Camusat déploie son réseau - UIMM Côte-d`Or

LE BIEN PUBLIC
ÉCONOMIE BOURGOGNE
Lundi 9
novembre 2015
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Une semaine, un portrait
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Entreprise. Chaque semaine, retrouvez toute l’histoire d’une société de votre région.
SOMBERNON. Un entrepreneur côte­d’orien distingué par le prix organisé par EY et L’Express.
Camusat déploie son réseau
“
Camusat a reçu le prix de
l’entreprise globale par le
cabinet d’audit financier EY
et le magazine L’Express.
Elle est l’un des leaders sur
le marché des infrastructu­
res de télécommunication.
Notre fonds de
commerce, ce sont
les pays émergents,
avec 50 % de notre
activité en
Afrique.”
C
amusat est la première entreprise bourguignonne à être distinguée par le prix de
l’entrepreneur de l’année organisé pour la 23e édition par
EY et le magazine L’Express.
En septembre dernier, le P-dg
de Camusat, Richard Thomas, a décroché le prix de
l’entreprise globale pour la
région Rhône-Alpes – Auvergne.
L’équipe managériale de
cette entreprise, l’un des leaders sur le marché de la mise
en œuvre d’infrastructures de
télécommunication, est installée à Sombernon. Mais la
grande majorité de ses salariés travaille un peu partout
dans le monde, dans une quarantaine de pays. La société
emploie plus de 2 000 personnes et a réalisé, en 2014,
u n c h i f f r e d’ a f f a i r e s d e
160 millions d’euros. « La société connaît une croissance
à deux chiffres. Nous allons
terminer 2015 avec un résultat à 174 millions d’euros »,
précise Richard Thomas.
Des débuts
en Roumanie
Historiquement, Camusat
est connue pour son expertise dans la construction et
l’installation de sites télécoms, et notamment, à l’international. Elle s’est forgé
Richard Thomas, P-dg de
Camusat
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1 La société Camusat réalise 50 % de son activité en Afrique.
2 Richard Thomas, 41 ans, évolue dans cette entreprise depuis 1996. Il en est le président directeur général depuis 2011.
Photos SDR
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cette réputation à partir de
1996, lorsque France Télécom a obtenu une licence
pour développer le réseau de
téléphonie mobile en Roumanie. Et a fait appel à ses
fournisseurs français, comme Camusat, pour s’occuper
des installations des antennes. Puis France Télécom décroche de nouvelles licences
au Liban, à Madagascar, en
République Dominicaine ou
encore au Mali et entraîne
Camusat dans son sillon.
Depuis une dizaine d’an-
REPÈRES
é Nombre de salariés : 2 039 dont 90 en France et dans les départements et région d’Outre­Mer.
é Neuf régions : Camusat est structurée en neuf régions :
une en Amérique latine, quatre en Afrique, une en Asie, une
dans le Pacifique et une autre dans le Moyen­Orient.
é Secteurs : La société s’est déployée dans cinq secteurs d’activité liés aux infrastructures de télécommunication.
é France : Ses activités dans l’Hexagone sont menées par sa filiale CGTI qui évolue sur un marché de niche : celui
des grandes structures spécifiques de broadband et de broadcast.
nées, la société a développé
quatre autres secteurs d’activité : la mise en service des
équipements de télécommunication, la maintenance du
réseau, la proposition de solutions de télécommunication avec de l’énergie renouvelable ou hybride, et enfin la
construction de réseau de fibre optique. Si son cœur de
métier représente tout de même 45 % du chiffre d’affaires
de Camusat, les quatre autres
branches pèsent chacune entre 10 et 20 % de l’activité. Ri-
chard Thomas attribue la
réussite de sa société à sa capacité d’adaptation à l’international et, notamment,
dans les pays émergents. Il
faut savoir par exemple que
Camusat emploie 350 personnes en Birmanie. « Ces
pays, ce sont un peu notre
fonds de commerce. Nous
réalisons 50 % de notre activité en Afrique. L’une de nos
p r o ch a i n e s c i b l e s , c ’e s t
l’Iran. » Dans son développement, la société s’appuie également sur sa connaissance
approfondie des avancées
technologiques. Cette année,
elle s’est lancée dans la commercialisation de “power cube”, un équipement qui utilise
le solaire pour alimenter les
sites de télécommunications.
Une solution qui s’adapte
parfaitement dans des pays
africains.
Projet de connexion
par satellite
La société travaille également sur un nouveau relais
de croissance. En 2016, elle
va commercialiser une solution de connexion par satellite pour des villages qui ne
sont pas connectables par le
réseau mobile. « Nous allons
signer un partenariat avec un
fabricant de satellites pour
fournir une solution clé en
main. » Ces projets s’accompagnent évidemment de nouveaux emplois. Camusat prévoit de recruter 150
personnes supplémentaires
en 2016. « Nous prévoyons
de nous développer dans une
quinzaine de nouveaux pays
dans les cinq années à venir,
au Burkina Faso par exemple, à Cuba ou encore en Namibie. »
ANNE­LISE BERTIN
L’histoire de la société Camusat
La société Camusat a été créée dans les années 40. Il y a trente ans, son
activité éteinte redémarre avec la fille du fondateur et Éric Braghini. Ri­
chard Thomas arrive dans la société alors qu’il a 18 ans, il y mène des missions pendant ses vacances. En 2001, Camusat est cédée au grou­
pe Ginger qui revend l’activité en 2010 au financier néerlandais Gront­
mij. Les dirigeants de Camusat s’y opposent craignant une perte de réactivité. Richard Thomas et Éric Braghini se lancent dans une levée de fonds. En octobre 2011, la holding Camusat naît avec les deux entre­
preneurs comme actionnaires majoritaires à parts égales et comme partenaire, la société d’investissement en capital, MBO partenaires.