Dimanche 15 Mai 2016

Transcription

Dimanche 15 Mai 2016
SUITE À SON 6e SUCCÈS
CONSÉCUTIF
JSK : À UN PAS
DE LA LIGUE
DES CHAMPIONS
Le Quotidien
Lire en page 13 l’article
de Bachir Boutebina
Dimanche 15 Mai 2016 n°4744 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
LES ISLAMO-CONSERVATEURS GUETTENT
BENGHEBRIT À LA VEILLE DU BAC
Ph :R. Boudina
UNE DAME
FACE À
LA MEUTE
Lire en page 2 l’article
de Brahim Takheroubt
Sans appartenance partisane,
mais avec une stratégie et une
conviction, elle avance sur un
champ de mines doublé d’un
torrent d’injures ininterrompues.
SELLAL A RÉUNI SEPT MEMBRES DE SON EXÉCUTIF
Le gouvernement
sur le pied de guerre
Lire en page 3 l’article
de Saïd Boucetta
L’on s’attend dans les prochaines semaines
à une batterie de mesures, associée à des
actions concrètes, à même de donner un
maximum de visibilité à l’économie du pays.
LE BIDONVILLE DE BOUSMAHA ÉRADIQUÉ
800 FAMILLES
RELOGÉES À ALGER
La première étape de cette opération s’achèvera
à la fin de la semaine, avec le relogement du bidonville
de Benboulaid de Magharia (Hussein Dey).
Lire en page 7
69e FESTIVAL DE CANNES
Quand
«On ne se censurera Jodie Foster
jamais pour avoir
leur taille
de l’argent»
un short
AMIN SIDI BOUMEDIENE, RÉALISATEUR, À L’EXPRESSION
Lire en page 21 les articles de nos envoyés spéciaux O. Hind et Saïd Ould Khelifa
ACCORD POUR UNE REPRISE DU COMMERCE
À LA FRONTIÈRE TUNISO-LIBYENNE
PARCOURS D’OBSTACLES
La solution radicale que la population de Ben Guerdane avait exigée
en marge de la journée de mobilisation et de grève générale semble
avoir été trouvée à Ras Jedir.
Lire en page 17 l’article de Chaabane Bensaci
L’Actualité
DIMANCHE 15 MAI 2016
LES ISLAMO-CONSERVATEURS GUETTENT BENGHEBRIT À LA VEILLE DU BAC
25 canons traditionnels
et 2 bombes artisanales
détruits à Skikda
Vingt-cinq canons traditionnels et
deux bombes de confection
artisanale ont été détruits
vendredi dernier par un
détachement de l’Armée
nationale populaire suite à une
opération de recherche dans la
zone de Ghabet Ettefah à Skikda,
indiquait hier un communiqué du
ministère de la Défense nationale.
«Dans le cadre de la lutte
antiterroriste et suite à une
opération de recherche et fouille
dans la zone de Ghabet Ettefah à
Skikda (5e RM), un détachement
de l’Armée nationale populaire a
découvert et détruit le 13 mai
2016, 25 canons traditionnels,
deux bombes de confection
artisanale, huit kilogrammes de
substances explosives et des outils
de confection d’explosifs», précise
la même source. Par ailleurs,
d’autres détachements ont arrêté
«trois éléments de soutien aux
groupes terroristes à Ghardaïa
(4e RM). A Souk Ahras, Tébessa,
et El Tarf (5e RM) des unités des
gardes-frontières «ont déjoué des
tentatives de contrebande de plus
de 17 206 litres de carburant et
saisi sept véhicules utilisés dans
la contrebande». D’autre part, et
dans le cadre de la sécurisation
des frontières et de la lutte
contre la contrebande, des
détachements de l’ANP, en
coordination avec des éléments
des Douanes, «ont intercepté, lors
d’opérations distinctes à Bordj
Badji Mokhtar, In Salah et In
Guezzam (6e RM), 30
contrebandiers de différentes
nationalités africaines et six
véhicules tout-terrain ont été
saisis». A Tlemcen (2e RM) et
Biskra (4e RM), «10 immigrants
clandestins de différentes
nationalités ont été arrêtés»,
signale également le MDN.
MOSTAGANEM
5 quintaux
de kif saisis
Une quantité de cinq quintaux
de kif traité a été saisie et un
réseau international de trafic de
drogue a été démantelé, près de
Mostaganem, par les éléments
de la section de recherches de
la Gendarmerie nationale
d’Oran, en coordination avec
les services du centre régional
des opérations de la sécurité de
l’armée, relevant de la
2ème Région militaire. Cette
opération, qualifiée d’envergure,
a été menée suite à
l’exploitation de
renseignements et en vertu
d’une autorisation d’extension
de compétence territoriale pour
les éléments de la section de
recherches d’Oran, ont expliqué
ses responsables, lors de la
présentation de cette affaire,
hier au niveau du siège de ladite
section de la gendarmerie à
Oran. La quantité de kif traité
saisie provenait du Maroc,
a-t-on ajouté. Sept personnes
ont été arrêtées et deux
camions, utilisés dans le
transport de cette marchandise
prohibée ainsi qu’une voiture
touristique ont été saisis à la
suite de cette opération.Des
sommes en dinars et en devises
étrangères ont été saisies ainsi
que plusieurs téléphones
portables utilisés par les
membres de ce réseau.Cette
quantité de kif traité devait être
acheminée vers le Sud du pays.
Elle était soigneusement
dissimulée au milieu de plaques
en bois transportées par les
deux camions, a-t-on expliqué.
UNE DAME FACE À LA MEUTE
SANS APPARTENANCE PARTISANE, mais avec une stratégie et une conviction, elle avance
sur un champ de mines doublé d’un torrent d’injures ininterrompues.
! BRAHIM
TAKHEROUBT
A
couteaux déployés et aiguisés, les islamo-cconservateurs guettent le moindre
faux pas de la ministre de
l’Education nationale, Nouria
Benghebrit. Du 29 mai au 2 juin
prochain, 818 515 élèves se présentent à l’examen du baccalauréat. Si
le rendez-vous est déterminant
pour les élèves, attendu par les
parents, c’est un moment crucial
pour la ministre de l’Éducation.
Après avoir sagement négocié le
grave dossier des enseignants
contractuels,
Benghebrit
se
retrouve encore une fois devant la
meute des islamo-conservateurs.
Au fil des mois, cette dame s’est
modelée une carapace à même de
résister aux attaques ininterrompues et aux flots d’injures continus.
Dès son installation à la tête du
ministère de l’Education nationale,
elle a affiché sa volonté de revoir le
contenu des programmes scolaires.
Quel péché capital ? Cette dame va
donc remplacer l’éducation religieuse par les «humanités», faire
des sciences sociales, de l’enseignement de la philosophie, des mathématiques et de la physique un rempart contre l’obscurantisme ? D’où
vient cette femme, sans voile, qui
empêchera nos enfants d’apprendre
comment faire les ablutions et laver
les morts ? Et la salve fatale
accueille
la
nomination
de
Mme Benghebrit : «Elle est d’origine juive !», assènent les réfractaires à la modernisation de l’Ecole
Ph : R. Boudina
LUTTE ANTITERRORISTE
Un examen crucial pour tout le monde
algérienne. L’attaque a été féroce,
sournoise et ne s’estompera que
lorsqu’on fouillera dans la généalogie de cette dame pour découvrir
qu’elle est la petite-fille du frère de
Si Kaddour Benghebrit, fondateur
de la Grande mosquée de Paris.
Qu’à cela ne tienne, le combat
continue sur les chemins de l’école.
Une grave polémique trouvant son
origine dans l’une des recommandations issues de la Conférence
nationale sur l’évaluation de la
mise en œuvre de la réforme du système éducatif tenue les 25 et 26
juillet 2015. Cette recommandation, qui n’est en réalité que l’institutionnalisation et l’encadrement
d’une pratique non formelle, mais
tolérée, a été faite par des experts
algériens partis du constat que les
élèves rencontrent des difficultés à
maîtriser les langues nationales et
étrangères. C’est le scandale.
Il a fallu que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en personne
vole au secours de Benghebrit pour
mettre fin à la polémique. M. Sellal
a exprimé publiquement son soutien indéfectible à la ministre de
l’Education nationale et à sa
réforme de l’école. «La réforme de
l’école se fera loin des idéologies et
des arrière-pensées politiciennes »,
en ajoutant «... que telle est la
volonté du président de la
République, Abdelaziz Bouteflika,
inscrite dans son programme légitimé par le suffrage populaire »,
a-t-il tranché.
Dès sa prise de fonction, elle a
décliné sa stratégie mettant l’accent sur la formation des ressources
humaines, le processus enseignement-apprentissage et la gestion de
la vie scolaire. Pour elle, le défi
actuel du système éducatif algérien
est celui de la qualité et l’équité.
Elle n’hésite pas à se rendre dans
des pays étrangers pour s’inspirer,
apprendre et comprendre de leur
expérience, de signer des «accords
bilatéraux» ou inaugurer des «réalisations». Cette démarche émancipatrice de l’école qui formera
l’Algérie de demain, libérera les
esprits de nos chérubins des tares
rétrogrades du charlatanisme, ne
plaît pas.
Benghebrit devient alors la
femme à abattre. Elle a été accusée
d’incarner « une menace réelle pour
les valeurs du pays ».
Jamais un membre du gouvernement n’a été aussi violemment
ciblé par des attaques. C’est parce
que le sujet est sensible. Il s’agit de
l’école. Méthodique et pertinente,
inflexible sur ses positions, mais
prompte au dialogue, de nombreux
Algériens lui trouvent des traits de
caractère avec la chancelière allemande Angela Merkel. Cette sociologue de 63 ans a déjà occupé le
poste de directrice du Centre national de recherche en anthropologie
sociale et culturelle (Crasc), avant
d’être appelée à la rescousse d’un
secteur à la dérive. En une année,
elle a imprimé une nouvelle dynamique à une école laissée en jachère
depuis 14 ans. La petite-fille du fondateur de la Grande mosquée de
Paris, Nouria Benghebrit, fait rougir de complexe ses détracteurs
avec un CV aussi épais qu’un carnet
scolaire.
B. T.
DERNIÈRE LIGNE DROITE AVANT LES ÉPREUVES
Les examens de fin d’année éclipsent le Ramadhan
«RAMADHAN C’EST SACRÉ pour nous, même si cette année nous n’avons pas préparé grand-chose,
mais dans nos esprits il est fortement présent et nous l’attendons comme chaque année. »
! ALI AMZAL
L
’échéance approche et la tension et le
stress s’accentuent chez la plupart des
parents dont les enfants ont un examen à
passer cette année. Celle -ci a été dure et laborieuse pour les enfants autant que pour les
parents qui ont été confrontés aux différentes
perturbations qu’a connues le secteur de l’éducation cette année, et ce, sur les trois
cycles. « Mon fils passe son examen de 5e, je l’ai
suivi durant toute l’année, à quelques jours de
l’examen j’essaie de rester calme et de l’encourager, mais au fond je stresse énormément », nous
livre un parent. C’est la dernière ligne droite, les
révisions touchent à leur fin, l’heure est à la
concentration, les parents qui, durant toute l’année, se sont pliés en quatre pour que leurs
enfants jouissent des meilleures conditions d’études et de préparation, notamment pour les
candidats au baccalauréat, n’attendent qu’une
chose : l’annonce de la réussite de leurs enfants
à l’examen qui représente la fin de leur inquiétude et le soulagement tant attendu. « C’est
presque la fin, j’espère que les épreuves se passeront bien et vivement les résultats, on va pouvoir
souffler et savourer les fruits de plusieurs années
de suivi et de préparation », nous confie cette
mère. Par ailleurs, pour certains parents, l’approche des examens n’est pas source de stress, ils
abordent cette échéance avec philosophie et
considèrent que cela ne sert à rien, « les enfants
n’ont pas besoin de davantage de pression, et moi
non plus, mes deux enfants passent leurs examens du brevet et de 5e cette année, j’ai suivi
leurs révisons de près, et en me basant sur les
résultats qu’ils ont obtenus durant l’année, je
n’ai pas de raisons particulières de stresser, cela
ne servirait qu’à les perturber », nous explique
ce citoyen. En outre, le fait le plus marquant
pour cette année, est que les examens de fin
d’année ont complètement éclipsé l’approche du
mois sacré. « C’est uniquement en discutant de
la date des résultats avec mes enfants, qu’on
s’est rendu compte que Ramadhan est juste
après les épreuves », nous révèle ce père de
famille. Effectivement, à quelques jours du début
du mois de Ramadhan, on ne ressent pas les
signes précurseurs qui faisaient de ce mois l’objet de préparation et d’effervescence assez prononcée chez les citoyens. Du fait que chaque
année, plus d’un mois avant son arrivée, les discussions et les attentions ne tournaient qu’autour de ce mois, et lui donnaient une aura que les
Algériens exprimaient populairement par l’expression : « On sent déjà le parfum de
Ramadhan. » Ce n’est pas le cas cette année, les
habitudes qui accompagnaient le Ramadhan, ont
laissé place au suspense et à l’inquiétude qui précédent les examens de fin d’année. « On a complètement oublié que Ramadhan est dans moins
d’un mois, on attend que les enfants passent
leurs examens, et de voir les résultats pour réellement penser à Ramadhan », nous confie cette
maman. D’autre part, même après les épreuves
et pendant le mois sacré, les esprits resteront en
alerte, et ne goûteront aux saveurs du mois de
Ramadhan, qu’après l’affichage des résultats des
examens. Dans ce sens, il est clair que pour les
parents, l’avenir de leur enfant passe avant tout,
cependant ils tiennent à reprendre leurs habitudes, une fois les épreuves passées. « Ramadhan
c’est sacré pour nous, même si cette année nous
n’avons pas préparé grand chose, mais dans nos
esprits il est fortement présent et nous l’attendons comme chaque année » nous confie Naïma
mère de deux enfants candidats au bac. En
somme, pour les parents, cela va de soi que le
mois sacré garde toute son importance, mais
exceptionnellement cette année, ils ne peuvent
s’empêcher de s’inquiéter du sort de leur progéniture, et préfèrent mettre toutes leurs énergies
pour accompagner leur enfants dans leurs dernières préparations, « c’est tout ce que nous pouvons faire, pour nous rassurer, pour le reste ils
sont les seuls à savoir s’ils ont bien travaillé »,
A. A.
nous livre ce père inquiet.
SALON NATIONAL DE L’ÉQUIPEMENT SCOLAIRE
Le pari de la production nationale
Le Salon national de l’équipement scolaire et du matériel technico-pédagogique qui s’est ouvert
hier aux Pins maritimes a été inauguré par pas moins de quatre ministres. Ainsi, l’Education nationale,
l’Industrie et les Mines, l’Enseignement supérieur et le Commerce était représentés par leurs premiers
responsables à une manifestation économique qui, il faut bien le souligner, ne possède aucun attrait
médiatique particulier. Les équipements scolaires et le matériel technico-pédagogique ne figurent pas
sur la liste des priorités du gouvernement. Mais il faut croire que la donne a nettement évolué. Il faut
savoir en effet que le quatuor de ministres devait signer une convention portant sur le renforcement
de l’outil de production nationale dans la filière. L’objectif est de limiter au maximum les importations
dans les contrat de fourniture de l’Education nationale et l’Enseignement supérieur. Le ministre de
l’Industrie et des Mines a révélé, à ce propos, que la production nationale intervient à hauteur de 70%
dans l’équipement des établissements scolaires et universitaires. Les 27 entreprises nationales, entre
publiques et privées, qui exposent leur savoir-faire dans le Salon ont été très attentives au discours
des ministres et affiché leur détermination à faire plus, à la seule condition de l’accès au marché
public.
A. A.
2
L’Actualité
DIMANCHE 15 MAI 2016
SELLAL A RÉUNI 7 MEMBRES DE SON EXÉCUTIF
Le gouvernement sur le pied de guerre
L’ON S’ATTEND dans les prochaines semaines à une batterie de mesures, associée à des actions concrètes, à même de donner
un maximum de visibilité à l’économie du pays.
! SAÏD BOUCETTA
Ph : R. Boudina
U
ne importante réunion
interministérielle a eu lieu
hier. Présidée par le
Premier ministre, Abdelmalek
Sellal, la rencontre a concerné les
ministres des Finances, de
l’Industrie, du Commerce, de
l’Intérieur, de l’Education et de la
Santé, ainsi que le vice-ministre de
la Défense nationale. La présence
du général de corps d’armée Gaïd
Salah est en soi un élément révélateur du caractère exceptionnel du
conclave gouvernemental, dont les
sujets qui justifient la tenue ne
manquent pas.
Il y a d’abord le nouveau
modèle économique annoncé par le
Premier ministre, au début de
l’année en cours. Soutenu par un
nouveau Code des investissements
qui sera présenté prochainement
devant l’APN, cette nouvelle vision
de la croissance qui s’articule
essentiellement autour de l’entreprise et surtout de la production et
les exportations a été esquissée par
de nombreux ministres, dont ceux
de l’Industrie, les Finances et le
Commerce.
La rencontre d’hier devait être,
soulignent des sources proches du
Premier ministère, une phase préparatoire, histoire de voir où en
sont les divers éléments qui doivent donner du sens au nouveau
modèle économique. Face à la
dégradation des finances du pays,
il y a effectivement urgence et l’on
s’attend dans les prochaines
semaines à une batterie de mesures, associée à des actions concrètes, à même de donner un maximum de visibilité à l’économie du
pays et surtout réduire considérablement l’intervention de l’administration dans l’acte d’investir. Le
développement économique, seule
planche de salut pour le pays,
quelle que soit la tenue du marché
pétrolier, sera un axe central de
Une réunion consacrée
au développement économique
l’action du gouvernement. En
effet, les dernières nouvelles relevées par l’Opep et qui faisaient
état d’une évolution positive des
prix du Sahara Blend algérien de
l’ordre de 3 dollars entre mars et
avril, ne devraient plus peser sur
la décision économique du gouvernement. A côté de la question de la
relance de la croissance, deux
grands événements que s’apprête
à vivre l’Algérie, à savoir les examens de fin de cycle scolaire et le
mois de Ramadhan ont figuré à
l’ordre du jour de la réunion. Ces
deux rendez-vous «budgétivores»
recommandent, en effet, des préparatifs au plus haut niveau. Les
responsables des départements
ministériels de l’Education, la
Santé, les Finances et l’Intérieur
confirment certainement ces deux
points à l’ordre du jour du Conseil
interministériel.
Il faut dire que la tradition veut
que l’Etat fasse preuve d’une
grande perfection dans la gestion
des examens, de même que dans la
conduite à tenir durant le mois de
Ramadhan. La triche au baccalauréat qui a régulièrement entaché
la crédibilité de cet examen national est quelque part une tache
noire dans le bilan de nombreux
gouvernements et le défi cette
année serait de réussir une session aussi propre que possible, en
tout cas, beaucoup moins problématique que les deux précédentes.
Le capital confiance engrangé par
Mme Benghebrit est certainement
engagé dans l’organisation de ces
examens qui vont retenir l’attention de toute l’Algérie.
Au lendemain du baccalauréat,
les Algériens auront à affronter
une
autre
«épreuve».
Le
Ramadhan est effectivement un
véritable examen de passage pour
tous les Exécutifs qui ont eu à
gérer le pays. Si l’année passée, le
mois sacré s’est déroulé sans trop
de casse, renouveler «l’exploit» est
le défi de l’heure pour le gouvernement Sellal. Sorti de ces points de
l’ordre du jour qui intéressent les
Algériens, on ne peut pas croire
que le Conseil interministériel en
soit satisfait et ait levé la séance.
Pour cause, le ministre des
Finances est interpellé par rapport
à la situation de son département.
8e JOUR DE LA GRÈVE DES CONDUCTEURS DE TRAIN
Reprise partielle du trafic
LES GRÉVISTES comptent poursuivre leur mouvement de grève illimité
déclenché il y a une semaine.
! ABDELLAH BOURIM
L
es négociations entre la direction de la Société
nationale du transport ferroviaire, et la section
syndicale des conducteurs de train se
poursuivent, sans arriver à trouver un terrain d’entente entre les deux parties en conflit.
Après une semaine de grève ouverte les conducteurs de train ne sont pas arrivés à la concrétisation
de leur plate-forme sur le terrain. Ils ont donc décidé
de poursuivre leur mouvement de contestation jusqu’à la satisfaction de leurs doléances, à savoir le traitement sur le même pied d’égalité les TS et les diplômés universitaires.
Contacté, hier, le syndicat de la Société nationale
du transport ferroviaire, Chamoun El Hadi, a indiqué
que « la situation demeure bloquée, les conducteurs
de train refusent de reprendre le travail, ils veulent
du concret», a-t-il souligné.
Les 500 conducteurs de train grévistes demandent
une nouvelle classification de leur poste de travail et
la direction a exprimé son incapacité de donner une
suite favorable à la requête des grévistes, «sous prétexte que la satisfaction d’une telle demande va alimenter la polémique au sein de l’entreprise, toutes les
autres catégories vont exiger la même chose », a-t-il
souligné.
Le conflit qui oppose les conducteurs de train à la
direction nationale risque de ne pas connaître son épi-
logue de sitôt. Les protestataires comptent poursuivre
leur mouvement de grève illimité déclenché, il y a une
semaine, jusqu’au bout et accusent la direction de
l’entreprise d’avoir fait « la sourde oreille». Pour les
grévistes la balle est «entre les mains des responsables, c’est à eux seuls de trouver une solution adéquate pour le bien de la société et les travailleurs ».
Pour sa part, la direction de la Société nationale du
transport ferroviaire juge impossible de donner suite
à une telle revendication. Selon les responsables de la
société la question est entre les mains du ministère
des Transports, seul habilité à répondre à certains
points contenus dans la plate-forme de revendications
des travailleurs. « L’entreprise s’est trouvée face à un
arrêt de travail inattendu des conducteurs de train ce
qui a provoqué de grandes perturbations du trafic
ferroviaire aussi bien voyageurs que de marchandises », indique le communiqué de la Sntf.
La direction a exhorté les travailleurs concernés à
reprendre le travail tout en assurant que les portes du
dialogue sont et demeurent ouvertes et appelle à la
mobilisation de tous les cheminots pour répondre aux
attentes des citoyens.
Enfin, des tentatives d’apaisement sont en cours,
les deux parties multiplient leurs rencontres afin de
trouver une solution. En attendant le dénouement du
conflit, un service minimum a été assuré, avec une
reprise partielle des grandes lignes comme celle
A. B.
reliant Oran à Alger.
3
Echec de la «mise en conformité fiscale volontaire», un prébilan mitigé de l’emprunt obligataire, sur fond d’une chute vertigineuse des réserves de changes
du pays, avec en prime, un déficit
abyssal du Trésor public, constituent autant de facteurs inquiétants à même d’entrevoir de nouveaux réajustements des affectations budgétaires. La réunion des
sept ministres ne peut faire l’impasse sur cette réalité financière
qui obligera le gouvernement à
agir dans le sens qui ne plairait
pas forcément aux Algériens.
La situation sécuritaire aux
frontières et la menace terroriste
toujours pesante au regard des
opérations de l’ANP et des saisies
de matériel de guerre, interpellent
le gouvernement et cette préoccupation est clairement traduite à
travers la présence, peu coutumière, du vice-ministre de la
Défense nationale à ce genre de
rencontres interministérielles.
S. B.
E
L’ DITORIAL
PARADIS FISCAUX ET ZONES OFFSHORE
La responsabilité des Etats engagée
! KARIM MOHSEN
L
’énorme vague qu’ont soulevé les « Panama Papers » - dernier scandale
financier en date - remet à l’ordre du jour les « paradis » fiscaux, bancaires, judiciaires et autres zones offshore. En principe légaux, ils permettent
aux détenteurs de confortables portefeuilles financiers d’échapper aux impôts,
taxes et autres participations au développement intrinsèque de leur pays. Que
ceux-ci soient multimilliardaires ou seulement millionnaires, les paradis fiscaux
et zones offshore mettent à leur disposition des cabinets d’avocats spécialisés,
genre « Mossack Fonseca » qui font les Unes de la presse mondiale actuellement.
Aussi, le phénomène de l’évitement fiscal est-il devenu un véritable fléau pour les
gouvernements. Sans doute, mais ces derniers ne sont-ils pas les premiers coupables d’une situation que, certes, il déplorent mais n’en sont pas moins les
dépositaires ? A titre d’exemple, les îles Vierges, Jersey, Man, Guernesey,
Caïmans, sièges de paradis fiscaux les plus courus, sont des territoires dépendants de la couronne britannique. L’actuel Premier ministre britannique, David
Cameron, a dû admettre qu’il avait détenu des parts dans un fonds offshore qui
a appartenu à son père aux îles Vierges britanniques. Ainsi, les paradis fiscaux
qui ne sont pas des entités clandestines, travaillent en collaboration avec les
principales banques, et offices touchant de près ou de loin à la manipulation de
l’argent. L’évasion fiscale n’est donc pas le propre à tel ou tel pays [on cite à juste
titre les pays en développement comme étant gangrenés par la corruption], mais
a une corrélation internationale marquée par des paradis fiscaux dont l’existence
est curieusement facilitée par des législations obligeantes. Ce sont donc les Etats
qui, par des lois imprécises, créent ou facilitent la création d’entités qui permettent à des nationaux de se soustraire au devoir de verser une dîme au Trésor
public. Les impôts et les taxes sont parmi les principales sources d’argent de
l’Etat. Or, les plus riches sont exonérés, quand ils ne refusent pas ce geste de
solidarité nationale. Aussi, les paradis fiscaux et les zones offshore s’adressentils à une clientèle super-riche, soucieuse de soustraire sa fortune aux instances
financières du pays. C’est bien de cela qu’il s’agit, car plutôt que d’investir dans
son pays (c’est plutôt vrai pour les pays en développement), le riche cherche à
planquer son argent ailleurs, réinvestissant à l’étranger ce qu’il gagne dans son
pays. Des patrons d’industries ayant fait fortune au pays – souvent grâce à l’aide
de l’Etat – ne réinvestissent pas localement pour aider, notamment, au développement, en ces temps de crise économique. Des dignitaires et/ou des ressortissants de pays, réputés pauvres, sont eux-mêmes très riches et clients de ces
paradis fiscaux. Nous noterons que parmi les listes dévoilées récemment figurent
des Algériens, et étrangement, une banque nationale : la BEA. On peut toujours,
connaissant le niveau de développement de notre pays, nous demander d’où ils
détiennent-ils ces fortunes ? Des richesses sans raisons ? Des questions auxquelles l’Etat aura [devra] sans doute [à] répondre. Certes, nous sommes dans
l’ère de la globalisation, mais pourquoi enrichir ceux qui, déjà, ne savent que faire
de leurs immenses fortunes ? Cela est vrai pour l’Afrique qui, pourtant, a tellement besoin de cet argent pour booster son développement, pour donner à chacun la chance de se réaliser sans mettre en danger la stabilité de ses Etats.
Pourquoi les pays africains doivent-ils emprunter de l’argent aux banques et
institutions financières internationales (FMI, BM…) au prix fort (le service de la
dette est plus important que la dette elle-même, l’Algérie en connaît quelque
chose) quand leurs ressortissants brassent des fortunes qu’ils investissent dans
des pays riches comme la France, le Canada, les Etats-Unis ou la GrandeBretagne, au détriment de l’Afrique et des Africains ? Une étude, datant de 2010,
du think tank états-unien, « Global Financial Integrity », estime que 854 milliards
de dollars ont été illégalement transférés d’Afrique vers le monde développé.
D’autres sources évoquent une perte sèche pour l’Afrique de 1800 milliards de
dollars. Les paradis fiscaux et les zones offshore sont au cœur des scandales
financiers ces dernières années et si – répétons-le – ce n’est pas une spécificité
africaine [même si des riches Africains les alimentent de leur argent] il n’en reste
pas moins que ces sorties illégales de devises ont des conséquences néfastes
sur le développement de l’Afrique, continent riche, mais cependant dépendant de
l’aide de ceux-là qui l’exploitent. Alors, comment aider l’argent africain à quitter
les paradis fiscaux pour retourner au bercail ? C’est possible ! La démocratie,
avec en filigrane pour les Africains de pouvoir investir, de s’investir en toute
transparence dans le développement de leurs pays. A l’évidence, nous n’en
sommes pas là !
K. M.
L’Actualité
DIMANCHE 15 MAI 2016
TRANSFERT DES MALADES À L’ÉTRANGER
QUELLE EST LA FORMULE ?
L’OPACITÉ qui entoure ces transferts fait que les malades des milieux sociaux faibles ou moyens ne peuvent réclamer
ou contester leur exclusion.
! MADJID BERKANE
L
a problématique des soins à
l’étranger n’est pas près de
trouver sa solution en
Algérie. On ne sait pas franchement comment ça marche, comme
l’on peut même s’étonner de constater qu’une entreprise publique,
Sonatrach, puisse faire bénéficier
ses travailleurs «de transfert, de
prise en charge médicale et d’assistance des patients à l’étranger », au
terme d’un contrat de 41 millions
d’euros, signé avec le Centre méditerranéen de diagnostic (CMD), sis
à Monpellier en France. Cette
convention qui date de trois années
et dont on ne sait pas si elle a été
renouvelée ou pas, tient lieu
d’exemple pour ce qui concerne les
soins à l’étranger et ce qu’en pensent réellement les Algériens.
Face au «brouillard» qui entoure
les prises en charge à l’étranger de
la Cnas, l’opinion nationale se pose
moult questions quant aux critères
de la prise de décision des transferts des patients à l’étranger.
La Sonatrach qui est une entreprise nationale, n’a pas le droit de
faire bénéficier d’une façon exclusive ses employés, dit-on. Les revenus de Sonatrach appartiennent à
tous les Algériens, a-t-on entendu
dire par ailleurs. Les ministres de
la Santé et du Travail qui ne se lassent pas de répéter que ce sont des
commissions de médecins exerçant
au niveau des établissements hospitaliers qui décident de ces décisions, ne convainquent plus grand-
L’accès à ces transferts est devenu de plus en plus difficile ces dernières années
monde de nos jours. L’accès à ces
transferts étant devenu de plus en
plus difficile ces dernières années
pour de nombreux malades, y compris pour ceux qui souffrent gravement, fait dire à beaucoup de personnes que le centre de décision de
ces transferts se trouve ailleurs. Il
est en fait, soulignent-ils, entre des
mains de personnes influentes ou
proches des centres d’influence.
L’opacité qui entoure ces transferts
fait que les malades des milieux
sociaux faibles ou moyens ne peuvent réclamer ou contester leur
exclusion. C’est la raison pour
laquelle d’ailleurs, ils recourent ces
dernières années directement aux
quêtes de l’argent auprès des âmes
charitables pour ramasser les sommes nécessaires aux fins de leur
prise en charge à l’étranger.
Les exemples qui peuvent être
cités là-dessus sont légion. Le dernier en date, est celui de la
lycéenne Nadia dans la commune
de M’chedellah à Bouira, où ses covillageois ont pu ramasser après
plusieurs jours de mobilisation, le
montant de 2,5 milliards de centimes pour lui permettre de se soigner dans un établissement français contre un cancer inédit.
Le montant de 60 millions d’euros de dettes impayées réclamées, il
y a deux ans par des hôpitaux français auprès des autorités algériennes d’une façon pas du tout polie, a
rappelons-le, surpris pas d’un. Le
ministre du Travail, de l’Emploi et
de la Sécurité sociale, Mohamed El
Ghazi, qui a déclaré la semaine dernière que cette somme, a été payée
totalement par l’Etat algérien, a
affirmé que ces transferts médicaux
à l’étranger vont être complètement exclus à l’avenir. Au-delà du
fait qu’ils causent pour le pays une
fuite de la devise vers l’étranger.
Ces sommes dépensées peuvent
bien être utilisées à bon escient et
servir à la construction de nouveaux établissements hospitaliers
de haut niveau.
Cet argument, faut-il le souligner, a été plaidé également une
semaine avant par le ministre de la
Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui a
mis en garde les Algériens qui se
rendent à l’étranger pour se soigner, en leur disant que ces séjours
ne valent pas le coup pour de nombreuses raisons.
Entre autres, la disponibilité
des soins dispensés par ces établissements en Algérie à titre gracieux
dans plusieurs hôpitaux. En outre,
les citoyens qui optent pour les
soins à l’étranger, souligne le ministre , participent d’une manière
indirecte à la péremption des médicaments qu’achète l’Etat et même
ceux qu’il produit. L’appel de
Boudiaf, pour de nombreux
citoyens, a été reçu cinq sur cinq.
M. B.
PORT DE DJENDJEN
Locomotive des exportations hors hydrocarbures
IL A À SON ACTIF un panel de produits à l’exportation made in Algeria.
! WAHIDA BAHRI
L
es mécanismes à même de faciliter les
opérations d’exportation de produits
nationaux, semblent allécher les opérateurs économiques, attirés de plus en plus
par l’exportation des produits algériens,
notamment avec l’abondance des produits
agricoles, fruits et légumes entre autres.
Dans ce sens on signale la production de
quelque 160 000 tonnes de produits agricoles,
entre fruits et légumes, dont plus de 95 000
tonnes rien que pour la fraise.
Des résultats qui ont poussé les opérateurs économiques à convoiter les marchés
internationaux. Ainsi, il a été exporté depuis
le port de Djendjen l’équivalant de 13
millions de dollars de liège, soit 9 900 tonnes.
Egalement 2600 tonnes de cuir, avec un
montant de 11 millions de dollars.
Cette abondance de qualité du produit
local a poussé les instances de l’Etat à ouvrir
l’espace devant les opérateurs économiques,
pour les encourager à investir l’espace de
l’exportation, à travers les facilitations douanières, fiscales et administratives entres autres. Dans ce sillage, on retient la mise en
place d’un guichet unique au sein de l’institution portuaire. Ce dernier vient d’être renforcé par le couloir vert, le reliant ainsi aux
pays importateurs des produits algériens,
l’UE, l’UEA et l’Asie.
Il est à noter qu’une cellule ad-hoc a été
créée par le gouvernement, elle a évoqué les
mesures d’assouplissement, de facilitation et
d’accompagnement pour la réussite des opérations d’exportation à partir des ports et
aéroports du pays. Aussi de son côté, la direction régionale des douanes a mis en place des
brigades pour l’exportation des produits hors
hydrocarbures, ainsi que des couloirs verts en
plus des facilités à même de favoriser l’acte
d’exporter. Ces facilitations, qui se résument
en la disponibilité, au port, des équipements
nécessaires, la célérité et la facilitation des
procédures douanières, feront sans doute du
port de Djendjen un trait d’union entre
l’Europe et l’Afrique, et les pays du Monde
arabe. Dans ce cadre, cette institution portuaire devrait à court terme disposer, à l’instar des autres structures portuaires du pays,
d’un port sec à l’effet d’assurer un acheminement rapide des produits vers le port humide
et inversement.
Ces démarches et bien d’autres devront se
traduire à travers les six protocoles d’accord,
l’exportation de produits agricoles et de clinker, signés lundi dernier passé en présence du
ministre des Transports Boudjema Talai,
entre l’Entreprise portuaire de Djendjen
(EPJ) et des opérateurs économiques en vue
de l’exportation d’importantes quantités de
dattes, pomme de terre, fraise, cuir, liège,
fruits et légumes et matériaux de construc-
tion vers la Tunisie, Turquie, Libye, Italie,
Belgique, France et la Russie. Cinq protocoles
ont été signés par la société algérienne Sdat
qui agit en collaboration avec l’opérateur
Meitah Rachid avec les opérateurs étrangers
Neoos (Belgique), Advance Developement
Alta et Ad-Holding Compagny (Turquie),
Tanit-World (tuniso-russe) et Tanit Tunisia.
Pour la plateforme au niveau du port de
Djendjen, elle a été signée entre l’entreprise
portuaire et la société Lafarge Algérie.
Ce dernier s’est fixé l’objectif d’atteindre
une exportation d’un million de tonnes par
an de ciment. Tous ces protocoles, mesures
et procédures de facilitation interviennent,
notons-le, dans ce climat de crise internationale, et ont pour objectif de promouvoir
l’acte d’importation, avec des retombées
directes sur l’économie nationale, emboîté
par les exportations des hydrocarbures.
W. B.
LE SIGNAL DE DÉPART DONNÉ AUJOURD’HUI
La cimenterie d’Aïn El Kebira en Bourse dès le Ramadhan
LA PÉRIODE de souscription en Bourse de la Société des ciments d’Aïn El Kebira commence aujourd’hui et s’étalera jusqu’au 13 juin.
! ALI TIRICHINE
L
es autorités veulent réussir à tout prix
cette
introduction
en
Bourse.
D’ailleurs,
les
investisseurs
intéressés peuvent souscrire auprès de l’un
des neuf intermédiaires en opérations de
Bourse (IOB) mobilisés à cet effet. Le tout
constituant le syndicat de placement dont le
chef de file est la Banque extérieure d’Algérie
(BEA).
Les neuf IOB sont la BEA, le Crédit populaire d’Algérie (CPA), la Banque de l’agriculture et du développement rural (Badr), la
Banque de développement local (BDL), la
Banque nationale d’Algérie (BNA), BNP
Paribas El Djazaïr, la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance-Banque (CNEP-
Banque), la Société Générale Algérie et Tell
Markets. Cette souscription vise une augmentation de 35% du capital social de cette
filiale de Gica, à travers l’émission de nouvelles actions à prix fixe de 1 600 DA/titre.
Ainsi, cette souscription se fera à travers
l’émission de 11,846 millions d’actions nouvelles
d’un
montant
global
de
18 953 600 000 DA. L’émission de ces actions
sera répartie à hauteur de 37% pour les
investisseurs institutionnels tels les banques
et compagnies d’assurances (4 383 020
actions), de 37% pour les personnes physiques (4 383 020 actions), de 25% pour les
personnes morales (2 961 500 actions) et de
1% pour le personnel de l’entreprise
(118 460 actions).
A travers cette opération, la cimenterie
d’Aïn El Kebira, dotée actuellement d’un
capital social de 2,2 milliards de DA, vise la
levée de fonds lui permettant de financer
notamment la réalisation de sa nouvelle ligne
de production d’une capacité supplémentaire
de deux millions de tonnes/an de ciment, en
vue de répondre à la forte demande sur ce
matériau stratégique.
Son introduction en Bourse a aussi pour
but l’ouverture d’un nouveau canal de financement et le renforcement de sa notoriété.
L’entreprise Scaek a obtenu récemment l’aval de la Commission d’organisation et de
surveillance des opérations de bourse (Cosob)
pour son entrée en bourse, par augmentation
de capital, par appel public à l’épargne.
La cimenterie d’Aïn El Kebira a réalisé un
chiffre
d’affaires
de
près
de
8,5 milliards de DA en 2015 et a produit 1,32
million de tonnes de ciment pour une capa-
4
cité nominale installée d’un 1 million de tonnes (+32%). A rappeler que le Groupe Gica a
réalisé une production record en 2015 qui
s’est établie à 12,14 millions de tonnes de
ciment contre 11,55 millions de tonnes en
2014 (+5%), alors que les prévisions
tablaient sur 11,61 millions de tonnes sur
2015, soit 526 057 tonnes de ciment de plus
par rapport aux pronostics. Ce groupe s’est
fixé comme priorité de contribuer à combler
le déficit en matière de ciment, estimé à
quelque quatre millions de tonnes/an.
A l’horizon 2019, Gica compte augmenter
sa production à près de 23 millions de tonnes
conformément aux orientations des pouvoirs
publics visant à encourager l’investissement
productif, notamment dans les filières stratégiques, et à réduire les importations.
A. T.
De Quoi j’me Mêle
DIMANCHE 15 MAI 2016
JEAN-PIERRE
CHEVÈNEMENT
À ALGER
Un trésor d’Alger
aux enchères à Paris
DES PHOTOS INÉDITES en couleur sur l’Algérie
datant de 1904 seront vendues aux enchères à Paris
le 24 mai prochain par l’étude Beaussant Lefèvre.
Elles font partie des toutes premières photos
couleurs historiques prises en Algérie et représentent
un héritage du fonds personnel d’Antoine Lumière,
père des frères Lumière (Auguste 1862-1954 et Louis
1864-1948), qui ont été, entre autres, les inventeurs
de la photo couleur. Les cinq photos sur l’Algérie,
évaluée chacune entre 1 500 et 2 500 euros de départ
pour les enchères, n’ont jamais, d’après les
recherches, été éditées à titre commercial. Le lot 194
offre une photo exceptionnelle représentant une
jeune et superbe Algérienne, vêtue d’une tenue
traditionnelle algéroise, allongée au bord de l’eau. Le
second lot 198 est un ensemble de trois vues d’Alger
et une vue d’Oran : le port d’Alger - dans le fond la
Casbah, Notre-Dame d’Afrique
d’Alger, le Palais du gouverneur
(Palais d’été) à Alger, actuellement le Palais du peuple -, et La
Fontaine aux ablutions à la
LES PAYS DE LA RÉGION Mena (Moyen-OrientAfrique du Nord) doivent investir 334 milliards
mosquée du Pacha d’Oran.
de dollars dans le secteur de l’électricité dans
les cinq prochaines années : c’est ce que
souligne une étude élaborée par l’Arab
Petroleum Investments Corporation (Apicorp), la
banque de développement de l’Organisation
arabe des pays exportateurs de pétrole (Opaep).
Selon ce document, ce montant colossal se
LE PRÉSIDENT de l’Association FranceAlgérie, Jean-Pierre Chevènement, sera
mardi prochain, à Alger ( l’Institut français
d’Alger) où il animera une conférence sur
la sécurité en Méditerranée. La dernière
activité de M. Chevènement sur l’Algérie
remonte à mars dernier. C’était à l’Institut
Ifri à Paris où il a prononcé l’allocution
d’ouverture de ce colloque intitulé :
« Algérie quelle transition ? »
L’Association France-Algérie a été créée
en 1963 à l’instigation du général de
Gaulle pour fortifier les liens entre les
sociétés française et algérienne.
Elle est présidée depuis cinq ans par
M. Chevènement. L’association a organisé
plusieurs colloques sur «l’Algérie et la
France au XXIe siècle » et sur « les
relations économiques et le
développement industriel de l’Algérie »,
l’AFA a ainsi préparé la visite de François
Hollande à Alger en décembre 2012.
334 milliards de dollars pour l’électricité
Comment planter
des papates
à l’espagnole
UNE ÉTUDE de faisabilité sera
bientôt lancée pour l’application du
modèle économique agricole
d’Almeria (Espagne) en Algérie, a
indiqué vendredi le président du
Cercle de commerce et d’industrie
algéro-espagnol (Cciae ) à l’issue
d’une visite de deux jours d’une
délégation algérienne dans cette
province espagnole. L’étude qui
regroupera des experts algériens et
espagnols tentera d’appliquer le
modèle agricole d’Almeria selon les
particularités de chaque région
algérienne, a précisé Bouabdallah
Jamal Eddine. Cette étude sera
élaborée, a-t-il dit, en collaboration
avec la fondation Cajamar « à
l’origine de ce modèle et qui
regroupe des agriculteurs et des
représentants de stations
d’expérimentation pour la recherche
en agriculture». La délégation
algérienne comptait plus d’une
cinquantaine d’opérateurs
économiques des différentes
régions du pays, de représentants
de Chambres d’agriculture,
d’agriculteurs et d’industriels
spécialisés dans l’agroalimentaire.
répartit comme suit : 198 milliards de dollars
pour augmenter de 147 autres gigawatts, d’ici à
2020 la capacité de production d’électricité dans
la région, actuellement de 315 GW, et 136
milliards pour financer le transport et la
distribution. Pour rappel, les six monarchies
pétrolières du Golfe accaparent à elles seules
47% de la capacité de production globale de la
région.
Ophtalmologie : une première
au CHU de Tizi Ouzou
LE DR OUSSEDIK a
réussi une prouesse dans
le service
d’ophtalmologie au CHU
Mohamed-Nedir de
Tizi Ouzou. Pour la
première fois a eu lieu
dans cet hôpital, la
réalisation d’une
chirurgie vitro-rétinienne.
Un patient, atteint de
rétinopathie compliquée
d’une hémorragie
intravitréenne, a bénéficié
d’une vitrectomie, une
intervention chirurgicale
très compliquée jamais
réalisée au CHU de Tizi
Ouzou. Bravo au
Dr Ouseddik, à l’équipe
médicale et au CHU de
Tizi Ouzou pour ce franc
succès.
La Salon de la
sous-traitance
s’ouvre
à Alger
LE COUP d’envoi de la
4ème édition du Salon
international de la soustraitance (Algest 2016) a été
donné hier au Palais des
expositions (Pins maritimes). Quelque 80 entreprises algériennes publiques
et privées relevant de plusieurs secteurs d’activités
prennent part à cette manifestation biannuelle qui se
tient du 14 au 17 mai,
dédiée à la sous-traitance
industrielle et les services.
Elle est organisée conjointement par la Bourse algérienne de la sous-traitance
et du partenariat (Bastp) et
le World trade center
Algiers sous le thème: «La
sous-traitance en action.»
«L’objectif de ce salon est
de mettre en liaison les
sous-traitants et les donneurs d’ordres nationaux
afin de créer des partenariats réels et durables pour
couvrir les besoins du marché national», a indiqué le
directeur général de la
Bastp, Azziouz Laïb.
LA NOUVELLE VIE
DE NAFISSATOU
DIALLO
Elias Zerhouni parmi
les 5 célébrités arabes
aux USA
La femme de chambre de l’hôtel
Sofitel de New York qui,
le 14 mai 2011, avait accusé l’ancien
directeur du FMI, Dominique StraussKahn de tentative de viol, a changé de
vie. Selon le site Africaguinee.com,
Nafissatou Diallo a jeté son dévolu sur
le Sénégal pour investir dans la
pierre. La jeune Guinéenne aurait
acheté « un immeuble de trois étages
avec des appartements luxueux» dans
la capitale sénégalaise, assure le site,
qui précise également:
«Elle fait désormais la navette entre
les États-Unis où vit sa fille et le
Sénégal, sa nouvelle ‘’destination
d’affaires’’.»
LE DR ALGÉRIEN Elias Zerhouni collectionne les
titres aux Etats-Unis. Il a été élu parmi les cinq
célèbres américains arabes qui ont laissé leur
marque dans les domaines de la chimie et de la
physique aux États-Unis, selon un classement établi
ce mois de mai 2016. Il a été désigné aux cotés de
Salma Hayek ( Liban) , Hoda Kotb (Egypte), Ahmed
Zewail(Egypte) et Donna Shalala (Liban). Dr Elias
Zerhouni a émigré aux États-Unis à l’ âge de 24 ans.
Il est devenu un chercheur renommé et est
radiologue. Il a été le premier immigrant à être
désigné à la tête de la National Institutes of Health
(NIH) en 2002. Zerhouni a quitté son poste
du NIH en 2008. En 2009, le président Obama l’a
nommé comme envoyé de la Présidence US.
5
L’Actualité
DIMANCHE 15 MAI 2016
SAIDA NEGHZA A LANCÉ HIER UN CRI D’ALARME
«IL FAUT SAUVER TAMANRASSET»
RELEVANT un déficit criant en investissements dans la wilaya de Tamanrasset, la Cgea appelle les opérateurs économiques
et l’Etat à s’y déployer.
! AMAR INGRACHEN
P
oursuivant son déploiement
au niveau national en vue de
se rapprocher des opérateurs économiques, notamment les
petites et moyennes entreprises, la
Confédération générale des entreprises algériennes a tenu hier une
rencontre dans la wilaya de
Tamanrasset et a procédé à l’installation d’un bureau dans cette
wilaya en présence de 350 participants, dont l’Amenokal des
Touareg.
A l’occasion de cette rencontre,
Saïda Neghza, présidente de la
Cgea,
forte du soutien actif
d’Ahmed Edabir, a appelé l’ensemble des participants à se concerter
et à dessiner ensemble des perspectives de développement pour
Tamanrasset « avant que ce ne soit
trop tard »en appelant les pouvoirs
publics à appuyer la démarche de
l’organisation patronale qu’elle
préside.
« Tamanrasset dispose de
richesses inestimables, mais faute
de sécurité, de moyens et d’implication de l’administration, elle est
restée en friche. Aujourd’hui, ni les
mines ni les terrains agricoles ni les
potentialités touristiques ne sont
« A Tamanrasset, les chefs d’entreprise sont livrés à eux-mêmes»
exploités. Même la ligne aérienne
directe vers Tamanrasset a été supprimée. Cette wilaya est quasiment
en état de siège puisque même les
médecins ne s’y rendent plus. En
tant qu’organisation patronale,
nous allons faire de notre mieux
pour recréer les conditions de vie et
d’investissement dans cette wilaya,
mais , seuls, nous ne pouvons pas
faire grand-chose. Il faut que les
pouvoirs publics s’impliquent dans
la prise en charge de cette wilaya en
y encourageant les investissements
à travers des mesures incitatives et
en assurant la sécurité des biens et
des personnes », a-t-elle recommandé .
De son côté, Lakhdar Elalem,
expert international en finances, a
fait savoir que « l’installation d’un
bureau de la Cgea dans la ville de
Tamanrasset vise à mettre en place
une passerelle entre les chefs d’entreprise locaux et l’administration».
«La Cgea œuvre à créer des pas-
serelles entre les chefs d’entreprise
et l’administration car, au niveau
de Tamanrasset, les autorités sont
presque inexistantes. Les chefs
d’entreprise sont livrés à euxmêmes. On a l’impression que les
administrateurs en exercice dans
cette wilaya sont en vacances. Ils
ferment les portes devant tout le
monde. Même le wali ne reçoit ni
les représentants de la société civile
ni les chefs d’entreprise », a-t-il
déclaré en promettant de faire en
sorte que les choses soient prises en
main par la Cgea. Néanmoins,
reconnaissant qu’il existe un déficit
flagrant en matière de culture
entrepreneuriale au niveau de
Tamanrasset, M. Elalem a indiqué
que « la Cgea a inscrit dans son
agenda l’organisation de séminaires et autres rencontres économiques pour inciter les gens à
investir dans les régions du Sud,
mais aussi pour former les entrepreneurs à une gestion et un
management adaptés aux exigences
de la situation actuelle, notamment
l’impératif de sortir de la rente » .
A l’issue de cette rencontre,
qui s’est tenue à la Maison de
jeunes Houari-Boumediene de
Tamanrasset, et qui s’est terminée
vers 12h30, il a été indiqué que
d’autres rencontres seront organisées dans d’autres régions, dans les
semaines à venir, afin de créer une
dynamique d’investissement, à l’échelle nationale.
A. I.
4e EDITION DE LA FETE DU LAIT D’IMALOUSSEN A TIMIZART
Le lait caprin comme substitution à l’importation
BEAUCOUP s’interrogeaient sur le manque de volonté qui entoure l’idée d’une réflexion sur l’investissement
dans le lait du cheptel ovin et caprin.
! KAMEL BOUDJADI
U
ne fête grandiose du lait se tient
depuis hier à Imaloussen, localité
située dans la commune de Timizart,
daïra d’Ouaguenoun. Le village Imaloussen
est connu pour sa traditionnelle activité d’élevage bovin. Il a été d’ailleurs primé en 2008
comme le plus grand producteur de lait en
Algérie. C’est dire que cette fête s’impose
désormais comme une tradition incontournable. La fête du lait d’Imaloussen en est
d’ailleurs à sa 4ème édition. Pour la circonstance, les organisateurs ont prévu un riche
programme. Des expositions grandeur nature
se tiennent au niveau de la place de ce village
dont l’activité exclusive des habitants n’est
autre que l’élevage bovin. Toutes les familles
avaient un produit fait maison à exposer. A
l’ouverture de cette fête, étaient présents les
le lait caprin et ovin pour les produits dérivés
du lait comme les fromages et autres produits. La méthode épargnera au pays les
dépenses supplémentaires d’importation de
poudre de lait et les produits de transformation. Par ailleurs, la 4e édition de la fête du
lait d’Imaloussen est incontestablement une
occasion pour faire le bilan du secteur. La fête
ne sert pas uniquement pour les villageois
d’Imaloussen, mais pour tous les agriculteurs
qui souffrent d’une multitude de problèmes
durant toute l’année. Une année qui a
d’ailleurs connu plusieurs mouvements de
protestation de cette catégorie.
Les agriculteurs ont en effet organisé
maintes fois des actions allant jusqu’à marcher dans la plus importantes avenue de la
ville de Tizi Ouzou avec les vaches pour alerter les pouvoirs publics sur le danger qui
guette leur filière. Une multitude de problèmes empêchent en effet la filière de se déve-
responsables de la commune, de la daïra
d’Ouaguenoun et aussi ceux venus de la
wilaya de Tizi Ouzou. Les invités ont eu donc
la chance de goûter au lait caillé de ce village
qui produit à lui seul 20% du lait d’Algérie.
Toutefois, l’importance de cette fête dans la
promotion de ce créneau doit être une halte
pour la réflexion. Jusqu’à hier, beaucoup s’interrogeaient sur le manque de volonté qui
entoure l’idée d’une réflexion sur l’investissement dans le lait du cheptel ovin et caprin.
L’idée est d’étudier les perspectives de l’exploitation du lait de ce cheptel plus nombreux
en Algérie pour faire face aux récurrentes crises du lait tiré du cheptel bovin. La diversification de l’exploitation du lait des exploitations caprines et ovines pourrait, selon tous
les éleveurs interrogés, faire baisser la tension sur le lait du cheptel bovin. En tout état
de cause, les connaisseurs ne sont pas avares
en idées. Ils préconisent à cet effet d’exploiter
lopper. Les éleveurs souffrent de la cherté
des aliments du bétail et de leur rareté. Pour
ces derniers, réunis au sein d’une association,
la filière est victime de pratiques maffieuses.
Ces pratiques sont l’œuvre de spéculateurs
qui stockent le foin pour provoquer la pénurie avant de le sortir à la vente, à des prix
exorbitants. Il est à relever que le village
Imaloussen donne deux images contradictoires de l’agriculture dans notre pays. La première est la plus belle qu’offre ce village qui
produit un tiers de la production nationale,
signe d’une maîtrise parfaite du domaine par
les villageois d’Imaloussen. C’est une image
qui inspire la fierté. L’autre par contre, est
une image qui contraste avec celle du village
que reflète la pénurie quasi permanente du
lait dans la wilaya de Tizi Ouzou. Un village
qui produit 20% de la production nationale
alors que la pénurie du lait en sachet est
K. B.
quasi permanente.
LE FONCIER CONVOITÉ SUR LA CÔTE OUEST DE BÉJAÏA
Saisie de deux bulldozers à Tazeboujth
LE SQUAT DES TERRES est devenu une pratique qui se déroule en toute impunité.
! AREZKI SLIMANI
A
coup d’un important renfort, les services de la
Gendarmerie nationale de
Béjaïa ont procédé dans l’aprèsmidi de mardi à la saisie de deux
bulldozers, qui étaient dans une
entreprise de débroussaillement
d’un grand terrain situé à
Tazeboujth, à environ 12 km de
Béjaïa sur la côte ouest de la wilaya.
Les deux bulldozers saisis ont été
transférés vers la fourrière de la
commune de Béjaïa. Ils ont été
loués par l’association Tazeboujth,
dont l’agrément n’a pas encore été
renouvelé, pour procéder à la déforestation et au déboisement d’une
large parcelle de terrain jouxtant la
Route nationale 24.
La question du foncier de
Béjaïa revient encore une fois audevant de la scène publique à
Béjaïa. L’affaire des terrains de
Tazeboujth illustre à nouveau tous
les litiges liés à l’exploitation à tort
ou à raison des terrains. Les habitants de huit villages du douar Ath
Amar Ouaâli, estiment que « le terrain en question leur appartient ».
Ils s’appuient sur des plans datant
de l’époque coloniale pour entreprendre le défrichement d’une
importante parcelle à la lisière de
leurs villages.
Une action que la municipalité
de Béjaïa juge « illégale» du fait
qu’aucun plan de division ou de
partage n’a été présenté avec des
bénéficiaires identifiés. Et tant que
la chose en reste là toute action
relèverait d’un « squat », que la loi
« punit et réprimande ».
Les représentants de l’association se sont réunis dans la soirée de
vendredi dernier pour décider des
suites à donner à l’interdiction
opposée par l’APC de Béjaïa. Ils ont
été invités aujourd’hui à une rencontre avec le wali de Béjaïa en présence bien évidemment des autorités communales. Il s’agit pour les
membres de l’association d’abord
de clarifier cette histoire d’agrément que l’APC tarde à délivrer et
ensuite des voies et des moyens à
retenir pour régler ce litige lié à un
foncier, au demeurant très convoité
6
sur toute la côte ouest de la wilaya.
Il est utile de préciser que tout
au long de la côte ouest de la
wilaya, le squat des terres est
devenu une pratique qui se déroule
en toute impunité.
Si pour les autochtones, le
déboisement s’inscrit dans un
cadre de récupération des biens
familiaux, il reste que beaucoup
d’étrangers versent dans la même
pratique pour ensuite revendre ces
terres morcelées à des acquéreurs
qui ne se soucient pas de la légalité
de l’action d’autant plus qu’ils
savent pertinemment que la majorité des constructions sur la côte
ouest sont illicites.
Ce qui donne lieu à un large trafic du foncier en vigueur des années
durant sans que les autorités ne
s’en soucient.
Il aura fallu que les autochtones
et les protecteurs du littoral tirent
la sonnette d’alarme pour que les
pouvoirs publics daignent intervenir. Mais pour une grande partie de
la côte ouest de la wilaya de Béjaïa,
il est déjà trop tard. Les pouvoirs
publics sont dans une impuissance
totale devant l’ampleur des habitations érigées. Une seule solution est
possible. Il faut élaborer un plan
d’occupation et régulariser tout le
monde en touchant bien évidemment à quelques bâtisses afin de
dégager les voies d’accès, notamment pour tenter de récupérer une
côte victime d’un laisser-aller qui a
A. S.
trop duré.
L’Actualité
DIMANCHE 15 MAI 2016
LUTTE CONTRE L’HABITAT PRÉCAIRE À ANNABA
QUAND LA MAFIA FAIT LA LOI
«QUELQUE 5000 LOGEMENTS toutes formules confondues, appartenant à des personnalités et autres n’ayant pas droit, sont fermés.»
! WAHIDA BAHRI
L
e logement social, ce tonneau des Danaïdes dans
lequel on puise en faveur
des mal logés et « des serrés »
dans des superficies d’habitations inadaptées. En effet, conscients de cette situation, les pouvoirs locaux de la wilaya
d’Annaba, en l’occurrence, le
chef de l’exécutif, veillent personnellement à l’accélération du
rythme de réalisation des programmes de logements tous segments confondus, lancés dans le
cadre des différents programmes
quinquennaux adoptés par
l’Etat, depuis l’année 2000. Des
formules adaptées à la spécificité
de chaque catégorie citoyenne.
A Annaba, les résultats sont
visibles. Ces chantiers sans cesse
visités par Youcef Cherfa, les
opérations de relogements et
recasement assistées par les
acteurs en charge, reflètent le
challenge qui anime les responsables de cette wilaya, à l’effet de
la rallier à ses semblables, Alger
et Oran en en faisant une ville
sans bidonvilles. Pour ce faire, et
pour mettre fin à la distribution
aléatoire du logement, sans cesse
à l’origine de mouvements de
contestations, par les exclus des
listes, les pouvoirs locaux de la
wilaya d’Annaba ont revu à l’étude tous les dossiers des postulants aux logements sociaux.
Qu’ils soient issus d’un bidonville ou occupants de constructions précaires, le filtrage des listes est inévitable.
D’ailleurs, les commissions de
daïras, affectées à cette tâche ont
été assermentées, pour éviter
toute fausse déclaration et par
conséquence spéculation dans
l’attribution des logements
sociaux. Signalons que les opérations de filtrage des listes des
postulants ont permis de les élaguer. Par conséquent, plus de 1
000 familles en raison de leur
présence dans le « Fichier national » du logement, comme étant
déjà bénéficiaires ont été éliminées. Le défi à venir, selon le wali
d’Annaba, consisterait à faire de
« Annaba, une ville sans bidonville ». Il faut dire que depuis l’éradication du plus grand bidonville de Sidi Salem, qui, à lui seul
Tous les programmes
engagés avancent à un bon rythme
comptait plus de 11 000 baraques
et autres constructions illicites,
Annaba semble reprendre son
souffle. Aujourd’hui, il ne reste
que les souvenirs de l’Assas.
Ce camp colonial, implanté
aux limites de la ville de Annaba,
abritait la misère de ceux que la
France qualifiait d’indigènes.
Reste le bidonville de Sidi Harb
III, implanté sur une superficie
de plus de 3 hectares et qui
compte quelque 750 familles,
recensées en 2007. Cette aire de
construction illicite compte
aujourd’hui, près de 2 000 âmes,
toutes en quête d’un logement
social. Un chiffre qui s’ajoute aux
demandeurs des vieux quartiers
de la ville d’Annaba, des nouveaux couples, des divorcées et
les expulsés. Ce qui avoisine les
13 000 postulants aux logements.
Sauf que, les chercheurs de fortune, par le biais de la mafia du
logement à Annaba, ont fait en
sorte que les demandes de logement demeurent en constante
augmentation.
5 000 logements
inoccupés
Un responsable de la direction de l’urbanisme, ayant requis
l’anonymat, nous révèle que le
nombre des chantiers de réalisation de logements à Annaba, toutes formules confondues, couvri-
raient et même dépasseraient les
besoins de la wilaya en matière
de prise en charge, ce qui l’obligerait à s’orienter vers des prévisions à moyen et long terme.
«Malheureusement, nous n’avons pas de vision futuriste,
notamment avec la réalisation de
la nouvelle ville de Draâ Erich
d’une capacité de plus de 50 000
unités. Ce projet couvrait les
besoins actuels de demandes de
logements pour la wilaya à hauteur de 200% si ce n’est plus», a
révélé notre interlocuteur.
« Il n’y a pas beaucoup de
demandes, même 10 000 postulants ce n’est pas beaucoup, au
vu du nombre d’unités réalisées
à Annaba depuis le premier quinquennat. Mais le règne de la
mafia et les interventions en
faveur des non-ayants droit, a
fait en sorte que cela se transforme en crise, comme dans toutes les wilayas du pays », a
déploré notre source. En réalité,
Annaba a vu son parc immobilier
quadrupler en 20 ans, à la faveur
d’une mafia mercantiliste, qui a
marginalisé les vrais demandeurs.
« Quelque 5000 logements
toutes formules confondues,
appartenant à des personnalités
et autres n’ayant pas droit, sont
fermés », nous révèle une source
de l’Opgi. « Pour la plupart, ces
unités sont soit fermées soit font
l’objet de location », précise
notre source. Un fait dénoncé,
mais sans réaction des autorités.
Les choses bougent
Toutefois, il est à noter que de
bonnes perspectives s’annoncent, en matière d’éliminations
de bidonvilles et d’habitations
précaires à Annaba. Même si certains spécialistes semblent sceptiques, le processus, tente de se
frayer un chemin vers la réalité.
C’est ce qui ressort des activités
des responsables de la wilaya
d’Annaba.
Les responsables locaux ne
ménagent aucun effort pour éradiquer les bidonvilles et les constructions précaires, à l’effet de
donner à la wilaya un aspect
séduisant. Des chefs de daïra,
élus et des membres de commissions d’attribution de logements
sont aujourd’hui mobilisés dans
ce sens. Ils sont à pied d’œuvre
pour en finir avec les « bidonvilles » d’Annaba. Celui de Oued
Forcha, Fkharines, Sidi Harb III,
El Hadjar, Sidi Salem entre autres ont été et sont encore en
cours d’éradication. Depuis six
mois les opérations du relogement et de recasement se suivent
et se multiplient à Annaba, où,
plus de 6000 unités sociales
devront être attribuées à leurs
ayants droit, avant le mois de
juin. Depuis la commune de
Séraïdi, El Hadjar, en passant
par le chef-lieu de la commune
d’Annaba, entre autres circonscriptions d’Annaba, l’opération
de relogement se poursuit. La
dernière est celle de jeudi, dernier, où 70 familles de la ferme
coloniale Si Saci, commune d’El
Bouni, viennent d’être relogées
dans des appartements décents,
dans la localité d’El Kalitoussa.
Par ailleurs, quelque 1 100
familles de différents quartiers
du chef-lieu de la commune
d’Annaba, devront être relogées
durant le mois en cours. Dans ce
sillage, il est à signaler que 6 000
unités seront attribuées avant le
mois de Ramadhan, comme précisé par le wali d’Annaba.
Ce dernier qui avait rappelons-le, révélé lors d’un point de
presse, que 5 200 demandes ont
eu des avis favorables, et devront
bénéficier d’un logement social,
sur un total de 15 168 examinées
par le biais du Fichier national.
Le reste des demandeurs, soit
1340 se sont avérés être bénéficiaires d’autres formules hors le
segment social.
Cette opération d’attribution
de 6 000 unités, sera notons-le,
suivie d’autres tout le long de
l’année, et jusqu’à la fin de 2017,
date butoir fixée par les responsables de la wilaya d’Annaba,
pour éliminer tout ombre de
bidonville à Annaba. En tout cas,
qu’elle soit mythe ou réalité, la
disparition des bidonvilles du
paysage de toutes les villes du
pays, fait l’objet d’un challenge
que le ministère de tutelle s’est
fixé.
Il est vrai que depuis l’avènement de l’actuel ministre de
l’Habitat, les choses ont bougé,
voire même changé bien que la
qualité des logements soit loin
d’être au diapason des normes de
construction, à Annaba notamment. Mais, il demeure néanmoins, que la stabilité sociale,
semble renouer avec les années
d’antan. Car, La question du
relogement à travers le pays est
prise au sérieux, et les attributions à Annaba se poursuivent à
un rythme acceptable, un wali en
application des instructions
strictes du Youcef Cherfa.
W. B.
LE BIDONVILLE DE BOUSMAHA ÉRADIQUÉ
800 FAMILLES RELOGÉES À ALGER
LA PREMIÈRE ÉTAPE de cette opération s’achèvera à la fin de la semaine, avec le relogement du bidonville
L
a 21e opération de relogement des
habitants des bidonvilles s’est
poursuivi hier à Alger par le
relogement de 800 familles occupant le
bidonville de Bousmaha (commune de
Bouzaréah), sachant que la première
étape de cette opération concerne 1 500
familles. Après le relogement de ces 800
familles, le nombre des familles ayant
bénéficié de logements sociaux a atteint
près de 1.200 sur les 1 500 familles programmées lors de la première étape de
cette opération, a indiqué le directeur de
l’habitat de la wilaya d’Alger, Smaïl
Loumi, dans une déclaration à la presse.
Les 800 familles du bidonville de
Bousmaha seront relogées dans quatre
nouveaux quartiers situés dans les communes de Birtouta, Draria, Ouled Fayet et
Souidania, a-t-il précisé. La première
de Benboulaïd d’El Magharia (Hussein Dey).
logements sociaux participatifs (LSP).
Le wali d’Alger avait déclaré récemment
que près de 46 000 logements avaient été
assurés entre juin 2014 et juin 2016 par la
wilaya d’Alger au profit de ses habitants.
9 000 logements, 7 000 publics locatifs
(LPL) et 2 000 sociaux participatifs LSP)
seront distribués au titre des quatre étapes de cette 21e opération de relogement,
avait-il souligné, ajoutant que cette opération sera suivie par d’autres.
Cette opération permettra d’en finir
avec les grands bidonvilles de la capitale,
avait estimé le wali d’Alger. Il s’agit des
bidonvilles d’El-Hamiz (1 800 familles), de
Dergana (1 400 familles), de Kerrouch à
Réghaïa (1 700 familles), d’El-Hofra à
Oued Smar (1 300 familles), de Bousmaha
à Bouzaréah (1 200 familles) et de Qariat
Echouk au Gué de Constantine
étape de cette opération s’achèvera à la fin
de la semaine, avec le relogement du
bidonville de Benboulaïd, situé dans la
commune d’El Magharia (Hussein Dey),
a-t-il souligné.
Concernant les recours introduits par
les bénéficiaires de logements sociaux,
M. Loumi, qui est également président de
la commission de recours de la wilaya
d’Alger a évoqué «une trentaine de
recours qui concernent en majorité les
demandes de changement de numéro d’étage».
La première étape de la 21e opération
de relogement des occupants de bidonvilles, caves et terrasses d’immeubles
dans la wilaya d’Alger avait débuté mardi
dernier, en faveur de 9 000 familles
dont 7 000 devant bénéficier de logements
publics locatifs (LPL) et 2 000 autres de
7
(1 000 familles). L’opération concerne
aussi les familles occupant des caves et des
terrasses à Bab El-Oued (80 familles).
Le programme global de relogement
dans la wilaya d’Alger concerne 260 000
unités dont 84 000 de type public locatif et
42 000 logements sociaux participatifs,
avait-il rappelé, soulignant que ces deux
formules d’habitat étaient supervisées par
la wilaya d’Alger. La wilaya d’Alger
compte 94 000 autres logements relevant
de l’Agence d’amélioration et de développement du logement (Aadl) et 54 000 unités de l’Entreprise nationale de promotion
immobilière (Enpi), avait précisé le wali.
Après éradication des grands bidonvilles, les demandes de logement formulées par les citoyens occupant des habitations exiguës ou précaires seront prises en
charge, avait promis M. Zoukh.
L’Actualité
DIMANCHE 15 MAI 2016
RESSOURCES HALIEUTIQUES
ACCIDENTS DE LA
CIRCULATION
9 morts et 41 blessés
en 48 heures
Neuf personnes ont été tuées et
41 autres ont été blessées suite
à 13 accidents de la circulation,
survenus durant la période du 12
au 14 mai, au niveau national,
indiquait hier un communiqué
de la Protection civile.Le bilan
le plus lourd a été enregistré
dans la wilaya de Blida avec trois
morts et six blessés, suite à deux
accidents de la circulation. Par
ailleurs, un enfant de quatre ans
a péri dans un incendie qui s’est
déclenché dans une baraque,
située dans la commune de Sidi
Chahmi (Oran) où les éléments
de la Protection civile sont
intervenus. Des opérations
d’extinction d’incendies ont
également été menées dans les
wilaya de Chlef, Boumerdès,
Bordj Bou Arréridj, Médéa et
M’sila où des secours ont été
portés à une personne souffrant
de gêne respiratoire suite au
sinistre qui s’est déclenché dans
une habitation située dans la
commune de Hammam Dalaâ
(M’sila). Des secours ont
également été portés à deux
personnes, victimes de noyade,
dont l’une est décédée, dans la
commune de Bir El Djir (Oran).
SANTÉ
Incinération de 140
tonnes de médicaments
périmés en 4 mois
Près de 140 tonnes de
médicaments périmés ont été
incinérés depuis le début de
l’année, a indiqué hier à Alger le
président du Syndicat national
algérien des pharmaciens
d’officine (Snapo), Messaoud
Belambri. Durant les quatre
derniers mois, 140 tonnes de
médicaments périmés stockés au
niveau des officines ont été
incinérés, a déclaré M. Belambri,
précisant que cette opération,
effectuée selon les standards
internationaux, avait concerné
700 pharmacies d’officine sur un
total de 9 600 réparties à travers
tout le territoire national.
L’opération, qui se poursuit,
touchera toutes les officines à
travers les 48 wilayas du pays,
selon le premier responsable du
Snapo. Cette opération pilote, qui
s’inscrit dans le cadre d’une
convention signée entre le
ministère de l’Environnement, la
société Lafarge-Algérie et le
Snapo, sera effectuée au niveau
de l’incinérateur de la wilaya de
Mascara, a-t-il fait savoir. La
collecte de ces médicaments à
travers le territoire national a été
confiée à l’entreprise Green Sky
sous la supervision du ministère
de l’Environnement, a ajouté
M. Belambri. Le syndicat
cherche, depuis plusieurs
années, une solution aux
médicaments périmés stockés
dans les officines, a-t-il précisé,
ajoutant que les efforts de toutes
les parties concernées avaient
abouti à « une solution globale,
efficace et peu coûteuse ».Cette
opération a été effectuée suivant
les lois en vigueur, indique le
responsable, citant à titre
d’exemple la loi 10-03 du 19 juillet
2003 relative à la protection de
l’environnement dans le cadre du
développement durable et le
décret exécutif 104-6 daté
du 28 février 2006 fixant la
nomenclature des déchets, y
compris les déchets spéciaux
dangereux. Il a également rappelé
le décret exécutif 207-07
réglementant l’émission dans
l’atmosphère de gaz, fumée,
vapeurs, particules liquides ou
solides, ainsi que les conditions
dans lesquelles s’exerce leur
contrôle. La quantité des
médicaments stockés dans les
officines s’élève à 10 000 tonnes
à travers le territoire national, a
tenu à préciser M. Belambri.
La période de repos biologique est-eelle respectée ?
90% DES ESPÈCES ANIMALES MARINES se reproduisent près des côtes.
! WAHIDA BAHRI
S
ur arrêté ministériel la
période de repos biologique
a été fixée pour cette année
du 1er mai au 31 août, a-t-on
appris auprès du chef de service à
la direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya
d’Annaba. L’objectif, selon notre
interlocuteur, est d’assurer la
maturité des différentes espèces
de poissons pour une meilleure
reproduction.
« Durant cette période, il est
interdit le chalutage dans la zone
des trois miles nautiques, la baie
d’Annaba en l’occurrence », a précisé
notre
interlocuteur.
Signalons qu’à l’exception des
petits métiers artisanaux, « les
sardiniers ne sont pas concernés
par les mesures restrictives parce
qu’ils pêchent en surface et, de
facto, ne touchent pas le fond »,
dira le chef de service à la direction de la pêche de la wilaya
d’Annaba ; sont concernés par le
respect de cette période de repos
biologique les propriétaires des
embarcations, notamment ceux
des chalutiers. « Ceux-là raclent
les fonds et le poisson est capturé
en plus grand tonnage et de très
petite taille surtout.»
C’est pourquoi, ces derniers
sont appelés à se conformer à l’arrêté ministériel, stipulant l’interdiction de chalutage pendant le
repos biologique. Une période
durant laquelle, l’usage de filets
est strictement interdit, de jour
comme de nuit, conformément à
l’article 4 du même arrêté ministériel. C’est pourquoi et pour
veiller au respect de la période de
repos biologique, la direction de la
pêche de la wilaya d’Annaba a
procédé à l’installation d’une cellule chargée du suivi de cette opération. Toutes ces mesures ont
pour objectif de sauvegarder les
ressources halieutiques menacées
suite à la surexploitation aux
effets néfastes des pêches illicites
en cette période, comme expliqué
par ce responsable de la direction
de la pêche d’Annaba. Dans ce
sens, nous apprenons que les
Les ressources halieutiques sont menacées
suite à la surexploitation aux effets néfastes
des pêches illicites en cette période
walis et directeurs des directions
de la pêche, de toutes les villes
côtières du pays, soit 31 ports de
pêche, viennent d’être sommés,
par le ministère de la Pêche et des
Ressources halieutiques, d’appliquer les instructions portant acte
de « sévir contre tout braconnage,
hors de la période de repos biologique ». Concernant les infractions, notre interlocuteur a, fait
savoir que de lourdes sanctions et
poursuites judiciaires seront retenues contre ceux qui ne respectent pas la période du repos biologique. Ainsi, conscient de l’impact
de la pêche durant la période de
reproduction des espèces marines,
le ministère de tutelle a actualisé
la loi 01-11 relative à la pêche.
Notamment si l’on considère, le
taux des ressources pêchées qui
est passé de 30% à 80% sur une
période de 10 ans, affaiblissant de
ce fait le stock pêchable d’une
année à l’autre. Selon les explications fournies par un spécialiste
du secteur, la situation est alarmante.
« La flotte de pêche n’utilisait
que 30 à 40% des stocks pêchables
dont le pays dispose, les 60 % restants servaient à la régénération
des ressources. Aujourd’hui, 80 à
90% des stocks sont pêchés, et les
20% restants ne sont guère suffisants pour rattraper le déficit », a
précisé le chef de service à la
direction de la pêche de la wilaya.
Et d’ajouter : « C’est pourquoi,
ces mesures restrictives s’imposent plus que jamais, si l’on considère le braconnage dont sont victimes plusieurs espèces de la
faune marine », devait estimer
notre interlocuteur.
Du 1er avril au 31 août, est la
durée de repos biologique déterminée à l’issue des travaux de
recherche qu’avaient mené les
scientifiques du Centre national
de recherche et de développement
de la pêche et de l’aquaculture
(Cnrdpa). Cette période de repos
biologique, déterminée selon la
spécificité de chaque zone côtière
et chaque espèce, permet selon Z.
KH, chercheur au (Cnrdpa),
contacté par téléphone, de «diminuer la pression qu’exerce la
pêche sur un stock, à condition
que cette mesure ne soit pas dénaturée par une intensification de la
pêche hors de la période d’arrêt,
ou par un report de la capture sur
les juvéniles ».
En
somme
«
Repos
biologique » signifie arrêt de la
pêche pendant la période de
reproduction des poissons et la
protection
des
œufs.
« Toutefois, l’arrêt de la pêche
durant la période de repos, ne
peut à lui seul garantir la conservation ou l’accroissement du
stock », devait ajouter notre interlocuteur.
Ainsi, et pour empêcher la
pêche au chalutage, les vigiles de
la mer, les gardes-côtes de la
wilaya d’Annaba, sont mobilisés
pour débusquer tout chalutage
illicite en période de repos biologique, à hauteur de la zone des
trois miles nautiques des eaux
territoriales
de
la
wilaya
W. B.
d’Annaba.
ORAN
44 marchés informels éradiqués
PLUS DE 30 000 commerçants ayant exercé dans le secteur informel ont rallié les 20 marchés
couverts réalisés récemment dans la wilaya d’Oran.
! WAHIB AÏT OUAKLI
Q
uelque 44 lieux commerçants à la fois
illégaux et informels ont été éradiqués
ces derniers temps. Une telle mise à
plat partielle du phénomène rentre dans le
cadre d’une guerre acharnée déclenchée
contre le commerce déstructuré et déstructurant. C’est du moins ce que nous apprenons
auprès des services commerciaux de la wilaya
d’Oran qui ont réussi à recenser pas moins de
65 points illégaux éparpillés un peu partout
dans les localités et agglomérations composant
la wilaya d’Oran.
«Ces points à la fois noirs et ternissant l’image de marque de la deuxième capitale du
pays seront tous anéantis dans si peu», a-t-on
affirmé expliquant que «tout le dispositif mis
en place dans ce cadre est fin prêt pour le
déclencher».
Les services en charge de cette problématique semblent enfin avoir compris le danger
que représente un tel phénomène tout en analysant le mode opératoire de ces commerçants
de la circonstance renaissant en fonction de la
première conjoncture qui se présente. C’est
ainsi qu’ils (les services commerciaux) sont
passés à l’acte en commençant par intervenir
inopinément avant de prendre des mesures
s’imposant tout en sévissant par la force de la
loi en vue de juguler ce commerce qui continue
à asséner un coup dur à l’économie nationale
en lui infligeant des pertes sèches estimées à
plusieurs millions de dinars qui échappent au
fisc.
La conjoncture économique actuelle impose
des mesures à la hauteur de l’événement en
réunissant toutes les conditions nécessaires
permettant de faire face à la crise qui nous
guette. Qu’à cela ne tienne ! Tout en s’inscrivant dans la durée vu les pertes sèches occasionnées pour les services fiscaux, ce commerce tant juteux engrange d’importants dividendes puisqu’il ne verse pas le plus petit
dinar dans le cadre des impositions fiscales.
Malgré sa répression, un tel phénomène se
régénère rapidement.
Ce genre de trafic commercial trouve un
vaste terrain d’exercice à la faveur des grandes
occasions marquées par la forte consommation
et la forte demande à l’instar du mois sacré de
Ramadhan et les fêtes religieuses et autres
rituels. Ces services en charge de la répression
du commerce informel sont en passe de pour-
9
suivre implacablement la lutte contre ce phénomène.
Pour ce faire, ils commencent dès lors à
s’organiser pour le mois de Ramadhan en
mobilisant plusieurs brigades qui auront pour
principale mission: la mise à plat des foyers
commerciaux qui risquent d’ouvrir leurs portes illégalement un peu partout dans les agglomérations d’Oran, en particulier dans les
zones rurales.
Dans un autre registre, plus de 30 000 commerçants, ayant exercé dans le secteur informel, ont bénéficié des « souplesses» et autres
facilités accordées par l’Etat en vue de leur
permettre de rallier les 20 marchés couverts
réalisés un peu partout dans les municipalités
composant la wilaya d’Oran. Toutefois, plus de
3000 autres commerçants restent à caser à
titre officiel dans des marchés couverts.
Une telle guerre est encore loin d’être
gagnée tant que le commerce des trottoirs
continue à gagner du terrain. Plusieurs dizaines de points noirs sont à plus d’un titre à évacuer des squatteurs les ayant envahis au nom
du chômage, question de libérer les piétonnières tout en mettant de l’ordre dans un secteur
en pleine mutation ces dernières années.
W. A. O.
DIMANCHE 15 MAI 2016
PAGE
ANIMÉE PAR
SALIM BENALIA
IL EN EST LE SPONSOR BRONZE
IVAL participe à ALGEST’2016
I
Cette nouvelle plate-forme se veut un espace privilégié où responsables et partenaires peuvent
échanger librement en fonction de l’actualité.
VAL.spa, toujours soucieuse d’être près de ses partenaires et ses clients s’investit dans le réseau
numérique et lance une nouvelle version de son
site Web (WWW.IVAL.DZ). Après avoir servi durant
trois années, ce dispositif moderne de communication se voit offert un nouveau look et un rafraîchissement qui s’adapte à l’engouement technologique actuel,
annonce-t-on. Travaillée durant plusieurs mois pour être
interactive et dynamique, la nouvelle version cible la
réglementation de la communication-marketing et le
renforcement de l’approche citoyenne de l’entreprise,
est-il précisé. Structuré d’une manière bien positionnée,
le portail offre des liens vers les trois marques représentées par le groupe (Site IVECO, Site Fiat
Professional, Site New Holland), mais également, à un
panier de diverses prestations.
« Dorénavant l’ensemble de nos partenaires pourra
interagir directement et échanger avec nous et nous
faire part de leurs préoccupations. Les professionnels
pourront avoir accès à toute l’actualité d’IVAL, son
réseau, à des conseils, ainsi qu’à des interventions de
nos experts », est il expliqué. L’on signale qu’IVAL est
« Sponsor Bronze » du Salon international de la soustraitance industrielle « ALGEST’ 2016 ». Afin de valoriser son rôle dans la consolidation du tissu industriel
mécanique, IVAL signe en effet sa présence comme
« Sponsor Bronze » lors du Salon international dédié
à la sous-traitance industrielle ALGEST’ 2016 qui se
tiendra du 14 au 17 mai au Palais des expositions (Safex).
La participation d’IVAL dans cette quatrième édition s’inscrit dans le prolongement du séminaire sur la sous-traitance organisé en décembre dernier a Alger, mais aussi, de contribuer à la politique de re-dynamisation du secteur industriel mécanique comme alternative économique du pays.
Lors de cet événement, IVAL
aura l’occasion de transmettre et
de communiquer à ses différents
partenaires les dernières mises à
jour du projet de montage des véhicules utilitaires IVECO à Sidi
Khaled dans la wilaya de Bouira.
Les organisateurs d’ALGEST’ donneront aussi la possibilité aux exposants de faire la présentation de leurs
produits et savoir-faire.
LICENCES D’IMPORTATION DE VÉHICULES
LES MARQUES INDIENNES
DISPARAISSENT DU DÉCOR
A
u vu des chiffres
provisoires publiés par
des confrères spécialisés,
il apparaît que les véhicules produits en Inde n’au-
naire commercialise depuis plus de
dix ans, n’a pu avoir sa licence d’importation. «Je suis surpris qu’un
grand groupe automobile tel que
Elsecom, acteur actif depuis des
années dans le marché automobile
algérien, ne puisse pas figurer sur la
liste des 40 concessionnaires
retenus», relève un spécialiste de l’automobile. D’ailleurs, certains spécialistes du domaine, à l’instar de
Mohamed Yaddadène, estiment que
les critères d’attribution des licences
annoncés par la commission d’attribu-
ront pas
droit
de
cité
en
Algérie. Ces derniers, commercialisés
par le groupe Elsecom,
notamment, à savoir
Tata, Suzuki et Daewoo
camions n’ont pas reçu de
quotas ni d’agrément. Ces
marques ont été rayées de
la liste des 40 concessionnaires ayant
obtenu l’agrément. Même la marque
automobile Ford, que ce concession-
tion, comme le respect du cahier des
charges ou la situation fiscale, ne sont
pas complets. «Il doit y avoir d’autres
éléments qui ont été pris en considération, comme les coefficients. Dans
tous les cas, les chiffres sont surprenants à plus d’un titre, c’est la mort
prononcée pour certains concessionnaires», précisera-t-il, tout en ajoutant
que la situation fiscale est la partie
invisible. «Il faut avoir les bilans et les
déclarations pour apprécier et se prononcer», dira-t-il.
FIAT CHRYSLER
IL VA FOURNIR 100 VÉHICULES À GOOGLE
Beaucoup de groupes automobiles et technologiques travaillent actuellement sur les voitures sans chauffeur.
L
e constructeur automobile Fiat Chrysler
(FCA) va fournir une
centaine de véhicules au géant Internet
américain Alphabet, maison
mère de Google, afin de permettre à ce dernier d’étendre ses
tests de voitures autonomes
sans chauffeur, ont annoncé les
deux entreprises. « Cette collaboration avec FCA est la première fois que nous travaillons
directement avec un constructeur automobile pour créer nos
véhicules », souligne un message publié sur la page dédiée
au projet Google Car sur le
réseau Google+. FCA va concevoir une version adaptée de son
monospace Pacifica, présenté
en janvier dernier au Salon de
l’automobile de Detroit, afin qu’il
soit plus facile d’y intégrer les
technologies du géant Internet
américain, notamment les ordinateurs embarqués pour les
logiciels de conduite autonome
et les capteurs qui permettent
au véhicule de « voir » ce qui se
passe autour de lui. Alphabet
précise que ses équipes vont
collaborer étroitement avec les
ingénieurs de FCA. Les véhicules issus de cette collaboration
serviront uniquement pour les
tests réalisés par le projet
Google Car et ne sont pas destinés à être commercialisés.
Les tout premiers devraient être
sur la route d’ici la fin de l’année, et ils permettront à terme
de plus que doubler la flotte de
véhicules utilisée pour les tests
du projet Google Car. Beaucoup
de groupes automobiles et technologiques travaillent actuellement sur les voitures sans
chauffeur, mais le projet
11
Google Car est l’un des plus
avancés. Google avait commencé à tester ses technologiques en 2009, au départ sur
une Toyota Prius où il avait
installé ses propres équipements. La flotte comprend sur-
tout, aujourd’hui, 70 véhicules, des Lexus qu’il a
modifiées ainsi que des
prototypes conçus par le
groupe
Internet
luimême, et qu’il avait
dévoilés pour la première
fois en 2014. Depuis
2009, les véhicules sans
chauffeur de Google ont
parcouru
plus
de
2,4 millions de kilomètres. Des tests sont
menés
actuellement
dans
les
rues
de
Mountain View, la ville de
Californie où Alphabet est
basée, mais aussi à Austin au
Texas, à Kirkland dans l’Etat de
Washington, et dans la métropole de Phoenix en Arizona.
S ports
DIMANCHE 15 MAI 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 28e JOURNÉE
JSS-CRB reporté à
demain 16 mai à 18h
Le match JS Saoura- CR
Belouizdad comptant pour la
28e journée du championnat
de Ligue 1 Mobilis,
initialement prévu avant-hier
au stade de Béchar à 17h30, a
été reporté à demain 16 mai à
18h, a indiqué la Ligue de
football professionnel. La
rencontre a été reportée en
raison des mauvaises
conditions météorologiques
(vent de sable) qui ont
empêché l’avion, transportant
la délégation du CR
Belouizdad, d’atterrir à
l’aéroport de Béchar, précise
la même source. La direction
du CR Belouizdad avait
annoncé dans la journée que
l’avion qui devait transporter
la délégation du Chabab jeudi
à Béchar a été contraint de
faire demi-tour en raison des
conditions météorologiques
défavorables. Au terme de la
27e journée, le JS Saoura
occupe la 2e place au
classement avec 41 points en
compagnie de la JS Kabylie,
alors que le CRB pointe à la 4e
position avec 40 points.
MC EL EULMA
Belkhiter s’engage
au Club Africain
Le défenseur algérien du MC
El Eulma, Mokhtar Belkhiter, a
signé un contrat de quatre ans
avec le Club Africain, a
rapporté hier le site spécialisé
DZfoot. Convoité par plusieurs
clubs de Ligue 1
professionnelle, le latéral droit
de 24 ans a passé avec succès
la traditionnelle visite
médicale préalable à tout
engagement avant de signer
son contrat de 4 ans. Il arrive
libre après avoir brillé avec le
MC El Eulma, club avec lequel
il a disputé la Ligue des
champions d’Afrique la saison
dernière. Habitué à faire son
marché des transferts en
Algérie, le club tunisien de
Bab J’dida enregistre l’arrivée
d’un nouvel Algérien. Il rejoint
au club son compatriote,
l’attaquant international
Ibrahim Chenihi, également
ancien membre du MCEE. Le
MC El Eulma a terminé le
championnat de Ligue 2 à la
sixième place avec un total de
40 points.
A DEUX JOURNÉES DE LA FIN DE LA SAISON
Le dernier relégable pas encore tombé
Sachant qu’il ne reste que six points en jeu, cinq équipes se doivent de bien négocier leurs
deux derniers matchs pour se sauver de la relégation.
La bataille pour la survie se poursuivra
jusqu’à l’ultime journée
! SAÏD MEKKI
S
i le RC Arba (15e avec 19
points) et l’ASM Oran, bonne
dernière avec 18 points, la
rétrogradation est d’ores et déjà
assurée avant terme, le nom du dernier relégable n’est pas encore
connu et mathématiquement pas
moins de 5 clubs sont concernés.
En effet, et en parcourant le
classement de la Ligue 1 Mobilis à
l’issue de la 28e journée tronquée
du match JS Saoura-CR Belouizdad
qui n’aura pas de répercussions sur
le bas du tableau, on s’aperçoit que
les cinq équipes concernées par le
dernier « ticket » de la relégation
sont dans l’ordre : le MC Alger (10e
avec 37 points), le MC Oran et le CS
Constantine (tous deux à la 11e lace
avec 36 points chacun), l’USM Blida
(13e avec 33 points) et enfin le RC
Relizane (14e avec 32 points).
Sachant qu’il ne reste que six
points en jeu, ces équipes se doivent
donc de bien négocier leurs deux
derniers matchs pour se sauver de
la relégation. Mais, paradoxalement
la situation du Mouloudia d’Alger
est quelque peu « spéciale » dans la
mesure où les joueurs du coach
Lotfi Amrouche risquent la relégation en cas de deux défaites, mais
peuvent également terminer sur le
podium en cas de deux victoires et
quelques faux pas des équipes en
haut du tableau ! Pour les Vert et
Rouge les deux prochains matchs
seront très difficiles à négocier
devant deux clubs partageant la
même position, à savoir la 5e place :
le MO Béjaïa et l’ES Sétif avec 40
points chacun.
Si pour le coach Amrouche « on
est proche du maintien et on fera
tout pour l’assurer dès la prochaine
journée », du côté des dirigeants du
MCA on vise plutôt le podium et
cela est bien traduit par cette déclaration du joueur Derrardja qui
déclare qu’ « on fera tout notre possible pour terminer la saison en
force. On est sur la bonne voie et on
est plus que jamais décidés à sortir
le grand jeu lors des deux derniers
matchs du championnat pour terminer en force et faire plaisir aux
Chnaoua en cette fin de saison…
C’est promis ». Le MC Oran aura
plus de chances d’éviter le purgatoire dans la mesure où son prochain match s’annonce bien abordable à domicile face à une équipe de
l’Arba démobilisée et surtout déjà
en vacances avant de se déplacer à
Tizi Ouzou pour la dernière journée
où le match serait plus difficile
devant une équipe aspirant au
podium.
C’est également le même cas
pour le CS Constantine qui lors du
prochain match l’équipe recevra
une coriace équipe du NAHD où le
match sera bien compliqué pour les
gars de l’antique Cirta avant de se
lement et dont les joueurs sont
déplacer chez le RC Arba qui est aussi démoralisés par cette rétrodéjà en Ligue 2 et qui, certaine- gradation avant terme avant de se
ment, ne ferait pas le forcing dans
la mesure où les joueurs sont bien déplacer chez les gars d’El Harrach
démoralisés par cette rétrograda- lors de la dernière journée.
tion avant terme et surtout avec
S. M.
leurs salaires impayés.
Pour l’USM Blida, un
Classement
Pts
J
premier déplacement dif1). USMA
55
28 Champion
ficile à Béchar pour ren2). JSK
44
28
contrer une redoutable
3). DRBT
43
28
équipe de la Saoura déci4). JSS
41
27
dée à terminer la saison
5). CRB
40
27
sur le podium avant de
—). MOB
40
28
recevoir l’USM Alger, lea—). ESS
40
28
der et déjà champion dont
8). NAHD
39
28
les joueurs ont l’esprit
—). USMH
39
28
hors compétition après la
10). MCA
37
28
mission bien accomplie.
11). MCO
36
28
Enfin, le RC Relizane
—). CSC
36
28
aura les faveurs des pro13). USMB
33
28
nostics lors de la pro14). RCR
32
28
chaine journée en rece15). RCA
19
28 en Ligue 2
vant le dernier classé,
16). ASMO
18
28 en Ligue 2
l’ASMO en vacances éga-
Reste à jouer
Lundi, 16 mai à 18h: JSS-CRB
29e journée :
MCO-RCA
ESS-JSK
RCR-ASMO
CSC-NAHD
JSS-USMB
CRB-USMH
USMA-DRBT
MOB-MCA
30e journée :
USMH-RCR
ASMO-JSS
JSK-MCO
DRBT-CRB
MCA- ESS
RCA - CSC
NAHD-MOB
USMB- USMA.
RETOUR SUR LE DERBY USMA-USMH
Qu’arrive-t-il au futur champion ?
Les gars de Soustara sont bel et bien aujourd’hui au bout du rouleau comme en témoigne
cette nouvelle défaite inattendue face aux Harrachis (3-0).
! BACHIR BOUTEBINA
V
ivement la fin de la saison pour les
Rouge et Noir de Soustara qui viennent d’essuyer avant-h
hier au 5-J
Juillet,
une lourde défaite au score face aux
Harrachis voisins de l’USMH.
Un 3 à 0 net et sans bavure, identique à
cette précédente défaite subie à Relizane
contre le RCR, et qui prouve de manière
incontestable que les nouveaux champions de
l’exercice toujours en cours jusqu’au 27 de ce
mois, ont sérieusement perdu de leur tranchant.
Les gars de Soustara sont bel et bien
aujourd’hui au bout du rouleau. Il n’en
demeure pas moins que ce dernier revers des
coéquipiers de Hamza Koudri, le cinquième
depuis l’entame du championnat, n’a point
été du tout du goût du coach Miloud Hamdi.
Quand bien même l’actuel patron technique des Rouge et Noir avait déclaré lors de
son habituel point de presse d’avant-match
que l’USM El Harrach a produit cette saison
l’un des meilleurs footballs du championnat,
il n’en demeure pas moins que le technicien
franco-algérien ne s’attendait nullement à
une telle débâcle au score. Il est vrai que la
défense usmiste a encore été remaniée avec le
retour dernièrement, des Mazari, Benayada,
Abdellaoui, et celui du portier Mansouri.
En l’absence des Meftah, Chafaï,
Bedbouda et autres Ferhat, les Rouge et Noir
se sont réveillés après la pause, avec l’espoir
de répondre au but harrachi inscrit en première mi-temps par « l’inusable » Hadj
Bouguèche. Mais les coéquipiers de Mohamed
Seguer ont manqué de réussite, en ratant un
nombre incalculable d’occasions franches, à
l’image de cet incroyable ratage d’Andria qui
a complètement gâché son face-à-face avec le
portier harrachi Chaâl.
Une occasion en or complètement ratée
par l’attaquant Malgache et suite à laquelle
la poignée de supporters usmistes présente
vendredi dernier au stade du 5-Juillet, a
déversé sa colère sur Andria.
Des irréductibles de l’USM Alger qui
allaient par la suite, assister complètement
impuissants à deux autres buts de l’USM El
Harrach, aux 87èmes et 90èmes minutes,
12
œuvres de Younès et du jeune prometteur
Mellal.
Les Harrachis de l’USMH ont eu le grand
mérite d’être plus réaliste que leur prestigieux adversaire du jour, au cours d’un match
derby de fin de saison, sans le moindre enjeu,
et où il a été plus question de prestige à
défendre par les gars d’El Harrach.
Il est clair que sur le plan de la motivation, les Jaune et Noir en voulaient terriblement, notamment leur équipe dirigeante
actuelle.
Côté usmiste, les Rouge et Noir viennent
de concéder leur quatrième défaite depuis
l’entame de la deuxième partie du championnat, après avoir longtemps mené le bal en
tête de la Ligue 1 Mobilis.
Les gars de Soustara ont certainement
« tué » très tôt le championnat, et méritent
désormais un repos des plus légitimes. Il n’en
demeure pas moins que cette poignée de supporters usmistes qui ont pris la très fâcheuse
habitude de traiter de tous les noms d’oiseaux leur équipe, ont certainement oublié
qu’en mai 2015, les Rouge et Noir jouaient
leur maintien en Ligue 1. Il est vrai que cer-
tains joueurs ont perdu de leur verve. Mais
comme ne cessera pas de le répéter coach
Hamdi, son équipe a vraiment besoin de
vacances bien méritées, et que lors du dernier
match de la saison au stade Omar-Hammadi
de Bologhine, il faudra en toutes circonstances faire la fête, pour célébrer ce nouveau
titre de champion 2015-2016.
L’appel du coach usmiste à l’adresse des
nombreux et authentiques supporters des
Rouge et Noir est des plus légitimes, tant les
résultats accumulés depuis le mois d’août
2015, plaident totalement en faveur aujourd’hui de ce technicien qui a aussi raté d’un rien
la dernière manche en Ligue des champions.
La machine usmiste a réellement besoin
de reprendre son souffle, avant de s’attaquer
à une prochaine saison encore plus difficile.
Les gars de Soustara ont certainement
besoin de sang neuf, pour tenter de relever
avec succès d’autres prochains défis dès l’été
prochain et non des moindres.
C’est le lot habituel des ténors qui sont
souvent condamnés pour occuper le haut du
tableau.
B. B.
S ports
RED STAR RATE L’ACCESSION
10e but pour Bouazza
L’ancien attaquant international
algérien du Red Star Hameur
Bouazza a inscrit son 10e but
cette saison, mais son équipe a
raté de peu l’accession en Ligue
une française à l’issue de la 38e
et dernière journée de la Ligue
deux disputée avant-hier soir.
Bouazza a ouvert la marque
pour les Parisiens grâce à un
penalty lors de la victoire sur le
terrain de l’US Créteil (2-4), mais
cela n’a pas suffi pour le Red
Star de réussir une deuxième
montée de suite. L’équipe a
terminé cinquième au
classement avec 64 points
accusant un retard de seulement
une unité du troisième le FC
Metz qui a accompagné en Ligue
1 l’AS Nancy et Dijon FCO grâce
à un meilleur goal-average par
rapport au co-troisième le Havre
AC. Outre ses 10 buts, Bouazza
(31 ans) s’est mis en évidence
également en termes de passes
décisives puisqu’il occupe la 4e
place au classement des
meilleurs passeurs avec huit
offrandes. Il a été choisi
dimanche dernier dans l’équipe
type de la Ligue 2 pour la saison
en cours lors des Trophées
UNFP (Union nationale des
footballeurs professionnels).
AL SHABAB
Benyettou finit la
saison par un but
Dernier match de la saison en
Saudi Pro League et dernier but
pour Mohamed Benyettou.
L’Algérien, qui a rejoint Al
Shabab lors du mercato hivernal,
a réussi son intégration en
Arabie saoudite. Pour cette
dernière journée, Al Shabab se
déplaçait sur la pelouse d’Al
Nasr Riyadh, et s’y est imposé
par 2 buts à 1, avec une
réalisation de Benyettou à la
24e. Il a mis à profit une passe
de Rafinhia, qui faisait ses
adieux au club après trois
saisons. Avec sept buts en 14
matchs avec Al Shabab,
Mohamed Benyettou a prouvé
ses qualités de buteur et devrait
logiquement poursuivre son bail
dans le club, qui termine 6e d’un
championnat remporté par le
club d’Al Ahli de Djeddah.
EMIR CUP
Bounedjah et
Belhadj en finale
Chaude ambiance avant-hier soir
au Jassim Bin Hamad Stadium.
Garni de 7500 spectateurs et où
Al Sadd recevait Al Rayyan pour
un classique du Qatar. Al Sadd
débutait avec ses deux Algériens
Baghdad Bounedjah et Nadir
Belhadj, toutefois, les locaux
seront vite cueillis à froid par un
but de Tabata dès la 11e minute.
Mais à peine sept minutes plus
tard, Bounedjah obtient un
penalty, transformé par Hassan
Al Haydos, qui doublera la
marque, deux minutes plus tard
d’un magnifique tir dans la
lucarne. A la pause, Al Sadd
mène par 2 à 1. Au retour des
vestiaires, le match s’équilibre,
mais Al Rayyan bénéficie à la
88e d’un penalty, qui est
brillamment détourné par le
portier d’Al Sadd. Deux minutes
plus tard, Bounedjah reprend de
volée une superbe passe d’Al
Haydos pour porter la marque à
3 à 1. Al Rayan réduira la
marque sur penalty dans les
arrêts de jeu, mais bien trop tard.
C’est le club de Bounedjah et
Xavi qui valide son ticket pour la
finale de l’Emir Cup.
DIMANCHE 15 MAI 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 28e JOURNÉE
SUITE À SON 6e SUCCÈS CONSÉCUTIF
JSK : à un pas de la Ligue des Champions
18 points engrangés en six sorties depuis l’arrivée de Kamel Mouassa, et qui s’est avérée
salutaire, et surtout au-delà de toutes les espérances pour les Canaris.
! BACHIR BOUTEBINA
L
e fait saillant dans le haut du
classement de la Ligue 1
Mobilis, aura été vendredi
passé, lors du 28ème round, cette
courte mais ô combien très précieuse
victoire des Canaris du Djurdjura
dans la capitale de l’Ouest.
Un sixième succés consécutif du
club phare des Genêts, arraché
avant-hier au stade Habib Bouakeul
d’Oran, aux dépens d’une jeune formation asémiste qui a longtemps
résisté, avant de céder à la 90ème
minute. Un but kabyle qui s’est fait
longtemps attendre, tant il est vrai
que les hôtes Oranais du jour, voulaient à tout prix tenir la dragée
haute, face à un ténor kabyle, subitement retrouvé, et qui s’était déplacé
à Oran avec comme unique objectif,
celui de glaner à tout prix trois nouveaux points. 18 points engrangés
coup sur coup depuis l’arrivée du
coach Kamel Mouassa, et qui s’est
avérée aujourd’hui salutaire, et surtout au-delà de toutes les espérances
pour les Canaris, et leurs milliers
d’inconditionnels.
Une résurrection certes tardive,
mais qui permet aujourd’hui aux
coéquipiers de Rial, de postuler
sérieusement désormais, pour cette
fameuse et prestigieuse Ligue des
champions. Pour preuve, la JS
Kabylie occupe maintenant la 2ème
place en solo, tant il est vrai que l’unique but kabyle marqué avant-hier
face à l’ASMO, par le défenseur burkinabé Malo, vaut bel et bien son
pesant d’or, à la veille d’un finish que
personne n’avait prévu. Un très prochain final sur le podium que tous les
supporters du club phare du
Djurdjura vont certainement vivre
Les Canaris veulent
vite retrouver l’Afrique
avec beaucoup d’émotion, et surtout
sur une très forte note d’espoir
retrouvé.Après avoir vécu bien de
déboires, et tant d’illusions perdues,
les camarades du portier international Doukha, joueront les deux prochaines et ultimes journées du
championnat de la Ligue 1, sous les
feux des projecteurs, et de la rampe
qui peuvent désormais ouvrir la voie
du continent noir.
Aujourd’hui, tout Tizi Ouzou et
les milliers de fiefs des Canaris jubilent. Il n’en demeure pas moins que
le prochain adversaire des protégés
du coach Mouassa, a pour nom l’ES
Sétif. Un sacré prochain ténor que
les Canaris kabyles vont devoir
affronter au stade du 8-Mai 1945 de
Sétif, où les Rahal, Boulaouidet,
Diawara, et autre le très excellent
Mebarki, le remarquable meneur de
jeu, voudront enchaîner sur un 7ème
succés. Il est clair que ce très prochain duel kabylo-sétifien, constituera sans aucun doute dans le haut
du tableau, l’un des très attendus
faits de la 29ème journée. Prestige
oblige, la capitale des HautsPlateaux de l’Est, accueillera dans
quelques jours, des Canaris du
Djurdjura complètement « transcen-
dés », et plus que jamais sur la route
de la prestigieuse Ligue des champions. Une fin de saison complètement époustouflante de la part d’un
ténor kabyle qui ne doute plus, et qui
surtout a appris à redevenir conquérant, sous la houlette d’un coach
guelmi réputé de longue date pour
son discours.
Kamel Mouassa a déjà réussi le
pari de sauver la JSK de la débâcle
devenue coutumière chaque fin de
saison, alors pourquoi pas désormais
la cerise sur le gâteau sur le podium
final.
B. B.
MO BÉJAÏA
Une saison blanche presque consommée
Il faut «espérer» un miracle pour les Crabes afin de sauver leur saison en compétition africaine,
ce mardi à Tunis, au stade de Radès, devant l’Espérance de Tunis.
! BOUALEM CHOUALI
E
n championnat, les carottes semblent déjà
cuites pour les gars de la Soummam relégués à la 6ème place à l’issue de la 28ème
journée de Ligue 1 Mobilis.
En effet, après leur défaite à Tadjenanet
devant le DRBT local par la plus petite des marges
(1-0) les Crabes continuent à manger leur pain
noir en cette dernière ligne droite de l’exercice en
cours. Pourtant rien ne présageait cette décadence
des Crabes qui ont bien géré leurs matchs avant de
sombrer en cette fin d’exercice.
Une situation que les plus avertis en football
explique par la fatigue du groupe soumis à un
rythme infernal en coupe, championnat et en compétition africaine.
Les dirigeants, Boubekeur Ikhlef et Farid Zizi,
respectivement, président et porte-parole des
actionnaires, sont entièrement responsables étant
donné qu’ils n’ont rien fait pour préparer l’équipe
à ce rythme infernal, notamment sur le plan effec-
tif. En dépit de la rente financière dont le club a
bénéficié à l’issue du trophée de la coupe d’Algérie
arraché haut la main, ces deux dirigeants chargés
de préparer l’équipe pour cette saison n’ont rien
fait pour l’étoffer en matière d’effectif avec des
doublures valables sur tous les plans et dans tous
les compartiments. Après l’euphorie, c’est désormais la déchéance, mais sans que ces deux responsable, en prennent acte. Dans un passé récent,
notamment en compétition africaine, ces deux
responsables ne rataient aucune occasion pour se
mettre en avant, notamment sur les plateaux de
télévisions. Désormais c’est la fuite en avant, n’était-ce la bonne volonté de Arab Bennai, le président du CSA qui a mené l’équipe à Tadjenanet,
cette dernière aurait fait le déplacement sans
aucun responsable. Si l’équipe carbure bien c’est
tout le monde qui veut capitaliser, mais une fois la
décadence amorcée c’est la fuite en avant qui
caractérise ces mêmes responsables. Pour revenir
à la rencontre d’avant-hier, les Vert et Noir tenus
en échec en coupe de la CAF par l’ES Tunis, voulaient à tout prix rebondir en championnat pour
mettre un terme à la série de mauvais résultats.
Mais, devant la détermination des protégés de
Liamine Bougherara les Crabes n’ont pas pu tenir
le coup, puisqu’à la 72’, Guitoun a obligé le gardien
des Crabes, Rahmani à aller chercher le ballon au
fond des filets. C’est sur ce score d’un but à zéro
que s’est achevée cette rencontre.
Une défaite très difficile à digérer pour les Vert
et Noir qui n’ont pas goûté à la victoire depuis plus
d’un mois, et qui complique leur vie à deux jours
de la fin de l’exercice. Par cette défaite, les Crabes
peuvent dire adieu au podium, et leur saison vire
vers une saison blanche à moins d’un miracle ce
mardi à Tunis devant l’ES Tunis. Après une saison
pleine de réussites ponctuée par une coupe
d’Algérie et une deuxième place au classement
général qui leur a permis de jouer la prestigieuse
Coupe africaine de la Coupe des clubs champions,
avec un budget des plus réduits, voilà les Crabes
qui tombent de travers, avec, de surcroît un
budget deux fois plus important que celui de l’année dernière.
B. C.
LEICESTER ENTAME LES NÉGOCIATIONS AVEC LE SPORTING
L
Slimani en route pour rejoindre Mahrez
eicester City, fraîchement
sacré champion d’Angleterre,
a entamé les négociations
avec son homologue portugais du
Sporting Lisbonne pour le transfert
de l’attaquant international algérien
Islam Slimani, a annoncé avant-hier
le quotidien sportif lusitanien A
Bola. Le meilleur buteur du Sporting
avec 26 buts devrait s’engager cet été
avec les Foxes qui seraient « prêts » à
payer la clause libératoire du joueur
algérien fixée à 30 millions d’euros, a
ajouté la même source qui explique
que les deux clubs négocient la forme
du payement de cette clause. Le quotidien portugais est allé jusqu’à affirmer que Slimani jouerait demain sur
le terrain de Braga son dernier
match sous les couleurs du Sporting,
trois années après son arrivée en
provenance du CR Belouizdad pour
13
un montant de 300 000 euros.
Leicester City, où évolue le milieu de
terrain international algérien Riyad
Mahrez, a décidé d’engager Slimani
sur demande de son entraîneur
Claudio Ranieri. L’objectif du technicien italien serait d’avoir deux attaquants prolifiques pour pouvoir faire
face à la multiplication des compétitions que devra jouer Leicester,
appelé à prendre part pour la pre-
mière fois de son histoire à la Ligue
des champions. Slimani a déclaré
dimanche dernier lors d’un point de
presse tenu à Alger que son objectif
pour le moment était le championnat
du Portugal avec son club le
Sporting, refusant d’évoquer son
avenir sportif. A une journée de l’épilogue, le Sporting compte deux
points de retard sur le leader
Benfica.
S ports
DIMANCHE 15 MAI 2016
CAN 2016 D’HALTÉROPHILIE (DERNIÈRE JOURNÉE)
PRÉPARATION DES
QUALIFICATIONS
POUR LES JO 2016
L’EN de marche
en stage à Tikjda
La sélection nationale de
marche, composée de
trois messieurs et une
dame, est entrée en
regroupement à Tikjda
(Bouira) pour un stage de
22 jours, en vue des
importantes échéances à
venir, a-t-on appris avanthier auprès de la
Fédération algérienne
d’athlétisme (FAA). Il
s’agit de Mohamed Ameur,
Hicham Medjber et Aymen
Sabri chez les messieurs,
ainsi que Bariza Ghozlane
chez les dames. « Ces
quatre athlètes sont à la
recherche des minima
pour les olympiades de
Rio, et c’est dans cette
perspective qu’ils se
préparent actuellement à
Tikjda », a indiqué la FAA
dans un communiqué.
Outre la sélection de
marche, le centre de
Tikjda accueille
actuellement la
marathonienne Kenza
Dahmani, la 2e Algérienne
à avoir réussi les minima
de cette discipline pour
les JO de Rio, après
Souad Aït Salem, et qui a
également privilégié les
montagnes de Kabylie
pour peaufiner sa
préparation.
15ÈMES JEUX
UNIVERSITAIRES ALGÉRIENS
Plus de 1400 athlètes
présents à Oran
Plus de 1400 athlètes
provenant de différentes
régions du pays
participeront aux 15es Jeux
universitaires algériens,
prévus du 15 au 19 mai à
Oran, a-t-on appris du
président de la Ligue des
sports universitaires, ElHadj Baouche.
Organisé par la Fédération
algérienne du sport
universitaire (FASU) en
partenariat avec la ligue
des sports universitaires
ainsi qu’un collectif
rassemblant plusieurs
universités, cet évènement
qui se tient une fois tous
les quatre ans, verra la
participation de quelque
26 universités.
Les athlètes disputeront
différentes épreuves dans
deux catégories: les
sports collectifs (handball, basket-ball, volleyball et football) et sports
individuels (athlétisme et
judo). Les compétitions
débuteront aujourd’hui au
niveau du Palais des
sports de M’dina Jdida, du
stade des Castors et du
stade de l’université des
sciences et technologie
(Usto). La clôture de ces
jeux coïncidera avec la
célébration de la Journée
nationale de l’étudiant
(19 mai), précise-t-on de
même source.
L’Algérie rafle 24 médailles
L’Algérie a participé avec treize haltérophiles dont cinq filles, au rendez-vous camerounais, avec
l’objectif de « remporter une des places qualificatives aux Jeux olympiques Rio-2016 », selon
les prévisions de la fédération.
L
’haltérophilie algérien a remporté 15 médailles (4 or, 8
argent et 3 bronze), avanthier à Yaoundé, lors de la 7e et dernière journée du championnat
d’Afrique d’haltérophilie (seniors),
qualificatif aux Jeux Olympiques de
Rio 2016.
La Palme d’or revient, sans
contexte, à Walid Bidani qui s’est
adjugé trois médailles d’or lors de
cette ultime journée de compétition. Son compatriote, Housseyn
Fardjallah a remporté une en or et
deux en argent, contre trois
médailles d’argent pour Hamza
Sanoune et Mohammed Fethi chacun. Les trois médailles de bronze
algériennes de la journée ont été
décrochées par Amir Belhout. Avec
la récolte de la journée d’avant-hier,
l’Algérie termine la compétition
avec un total de 24 médailles (7 or,
11 argent et 6 bronze).
La bonne note de la journée est
à mettre à l’actif de Walid Bidani
qui a dominé la catégorie des
+105kg, remportant les trois vermeil mis en jeu. Il a soulevé à l’arraché (181kg), à l’épaulé-jeté
(210kg), totalisant (391kg). Son
compatriote Hamza Sanoune,
engagé dans la même catégorie, a
obtenu trois argent (155kg) à l’arraché, (185kg) à l’épaulé-jeté et
340kg au total des deux mouvements. Les médailles de bronze de
la catégorie sont revenues au
Marocain Abdelali Lagsir (130kg) à
l’arraché, (181kg) à l’épaulé-jeté,
totalisant 311kg.
Pour
sa
part,
Housseyn
Fardjallah (85kg) a gagné l’or à l’arraché (150kg), et deux argent,
épaulé-jeté (185kg) et au total
(335kg). Il perd au poids du corps, le
Une belle performance en vue des JO 2016
titre africain du total des deux mouvements, au profit de l’Egyptien
Abderaouf Ezzeldin.
Les trois autres médailles d’argent algériennes de la journée ont
été gagnées par Mohammed Fethi
(105kg), avec des charges de 135kg
(arraché), 168kg (épaulé-jeté) et
303 kg (total des deux mouvements).
Fethi, pesé à 101,24kg, a raté
trois or (arraché, épaulé-jeté et
total) à la faveur du poids de corps,
au profit du Camerounais Essama
Owona (95,49kg) qui a réussi les
mêmes charges.
Le Marocain Zakaria Bertali
s’est contenté des médailles de
bronze avec les charges: 131kg
(arraché), 155kg (épaulé-jeté) et
286kg (total). Dans la catégorie des
85kg, l’autre Algérien engagé, Amir
Belhout s’est contenté de trois
bronze: arraché (146kg), épaulé-jeté
(165kg) et 311kg au total.
L’Algérie a participé avec treize
haltérophiles dont cinq filles, au
rendez-vous camerounais, avec l’objectif de « remporter une des places
qualificatives aux Jeux olympiques
Rio-2016 », selon les prévisions de
la fédération.
Le championnat d’Afrique de
Yaoundé permet la qualification
d’un athlète (hommes) par pays
pour les cinq premières équipes au
classement final du tournoi et une
athlète (dames) par pays pour les
quatre premières équipes.
COUPE D’ALGÉRIE DE QWAN KI DO
Près de 400 athlètes présents à Jijel
C’est la 2ème coupe d’Algérie de Qwan Ki Do qu’organise la FAAM après celle de Sidi Bel
Abbès en 2015 et le 6ème championnat dans cette discipline, dont le dernier a eu lieu à Saïda
au mois de juillet 2015, ont indiqué les organisateurs de la manifestation.
P
rès de quatre cents athlètes prennent part
à la coupe d’Algérie de Qwan Ki Do dont
hier à la
le coup d’envoi a été donné avant-h
salle omnisports Abdelkader-Aberkane de Jijel.
Quatorze wilayas représentant une trentaine de
clubs affiliés à la Fédération algérienne des arts
martiaux (FAAM) sont présentes à ces joutes,
ouvertes par le directeur de wilaya de la
Jeunesse et des sports, Amar Djaiz, du secrétaire
général et des responsables de cette fédération
nationale. La première journée de cette coupe a
été marquée par la cérémonie d’ouverture, avec
un défilé des délégations, des épreuves techniques et de combats dans les catégories minimes, cadets et juniors (garçons et filles). Une
vingtaine d’arbitres (17 hommes et trois dames)
officieront les rencontres prévues vendredi et
samedi au titre de ce tournoi national. Samedi,
les seniors entreront en lice sur le tatami de la
salle des sports de Jijel qui a reçu pour la circonstance, un public composé essentiellement de
jeunes venus découvrir ce sport qui se produit
pour la première fois à Jijel. Certes, les conditions d’accueil sont « d’un niveau acceptable », il
faut souligner que Jijel manque d’infrastructures pour accueillir de telles compétitions dans
cette discipline sportive, a noté, de son coté,
Karim Chalal, directeur de l’Organisation sportive (DOS) au niveau de la Fédération algérienne
des arts martiaux. C’est la 2ème coupe d’Algérie
de Qwan Ki Do qu’organise la FAAM après celle
de Sidi Bel Abbès en 2015 et le 6ème championnat dans cette discipline, dont le dernier a eu lieu
à Saïda au mois de juillet 2015, ont indiqué les
organisateurs de la manifestation. S’agissant du
choix de la ville de Jijel pour abriter cette coupe,
le directeur technique de la FAAM et représentant de celle-ci auprès de la Fédération mondiale
de Qwan Ki Do dont le siège est à Zurich
(Suisse), Farid Mosli, a expliqué que cette option
a été prise dans le cadre de la stratégie du développement, de promotion et d’une large vulgarisation de cette discipline à travers le territoire
national au niveau de vingt-cinq wilayas. Dans
certaines communes du pays, à l’image de la ville
de Saoula (sud d’Alger), cette discipline a connu
un « succès fulgurant » avec plus de quatre cents
athlètes, en l’espace seulement d’une année et
demi, ont expliqué le président de l’APC de cette
localité, Mohamed Seghaier et Hichem Zerrouki,
président du club ES Saoula. Le Qwan Ki do
(voie de l’énergie vitale, en vietnamien, ndlr), un
sport martial sino-vietnamien qui trouve son origine dans les techniques issues des arts martiaux
chinois et les arts martiaux vietnamiens utilise
les coups de poing, le balayage, la projection, le
ciseau et les armes traditionnelles (sabre, bâton)
a été introduit pour la première fois en Algérie le
25 septembre 2005 par le Maître Farid Mosli. En
Algérie, ce sport compte beaucoup d’adeptes de
la gent féminine, ont affirmé les responsables de
la Fédération sans préciser le nombre de pratiquants. Pour sa prochaine échéance, la FAAM
participera au championnat d’Afrique de Qwan
Ki Do prévu en septembre prochain à Abidjan
(Côte d’Ivoire).
TOURNOI INTERNATIONAL DE TENNIS «PRO CIRCUIT ITF»
L
Muller et Reboul sacrés en double
a paire française composée
de Muller Alexandre et
Reboul Fabien a remporté le
double du tournoi international de
tennis « Pro circuit ITF » en battant les Espagnols Pol Toledo
Bague-Adria Mascolo en deux sets
(6-4) ,(6-4), en finale, disputée
avant-hier à Oran.
En demi-finale simple, le
Français Muller Alexandre n’a
laissé aucune chance à son compa-
triote Reboul Fabien en s’imposant
sur le score de deux sets (6-2 ) (6-3).
En finale prévue samedi,
Muller Alexandre affrontera le
numéro un du tournoi, le Français
Doumbia Sadio, vainqueur de
l’Espagnol, Mario Vilella Martinez
(6-4), (6-4).
Cette troisième édition du tournoi international « pro-circuit ITF »
hommes organisée durant une
semaine sur les courts de tennis de
14
Haï Salam a été une « grande réussite » sur tous les plans, ont indiqué
des athlètes et des dirigeants,
notamment sur le plan technique
où le niveau fut « très relevé », de
l’avis des spécialistes.
Cette compétition dotée de 10
000 dollars, organisée par la ligue
oranaise de tennis en collaboration
avec la direction de la jeunesse et
des sports de la wilaya d’Oran, est
inscrite au programme 2016 de la
Fédération internationale de tennis. Elle est dédiée à la mémoire du
regretté Abdennour Mezdad, exentraîneur national.
Elle regroupe 44 jeunes joueurs
de 16 pays, à savoir l’Allemagne, la
Croatie, la Chine, l’Espagne,
l’Egypte, la France, la GrandeBretagne, l’Inde, le Maroc, la
Bulgarie, le Brésil, l’Italie, la
Suisse, l’USA, la Turquie et
l’Algérie.
S ports
DIMANCHE 15 MAI 2016
NOUVELLE SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE LA FIFA
Fatima Samoura pour effacer les scandales
La nomination d’une femme dans un univers masculin et qui n’a aucune expérience de la gestion d’une grande organisation sportive
peut surprendre, mais pour Gianni Infantino elle est «la personne la plus compétente pour diriger l’administration de la FIFA».
L
a FIFA, qui a désespérément besoin de redorer
son image, a nommé
avant-hier au poste de secrétaire générale une femme, issue
du continent africain et diplomate à l’ONU, pour mener les
indispensables réformes, mais
celle-ci arrive sans expérience
du monde du sport. La
Sénégalaise Fatma Samba Diouf
Samoura, 54 ans dont 21 au sein
des Nations unies, est devenue
la première femme à occuper le
poste de secrétaire générale de
la FIFA. Une fédération prospère mais secouée depuis plus
d’un an par le plus vaste scandale de corruption de son histoire.
Diplômée en langues à Lyon
et relations internationales à
Strasbourg, Mme Samoura a
occupé divers postes de responsabilité pour le Programme alimentaire des Nations unies au
Cameroun, à Madagascar ou à
Djibouti. La nomination d’une
femme dans un univers extrêmement masculin et qui n’a
encore aucune expérience de la
gestion d’une grande organisation sportive peut surprendre.
Mais pour Gianni Infantino, le
président de la FIFA élu en
février, elle est « la personne la
plus compétente pour diriger
l’administration de la FIFA ».
« Son CV parle pour elle, et
en plus elle aime le football,
comme son mari, a souligné
l’Italo-Suisse. Je l’ai rencontrée
pour la première fois il y a plusieurs mois et j’ai poursuivi les
discussions avec elle et d’autres
La diplomate sénégalaise
face à de nouveaux défis
candidats ». Actuellement en
poste au Nigeria (Abuja), la
Sénégalaise succédera à la mijuin au Français Jérôme Valcke,
écarté de ses fonctions en septembre dernier, licencié puis
ensuite suspendu 12 ans par la
FIFA, notamment pour son
implication dans un trafic de
billets pour le Mondial brésilien.
Presque un an après les
arrestations à Zurich (Suisse) de
plusieurs hauts responsables du
football mondial, à la demande
de la justice américaine, prémices du plus gros scandale de corruption de l’histoire centenaire
de la FIFA, Mme Samoura va
devoir mener un chantier compliqué. Son rôle, après avoir
géré des crises humanitaires:
mettre en application les réformes adoptées en février et qui
promettent plus de transpa-
rence, d’intégrité ainsi
qu’une meilleure gouvernance. Pour le SudAfricain
Tokyo
Sexwale, ancien candidat à la présidence de la
FIFA, « la question
n’est pas tant que Mme
Samoura soit africaine
ou une femme, mais
surtout qu’elle soit
compétente. Elle a travaillé au sein du systèmes des Nations unies
et elle comprend ce
qu’on demande à un
responsable
de
ce
niveau ». « De plus, elle
envoie un message fort
selon lequel la FIFA est
sensible à l’égalité hommes-femmes et à la
diversité », ajoute-t-il,
interrogé par l’AFP.
Pour
l’Australienne
Moya Dodd, membre du
conseil de la FIFA, que la nouvelle numéro deux n’ait aucune
expérience du monde du football
n’est pas un handicap, car « la
FIFA est une organisation aux
nombreuses dimensions et elle
apporte des dimensions qui
n’existent pas aujourd’hui à la
FIFA ».
Mais sa tache s’annonce très
délicate. Outre les enquêtes des
justices américaine et suisse qui
se poursuivent, des tiraillements apparaissent déjà.
Le président de la commission d’audit et de conformité,
Domenico Scala, a ainsi quitté la
salle vendredi pour protester
vigoureusement contre un
amendement qui transfère du
congrès au conseil le pouvoir de
nommer ou démettre les responsables des principales commissions (audit, éthique) de la
FIFA.
Une façon, selon Scala, de
contourner les réformes adoptées et de remettre en cause l’indépendance de ces commissions,
chargées notamment d’enquêter sur des membres mis en
cause pour corruption.
«Aider le football à retrouver son image»
Nouvelle secrétaire générale de la FIFA, la
Sénégalaise Fatma Samoura veut «aider le football
à retrouver son image, écornée par les scandales »,
a-t-elle expliqué hier, dans un entretien téléphonique depuis Abuja, au Nigeria. « La FIFA, ce sont
les Nations unies du football et j’apporte mes 21
ans d’expérience dans le privé et à l’ONU en termes
de bonne gouvernance et de transparence et d’obligation de rendre compte, aussi bien au niveau des
fédérations qu’à celui de la FIFA», plaide Mme
Samoura. « Mon but, c’est de soutenir le programme du président Gianni (Infantino, NDLR), que
le foot retrouve son image, écornée par les scandales. Et à ceux qui parlent de mon manque d’expé-
rience, je leur dis de me laisser le temps de faire
mes preuves », insiste-t-elle, en pleine préparation
du sommet sur la sécurité d’Abuja, organisé pour
tenter de mettre fin à l’insurrection islamiste de
Boko Haram. « Il faut faire en sorte que le football
redevienne ce qu’il doit être, c’est-à-dire le sport le
plus populaire, qui surmonte les clivages sociaux »,
insiste cette grande admiratrice de Karl-Heinz
Rumenigge.
« Gianni m’a parlé de diversité, de sa volonté de
rassembler tout le football, qui n’est pas uniquement un sport d’hommes. Je vais notamment
essayer d’apporter un plus grand soutien au foot
féminin. »
PRÉSIDENT DE LA COMMISSION D’AUDIT ET DE CONFORMITÉ DE LA FIFA
Scala dénonce la destruction des réformes
L
La commission d’éthique de la FIFA a joué un rôle essentiel dans la crise qui a secoué la FIFA en suspendant
pour six ans l’ancien président Sepp Blatter et le candidat à sa succession, Michel Platini.
e président de la commission
d’audit et de conformité de la
FIFA, Domenico Scala, a démissionné hier pour protester contre l’adoption d’une mesure remettant en cause
l’indépendance de certains organes de
l’institution chargés notamment d’enquêter sur des membres.
M. Scala a démissionné au lendemain
du 66e congrès de la FIFA à Mexico, où
le nouveau président Gianni Infantino a
fait adopter un amendement qui trans-
fère au gouvernement de la FIFA le pouvoir de nommer ou de démettre les présidents de la commission d’éthique ou
d’audit, « ce qui prive ces organes de
leur indépendance » et « détruit l’un des
acquis essentiels de la réforme », a
dénoncé M. Scala dans un communiqué.
Le congrès, qui rassemble l’ensemble
des fédérations mondiales, a « donné
vendredi au conseil le pouvoir exclusif
de nommer ou de démettre de leurs
fonctions les membres des organes de
supervision indépendants, tels que la
commission d’éthique, la commission
des recours ou la commission d’audit et
de conformité », explique M. Scala.
Avec cette décision, il est possible
pour le conseil, présidé par Gianni
Infantino « d’entraver des enquêtes
contre des membres à tout moment, en
démettant de leurs fonctions les membres des commissions ou en s’assurant de
leur approbation à travers la menace de
les renvoyer », dénonce M. Scala. La
commission d’éthique de la FIFA, composée de magistrats professionnels, a
joué un rôle essentiel dans la crise qui
secoue actuellement la FIFA en suspendant pour six ans l’ancien président
Sepp Blatter et le candidat à sa succession, Michel Platini. L’amendement
adopté vendredi par le congrès de la
FIFA n’était pas prévu dans ces réformes et transfère un pouvoir important
de l’assemblée de la FIFA au conseil, son
gouvernement, dirigé par Infantino.
CHALLENGE DES AURÈS 2016
Athmani qualifié pour les championnats d’Afrique
L
e sprinteur de l’ACSB
Constantine, Skander
Djamil Athmani, a réussi
les minima du 200 m pour les
prochains
championnats
d’Afrique d’athlétisme, en
réalisant un chrono de 20.77,
hier au Challenge des Aurès.
La Direction technique
nationale (DTN) avait fixé les
minima à 20.80 pour participer
aux championnats d’Afrique de
2016, prévus 22 au 26 juin à
Durban (Afrique du Sud), faisant qu’elle se soit réjouie de la
performance de Athmani. « La
performance de Athmani est
très bonne. Il y a des années
qu’on n’a pas vu nos athlètes
réaliser une telle performance », a tenu à ajouter le directeur des équipes nationales
(DEN), Abdelkrim Sadou.
Un rendement qui confirme
la
bonne
forme
du
Constantinois, ayant réalisé la
veille (vendredi) un autre bon
chrono, à savoir 10.47 sur 100
m. Un total de 320 athlètes,
représentant 31 clubs, prennent part à ce Challenge des
Aurès, marqué par la présence
de quelques athlètes tunisiens
et marocains.
Par ailleurs, le traditionnel
« relais d’argent » a constitué le
moment fort de l’édition 2016
du Challenge des Aurès d’athlé-
tisme, qui réunit depuis avanthier soir à Batna, plus de 400
athlètes des deux sexes, venus
de plusieurs régions du pays,
du Maroc et de la Tunisie,
a-t-on constaté.
Couru en nocturne et dans
une atmosphère joyeuse et
conviviale, à travers les principaux boulevards de la capitale
des Aurès, ce relais a attiré
comme à l’accoutumée de nombreux férus de la course à pied
et beaucoup de curieux qui se
sont massés tout au long du
parcours, notamment dans les
allées Benboulaïd, ce qui a
conféré une ambiance très colorée à la ville de Batna dont les
15
habitants ont tenu à être de la
fête.
Cette édition 2016, organisée par la ligue d’athlétisme de
la wilaya de Batna avec le
concours de la direction de la
jeunesse et des sports (DJS), a
de loin dépassé, au plan de l’affluence et d’engouement sa
devancière, et s’est déroulée
par un temps d’alternance d’averses et d’éclaircies.
Le premier coup de starter
de cette joute avait auparavant
été donné, en fin de journée,
sur la piste du stade du 1er
Novembre, donnant lieu à plusieurs courses et concours, au
titre de la première journée de
cette compétition de deux jours.
Les courses de vitesse (100m,
400m plat, 400m haies), de
demi-fond (1 500 m), les
concours de lancer du poids, du
javelot, de saut en longueur et
de triple saut ont marqué la
1ère journée du Challenge des
Aurès.
Pour le président de la ligue
organisatrice de ce meeting,
Kamel Khellil, le challenge des
Aurès « servira de compétition
étalon pour certains athlètes et
d’exercice de la dernière chance
pour réaliser les minima pour
d’autres, alors qu’il s’agira
pour les ténors, d’ajouter une
ligne sur leur palmarès ».
Internationale
VENEZUELA
L’état d’urgence
économique prolongé
L’état d’« urgence économique »
en place depuis la mi-janvier a
été prolongé de trois mois par le
président du Venezuela Nicolas
Maduro vendredi dans un
contexte de crise économique et
politique touchant ce pays
producteur de pétrole.. « Je vais
procéder à la signature (...) d’un
nouveau décret (...) pour les mois
de mai, juin juillet et qui sera
étendu constitutionnellement
pendant l’année 2016 et
certainement pendant l’année
2017, afin de récupérer la
capacité de production du pays »,
a déclaré Maduro à la télévision.
Le président vénézuélien avait
émis un premier décret le 14
janvier avec une validité de 60
jours qu’il a prorogée pour une
période égale en mars. De son
côté, le président du Parlement,
Henry Ramos Allup a déclaré
mercredi que Maduro « ne
possède pas le pouvoir
constitutionnel d’étendre le
décret ». Cette prolongation est
soumise à l’approbation du
Parlement, dominé par
l’opposition depuis les élections
législatives de décembre. En
janvier, l’Assemblée nationale
avait rejeté l’état d’ « urgence
économique » initial, signant le
premier acte fort de l’opposition,
avant que le Tribunal suprême de
justice (TSJ), la plus haute
autorité judiciaire du pays, réputé
proche du président Maduro, ne
le valide. L’« urgence
économique » autorise l’exécutif à
disposer des biens du secteur
privé pour garantir
l’approvisionnement des produits
de base, ce qui, selon l’opposition,
ouvre la voie à de nouvelles
expropriations. Ce pays
d’Amérique du Sud, autrefois
riche producteur pétrolier grâce à
ses réserves les plus importantes
au monde, est plongé dans une
grave crise avec la chute des
cours du brut, qui apporte 96%
de ses devises. Le Venezuela a
enregistré en 2015 une inflation
de 180,9%, une des plus élevées
au monde, et un recul du PIB de
5,7%, pour la deuxième année
consécutive.
PRÉSIDENTIELLE EN RDC
Appel à des marches
de protestation
Trois plateformes d’opposition
congolaise appellent à des marches
de protestation en République
démocratique
du Congo le 26 mai contre un arrêt
de la Cour constitutionnelle
autorisant le président Joseph
Kabila à rester au pouvoir au-delà
du terme de son mandat, selon un
communiqué reçu samedi. « Notre
détermination est telle qu’une
marche de protestation, contre les
dévoyés et fossoyeurs de la
démocratie en RDC, sera organisée
ce 26 mai 2016 sur toute l’étendue
de la République », écrivent dans
ce texte la Dynamique de
l’opposition, le G7 et le Front
citoyen. Mercredi, la Cour
constitutionnelle de la RDC a
autorisé M. Kabila à rester en
fonctions si la présidentielle n’est
pas organisée avant la fin de son
mandat, le 19 décembre 2016,
comme cela semble chaque jour un
peu plus probable. Pour les trois
plateformes d’opposition, « la Cour
vient de démontrer qu’elle est au
service de Monsieur Kabila et de
ses partisans pour leur permettre
de demeurer au pouvoir par défi et
au mépris total aussi bien de la
Constitution de la République que
du peuple congolais qui exigent
l’alternance démocratique en
2016 ». M. Kabila est arrivé au
pouvoir en 2001 après l’assassinat
de son père qui avait renversé en
1997 le vieux dictateur Mobutu
Sese Seko. Il a été élu président en
2006 avant d’être réélu en 2011 à
l’issue d’un scrutin entaché de
fraudes massives, au résultat
contesté, et à l’origine de la crise
politique que traverse le pays.
DIMANCHE 15 MAI 2016
ORGANISATION D’UN RÉFÉRENDUM D’AUTODÉTERMINATION
AU SAHARA OCCIDENTAL
Le Bundestag donne de la voix
DES DÉPUTÉS ALLEMANDS de quatre formations politiques soutiennent le droit du peuple sahraoui
à décider librement de son destin.
! MOHAMED TOUATI
D
e Madrid à Paris en passant
par Londres et Berlin, la
cause sahraouie s’enracine
au cœur des principales capitales
européennes. Ses défenseurs donnent de la voix. L’ambassadeur de la
mission britannique à l’ONU,
Matthew Rycroft, a exhorté le
Maroc à «coopérer avec l’ONU à
même de permettre le retour effectif et total de la Minurso» tout en
plaidant pour «une solution politique durable et mutuellement
acceptable pour le Sahara occidental, qui prévoit l’autodétermination
du peuple du Sahara occidental», le
Bundestag donne lui aussi de la
voix. Des députés allemands de quatre formations politiques et des
membres de l’Association « liberté
pour le Sahara occidental » soutiennent le droit du peuple sahraoui
à décider librement de son destin.
«Nous demandons de tout faire
pour organiser un référendum le
plus tôt possible, ainsi que de proroger le mandat de la Minurso à la
surveillance des droits de l’homme»,
ont déclaré dans un communiqué
commun rendu public jeudi dernier
des députés allemands, de la CDU
(Union chrétienne-d
démocrate) dont
la présidente n’est autre que l’actuelle chancelière, Angela Merkel,
du SPD (Parti social démocrate) de
Die Linke (« La Gauche ») et
d’Alliance 90/Les verts, à l’occasion
d’un débat intitulé « 25 années de
cessez-lle-ffeu au Sahara occidental Mettre en œuvre la Résolution 690
des Nations unies, pour la tenue du
référendum» qui s’est tenu lors de
la session plénière du Parlement
allemand (Bundestag).
La pression sur Rabat s’accentue depuis que les autorités marocaines ont pris la décision d’expulser 75 membres de la composante
civile de la Minurso et de lui suppri-
mer sa contribution financière
après que le secrétaire général de
l’ONU eut qualifié la présence
marocaine au Sahara occidental
d’«occupation » lors de la visite qu’il
avait effectuée dans la région entre
le 3 et le 7 mars dernier. Il s’ensuivit un bras de fer entre le pouvoir
marocain et Ban Ki-m
moon auréolé
par une attaque particulièrement
violente du souverain marocain à
l’encontre du numéro un de l’ONU.
«Il est l’otage de certains de ses collaborateurs et de ses conseillers,
auxquels il délègue la supervision
de la gestion de nombre de dossiers
importants, en se contentant, lui,
d’appliquer les propositions qu’ils
lui présentent...», avait accusé
Mohammed VI dans des propos
d’une brutalité inouïe probablement unique dans les annales de
l’histoire des Nations unies. Le
Conseil de sécurité ne pliera pas
pour autant. Le 29 avril, il votera
une résolution qui appelle à un
règlement politique du conflit juste,
durable et mutuellement acceptable
qui pourvoit à l’autodétermination
du peuple sahraoui, tout en insistant sur l’urgente nécessité de rétablir la Minurso dans la plénitude de
ses fonctions. Un revers retentissant pour le monarque alaouite qui
avait comme unique dessein de la
rendre inopérante en la décapitant.
Londres l’a prévenu.
«Il y va non seulement de la
situation des réfugiés du Sahara
occidental qui continuent à souffrir
de ce conflit prolongé, mais aussi de
la sécurité et la prospérité économique de tous les pays et tous les
peuples de la région du Maghreb», a
fait remarquer Matthew Rycroft qui
a relevé que «les événements
récents» ont rendu la Minurso
«incapable» de remplir son mandat
au cours des six dernières semaines.
Berlin met à son tour les pieds dans
le « tajine ».
M. T.
SOMMET INTERNATIONAL SUR LA SÉCURITÉ À ABUJA
Le Nigeria en butte au groupe islamiste Boko Haram
CE SOMMET, qui se tenait hier à Abuja, est le signe d’une coopération militaire régionale et d’un
L
soutien international croissant pour tenter de mettre fin à l’insurrection de Boko Haram.
e Nigeria accueillait hier un sommet international sur la sécurité, en présence du
président français François Hollande, pour
tenter de mettre fin à l’insurrection islamiste et
les exactions de Boko Haram, dont les liens tissés
avec le groupe jihadiste « Etat islamique » « alarment » les Nations unies. Dans une déclaration
unanime adoptée vendredi, les 15 pays membres
du Conseil de sécurité de l’ONU se sont en effet
« alarmés » des « liens entre Boko Haram et l’Etat
islamique », et ont souligné que les « activités de
Boko Haram continuent de compromettre la paix
et la stabilité en Afrique de l’Ouest et en Afrique
centrale ». Parmi les invités de marque attendus
au sommet figure le président François Hollande,
seul président non africain présent, qui doit rencontrer son homologue nigérian Muhammadu
Buhari dans la matinée. Le secrétaire d’État américain adjoint, Antony Blinken et le chef de la
diplomatie britannique Philip Hammond, sont
également attendus, ainsi que les chefs d’États
des pays frontaliers du Nigeria (Bénin,
Cameroun, Tchad et Niger), aux côtés d’une délégation de l’Union européenne et des communautés économiques d’Afrique de l’Ouest et Centrale
(Cédéao et Ceeac). Il y a un an, Boko Haram a
prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI).
Des combattants nigérians ont même été vus jusqu’en Libye, mais aussi dans la région du Sahel,
contrôlée par des groupes proches d’Al Qaîda.
« Nous sommes extrêmement attentifs à tous ces
liens... (...) car nous voulons en venir à bout », a
ainsi déclaré M. Blinken vendredi à Abuja. Dans
sa déclaration, le Conseil de sécurité de l’ONU
souligne que certaines des exactions de Boko
Haram « pourraient constituer des crimes contre
l’humanité et des crimes de guerre ». Le Conseil
se dit en outre « gravement préoccupé par l’ampleur alarmante de la crise humanitaire (...) dans
la région du bassin du lac Tchad ». Deux ans après
un premier sommet tenu à Paris, l’enjeu des dis-
Boko Haram a semé la terreur ces dernières années au Nigeria et dans les pays voisins
cussions d’hier portait cette fois sur « le succès
des opérations militaires » en cours, et « la résolution rapide de cette crise humanitaire ». Ce
conflit a fait plus de 20.000 morts depuis 2009 et
contraint plus de 2,6 millions d’habitants à fuir
leur foyer. Depuis l’arrivée de Muhammadu
Buhari à la tête du Nigeria, il y a un an, l’armée a
multiplié les victoires militaires contre Boko
Haram, conduisant le président à annoncer que le
groupe islamiste était « techniquement » vaincu.
Mais les attentats-suicides n’ont pas cessé, la
forêt de Sambisa (nord-est) reste un bastion de
repli pour les rebelles, et les facteurs ayant contribué à l’émergence de Boko Haram (pauvreté,
sentiment de discrimination des populations du
nord essentiellement musulmanes) continuent
d’être des facteurs de déstabilisation dans la
région. Et dans un rapport publié début mai, l’or-
ganisation indépendante International Crisis
Group a alerté contre des déclarations de victoires prématurées. Le président Buhari a encouragé le déploiement d’une force multinationale,
qui aurait déjà dû voir le jour en juillet dernier.
Cette force militaire, soutenue par l’Union
Africaine, et qui comprend 8.500 hommes originaires du Nigeria et des pays frontaliers, sera
sans doute au cœur des discussions du sommet.
Car si cette force existe, une meilleure coordination entre les différentes composantes nationales
est indispensable, d’autant que Boko Haram s’est
replié aux frontières du Cameroun, du Niger et
sur les contours du lac Tchad. Le Nigeria a souffert d’un manque de coopération militaire internationale sous les précédentes administrations,
son armée étant régulièrement accusée de corruption et de violations des droits de l’Homme.
NOUVEAUX PROCÈS EN EGYPTE
Deu
ux an
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nts an
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al-S
Sissi
U
n tribunal égyptien a
condamné hier 51 manifestants à deux ans de prison
pour des rassemblements dénonçant la rétrocession de deux îles
inhabitées de la Mer rouge à
l’Arabie saoudite, ont indiqué des
responsables judiciaires et des avocats. Des ONG de défense des droits
de l’Homme accusent le président
Abdel Fattah al-Sissi de diriger un
régime ultra-autoritaire et répressif
depuis qu’il a destitué en 2013 son
prédécesseur islamiste démocratiquement élu, Mohamed Morsi. Le
25 avril, jour férié commémorant la
restitution du Sinaï par Israël en
1982, plusieurs mouvements laïcs et
de gauche avaient appelé à manifester contre la politique répressive du
gouvernement, prenant prétexte de
la rétrocession controversée des îles
de Tiran et Sanafir. Leurs rassemblements avaient été rapidement
dispersés à coup de gaz lacrymogènes par la police, qui avait procédé à
des dizaines d’arrestations. Hier, 51
personnes ont été condamnées à
deux ans de prison par un tribunal
du Caire pour avoir participé à ces
manifestations dans le centre de la
capitale, ont indiqué des responsables de la sécurité et de la justice. Ils
étaient jugés pour « manifestation
16
sans permis » et « attroupement »,
ont précisé ces responsables. Selon
des avocats de la défense, 33
condamnés sont en détention. Ils
peuvent interjeter appel.
A l’extérieur du tribunal, qui se
tient dans une Académie de police
dans la banlieue du Caire, les proches des condamnés ont laissé éclater leur tristesse. « Je veux savoir
pourquoi mon fils a écopé de deux
ans », a lancé un père de famille, en
pleurs. Hossam al-Khadrawy et
Ahmed Abdel Latif, deux avocats de
la défense qui on assisté à
l’audience-fermée à la presse, ont
confirmé le verdict, précisant qu’ils
allaient faire appel pour leurs
clients. Depuis la vague de critiques
déclenchée par la rétrocession des
deux îles, les autorités égyptiennes
ont interpellées plusieurs opposants, notamment deux journalistes et un célèbre avocat, les accusant d’avoir incité à manifester
contre le gouvernement. En 2013,
policiers et soldats avaient tué plus
de 1.400 manifestants réclamant le
retour de M. Morsi. Des dizaines de
milliers de personnes ont été emprisonnées depuis, selon des ONG, et
des centaines, dont M. Morsi,
condamnées à mort dans des procès
de masse expéditifs.
Internationale
DIMANCHE 15 MAI 2016
ACCORD POUR UNE REPRISE DU COMMERCE À LA FRONTIÈRE TUNISO-LIBYENNE
EVALUATION
FINANCIÈRE
Moody’s abaisse
les notes de l’Arabie
saoudite….
L’agence d’évaluation financière
Moody’s a abaissé hier les notes
de l’Arabie saoudite, de Bahreïn et
d’Oman, trois pays du Golfe
affectés par la baisse des prix du
pétrole. Moody’s a abaissé la note
long terme de l’Arabie saoudite à
« A1 » contre « Aa3 », estimant
que la baisse des prix du pétrole
avait conduit à « la détérioration
du profil » du premier exportateur
de brut du monde. « La faible
croissance combinée à un fort
taux d’emprunt et au manque
d’incitations internes et externes
exposent l’Arabie saoudite à des
chocs », écrit l’agence. Moody’s
assortit toutefois sa nouvelle note
d’une perspective stable, en
tenant en compte le plan de
l’Arabie saoudite de diversifier
son économie. L’agence a
également abaissé d’un cran la
note de Bahreïn à « Ba2 » contre
« Ba1 » en l’assortissant d’une
perspective négative. Moody’s
estime que l’endettement de ce
pays va s’accentuer dans les
prochaines années. Pour le
sultanat d’Oman, l’agence a fait
passer la note de « A3 » à « Baa1 »
avec une perspective stable en
raison de l’impact sur l’économie
du sultanat de la baisse des prix
du pétrole.
VIOLENCES EN IRAK
L’armée élimine
19 membres de Daesh
Dix-neuf membres du groupe
terroriste autoproclamé « Etat
islamique » (Daesh/EI) ont été tués
au cours d’affrontements avec les
forces sécuritaires irakiennes à
l’ouest et au nord de Baghdad, ont
rapporté samedi des agences.
« Les forces de sécurité et les
milices pro-gouvernementales ont
déjoué un attentat de Daesh/EI
dans la ville d’Ameriyat alFallujah, dans la province d’alAnbar », ont indiqué des sources
militaires, citées par les agences.
« L’armée a tué neuf individus
portant des gilets explosifs alors
qu’ils tentaient de pénétrer dans
la ville. Cinq autres kamikazes de
Daesh/EI ont été tués par les
forces de sécurité alors qu’ils
visaient des postes de contrôle
militaires installés dans la ville »,
a-t-on ajouté. Dans la province de
Salaheddine, dans le nord de
l’Irak, « deux véhicules de
Daesh/EI ont été détruits alors
qu’ils s’approchaient des lignes
de défense des forces de sécurité
près du champ de pétrole d’Allas,
situé à l’est de Tikrit », à environ
170 km au nord de Baghdad, a
indiqué une source de sécurité
locale, faisant état de « deux
terroristes de l’EI éliminés ». Par
ailleurs, un groupe de Daesh/EI a
attaqué les postes des forces de
sécurité dans la région de Fat’ha,
à quelque 50 km au nord de Tikrit.
Hier matin, un policier et au moins
trois membres de Daesh/EI ont été
tués au cours de violents combats
dans la région montagneuse de
Makhoul, selon les mêmes
sources.
PARCOURS D’OBSTACLES
LA SOLUTION RADICALE que la population de Ben Guerdane avait exigée en marge de la journée
de mobilisation et de grève générale semble avoir été trouvée à Ras Jedir.
! CHAABANE BENSACI
A
près la grève générale qui a
mobilisé jeudi les habitants
de Ben Guerdane et de sa
région, les autorités tunisiennes et
libyennes sont finalement parvenues à un accord sur la réouverture
du poste-ffrontière de Ras Jedir
paralysé depuis l’attaque terroriste
qui avait ciblé cette même localité
en mars dernier. La reprise des activités commerciales était cruciale
pour les protestataires, sachant que
l’ensemble des transactions licites
et illicites permettent à Ben
Guerdane de subsister en attendant
la relance d’une économie affectée
par les multiples attentats qui ont
frappé la Tunisie durant l’année
2015. L’accord conclu lors d’une
réunion non-sstop introduit une taxe
douanière unique pour les marchandises et pour éviter d’éventuelles tensions ultérieures une commission mixte de suivi devra être
mise en place incessamment,
comme en ont convenu lors de leur
entretien à Tunis, jeudi, le président Béji Caïd Essebsi et le Premier
ministre libyen Fayez Al Sarraj.
L’agence de presse libyenne
Lana a d’ailleurs indiqué, citant un
responsable de la localité de Zouara,
que le trafic des voyageurs est totalement rétabli depuis hier. Quant
au trafic commercial à Ras Jedir,
principal poste-ffrontière entre les
deux pays, il devrait être progressivement libéré après le blocage
décidé en représailles par les autorités libyennes mécontentes des
conditions de transfert des produits
Un poste frontalier bombardé fin
2014 et en proie à des heurts
libyens vers la Tunisie, grâce à une
contrebande florissante.
La solution radicale que la population de Ben Guerdane avait exigée
en marge de la journée de mobilisation et de grève générale semble
avoir été trouvée à Ras Jedir,
sachant que la frontière tunisolibyenne longue de 500 km permet
un trafic de marchandises important, dominé en majeure partie par
les contrebandiers.
Le fait est que la menace terroriste à laquelle la Tunisie fait face et
dont les autorités estiment, à juste
titre, qu’elle provient de la Libye
voisine impose des mesures draconiennes de sécurité. C’est ainsi que
par deux fois, depuis janvier 2016,
le gouvernement tunisien a ordonné
la fermeture de la frontière pour
une période de 15 jours en guise de
mesure de rétorsion aux attaques
jihadistes. Sauf que la seconde fois,
après l’attaque en mars de Ben
Guerdane, les autorités libyennes
avaient réagi à leur tour en fermant
la même frontière, imposant un
embargo commercial préjudiciable
aux villes tunisiennes limitrophes.
Non content de cette mesure
somme toute symbolique, le gouvernement tunisien a également entrepris la construction d’un « mur », en
réalité un ensemble d’obstacles
alternant les fossés et les monticules de sable, sur plus de 200 km afin
d’entraver les allées et venues des
quelque 3 000 jihadistes de retour
des champs de bataille en Irak, en
Syrie et…en Libye. Lors des assauts
contre les casernes de Ben
Guerdane, les 40 terroristes abattus
venaient tous du camp d’entraînement de l’EI à Misrata, bombardé
par l’armée américaine quelques
mois auparavant. Preuve de la
réalité de ces craintes, un large coup
de filet antiterroriste a eu lieu jeudi
dernier et a permis la mise hors d’état de nuire de 37 éléments dont la
participation aux divers attentats
qui ont ensanglanté la Tunisie
depuis 2015 est avérée, affirment
les autorités. En outre, deux autres
terroristes qualifiés de dangereux
ont été tués dans la banlieue de la
capitale, à Mnihla. « Tous auraient
été sur le point de commettre de
nouveaux attentats contre des
installations vitales et sensibles à
Tunis et dans le reste du pays »,
selon le ministère de l’Intérieur. Ils
« comptaient mener des actes terroristes à l’aide de bombes » et par
on
« des attentats-ssuicides », a-tt-o
précisé et certaines d’entre eux
étaient « impliqués dans les actes
terroristes qui ont visé le musée du
Bardo, l’hôtel Imperial à Sousse,
contre le bus de la sécurité présidentielle (à Tunis) et dans les derniers
événements
de
Ben
Guerdane », affirme encore le communiqué.
La Tunisie, qui fait quotidiennement état du démantèlement de
«cellules terroristes», compte des
milliers de ressortissants au sein
des groupes terroristes et elle se
prépare vaille que vaille à une lutte
longue et difficile contre cette
menace exponentielle.
C. B.
CONFLIT DE SYRIE
Les Etats-U
Unis à la peine pour arrêter la guerre
LE PATRON de la diplomatie américaine, dont le pays soutient l’opposition syrienne, mise depuis des
mois sur la collaboration des Etats-Unis et de la Russie, alliée de Damas, pour faire taire les armes.
C
essez-lle-ffeu, aide humanitaire et gouvernement de transition en Syrie: le secrétaire d’Etat américain John Kerry cherchera encore la semaine prochaine la bonne formule pour arrêter cette guerre dévastatrice au
Moyen-Orient mais la stratégie de Washington
est de plus en plus vilipendée. Le patron de la
diplomatie américaine, dont le pays soutient l’opposition syrienne, mise depuis des mois sur la collaboration des Etats-Unis et de la Russie, alliée
de Damas, pour faire taire les armes, secourir des
millions de Syriens et trouver un règlement politique entre le régime et ses opposants. Avec son
homologue russe Sergueï Lavrov, John Kerry
anime ainsi le Groupe international de soutien à
la Syrie (GISS) qui a rédigé fin 2015 à Vienne une
feuille de route de sortie de crise. Cette ébauche
d’accord de paix a été consacrée en décembre par
une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
Focalisé sur ce conflit pour ses derniers mois à la
tête du département d’Etat, M. Kerry entame ce
week-end un nouveau tour du monde de deux
semaines. Il sera d’abord en Arabie saoudite, qui
soutient les rebelles syriens, avant de retrouver
mardi à Vienne le GISS. Ce Groupe de 17 pays et
trois organisations internationales - dont les
Etats-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Iran et
l’Union européenne - s’efforcera de « consolider
la cessation des hostilités (...) garantir un accès
humanitaire dans tout le pays et accélérer la
transition politique », selon la diplomatie américaine. Mais de l’aveu même du porte-parole du
département d’Etat John Kirby, « les choses en
Syrie ne vont évidemment pas toutes dans la
bonne direction ». Le responsable américain a
dénoncé le blocage, jeudi, d’un convoi humanitaire destiné à la ville assiégée de Daraya, les
« menaces » sur le cessez-le-feu et le fait que le
processus de paix inter-syrien, pour l’instant gelé
à Genève, n’avait « pas fait de progrès spectaculaire ». « Il reste beaucoup de travail au GISS »,
a concédé M. Kirby. Aux yeux de Paris également
« il faut accélérer et intensifier le travail », d’abord pour mettre en place au 1er août un organe
syrien de transition politique prévu par la résolution de l’ONU. Mais outre le fait que le sort du
président Bachar al-Assad n’est toujours pas
tranché, cette échéance paraît de plus en plus
illusoire aux diplomates occidentaux à
Washington. John Kerry avait aussi laissé poindre sa frustration en évoquant il y a des semaines
un mystérieux « plan B » des Etats-Unis pour
mettre fin au conflit. Mais il n’en a jamais rien
dévoilé de concret. En réponse, Barack Obama,
un grand sceptique de l’interventionnisme militaire, a toujours refusé une implication d’enver-
gure des forces armées américaines dans une
autre guerre au Moyen-Orient. Le président a
privilégié la diplomatie, tout en ayant monté à
l’été 2014 une coalition internationale pilotée par
les Etats-Unis pour bombarder les jihadistes de
l’Etat islamique. Les opposants républicains à
M. Obama l’ont depuis longtemps tancé pour son
absence supposée de stratégie en Syrie. Mais à
l’approche du départ en janvier du président
démocrate, des critiques fusent dorénavant de
son propre camp. « Notre approche depuis de
nombreuses années ne fonctionne pas et ne fonctionnera probablement pas », attaque le diplomate Philip Gordon, qui a quitté il y a un an son
poste de conseiller sur le Moyen-Orient à la
Maison-Blanche. Expert au centre d’études
Council on Foreign Relations et proche de la candidate démocrate à la présidentielle Hillary
Clinton, M. Gordon recommande de « remettre à
plus tard la question » du départ du président
Assad, la principale ligne de fracture entre les
puissances mondiales et régionales. « Nous ne
trouverons pas d’accord là-dessus, ni avec le
régime, ni avec les Russes, ni avec les Iraniens.
Continuer à en faire une condition préalable pour
arrêter le conflit, c’est le meilleur moyen de le
prolonger », fait valoir le diplomate américain.
L’UNICEF DÉNONCE LES AGRESSIONS D’ISRAËL
A
Au moins 25 enfants palestiniens tués
u moins 25 enfants palestiniens ont
été tués durant les trois derniers mois
de 2015, a déclaré l’Unicef s’alarmant
du nombre de mineurs détenus par Israël, un
record depuis sept ans. Durant les trois derniers mois de 2015 « 25 enfants palestiniens,
dont cinq filles, ont été tués et 1.310 blessés à
travers le territoire palestinien », indique
l’Unicef dans son rapport sur le dernier trimestre 2015. Au total, « 23 enfants (19 garçons, quatre filles) ont été tués en Cisjordanie
et à El Qods occupée-Est et deux dans la
bande de Ghaza », a précisé l’agence onu-
moment où elle a essuyé les tirs et qu’elle
criait qu’elle n’avait pas de couteau », affirme
le rapport.
Les Territoires palestiniens sont en proie
depuis octobre 2015 à une vague de violences
qui a coûté la vie à 204 Palestiniens. Avant
cette période, de juillet à septembre, quatre
garçons palestiniens ont été tués et 165
enfants palestiniens blessés. L’autre grand
sujet d’inquiétude de l’Unicef, qui dénonce
régulièrement les mauvais traitements des
enfants dans le système judiciaire militaire
israélien, le seul qui s’applique aux
sienne. L’Unicef se dit « très inquiète quant à
un usage excessif de la force, par les forces de
sécurité israéliennes ».
L’Unicef dénonce le fait qu’aucune poursuite n’a été engagée, citant notamment
l’exemple d’une adolescente de 17 ans emmenée par des soldats israéliens pour une fouille
à un check-point près d’El Khalil, dans le sud
de la Cisjordanie occupée avant d’être abattue d’au moins cinq balles. Les autorités de
l’occupation l’avaient accusé de vouloir poignarder un policier, mais un témoin a affirmé
qu’elle « ne présentait aucun danger au
17
Palestiniens des Territoires occupés, ce sont
les détentions d’enfants. Fin 2015, « 422
enfants de 12 à 17 ans, dont huit filles,
étaient détenus dans des établissements militaires ». « Il s’agit du chiffre le plus élevé
depuis mars 2009 », rapporte l’Unicef. Des
enfants palestiniens à partir de 12 ans, un
fait unique au monde, selon l’Unicef. Sur
l’ensemble de l’année, en moyenne 219
enfants palestiniens étaient détenus dans des
établissements militaires chaque mois,
« soit 15% de plus que la moyenne mensuelle de 2014 ».
Culture
DIMANCHE 15 MAI 2016
AMIN SIDI BOUMEDIENE, RÉALISATEUR, À L’EXPRESSION
«On ne se censurera jamais pour avoir de l’argent»
ENTRETIEN
RÉALISÉ PAR NOTRE
ENVOYÉE SPÉCIALE À CANNES
!
O. HIND
I
l est le seul Algérien sélectionné cette année à l’atelier de la Cinéfondation qui
accueille en sa 12e édition, 16
réalisateurs dont les projets de
film ont été jugés particulièrement prometteurs.
Accompagné de son producteur de Thala Film, sa présence
à Cannes est faite de rencontres
et d’éventuels partenaires
potentiels, en vue de finaliser
son projet et mener à terme son
scénario entamé il y a six ans
déjà. C’est la réalisatrice japonaise de l’excellent film Les
délices de Tokyo qui a ouvert la
section Un Certain Regard l’année dernière, qui est à la tête
de la présidence de la
Cinéfondation cette année. Cet
atelier, dit-on, ouvre à ses participants les voies vers la coproduction internationale.
L’auteur a plusieurs courts
métrages à son actif, il nous en
parle…
participer majoritairement au
financement du film.
L’Expression : Qu’attendez-v
vous de cet atelier ? (de la
Cinéfondation)
Amin Sidi Boumediene : On
ne s’attend à rien d’exceptionnel si ce n’est de faire des rencontres intéressantes susceptibles de s’intéresser à un film de
ce genre venant d’Algérie. En
parallèle, on compte également
déposer au Fdatic dans les jours
qui viennent et on espère
d’ailleurs que l’Algérie pourra
Où en êtes-v
vous justement
avec la réécriture de votre scénario ? (sachant que vous êtes
passé par plusieurs étapes, que
vous avez pris part à Midi
Talent. Alger puis en Jordanie
etc).
Ce projet a connu plusieurs
«réécritures» au cours de ces six
dernières années, notamment
depuis 2013, mais à chaque fois
il s’agissait surtout de rendre
plus clairs des concepts qui
étaient flous dans les premières
versions et atteindre un certain
équilibre entre ce qui est dit et
ce qui est suggéré. Mais les
idées de départ, les personnages
et les éléments principaux n’ont
jamais vraiment changé.
Le sujet de votre premier
long métrage traite de la décennie noire, dans un cadre inhabituel, le Sahara. Pourquoi ce
choix ?
J’ai toujours été assez
obsédé par la « décennie noire »
et vers 2007, j’ai, avec mon
frère, entamé l’écriture
d’un scénario basé sur
«À quoi rêvent les
loups» de Yasmina
Khadra. Mais j’ai vite
compris que le côté «
chronique » qui tenterait d’expliquer clairement comment un
homme bascule dans le
terrorisme ne m’intéressait pas du tout,
puisque je ne vois pas
comment on pourrait
dénouer un tel sac de
nœuds en 2h de film. Ça
a d’ailleurs souvent été
fait depuis, pour des
résultats plus ou moins
satisfaisants.
J’ai préféré délocaliser l’action dans le
désert parce que, d’abord, c’est un lieu que je
trouve beau, mais aussi
terriblement inquiétant
et hostile, propice à un
renfermement sur soi et
à un face-à-face avec son
inconscient, et surtout
parce que le film refuse de trop
contextualiser la violence.
Je voulais aussi confronter la
vision du Nord avec celle du
Sud, sans toutefois en faire le
pivot central de l’action, et faire
en sorte que ce lieu devienne le
lieu de fuite de deux personnages trop fragiles pour supporter
l’horreur des attentats. Or,
dans un territoire contaminé
par la violence, aucune fuite
n’est possible.
Et avec quel état d’esprit
êtes-v
vous venu à Cannes ?
Personnellement, et même si
j’aime bon nombre des films qui
y ont été sélectionnés par le
passé, je ne suis pas du tout fan
des ambiances type Festival de
Cannes, et, surtout, je ne sais
pas me « vendre ».
Nous sommes partis à
Cannes en restant nous-mêmes,
et si ça ne donne rien on fera
des films moins chers, tout simplement.
Ce type de rencontres ne doit
surtout pas devenir une fin en
soi, exactement comme certains
festivals, même si, on le sait,
c’est malheureusement la seule
façon de faire connaître nos
films.
Il ne faut pas pour autant
tomber dans l’autre extrême et
dire que ces opportunités ne
valent rien ou nous empêcheront de faire les choses librement.
Rien n’est blanc ou noir. On
est donc très fiers et assez surpris d’avoir été sélectionnés,
mais on espère aussi que
l’Algérie saura nous aider
autant, si ce n’est plus, qu’un
investisseur étranger.
On est ouvert à tout, tant
que ça n’entache pas notre intégrité et notre vision du cinéma.
On ne se censurera jamais pour
avoir de l’argent ou plaire à une
idéologie quelconque, car nous
avons décidé depuis le début
d’être libres.
On va donc à Cannes avec le
sentiment d’avoir tout à gagner
et rien à perdre, et heureux de
pouvoir faire de belles rencontres. En toute décontraction.
O. H.
69e FESTIVAL DE CANNES
Quand Jodie Foster leur taille un short
CETTE GYNÉPHOBIE que la star américaine dénonce dans le temple du cinéma mondial, ici, à Cannes, est, à vrai dire,
la posture la mieux partagée par un grand nombre
DE
NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
KHELIFA
! SAÏD OULD-K
E
lle avait débarqué à Cannes pour
présenter «Money Monster ». Le
film avait été annoncé « HorsCompétition », en langage initié, « soirée
people garantie, avec tapis rouge de première classe et tutti quanti ». C’est l’usage à Cannes. Sauf que « Elle », c’est
Judie Foster, qui n’est pas n’importe
qui. Certes, elle avait commencé précocement sa carrière, dès l’âge de 3 ans. A
quatorze, elle crève l’écran aux côtés de
Robert de Niro, dans « Taxi Driver » de
Martin Scorcese.
Deux Oscars au compteur, avant d’avoir atteint l’âge « canonique » (pour
une précoce) de la trentaine, avant de
passer derrière la caméra.
Mère de deux enfants, elle fera un
bouleversant coming out, en 2013, en
pleine cérémonie des Golden Awards,
avant de convoler en secondes noces,
coup de foudre frappant, à plus de cinquante ans… Confirmant l’adage, qui
dit, qu’on a l’âge de ses sentiments (et
donc pas de ses artères)…
Jodie Foster a donc gravi les marches
du Palais des festivals, aux côtés des protagonistes de son film, « Money
Monster », Julia Roberts et George
Clooney.
Occasion en or que la merveilleuse
interprète de «Pretty woman» ne rata
pas, histoire de rappeler ce fameux
«talongate» de l’an passé, où selon des
sources concordantes (pourtant démenties illico, par le maître de céans, himself, Thierry Frémaux), on avait refoulé,
en plein tapis rouge, des femmes qui
avaient eu la «mauvaise» idée de penser
au confort de leurs pieds, avant tout, se
présentant donc, à la montée des marches, avec des chaussures à talons plats !
Sacrilège ! Ce qui fit dire à la Québécoise
Emily Blunt, venue présenter l’an passé,
« Sicario » de son compatriote Denis
Villeneuve, «On pense que l’égalité fait
des progrès », et qui ne manqua pas de
faire réagir, une année après (quand
même !), le critique d’un quotidien français qui a été « grand », une période,
« rappelle-moi brièvement, ce que vient
foutre la question de l’égalité làdedans ? »...
Un aveu des plus pathétiques, en fait
de l’existence avérée d’un zeste de
machisme chronique.
Inutile de chercher donc dans les
colonnes de ce genre de quotidien, la
recette du plat de résistance, servie par
Jodie Foster, lors d’une conférence de
presse, avant le « dessert », offert royalement, par Julia Roberts, la veille, en se
présentant pieds nus face aux flashes
des centaines de photographes et autres
télés, comme, un bras d’honneur à la
bêtise ambiante, que d’aucuns auraient
voulu décréter en règle de savoir-vivre,
applicable aux seules femmes.
Sous les lambris d’un palace cannois
et à un jet de « Repetto » du Palais, Judie
Foster, toute beauté, annonça la couleur
du « film » qui allait occuper les journées
du festival jusqu’à la fin : l’opération
«Women in Motion ».
D’une voix douce et ferme, elle plante
sa première banderille : «Je ne sais pas
qui sont ces gens. Je veux observer des
vies. Je ne connais personne qui pourrait
se désintéresser de la moitié de la race
humaine. » « Si, un wahhabite ! »,
étions-nous tentés de lui souffler…
Alors Foster parlera avec précision de
cette absence de parité dans les métiers
du cinéma à Hollywood.
«Je pense que les cadres des studios
ont peur, en cette période, ils sont tentés
de regrouper toutes les femmes dans la
catégorie ‘’ trop risqué ! ‘’
Rappelant que ce dysfonctionnement
est aussi révélateur du refus des législateurs mâles dans la presque totalité des
pays dans le monde, d’admettre qu’une
femme est égale à un homme.
Il ne s’agit pas d’embrouiller son
monde avec la notion de « complémentarité » qui est hors sujet, voire insultante.
Cette gynéphobie que la star américaine dénonce dans le temple du cinéma
mondial, ici, à Cannes, est, à vrai dire, la
posture la mieux partagée par un grand
nombre, et comme elle le dit, en américain et dans le propos : « That’s
enough !», «Ça suffit », « Khlass » !
Une enquête menée dans sept pays
européens, révèle que quatre films sur
cinq ne sont pas réalisés par une
femme…
21
En Europe, toujours par exemple
84 % des financements des films reviennent aux hommes, alors que l’on compte
44 % de diplômées d’école de cinéma !
Même en France, dont la politique
cinématographique reste une référence
mondiale, les choses restent partiales.
De 2009 à 2013, selon un rapport du
Centre national du cinéma (CNC), les
subventions nationales étaient largement favorables aux réalisateurs hommes, au détriment des femmes, selon un
ratio moyen de… 80/20 ! Sans commentaire…
Pire, et en dépit de (légers) changements opérés, le CNC, avouera en 2014,
que le budget moyen des films de réalisatrices est 1, 7 fois moindre que celui
des hommes...
Comme si la virilité (supposée) est un
label de bonne qualité… Ne pas sourire,
merci.
Mais sourions plutôt avec Judie
Foster qui, sur ce même sujet sur la
pseudo primauté de l’homme sur la
femme, assènera, tel un coup de grâce :
« Je me souviens avoir tourné dans un
film, dont le réalisateur - qui était vraiment un type intelligent -, a passé la
totalité du tournage dans la salle de
bains, à appeler sa femme ! ».
Une petite consolation, une femme,
une cinéaste, une Oranaise d’origine, va
(un peu) bousculer l’ordre établi, à
Cannes : Nicole Garcia présente ce jour
« Mal de pierre »…
S. O. K.
DERNIÈRE
HEURE
3 200 INDIVIDUS DEVANT
LA JUSTICE EN AVRIL
sur internet http://www.lexpressiondz.com
INTERDICTION DE CONCESSION DES PLAGES AU PRIVÉ
L’ÉCHEC RECOMMENCÉ ?
L’INITIATIVE en elle-même est louable, mais quand on voit la façon avec laquelle cette interdiction
s’est déroulée l’année dernière, beaucoup regrettent l’ère des plages payantes…
! WALID AÏT SAÏD
C
omme l’année dernière, le
ministère de l’Intérieur
interdit la concession des
plages aux privés. « Il vous est
demandé de surseoir à toute procédure de concession de plages ou de
portions de plages à des opérateurs
privés, hormis celles accordées aux
établissements hôteliers et complexes touristiques sur une superficie correspondant à celui de l’exploitation de l’établissement », lit-on
dans une instruction du ministre
adressée aux walis des 14 wilayas
côtières, relative au déroulement de
la saison estivale 2016. Une bonne
nouvelle pour les citoyens qui se
retrouvaient pris au piége des plagistes qui leur imposaient leur diktat en leur faisant payer rubis sur
l’ongle leur droit de profiter d’une
bonne journée à la mer. Mais comme
il y a toujours un mais, quand on se
réfère à la précédente expérience, on
constate amèrement que cela a été
un cuisant échec.
Beaucoup d’Algériens avaient
même regretté l’ère des plages
payantes. Et pour cause, beaucoup
de plagistes ont continué à dicter
leur loi. Comme par exemple au
niveau de la wilaya d’Alger qui était
allée même jusqu’à « offrir » gracieusement des chaises et des tables
aux citoyens pour profiter tranquillement des délices de la mer.
Toutefois, cette gratuité est vite
devenue payante. Ces articles de
plages ont été détournés et loués
aux citoyens à des prix astronomiques. Et si par malheur ils vont
réclamer, on leur dit que le quota
réservé est terminé.
Certains cachent l’offrande de
l’Etat pour louer leur matériel alors
que d’autres profitent de l’incrédulité des citoyens en leur louant carrément des chaises qui sont marqués du sceau de l’entreprise qui
gérait cette opération, en l’occurrence l’Office des parcs et loisirs
d’Alger (Opla). Néanmoins, cela
n’est rien comparativement à l’enfer
que faisaient vivre aux vacanciers,
les jeunes à qui on a enlevé leur
gagne-pain estival.
Ces « plagistes » qui sont pour la
majorité des chômeurs, tablaient
donc sur cette activité saisonnière
pour pouvoir vivre le reste de l’année. Là, on leur a coupé leur rentrée
d’argent et c’est tout naturellement
parfaitement le terrain
avaient instauré des
règles qui garantissaient
une tranquillité sans
faille. Leur commerce
était en jeu, et gare à
celui qui s’amuserait à
violer
l’une
d’elles.
Mieux encore, ils prenaient en charge chaque
soir le nettoyage des plages. Les estivants pouvaient ainsi profiter
d’une plage propre, en
toute sécurité. Il est vrai
que cela avait fini par
engendrer des dépassements, vu les prix affichés et qui augmentaient
d’année en année. Cela
sans parler des parasols
installés préalablement
dans les meilleures plaL’interdiction de concession
ces pour obliger les toude plages au privé a montré
ristes à les louer.
ses limites
L’interdiction
de
concession de plages au
que ce sont eux qui deviennent la
privé a cependant montré ses limites
menace.
à mettre fin à ce grand « souk » de
Ils scrutaient les vacanciers avec l’été. N’aurait-il donc pas été plus
un regard de chien méchant prêt à
judicieux d’autoriser ces concessions
en établissant des règles strictes,
les « mordre » à n’importe quel
moment. On leur faisait clairement telles que la délimitation des plages
comprendre qu’ils n’étaient pas les réservées au privé, la mise en place
bienvenus. Un sentiment d’insécu- de tarifs uniques à travers tout le
rité s’était même installé sur nos pays…Tout cela accompagné de
plages qui étaient pourtant deve- lourdes sanctions contre les contrenues un lieu de villégiature par venants. Tout le monde y trouverait
excellence. Il y a certes la forte pré- son compte, à commencer par les
sence des services de sécurité, mais APC qui en ces temps de crise renfloueront leurs caisses avec ces
ils ne peuvent pas être partout.
concessions.
Quand ces plages étaient gérées
Le ministère de l’Intérieur voit
par les jeunes du quartier, il y avait
les choses autrement. Serait-ce l’éentre eux une véritable complémenchec recommencé ? Wait and see…
tarité pour assurer la sécurité. Ces
W. A. S.
bandes de jeunes qui connaissent
A TROIS SEMAINES DE L’OUVERTURE DE LA SAISON ESTIVALE
L’Algérie touristique se cherche encore
« L’ETAT ALGÉRIEN a intérêt à introduire l’éducation et la culture touristiques dans le système éducatif.»
! MADJID BERKANE
N
ous sommes à trois semaines de l’avènement de la saison estivale. La question sur
les préparatifs prévus par le ministère du
Tourisme pour cette année revient sur toutes les
lèvres. La gestion des plages, la tarification des
prestations au niveau des hôtels et les promotions
prévues par la compagnie Air Algérie sont autant
de questions et autres que posent et se posent les
Algériens établis sur le territoire national et à l’étranger. Pour répondre à toutes ces questions, le
ministère du Tourisme, de l’Aménagement du territoire et de l’Artisanat, a prévu l’organisation de
la 17ème édition du Salon international du tourisme et des voyages du 15 au 18 mai prochain au
Palais des expositions. Cette manifestation qui a
pour but de répondre aux préoccupations des
Algériens, souligne un cadre au ministère du
Tourisme, a aussi pour but de promouvoir l’image
de l’Algérie à l’international. La destination
Algérie qui a subi un sacré coup auprès des étrangers et même des Algériens qui préfèrent ces dernières années passer leurs séjours à l’étranger, privant ainsi l’économie algérienne de leurs dépenses, mérite une analyse. Selon M. Okbi
Kheireddine, professionnel et expert en tourisme,
cette régression en attractivité ne s’explique pas
par la défaillance des pouvoirs publics ,mais bel et
bien par des comportements de l’Algérien qui ont
tant changé ces dernières années. « Ce qui entrave
réellement la relance du tourisme en Algérie, c’est
l’absence totale de culture et d’éducation touristiques chez les Algériens ».
Et d’ajouter « L’Algérien a perdu complètement, au fil des années, le sens de la politesse et
des bonnes manières. Il ne dit plus bonjour et bonsoir. »Les touristes étrangers, précise M.Okbi,
sont toujours intéressés par le comportement des
citoyens des pays qu’ils visitent. L’Algérie était
visitée par les touristes étrangers dans les années
1970,explique notre interlocuteur, parce que les
Algériens sur le plan de la gentillesse et de la politesse n’avaient rien à envier aux peuples des pays
les plus développés à cette époque-là. L’Etat
Algérien a intérêt d’introduire l’éducation et la
culture touristiques dans le système éducatif algérien dès le pré-scolaire».Par ailleurs, un touriste
une fois qu’il est bien accueilli par les citoyens du
pays d’accueil, a la sensation de sécurité et de
l’hospitalité, il a besoin, ajoute notre source, de
découvrir la région dans laquelle il séjourne. Ce
rôle doit être joué, souligne M.Okbi,par les Offices
de tourisme que les pouvoirs publics doivent
implanter, s’il le faut, dans chaque commune. La
gestion de ces offices peut même être confiée aux
personnes bénévoles issues des communes où ils
sont implantés, à condition qu’ils soient connaisseurs de tous les trésors et des richesses de leur
régions, a-t-il indiqué par ailleurs. Le Maroc et la
Tunisie qui ont pu et su se faire une place dans la
cartographie des pays à forte attraction touristique dans le monde, l’ont pu faire grâce à ces petites choses-là qu’ils étudient dans les moindres
détails, dira M.Okbi Kheireddine, qui affirme en
outre qu’il est en train de travailler sur un projet
qui se veut une feuille de route pour sortir le tourisme algérien de sa traîne. Sur un autre volet, il
est à signaler que l’actuel ministre du Tourisme,
de l’Aménagement du territoire et de l’Artisanat
Amar Ghoul, qui ne cesse de sillonner les wilayas
du pays, a relevé à maintes reprises le manque de
professionnalisme de certaines agences de voyages
qui se sont complètement éloignées de l’accomplissement de leur rôle pour verser dans le commercial. Ces dernières, selon le ministre, ne fournissent pas d’efforts quant à la promotion de l’image de l’Algérie à l’international. L’Algérie, qui
possède, souligne le ministre, des sites parmi les
plus beaux dans le monde n’est pas suffisamment
connue. Notons enfin que le secteur du tourisme
en Algérie a bénéficié ces dernières années de la
réception de plusieurs infrastructures hôtelières
de niveau mondial et de l’introduction de beaucoup de formations dans le secteur de la formation
professionnelle, ainsi que de l’instauration de
beaucoup de foires et de salons dédiés aux richesses et aux potentialités dont regorge l’Algérie. Le
manque de personnel qualifié dans le secteur du
tourisme a toujours été montré du doigt par les
experts et les professionnels en tourisme.
M. B.
Plus de 3 200 individus ont
été déférés en avril dernier
devant la justice pour divers
délits dont la détention et l’usage de stupéfiants, et le port
d’armes prohibées, a annoncé
hier la sûreté de wilaya d’Alger
(SWA) dans un communiqué.
La police judiciaire de la
SWA a traité «durant le mois
d’avril 2016, 2 779 affaires
ayant entraîné l’arrestation de
3 284 présumés auteurs qui
furent déférés par devant les
instances judiciaires compétentes», a indiqué le communiqué.
Ce dernier précise que
1 312 arrestations sont effectuées dans le cadre d’affaires
liées «à la détention et l’usage
de stupéfiants ou substances
psychotropes, 259 pour port
d’armes prohibées et 1 713
pour divers délits». Parmi les
affaires traitées, 369 sont liées
aux atteintes aux biens, 730 ont
trait aux atteintes aux personnes ainsi qu’une affaire d’homicide volontaire, a poursuivi le
communiqué.
LA ROMANCIÈRE HAFIDHA TAÂM
PRIMÉE EN JORDANIE
La romancière algérienne
Hafidha Taâm a reçu à
Amman (Jordanie) le cinquième
Prix
«Ghassan
Kanfani» dans la catégorie
Nouvelle pour son dernier
recueil «Des mémoires de ma
chambre», rapporte la presse
jordanienne.
Le recueil de Hafidha
Taâm, enseignante de littérature arabe à l’université de
Tissemsilt, compte 31 nouvelles et petites nouvelles
traitant de thèmes sociaux,
sentimentaux ainsi que des
questions
touchant
au
Monde arabe. Il s’agit de sa
deuxième parution après
«Susurrements
après
minuit», publié en 2008.
Le
Prix
«Ghassan
Kanfani» de la nouvelle organisé
annuellement
par
la
Fondation
Palestine
Internationale dont le siège
est à Amman est l’un des prix
littéraires les plus prestigieux en Jordanie. Il est
décerné chaque année dans
sept catégories dans le
domaine de la littérature et
des arts.
RECRUTE
Correcteur
professionnel
S’adresser au journal
à la Maison de la presse
de Kouba à partir de 10h.
CONDOLÉANCES
CONDOLÉANCES
Mme Naâma Abbès, ex-directrice du journal El Moudjahid, très peinée par le décès du
M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du personnel
du journal L’Expression, très peinés par le décès du
mari de sa consœur Saliha Aouès
présente à cette dernière ainsi qu'à toute sa famille ses condoléances
les plus attristées et les assure, en cette douloureuse circonstance,
de sa profonde sympathie.
Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir
en Son Vaste Paradis.
« A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. »
mari de leur consoeur Saliha Aouès
présentent à cette dernière ainsi qu’à toute sa famille leurs condoléances les plus
attristées et les assurent, en cette douloureuse épreuve, de leur profonde compassion.
Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir
en Son Vaste Paradis.
« A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. »