Infovet Avril 2015 - LES MOUCHES…

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Infovet Avril 2015 - LES MOUCHES…
INFOVET SEGRE - LE LION D’ANGERS
N°152
AVRIL 2015
LA CLINIQUE VETERINAIRE DE L’OUDON vous informe...
CLINIQUE VETERINAIRE DE L’OUDON : T. LETOURNEL - B. ROBINE - C. ROUSSEAU - C. TESSON P. DEVERS - R. FEUILLET - A. PADIEU - F. BERTAUX - T. PERRUSSET
VIE DE LA CLINIQUE
Nous vous informons que notre chère collègue Dr Elodie WEILL va nous quitter à partir du 31 mars 2015 pour rejoindre
les vaches de la région lyonnaise. Nous lui souhaitons le meilleur dans sa nouvelle vie professionnelle et surtout personnelle.
Nous accueillerons donc un nouveau salarié dès le mois de mai que certains d’entre vous connaissent déjà, Dr Sébastien FROGER, qui a réalisé la prophylaxie dans la clientèle pendant ces 3 dernières années. Nous comptons sur vous pour lui réserver le
meilleur accueil possible.
- SOMMAIRE Risques liés aux mouches
Mesures préventives et
curatives contre les
mouches
OFFRE PROMOTIONNELLE
En cette période de mise à l’herbe, la clinique vous propose une offre exceptionnelle sur les bolus de la gamme OLIGOVET. Pour l’achat de 50 bolus (Vache tarie, Pâturage et/ou Repro), vous bénéficierez de 3 bolus offerts et un lance-bolus plastique
offert. Offre limitée dans le temps ! N’hésitez pas à nous contacter.
50 BOLUS ACHETES = 3 BOLUS GRATUITS + 1 LANCE BOLUS OFFERT
LES MOUCHES… LE RETOUR
Enfin les beaux jours ! Mais une bonne nouvelle ne vient jamais seul… Les mouches seront donc de retour auprès de nos
chers animaux. Bien qu’ « inoffensives », elles peuvent altérer la productivité de vos animaux. Voici un petit tour d’horizon des
risques et des moyens de prévention.
Insectes nuisibles
Kérato-conjonctivite infectieuse (= œil blanc)
La simple présence des mouches importunent vos animaux. Une étude récente montre qu’une vache laitière en
contact avec 100 mouches pendant 100 jours peut altérer
sa production laitière de 20 kg par semaine ! Il en est de
même pour les vaches allaitantes qui verraient leur GMQ
baisser de 200g en moyenne sur la même période. Ceci
s’explique par la gêne occasionnée et par le temps perdu
par l’animal à lutter contre les mouches (démangeaisons,
vue perturbée,…).
La mouche est un facteur important de la kérato-conjonctivite
bovine. C’est une infection bactérienne de l’œil qui se propage
de vache à vache grâce à des « vecteurs », majoritairement les
mouches. En plus de transporter la bactérie, les mouches provoquent des lésions de l’œil par leur piqûre et déclenchent ainsi la
maladie. Cette infection peut se transformer en véritable épidémie dans un élevage (>30% des animaux atteints). La KCIB est
douloureuse est peut donc altérer la productivité des animaux
(perte d’appétit, baisse production laitière, baisse GMQ,…).
Mammites
Myiases
Les mouches sont aussi un facteur favorisant de mammite.
En effet, au contact avec les trayons et le sphincter mammaire, les mouches inoculent une bactérie, Arcanobacterium pyogenes, qui provoque des mammites cliniques parfois graves (quartier dur, douloureux) et chroniques
(bactéries enkystées) augmentant le taux de réforme.
Une myiase est une maladie cutanée due à la prolifération de
larves de mouches (= asticots) dans les tissus ou les orifices des
hôtes (bovins, ovins, caprins). Elles créent donc des lésions cutanées et sous-cutanées parfois graves et irréversibles, d’évolution
très rapide par temps chaud (nombril du veau, anus lors de diarrhée, voies nasales (=oestrose) chez les moutons,…).
Il est important de prévenir l’infestation par
les mouches pour éviter les troubles cités cidessus. Voici ce qu’il se passe si l’on ne traite
pas pendant l’été :
1 mouche en mars = 250 000 000 de
mouches en juillet !
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TRAITEMENTS CURATIFS ET PREVENTIFS CONTRE LES MOUCHES
Protection des bovins : traitement curatif
En cas d’infestation de mouches, il faut protéger les bovins à l’aide d’un traitement en POUR-ON
(= BUTOX ou VERSATRINE). Les deux produits sont équivalents (deltaméthrine), ont un temps
d’attente lait nul, mais l’efficacité du BUTOX dure 1 à 2 semaines de plus, pour un coût un peu plus
élevé. Il existe aussi l’ARKOFLY, un spray très pratique avec un tps d’attente de 7 jours en lait.
Traitement de l’environnement des bovins
Le seul traitement protecteur
des bovins n’est pas suffisant. En cas de belle météo,
l’infestation des mouches
continuera d’augmenter et la
protection des bovins en
Pour-On sera de - en - efficace. Le graphique montre
que l’association d’un traitement curatif (Pour-On) et
d’un traitement préventif est
essentiel pour maintenir la
population de mouches à un
seuil tolérable.
Le traitement préventif se décompose en deux traitements indissociables : un traitement adulticide et un traitement larvicide. L’adulticide tue
directement la mouche adulte avant qu’elle ne ponde des œufs. Le larvicide
empêche la transformation de la larve en mouche adulte. Pour « casser » efficacement le cycle de la mouche, l’association des deux traitements doit être
réalisée conjointement et le même jour. De plus, le traitement préventif doit
être réalisé dès la première infestation par les mouches. En effet, en cas
d’infestation trop massive, les traitements seront efficaces moins longtemps
et devront donc être répétés plus souvent ce qui augmentera le coût de traitement global. Une gestion en amont de l’infestation prend moins de temps
(précieux !) et à un coût de revient inférieur.
Traitement adulticide : Il doit être placé aux points d’alimentation (présence d’excréments) des mouches adultes (poteaux,
barrières,…) afin de les tuer très rapidement. Les produits se présentent sous forme de liquide en pulvérisation ou en solution
à badigeonner. Les produits sont colorés afin d’attirer la mouche (TWENTY-ONE, QUICK-BAYT).
Traitement larvicide : Il s’applique sur les déchets organiques (fumier, lisier, fosse) où la prolifération des larves est importante. Le NEPOREX se présente sous la forme de granulés à épandre sur la litière non piétinée par les bovins (sur les bords de
l’aire paillée), à proximité de l’auge et dans le fumier ou dans la fosse.
L’application des deux traitements doivent être répéter en même temps toutes les 6 semaines pour contrôler la prolifération.
Détection de l’infestation par les mouches
Prévention naturelle
Les mouches visibles ne représentent que 15% de la population totale présente. De plus, quand les mouches deviennent «gênantes», la population de mouches est déjà
très importante et la gestion n’en sera que plus complexe
et coûteuse par la suite. Il faut donc intervenir en amont
du problème. Nous pouvons vous fournir une bande adhésive à placer au milieu du bâtiment. Vous pourrez ainsi
compter le nombre de mouches collées au ruban par semaine. < 40 mouches/semaine, la gestion de population
est efficace ; > 40 mouches/semaine, la population augmente et des mesures préventives doivent être mises en
place pour éviter la prolifération.
Concernant les mouches, il existe des moyens naturels de lutter
contre l’infestation qui évite l’utilisation de produits chimiques.
Ces moyens naturels sont en fait des prédateurs de la mouche.
Le premier est Ophyra aenescens dont les larves se nourrissent
des larves de mouches. Le second est une mini-guêpe, Muscidifurax raptor qui pond directement dans les larves de mouches.
Ces prédateurs ne sont pas gênants pour les animaux ou les humains. La mise en place doit être précoce (dès les 1ères
mouches) pour que les populations de prédateurs et de
mouches évoluent en même temps. Bien sûr, l’utilisation de
prédateurs ne peut pas être associée aux traitements chimiques
larvicides cités ci-dessus.