la cage thoracique

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la cage thoracique
LA CAGE THORACIQUE
Nous pourrions déjà nous étonner du choix d’un tel nom ! En effet, le terme de cage nous conduit à
l’imaginer telle une prison, un ensemble totalement immobile. Bien au contraire ! Comme l’ensemble du
corps humain, la cage thoracique bouge ! Pour comprendre l’importance de sa mobilité, explorons un instant
l’ensemble des tissus qui s’y rattachent.
De quoi est constitué cet ensemble ?
Commençons par le plan osseux, celui qui nous est le plus aisé de
concevoir. La cage thoracique est délimitée en avant par le
sternum, en arrière par les vertèbres thoraciques et ces éléments
sont reliés entre eux par les côtes.
Bien entendu, ce système s’articule harmonieusement grâce au
plan tissulaire représenté par des muscles et des fasciae qui
transmettent les forces de l’extérieur dans de multiples directions
vers les plans profonds de notre organisme.
http://www.xavier-aliot.fr/2011/06/24/la-cage-thoracique-le-sternum-et-le-cartilage-costal/
Quelles sont les structures en lien avec la cage thoracique ?
L’épaule est un complexe articulaire constitué de 3 os et de 5
articulations ! Elle est à la fois pilotée et stabilisée par un
grand nombre de muscles et de fasciae (ou ligaments).
Sa souplesse et son adaptabilité dépendent aussi de la
mobilité de la cage thoracique.
Image extraite de « The Shoulder Modeled as a Biotensegrity Structure » [en ligne]
http://www.biotensegrity.com/tensegrity_new_biomechanics.php
Les fasciae (ou ligaments) que vous voyez ci-contre suspendent le
dôme du poumon aux vertèbres cervicales et à la première côte. Ils
contribuent à former un autre diaphragme nommé cervico-thoracique
de Bourgery. Ce diaphragme est en relation avec le ganglion stellaire
du système nerveux sympathique, responsable, entre autres, de la
gestion de nos émotions. Une mauvaise position de la première côte
risque de perturber la fonction du ganglion stellaire. Par ailleurs, la
rétraction de ces fasciae pourrait entraver l’activité pulmonaire.
Schéma extrait de Bouchet A., Cuilleret J. Anatomie topographique descriptive et fonctionnelle,
ème
Le cou, Le thorax, Tome 2, 2
2dition Paris SIMEP 1991.
LA CAGE THORACIQUE
Les fasciae du péricarde, en vert sur le schéma cicontre, permettent d’observer la relation qui existe
entre le cœur et le plan osseux. Le cœur est
littéralement suspendu aux vertèbres cervicales et
au sternum grâce à eux. Ces fasciae mettent eux
aussi cet organe en relation avec les vertèbres
thoraciques par l’intermédiaire de la trachée. Il est
encore une fois facile d’imaginer les répercussions
sur le fonctionnement de notre cœur lorsque notre
dos ou notre cou est de « travers » !
Remarquez aussi la présence du fascia phrénopéricardique qui, comme son nom l’indique, relie le
cœur au diaphragme thoracique ! Vous comprenez
pourquoi notre rythme cardiaque dépend intimement
d’un muscle diaphragmatique en bonne forme !
http://www.memoireonline.com/10/13/7491/m_Pericardites--prise-encharge-et-pronostic-au-service-de-chirurgie-thoracique-de-lhpitalnation4.html
Le diaphragme thoracique et la respiration
C’est plus qu’un paragraphe qu’il faudrait y consacrer !
Assisté par d’autres muscles, le diaphragme est le muscle de la respiration par excellence.
Pour bien saisir les interactions entre cage thoracique, diaphragme et viscères, il faut comprendre que la
libre expression du mouvement des côtes et du péricarde sera limitée si le diaphragme est trop tendu ou trop
atone.
Pour conclure
Le transfert des forces reçues par l’ensemble des structures anatomiques de notre corps tout au long de
notre vie ne dépend pas uniquement de nos muscles, os et articulations, mais surtout de l’équilibre des
tensions des fasciae. Lorsque l’équilibre est rompu, ce transfert de forces ne peut se faire dans de bonnes
conditions. C’est tout un système qui est fragilisé ! C’est alors que les forces agissent de manière néfaste sur
les os, les viscères…, entraînant un déséquilibre au niveau des complexes articulaires, voire des autres
systèmes. C’est ainsi que naissent des pathologies plus ou moins graves dans ces régions incriminées et/ou
à distance.
Compte tenu du nombre d’articulations qui la mobilisent, de la présence de viscères vitaux qu’elle abrite,
vous comprenez l’importance d’entretenir la bonne mobilité de notre cage thoracique. L’adaptabilité de celleci dépend de la qualité de nos fasciae dont le rôle, entre autres, est de transmettre les forces avec efficacité,
précision et puissance dans tous les plans de l’espace et toutes les directions. Ils assurent également à nos
organes un fonctionnement optimal.
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Sources :
1- L.Michel, « Traitement des dysfonctions du rachis thoracique médian consécutives à la station assise prolongée face à l’ordinateur », Mémoire
d’ostéopathie soutenu à Montréal, Québec, en juin 2015