utilite de la psychotherapie dans le traitement de l`obesite
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utilite de la psychotherapie dans le traitement de l`obesite
UTILITE DE LA PSYCHOTHERAPIE DANS LE TRAITEMENT DE L’OBESITE Quatrième journée belge de morphonutrition SAMEDI 3 MARS 2007 Georges Audrit Master en PNL 1 « Parlez au mur, la porte s’ouvrira peut-être » (Proverbe Soufi) Provoquer ou entretenir l’état hypnotique se fait le plus souvent sans recours à une technique consciente ou particulière, aussi bien dans le comportement individuel, « entre soi et soi » (autohypnose), que dans la plupart des relations humaines. Une mère qui berce son enfant, une épouse qui demande à son mari de sortir la poubelle, un médecin avec son patient, un maître avec son élève utilisent sans s’en douter (ou presque) des procédés de communication par lesquels ils se manipulent et s’influencent mutuellement (effet de « capture », pour reprendre l’expression de Cyrulnik). Ces procédés, étudiés à la lumière des théories de la communication et de l’interaction humaine, peuvent être identifiés et répertoriés comme autant de techniques utilisables en vue de provoquer consciemment et délibérément l’état hypnotique. La médecine et la psychothérapie s’y intéressent – par définition – dans une perspective exclusivement thérapeutique. Ces techniques regroupent essentiellement, d’un côté les procédés d’induction, de l’autre les procédés de suggestion. En réalité, l’ensemble des techniques hypnotiques constitue un corpus très varié de procédés, de niveaux logiques parfois fort différents. D’une manière générale, il nous paraît intéressant de faire ici une analogie avec un autre ensemble de procédés caractéristiques de la communication humaine, ceux de la rhétorique. Définition : La rhétorique consiste en un ensemble de stratégies argumentatives ou stylistiques, orales ou écrites, destinées à toucher la sensibilité de l’interlocuteur et à emporter son adhésion, ceci en défendant un point de vue qu’il n’est pas possible de prouver objectivement, mais qu’il est possible de faire valoir. Ce caractère de défense du plausible serait précisément le propre de la rhétorique, et la persuasion sa finalité (Molinié, 1992 ; Perelman et Olbrechts – Tyteca, 1970). À nos yeux, l’hypnose est tout à fait assimilable à la rhétorique par cet aspect si particulier, autrement dit par le fait que, comme la rhétorique, elle appartient à un ordre de phénomènes dans lesquels s’il n’est pas possible de « prouver » objectivement quoi que ce soit, il reste possible de le faire « éprouver » subjectivement. Ceci dépend essentiellement de l’art évocatoire de l’hypnotiseur. Extrait de : « Soigner par l’hypnose » de Gérard Salem et Eric Bonvin 3ième éd. MASSON Pratiques en psychothérapie 2 À ce stade de notre réflexion, il nous paraît important de différencier l’hypnose de la transe. L’hypnose et la transe sont des termes qui semblent similaires et cependant l’un est un cheminement vers l’accès à l’inconscient, l’autre est l’aboutissement recherché c’est-à-dire la communication avec l’inconscient. L’hypnose construit pas à pas un cadre propice à l’épanouissement de la transe. Milton Erickson avait une belle métaphore pour exprimer cette différence : l’un est le voyage pour se rendre dans une ville, l’autre l’arrivée et le séjour dans cette ville. Pour une meilleure compréhension de l’hypnose et de la transe L’état hypnotique est neurophysiologique, il s’élabore à l’intérieur du cerveau grâce aux deux hémisphères du cerveau (néocortex). Très schématiquement L’hémisphère gauche a pour fonction de traduire toute perception de la réalité en représentations logiques, sémantiques et phonétiques et de communiquer avec l’extérieur sur la base de ce codage logique et analytique. Il rationnalise les perceptions sensorielles, il s’approprie le langage verbal et conceptualise le monde environnant. L’hémisphère droit est hautement spécialisé dans la perception holistique (capacité d’identifier un tout à partir d’un de ses éléments et vice versa). Ceci lui permet d’être à l’aise dans des configurations ou structures complexes en faisant de surcroît usage de l’imagination de l’imagination et de la créativité. Il a une aptitude à synthétiser et à dessiner une vision globale. Il est l’intelligence émotionnelle s’exprimant par le langage paraverbal et non verbal, créateur de symboles et de rêves. Ces deux hémisphères forment un tout et fonctionnent l’un avec l’autre. Le corps calleux sert à transmettre les messages et à les filtrer. Par exemple, pour résoudre un problème de raisonnement logique et faciliter le fonctionnement de l’hémisphère gauche, le corps calleux transmet un nombre restreint de révélations intuitives provenant de l’hémisphère droit. L’hypnose et l’autohypnose facilitent la communication entre les deux hémisphères et contribuent à atteindre les ressources internes pour créer de nouvelles émotions susceptibles d’engendrer des changements 3 L’hypnose L’hypnose est un processus actif qui modifie les points de repères habituels mentaux, émotionnels, pour laisser un espace plus grand aux ressources inconscientes, espace ouvert où la transe s’accomplit. L’hypnose est une focalisation de l’attention et un « rétrécissement de la conscience » pour entrer en pleine conscience (accès aux ressources inconscientes). Elle développe une attention particulière tournée vers l’intérieur, elle est une concentration sur nos propres idées, sentiments, valeurs, croyance et besoins par rapport à la vie. Cette attention et ce « rétrécissement de la conscience » favorisent un état de réceptivité accru. L’hypnose provoque une amplification de la réceptivité par une absence d’intrusion intempestive du conscient (mental). Les ressources inconscientes prennent alors toute la place, esprit associatif, elles se moquent de la logique et du rationnel. Elles acceptent de nouvelles idées, de nouvelles émotions, elles créent des liens dans l’instantané et l’inattendu. Elles innovent. L’hypnose est un processus de changement engendrant le changement. Le praticien cherche à faire expérimenter au sujet une autre façon de comprendre, de voir, d’entendre, de sentir. Il a pour objectif de lui faire accroître son champ d’expériences dans l’espace et dans le temps et d’augmenter sa flexibilité comportementale. L’hypnose est l’art de se dissocier La dissociation est l’aptitude à être l’observateur de soi-même, une position plus confortable qui s’abstient de tout jugement et de toute charge émotionnelle. Cette dissociation s’effectue à différents niveaux : Conscient (mental) et ressources inconscientes Corporel et comportemental Émotionnel Définition La pleine conscience commence quand nous reconnaissons la tendance à être en pilote automatique et que nous nous engageons à apprendre comment mieux en sortir pour devenir conscients de chaque moment. La pratique qui consiste à orienter délibérément l’attention dans les différentes parties de notre corps montre à quel point ceci peut être simple et difficile à la fois 4 La transe Est une capacité naturelle nous y entrons par le rêve éveillé, une concentration soutenue, un effet sensoriel intense, certaines émotions. Dans notre vie quotidienne, nous avons tous des expériences de « transe ordinaire » : lecture d’un livre passionnant, un dialogue interne autocritique ou non etc. La transe est un espace-temps disponible et ouvert sur des possibilités d’apprentissages innovants La transe est une expérience unique et personnelle riche de sensations, de sentiments et d’enseignements. La profondeur de la transe n’a rien à voir avec la profondeur des changements qui peuvent s’opérer. La transe est une expérience correctrice, au sein de laquelle le patient se découvre actif et détenteur de ressources insoupçonnées. Il vérifie son aptitude au changement comme une donnée réelle (apprentissage). Il ressent la « transe-formation » de son symptôme. La transe change les perceptions sensorielles à l’intérieur et à l’extérieur de soi. L’apprentissage de la transe développe une aptitude à jouer avec la perception du temps qui est la quatrième dimension de l’être humain. Imaginer dans le futur c’est réaliser, mettre en forme et en action. Que vous le vouliez ou non vous êtes des hypnotiseurs en puissance et par là même des psychothérapeutes. Vos interventions verbales ou non seront prises en considération par vos patients. Il est important de s'en souvenir… Un des concepts de base repris par la PNL est que « la réalité n’existe que dans nos têtes, elle est une construction mentale. » il nous appartient de changer la représentation que nous nous faisons de quelque chose, si nous souhaitons modifier notre réalité. Changer cette représentation (de lui-même ou de sa réalité) chez un patient est la compétence du psychothérapeute. 5 L’HOMME EST UN SYSTÈME L’homme est perçu comme un système à lui tout seul, composé des trois éléments suivants (voir l'index de computation): Le centre cognitif (Aristote) devient « PI » (les processus internes). Ce centre cognitif, véritable boîte à sens, est le système de traitement de l’information, le lieu de stockage de nos représentations, de nos croyances, de nos présuppositions, etc. Le centre émotionnel devient « EI » (les états internes). Il gère nos émotions, nos sensations. Le centre moteur devient « CE » (les comportements externes). Il se traduit par nos actions et nos inactions au sens large du terme, comprenant le langage gestuel, comportemental et verbal. Fig.1 : « L’index de computation » Chacun de autres : ces trois éléments exerce sans arrêt une influence sur les deux Nos pensées influencent nos émotions et nos actions. Nos émotions influencent nos pensées et nos actions. Nos actions influencent nos pensées et nos émotions. Il s’agit là des interactions internes du système que nous sommes. Ce système est également en interaction perpétuelle avec le système plus large à l’intérieur 6 duquel nous nous situons, c'est-à-dire notre environnement familial, social, professionnel, culturel, politique, etc. Il est enfin influencé de manière significative par notre arbre généalogique (Anne Ancelin Shutselberger….). Celuici produit des événements auxquels nous sommes confrontés et à propos desquels nous construisons spontanément des représentations interprétatives et subjectives, pour donner un sens à ces événements. Même si nous donnons arbitrairement plus ou moins de cohérence à ces représentations, elles n'ont que peu de lien avec la réalité objective basée sur des faits. Il est important de s'en souvenir car l'extrême logique et la cohérence de notre réalité subjective lui conférant sa crédibilité, nous avons vite fait de confondre nos interprétations avec la réalité objective. L’intérêt de tout ceci … Voici une liste des principaux vecteurs qui construisent chez nos patients une représentation subjective néfaste pour la perte de poids ou qui induisent sa reprise très rapidement après les stratégies utilisées pour lui en faire perdre. Les stratégies mentales du patient vont à l’encontre du désir de devenir mince. Pour rappel une stratégie mentale contient toujours : DOTS Déclencheur (sensoriel) – une ou des Opérations- un Test (même canal sensoriel que le Déclencheur) – une Sortie (si le Test est positif). Morcellement de la personnalité et de la représentation du corps (une partie de moi désir maigrir et une autre ne peux pas s’empêcher de manger). Dissociation de la personne d’avec son corps (être hors de soi comme dans les phénomènes de colère) Les croyances limitantes (ex. c’est le petit déjeuné le repas le plus important) Les comportements individuels « entre soi et soi ».Trouver l’intention positive et changer le comportement pour la satisfaire autrement Le manque ou la perte de l’estime de soi Les blessures de l’Âme (abus sexuels et d’autorité d’un parent) Incapacité à éprouver par perte du canal sensoriel prédominant (canal au moyen duquel le sujet perçoit le monde environnant- voir aussi la métaphore du carrosse) Image de soi défectueuse, disqualifiante, provoquant le rejet. Problème de couple (ex madame n’a plus très envie et quand elle a 10 kg de plus monsieur non plus) 7 Problème avec la famille sentiment de ne pas faire le poids La psyché à la faculté de faire une métaphorisation dans la matière (le corps) des problèmes subjectifs (ex pas la carrure pour ce travail, je ne ferai jamais le poids, je n’ai pas l’envergure pour ce projet, je porte tout sur mes épaules, mes jambes ne sont pas assez solides pour…, avoir les yeux plus grand que le ventre, etc.) La dévalorisation de sa personne, la perte du centre de soi et la valorisation à l’excès des autres. La confusion de l’égoïsme avec l’amour de soi (résultat d’une éducation). Dialogue interne très disqualifiant (t’es con…) Dialogue des parents, du médecin, du nutritionniste (mademoiselle vous êtes programmée pour grossir…). Erreur linguistique ou de rhétorique, confusion mentale par le sujet dans les termes (ex : je veux maigrir avec je veux m’aigrir). Cette liste ne constitue que quelques exemples pris dans ma pratique professionnelle elle n’est nullement limitative. Une grande partie de mon travail est la construction de métaphores pour m’adresser à la psyché des patients. Semant dans la psyché des graines de ressources qui vont doucement germer puis grandir la représentation sensorielle de mon patient. Le but sera toujours de lui permettre un choix plus grand dans ses comportements et une représentation positive plus consciente et/ou plus adaptée de lui-même dans son projet de maigrir. Je vais vous en raconter une qui explique les phénomènes expliqués plus avant. Voir Métaphore du carrosse reprise dans le fichier PP. 8