Dimanche 15 Mai 2016
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Dimanche 15 Mai 2016
SUITE À SON 6e SUCCÈS CONSÉCUTIF JSK : À UN PAS DE LA LIGUE DES CHAMPIONS Le Quotidien Lire en page 13 l’article de Bachir Boutebina Dimanche 15 Mai 2016 n°4744 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI LES ISLAMO-CONSERVATEURS GUETTENT BENGHEBRIT À LA VEILLE DU BAC Ph :R. Boudina UNE DAME FACE À LA MEUTE Lire en page 2 l’article de Brahim Takheroubt Sans appartenance partisane, mais avec une stratégie et une conviction, elle avance sur un champ de mines doublé d’un torrent d’injures ininterrompues. SELLAL A RÉUNI SEPT MEMBRES DE SON EXÉCUTIF Le gouvernement sur le pied de guerre Lire en page 3 l’article de Saïd Boucetta L’on s’attend dans les prochaines semaines à une batterie de mesures, associée à des actions concrètes, à même de donner un maximum de visibilité à l’économie du pays. LE BIDONVILLE DE BOUSMAHA ÉRADIQUÉ 800 FAMILLES RELOGÉES À ALGER La première étape de cette opération s’achèvera à la fin de la semaine, avec le relogement du bidonville de Benboulaid de Magharia (Hussein Dey). Lire en page 7 69e FESTIVAL DE CANNES Quand «On ne se censurera Jodie Foster jamais pour avoir leur taille de l’argent» un short AMIN SIDI BOUMEDIENE, RÉALISATEUR, À L’EXPRESSION Lire en page 21 les articles de nos envoyés spéciaux O. Hind et Saïd Ould Khelifa ACCORD POUR UNE REPRISE DU COMMERCE À LA FRONTIÈRE TUNISO-LIBYENNE PARCOURS D’OBSTACLES La solution radicale que la population de Ben Guerdane avait exigée en marge de la journée de mobilisation et de grève générale semble avoir été trouvée à Ras Jedir. Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci L’Actualité DIMANCHE 15 MAI 2016 LES ISLAMO-CONSERVATEURS GUETTENT BENGHEBRIT À LA VEILLE DU BAC 25 canons traditionnels et 2 bombes artisanales détruits à Skikda Vingt-cinq canons traditionnels et deux bombes de confection artisanale ont été détruits vendredi dernier par un détachement de l’Armée nationale populaire suite à une opération de recherche dans la zone de Ghabet Ettefah à Skikda, indiquait hier un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et suite à une opération de recherche et fouille dans la zone de Ghabet Ettefah à Skikda (5e RM), un détachement de l’Armée nationale populaire a découvert et détruit le 13 mai 2016, 25 canons traditionnels, deux bombes de confection artisanale, huit kilogrammes de substances explosives et des outils de confection d’explosifs», précise la même source. Par ailleurs, d’autres détachements ont arrêté «trois éléments de soutien aux groupes terroristes à Ghardaïa (4e RM). A Souk Ahras, Tébessa, et El Tarf (5e RM) des unités des gardes-frontières «ont déjoué des tentatives de contrebande de plus de 17 206 litres de carburant et saisi sept véhicules utilisés dans la contrebande». D’autre part, et dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande, des détachements de l’ANP, en coordination avec des éléments des Douanes, «ont intercepté, lors d’opérations distinctes à Bordj Badji Mokhtar, In Salah et In Guezzam (6e RM), 30 contrebandiers de différentes nationalités africaines et six véhicules tout-terrain ont été saisis». A Tlemcen (2e RM) et Biskra (4e RM), «10 immigrants clandestins de différentes nationalités ont été arrêtés», signale également le MDN. MOSTAGANEM 5 quintaux de kif saisis Une quantité de cinq quintaux de kif traité a été saisie et un réseau international de trafic de drogue a été démantelé, près de Mostaganem, par les éléments de la section de recherches de la Gendarmerie nationale d’Oran, en coordination avec les services du centre régional des opérations de la sécurité de l’armée, relevant de la 2ème Région militaire. Cette opération, qualifiée d’envergure, a été menée suite à l’exploitation de renseignements et en vertu d’une autorisation d’extension de compétence territoriale pour les éléments de la section de recherches d’Oran, ont expliqué ses responsables, lors de la présentation de cette affaire, hier au niveau du siège de ladite section de la gendarmerie à Oran. La quantité de kif traité saisie provenait du Maroc, a-t-on ajouté. Sept personnes ont été arrêtées et deux camions, utilisés dans le transport de cette marchandise prohibée ainsi qu’une voiture touristique ont été saisis à la suite de cette opération.Des sommes en dinars et en devises étrangères ont été saisies ainsi que plusieurs téléphones portables utilisés par les membres de ce réseau.Cette quantité de kif traité devait être acheminée vers le Sud du pays. Elle était soigneusement dissimulée au milieu de plaques en bois transportées par les deux camions, a-t-on expliqué. UNE DAME FACE À LA MEUTE SANS APPARTENANCE PARTISANE, mais avec une stratégie et une conviction, elle avance sur un champ de mines doublé d’un torrent d’injures ininterrompues. ! BRAHIM TAKHEROUBT A couteaux déployés et aiguisés, les islamo-cconservateurs guettent le moindre faux pas de la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. Du 29 mai au 2 juin prochain, 818 515 élèves se présentent à l’examen du baccalauréat. Si le rendez-vous est déterminant pour les élèves, attendu par les parents, c’est un moment crucial pour la ministre de l’Éducation. Après avoir sagement négocié le grave dossier des enseignants contractuels, Benghebrit se retrouve encore une fois devant la meute des islamo-conservateurs. Au fil des mois, cette dame s’est modelée une carapace à même de résister aux attaques ininterrompues et aux flots d’injures continus. Dès son installation à la tête du ministère de l’Education nationale, elle a affiché sa volonté de revoir le contenu des programmes scolaires. Quel péché capital ? Cette dame va donc remplacer l’éducation religieuse par les «humanités», faire des sciences sociales, de l’enseignement de la philosophie, des mathématiques et de la physique un rempart contre l’obscurantisme ? D’où vient cette femme, sans voile, qui empêchera nos enfants d’apprendre comment faire les ablutions et laver les morts ? Et la salve fatale accueille la nomination de Mme Benghebrit : «Elle est d’origine juive !», assènent les réfractaires à la modernisation de l’Ecole Ph : R. Boudina LUTTE ANTITERRORISTE Un examen crucial pour tout le monde algérienne. L’attaque a été féroce, sournoise et ne s’estompera que lorsqu’on fouillera dans la généalogie de cette dame pour découvrir qu’elle est la petite-fille du frère de Si Kaddour Benghebrit, fondateur de la Grande mosquée de Paris. Qu’à cela ne tienne, le combat continue sur les chemins de l’école. Une grave polémique trouvant son origine dans l’une des recommandations issues de la Conférence nationale sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme du système éducatif tenue les 25 et 26 juillet 2015. Cette recommandation, qui n’est en réalité que l’institutionnalisation et l’encadrement d’une pratique non formelle, mais tolérée, a été faite par des experts algériens partis du constat que les élèves rencontrent des difficultés à maîtriser les langues nationales et étrangères. C’est le scandale. Il a fallu que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en personne vole au secours de Benghebrit pour mettre fin à la polémique. M. Sellal a exprimé publiquement son soutien indéfectible à la ministre de l’Education nationale et à sa réforme de l’école. «La réforme de l’école se fera loin des idéologies et des arrière-pensées politiciennes », en ajoutant «... que telle est la volonté du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, inscrite dans son programme légitimé par le suffrage populaire », a-t-il tranché. Dès sa prise de fonction, elle a décliné sa stratégie mettant l’accent sur la formation des ressources humaines, le processus enseignement-apprentissage et la gestion de la vie scolaire. Pour elle, le défi actuel du système éducatif algérien est celui de la qualité et l’équité. Elle n’hésite pas à se rendre dans des pays étrangers pour s’inspirer, apprendre et comprendre de leur expérience, de signer des «accords bilatéraux» ou inaugurer des «réalisations». Cette démarche émancipatrice de l’école qui formera l’Algérie de demain, libérera les esprits de nos chérubins des tares rétrogrades du charlatanisme, ne plaît pas. Benghebrit devient alors la femme à abattre. Elle a été accusée d’incarner « une menace réelle pour les valeurs du pays ». Jamais un membre du gouvernement n’a été aussi violemment ciblé par des attaques. C’est parce que le sujet est sensible. Il s’agit de l’école. Méthodique et pertinente, inflexible sur ses positions, mais prompte au dialogue, de nombreux Algériens lui trouvent des traits de caractère avec la chancelière allemande Angela Merkel. Cette sociologue de 63 ans a déjà occupé le poste de directrice du Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), avant d’être appelée à la rescousse d’un secteur à la dérive. En une année, elle a imprimé une nouvelle dynamique à une école laissée en jachère depuis 14 ans. La petite-fille du fondateur de la Grande mosquée de Paris, Nouria Benghebrit, fait rougir de complexe ses détracteurs avec un CV aussi épais qu’un carnet scolaire. B. T. DERNIÈRE LIGNE DROITE AVANT LES ÉPREUVES Les examens de fin d’année éclipsent le Ramadhan «RAMADHAN C’EST SACRÉ pour nous, même si cette année nous n’avons pas préparé grand-chose, mais dans nos esprits il est fortement présent et nous l’attendons comme chaque année. » ! ALI AMZAL L ’échéance approche et la tension et le stress s’accentuent chez la plupart des parents dont les enfants ont un examen à passer cette année. Celle -ci a été dure et laborieuse pour les enfants autant que pour les parents qui ont été confrontés aux différentes perturbations qu’a connues le secteur de l’éducation cette année, et ce, sur les trois cycles. « Mon fils passe son examen de 5e, je l’ai suivi durant toute l’année, à quelques jours de l’examen j’essaie de rester calme et de l’encourager, mais au fond je stresse énormément », nous livre un parent. C’est la dernière ligne droite, les révisions touchent à leur fin, l’heure est à la concentration, les parents qui, durant toute l’année, se sont pliés en quatre pour que leurs enfants jouissent des meilleures conditions d’études et de préparation, notamment pour les candidats au baccalauréat, n’attendent qu’une chose : l’annonce de la réussite de leurs enfants à l’examen qui représente la fin de leur inquiétude et le soulagement tant attendu. « C’est presque la fin, j’espère que les épreuves se passeront bien et vivement les résultats, on va pouvoir souffler et savourer les fruits de plusieurs années de suivi et de préparation », nous confie cette mère. Par ailleurs, pour certains parents, l’approche des examens n’est pas source de stress, ils abordent cette échéance avec philosophie et considèrent que cela ne sert à rien, « les enfants n’ont pas besoin de davantage de pression, et moi non plus, mes deux enfants passent leurs examens du brevet et de 5e cette année, j’ai suivi leurs révisons de près, et en me basant sur les résultats qu’ils ont obtenus durant l’année, je n’ai pas de raisons particulières de stresser, cela ne servirait qu’à les perturber », nous explique ce citoyen. En outre, le fait le plus marquant pour cette année, est que les examens de fin d’année ont complètement éclipsé l’approche du mois sacré. « C’est uniquement en discutant de la date des résultats avec mes enfants, qu’on s’est rendu compte que Ramadhan est juste après les épreuves », nous révèle ce père de famille. Effectivement, à quelques jours du début du mois de Ramadhan, on ne ressent pas les signes précurseurs qui faisaient de ce mois l’objet de préparation et d’effervescence assez prononcée chez les citoyens. Du fait que chaque année, plus d’un mois avant son arrivée, les discussions et les attentions ne tournaient qu’autour de ce mois, et lui donnaient une aura que les Algériens exprimaient populairement par l’expression : « On sent déjà le parfum de Ramadhan. » Ce n’est pas le cas cette année, les habitudes qui accompagnaient le Ramadhan, ont laissé place au suspense et à l’inquiétude qui précédent les examens de fin d’année. « On a complètement oublié que Ramadhan est dans moins d’un mois, on attend que les enfants passent leurs examens, et de voir les résultats pour réellement penser à Ramadhan », nous confie cette maman. D’autre part, même après les épreuves et pendant le mois sacré, les esprits resteront en alerte, et ne goûteront aux saveurs du mois de Ramadhan, qu’après l’affichage des résultats des examens. Dans ce sens, il est clair que pour les parents, l’avenir de leur enfant passe avant tout, cependant ils tiennent à reprendre leurs habitudes, une fois les épreuves passées. « Ramadhan c’est sacré pour nous, même si cette année nous n’avons pas préparé grand chose, mais dans nos esprits il est fortement présent et nous l’attendons comme chaque année » nous confie Naïma mère de deux enfants candidats au bac. En somme, pour les parents, cela va de soi que le mois sacré garde toute son importance, mais exceptionnellement cette année, ils ne peuvent s’empêcher de s’inquiéter du sort de leur progéniture, et préfèrent mettre toutes leurs énergies pour accompagner leur enfants dans leurs dernières préparations, « c’est tout ce que nous pouvons faire, pour nous rassurer, pour le reste ils sont les seuls à savoir s’ils ont bien travaillé », A. A. nous livre ce père inquiet. SALON NATIONAL DE L’ÉQUIPEMENT SCOLAIRE Le pari de la production nationale Le Salon national de l’équipement scolaire et du matériel technico-pédagogique qui s’est ouvert hier aux Pins maritimes a été inauguré par pas moins de quatre ministres. Ainsi, l’Education nationale, l’Industrie et les Mines, l’Enseignement supérieur et le Commerce était représentés par leurs premiers responsables à une manifestation économique qui, il faut bien le souligner, ne possède aucun attrait médiatique particulier. Les équipements scolaires et le matériel technico-pédagogique ne figurent pas sur la liste des priorités du gouvernement. Mais il faut croire que la donne a nettement évolué. Il faut savoir en effet que le quatuor de ministres devait signer une convention portant sur le renforcement de l’outil de production nationale dans la filière. L’objectif est de limiter au maximum les importations dans les contrat de fourniture de l’Education nationale et l’Enseignement supérieur. Le ministre de l’Industrie et des Mines a révélé, à ce propos, que la production nationale intervient à hauteur de 70% dans l’équipement des établissements scolaires et universitaires. Les 27 entreprises nationales, entre publiques et privées, qui exposent leur savoir-faire dans le Salon ont été très attentives au discours des ministres et affiché leur détermination à faire plus, à la seule condition de l’accès au marché public. A. A. 2 L’Actualité DIMANCHE 15 MAI 2016 SELLAL A RÉUNI 7 MEMBRES DE SON EXÉCUTIF Le gouvernement sur le pied de guerre L’ON S’ATTEND dans les prochaines semaines à une batterie de mesures, associée à des actions concrètes, à même de donner un maximum de visibilité à l’économie du pays. ! SAÏD BOUCETTA Ph : R. Boudina U ne importante réunion interministérielle a eu lieu hier. Présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, la rencontre a concerné les ministres des Finances, de l’Industrie, du Commerce, de l’Intérieur, de l’Education et de la Santé, ainsi que le vice-ministre de la Défense nationale. La présence du général de corps d’armée Gaïd Salah est en soi un élément révélateur du caractère exceptionnel du conclave gouvernemental, dont les sujets qui justifient la tenue ne manquent pas. Il y a d’abord le nouveau modèle économique annoncé par le Premier ministre, au début de l’année en cours. Soutenu par un nouveau Code des investissements qui sera présenté prochainement devant l’APN, cette nouvelle vision de la croissance qui s’articule essentiellement autour de l’entreprise et surtout de la production et les exportations a été esquissée par de nombreux ministres, dont ceux de l’Industrie, les Finances et le Commerce. La rencontre d’hier devait être, soulignent des sources proches du Premier ministère, une phase préparatoire, histoire de voir où en sont les divers éléments qui doivent donner du sens au nouveau modèle économique. Face à la dégradation des finances du pays, il y a effectivement urgence et l’on s’attend dans les prochaines semaines à une batterie de mesures, associée à des actions concrètes, à même de donner un maximum de visibilité à l’économie du pays et surtout réduire considérablement l’intervention de l’administration dans l’acte d’investir. Le développement économique, seule planche de salut pour le pays, quelle que soit la tenue du marché pétrolier, sera un axe central de Une réunion consacrée au développement économique l’action du gouvernement. En effet, les dernières nouvelles relevées par l’Opep et qui faisaient état d’une évolution positive des prix du Sahara Blend algérien de l’ordre de 3 dollars entre mars et avril, ne devraient plus peser sur la décision économique du gouvernement. A côté de la question de la relance de la croissance, deux grands événements que s’apprête à vivre l’Algérie, à savoir les examens de fin de cycle scolaire et le mois de Ramadhan ont figuré à l’ordre du jour de la réunion. Ces deux rendez-vous «budgétivores» recommandent, en effet, des préparatifs au plus haut niveau. Les responsables des départements ministériels de l’Education, la Santé, les Finances et l’Intérieur confirment certainement ces deux points à l’ordre du jour du Conseil interministériel. Il faut dire que la tradition veut que l’Etat fasse preuve d’une grande perfection dans la gestion des examens, de même que dans la conduite à tenir durant le mois de Ramadhan. La triche au baccalauréat qui a régulièrement entaché la crédibilité de cet examen national est quelque part une tache noire dans le bilan de nombreux gouvernements et le défi cette année serait de réussir une session aussi propre que possible, en tout cas, beaucoup moins problématique que les deux précédentes. Le capital confiance engrangé par Mme Benghebrit est certainement engagé dans l’organisation de ces examens qui vont retenir l’attention de toute l’Algérie. Au lendemain du baccalauréat, les Algériens auront à affronter une autre «épreuve». Le Ramadhan est effectivement un véritable examen de passage pour tous les Exécutifs qui ont eu à gérer le pays. Si l’année passée, le mois sacré s’est déroulé sans trop de casse, renouveler «l’exploit» est le défi de l’heure pour le gouvernement Sellal. Sorti de ces points de l’ordre du jour qui intéressent les Algériens, on ne peut pas croire que le Conseil interministériel en soit satisfait et ait levé la séance. Pour cause, le ministre des Finances est interpellé par rapport à la situation de son département. 8e JOUR DE LA GRÈVE DES CONDUCTEURS DE TRAIN Reprise partielle du trafic LES GRÉVISTES comptent poursuivre leur mouvement de grève illimité déclenché il y a une semaine. ! ABDELLAH BOURIM L es négociations entre la direction de la Société nationale du transport ferroviaire, et la section syndicale des conducteurs de train se poursuivent, sans arriver à trouver un terrain d’entente entre les deux parties en conflit. Après une semaine de grève ouverte les conducteurs de train ne sont pas arrivés à la concrétisation de leur plate-forme sur le terrain. Ils ont donc décidé de poursuivre leur mouvement de contestation jusqu’à la satisfaction de leurs doléances, à savoir le traitement sur le même pied d’égalité les TS et les diplômés universitaires. Contacté, hier, le syndicat de la Société nationale du transport ferroviaire, Chamoun El Hadi, a indiqué que « la situation demeure bloquée, les conducteurs de train refusent de reprendre le travail, ils veulent du concret», a-t-il souligné. Les 500 conducteurs de train grévistes demandent une nouvelle classification de leur poste de travail et la direction a exprimé son incapacité de donner une suite favorable à la requête des grévistes, «sous prétexte que la satisfaction d’une telle demande va alimenter la polémique au sein de l’entreprise, toutes les autres catégories vont exiger la même chose », a-t-il souligné. Le conflit qui oppose les conducteurs de train à la direction nationale risque de ne pas connaître son épi- logue de sitôt. Les protestataires comptent poursuivre leur mouvement de grève illimité déclenché, il y a une semaine, jusqu’au bout et accusent la direction de l’entreprise d’avoir fait « la sourde oreille». Pour les grévistes la balle est «entre les mains des responsables, c’est à eux seuls de trouver une solution adéquate pour le bien de la société et les travailleurs ». Pour sa part, la direction de la Société nationale du transport ferroviaire juge impossible de donner suite à une telle revendication. Selon les responsables de la société la question est entre les mains du ministère des Transports, seul habilité à répondre à certains points contenus dans la plate-forme de revendications des travailleurs. « L’entreprise s’est trouvée face à un arrêt de travail inattendu des conducteurs de train ce qui a provoqué de grandes perturbations du trafic ferroviaire aussi bien voyageurs que de marchandises », indique le communiqué de la Sntf. La direction a exhorté les travailleurs concernés à reprendre le travail tout en assurant que les portes du dialogue sont et demeurent ouvertes et appelle à la mobilisation de tous les cheminots pour répondre aux attentes des citoyens. Enfin, des tentatives d’apaisement sont en cours, les deux parties multiplient leurs rencontres afin de trouver une solution. En attendant le dénouement du conflit, un service minimum a été assuré, avec une reprise partielle des grandes lignes comme celle A. B. reliant Oran à Alger. 3 Echec de la «mise en conformité fiscale volontaire», un prébilan mitigé de l’emprunt obligataire, sur fond d’une chute vertigineuse des réserves de changes du pays, avec en prime, un déficit abyssal du Trésor public, constituent autant de facteurs inquiétants à même d’entrevoir de nouveaux réajustements des affectations budgétaires. La réunion des sept ministres ne peut faire l’impasse sur cette réalité financière qui obligera le gouvernement à agir dans le sens qui ne plairait pas forcément aux Algériens. La situation sécuritaire aux frontières et la menace terroriste toujours pesante au regard des opérations de l’ANP et des saisies de matériel de guerre, interpellent le gouvernement et cette préoccupation est clairement traduite à travers la présence, peu coutumière, du vice-ministre de la Défense nationale à ce genre de rencontres interministérielles. S. B. E L’ DITORIAL PARADIS FISCAUX ET ZONES OFFSHORE La responsabilité des Etats engagée ! KARIM MOHSEN L ’énorme vague qu’ont soulevé les « Panama Papers » - dernier scandale financier en date - remet à l’ordre du jour les « paradis » fiscaux, bancaires, judiciaires et autres zones offshore. En principe légaux, ils permettent aux détenteurs de confortables portefeuilles financiers d’échapper aux impôts, taxes et autres participations au développement intrinsèque de leur pays. Que ceux-ci soient multimilliardaires ou seulement millionnaires, les paradis fiscaux et zones offshore mettent à leur disposition des cabinets d’avocats spécialisés, genre « Mossack Fonseca » qui font les Unes de la presse mondiale actuellement. Aussi, le phénomène de l’évitement fiscal est-il devenu un véritable fléau pour les gouvernements. Sans doute, mais ces derniers ne sont-ils pas les premiers coupables d’une situation que, certes, il déplorent mais n’en sont pas moins les dépositaires ? A titre d’exemple, les îles Vierges, Jersey, Man, Guernesey, Caïmans, sièges de paradis fiscaux les plus courus, sont des territoires dépendants de la couronne britannique. L’actuel Premier ministre britannique, David Cameron, a dû admettre qu’il avait détenu des parts dans un fonds offshore qui a appartenu à son père aux îles Vierges britanniques. Ainsi, les paradis fiscaux qui ne sont pas des entités clandestines, travaillent en collaboration avec les principales banques, et offices touchant de près ou de loin à la manipulation de l’argent. L’évasion fiscale n’est donc pas le propre à tel ou tel pays [on cite à juste titre les pays en développement comme étant gangrenés par la corruption], mais a une corrélation internationale marquée par des paradis fiscaux dont l’existence est curieusement facilitée par des législations obligeantes. Ce sont donc les Etats qui, par des lois imprécises, créent ou facilitent la création d’entités qui permettent à des nationaux de se soustraire au devoir de verser une dîme au Trésor public. Les impôts et les taxes sont parmi les principales sources d’argent de l’Etat. Or, les plus riches sont exonérés, quand ils ne refusent pas ce geste de solidarité nationale. Aussi, les paradis fiscaux et les zones offshore s’adressentils à une clientèle super-riche, soucieuse de soustraire sa fortune aux instances financières du pays. C’est bien de cela qu’il s’agit, car plutôt que d’investir dans son pays (c’est plutôt vrai pour les pays en développement), le riche cherche à planquer son argent ailleurs, réinvestissant à l’étranger ce qu’il gagne dans son pays. Des patrons d’industries ayant fait fortune au pays – souvent grâce à l’aide de l’Etat – ne réinvestissent pas localement pour aider, notamment, au développement, en ces temps de crise économique. Des dignitaires et/ou des ressortissants de pays, réputés pauvres, sont eux-mêmes très riches et clients de ces paradis fiscaux. Nous noterons que parmi les listes dévoilées récemment figurent des Algériens, et étrangement, une banque nationale : la BEA. On peut toujours, connaissant le niveau de développement de notre pays, nous demander d’où ils détiennent-ils ces fortunes ? Des richesses sans raisons ? Des questions auxquelles l’Etat aura [devra] sans doute [à] répondre. Certes, nous sommes dans l’ère de la globalisation, mais pourquoi enrichir ceux qui, déjà, ne savent que faire de leurs immenses fortunes ? Cela est vrai pour l’Afrique qui, pourtant, a tellement besoin de cet argent pour booster son développement, pour donner à chacun la chance de se réaliser sans mettre en danger la stabilité de ses Etats. Pourquoi les pays africains doivent-ils emprunter de l’argent aux banques et institutions financières internationales (FMI, BM…) au prix fort (le service de la dette est plus important que la dette elle-même, l’Algérie en connaît quelque chose) quand leurs ressortissants brassent des fortunes qu’ils investissent dans des pays riches comme la France, le Canada, les Etats-Unis ou la GrandeBretagne, au détriment de l’Afrique et des Africains ? Une étude, datant de 2010, du think tank états-unien, « Global Financial Integrity », estime que 854 milliards de dollars ont été illégalement transférés d’Afrique vers le monde développé. D’autres sources évoquent une perte sèche pour l’Afrique de 1800 milliards de dollars. Les paradis fiscaux et les zones offshore sont au cœur des scandales financiers ces dernières années et si – répétons-le – ce n’est pas une spécificité africaine [même si des riches Africains les alimentent de leur argent] il n’en reste pas moins que ces sorties illégales de devises ont des conséquences néfastes sur le développement de l’Afrique, continent riche, mais cependant dépendant de l’aide de ceux-là qui l’exploitent. Alors, comment aider l’argent africain à quitter les paradis fiscaux pour retourner au bercail ? C’est possible ! La démocratie, avec en filigrane pour les Africains de pouvoir investir, de s’investir en toute transparence dans le développement de leurs pays. A l’évidence, nous n’en sommes pas là ! K. M. L’Actualité DIMANCHE 15 MAI 2016 TRANSFERT DES MALADES À L’ÉTRANGER QUELLE EST LA FORMULE ? L’OPACITÉ qui entoure ces transferts fait que les malades des milieux sociaux faibles ou moyens ne peuvent réclamer ou contester leur exclusion. ! MADJID BERKANE L a problématique des soins à l’étranger n’est pas près de trouver sa solution en Algérie. On ne sait pas franchement comment ça marche, comme l’on peut même s’étonner de constater qu’une entreprise publique, Sonatrach, puisse faire bénéficier ses travailleurs «de transfert, de prise en charge médicale et d’assistance des patients à l’étranger », au terme d’un contrat de 41 millions d’euros, signé avec le Centre méditerranéen de diagnostic (CMD), sis à Monpellier en France. Cette convention qui date de trois années et dont on ne sait pas si elle a été renouvelée ou pas, tient lieu d’exemple pour ce qui concerne les soins à l’étranger et ce qu’en pensent réellement les Algériens. Face au «brouillard» qui entoure les prises en charge à l’étranger de la Cnas, l’opinion nationale se pose moult questions quant aux critères de la prise de décision des transferts des patients à l’étranger. La Sonatrach qui est une entreprise nationale, n’a pas le droit de faire bénéficier d’une façon exclusive ses employés, dit-on. Les revenus de Sonatrach appartiennent à tous les Algériens, a-t-on entendu dire par ailleurs. Les ministres de la Santé et du Travail qui ne se lassent pas de répéter que ce sont des commissions de médecins exerçant au niveau des établissements hospitaliers qui décident de ces décisions, ne convainquent plus grand- L’accès à ces transferts est devenu de plus en plus difficile ces dernières années monde de nos jours. L’accès à ces transferts étant devenu de plus en plus difficile ces dernières années pour de nombreux malades, y compris pour ceux qui souffrent gravement, fait dire à beaucoup de personnes que le centre de décision de ces transferts se trouve ailleurs. Il est en fait, soulignent-ils, entre des mains de personnes influentes ou proches des centres d’influence. L’opacité qui entoure ces transferts fait que les malades des milieux sociaux faibles ou moyens ne peuvent réclamer ou contester leur exclusion. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, ils recourent ces dernières années directement aux quêtes de l’argent auprès des âmes charitables pour ramasser les sommes nécessaires aux fins de leur prise en charge à l’étranger. Les exemples qui peuvent être cités là-dessus sont légion. Le dernier en date, est celui de la lycéenne Nadia dans la commune de M’chedellah à Bouira, où ses covillageois ont pu ramasser après plusieurs jours de mobilisation, le montant de 2,5 milliards de centimes pour lui permettre de se soigner dans un établissement français contre un cancer inédit. Le montant de 60 millions d’euros de dettes impayées réclamées, il y a deux ans par des hôpitaux français auprès des autorités algériennes d’une façon pas du tout polie, a rappelons-le, surpris pas d’un. Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, qui a déclaré la semaine dernière que cette somme, a été payée totalement par l’Etat algérien, a affirmé que ces transferts médicaux à l’étranger vont être complètement exclus à l’avenir. Au-delà du fait qu’ils causent pour le pays une fuite de la devise vers l’étranger. Ces sommes dépensées peuvent bien être utilisées à bon escient et servir à la construction de nouveaux établissements hospitaliers de haut niveau. Cet argument, faut-il le souligner, a été plaidé également une semaine avant par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui a mis en garde les Algériens qui se rendent à l’étranger pour se soigner, en leur disant que ces séjours ne valent pas le coup pour de nombreuses raisons. Entre autres, la disponibilité des soins dispensés par ces établissements en Algérie à titre gracieux dans plusieurs hôpitaux. En outre, les citoyens qui optent pour les soins à l’étranger, souligne le ministre , participent d’une manière indirecte à la péremption des médicaments qu’achète l’Etat et même ceux qu’il produit. L’appel de Boudiaf, pour de nombreux citoyens, a été reçu cinq sur cinq. M. B. PORT DE DJENDJEN Locomotive des exportations hors hydrocarbures IL A À SON ACTIF un panel de produits à l’exportation made in Algeria. ! WAHIDA BAHRI L es mécanismes à même de faciliter les opérations d’exportation de produits nationaux, semblent allécher les opérateurs économiques, attirés de plus en plus par l’exportation des produits algériens, notamment avec l’abondance des produits agricoles, fruits et légumes entre autres. Dans ce sens on signale la production de quelque 160 000 tonnes de produits agricoles, entre fruits et légumes, dont plus de 95 000 tonnes rien que pour la fraise. Des résultats qui ont poussé les opérateurs économiques à convoiter les marchés internationaux. Ainsi, il a été exporté depuis le port de Djendjen l’équivalant de 13 millions de dollars de liège, soit 9 900 tonnes. Egalement 2600 tonnes de cuir, avec un montant de 11 millions de dollars. Cette abondance de qualité du produit local a poussé les instances de l’Etat à ouvrir l’espace devant les opérateurs économiques, pour les encourager à investir l’espace de l’exportation, à travers les facilitations douanières, fiscales et administratives entres autres. Dans ce sillage, on retient la mise en place d’un guichet unique au sein de l’institution portuaire. Ce dernier vient d’être renforcé par le couloir vert, le reliant ainsi aux pays importateurs des produits algériens, l’UE, l’UEA et l’Asie. Il est à noter qu’une cellule ad-hoc a été créée par le gouvernement, elle a évoqué les mesures d’assouplissement, de facilitation et d’accompagnement pour la réussite des opérations d’exportation à partir des ports et aéroports du pays. Aussi de son côté, la direction régionale des douanes a mis en place des brigades pour l’exportation des produits hors hydrocarbures, ainsi que des couloirs verts en plus des facilités à même de favoriser l’acte d’exporter. Ces facilitations, qui se résument en la disponibilité, au port, des équipements nécessaires, la célérité et la facilitation des procédures douanières, feront sans doute du port de Djendjen un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, et les pays du Monde arabe. Dans ce cadre, cette institution portuaire devrait à court terme disposer, à l’instar des autres structures portuaires du pays, d’un port sec à l’effet d’assurer un acheminement rapide des produits vers le port humide et inversement. Ces démarches et bien d’autres devront se traduire à travers les six protocoles d’accord, l’exportation de produits agricoles et de clinker, signés lundi dernier passé en présence du ministre des Transports Boudjema Talai, entre l’Entreprise portuaire de Djendjen (EPJ) et des opérateurs économiques en vue de l’exportation d’importantes quantités de dattes, pomme de terre, fraise, cuir, liège, fruits et légumes et matériaux de construc- tion vers la Tunisie, Turquie, Libye, Italie, Belgique, France et la Russie. Cinq protocoles ont été signés par la société algérienne Sdat qui agit en collaboration avec l’opérateur Meitah Rachid avec les opérateurs étrangers Neoos (Belgique), Advance Developement Alta et Ad-Holding Compagny (Turquie), Tanit-World (tuniso-russe) et Tanit Tunisia. Pour la plateforme au niveau du port de Djendjen, elle a été signée entre l’entreprise portuaire et la société Lafarge Algérie. Ce dernier s’est fixé l’objectif d’atteindre une exportation d’un million de tonnes par an de ciment. Tous ces protocoles, mesures et procédures de facilitation interviennent, notons-le, dans ce climat de crise internationale, et ont pour objectif de promouvoir l’acte d’importation, avec des retombées directes sur l’économie nationale, emboîté par les exportations des hydrocarbures. W. B. LE SIGNAL DE DÉPART DONNÉ AUJOURD’HUI La cimenterie d’Aïn El Kebira en Bourse dès le Ramadhan LA PÉRIODE de souscription en Bourse de la Société des ciments d’Aïn El Kebira commence aujourd’hui et s’étalera jusqu’au 13 juin. ! ALI TIRICHINE L es autorités veulent réussir à tout prix cette introduction en Bourse. D’ailleurs, les investisseurs intéressés peuvent souscrire auprès de l’un des neuf intermédiaires en opérations de Bourse (IOB) mobilisés à cet effet. Le tout constituant le syndicat de placement dont le chef de file est la Banque extérieure d’Algérie (BEA). Les neuf IOB sont la BEA, le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr), la Banque de développement local (BDL), la Banque nationale d’Algérie (BNA), BNP Paribas El Djazaïr, la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance-Banque (CNEP- Banque), la Société Générale Algérie et Tell Markets. Cette souscription vise une augmentation de 35% du capital social de cette filiale de Gica, à travers l’émission de nouvelles actions à prix fixe de 1 600 DA/titre. Ainsi, cette souscription se fera à travers l’émission de 11,846 millions d’actions nouvelles d’un montant global de 18 953 600 000 DA. L’émission de ces actions sera répartie à hauteur de 37% pour les investisseurs institutionnels tels les banques et compagnies d’assurances (4 383 020 actions), de 37% pour les personnes physiques (4 383 020 actions), de 25% pour les personnes morales (2 961 500 actions) et de 1% pour le personnel de l’entreprise (118 460 actions). A travers cette opération, la cimenterie d’Aïn El Kebira, dotée actuellement d’un capital social de 2,2 milliards de DA, vise la levée de fonds lui permettant de financer notamment la réalisation de sa nouvelle ligne de production d’une capacité supplémentaire de deux millions de tonnes/an de ciment, en vue de répondre à la forte demande sur ce matériau stratégique. Son introduction en Bourse a aussi pour but l’ouverture d’un nouveau canal de financement et le renforcement de sa notoriété. L’entreprise Scaek a obtenu récemment l’aval de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) pour son entrée en bourse, par augmentation de capital, par appel public à l’épargne. La cimenterie d’Aïn El Kebira a réalisé un chiffre d’affaires de près de 8,5 milliards de DA en 2015 et a produit 1,32 million de tonnes de ciment pour une capa- 4 cité nominale installée d’un 1 million de tonnes (+32%). A rappeler que le Groupe Gica a réalisé une production record en 2015 qui s’est établie à 12,14 millions de tonnes de ciment contre 11,55 millions de tonnes en 2014 (+5%), alors que les prévisions tablaient sur 11,61 millions de tonnes sur 2015, soit 526 057 tonnes de ciment de plus par rapport aux pronostics. Ce groupe s’est fixé comme priorité de contribuer à combler le déficit en matière de ciment, estimé à quelque quatre millions de tonnes/an. A l’horizon 2019, Gica compte augmenter sa production à près de 23 millions de tonnes conformément aux orientations des pouvoirs publics visant à encourager l’investissement productif, notamment dans les filières stratégiques, et à réduire les importations. A. T. De Quoi j’me Mêle DIMANCHE 15 MAI 2016 JEAN-PIERRE CHEVÈNEMENT À ALGER Un trésor d’Alger aux enchères à Paris DES PHOTOS INÉDITES en couleur sur l’Algérie datant de 1904 seront vendues aux enchères à Paris le 24 mai prochain par l’étude Beaussant Lefèvre. Elles font partie des toutes premières photos couleurs historiques prises en Algérie et représentent un héritage du fonds personnel d’Antoine Lumière, père des frères Lumière (Auguste 1862-1954 et Louis 1864-1948), qui ont été, entre autres, les inventeurs de la photo couleur. Les cinq photos sur l’Algérie, évaluée chacune entre 1 500 et 2 500 euros de départ pour les enchères, n’ont jamais, d’après les recherches, été éditées à titre commercial. Le lot 194 offre une photo exceptionnelle représentant une jeune et superbe Algérienne, vêtue d’une tenue traditionnelle algéroise, allongée au bord de l’eau. Le second lot 198 est un ensemble de trois vues d’Alger et une vue d’Oran : le port d’Alger - dans le fond la Casbah, Notre-Dame d’Afrique d’Alger, le Palais du gouverneur (Palais d’été) à Alger, actuellement le Palais du peuple -, et La Fontaine aux ablutions à la LES PAYS DE LA RÉGION Mena (Moyen-OrientAfrique du Nord) doivent investir 334 milliards mosquée du Pacha d’Oran. de dollars dans le secteur de l’électricité dans les cinq prochaines années : c’est ce que souligne une étude élaborée par l’Arab Petroleum Investments Corporation (Apicorp), la banque de développement de l’Organisation arabe des pays exportateurs de pétrole (Opaep). Selon ce document, ce montant colossal se LE PRÉSIDENT de l’Association FranceAlgérie, Jean-Pierre Chevènement, sera mardi prochain, à Alger ( l’Institut français d’Alger) où il animera une conférence sur la sécurité en Méditerranée. La dernière activité de M. Chevènement sur l’Algérie remonte à mars dernier. C’était à l’Institut Ifri à Paris où il a prononcé l’allocution d’ouverture de ce colloque intitulé : « Algérie quelle transition ? » L’Association France-Algérie a été créée en 1963 à l’instigation du général de Gaulle pour fortifier les liens entre les sociétés française et algérienne. Elle est présidée depuis cinq ans par M. Chevènement. L’association a organisé plusieurs colloques sur «l’Algérie et la France au XXIe siècle » et sur « les relations économiques et le développement industriel de l’Algérie », l’AFA a ainsi préparé la visite de François Hollande à Alger en décembre 2012. 334 milliards de dollars pour l’électricité Comment planter des papates à l’espagnole UNE ÉTUDE de faisabilité sera bientôt lancée pour l’application du modèle économique agricole d’Almeria (Espagne) en Algérie, a indiqué vendredi le président du Cercle de commerce et d’industrie algéro-espagnol (Cciae ) à l’issue d’une visite de deux jours d’une délégation algérienne dans cette province espagnole. L’étude qui regroupera des experts algériens et espagnols tentera d’appliquer le modèle agricole d’Almeria selon les particularités de chaque région algérienne, a précisé Bouabdallah Jamal Eddine. Cette étude sera élaborée, a-t-il dit, en collaboration avec la fondation Cajamar « à l’origine de ce modèle et qui regroupe des agriculteurs et des représentants de stations d’expérimentation pour la recherche en agriculture». La délégation algérienne comptait plus d’une cinquantaine d’opérateurs économiques des différentes régions du pays, de représentants de Chambres d’agriculture, d’agriculteurs et d’industriels spécialisés dans l’agroalimentaire. répartit comme suit : 198 milliards de dollars pour augmenter de 147 autres gigawatts, d’ici à 2020 la capacité de production d’électricité dans la région, actuellement de 315 GW, et 136 milliards pour financer le transport et la distribution. Pour rappel, les six monarchies pétrolières du Golfe accaparent à elles seules 47% de la capacité de production globale de la région. Ophtalmologie : une première au CHU de Tizi Ouzou LE DR OUSSEDIK a réussi une prouesse dans le service d’ophtalmologie au CHU Mohamed-Nedir de Tizi Ouzou. Pour la première fois a eu lieu dans cet hôpital, la réalisation d’une chirurgie vitro-rétinienne. Un patient, atteint de rétinopathie compliquée d’une hémorragie intravitréenne, a bénéficié d’une vitrectomie, une intervention chirurgicale très compliquée jamais réalisée au CHU de Tizi Ouzou. Bravo au Dr Ouseddik, à l’équipe médicale et au CHU de Tizi Ouzou pour ce franc succès. La Salon de la sous-traitance s’ouvre à Alger LE COUP d’envoi de la 4ème édition du Salon international de la soustraitance (Algest 2016) a été donné hier au Palais des expositions (Pins maritimes). Quelque 80 entreprises algériennes publiques et privées relevant de plusieurs secteurs d’activités prennent part à cette manifestation biannuelle qui se tient du 14 au 17 mai, dédiée à la sous-traitance industrielle et les services. Elle est organisée conjointement par la Bourse algérienne de la sous-traitance et du partenariat (Bastp) et le World trade center Algiers sous le thème: «La sous-traitance en action.» «L’objectif de ce salon est de mettre en liaison les sous-traitants et les donneurs d’ordres nationaux afin de créer des partenariats réels et durables pour couvrir les besoins du marché national», a indiqué le directeur général de la Bastp, Azziouz Laïb. LA NOUVELLE VIE DE NAFISSATOU DIALLO Elias Zerhouni parmi les 5 célébrités arabes aux USA La femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New York qui, le 14 mai 2011, avait accusé l’ancien directeur du FMI, Dominique StraussKahn de tentative de viol, a changé de vie. Selon le site Africaguinee.com, Nafissatou Diallo a jeté son dévolu sur le Sénégal pour investir dans la pierre. La jeune Guinéenne aurait acheté « un immeuble de trois étages avec des appartements luxueux» dans la capitale sénégalaise, assure le site, qui précise également: «Elle fait désormais la navette entre les États-Unis où vit sa fille et le Sénégal, sa nouvelle ‘’destination d’affaires’’.» LE DR ALGÉRIEN Elias Zerhouni collectionne les titres aux Etats-Unis. Il a été élu parmi les cinq célèbres américains arabes qui ont laissé leur marque dans les domaines de la chimie et de la physique aux États-Unis, selon un classement établi ce mois de mai 2016. Il a été désigné aux cotés de Salma Hayek ( Liban) , Hoda Kotb (Egypte), Ahmed Zewail(Egypte) et Donna Shalala (Liban). Dr Elias Zerhouni a émigré aux États-Unis à l’ âge de 24 ans. Il est devenu un chercheur renommé et est radiologue. Il a été le premier immigrant à être désigné à la tête de la National Institutes of Health (NIH) en 2002. Zerhouni a quitté son poste du NIH en 2008. En 2009, le président Obama l’a nommé comme envoyé de la Présidence US. 5 L’Actualité DIMANCHE 15 MAI 2016 SAIDA NEGHZA A LANCÉ HIER UN CRI D’ALARME «IL FAUT SAUVER TAMANRASSET» RELEVANT un déficit criant en investissements dans la wilaya de Tamanrasset, la Cgea appelle les opérateurs économiques et l’Etat à s’y déployer. ! AMAR INGRACHEN P oursuivant son déploiement au niveau national en vue de se rapprocher des opérateurs économiques, notamment les petites et moyennes entreprises, la Confédération générale des entreprises algériennes a tenu hier une rencontre dans la wilaya de Tamanrasset et a procédé à l’installation d’un bureau dans cette wilaya en présence de 350 participants, dont l’Amenokal des Touareg. A l’occasion de cette rencontre, Saïda Neghza, présidente de la Cgea, forte du soutien actif d’Ahmed Edabir, a appelé l’ensemble des participants à se concerter et à dessiner ensemble des perspectives de développement pour Tamanrasset « avant que ce ne soit trop tard »en appelant les pouvoirs publics à appuyer la démarche de l’organisation patronale qu’elle préside. « Tamanrasset dispose de richesses inestimables, mais faute de sécurité, de moyens et d’implication de l’administration, elle est restée en friche. Aujourd’hui, ni les mines ni les terrains agricoles ni les potentialités touristiques ne sont « A Tamanrasset, les chefs d’entreprise sont livrés à eux-mêmes» exploités. Même la ligne aérienne directe vers Tamanrasset a été supprimée. Cette wilaya est quasiment en état de siège puisque même les médecins ne s’y rendent plus. En tant qu’organisation patronale, nous allons faire de notre mieux pour recréer les conditions de vie et d’investissement dans cette wilaya, mais , seuls, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Il faut que les pouvoirs publics s’impliquent dans la prise en charge de cette wilaya en y encourageant les investissements à travers des mesures incitatives et en assurant la sécurité des biens et des personnes », a-t-elle recommandé . De son côté, Lakhdar Elalem, expert international en finances, a fait savoir que « l’installation d’un bureau de la Cgea dans la ville de Tamanrasset vise à mettre en place une passerelle entre les chefs d’entreprise locaux et l’administration». «La Cgea œuvre à créer des pas- serelles entre les chefs d’entreprise et l’administration car, au niveau de Tamanrasset, les autorités sont presque inexistantes. Les chefs d’entreprise sont livrés à euxmêmes. On a l’impression que les administrateurs en exercice dans cette wilaya sont en vacances. Ils ferment les portes devant tout le monde. Même le wali ne reçoit ni les représentants de la société civile ni les chefs d’entreprise », a-t-il déclaré en promettant de faire en sorte que les choses soient prises en main par la Cgea. Néanmoins, reconnaissant qu’il existe un déficit flagrant en matière de culture entrepreneuriale au niveau de Tamanrasset, M. Elalem a indiqué que « la Cgea a inscrit dans son agenda l’organisation de séminaires et autres rencontres économiques pour inciter les gens à investir dans les régions du Sud, mais aussi pour former les entrepreneurs à une gestion et un management adaptés aux exigences de la situation actuelle, notamment l’impératif de sortir de la rente » . A l’issue de cette rencontre, qui s’est tenue à la Maison de jeunes Houari-Boumediene de Tamanrasset, et qui s’est terminée vers 12h30, il a été indiqué que d’autres rencontres seront organisées dans d’autres régions, dans les semaines à venir, afin de créer une dynamique d’investissement, à l’échelle nationale. A. I. 4e EDITION DE LA FETE DU LAIT D’IMALOUSSEN A TIMIZART Le lait caprin comme substitution à l’importation BEAUCOUP s’interrogeaient sur le manque de volonté qui entoure l’idée d’une réflexion sur l’investissement dans le lait du cheptel ovin et caprin. ! KAMEL BOUDJADI U ne fête grandiose du lait se tient depuis hier à Imaloussen, localité située dans la commune de Timizart, daïra d’Ouaguenoun. Le village Imaloussen est connu pour sa traditionnelle activité d’élevage bovin. Il a été d’ailleurs primé en 2008 comme le plus grand producteur de lait en Algérie. C’est dire que cette fête s’impose désormais comme une tradition incontournable. La fête du lait d’Imaloussen en est d’ailleurs à sa 4ème édition. Pour la circonstance, les organisateurs ont prévu un riche programme. Des expositions grandeur nature se tiennent au niveau de la place de ce village dont l’activité exclusive des habitants n’est autre que l’élevage bovin. Toutes les familles avaient un produit fait maison à exposer. A l’ouverture de cette fête, étaient présents les le lait caprin et ovin pour les produits dérivés du lait comme les fromages et autres produits. La méthode épargnera au pays les dépenses supplémentaires d’importation de poudre de lait et les produits de transformation. Par ailleurs, la 4e édition de la fête du lait d’Imaloussen est incontestablement une occasion pour faire le bilan du secteur. La fête ne sert pas uniquement pour les villageois d’Imaloussen, mais pour tous les agriculteurs qui souffrent d’une multitude de problèmes durant toute l’année. Une année qui a d’ailleurs connu plusieurs mouvements de protestation de cette catégorie. Les agriculteurs ont en effet organisé maintes fois des actions allant jusqu’à marcher dans la plus importantes avenue de la ville de Tizi Ouzou avec les vaches pour alerter les pouvoirs publics sur le danger qui guette leur filière. Une multitude de problèmes empêchent en effet la filière de se déve- responsables de la commune, de la daïra d’Ouaguenoun et aussi ceux venus de la wilaya de Tizi Ouzou. Les invités ont eu donc la chance de goûter au lait caillé de ce village qui produit à lui seul 20% du lait d’Algérie. Toutefois, l’importance de cette fête dans la promotion de ce créneau doit être une halte pour la réflexion. Jusqu’à hier, beaucoup s’interrogeaient sur le manque de volonté qui entoure l’idée d’une réflexion sur l’investissement dans le lait du cheptel ovin et caprin. L’idée est d’étudier les perspectives de l’exploitation du lait de ce cheptel plus nombreux en Algérie pour faire face aux récurrentes crises du lait tiré du cheptel bovin. La diversification de l’exploitation du lait des exploitations caprines et ovines pourrait, selon tous les éleveurs interrogés, faire baisser la tension sur le lait du cheptel bovin. En tout état de cause, les connaisseurs ne sont pas avares en idées. Ils préconisent à cet effet d’exploiter lopper. Les éleveurs souffrent de la cherté des aliments du bétail et de leur rareté. Pour ces derniers, réunis au sein d’une association, la filière est victime de pratiques maffieuses. Ces pratiques sont l’œuvre de spéculateurs qui stockent le foin pour provoquer la pénurie avant de le sortir à la vente, à des prix exorbitants. Il est à relever que le village Imaloussen donne deux images contradictoires de l’agriculture dans notre pays. La première est la plus belle qu’offre ce village qui produit un tiers de la production nationale, signe d’une maîtrise parfaite du domaine par les villageois d’Imaloussen. C’est une image qui inspire la fierté. L’autre par contre, est une image qui contraste avec celle du village que reflète la pénurie quasi permanente du lait dans la wilaya de Tizi Ouzou. Un village qui produit 20% de la production nationale alors que la pénurie du lait en sachet est K. B. quasi permanente. LE FONCIER CONVOITÉ SUR LA CÔTE OUEST DE BÉJAÏA Saisie de deux bulldozers à Tazeboujth LE SQUAT DES TERRES est devenu une pratique qui se déroule en toute impunité. ! AREZKI SLIMANI A coup d’un important renfort, les services de la Gendarmerie nationale de Béjaïa ont procédé dans l’aprèsmidi de mardi à la saisie de deux bulldozers, qui étaient dans une entreprise de débroussaillement d’un grand terrain situé à Tazeboujth, à environ 12 km de Béjaïa sur la côte ouest de la wilaya. Les deux bulldozers saisis ont été transférés vers la fourrière de la commune de Béjaïa. Ils ont été loués par l’association Tazeboujth, dont l’agrément n’a pas encore été renouvelé, pour procéder à la déforestation et au déboisement d’une large parcelle de terrain jouxtant la Route nationale 24. La question du foncier de Béjaïa revient encore une fois audevant de la scène publique à Béjaïa. L’affaire des terrains de Tazeboujth illustre à nouveau tous les litiges liés à l’exploitation à tort ou à raison des terrains. Les habitants de huit villages du douar Ath Amar Ouaâli, estiment que « le terrain en question leur appartient ». Ils s’appuient sur des plans datant de l’époque coloniale pour entreprendre le défrichement d’une importante parcelle à la lisière de leurs villages. Une action que la municipalité de Béjaïa juge « illégale» du fait qu’aucun plan de division ou de partage n’a été présenté avec des bénéficiaires identifiés. Et tant que la chose en reste là toute action relèverait d’un « squat », que la loi « punit et réprimande ». Les représentants de l’association se sont réunis dans la soirée de vendredi dernier pour décider des suites à donner à l’interdiction opposée par l’APC de Béjaïa. Ils ont été invités aujourd’hui à une rencontre avec le wali de Béjaïa en présence bien évidemment des autorités communales. Il s’agit pour les membres de l’association d’abord de clarifier cette histoire d’agrément que l’APC tarde à délivrer et ensuite des voies et des moyens à retenir pour régler ce litige lié à un foncier, au demeurant très convoité 6 sur toute la côte ouest de la wilaya. Il est utile de préciser que tout au long de la côte ouest de la wilaya, le squat des terres est devenu une pratique qui se déroule en toute impunité. Si pour les autochtones, le déboisement s’inscrit dans un cadre de récupération des biens familiaux, il reste que beaucoup d’étrangers versent dans la même pratique pour ensuite revendre ces terres morcelées à des acquéreurs qui ne se soucient pas de la légalité de l’action d’autant plus qu’ils savent pertinemment que la majorité des constructions sur la côte ouest sont illicites. Ce qui donne lieu à un large trafic du foncier en vigueur des années durant sans que les autorités ne s’en soucient. Il aura fallu que les autochtones et les protecteurs du littoral tirent la sonnette d’alarme pour que les pouvoirs publics daignent intervenir. Mais pour une grande partie de la côte ouest de la wilaya de Béjaïa, il est déjà trop tard. Les pouvoirs publics sont dans une impuissance totale devant l’ampleur des habitations érigées. Une seule solution est possible. Il faut élaborer un plan d’occupation et régulariser tout le monde en touchant bien évidemment à quelques bâtisses afin de dégager les voies d’accès, notamment pour tenter de récupérer une côte victime d’un laisser-aller qui a A. S. trop duré. L’Actualité DIMANCHE 15 MAI 2016 LUTTE CONTRE L’HABITAT PRÉCAIRE À ANNABA QUAND LA MAFIA FAIT LA LOI «QUELQUE 5000 LOGEMENTS toutes formules confondues, appartenant à des personnalités et autres n’ayant pas droit, sont fermés.» ! WAHIDA BAHRI L e logement social, ce tonneau des Danaïdes dans lequel on puise en faveur des mal logés et « des serrés » dans des superficies d’habitations inadaptées. En effet, conscients de cette situation, les pouvoirs locaux de la wilaya d’Annaba, en l’occurrence, le chef de l’exécutif, veillent personnellement à l’accélération du rythme de réalisation des programmes de logements tous segments confondus, lancés dans le cadre des différents programmes quinquennaux adoptés par l’Etat, depuis l’année 2000. Des formules adaptées à la spécificité de chaque catégorie citoyenne. A Annaba, les résultats sont visibles. Ces chantiers sans cesse visités par Youcef Cherfa, les opérations de relogements et recasement assistées par les acteurs en charge, reflètent le challenge qui anime les responsables de cette wilaya, à l’effet de la rallier à ses semblables, Alger et Oran en en faisant une ville sans bidonvilles. Pour ce faire, et pour mettre fin à la distribution aléatoire du logement, sans cesse à l’origine de mouvements de contestations, par les exclus des listes, les pouvoirs locaux de la wilaya d’Annaba ont revu à l’étude tous les dossiers des postulants aux logements sociaux. Qu’ils soient issus d’un bidonville ou occupants de constructions précaires, le filtrage des listes est inévitable. D’ailleurs, les commissions de daïras, affectées à cette tâche ont été assermentées, pour éviter toute fausse déclaration et par conséquence spéculation dans l’attribution des logements sociaux. Signalons que les opérations de filtrage des listes des postulants ont permis de les élaguer. Par conséquent, plus de 1 000 familles en raison de leur présence dans le « Fichier national » du logement, comme étant déjà bénéficiaires ont été éliminées. Le défi à venir, selon le wali d’Annaba, consisterait à faire de « Annaba, une ville sans bidonville ». Il faut dire que depuis l’éradication du plus grand bidonville de Sidi Salem, qui, à lui seul Tous les programmes engagés avancent à un bon rythme comptait plus de 11 000 baraques et autres constructions illicites, Annaba semble reprendre son souffle. Aujourd’hui, il ne reste que les souvenirs de l’Assas. Ce camp colonial, implanté aux limites de la ville de Annaba, abritait la misère de ceux que la France qualifiait d’indigènes. Reste le bidonville de Sidi Harb III, implanté sur une superficie de plus de 3 hectares et qui compte quelque 750 familles, recensées en 2007. Cette aire de construction illicite compte aujourd’hui, près de 2 000 âmes, toutes en quête d’un logement social. Un chiffre qui s’ajoute aux demandeurs des vieux quartiers de la ville d’Annaba, des nouveaux couples, des divorcées et les expulsés. Ce qui avoisine les 13 000 postulants aux logements. Sauf que, les chercheurs de fortune, par le biais de la mafia du logement à Annaba, ont fait en sorte que les demandes de logement demeurent en constante augmentation. 5 000 logements inoccupés Un responsable de la direction de l’urbanisme, ayant requis l’anonymat, nous révèle que le nombre des chantiers de réalisation de logements à Annaba, toutes formules confondues, couvri- raient et même dépasseraient les besoins de la wilaya en matière de prise en charge, ce qui l’obligerait à s’orienter vers des prévisions à moyen et long terme. «Malheureusement, nous n’avons pas de vision futuriste, notamment avec la réalisation de la nouvelle ville de Draâ Erich d’une capacité de plus de 50 000 unités. Ce projet couvrait les besoins actuels de demandes de logements pour la wilaya à hauteur de 200% si ce n’est plus», a révélé notre interlocuteur. « Il n’y a pas beaucoup de demandes, même 10 000 postulants ce n’est pas beaucoup, au vu du nombre d’unités réalisées à Annaba depuis le premier quinquennat. Mais le règne de la mafia et les interventions en faveur des non-ayants droit, a fait en sorte que cela se transforme en crise, comme dans toutes les wilayas du pays », a déploré notre source. En réalité, Annaba a vu son parc immobilier quadrupler en 20 ans, à la faveur d’une mafia mercantiliste, qui a marginalisé les vrais demandeurs. « Quelque 5000 logements toutes formules confondues, appartenant à des personnalités et autres n’ayant pas droit, sont fermés », nous révèle une source de l’Opgi. « Pour la plupart, ces unités sont soit fermées soit font l’objet de location », précise notre source. Un fait dénoncé, mais sans réaction des autorités. Les choses bougent Toutefois, il est à noter que de bonnes perspectives s’annoncent, en matière d’éliminations de bidonvilles et d’habitations précaires à Annaba. Même si certains spécialistes semblent sceptiques, le processus, tente de se frayer un chemin vers la réalité. C’est ce qui ressort des activités des responsables de la wilaya d’Annaba. Les responsables locaux ne ménagent aucun effort pour éradiquer les bidonvilles et les constructions précaires, à l’effet de donner à la wilaya un aspect séduisant. Des chefs de daïra, élus et des membres de commissions d’attribution de logements sont aujourd’hui mobilisés dans ce sens. Ils sont à pied d’œuvre pour en finir avec les « bidonvilles » d’Annaba. Celui de Oued Forcha, Fkharines, Sidi Harb III, El Hadjar, Sidi Salem entre autres ont été et sont encore en cours d’éradication. Depuis six mois les opérations du relogement et de recasement se suivent et se multiplient à Annaba, où, plus de 6000 unités sociales devront être attribuées à leurs ayants droit, avant le mois de juin. Depuis la commune de Séraïdi, El Hadjar, en passant par le chef-lieu de la commune d’Annaba, entre autres circonscriptions d’Annaba, l’opération de relogement se poursuit. La dernière est celle de jeudi, dernier, où 70 familles de la ferme coloniale Si Saci, commune d’El Bouni, viennent d’être relogées dans des appartements décents, dans la localité d’El Kalitoussa. Par ailleurs, quelque 1 100 familles de différents quartiers du chef-lieu de la commune d’Annaba, devront être relogées durant le mois en cours. Dans ce sillage, il est à signaler que 6 000 unités seront attribuées avant le mois de Ramadhan, comme précisé par le wali d’Annaba. Ce dernier qui avait rappelons-le, révélé lors d’un point de presse, que 5 200 demandes ont eu des avis favorables, et devront bénéficier d’un logement social, sur un total de 15 168 examinées par le biais du Fichier national. Le reste des demandeurs, soit 1340 se sont avérés être bénéficiaires d’autres formules hors le segment social. Cette opération d’attribution de 6 000 unités, sera notons-le, suivie d’autres tout le long de l’année, et jusqu’à la fin de 2017, date butoir fixée par les responsables de la wilaya d’Annaba, pour éliminer tout ombre de bidonville à Annaba. En tout cas, qu’elle soit mythe ou réalité, la disparition des bidonvilles du paysage de toutes les villes du pays, fait l’objet d’un challenge que le ministère de tutelle s’est fixé. Il est vrai que depuis l’avènement de l’actuel ministre de l’Habitat, les choses ont bougé, voire même changé bien que la qualité des logements soit loin d’être au diapason des normes de construction, à Annaba notamment. Mais, il demeure néanmoins, que la stabilité sociale, semble renouer avec les années d’antan. Car, La question du relogement à travers le pays est prise au sérieux, et les attributions à Annaba se poursuivent à un rythme acceptable, un wali en application des instructions strictes du Youcef Cherfa. W. B. LE BIDONVILLE DE BOUSMAHA ÉRADIQUÉ 800 FAMILLES RELOGÉES À ALGER LA PREMIÈRE ÉTAPE de cette opération s’achèvera à la fin de la semaine, avec le relogement du bidonville L a 21e opération de relogement des habitants des bidonvilles s’est poursuivi hier à Alger par le relogement de 800 familles occupant le bidonville de Bousmaha (commune de Bouzaréah), sachant que la première étape de cette opération concerne 1 500 familles. Après le relogement de ces 800 familles, le nombre des familles ayant bénéficié de logements sociaux a atteint près de 1.200 sur les 1 500 familles programmées lors de la première étape de cette opération, a indiqué le directeur de l’habitat de la wilaya d’Alger, Smaïl Loumi, dans une déclaration à la presse. Les 800 familles du bidonville de Bousmaha seront relogées dans quatre nouveaux quartiers situés dans les communes de Birtouta, Draria, Ouled Fayet et Souidania, a-t-il précisé. La première de Benboulaïd d’El Magharia (Hussein Dey). logements sociaux participatifs (LSP). Le wali d’Alger avait déclaré récemment que près de 46 000 logements avaient été assurés entre juin 2014 et juin 2016 par la wilaya d’Alger au profit de ses habitants. 9 000 logements, 7 000 publics locatifs (LPL) et 2 000 sociaux participatifs LSP) seront distribués au titre des quatre étapes de cette 21e opération de relogement, avait-il souligné, ajoutant que cette opération sera suivie par d’autres. Cette opération permettra d’en finir avec les grands bidonvilles de la capitale, avait estimé le wali d’Alger. Il s’agit des bidonvilles d’El-Hamiz (1 800 familles), de Dergana (1 400 familles), de Kerrouch à Réghaïa (1 700 familles), d’El-Hofra à Oued Smar (1 300 familles), de Bousmaha à Bouzaréah (1 200 familles) et de Qariat Echouk au Gué de Constantine étape de cette opération s’achèvera à la fin de la semaine, avec le relogement du bidonville de Benboulaïd, situé dans la commune d’El Magharia (Hussein Dey), a-t-il souligné. Concernant les recours introduits par les bénéficiaires de logements sociaux, M. Loumi, qui est également président de la commission de recours de la wilaya d’Alger a évoqué «une trentaine de recours qui concernent en majorité les demandes de changement de numéro d’étage». La première étape de la 21e opération de relogement des occupants de bidonvilles, caves et terrasses d’immeubles dans la wilaya d’Alger avait débuté mardi dernier, en faveur de 9 000 familles dont 7 000 devant bénéficier de logements publics locatifs (LPL) et 2 000 autres de 7 (1 000 familles). L’opération concerne aussi les familles occupant des caves et des terrasses à Bab El-Oued (80 familles). Le programme global de relogement dans la wilaya d’Alger concerne 260 000 unités dont 84 000 de type public locatif et 42 000 logements sociaux participatifs, avait-il rappelé, soulignant que ces deux formules d’habitat étaient supervisées par la wilaya d’Alger. La wilaya d’Alger compte 94 000 autres logements relevant de l’Agence d’amélioration et de développement du logement (Aadl) et 54 000 unités de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi), avait précisé le wali. Après éradication des grands bidonvilles, les demandes de logement formulées par les citoyens occupant des habitations exiguës ou précaires seront prises en charge, avait promis M. Zoukh. L’Actualité DIMANCHE 15 MAI 2016 RESSOURCES HALIEUTIQUES ACCIDENTS DE LA CIRCULATION 9 morts et 41 blessés en 48 heures Neuf personnes ont été tuées et 41 autres ont été blessées suite à 13 accidents de la circulation, survenus durant la période du 12 au 14 mai, au niveau national, indiquait hier un communiqué de la Protection civile.Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Blida avec trois morts et six blessés, suite à deux accidents de la circulation. Par ailleurs, un enfant de quatre ans a péri dans un incendie qui s’est déclenché dans une baraque, située dans la commune de Sidi Chahmi (Oran) où les éléments de la Protection civile sont intervenus. Des opérations d’extinction d’incendies ont également été menées dans les wilaya de Chlef, Boumerdès, Bordj Bou Arréridj, Médéa et M’sila où des secours ont été portés à une personne souffrant de gêne respiratoire suite au sinistre qui s’est déclenché dans une habitation située dans la commune de Hammam Dalaâ (M’sila). Des secours ont également été portés à deux personnes, victimes de noyade, dont l’une est décédée, dans la commune de Bir El Djir (Oran). SANTÉ Incinération de 140 tonnes de médicaments périmés en 4 mois Près de 140 tonnes de médicaments périmés ont été incinérés depuis le début de l’année, a indiqué hier à Alger le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo), Messaoud Belambri. Durant les quatre derniers mois, 140 tonnes de médicaments périmés stockés au niveau des officines ont été incinérés, a déclaré M. Belambri, précisant que cette opération, effectuée selon les standards internationaux, avait concerné 700 pharmacies d’officine sur un total de 9 600 réparties à travers tout le territoire national. L’opération, qui se poursuit, touchera toutes les officines à travers les 48 wilayas du pays, selon le premier responsable du Snapo. Cette opération pilote, qui s’inscrit dans le cadre d’une convention signée entre le ministère de l’Environnement, la société Lafarge-Algérie et le Snapo, sera effectuée au niveau de l’incinérateur de la wilaya de Mascara, a-t-il fait savoir. La collecte de ces médicaments à travers le territoire national a été confiée à l’entreprise Green Sky sous la supervision du ministère de l’Environnement, a ajouté M. Belambri. Le syndicat cherche, depuis plusieurs années, une solution aux médicaments périmés stockés dans les officines, a-t-il précisé, ajoutant que les efforts de toutes les parties concernées avaient abouti à « une solution globale, efficace et peu coûteuse ».Cette opération a été effectuée suivant les lois en vigueur, indique le responsable, citant à titre d’exemple la loi 10-03 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l’environnement dans le cadre du développement durable et le décret exécutif 104-6 daté du 28 février 2006 fixant la nomenclature des déchets, y compris les déchets spéciaux dangereux. Il a également rappelé le décret exécutif 207-07 réglementant l’émission dans l’atmosphère de gaz, fumée, vapeurs, particules liquides ou solides, ainsi que les conditions dans lesquelles s’exerce leur contrôle. La quantité des médicaments stockés dans les officines s’élève à 10 000 tonnes à travers le territoire national, a tenu à préciser M. Belambri. La période de repos biologique est-eelle respectée ? 90% DES ESPÈCES ANIMALES MARINES se reproduisent près des côtes. ! WAHIDA BAHRI S ur arrêté ministériel la période de repos biologique a été fixée pour cette année du 1er mai au 31 août, a-t-on appris auprès du chef de service à la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d’Annaba. L’objectif, selon notre interlocuteur, est d’assurer la maturité des différentes espèces de poissons pour une meilleure reproduction. « Durant cette période, il est interdit le chalutage dans la zone des trois miles nautiques, la baie d’Annaba en l’occurrence », a précisé notre interlocuteur. Signalons qu’à l’exception des petits métiers artisanaux, « les sardiniers ne sont pas concernés par les mesures restrictives parce qu’ils pêchent en surface et, de facto, ne touchent pas le fond », dira le chef de service à la direction de la pêche de la wilaya d’Annaba ; sont concernés par le respect de cette période de repos biologique les propriétaires des embarcations, notamment ceux des chalutiers. « Ceux-là raclent les fonds et le poisson est capturé en plus grand tonnage et de très petite taille surtout.» C’est pourquoi, ces derniers sont appelés à se conformer à l’arrêté ministériel, stipulant l’interdiction de chalutage pendant le repos biologique. Une période durant laquelle, l’usage de filets est strictement interdit, de jour comme de nuit, conformément à l’article 4 du même arrêté ministériel. C’est pourquoi et pour veiller au respect de la période de repos biologique, la direction de la pêche de la wilaya d’Annaba a procédé à l’installation d’une cellule chargée du suivi de cette opération. Toutes ces mesures ont pour objectif de sauvegarder les ressources halieutiques menacées suite à la surexploitation aux effets néfastes des pêches illicites en cette période, comme expliqué par ce responsable de la direction de la pêche d’Annaba. Dans ce sens, nous apprenons que les Les ressources halieutiques sont menacées suite à la surexploitation aux effets néfastes des pêches illicites en cette période walis et directeurs des directions de la pêche, de toutes les villes côtières du pays, soit 31 ports de pêche, viennent d’être sommés, par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, d’appliquer les instructions portant acte de « sévir contre tout braconnage, hors de la période de repos biologique ». Concernant les infractions, notre interlocuteur a, fait savoir que de lourdes sanctions et poursuites judiciaires seront retenues contre ceux qui ne respectent pas la période du repos biologique. Ainsi, conscient de l’impact de la pêche durant la période de reproduction des espèces marines, le ministère de tutelle a actualisé la loi 01-11 relative à la pêche. Notamment si l’on considère, le taux des ressources pêchées qui est passé de 30% à 80% sur une période de 10 ans, affaiblissant de ce fait le stock pêchable d’une année à l’autre. Selon les explications fournies par un spécialiste du secteur, la situation est alarmante. « La flotte de pêche n’utilisait que 30 à 40% des stocks pêchables dont le pays dispose, les 60 % restants servaient à la régénération des ressources. Aujourd’hui, 80 à 90% des stocks sont pêchés, et les 20% restants ne sont guère suffisants pour rattraper le déficit », a précisé le chef de service à la direction de la pêche de la wilaya. Et d’ajouter : « C’est pourquoi, ces mesures restrictives s’imposent plus que jamais, si l’on considère le braconnage dont sont victimes plusieurs espèces de la faune marine », devait estimer notre interlocuteur. Du 1er avril au 31 août, est la durée de repos biologique déterminée à l’issue des travaux de recherche qu’avaient mené les scientifiques du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l’aquaculture (Cnrdpa). Cette période de repos biologique, déterminée selon la spécificité de chaque zone côtière et chaque espèce, permet selon Z. KH, chercheur au (Cnrdpa), contacté par téléphone, de «diminuer la pression qu’exerce la pêche sur un stock, à condition que cette mesure ne soit pas dénaturée par une intensification de la pêche hors de la période d’arrêt, ou par un report de la capture sur les juvéniles ». En somme « Repos biologique » signifie arrêt de la pêche pendant la période de reproduction des poissons et la protection des œufs. « Toutefois, l’arrêt de la pêche durant la période de repos, ne peut à lui seul garantir la conservation ou l’accroissement du stock », devait ajouter notre interlocuteur. Ainsi, et pour empêcher la pêche au chalutage, les vigiles de la mer, les gardes-côtes de la wilaya d’Annaba, sont mobilisés pour débusquer tout chalutage illicite en période de repos biologique, à hauteur de la zone des trois miles nautiques des eaux territoriales de la wilaya W. B. d’Annaba. ORAN 44 marchés informels éradiqués PLUS DE 30 000 commerçants ayant exercé dans le secteur informel ont rallié les 20 marchés couverts réalisés récemment dans la wilaya d’Oran. ! WAHIB AÏT OUAKLI Q uelque 44 lieux commerçants à la fois illégaux et informels ont été éradiqués ces derniers temps. Une telle mise à plat partielle du phénomène rentre dans le cadre d’une guerre acharnée déclenchée contre le commerce déstructuré et déstructurant. C’est du moins ce que nous apprenons auprès des services commerciaux de la wilaya d’Oran qui ont réussi à recenser pas moins de 65 points illégaux éparpillés un peu partout dans les localités et agglomérations composant la wilaya d’Oran. «Ces points à la fois noirs et ternissant l’image de marque de la deuxième capitale du pays seront tous anéantis dans si peu», a-t-on affirmé expliquant que «tout le dispositif mis en place dans ce cadre est fin prêt pour le déclencher». Les services en charge de cette problématique semblent enfin avoir compris le danger que représente un tel phénomène tout en analysant le mode opératoire de ces commerçants de la circonstance renaissant en fonction de la première conjoncture qui se présente. C’est ainsi qu’ils (les services commerciaux) sont passés à l’acte en commençant par intervenir inopinément avant de prendre des mesures s’imposant tout en sévissant par la force de la loi en vue de juguler ce commerce qui continue à asséner un coup dur à l’économie nationale en lui infligeant des pertes sèches estimées à plusieurs millions de dinars qui échappent au fisc. La conjoncture économique actuelle impose des mesures à la hauteur de l’événement en réunissant toutes les conditions nécessaires permettant de faire face à la crise qui nous guette. Qu’à cela ne tienne ! Tout en s’inscrivant dans la durée vu les pertes sèches occasionnées pour les services fiscaux, ce commerce tant juteux engrange d’importants dividendes puisqu’il ne verse pas le plus petit dinar dans le cadre des impositions fiscales. Malgré sa répression, un tel phénomène se régénère rapidement. Ce genre de trafic commercial trouve un vaste terrain d’exercice à la faveur des grandes occasions marquées par la forte consommation et la forte demande à l’instar du mois sacré de Ramadhan et les fêtes religieuses et autres rituels. Ces services en charge de la répression du commerce informel sont en passe de pour- 9 suivre implacablement la lutte contre ce phénomène. Pour ce faire, ils commencent dès lors à s’organiser pour le mois de Ramadhan en mobilisant plusieurs brigades qui auront pour principale mission: la mise à plat des foyers commerciaux qui risquent d’ouvrir leurs portes illégalement un peu partout dans les agglomérations d’Oran, en particulier dans les zones rurales. Dans un autre registre, plus de 30 000 commerçants, ayant exercé dans le secteur informel, ont bénéficié des « souplesses» et autres facilités accordées par l’Etat en vue de leur permettre de rallier les 20 marchés couverts réalisés un peu partout dans les municipalités composant la wilaya d’Oran. Toutefois, plus de 3000 autres commerçants restent à caser à titre officiel dans des marchés couverts. Une telle guerre est encore loin d’être gagnée tant que le commerce des trottoirs continue à gagner du terrain. Plusieurs dizaines de points noirs sont à plus d’un titre à évacuer des squatteurs les ayant envahis au nom du chômage, question de libérer les piétonnières tout en mettant de l’ordre dans un secteur en pleine mutation ces dernières années. W. A. O. DIMANCHE 15 MAI 2016 PAGE ANIMÉE PAR SALIM BENALIA IL EN EST LE SPONSOR BRONZE IVAL participe à ALGEST’2016 I Cette nouvelle plate-forme se veut un espace privilégié où responsables et partenaires peuvent échanger librement en fonction de l’actualité. VAL.spa, toujours soucieuse d’être près de ses partenaires et ses clients s’investit dans le réseau numérique et lance une nouvelle version de son site Web (WWW.IVAL.DZ). Après avoir servi durant trois années, ce dispositif moderne de communication se voit offert un nouveau look et un rafraîchissement qui s’adapte à l’engouement technologique actuel, annonce-t-on. Travaillée durant plusieurs mois pour être interactive et dynamique, la nouvelle version cible la réglementation de la communication-marketing et le renforcement de l’approche citoyenne de l’entreprise, est-il précisé. Structuré d’une manière bien positionnée, le portail offre des liens vers les trois marques représentées par le groupe (Site IVECO, Site Fiat Professional, Site New Holland), mais également, à un panier de diverses prestations. « Dorénavant l’ensemble de nos partenaires pourra interagir directement et échanger avec nous et nous faire part de leurs préoccupations. Les professionnels pourront avoir accès à toute l’actualité d’IVAL, son réseau, à des conseils, ainsi qu’à des interventions de nos experts », est il expliqué. L’on signale qu’IVAL est « Sponsor Bronze » du Salon international de la soustraitance industrielle « ALGEST’ 2016 ». Afin de valoriser son rôle dans la consolidation du tissu industriel mécanique, IVAL signe en effet sa présence comme « Sponsor Bronze » lors du Salon international dédié à la sous-traitance industrielle ALGEST’ 2016 qui se tiendra du 14 au 17 mai au Palais des expositions (Safex). La participation d’IVAL dans cette quatrième édition s’inscrit dans le prolongement du séminaire sur la sous-traitance organisé en décembre dernier a Alger, mais aussi, de contribuer à la politique de re-dynamisation du secteur industriel mécanique comme alternative économique du pays. Lors de cet événement, IVAL aura l’occasion de transmettre et de communiquer à ses différents partenaires les dernières mises à jour du projet de montage des véhicules utilitaires IVECO à Sidi Khaled dans la wilaya de Bouira. Les organisateurs d’ALGEST’ donneront aussi la possibilité aux exposants de faire la présentation de leurs produits et savoir-faire. LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES LES MARQUES INDIENNES DISPARAISSENT DU DÉCOR A u vu des chiffres provisoires publiés par des confrères spécialisés, il apparaît que les véhicules produits en Inde n’au- naire commercialise depuis plus de dix ans, n’a pu avoir sa licence d’importation. «Je suis surpris qu’un grand groupe automobile tel que Elsecom, acteur actif depuis des années dans le marché automobile algérien, ne puisse pas figurer sur la liste des 40 concessionnaires retenus», relève un spécialiste de l’automobile. D’ailleurs, certains spécialistes du domaine, à l’instar de Mohamed Yaddadène, estiment que les critères d’attribution des licences annoncés par la commission d’attribu- ront pas droit de cité en Algérie. Ces derniers, commercialisés par le groupe Elsecom, notamment, à savoir Tata, Suzuki et Daewoo camions n’ont pas reçu de quotas ni d’agrément. Ces marques ont été rayées de la liste des 40 concessionnaires ayant obtenu l’agrément. Même la marque automobile Ford, que ce concession- tion, comme le respect du cahier des charges ou la situation fiscale, ne sont pas complets. «Il doit y avoir d’autres éléments qui ont été pris en considération, comme les coefficients. Dans tous les cas, les chiffres sont surprenants à plus d’un titre, c’est la mort prononcée pour certains concessionnaires», précisera-t-il, tout en ajoutant que la situation fiscale est la partie invisible. «Il faut avoir les bilans et les déclarations pour apprécier et se prononcer», dira-t-il. FIAT CHRYSLER IL VA FOURNIR 100 VÉHICULES À GOOGLE Beaucoup de groupes automobiles et technologiques travaillent actuellement sur les voitures sans chauffeur. L e constructeur automobile Fiat Chrysler (FCA) va fournir une centaine de véhicules au géant Internet américain Alphabet, maison mère de Google, afin de permettre à ce dernier d’étendre ses tests de voitures autonomes sans chauffeur, ont annoncé les deux entreprises. « Cette collaboration avec FCA est la première fois que nous travaillons directement avec un constructeur automobile pour créer nos véhicules », souligne un message publié sur la page dédiée au projet Google Car sur le réseau Google+. FCA va concevoir une version adaptée de son monospace Pacifica, présenté en janvier dernier au Salon de l’automobile de Detroit, afin qu’il soit plus facile d’y intégrer les technologies du géant Internet américain, notamment les ordinateurs embarqués pour les logiciels de conduite autonome et les capteurs qui permettent au véhicule de « voir » ce qui se passe autour de lui. Alphabet précise que ses équipes vont collaborer étroitement avec les ingénieurs de FCA. Les véhicules issus de cette collaboration serviront uniquement pour les tests réalisés par le projet Google Car et ne sont pas destinés à être commercialisés. Les tout premiers devraient être sur la route d’ici la fin de l’année, et ils permettront à terme de plus que doubler la flotte de véhicules utilisée pour les tests du projet Google Car. Beaucoup de groupes automobiles et technologiques travaillent actuellement sur les voitures sans chauffeur, mais le projet 11 Google Car est l’un des plus avancés. Google avait commencé à tester ses technologiques en 2009, au départ sur une Toyota Prius où il avait installé ses propres équipements. La flotte comprend sur- tout, aujourd’hui, 70 véhicules, des Lexus qu’il a modifiées ainsi que des prototypes conçus par le groupe Internet luimême, et qu’il avait dévoilés pour la première fois en 2014. Depuis 2009, les véhicules sans chauffeur de Google ont parcouru plus de 2,4 millions de kilomètres. Des tests sont menés actuellement dans les rues de Mountain View, la ville de Californie où Alphabet est basée, mais aussi à Austin au Texas, à Kirkland dans l’Etat de Washington, et dans la métropole de Phoenix en Arizona. S ports DIMANCHE 15 MAI 2016 LIGUE 1 MOBILIS - 28e JOURNÉE JSS-CRB reporté à demain 16 mai à 18h Le match JS Saoura- CR Belouizdad comptant pour la 28e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis, initialement prévu avant-hier au stade de Béchar à 17h30, a été reporté à demain 16 mai à 18h, a indiqué la Ligue de football professionnel. La rencontre a été reportée en raison des mauvaises conditions météorologiques (vent de sable) qui ont empêché l’avion, transportant la délégation du CR Belouizdad, d’atterrir à l’aéroport de Béchar, précise la même source. La direction du CR Belouizdad avait annoncé dans la journée que l’avion qui devait transporter la délégation du Chabab jeudi à Béchar a été contraint de faire demi-tour en raison des conditions météorologiques défavorables. Au terme de la 27e journée, le JS Saoura occupe la 2e place au classement avec 41 points en compagnie de la JS Kabylie, alors que le CRB pointe à la 4e position avec 40 points. MC EL EULMA Belkhiter s’engage au Club Africain Le défenseur algérien du MC El Eulma, Mokhtar Belkhiter, a signé un contrat de quatre ans avec le Club Africain, a rapporté hier le site spécialisé DZfoot. Convoité par plusieurs clubs de Ligue 1 professionnelle, le latéral droit de 24 ans a passé avec succès la traditionnelle visite médicale préalable à tout engagement avant de signer son contrat de 4 ans. Il arrive libre après avoir brillé avec le MC El Eulma, club avec lequel il a disputé la Ligue des champions d’Afrique la saison dernière. Habitué à faire son marché des transferts en Algérie, le club tunisien de Bab J’dida enregistre l’arrivée d’un nouvel Algérien. Il rejoint au club son compatriote, l’attaquant international Ibrahim Chenihi, également ancien membre du MCEE. Le MC El Eulma a terminé le championnat de Ligue 2 à la sixième place avec un total de 40 points. A DEUX JOURNÉES DE LA FIN DE LA SAISON Le dernier relégable pas encore tombé Sachant qu’il ne reste que six points en jeu, cinq équipes se doivent de bien négocier leurs deux derniers matchs pour se sauver de la relégation. La bataille pour la survie se poursuivra jusqu’à l’ultime journée ! SAÏD MEKKI S i le RC Arba (15e avec 19 points) et l’ASM Oran, bonne dernière avec 18 points, la rétrogradation est d’ores et déjà assurée avant terme, le nom du dernier relégable n’est pas encore connu et mathématiquement pas moins de 5 clubs sont concernés. En effet, et en parcourant le classement de la Ligue 1 Mobilis à l’issue de la 28e journée tronquée du match JS Saoura-CR Belouizdad qui n’aura pas de répercussions sur le bas du tableau, on s’aperçoit que les cinq équipes concernées par le dernier « ticket » de la relégation sont dans l’ordre : le MC Alger (10e avec 37 points), le MC Oran et le CS Constantine (tous deux à la 11e lace avec 36 points chacun), l’USM Blida (13e avec 33 points) et enfin le RC Relizane (14e avec 32 points). Sachant qu’il ne reste que six points en jeu, ces équipes se doivent donc de bien négocier leurs deux derniers matchs pour se sauver de la relégation. Mais, paradoxalement la situation du Mouloudia d’Alger est quelque peu « spéciale » dans la mesure où les joueurs du coach Lotfi Amrouche risquent la relégation en cas de deux défaites, mais peuvent également terminer sur le podium en cas de deux victoires et quelques faux pas des équipes en haut du tableau ! Pour les Vert et Rouge les deux prochains matchs seront très difficiles à négocier devant deux clubs partageant la même position, à savoir la 5e place : le MO Béjaïa et l’ES Sétif avec 40 points chacun. Si pour le coach Amrouche « on est proche du maintien et on fera tout pour l’assurer dès la prochaine journée », du côté des dirigeants du MCA on vise plutôt le podium et cela est bien traduit par cette déclaration du joueur Derrardja qui déclare qu’ « on fera tout notre possible pour terminer la saison en force. On est sur la bonne voie et on est plus que jamais décidés à sortir le grand jeu lors des deux derniers matchs du championnat pour terminer en force et faire plaisir aux Chnaoua en cette fin de saison… C’est promis ». Le MC Oran aura plus de chances d’éviter le purgatoire dans la mesure où son prochain match s’annonce bien abordable à domicile face à une équipe de l’Arba démobilisée et surtout déjà en vacances avant de se déplacer à Tizi Ouzou pour la dernière journée où le match serait plus difficile devant une équipe aspirant au podium. C’est également le même cas pour le CS Constantine qui lors du prochain match l’équipe recevra une coriace équipe du NAHD où le match sera bien compliqué pour les gars de l’antique Cirta avant de se lement et dont les joueurs sont déplacer chez le RC Arba qui est aussi démoralisés par cette rétrodéjà en Ligue 2 et qui, certaine- gradation avant terme avant de se ment, ne ferait pas le forcing dans la mesure où les joueurs sont bien déplacer chez les gars d’El Harrach démoralisés par cette rétrograda- lors de la dernière journée. tion avant terme et surtout avec S. M. leurs salaires impayés. Pour l’USM Blida, un Classement Pts J premier déplacement dif1). USMA 55 28 Champion ficile à Béchar pour ren2). JSK 44 28 contrer une redoutable 3). DRBT 43 28 équipe de la Saoura déci4). JSS 41 27 dée à terminer la saison 5). CRB 40 27 sur le podium avant de —). MOB 40 28 recevoir l’USM Alger, lea—). ESS 40 28 der et déjà champion dont 8). NAHD 39 28 les joueurs ont l’esprit —). USMH 39 28 hors compétition après la 10). MCA 37 28 mission bien accomplie. 11). MCO 36 28 Enfin, le RC Relizane —). CSC 36 28 aura les faveurs des pro13). USMB 33 28 nostics lors de la pro14). RCR 32 28 chaine journée en rece15). RCA 19 28 en Ligue 2 vant le dernier classé, 16). ASMO 18 28 en Ligue 2 l’ASMO en vacances éga- Reste à jouer Lundi, 16 mai à 18h: JSS-CRB 29e journée : MCO-RCA ESS-JSK RCR-ASMO CSC-NAHD JSS-USMB CRB-USMH USMA-DRBT MOB-MCA 30e journée : USMH-RCR ASMO-JSS JSK-MCO DRBT-CRB MCA- ESS RCA - CSC NAHD-MOB USMB- USMA. RETOUR SUR LE DERBY USMA-USMH Qu’arrive-t-il au futur champion ? Les gars de Soustara sont bel et bien aujourd’hui au bout du rouleau comme en témoigne cette nouvelle défaite inattendue face aux Harrachis (3-0). ! BACHIR BOUTEBINA V ivement la fin de la saison pour les Rouge et Noir de Soustara qui viennent d’essuyer avant-h hier au 5-J Juillet, une lourde défaite au score face aux Harrachis voisins de l’USMH. Un 3 à 0 net et sans bavure, identique à cette précédente défaite subie à Relizane contre le RCR, et qui prouve de manière incontestable que les nouveaux champions de l’exercice toujours en cours jusqu’au 27 de ce mois, ont sérieusement perdu de leur tranchant. Les gars de Soustara sont bel et bien aujourd’hui au bout du rouleau. Il n’en demeure pas moins que ce dernier revers des coéquipiers de Hamza Koudri, le cinquième depuis l’entame du championnat, n’a point été du tout du goût du coach Miloud Hamdi. Quand bien même l’actuel patron technique des Rouge et Noir avait déclaré lors de son habituel point de presse d’avant-match que l’USM El Harrach a produit cette saison l’un des meilleurs footballs du championnat, il n’en demeure pas moins que le technicien franco-algérien ne s’attendait nullement à une telle débâcle au score. Il est vrai que la défense usmiste a encore été remaniée avec le retour dernièrement, des Mazari, Benayada, Abdellaoui, et celui du portier Mansouri. En l’absence des Meftah, Chafaï, Bedbouda et autres Ferhat, les Rouge et Noir se sont réveillés après la pause, avec l’espoir de répondre au but harrachi inscrit en première mi-temps par « l’inusable » Hadj Bouguèche. Mais les coéquipiers de Mohamed Seguer ont manqué de réussite, en ratant un nombre incalculable d’occasions franches, à l’image de cet incroyable ratage d’Andria qui a complètement gâché son face-à-face avec le portier harrachi Chaâl. Une occasion en or complètement ratée par l’attaquant Malgache et suite à laquelle la poignée de supporters usmistes présente vendredi dernier au stade du 5-Juillet, a déversé sa colère sur Andria. Des irréductibles de l’USM Alger qui allaient par la suite, assister complètement impuissants à deux autres buts de l’USM El Harrach, aux 87èmes et 90èmes minutes, 12 œuvres de Younès et du jeune prometteur Mellal. Les Harrachis de l’USMH ont eu le grand mérite d’être plus réaliste que leur prestigieux adversaire du jour, au cours d’un match derby de fin de saison, sans le moindre enjeu, et où il a été plus question de prestige à défendre par les gars d’El Harrach. Il est clair que sur le plan de la motivation, les Jaune et Noir en voulaient terriblement, notamment leur équipe dirigeante actuelle. Côté usmiste, les Rouge et Noir viennent de concéder leur quatrième défaite depuis l’entame de la deuxième partie du championnat, après avoir longtemps mené le bal en tête de la Ligue 1 Mobilis. Les gars de Soustara ont certainement « tué » très tôt le championnat, et méritent désormais un repos des plus légitimes. Il n’en demeure pas moins que cette poignée de supporters usmistes qui ont pris la très fâcheuse habitude de traiter de tous les noms d’oiseaux leur équipe, ont certainement oublié qu’en mai 2015, les Rouge et Noir jouaient leur maintien en Ligue 1. Il est vrai que cer- tains joueurs ont perdu de leur verve. Mais comme ne cessera pas de le répéter coach Hamdi, son équipe a vraiment besoin de vacances bien méritées, et que lors du dernier match de la saison au stade Omar-Hammadi de Bologhine, il faudra en toutes circonstances faire la fête, pour célébrer ce nouveau titre de champion 2015-2016. L’appel du coach usmiste à l’adresse des nombreux et authentiques supporters des Rouge et Noir est des plus légitimes, tant les résultats accumulés depuis le mois d’août 2015, plaident totalement en faveur aujourd’hui de ce technicien qui a aussi raté d’un rien la dernière manche en Ligue des champions. La machine usmiste a réellement besoin de reprendre son souffle, avant de s’attaquer à une prochaine saison encore plus difficile. Les gars de Soustara ont certainement besoin de sang neuf, pour tenter de relever avec succès d’autres prochains défis dès l’été prochain et non des moindres. C’est le lot habituel des ténors qui sont souvent condamnés pour occuper le haut du tableau. B. B. S ports RED STAR RATE L’ACCESSION 10e but pour Bouazza L’ancien attaquant international algérien du Red Star Hameur Bouazza a inscrit son 10e but cette saison, mais son équipe a raté de peu l’accession en Ligue une française à l’issue de la 38e et dernière journée de la Ligue deux disputée avant-hier soir. Bouazza a ouvert la marque pour les Parisiens grâce à un penalty lors de la victoire sur le terrain de l’US Créteil (2-4), mais cela n’a pas suffi pour le Red Star de réussir une deuxième montée de suite. L’équipe a terminé cinquième au classement avec 64 points accusant un retard de seulement une unité du troisième le FC Metz qui a accompagné en Ligue 1 l’AS Nancy et Dijon FCO grâce à un meilleur goal-average par rapport au co-troisième le Havre AC. Outre ses 10 buts, Bouazza (31 ans) s’est mis en évidence également en termes de passes décisives puisqu’il occupe la 4e place au classement des meilleurs passeurs avec huit offrandes. Il a été choisi dimanche dernier dans l’équipe type de la Ligue 2 pour la saison en cours lors des Trophées UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels). AL SHABAB Benyettou finit la saison par un but Dernier match de la saison en Saudi Pro League et dernier but pour Mohamed Benyettou. L’Algérien, qui a rejoint Al Shabab lors du mercato hivernal, a réussi son intégration en Arabie saoudite. Pour cette dernière journée, Al Shabab se déplaçait sur la pelouse d’Al Nasr Riyadh, et s’y est imposé par 2 buts à 1, avec une réalisation de Benyettou à la 24e. Il a mis à profit une passe de Rafinhia, qui faisait ses adieux au club après trois saisons. Avec sept buts en 14 matchs avec Al Shabab, Mohamed Benyettou a prouvé ses qualités de buteur et devrait logiquement poursuivre son bail dans le club, qui termine 6e d’un championnat remporté par le club d’Al Ahli de Djeddah. EMIR CUP Bounedjah et Belhadj en finale Chaude ambiance avant-hier soir au Jassim Bin Hamad Stadium. Garni de 7500 spectateurs et où Al Sadd recevait Al Rayyan pour un classique du Qatar. Al Sadd débutait avec ses deux Algériens Baghdad Bounedjah et Nadir Belhadj, toutefois, les locaux seront vite cueillis à froid par un but de Tabata dès la 11e minute. Mais à peine sept minutes plus tard, Bounedjah obtient un penalty, transformé par Hassan Al Haydos, qui doublera la marque, deux minutes plus tard d’un magnifique tir dans la lucarne. A la pause, Al Sadd mène par 2 à 1. Au retour des vestiaires, le match s’équilibre, mais Al Rayyan bénéficie à la 88e d’un penalty, qui est brillamment détourné par le portier d’Al Sadd. Deux minutes plus tard, Bounedjah reprend de volée une superbe passe d’Al Haydos pour porter la marque à 3 à 1. Al Rayan réduira la marque sur penalty dans les arrêts de jeu, mais bien trop tard. C’est le club de Bounedjah et Xavi qui valide son ticket pour la finale de l’Emir Cup. DIMANCHE 15 MAI 2016 LIGUE 1 MOBILIS - 28e JOURNÉE SUITE À SON 6e SUCCÈS CONSÉCUTIF JSK : à un pas de la Ligue des Champions 18 points engrangés en six sorties depuis l’arrivée de Kamel Mouassa, et qui s’est avérée salutaire, et surtout au-delà de toutes les espérances pour les Canaris. ! BACHIR BOUTEBINA L e fait saillant dans le haut du classement de la Ligue 1 Mobilis, aura été vendredi passé, lors du 28ème round, cette courte mais ô combien très précieuse victoire des Canaris du Djurdjura dans la capitale de l’Ouest. Un sixième succés consécutif du club phare des Genêts, arraché avant-hier au stade Habib Bouakeul d’Oran, aux dépens d’une jeune formation asémiste qui a longtemps résisté, avant de céder à la 90ème minute. Un but kabyle qui s’est fait longtemps attendre, tant il est vrai que les hôtes Oranais du jour, voulaient à tout prix tenir la dragée haute, face à un ténor kabyle, subitement retrouvé, et qui s’était déplacé à Oran avec comme unique objectif, celui de glaner à tout prix trois nouveaux points. 18 points engrangés coup sur coup depuis l’arrivée du coach Kamel Mouassa, et qui s’est avérée aujourd’hui salutaire, et surtout au-delà de toutes les espérances pour les Canaris, et leurs milliers d’inconditionnels. Une résurrection certes tardive, mais qui permet aujourd’hui aux coéquipiers de Rial, de postuler sérieusement désormais, pour cette fameuse et prestigieuse Ligue des champions. Pour preuve, la JS Kabylie occupe maintenant la 2ème place en solo, tant il est vrai que l’unique but kabyle marqué avant-hier face à l’ASMO, par le défenseur burkinabé Malo, vaut bel et bien son pesant d’or, à la veille d’un finish que personne n’avait prévu. Un très prochain final sur le podium que tous les supporters du club phare du Djurdjura vont certainement vivre Les Canaris veulent vite retrouver l’Afrique avec beaucoup d’émotion, et surtout sur une très forte note d’espoir retrouvé.Après avoir vécu bien de déboires, et tant d’illusions perdues, les camarades du portier international Doukha, joueront les deux prochaines et ultimes journées du championnat de la Ligue 1, sous les feux des projecteurs, et de la rampe qui peuvent désormais ouvrir la voie du continent noir. Aujourd’hui, tout Tizi Ouzou et les milliers de fiefs des Canaris jubilent. Il n’en demeure pas moins que le prochain adversaire des protégés du coach Mouassa, a pour nom l’ES Sétif. Un sacré prochain ténor que les Canaris kabyles vont devoir affronter au stade du 8-Mai 1945 de Sétif, où les Rahal, Boulaouidet, Diawara, et autre le très excellent Mebarki, le remarquable meneur de jeu, voudront enchaîner sur un 7ème succés. Il est clair que ce très prochain duel kabylo-sétifien, constituera sans aucun doute dans le haut du tableau, l’un des très attendus faits de la 29ème journée. Prestige oblige, la capitale des HautsPlateaux de l’Est, accueillera dans quelques jours, des Canaris du Djurdjura complètement « transcen- dés », et plus que jamais sur la route de la prestigieuse Ligue des champions. Une fin de saison complètement époustouflante de la part d’un ténor kabyle qui ne doute plus, et qui surtout a appris à redevenir conquérant, sous la houlette d’un coach guelmi réputé de longue date pour son discours. Kamel Mouassa a déjà réussi le pari de sauver la JSK de la débâcle devenue coutumière chaque fin de saison, alors pourquoi pas désormais la cerise sur le gâteau sur le podium final. B. B. MO BÉJAÏA Une saison blanche presque consommée Il faut «espérer» un miracle pour les Crabes afin de sauver leur saison en compétition africaine, ce mardi à Tunis, au stade de Radès, devant l’Espérance de Tunis. ! BOUALEM CHOUALI E n championnat, les carottes semblent déjà cuites pour les gars de la Soummam relégués à la 6ème place à l’issue de la 28ème journée de Ligue 1 Mobilis. En effet, après leur défaite à Tadjenanet devant le DRBT local par la plus petite des marges (1-0) les Crabes continuent à manger leur pain noir en cette dernière ligne droite de l’exercice en cours. Pourtant rien ne présageait cette décadence des Crabes qui ont bien géré leurs matchs avant de sombrer en cette fin d’exercice. Une situation que les plus avertis en football explique par la fatigue du groupe soumis à un rythme infernal en coupe, championnat et en compétition africaine. Les dirigeants, Boubekeur Ikhlef et Farid Zizi, respectivement, président et porte-parole des actionnaires, sont entièrement responsables étant donné qu’ils n’ont rien fait pour préparer l’équipe à ce rythme infernal, notamment sur le plan effec- tif. En dépit de la rente financière dont le club a bénéficié à l’issue du trophée de la coupe d’Algérie arraché haut la main, ces deux dirigeants chargés de préparer l’équipe pour cette saison n’ont rien fait pour l’étoffer en matière d’effectif avec des doublures valables sur tous les plans et dans tous les compartiments. Après l’euphorie, c’est désormais la déchéance, mais sans que ces deux responsable, en prennent acte. Dans un passé récent, notamment en compétition africaine, ces deux responsables ne rataient aucune occasion pour se mettre en avant, notamment sur les plateaux de télévisions. Désormais c’est la fuite en avant, n’était-ce la bonne volonté de Arab Bennai, le président du CSA qui a mené l’équipe à Tadjenanet, cette dernière aurait fait le déplacement sans aucun responsable. Si l’équipe carbure bien c’est tout le monde qui veut capitaliser, mais une fois la décadence amorcée c’est la fuite en avant qui caractérise ces mêmes responsables. Pour revenir à la rencontre d’avant-hier, les Vert et Noir tenus en échec en coupe de la CAF par l’ES Tunis, voulaient à tout prix rebondir en championnat pour mettre un terme à la série de mauvais résultats. Mais, devant la détermination des protégés de Liamine Bougherara les Crabes n’ont pas pu tenir le coup, puisqu’à la 72’, Guitoun a obligé le gardien des Crabes, Rahmani à aller chercher le ballon au fond des filets. C’est sur ce score d’un but à zéro que s’est achevée cette rencontre. Une défaite très difficile à digérer pour les Vert et Noir qui n’ont pas goûté à la victoire depuis plus d’un mois, et qui complique leur vie à deux jours de la fin de l’exercice. Par cette défaite, les Crabes peuvent dire adieu au podium, et leur saison vire vers une saison blanche à moins d’un miracle ce mardi à Tunis devant l’ES Tunis. Après une saison pleine de réussites ponctuée par une coupe d’Algérie et une deuxième place au classement général qui leur a permis de jouer la prestigieuse Coupe africaine de la Coupe des clubs champions, avec un budget des plus réduits, voilà les Crabes qui tombent de travers, avec, de surcroît un budget deux fois plus important que celui de l’année dernière. B. C. LEICESTER ENTAME LES NÉGOCIATIONS AVEC LE SPORTING L Slimani en route pour rejoindre Mahrez eicester City, fraîchement sacré champion d’Angleterre, a entamé les négociations avec son homologue portugais du Sporting Lisbonne pour le transfert de l’attaquant international algérien Islam Slimani, a annoncé avant-hier le quotidien sportif lusitanien A Bola. Le meilleur buteur du Sporting avec 26 buts devrait s’engager cet été avec les Foxes qui seraient « prêts » à payer la clause libératoire du joueur algérien fixée à 30 millions d’euros, a ajouté la même source qui explique que les deux clubs négocient la forme du payement de cette clause. Le quotidien portugais est allé jusqu’à affirmer que Slimani jouerait demain sur le terrain de Braga son dernier match sous les couleurs du Sporting, trois années après son arrivée en provenance du CR Belouizdad pour 13 un montant de 300 000 euros. Leicester City, où évolue le milieu de terrain international algérien Riyad Mahrez, a décidé d’engager Slimani sur demande de son entraîneur Claudio Ranieri. L’objectif du technicien italien serait d’avoir deux attaquants prolifiques pour pouvoir faire face à la multiplication des compétitions que devra jouer Leicester, appelé à prendre part pour la pre- mière fois de son histoire à la Ligue des champions. Slimani a déclaré dimanche dernier lors d’un point de presse tenu à Alger que son objectif pour le moment était le championnat du Portugal avec son club le Sporting, refusant d’évoquer son avenir sportif. A une journée de l’épilogue, le Sporting compte deux points de retard sur le leader Benfica. S ports DIMANCHE 15 MAI 2016 CAN 2016 D’HALTÉROPHILIE (DERNIÈRE JOURNÉE) PRÉPARATION DES QUALIFICATIONS POUR LES JO 2016 L’EN de marche en stage à Tikjda La sélection nationale de marche, composée de trois messieurs et une dame, est entrée en regroupement à Tikjda (Bouira) pour un stage de 22 jours, en vue des importantes échéances à venir, a-t-on appris avanthier auprès de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA). Il s’agit de Mohamed Ameur, Hicham Medjber et Aymen Sabri chez les messieurs, ainsi que Bariza Ghozlane chez les dames. « Ces quatre athlètes sont à la recherche des minima pour les olympiades de Rio, et c’est dans cette perspective qu’ils se préparent actuellement à Tikjda », a indiqué la FAA dans un communiqué. Outre la sélection de marche, le centre de Tikjda accueille actuellement la marathonienne Kenza Dahmani, la 2e Algérienne à avoir réussi les minima de cette discipline pour les JO de Rio, après Souad Aït Salem, et qui a également privilégié les montagnes de Kabylie pour peaufiner sa préparation. 15ÈMES JEUX UNIVERSITAIRES ALGÉRIENS Plus de 1400 athlètes présents à Oran Plus de 1400 athlètes provenant de différentes régions du pays participeront aux 15es Jeux universitaires algériens, prévus du 15 au 19 mai à Oran, a-t-on appris du président de la Ligue des sports universitaires, ElHadj Baouche. Organisé par la Fédération algérienne du sport universitaire (FASU) en partenariat avec la ligue des sports universitaires ainsi qu’un collectif rassemblant plusieurs universités, cet évènement qui se tient une fois tous les quatre ans, verra la participation de quelque 26 universités. Les athlètes disputeront différentes épreuves dans deux catégories: les sports collectifs (handball, basket-ball, volleyball et football) et sports individuels (athlétisme et judo). Les compétitions débuteront aujourd’hui au niveau du Palais des sports de M’dina Jdida, du stade des Castors et du stade de l’université des sciences et technologie (Usto). La clôture de ces jeux coïncidera avec la célébration de la Journée nationale de l’étudiant (19 mai), précise-t-on de même source. L’Algérie rafle 24 médailles L’Algérie a participé avec treize haltérophiles dont cinq filles, au rendez-vous camerounais, avec l’objectif de « remporter une des places qualificatives aux Jeux olympiques Rio-2016 », selon les prévisions de la fédération. L ’haltérophilie algérien a remporté 15 médailles (4 or, 8 argent et 3 bronze), avanthier à Yaoundé, lors de la 7e et dernière journée du championnat d’Afrique d’haltérophilie (seniors), qualificatif aux Jeux Olympiques de Rio 2016. La Palme d’or revient, sans contexte, à Walid Bidani qui s’est adjugé trois médailles d’or lors de cette ultime journée de compétition. Son compatriote, Housseyn Fardjallah a remporté une en or et deux en argent, contre trois médailles d’argent pour Hamza Sanoune et Mohammed Fethi chacun. Les trois médailles de bronze algériennes de la journée ont été décrochées par Amir Belhout. Avec la récolte de la journée d’avant-hier, l’Algérie termine la compétition avec un total de 24 médailles (7 or, 11 argent et 6 bronze). La bonne note de la journée est à mettre à l’actif de Walid Bidani qui a dominé la catégorie des +105kg, remportant les trois vermeil mis en jeu. Il a soulevé à l’arraché (181kg), à l’épaulé-jeté (210kg), totalisant (391kg). Son compatriote Hamza Sanoune, engagé dans la même catégorie, a obtenu trois argent (155kg) à l’arraché, (185kg) à l’épaulé-jeté et 340kg au total des deux mouvements. Les médailles de bronze de la catégorie sont revenues au Marocain Abdelali Lagsir (130kg) à l’arraché, (181kg) à l’épaulé-jeté, totalisant 311kg. Pour sa part, Housseyn Fardjallah (85kg) a gagné l’or à l’arraché (150kg), et deux argent, épaulé-jeté (185kg) et au total (335kg). Il perd au poids du corps, le Une belle performance en vue des JO 2016 titre africain du total des deux mouvements, au profit de l’Egyptien Abderaouf Ezzeldin. Les trois autres médailles d’argent algériennes de la journée ont été gagnées par Mohammed Fethi (105kg), avec des charges de 135kg (arraché), 168kg (épaulé-jeté) et 303 kg (total des deux mouvements). Fethi, pesé à 101,24kg, a raté trois or (arraché, épaulé-jeté et total) à la faveur du poids de corps, au profit du Camerounais Essama Owona (95,49kg) qui a réussi les mêmes charges. Le Marocain Zakaria Bertali s’est contenté des médailles de bronze avec les charges: 131kg (arraché), 155kg (épaulé-jeté) et 286kg (total). Dans la catégorie des 85kg, l’autre Algérien engagé, Amir Belhout s’est contenté de trois bronze: arraché (146kg), épaulé-jeté (165kg) et 311kg au total. L’Algérie a participé avec treize haltérophiles dont cinq filles, au rendez-vous camerounais, avec l’objectif de « remporter une des places qualificatives aux Jeux olympiques Rio-2016 », selon les prévisions de la fédération. Le championnat d’Afrique de Yaoundé permet la qualification d’un athlète (hommes) par pays pour les cinq premières équipes au classement final du tournoi et une athlète (dames) par pays pour les quatre premières équipes. COUPE D’ALGÉRIE DE QWAN KI DO Près de 400 athlètes présents à Jijel C’est la 2ème coupe d’Algérie de Qwan Ki Do qu’organise la FAAM après celle de Sidi Bel Abbès en 2015 et le 6ème championnat dans cette discipline, dont le dernier a eu lieu à Saïda au mois de juillet 2015, ont indiqué les organisateurs de la manifestation. P rès de quatre cents athlètes prennent part à la coupe d’Algérie de Qwan Ki Do dont hier à la le coup d’envoi a été donné avant-h salle omnisports Abdelkader-Aberkane de Jijel. Quatorze wilayas représentant une trentaine de clubs affiliés à la Fédération algérienne des arts martiaux (FAAM) sont présentes à ces joutes, ouvertes par le directeur de wilaya de la Jeunesse et des sports, Amar Djaiz, du secrétaire général et des responsables de cette fédération nationale. La première journée de cette coupe a été marquée par la cérémonie d’ouverture, avec un défilé des délégations, des épreuves techniques et de combats dans les catégories minimes, cadets et juniors (garçons et filles). Une vingtaine d’arbitres (17 hommes et trois dames) officieront les rencontres prévues vendredi et samedi au titre de ce tournoi national. Samedi, les seniors entreront en lice sur le tatami de la salle des sports de Jijel qui a reçu pour la circonstance, un public composé essentiellement de jeunes venus découvrir ce sport qui se produit pour la première fois à Jijel. Certes, les conditions d’accueil sont « d’un niveau acceptable », il faut souligner que Jijel manque d’infrastructures pour accueillir de telles compétitions dans cette discipline sportive, a noté, de son coté, Karim Chalal, directeur de l’Organisation sportive (DOS) au niveau de la Fédération algérienne des arts martiaux. C’est la 2ème coupe d’Algérie de Qwan Ki Do qu’organise la FAAM après celle de Sidi Bel Abbès en 2015 et le 6ème championnat dans cette discipline, dont le dernier a eu lieu à Saïda au mois de juillet 2015, ont indiqué les organisateurs de la manifestation. S’agissant du choix de la ville de Jijel pour abriter cette coupe, le directeur technique de la FAAM et représentant de celle-ci auprès de la Fédération mondiale de Qwan Ki Do dont le siège est à Zurich (Suisse), Farid Mosli, a expliqué que cette option a été prise dans le cadre de la stratégie du développement, de promotion et d’une large vulgarisation de cette discipline à travers le territoire national au niveau de vingt-cinq wilayas. Dans certaines communes du pays, à l’image de la ville de Saoula (sud d’Alger), cette discipline a connu un « succès fulgurant » avec plus de quatre cents athlètes, en l’espace seulement d’une année et demi, ont expliqué le président de l’APC de cette localité, Mohamed Seghaier et Hichem Zerrouki, président du club ES Saoula. Le Qwan Ki do (voie de l’énergie vitale, en vietnamien, ndlr), un sport martial sino-vietnamien qui trouve son origine dans les techniques issues des arts martiaux chinois et les arts martiaux vietnamiens utilise les coups de poing, le balayage, la projection, le ciseau et les armes traditionnelles (sabre, bâton) a été introduit pour la première fois en Algérie le 25 septembre 2005 par le Maître Farid Mosli. En Algérie, ce sport compte beaucoup d’adeptes de la gent féminine, ont affirmé les responsables de la Fédération sans préciser le nombre de pratiquants. Pour sa prochaine échéance, la FAAM participera au championnat d’Afrique de Qwan Ki Do prévu en septembre prochain à Abidjan (Côte d’Ivoire). TOURNOI INTERNATIONAL DE TENNIS «PRO CIRCUIT ITF» L Muller et Reboul sacrés en double a paire française composée de Muller Alexandre et Reboul Fabien a remporté le double du tournoi international de tennis « Pro circuit ITF » en battant les Espagnols Pol Toledo Bague-Adria Mascolo en deux sets (6-4) ,(6-4), en finale, disputée avant-hier à Oran. En demi-finale simple, le Français Muller Alexandre n’a laissé aucune chance à son compa- triote Reboul Fabien en s’imposant sur le score de deux sets (6-2 ) (6-3). En finale prévue samedi, Muller Alexandre affrontera le numéro un du tournoi, le Français Doumbia Sadio, vainqueur de l’Espagnol, Mario Vilella Martinez (6-4), (6-4). Cette troisième édition du tournoi international « pro-circuit ITF » hommes organisée durant une semaine sur les courts de tennis de 14 Haï Salam a été une « grande réussite » sur tous les plans, ont indiqué des athlètes et des dirigeants, notamment sur le plan technique où le niveau fut « très relevé », de l’avis des spécialistes. Cette compétition dotée de 10 000 dollars, organisée par la ligue oranaise de tennis en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Oran, est inscrite au programme 2016 de la Fédération internationale de tennis. Elle est dédiée à la mémoire du regretté Abdennour Mezdad, exentraîneur national. Elle regroupe 44 jeunes joueurs de 16 pays, à savoir l’Allemagne, la Croatie, la Chine, l’Espagne, l’Egypte, la France, la GrandeBretagne, l’Inde, le Maroc, la Bulgarie, le Brésil, l’Italie, la Suisse, l’USA, la Turquie et l’Algérie. S ports DIMANCHE 15 MAI 2016 NOUVELLE SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FIFA Fatima Samoura pour effacer les scandales La nomination d’une femme dans un univers masculin et qui n’a aucune expérience de la gestion d’une grande organisation sportive peut surprendre, mais pour Gianni Infantino elle est «la personne la plus compétente pour diriger l’administration de la FIFA». L a FIFA, qui a désespérément besoin de redorer son image, a nommé avant-hier au poste de secrétaire générale une femme, issue du continent africain et diplomate à l’ONU, pour mener les indispensables réformes, mais celle-ci arrive sans expérience du monde du sport. La Sénégalaise Fatma Samba Diouf Samoura, 54 ans dont 21 au sein des Nations unies, est devenue la première femme à occuper le poste de secrétaire générale de la FIFA. Une fédération prospère mais secouée depuis plus d’un an par le plus vaste scandale de corruption de son histoire. Diplômée en langues à Lyon et relations internationales à Strasbourg, Mme Samoura a occupé divers postes de responsabilité pour le Programme alimentaire des Nations unies au Cameroun, à Madagascar ou à Djibouti. La nomination d’une femme dans un univers extrêmement masculin et qui n’a encore aucune expérience de la gestion d’une grande organisation sportive peut surprendre. Mais pour Gianni Infantino, le président de la FIFA élu en février, elle est « la personne la plus compétente pour diriger l’administration de la FIFA ». « Son CV parle pour elle, et en plus elle aime le football, comme son mari, a souligné l’Italo-Suisse. Je l’ai rencontrée pour la première fois il y a plusieurs mois et j’ai poursuivi les discussions avec elle et d’autres La diplomate sénégalaise face à de nouveaux défis candidats ». Actuellement en poste au Nigeria (Abuja), la Sénégalaise succédera à la mijuin au Français Jérôme Valcke, écarté de ses fonctions en septembre dernier, licencié puis ensuite suspendu 12 ans par la FIFA, notamment pour son implication dans un trafic de billets pour le Mondial brésilien. Presque un an après les arrestations à Zurich (Suisse) de plusieurs hauts responsables du football mondial, à la demande de la justice américaine, prémices du plus gros scandale de corruption de l’histoire centenaire de la FIFA, Mme Samoura va devoir mener un chantier compliqué. Son rôle, après avoir géré des crises humanitaires: mettre en application les réformes adoptées en février et qui promettent plus de transpa- rence, d’intégrité ainsi qu’une meilleure gouvernance. Pour le SudAfricain Tokyo Sexwale, ancien candidat à la présidence de la FIFA, « la question n’est pas tant que Mme Samoura soit africaine ou une femme, mais surtout qu’elle soit compétente. Elle a travaillé au sein du systèmes des Nations unies et elle comprend ce qu’on demande à un responsable de ce niveau ». « De plus, elle envoie un message fort selon lequel la FIFA est sensible à l’égalité hommes-femmes et à la diversité », ajoute-t-il, interrogé par l’AFP. Pour l’Australienne Moya Dodd, membre du conseil de la FIFA, que la nouvelle numéro deux n’ait aucune expérience du monde du football n’est pas un handicap, car « la FIFA est une organisation aux nombreuses dimensions et elle apporte des dimensions qui n’existent pas aujourd’hui à la FIFA ». Mais sa tache s’annonce très délicate. Outre les enquêtes des justices américaine et suisse qui se poursuivent, des tiraillements apparaissent déjà. Le président de la commission d’audit et de conformité, Domenico Scala, a ainsi quitté la salle vendredi pour protester vigoureusement contre un amendement qui transfère du congrès au conseil le pouvoir de nommer ou démettre les responsables des principales commissions (audit, éthique) de la FIFA. Une façon, selon Scala, de contourner les réformes adoptées et de remettre en cause l’indépendance de ces commissions, chargées notamment d’enquêter sur des membres mis en cause pour corruption. «Aider le football à retrouver son image» Nouvelle secrétaire générale de la FIFA, la Sénégalaise Fatma Samoura veut «aider le football à retrouver son image, écornée par les scandales », a-t-elle expliqué hier, dans un entretien téléphonique depuis Abuja, au Nigeria. « La FIFA, ce sont les Nations unies du football et j’apporte mes 21 ans d’expérience dans le privé et à l’ONU en termes de bonne gouvernance et de transparence et d’obligation de rendre compte, aussi bien au niveau des fédérations qu’à celui de la FIFA», plaide Mme Samoura. « Mon but, c’est de soutenir le programme du président Gianni (Infantino, NDLR), que le foot retrouve son image, écornée par les scandales. Et à ceux qui parlent de mon manque d’expé- rience, je leur dis de me laisser le temps de faire mes preuves », insiste-t-elle, en pleine préparation du sommet sur la sécurité d’Abuja, organisé pour tenter de mettre fin à l’insurrection islamiste de Boko Haram. « Il faut faire en sorte que le football redevienne ce qu’il doit être, c’est-à-dire le sport le plus populaire, qui surmonte les clivages sociaux », insiste cette grande admiratrice de Karl-Heinz Rumenigge. « Gianni m’a parlé de diversité, de sa volonté de rassembler tout le football, qui n’est pas uniquement un sport d’hommes. Je vais notamment essayer d’apporter un plus grand soutien au foot féminin. » PRÉSIDENT DE LA COMMISSION D’AUDIT ET DE CONFORMITÉ DE LA FIFA Scala dénonce la destruction des réformes L La commission d’éthique de la FIFA a joué un rôle essentiel dans la crise qui a secoué la FIFA en suspendant pour six ans l’ancien président Sepp Blatter et le candidat à sa succession, Michel Platini. e président de la commission d’audit et de conformité de la FIFA, Domenico Scala, a démissionné hier pour protester contre l’adoption d’une mesure remettant en cause l’indépendance de certains organes de l’institution chargés notamment d’enquêter sur des membres. M. Scala a démissionné au lendemain du 66e congrès de la FIFA à Mexico, où le nouveau président Gianni Infantino a fait adopter un amendement qui trans- fère au gouvernement de la FIFA le pouvoir de nommer ou de démettre les présidents de la commission d’éthique ou d’audit, « ce qui prive ces organes de leur indépendance » et « détruit l’un des acquis essentiels de la réforme », a dénoncé M. Scala dans un communiqué. Le congrès, qui rassemble l’ensemble des fédérations mondiales, a « donné vendredi au conseil le pouvoir exclusif de nommer ou de démettre de leurs fonctions les membres des organes de supervision indépendants, tels que la commission d’éthique, la commission des recours ou la commission d’audit et de conformité », explique M. Scala. Avec cette décision, il est possible pour le conseil, présidé par Gianni Infantino « d’entraver des enquêtes contre des membres à tout moment, en démettant de leurs fonctions les membres des commissions ou en s’assurant de leur approbation à travers la menace de les renvoyer », dénonce M. Scala. La commission d’éthique de la FIFA, composée de magistrats professionnels, a joué un rôle essentiel dans la crise qui secoue actuellement la FIFA en suspendant pour six ans l’ancien président Sepp Blatter et le candidat à sa succession, Michel Platini. L’amendement adopté vendredi par le congrès de la FIFA n’était pas prévu dans ces réformes et transfère un pouvoir important de l’assemblée de la FIFA au conseil, son gouvernement, dirigé par Infantino. CHALLENGE DES AURÈS 2016 Athmani qualifié pour les championnats d’Afrique L e sprinteur de l’ACSB Constantine, Skander Djamil Athmani, a réussi les minima du 200 m pour les prochains championnats d’Afrique d’athlétisme, en réalisant un chrono de 20.77, hier au Challenge des Aurès. La Direction technique nationale (DTN) avait fixé les minima à 20.80 pour participer aux championnats d’Afrique de 2016, prévus 22 au 26 juin à Durban (Afrique du Sud), faisant qu’elle se soit réjouie de la performance de Athmani. « La performance de Athmani est très bonne. Il y a des années qu’on n’a pas vu nos athlètes réaliser une telle performance », a tenu à ajouter le directeur des équipes nationales (DEN), Abdelkrim Sadou. Un rendement qui confirme la bonne forme du Constantinois, ayant réalisé la veille (vendredi) un autre bon chrono, à savoir 10.47 sur 100 m. Un total de 320 athlètes, représentant 31 clubs, prennent part à ce Challenge des Aurès, marqué par la présence de quelques athlètes tunisiens et marocains. Par ailleurs, le traditionnel « relais d’argent » a constitué le moment fort de l’édition 2016 du Challenge des Aurès d’athlé- tisme, qui réunit depuis avanthier soir à Batna, plus de 400 athlètes des deux sexes, venus de plusieurs régions du pays, du Maroc et de la Tunisie, a-t-on constaté. Couru en nocturne et dans une atmosphère joyeuse et conviviale, à travers les principaux boulevards de la capitale des Aurès, ce relais a attiré comme à l’accoutumée de nombreux férus de la course à pied et beaucoup de curieux qui se sont massés tout au long du parcours, notamment dans les allées Benboulaïd, ce qui a conféré une ambiance très colorée à la ville de Batna dont les 15 habitants ont tenu à être de la fête. Cette édition 2016, organisée par la ligue d’athlétisme de la wilaya de Batna avec le concours de la direction de la jeunesse et des sports (DJS), a de loin dépassé, au plan de l’affluence et d’engouement sa devancière, et s’est déroulée par un temps d’alternance d’averses et d’éclaircies. Le premier coup de starter de cette joute avait auparavant été donné, en fin de journée, sur la piste du stade du 1er Novembre, donnant lieu à plusieurs courses et concours, au titre de la première journée de cette compétition de deux jours. Les courses de vitesse (100m, 400m plat, 400m haies), de demi-fond (1 500 m), les concours de lancer du poids, du javelot, de saut en longueur et de triple saut ont marqué la 1ère journée du Challenge des Aurès. Pour le président de la ligue organisatrice de ce meeting, Kamel Khellil, le challenge des Aurès « servira de compétition étalon pour certains athlètes et d’exercice de la dernière chance pour réaliser les minima pour d’autres, alors qu’il s’agira pour les ténors, d’ajouter une ligne sur leur palmarès ». Internationale VENEZUELA L’état d’urgence économique prolongé L’état d’« urgence économique » en place depuis la mi-janvier a été prolongé de trois mois par le président du Venezuela Nicolas Maduro vendredi dans un contexte de crise économique et politique touchant ce pays producteur de pétrole.. « Je vais procéder à la signature (...) d’un nouveau décret (...) pour les mois de mai, juin juillet et qui sera étendu constitutionnellement pendant l’année 2016 et certainement pendant l’année 2017, afin de récupérer la capacité de production du pays », a déclaré Maduro à la télévision. Le président vénézuélien avait émis un premier décret le 14 janvier avec une validité de 60 jours qu’il a prorogée pour une période égale en mars. De son côté, le président du Parlement, Henry Ramos Allup a déclaré mercredi que Maduro « ne possède pas le pouvoir constitutionnel d’étendre le décret ». Cette prolongation est soumise à l’approbation du Parlement, dominé par l’opposition depuis les élections législatives de décembre. En janvier, l’Assemblée nationale avait rejeté l’état d’ « urgence économique » initial, signant le premier acte fort de l’opposition, avant que le Tribunal suprême de justice (TSJ), la plus haute autorité judiciaire du pays, réputé proche du président Maduro, ne le valide. L’« urgence économique » autorise l’exécutif à disposer des biens du secteur privé pour garantir l’approvisionnement des produits de base, ce qui, selon l’opposition, ouvre la voie à de nouvelles expropriations. Ce pays d’Amérique du Sud, autrefois riche producteur pétrolier grâce à ses réserves les plus importantes au monde, est plongé dans une grave crise avec la chute des cours du brut, qui apporte 96% de ses devises. Le Venezuela a enregistré en 2015 une inflation de 180,9%, une des plus élevées au monde, et un recul du PIB de 5,7%, pour la deuxième année consécutive. PRÉSIDENTIELLE EN RDC Appel à des marches de protestation Trois plateformes d’opposition congolaise appellent à des marches de protestation en République démocratique du Congo le 26 mai contre un arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le président Joseph Kabila à rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat, selon un communiqué reçu samedi. « Notre détermination est telle qu’une marche de protestation, contre les dévoyés et fossoyeurs de la démocratie en RDC, sera organisée ce 26 mai 2016 sur toute l’étendue de la République », écrivent dans ce texte la Dynamique de l’opposition, le G7 et le Front citoyen. Mercredi, la Cour constitutionnelle de la RDC a autorisé M. Kabila à rester en fonctions si la présidentielle n’est pas organisée avant la fin de son mandat, le 19 décembre 2016, comme cela semble chaque jour un peu plus probable. Pour les trois plateformes d’opposition, « la Cour vient de démontrer qu’elle est au service de Monsieur Kabila et de ses partisans pour leur permettre de demeurer au pouvoir par défi et au mépris total aussi bien de la Constitution de la République que du peuple congolais qui exigent l’alternance démocratique en 2016 ». M. Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l’assassinat de son père qui avait renversé en 1997 le vieux dictateur Mobutu Sese Seko. Il a été élu président en 2006 avant d’être réélu en 2011 à l’issue d’un scrutin entaché de fraudes massives, au résultat contesté, et à l’origine de la crise politique que traverse le pays. DIMANCHE 15 MAI 2016 ORGANISATION D’UN RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION AU SAHARA OCCIDENTAL Le Bundestag donne de la voix DES DÉPUTÉS ALLEMANDS de quatre formations politiques soutiennent le droit du peuple sahraoui à décider librement de son destin. ! MOHAMED TOUATI D e Madrid à Paris en passant par Londres et Berlin, la cause sahraouie s’enracine au cœur des principales capitales européennes. Ses défenseurs donnent de la voix. L’ambassadeur de la mission britannique à l’ONU, Matthew Rycroft, a exhorté le Maroc à «coopérer avec l’ONU à même de permettre le retour effectif et total de la Minurso» tout en plaidant pour «une solution politique durable et mutuellement acceptable pour le Sahara occidental, qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», le Bundestag donne lui aussi de la voix. Des députés allemands de quatre formations politiques et des membres de l’Association « liberté pour le Sahara occidental » soutiennent le droit du peuple sahraoui à décider librement de son destin. «Nous demandons de tout faire pour organiser un référendum le plus tôt possible, ainsi que de proroger le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme», ont déclaré dans un communiqué commun rendu public jeudi dernier des députés allemands, de la CDU (Union chrétienne-d démocrate) dont la présidente n’est autre que l’actuelle chancelière, Angela Merkel, du SPD (Parti social démocrate) de Die Linke (« La Gauche ») et d’Alliance 90/Les verts, à l’occasion d’un débat intitulé « 25 années de cessez-lle-ffeu au Sahara occidental Mettre en œuvre la Résolution 690 des Nations unies, pour la tenue du référendum» qui s’est tenu lors de la session plénière du Parlement allemand (Bundestag). La pression sur Rabat s’accentue depuis que les autorités marocaines ont pris la décision d’expulser 75 membres de la composante civile de la Minurso et de lui suppri- mer sa contribution financière après que le secrétaire général de l’ONU eut qualifié la présence marocaine au Sahara occidental d’«occupation » lors de la visite qu’il avait effectuée dans la région entre le 3 et le 7 mars dernier. Il s’ensuivit un bras de fer entre le pouvoir marocain et Ban Ki-m moon auréolé par une attaque particulièrement violente du souverain marocain à l’encontre du numéro un de l’ONU. «Il est l’otage de certains de ses collaborateurs et de ses conseillers, auxquels il délègue la supervision de la gestion de nombre de dossiers importants, en se contentant, lui, d’appliquer les propositions qu’ils lui présentent...», avait accusé Mohammed VI dans des propos d’une brutalité inouïe probablement unique dans les annales de l’histoire des Nations unies. Le Conseil de sécurité ne pliera pas pour autant. Le 29 avril, il votera une résolution qui appelle à un règlement politique du conflit juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui, tout en insistant sur l’urgente nécessité de rétablir la Minurso dans la plénitude de ses fonctions. Un revers retentissant pour le monarque alaouite qui avait comme unique dessein de la rendre inopérante en la décapitant. Londres l’a prévenu. «Il y va non seulement de la situation des réfugiés du Sahara occidental qui continuent à souffrir de ce conflit prolongé, mais aussi de la sécurité et la prospérité économique de tous les pays et tous les peuples de la région du Maghreb», a fait remarquer Matthew Rycroft qui a relevé que «les événements récents» ont rendu la Minurso «incapable» de remplir son mandat au cours des six dernières semaines. Berlin met à son tour les pieds dans le « tajine ». M. T. SOMMET INTERNATIONAL SUR LA SÉCURITÉ À ABUJA Le Nigeria en butte au groupe islamiste Boko Haram CE SOMMET, qui se tenait hier à Abuja, est le signe d’une coopération militaire régionale et d’un L soutien international croissant pour tenter de mettre fin à l’insurrection de Boko Haram. e Nigeria accueillait hier un sommet international sur la sécurité, en présence du président français François Hollande, pour tenter de mettre fin à l’insurrection islamiste et les exactions de Boko Haram, dont les liens tissés avec le groupe jihadiste « Etat islamique » « alarment » les Nations unies. Dans une déclaration unanime adoptée vendredi, les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont en effet « alarmés » des « liens entre Boko Haram et l’Etat islamique », et ont souligné que les « activités de Boko Haram continuent de compromettre la paix et la stabilité en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale ». Parmi les invités de marque attendus au sommet figure le président François Hollande, seul président non africain présent, qui doit rencontrer son homologue nigérian Muhammadu Buhari dans la matinée. Le secrétaire d’État américain adjoint, Antony Blinken et le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond, sont également attendus, ainsi que les chefs d’États des pays frontaliers du Nigeria (Bénin, Cameroun, Tchad et Niger), aux côtés d’une délégation de l’Union européenne et des communautés économiques d’Afrique de l’Ouest et Centrale (Cédéao et Ceeac). Il y a un an, Boko Haram a prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI). Des combattants nigérians ont même été vus jusqu’en Libye, mais aussi dans la région du Sahel, contrôlée par des groupes proches d’Al Qaîda. « Nous sommes extrêmement attentifs à tous ces liens... (...) car nous voulons en venir à bout », a ainsi déclaré M. Blinken vendredi à Abuja. Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité de l’ONU souligne que certaines des exactions de Boko Haram « pourraient constituer des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ». Le Conseil se dit en outre « gravement préoccupé par l’ampleur alarmante de la crise humanitaire (...) dans la région du bassin du lac Tchad ». Deux ans après un premier sommet tenu à Paris, l’enjeu des dis- Boko Haram a semé la terreur ces dernières années au Nigeria et dans les pays voisins cussions d’hier portait cette fois sur « le succès des opérations militaires » en cours, et « la résolution rapide de cette crise humanitaire ». Ce conflit a fait plus de 20.000 morts depuis 2009 et contraint plus de 2,6 millions d’habitants à fuir leur foyer. Depuis l’arrivée de Muhammadu Buhari à la tête du Nigeria, il y a un an, l’armée a multiplié les victoires militaires contre Boko Haram, conduisant le président à annoncer que le groupe islamiste était « techniquement » vaincu. Mais les attentats-suicides n’ont pas cessé, la forêt de Sambisa (nord-est) reste un bastion de repli pour les rebelles, et les facteurs ayant contribué à l’émergence de Boko Haram (pauvreté, sentiment de discrimination des populations du nord essentiellement musulmanes) continuent d’être des facteurs de déstabilisation dans la région. Et dans un rapport publié début mai, l’or- ganisation indépendante International Crisis Group a alerté contre des déclarations de victoires prématurées. Le président Buhari a encouragé le déploiement d’une force multinationale, qui aurait déjà dû voir le jour en juillet dernier. Cette force militaire, soutenue par l’Union Africaine, et qui comprend 8.500 hommes originaires du Nigeria et des pays frontaliers, sera sans doute au cœur des discussions du sommet. Car si cette force existe, une meilleure coordination entre les différentes composantes nationales est indispensable, d’autant que Boko Haram s’est replié aux frontières du Cameroun, du Niger et sur les contours du lac Tchad. Le Nigeria a souffert d’un manque de coopération militaire internationale sous les précédentes administrations, son armée étant régulièrement accusée de corruption et de violations des droits de l’Homme. NOUVEAUX PROCÈS EN EGYPTE Deu ux an ns de prrison n pou ur 51 man niffestan nts an nti-a al-S Sissi U n tribunal égyptien a condamné hier 51 manifestants à deux ans de prison pour des rassemblements dénonçant la rétrocession de deux îles inhabitées de la Mer rouge à l’Arabie saoudite, ont indiqué des responsables judiciaires et des avocats. Des ONG de défense des droits de l’Homme accusent le président Abdel Fattah al-Sissi de diriger un régime ultra-autoritaire et répressif depuis qu’il a destitué en 2013 son prédécesseur islamiste démocratiquement élu, Mohamed Morsi. Le 25 avril, jour férié commémorant la restitution du Sinaï par Israël en 1982, plusieurs mouvements laïcs et de gauche avaient appelé à manifester contre la politique répressive du gouvernement, prenant prétexte de la rétrocession controversée des îles de Tiran et Sanafir. Leurs rassemblements avaient été rapidement dispersés à coup de gaz lacrymogènes par la police, qui avait procédé à des dizaines d’arrestations. Hier, 51 personnes ont été condamnées à deux ans de prison par un tribunal du Caire pour avoir participé à ces manifestations dans le centre de la capitale, ont indiqué des responsables de la sécurité et de la justice. Ils étaient jugés pour « manifestation 16 sans permis » et « attroupement », ont précisé ces responsables. Selon des avocats de la défense, 33 condamnés sont en détention. Ils peuvent interjeter appel. A l’extérieur du tribunal, qui se tient dans une Académie de police dans la banlieue du Caire, les proches des condamnés ont laissé éclater leur tristesse. « Je veux savoir pourquoi mon fils a écopé de deux ans », a lancé un père de famille, en pleurs. Hossam al-Khadrawy et Ahmed Abdel Latif, deux avocats de la défense qui on assisté à l’audience-fermée à la presse, ont confirmé le verdict, précisant qu’ils allaient faire appel pour leurs clients. Depuis la vague de critiques déclenchée par la rétrocession des deux îles, les autorités égyptiennes ont interpellées plusieurs opposants, notamment deux journalistes et un célèbre avocat, les accusant d’avoir incité à manifester contre le gouvernement. En 2013, policiers et soldats avaient tué plus de 1.400 manifestants réclamant le retour de M. Morsi. Des dizaines de milliers de personnes ont été emprisonnées depuis, selon des ONG, et des centaines, dont M. Morsi, condamnées à mort dans des procès de masse expéditifs. Internationale DIMANCHE 15 MAI 2016 ACCORD POUR UNE REPRISE DU COMMERCE À LA FRONTIÈRE TUNISO-LIBYENNE EVALUATION FINANCIÈRE Moody’s abaisse les notes de l’Arabie saoudite…. L’agence d’évaluation financière Moody’s a abaissé hier les notes de l’Arabie saoudite, de Bahreïn et d’Oman, trois pays du Golfe affectés par la baisse des prix du pétrole. Moody’s a abaissé la note long terme de l’Arabie saoudite à « A1 » contre « Aa3 », estimant que la baisse des prix du pétrole avait conduit à « la détérioration du profil » du premier exportateur de brut du monde. « La faible croissance combinée à un fort taux d’emprunt et au manque d’incitations internes et externes exposent l’Arabie saoudite à des chocs », écrit l’agence. Moody’s assortit toutefois sa nouvelle note d’une perspective stable, en tenant en compte le plan de l’Arabie saoudite de diversifier son économie. L’agence a également abaissé d’un cran la note de Bahreïn à « Ba2 » contre « Ba1 » en l’assortissant d’une perspective négative. Moody’s estime que l’endettement de ce pays va s’accentuer dans les prochaines années. Pour le sultanat d’Oman, l’agence a fait passer la note de « A3 » à « Baa1 » avec une perspective stable en raison de l’impact sur l’économie du sultanat de la baisse des prix du pétrole. VIOLENCES EN IRAK L’armée élimine 19 membres de Daesh Dix-neuf membres du groupe terroriste autoproclamé « Etat islamique » (Daesh/EI) ont été tués au cours d’affrontements avec les forces sécuritaires irakiennes à l’ouest et au nord de Baghdad, ont rapporté samedi des agences. « Les forces de sécurité et les milices pro-gouvernementales ont déjoué un attentat de Daesh/EI dans la ville d’Ameriyat alFallujah, dans la province d’alAnbar », ont indiqué des sources militaires, citées par les agences. « L’armée a tué neuf individus portant des gilets explosifs alors qu’ils tentaient de pénétrer dans la ville. Cinq autres kamikazes de Daesh/EI ont été tués par les forces de sécurité alors qu’ils visaient des postes de contrôle militaires installés dans la ville », a-t-on ajouté. Dans la province de Salaheddine, dans le nord de l’Irak, « deux véhicules de Daesh/EI ont été détruits alors qu’ils s’approchaient des lignes de défense des forces de sécurité près du champ de pétrole d’Allas, situé à l’est de Tikrit », à environ 170 km au nord de Baghdad, a indiqué une source de sécurité locale, faisant état de « deux terroristes de l’EI éliminés ». Par ailleurs, un groupe de Daesh/EI a attaqué les postes des forces de sécurité dans la région de Fat’ha, à quelque 50 km au nord de Tikrit. Hier matin, un policier et au moins trois membres de Daesh/EI ont été tués au cours de violents combats dans la région montagneuse de Makhoul, selon les mêmes sources. PARCOURS D’OBSTACLES LA SOLUTION RADICALE que la population de Ben Guerdane avait exigée en marge de la journée de mobilisation et de grève générale semble avoir été trouvée à Ras Jedir. ! CHAABANE BENSACI A près la grève générale qui a mobilisé jeudi les habitants de Ben Guerdane et de sa région, les autorités tunisiennes et libyennes sont finalement parvenues à un accord sur la réouverture du poste-ffrontière de Ras Jedir paralysé depuis l’attaque terroriste qui avait ciblé cette même localité en mars dernier. La reprise des activités commerciales était cruciale pour les protestataires, sachant que l’ensemble des transactions licites et illicites permettent à Ben Guerdane de subsister en attendant la relance d’une économie affectée par les multiples attentats qui ont frappé la Tunisie durant l’année 2015. L’accord conclu lors d’une réunion non-sstop introduit une taxe douanière unique pour les marchandises et pour éviter d’éventuelles tensions ultérieures une commission mixte de suivi devra être mise en place incessamment, comme en ont convenu lors de leur entretien à Tunis, jeudi, le président Béji Caïd Essebsi et le Premier ministre libyen Fayez Al Sarraj. L’agence de presse libyenne Lana a d’ailleurs indiqué, citant un responsable de la localité de Zouara, que le trafic des voyageurs est totalement rétabli depuis hier. Quant au trafic commercial à Ras Jedir, principal poste-ffrontière entre les deux pays, il devrait être progressivement libéré après le blocage décidé en représailles par les autorités libyennes mécontentes des conditions de transfert des produits Un poste frontalier bombardé fin 2014 et en proie à des heurts libyens vers la Tunisie, grâce à une contrebande florissante. La solution radicale que la population de Ben Guerdane avait exigée en marge de la journée de mobilisation et de grève générale semble avoir été trouvée à Ras Jedir, sachant que la frontière tunisolibyenne longue de 500 km permet un trafic de marchandises important, dominé en majeure partie par les contrebandiers. Le fait est que la menace terroriste à laquelle la Tunisie fait face et dont les autorités estiment, à juste titre, qu’elle provient de la Libye voisine impose des mesures draconiennes de sécurité. C’est ainsi que par deux fois, depuis janvier 2016, le gouvernement tunisien a ordonné la fermeture de la frontière pour une période de 15 jours en guise de mesure de rétorsion aux attaques jihadistes. Sauf que la seconde fois, après l’attaque en mars de Ben Guerdane, les autorités libyennes avaient réagi à leur tour en fermant la même frontière, imposant un embargo commercial préjudiciable aux villes tunisiennes limitrophes. Non content de cette mesure somme toute symbolique, le gouvernement tunisien a également entrepris la construction d’un « mur », en réalité un ensemble d’obstacles alternant les fossés et les monticules de sable, sur plus de 200 km afin d’entraver les allées et venues des quelque 3 000 jihadistes de retour des champs de bataille en Irak, en Syrie et…en Libye. Lors des assauts contre les casernes de Ben Guerdane, les 40 terroristes abattus venaient tous du camp d’entraînement de l’EI à Misrata, bombardé par l’armée américaine quelques mois auparavant. Preuve de la réalité de ces craintes, un large coup de filet antiterroriste a eu lieu jeudi dernier et a permis la mise hors d’état de nuire de 37 éléments dont la participation aux divers attentats qui ont ensanglanté la Tunisie depuis 2015 est avérée, affirment les autorités. En outre, deux autres terroristes qualifiés de dangereux ont été tués dans la banlieue de la capitale, à Mnihla. « Tous auraient été sur le point de commettre de nouveaux attentats contre des installations vitales et sensibles à Tunis et dans le reste du pays », selon le ministère de l’Intérieur. Ils « comptaient mener des actes terroristes à l’aide de bombes » et par on « des attentats-ssuicides », a-tt-o précisé et certaines d’entre eux étaient « impliqués dans les actes terroristes qui ont visé le musée du Bardo, l’hôtel Imperial à Sousse, contre le bus de la sécurité présidentielle (à Tunis) et dans les derniers événements de Ben Guerdane », affirme encore le communiqué. La Tunisie, qui fait quotidiennement état du démantèlement de «cellules terroristes», compte des milliers de ressortissants au sein des groupes terroristes et elle se prépare vaille que vaille à une lutte longue et difficile contre cette menace exponentielle. C. B. CONFLIT DE SYRIE Les Etats-U Unis à la peine pour arrêter la guerre LE PATRON de la diplomatie américaine, dont le pays soutient l’opposition syrienne, mise depuis des mois sur la collaboration des Etats-Unis et de la Russie, alliée de Damas, pour faire taire les armes. C essez-lle-ffeu, aide humanitaire et gouvernement de transition en Syrie: le secrétaire d’Etat américain John Kerry cherchera encore la semaine prochaine la bonne formule pour arrêter cette guerre dévastatrice au Moyen-Orient mais la stratégie de Washington est de plus en plus vilipendée. Le patron de la diplomatie américaine, dont le pays soutient l’opposition syrienne, mise depuis des mois sur la collaboration des Etats-Unis et de la Russie, alliée de Damas, pour faire taire les armes, secourir des millions de Syriens et trouver un règlement politique entre le régime et ses opposants. Avec son homologue russe Sergueï Lavrov, John Kerry anime ainsi le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) qui a rédigé fin 2015 à Vienne une feuille de route de sortie de crise. Cette ébauche d’accord de paix a été consacrée en décembre par une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Focalisé sur ce conflit pour ses derniers mois à la tête du département d’Etat, M. Kerry entame ce week-end un nouveau tour du monde de deux semaines. Il sera d’abord en Arabie saoudite, qui soutient les rebelles syriens, avant de retrouver mardi à Vienne le GISS. Ce Groupe de 17 pays et trois organisations internationales - dont les Etats-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Iran et l’Union européenne - s’efforcera de « consolider la cessation des hostilités (...) garantir un accès humanitaire dans tout le pays et accélérer la transition politique », selon la diplomatie américaine. Mais de l’aveu même du porte-parole du département d’Etat John Kirby, « les choses en Syrie ne vont évidemment pas toutes dans la bonne direction ». Le responsable américain a dénoncé le blocage, jeudi, d’un convoi humanitaire destiné à la ville assiégée de Daraya, les « menaces » sur le cessez-le-feu et le fait que le processus de paix inter-syrien, pour l’instant gelé à Genève, n’avait « pas fait de progrès spectaculaire ». « Il reste beaucoup de travail au GISS », a concédé M. Kirby. Aux yeux de Paris également « il faut accélérer et intensifier le travail », d’abord pour mettre en place au 1er août un organe syrien de transition politique prévu par la résolution de l’ONU. Mais outre le fait que le sort du président Bachar al-Assad n’est toujours pas tranché, cette échéance paraît de plus en plus illusoire aux diplomates occidentaux à Washington. John Kerry avait aussi laissé poindre sa frustration en évoquant il y a des semaines un mystérieux « plan B » des Etats-Unis pour mettre fin au conflit. Mais il n’en a jamais rien dévoilé de concret. En réponse, Barack Obama, un grand sceptique de l’interventionnisme militaire, a toujours refusé une implication d’enver- gure des forces armées américaines dans une autre guerre au Moyen-Orient. Le président a privilégié la diplomatie, tout en ayant monté à l’été 2014 une coalition internationale pilotée par les Etats-Unis pour bombarder les jihadistes de l’Etat islamique. Les opposants républicains à M. Obama l’ont depuis longtemps tancé pour son absence supposée de stratégie en Syrie. Mais à l’approche du départ en janvier du président démocrate, des critiques fusent dorénavant de son propre camp. « Notre approche depuis de nombreuses années ne fonctionne pas et ne fonctionnera probablement pas », attaque le diplomate Philip Gordon, qui a quitté il y a un an son poste de conseiller sur le Moyen-Orient à la Maison-Blanche. Expert au centre d’études Council on Foreign Relations et proche de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton, M. Gordon recommande de « remettre à plus tard la question » du départ du président Assad, la principale ligne de fracture entre les puissances mondiales et régionales. « Nous ne trouverons pas d’accord là-dessus, ni avec le régime, ni avec les Russes, ni avec les Iraniens. Continuer à en faire une condition préalable pour arrêter le conflit, c’est le meilleur moyen de le prolonger », fait valoir le diplomate américain. L’UNICEF DÉNONCE LES AGRESSIONS D’ISRAËL A Au moins 25 enfants palestiniens tués u moins 25 enfants palestiniens ont été tués durant les trois derniers mois de 2015, a déclaré l’Unicef s’alarmant du nombre de mineurs détenus par Israël, un record depuis sept ans. Durant les trois derniers mois de 2015 « 25 enfants palestiniens, dont cinq filles, ont été tués et 1.310 blessés à travers le territoire palestinien », indique l’Unicef dans son rapport sur le dernier trimestre 2015. Au total, « 23 enfants (19 garçons, quatre filles) ont été tués en Cisjordanie et à El Qods occupée-Est et deux dans la bande de Ghaza », a précisé l’agence onu- moment où elle a essuyé les tirs et qu’elle criait qu’elle n’avait pas de couteau », affirme le rapport. Les Territoires palestiniens sont en proie depuis octobre 2015 à une vague de violences qui a coûté la vie à 204 Palestiniens. Avant cette période, de juillet à septembre, quatre garçons palestiniens ont été tués et 165 enfants palestiniens blessés. L’autre grand sujet d’inquiétude de l’Unicef, qui dénonce régulièrement les mauvais traitements des enfants dans le système judiciaire militaire israélien, le seul qui s’applique aux sienne. L’Unicef se dit « très inquiète quant à un usage excessif de la force, par les forces de sécurité israéliennes ». L’Unicef dénonce le fait qu’aucune poursuite n’a été engagée, citant notamment l’exemple d’une adolescente de 17 ans emmenée par des soldats israéliens pour une fouille à un check-point près d’El Khalil, dans le sud de la Cisjordanie occupée avant d’être abattue d’au moins cinq balles. Les autorités de l’occupation l’avaient accusé de vouloir poignarder un policier, mais un témoin a affirmé qu’elle « ne présentait aucun danger au 17 Palestiniens des Territoires occupés, ce sont les détentions d’enfants. Fin 2015, « 422 enfants de 12 à 17 ans, dont huit filles, étaient détenus dans des établissements militaires ». « Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis mars 2009 », rapporte l’Unicef. Des enfants palestiniens à partir de 12 ans, un fait unique au monde, selon l’Unicef. Sur l’ensemble de l’année, en moyenne 219 enfants palestiniens étaient détenus dans des établissements militaires chaque mois, « soit 15% de plus que la moyenne mensuelle de 2014 ». Culture DIMANCHE 15 MAI 2016 AMIN SIDI BOUMEDIENE, RÉALISATEUR, À L’EXPRESSION «On ne se censurera jamais pour avoir de l’argent» ENTRETIEN RÉALISÉ PAR NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE À CANNES ! O. HIND I l est le seul Algérien sélectionné cette année à l’atelier de la Cinéfondation qui accueille en sa 12e édition, 16 réalisateurs dont les projets de film ont été jugés particulièrement prometteurs. Accompagné de son producteur de Thala Film, sa présence à Cannes est faite de rencontres et d’éventuels partenaires potentiels, en vue de finaliser son projet et mener à terme son scénario entamé il y a six ans déjà. C’est la réalisatrice japonaise de l’excellent film Les délices de Tokyo qui a ouvert la section Un Certain Regard l’année dernière, qui est à la tête de la présidence de la Cinéfondation cette année. Cet atelier, dit-on, ouvre à ses participants les voies vers la coproduction internationale. L’auteur a plusieurs courts métrages à son actif, il nous en parle… participer majoritairement au financement du film. L’Expression : Qu’attendez-v vous de cet atelier ? (de la Cinéfondation) Amin Sidi Boumediene : On ne s’attend à rien d’exceptionnel si ce n’est de faire des rencontres intéressantes susceptibles de s’intéresser à un film de ce genre venant d’Algérie. En parallèle, on compte également déposer au Fdatic dans les jours qui viennent et on espère d’ailleurs que l’Algérie pourra Où en êtes-v vous justement avec la réécriture de votre scénario ? (sachant que vous êtes passé par plusieurs étapes, que vous avez pris part à Midi Talent. Alger puis en Jordanie etc). Ce projet a connu plusieurs «réécritures» au cours de ces six dernières années, notamment depuis 2013, mais à chaque fois il s’agissait surtout de rendre plus clairs des concepts qui étaient flous dans les premières versions et atteindre un certain équilibre entre ce qui est dit et ce qui est suggéré. Mais les idées de départ, les personnages et les éléments principaux n’ont jamais vraiment changé. Le sujet de votre premier long métrage traite de la décennie noire, dans un cadre inhabituel, le Sahara. Pourquoi ce choix ? J’ai toujours été assez obsédé par la « décennie noire » et vers 2007, j’ai, avec mon frère, entamé l’écriture d’un scénario basé sur «À quoi rêvent les loups» de Yasmina Khadra. Mais j’ai vite compris que le côté « chronique » qui tenterait d’expliquer clairement comment un homme bascule dans le terrorisme ne m’intéressait pas du tout, puisque je ne vois pas comment on pourrait dénouer un tel sac de nœuds en 2h de film. Ça a d’ailleurs souvent été fait depuis, pour des résultats plus ou moins satisfaisants. J’ai préféré délocaliser l’action dans le désert parce que, d’abord, c’est un lieu que je trouve beau, mais aussi terriblement inquiétant et hostile, propice à un renfermement sur soi et à un face-à-face avec son inconscient, et surtout parce que le film refuse de trop contextualiser la violence. Je voulais aussi confronter la vision du Nord avec celle du Sud, sans toutefois en faire le pivot central de l’action, et faire en sorte que ce lieu devienne le lieu de fuite de deux personnages trop fragiles pour supporter l’horreur des attentats. Or, dans un territoire contaminé par la violence, aucune fuite n’est possible. Et avec quel état d’esprit êtes-v vous venu à Cannes ? Personnellement, et même si j’aime bon nombre des films qui y ont été sélectionnés par le passé, je ne suis pas du tout fan des ambiances type Festival de Cannes, et, surtout, je ne sais pas me « vendre ». Nous sommes partis à Cannes en restant nous-mêmes, et si ça ne donne rien on fera des films moins chers, tout simplement. Ce type de rencontres ne doit surtout pas devenir une fin en soi, exactement comme certains festivals, même si, on le sait, c’est malheureusement la seule façon de faire connaître nos films. Il ne faut pas pour autant tomber dans l’autre extrême et dire que ces opportunités ne valent rien ou nous empêcheront de faire les choses librement. Rien n’est blanc ou noir. On est donc très fiers et assez surpris d’avoir été sélectionnés, mais on espère aussi que l’Algérie saura nous aider autant, si ce n’est plus, qu’un investisseur étranger. On est ouvert à tout, tant que ça n’entache pas notre intégrité et notre vision du cinéma. On ne se censurera jamais pour avoir de l’argent ou plaire à une idéologie quelconque, car nous avons décidé depuis le début d’être libres. On va donc à Cannes avec le sentiment d’avoir tout à gagner et rien à perdre, et heureux de pouvoir faire de belles rencontres. En toute décontraction. O. H. 69e FESTIVAL DE CANNES Quand Jodie Foster leur taille un short CETTE GYNÉPHOBIE que la star américaine dénonce dans le temple du cinéma mondial, ici, à Cannes, est, à vrai dire, la posture la mieux partagée par un grand nombre DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL KHELIFA ! SAÏD OULD-K E lle avait débarqué à Cannes pour présenter «Money Monster ». Le film avait été annoncé « HorsCompétition », en langage initié, « soirée people garantie, avec tapis rouge de première classe et tutti quanti ». C’est l’usage à Cannes. Sauf que « Elle », c’est Judie Foster, qui n’est pas n’importe qui. Certes, elle avait commencé précocement sa carrière, dès l’âge de 3 ans. A quatorze, elle crève l’écran aux côtés de Robert de Niro, dans « Taxi Driver » de Martin Scorcese. Deux Oscars au compteur, avant d’avoir atteint l’âge « canonique » (pour une précoce) de la trentaine, avant de passer derrière la caméra. Mère de deux enfants, elle fera un bouleversant coming out, en 2013, en pleine cérémonie des Golden Awards, avant de convoler en secondes noces, coup de foudre frappant, à plus de cinquante ans… Confirmant l’adage, qui dit, qu’on a l’âge de ses sentiments (et donc pas de ses artères)… Jodie Foster a donc gravi les marches du Palais des festivals, aux côtés des protagonistes de son film, « Money Monster », Julia Roberts et George Clooney. Occasion en or que la merveilleuse interprète de «Pretty woman» ne rata pas, histoire de rappeler ce fameux «talongate» de l’an passé, où selon des sources concordantes (pourtant démenties illico, par le maître de céans, himself, Thierry Frémaux), on avait refoulé, en plein tapis rouge, des femmes qui avaient eu la «mauvaise» idée de penser au confort de leurs pieds, avant tout, se présentant donc, à la montée des marches, avec des chaussures à talons plats ! Sacrilège ! Ce qui fit dire à la Québécoise Emily Blunt, venue présenter l’an passé, « Sicario » de son compatriote Denis Villeneuve, «On pense que l’égalité fait des progrès », et qui ne manqua pas de faire réagir, une année après (quand même !), le critique d’un quotidien français qui a été « grand », une période, « rappelle-moi brièvement, ce que vient foutre la question de l’égalité làdedans ? »... Un aveu des plus pathétiques, en fait de l’existence avérée d’un zeste de machisme chronique. Inutile de chercher donc dans les colonnes de ce genre de quotidien, la recette du plat de résistance, servie par Jodie Foster, lors d’une conférence de presse, avant le « dessert », offert royalement, par Julia Roberts, la veille, en se présentant pieds nus face aux flashes des centaines de photographes et autres télés, comme, un bras d’honneur à la bêtise ambiante, que d’aucuns auraient voulu décréter en règle de savoir-vivre, applicable aux seules femmes. Sous les lambris d’un palace cannois et à un jet de « Repetto » du Palais, Judie Foster, toute beauté, annonça la couleur du « film » qui allait occuper les journées du festival jusqu’à la fin : l’opération «Women in Motion ». D’une voix douce et ferme, elle plante sa première banderille : «Je ne sais pas qui sont ces gens. Je veux observer des vies. Je ne connais personne qui pourrait se désintéresser de la moitié de la race humaine. » « Si, un wahhabite ! », étions-nous tentés de lui souffler… Alors Foster parlera avec précision de cette absence de parité dans les métiers du cinéma à Hollywood. «Je pense que les cadres des studios ont peur, en cette période, ils sont tentés de regrouper toutes les femmes dans la catégorie ‘’ trop risqué ! ‘’ Rappelant que ce dysfonctionnement est aussi révélateur du refus des législateurs mâles dans la presque totalité des pays dans le monde, d’admettre qu’une femme est égale à un homme. Il ne s’agit pas d’embrouiller son monde avec la notion de « complémentarité » qui est hors sujet, voire insultante. Cette gynéphobie que la star américaine dénonce dans le temple du cinéma mondial, ici, à Cannes, est, à vrai dire, la posture la mieux partagée par un grand nombre, et comme elle le dit, en américain et dans le propos : « That’s enough !», «Ça suffit », « Khlass » ! Une enquête menée dans sept pays européens, révèle que quatre films sur cinq ne sont pas réalisés par une femme… 21 En Europe, toujours par exemple 84 % des financements des films reviennent aux hommes, alors que l’on compte 44 % de diplômées d’école de cinéma ! Même en France, dont la politique cinématographique reste une référence mondiale, les choses restent partiales. De 2009 à 2013, selon un rapport du Centre national du cinéma (CNC), les subventions nationales étaient largement favorables aux réalisateurs hommes, au détriment des femmes, selon un ratio moyen de… 80/20 ! Sans commentaire… Pire, et en dépit de (légers) changements opérés, le CNC, avouera en 2014, que le budget moyen des films de réalisatrices est 1, 7 fois moindre que celui des hommes... Comme si la virilité (supposée) est un label de bonne qualité… Ne pas sourire, merci. Mais sourions plutôt avec Judie Foster qui, sur ce même sujet sur la pseudo primauté de l’homme sur la femme, assènera, tel un coup de grâce : « Je me souviens avoir tourné dans un film, dont le réalisateur - qui était vraiment un type intelligent -, a passé la totalité du tournage dans la salle de bains, à appeler sa femme ! ». Une petite consolation, une femme, une cinéaste, une Oranaise d’origine, va (un peu) bousculer l’ordre établi, à Cannes : Nicole Garcia présente ce jour « Mal de pierre »… S. O. K. DERNIÈRE HEURE 3 200 INDIVIDUS DEVANT LA JUSTICE EN AVRIL sur internet http://www.lexpressiondz.com INTERDICTION DE CONCESSION DES PLAGES AU PRIVÉ L’ÉCHEC RECOMMENCÉ ? L’INITIATIVE en elle-même est louable, mais quand on voit la façon avec laquelle cette interdiction s’est déroulée l’année dernière, beaucoup regrettent l’ère des plages payantes… ! WALID AÏT SAÏD C omme l’année dernière, le ministère de l’Intérieur interdit la concession des plages aux privés. « Il vous est demandé de surseoir à toute procédure de concession de plages ou de portions de plages à des opérateurs privés, hormis celles accordées aux établissements hôteliers et complexes touristiques sur une superficie correspondant à celui de l’exploitation de l’établissement », lit-on dans une instruction du ministre adressée aux walis des 14 wilayas côtières, relative au déroulement de la saison estivale 2016. Une bonne nouvelle pour les citoyens qui se retrouvaient pris au piége des plagistes qui leur imposaient leur diktat en leur faisant payer rubis sur l’ongle leur droit de profiter d’une bonne journée à la mer. Mais comme il y a toujours un mais, quand on se réfère à la précédente expérience, on constate amèrement que cela a été un cuisant échec. Beaucoup d’Algériens avaient même regretté l’ère des plages payantes. Et pour cause, beaucoup de plagistes ont continué à dicter leur loi. Comme par exemple au niveau de la wilaya d’Alger qui était allée même jusqu’à « offrir » gracieusement des chaises et des tables aux citoyens pour profiter tranquillement des délices de la mer. Toutefois, cette gratuité est vite devenue payante. Ces articles de plages ont été détournés et loués aux citoyens à des prix astronomiques. Et si par malheur ils vont réclamer, on leur dit que le quota réservé est terminé. Certains cachent l’offrande de l’Etat pour louer leur matériel alors que d’autres profitent de l’incrédulité des citoyens en leur louant carrément des chaises qui sont marqués du sceau de l’entreprise qui gérait cette opération, en l’occurrence l’Office des parcs et loisirs d’Alger (Opla). Néanmoins, cela n’est rien comparativement à l’enfer que faisaient vivre aux vacanciers, les jeunes à qui on a enlevé leur gagne-pain estival. Ces « plagistes » qui sont pour la majorité des chômeurs, tablaient donc sur cette activité saisonnière pour pouvoir vivre le reste de l’année. Là, on leur a coupé leur rentrée d’argent et c’est tout naturellement parfaitement le terrain avaient instauré des règles qui garantissaient une tranquillité sans faille. Leur commerce était en jeu, et gare à celui qui s’amuserait à violer l’une d’elles. Mieux encore, ils prenaient en charge chaque soir le nettoyage des plages. Les estivants pouvaient ainsi profiter d’une plage propre, en toute sécurité. Il est vrai que cela avait fini par engendrer des dépassements, vu les prix affichés et qui augmentaient d’année en année. Cela sans parler des parasols installés préalablement dans les meilleures plaL’interdiction de concession ces pour obliger les toude plages au privé a montré ristes à les louer. ses limites L’interdiction de concession de plages au que ce sont eux qui deviennent la privé a cependant montré ses limites menace. à mettre fin à ce grand « souk » de Ils scrutaient les vacanciers avec l’été. N’aurait-il donc pas été plus un regard de chien méchant prêt à judicieux d’autoriser ces concessions en établissant des règles strictes, les « mordre » à n’importe quel moment. On leur faisait clairement telles que la délimitation des plages comprendre qu’ils n’étaient pas les réservées au privé, la mise en place bienvenus. Un sentiment d’insécu- de tarifs uniques à travers tout le rité s’était même installé sur nos pays…Tout cela accompagné de plages qui étaient pourtant deve- lourdes sanctions contre les contrenues un lieu de villégiature par venants. Tout le monde y trouverait excellence. Il y a certes la forte pré- son compte, à commencer par les sence des services de sécurité, mais APC qui en ces temps de crise renfloueront leurs caisses avec ces ils ne peuvent pas être partout. concessions. Quand ces plages étaient gérées Le ministère de l’Intérieur voit par les jeunes du quartier, il y avait les choses autrement. Serait-ce l’éentre eux une véritable complémenchec recommencé ? Wait and see… tarité pour assurer la sécurité. Ces W. A. S. bandes de jeunes qui connaissent A TROIS SEMAINES DE L’OUVERTURE DE LA SAISON ESTIVALE L’Algérie touristique se cherche encore « L’ETAT ALGÉRIEN a intérêt à introduire l’éducation et la culture touristiques dans le système éducatif.» ! MADJID BERKANE N ous sommes à trois semaines de l’avènement de la saison estivale. La question sur les préparatifs prévus par le ministère du Tourisme pour cette année revient sur toutes les lèvres. La gestion des plages, la tarification des prestations au niveau des hôtels et les promotions prévues par la compagnie Air Algérie sont autant de questions et autres que posent et se posent les Algériens établis sur le territoire national et à l’étranger. Pour répondre à toutes ces questions, le ministère du Tourisme, de l’Aménagement du territoire et de l’Artisanat, a prévu l’organisation de la 17ème édition du Salon international du tourisme et des voyages du 15 au 18 mai prochain au Palais des expositions. Cette manifestation qui a pour but de répondre aux préoccupations des Algériens, souligne un cadre au ministère du Tourisme, a aussi pour but de promouvoir l’image de l’Algérie à l’international. La destination Algérie qui a subi un sacré coup auprès des étrangers et même des Algériens qui préfèrent ces dernières années passer leurs séjours à l’étranger, privant ainsi l’économie algérienne de leurs dépenses, mérite une analyse. Selon M. Okbi Kheireddine, professionnel et expert en tourisme, cette régression en attractivité ne s’explique pas par la défaillance des pouvoirs publics ,mais bel et bien par des comportements de l’Algérien qui ont tant changé ces dernières années. « Ce qui entrave réellement la relance du tourisme en Algérie, c’est l’absence totale de culture et d’éducation touristiques chez les Algériens ». Et d’ajouter « L’Algérien a perdu complètement, au fil des années, le sens de la politesse et des bonnes manières. Il ne dit plus bonjour et bonsoir. »Les touristes étrangers, précise M.Okbi, sont toujours intéressés par le comportement des citoyens des pays qu’ils visitent. L’Algérie était visitée par les touristes étrangers dans les années 1970,explique notre interlocuteur, parce que les Algériens sur le plan de la gentillesse et de la politesse n’avaient rien à envier aux peuples des pays les plus développés à cette époque-là. L’Etat Algérien a intérêt d’introduire l’éducation et la culture touristiques dans le système éducatif algérien dès le pré-scolaire».Par ailleurs, un touriste une fois qu’il est bien accueilli par les citoyens du pays d’accueil, a la sensation de sécurité et de l’hospitalité, il a besoin, ajoute notre source, de découvrir la région dans laquelle il séjourne. Ce rôle doit être joué, souligne M.Okbi,par les Offices de tourisme que les pouvoirs publics doivent implanter, s’il le faut, dans chaque commune. La gestion de ces offices peut même être confiée aux personnes bénévoles issues des communes où ils sont implantés, à condition qu’ils soient connaisseurs de tous les trésors et des richesses de leur régions, a-t-il indiqué par ailleurs. Le Maroc et la Tunisie qui ont pu et su se faire une place dans la cartographie des pays à forte attraction touristique dans le monde, l’ont pu faire grâce à ces petites choses-là qu’ils étudient dans les moindres détails, dira M.Okbi Kheireddine, qui affirme en outre qu’il est en train de travailler sur un projet qui se veut une feuille de route pour sortir le tourisme algérien de sa traîne. Sur un autre volet, il est à signaler que l’actuel ministre du Tourisme, de l’Aménagement du territoire et de l’Artisanat Amar Ghoul, qui ne cesse de sillonner les wilayas du pays, a relevé à maintes reprises le manque de professionnalisme de certaines agences de voyages qui se sont complètement éloignées de l’accomplissement de leur rôle pour verser dans le commercial. Ces dernières, selon le ministre, ne fournissent pas d’efforts quant à la promotion de l’image de l’Algérie à l’international. L’Algérie, qui possède, souligne le ministre, des sites parmi les plus beaux dans le monde n’est pas suffisamment connue. Notons enfin que le secteur du tourisme en Algérie a bénéficié ces dernières années de la réception de plusieurs infrastructures hôtelières de niveau mondial et de l’introduction de beaucoup de formations dans le secteur de la formation professionnelle, ainsi que de l’instauration de beaucoup de foires et de salons dédiés aux richesses et aux potentialités dont regorge l’Algérie. Le manque de personnel qualifié dans le secteur du tourisme a toujours été montré du doigt par les experts et les professionnels en tourisme. M. B. Plus de 3 200 individus ont été déférés en avril dernier devant la justice pour divers délits dont la détention et l’usage de stupéfiants, et le port d’armes prohibées, a annoncé hier la sûreté de wilaya d’Alger (SWA) dans un communiqué. La police judiciaire de la SWA a traité «durant le mois d’avril 2016, 2 779 affaires ayant entraîné l’arrestation de 3 284 présumés auteurs qui furent déférés par devant les instances judiciaires compétentes», a indiqué le communiqué. Ce dernier précise que 1 312 arrestations sont effectuées dans le cadre d’affaires liées «à la détention et l’usage de stupéfiants ou substances psychotropes, 259 pour port d’armes prohibées et 1 713 pour divers délits». Parmi les affaires traitées, 369 sont liées aux atteintes aux biens, 730 ont trait aux atteintes aux personnes ainsi qu’une affaire d’homicide volontaire, a poursuivi le communiqué. LA ROMANCIÈRE HAFIDHA TAÂM PRIMÉE EN JORDANIE La romancière algérienne Hafidha Taâm a reçu à Amman (Jordanie) le cinquième Prix «Ghassan Kanfani» dans la catégorie Nouvelle pour son dernier recueil «Des mémoires de ma chambre», rapporte la presse jordanienne. Le recueil de Hafidha Taâm, enseignante de littérature arabe à l’université de Tissemsilt, compte 31 nouvelles et petites nouvelles traitant de thèmes sociaux, sentimentaux ainsi que des questions touchant au Monde arabe. Il s’agit de sa deuxième parution après «Susurrements après minuit», publié en 2008. Le Prix «Ghassan Kanfani» de la nouvelle organisé annuellement par la Fondation Palestine Internationale dont le siège est à Amman est l’un des prix littéraires les plus prestigieux en Jordanie. Il est décerné chaque année dans sept catégories dans le domaine de la littérature et des arts. RECRUTE Correcteur professionnel S’adresser au journal à la Maison de la presse de Kouba à partir de 10h. CONDOLÉANCES CONDOLÉANCES Mme Naâma Abbès, ex-directrice du journal El Moudjahid, très peinée par le décès du M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du personnel du journal L’Expression, très peinés par le décès du mari de sa consœur Saliha Aouès présente à cette dernière ainsi qu'à toute sa famille ses condoléances les plus attristées et les assure, en cette douloureuse circonstance, de sa profonde sympathie. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste Paradis. « A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. » mari de leur consoeur Saliha Aouès présentent à cette dernière ainsi qu’à toute sa famille leurs condoléances les plus attristées et les assurent, en cette douloureuse épreuve, de leur profonde compassion. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. « A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. »