Un regard sur la vaccination équine
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Un regard sur la vaccination équine
Un regard sur la vaccination équine Les chevaux doivent-ils vraiment être vaccinés ? La réponse est OUI, sans la moindre hésitation ! Aujourd’hui encore, les vaccins représentent le moyen le plus efficace pour prévenir les maladies infectieuses dont les germes guettent un peu partout. Le système immunitaire peut ainsi produire à temps les anticorps spécifiques contre les germes pathogènes contagieux. Grâce au génial mécanisme de mémorisation du système immunitaire, votre cheval bénéficiera encore de la meilleure protection plusieurs mois après la vaccination. Plus les chevaux sont vaccinés, moins les germes pathogènes contagieux ont de chance de survivre dans la population équine et, dans le meilleur des cas, ils en disparaissent. C’est pourquoi il est important de garder un œil sur la protection vaccinale de votre cheval. Contre quelles maladies faut-il vacciner ? L’ influenza équine L’influenza équine est une maladie virale hautement infectieuse. Plusieurs foyers sont enregistrés chaque année à l’échelle de la planète. Les symptômes typiques de cette maladie comprennent une fièvre élevée ( jusqu’à 42° C ), une toux sèche, un écoulement nasal et oculaire séreux ainsi qu’un abattement. Si les chevaux ne sont pas protégés contre l’influenza équine, le virus peut se propager très rapidement et atteindre presque tous les chevaux d’une écurie en 1 à 5 jours. Souvent, les muqueuses lésées par les virus sont surinfectées par des bactéries qui viennent alors aggraver le tableau clinique. Pour éviter les séquelles, un traitement vétérinaire adéquat est indispensable. Comment protéger mon cheval ? Il est possible de vacciner contre l’influenza équine. Pour obtenir une protection vaccinale fiable, les recommandations du fabricant du vaccin doivent impérativement être respectées. La règle générale veut que les chevaux non vaccinés et les poulains reçoivent d’abord une immunisation de base et qu’ensuite, des vaccinations de rappel régulières garantissent la persistance d’une défense immunitaire efficace. Le respect des intervalles entre les vaccinations est crucial. Dépasser les intervalles entre les vaccinations peut se comparer à une interruption de l’entraînement des défenses immunitaires. Le cas échéant, il faudra passer par une nouvelle immunisation de base pour retrouver le statut immunitaire antérieur. Le vaccin Les virus de l’influenza ont cette particularité qu’ils peuvent, au même titre que les virus de la grippe chez l’homme, modifier leur enveloppe et éviter ainsi d’être reconnus par le système immunitaire. Chez le cheval, contrairement au virus de la grippe humaine, cela se produit tous les dix à quinze ans seulement. Malgré cela, il faut veiller à utiliser un vaccin qui induise une protection avérée contre les souches les plus récentes de l’influenza équine. Pour les vaccins contre l’influenza, la composition antigénique n’est pas le seul paramètre important, l’adjuvant contenu dans le vaccin joue également un rôle important. L’adjuvant participe de manière décisive à la stimulation des cellules immunitaires. Le tétanos Mis à part l’homme, les chevaux, les poneys et les ânes sont les espèces les plus sensibles au tétanos. Le germe Clostridium tetani est une bactérie saprophyte que l’on peut également trouver dans le tube digestif d’hommes et d’animaux en bonne santé. Lorsque, en revanche, il entre au contact de plaies, il se multiplie et produit une toxine qui se lie aux cellules nerveuses. Parmi les chevaux infectés, les cas mortels sont fréquents. La mortalité chez le cheval adulte varie entre 45 et 90 % ; chez le sujet jeune, elle est encore plus élevée. Les signes typiques de cette dangereuse maladie comprennent des troubles locomoteurs avec une raideur des muscles, des tremblements musculaires ainsi qu’une excitabilité accrue pouvant déboucher sur des crises de crampes. D’autres symptômes comme la procidence de la troisième paupière, les crampes des muscles masticatoires ainsi qu’une posture en chevalet peuvent être observés. Comment protéger mon cheval ? La vaccination contre le tétanos est indispensable ! La vaccination stimule la production d’anticorps qui neutralisent les toxines et empêchent ainsi l’apparition de la maladie. Un traitement avec le sérum antitétanique après infection est possible, cependant il arrive souvent trop tard car seules peuvent être neutralisées les toxines qui ne sont pas encore liées aux cellules nerveuses. Maladies à virus herpès Les virus herpès représentent, avec les virus de l’influenza, les germes les plus fréquemment responsables de maladies respiratoires. Nombreux sont les chevaux qui sont des porteurs persistants du virus, qui donc hébergent en eux de manière latente différents virus herpès équins sans présenter de symptômes cliniques. Font partie de ces virus les virus herpès équins EHV 1 et EHV 4, contre lesquels il existe des vaccins. Ces deux virus attaquent aussi bien le système respiratoire que l’appareil génital ou le système nerveux. Le stress ( par exemple transport, maladie, changement d’écurie ou concours ) peut réactiver les virus au repos et conduire à leur excrétion. La transmission des virus herpès, par ailleurs très contagieux, se fait par contact direct et par gouttelettes. EHV 1 et EHV 4 sont à l’origine des tableaux cliniques suivants : •Affections des voies – principalement EHV 4 respiratoires – également EHV 1 ( rhinopneumonie ) •Troubles nerveux centraux – principalement EHV 1 ( paralysies, décubitus, mort ) – également EHV 4 •Avortements – principalement EHV 1 ( avortement à virus ) – également EHV 4 Comment protéger mon cheval ? Il existe des vaccins qui contiennent les deux virus herpès EHV 4 et EHV 1 sous forme inactivée. Ils permettent d’encourager le système immunitaire à produire des anticorps. Pour conserver une immunité suffisante, ces vaccinations doivent être répétées tous les six mois. Il est possible de procéder à une vaccination combinée contre l’influenza et le tétanos. Rage Le virus de la rage se transmet par la morsure d’animaux infectés. Le virus migre du site de la morsure via les voies nerveuses jusqu’au système nerveux central où il se multiplie et, de là, retourne vers la périphérie. Les chevaux atteints de la rage présentent des démangeaisons au site de la morsure, grattent de leurs sabots, rongent leur crèche et ont une sécrétion de salive accrue. Mis à part un inconfort semblable à des coliques, une agressivité envers les humains et les chiens peut être observée. Nombreux sont les chevaux qui ne présentent cependant aucune excitation, mais qui se tiennent debout tête baissée, titubent ou se couchent fréquemment. La mort survient après 4 à 5 jours. Comment protéger mon cheval ? La rage est une maladie à déclaration obligatoire dont le traitement chez l’animal est interdit mais la vaccination autorisée. La Suisse est exempte de rage, la vaccination n’est nécessaire que dans certains cas exceptionnels. Le schéma vaccinal recommandé chez le cheval Veuillez considérer qu’il n’existe pas un seul et unique schéma vaccinal correct. Selon le type de vaccin, selon les conditions de vie et l’environnement du cheval, votre vétérinaire vous proposera un plan de vaccination en rapport avec les besoins de votre animal. Un survol de vaccinations importantes Immunisation de base Maladie Vaccinations de rappel Immunisation précoce 1ère injection 2ème injection 1er rappel à l’âge de à l’âge de à l’âge de touts les suivants Influenza * possible 6 mois 7 mois 12 mois annuellement ** Tétanos * possible 6 mois 7 mois 24 mois tous les 2 ans Affections à virus herpès * possible 4 mois 5 – 6 mois 9 – 12 mois tous les 6 mois Rage possible 6 mois tous les 2 ans ** Il existe également des vaccins combinés influenza / tétanos et influenza / virus herpès ** En tous cas, tenez compte des divergences dans les propositions de vaccination des différentes associations sportives équines Chaque cheval est véritablement unique ! Chaque cheval est différent, qu’il s’agisse de sa personnalité ou de ses conditions de vie. Ceci doit être pris en compte pour le plan de vaccination. Les risques infectieux auxquels votre cheval est exposé varient selon qu’il est utilisé dans le sport ou dans l’élevage, selon qu’il participe à des concours à l’étranger ou selon l’intensité des contacts qu’il a avec ses congénères. Protégez votre cheval et faites-le régulièrement examiner et vacciner par votre vétérinaire. Vous pourrez ainsi jouir pleinement et longtemps de votre compagnon. Facteurs de risque qui ont un impact sur le schéma vaccinal •Participation à des concours •Transports à l’étranger •Contacts avec d’autres chevaux: dans les écuries de pension, à l’entraînement, dans les parcs d’hiver, etc. •Âge •Utilisation dans l’élevage Consultez notre site internet www.veterinaria.ch Si vous avez d’autres questions, adressez-vous à votre vétérinaire. 04/ 2008 800 F Cette brochure vous est offerte par:
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