Rencontre annuelle de l`ADEM

« Rencontre annuelle de l'ADEM »
Auteur : Chambre d'Agriculture de la Drôme
Date de parution : 23 septembre 2010
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infodépartementale
I Rencontre annuelle de l’Adem
Un nouveau plan pastoral territorial
Lors de sa rencontre annuelle le 13 septembre à Saint Agnan-en-Vercors, l’Adem (association
départementale d’économie montagnarde) de la Drôme, après avoir dressé un bilan de son
activité, s’est intéressée au plan pastoral territorial du Royans-Vercors et au matériel de
contention des animaux.
omme l’a dit son président
Robert Delage en ouverture de la journée, si l’Adem
a choisi de tenir sa rencontre
annuelle à Saint Agnan-en-Vercors, c’est
parce que le plan pastoral territorial
(PPT) Royans-Vercors vient d’être validé, le 3 septembre. Il est le quatrième
à voir le jour dans notre département,
après les PPT du Diois (en janvier 2009),
des Baronnies provençales ainsi que de
la Vallée de la Drôme - Pays de Dieulefit (fin 2009). Et un autre est prévu pour
la fin de cette année, en lien avec l’Isère : celui de la réserve naturelle des hauts
plateaux du Vercors.
C
Plus de 10 000 hectares
Les PPT sont une mesure du plan régional pour l’agriculture et le développement
rural (PRADR). Ils sont établis pour une
durée de cinq ans et bénéficient de financement de la Région, de l’Europe ainsi
que du Département. L’Adem accompagne
ces plans. Dominique Narboux et Thomas
Romagny, ses techniciens, ont d’ailleurs
dressé un bilan des actions conduites dans
ce cadre au cours de l’année 2009. Ceci,
avant que Francis Chevreux, adjoint au
maire de Saint-Agnan et vice-président de
Lors de la rencontre annuelle de l’Adem de la Drôme : de gauche à droite,
Thomas Romagny et Dominique Narboux, ses techniciens, et Robert
Delage, son président.
la communauté de communes du Vercors,
ne présente le PPT Royans-Vercors. Ce plan
concerne trois communautés de communes
(celles du Vercors, du Royans et de Bourgde-Péage), quatre communes indépendantes, soit 28 communes et 60000 hectares. Il compte plus de 10000 hectares d’espaces pastoraux, soit un sixième de ce
territoire et 45% de ses surfaces agricoles.
Ces espaces sont des pelouses d’altitude ou
intraforestières ainsi que des parcours de
coteaux ou boisés. Se trouvent aussi des
zones potentiellement pastorales à l’abandon en bordure du Vercors (Royans et
Monts du matin).
Sur le territoire du PPT Royans-Vercors,
des éleveurs sont organisés collectivement
en groupements pastoraux (GP) soit classiques (4) soit à gestion concertée (7), réunissant en tout 115 éleveurs. 73% d’entre
Structurer, aménager…
Ce PPT comporte plusieurs axes (voir détails dans l’encadré qui lui est consacré).
Le premier est destiné à structurer et aménager le domaine pastoral, le deuxième à
faciliter la cohabitation entre activités sur
les surfaces pastorales, le troisième à valoriser les ressources spécifiques au territoire en partenariat avec les pastoraux tandis que le quatrième est dédié à l’animation du plan.
I Pastoralisme collectif
Quelques repères
En 2009, l’Adem a accompagné
les 56 groupements pastoraux (21
GP classiques et 35 GP à gestion
concertée, soit autour de 400 adhérents au total) et les huit associations foncières pastorales que
comptait la Drôme. Ces structures
rassemblent 16 700 ovins, 1 450
bovins et 130 équins en tout. 18
salariés (emplois principalement
concentrés dans les GP ovins) et
9 prestataires de services ont travaillé pour elles l’année passée.
Les GP classiques utilisent 7 400
hectares.
Dans les dossiers déposés dans
le cadre des PPT pour les années
2008 à 2010, les types d’aménagements prévus concernent l’eau
(40 % du montant total de l’enveloppe), des clôtures (26 %), des
chalets (12 %), la contention
(12 %), la remise en valeur et le
débroussaillement (8 %) et l’accès (2 %).
I
A. L. I
I Contention animale
Du matériel adapté au pastoralisme
L
ors de la rencontre de l’Adem de
la Drôme, Jean-Marie Davoine,
de la fédération des alpages de
l’Isère, est intervenu sur la contention des
animaux. Dans le cadre d’un programme cofinancé par la convention intermassif des Alpes et la Région, Jean-Marie
Davoine et une société bourguignonne
(Mazeron SA) se sont engagés dans un
travail partenarial. Ils se sont penchés sur
l’adaptation des équipements aux pratiques pastorales et plus particulièrement à une utilisation en alpage. Ils cherchent à allier confort de travail (éviter
le mal de dos…), simplicité, sécurité
(limiter les risques d’accidents) pour les
éleveurs et bergers et aussi respect du
bien-être des animaux (entre autres, matériel dépourvu d’angles).
A Saint Agnan, Jean-Marie Davoine
a donné des conseils et illustré son intervention par des démonstrations sur le
terrain avec une cage de contention pour
bovins et une cage de retournement pour
ovins (et caprins). Les animaux qui se
sont « prêtés » à ces démonstrations ont
été mis à disposition par le GP du HautVercors (deux Gaec et quatre éleveurs
de bovins laitiers ayant tous leur siège
d’exploitation à Saint Agnan) et le GP
à gestion concerté de la Vernaison (cinq
eux sont spécialisés dans un seul type de
cheptel (dont près de 50 % en bovins laitier, 30 % en bovins allaitants et 20 % en
ovins viande). Dans l’alimentation de leur
bétail, la ressource pastorale occupe une place variable. Elle peut être principale ou secondaire selon les zones géographiques, la
présence de surfaces fourragères, le type
de cheptel et de production. 88 % des exploitations pastorales sont centrées sur
l’activité d’élevage. Sur le territoire de ce
PPT, les filières de qualité sont bien présentes, avec la marque Parc, des AOC
(Bleu du Vercors-Sassenage, Picodon), la
CCP Agneau de l’Adret. Signalons encore la présence d’éleveurs pastoraux non
structurés collectivement sur le Royans et
les Monts du matin.
L’après-midi de la rencontre de l’Adem de la Drôme, Jean-Marie Davoine, de
la fédération des alpages de l’Isère, a effectué des démonstrations de
contention bovine (sur la photo) et ovine.
fermes de La Chapelle, Saint Agnan et
Saint Julien-en-Vercors).
I
I Royans-Vercors
Les grands axes du PPT
Structurer et aménager le domaine pastoral (76 % du plan
prévisionnel de financement) :
- Structuration du domaine pastoral
(4 %) : sensibiliser, informer et accompagner les collectivités (dans les démarches de structuration foncière et de
mise en place d’association foncière pastorale) ainsi que les propriétaires privés
(pour la signature de conventions pluriannuelles de pâturage et structuration
collective); création et restructuration de
GP classiques et GP à gestion concertée.
- Aide à l’acquisition de terrains pastoraux (1 %).
- Equipement, aménagement et remise en valeur des surfaces pastorales
(71 %) : clôtures et franchissements ;
contention, abreuvement des troupeaux,
logement pastoraux, accès, débroussaillement, défrichage en vue de remise en état de surfaces pastorales, soutien
à l’accompagnement à la maîtrise d’ouvrage…
Faciliter la cohabitation entre
activités (7 %) :
- Réalisation de diagnostics pastoraux et expertises (en et hors zone
Natura 2000).
- Développement d’outils de communication et d’information.
Valoriser les ressources spécifiques au territoire (16 %) :
- Recensement des sources communales abandonnées et revalorisation
de la ressource en eau en faveur du
pastoralisme.
- Recensement des pelouses intraforestières, déterminer leur intérêt,
élaborer des projets de gestion pastorale de ces pelouses, réaliser des suivis des pratiques pastorales couplés
à des suivis environnementaux.
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