On trouve enfin du cochon bio 100% régional sur le bon groin en

5/2/2015
On trouve enfin du cochon bio 100% régional sur le bon groin en magasins! ­ La Voix du Nord
On trouve enfin du cochon bio 100% régional sur le bon groin en
magasins!
PUBLIÉ LE 04/02/2015
Par Yannick Boucher
Le conseil régional et les acteurs régionaux du cochon bâtissent la toute première filière capable de livrer des
porcs bio aux magasins spécialisés. L’aventure commencée à Hucqueliers ne demande qu’à fouir ailleurs…
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En France, une tonne de cochon sur 27 est produite dans notre région, soit plus d’un million de porcs abattus chaque année,
le 4e rang français. Le jambon, ici, c’est une industrie mais rigolons un peu. La bonne couenne bio s’arrache dans les grandes
surfaces et elle toujours importée. La demande est forte pour en consommer davantage mais l’offre est quasi nulle pour trouver
du cochon bio né et élevé dans le Nord-Pas-de-Calais. Les comptes sont vite faits, deux modestes exploitants en proposent
mais uniquement en vente directe, sans passer par les magasins. L’étroit petit cochon…
Qui devrait vite engraisser. Une nouvelle association, Viandes Bio d’ici, mobilise une trentaine de membres maillons de la
filière pour construire la première filière de viandes bio de proximité avec des animaux nés, élevés, abattus et transformés en
région. Fait notable pour cette politique pilotée par le conseil régional, les acteurs engagés ne sont pas seulement issus du
monde bio. Tous les professionnels, surtout les conventionnels, peuvent s’engager, qu’ils soient en nutrition animale, en
élevage, en magasins distributeurs ou en secteur abattoirs-grossistes. « Nous devons pouvoir compter sur l’unité de la filière à tous les
échelons », alimente Laurent Rigaud, président des bouchers-charcutiers-traiteurs de la région. C’est bien le message, le bio pour
être accessible et moins cher, a besoin de gros volumes de production et donc des acteurs aujourd’hui non bio de notre si
puissante agriculture. Certes, le premier exploitant à se lancer dans le cochon écolo 100 % régional élève en bio (lire ci-dessous).
Oui, ses premiers cochons sont distribués chez Saveurs et Saisons, magasin pionnier régional du bio à Villeneuve-d’Ascq. Le
suivi de cette démarche est assuré par le réseau régional Aprobio. Mais les ambitions sont comme les espoirs de manger plus
sain pour pas forcément plus cher : au rendez-vous.
Contact : [email protected]. Tél. : 03 20 32 26 53.
Stéphane Leleu, premier de cordée
Puisqu’il fallait bien montrer l’exemple, autant qu’il le soit par l’actuel président du groupement des agriculteurs bio de la
région (Gabnor). Stéphane Leleu disposait déjà d’une trentaine de douces montbéliardes laitières à Hucqueliers, près
d’Hesdin ; il élève désormais depuis septembre des porcelets pour alimenter les magasins spécialisés (Biocoop, etc.) et les
artisans bouchers qui le souhaiteront. Converti au bio après trois ans de conventionnel, il mesure l’intérêt de cette
diversification d’activité. Pour les vaches, c’était déjà tout bénéfice, étant nourries à l’herbe sans besoin de se ruiner en soja
importé ou en maïs tout en divisant par dix ses frais vétérinaires (voir les huit derniers mois sans le moindre antibiotique).
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Pour les petits cochons, autant s’adresser à ses confrères conventionnels en termes appréciés, assurance garantie de
l’équilibre économique, voire d’une rentabilité à court terme. Pour une profession actuellement en pleine crise, cela devrait «
faire sens » : « J’ai moi-même réhabilité mon bâtiment pour 35 000 € avec une aide de la Région de 14 000 €. En bio, il faut 1,3 m2 de
surface par porc en intérieur et 1,2 m2 en extérieur. J’ai donc aménagé une cour bétonnée dans mon étable actuelle. Ce type de production de
porcs bio sur paille est un projet progressif qui permet de récupérer rapidement de la trésorerie. » Les porcelets sont livrés par un naisseur,
Stéphane Leleu doit les faire grossir. Ils seront abattus à 110 kg, avant leurs six mois d’âge. Objectif à la fin 2015 fixé à 600
porcs à lui seul, l’association Viandes bio d’icisouhaitant fournir 1 800 bêtes dès cette année avant d’envisager de livrer des
poulets et des bovins. Y. B.
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