
autres facultés et les pouvoirs qu’Il nous a donnés ; Dans cette guerre, où nous sommes tous
engagés, « tout dépend de la volonté. »138 La volonté n’est pas en sommeil. Pour en faire un
bon usage, il faut qu’elle soit constamment exercée.
La volonté de l’homme lui a été donnée quand il fut créé. Mais lorsque l’homme
pécha, sa volonté passa sous le contrôle de Satan. Et depuis la chute, Satan s’est servi ce nos
volontés d’une manière contraire à notre intérêt réel, en vue de faire sa volonté et d’accomplir
son dessein. Mais le sacrifice que Jésus fit sur la croix, afin de nous racheter du contrôle de
Satan, donne à Dieu le droit légal de prendre à nouveau le contrôle de nos volontés, si nous
les Lui abandonnons. Alors, Il produira en nous le vouloir et le faire selon Son bon plaisir.139
Nous ne pouvons faire que deux choses avec notre volonté :
1. Refuser de la soumettre à Jésus, ce qui signifie que Satan continuera d’exercer le
contrôle qu’il a obtenu lors de la chute.
2. Abandonner notre volonté à Jésus-Christ.
Il n’y a pas de troisième choix possible. Il n’est pas nécessaire de choisir
intentionnellement de servir l’ennemi pour nous placer sous con contrôle : « Il suffit de
négliger de s’allier au royaume de la lumière. »140 Il n’est pas indispensable de s’engager
dans l’armée de Satan pour marcher sous son étendard. Nous sommes nés sous sa bannière,
et nous continuerons ainsi ; nous serons détruits avec lui à moins que nous ne voulions
marcher délibérément sous l’étendard de Jésus-Christ. ET ce choix ne doit pas être fait une
fois pour toutes, mais chaque jour ; et parfois il doit être fait à chaque heure ou à chaque
minute quand nous sommes attaqués par l’ennemi.
136 Genèse 1 : 26, 27. 137 IBC 1081 ; SDG 7 ; RH 11/02/1902. 138 SC 47. 139 MYP 153, 154 ; 5T 513, 514 ; Messages à la jeunesse, p. 150. 140 DA 324 ; Jésus-­‐Christ, p. 314. 35 Les citations les plus encourageants et remarquables des écrits d’Ellen White concernent
notre volonté – le pouvoir royal que Dieu nous a donné. Les deux paragraphes suivants en
sont des exemples :
« La volonté humaine devient toute puissante dans la mesure où elle coopère avec la
volonté de Dieu. »141
« Quand une âme fait au Christ une reddition totale, une puissance nouvelle s’empare du
nouveau cœur. Il se fait alors un changement que l’homme ne saurait accomplir par lui-même.
Il s’agit d’une œuvre surnaturelle qui introduit dans la nature humaine un élément surnaturel.
Une âme ainsi gardée par des agents célestes est imprenable aux assauts de Satan. »142
Une vie victorieuse est possible. Durant quelques minutes, pensez à ce que Dieu dit ici. Il
nous dit que quand nous nous abandonnons totalement à Sa volonté, notre volonté humaine,
qui est par nature faible et changeante, prend la caractéristique de la toute-puissance divine.
Dieu sait que nous ne pouvons pas vaincre Satan avec nos propres forces. Mais, quand nous
Lui abandonnons complètement notre volonté, Il a le droit légal de nous donner un pouvoir
surnaturel pour battre l’ennemi. Cet « élément surnaturel » nous rend imprenables aux assauts
de Satan, aussi longtemps que nous Lui sommes soumis. Notre victoire dans cette controverse
dépend complètement de l’union de nos volontés avec la volonté de Dieu. Il n’existe aucun
autre moyen d’échapper à la défaite. « Notre seul espoir de victoire consiste à unir notre
volonté à celle de Dieu et à travailler en communion avec Lui heure après heure, et jour après
jour. »143
« Une vie noble et pure, qui triomphe des désirs et des passions, est rendue possible à
quiconque veut unir sa volonté, faible et chancelante, à la volonté divine, toute-puissante et
inébranlable. »144
Ce n’est pas par notre volonté, ni en serrant les dents, que la victoire est remportée,
mais c’est en « abandonnant » notre volonté à Jésus-Christ. Dans cette guerre, la victoire est
assurée uniquement lorsque nous capitulons parce que Dieu ne forcera pas nos volontés. Pour
Lui, agir de la sorte signifierait que nous ne sommes plus faits à Son image, avec la capacité
de développer des ressemblances sur le modèle de la Sienne. Si Dieu utilisait la force, Satan
pourrait accuser Dieu d’être un tyran qui ignore notre volonté et nos désirs.
Ce n’est pas la mission des bons anges de forcer nos volontés.145 Et Satan lui-même
n’a pas le pouvoir de le faire.146 Dieu ne veut pas violer notre volonté, et Satan ne peut le
faire. Nous ne pouvons que décider de l’utilisation du pouvoir royal que Dieu nous a confié.
Bien que Satan ne puisse pas forcer notre volonté, il a de nombreuses et subtiles
manières de prendre le contrôle, à notre insu, tant de notre volonté que de notre esprit, à
moins que nous ne soyons constamment sur nos gardes. Il a fait des expériences sur les
propriétés de l’esprit humain depuis des milliers d’années, et il sait comment les utiliser à son
avantage. Il imprègne l’esprit de l’homme de ses pensées et de ses idées d’une manière si
141 COL 333 ; Les paraboles de Jésus, p. 287. 142 DA 324 ; Jésus-­‐Christ, p. 314 (italique rajouté). 143 MB 143 ; Une vie meilleure, p. 164. 144 MH 176 ; Le ministère de la guérison, p. 148. 145 MYP 53 ; Messages à la jeunesse, p. 50, 51. 146 GC 510 ; La grande controverse, p. 515. 36 subtile, que ceux qui sont, peu à peu sous son charme, pensent qu’ils accomplissent leurs
idées et font leur propre volonté.
Le but de l’ennemi, dans tout cela, est de dominer les esprits des hommes et des
femmes, des garçons et des filles, au point qu’ils n’écouteront aucune autre voix que la
sienne. Les suggestions sournoises de Satan s’infiltrent tout d’abord, puis contaminent et
finalement, si l’ennemi réussit, elles dominent. Dans les chapitres précédents, nous avons vu
quelques-uns des procédés et des méthodes qu’il utilise pour parvenir à ses fins.
Un principe de base. Il est important de garder à l’esprit que, plus que tout autre
élément, notre volonté détermine notre victoire ou notre défaite dans la plus importante de
toutes les guerres. Il y a un principe de base que nous devons tous comprendre si nous
espérons remporter la victoire. Ce principe est le suivant : Chaque foi que, sciemment et
volontairement, nous allons à l’encontre de ce que nous savons être la volonté révélée de
Dieu pour nous, nous cédons une partie de notre volonté à l’ennemi. Chaque fois que nous
faisons délibérément quelque chose que nous savons être désapprouvée par Dieu, nous
consacrons une partie de notre pouvoir royal à Satan. Et plus nous agissons de la sorte, plus
il nous est facile de le faire. Quand nous rejetons la lumière et faisons ce que nous savons être
contraire à la volonté de Dieu, c’est alors que nous rejetons » cette lumière, que les yeux sont
aveuglés et les cœurs endurcis. Parfois cela arrive d’une manière graduelle et presque
imperceptible… Une âme est éclairée par la Parole de Dieu, par le moyen de Ses serviteurs ou
directement par l’action de Son Esprit. Quand un rayon de lumière est dédaigné, la perception
spirituelle se trouve affaiblie, si bien qu’une nouvelle manifestation de la lumière est moins
discernée. »147 « Chaque rayon de lumière négligé laisse le pécheur dans des ténèbres plus
denses qu’auparavant, jusqu’à ce qu’une affreuse tromperie parvienne à prendre possession de
son esprit, et son cas peut devenir désespéré ».148 Des millions de personnes, dans tous les
aspects de la vie, dans le monde et dans l’Église, le font aujourd’hui.
Mais nous ne sommes pas abandonnés à la merci de Satan. « Il (Le Christ) vint chasser
les démons qui exerçaient une domination sur les volontés. Il vint nous arracher à la poussière
et remodeler les caractères déformés, pour les rendre semblables au divin Modèle et leur
communiquer la beauté de Sa propre gloire. »149
Jésus vint pour que la victoire soit possible pour chacun d’entre nous. C’est ce que
Jésus disait à Nazareth : « l’Esprit du Seigneur est sur Moi, parce qu’Il M’a oint pour
annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il M’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur
brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue,
pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur ».150
Quand nous donnons à Jésus notre consentement pour qu’Il prenne le contrôle de nos
volontés, Il identifiera tellement Sa volonté avec nos pensées et nos projets qu’Il unira nos
cœurs et nos esprits en conformité à Sa Parole, au point qu’en obéissant à Sa volonté nous ne
ferons que mener à bien les impulsions de notre esprit.151 Un avec Christ, nous pouvons
revendiquer Sa victoire comme étant la nôtre.
147 DA 322, 323 ; Jésus-­‐Christ, p. 312, 313. 148 3 SP 159. 149 DA 38 ; Jésus-­‐Christ, p. 29. 150 Luc 4 : 18, 19. 151 UL 187 ; Levez vos yeux en haut, p. 179. 37 Ensemble, nous sommes trop forts pour Satan !
38 CHAPITRE 7
LA VICTOIRE ESTAUSSI RÉELLE !
Il est bien évident qu’il existe différents niveaux ou degrés d’influence démoniaque
dans l’expérience humaine. Je pense que l’action de Satan se situe sur quatre niveaux
différents : La tentation (1), le harcèlement (2), le contrôle (3), la possession (4). Puisque j’ai
discuté du harcèlement et du contrôle dans le chapitre trois, je limiterai ce chapitre à la
tentation, et discuterai de la possession dans le chapitre neuf.
La tentation est mortelle. En termes de souffrance et de traumatisme qu’elle produit,
la tentation peut être considérée comme le niveau le moins grave de l’oppression satanique.
Mais il est aussi le plus dangereux, car c’est par la tentation que le contrôle et la possession
démoniaque prennent racine et s’épanouissent. La tentation précède toujours le contrôle et la
possession. Un deuxième aspect dangereux de la tentation c’est qu’elle fait tellement partie de
notre expérience qu’il est facile de la prendre pour inévitable, de l’accepter comme faisant
partie de l’expérience de la vie normale et d’oublier qu’elle est démoniaque. Mais la tentation
est tout aussi mortelle aujourd’hui qu’elle le fut dans le jardin d’Eden.
Peu importe que la tentation soit innocente ou sophistiquée, elle vient toujours de
l’ennemi. La tentation ne vient jamais de Dieu, bien qu’Il la permette évidemment pour des
raisons que nous verrons plus loin dans ce chapitre. « Que personne, lorsqu’il est tenté, ne
dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente Lui-même
personne. »152
Satan sait mieux que nous que « le salaire du péché, c’est la mort. »153 Aussi l’un de
ses principaux objectifs est de nous attirer dans le péché, puis par l’ajournement, la
négligence, la mort, ou tout autre moyen qu’il peut utiliser, il empêche que nos péchés soient
confessés et couverts par le sang de jésus. De cette façon, il espère obtenir notre destruction
éternelle.
Satan sait aussi qu’il n’y a plus de salut pour lui. Il n’a rien à perdre dans ce conflit
qu’il n’ait pas déjà perdu. Par conséquent, il a recours à une tactique, un moyen ou un plan
qui lui permettra d’atteindre son but, quelque trompeur et cruel qu’il puisse être. Il est sérieux,
zélé et persévérant dans son travail. S’il ne parvient pas à atteindre son but du premier coup, il
essaiera de nouveau. Il élaborera d’autres plans et il travaillera avec une détermination, qui est
digne d’une cause plus noble, pour s’emparer des âmes. « Il n’est jamais découragé au point
de laisser les âmes en paix. »154
Cette séduction du péché, que nous appelons la tentation, nous parvient sous un
nombre illimité de formes. Je voudrais suggérer deux définitions de la tentation, provenant
chacune d’un point de vue différent.
Du point de vue de Satan, la tentation est l’ensemble des moyens qu’il est autorisé à
utiliser pour nous attirer dans le péché, afin de réaliser son objectif de nous conduire à une
éventuelle destruction éternelle.
152 Jacques 1 : 13. 153 Romains 6 : 23. 154 SDG 263. 39 Du point de vue de Dieu, la tentation est la circonstance qu’Il permet de se produire
dans un monde de péché, afin de nous donner l’occasion de prouver notre loyauté envers Lui
et de développer et renforcer nos caractères.
Si Dieu permet que nous soyons tentés, ce n’est pas qu’Il prenne plaisir à la détresse
qui résulte des sollicitations de Satan, mais parce que l’exposition à la tentation est nécessaire
à notre victoire finale. Dieu « ne pourrait pas, d’accord avec Sa gloire, le préserver de la
tentation ; car le but de l’épreuve est précisément de le préparer à résister à tous les attraits du
mal. »155 « Dieu permet que son peuple passe par la tentation pour qu’il puisse comprendre
qu’Il est là pour les aider. Si Ses enfants s’approchent de Lui lorsqu’ils sont tentés, Il les
fortifie pour qu’ils puissent faire face à la tentation. Mais ils sont vaincus quand ils se rendent
à l’ennemi, en négligeant de se placer près de Son aide puissante. .. Ils ne donnent pas
l’évidence qu’ils cheminent dans le sentier de Dieu. »156
La Bible suggère cette même attitude envers la tentation : « C’est là ce qui fait votre
joie, quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par
diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable (qui
cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque
Jésus-Christ apparaîtra. »157
Bien que la tentation puisse être une authentique épreuve et causer une souffrance
temporaire, nous devrions nous réjouir de l’occasion de prouver notre loyauté envers notre
Sauveur. « Quand un homme est rempli de l’Esprit, plus durement il est éprouvé et examiné,
plus clairement il démontre qu’il est un représentant de Christ. »158 Cela bien sûr ne signifie
pas que nous devons inviter la tentation pour avoir l’occasion de prouver notre fidélité envers
Dieu. Ce serait présomptueux, comme nous l’avons discuté dans le chapitre cinq, et inciter
Satan à nous tenter est une chose stupide et dangereuse.
La tentation n’est pas un péché. Il est important de reconnaître, cependant, que ce
n’est pas un péché d’être tenté. Jésus « a été tenté comme nous en toutes choses, sans
commettre de péché. » 159 La tentation et le péché sont deux expériences différentes et
distinctes de l’homme, mais ils sont si étroitement liés qu’il est important que nous soyons en
mesure de faire la distinction entre les deux.
Je dirai que la tentation devient péché quand nous commençons à en profiter et jouons
avec elle. Le péché de David avec Bethsabée n’a pas commencé quand il a vu, par
inadvertance, une femme se baignant. Son péché a commencé quand il s’attarda et jouit de la
vision.
Comment affronter les serpents. Il n’y a qu’une seule façon d’affronter correctement
les serpents de la tentation. Il suffit de suivre l’exemple de Paul. Nous devons faire ce qu’il
fait quand le serpent s’attacha à son bras, tandis qu’il faisait du feu après le naufrage, sur l’Île
de Melita.160 Paul n’a pas pris le temps de raisonner, de justifier la présence du serpent, ou de
155 GC 528 ; La grande controverse, P. 536. 156 1 BC 1094. 157 1 Pierre 1 : 6, 7. 158 OHC 150. 159 Hébreux 4 : 15. 160 Actes 28 : 1-­‐5. 40 nommer un comité pour étudier la situation. Paul fit l’unique chose sensée à faire face à
n’importe quel serpent, il le secoua immédiatement.
La Bible nous donne l’exemple d’un autre homme qui eut une expérience avec une
autre sorte de serpent. Son nom était Joseph, et le serpent se présenta sous la forme des
charmes séducteurs de Mme Potiphar. La Bible nous relate comment Joseph réagit à ce
serpent de la tentation. Il dit : « comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre
Dieu ? ». « Il lui laissa son vêtement dans la main, et s’enfuit au dehors. »161
Joseph ne s’attarda pas à profiter du spectacle. Il secoua le serpent comme Paul le fit.
Mais la leçon la plus importante à apprendre de l’expérience de Joseph est que la capacité de
Joseph à résister à cette tentation n’était pas un accident. Elle fut le résultat de son abandon
total à Dieu.
Entre le moment où ses frères l’ont vendu et le moment où il est arrivé en Egypte,
Joseph a eu l’occasion de faire un sérieux examen de conscience. Il aurait pu se dire que,
puisque Dieu lui avait permis d’être vendu comme esclave, il n’y avait évidemment plus
aucun intérêt à continuer de Le servir. Ou il aurait pu penser que puisqu’il était au milieu
d’étrangers, il pouvait « manger, boire, et être joyeux », car personne ne s’en soucierait. Mais
Joseph n’a pas agi de la sorte. Au contraire, au cours de ce long voyage solitaire en Egypte,
Joseph « se jette tout entier dans les bras de Son Créateur. » 162
Quiconque prend le même engagement que Joseph envers le Seigneur, pour résister à
la tentation comme il le fit, peut vivre sa vie victorieuse. Vous et moi pouvons expérimenter
cette même victoire. « À tous ceux qui s’abandonnent pleinement à Dieu est donné le
privilège de vivre sans péché, en obéissance à la loi du ciel. »163
Cette déclaration est de la plume d’Ellen White, mais l’idée qu’il est possible, pour les
chrétiens, de vivre sans commettre de péchés volontaires et connus n’a pas son origine dans
son esprit ; Cette notion vient de Dieu, et Il le dit dans de nombreux endroits dans Sa Parole ;
« … sachant que notre vieil homme a été crucifié avec Lui (Christ), afin que le corps du péché
fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du
péché. »164 D’autres versets enseignent la même vérité.165
L’idéal de Dieu. L’idéal que Dieu nous propose est très élevé. « La piété – la
ressemblance avec Dieu – est le but à atteindre. 166 La Bible utilise un autre mot –
irréprochable – pour décrire la même norme « Que le Dieu de paix vous sanctifie Lui-même
tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors
de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! »167
Être divin et sans reproche est une norme plus élevée que n’importe lequel d’entre
nous ne peut atteindre. Toutes les bonnes intentions que nous pouvons avoir, toutes les
promesses que nous faisons à nous-mêmes ou à Dieu, toute la détermination que nous
161 Genèse 39 : 9, 12. 162 Patriarches et prophètes, p. 192. 163 RH 27/09/1906. 164 Romains 6 : 6, 7. 165 Voyez par exemple : Romains 6 : 17, 18 ; 1 Jean 3 : 6, 8, 9. 166 ED 18 ; Éducation, p. 21. 167 1 Thessaloniciens, 5 : 23. 41 pouvons rassembler, nous sont d’aucune aide. Nous n’avons aucune possibilité d’atteindre cet
objectif. Vous et moi le savons. Et Dieu le sait aussi. Et immédiatement après nous avoir
demandé l’impossible, dans le verset suivant, il rajoute : « Celui qui vous a appelés est fidèle,
et c’est Lui qui le fera. »168 Pensez-y un moment. Dieu place la norme très haut, en harmonie
avec son propre caractère qui ne peut pas changer, mais Il sait que nous ne pouvons pas
respecter cette norme. Donc, Il nous assure immédiatement que, si nous Lui en donnons la
permission, en nous abandonnant totalement à Lui, Il satisfera la norme pour nous. Quelle
bonne nouvelle !
Mais nous ne devons pas nous y tromper ; Dieu ne s’attend pas à ce que nous
remportions la victoire sur la tentation et le péché, ici et maintenant. Il a rendu possible pour
nous de le faire. Jésus a vécu une vie parfaite sur le champ de bataille lui-même et Il est mort
sur la croix, non pas pour que nous puissions apprendre à vivre confortablement avec nos
péchés, mais pour que grâce à Lui, nous puissions remporter la victoire sur eux.
Nier la possibilité de la victoire sur le péché dans cette vie, c’est nier l’objectif de la
première venue. « Sur cette terre, (Le Christ) remplit Sa mission, et Sa fonction, et, par
l’obéissance à la loi de Dieu, Il a témoigné, devant tous, de Son caractère immuable, tandis
que dans le même temps, Il a prouvé que Ses préceptes pouvaient parfaitement être obéis par
Sa grâce, par tous les fils et les filles d’Adam. »169
La guerre peut être réelle, et elle l’est, mais grâce à Dieu, la victoire l’est aussi !
168 1 Thessaloniciens, 5 : 24. 169 ST 14/3/1895. 42 CHAPITRE 8
DES SAINTS SUR LA TERRE
Puisque Dieu, par Jésus-Christ, a permis à Ses enfants de remporter la victoire sur le
péché, pourquoi tant de chrétiens continuent-ils à pécher, faisant sciemment ce qu’ils savent
être contraire à la volonté de Dieu ? Pourquoi tant d’entre nous subissent-ils, jour après jour,
une défaite spirituelle ? Pourquoi les chrétiens n’ont-ils plus une vie victorieuse ?
Deux raisons à la défaite. J’estime qu’il y a à cela deux raisons fondamentales. Tout
d’abord, nous ne réalisons pas la culpabilité du péché. Nous ne savons pas à quel point le
péché est détestable ; nous ne comprenons pas combien il est contraire au caractère de Dieu et
à quel point il est terriblement offensif pour Lui. Nous avons vécu si longtemps avec le péché
et ses résultats et avons joué avec lui durant si longtemps qu’il a perdu beaucoup de son
horreur. « Nous ne renoncerons pas au péché à moins que nous ne voyons sa culpabilité. »170
L’horreur absolue du péché ne peut être vue que lorsque nous regardons la croix. Il
serait bon pour nous, de prier chaque jour pour que Dieu nous donne une véritable horreur et
de la haine pour le péché en raison de ce qu’il a fait au Fils de Dieu et à nous-mêmes. Quand
nous connaîtrons la véritable nature du péché, nous ne crucifierons plus « le Fils de Dieu » et
ne L’exposerons plus « à l’ignominie »171 en faisant délibérément ce qui Lui déplait.
Mais l y a une deuxième raison au fait que beaucoup de chrétiens ne remportent pas la
victoire sur la tentation et le péché. Beaucoup ne sont pas convaincus que celle-ci soit
possible dans cette vie. En fait, beaucoup sont convaincus qu’elle est impossible. Et c’est
exactement ce que Satan veut nous faire croire.
« Si ceux qui cachent et excusent leurs défauts pouvaient voir comme Satan s’en
réjouit, comme il se rit de Christ et des saints anges à cause de leur conduite, ils se hâteraient
de confesser leurs péchés et d’y renoncer. Par les défauts de caractère, Satan s’efforce de
dominer l’intelligence entière ; et il sait que si ces défauts ne sont pas combattus, il réussira.
C’est pourquoi il cherche constamment à séduire les disciples de Christ par cette fatale
suggestion qu’il leur est impossible de vaincre. »172
Une « fatale suggestion » est un mensonge qui, s’il est cru, entraîne la mort. Et quel est
ce mensonge fatal que Satan veut nous faire croire ? « Qu’il leur est impossible (aux disciples
du Christ) de vaincre. » Que nous ne pouvons pas, par la puissance d’un Sauveur, surmonter
la tentation et le péché dans cette vie est un mensonge qui, si nous le croyons, causera notre
mort éternelle. Et Satan, parce qu’il est notre ennemi mortel dans cette guerre, fait de son
mieux pour que nous y croyions.
Le problème est que beaucoup d’entre nous essaient d’y faire face avec leurs propres
forces, ce qui nous est impossible.
170 SC 23. 171 Hébreux 6 : 6. 172 GC 499 ; La grande controverse, p. 494, 495. 43 « Sans le Christ nous ne pouvons triompher d’un seul péché, ni vaincre la plus petite
tentation. »173 Jésus nous dit la même chose : « Sans Moi vous ne pouvez rien faire. »174
Dieu fait l’impossible. Mais ce que nous ne pouvons pas faire, Dieu le fait pour nous
si nous nous abandonnons à Lui, et avec foi, Lui demandons de le faire. Voilà ce qu’est la
justification. « Qu’est-ce que la justification par la foi ? C’est l’œuvre de Dieu qui abat la
gloire de l’homme dans la poussière, et fait pour lui ce qu’il ne peut faire lui-même. »175 Dieu
fait alors pour nous tout ce qui est essentiel à notre salut et que nous ne pouvons pas faire. Et
puisque nous ne pouvons rien faire, Il fait vraiment tout. La seule chose que nous pouvons
faire est de Lui donner la permission d’accomplir Son travail nous en remettant totalement à
Lui, et en coopérant avec Lui dans le processus de purification.
Le fait que nous devions surmonter la tentation et le péché dans cette vie, ici et
maintenant, est l’un des enseignements les plus clairs des écrits d’Ellen White, ainsi que de la
Bible. Une ou deux courtes citations le confirment, bien que beaucoup pourraient être
citées.176
Dieu « a pourvu à ce que le Saint-Esprit fût communiqué à toute âme repentante, pour
la préserver du péché ».177
« Celui qui n’a pas suffisamment de foi dans le Christ pour croire qu’il peut être gardé
de pécher, n’a pas la foi qui lui permettra d’entrer dans le royaume de Dieu. »178
Comment cette idée peut-elle être plus clairement exprimée dans notre langage ?
La plupart d’entre nous attendons que le moment vienne où nous pourrons vivre sans
pécher délibérément. Nous attendons avec impatience le moment où nous serons en mesure de
résister à toute tentation. Le problème, c’est que nous avons toujours hâte d’y être. Ce temps
est toujours dans l’avenir. C’est exactement ce que Satan veut. Ne jamais cesser de repousser
l’heure de la victoire à une date ultérieure est ce qui convient le mieux à ses desseins.
Il est facile pour nous de croire que nous serons changés lorsque Jésus viendra à notre
secours sur le champ de bataille. Mais une lecture attentive de 1 Corinthiens 15: 53,
Philippiens 3: 21 et des textes similaires montre clairement que les changements qui auront
lieu à la deuxième venue du Christ affecteront uniquement nos corps physiques. Il n’y aura
aucun changement de nos inclinations ou de nos personnalités à ce moment-là. « La
transformation du caractère doit avoir lieu avant Sa venue. »179
Les dispositions et les caractères des rachetés resteront tels qu’ils sont le jour de
l’apparition de Christ.
Les dispositions et les caractères de ceux qui seront sauvés resteront les mêmes au jour
de l’apparition de Christ que ce qu’ils étaient la veille de Son retour.
173 4T 355 ; Témoignages pour l’Église, vol. 1, p. 591. 174 Jean 15: 5. 175 TM 456 ; Témoignages pour les pasteurs, p. 432. 176 See DA 429; Jésus-­‐Christ, p. 425; RH 28/8/1894; ST 15/4/1913. 177 DA 311 ; Jésus-­‐Christ, p. 300. 178 RH 10/3/1904. 179 OHC 278. 44 « Le passage de la terre au ciel ne suffit pas pour modifier les caractères ; le bonheur
des rachetés dans le ciel est le résultat de caractères formés dans cette vie-ci, selon l’image du
Christ. Les saints dans le ciel auront été tout d’abord des saints sur la terre. »180
La perfection chrétienne. Jésus nous ordonne : « Soyez donc parfaits. »181 Mais il est
évident qu’Il ne parlait pas de la perfection absolue, comme certains le pensent, car celle-ci
n’est pas à la portée des êtres créés, mais elle n’appartient qu’à Dieu. Si les anges avaient été
absolument parfaits, il n’y aurait pas eu de rébellion dans le ciel.
Certains chrétiens ne comprennent pas cela et ont renoncé. D’autres ont supposé que
quelque soit le degré de perfection que Dieu demande, il n’aura lieu qu’après que Jésus
« vienne nous changer ». D’autres encore ont pensé que tous nos besoins de perfection se
trouvent dans le Christ et que quand ils L’acceptent, ils ne sont plus concernés par la lutte
pour la perfection. Il est vrai que dans un sens, la perfection du Christ – Sa justice-, répond à
tous nos besoins. Il est « L’ÉTERNEL NOTRE JUSTICE ».182
Mais dans un autre sens, il y a un degré de perfection que ceux qui sont sauvés doivent
avoir développé avant la venue de Christ. « On entend souvent dire que c’est ce que Jésus a
fait pour nous, et non pas ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes, qui nous garantira le
ciel. Cela est certain dans un sens, mais dans un autre çà ne l’est pas. Il y a une œuvre à
accomplir pour nous-mêmes afin d’apprécier la société des anges. Nous devons être comme
Jésus, libre de la souillure du péché … Nous avons un travail à faire pour façonner le
caractère selon le modèle divin. Toutes les mauvaises habitudes doivent être
abandonnées. »183 Nous « devons nous engager dans la guerre contre le péché et contre Satan,
ou bien, nous n’obtiendrons pas la vie éternelle »184
Cette perfection que Dieu exige, et qu’Il rend possible pour nous, n’est pas la
perfection absolue, mais la perfection du caractère qui est le résultat de la croissance en
Christ. C’est la perfection qui résulte de l’exercice de la volonté, ce pouvoir royal que Dieu a
donné à chacun afin de développer des caractères calqués sur le Sien. Si cela n’était pas vrai,
s’il n’y avait aucune bataille à gagner, aucune tentation à repousser, aucun caractère à
développer, aucune perfection à atteindre, pourquoi Dieu nous encouragerait-Il à « résister au
diable » ?185 Pourquoi nous demanderait-Il de combattre « le bon combat de la foi »,186 et de
nous revêtir de « toutes les armes de Dieu » ?187
Mais il y a des batailles à livrer et des victoires à gagner, il y a des caractères à
développer. Car « Le Seigneur exige la perfection de Sa famille rachetée ». Il n’exige pas la
perfection absolue, mais « la perfection dans l’édification du caractère. »188
Bien que nous ayons une nature pécheresse aussi longtemps que nous vivrons sur le
champ de bataille de cette terre, nous pouvons et devons développer un caractère sans péché.
Telle est « la perfection dans l’édification du caractère » que Dieu exige et qu’Il rend possible
180 Series A, n°1, Second Edition, November 1890, p. 45. 181 Matthieu 5: 48. 182 Jérémie 23 : 6. 183 RH 17/11/1885. 184 OHC 218 ; RH 20/6/1882. 185 Jacques 4 : 7. 186 1 Timothée 6 : 12. 187 Éphésiens 6 : 11. 188 5 BC 1085 ; Commentaires bibliques, p. 204. 45 pour chacun d’entre nous. Par l’action de Jésus-Christ en nous, nous pouvons développer des
caractères ressemblant – mais pas des duplicata – au caractère de Dieu. « Par la foi en Christ
et l’obéissance à la loi de Dieu, nous pourrons être sanctifiés, et ainsi obtenir la capacité de
vivre en compagnie des saints anges et des rachetés vêtus de blanc dans le royaume de
gloire. »189
Mais nous devons d’abord être « des saints sur la terre. »190
189 SL 83. 190 TM 145 ; commentaires bibliques, p. 291. 46 CHAPITRE 9
EN FACE DE NOUS SATAN NE FAIT PAS LE POIDS
La guerre entre le Christ et Satan est en cours depuis maintenant environ six mille ans.
Mais au lieu de devenir moins sévère avec le passage du temps, elle a augmenté en intensité ;
ainsi, la bataille fait rage plus fort aujourd’hui qu’à tout autre moment de l’histoire.191
La violence dans le monde. Satan sait qu’il a peu de temps et il est de plus en plus
désespéré ; il recourt à tous les appareils, les moyens et les méthodes que son esprit méchant
peut imaginer. La violence est de plus en plus utilisée par lui.
Nous en voyons les résultats dans les titres de presque tous les quotidiens. J’ai devant
moi un spécimen de ce genre.192 Remarquez les gros titres :
« Incendie de l’Hôtel Dupont Plaza : 96 personnes tuées.
« Un accident de train tue 14 personnes ; 175 autres sont gravement blessées, c’est le
pire accident de Amtrack ».
« Un tremblement de terre secoue les îles Aléoutiennes ».
« La plus grande faillite bancaire en 1986 depuis ‘30’s ».
« Cette année, 41 enfants ont été tuées par balles à Detroit ».
« Un sans-abri brûlé à mort ».
Et c’est ainsi que les titres, jour après jour, relatent les crimes, la violence et la
destruction.
N’est-il pas étonnant qu’une voix démoniaque ait déclaré lors d’une bataille
spirituelle, « Être bon n’est pas dans ma nature. Ma nature est de tuer et de détruire » ? La
violence et la destruction, à la fois par l’homme et par les forces de la nature, deviendront plus
fréquentes et plus graves tandis que la grande controverse atteint son stade final.
L’ennemi les utilise sur une grande échelle pour provoquer des guerres. Il se complait
dans la guerre, car elle excite la pire des passions humaines et balaie ensuite ses victimes dans
la mort éternelle par milliers et millions. La guerre détourne également l’esprit de nombreuses
personnes de leur préparation à rencontrer leur Dieu.193 La guerre et la rébellion, nées dans
l’esprit de Satan, sont tellement en harmonie avec son caractère et son but qu’elles sont
devenues ces meilleurs moyens d’action.
L’envoûtement dans l’Église. Cependant, comme on pouvait s’y attendre, les moyens
que Satan utilise pour mener sa guerre contre l’Église sont différents. Il sait bien comment
adapter ses armes à ses « ennemis » - les enfants rachetés de Dieu. Dans l’Église, Satan utilise
une approche beaucoup plus subtile. Paul fait allusion à cela quand il dit : « Ô Galates
dépourvus de sens ! Qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint
comme crucifié ? »194 En faisant la guerre à l’Église, Satan jette un sort envoûtant sur les
disciples du Christ, un sort qui est si subtil, apaisant, hypnotique que ses victimes ne se
rendent pas compte de ce qui se passe.
191 UL 20 ; Levez vos yeux vers en haut, p. 26. 192 The Jackson (Tennessee) Sun, Lundi 6 janvier 1987. 193 GC 689. 194 Galates 3: 1. 47 Il le fait avec tous les membres de l’Église dont l’esprit n’est pas directement sous
l’influence du Saint-Esprit ; ensuite, il peut les façonner comme bon lui semble.195 Ainsi
chacun de nous est chaque jour contrôlé par l’une ou l’autre des deux puissances
belligérantes.196 « Tout homme, toute femme et tout enfant qui n’est pas sous l’influence de
l’Esprit de Dieu devient le jouet des enchantements de Satan. »197
Dans le chapitre 5, nous avons discuté de quelques-unes des façons les plus courantes
par lesquelles de nombreux soi-disant chrétiens tentaient Satan à les séduire. Ils défient Satan
de les tenter, et il accepte toujours le défi. La plupart de ceux avec qui j’ai prié dans la guerre
spirituelle signalent une expérience dans leur vie où ils ont ouvert la porte à Satan. Ils ont
invité l’ennemi, et il a accepté l’invitation, comme il le fait toujours. Mais Satan ne peut pas
toucher l’esprit ou l’intelligence à moins que nous le lui cédions.198
Satan et les enfants à naître. Aussi choquant que cela puisse paraître, il est vrai que
Satan peut agir sur un enfant à naître par le comportement des parents. L’influence
démoniaque peut être exercée sur un fœtus au moment de la conception et transmise de
génération en génération. Vous rappelez-vous le récit du père qui amena son fils possédé du
démon à Christ pour obtenir sa guérison, au pied de la montagne de la transfiguration ? Jésus
demanda au père : « Depuis combien de temps cela arrive-t-il ? Depuis son enfance, réponditil. » 199 Je doute que Jésus ait posé cette question pour sa propre information. Il connaissait
déjà la réponse. Mais il voulait que nous sachions que Satan peut posséder les enfants aussi
bien que les adultes. Et cette influence peut s’exercer avant la naissance de l’enfant.
Dieu punit « l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième
génération. »200 Mais, dites-vous, ce n’est pas juste. Bien sûr, ce n’est pas juste ! Le péché
n’est jamais juste. Il n’est pas juste que tout être humain né dans ce monde depuis la chute
d’Adam et Eve ait eu à payer un prix pour leur erreur. Mais c’est la nature du péché. Il n’est
pas juste qu’un enfant naisse avec un handicap physique ou mental, mais cela arrive. Pourquoi
sommes-nous assez naïfs pour penser que les enfants ne peuvent pas naître avec des
handicaps spirituels ?
Il y a plusieurs années, j’ai baptisé une jeune femme qui était dans un fauteuil roulant.
Depuis lors, elle est confinée dans son lit d’hôpital, où elle a passé six ans, incapable de
bouger, sauf la tête et un léger mouvement d’un bras. En raison de son affliction, elle a été
incapable de parler pendant les deux dernières années. Elle est la mère de trois jeunes enfants.
Elle vient d’avoir trente-quatre ans. La vie n’a pas été « juste » avec cette jeune femme.
Je me souviens d’une femme plus âgée que j’ai baptisée il y a quelques années. Elle
aussi confinée dans un lit. Ses deux pieds avaient été amputés. Elle était presque totalement
aveugle et presque complètement paralysée. Satan a réussi à meurtrir sévèrement son corps,
mais il ne put pas détruire son âme. Elle maintenant en attendant le retour de Celui qui donne
la vie et qu’elle avait appris à aimer. La vie n’avait pas été juste pour elle non plus.
195 MCP 22 ; Pour un bon équilibre mental et spirituel, vol. 1, p. 22. 196 5T 102. 197 MYP 278 ; Messages à la jeunesse, p. 276. 198 MS 17, 1893. 199 Marc 9 : 21. 200 Exode 20 : 5. 48 Je ne prétends pas en savoir plus que vous sur les raisons pour lesquelles Dieu permet
de telles choses. Mais ces cas nous rappellent que nous vivons sur un champ de bataille, où la
guerre est tout aussi réelle que les victimes.
La vie sur un champ de bataille n’est jamais agréable. Peut-être que ces pertes ne
servent pas seulement à nous rappeler la réalité de la guerre, mais aussi à éviter que nous
devenions trop attachés à ce monde. Peut-être que Dieu permet que ces choses se produisent
pour que nous attendions avec nostalgie l’époque où Il « essuiera toute larme de leurs yeux …
et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, »201 quand s’ouvriront les oreilles des sourds ;
que le boiteux sautera comme un cerf, et que la langue du muet éclatera de joie.202
Dans l’intervalle, nous voyons des victimes de la guerre tout autour de nous. Elles sont
dans nos maisons, dans nos églises, nos écoles, nos hôpitaux, et dans les rues de nos villes.
Certaines d’entre elles sont membres de notre propre famille, victimes de la maladie, de
l’abus physique, psychologique et sexuel, de foyers brisés et du divorce. Certains d’entre eux
sont morts à cause du mode de vie qu’ils n’ont choisi, mais ils sont néanmoins des victimes Et
les enfants sont souvent victimes de choix qu’ils n’ont pas désirés. Ce n’est pas juste, mais
c’est une des réalités de cette guerre.
Une autre de ces réalités, que nous choisissions de la croire ou non, c’est que les
influences sataniques peuvent être transmises d’une génération à l’autre. Je me souviens d’un
certain nombre de cas dans lesquels j’ai été invité à intercéder spirituellement pour trois
générations d’une même famille qui avaient tous de graves problèmes démoniaques. Exercer
son contrôle d’une génération à l’autre est l’une des méthodes de Satan que nous ne pouvons
ignorer qu’en courant de grands risques.
Comment devient-on « possédé ». Pour la plupart, la vraie bataille commence
lorsque nous sommes confrontés à une tentation. La durée et la sévérité de la bataille
dépendront largement de la mesure dans laquelle le Christ contrôle notre esprit. Quand Satan
a affronté Jésus, il ne reçut aucune réponse. Plus tard, Jésus pouvait dire avec justesse, « le
prince de ce monde vient. Il n’a rien en moi. »203
Il peut en être de même pour nous. Dans notre conflit avec Satan, nous pouvons
« recevoir toute l’aider qu’Il avait »204. La bataille peut être courte parce que Jésus – qui a
déjà gagné la guerre – prend tellement le contrôle de nos esprits et de nos volontés que rien en
nous ne cède à la tentation. Il en fut ainsi pour Joseph quand Satan le tenta à travers Mme
Potiphar.
Parfois la bataille ne dure pas pour une autre raison. Souvent, la bataille n’est qu’une
petite escarmouche, car nous nous rendons à l’ennemi sans avoir combattu. Nous capitulons
devant Satan.
Mais quand avec les forces de Christ nous résistons avec succès à une tentation, il est
plus facile de repousser la suivante, même si elle touche un aspect différent de l’expérience
humaine. Lorsque nous résistons à Satan, nous livrons une partie de notre volonté, - ce
pouvoir royal que Dieu nous a donné -, au contrôle du Saint-Esprit, et elle est ainsi renforcée.
201 Apocalypse 21 : 4. 202 Ésaïe 35 : 5, 6. 203 Jean 14 : 30. 204 9T 22. 49 « Chaque tentation repoussée, chaque épreuve supportée avec courage nous apporte une
nouvelle énergie, et nous fait progresser dans la formation de notre caractère. »205
Mais le contraire est aussi vrai. Lorsque nous nous rendons à l’ennemi et cédons à la
tentation, nous « court-circuitons » le Saint-Esprit. Nous affaiblissons notre pouvoir de
résister à l’ennemi. Nous succomberons plus facilement à la prochaine tentation, soit dans le
même domaine de l’expérience humaine ou dans un autre. De cette manière, nous ouvrons la
porte à Satan ; nous l’invitons à nous tenter à nouveau. « Chaque transgression affecte le
pécheur, produisant en lui un changement de caractère, et rendant plus facile une autre
défaite. Les hommes se séparent de Dieu en préférant le péché ; ils s’isolent du canal de
bénédictions, et le résultat certain en est la ruine et la mort. »206
Chaque fois que nous cédons intentionnellement et sciemment à la suggestion de
Satan, nous lui cédons un peu de notre volonté. De cette façon, nos volontés s’affaiblissent
progressivement. Si notre volonté et notre puissance de résistance s’affaiblissent, nous
pouvons finir par perdre la capacité de choisir, et même de résister à Satan. Lorsque cette
condition existe dans un domaine de notre vie, il devient plus facile de la répéter dans d’autres
domaines. Si cette situation existe dans la vie d’une personne, cette personne est contrôlée ou
possédée par Satan. Je ne sais pas s’il existe une ligne de démarcation entre le contrôle et la
possession extrêmes. S’il y en a une, elle est très mince.
Le manque de contrôle. « Je ne peux me contrôler » tel est le commentaire le plus
fréquemment émis par ceux qui m’appellent pour un combat spirituel. L’absence de contrôle
est le principal obstacle à la victoire, mais il y a quatre domaines dans lesquels l’ennemi nous
trouve particulièrement vulnérables. L’envergure de ce livre ne me permet qu’un très bref
examen de ces aspects.
1. La vie spirituelle. Satan sait très bien que toute personne qu’il peut inciter à négliger la
prière et l’étude de la Bible sera finalement vaincue par ses attaques. Par conséquent,
il fera tout son possible pour nous empêcher de lire la Bible, de prier, d’assister à des
offices religieux, ou de nous engager dans toute activité qui vise à consolider notre
relation avec le Sauveur. Une de ses approches les plus fructueuses est de nous tenir si
occupés avec de bonnes choses que nous n’avons plus de temps pour les choses
essentielles. La « maladie du sabbat » est bien réelle pour nombre de ces personnes.
Ce n’est pas une coïncidence si les personnes ayant des problèmes physiques voient
ceux-ci s’aggraver le vendredi soir ou le Sabbat. L’ennemi fait tout ce qu’il peut pour
nous empêcher d’être sous l’influence des vérités de la Parole de Dieu.
2. L’humeur. « Je ne peux plus maîtriser ma colère » est une déclaration très courante
chez ceux qui recherchent la délivrance du contrôle démoniaque. Les démons se
définissent souvent comme la colère, la mauvaise humeur, la haine, la rancœur, la
jalousie, l’orgueil (comme dans le cas de Donna), l’égoïsme, l’impatience.
3. L’appétit. Les démons dont la fonction est de pervertir l’appétit sont parmi les plus
fréquemment rencontrés dans le ministère de délivrance. « Satan est toujours aux
aguets pour attirer l’humanité tout entière sous sa domination. Mais c’est surtout par
les excès de table qu’il tient la majorité des hommes en son pouvoir ; aussi les y
205 ST 5/2/1902 ; RC 249 ; Puissance de la grâce, P. 115. 206 Lettre 96, 1898 ; 6 BC 1058 ; CBA 306. 50 pousse-t-il par tous les moyens en son pouvoir. »207 L’appétit sera la ruine de milliers
de chrétiens. Si seulement ils voulaient vaincre sur ce point, ils pourraient remporter la
victoire sur toutes les autres tentations.208 Nous pouvons être sûrs qu’à l’approche de
la fin, les tentations de Satan dans le domaine de l’appétit deviendront plus puissantes
et plus difficiles à surmonter. De nombreuses victoires doivent entre être remportées
sur ce point avant que Jésus ne revienne.
4. La vie sexuelle. Il s’agit d’un domaine particulièrement sensible car il implique de
nombreux aspects de notre être. Notre corps physique, en particulier le système
nerveux, nos natures morale, spirituelle et émotionnelle, toutes sont impliquées dans la
vie sexuelle. Satan sait combien nous sommes vulnérables dans ce domaine, et il tire
pleinement parti de ses connaissances et de notre faiblesse.
Parce que nous sommes si vulnérables dans ce domaine, Satan l’utiliser souvent
comme porte d’entrée, et quand il a obtenu le contrôle dans ce domaine, il lui est facile
d’étendre son influence dans d’autres secteurs, jusqu’à ce que, dans de nombreux cas, il
contrôle toute la vie. La chute du démoniaque de Capharnaüm a commencé par la pratique de
la masturbation.209 Les alliés du Démon du sexe ont pour nom Masturbation, Fantaisie
sexuelle, Luxure, Adultère, Fornication et Homosexualité.
L’ennemi « adapte ses tentations à toutes les catégories de personnes – les gens
instruits comme les illettrés, les jeunes et les personnes âgées, les riches et les pauvres. »210
Aucune classe de personne ni aucun individu n’est à l’abri des attaques de Satan en dehors de
Jésus-Christ. Satan cherche à entrer dans votre vie, votre maison et votre famille en ce
moment même. C’est sa stratégie dans cette guerre.
Vous pouvez être plus que vainqueur. Mais il y a de bonnes nouvelles ! En dépit de
la puissance de Satan et de sa persévérance, pas un de nous ne doit être vaincu. Jésus-Christ,
notre Créateur et Fils de Dieu, a quitté le ciel et est descendu sur le champ de bataille où Il a
vaincu l’ennemi sur sont propre « terrain ». Il est vrai que nous avons un ennemi puissant,211
mais en Jésus nous avons un allié plus puissant encore – Celui qui a « tout le pouvoir dans le
ciel et sur la terre. »212 Bien plus, « chaque disciple de Christ a son ange gardien. Ces célestes
surveillants protègent les justes de la puissance du malin. »213 Comme il est important pour
nous de ne pas nous aventurer sur le terrain de Satan, là où les anges ne peuvent nous
accompagner !
L’une des déclarations les plus encourageantes de la « Tragédie des Siècles » est celleci : « Grâce à la force divine, le saint le plus faible devient plus fort que lui (Satan) et tous ses
anges. »214 J’aime çà ! Je suis l’un des « saints les plus faibles », et j’ai besoin de toute l’aide
que je peux obtenir. Qu’en pensez-vous ?
207 CE 150 ; Conseils sur la nutrition et les aliments, p. 177 (Italique rajouté). 208 CD 163 ; Conseils sur la nutrition et les aliments, p. 192. 209 DA 255-­‐257 ; MH 91-­‐93. 210 GC 600 ; Le grand conflit, p. 611. 211 SC 122 ; Le meilleur Chemin, p. 120. 212 Matthieu 28 : 18. 213 GC 512, 513 ; La grande controverse, p. 520. 214 5T 293. (Italiques rajoutés). 51 Cette « force divine » vient de la présence de Jésus-Christ dans le cœur, et cette
présence est accessible à tous. « Voici, je me tiens à la porte, et Je frappe. Si quelqu’un entend
Ma voix et ouvre la porte, J’entrerai chez lui, Je souperai avec lui, et lui avec Moi. »215 Il
attend maintenant. Pourquoi ne L’invitez-vous pas à entrer, si vous ne L’avez jamais fait dans
le passé ?
Si cette invitation est sincère, Il entrera et Il commencera tout de suite à apporter les
changements nécessaires dans votre vie. « Par Son obéissance parfaite, Il a rendu possible
pour tous les hommes l’observation des commandements de Dieu. Quand nous nous
soumettons au Christ, notre cœur est uni au sien, notre volonté se confond avec la sienne,
notre esprit s’identifie au Sien, nos pensées sont captives de Sa volonté. Nous vivons de Sa
vie. Voilà ce que signifie être revêtu du vêtement de Sa justice. » 216
Il n’y a aucun autre moyen de gagner la guerre – mais nous pouvons gagner ! « Mais
grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! »217
215 Apocalypse 3: 20. 216 COL 312 ; Les paraboles de Jésus, p. 271. 217 1 Corinthiens 15 : 57. 52 ÉPILOGUE
Questions fréquemment posées au sujet de la guerre spirituelle
Q : Comment considérez-vous la guerre spirituelle ou le ministère de délivrance vu le conseil
que Mme white a donné ans le cas Mackin ?
R : L’espace ne permet pas une longue discussion de l’affaire Mackin, que vous pouvez lire
dans Messages Choisis, vol. 3, pages 363-378 (en Anglais) et ailleurs dans les écrits de
Madame White.
Une lecture attentive de l’affaire Mackin révèle les faits suivants : (1) Les Mackin « parlaient
en langues ». (2) Ils croyaient que Mme Mackin avait reçu le don de prophétie. (3) Ils
« déclaraient » des personnes possédées par des démons puis firent semblant de les chasser.
(4) Ils ont agi d’une manière théâtrale, comme s’ils étaient sur une scène. (5) Ils se rendirent
au camp meeting et semèrent la confusion.
La désapprobation de leur travail par Ellen White fut basée sur les cinq facteurs énumérés cidessus plutôt que sur le fait qu’ils furent impliqués dans une guerre spirituelle de manière
normale.
Si nous en concluons que Mme white s’est opposée à l’expulsion des démons, nous devons
aussi en déduire qu’elle était en contradiction avec ses propres écrits, car elle écrivit que « les
âmes possédées par de mauvais esprit se présenteront à nous. Nous devons cultiver un esprit
de prière fervente, mêlée à la foi authentique pour les sauver de la ruine, et ceci affermira
notre foi. Dieu veut que les malades, les malheureux, les possédés de mauvais esprits
entendent Sa voix à travers nous. »218
Si nous concluons que Madame White s’est opposée à l’expulsion des démons, nous devons
aussi admettre qu’elle était incohérente avec ses propres écrits, car elle reprit des démons,
comme en témoignent ses propres paroles : « Aujourd’hui Satan continue à prendre
possession des esprits des hommes. Dans mes travaux au service de la cause de Dieu j’ai
souvent rencontré des possédés et j’ai chassé le mauvais esprit au nom du Seigneur. »219
Mme white et son mari, à diverses occasions, eurent à combattre spirituellement en leur
faveur et en celle des membres de leur famille, comme nous l’avons raconté dans le chapitre
3.
Il n’y a rien dans l’histoire Mackin qui décourage de la guerre spirituelle si elle est
correctement menée, en harmonie avec l’Écriture.
Q : Pourquoi la délivrance de certaines personnes est-elle parfois si longue ?
R : Je n’ai pas de réponse simple à cette question, mais si nous rassemblons plusieurs idées,
on peut au moins obtenir une réponse partielle.
218 MS 65B, 1989 (Italique rajouté). 219 2SM, p. 353 ; Messages choisis, p. 405, (Italique rajouté). 53 Premièrement, je ne croix pas que toutes les délivrances faites par le Sauveur étaient
instantanées. Voyez par exemple le cas de Marie Madeleine « de laquelle étaient sortis sept
démons. »220 La Bible ne donne aucune autre information concernant cette phrase. Mais Mme
White a révélé que « par sept fois, Il avait chassé les démons qui contrôlaient son cœur et son
esprit. Elle avait entendu les prières qu’Il avait adressées au Père, avec de grands cris, en sa
faveur. »221 Quelle que soit notre interprétation de cette déclaration, il est évident que la
libération ne fut pas totale au premier ordre du Christ. La délivrance de Marie doit avoir pris
un certain temps, et n’a pas été instantanée. Elle nécessita plus d’une réprimande du Sauveur.
Habituellement nous pensons que la guérison du démoniaque de Gadara, dans Marc 5 : 1-19,
fut instantanée. La Version King James donne l’impression que Jésus ordonna aux esprits
mauvais de partir et qu’en réponse à Son ordre ils l’abandonnèrent immédiatement.
Mais la langue origine donne une idée différente. Voyons le verset 9. En Grec, le verbe
demander est sous une forme active imparfaite, ce qui indique une action continue ou répétée,
voulant dire : « demandait toujours » ou « continuait de demander ». D’un autre côté, le verbe
« demanda » est la forme aoriste, ce qui signifie que l’action a lieu une seule fois et qu’elle
n’est pas répétée. Bien que la Version King James ne rende pas cette interprétation, d’autres
versions le fond. Dans l’Expanded Translation, par exemple, nous lisons : « Et Il a continué à
l’interroger ; Quel est ton nom ? » La Traduction littérale Young dit : « Et Il continua à
l’interroger : Quel est ton nom ? ».
La Version King James donne elle aussi l’impression que Jésus ordonna une seule fois aux
démons de sortir et qu’ils ont répondu à ce seul ordre. Cependant, beaucoup d’autres
traductions bien connues donnent une formulation différente. La Version Douay, par exemple,
dit : « Il lui disait : « Sors de cet homme, esprit impur ». « Nous lisons dans la Nouvelle Bible
Anglaise : « Jésus lui disait (jusqu’à présent), ‘Dehors, esprit impur, sors de cet homme !’ Et
la New American Standard Bible dit : Jésus « lui avait dit (le pluperfect en anglais : He had
been saying) : ‘Sors de l’homme esprit impur’ ».
Dans ces versions et bien d’autres222, le commandement de Jésus est présenté comme une
action continue ou répétée. Il ne suffisait pas que Jésus donnât un ordre pour que tous les
démons obéissent à ce seul ordre comme on nous le présente habituellement. La délivrance du
démoniaque de Gadara a pris un certain temps.
Il y a encore d’autres facteurs à prendre en considération quant au temps passé pour la
libération. Ces batailles spirituelles sont aussi réelles que toute bataille entre les armées des
nations.223 Une bataille prend du temps, et il en est de même du combat spirituel. C’est
pourquoi nous ne devrions pas être surpris si les victoires ne viennent instantanément. Il faut
également considérer le fait que Satan est cent fois plus puissant que lorsqu’il se révolta dans
le ciel224, et dix fois plus puissant qu’à l’époque des apôtres.225 Il est aussi vrai que Jésus a
« tous les pouvoirs », mais depuis que Satan ne part que lorsqu’il y est forcé, et qu’il a plus de
puissance pour résister, cela peut être une des causes de la prolongation.
220 Luc 8 : 2. 221 DA 608 ; Jésus-­‐Christ, p. 562. 222 Voir les versions Today’s English et la New American Bible. 223 MB 119. 224 3T 328. 225 2 SG 277. 54 Je pense que le facteur humain le plus important est l’abandon de la volonté. Il n’est pas facile
pour certaines personnes d’abandonner leur volonté à une autre, même à Jésus-Christ. Je
connais quelques cas où de nombreux jours s’écoulèrent alors que ces personnes étaient aux
prises avec ce problème. Satan veille à ce que l’abandon de la volonté à Jésus, dans ces
conditions, ne soit pas facile.
Ce qui retarda la victoire et prolongea la bataille dans le cas de Cyrus fut l’abandon de sa
volonté.226 Cette bataille a duré trois semaines, et même alors, Jésus Lui-même a dû user de
Son influence pour faire pression sur Cyrus avant que les puissances sataniques ne puissent
vaincre. « Pendant trois semaines, Gabriel combattit contre les puissances des ténèbres ; il
s’efforça de contrecarrer les influences qui s’exerçaient sur l’esprit de Cyrus. Avant la fin de
ce combat, le Christ Lui-même vint au secours de Gabriel. »227 Pourquoi douterions-nous ou
remettrions-nous en question la validité de la guerre spirituelle quand la bataille dure trois
heures.
En assemblant toutes ces informations, et tenant compte des changements pour le bien que la
guerre spirituelle et le ministère de délivrance opèrent dans la vie de l’homme quand la
bataille est achevée, je ne suis pas troublé par le fait que la délivrance, dans certains cas,
prenne quelques heures.
Q : N’y a-t-il aucun danger à parler avec l’ennemi lors d’un combat spirituel ? N’avons-nous
pas mis en garde contre ceci ?
R : Il y a un risque lorsque nous sommes confrontés avec l’ennemi, que ce soit dans le
combat spirituel ou dans la « simple » tentation. Il y a toujours la possibilité de céder à
l’ennemi. Nous ne sommes jamais à l’abri de son influence hors de la protection de Dieu.
Oui, nous sommes mis en garde contre le fait de « parler avec l’ennemi ». « « Discuter avec
l’ennemi, c’est lui donner l’avantage. »228 « Il est dangereux d’entrer en controverse ou de
parlementer avec lui (Satan).229 Mais il nous est aussi dit qu’il y a des moments où nous
devons reconnaître le fait que nous sommes des pécheurs et que nous devons « dire à
l’ennemi que ‘Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs’. »230
Parfois, lors des séances de délivrance, il est nécessaire de « parler à l’ennemi ». Ruth avait
accepté de se laisser hypnotiser plusieurs fois. Lors d’une bataille spirituelle, un démon de
l’hypnotisme dit : « Je n’ai pas à la quitter. C’est elle qui s’est laissée hypnotiser plusieurs
fois. C’est elle qui m’a invité et elle m’appartient ».
Je répondis : « Oui, Ruth l’a fait, et c’était un péché. Mais elle a confessé son péché, et il a été
couvert par le sang de Jésus-Christ. Tu n’as maintenant aucun droit de lui tenir rigueur pour
ce péché. Au nom de Jésus-Christ, que Ruth et moi avons choisi de servir, je te demande de la
quitter. »
La même situation se produisit tandis que nous priions pour Charles, qui, bien que né dans un
foyer adventiste, avait prié Satan. Une fois encore le démon refusa de partir, disant que par
226 Daniel 10 : 12, 13. 227 PK 572 ; Prophètes et rois, p. 432. 228 DA 121 ; Jésus-­‐Christ, p. 102. 229 3T 483. 230 SC 36 (Italique rajouté). 55 ses prières Charles l’avait invité à rester. À nouveau, je repris le démon au nom de Jésus, en
reconnaissant que Charles était un pécheur, mais que ses péchés avaient été couverts par le
sang de Jésus. Je le fis parce que dans les deux cas les attaques de Satan avaient été si sévères
que Ruth, comme Charles, étaient dans l’impossibilité de parler. Et dans les deux cas, les
démons furent dans l’obligation de sortir, ce qu’ils font toujours quand ils sont confrontés au
nom de Jésus, lors d’une bataille spirituelle.
Nous ne devons pas parler avec l’ennemi pour converser ou argumenter avec lui, ou pour
obtenir des informations. Mais il y a des moments où nous devons « parler avec lui ». Parfois,
nous devons « lutter contre l’ennemi, en cas de besoin, quand Dieu l’exige. »231 Ellen White
écrit de ceux qui « n’ont pas le courage de lutter pour le bien, de risquer quelque chose dans la
guerre, et d’apprendre comment attaquer Satan, de prendre ses forteresses… Quelqu’un doit
se risquer ; quelqu’un doit courir des risques dans cette cause. »232
Q : Tous ceux qui font l’expérience d’une délivrance restent-ils libres ?
R : La délivrance libère ceux qui étaient autrefois opprimés dans la domination de Satan, mais
elle ne les met pas à l’abri de la tentation. Nous pouvons être sûrs que Satan renouvelle ses
attaques contre les anciens captifs avec plus d’intensité que jamais, et que certains ont été
repris. C’est une autre triste réalité de la guerre.
Jésus a enseigné que c’était possible pour ceux qui ont été délivrés de retomber dans
l’esclavage des mauvais esprits. « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va dans des
lieux arides, pour chercher du repos. N’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans la maison
d’où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Alors il s’en va, il prend
sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissement, et la
dernière condition de cet homme est prie que la première. »233 Ce n’est que lorsque nous
reconnaissons la subtile et destructive nature de la puissance de Satan sur les esprits humains,
et la terrible et contagieuse influence qu’il exerce sur ceux qu’il domine, que nous réalisons
l’extrême difficulté de rester libres de ce pouvoir qui les possédait.
Peu de personnes – même parmi les Adventistes du Septième Jour – sont conscientes de la
nature meurtrière du péché et de la puissance de Satan. Quand des hommes et des femmes
tombent sous la puissance corruptrice de Satan, il est presque impossible des les tirer de cet
horrible piège et de les amener à avoir dorénavant des pensées pures et une claire conception
des exigences divines. Le péché a été « sanctifié » à leur esprit perverti, et ils ne verront plus
jamais ce péché dans son horreur, comme Dieu le voit. L’idéal moral est ainsi rabaissé dans
l’esprit humain, le jugement faussé, le péché pris pour la justice, et inversement. »234
Si ces paroles ne nous disent rien du tout, cela prouve que notre seule sécurité est d’éviter les
pièges de Satan à tout prix. Pas un seul d’entre nous ne peut jouer en toute sécurité avec les
tentations de Satan, pénétrer sur son terrain, le tenter ou même céder à la moindre de ses
tentations. Faire l’une de ces choses, c’est risquer de se contaminer par le poison mortel de
son influence satanique, contre laquelle Jésus-Christ est le seul antidote. Mais les effets
hypnotiques, psychotropes de la présence de Satan font courir un grand risque à la victime,
231 3T 316. 232 3T 316. 233 Luc 11 : 24-­‐26. 234 5 T 143 (Italiques rajoutés) ; Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 36. 56 non pas parce que Dieu n’a pas le pouvoir de le guérir, mais parce que la victime peut avoir
renoncé à son pouvoir de décision afin de satisfaire son besoin ou d’avoir fait ce choix.
Pour rester libre, celui ou celle qui a été délivré doit se revêtir de l’armure spirituelle complète
tous les jours.235 C’est la seule manière de ne pas redevenir captif de Satan.
Le fait que quelques personnes libérées retombent dans l’esclavage ne neutralise en aucun cas
la guerre spirituelle ou le ministère de la délivrance. Nous n’allons pas fermer les hôpitaux
parce quelques patients y décèdent ! Selon les Écritures et les écrits d’Ellen White, la guerre
spirituelle et le ministère de la délivrance seront justifiés aussi longtemps que la commission
évangélique est en vigueur.236
Q : Est-il possible pour une personne de jeter les démons hors d’elle-même, ou de « se
délivrer elle-même » ?
R : Nous devons admettre qu’aucune personne ne peut être libérée autrement que par le
pouvoir en dehors de celui de Jésus-Christ. Car sans Lui, nous ne pouvons rien faire.237 La
réponse est donc non. Dans ce sens, personne ne peut chasser les démons. Mais Jésus « ayant
appelé Ses douze disciples, (II) leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de
guérir toute maladie et toute infirmité. »238 Même Judas, qui fut lui-même possédé par les
démons de la cupidité et de l’égoïsme reçut, comme les onze autres apôtres, la puissance du
Sauveur pour reprendre les démons et les chasser. C’est par la puissance de Jésus-Christ,
canalisée à travers l’agent humain, que n’importe qui peut accomplir l’œuvre de Dieu. Donc,
un authentique chrétien peut s’engager dans une bataille spirituelle en priant pour lui-même et
en demandant à Dieu de chasser de lui toutes forces sataniques, de la même manière qu’il
intercéderait pour une autre personne.
Dans l’une des ses lettres à Timothée, Paul lui suggère d’instruire « les adversaires, dans
l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vérité, et
que, revenus à leurs bon sens, ils se dégageront des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux
pour les soumettre à sa volonté. »239 Je pense que la guerre spirituelle est reliée au port
quotidien de l’armure.
Il est toutefois important de savoir qu’il n’est pas toujours possible pour une personne de
s’engager dans une guerre spirituelle en sa propre faveur. Même de soi-disant chrétiens
peuvent se trouver dans l’impossibilité de se libérer eux-mêmes. Ellen White au sujet de ceux
qui sont si profondément piégés par Satan qu’ils ne peuvent se délivrer eux-mêmes. C’est
dans ce genre de problèmes que j’ai été impliqué dans mon expérience du ministère de la
délivrance.
Ellen White dit de ces personnes qu’elles « devraient demander à ceux qui ont une expérience
religieuse et qui ont foi aux promesses de Dieu, d’intercéder en leur faveur auprès du grand
235 Éphésiens 6 : 11-­‐18. 236 Matthieu 10 : 1 ; Luc 9 :1 ; Marc 16 : 15-­‐18 ; MS 176, 1898 ; Jésus-­‐Christ, p. 824, 340 ; Premiers écrits, p. 227. 237 Jean 15: 5. 238 Matthieu 10 : 1. 239 2 Timothée 2 : 25, 26 (italique rajouté). 57 Libérateur ». Même alors, elle dit que « ce sera une lutte sévère. »240 Il est difficile d’imaginer
combien les combats sont sévères et serrés avant d’en être soi-même le témoin.
Le même auteur écrit au sujet de ceux qui « s’aventurent sur un terrain où Satan peut exercer
son pouvoir sur eux ». Elle dit que « lorsqu’ils veulent se reprendre, c’est en vain. Ils ont cédé
à Satan qui ne les relâchera plus. Aucune puissance ne pourra délivrer l’âme ainsi abusée, si
ce n’est celle de Dieu envoyée en réponse aux prières ferventes de Ses fidèles serviteurs. » 241
Il devrait y avoir dans chaque église un groupe de « Ses fidèles serviteurs » pour mener une
bataille spirituelle devant l’Éternel en faveur de ceux qui sont opprimés par l’ennemi, ceux
qui sont malades ou découragés. Si chaque église avait un tel groupe de prière et
d’intercession pour les amis et parents inconvertis, et pour l’effusion du Saint-Esprit, quelle
puissance de Dieu et quel bien il exercerait. C’est un ministère dans lequel chaque chrétien
peut s’engager. Ce serait suivre la recommandation de Dieu de faire « toutes sortes de prières
et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les
saints. »242
Q : Pourquoi le ministère de la délivrance doit-il être si spectaculaire ?
R : Après avoir assisté à des centaines de batailles spirituelles, je peux vous dire qu’il y en a
très peu qui sont dramatiques ou spectaculaires. Oui, dans quelques cas des démons se font
entendre. Mais la chose la plus spectaculaire de la guerre spirituelle ou du ministère de la
délivrance est le changement remarquable dans la vie de ceux qui ont été libérés du pouvoir
de Satan.
Et qu’est-ce qui est erroné dans le côté spectaculaire ? Bon nombre des événements qui se
sont déroulés dans l’Ancien ou le Nouveau Testament, étaient sans doute spectaculaires. La
traversée de la mer Rouge, le don des Dix commandements sur le Mont Sinaï la chute de
Jéricho, ces événements et bien d’autres accomplis par Dieu furent sans doute très
spectaculaires.
Dieu a affaire avec le dramatique et le spectaculaire. Certes, la résurrection du fils de la veuve
de Naïn, la fille de Jaïrus, et Lazare, et les nombreuses guérisons dramatiques et
spectaculaires par ceux qui en furent les témoins. Comment pouvons-nous croire le contraire ?
Dieu nous a dit que nous verrions des manifestations merveilleuses de Son pouvoir avant le
retour de Jésus. Rendons grâce à Dieu que le temps soit venu. La guerre est presque achevée !
« Une extraordinaire manifestation de puissance divine doit se manifester dans les églises.
Mais elle ne touchera pas ceux qui ne se seront pas humiliés devant le Seigneur, et qui
n’auront pas ouvert la prote de leur cœur par la confession et la repentance. Dans leur
aveuglement, la manifestation de cette puissance qui illuminera la terre de la gloire de Dieu
leur paraîtra dangereuse et éveillera leur peur ; ils se raidiront pour lui résister. Parce que les
œuvres du Seigneur ne correspondront pas à leur attente, ils s’y opposeront. «’Nous
connaissons l’Esprit de Dieu, diront-ils, pour avoir travaillé à l’œuvre de Dieu depuis de
nombreuses années.’ Mais ils n’auront pas réagi aux avertissements et aux exhortations des
240 IT 344 ; Témoignages pour l’Église, vol. 2, p. 134 (italique rajouté). 241 IT 209 ; Témoignages pour l’Église, vol. 1, p. 109 (italique rajouté). 242 Éphésiens 6: 18. 58 messages divins, s’obstinant à répondre : ‘Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de
rien. »243
Que Dieu aide chacun de nous à être humble et à garder la porte de son cœur ouverte par la
confession et la repentance, de sorte que, ayant été des guerriers victorieux avec Jésus dans la
bataille, nous puissions aussi avoir part à Sa gloire.244
243 RH 23/1271890 ; Vous recevrez une puissance, p. 299. 244 SDG 156. 59 ABRÉVIATIONS ET SOURCES
EN ANGLAIS
--AH
BC
CD
CG
CH
COL
CS
CT
DA
Ed
Ev
EW
FE
GC
LS
MB
MCP
MH
MS
MYP
OHC
PK
PP
RC
RH
SC
SDG
SG
SL
SM
SP
ST
T
1T
TDWG
TT
UL
YI
The Adventist Home
Adventist Bible Commentary
Counsels on Diet and Food
Child Guidance
Counsels on Health
Christ’s Object Lessons
Counsels on Stewardship
Counsels to Parent’s, Teachers, and Students
The Desire of Ages
Education
Evangelism
Early Writings
Fundamentals of Christian Education
The Great Controversy
Life Sketches of Ellen White
Thoughts Frome the Mount of Blessing
Mind, Character, and Personality
The Ministry of Healing
Manuscripts
Messages to Young People
Our High Calling
Prophets and Kings
Patriarchs and Prophets
Reflecting Christ
Review and Herald
Steps to Christ
Sons and Daughters of God
Spiritual Gifts
Sanctifier Life
Selected Messages
Spirit of Prophecy
Signs of the Times
Temperance
Testimonies for the Church
This Day with God
Testimony Treasures
The Upward Look
Youth’s Instructor
-----------Traduction : Josiane Bueno-Charrère
Édition : Madeleine Vaysse, 998, Chemin de la Tour de Billot - 30140 - BAGARD
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