La Vie économique - Die Volkswirtschaft
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La Vie économique - Die Volkswirtschaft
3-2011 La Vie économique Difficile à partager La Vie économique 3-2011 les clés du succès. L’impact économique des réseaux électroniques m Un marché du travail en concurrence parfaite? m La mobilité des spécialistes et des cadres m Crise de l’endettement et consolidation budgétaire Depuis plus de vingt ans, PME Magazine s’est imposé comme la référence pour tous les cadres et chefs d’entreprise romands: complet, pertinent, pratique... en un mot, indispensable. Chaque mois, nous vous proposons des articles de qualité, un cahier consacré à l’investissement et de nombreux conseils qui ont fait notre réputation auprès des leaders romands. Dans tous les kiosques. Abonnements: 022 740 05 80 ou www.pme.ch Revue de politique économique 84e année CHF 15.90 Série Éclairage Dossier Un marché du travail en concurrence parfaite? La mobilité des spécialistes et des cadres Crise de l’endettement et consolidation budgétaire Thème du mois L’impact économique des réseaux électroniques Dépar tement fédéral de l’économie DFE Secrétariat d’État à l’économie SECO Dépar tement fédéral de l’économie DFE Thème du mois Éditorial Utiliser au mieux le potentiel de la cyberéconomie Partout, on attribue à l’interconnexion électronique un effet hautement bénéfique sur l’économie. C’est pourquoi différents pays et institutions ont mis au point des stratégies visant à promouvoir les technologies de l’information et de la communication (TIC); la Suisse est de ceux-là. Dans le cadre de sa stratégie en faveur de la société de l’information, le Conseil fédéral souhaite accélérer en priorité le développement de la cyberéconomie et de la cybersanté. En 2009, la Confédération a commandé une étude sur l’état de la cyberéconomie en Suisse et arrêté un programme d’action. Parmi les mesures prises immédiatement, on peut citer l’introduction accélérée de la SuisseID, qui a vu le jour en 2010. Dans ce contexte, la Confédération et les acteurs économiques ont lancé une initiative en faveur de la cyberéconomie à l’automne dernier. Un organe baptisé «eEconomy Board», indépendant de l’administration fédérale sur le plan de l’organisation, a été créé. Composé de représentants des milieux économiques, scientifiques et politiques, il a pour tâches de donner des impulsions, d’encourager les projets et de favoriser le transfert de savoir entre les principaux acteurs. La cyberadministration et la cybersanté, qui font l’objet de plusieurs articles dans la présente édition de La Vie économique, bénéficient de la même attention que les nouveaux domaines de la cyberéconomie, tels que les réseaux intelligents, les maisons et bâtiments intelligents ou encore les transports intelligents. La mise en œuvre des TIC dans ces domaines est porteuse d’un fort potentiel du point de vue de la pro ductivité, de l’énergie et de l’environnement. L’interconnexion électronique sera de plus en plus présente dans notre vie quotidienne, sans que nous en prenions vraiment conscience. Les résultats des études concernant la situation et le potentiel de la Suisse montrent que la cyberéconomie représente un pilier important de son économie. Une étude conduite par l’université de Bâle a révélé qu’en 2007 le secteur des TIC représentait 5,1% du produit intérieur brut (PIB) du pays. Ce secteur est d’un poids proche de celui de la construction ou du commerce de détail. Outre ces retombées directes, il faut également prendre en compte les effets induits par l’utilisation des TIC dans d’autres branches. Il faut savoir qu’environ 70% des personnes actives en Suisse utilisent les TIC dans leur travail, et que presque toutes les transactions commerciales font appel à ces technologies. Cela représente pour notre pays un potentiel qu’il convient d’exploiter de manière optimale. Eric Scheidegger, ambassadeur Directeur suppléant, chef de la Direction de la promotion économique, Secrétariat d’État à l’économie SECO Thème du mois La cyberéconomie: situation et potentiel du point de vue économique La numérisation de la société progresse inexorablement. La transformation de l’économie qui en découle recèle un énorme potentiel. Il s’agit d’en tirer parti afin de préserver l’attrait de la Suisse en tant que lieu de vie et place économique. Cet article présente une analyse de la situation et montre quels sont les possibilités de la cyberéconomie en Suisse. Quoi qu’en disent les oiseaux de mauvais augure, presque rien n’indique que la capacité d’adaptation de la Suisse aux nouvelles technologies soit globalement insuffisante. Il existe, toutefois, divers domaines dans lesquels de meilleures conditions-cadres Au cours des dernières années, on a maintes fois remis en question la capacité de l’économie suisse à convertir la numérisation croissante de la société en gains de productivité et en avantages compétitifs. L’étude présentée montre que là où la concurrence existe, aucun retard n’est à déplorer par rapport à l’étranger. Photo: Keystone faciliteraient l’exploitation rapide et complète du potentiel spécifique des TIC1. Dominik Hauri Collaborateur de projet, Institut d’études économiques de Bâle SàRL Markus Saurer Expert indépendant en économie de la concurrence et de la réglementation markus.saurer@ industrieoekonomie.ch Les effets économiques de la numérisation Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont sur le point de transformer durablement l’économie et la société. Les possibilités qu’elles offrent, en matière de stockage, de traitement et de diffusion des données, permettent de concevoir avec davantage d’efficacité toutes sortes de processus économiques, de satisfaire de nouveaux besoins et d’accroître le bien-être de la population. En ce qui concerne la productivité du travail, les TIC déploient leurs effets par trois canaux, présentés schématiquement dans le graphique 1. Les rapides progrès techniques dont profitent les TIC sont le point de départ et le moteur de l’accélération de la productivité. Depuis plusieurs décennies, ce secteur parvient à élaborer des produits et des services toujours plus performants. Sur le plan économique, cela se reflète dans l’augmentation de la productivité totale des facteurs – un concept qui mesure l’efficience de l’injection de capital humain et physique – à partir du 4 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 secteur des TIC (1er canal). Le progrès technique est symbolisé par la fameuse loi de Moore, selon laquelle la puissance des puces d’ordinateurs double tous les 18 ou 24 mois. On cite souvent cette théorie énoncée en 1965, parce qu’elle décrit bien l’évolution des dernières décennies et que pour l’instant rien n’annonce un ralentissement de cette tendance exponentielle. Le progrès technique entraîne une baisse continue du prix des TIC. Un ordinateur qui se vendait plusieurs milliers de francs il y a dix ans ne coûte plus que quelques centaines de francs aujourd’hui. Cette évolution pousse les entreprises à renouveler et à augmenter leur stock de capital non financier. La productivité par tête s’en trouve accrue dans les industries utilisant les TIC (2e canal). Le 3e canal fait l’objet d’une attention particulièrement soutenue et durable dans la littérature. Il décrit les hausses d’efficience qu’entraîne pour l’ensemble de l’économie l’utilisation toujours plus ciblé des TIC: ces technologies permettent aux entreprises d’introduire des processus novateurs, d’ima- Thème du mois Graphique 1 Canaux par lesquels les TIC influencent la productivité de la main-d’œuvre Croissance de la productivité de la main-d’œvre = Renforcement de l’intensité capitalistique 2 Secteurs utilisant les TIC Augmentation du capital TIC par travailleur Secteurs produisant des TIC Chute (relative) des prix des marchandises TIC + Croissance de la productivité totale des facteurs (PTF) Effets de réseau 3 Augmentation de la PTF (réorganisation de la production) 1 Augmentation de la PTF (progrès technologique) Source: IWSB / La Vie économique giner de nouveaux modèles d’affaires, d’améliorer constamment leurs produits, etc. Les effets de réseau jouent un rôle important dans ce contexte – les avantages des produits basés sur des plateformes comme Internet augmentent avec le nombre d’utilisateurs. Ainsi, le cybercommerce ne devient un modèle d’affaires intéressant qu’à partir du moment où le nombre d’internautes a franchi un seuil critique. La transformation des nouvelles possibilités techniques en gains d’efficience exige des efforts d’apprentissage et d’adaptation de la part des entreprises et de la société. La capacité d’une économie à raccourcir autant que possible ce processus, qui prend passablement de temps, est un facteur clé de succès dans la société de l’information. Un paradoxe suisse? 1 Cette étude a été soutenue financièrement par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco). 2 Cela est dû notamment à des défis d’ordre méthodologique et au manque de données de base. 3 Comtesse (2005) a utilisé à ce propos le terme de «paradoxe suisse». 4 L’étude complète est disponible à l’adresse: http://e-economy.ch/dokumentation. L’économiste Robert Solow, connu pour ses travaux sur la croissance, constatait ironiquement en 1987 que l’on voit des ordinateurs partout sauf dans les statistiques de la productivité. De fait, il s’avère difficile, encore aujourd’hui, d’en trouver une preuve empirique, en particulier au niveau agrégé de l’économie2. Toutefois, des indices clairs montrent que si un écart de productivité s’est creusé dès le milieu des années nonante entre l’Europe et les États-Unis, c’est en grande partie à cause d’une utilisation plus efficiente des TIC dans ce dernier pays. Selon des analyses sectorielles, la productivité a notamment augmenté aux États-Unis dans les branches dont on peut supposer, vu leur domaine d’activité, qu’elles font un usage intensif des TIC. En ce qui concerne la Suisse, 5 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 aucune analyse n’a été réalisée sur le plan économique, à notre connaissance. Au cours des dernières années, on a maintes fois remis en question la capacité de l’économie suisse à convertir la numérisation croissante de la société en gains de productivité et en avantages compétitifs. Ce scepticisme découle du constat suivant: il est indéniable que la Suisse a massivement investi dans les nouvelles technologies; pourtant, son secteur des TIC n’est pas particulièrement important et les taux de croissance de la productivité restent limités3. On déplore également le fait que la Suisse ne se soit pas dotée d’une stratégie intégrale de promotion des TIC, une lacune considérée comme une menace pour la compétitivité de la place économique. À l’étranger, de tels programmes ont vu le jour un peu partout ces dernières années. C’est le cas par exemple de «Digital Europe» et «i2010» au niveau européen, ainsi que de «France Numérique», «Digital Britain» et «US Broadband Plan». Dans ce contexte, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) a confié un mandat à l’Institut d’études économiques de Bâle (IWSB). Il l’a chargé d’examiner si les conditionscadres étatiques tendent à promouvoir ou à entraver l’élaboration, la mise en œuvre et l’usage de produits et de services TIC. L’IWSB devait également déterminer quelles incitations permettraient de mieux exploiter le potentiel inutilisé. Résultats de l’analyse sectorielle On dispose de plus en plus d’études «e-readiness», qui classent les États en fonction de leur capacité à entrer dans l’ère numérique. L’analyse de ces travaux et des données statistiques officielles sur la société de l’information confirme l’impression qu’en comparaison internationale, la Suisse n’a pris aucun retard dans la plupart des domaines pertinents (infrastructures, utilisation des TIC, etc.). Il faut, toutefois, interpréter avec prudence ces statistiques et les classements «e-readiness». En fin de compte, seule une analyse concrète des différents domaines permet de déterminer de manière fiable où se trouvent en Suisse les potentiels non exploités. Lors de la sélection des domaines à analyser, nous avons formulé l’hypothèse suivante: l’utilisation des TIC ne peut s’avérer inefficiente à long terme que si le marché n’existe pas, s’il est protégé ou si des règlements le faussent. Les entreprises actives dans un environnement (international) concurrentiel ne peuvent pas se permettre d’utiliser à mauvais escient leurs facteurs de production. Les Thème du mois Graphique 2 Cyberadministration: disponibilité en ligne de vingt services publics de base (en %) Suisse EU27+ 100 80 71% 60 59% 49% 40 quent, des mesures étatiques claires sont nécessaires pour assurer la qualité et l’efficacité des contacts avec les autorités. La Confédération a reconnu ce besoin. Elle a placé le développement de la cyberadministration au centre de sa stratégie pour une société de l’information en Suisse. Les actions entreprises correspondent à des priorités bien définies et vont dans la bonne direction. Un défi majeur consiste à trouver le degré adéquat de coordination au sein des autorités et des instances administratives pour que le fédéralisme n’entrave pas cette évolution mais qu’il en devienne un moteur. Cybersanté 32% 20 21% 11% 0 2006 Remarque: EU27+ = les 27 États membres de l’UE ainsi que l’Islande, la Norvège, la Croatie et la Suisse 2007 2009 Source: Capgemini (2009) / La Vie économique résultats succincts de quelques-uns des domaines analysés sont présentés ci-dessous. Formation et compétences L’économie ne peut exploiter pleinement le potentiel des TIC que si tous les habitants possèdent des compétences (minimales) en la matière et sont disposés à les utiliser. Sinon, cela conduit à des doublets, car il faut maintenir en parallèle les méthodes traditionnelles (par exemple dans le domaine des services administratifs). En comparaison internationale, le «fossé numérique» ne semble pas particulièrement profond en Suisse, même si on y trouve aussi des groupes de population dont le taux d’utilisation des TIC reste nettement au-dessous de la moyenne. Le niveau d’éducation joue à cet égard un rôle central. Les mesures les plus prometteuses sont celles qui visent les écoles, car elles ont un effet préventif. En revanche, il est difficile d’identifier et de mobiliser les adultes concernés. Cette démarche connaît souvent un succès limité. Malgré tout, on ne devrait pas rejeter complètement les mesures de «lutte contre les symptômes». Il s’agit plutôt de les planifier soigneusement et d’évaluer en permanence leurs résultats. Cyberadministration Des études comparatives européennes montrent que la Suisse accuse un retard considérable en matière d’administration électronique (voir graphique 2). Cela concerne aussi bien le nombre de services disponibles que leur sophistication. Par consé- 6 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Le système de santé est en quelque sorte prédestiné à profiter des nouvelles possibilités offertes par les TIC, car l’information et la communication y sont davantage présentes que dans presque toutes les autres branches. La palette des applications disponibles est déjà très large. À long terme, elle promet aussi bien des améliorations qualitatives que des économies de coûts. La situation montre, toutefois, que la Suisse est loin d’occuper une position de leader dans les services de santé électroniques. En outre, le recours aux TIC suscite de sérieuses réserves parmi les fournisseurs de prestations. C’est pourquoi la Confédération a fait de la promotion de la cybersanté l’une de ses deux priorités – avec la cyberadministration – sur le chemin qui mène à la société de l’information. Ce choix paraît judicieux au regard de la forte densité normative qui caractérise le domaine de la santé. Cependant, les défis sont nombreux. Ils vont de la protection des données à l’établissement de normes compatibles, en passant par la création d’incitations à améliorer l’efficacité des prestations. Une stratégie de cybersanté ne suffira pas à les relever. Il faut un débat approfondi sur le développement général du système de santé. Réseaux électriques intelligents Les réseaux électriques intelligents – autrement dit basés sur les TIC – restent de la musique d’avenir, bien que les moyens techniques soient largement disponibles. On pourrait, par exemple, préprogrammer la centrale de pilotage d’un tel réseau de manière à ce que les appareils électroménagers en mode «veille» s’éteignent automatiquement sur impulsion électrique durant les pics de consommation et qu’ils se rallument après. Les réseaux électriques intelligents permettent de réaliser d’importantes économies d’énergie et de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre. L’analyse de la situation montre, toutefois, que le cadre réglementaire n’est pas favorable à leur déve- Thème du mois loppement en Suisse. Le principal obstacle est le morcellement de l’approvisionnement en une multitude de petites, voire minuscules, centrales électriques. D’autres facteurs freinent également le mouvement. Étant donné que la création de réseaux basés sur les TIC prend beaucoup de temps, les stratégies d’impulsion à court terme ne sont pas adaptées. Il importe de formuler au niveau politique des objectifs et des exigences concernant les réseaux électriques intelligents, puis de les intégrer dans la révision de la loi sur l’approvisionnement en électricité. des transports. En Suisse, comme dans les pays voisins, on mène actuellement diverses recherches et projets dans le domaine du trafic routier basé sur les TIC. Toutefois, ces travaux n’ont pas encore débouché sur des stratégies ou des plans contraignants. Il s’agit en priorité d’évaluer ce que la Suisse peut réaliser par elle-même et dans quels domaines une coordination avec l’étranger s’impose. Maisons et immeubles intelligents Quelles conclusions peut-on tirer de cette analyse? Là où le marché fonctionne, on ne trouve guère d’éléments indiquant que l’utilisation des TIC soit insuffisante ou inefficace. La Confédération peut apporter une contribution cruciale à la promotion de la cyberéconomie en veillant à maintenir un environnement économique compétitif. Elle ne devrait pas non plus hésiter à utiliser la possibilité donnée à l’État de participer à l’organisation de certains secteurs – tout en respectant les règles de l’économie libérale. La situation est insatisfaisante notamment dans les domaines de la cyberadministration, de la cybersanté et des transports intelligents, où il faut bien constater en l’état actuel des choses que la régulation a échoué. Cependant, le reproche d’un «paradoxe suisse» spécifiquement lié aux TIC relève plutôt de la polémique. Outre les recommandations déjà mentionnées, il importe de mettre en place un suivi cohérent qui permette d’évaluer en permanence l’évolution de la cyberéconomie en Suisse. Par ailleurs, la Confédération devrait servir de modèle en matière de TIC. Il serait judicieux d’adopter une directive qui obligerait les autorités requérantes à examiner attentivement les conséquences de tout nouveau projet de loi ou d’ordonnance sur l’utilisation des TIC et à porter ces réflexions à la connaissance des autorités de décision. La Confédération et les autorités sont souvent les interlocuteurs des consommateurs et des entreprises. De ce fait, elles ont la chance de promouvoir l’acceptation des processus électroniques dans l’ensemble de l’économie – y compris les transactions B2C et B2B – en utilisant elles-mêmes activement les instrun ments appropriés. À l’instar des réseaux électriques, les maisons et immeubles peuvent aussi être intelligents. La différence est que les économies d’énergie vont ici du bas vers le haut, et non l’inverse. Depuis des décennies, les thermostats régulent le chauffage de manière pour ainsi dire thermomécanique. Par analogie, les capteurs de luminosité et d’humidité, les détecteurs de mouvements et autres sondes pourraient, grâce aux TIC, enclencher les lampes, l’aération, les humidificateurs, les stores ou encore le système d’arrosage uniquement lorsque cela s’avère nécessaire. Ils veilleraient à ce que ces appareils restent en marche le temps nécessaire et en régleraient l’intensité. Les technologies de la domotique sont déjà souvent présentes dans les immeubles administratifs et industriels, les grands lotissements, les hôpitaux et les établissements médicalisés. Des entreprises suisses proposent d’ailleurs ce type de prestations au niveau national et international. Cependant, aussi longtemps que la gestion de l’habitat ne peut bénéficier des services et des informations fournies par des réseaux intelligents, son potentiel sur le plan énergétique et environnemental reste limité. On peut s’attendre à ce que le nombre d’habitations automatisées augmente fortement avec la création de réseaux fondés sur les TIC. Pour promouvoir les maisons et immeubles intelligents, la meilleure politique consiste donc à activer le développement des réseaux intelligents. Transports intelligents Encadré 1 Indications bibliographiques −Capgemini, Smarter, Faster, Better eGovernment – 8th Benchmark Measurement, 2009, http://ec.europa.eu/ information_society/eeurope/i2010/ pc_post-i2010/index_en. −Comtesse Xavier / Avenir Suisse, Dartfish, Logitech, Swissquote und Co., Genève, 2005, éd. du Tricorne. Le recours aux TIC pour assurer le pilotage intégré du trafic (route et transports publics) recèle un grand potentiel en termes de productivité, d’énergie et d’environnement. Dans ce domaine, des pays asiatiques comme le Japon et la Corée du Sud devancent tous les autres. La Suisse, en revanche, exploite encore très peu ces possibilités. Or, en tant que carrefour européen et place économique importante, elle devra de plus en plus compter sur une conception efficace 7 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Remarques finales et recommandations politiques Thème du mois L’impact économique des réseaux électroniques: l’exemple des projets de cyberadministration Les réseaux électroniques – conséquence de la place prise par les technologies de l’information et de la communication (TIC) – ont envahi notre quotidien professionnel et privé. La croissance économique peut également profiter de façon importante des échanges électroniques avec les autorités. L’État joue à ce sujet un rôle essentiel. L’article ci-contre traite des avantages, mais aussi des coûts et des risques liés aux projets de cyberadministration, tous ne rencontrant pas le succès escompté. Les frontières qui séparent les différents acteurs des réseaux électroniques sont de plus en plus floues. Par exemple, l’identité électronique SuisseID (en illustration) peut être utilisée dans les relations avec le gouvernement mais aussi Photo: Hannes Saxer dans celles que nouent les entreprises entre elles ou avec les personnes privées. Les TIC et de plus en plus les réseaux électroniques ont des répercussions directes et indirectes sur l’évolution économique et sociale. Ils permettent de fournir des services depuis un lieu quelconque. Ils rendent également possibles la délocalisation et l’externalisation de certaines activités de l’entreprise (centres d’appel au Caire ou de comptabilité en Inde). Les personnes privées profitent de coûts commerciaux réduits, tandis que les autorités informent et communiquent par Internet. Plus récemment sont apparus les réseaux sociaux et le Web 2.0. L’article traite des conséquences économiques des réseaux élec- Isabelle Schluep Campo Secteur Croissance et politique de la concur rence, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Nicolas Wallart Secteur Analyse de la réglementation, Secré tariat d’État à l’économie SECO, Berne 9 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 troniques et plus particulièrement des projets de cyberadministration. Acteurs et utilisateurs des réseaux électroniques Pour tenter de cataloguer l’utilisation des réseaux électroniques, on part des principaux acteurs concernés par les interactions électroniques: entreprises, individus (qu’ils soient consommateurs ou citoyens) et gouvernements. Les interactions électroniques entre ces différents groupes, présentées dans le tableau 1, peuvent être classées dans une matrice qui inclut les différentes catégories d’interactions classiques en matière de commerce électronique, par exemple le B2B («businessto-business») ou le B2C («business-to-consumer»). Le tableau comprend 6 cases; comme on n’identifie que les relations entre acteurs mais pas leur sens (la case B2C est équivalente à la case C2B), ces cases représentent toutes les combinaisons possibles entre les trois acteurs. Remarquons que les frontières qui séparent ces cases sont de plus en plus floues, car les nouvelles applications sont utilisées à Thème du mois la fois par les consommateurs (C2C) et par les entreprises (B2B, B2C); par exemple, l’iden tité électronique SuisseID peut être utilisée dans les relations avec le gouvernement mais aussi dans celles que nouent les entreprises entre elles ou avec les personnes privées. Exploiter le potentiel des nouvelles technologies Encadré 1 L’impact quantitatif des TIC sur la croissance économique Quantifier les répercussions des TIC sur la croissance économique est difficile. Cela provient d’abord du fait qu’elles peuvent en même temps être considérées comme des biens immatériels (par exemple les logiciels). Nombre d’entre eux sont réalisés avec l’aide des TIC, qui en retour leur permettent d’avoir un effet sur la productivité et la croissance. L’impact économique est, en outre, bien plus grand si, au lieu d’orienter l’analyse sur les seuls investissements liés aux TIC, on leur associe les changements et les innovations qu’ils entraînent. Ces dernières ont alors un impact économique considérable, comme la réorganisation et la rationalisation des pratiques commerciales existantes ou même la réforme structurelle d’un secteur économique entier. On ne sait, en outre, pas comment modéliser l’interaction entre les TIC et les autres variables, comme la capacité des employés à entraver la réorganisation de l’entreprise après l’introduction de TIC ou les facteurs qui influencent généralement leur emploi. Les progrès technologiques très rapides modifient également l’influence des TIC dans le temps. Van Reenen et al. (2010) plaident pour une approche qui saisisse leur impact au niveau de l’entreprise, les résultats étant ensuite agrégés au niveau macroéconomique («micro to macro»)a. Pour se faire une idée générale, il faut se rapporter aux chiffres de l’OCDEb qui a montré que, entre 1985 et 2008, l’apport des TIC à la croissance du produit intérieur brut (PIB) des États membres de l’organisation se situait entre 0,2 et 0,6 point de pourcentage par an. a Van Reenen John, Bloom Nicholas, Draka Mirko, Kretschmer Tobias et Sadun Raffaella, The Economic Impact of ICT, Centre for Economic Performance, London School of Economics, Londres, 2010. b OCDE, OECD Compendium of Pruductivity Indicators, Paris, 2008. Le rôle de l’État est de rendre possible l’existence d’une desserte de base constituée d’une infrastructure bon marché, fiable et de haute qualité technique ainsi que d’une offre de services suffisante. Il doit garder un œil sur la concurrence et veiller à ce que les barrières à l’entrée du marché soient réduites à leur minimum, afin que le potentiel de productivité puisse être exploité. Si la concurrence – que ce soit pour des raisons privées (dysfonctionnement dû aux cartels, standards anticompétitifs, etc) ou d’État (réglementation fautive, obstacles à l’innovation, etc.) – n’est pas efficace, l’utilisation des TIC risque de ne pas être optimale. L’État doit plus particulièrement instituer des conditions-cadres qui permettent une utilisation optimale des TIC. Cela signifie que, en dehors de la politique de la concurrence déjà mentionnée, il faut notamment une réglementation adaptée aux TIC (en matière de normes et de standards par exemple) et qui permette l’interopérabilité des composants fournis par les différents producteurs et la lutte contre la cybercriminalité. L’État devrait activement s’impliquer lorsqu’il s’agit de normes et de standards qui présentent le caractère de biens publics. Afin de ne pas figer ou même renforcer les exclusions économiques et sociales ainsi que les inégalités qui marquent l’accès aux TIC («fracture numérique»), l’État pourrait étudier des mesures concernant la formation et les capacités de la population dans ce domaine. Il convient, entre autres, de minimiser les risques en matière de protection des données, de sécurité de l’information ou de sécurité publique. L’État est également indispensable pour lutter contre les abus et faire appliquer le droit. Quand il est lui-même directement impliqué – la question concerne autant la Confédération, les cantons que les communes –, il doit directement chercher à mettre en place des TIC optimales. Une telle politique permet d’exploiter le potentiel de productivité des TIC ainsi que celui des réseaux électroniques. Les canaux à travers lesquels passent les progrès de la productivité sont énumérés dans l’article de D. Hauri et M. Saurer (voir page 4). L’encadré 1 discute de l’impact des TIC sur la croissance économique et de leur mesure. 10 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Qu’est-ce qu’une cyberadministration? Le tableau 1 permet de préciser ce qu’on entend par cyberadministration: dans le cadre de cet article, il s’agit des interactions électroniques entre le gouvernement et d’autres acteurs (G2B, B2G, G2C, C2G) ainsi que des interactions à l’intérieur du gouvernement lui-même (G2G), autrement dit toute la colonne «gouvernement» du tableau. Cette notion doit être comprise à tous les niveaux, de la commune à l’échelon supranational. Le tableau présente un certain nombre d’applications pour la cyberadministration. Les principaux stades d’évolution mentionnés ci-après (du plus simple au plus compliqué) permettent de juger de leur niveau de sophistication: 1. L’information: des données sont disponibles sur Internet. 2. La communication à sens unique: un formulaire peut être téléchargé sur Internet. 3. La communication dans les deux sens: le formulaire peut être rempli et envoyé par Internet. 4. La possibilité d’effectuer toute la transaction de manière électronique. 5. Le dernier stade est celui de la personnalisation («targetisation»): les données sont réutilisées, personnalisées et l’État anticipe les besoins des utilisateurs. Ce cadre de référence permet de juger du degré de sophistication des applications Internet d’un pays et de le comparer aux autres, ce que fait, par exemple, chaque année The eGovernment Benchmark Report de la société Capgemini. Dans ces enquêtes, la Suisse est en général bien positionnée en ce qui concerne les infrastructures, beaucoup moins en matière de services cyberadministratifs. La Stratégie suisse de cyberadministration (2006) représente une importante étape pour faire avancer sur cette voie les différents échelons fédéraux, d’un même pas et de manière coordonnée. Dans ce contexte, les services offerts aux entreprises par les administrations jouent un rôle crucial. L’impact économique de la cyberadministration La cyberadministration entraîne souvent des modifications en profondeur des processus étatiques. Son impact réel tout comme les applications retenues dépendent des coûts et des bénéfices, ainsi que des risques qui leur sont liés. Des coûts réduits? La cyberadministration a un coût pour les administrations publiques, mais aussi pour Thème du mois Tableau 1 Exemples d’utilisation des réseaux électroniques Gouvernement Gouvernement G2G •Gestion électronique des processus administratifs (fabasoft, centrale d’autorisations Camac VD) •Interactions douanières entre les États •Blogs ou réseaux d'information économique («Standard Cost Model Network») •«ICT for development» Entreprises G2B, B2G •Prérequis (IDE) •Information des entreprises (Portail PME) •Transactions électroniques (douane électronique, Cites, ELM) •Marchés publics (Simap) B2B •Technologies de l’information dans l’entreprise («Supply chain management») •Acquisitions en ligne (entre entreprises) •Télétravail •Réseaux professionnels (Viadeo, Xing, Linkedin) G2C, C2G •Identification électronique (SuisseID) •Déclaration d’impôts électronique (TaxMe Online) •Vote électronique •Enseignement en ligne B2C, C2B •Cybersanté •Banque en ligne (Swissquote) •Réseau intelligent •«Smart phones» •Télévision et radio numérique, podcasts •Commerce en ligne (Le Shop, Amazon, iTunes) Citoyens/ consommateurs Entreprises Remarque: dans ce tableau, la catégorie des entreprises comprend les employés et celle des gouvernements inclut les institutions publiques d'enseignement (ex. universités). Citoyens/consomm. Il existe des cas où une baisse des coûts n’est pas toujours garantie. Si l’État doit permettre à toute la population d’utiliser ses services, y compris à ceux qui ne sont pas connectés, il faut un double accès aux prestations étatiques (cyberadministration et classique). Pour que les coûts baissent effectivement pour les entreprises, il importe aussi que les systèmes soient facilement accessibles et bon marché; dans le cas contraire, seules les grandes entreprises pourront en profiter et les PME n’auront pas les moyens d’accéder au nouveau système. L’encadré 2 décrit un exemple de cyberadministration réussie, qui montre la façon dont les TIC peuvent avantager la place économique suisse. Elles en accroissent l’attrait aux yeux des investisseurs étrangers et du personnel qualifié. Des bénéfices en hausse C2C •Réseaux sociaux, Web 2.0 (Facebook, Youtube) •Blogs, microblogs (Twitter) •Commerce en ligne entre privés (Ricardo, eBay) Source: Schluep Campo, Wallart/La Vie économique les entreprises et les citoyens. S’il est en général bien connu dans le premier cas, puisqu’il doit figurer au budget de l’État, il l’est souvent beaucoup moins, ou même pas du tout, pour les entreprises. Les implications peuvent être de l’ordre suivant: 1. Des coûts d’investissement supplémentaires au début du projet (matériel, logiciels, consultants, apprentissage du nouveau système), auxquels il faut ajouter les coûts d’entretien. 2. Une baisse des coûts de transaction, notamment des coûts administratifs (à l’intérieur du gouvernement, à l’intérieur des entreprises ou dans les échanges entre les deux). 3. Une baisse des coûts de transport et de communication, notamment quand la communication électronique remplace une présence physique. 4. Une réduction des retards et des temps d’attente (pour transmettre un document, recevoir une autorisation, etc.) et de leurs coûts d’opportunité. 11 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Des projets bien gérés, aboutissant à des applications qui fonctionnent bien, peuvent présenter des bénéfices importants: 1. Amélioration de la qualité, de la flexibilité, de l’image: un guichet ouvert 24h/24 permet d’éviter de se heurter à des horaires peu conviviaux et peut augmenter la qualité de vie. Les erreurs peuvent être réduites, avec notamment la déclaration d’impôts électronique et le numéro d’identification des entreprises IDE, ainsi que l’incertitude, ce qui satisfait les partenaires et fournisseurs. 2. La baisse des coûts peut améliorer les politiques publiques (hausse de la quantité de services publics pour un budget donné). La cyberadministration peut, par exemple, réduire les coûts des achats publics, à travers à la fois des gains d’efficacité et une concurrence accrue. Les économies réalisées peuvent servir à l’amélioration des services publics. 3. Amélioration de la gouvernance: les transactions électroniques sont souvent plus transparentes que les processus classiques. Les projets de vote électronique peuvent entraîner une hausse de la participation démocratique et la transparence peut aider à diminuer la corruption, notamment dans les pays en développement. 4. L’investissement dans le capital, les progrès technologiques et l’amélioration de l’efficacité de l’économie peuvent provoquer une hausse de l’innovation, de la productivité et, en fin de compte, de la croissance économique. L’accélération et le meilleur accès à l’information permettent également un développement plus rapide de l’innovation. Ces bénéfices ne sont pas toujours faciles à quantifier, en particulier ceux qui sont non Thème du mois monétaires, mais ils sont bien tangibles. Un modèle qualitatif (Utilitas1) a d’ailleurs été développé en Suisse afin d’évaluer les projets prioritaires de la stratégie de cyberadministration. Les risques possibles Encadré 2 E-Cites La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) ou Convention de Washington a pour but de contrôler le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages menacées d’extinction ainsi que leurs produits dérivés. En Suisse, c’est l’Office vétérinaire fédéral (OVF) qui est responsable de l’application de la convention. En raison des besoins importants de l’industrie horlogère et du luxe en produits soumis à autorisation, c’est l’OVF qui délivre de loin le plus grand nombre d’autorisations dans le monde. E-Cites dispose de plusieurs types de saisies suivant les demandes. L’exportateur (client) se connecte au système via un certificat électronique et un nom d’utilisateur et accède directement au compte de son entreprise. Il gère ce compte de manière largement autonome sous la surveillance de l’OVF. Il introduit lui-même les données relatives à ses exportations et y dépose ses demandes de certificat de réexportation. Les autorisations sont imprimées et signées soit à l’OVF soit dans une chambre de commerce accréditées. Cette procédure permet de gagner du temps, puisque la durée entre le moment de l’importation et celui de l’impression du permis d’exportation ou du certificat de réexportation peut être inférieure à 24 heures dans le meilleur des cas. L’OVF a délivré plus de 100 000 permis d’exportation en 2010 contre 75 000 en 2006. Leur gestion nécessitait quatre postes à temps complet en 2010 contre cinq et demi en 2006. L’investissement dans le nouveau système était donc amorti en 2,4 ans. L’efficience et la rapidité du système sont intéressantes pour une entreprise qui distribue de tels biens depuis la Suisse. Du reste, E-Cites contente tout le monde: −l’économie suisse et le consommateur profitent d’un service amélioré et surtout plus rapide; −l’administration en fait plus en moins de temps et en utilisant moins de ressources; −la Suisse se dote d’un avantage économique par rapport à ses voisins. 1 Egovernment suisse, Portefeuille des projets prioritaires, Rapport final d’évaluation fondée sur des critères qualitatifs avec le modèle «Utilitas», 2010. 2 The Economist, «A special report on technology and government», 16 février 2008. 3 The Economist, op.cit. 4 Anne de Chambrier, «Simplification administrative et administration électronique: une collaboration indispensable», La Vie économique, 12-2007, p. 61ss. Une baisse des coûts et une hausse de la qualité, voilà une configuration idéale pour démarrer un projet. Il faut, toutefois, prendre garde à ne pas être victime d’un «enthousiasme dangereux»2, car tout ce qui est lié aux réseaux électroniques n’est pas rose pour autant. Si l’on veut que les projets en matière de cyberadministration réussissent il ne faut jamais perdre de vue les écueils et contraintes qui leurs sont liés: 1. Les risques liés au projet: les projets complexes au niveau technologique, coûteux ou qui prennent beaucoup de temps sont par nature risqués; la gestion de projets complexes peut constituer un défi pour l’administration, ce qui rend particulièrement nécessaire un monitorage effi cace. De plus, certains projets de cyber administration n’aboutissent pas parce que leur utilité n’est pas avérée: certains exercices «alibi» ne répondent pas à un véritable besoin du public-cible. On risque alors d’aboutir à un gaspillage de fonds publics. Un supplément du magazine The Economist sur le sujet3 remarquait ainsi: «The failure of government computerisation projects is so routine that it no longer excites much comment» (En matière de cyberadministration, les échecs font tellement partie de l’ordre des choses qu’ils ne suscitent plus guère de commentaires), ou encore: «Only rarely do the promised benefits materialise» (il est rare que les bénéfices promis se concrétisent). 2. Une révision des processus administratifs est nécessaire pour bénéficier pleinement du potentiel de la cyberadministration. Il est souvent peu utile de développer une nouvelle application Internet sans réformer les processus sous-jacents; cela peut heurter des intérêts établis, que ce soit dans l’administration ou à l’extérieur. Il arrive ainsi régulièrement que des groupes concernés fassent valoir leurs prérogatives et arrivent à imposer des solutions qui ne permettent pas de bénéficier du plein potentiel des investissements réalisés. Certaines applications qui pourraient avoir un potentiel important ne dépassent alors pas le stade de la machine à écrire électronique, autrement dit le stade 2 ou 3 de développement (voir plus haut). Ce type d’obstacles fait dire à l’OCDE que «l’administration électronique est plus 12 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 une affaire d’administration que d’électronique»4. 3. Les risques au niveau de la sécurité et de la protection des données: l’augmentation des données disponibles ainsi que la facilité de leur copie et transmission crée un risque nouveau au niveau de la sécurité. De nouvelles possibilités de contrôle des citoyens par l’État apparaissent, mais également de nouvelles possibilités de fuites (Wikileaks) ou d’utilisation frauduleuse. Les conséquences de données introduites de manière incorrecte dans un système peuvent, en outre, être désagréables. 4. Souvent, dans les projets de cyberadministration, il faut une masse critique d’utilisateurs pour bénéficier pleinement du potentiel du projet (économies d’échelle et externalités de réseau). C’est ce qu’on constate par exemple dans les projets de cybersanté. Si cette masse critique n’est pas atteinte, le projet risque d’aboutir à un échec. Ceci représente un défi particulier pour la Suisse, puisqu’au problème que représente sa taille réduite s’ajoutent la diversité linguistique et le fédéralisme. Pourquoi analyser les impacts économiques ? Ce numéro de La Vie économique présente les résultats de plusieurs analyses d’impact dans le domaine de la cyberadministration. Une des principales raisons de leur choix est qu’ils impliquent d’investir dès le début, pour des gains qui ne se produisent qu’à moyen et long termes, Ces investissements additionnels n’étant pas prévus dans les budgets courants, il faut pouvoir les justifier ex ante. En plus de ce décalage temporel somme toute assez classique, un problème plus sérieux réside dans le fait que les bénéfices et les coûts n’apparaissent souvent pas au même endroit. Par exemple, les coûts surviennent au niveau de l’État et les bénéfices dans l’économie privée, comme c’est le cas dans de nombreux projets G2B. Dans les projets G2G, les coûts peuvent apparaître dans une institution (un office fédéral, un canton) et les bénéfices dans une autre, ce qui nécessite de dépasser les barrières administratives et de réorganiser tout le processus. Dans ce genre de contexte, les blocages sont fréquents; une analyse complète des bénéfices et des coûts peut permettre de les dépasser. L’identification des bénéficiaires permet également de prévoir une redistribution des bénéfices entre tous les milieux concernés, ce qui favom rise l’acceptation du projet. Thème du mois La cyberadministration suisse: état et perspectives La cyberadministration a pour vocation de permettre tant aux milieux économiques qu’à la population de régler leurs affaires importantes avec les autorités par voie électronique. Ces dernières doivent quant à elles moderniser leurs processus et communiquer entre elles également par voie électronique. Pour accélérer la mise en place de la cyberadministration en Suisse, la Confédération, les cantons et les communes ont défini leurs objectifs communs dans la Stratégie suisse de cyberadministration. Les échanges par Internet avec les autorités permettent notamment un allégement substantiel des charges des entreprises. La cyberadministration ne peut fonctionner que si les trois échelons de l’État se mettent en réseau et coordonnent leurs activités. Cela implique qu’en Suisse, sa mise en place est décentralisée, tout en demeurant coordonnée. Photo: Keystone Le Conseil fédéral a approuvé la stratégie suisse de cyberadministration le 24 janvier 2007. Celle-ci a été développée par l’Unité de stratégie informatique de la Confédération (USIC) en étroite collaboration avec les cantons et les communes. Elle constitue pour la Confédération, les cantons et les communes la base sur laquelle ils peuvent fixer leurs objectifs communs, et définit des principes, des procédures et des instruments pour la mise en œuvre. La stratégie suisse de cyberadministration poursuit les trois objectifs suivants, par ordre d’importance: Stephan Röthlisberger Chef de la Direction opérationnelle cyberadministration suisse, Unité de stratégie informatique de la Confédération USIC, Berne 13 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 1. L’économie effectue les transactions administratives avec les autorités par voie électronique. 2. Les autorités modernisent leurs processus et communiquent entre elles par voie électronique. 3. La population peut régler ses affaires importantes – répétitives ou complexes – avec les autorités par voie électronique. La cyberadministration ne peut fonctionner que si les trois échelons de l’État se mettent en réseau et coordonnent leurs activités. La collaboration entre la Confédération, les cantons et les communes est définie dans la Convention-cadre concernant la collaboration en matière de cyberadministration en Suisse. Cette convention de droit public définit les règles que la Confédération, les cantons et les communes doivent observer lors de la mise en œuvre de la stratégie durant les années 2007–2011. L’assemblée plénière de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) a adopté la convention-cadre en juin 2007. Cette dernière a ensuite été ratifiée par le gouvernement de chacun des cantons jusqu’à Thème du mois Graphique 1 Organisation de la mise en œuvre de la cyberadministration suisse Comité de pilotage Conseil des experts eCH … CdC Direction opérationnelle CSI Organisation chef de file Prestation P1 Organisation chef de file Prestation P2 Organisation chef de file Prestation Px Organisation chef de file Prérequis P1 Projets à P1 Projets à P2 Projets à Px Projets à P1 Organisation chef de file Prérequis Px Projets à Px Source: Röthlisberger /La Vie économique Encadré 1 La Direction opérationnelle cyberadministration suisse En qualité d’organe d’état-major du comité de pilotage et du conseil des experts, la Direction opérationnelle coordonne la mise en œuvre de la stratégie suisse de cyberadministration. Elle est responsable tant du contrôle de gestion et de la communication que de l’échange d’informations avec d’autres organisations, les milieux de la recherche et ceux de l’économie. Contact: Direction opérationnelle cyberadministration suisse Unité de stratégie informatique de la Confédération USIC Friedheimweg 14, 3003 Berne Tél.: +41 31 324 79 21 [email protected] www.egovernment.ch fin 2007. Le Conseil fédéral l’a approuvée le 29 août 2007. Par leurs signatures, les partenaires expriment une forte volonté de mettre en œuvre la cyberadministration dans toute la Suisse. Cette tâche est menée de manière décentralisée, mais coordonnée. Les projets nécessitant une coordination au niveau national ont été recensés dans le Catalogue des projets prioritaires, qui est régulièrement évalué par le comité de pilotage et actualisé si besoin est. Les projets du catalogue sont classés de la manière suivante: − prestations prioritaires: liste des prestations publiques qui présentent un rapport coût-utilité particulièrement favorable lorsqu’elles sont fournies par voie électronique, aussi bien du point de vue des groupes cibles que de celui de l’administration elle-même. − prérequis prioritaires: mise à disposition d’outils juridiques, procéduraux, organisationnels et techniques pour la préparation des prestations prioritaires. Le comité de pilotage est responsable de la mise en œuvre coordonnée de la stratégie suisse de cyberadministration. Il se compose au total de neuf membres, soit de trois représentants de la Confédération, trois des cantons et trois des villes et des communes. La cheffe du Département fédéral des finances (DFF) le préside. Les tâches du comité de pilotage sont définies dans la convention-cadre à l’art. 7: il est compétent pour établir le catalogue des projets prioritaires et il désigne les organisations chefs de file. En outre, il dirige et surveille la mise en œuvre de la stratégie et prend à cet effet les décisions relatives aux 14 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 instruments de planification et de mise en œuvre. En raison de la diversité des projets inscrits au Catalogue des projets prioritaires, les responsabilités et le financement sont définis au cas par cas en fonction des besoins. À cet égard, le comité de pilotage désigne une organisation adéquate pour servir de chef de file à chaque projet prioritaire. Les tâches et compétences des organisations chefs de file sont réglées à l’art. 16 de la convention-cadre. Celles-ci doivent notamment veiller, en collaboration avec d’autres acteurs concernés, à l’élaboration de concepts adéquats de législation ainsi que de financement et d’organisation; elles garantissent également le respect des normes et l’interopérabilité des solutions élaborées. La Direction opérationnelle cyberadministration suisse est l’organe d’état-major du comité de pilotage et du conseil des experts. Elle coordonne la mise en œuvre de la stratégie. Elle est le centre de prestations principal en ce domaine et l’interlocuteur des organisations chefs de file; elle gère et publie, en outre, sur Internet les instruments de mise en œuvre. La Direction opérationnelle est financée par la Confédération et subordonnée à l’Usic, laquelle dépend du DFF. Mesure de l’état d’avancement de la cyberadministration suisse Le contrôle de gestion de la stratégie suisse de cyberadministration mesure l’état de progression de la mise en œuvre. Il couvre, d’une part, la collecte et la valorisation des informations et, d’autre part, l’identification et l’application de mesures correctives. Il est Thème du mois Graphique 2 Mise en œuvre des projets prioritaires de la cyberadministration suisse: analyse tendancielle Pas encore commencé OCF non définie Planification non entamée Lancement / mise en place de la coordination Concept Projet pilote dans un domaine partiel Réalisation à l’échelle suisse Exploitation à l’échelle suisse Anzahl Projekte 45 3 5 9 40 4 11 6 35 4 2 1 3 8 2 5 11 30 19 11 25 3 9 20 37 25 10 15 10 32 13 6 19 5 5 0 2008 3 4 2009 2010 2011 Remarque: fin 2010, tous les projets ont achevé la phase conceptuelle. Certains d’entre eux ne l’ont pas dépassée, principalement pour des raisons financières. 2012 2013 Source: Röthlisberger /La Vie économique l’instrument de pilotage qui, grâce à une exploitation ciblée des informations, oriente les processus de décision et de pilotage. Les résultats du contrôle de gestion sont publiés sous la forme d’un tableau de bord dans une brochure. Il en ressort que, selon la planification actuelle, 19 des 45 projets prioritaires seront opérationnels à plus de 80% à la fin de 2011, et même 37 d’entre eux à la fin de 2013 (voir graphique 2). Une caractéristique importante de la cyberadministration suisse est son orientation vers les besoins des groupes cibles que sont les milieux économiques, l’administration et la population. Ils font l’objet d’études spécifiques menées chaque année ou tous les deux ans. Dans le secteur économique, l’étude intitulée Entreprises et E-gouvernance est confiée à l’institut de recherches gfs.berne par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco). Environ 1000 entreprises sont interrogées sur l’offre en ligne de l’administration. La plus récente de ces études a été menée en 2009 et montre que 79% des entreprises ayant participé à l’enquête, soit une majorité importante, jugent l’offre Internet de l’administration dans l’ensemble plutôt bonne, voire très bonne (voir graphique 3). Graphique 3 Projets prioritaires Appréciation globale de l’offre Internet de l’administration par des entreprises en Suisse, 2006–2009 très bonne plutôt bonne 2 100 10 ne sait pas / sans réponse 1 1 7 8 22 80 plutôt mauvaise 17 très mauvaise 8 13 33 60 68 57 40 61 46 20 9 0 2006 13 13 2007 2008 11 2009 Source: Röthlisberger /La Vie économique Parmi les projets prioritaires de la stratégie suisse de cyberadministration, dont la mise en œuvre doit être coordonnée, on compte notamment: SuisseID La SuisseID, lancée par la Confédération en mai 2010, est un instrument important pour l’encouragement des transactions électroniques en Suisse. L’introduction accélérée de la preuve électronique d’identité a été décidée par le Conseil fédéral et le Par lement dans le cadre de la troisième phase des mesures de stabilisation conjoncturelle. La SuisseID est dans notre pays le premier produit standard permettant une identi fication électronique sûre. Des affaires peuvent ainsi être conclues directement par Internet entre les particuliers et les entreprises, entre les entreprises elles-mêmes et entre les citoyens et l’administration. Le système SuisseID comporte trois éléments: 1. la preuve électronique d’identité; 2. la signature électronique qualifiée; 3. l’attestation électronique de la fonction. La SuisseID permet à un utilisateur de s’identifier en toute sécurité auprès d’un service en ligne et d’apposer une signature électronique valable sur un document. En cas de besoin, les registres des fonctions assurent 15 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Thème du mois toute la transparence voulue entre les participants, en fournissant par exemple les procurations, des indications sur l’appartenance à une association ou en mettant à disposition des registres professionnels. Depuis le mois de mai 2010, toute personne physique peut se procurer une SuisseID, qui est disponible sous la forme d’une carte à puce ou d’une clé USB. En l’espace de huit mois, le nombre des possibilités d’utilisation a augmenté pour concerner plus de 110 fournisseurs de prestations, essentiellement des villes et des communes. Au 31 décembre 2010, plus de 271 000 SuisseID avaient été commandées. Swissdec Encadré 2 Membres du comité de pilotage −Eveline Widmer-Schlumpf, conseillère fédérale, Département fédéral des finances (DFF), présidente −Johann Schneider-Ammann, conseiller fédéral, Département fédéral de l’économie (DFE) −Corina Casanova, chancelière de la Confédération, Chancellerie fédérale (ChF) −François Marthaler, conseiller d’État, canton de Vaud −Marcel Schwerzmann, conseiller d’État, canton de Lucerne −Rainer Gonzenbach, chancelier d’État, canton de Thurgovie −Peter Bernasconi, député au Grand Conseil, membre du comité de l’Association des Communes Suisses −Roland Kuttruff, maire de la commune de Tobel-Tägerschen (TG) −Ernst Wohlwend, maire de la ville de Winterthour (ZH) Les entreprises sont tenues de transmettre régulièrement leurs données salariales à diverses autorités et assurances. En les remettant par voie électronique aux services concernés, les entreprises allègent leurs charges non productives. Toutes les données salariales se trouvent dans le programme des entreprises; ce dernier établit pour chaque destinataire un jeu des données requises par la loi, qui peut ensuite être transféré par voie électronique au service concerné. Une entreprise économise ainsi plusieurs heures de travail par an. Ces améliorations sont également importantes pour l’administration. Swissdec est un projet sans but lucratif, commun à divers partenaires tant publics que privés. Conçu comme une plateforme centrale d’information visant la standardisation de l’échange électronique de données par le truchement des programmes de comptabilité salariale, swissdec aide les développeurs de logiciels dans leurs travaux, examine et certifie des comptabilités salariales, sert l’échange d’informations entre tous les participants et surveille la conformité légale du transfert des données. Les systèmes de comptabilité salariale munis du label de qualité «swissdec certified» facilitent grandement les travaux administratifs des entreprises. Ils offrent en effet une transmission électronique standardisée des données salariales des entreprises aux assurances sociales et autorités raccordées. Ainsi, les clients peuvent par un seul clic de souris transmettre les données préparées aux divers destinataires par l’entremise du distributeur swissdec. La procédure est simple, pratique et rapide. Perspectives La nécessité que la cyberadministration ne soit pas seulement coordonnée au plan national mais qu’elle soit davantage mise en œuvre à tous les niveaux de l’État fédéral correspond à une tendance générale. La 16 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 c omplexité croissante des activités administratives exige des prérequis et des normes univoques. Lorsqu’ils mettent en place les infrastructures nécessaires à la cyberadministration, les cantons et les communes doivent pouvoir se fier à des directives nationales en matière d’architecture. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra garantir une protection durable des investissements. Des communes de petite taille ne peuvent fournir seules les prestations informatiques qui leur permettraient de mener à bien des projets complets de cyberadministration: il faut pour cela des conditions bien définies et un appui adéquat. On peut, en outre, se demander si au-delà de la standardisation des interfaces et des formats d’échange de données, on ne devrait pas mettre en place et gérer de manière centralisée, pour l’ensemble de la Suisse, des services tels que des plateformes d’échange de données, des référentiels pour la gestion des identités et des accès, de même que d’autres services d’infrastructure en matière de cyberadministration. Étant donné l’interdépendance de la plupart des services de cette nature, il faut également se demander dans quelle mesure une organisation qu’il reste à définir ne devrait pas prendre en charge l’exploitation, éventuellement même au plan opérationnel, de tous ces services nationaux. La convention de droit public concernant la collaboration en matière de cyberadministration en Suisse a été adoptée en 2007 par le Conseil fédéral et approuvée par la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC). Elle aura effet jusqu’à la fin de 2011. Pour garantir la continuité de la stratégie suisse de cyberadministration et poursuivre une mise en œuvre déjà bien engagée, le comité de pilotage a chargé la Direction opérationnelle de prévoir diverses solutions pour le renouvellement de la convention-cadre et de lui soumettre des propositions d’ici au printemps 2011. Il s’agira d’accélérer la réalisation de la cyberadministration et d’envisager un renforcement du rôle directeur de la Confédération sans pour autant décharger les cantons de leurs responsabilités dans la m mise en œuvre. Thème du mois Le potentiel de la douane électronique en Suisse: le point de vue de l’économie La Suisse est fortement dépendante de son commerce extérieur, ce qui oblige les entreprises concernées à se soumettre aux règlements douaniers et aux formalités qui s’y rattachent. Cela peut se transformer en surcharge administrative, en surcoûts logistiques et en mises en conformité onéreuses. L’enquête menée auprès des entreprises se concentre sur le coût des procédures douanières actuelles. Le but est d’identifier, dans chaque secteur, les possibilités de réduction des coûts et d’amélioration de l’efficacité. Cela détermine la portée et les priorités de la douane électro- Selon l’étude, une douane électronique bien conçue serait d’une grande aide pour réduire les frais en formalités douanières des entreprises. Cela permettrait également de diminuer les désavantages que subit le commerce suisse Photo: Keystone par rapport aux sociétés concurrentes installées dans l’UE. nique. Le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) a demandé une enquête externe à la Crossborder Research Association (CBRA) de Lausanne, qui s’intègre à l’étude de faisabilité que mène le groupe d’experts interdépartemental sur une possible participation de la Suisse au projet de douanes électroniques de l’Union européenne. L’enquête a commencé en mai 2010 auprès des entreprises actives dans le commerce international. Le rapport final a été remis en décembre 2010. Procédure et groupes visés Le principal instrument utilisé a été un questionnaire de 15 pages contenant quelque trente questions. Il a été expédié, après vérifi- Mikael Granqvist Cross-border Research Association, Lausanne Juha Hintsa Cross-border Research Association, Lausanne 18 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 cation, à plus de mille entreprises; plusieurs canaux ont été utilisés: notamment Economiesuisse, le Swiss Shippers Council et l’Union suisse des arts et métiers. Le principal groupe visé réunissait les établissements commerciaux, les entreprises individuelles et les grossistes qui importent, exportent ou effectuent des opérations de transit. L’opération a permis de recueillir des données provenant de 70 entreprises. Plus de 80% d’entre elles sont soumises à des procédures d’importation et d’exportation et le reste mène des opérations de transit. Les participants au questionnaire peuvent être considérés comme prenant une part active au commerce international: plus de 60% de leurs achats (en valeur) étaient importés, alors que 75% de leurs ventes (toujours en valeur) étaient exportées de Suisse. Quelque 75% de ces établissements sont des petites et moyennes entreprises (PME). En ce qui concerne le nombre de déclarations, l’écart est large. Ainsi, celles liées aux importations étaient au minimum de 11 et au maximum de 100 000 par an. L’Union européenne est, de loin, le partenaire le plus important. La zone douanière la plus com- Thème du mois munément citée est Schaffhouse, suivie de Bâle, Genève et Lugano. Le principal mode de transport est la route, suivie par l’avion, le rail et la navigation intérieure. Principaux enseignements de l’étude Les entreprises qui ont répondu préparent, remplissent et conservent leurs déclaration en douane de différentes façons. Un tiers d’entre elles environ utilisent un système informatique soit interne soit spécialisé dans la planification de ressources. Les logiciels loués ou en location-vente répondent à 15% des besoins et sont surtout utilisés dans les procédures de transit et d’exportation. Plus des deux tiers des entreprises utilisent la plateforme «e-dec» pour leurs déclarations à l’exportation. Environ un quart d’entre elles continuent de travailler avec des supports papier et 6% choisissent d’autres formes de communication, comme le télécopieur, le téléphone ou la transmission orale. Les documents demeurent en grande partie sur papier, plus particulièrement en ce qui concerne les importations, un domaine où quasiment toutes les entreprises se plient à cette règle. L’entreposage numérique est plus habituel dans le domaine des exportations. La moitié des entreprises participantes ont recours aux services de tiers – expéditeurs, agréés en douane, etc. – pour la préparation et la présentation de documents, surtout dans le cas d’importations. La moitié des entreprises n’a aucune idée des coûts de conformité en douane, tandis que l’autre moitié déclare avoir une base d’estimation ou même les possède sous forme de données annuelles ou par déclaration. Cette dernière coûte entre 3 et 186 francs, la moyenne s’élevant à 56 francs. Parmi les quatre éléments qui composent les coûts de conformité, les ressources humaines internes occupent la place la plus importante, suivies des systèmes informatiques externes. Les systèmes internes étaient considérés comme prioritaires dans le budget 2010/11, alors que les investissements dans des services externes de conformité aux douanes arrivaient en dernière position. On peut, en outre, dire qu’en faisant appel à des tiers pour procéder aux formalités d’exportation, le coût de chaque déclaration gonfle de 30%, contrairement aux importations, où il n’existe aucune différence. Cet écart peut avoir plusieurs origines: en dehors du bénéfice de l’entreprise tierce, il est possible que la société exportatrice qui n’utilise pas de tels services ne comptabilise pas tous les coûts internes que lui causent les formalités douanières. Ce sujet pourrait faire l’objet d’une nouvelle re cherche. 19 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 De futures améliorations dans les rapports échanges-douane, ainsi que le développement de la douane électronique et de la cyberadministration en Suisse représentent autant de bénéfices possibles dont les six suivants sont considérés comme les plus importants: − allègement des procédures d’exportation; − plus de souplesse dans les rapports avec la douane; − diminution du nombre de données douanières à réintroduire dans le processus de déclaration; − flux de données continu entre les parties concernées et possibilité de réutiliser ces mêmes données; − meilleure prévisibilité des processus de dédouanement et des flux de marchandises; − réduction des autres coûts administratifs. À l’autre bout de l’échelle, les trois priorités les moins importantes sont l’allègement des procédures de transit, la coordination des approches utilisées dans le contrôle des biens et l’application de la législation, enfin la protection des données sensibles liées au commerce. Résultats spécifiques aux PME Les PME, qui forment les trois quart des entreprises étudiées, utilisent moins souvent l’informatique (interne ou spécialisée dans la planification de ressources) que les grandes entreprises pour préparer et remplir leurs déclarations en douane. Suivant les systèmes informatiques ou la procédure douanière, entre 0 et 18% des PME exploitent les données ou les fonctionnalités de ces mêmes systèmes, les autres se reposant sur des approches plus traditionnelles. D’autres systèmes automatisés – comme «e-dec» ou le nouveau système de transit informatisé (NSTI) – sont également plus rares parmi les PME. Les méthodes de conservation des déclarations passées (numérique contre papier) et l’utilisation de services de tiers (principalement agréés en douanes et logiciels loués) sont, en revanche, à un niveau similaire à celui des grandes entreprises. Les PME ont, par ailleurs, moins conscience des coûts de conformité en douane, que ce soit par an ou par déclaration. La différence est plus importante dans le cas des importations que des exportations, puisque plus de la moitié des PME n’en connaissent pas le montant, pour un tiers dans les grandes entreprises. Le coût par déclaration est de 62 francs pour les PME, ce qui est plus élevé que pour les autres entreprises (37 francs); cela constitue un cas typique d’économie d’échelle ap- Thème du mois pliqué aux dédouanements. En ce qui concerne le budget 2010/11 alloué au développement de la conformité en douane, les PME prévoient d’abord d’investir dans les systèmes informatiques internes alors que les grandes entreprises privilégient les solutions externes. Les principaux problèmes touchant aux rapports échanges-douane Quand on demande au secteur privé – n’importe où dans le monde – quels sont les principaux problèmes que pose l’administration douanière, on ne manque généralement pas de critiques. Cela provient du fait que son double rôle de contrôle et de facilitation des échanges est, par nature, difficile et propice aux récriminations. Les participants ont déploré un certain nombre de problèmes, que nous avons ré sumé dans ce qui suit, tout en cherchant à demeurer aussi précis que possible: 1. La lenteur des opérations en douane a été pointée du doigt par au moins 15 entreprises dans la partie ouverte du questionnaire. Les commentaires pouvaient être vague («le temps d’attente doit être réduit») ou se rapporter à la compétitivité (spécialement lorsque la concurrence provient de l’UE) ou au service à la clientèle. Une entreprise remarque que «le transport entre la Suisse et Stuttgart prend trois jours dont un de dédouanement, tandis que, pour l’Asie, il faut quatre jours». 2. De nombreuses sociétés sont préoccupées par le coût global des conformités douanières. Elles sont au moins douze à avoir lié le développement de la douane électronique à des réductions de coûts. 3. Quelques entreprises ont critiqué le système «e-dec». Elles se plaignent de sa rigidité, de son taux d’erreurs et des coûts de mise à jour. Une entreprise déclare qu’elle a eu beaucoup de problèmes à communiquer avec le système et que «e-dec» pos sède des données que les douanes ne peuvent pas lire. Une autre se plaint de ne pas voir ce que leur apporte la douane électronique, d’autant plus qu’«e-dec» est compliqué et favorise les erreurs informatiques… 4. Enfin, mais ce problème n’est pas le moindre, 60% des entreprises bénéficiaient de la règlementation simplifiée à l’exportation (RSE) qui s’est terminée le 31 mars 2010. Quelque 70% d’entre elles ont vu leurs coûts de dédouanement grimper, en raison principalement des investissements qu’elles ont dû consentir dans de nouveaux logiciels et ordinateurs. Six sociétés ont rapporté des chiffres détaillés qui vont 20 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 de 3400 francs pour les PME à 128 000 francs pour les grandes entreprises. Les recommandations de l’économie privée Les entreprises installées dans l’UE disposent d’un avantage de coût, lorsque leurs marchandises circulent dans cet espace, par rapport aux suisses. Pour l’économie privée, un système de douane électronique bien conçu et largement diffusé peut aider à réduire les coûts de conformité douaniers; il peut également améliorer l’efficience des opérations de dédouanement et les fluidifier. Il faut toutefois prendre garde, lors de la conception et de l’implantation d’un tel système, à de nombreux détails, les techniques miraculeuses n’existant pas. Portée et priorités de la douane électronique Ce système peut renfermer plusieurs services en termes de contenus et de fonctionnalités, le but suprême étant de permettre au secteur privé d’accomplir ses formalités douanières plus rapidement et à meilleur compte qu’aujourd’hui. Pour les participants à l’étude, les éléments suivants relèvent du domaine de la douane électronique: − préparation des déclarations; − remplissage des déclarations; − affichage du statut des déclarations remplies; − stockage des déclarations; − remplissage et stockage d’autres documents du secteur privé relatifs à la douane, y compris les rapports mensuels sur chaque marchandise; − stockage et partage de tous les formulaires ayant trait au commerce et à la logistique transfrontière, y compris ceux qui n’ont rien à voir avec la douane. D’autres éléments peuvent être ajoutés à cette liste pour la Suisse, comme des fonctionnalités permettant d’imprimer des documents d’importation, d’exportation ou de transit (en admettant que les documents papier soient toujours nécessaires), des possibilités de sortir des statistiques dans ces mêmes domaines et un système de sauvegarde pour les données concernant les déclarations. Si on se penche sur ce qui existe déjà à l’étranger, on pourrait également ajouter un système interactif de classification des tarifs douaniers, le cours des changes officiel et les directives contraignantes. Amélioration de la qualité du service Nombre de ceux qui ont répondu aimeraient être informés aussi vite que possible des changements prévus et des mises à jour, Thème du mois Graphique 1 Désirs exprimés par l’économie privée pour améliorer l’interaction entre les échanges et la douane Bilan actuel Désirs Heures d’ouverture limitées des bureaux de douane Opérations possibles en permanence (ou presque) Officiers en douane sans connaissances spécifiques sur certains secteurs/produits Officiers en douane spécialisés/responsable des comptes clés ayant une connaissance détaillée du secteur industriel Variations dans les règles, procédures et interprétations en Suisse Unification du traitement des règles et des procédures dans toutes les zones douanières Les changements dans les procédures douanières, le système informatique, etc. sont communiqués à la dernière minute Tout changement ayant trait aux activités marchandes doit être communiqué à temps Systèmes informatiques sujets aux erreurs après changements Mises à jour testées correctement et libres d’erreur Les mises à jour des formulaires de dédouanement doivent être recherchées à divers endroits Une seule source pour toutes les entreprises traversant la frontière avec des formulaires toujours à jour Les flux automatisés, mais aussi les supports papier et les dossiers de rangement sont parfois utilisés Interaction échanges-douane sans imprimés, avec archives numériques, etc. Aucune ou peu de formations proposées par la douane aux entreprises commerciales Formations régulières organisées par la douane pour les entreprises commerciales Remplissage en double des données pour l’exportation et l’importation Diminuer le réenregistrement de données lors du processus de déclaration Source: Granqvist, Hintsa / La Vie économique lorsqu’ils se rapportent à des procédures, à des demandes d’information ou à n’importe quel objet touchant à la réglementation. Les entreprises pourraient ainsi éviter de «courir» à la dernière minute pour mettre à jour leurs propres processus ou systèmes, ou encore mettre au courant leur personnel. Une plateforme douanière électronique pourrait anticiper ces problèmes en servant de canal de renseignement. De nombreuses entreprises considèrent comme important le fait de pouvoir dialoguer avec la douane en continu, autrement dit de ne pas être lié aux heures d’ouverture des bureaux. Si on considère que de nombreuses tâches demandent la présence d’un agent des douanes en service, une plateforme électronique pourrait servir de douane virtuelle ouverte 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour les entreprises privées qui veulent travailler la nuit ou le week-end. Au moins un participant a demandé la possibilité de dialoguer avec un responsable des comptes clés, soit un officier des douanes ayant une connaissance détaillée de la chaîne de marchandises et d’approvisionnement; cela aurait l’avantage de ne pas avoir à «apprendre» aux douanes les caractéristiques des produits concernés. Une plateforme de ce type pourrait faciliter ce processus en permettant une interaction entre des entreprises spécifiques et des officiers des douanes spécialisés; cela pourrait même se faire sur une base nationale. Quatrièmement et en lien avec les trois sujets précédents, certaines entreprises privées apprécieraient que les douanes offrent davantage de programmes de formation sur les aspects actuels et futurs de la gestion des procédures en frontière. La 21 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 plateforme électronique pourrait faciliter une telle formation, si on y consacre les ressources nécessaires. Les neuf points qui constituent l’ensemble des désirs du secteur privé sont rassemblés dans le graphique 1. Conclusion Une douane électronique bien conçue et mise en œuvre peut ouvrir la voie à une gestion 100% électronique de toutes les données nécessaires aux douanes. Le but ultime est l’exploitation automatique des données figurant sur les déclarations d’import/export (et de transit si possible) par deux pays ou même davantage. Il faut, toutefois, surmonter de nombreux défis aux plans politique, législatif, opérationnel et technique; le changement des mentalités ne peut se régler par la structure électronique elle-même. Si on décide de développer la prochaine génération de douane électronique, il faut être sûr de pouvoir réunir les ressources humaines et financières nécessaires, et de ne pas le faire au détriment des développements actuels. Le système devrait être complètement libre d’utilisation – mais demeurer facultatif – pour toutes les entreprises privées basées en Suisse. Son développement devrait se faire dans le cadre d’une collaboration intense et transparente entre toutes les parties concernées, qu’elles soient gouvernementales ou privées. Il faudrait, enfin, considérer sérieusement toutes les possibilités qu’offrent l’harmonisation, l’intégration et l’automatisation des échanges et de la logistique transfrontière entre la m Suisse et l’UE. Thème du mois Étude de faisabilité sur une possible participation de la Suisse au projet «e-customs» de l’Union européenne À l’heure de la mise en œuvre de la cyberadministration aux divers niveaux des processus administratifs, l’informatisation des procédures douanières se pose avec plus d’acuité que jamais. Comme l’UE dans le cadre de la modernisation du Code communautaire des douanes et du projet «e-customs» de douanes électroniques, la Suisse se doit d’adapter ses procédures et ses systèmes, en gardant à l’esprit que l’informatisation des processus n’est effective que si elle s’accompagne de leur refonte. Suite à une étude de faisabilité effectuée par l’administration fédérale, le Conseil fédéral a décidé de proposer à l’UE La Suisse a proposé à l’UE de discuter de la création d’une «zone commune des procédures douanières» afin de simplifier durablement leurs structures, de faciliter le franchissement des frontières européennes et de réduire les Photo: AFD coûts pour les entreprises et les administrations concernées. d’examiner une coopération de la Suisse au projet «e-customs». Procédures douanières passées et actuelles Divers projets en matière de statuts et de procédures douanières sont actuellement développés en Suisse, dont une majorité prévoit la transmission électronique des données à l’administration concernée. Ces projets entendent répondre aux besoins spécifiques de certaines branches de notre économie. Les entreprises de logistique – communément appelés «transitaires» – se situent au cœur du dispositif de procédures Jean-Baptiste Delèze Services spécialisés économie extérieure, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne Jean-Pierre Lattion Services spécialisés économie extérieure, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne 22 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 douanières. Leur tâche est d’effectuer les opérations en douane pour le compte des entreprises, à l’image d’une fiduciaire dans le domaine fiscal. Nombre de sociétés se tournent donc vers de tels intermédiaires, afin de sous-traiter leurs formalités douanières en bonne et due forme. L’alternative à cette formule réside aujourd’hui dans l’acquisition ou la location par l’entreprise intéressée d’un système électronique auprès d’un fournisseur informatique. L’opérateur économique est alors en mesure de traiter directement avec son administration et de lui transmettre ses données douanières. Une telle solution engendre également un coût, parfois non négligeable pour une PME, mais permet d’effectuer l’opération douanière voulue soimême. De l’une ou l’autre manière, les procédures douanières représentent des charges pour les entreprises actives dans le commerce transfrontalier. S’il est illusoire de les éliminer totalement, différentes études1 ont cependant démontré leur impact négatif sur Thème du mois l’économie et ont identifié des améliorations potentielles. La cyberadministration: des promesses, mais aussi des choix 1 Minsch et Moser (2006). Hintsa et al. (2010); Kägi et al. (2010). 2 De Chambrier (2007). Dans les modèles décrits ci-dessus, les procédures simplifiées développées contribuent surtout à l’informatisation de la relation entre les transitaires et l’administration. Or, en terme de processus, ces modernisations ne se distinguent guère des anciennes procédures sur papier, où l’intervention d’un tiers était indispensable. Aujourd’hui, grâce à la cyberadministration, de nouvelles perspectives s’ouvrent. Définie comme une priorité de la Politique de croissance 2008–2011 du Conseil fédéral, la Stratégie suisse de cyberadministration laisse entrevoir des possibilités intéressantes dans ce domaine. Elle entend, par l’informatisation et la mise en ligne de processus au niveau «business to government» (B2G), faciliter la vie des entreprises et réduire les coûts administratifs que ces dernières supportent. En proposant une procédure intégralement disponible sur une plateforme interactive en ligne, il devrait être possible, selon ces principes, de contribuer à réduire le coût des passages en douane. À ce stade de la réflexion, une question se pose: par cyberadministration, entend-on «easy-government» ou «electronic-government»? La réponse est simple, puisque les deux sont complémentaires. D’un côté, l’informatisation des processus administratifs doit s’accompagner de leur optimisation. De l’autre, en vue de baisser réellement les coûts, il faut transformer leurs structures, et non pas seulement leurs canaux et instruments. Encadré 1 L’Allemagne à l’heure de la cyberadministration: la déclaration d’exportation par Internet En lançant le projet global «Atlas» («Automatisiertes Tarif- und Lokales ZollabwicklungsSystem») en août 2006, l’Administration des douanes allemande a mis à disposition des opérateurs économiques des processus informatisés pour l’exécution des formalités douanières. Leurs coûts resteraient, cependant, importants pour les entreprises et nombre de PME leur préfèreraient les solutions papier. Depuis le 1er juillet 2009, une nouvelle disposition du Code des douanes communautaire (art. 787 du Règlement de mise en application du Code) a cependant obligé les opérateurs à effectuer les formalités d’exportation de manière électronique. Afin que les entreprises nationales puissent continuer leurs activités en conformité avec ces dispositions, la douane allemande leur a offert, en mai 2009, un portail électronique qui leur per- met désormais d’effectuer les opérations douanière liées à l’exportation des marchandises sur Internet («Internet Ausfuhranmeldung Plus», IAA-Plus). Pour ce faire, il n’est nécessaire ni d’installer un logiciel supplémentaire, ni d’avoir recours aux services d’une entreprise informatique. Cette procédure en ligne est spécifiquement pensée pour les PME. IAA-Plus permet de transmettre l’intégralité des données douanières via Internet, en format XML. L’impression d’un document papier n’est plus requise. Une fois la déclaration remplie, elle reste disponible sur le compte de l’utilisateur, en vue par exemple d’être complétée ou corrigée ultérieurement. Ici, gouvernement électronique va bien de pair avec facilitation: une optimisation des processus administratifs accompagne leur informatisation. 23 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les processus administratifs doivent être adaptés afin de permettre aux particuliers (citoyens et entreprises) d’interagir directement avec les autorités. L’administration électronique serait alors surtout une affaire d’administration, plutôt que d’électronique2. L’informatisation des procédures dans le domaine douanier fournit justement un cadre idéal pour une telle expérience. Afin de répondre aux défis d’un environnement en constante évolution et face à des exigences élevées en terme de sécurité, la Confédération a misé sur une amélioration constante des systèmes et des procédures douaniers. Il ne suffit pas d’informatiser les procédures, il faut aussi les adapter à un commerce de plus en plus globalisé, dont les acteurs, eux-mêmes sous pression de la concurrence, exigent de leur administration un service toujours plus performant. La cyberadministration a un rôle essentiel à jouer dans ce domaine, elle doit se mettre au service du privé comme du public. La réforme des processus doit accompagner l’introduction des instruments électroniques afin d’éviter une modernisation de surface. Partenariat et responsabilisation Si l’on souhaite que les entreprises exportatrices et importatrices effectuent ellesmêmes leurs opérations douanières sur une plateforme interactive disponible en ligne, il faut une relation de confiance et même un partenariat avec l’administration (voir encadré 2). Cet objectif implique des conditions cadres – droit, systèmes et procédures adéquats, moyens techniques et financiers, etc. – et une responsabilisation des opérateurs. Ces derniers ont à disposition, dans leurs systèmes propres, les données nécessaires à l’accomplissement des formalités douanières. En répondant de manière conforme aux exigences douanières et de sécurité imposées par le nouvel environnement, ils peuvent bénéficier de procédures modernes et simplifiées, tout en subissant moins de contrôles à la frontière. Des économies sont également envisageables au niveau des administrations impliquées dans le commerce transfrontalier. L’un des enjeux de l’introduction de la cyberadministration dans les procédures douanières est de faciliter le trafic aux frontières, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour les administrations. À cette fin, la création d’un réseau d’entreprises exportatrices et importatrices connues et certifiées, en d’autres termes des «opérateurs économiques agréés» (AEO), qui répondent à des critères stricts de sécurité douanière et donnent la preuve d’une bonne gouvernance interne, Thème du mois permettrait à l’administration des douanes de rationnaliser les contrôles à la frontière. Dans cette optique, les opérateurs sont des partenaires de confiance de l’administration qui lui fournissent à l’avance les données douanières nécessaires à l’analyse de risque. Les contrôles ont lieu lors de la certification des entreprises exportatrices et importatrices, de façon systémique et ponctuelle, plutôt que de façon systématique à la frontière. Ainsi, une diminution des délais d’attente dans les bureaux de douane aux frontières devient possible. Dans ce nouvel environnement, le rôle et les responsabilités des bureaux de douane sont appelés à évoluer et les administrations à s’adapter. «e-customs»: internationaliser la cyberadministration Appliquée aux procédures douanières, la cyberadministration est vouée à prendre une dimension internationale. Limiter l’échange informatisé de données à l’interaction entre la douane et les entreprises («business to government», B2G) reviendrait à naviguer en paquebot dans une piscine. Une fois étendue à l’interaction entre les administrations douanières de plusieurs États («government to government», G2G), la cyberadministration laisse entrevoir bien des possibilités supplémentaires. Encadré 2 La reconnaissance mutuelle du statut d’AEO: perspectives pour la Suisse En Suisse, les procédures simplifiées ont traditionnellement été accordées à des destinataires ou des expéditeurs agréés, autrement dit à des transitaires ou des grandes entreprises qui répondent à des critères variés de bonnes pratiques douanières. Mis en œuvre dans de nombreux pays dans le cadre de la sécurisation de la chaîne logistique, c’est aujourd’hui le statut «Authorised Economic Operator» (AEO)a qui, de plus en plus, tend à déterminer les facilités auxquelles une entreprise peut prétendre. À noter que le statut d’AEO s’adresse également aux entreprises, y compris aux PME, qui remplissent certaines conditions qualitatives et non plus exclusivement aux transitaires ou aux grandes entreprises. Les critères nécessaires à l’obtention du statut d’AEO ne constituent en eux-mêmes pas un énorme changement pour les entreprises qui sont déjà au bénéfice de procédures simplifiées. Ce sont avant tout les nouveaux standards de sécurité qui sont contraignants. C’est aux administrations de veiller à les assortir d’avantages substantiels, selon des standards harmonisés au plan international. La notion de reconnaissance mutuelle est, toutefois, flexible et ne fait pas l’objet d’un consensus: de l’équivalence des critères, audits, mécanismes de certification, contrôles et autres auto- risations, elle peut s’étendre à l’automatisation de la reconnaissance (exemple: un AEO dans un pays X est automatiquement reconnu AEO dans un pays Y, selon l’accord conclu entre les parties). Cette approche pose toutefois problème, car les entités juridiques restent différentes. Dans tous les cas, la reconnaissance mutuelle implique l’harmonisation des statuts et des procédures ainsi qu’une routine du partage d’informations entre les États partenaires, afin d’accroître à la fois la sécurité et la facilitation du commerce. En échange du respect de critères stricts, les AEO vont naturellement exiger des avantages concurrentiels par rapport à leurs homologues non certifiés. La réduction des contrôles de sécurité devrait en être le principal bénéfice. Jusqu’à présent pourtant, la raison principale qui pousse les entreprises à s’intéresser à une certification AEO est le «label qualité» qu’il confère en particulier dans le secteur des services. Afin de bénéficier des avantages mutuels des procédures simplifiées, on peut s’attendre à ce que les AEO tendent à commercer en priorité avec d’autres AEO; l’attrait du statut devrait s’en trouver augmenté. a Aigner (2010); Kahlert (2010); Killmannnik (2010). 24 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 C’est en ce sens que l’Union européenne (UE) a lancé en 2003 le projet «e-customs», dont l’objectif est de fournir aux États membres de l’UE un environnement douanier sans papier, plus moderne et plus efficace. Au cœur de ce projet se trouvent plusieurs concepts novateurs de la cyberadministration, applicables à la douane électronique: guichet unique («single window»), «onestop-shop», portail unique pour les informations concernant les échanges avec les pays tiers («single portal for entry & exit data with third countries», Speed), etc. Ces instruments sont destinés à mettre en œuvre la modernisation du Code communautaire des douanes et l’application de l’amendement de sécurité. Visant à la fois à faciliter les échanges commerciaux, à baisser les coûts de franchissement de la frontière, ainsi qu’à renforcer la sécurité aux frontières extérieures de l’UE, le projet «e-customs» met en œuvre la politique douanière de l’UE et devrait bénéficier aux entreprises tout comme aux consommateurs. Ces avancées renforceraient la compétitivité des entreprises européennes et permettraient d’améliorer les contrôles douaniers de sûreté et de sécurité, des objectifs que la politique douanière suisse a également fait sienne. La création d’une «zone commune des procédures douanières» Le projet européen est actuellement en phase de développement, voire de conceptualisation, à l’image du projet de guichet unique évoqué ci-dessus. La mise en œuvre du Code communautaire des douanes modernisé est prévue pour 2013. Ce projet est d’un réel intérêt pour la Suisse. Dans le courant de l’année 2010, la possible création d’une «zone commune des procédures douanières» a été étudiée au sein de l’administration fédérale, dans un groupe de travail interdépartemental placé sous la conduite du Secrétariat d’État à l’économie (Seco). L’étude de faisabilité qui a conclu ses travaux a fourni au Conseil fédéral des bases décisionnelles pour proposer à la Commission européenne d’entamer dès 2011 des discussions exploratoires quant à la participation éventuelle de la Suisse au projet. L’exploration portera sur la mise en réseau des systèmes de dédouanement suisses avec ceux des États membres de l’UE, afin d’échanger directement les données douanières et de sécurité nécessaires à l’exécution des formalités de part et d’autre. Pivot de cette interaction, le concept de «déclaration miroir» résume le fonctionnement de l’échange de données envisagé: les données fournies par l’exportateur dans sa déclara- Thème du mois tion étant en grande partie semblables à celles que l’importateur doit indiquer dans la sienne, elles sont réutilisées par ce dernier. Ainsi s’établit, grâce notamment à une harmonisation des procédures, une chaîne continue d’information qui réunit les différents acteurs concernés, selon les principes de la cyberadministration. La certification AEO joue dans ce scénario un rôle primordial. Les données à échanger, le cadre législatif, les systèmes et autres spécifications techniques restent naturellement à déterminer en commun avec l’UE. Toutefois, l’interaction directe envisagée aurait pour avantage de garantir à chacun des partenaires l’indépendance de sa politique douanière et économique, tout en leur permettant de tirer des avantages de la mise en œuvre au niveau international (G2G) des principes de la cyberadministration. Encadré 3 Le guichet unique Appliqué au domaine des douanes, le guichet unique doit permettre aux opérateurs économiques de transmettre par voie électronique, en une seule opération, l’ensemble des données requises par les législations douanière et non douanière en matière de circulation transfrontalière des marchandises. C’est l’un des instruments que l’UE développera dans la deuxième phase du projet de douanes électroniques, une fois la modernisation du Code des douanes mise en application, en 2013. Le guichet unique est donc en phase d’élaboration et devrait être tout d’abord implanté au niveau national avant que les différents portails des États membres ne soient ultérieurement interconnectés. En tant que concept-clé de la cyberadministration, le guichet unique peut être appliqué à bien d’autres domaines: fiscalité, demande de permis et d’autorisations, etc. Encadré 4 Références bibliographiques 3 Doyle (2007). −Aigner Susanne, «Mutual recognition of authorized Economic Operators and security measures», World customs Journal, mars 2010. −De Chambrier Anne, «Simplification administrative et administration électronique: une collaboration indispensable», La Vie économique, décembre 2007. −Doyle Tom, Customs 2020. A Business and Technology Point of View, Accenture, 2007. −Hintsa Juha et al., eCustoms Study. Private sector views on potential benefits of further electronic customs developments in Switzerland, Cross Border Research Association, décembre 2010. −Kägi Wolfram et al., Internationale Vergleiche der administrativen Belastung: Vorbereitung neuer Massnahmen, B,S,S. Volkswirtschaftliche Beratung Basel, septembre 2010. −Kahlert Wolfgang, Der Zugelassene Wirtschaftsbetei ligte (AEO), AW-Prax, mars 2010. −Killmann Bernd-Roland, Rechtstechnik der gegen seitigen Anerkenung des AEO, AW-Prax, 2010. 25 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 La régionalisation des procédures douanières La globalisation des rapports entre partenaires économiques et l’internationalisation des politiques publiques contribuent à l’émergence et à la consolidation de groupes d’États sur une échelle régionale (par exemple: UE, Alena, Asean, Mercosur) et poussent à recentrer notre attention sur la place qu’occupent ces institutions dans les échanges commerciaux. C’est en effet au niveau régional que se disputent désormais de nouveaux enjeux économiques. C’est pour relever ces défis que la Suisse devrait elle aussi profiter sur le plan douanier de la dynamique initiée par l’UE par le biais du Code communau taire des douanes modernisé et du projet «e-customs». La régionalisation des procédures douanières devient une réalité grâce à la mise en réseau des systèmes dans ce domaine, à l’harmonisation des procédures et des statuts et à l’intensification de la collaboration internationale, notamment au sein de l’Asean et de l’UE. C’est dans ce contexte que la Suisse a proposé à l’UE d’entamer des discussions exploratoires en vue de la création d’une «zone commune des procédures douanières» qui permette de simplifier durablement les structures, de faciliter le franchissement des frontières européennes et de réduire les coûts des entreprises et des administrations concernées. À l’heure où, en conséquence d’une mondialisation croissante des échanges commerciaux, la notion de «frontière nationale» tend à se transformer radicalement pour les entreprises, le rôle des administrations douanières doit évoluer3. Auparavant chargées de veiller au respect des règles douanières nationales, celles-ci entament désormais une collaboration active avec les autres administrations douanières et avec le secteur privé. Il n’est en ce sens pas utopique d’imaginer que ces administrations ne soient plus seulement garantes de la sécurité, au sens large, des procédures douanières, mais participent m également à la croissance. Thème du mois Procédures douanières: un potentiel d’allègement administratif pour les PME Les procédures douanières concernent la plupart des entre prises. Non seulement celles qui sont tournées vers l’exporta tion, mais également celles qui importent fréquemment ou occa sionnellement des marchandises de l’étranger. En comparaison internationale, ces procédures sont très efficientes en Suisse. Il subsiste, toutefois, un poten tiel d’allègements administratifs, en particulier en ce qui concerne les petites et moyennes entre prises (PME). La commission extraparlementaire Forum PME s’est penchée en 2010 sur cette question. Elle a identifié plu sieurs mesures qui permettraient de réduire les charges admini stratives et les coûts pour les PME dans ce domaine. Une plateforme de dédouanement via Internet Actuellement, la possibilité de dédouaner électroniquement les marchandises est ouverte aux entreprises qui disposent d’une application spécifique. Le Forum PME est d’avis que cette possibilité devrait être ou verte à toutes les entreprises, par la création d’une passerelle informatique de dédouane ment via Internet. Elle permettrait aux PME, qui ont un nombre modeste de déclarations chaque année et pour lesquelles le dévelop pement ou l’acquisition d’une application ad hoc est trop coûteuse, de bénéficier elles aussi des simplifications liées au dédouanement électronique. Du point de vue des charges administratives et des coûts, une telle solu tion serait avantageuse et utile pour un grand nombre de PME. Le Forum propose, dans cette optique, d’élargir les fonctionnalités de l’application «web-dec», actuellement en cours de développement à l’Administration fédérale des douanes (AFD), de manière à améliorer son interactivité. Cette recomman dation fait écho aux demandes réitérées des entreprises et se joint à celles des principales associations faîtières de l’économie. Interagir avec les systèmes de dédouanement des États de l’UE Pascal Muller Secteur Politique PME, Secrétariat d’État à l’économie SECO, Berne La Commission européenne a adopté, il y a quelques années, deux propositions en vue de moderniser le code des douanes commu nautaire et de créer dans l’UE un environne ment douanier électronique dans lequel le papier n’a plus sa place. Il s’agit en particulier de rendre les systèmes des membres compa tibles entre eux, d’améliorer l’échange d’in formations entre les autorités, de généraliser le recours à la déclaration électronique et de mettre en place un système de dédouane ment centralisé. Ces nouveautés augmente ront la compétitivité des entreprises euro péennes, en réduisant leurs coûts et en améliorant la sécurité. Dans cette même optique, il serait souhaitable que les systèmes de dédouanement de nos partenaires puis sent interagir directement avec celui utilisé en Suisse. Cela permettrait aux entreprises concernées de transmettre leurs données de manière plus simple et plus économique 27 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 qu’aujourd’hui. Les échanges en seraient fa cilités, principalement en ce qui concerne les PME. Le Forum recommande donc d’enta mer au plus vite un dialogue avec l’UE, afin d’examiner les possibilités d’une future col laboration dans ce domaine. Il se félicite que le Conseil fédéral ait pris cette décision en décembre 2010. Mesures de sécurité: maintenir les charges administratives dans des limites raisonnables De nouvelles mesures de sécurité ont été mises en place partout dans le monde ces dernières années. Elles concernent le trans port de personnes, le fret aérien, etc. Récem ment, l’UE a introduit, pour les échanges de marchandises avec les États tiers, une dispo sition prévoyant que les importations com me les exportations doivent être déclarées à l’avance. Pour la Suisse et les membres de l’UE, cette prescription aurait pu avoir des répercussions considérables sur les processus touchant au commerce bilatéral. Pour les éviter, un nouvel accord sur la facilitation et la sécurité douanière a été négocié. Les normes de sécurité sont mutuellement reconnues, de sorte que les échanges conti nuent de se dérouler sans accroc. Dans le même temps, le commerce avec les États tiers non membres de l’UE est soumis à de nou velles prescriptions de sécurité plus strictes; elles sont entrées en vigueur le 1er janvier 2011. Afin de réduire les charges et coûts pour les entreprises concernées, des simpli fications ont été prévues pour les entreprises certifiées AEO («Authorised Economic Ope rator»). Le Forum PME estime que ces mesures vont dans le bon sens, mais qu’il est nécessaire de les améliorer. De manière géné rale, un risque de surcharge administrative existe dans le domaine des prescriptions de sécurité. Il s’agira donc de rester vigilants ces prochaines années et de maintenir les charges et coûts pour les entreprises, en par ticulier ceux des PME, dans des limites m appropriées et supportables. Thème du mois Les avantages d’un numéro d’identification IDE pour les entreprises Le numéro d’identification des entreprises (IDE) est un élément clé de la future cyberadministra tion suisse. La réglementation de l’IDE a fait l’objet en 2009 d’une analyse d’impact approfondie. Comme on l’observe régulière ment pour des projets d’infra structure, la principale difficulté consiste dans un premier temps à quantifier les avantages escomp tés. Compte tenu du caractère facultatif de l’IDE pour le secteur privé, les quelque 800 000 entre prises que compte notre pays y recourent en fonction de leurs intérêts. L’IDE présente un avantage financier relativement modeste, alors que son bénéfice qualitatif et son potentiel sont très élevés. Il peut ainsi faciliter l’obtention et la délégation de certifications dans le domaine de la logistique. Pr Andreas Spichiger Responsable de la division Recherche et services, Haute école spécialisée bernoise, Département gestion et administration, Berne [email protected] Le 20 février 2008, le Conseil fédéral char geait le Département fédéral de l’intérieur (DFI) d’élaborer et de mettre en œuvre une loi sur le numéro d’identification des entre prises (LIDE). Cette dernière prévoit d’inté grer le numéro IDE dans plusieurs registres importants de 2011 à fin 2013. La phase de réalisation prendra fin le 31 décembre 2015 pour les principaux registres de la Confédé ration, des cantons et des communes. La LIDE, qui revêt une grande importance pour l’économie, a été soumise à une analyse d’impact de la réglementation (AIR)1 appro fondie entre mars et octobre 2009. L’étude a porté sur ses conséquences, notamment pour les principaux flux de communication, les solutions informatiques, les registres, les ar chives et d’autres ressources auxiliaires des services administratifs de la Confédération, des cantons et des communes, ainsi que des acteurs de l’économie. Concrètement, elle devait donner un aperçu de l’impact de la LIDE sur l’économie et permettre d’identi fier les possibilités d’optimiser l’introduction et l’utilisation de l’IDE. Elle s’articulait autour de cinq axes: nécessité et possibilité 28 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Photo: Keystone d’une intervention de l’État, impact du pro jet sur les différents groupes de la société, implications pour l’économie dans son ensemble, autres réglementations entrant en ligne de compte et aspects pratiques de l’exé cution. Cet article présente les procédures de l’AIR ainsi que ses principaux résultats de septembre 2009. Il est complété par des conclusions jusqu’ici inédites concernant l’impact de l’IDE sur les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que par une évalua tion du projet effectuée ultérieurement dans le cadre d’une étude de cas2. Phases de l’analyse AIR La première étape de l’analyse a porté sur l’impact de la loi sur l’économie. Avec le concours de l’Office fédéral de la statistique (OFS), qui agit en tant que mandant, une liste des 20 branches comptant le plus grand nombre d’entreprises et d’emplois a été éta blie. Les effets que la LIDE peut avoir sur ces dernières ont été sommairement analysées. Ce travail a été complété d’une évaluation Thème du mois Tableau 1 Dépenses des pouvoirs publics de 2011 à 2025 (estimation) Coûts en millions de francs (charges d’intérêt des investissements incluses) Scénario sans l’IDE Scénario avec l’IDE Dépenses d’investissement uniques pour les registres considérés (2011-2016) 3.9 16.6 Dépenses annuelles à partir de 2015 6.4 3.1 Dépenses totales sur 15 ans 94.6 60.3 Source: Iseli, Spichiger / La Vie économique Encadré 1 L’IDE allège l’administration des entreprises −Réduction des coûts dus aux solutions parti culières: L’introduction d’une solution uniforme est une manière de réduire les dé penses liées aux solutions individuelles, coûteuses en termes d’investissement et de frais d’exploitation. Le remplacement d’un certain nombre d’identificateurs de l’administration par un numéro univoque allégera les tâches administratives. L’expérience montre que les investissements dans des solutions individuelles pour des procédures générales coûtent plus cher au final que des solutions globales, tout en se révélant moins efficaces. −Réduction des coûts lors des mutations: le registre central permet de réduire le coût total des mutations, tant pour les autorités que pour les entreprises concernées (inscriptions et radiations comprises), puisque les informations mises à jour sont transmises par le registre IDE à ceux qui y sont rattachés. −Amélioration de la qualité des données: leur qualité s’améliore grâce à la comparaison, dans le cadre des différents processus, des données de chaque entreprise avec celles correspondantes d’autres registres. −Amélioration des processus: grâce à la LIDE, il sera possible à l’avenir de référencer l’ensemble des entreprises au moyen d’un identificateur univoque, gage d’un important potentiel d’amélioration des processus. L’IDE permettra de réduire, voire d’éliminer les ruptures de média et facilitera, ce faisant, l’échange d’informations. 1 Iseli et Spichiger (2010). 2 Neuroni et al. (2009). 3 Bulletin officiel (2010). qualitative, basée sur des entretiens avec des représentants des branches concernées. Les données plausibilisées et consolidées ont servi à définir les flux d’informations stan dards que l’on retrouve dans la plupart des branches. On a identifié parmi ceux-ci les principaux flux B2B («business-to-busi ness»), incluant un référencement des entre prises, et les principaux flux d’informations entre l’économie et l’administration («busi ness-to-government», B2G). Ces derniers in fluent à leur tour sur les échanges d’informa tions entre administrations («governmentto-government, G2G). Cette première analyse a permis d’établir, avec le concours de l’OFS, une liste de 6 branches qui a servi à approfondir certaines questions spécifiques. Une deuxième liste a été dressée, comprenant 6 projets prioritaires de cyberadministration à approfondir dans une seconde phase. Au total, plus de 80 en tretiens ont été réalisés dans le cadre de l’ana lyse globale et de l’analyse détaillée. Nécessité d’une intervention de l’État Le développement d’une société de l’in formation et des services entraîne une multi plication des sources de données contenant des informations similaires. Ces sources uti lisent souvent leur propre identificateur pour le référencement, de sorte que leur nombre s’est régulièrement accru au fil du temps, en gendrant presque imperceptiblement une augmentation de la charge administrative. L’introduction de l’IDE vise à alléger dura blement les tâches administratives des entre prises et à améliorer l’efficience de l’adminis tration (voir encadré 1). La mise en œuvre d’une stratégie de cyberadministration homogène et efficace né cessite que l’on puisse identifier de manière univoque l’ensemble des acteurs économi ques et des administrations. Une telle identi fication passe par l’IDE, indispensable pour réaliser des transactions entre organisations, mais aussi pour mener à bien plusieurs pro jets prioritaires de cyberadministration. Son introduction constitue dès lors un projet d’infrastructure essentiel. Le conseiller fédé ral Didier Burkhalter a déclaré à ce propos le 29 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 10 mars 2010 devant le Conseil des États: «J’aimerais quand même insister en particu lier sur un point fondamental à nos yeux: le fait que ce nouveau numéro va constituer l’infrastructure de base pour tout ce qui sera la future cyberadministration…»3 Impact de l’IDE Au niveau de l’État (G2G), l’introduction de l’IDE entraînera des coûts aussi bien d’in vestissement que d’exploitation pour les ins tances qui gèrent les registres. Les premiers se révéleront certes bien plus élevés que les frais correspondant au maintien de la situation actuelle, mais les coûts annuels d’exploita tion seront nettement plus bas. Si l’on com pare les coûts occasionnés pendant une période de 15 ans pour les grands registres de la Confédération et des cantons, on estime que l’introduction de l’IDE devrait entraîner au total 34,3 millions de francs d’économies (voir tableau 1). Les données figurant sur le tableau 2 ont servi de base aux calculs. S’ajou tent à cela des bénéfices qualitatifs impor tants, sous la forme, par exemple, d’une hausse de qualité des données et de condi tions plus favorables à de futurs projets de cyberadministration. Au niveau des entreprises privées (B2B), l’impact est difficile à évaluer. Les bénéfices potentiels à long terme sont jugés impor tants, mais relèvent de la spéculation (voir encadré 2). L’IDE peut simplifier des processus dans la gestion des relations avec la clientèle («cus tomer relationship management», CRM), dans la gestion de la chaîne d’approvisionne ment («supply chain management», SCM) et dans le domaine financier. Au niveau du SCM, il devrait être possible de standardiser progressivement les processus d’échanges entre clients et fournisseurs à partir de 2020, à condition que tout ou partie des parte naires (qui appartiennent le plus souvent à des chaînes d’approvisionnement différen tes) puissent en retirer des bénéfices écono miques à long terme. Pour obtenir le meilleur avantage de l’IDE au niveau du SCM, il fau drait en outre pouvoir identifier de manière univoque non seulement les entreprises, mais aussi leurs établissements ou subdivisions. Pour les PME, la structure de l’IDE est trop éloignée du CRM pour apporter des amélio rations importantes dans le domaine des rela tions avec la clientèle. Le remplacement du numéro de client ou du numéro débiteur par l’IDE nécessite des investissements et n’ap porte pas d’avantage immédiat. Étant donné que l’utilisation de ce numéro univoque reste facultative pour le secteur privé, il est pro- bable que seules les entreprises qui en Thème du mois Tableau 2 Base de calcul pour les entités IDE à l’échelon national Données du registre du commerce (au 31 décembre 2008)a Raisons individuelles Société en nom collectif 154 626 13 750 Société en commandite 2 441 Société anonyme 183 888 Sàrl 109 713 Société coopérative 10 977 Association 6 354 Fondation 18 321 Succursale 9 359 Succursale domiciliée à l’étranger 4 125 Autres formes juridiques Total selon statistiques du RC 344 513 898 Nouvelles entités IDE ∆ actifs dans le REE (y c. secteur 1)b 203 000 Estimation des nouvelles microentreprisesc 150 000 Total pour la comparaison des variantes 866 898 Mouvements annuels Nouvelles annonces (2008 dans RC = 6.6%) 57 355 Mutations d’adresses, délocalisation du siège (7.8%) 67 476 Fermetures d’entreprises (4.7%) Total 40 486 165 317 a Statistique 2008 du registre du commerce (OFRC). b OFS. c R. Egeli, Éviter des pertes, p. 13. Source: Iseli, Spichiger / La Vie économique Encadré 2 Réduction des charges administratives B2G Un certain nombre d’entrepreneurs interrogés ont déclaré à chaud que la LIDE ne leur «apporterait pas grand-chose». Or, les redondances entre les différents registres et les démarches supplémentaires qui en découlent avec l’administration dans les cas de mutations permettent d’estimer à 4,9 millions de francs les économies que les entreprises pourraient réaliser chaque année. Des entretiens plus concrets donnent à penser que la dépense de temps liée à la multiplicité des numéros d’autorités atteindrait une heure par année en moyenne, soit environ 30 millions de francs. Par ailleurs, un expert de la procédure de faillite s’est dit persuadé que, grâce aux progrès de l’identification univoque et de l’information accompagnant l’IDE, il serait possible d’éviter 2% des pertes dues aux faillites (entre 2,7 et 4,7 milliards de francs par an de 2000 à 2008), soit l’équivalent de 50 à 100 millions de francs par an. escomptent des effets positifs procéderont aux investissements requis. L’IDE peut, toute fois, se révéler utile pour les moyennes et les grandes entreprises dans le domaine du CRM. L’introduction de l’IDE pourrait dans certains cas entraîner des coûts importants. C’est pourquoi elle ne doit pas être obligatoire. L’analyse réalisée dans quelques domaines fait, toutefois, apparaître un bilan positif: 1. Dans celui de la santé, le nombre de tran sactions est élevé, et l’informatisation des échanges entre fournisseurs de prestations et assureurs est relativement avancée. L’IDE, qui arrive un peu tardivement, recèle néanmoins un certain potentiel supplémentaire. Cet identificateur doit, cependant, pouvoir être utilisé au niveau international étant donné qu’une part croissante des transactions s’effectue avec l’étranger. Par ailleurs, la mise en œuvre de la stratégie de cybersanté requiert l’in troduction d’un numéro de sécurité sociale, en plus de l’IDE. 2. Dans la construction, l’IDE se révèle utile pour les consortiums constitués pour la durée de réalisation d’un projet, car il pré serve une meilleure vue d’ensemble des entreprises associées. 3. Dans le domaine de la logistique ainsi que dans d’autres branches, l’IDE peut faciliter l’obtention et la délégation de certifica tions. Dans la perspective d’une future bourse du fret, il conviendrait de s’assurer de la compatibilité de l’IDE avec d’autres systèmes étrangers (p. ex. avec le système allemand Atlas de déclaration de douane). 4. Sur le marché libéralisé de l’électricité, l’IDE peut contribuer à simplifier l’identi fication des clients commerciaux qui changent de fournisseur. L’IDE recèle également un certain poten tiel dans la branche de l’intermédiation financière et des échanges commerciaux in ternationaux. Il se révèle peu utile pour l’in dustrie chimique, qui recourt au système d’identification Reach de l’UE. De manière générale, l’introduction d’un nouvel identifi cateur ne sert réellement les intérêts d’une entreprise que si celle-ci revoit parallèlement ses structures. Le potentiel de l’IDE intéresse, en outre, les échanges entre entreprises et administra tion (B2G): 1. En 2008, 19,1% des entreprises se sont inscrites au registre du commerce, ont fait modifier leur adresse ou ont demandé une radiation. La simplification régulière des processus en question – qui entraîne un recul des échanges avec l’administra tion – bénéficie donc à une part impor tante des entreprises. 30 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 2. Les entreprises tireront des bénéfices indi rects de la combinaison de l’IDE avec d’autres projets prioritaires de cyberad ministration. Les clients de l’AFC, par exemple, profiteront à moyen ou long termes de la réduction du nombre d’erreurs lors du transfert de données sa lariales ou des simplifications apportées grâce au portail TVA. D’autres synergies concernent les déclarations de douane. 3. Les microentreprises peinent parfois à utiliser le bon numéro d’identification dans leurs échanges électroniques avec l’administration. À elles aussi, l’IDE de vrait apporter des améliorations. Au sein de l’économie, les bénéfices de l’IDE se traduiront en premier lieu par une baisse des coûts administratifs et par une amélioration de la qualité des données et de l’efficacité des processus. La qualité des don nées augmentera notablement grâce à leurs référencements multiples effectués par l’in termédiaire des différents processus, en dépit du nombre très limité de variables contenues dans le registre IDE. Le coût modique qu’oc casionnera la correction des données sera plus que compensé par les économies résul tant de la réduction du nombre d’erreurs. Même s’il faudra un certain temps avant que de tels effets se fassent sentir, d’abord dans les administrations et les grandes entreprises du secteur tertiaire, puis progressivement dans l’ensemble de l’économie, ils contribue ront à terme à une augmentation durable de l’efficience. Autres réglementations possibles Le rapport analyse sept idées formulées au cours des travaux. L’une d’elles concerne la création d’un identificateur des établissements, à laquelle il faudra s’atteler dès que la mise en œuvre de la LIDE aura commencé. Les entre tiens ont montré que l’IDE serait plus utile à l’économie s’il pouvait être couplé avec des établissements. L’on a, cependant, renoncé à introduire directement l’identification des établissements, car le retard pris par la mise en œuvre de la LIDE continue de pousser certaines entreprises à adopter leurs propres solutions, ce qui est une situation insatisfai sante. Le numéro administratif qui est prévu suite à un certain nombre de requêtes contri buera à faciliter l’introduction de l’IDE par les autorités. Introduction et exécution L’IDE s’appuie sur le système de numéro tation mis en place pour le Registre des entreprises et des établissements (REE), qui Thème du mois Encadré 3 Références bibliographiques −Iseli Werner et Spichiger Andreas, Loi fédé rale sur le numéro d’identification des entreprises (LIDE); analyse d’impact de la ré glementation, Iseli + Iseli Partner GmbH et Haute école spécialisée bernoise, version 1.2, 4.2.2010. www.uid.ch. −Neuroni Alessia, Spichiger Andreas, Rascón Alberto, Riedl Reinhard et al., Konzept eines homogenen Berechnungsmodells zur Ermit tlung der Wirtschaftlichkeit und des qualita tiven Nutzens von E-Government-Vorhaben, Haute école spécialisée bernoise, 2009. www.egovernment.bhf.ch. −Bulletin officiel, session de printemps 2010, Conseil des États, séance 07/10.3.2010, 09.080, Numéro d’identi fication des entreprises, loi fédérale. www.parlement.ch. 4 Neuroni et al. (3009). représente le plus grand répertoire d’entre prises en Suisse. La longue expérience accu mulée par le REE dans l’harmonisation des données avec les nombreux registres exis tants permettra une introduction rapide et ciblée de l’IDE. Lors de sa mise en service le 11 janvier 2010, le registre contenait déjà les 500 000 entreprises inscrites au registre du commerce. En cours d’année, les entreprises assujetties à la TVA sont intégrées au système dès qu’elle sont informées de leur nouveau numéro. Les services administratifs utiliseront l’IDE dans un premier temps comme un identificateur supplémentaire, appelé à rem placer progressivement les systèmes de numérotation actuels. Le passage à l’IDE se fera donc sans heurts et créera même des synergies. Le risque existe, cependant, que certains identificateurs ne puissent pas être remplacés. Pour autant qu’on puisse en juger aujourd’hui, le format choisi pour l’IDE devrait être compatible au niveau international, ce qui est indispensable dans une écono mie mondialisée. Les règlementations exis tantes montrent, cependant, que l’identification des entreprises dans le cadre de processus établis risque de demeurer quelque temps encore l’affaire des États. Cela expli que qu’on veuille préserver pour l’heure le caractère facultatif de l’IDE pour les échan ges entre entreprises. Il importe que l’introduction de l’IDE et l’attribution des numéros se fassent rapidement. Plus on attend, plus le risque est grand de voir se créer ou se développer des solu tions particulières, avec des entreprises qui continueront d’investir ces prochaines an nées dans les multiples systèmes de numéro tation qu’elles utilisent actuellement. Une introduction rapide permettra d’accroître les bénéfices directs attendus de l’opération. Autrement dit, le potentiel d’optimisation des processus et d’amélioration de l’efficien ce augmentera pour les autorités. Potentiel de l’IDE pour les entreprises Pour une entreprise, l’intérêt d’identifier correctement ses partenaires apparaît claire ment si l’on songe au grand nombre de fois où ces derniers sont référencés dans sa vie quotidienne. Ils le sont dans la chaîne logisti que lors des étapes suivantes: sélection des produits, commande entrante, commande sortante, sortie de marchandises, entrée de marchandises, facture sortante, facture en trante, ordre de paiement, paiement entrant, rappel et contrôle. Cela donne une idée du potentiel qu’offre également le recours à l’IDE dans les échanges B2B. Pour les petites 31 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 et moyennes entreprises, toutefois, ce poten tiel ne se concrétisera qu’à partir du moment où l’IDE sera, lui aussi, très répandu dans les systèmes informatiques utilisés. Évaluation qualitative de l’introduction de l’IDE L’apport qualitatif résultant de l’introduc tion de l’IDE a été évalué sur la base d’un en semble standard d’indicateurs lorsqu’a été défini le concept de calcul homogène per mettant de définir l’économicité et le bénéfi ce qualitatif des projets de cyberadministra tion4. Leur étude de cas aboutit à la conclusion qu’en comparaison avec d’autres projets du même type, un grand nombre d’indicateurs bénéficient ici d’une amélioration significa tive, notamment en matière de transparence, de communication interne, d’interopérabili té, de capacité de coopération ou de qualité. L’évaluation générale de cette étude annonce un bénéfice qualitatif très élevé pour, dans le même temps, un risque très mince. Conclusion Ce projet en particulier, comme c’est abituellement le cas des projets d’infras h tructure, présente un avantage financier rela tivement modeste, alors que son bénéfice qualitatif et son potentiel sont très élevés. Toutefois, l’exemple de l’identification des entreprises met aussi très nettement en évi dence cet autre point: les calculs financiers reposent fortement sur l’avantage lié à la simplification de prestations parfois redon dantes sur plus de 250 répertoires. Si la regrettable situation actuelle n’existait pas, il manquerait l’essentiel des indicateurs per mettant d’évaluer l’avantage financier. Les autorités ont ainsi pu identifier les princi paux répertoires – et leur ampleur –, ce qui a m permis de chiffrer l’opération. Thème du mois Un numéro d’identification des entreprises unique pour la Suisse En janvier 2011, l’Office fédéral de la statistique a commencé à introduire le nouveau numéro d’identification des entreprises (IDE), unique et à caractère universel. Celui-ci remplacera progressivement les identificateurs d’entreprise en usage dans l’administration publique. L’IDE permet une utilisation coordonnée des données et contribue à éliminer les redondances. De nombreux processus administratifs entre les entreprises et l’administration ou à l’intérieur de celle-ci s’en trouveront simplifiés. L’IDE jouera aussi un rôle important dans les transactions sous forme électronique et la mise en place de nouvelles applications de cyberadministration. Il contribuera de la sorte à alléger considérablement la charge des entreprises et de l’administration. La loi fédérale sur le numéro d’identifica tion des entreprises (LIDE)1 est entrée en vigueur le 1er janvier 2011. Elle fournit la base légale de l’introduction à l’échelle suisse du numéro IDE unique et univoque. Parallè lement à l’élaboration des bases légales, l’Of fice fédéral de la statistique (OFS) a mis sur pied un registre des entreprises central et partiellement accessible au public: le registre IDE, en fonction depuis janvier 2011. Il répertorie les numéros ainsi que les princi paux caractères d’identification des entre prises tels que le nom ou la raison de com merce, l’adresse officielle du siège et la mention des inscriptions au registre du com merce ou à celui des assujettis à la TVA. Ces caractères ne sont accessibles au public que si les entreprises concernées sont déjà inscrites dans un registre public (par ex. registre du commerce) ou ont autorisé la publication de leurs données. L’IDE remplacera progressivement les multiples numéros d’identification actuelle ment utilisés dans l’administration (numéro du registre du commerce, numéro TVA, nu méro de décompte AVS, etc.). Cela simplifie ra et améliorera les relations entre entreprises et administrations publiques, tandis que la charge administrative incombant aux entre prises s’en trouvera allégée. Entités IDE Si l’on veut que l’IDE puisse être utilisé ef ficacement, il importe qu’il couvre les acteurs économiques le plus complètement possible. Pour satisfaire à cette exigence, l’entreprise a été définie de manière délibérément large dans le cadre de la LIDE. Sont considérées comme des entités IDE, les personnes physi ques ou morales exerçant une activité écono Jürg Marti Directeur de l’Office fédéral de la statistique (OFS), Office fédéral de la statistique, Neuchâtel Martin Meier Chef du projet IDE, Office fédéral de la statistique, Neuchâtel 1 RS 431.03 32 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 mique en Suisse, de même que d’autres en tités institutionnelles ou organisationnelles devant être identifiées pour des raisons juri diques, administratives ou statistiques. Pour l’heure, le registre IDE contient toutes les entreprises actives inscrites au re gistre du commerce. Il sera continuellement complété au cours des prochains mois jusqu’à contenir la totalité des entreprises et services administratifs. Toutes les entités enregistrées se verront communiquer leur IDE par écrit avec les informations appropriées ainsi que les droits et obligations qui s’y rattachent. Services IDE Le registre IDE est alimenté et mis à jour dans le cadre de processus administratifs existants, ayant trait par exemple aux impôts, au registre du commerce ou au décompte des cotisations AVS. Il n’existe aucune nouvelle obligation pour les entreprises. En revanche, les services administratifs concernés jouent un rôle important dans la saisie de nouvelles entités et l’actualisation du registre. Sont considérés comme services IDE les unités ad ministratives fédérales, cantonales et com munales ainsi que les établissements de droit public et les institutions privées chargées de tâches de droit public qui gèrent des fichiers de données concernant des entités IDE et qui entretiennent des contacts avec ces dernières. Ces services sont tenus de communiquer les informations nécessaires à la mise à jour du registre. Ils doivent, en outre, reconnaître l’IDE comme identificateur, le gérer dans leurs fichiers de données et l’utiliser dans l’échange d’informations avec des services et autres entités IDE. L’introduction de ce numéro unique im plique un certain investissement initial pour les services IDE. Ces derniers devront peutêtre adapter des applications informatiques, des fichiers de données ou des processus. Cependant, comme les services IDE n’ont pas tous la même importance pour le registre et que les coûts d’adaptation et d’exploita tion doivent être limités autant que possible, une grande partie d’entre eux n’auront que des obligations restreintes à assumer. Ceux qui seront dans ce cas doivent uniquement reconnaître l’IDE comme identificateur. Cette obligation garantit que les entreprises Thème du mois s’identifieront réellement chaque fois qu’elles prendront contact avec les autorités. Pour les services IDE, un délai général d’introduction de 5 ans est prévu. Il a été ra mené à 3 ans pour les registres importants (par ex. registres du commerce ou des assu jettis à la TVA) afin de tirer le plus rapide ment possible profit de l’IDE. L’utilisation de l’identifiant sera donc au début limitée à certains contacts importants avec les auto rités. D’autres services IDE seront impliqués progressivement, si bien que dans 5 ans au plus tard, le numéro unique pourra être utilisé dans tous les contacts avec les autorités. Remplacement des systèmes de numérotation existants Encadré 1 Informations complémentaires –www.uid.admin.ch: registre IDE. –www.uid.ch: site Internet d’information sur l’IDE. –www.estv.admin.ch: site Internet de l’Administration fédérale des contributions, présentant des informations concernant le remplacement des numéros de TVA . Les identificateurs d’entreprise en usage dans l’administration publique seront peu à peu remplacés par l’IDE, afin que ce dernier puisse déployer pleinement son effet d’iden tificateur uniforme et amener les simplifica tions voulues en particulier pour l’économie. Cet identifiant remplacera notamment les numéros du registre du commerce. Pour y parvenir, un IDE a été attribué à chaque nu méro du registre du commerce. Le nouveau système n’a, cependant, aucune influence sur les tâches et la fonction de ce registre. Le pas sage des numéros du registre du commerce aux IDE est un processus complexe, car 28 registres du commerce, l’Office fédéral du re gistre du commerce (OFRC) et la Feuille of ficielle suisse du commerce (Fosc) doivent achever l’introduction des IDE d’ici à fin 2013. Les registres cantonaux décident de manière individuelle à quel moment, à l’inté rieur du délai prescrit, le remplacement a lieu. Lorsqu’un registre cantonal l’effectue, les IDE des entités juridiques actives inscrites dans ce dernier sont communiqués à la Fosc via un fichier de données électronique. Les numéros du registre du commerce concernés sont alors officiellement remplacés par leurs IDE correspondants. Depuis janvier 2011, l’IDE peut être utilisé comme numéro TVA. Un délai transitoire de 3 ans a été fixé, à l’intérieur duquel on peut utiliser au choix l’ancien numéro TVA à six chiffres ou l’IDE. Dès janvier 2014, seul ce dernier aura cours dans ce contexte. Pour le remplacement des numéros de TVA, les en treprises concernées recevront des informa tions de la part de la division principale com pétente. Dans l’administration publique, il existe encore d’autres identificateurs d’entreprise, lesquels seront également remplacés par l’IDE. Celui-ci peut notamment être utilisé dans le domaine des importations/exporta 33 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 tions ou remplacer les numéros de décompte AVS. Conséquences pour les entreprises Les coûts d’introduction seront faibles pour l’économie, car l’IDE ne crée pas de nouvelles obligations et les informations re quises pour identifier l’entreprise sont saisies et mises à jour dans le cadre des contacts ad ministratifs ordinaires. Le remplacement des numéros TVA par les IDE devrait représenter la principale charge de travail pour les entre prises. Il leur faudra en effet procéder à des adaptations de documents et de formulaires selon les prescriptions de la TVA. L’IDE joue un rôle important dans la cy beradministration, car une identification univoque des entreprises est absolument né cessaire pour de nombreux processus admi nistratifs réalisés par voie électronique. L’IDE est un élément d’infrastructure déterminant pour toutes les tâches de l’économie et de l’administration qui requièrent l’identifica tion et le référencement des entreprises. Grâ ce à lui, on peut développer des systèmes permettant un déroulement des processus administratifs ne nécessitant que la forme électronique. Il est de la sorte possible de ré duire la consommation de papier, d’accélérer des processus et de raccourcir des délais. L’IDE aide à poursuivre l’exploitation du po tentiel considérable que recèlent les techno logies de l’information et de la communica tion (TIC) et contribue ainsi à accroître m l’attrait de la place économique suisse. Thème du mois Le dossier électronique du patient: une valeur ajoutée en Suisse Le dossier électronique du patient accessible à la population constitue un élément central et un pilier de la Stratégie Cybersanté Suisse. Le soutien accordé aux processus de traitement doit contribuer à améliorer la qualité et l’efficacité économique des soins de santé. Les coûts, l’utilité, les éventuelles incitations et les risques liés à l’introduction de cet instrument ont été examinés dans le cadre d’une analyse d’impact de la réglementation approfondie. Il apparaît que celle sur laquelle pourrait reposer le dossier électronique du patient est susceptible d’en accélérer l’introduction et la diffusion. À long terme, la société et les divers groupes concernés devraient en tirer profit. À court et à moyen termes, toutefois, il faudra compter avec les coûts d’investissement. Les expériences à l’échelle internationale, les résultats scientifiques obtenus et les positions politiques adoptées dans de nombreux pays indiquent que le recours aux technologies électroniques de l’information et de la communication dans le domaine de la santé peut être d’un apport considérable. Le dossier électronique du patient («dossier patient électronique»), qui favorise la mise en réseau des professionnels de la santé et des patients, en fait partie. Le groupe d’experts Cybersanté («eHealth»), institué par le Département fédéral de l’intérieur (DFI), souhaite améliorer la qualité des soins de santé, en renouvelant les processus de traitement et l’efficacité économique. Pour atteindre ces objectifs, le groupe d’experts a proposé, dans un rapport élaboré en 2010 à l’attention du Conseil fédéral, une série de mesures visant la mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté Suisse (voir encadré 1). Parallèlement aux travaux du groupe d’experts, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) ont conjointement demandé une analyse d’impact de la réglementation. Cette étude a été réalisée par les sociétés Empirica (Bonn) et Ecoplan (Berne). Elle contient une première analyse qualitative et quantitative des effets qu’aurait en Suisse un réseau de santé qui bénéficierait d’une meilleure fluidité grâce au dossier patient électronique, tel qu’il a été exposé par les experts. Bien qu’il faille encore passer à la phase concrète, les premières analyses quantitatives fournissent des indications utiles quant aux effets produits sur les divers groupes. Méthode La partie quantitative de l’étude repose sur une modélisation et une estimation ap- Alexander Dobrev empirica Gesellschaft für Kommunikations- und Technologieforschung mbH, Bonn Christof Rissi Ecoplan, Berne Karl A. Stroetmann empirica Gesellschaft für Kommunikations- und Technologieforschung mbH, Bonn 34 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 proximative des effets de l’introduction et de la mise en réseau des systèmes d’information cliniques de la Suisse. Quelque 200 variables ont été examinées. L’étude consiste en une analyse coûts/utilité, déjà appliquée sous une forme semblable dans d’autres pays. Ont été estimés les coûts, l’utilité, les éventuelles incitations et les risques liés à l’introduction, la diffusion et l’utilisation du dossier patient électronique. Trois scénarios ont été examinés: celui de référence, sans réglementation; la mise en œuvre de la réglementation proposée conformément au projet de rapport des experts (réglementation proposée); une réglementation alternative à caractère obligatoire et comportant un financement de départ. L’analyse s’est en particulier concentrée sur la mise en réseau des médecins établis, des hôpitaux et des pharmacies. On a exclusivement examiné l’utilisation des données des patients en lien avec l’établissement du diagnostic et le traitement (utilisation clinique). D’éventuelles utilisations secondaires, par exemple à des fins administratives ou de recherche, ne faisaient pas l’objet de l’étude. De ce fait, l’utilité de la réglementation tend à être sous-estimée. L’utilité socio-économique cumulative nette pour la société, que vise l’étude, prend en compte les effets financiers et personnels, de même que les autres effets matériels et immatériels. Elle comprend tous les groupes concernés (parties prenantes) entre 2011 et 2031. Tous les éléments de coûts et d’utilité futurs ont été actualisés au taux d’intérêt de 3,5%. Ce principe s’applique également à tous les chiffres concernant les coûts et l’utilité futurs mentionnés ci-après. Pour éviter de surestimer l’utilité nette, on a en outre ajouté des marges de sécurité spécifiques dans les divers composants des coûts en recourant aux facteurs dits de contingence, tandis que les marges correspondantes étaient déduites dans les composants d’utilité. Le modèle de calcul est schématisé dans le graphique 1. L’étude puise ses sources dans le projet de rapport du groupe d’experts, dans les statistiques – p. ex. les chiffres publiés par l’Office fédéral de la statistique (OFS) en matière de santé1 –, dans les estimations des partenaires interrogés, dans les posi- Thème du mois Graphique 1 Modèle d’impact pour l’analyse coûts-utilité Taux de diffusion (pertinents quant aux facteurs de coûts par année) Variables influençant les coûts par acteurs Mesures Facteurs de coûts par acteurs Coûts financiers Coûts de personnel et autres coûts matériels Coûts Par année et par acteurs Coûts immatériels Diffusion de l’utilité du dossier patient électronique Par année et par acteurs Utilité nette Par année et par acteurs Facteurs d’utilité par acteurs Utilité financière Variables influençant l’utilité par acteurs Taux de diffusion (pertinents quant aux facteurs d’utilité par année) 1 Voir p. ex. Office fédéral de la statistique (2009), Coût et financement du système de santé en 2007, Neuchâtel, 2009. 2 Dobrev A. et al., Interoperable eHealth is Worth it – Securing Benefits from Electronic Health Records and ePrescribing, Bonn/Bruxelles, Commission européenne, février 2010, www.ehr-impact.eu. 3 Par exemple Financing eHealth Study, Assessment of Financing Opportunities Available to Member States to Support and Boost Investment in eHealth, Commission européenne, 2008, www.financing-ehealth.eu; Stroetmann K. et al., eHealth is Worth it – The economic benefits of implemented eHealth solutions at ten European sites – eHealth Impact study, Luxembourg, Office des publications officielles des Communautés européennes, 2006, www.ehealth-impact.eu. 4 Complètement documenté dans EHR Impact, Methodology for Evaluating the Socio-Economic Impact of Interoperable EHR and ePrescribing Systems, empirica, Bonn, 2008, www-ehr-impact.eu. 5 Schulenburg M.J. et al., «Deutsche Empfehlungen zur gesundheitsökonomischen Evaluation – dritte und aktualisierte Fassung des Hannoveraner Konsens», Gesundheitsökonomie & Qualitätsmanagement, 2007, vol. 12, p. 285-290, www.thieme.de/local_pdf/fz/empfehlungen. pdf; WiBe-Team, WiBe – Konzept zur Wirtschaftlichkeitsberechnung: Wirtschaftlichkeitsuntersuchungen und KostenNutzen-Analysen von Projekten, Vorhaben und finanzwirksamen Maßnahmen, 2008, www.wibe.de/konzept/konzept.html. 6 HM Treasury, The Green Book: Appraisal and Evaluation in Central Government, 2003, www.hm-treasury.gov.uk/d/ green_book_complete.pdf. 7 The White House Office of Management and Budget, Circular No. A-94 Revised: Guidelines and Discount Rates for Benefit-Cost Analysis of Federal Programs, 1992, www. whitehouse.gov/omb/circulars_a094. 8 Tous les chiffres du présent article sont exprimés en francs à leur valeur actualisée en 2011. Utilité en personnel et autre utilité matérielle Utilité Par année et par acteurs Utilité immatérielle Source: Dobrev, Stroetmann, Rissi / La Vie économique tions adoptées par diverses associations et dans les valeurs tirées des expériences faites à l’échelle internationale. Ces dernières reposent surtout sur l’étude menée sur l’impact du dossier électronique du patient réalisée pour la Commission européenne2 et sur d’autres résultats de la recherche au plan international3. Le temps et les ressources impartis ne permettaient pas aux auteurs de procéder à leurs propres relevés de données détaillés. L’analyse coûts/utilité suit la méthodologie développée dans l’étude de l’impact du dossier électronique du patient pour estimer les effets socio-économiques des dossiers patients électroniques et des ordonnances électroniques mis en réseau. Cette méthodologie4 s’inspire de démarches apparentées en Allemagne5, en Grande-Bretagne6 et aux ÉtatsUnis7. Éléments de coût et d’utilité Les coûts ont été estimés séparément pour chaque type de protagonistes. Ils concernent surtout les infrastructures informatiques, par exemple le coût des licences pour les systèmes d’information installés dans les cabinets médicaux et les coûts d’exploitation et de maintenance internes et externes pour les matériels et les logiciels des hôpitaux. La population devra également supporter des coûts, par exemple en raison du temps néces- 35 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 saire pour accéder au dossier patient électronique par le portail d’accès. En interprétant les coûts, il y a lieu de remarquer que l’utilisation du dossier patient électronique doit être librement consentie, tant par le personnel de santé que par le patient (principe du «caractère doublement facultatif»). Aucun coût n’est donc imposé aux acteurs concernés par la mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté Suisse. Les facteurs d’utilité ont été étudiés exactement comme les coûts pour toutes les parties prenantes. L’utilité, qui repose sur la disponibilité immédiate des données de base, réside notamment dans la simplification et l’amélioration du déroulement du traitement et dans l’élimination des examens à double. Des procédures simplifiées et accélérées dans les cabinets médicaux et les hôpitaux sont un effet accessoire direct de la numérisation dans le quotidien des traitements, qui est elle-même une condition à l’introduction systématique du dossier patient électronique à l’échelle nationale. En évitant des doublets dans les activités du personnel soignant (par exemple les examens à double), on réalise des économies qui représentent une utilité sociale estimée à 13,3 millions de francs pour 2020. Le montant annuel de ces économies dépassera 40 millions de francs au-delà de 20298. Les personnes atteintes de maladies chroniques devraient en particulier bénéficier, grâce au dossier patient électronique, d’une meilleure coopération entre les divers intervenants du personnel soignant. Effets généralement positifs des mesures proposées Les effets sur les diverses parties prenantes sont estimés positifs à long terme. L’utilité totale annuelle pour les médecins et les hôpitaux dépasse pour la première fois les coûts totaux annuels trois à quatre ans après le début des investissements requis (réalisés dès 2016 environ), en raison des facteurs d’utilité cités ci-dessus. Pour les pharmacies, en revanche, il faudra attendre huit à neuf ans, car l’utilité supplémentaire y est faible, si on se base sur les investissements déjà réalisés aujourd’hui. Il faudra un an de plus pour que l’utilité cumulative nette de toutes les années précédentes soit positive pour les médecins et les hôpitaux, alors que le délai supplémentaire sera d’environ sept ans pour les pharmacies. Pour la population, les modélisations ne prévoient (de justesse) aucune utilité cumulative nette positive jusqu’à la fin de la pé riode étudiée. Cette situation s’explique surtout par le temps que la population devra y consacrer (introduction de l’identité électronique, administration des droits d’accès). En Thème du mois Tableau 1 Estimation des coûts et de l’utilité cumulatifs pour les différents groupes d’acteurs sociaux durant la période 2011–2031 Acteurs Coûts financiers En millions de francs Utilité matériels et immatériels financière de personnel Total matérielle et en personnel immatérielle Coûts Utilité Utilité nette Cabinets médicaux, y compris les médecins de famille 982 230 3 178 1731 21 1216 1930 714 Hôpitaux 1585 88 20 755 1550 26 1693 2331 638 Pharmacies 99 23 – – 164 124 122 288 167 Confédération et cantons 220 38 – 371 – – 258 371 114 Personnel des cabinets – – 12 – – 12 12 12 1 Personnel hospitalier – – 52 – – 88 52 88 36 Personnel des pharmacies – – 4 – – 13 4 13 9 Population – 1304 466 67 – 1670 1770 1737 –34 Malades chroniques – 280 108 14 – 883 388 898 509 Reste de la population – 1024 358 53 – 787 1382 839 –543 2887 1683 557 1372 3445 1953 5127 6770 1643 Total Source: Dobrev, Stroetmann, Rissi / La Vie économique Encadré 1 Résumé des mesures proposées par le groupe d’expertsa Mesures à court terme −Introduction de standards techniques et organisationnels contraignants pour 1) la gestion des dossiers électroniques des patients au-delà des limites de la communauté et 2) un trafic sécurisé des données sur la base des dispositions légales existantes; −Développement d’un système de certification visant à garantir le respect des standards fixés. Mesures à moyen terme −Données: définition du contenu du dossier patient électronique, autrement dit des standards sémantiques; −Protection des données: identification, authentification et droits d’accès pour le personnel soignant et les patients; −Portail d’accès pour les patients; −Réglementations d’archivage et de suppression des données; −Habilitation du personnel soignant et des patients à utiliser les dossiers électroniques des patients. Mesures à long terme Des bases doivent être créées sur le plan fédéral, pour le domaine de la cybersanté, dans le contexte d’une éventuelle révision complète des dispositions de la Constitution fédérale en matière de santé. a À l’aide des références suivantes: Groupe d’experts Cybersanté, Umsetzung «Strategie eHealth Schweiz»: rechtlicher Regelungsbedarf. Rapport du groupe d’experts Cybersanté à l’intention du Département fédéral de l’intérieur, 2010. Version allemande destinée à l’audition d’août 2010, Berne, 30 juin 2010. La version définitive du rapport établi par le groupe d’experts a été approuvée le 30 septembre 2010 sous le titre suivant: Mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté (eHealth) Suisse: recommandations relatives à la réglementation légale. Rapport du «groupe d’experts Cybersanté» à l’intention du Département fédéral de l’intérieur. Ces deux versions concordent s’agissant des objectifs et des mesures de la réglementation légale. ce qui concerne le groupe des personnes atteintes d’une maladie chronique (quelque 1,7 million de personnes en Suisse), l’utilité nette est déjà clairement positive à partir de 2016. Ce groupe des malades chroniques peut escompter une utilité nette d’environ 40 millions de francs par an probablement dans huit à dix ans, si le dossier patient électronique permet de relier les informations et les acteurs du personnel soignant tout au long de la chaîne de traitement. Cependant, des solutions conviviales, orientées vers les patients (en particulier pour le portail d’accès), et des dispositions en matière d’information et d’explication appropriées devraient permettre d’améliorer le rapport coûts/utilité pour l’ensemble de la population. Du point de vue des pouvoirs publics, l’introduction d’un système de dossiers patients électroniques à l’échelle suisse, soutenue par la réglementation proposée, entraîne une utilité cumulative nette d’environ 114 millions de francs jusqu’en 2031. La réglementation alternative évoquée plus haut induirait sans surprise des investissements supplémentaires, mais elle générerait à long terme une utilité nette sensiblement supérieure (jusqu’au triple). Le financement de départ porterait les coûts de la Confédération et des cantons à un maximum avoisinant 56 millions de francs en 2018, contre 20 millions de francs environ dans le scénario de la réglementation proposée. Le scénario de référence (sans réglementation) est le moins coûteux pour la Confédération et les cantons, mais son utilité est faible. Le tableau 1 synthétise, par catégories d’effets, les coûts escomptés et l’utilité pour les différents groupes. Notons que l’on distingue les effets sur les différentes organisations (p. ex. les hôpitaux) et sur leur personnel (p. ex. personnel hospitalier). 36 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Globalement, il faut postuler que l’introduction du dossier patient électronique aboutira à un bilan socio-économique positif à long terme pour l’ensemble de la société, sous réserve toutefois d’un apport financier permanent. L’utilité socio-économique cumulative nette sera positive après douze ans. Selon les estimations effectuées dans le cadre des modélisations, il faut prévoir un montant cumulé de 1,5 milliard de francs de coûts financiers directs nets pour la période étudiée (2011 à 2031). En contrepartie, on prévoit des économies nettes supérieures à 1,7 milliard de francs sur les coûts matériels (p. ex. les ressources en personnel), un montant qui sera disponible pour d’autres tâches. S’y ajoute une utilité immatérielle nette estimée à 1,4 milliard de francs en raison de l’amélioration des soins médicaux dispensés aux malades chroniques et des effets positifs sur les conditions de travail du personnel soignant. L’utilité socio-économique cumulative nette durant toute la période étudiée jusqu’en 2031 est donc estimée à plus de 1,6 milliard de francs au total. Les coûts et l’utilité commencent à être comptabilisés pour l’essentiel en 2016. Quelque dix ans plus tard, l’utilité socio- économique nette atteint un niveau stable d’environ 200 millions de francs par an. Cette utilité nette correspond à la différence entre l’utilité brute, chiffrée à quelque 550 millions, et les coûts, d’environ 350 millions. Le rôle de l’État dans la réalisation du potentiel Dans les conditions-cadres qui prévalent en Suisse, l’introduction et la mise en réseau complète des systèmes d’information cliniques sans intervention de l’État ne devraient Thème du mois survenir qu’avec beaucoup de retard. Des standards unifiés pour l’échange et la connexion vers les données des patients entraînent des effets de réseau positifs considérables par rapport à des standards non coordonnés: l’utilité d’un dossier patient électronique individuel croît avec le degré de mise en réseau des différents représentants du personnel soignant. Si l’État réglementait la mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté Suisse, cela accélèrerait la diffusion du dossier patient électronique et permettrait d’atteindre une masse critique de participants et de données de patients, ainsi que d’autres informations dans le système. Seule cette masse critique permettrait d’escompter suffisamment d’effets de réseau susceptibles d’intéresser la plupart des acteurs du système de santé à participer activement au développement de systèmes d’échange de données et à favoriser la fluidité des transmissions tout au long de la chaîne de traitement. Enfin, la protection des données représente un intérêt public légitime. Si elle n’était pas respectée, le manque de confiance des utilisateurs potentiels pourrait remettre fondamentalement en question la diffusion des dossiers électroniques de patients et, de ce fait, compromettre la réalisation du potentiel économique qu’elle comporte. Les réglementations alternatives Une multitude de réglementations al ternatives ou complémentaires sont envisa geables, mais il n’était pas possible de les analyser dans le cadre de l’étude présentée. Outre la réglementation proposée et le scénario de référence (sans réglementation), on a évalué une solution alternative comportant un financement de départ et l’obligation d’utiliser le dossier patient électronique. Par rapport à la réglementation proposée, cette réglementation accélèrerait la mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté Suisse. Du point de vue socio-économique, elle permettrait d’atteindre le point d’équilibre avec deux ans d’avance. Elle impliquerait, toutefois, des coûts d’investissement supérieurs pour l’État. L’utilité socio-économique cumulative nette de la réglementation alternative est estimée à deux milliards de francs pendant la période comprise entre 2011 et 2031, contre 1,6 milliard de francs dans le scénario prévoyant la réglementation proposée. Suite de la mise en œuvre de la stratégie: perspectives L’étude des incitations et des risques peut contribuer à optimiser les mesures adoptées 37 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 et leur exécution. Au nombre des incitations, on compte surtout l’utilité attendue pour certains groupes et individus, le signal donné sur le plan de la politique de santé et une meilleure sécurité pour les investissements. Les risques à prendre en compte lors de l’élaboration des mesures et de leur mise en œuvre ont notamment été identifiés dans les contextes thématiques suivants: − degré d’implication des citoyennes et des citoyens; − concentration des considérations réglementaires sur la technologie plutôt que sur la réforme des processus cliniques et administratifs; −principe du caractère doublement facultatif; −infrastructure décentralisée pour identifier les patients; −définition actuellement très ouverte et imprécise des mesures proposées; −moment où l’utilité peut être réalisée; −charges financières, surtout pour les cabinets médicaux et les hôpitaux; −conflits sans lien direct avec la cybersanté dans le contexte de la mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté Suisse. Conclusion Pour l’heure, au stade d’information actuel, la réglementation proposée pour mettre en œuvre la Stratégie Cybersanté Suisse apparaît fondamentalement judicieuse. La mise en réseau technologique et organisationnelle favorisée tout au long de la chaîne de traitement par l’introduction du dossier patient électronique apportera également en Suisse une valeur ajoutée sous la forme d’une utilité socio-économique nette. Cependant, l’étude ne fournit qu’une première estimation approximative et laisse certaines questions centrales ouvertes. Dès que les objectifs et les contenus de la politique en matière de cybersanté se seront concrétisés au plan politique, on pourrait chercher à optimiser l’exploitation du potentiel des dossiers électroniques des patients en approfondissant encore l’anam lyse d’impact de la réglementation. Thème du mois Dossier électronique du patient: vers une loi fédérale Le 3 décembre 2010, le Conseil fédéral a pris connaissance du rapport établi par le groupe d’experts Cybersanté et des premiers résultats de l’analyse d’impact de la réglementation. Il a chargé le Département fédéral de l’intérieur (DFI) d’élaborer, d’ici à septembre 2011, les bases légales pour l’introduction d’un dossier électronique du patient. Ce dernier vise à améliorer la qualité des soins médicaux et à renforcer la sécurité des patients. Un projet de consultation sera élaboré d’ici septembre 2011. Salome von Greyerz Coresponsable de la division Projets multi sectoriels, Office fédéral de la santé publique salome.vongreyerz@ bag.admin.ch En juin 2007, le Conseil fédéral a approuvé la Stratégie Cybersanté Suisse, élaborée conjointement par les cantons et la Confédération, qui ont conclu une convention-cadre pour mettre sur pied l’organe national de coordination en matière de cybersanté. En août 2009, l’organe a formulé des recommandations sur les bases légales pour l’introduction d’un dossier électronique du patient. Après en avoir pris connaissance, le DFI a institué, en décembre 2009, le groupe d’experts Cybersanté sur mandat du Conseil fédéral. Celui-ci était chargé d’élaborer un rapport portant sur l’objet, les instruments et les variantes possibles de la réglementation légale. Ses activités ont débuté en février 2010. Après avoir mené une audition informelle avec les groupes d’intérêt concernés, il a remis son rapport au DFI fin septembre 20101. L’OFSP a examiné la recommandation en se concentrant sur les aspects légaux de cette réglementation. L’examen a montré que les lois existantes ne permettent pas d’édicter d’ordonnance relative à la définition et au respect de normes pour l’introduction d’un dossier électronique du patient. En revanche, il est possible d’émettre une réglementation fédérale en vertu des art. 95 (activité économique lucrative privée), 122 (droit civil) et 117 (assurance-maladie et assurance-accidents) de la Constitution fédérale. On peut donc, dans un premier temps, renoncer à une révision partielle de la Constitution fédérale. Conformément au mandat du Conseil fédéral du 3 décembre 2010, les bases légales spécifiques doivent créer les conditions requises pour un dossier électronique du patient, c’est-à-dire garantir un échange d’informations sûr et répondant à la protection des données entre les institutions sanitaires et les professionnels de la santé impliqués dans le traitement des patients. Les aspects suivants doivent notamment être réglés: 1. Mesures à prendre pour mettre en œuvre la protection des données: elles doivent notamment comporter la description de l’objectif du traitement des données ainsi que l’inscription dans la loi du principe selon lequel l’accès aux données n’est possible qu’avec l’accord du patient. 1 Les recommandations du groupe d’experts se trouvent dans l’article d’A. Dobrev, Chr. Rissi et K. A. Stroetmann, p. 34 de ce numéro. 39 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 2. Mesures organisationnelles pour assurer l’échange de données entre les communautés et garantir leur sécurité: ces mesures concernent la définition d’une procédure de sélection, de fixation et de développement des normes techniques et sémantiques permettant d’assurer l’interopérabilité entre les «communautés de professionnels de la santé». S’ajoutent à ces mesures des dispositions sur les exigences pour une certification des communautés. 3. Inscription dans la loi des composantes d’infrastructures devant être coordonnées au niveau national: ces composantes nécessaires à un échange de données sûr et conforme englobent également, outre les instruments d’identification et d’authentification des patients et des professionnels de la santé, des services de référence (par exemple: répertoire des communes, répertoire des rôles et autorisations). Comme l’a montré l’analyse d’impact, une réglementation légale accélère nettement la mise en place d’un dossier électronique pour le patient. D’autres mesures d’accompagnement sont toutefois nécessaires. Il faudra donc examiner si la réglementation légale doit aussi prévoir des dispositions favorisant l’introduction généralisée de ce type de dossier. Les possibilités suivantes sont en discussion: − création de structures durables pour encourager la collaboration nationale; − incitations destinées aux patients, aux professionnels de la santé et aux communautés; − formation et habilitation des professionnels de la santé et des patients à l’utilisation d’un dossier électronique; − cofinancement des essais pilotes cantonaux ou régionaux par la Confédération.m Thème du mois La cybersanté, un problème plus culturel que technique La mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté Suisse, que le Conseil fédéral a approuvée voici trois ans, bat son plein. L’objectif est de permettre aux habitants de ce pays de donner à leurs médecins l’accès aux informations pertinentes pour leur traitement, à travers un dossier électronique du patient. Dans ce contexte, il apparaît clairement que la promotion de la communication par voie informatique ne constitue pas un problème relevant de la technique. La Stratégie adoptée mise, dans le sens d’une approche ascendante, sur des essais pilotes cantonaux, qui seront progressivement réunis afin d’aboutir à une solution valable pour toute la Suisse. En effet, des projets de cette nature peuvent fournir des Une partie de la branche informatique s’est frotté les mains lorsque le Conseil fédéral a approuvé, en juin 2007, la Stratégie Cybersanté Suisse. Une planification optimale, des moyens financiers suffisants et tout peut enfin commencer, ont pensé certains fournisseurs. Tout n’est, cependant, pas aussi simple. La mise en œuvre et le développement de la stratégie nécessitent la gestion de multiples projets et requièrent une approche évolutive. Il convient donc d’agir étape par étape et ce, pour de bonnes raisons, puisqu’il n’existe: − aucun produit prêt à l’emploi: aucun produit ne garantit actuellement l’échange de données entre les systèmes actuels; − aucune solution prête à l’emploi à l’étranger: aucun modèle étranger ne peut s’appliquer intégralement aux conditions suisses; − pas d’expériences pratiques: la théorie ne permet pas de répondre aux nombreuses questions et la solution ne peut résulter que de l’expérience pratique; − aucune norme exhaustive: aucune norme ne régit l’échange de données de manière exhaustive. Les normes existantes concernent uniquement des aspects partiels. enseignements, qui contribueront à développer utilement la stratégie nationale. L’objectif principal de la stratégie est de permettre, d’ici fin 2015, à toutes les personnes en Suisse, indépendamment du temps et du lieu, de donner aux prestataires de leur choix l’accès électronique aux informations nécessaires à leur traitement («dossier électronique du patient»). Adrian Schmid Responsable du secré tariat eHealth Suisse (Organe de coordination Confédération cantons) adrian.schmid@ e-health-suisse.ch www.e-health-suisse.ch 40 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Des obstacles similaires dans les autres pays D’autres facteurs parlent en faveur d’une procédure progressive et bien encadrée. Une analyse des enseignements tirés de projets nationaux relatifs à la cybersanté en Allemagne, en Angleterre, en Australie, au Canada et au Danemark a mis en évidence une multitude de problèmes de détail identiques. À l’échelle internationale, l’acceptation de la cybersanté par les professionnels de la santé constitue le plus grand défi à relever. Sans preuves pratiques, nombre d’entre eux doutent de la plus-value personnelle. Par conséquent, il est plus difficile de se mettre d’accord sur de nouveaux processus communs et de lancer des projets de ce type. Les pays qui s’efforcent de communiquer de manière offensive sur l’utilité et les avancées réalisées vont de l’avant. Les plates-formes de collaboration, le travail d’équipe et les incitations concrètes à une mise en œuvre sont également utiles. L’étude comparative des cinq pays susmentionnés indique que seuls les domaines «Solution technique» et «Standards» ont posé des problèmes (pour deux pays à chaque fois). En Suisse, la situation a bien évolué depuis l’adoption de la stratégie en 2007. L’organe de coordination de cybersanté Confédération – cantons rédige, en étroite collaboration avec tous les acteurs intéressés, des recommandations afférentes au lancement de la cybersanté. Sa mission est maintenant incontestée. Dans le système de santé, l’informatique s’impose même sans stratégie en matière de cybersanté. Il importe toutefois, compte tenu de la numérisation croissante, de garantir qu’aucune solution isolée et onéreuse ne verra le jour. Une procédure coordonnée empêche les mauvais investissements. Par ailleurs, les fournisseurs de solutions techniques dépendent, eux aussi, d’un environnement garantissant la sécurité des investissements. Les applications doivent évoluer dans un environnement assurant l’interopérabilité. Les cantons jouent un rôle fondamental, puisqu’ils ont pour devoir d’assurer l’accès de la population aux soins médicaux. En leur qualité d’initiateurs et de responsables des essais pilotes, ils contribuent dans une large Thème du mois mesure à la mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté Suisse. Des projets de grande envergure sont actuellement en cours dans les cantons de Bâle-Ville, de Genève, de Lucerne, de Saint-Gall, du Tessin, du Valais et de Vaud. Le terrain doit être préparé L’exécution technique d’un projet relatif à la cybersanté nécessite des travaux liminaires. Ce constat ressort également du Concept pour l’évaluation des essais pilotes, que l’organe de coordination de cybersanté a rédigé. Conformément à ce concept, les essais sont évalués dans leur ensemble selon des critères différents dans deux domaines: 1. Disposition: préparation politique, juridique et organisationnelle. La priorité est donnée aux thèmes suivants: explications, information, formation, droit et politique ainsi qu’organisation, collaboration et concepts. Cette partie de l’évaluation représente surtout une mesure d’encouragement et de soutien; 2. Mise en œuvre: la seconde partie de l’évaluation se concentre sur la mise en œuvre tant au niveau de la technique qu’à celui des contenus. L’évaluation consiste à vérifier si et comment les recommandations de l’organe de coordination sont appliquées dans les essais pilotes. C’est important pour la transparence, l’échange d’informations et les cycles d’apprentissage, afin d’aboutir à un système interopérable au niveau national. Les projets conformes à la stratégie recevront, à l’avenir, un label «local», «régional» ou «national». Première étape: la carte d’assuré Le Conseil fédéral a chargé le Département fédéral de l’intérieur (DFI) d’élaborer, d’ici le mois de septembre 2011, les bases légales nécessaires à l’introduction d’un dossier électronique du patient. Une carte nationale d’assuré existe déjà. En vertu d’une disposition figurant dans la loi sur l’assurance-maladie (LAMal), la plupart des assurés ont reçu une carte à puce en 2010. Il s’agit, à l’échelle nationale, de la première étape vers la mise en œuvre de la Stratégie Cybersanté Suisse. La carte d’assuré améliore la qualité des données administratives, étant donné que le nouveau numéro AVS devient l’identificateur pour les décomptes dans le domaine de la LAMal. Des données médicales importantes peuvent également y être enregistrées. La carte d’assuré est conçue de telle sorte qu’elle peut être utilisée, dans les essais pilotes, pour 41 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 des applications étendues (p. ex., sauvegarde des données médicales). Celles-ci nécessitent, toutefois, une base légale cantonale. Plus d’îlots techniques La fondation, en mars 2010, de l’association «Integrating the Healthcare Enterprise» (IHE) Suisse a été un autre élément essentiel à la concrétisation de ladite stratégie. L’IHE est une initiative internationale ayant pour objectif d’améliorer l’échange électronique de données entre les systèmes informatiques de santé. Elle stimule l’utilisation uniforme de standards établis en usant de profils d’intégration. La mise en place d’une organisation IHE nationale permet de remplir les conditions requises pour participer aux efforts internationaux et satisfaire, si besoin est, les particularités suisses. L’IHE peut être intégrée dans les systèmes informatiques actuels des cabinets ou des cliniques. Elle se libère ainsi des limites que connaissent les produits déterminés. On pense actuellement que l’approche IHE s’imposera, ces prochaines années, dans de nombreux pays et dans l’échange de données au sein de l’Europe. Le chemin suivi par la Suisse, à savoir des essais pilotes cantonaux assortis de cycles d’apprentissage, résulte à la fois des structures fédérales et des enseignements issus des expériences internationales. En effet, ce ne sont pas des projets nationaux descendants qui ont été couronnés de succès jusqu’ici, mais des projets réalistes couvrant les besoins régionaux des patients et des professionnels de la santé et ayant clairement une utilité. L’organe de coordination de cybersanté Confédération – cantons s’appuie également sur ce principe. L’une de ses lignes directrices souligne que: «La mise en œuvre de la Stratégie suisse en matière de cybersanté est axée sur son utilité démontrable et tient compte des particularités politiques, culturelles et organisationnelles de la fourniture des soins de santé en Suisse. En conséquence, l’introduction de la cybersanté se fait par étapes, à des vitesses différentes suivant les régions et m les cantons.» Série Un marché du travail suisse en concurrence parfaite? Sur le marché du travail suisse, plusieurs centaines de milliers d’employeurs cherchent à s’assurer les services des travailleurs. Compte tenu de ces chiffres, on pourrait s’attendre à une situation de concurrence parfaite, qui empêcherait chaque employeur de se trouver dans une position de monopole – de monopsone, en l’occurrence – lui permettant de fixer les salaires selon son bon vouloir. Des différences régionales dans la structure économique et des obstacles à la mobilité du côté des travailleurs font, cependant, qu’un grand nombre d’employeurs peuvent se permettre de payer des salaires inférieurs à ceux qui ont cours dans une Concernant certaines prestations, comme la formation, la santé, la sécurité, l’État disposait – et dispose encore – d’un monopole, et donc aussi partiellement d’un monopsone, en tant qu’unique demandeur. Pris dans une acception Photo: Keystone large, le pouvoir monopsonique peut être intéressant au plan macroéconomique. situation de concurrence parfaite entre les employeurs. Cet état de fait a aussi des conséquences sur la politique de formation des entreprises. 1 Boal et Ransom (1997). Si l’on admet qu’un très grand nombre d’employeurs cherchent à embaucher les mêmes travailleurs, l’employeur pris indi viduellement ne peut pas influer sur les sa laires. Dans cette situation de concurrence parfaite, l’employeur ne peut que jouer sur le nombre d’employés qu’il est disposé à em baucher au prix du marché. Dans l’hypothèse où un employeur serait le seul demandeur de Samuel Mühlemann Maître-assistant au Centre de recherche sur l’éco nomie de l’éducation de l’université de Berne Pr Stefan C. Wolter Responsable du Centre de recherche sur l’économie de l’éducation de l’université de Berne, co-directeur de la Swiss Leading House Economics of Education rattachée aux universités de Zurich et de Berne. 47 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 main-d’œuvre, il pourrait influer sur le prix par le biais de la quantité. On trouve des monopoles – soit la situa tion dans laquelle un agent économique est seul à offrir un produit ou une prestation – sur de nombreux marchés. Par contre, l’idée selon laquelle on aurait sur le marché du tra vail un demandeur unique de main-d’œuvre – un «monopsoniste»1 – a longtemps été considérée dans la théorie économique comme une anomalie irréaliste à laquelle il ne convenait pas d’accorder une grande impor tance, que ce soit sur le plan théorique ou em pirique. Traditionnellement, le pouvoir mo nopsoniste est surtout associé aux entreprises du secteur public. Concernant certaines pres tations, comme la formation, la santé, la sécu rité, l’État disposait – et dispose aujourd’hui encore en partie – d’un monopole, et donc aussi partiellement d’un monopsone, étant donné qu’il se présentait (et se présente) sur le marché du travail comme seul demandeur d’enseignants, de soignants, de policiers ou de soldats, par exemple. Dans ces domaines et pour ces fonctions particulières, l’État peut influer aussi bien sur le nombre d’employés Série que sur le niveau des salaires. Il va sans dire qu’il ne peut pas prendre ses décisions en ne tenant aucun compte des autres acteurs du marché, étant donné que, si les conditions de travail sont trop mauvaises, les employés peu vent abandonner leurs fonctions pour pren dre un emploi dans un autre secteur écono mique. Une telle reconversion s’accompagne, toutefois, d’un coût élevé pour nombre de travailleurs; l’employeur dispose donc d’une certaine latitude dans la fixation des salaires. Le pouvoir monopsonique sur les marchés du travail régionaux Encadré 1 Les marchés du travail régionaux en Suisse Si la mobilité n’entraînait pas de coûts, la Suisse formerait un seul et unique marché du travail. Les écarts régionaux persistants dans les taux de chômage montrent à eux seuls qu’il n’en est pas ainsi. Car sans coût de mobilité, les sans-emploi délaisseraient les régions où le chômage est élevé pour déménager dans celles où il est faible, et – à structures économiques comparables – leurs taux se rapprocheraient. Un indice du niveau élevé des coûts de mobilité (monétaires et non monétaires) en Suisse apparaît dans le dernier recensement (2000): seuls 16% des personnes interrogées estimaient acceptable un trajet de plus de 30 minutes entre leur domicile et leur lieu de travail. Cette valeur a été retenue dans la présente étude pour définir les différents marchés du travail régionaux. Partant des 67 plus grandes villes et localités de Suisse, nous avons défini les contours géographiques de marchés du travail régionaux incluant toutes les communes qui peuvent être ralliées en 30 minutes au maximuma. Plus les centres de ces marchés du travail régionaux sont proches l’un de l’autre, plus grande est la probabilité qu’ils se chevauchent. Cela signifie que les lieux qui bénéficient d’un bon raccordement aux réseaux de transports peuvent tout à fait appartenir à plusieurs marchés du travail régionaux à la fois. a Mühlemann et Wolter (2007). 2 Pour une vue d’ensemble des articles publiés récemment concernant les «modèles monopsoniques modernes», voir Ashenfelter et al. (2010). Étant donné que, dans ces nouveaux modèles, une entreprise peut se trouver dans une position comparable à un monopsone même lorsque plusieurs employeurs se présentent comme demandeurs de travail, on parle aussi parfois de pouvoir oligopsonique (voir Manning 2003, p. 3). 3 Mühlemann et al. (2011). 4 Acemoglu et Pischke (1999). Étant donné que la situation dans laquelle une entreprise se pose en demandeuse uni que de travail ne se trouve que sur des mar chés du travail très spécifiques et qu’elle est donc plutôt rare, la théorie classique du pou voir monopsonique a été considérée jusqu’ici comme relativement peu importante. Ce pendant, pris dans une acception plus large, le pouvoir monopsonique peut aussi être in téressant au plan macroéconomique. Les tra vaux les plus récents de la recherche sur le marché du travail montrent que différents facteurs peuvent aider les employeurs à se démarquer de leurs concurrents d’une ma nière telle qu’ils peuvent occuper une situa tion comparable au monopsone, même sur un marché comptant un grand nombre d’employeurs2. Pour un employeur, la manière la plus simple de se profiler est de miser sur la diffé renciation géographique. La mobilité que re quiert un changement d’emploi entre deux entreprises très éloignées l’une de l’autre oc casionne des coûts plus ou moins élevés pour le travailleur. Dans les limites définies par ces coûts, l’employeur a la possibilité de pousser le salaire en dessous de sa valeur de marché sans que cela n’amène le travailleur concerné à changer d’entreprise, car le gain salarial qui en résulterait ne couvrirait pas les coûts de la mobilité. Ces derniers délimitent ce qu’on appelle les marchés du travail régionaux, au sein desquels tous les employeurs sont en concurrence pour l’embauche: à l’inverse, lorsque les marchés du travail régionaux dif fèrent, la concurrence entre entreprises est limitée par les coûts de mobilité (voir encadré 1). L’étude empirique présentée ici concernant le pouvoir monopsonique en Suisse se fonde sur la différenciation géographique des employeurs3 pour tester l’influen ce que peut avoir sur les salaires la présence d’un nombre réduit de concurrents sur un marché du travail régional donné dans une branche donnée. Un employeur se différencie également au niveau de la branche: si au niveau géographi 48 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 que la distance représente une perte de temps et d’argent, on admet que la branche condi tionne une part non négligeable des compé tences des travailleurs et que celle-ci serait perdue en cas de réorientation. Les change ments d’emploi interbranches au sein d’un marché du travail régional donné entraînent donc aussi des coûts de mobilité. Sur la base de cette définition, un employeur peut donc disposer d’un pouvoir monopsonique s’il opère sur un marché du travail régional comptant certes beaucoup d’entreprises, mais peu de la même branche. On retrouve la même situation lorsqu’un grand nombre d’employeurs opèrent dans une branche donnée, mais qu’ils sont dispersés dans toute la Suisse. Il s’ensuit que le pouvoir monopso nique ne se limite pas aux régions à faible activité économique ni aux secteurs qui comptent très peu d’entreprises. Ce constat confère une dimension nouvelle à l’impor tance économique des monopsones. Le pouvoir monopsonique comprime les structures salariales Nous admettons donc qu’un employeur en situation de monopsone a la possibilité de pousser les salaires en dessous de leur valeur usuelle sur le marché en question; toutefois, cela ne nous dit en aucune manière si la pres sion se limite à certains employés de l’entre prise ou s’exerce sur l’ensemble des effectifs. Si tous les salaires étaient abaissés dans une proportion égale par rapport à ceux prati qués sur le marché, la structure salariale au sein de l’entreprise ne se différencierait pas de celles qui ne sont pas en situation de mo nopsone. En revanche, si le monopsone agis sait uniquement sur une partie des employés, cette même structure salariale se modifierait par rapport à celle que présentent les entre prises soumises à une âpre concurrence à l’embauche. Dans la littérature théorique, il est sou vent admis que le pouvoir monopsonique des entreprises s’exerce sur la main-d’œuvre (très) qualifiée, à l’exclusion des travailleurs non qualifiés, même si les frais de mobilité relatifs sont au même niveau. On peut expli quer cet état de fait en avançant deux raisons, tant du côté de la main-d’œuvre qualifiée que de la non-qualifiée: 1. Les travailleurs non qualifiés rencontrent des barrières plus faibles en cas de chan gement d’emploi interbranches, puisque l’on trouve des activités non qualifiées similaires dans un grand nombre de branches. De plus, les salaires des tra vailleurs non qualifiés sont consolidés par des conventions collectives de travail (sa laires minimaux) et ne peuvent par consé Série Graphique 1 Écarts de salaire entre travailleurs qualifiés et non qualifiés Monopsoniste Atomiste 1.35 1.30 1.25 1.20 1.15 1.10 Source: Mühlemann, Wolter / La Vie économique Encadré 2 Écart de salaire entre employés qualifiés et non qualifiés pour les monopsonistes et les atomistes Les résultats empiriques permettent de comparer dans cet article les structures salariales internes des entreprises pour les mo nopsonistes (entreprises faisant face à très peu de concurrents de la même branche sur leur marché du travail régional) et les ato mistes (entreprises faisant face à un très grand nombre de concurrents sur un marché du travail régional). Concrètement, les entreprises sont classées suivant la concurrence avérée: les 5% qui en subissent le moins dans une branche ou sur un marché du travail régional donné sont réputées monopsonistes, tandis que les 5% qui en subissent le plus sont des atomistes (voir graphique 1). Les résultats montrent que, dans une entreprise qui se trouve en situation de concurrence parfaite sur le marché du travail (atomiste), un travailleur qualifié gagne en moyenne presque 30% de plus qu’un travailleur non qualifié. Pour les monopsonistes, l’écart moyen se limite à tout juste 20%. quent pas être abaissés sous une certaine limite par un employeur en situation de monopsone. 2. Les travailleurs qualifiés, au-delà de leur savoir propre à la branche, possèdent des connaissances, qu’ils ne peuvent mettre à profit que dans un nombre très restreint d’entreprises. En d’autres termes, une bonne adéquation entre employeur et tra vailleur est un facteur crucial pour un bon salaire. Il s’ensuit que le marché du travail est plus étroit pour la main-d’œuvre qua lifiée et que les coûts de recherche et d’in formation liés à un changement d’emploi sont plus élevés pour les travailleurs qua lifiés. Lorsqu’une entreprise dispose d’un pou voir monopsonique sur les travailleurs quali fiés, mais pas sur les non-qualifiés, sa structure salariale se comprime. L’écart relatif entre le salaire de la main-d’œuvre qualifiée et celui des travailleurs non qualifiés est plus petit que dans les entreprises qui ne sont pas en situation de monopsone. Cette projection théorique est confirmée par nos données empiriques de 2004 pour la Suisse. Par rapport aux entreprises en si tuation de concurrence parfaite (atomisée), celles disposant d’un pouvoir monopsonique peuvent payer leurs employés qualifiés – autrement dit dotés d’une formation profes sionnelle – environ 8% (5500 francs en sa laire annuel) moins cher que la concurrence, mais rétribuent leur main-d’œuvre non qua lifiée aux conditions usuelles de la branche 49 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 (voir graphique 1 et encadré 2). En d’autres termes, le pouvoir monopsonique ne fait pas seulement baisser les salaires, mais comprime la structure salariale de l’entreprise. Une entreprise peut-elle choisir son site afin de se trouver en situation de monopsone et d’économiser sur les coûts salariaux du personnel qualifié? Il est difficile d’apporter une réponse empirique à cette question. Tou tefois, l’hypothèse paraît improbable pour au moins trois raisons: − d’autres facteurs, comme les infrastruc tures, les débouchés et les aspects fiscaux, sont au moins aussi importants; − le déménagement d’une entreprise en traîne des coûts, qui perdent leur sens dès que d’autres firmes de la même branche viennent s’installer dans la même région; − un environnement regroupant plusieurs entreprises de la même branche présente aussi des avantages (effets d’entraîne ment). Les résultats empiriques doivent être in terprétés en ce sens que, conformément à la théorie, les entreprises qui disposent d’un pouvoir monopsonique en font usage. Compression de la structure salariale et approche de l’entreprise en matière de formation Les structures salariales comprimées peu vent favoriser la formation au sein des entre prises. Le fait que l’entreprise puisse obtenir une rente sur la main-d’œuvre qualifiée ac croît aussi sa propension à consentir des in vestissements nets dans la formation – par exemple sous la forme d’un apprentissage4. En situation de concurrence parfaite, les en treprises sont toutefois tributaires du fait que les coûts de formation doivent déjà être amortis au terme de celle-ci, étant donné qu’un salaire inférieur à celui du marché pousserait immédiatement le personnel dans les bras de la concurrence, avec, pour l’entre prise, la perte de l’investissement consenti dans la formation. Le monopsone incite ainsi l’entreprise à financer elle-même une partie de la formation, cela d’autant plus qu’elle ne doit rétribuer que partiellement le gain de productivité que celle-ci confère à l’intéressé à son achèvement. Au-delà du fait que la main-d’œuvre qua lifiée est, en termes relatifs, moins onéreuse que les travailleurs non qualifiés, le pouvoir monopsonique sur les personnes à former pourrait aussi agir comme un motif supplé mentaire de formation. Il ressort des travaux de recherche publiés à ce jour que l’entrepri se ne peut exercer de pouvoir monopsoniste ni sur les personnes à former, ni sur la main- Série Graphique 2 Écarts de salaire entre apprentis et travailleurs non qualifiés Monopsoniste Atomiste 0.20 0.19 0.18 0.17 0.16 0.15 0.14 Source: Mühlemann, Wolter / La Vie économique Encadré 3 Écart de salaire entre apprentis et travailleurs non qualifiés pour les monopsonistes et les atomistes Les résultats empiriques montrent que l’écart entre le salaire d’un apprenti et celui d’un travailleur non qualifié est chez les monopsonistes environ 15% inférieur à celui observé chez les atomistes. Chez ces derniers, le salaire d’un apprenti équivaut à environ 19% du salaire d’un travailleur non qualifié. Exprimé en francs, l’apprenti gagne environ 1500 francs de moins par année chez un monopsoniste par rapport à une entreprise en situation de concurrence atomiste (voir graphique 2). En Suisse, les salaires des apprentis sont relativement bas en comparaison internationale. Toutefois, ce fait ne doit pas être interprété comme une exploitation des jeunes, ni comme la preuve d’un niveau salarial trop bas. Ce qui est déterminant en l’occurrence, c’est qu’à ce niveau de salaire (a) l’offre de places d’apprentissage soit suffisante, et (b) l’entreprise formatrice investisse dans le capital humain de l’apprenti, de sorte que les titulaires d’un CFC puissent retirer un bénéf ice de la formation. En dernière ana lyse, cela signifie que même un salaire de 0 franc ne devrait pas représenter en soi une exploitation de l’apprentia! a Wolter et Ryan (2011). d’œuvre non qualifiée. Or, du fait de leur âge, les jeunes travailleurs sont particulièrement peu mobiles. Les travaux de recherche sur les processus qui les guident vers un métier montre qu’ils tiennent fortement à leurs rêves professionnels et que bon nombre d’entre eux ne sont pas disposés à y renoncer immédiatement du fait de l’absence de places d’apprentissage ou d’une rétribution quelque peu inférieure. Ainsi – contrairement aux hypothèses communément admises à ce jour –, les entreprises pourraient tout à fait avoir un pouvoir monopsonique sur les jeunes qui visent un apprentissage. Nos calculs empiri ques le confirment: par rapport aux entrepri ses en situation de concurrence parfaite (ato misée), les employeurs monopsistes versent à leurs apprentis des salaires 15% inférieurs à la moyenne, ce qui représente 1500 francs par année (voir graphique 2 et encadré 3). Pour un monopsoniste, la formation des apprentis est intéressante à double titre: il a la possibilité de rémunérer les travailleurs qualifiés à un niveau relatif plus faible que pour les travailleurs non qualifiés et il peut verser des salaires moins élevés aux appren tis. Conséquences en matière de formation des apprentis Si l’on considère que le pouvoir monop sonique recouvre une réalité plus large que l’entreprise qui se présente comme unique demandeuse de travail, le monopsone se pro file sur le marché du travail suisse comme un 50 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 phénomène d’envergure aux conséquences économiques considérables. Les entreprises exposées à une faible concurrence au sein d’une branche sur un marché du travail ré gional peuvent verser à leur main-d’œuvre qualifiée des salaires qui seraient jusqu’à 8% plus faibles que dans le cas d’une concur rence intense. Au-delà des entreprises sous monopole d’État, nous estimons à près de 20 000 les entreprises privées ou publiques qui pourraient bénéficier des avantages évo qués. De plus, celles qui sont en situation de monopsone peuvent aussi verser des salaires inférieurs aux apprentis, ce qui accroît enco re l’incitation à en former. On peut, inversement, se demander si la formation des apprentis pose un problème aux entreprises qui subissent une âpre concurrence sur le marché du travail, et si le phénomène pourrait déboucher sur une pé nurie de places d’apprentissage. S’il n’est pas possible de répondre de manière concluante à cette question, le fait que la grande majorité des entreprises formatrices ne semblent pas perdre d’argent en rémunérant leurs appren tis aux conditions du marché plaide plutôt contre cette hypothèse. De plus, si une concurrence effrénée devait vraiment dissua der certaines entreprises de former des apprentis, les cas resteraient limités à des branches très spécifiques sur un petit nom bre de marchés du travail régionaux. Il s’en suit que l’argument d’une forte concurrence ne devrait pas être utilisé pour justifier des modèles de subvention à l’échelle de régions m ou de branches entières. Encadré 4 Bibliographie −Acemoglu D. et Pischke J.-S., «The Structure of Wages and Investment in General Training», Journal of Political Economy, n° 107(3), 1999, p. 539-72. −Ashenfelter O., Farber H. et Ransom M.R., «Modern Models of Monopsony in Labor Markets: A Brief Survey», Journal of Labor Economics, n° 28(2), 2010, p. 203–210. −Boal W.M. et Ransom M.R., «Monopsony in the Labor Market». Journal of Economic Literature, n° 35(1), 1997, p. 86–112. −Manning A., Monopsony in Motion: Imperfect Compe tition in Labour Markets, 2003, Princeton, Princeton University Press. −Mühlemann S. et Wolter S. C., «Regional Effects on Employer Provided Training: Evidence from Appren ticeship Training in Switzerland», Journal for Labour Market Research (Zeitschrift für Arbeitsmarkt Forschung), n° 40(2+3), 2007, p. 135–147. −Mühlemann S., Ryan P. et Wolter S.C., Monopsony Power, Pay Structures and Training, IZA Discussion Paper, 2011 (à paraître). −Wolter S.C. et Ryan P., «Apprenticeship», dans Hanushek E.A., Machin S. et Woessmann L. (éd.), Handbook of the Economics of Education, vol. 3, 2011, North-Holland, p. 521–576. Éclairage Rester ou partir? La mobilité géographique des cadres et des spécialistes Les cadres et spécialistes se sentent attachés à leur région de travail et de domicile actuelle. Leur mobilité professionnelles est plutôt faible. Les plus ouverts sont les jeunes, sans attache, de sexe féminin, diplômés universitaires et de nationalité allemande. Les principaux facteurs qui favorisent la mobilité géographique sont le salaire (prestations supplémentaires comprises), les perspectives professionnelles et les possibilités d’avancement. Telles sont les conclusions d’une étude de la Haute école de technique et d’économie de Coire (HTW Chur) et de la Haute école zuri- Pour réussir à attirer et à fidéliser les spécialistes requis, il faut connaître de façon approfondie leur disponibilité Photo: Keystone à changer d’aire géographique et en établir les causes. choise des sciences appliquées à Winterthour (ZHAW Winterthur). Cette étude a été effectuée dans le cadre d’un projet soutenu par la Commission fédérale pour la technologie et l’innovation (CTI). 1 Gehrig et al. (2010). Andrea Müller Psychologue de l’économie, Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW), Winterthour Disposer d’une main-d’œuvre qualifiée est indispensable à la compétitivité et à la capacité d’innover d’une économie. En Suisse, comme dans d’autres pays européens, de nombreux secteurs souffrent d’une pénurie de main-d’œuvre spécialisée. Ainsi, une étude récente commandée par le Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche (SER) concluait que les domaines des mathématiques, de l’informatique, des sciences naturelles et de la technique souffraient d’une pénurie non seulement conjoncturelle, mais encore structurelle, de spécialistes1. Dans la fameuse «course aux talents», les régions économiques gagnantes seront celles Nicoline Scheidegger Spécialiste en organi sation, Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW), Winterthour Pr Silvia Simon Économiste, Haute école de technique et d’économie (HTW), Coire, Centre de recherche en politique économique (FoW) 51 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 qui réussiront à attirer et à fidéliser les spécialistes requis. Il faut pour cela que leur disponibilité à changer d’aire géographique soit connue en profondeur, à la fois dans son ampleur, sa structure et ses causes. Pour atteindre de façon ciblée les travailleurs étrangers, les paramètres intéressants sont avant tout la relation entre mobilité géographique et facteurs personnels (âge ou sexe, par exemple), mais aussi le profil du poste proposé. Lien entre mobilité et profil du poste Les études disponibles tiennent fréquemment compte du fait que la mobilité géographique des différentes catégories d’individus varie selon les caractéristiques personnelles, certaines favorisant la mobilité, d’autres l’entravant. Parmi celles-ci, citons les facteurs sociodémographiques (p. ex.: état civil), la situation professionnelle (p. ex.: métier exercé), les aspects biographiques (p. ex.: expérience de l’étranger) ou psychologiques (p. ex.: tolérance face à l’incertitude). Pour les motifs de migration, les études distinguent la plupart du temps entre facteurs de refus («push») et d’attraction («pull»). Elles abor- Éclairage Tableau 1 Récapitulation des réponses au questionnaire par catégorie sociodémographique (moyennes) Importance des trajets courts Attachement à la région Mobilité géographique Sexe masculin féminin Anova 3.69 3.81 p=.031; F=3.518* 3.86 4.01 p=.023; F=3.809* 2.49 2.84 p=.050; F=2.930* Âge jusqu’à 24 ans 25–34 35–44 45–55 55–64 Anova 3.50 3.82 3.67 3.64 3.75 p=.731; F=.559 3.44 3.78 3.93 3.87 4.28 p=.068; F=2.077 3.50 2.75 2.79 2.81 2.13 p=.019; F=2.737* État civil célibataire marié Anova 3.76 3.61 p=.087; F=2.950 3.68 2.95 3.94 2.59 p=.044; F=4.077*/* p=0.019; F=5.510*/* Nationalité Allemagne Autriche Suisse Liechtenstein Anova 3.61 3.89 3.72 3.33 p=.231; F=1.379 3.72 3.89 4.09 4.17 p=.047; F=2.276* 3.13 2.40 2.51 2.50 p=.000; F=4.719** Formation formation professionnelle haute école spécialisée université doctorat Anova 3.66 3.62 3.92 3.43 p=.093; F=2.154 3.95 3.91 3.71 3.36 p=.049; F=2.650* 2.47 2.81 3.19 3.50 p=.000; F=7.417** Fonction spécialiste cadre Anova 3.79 3.58 p=.114; F=2.183 3.88 3.84 p=.212; F=1.560 2.63 2.95 p=.040; F=3.258* Moyenne Écart standard moyen 3.70 0.94 3.88 1.02 2.76 1.28 Remarque: l’échelle des réponses va chaque fois de 1 à 5 (1 = faible ou sans aucune importance, 5 = fort ou très important). Légende: *signifiance Anova p<0,005,**signifiance Anova p<0,001,*/* signifiance Anova p<0,005 et signifiance test T p<0,005. Encadré 1 Le projet CTI Le présent article se base sur les résultats d’un projet soutenu par la Commission fédérale pour la technologie et l’innovation (CTI), Attrait régional pour les cadres et spécialistes de la région de l’Alpenrhein («Regionale Attraktivität für Fach- und Führungskräfte in der Region Alpenrhein», juillet 2009 à avril 2011). La région de l’Alpenrhein se compose ici des cantons suisses de Saint-Gall, Grisons, Appenzell-Rhodes intérieures et extérieures, ainsi que de la Principauté du Liechtenstein. 2 Grote et Staffelbach (2009). Source: Müller, Scheidegger, Simon / La Vie économique dent aussi volontiers les facteurs macroéconomiques (état du marché du travail, situation économique et charge fiscale, réseaux sociaux, proximité géographique), tout en négligeant souvent les caractéristiques microéconomiques de l’emploi dans la région d’origine et dans celle de destination. Les conditions de travail spécifiques à une activité ou une entreprise figurent en revanche au cœur des enquêtes professionnelles portant sur les préférences de la main-d’œuvre qualifiée en matière d’employeur. Ces enquêtes oublient, cependant, généralement les questions de mobilité géographique et se concentrent surtout sur les diplômés universitaires. Pour résumer, notons que les analyses disponibles n’établissent que rarement un lien entre la mobilité géographique et les caractéristiques de l’emploi dans la région d’origine et celle de destination. Le Baromètre suisse des relations humaines 2009 («Schweizer HR-Barometer») fait, par exemple, exception, puisqu’il s’intéresse d’abord à la mobilité et à l’attrait de l’employeur2. La présente étude analyse également la mobilité géographique de la main-d’œuvre qualifiée en fonction du profil de l’emploi proposé. 52 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Des entretiens menés auprès de cadres et de spécialistes Dans le cadre de notre enquête, nous avons interrogé des travailleurs qualifiés du secteur de l’industrie et de l’artisanat sur leur mobilité en cas de changement d’emploi. Le sondage a été effectué à l’aide d’un questionnaire en ligne, auquel ont participé 353 cadres et spécialistes (voir encadré 2). Étaient considérés comme spécialistes toutes les personnes exerçant une activité exigeant au moins un diplôme professionnel et comptant au moins trois ans d’expérience en entre prise. Dès qu’une telle personne avait la charge de personnel, elle était considérée comme cadre. Le questionnaire en ligne avait été précédé d’entretiens ciblés avec une soixantaine de cadres et spécialistes d’entreprises de la région de l’Alpenrhein, dont les réponses ont servi de base à l’élaboration du questionnaire. Le tableau 1 récapitule les résultats obtenus. Les principaux sont commentés cidessous. Un trajet maximal de 42 minutes Les lieux de travail et de domicile peuvent être distincts sans qu’un nouvel emploi nécessite forcément un déménagement per manent ou un changement de domicile. C’est pourquoi la première question posée aux cadres et spécialistes portait sur l’importance qu’ils attachent à la longueur du trajet pour choisir un emploi. Il apparaît que cette question est considérée comme importante, puisque la moyenne s’établit à 3,70, sur une échelle allant de 1 («pas important du tout») à 5 («très important»). Il existe des diffé rences significatives selon le sexe des personnes interrogées: les femmes cadres et spécialistes attachent significativement plus d’importance à un trajet court que leurs collègues masculins. Le temps moyen maximum accepté par les personnes interrogées pour un trajet aller est de 42 minutes. La majeure partie des cadres et spécialistes (47,7%) accepteraient un trajet maximum d’une demiheure, voire entre 30 et 60 minutes. Attachement relativement fort à la région Le lien de la main-d’œuvre qualifiée avec sa région est un atout pour sa fidélisation. Celui-ci résulte en premier lieu de l’intégration sociale (famille et amis, engagement politique, travail bénévole, participation à des sociétés, etc.), comme l’ont montré les entretiens personnels préalables. Pour les cadres et spécialistes interrogés, l’attachement à leur région de travail et de domicile est «plutôt fort». Sur une échelle de 1 («faible») à 5 («fort»), la moyenne est de Éclairage Graphique 1 gnificatives se manifestent selon l’âge et la fonction (cadre ou spécialiste): avec l’âge, la mobilité a tendance à diminuer; jusqu’à 24 ans, cadres et spécialistes sont plutôt disposés à déménager, alors que les travailleurs âgés de 55 à 64 ans accusent la mobilité la plus faible. Quant aux cadres, ils se montrent significativement plus mobiles que les spécialistes. Mobilité en fonction des caractéristiques d'un emploi, moyennesa Quelle est la probabilité que j’accepte un emploi à 100 km de chez moi si … …j’y ai un meilleur avenir professionnel 3.55 …j’y trouve plus de sécurité financière 3.53 …je peux y développer mes compétences 3.48 …j’y ai plus de temps pour les choses qui m'intéressent et qui me font plaisir 3.32 …j’y ai davantage de possibilités de codécision 3.30 …je peux y exercer une activité plus en accord avec mes goûts L’avenir professionnel et la sécurité financière sont autant de facteurs incitatifs 3.20 …je peux mieux y évaluer mes tâches et devoirs professionnels 2.93 …je peux faire quotidiennement la navette 2.88 1 a Moyenne de l’ensemble des résultats: 3.28. 2 3 4 Source: Müller, Scheidegger, Simon / La Vie économique 3,88, les femmes se sentant particulièrement plus attachées à leur région que les hommes. Les différences selon l’état civil (les personnes mariées sont plus attachées à leur région de travail et de domicile actuelle que les célibataires), la nationalité et le niveau de qualification sont également significatives. L’attachement à la région diminue au fur et à mesure que le niveau de formation croît. D’autre part, la main-d’œuvre suisse – et surtout liechtensteinoise – se sent nettement plus attachée à sa région que les cadres et spécialistes de nationalité autrichienne ou allemande. Une mobilité géographique moyenne Encadré 2 Questionnaire en ligne −Outil: questionnaire en ligne sur la mobilité géographique (graduation selon Ott 2004). −Échantillon: 353 cadres et spécialistes du secteur de l’industrie et de l’artisanat, dont 127 d’entreprises de l’Alpenrhein. Recrutement auprès des entreprises partenaires du projet CTI (107 employés d’entreprises allemandes, 60 d’entreprises autrichiennes et 57 d’entreprises suisses). Recrutement par la société Toluna. −Phase de terrain: 9 février – 8 mars 2010. −Dépouillement: analyse de la variance (Anova) et test de Student pour des échantillons partiels selon sexe, âge, état civil, nationalité, niveau de formation et fonction professionnelle (des dépouillements par taille d’entreprise ont été faits, mais sans présenter de différences significatives). La condition indispensable pour recruter des travailleurs extérieurs est qu’ils soient foncièrement disposés à abandonner leur lieu de travail et de domicile actuel pour leur nouvel emploi. Parmi les cadres et spécialistes, cette mobilité géographique n’est que moyennement répandue: sur une échelle de 1 («mobilité faible») à 5 («mobilité élevée»), la moyenne est de 2,76. On retrouve des différences significatives selon le sexe, l’état civil, la nationalité et le niveau de qualification. Il est intéressant de remarquer que les femmes font preuve d’une mobilité géographique significativement supérieure aux hommes. Les célibataires sont plus mobiles que les personnes mariées, les Allemands plus enclins que les Suisses, Liechtensteinois et Autrichiens à changer de domicile pour motif professionnel. Comme il fallait s’y attendre, la mobilité croît sans ambigüité avec le niveau de formation. D’autres différences si- 53 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 À l’étape suivante, nous avons recherché quels facteurs d’ordre professionnel affectent la mobilité. Les personnes interrogées devaient évaluer sur une échelle de 1 («faible») à 5 («très importante») la probabilité d’accepter un emploi à 100 km de chez elles si certaines conditions professionnelles étaient remplies. Le graphique 1 montre que les motifs qui incitent le plus à la mobilité sont de meil leures perspectives de carrière (3,55) et une sécurité financière plus grande (3,53), suivis de près par la possibilité de développer ses compétences (3,48). En comparaison, la possibilité de faire quotidiennement la navette est celle qui favorise le moins la mobilité (2,88), ce qui confirme la réponse quant au trajet admis (42 minutes au plus) et permet de supposer qu’en cas de trajet plus long, le changement de domicile serait préféré aux navettes quotidiennes. Si la disposition générale à changer de domicile pour des raisons professionnelles est plutôt faible (2,76), la mobilité géographique passe à 3,28 en moyenne dès qu’un emploi promet des améliorations concrètes. À examiner de nouveau les différences de réponse sous l’angle sociodémographique, c’est surtout l’état civil (p=0,034) qui s’avère significatif, puisque les célibataires présentent toujours une mobilité supérieure à celle des personnes mariées, quelles que soient les conditions de travail considérées. La nationalité (p=0,002) des personnes interrogées est aussi source de différences significatives. Ainsi, les cadres et spécialistes de nationalité allemande se montrent toujours plus enclins à déménager, quelles que soient les conditions de travail prises en compte. Le tableau est le même en ce qui concerne les caractéristiques de l’emploi offert. Le niveau de formation (p=0,030) est encore significatif pour l’option «développement des compétences personnelles»: la mobilité croît avec la qualification, ce qui n’est pas une surprise. Conclusion Pour chaque entreprise comme pour des régions économiques entières, recruter et fi- Éclairage déliser la main-d’œuvre qualifiée est une gageure importante pour rester compétitif. Bien connaître les facteurs qui favorisent ou freinent la mobilité fournit des repères pour la gestion du personnel dans les entreprises et pour la politique régionale. Notre enquête montre que l’attachement à la région de travail et de domicile actuelle est plutôt fort. Inversement, la mobilité géographique des cadres et spécialistes est généralement moyenne, encore qu’il y ait de nettes différences selon la catégorie. Ceux qui présentent une mobilité relativement élevée sont surtout les cadres et spécialistes allemands, jeunes et sans attache, dotés d’un diplôme universitaire, voire d’un doctorat, ce qui recoupe largement les résultats d’autres études3. Il est frappant de constater que les femmes interrogées font preuve d’une mobilité supérieure à leurs collègues masculins. Les cadres sont également plus mobiles que les spécialistes. Il faudrait donc cibler systématiquement ce premier groupe en cas de recrutement à l’étranger. Les perspectives de carrière, l’amélioration de la situation financière et les possibilités de développement personnel accroissent significativement la mobilité, ce que con firme l’enquête Prognos (2008). Ces facteurs ne peuvent cependant être considérés globalement comme incitatifs pour recruter des cadres et spécialistes externes, de même que leur absence ne peut être interprétée comme un facteur négatif, étant donné que les différentes catégories de travailleurs ne leur attribuent pas la même importance à chacun4. Ainsi, les célibataires sont ceux qui réagissent le plus aux incitations financières, alors que les personnes mariées seront plus disposées à changer de lieu de travail et de domicile face à des perspectives de carrière intéressantes. Il convient donc de tenir compte de ces différences de préférence pour l’embauche. Encadré 3 Bibliographie 3 Voir, par exemple, Erlinghagen et al. (2009). 4 Voir aussi Grote et Staffelbach (2009). −Erlinghagen Marcel, Stegmann Tim et Wagner Gert G., «Deutschland ein Auswanderungsland?», Wochenbericht des DIW Berlin n° 39, 2009, pp. 663-669. −Gehrig Matthias, Gardiol Lucien et Schaerrer Markus, Der MINT-Fachkräftemangel in der Schweiz, Berne, 2010, Bureau BASS. −Grote Gudela et Staffelbach Bruno (éd.), Schweizer HR-Barometer, Zurich. −Ott Kathleen (2004), Geografische und berufliche Mobilitätsbereitschaft im Berufsverlauf: Der Einfluss von Persönlichkeit, sozialem Umfeld und Arbeits situation, 2009, document électronique, http://sundoc.bibliothek.uni-halle.de/dissonline/ 04/04H214/prom.pdf (05/01/2011). −Prognos AG, Gründe für die Auswanderung von Fachund Führungskräften aus Wirtschaft und Wissenschaft, Berlin, 2008. 54 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Dans l’ensemble, il ressort que la plupart des cadres et spécialistes préfèrent rester où ils sont plutôt que de partir, ce qui est une bonne nouvelle du point de vue de la fidélisation de la main-d’œuvre qualifiée. Pour fournir de façon ciblée l’offre appropriée à la bonne catégorie de personnel, les entreprises doivent bien différencier les souhaits de leurs collaborateurs et de leurs employés potentiels. Pour triompher dans la course aux talents, il importe donc de pratiquer une politique du personnel axée sur les besoins du m groupe cible. Dossier Est-ce une bonne stratégie de consolider les budgets en pleine crise de l’endettement? À l’instar des interventions éta tiques décidées dans le sillage de la crise économique et financière, les programmes d’économies sont sans précédents dans l’histoire. Cet article cherche à évaluer, dans une perspective économique, les politiques d’austérité menées en Europe, en se fondant sur l’expérience de ces 40 dernières années. Deux questions clés se posent: Les stratégies poursuivies sontelles prometteuses? Quels sont les moments propices pour les mettre en place? La crise de l’endettement public tient l’Europe en haleine. La Grèce et l’Irlande n’auraient guère été en mesure d’éviter un défaut de paiement sans l’aide fournie par l’UE, les pays de la zone euro et le FMI par le biais de crédits qui s’élèvent respectivement à 110 et 85 milliards d’euros. Les spéculations sur d’éventuelles difficultés de paiement à venir du Portugal, de l’Espagne ou encore de l’Italie enflamment les marchés. Entre 2007 et 2010, l’endettement moyen des pays de l’OCDE a augmenté de près d’un tiers, passant d’une moyenne de 73 à 97% du PIB. D’après le FMI, la moitié de l’augmentation de l’endettement est imputable au recul des recettes fiscales provoqué par la baisse de la conjoncture, tandis que près de 30% découlent des mesures de stabilisation adoptées pendant la crise économique et financière de 2009. Enfin, le niveau des charges d’intérêt, qui sont supérieures à la croissance économique, expliquent aussi plus de 20% de la hausse de l’endettement. Se focaliser sur l’alourdissement de l’endettement à court terme provoqué par les politiques de stabilisation occulte le fait que de nombreux pays industrialisés se trouvaient déjà, pour différentes raisons, dans une situation financière tendue avant la crise. Depuis son adhésion à la zone euro, la Grèce n’a jamais mené une politique financière durable, tandis que l’Irlande et l’Espagne pâtissent de l’éclatement d’une bulle immobilière. Au cours de ces dernières années, le Portugal, la Grèce et l’Italie ont vu leur compétitivité baisser considérablement – en grande partie sous l’effet d’une forte hausse des coûts salariaux unitaires. De plus, l’Irlande a surestimé sa marge de manœuvre financière lors du sauvetage des banques en automne 2008, lorsqu’elle a donné aux établissements finan- ciers affaiblis des garanties équivalant à plus de 250% du PIB. Des causes différentes pour des défis similaires Même si la hausse de l’endettement a des origines différentes selon les pays, la majorité des États de l’UE sont confrontés à des questions similaires en ce qui concerne la façon de consolider leurs budgets de manière adéquate. En effet, en l’absence d’une monnaie propre, ils doivent agir sur leur compétitivité en réduisant les prix, en baissant les salaires réels et en consolidant les budgets publics. Un rééchelonnement ou un refinancement de la dette, une faillite intégrale de l’État ou la sortie de l’union douanière n’y changerait rien. Comme le montre le tableau 1, la Grèce entend réduire son déficit budgétaire de 13,6 à 3% du PIB d’ici à 2014 par des mesures axées sur les recettes et les dépenses. Les deux principales d’entre elles sont le relèvement de la TVA de 19 à 23% et le report de l’âge de la retraite de 60 à 65 ans. L’Irlande prévoit aussi plusieurs hausses fiscales, mais renonce à augmenter son impôt sur les entreprises qui demeure à 12,5%, ce qui est bas en comparaison internationale. La majorité des mesures irlandaises sont, toutefois, axées sur les dépenses et touchent toutes les couches de la population. Cela vaut aussi pour l’Espagne et le Portugal. La GrandeBretagne a également adopté un programme de consolidation très étendu et constitué à près de 80% par des mesures axées sur les dépenses. Contrairement aux autres États considérés, la Grande-Bretagne conserve la possibilité de renforcer sa compétitivité-prix en dévaluant la livre. Des stratégies prometteuses en matière d’austérité Pr Christoph A. Schaltegger Professeur ordinaire d’économie politique, séminaire d’économie de l’université de Lucerne Martin Weder Collaborateur scientifique, Finances et impôts, economiesuisse; assistant à l’université de Lucerne 55 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Afin d’isoler les facteurs de succès déterminants d’une consolidation budgétaire, il est intéressant d’examiner les expériences réalisées au cours des 40 dernières années. Bien qu’une grande partie des dépenses soient définies légalement et que des groupes d’intérêt combattent les coupes budgétaires programmées ou les hausses d’impôts, les Dossier Tableau 1 Le programme de consolidation dans certains pays Pays Indicateurs financiers Recettes (en % du PIB) Dépenses Portugal Déficit 2007 –2.8 − TVA relevée de 20 à 23% − Réduction de la masse salariale 2010 –7.3 − Réduction de déductions de 5% 2015 –5.8 fiscales − Réduction des dépenses d’armement de 40% Dettes 2007 62.7 − Hausse des impôts sur le− Réduction des transferts en 2010 83.1 revenu et les sociétés faveur d’entreprises étatiques 2015 97.8 − Renforcement du contrôle des dépenses sociales et de santé Irlande Déficit 2007 +0.1 − Hausse de l’impôt sur le revenu − Suppression de 25 000 postes 2010 –31.9 − TVA relevée de 21 à 23% − Réduction des dépenses sociales 2015 –5.8 − Hausse des cotisations − Baisse des salaires de 10 à 15% Dettes 2007 25.0 salariales − Baisse du salaire minimum 2010 99.4 − Introduction d’une taxe − Diminution de 50% des 2015 113.9 sur le CO2 allocations pour enfant − Hausse des droits de timbre − Baisse de l’aide au − Introduction d’un impôt développement immobilier Grèce Déficit 2007 –3.7 − Augmentation de 4% du PIB − Réduction de 5,3% du PIB 2010 –7.9 − Hausse de la TVA de 19 à 23% − Gel des salaires jusqu’en 2014 2015 –2.0 − Hausse des impôts sur le tabac, − Gel des pensions jusqu’en 2012 Dettes 2007 95.6 les huiles minérales, l’alcool − Relèvement de l’âge de la 2010 130.2 et les cigarettes retraite de 60 ans à 65 ans 2015 133.9 −Impôt supplémentaire sur les bénéfices des entreprises Espagne Déficit 2007 +1.9 − Hausse de la TVA de 16 à 18% − Coupes de 50 milliards d’euros 2010 –9.3 − Hausse de l’impôt sur le tabac − Réduction des salaires 2015 –4.4 (30%) de 5 à 15% Dettes 2007 36.1 − Privatisation des loteries et de − Gel des pensions 2010 63.5 l’exploitation des aéroports − Abandon de la prime à la 2015 82.0 − Suppression du montant naissance exonéré d’impôt − Réduction des investissements − Hausse de l’impôt sur les gains et de l’aide au développement en capital Royaume- Déficit 2007 –2.7 − Augm. de 29 milliards de livres − Baisse de 84 milliards de livres Uni 2010 –10.2 − Hausse de la TVA de 17,5 à 20% − Jusqu’à -25% par groupe 2015 –2.4 − Hausse de l’impôt sur les gains de tâches Dettes 2007 43.9 en capital de 18 à 28% − Réformes sociales, coupes 2010 76.7 − Introduction d’un impôt sur − Hausse des taxes universitaires 2015 83.9 les banques (0,04 à 0,07% − Diminution des investissement des actifs) publics Source: FMI (2010) / La Vie économique Consolidation du budget réussie dans les pays industrialisés riches Réduction des dettes, en % du PIB Irlande (1987–2002) Dettes fin Réduction Bilan Différence taux d’inté- Autres de la dette primaire rêt/taux de croissance facteurs 109.2 32.2 77.0 53.3 31.1 –7.4 Danemark (1993–2008) 80.1 22.0 58.1 51.3 –26.7 33.5 Belgique (1993–2007) 136.9 84.0 52.9 70.2 –25.2 7.9 N.-Zélande (1986–2001) Canada (1996–2008) Dettes début Réduction des dépenses ou augmentation des impôts L’assainissement financier est surtout efficace à long terme lorsqu’il intervient en majeure partie au niveau des dépenses (voir graphique 1). Outre de nombreux chercheurs indépendants, l’OCDE et la Commission Tableau 2 Pays (période) mesures d’assainissement prises ces dernières années ont toujours atteint leur but. Le tableau 2 présente les consolidations budgétaires des pays industrialisés dont le taux d’endettement a le plus reculé. On y voit clairement qu’un désendettement important n’est possible que sur une période relativement étendue: à l’exception de la Norvège, les dettes ont été réduites en l’espace de douze ans en moyenne. Les trois dernières colonnes montrent comment ce processus a été mené à bien. Il apparaît que le désendettement résulte à près de 90% d’améliorations au niveau du bilan primaire (réduction du déficit, réalisation d’excédents). La croissance économique n’a joué un rôle déterminant qu’en Irlande, en Espagne et en Norvège. Contrairement aux économies émergentes d’Amérique du Sud et d’Asie, il est pratiquement impossible aux pays industrialisés de bâtir une croissance sur fond d’endettement. Nombre de gouvernements ne peuvent donc choisir qu’entre réduire les dépenses et relever les impôts – ou associer les deux, si l’on met de côté le seigneuriage. Or, le relèvement des impôts est aussi peu populaire que les coupes budgétaires; il peut, en outre, faire fuir des facteurs de production mobiles et provoquer une augmentation de la fraude fiscale et de l’économie souterraine. Les gouvernements optent donc généralement pour une combinaison de ces deux mesures. Quelles sont les chances de succès de ces différentes politiques d’austérité? 71.6 29.8 41.8 52.1 -8.9 –1.4 101.7 62.7 39.0 39.3 –19.2 18.9 Suède (1996–2008) 73.2 38.0 35.2 21.0 –4.6 18.8 Islande (1995–2005) 58.9 25.4 33.5 17.4 4.7 11.4 13.7 Pays-Bas (1993-2007) 78.5 45.6 32.9 27.5 –8.3 Espagne (1996-2007) 67.4 36.1 31.3 21.6 11.5 –1.8 Norvège (1979-1984) 56.5 35.1 21.4 24.2 11.7 –14.5 Moyenne 83.4 41.1 42.3 37.8 –3.4 7.9 Source: FMI (2010) / La Vie économique 56 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 1 Alesina A. et Ardagna A., «Tales of Fiscal Adjustment», Economic Policy, n° 21, 1998, pp. 205–247; Zaghini A., «Fiscal Adjustments and Economic Performing: A Comparative Study», Applied Economics, n° 33, 2001, pp. 613-624; OCDE, «Consolidation budgétaire: les leçons de l’expérience», Perspectives économiques de l’OCDE, n° 81, Paris, 2007, OCDE; Commission européenne, «Public Finances in EMU 2007», European Economy, n° 3, Luxembourg, 2007, Office des publications de l’Union européenne. 2 von Hagen J., Hallett A.H. et Strauch R., «Budgetary consolidation in Europe: Quality, Economic Conditions and Persistence», Journal of the Japanese and International Economies, n° 16, 2002, pp. 512–535; McDermott J. et Wescott R., An empirical analysis of fiscal adjustments, IMF Working Paper n° 59, 1996. 3 Heylen F. et Everaert G., «Success and failure of fiscal consolidation in the OECD: A multivariate analysis», Public Choice, n° 105, 2000, pp. 103–124; Alesina A. et Perotti R., Fiscal adjustments in OECD countries: Composition and macroeconomic effects, NBER Working Paper n° 5730, 1996. 4 Schaltegger C.A. et Feld L.P., «Are fiscal adjustments less successful in decentralized governments?», European Journal of Political Economy, n° 25, 2009, pp. 115-123. 5 Mierau J.O., Jong-A-Pin R. et de Haan J., «Do political variables affect fiscal policy adjustment decisions? New empirical evidence», Public Choice, n° 133, 2007, pp. 297–319. Dossier Graphique 1 53 48 52 47 penses et les hausses d’impôts sont importants. Une symétrie des sacrifices entre les groupes d’intérêt politiques accroît les chances d’une mise en œuvre rapide des mesures d’assainissement. Une stratégie de consolidation sera particulièrement crédible si les moyens accordés aux institutions gouvernementales sont également réduits. 51 46 Conditions de départ 50 45 49 44 48 43 47 42 46 41 Consolidation budgétaire: dépenses et recettes au sein de l’OCDE Résultats consolidés Réussite Échec Dépenses (en % du PIB) Recettes (en % du PIB) 40 45 T-3 T-2 T-1 T T+1 T+2 T+3 T-3 Remarque: les graphiques montrent l’évolution des taux des dépenses et des recettes des pays concernés avant, pendant et après la consolidation du budget pour tous les programmes engagés, mais aussi séparément pour ceux qui ont porté leurs fruits ou ont, au contraire, échoué. T-2 T-1 T T+1 T+2 T+3 Source: Schaltegger et Weder (2010) / La Vie économique Graphique 2 Facteurs politiques Consolidation budgétaire: taux d’endettement et de change dans l’OCDE Résultats consolidés Réussite Un gouvernement stable et un nombre restreint de partis politiques sont autant de chances de réussite supplémentaires pour la consolidation budgétaire, car cela augmente la marge de manœuvre et les intérêts particuliers à prendre en compte sont moindres. Une structure fédéraliste n’est pas un obstacle, pour autant que les compétences soient clairement délimitées entre les différents niveaux de gouvernance et que les ressources affectées ne soient pas l’objet d’une interpénétration politique trop marquée. Elle peut même accroître les chances de réussite d’une consolidation budgétaire4. Celles-ci sont également plus importantes lorsque les réformes interviennent juste après un changement de pouvoir. On observe, en revanche, moins souvent des ajustements budgétaires en période pré-électorale5. Échec Taux d’endettement (en %) Taux de change effectif (en %) 80 104 76 102 72 100 68 98 64 96 60 94 56 L’expérience a montré en outre qu’un allègement durable des finances publiques est plus aisé à mener à bien lorsque la situation financière est particulièrement grave: plus les déficits et les dettes sont élevés, plus il est nécessaire d’agir et plus il est probable que les réformes seront significatives et efficaces (voir graphique 2). L’assainissement des finances publiques a plus de chances de réussir si les mesures sont prises à un moment où l’économie mondiale est en bonne santé et où les taux d’intérêt sont bas3. Plusieurs consolidations budgétaires réussies ont, en outre, été facilitées par une dévaluation antérieure de la monnaie nationale – un instrument auquel les pays de la zone euro ne peuvent plus recourir. 92 T-3 T-2 T-1 T T+1 T+2 T+3 Remarque: les graphiques montrent l’évolution du taux d’endettement ainsi que l’évolution des cours de change effectifs indexés, réels et pondérés en fonction des échanges extérieurs des pays concernés dans les deux cas avant, pendant et après la consolidation du budget. T-3 T-2 T-1 T T+1 T+2 T+3 Source: Schaltegger et Weder (2010) / La Vie économique européenne parviennent également à ce résultat1. Le type de dépenses concernées joue également un rôle. Les consolidations réussies ont essentiellement misé sur une réduction des charges de transfert et de personnel. En revanche, mieux vaut ne pas réduire les dépenses d’investissement2. Enfin, les groupes visés par les réductions de dé- 57 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Règles budgétaires et freins à l’endettement Des exigences institutionnelles telles que des règles budgétaires ou un frein à l’endettement peuvent constituer des instruments efficaces pour limiter l’endettement. Pour être opérationnelles, de telles règles doivent avant tout être simples à comprendre, à mettre en œuvre et à surveiller. Elles doivent, par ailleurs, laisser aux gouvernements une certaine marge d’appréciation, afin qu’ils puissent réagir de manière adéquate aux situations exceptionnelles (p. ex.: catastrophes naturelles, graves récession). Le frein à l’en- Dossier dettement en vigueur en Suisse remplit ces critères et a déjà fait ses preuves par le passé6. Dans d’autres pays, en revanche, il est arrivé que de telles limitations se révèlent peu crédibles ou qu’une infraction aux règles en vigueur n’ait pas été sanctionnée. Ces dernières années toutefois, les États ont été toujours plus nombreux à instaurer leurs propres règles. Alors qu’en 1990, moins de dix États connaissaient de telles dispositions dans le monde, ce nombre était passé à 80 en 2009. Bien que certains de ces mécanismes présentent des lacunes, ils ont globalement un effet positif sur le caractère durable des finances publiques7. Consolider le budget au bon moment 6 Feld L.P. et Kirchgässner G., «On the Effectiveness of Debt Brakes: The Swiss Experience», dans Sturm J. E.et Neck R. (éd.), Sustainability of Public Debt, Cambridge, USA, 2008, MIT Press, pp. 223–255. 7 FMI, Fiscal Rules – Anchoring Expectations for Sustainable Public Finances, Washington. 2009, FMI. 8 Schaltegger C.A. et Weder M., Are Fiscal Adjustments Bad for Investment?, Crema Working Paper n° 2010–17, 2010. 9 Giavazzi F. et Pagano M., «Can Severe Fiscal Constraints be Expansionary? Tales of Two Small European Countries», dans Blanchard O.J. et Fischer S. (éd.), National Bureau of Economic Research Annual, 1990, pp. 75–116. 10Kumar M.S. et Woo J., Public Debt and Growth, IMF Working Paper n° 174, 2010. 11Reinhart C.M. et Rogoff K.S., «Growth in a Time of Debt», American Economic Review, n° 100(2), 2010, pp. 573–578. Même s’il n’y a guère de doute sur le fait que les budgets publics de nombreux États doivent être assainis, la question du moment opportun pour une politique d’austérité se pose. Selon une opinion très répandue, une diminution des dépenses publiques ou une augmentation des impôts a un impact négatif sur le développement économique («effet de Keynes»). Une consolidation budgétaire serait surtout dommageable pour le développement économique lors d’une sous-utilisation des capacités de l’économie et d’un taux de chômage durablement élevé. Ce point de vue contredit, toutefois, la théorie de l’équivalence ricardienne, selon laquelle les acteurs économiques interprètent de nouvelles dettes comme de futures augmentations d’impôts et épargnent par conséquent davantage sans attendre, afin d’être en mesure de faire face à ces nouvelles charges. Les mesures prises en matière fiscale n’auraient donc aucun impact sur la conjoncture. Une troisième approche va encore plus loin et postule qu’une coupe dans les dépenses peut stimuler la conjoncture lorsque l’endettement est particulièrement dramatique et que le gouvernement présente un programme crédible marquant une rupture avec le passé («effets non keynésiens»). L’impact négatif d’une réduction des dépenses publiques est dans ce cas largement compensé par une consommation privée accrue et un meilleur climat d’investissement8. Les exemples du Danemark (1983-1986) et de l’Irlande (1987-1989) illustrent cette théorie. Après un changement de gouvernement, les deux États ont réduit les dépenses publiques et augmenté substantiellement les impôts, ce qui a immédiatement regonflé leur croissance, puisqu’elle s’affichait à 3,7% et 5,2%, des taux supérieurs à ce qu’ils étaient avant la crise et nettement au-dessus de la moyenne internationale9. 58 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Des dettes élevées freinent la croissance Suivant le niveau d’endettement, les programmes de consolidation ne favorisent pas obligatoirement la récession. Pour qu’il en soit ainsi, il faut éviter de s’en tenir à des effets d’annonces et faire en sorte que l’assainissement des finances publiques s’accom pagne d’autres réformes. En effet, une augmentation de la dette de 10% du PIB fait baisser la croissance du revenu par habitant de 0,2% par an en moyenne10. Une analyse portant sur vingt pays industrialisés et sur les données de 1790 à 2009 conclut qu’à partir d’un taux d’endettement de 90% du PIB, la croissance moyenne baisse d’au moins un point de pourcentage. Une comparaison avec vingt-quatre pays émergents montre que pour eux, le seuil critique se situe déjà à 60%11. Le Japon, qui est le pays le plus endetté de l’OCDE (200% du PIB), a connu ces vingt dernières années une croissance moyenne de seulement 0,8% par an. À l’heure actuelle, les impulsions conjoncturelles induites par les programmes de consolidation sont entravées par les assainissements budgétaires auxquels de nombreux États doivent procéder parallèlement. Dans ce contexte, les impulsions transfrontières jouent plutôt un rôle secondaire. Une consolidation du budget est également indispensable parce que les pays industrialisés de l’OCDE subiront ces prochaines années une pression croissante en matière de dépenses dans les domaines de la prévoyance vieillesse, de la santé, des infrastructures et de la prom tection de l’environnement. Dossier Où se situe le point de rupture? Réflexions sur la probabilité de défaillance en matière d’endettement étatique Les investisseurs seraient heu reux de recevoir de leurs con seillers – que ce soit des agences de notation ou des banques – des prévisions souvent exactes sur la probabilité de défaillance des économies endettées. Si ce désir n’est déjà guère facile à satisfaire pour les emprunts contractés par les entreprises, il l’est encore bien moins dans le cas des dettes de l’État. Il existe, cependant, certains facteurs qui influencent fortement les possibilités de défaillance. 1 Moody’s Investors Service, The Causes of Sovereign Defaults: Ability to Manage Crises Not Merely Determined By Debt Levels, novembre 2010. Le gouvernement japonais, malgré son énorme endettement, n’est guère menacé, pour le moment, de défaillance – tout au moins d’après les marchés financiers. Visiblement, la demande pour les emprunts d’État peut absorber Photo: Keystone l’immense offre sans problème. Le taux d’endettement de l’Argentine représentait quelque 54% du produit intérieur brut (PIB) en 2001, lorsque le gouvernement de ce pays a interrompu le service de sa dette. Celui de la Grèce dépassait les 130% en avril 2010, lorsqu’elle a reçu le soutien de l’UE alors qu’elle était menacée d’insolvabilité. Le taux d’endettement du Japon dépasse les 220%; les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s continuent, pourtant, de le gratifier d’un AA- ou d’un Aa2 (soit seulement trois niveaux avant le maximum), alors que sa solvabilité s’est encore dégradée Oliver Adler Chef du service Économie internationale, Credit Suisse Private Banking & Asset Management, Zurich 59 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 depuis janvier. Le rendement des emprunts d’État japonais exigé par le marché des obligations demeure à un niveau incroyablement bas. Les couvertures de défaillance («Credit Default Swaps») – autrement dit les primes annuelles d’assurance destinées à protéger contre une défaillance de l’État japonais – ont bien augmenté depuis le début de la crise financière, mais elles dépassent à peine 0,8%, alors qu’elles sont de 2,7% pour l’Espagne et de 4,6% pour le Portugal, dont les taux d’endettement sont nettement plus bas. Ces exemples montrent, tout au moins, que le niveau de la dette ne renseigne guère sur les défaillances dont elle pourrait être menacée. Les autres manières de mesurer l’endettement ne sont pas très pertinentes dans ce domaine. Comme le montre le graphique 1, les défaillances sont par exemple apparues dans le passé lorsque le rapport dettes/recettes de l’État était très défavorable. Selon une nouvelle étude de Moody’s1, il existe davantage de rapport entre la place qu’occupe le paiement des intérêts dans l’ensemble des dépenses gouvernementales Dossier Graphique 1 Ratio endettement/recettes de l’État lors de la défaillance pour dettes Espagne 1877 Argentine 1890 Chine 1939 Pakistan 1998 Mexique 1982 Russie 1998 Mexique 1827 Turquie 1978 Argentine 2001 Allemagne 1932 Brésil 1983 Afrique du Sud 1985 Philippines 1983 0 2 4 6 8 10 12 14 16 en raison de la prudence des entreprises dans leurs investissements. Contrairement au Japon ou à l’Italie, les secteurs privés de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne – les pays en crise de l’Europe – ont généré des déficits élevés ces dernières années. Ces États ont donc dû se financer à l’étranger. Certaines règles institutionnelles ont, par ailleurs, contribué à augmenter la demande structurelle en emprunts d’État. Diverses formes d’épargne obligatoire, comme l’obligation d’adhérer à une caisse de pension, absorbent une grande partie des emprunts d’État nationaux, ce qui rehausse les possibilités de financement public. Il est, toutefois, vraisemblable dans un marché financier ouvert que les décisions d’investissement privées contourneraient ces règles si l’on doutait sérieusement de la solvabilité des emprunts d’État. Source: Reinhart, Rogoff (2009) / La Vie économique Fragilité aux chocs et les défaillances pour cause d’endettement. Toutefois, les valeurs ont également varié dans le passé entre 5% environ (Équateur, 2008) et plus de 50% (Jamaïque, 2010). Les emprunts d’État: une demande structurelle 2 Credit Suisse Research Institute, Country Indebtedness (An Update): Sovereigns, Banks and the Vicious Circle of Funding, janvier 2011. 3 Credit Suisse Research Institute, Country Indebtedness (An Update): Defaults since Delos, janvier 2011. On se demande pourquoi le gouvernement japonais, malgré son énorme endettement, n’est guère menacé, pour le moment, de défaillance – tout au moins d’après les marchés financiers. La réponse, qui peut d’abord sembler relever de la tautologie, est que visiblement la demande pour les emprunts d’État peut absorber l’immense offre sans problème. Pourquoi cette demande estelle si forte? Une partie de la réponse réside dans l’épargne nette du secteur privé japonais, qui demeure considérable: cela apparaît dans la balance des transactions courantes qui, malgré le déficit important de l’État, continue de présenter un excédent de 3% du PIB. Le taux d’épargne privé d’un pays constitue donc un facteur important pour augmenter les possibilités de financement de la dette de l’État. C’est pour cette même raison que le gouvernement italien peut financer son déficit plus ou moins sans problème. L’évolution démographique représente, toutefois, dans ce cas comme au Japon, un facteur de risque. Le taux d’épargne des ménages a très fortement chuté dans ce dernier pays ces dernières années, en raison de la désépargne des couches les plus âgées de la population. Néanmoins, le taux d’épargne global du secteur privé demeure encore élevé 60 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les principales études sur les défaillances en matière de dettes montrent qu’elles surviennent très souvent lors de fortes perturbations macroéconomiques. Historiquement, les États ont suspendu le paiement de leur dette après une guerre ou de grands bou leversements: c’est le cas, par exemple, de l’Espagne après la guerre anglo-espagnole à la fin du XVIe siècle, des États du Sud lors de la guerre de Sécession ou de la Russie en 1917. Ce n’est pas un hasard si la crise européenne de l’endettement a éclaté après la crise financière et la profonde récession qui l’a suivie. L’étude de Moody’s déjà évoquée montre que les 20 cas de défaillance survenus depuis 1997 ont eu lieu durant des phases de décroissance économique, ont suivi des catastrophes naturelles ou ont découlé d’autres chocs. C’est pour cette raison que, pour évaluer le risque de défaillance d’une économie, il est important d’apprécier sa fragilité aux chocs les plus divers. Les économies mal diversifiées, qui dépendent par exemple de quelques branches industrielles, sont indubitablement en danger. Un secteur financier instable contribue souvent à une défaillance de l’État. La faiblesse du système bancaire n’a pas seulement déclenché la crise de l’endettement en Ir- lande, mais a joué un rôle dans les diverses crises latino-américaines. Les autorités cherchent généralement à prévenir une panique qui toucherait les instituts financiers présentant des faiblesses au bilan en leur offrant des garanties ou d’autres soutiens, qui accroissent les obligations de l’État, lequel n’est plus finançable. Ce mécanisme a été récemment décrit en détail par une étude du Credit Suisse Research Institute2. Pour évaluer Dossier les risques de défaillance, il ne faudrait pas seulement considérer les engagements explicites de l’État, mais aussi ceux qui peuvent s’y ajouter sous forme de garanties envers un secteur financier insuffisamment capitalisé. En raison de l’effet de levier que génèrent des bilans bancaires faibles, le risque de défaillance que pourrait subir le secteur financier après des chocs augmente rapidement. Endettement provenant de monnaies étrangères Le risque de défaillance est, enfin, nettement plus élevé si les dettes de l’État sont en monnaies étrangères et non nationales. Premièrement, un endettement de ce type est un signe que le marché des capitaux intérieur est insuffisamment développé et donc que l’économie présente des faiblesses structurelles. Deuxièmement, les obligations d’État tendent, dans ce cas, à dépendre d’investisseurs étrangers, qui pourraient s’en défaire plus vite que des investisseurs nationaux si les risques qui leur sont liés venaient à s’amplifier. Troisièmement, et c’est plus grave, si la monnaie nationale se dévalorise, la charge d’endettement réelle augmente brusquement si elle se compose de monnaies étrangères. Le risque de défaillance augmentant par la même occasion, ces actifs font dès lors l’objet de ventes spéculatives, qui peuvent déclencher une spirale de crises monétaires et d’endettement. Les faiblesses du système bancaire accroissent la probabilité de telles crises, puisque les sorties de capitaux accélérées auxquelles doit faire face le système bancaire pèsent davantage encore sur la monnaie et donc la charge d’endettement. L’étude de Moody’s mentionnée plus haut montre que la part de l’endettement en monnaies étrangères est en moyenne très élevée (87%) lorsque la défaillance est déclenchée par des crises bancaires. La probabilité d’une telle défaillance est, au contraire, réduite si la banque centrale possède de solides réserves en devises. Pour les investisseurs, l’idée que certains pays pourraient quitter la zone euro et que leurs dettes soient dès lors libellées en monnaie étrangère – ce qui les alourdirait d’autant – peut avoir aggravé la crise européenne de l’endettement. Le fait que cela ne se soit pas passé implique qu’aucun de ces pays n’a le choix et qu’ils doivent se tenir à la monnaie nationale «produite» par la banque centrale européenne, ce qui, dans un certain sens, donne aux euros qui composent leurs dettes le statut de monnaie étrangère. Ceci augmente également le risque de défaillance des emprunts contractés par ces pays. 61 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Défaillance contre volonté de paiement Tous les facteurs qui viennent d’être évoqués tentent, en principe, d’appréhender la capacité de paiement d’un pays ou de son gouvernement. Contrairement aux entreprises qui, à un certain moment, deviennent insolvables par manque de recettes et refus de crédit, un tel point de non-retour n’existe que très rarement pour les États. Ils peuvent, presque dans tous les cas, trouver suffisamment de ressources financières pour servir la dette et éviter une défaillance, que ce soit en réduisant leurs dépenses, en augmentant les impôts ou, en dernière extrémité, en nationalisant directement la fortune privée. C’est pour cette raison qu’il est aussi important d’apprécier la volonté de paiement de l’État que sa capacité technique à le faire. Il s’agit, en somme, d’évaluer si le système politique veut et est capable de donner la priorité aux intérêts des créanciers, les payeurs potentiels, pour aussi éviter une défaillance du service de la dette si les temps deviennent difficiles. L’expérience historique et les facteurs politico-culturels jouent un rôle essentiel dans cette décision. Les défaillances de l’État en matière de dettes sont probablement très peu vraisemblables dans les sociétés où la fidélité au contrat et des valeurs économico-culturelles du même ordre sont solidement ancrées et dans lesquelles un règlement ordonné des conflits sociaux est la règle. En dehors de ces facteurs politico-culturels déterminants, la géopolitique joue son rôle dans le service de la dette. L’histoire montre que les États qui ont lésé leurs créanciers ont porté un préjudice considérable à leur propre rôle dans la communauté internationale et ont mis en danger leur position de leader3. Les États qui ont imposé ou voulait préserver leur domination géopolitique ont cherché à éviter une défaillance au niveau m des dettes. Agenda de politique économique Agenda de politique économique Décisions des commissions (du 31 janvier au 27 février 2011) UR MISE A JO 87 Les modifications intervenues dans l’Agenda en bref •11e révision de l’AVS. Nouveau projet: entrée en matière de la CSSS-E sur les parties non-contestées du projet rejeté par le Parlement. •Révision de la loi sur le CO2: la CEATE-E achève de délibérer. Titres complets des dossiers 1 Loi fédérale sur l’assurance-maladie. Révision partielle. Managed Care. 2 11e révision de l’AVS (nouveau projet). 3 Révision du droit des sociétés anonymes et du droit comptable 4 Loi fédérale sur l’aide aux hautes écoles et la coordination dans le domaine suisse des hautes écoles (LAHE) 5 Révision totale de la loi sur la poste et de la loi sur l’organisation de la Poste 6 Réforme de l’imposition du couple et de la famille 7 6e révision de l’AI: premier train de mesures (révision 6a); deuxième train de mesures (révision 6b). 8 Révision partielle de la loi sur les cartels (LCart) 9 Loi fédérale sur la poursuite pour dettes et la faillite. 10 Message concernant la modification de la loi fédérale sur la péréquation financière et la compensation des charges ainsi que la dotation de la péréquation des ressources et de la compensation des charges entre la Confédération et les cantons pour la période de contribution 2012 à 2015. 11 Message relatif à la planification des mesures destinées à limiter les risques pour l’économie nationale inhérents aux grandes entreprises. Abréviations diverses CAJ: Commission des affaires juridiques CE ou E: Conseil des États CEATE: Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie CER: Commission de l’économie et des redevances CF: Conseil fédéral CdF Commission des finances CN ou N: Conseil national CPE: Commission de politique extérieure CSEC: Commission de la science, de l’éducation et de la culture CSSS: Commission de la sécurité sociale et de la santé publique CTT: Commission des transports et télécommunications LVE: La Vie économique 45 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 01/02 6e révision de l’AI. Partie A: la CSSS-E se rallie au CN en demandant le réexamen des rentes AI accordées à la suite d’un coup du lapin ou d’autres troubles somatoformes douloureux. Seules restent trois divergences avec la Chambre basse. 01/02 11e révision de l’AVS. Nouveau projet: la CSSS-E soutient les parties non-contestées de la 11e révision de l’AVS. Plusieurs points apporteront des améliorations, comme le fait que les cotisations des assurés sans activité lucrative ne pourront plus dépasser 50 fois le montant minimal. 01/02 Révision de la loi sur le CO2: au vote sur l’ensemble, la CEATE-E approuve la révision totale de la loi sur le CO2 par 6 voix et 5 abstentions. Elle suit dans une large mesure le projet du Conseil fédéral, notamment en adoptant, par 7 voix contre 3, l’objectif visant à réduire les émissions de 20% d’ici à 2020. Pour la majorité de la commission, la future politique climatique du pays ne pourra être acceptée et efficacement mise en œuvre que si elle prévoit un objectif réaliste, et notamment la possibilité de réaliser à l’étranger une partie des réductions. Une minorité propose, pour sa part, de suivre le Conseil national, qui souhaitait que les réductions soient opérées intégralement en Suisse, alors qu’une autre minorité plaide pour un objectif encore plus ambitieux: la réduction en Suisse de 30% des émissions. La commission se rallie, en outre, à la décision du CN de renoncer à introduire la taxe CO2 sur les carburants. Elle soutient, par contre, la proposition du CF de fixer le montant de la taxe frappant les combustibles en fonction des réductions d’émission effectivement réalisées. En outre, à l’instar du gouvernement, elle souhaite réduire les émissions moyennes de CO2 des véhicules neufs à 130 g/km d’ici à 2015. Les recettes issues des sanctions ne seraient toutefois pas redistribuées à la populatiom, comme prévu par le Conseil fédéral, mais affectées au fonds d’infrastructure. La commission suggère de relever de 200 millions à 300 millions le montant maximal provenant de la taxe sur le CO2 dont bénéficie le Programme Bâtiments ; toutefois, ce montant ne devra pas dépasser le tiers du produit de la taxe, comme c’est déjà le cas. La CEATE-E propose, enfin, avec la voix prépondérante de son président, de permettre aux entreprises de choisir librement entre la participation à un système suisse ou la participation à un système international. 18/02 Révision de la LAMal. Managed Care. Divergences: lors de la procédure d’élimination des divergences, la CSSS-N décide de maintenir presque toutes les décisions du CN. Par 19 voix contre 7, la commission propose de maintenir la dispo sition prévoyant que tous les assureurs doivent proposer au moins un réseau de soins intégrés et que ces réseaux doivent être organisés indépendamment des assureurs. En ce qui concerne la participation différenciée aux coûts, la commission maintient également, à une exception près, les décisions du CN: par 8 voix contre 8 et avec la voix prépondérante de la présidente, la commission propose que la participation aux coûts des assurés affiliés à un réseau de soins intégrés s’élève à 7,5% (au lieu des 5 % fixés par le Conseil des Etats). Par ailleurs, dans le cadre de l’examen préalable de plusieurs initiatives parlementaires, elle a soutenu l’exonération de prime pour les enfants dans l’assurance obligatoire des soins et l’introduction du financement moniste dans la LAMal. 46 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Série Agenda de politique économique Agenda de politique économique Agenda de politique économique État au 28 février 2011 Dossiers Début de la Message 1er Conseil 2e Conseil Règlement consultation des divergences Commission Plénum Commission Plénum Vote final Référendum aux Chambres fédérales Révision de la LAMal: CSSS-N: délibération achevée (30/04/2010) Articles dans La Vie économique www.parlement.ch LVE 07/2004, p. 3ss 12/05/2004 15/09/2004 Managed Care CSSS-E: délibération achevée (26/10/2010) 03/12/2010 11e Réforme de l’AVS2 CSSS-E: délibération achevée (01/02/2011) Révision du droit 05/12/2005 21/12/2007 des sociétés anonymes3 CAJ-E: délibération achevée (12/05/2009) CE: délibération achevée (10/06/2009) 12/09/2007 29/05/2009 Paysage des hautes écoles4 CSEC-E: délibération achevée (31/08/2010) CE: délibération www.offt.admin.ch en cours 1 CE: délibération achevée (15/12/2010) Informations sur Internet CN: délibération achevée (16/06/2010) www.dfjp.ch CAJ-N: délibération en cours Révision de la législation 27/02/2008 20/05/2009 CTT-E: délibération CE: délibération CTT-N: délibération CN: délibération achevée (10/11/2009) achevée (02/12/2009) achevée (17/08/2010) achevée (29/09/2010) postale5 Système d’imposition 11/02/2009 20/05/2009 des couples mariés6 CE: délibération achevée (10/08/2009) CER-N: délibération www.dff.admin.ch achevée (18/08/2009) Révision de la loi sur le CO2 05/12/2008 26/08/2009 CEATE-N: délibération achevée (21/04/2010) CN: délibération achevée (10/06/2010) CEATE-E: délibération achevée (01/02/2011) Partie B CSSS-E: délibération achevée (20/05/2010) LVE 09/2009, p. 3ss www.detec.admin.ch LVE 05/2007, p. 3ss LVE 09/2009, p. 54ss LVE 12/2009, p. 3ss Partie A 17/06/2009 24/02/2010 LVE 04/2003, p. 14s. LVE 11/2006, p. 28s. Règlement 17/12/2010 www.detec.admin.ch des divergences achevé (14/12/2010) CER-E: délibération achevée (30/06/2009) 6e révision de l’AI7 LVE 01-02/2011, p. 13 www.parlement.ch CE: délibération achevée (15/06/2010) CSSS-N: délibération achevée (16/12/2010) CN: délibération achevée (16/12/2010) www.dfi.admin.ch LVE 01-02/2011, p. 18 Règlement des divergences en cours 23/6/2010 Révision de la loi sur les cartels8 30/06/2010 www.seco.admin.ch LVE 04/2010, p. 4ss Révision partielle de la LP9 28/01/2009 08/09/2010 www.ofj.admin.ch LVE 05/2010, p. 3s. CdF-N: délibération en cours www.dff.admin.ch LVE 11/2010, p. 55s. 22/12/2010 www.dff.admin.ch LVE 12/2010, p. 3s. 24/11/2010 Révision partielle de la RPT 10 «Too big to fail»11 Source: La Vie économique / autres sources: www.parlement.ch; www.bk.admin.ch 42 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 43 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 44 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie Sommaire 64 A Survol international 67 B Données économiques suisses 67 70 71 75 B B B B 78 80 83 85 90 91 92 95 98 99 B 5 B 6 B 7 B 8 B 9 B 10 B 11 B 12 B 13 B 14 101 B 15 102 104 B 16 B 17 106 106 1 2 3 4 Comptabilité nationale Production Économie extérieure Marchés monétaire et financier, marché des changes Prix Finances publiques Population Marché du travail Durée du travail Salaires Assurances sociales Formation Recherche et développement Structure des établissements et des entreprises Commerce de détail, consommation Tourisme Cantons Index Liste des abréviations 63 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Informations statistiques complémentaires – En ce qui concerne la statistique du chômage, voir les publications mensuelles du SECO sur la situation sur le marché du travail; commande: tél. 031/322 28 64, [email protected] Voir aussi la brochure annuelle Le chômage en Suisse (commande: tél. 032/713 60 60, [email protected]). – En ce qui concerne la statistique sur les marchés monétaires et financiers ainsi que le marché des changes, voir aussi les Bulletins mensuels de statistiques économiques et les Bulletins trimestriels de la Banque nationale suisse; commande: 044/631 32 84, [email protected]. – Les jours de publication des nouveaux résultats statistiques suisses sont annoncés un trimestre à l’avance dans le Dissemination Standards Bulletin Board du Fonds monétaire international, qui peut être consulté à l’adresse Internet http://dsbb.imf.org. Explications – Les chiffres sont mis à jour au fur et à mesure. Les données révisées ne sont pas signalées spécifiquement en tant que telles. – Les chiffres provisoires, les estimations et les prévisions sont en revanche mentionnés dans des notes ad hoc en bas de tableaux. – Valeurs arrondies: dans le cas de nombres relatifs (pourcentages, moyennes, valeurs par tête, etc.), chacune des valeurs figurant dans un tableau donné est en général arrondie. Dès lors, leur somme n’est pas forcément égale à 100% ou au total mentionné. Légende des signes: – La donnée correspondante n’existe pas (donnée absolument nulle). 0 0,0 Valeur inférieure à la moitié de la plus petite unité exprimée. () En vertu de la protection des données, les chiffres ne peuvent être mentionnés. ... Donnée non disponible, inconcevable ou non publiée pour des raisons statistiques. Les chiffres-clés de l’économie A Survol international A1 Produit intérieur brut Valeur nominale en milliards Variation réelle en % par rapport à la période précédente 2009 2006 2007 2008 2009 3/2009 4/2009 1/2010 2/2010 Suisse CHF 5351) 3.6 3.6 1.9 -1.9 0.6 0.7 0.9 0.8 3/2010 0.7 Allemagne EUR 2397 3.4 2.7 1.0 -4.7 0.7 0.3 0.6 2.3 0.7 France EUR 1907 2.2 2.4 0.2 -2.6 0.2 0.6 0.2 0.6 0.3 Italie EUR 1521 2.0 1.5 -1.3 -5.0 0.4 -0.1 0.4 0.5 0.3 Grande-Bretagne GBP 1396 2.8 2.7 -0.1 -4.9 -0.3 0.5 0.3 1.1 0.7 Zone euro EUR 8967 3.2 2.9 0.3 -4.0 0.4 0.2 0.4 1.0 0.3 États-Unis USD 14044 2.7 1.9 0.0 -2.6 0.4 1.2 0.9 0.4 0.6 Japon JPY … 2.0 2.4 -1.2 -6.3 -0.3 1.4 1.7 0.7 1.1 OCDE USD 400652) 3.1 2.7 0.3 -3.52) 0.5 0.9 0.8 0.9 0.6 1) Chiffre provisoire. 2) Estimation. A2 Source: OFS, SECO, OCDE Indicateurs composites avancés Corrigé des amplitudes Janv. 2010 Févr. 2010 Mars 2010 Avril 2010 Mai 2010 Juin 2010 Juillet 2010 Août 2010 Sept. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 103.3 Suisse 101.3 102.0 102.5 102.8 102.8 102.6 102.5 102.4 102.4 102.6 102.9 Allemagne 101.0 102.0 102.9 103.6 104.1 104.4 104.5 104.5 104.5 104.6 104.7 105.0 France 104.2 104.0 103.6 103.1 102.6 102.2 102.0 101.9 101.9 102.0 102.2 102.3 Italie 103.9 103.8 103.7 103.5 103.3 103.1 103.0 102.8 102.6 102.5 102.4 102.3 Grande-Bretagne 103.4 103.5 103.5 103.3 103.0 102.6 102.3 102.2 102.1 102.2 102.2 102.3 Zone euro 102.2 102.6 102.8 103.0 103.0 103.0 103.0 103.0 103.0 103.0 103.2 103.3 États-Unis 100.2 100.8 101.3 101.6 101.6 101.5 101.4 101.4 101.5 101.8 102.1 102.5 99.9 100.6 101.0 101.3 101.4 101.5 101.7 101.9 102.2 102.7 103.3 103.9 102.8 Japon OCDE 101.2 101.7 102.0 102.2 102.2 102.1 102.1 102.1 102.2 102.3 102.5 Brésil 100.2 100.5 100.6 100.6 100.3 100.0 99.6 99.3 99.3 99.5 99.8 100.0 Chine 104.0 103.9 103.6 103.3 102.7 102.0 101.2 100.8 100.7 100.8 100.7 100.5 Inde 101.6 101.7 101.6 101.5 101.3 101.2 101.1 100.9 100.6 100.3 99.8 99.3 98.6 99.1 99.7 100.3 101.0 101.7 102.4 103.2 103.9 104.6 105.1 105.5 Fédérations de Russie Source: OCDE A3 Volume du commerce international Exportations En milliards de dollars US Biens Monde Amérique duNord1) Amérique centrale Importations Variation annuelle en % En milliards de dollars US Variation annuelle en % 2009 2004-2009 2008 2009 2009 2004-2009 2008 12490 35.5 15.1 -22.5 … … … 2009 … 1602 21.4 10.6 -21.3 2177 8.4 7.6 -25.1 27 33.3 9.2 -10.7 41 29.1 14.2 -24.0 Brésil 153 58.3 23.2 -22.7 134 101.1 44.1 -26.7 Europe 4995 23.3 11.3 -22.5 5142 23.6 12.4 -24.9 UE25 … … … … … … … … 304 65.9 33.1 -35.5 … … 30.6 … Afrique 379 58.3 28.1 -31.9 400 88.3 27.4 -15.8 Moyen-Orient 691 72.2 33.3 -32.5 493 75.7 27.5 -17.7 3881 46.3 14.1 -17.9 3659 47.1 19.8 -20.0 Fédération de Russie Asie Chine 1202 102.5 17.3 -16.0 1006 79.2 18.5 -11.2 Inde 155 102.5 29.7 -20.3 244 144.2 40.0 -24.1 3350 50.8 12.9 -12.4 3143 47.9 13.5 -11.6 542 37.9 9.0 -9.9 430 28.1 7.3 -9.7 8 47.1 10.4 -11.8 7 36.0 6.9 -11.7 Services2) Monde Amérique du Nord1) Amérique centrale Brésil 26 126.1 27.4 -8.9 44 173.6 27.9 -0.7 Europe 1675 43.6 11.6 -14.2 1428 38.8 11.4 -12.7 UE25 1496 42.1 10.8 -14.4 1314 37.1 11.0 -12.7 Fédération de Russie 42 104.7 29.6 -17.3 60 86.6 29.3 -19.4 Afrique 78 50.8 18.9 -11.0 117 98.6 27.0 -11.4 Moyen-Orient 96 89.2 20.1 -11.6 162 109.0 18.1 -13.4 Asie 751 61.0 13.7 -12.7 776 52.0 14.2 -10.7 Chine 129 107.4 20.4 -12.1 776 52.0 14.2 -10.7 Inde 86 127.4 18.4 -15.9 74 109.8 25.7 -15.8 1) Avec le Mexique. 2) Sans secteur publique. Source: OMC 64 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie A4 Balance des opérations courantes En % du PIB En milliards de dollars US 2006 2007 2008 2009 20101) 20111) 2006 2007 2008 2009 20101) 15.2 9.1 1.8 8.4 9.9 10.2 59.6 39.2 8.7 41.9 49.7 52.0 6.4 7.7 6.7 5.0 6.0 7.2 188.4 256.4 247.1 169.5 191.5 232.0 -50.3 Suisse Allemagne 20111) France -0.5 -1.0 -2.3 -2.2 -1.9 -1.9 -10.8 -26.1 -64.9 -57.1 -49.2 Italie -2.6 -2.4 -3.5 -3.1 -3.6 -3.5 -48.5 -51.5 -79.2 -65.0 -72.8 -71.8 Grande-Bretagne -3.3 -2.7 -1.5 -1.3 -1.6 -1.0 -81.1 -75.3 -39.8 -28.7 -34.2 -23.3 Zone euro 0.5 0.4 -0.8 -0.3 0.3 0.8 51.0 53.8 -101.7 -38.2 31.5 101.0 États-Unis -6.0 -5.2 -4.9 -2.9 -3.8 -4.0 -803.5 -726.6 -706.1 -419.9 -560.2 -618.1 Japon 3.9 4.9 3.3 2.8 3.3 3.5 171.5 212.8 157.4 144.0 168.9 181.7 OCDE -1.6 -1.3 -1.6 -0.7 -0.8 -0.7 -586.0 -523.5 -701.9 -269.7 -337.6 -325.7 1) Estimations et prévisions (mai 2010). A5 Source: OCDE Prix à la consommation Variation en % par rapport à l‘année précedente 2007 2008 2009 2010 Juill. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Suisse 0.7 2.4 -0.5 0.7 0.4 Août 2010 Sept. 2010 0.3 0.3 0.2 0.2 0.5 Allemagne 2.3 2.6 0.3 1.1 1.2 1.0 1.3 1.3 1.5 1.7 France 1.5 2.8 0.1 1.5 1.7 1.4 1.6 1.6 1.6 1.8 Italie 1.8 3.3 0.8 1.5 1.7 1.6 1.6 1.7 1.7 1.9 Grande-Bretagne 2.3 3.6 2.2 3.3 3.1 3.1 3.1 3.1 3.2 3.7 UE 2.4 3.7 1.0 2.1 2.1 2.0 2.2 2.3 2.3 2.6 États-Unis 2.9 3.8 -0.3 1.6 1.2 1.2 1.2 1.2 1.1 1.4 Japon 0.1 1.4 -1.4 -0.7 -0.9 -0.9 -0.6 0.2 0.1 … OCDE 2.5 3.7 0.5 1.9 1.6 1.5 1.7 1.9 1.8 2.1 Source: OFS, BNS A6 Taux d‘intérêt En % 2008 2009 2010 Août 2010 Sept. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 Suisse1) 2.48 0.36 0.19 0.17 0.18 0.17 0.17 0.17 0.17 Grande-Bretagne 5.49 1.20 0.69 0.75 0.75 0.75 0.75 0.76 0.78 1.02 Taux d‘intérêt à court terme Zone euro 4.63 1.23 0.81 0.90 0.88 1.00 1.04 1.02 États-Unis 2.97 0.56 0.31 0.32 0.28 0.27 0.27 0.30 … Japon 0.85 0.58 0.38 0.36 0.36 0.34 0.34 0.34 0.34 Suisse1) 2.90 2.20 1.63 1.19 1.37 1.46 1.56 1.67 1.82 Grande-Bretagne 4.59 3.65 3.61 3.20 3.11 3.06 3.30 3.59 3.71 Zone euro 4.36 4.03 3.79 3.44 3.50 3.44 3.73 4.07 3.94 États-Unis 3.67 3.26 3.21 2.70 2.65 2.54 2.76 3.29 3.39 Japon1) 1.47 1.33 1.15 1.02 0.90 0.90 1.16 1.13 Taux d‘intérêt à long terme 1) Fin d‘année ou fin de mois. A7 … Source: OCDE Taux de change Cours des devises, marché interbancaires (cours acheteur, à 11 h) Cours des devises1) 2007 2008 2009 2010 Juillet 2010 Août 2010 Sept. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 CHF/USD 1 USD 1.20 1.08 1.09 1.04 1.05 1.04 1.00 0.97 0.98 0.97 0.96 CHF/GBP 1 GBP 2.40 2.00 1.70 1.61 1.61 1.63 1.56 1.53 1.57 1.51 1.51 CHF/JPY 100 JPY 1.02 1.05 1.16 1.19 1.20 1.22 1.19 1.18 1.19 1.16 1.16 CHF/EUR 1 EUR 1.64 1.59 1.51 1.38 1.35 1.34 1.31 1.35 1.34 1.28 1.28 113.2 Indices réels et nominaux du cours du franc2) Réel total Indice 92.7 97.1 100.8 105.8 106.6 106.7 109.7 108.9 108.5 112.8 Allemagne Indice 92.7 95.8 99.8 108.8 110.6 111.0 114.0 111.3 111.6 117.2 117.4 France Indice 91.4 94.2 98.4 106.7 108.9 109.0 111.9 109.2 109.5 115.0 115.2 Italie Indice 87.5 89.8 93.2 101.0 102.8 102.9 105.8 103.2 103.5 108.3 108.6 Grande-Bretagne Indice 90.1 107.1 122.9 126.5 125.6 123.6 129.1 131.5 128.4 133.4 133.7 États-Unis Indice 99.1 108.5 107.9 111.5 109.5 110.9 114.9 119.5 118.0 119.8 121.3 Japon Indice 133.9 131.1 119.8 118.9 117.1 115.4 117.9 118.4 118.2 121.3 121.8 Indice 103.6 109.6 124.1 122.1 123.9 124.3 127.8 126.4 125.9 137.6 131.3 Nominal total 1) Moyennes annuelles et mensuelles. 2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Pour la révision des indices du cours du franc, voir Bulletin trimestriel 3/2001 de la BNS. Janvier 1999 = indice 100. 65 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: BNS Internet: www.snb.ch Les chiffres-clés de l’économie A8 Population En millions Variation en % par rapport à l‘année précédente 1960 1970 1980 1990 2000 2008 2009 2004 2005 2006 2007 2008 5.3 6.2 6.3 6.7 7.2 7.7 7.8 0.0 1.2 1.5 1.1 1.4 1.1 Allemagne1) 55.6 60.7 61.6 63.3 82.2 82.1 81.9 0.0 0.0 -0.1 -0.1 -0.1 -0.3 France 45.5 50.8 53.9 56.7 59.1 62.3 62.6 0.7 0.7 0.7 0.6 0.5 0.6 Italie 50.2 53.7 56.4 56.7 57.2 59.3 59.8 0.1 1.0 0.5 0.8 0.8 0.7 Grande-Bretagne 52.4 55.6 56.0 57.2 58.9 61.4 60.9 0.5 0.7 0.6 0.6 0.7 -0.8 UE2) 280.2 303.3 317.9 348.0 465.9 488.3 489.9 0.3 0.6 1.2 0.4 0.4 0.3 États-Unis 180.7 205.1 227.7 250.0 282.2 304.1 307.0 0.9 0.9 0.9 1.0 0.9 1.0 93.3 103.7 116.8 123.6 126.9 127.7 127.5 0.1 0.1 0.0 0.0 -0.1 -0.1 Suisse Japon OCDE Monde3) 640.8 715.1 780.5 1025.3 1128.4 1190.6 … 0.6 0.7 0.7 0.7 0.7 … 3019.0 3693.0 4450.0 5266.4 6124.1 6750.1 6829.4 1.2 2.0 1.2 1.2 1.2 1.2 1) Avec les nouveaux «Bundesländer» à partir de 1990. 2) UE15 à partir de 1995, UE25 à partir du 1er mai 2004, UE27 à partir du 1er janvier 2007. 3) Estimation. A9 2009 Source: OFS, OCDE, ONU Emploi Actifs occupés En millions En %1) 2009 2009 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Suisse 4.52) 79.22) -0.2 0.3 0.8 2.4 2.5 2.0 0.6 Allemagne 38.5 70.4 -1.1 0.0 1.7 2.2 2.2 1.5 -0.4 France Italie Grande-Bretagne UE États-Unis Japon OCDE Variation en % par rapport à l‘année précédente … 63.9 0.1 0.2 0.7 1.0 1.4 0.6 … 23.0 57.5 1.0 1.2 0.7 1.9 1.0 0.8 -1.6 28.8 70.6 1.0 0.7 2.3 0.9 0.6 1.3 -2.2 219.2 … 0.7 0.5 2.1 1.9 1.9 1.2 -1.7 … 67.6 0.9 1.1 … … … … … 62.8 70.0 -0.2 0.2 0.4 0.4 0.5 -0.4 -1.6 … 64.8 0.5 1.2 1.5 1.8 1.1 0.7 … 1) Actifs occupés en % de la population résidante en âge de travailler. 2) Chiffres provisoires. A 10 2009 Source: OFS, OCDE Chômage Chômeurs en milliers 2010 Taux de chômage 2007 2008 2009 2010 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 Juillet 2010 Août 2010 Sept. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Suisse 1521) 2.81) 2.61) 3.71) 3.91) 4.6 4.5 4.4 3.6 3.6 3.6 3.6 3.5 3.5 3.6 3.6 Allemagne 2955 8.4 7.3 7.5 6.9 7.5 7.2 6.9 6.7 6.6 6.8 6.7 6.6 6.6 6.6 6.6 France 2842 8.4 7.8 9.5 9.7 9.9 9.8 9.7 9.7 9.7 9.7 9.7 9.7 9.7 9.7 9.7 Italie 2123 6.2 6.8 7.8 8.5 8.3 8.4 8.5 8.4 8.6 8.4 8.4 8.5 8.7 8.6 8.6 Grande-Bretagne 23642) 5.3 5.6 7.6 … 7.8 7.9 7.8 7.7 … 7.7 7.7 7.8 7.8 … … Zone euro 15906 7.5 7.6 9.5 10.0 9.9 10.0 10.0 10.1 10.0 10.1 10.1 10.0 10.1 10.0 10.0 États-Unis 14825 4.6 5.8 9.3 9.6 10.0 9.7 9.6 9.6 9.6 9.5 9.6 9.6 9.7 9.8 9.4 Japon 3335 3.9 4.0 5.1 5.1 5.2 4.9 5.2 5.1 5.0 5.2 5.1 5.0 5.1 5.1 4.9 OCDE 46741 5.7 6.1 8.3 8.6 8.7 8.7 8.6 8.5 8.5 8.5 8.5 8.5 8.6 8.6 8.5 1) Moyenne annuelle. 2) 2009. A 11 Source: SECO, OCDE Dépenses intérieures brutes de R&D En % du PIB 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 ... 2.57 ... ... ... 2.94 ... ... ... 3.01 Allemagne 2.40 2.45 2.46 2.49 2.52 2.49 2.49 2.53 2.53 … France 2.16 2.15 2.20 2.23 2.17 2.15 2.10 2.10 2.04 2.02 Italie 1.02 1.05 1.09 1.13 1.11 1.10 1.09 1.13 1.18 1.18 Grande-Bretagne 1.82 1.81 1.79 1.79 1.75 1.69 1.73 1.76 1.82 1.88 Suisse UE15 1.83 1.85 1.87 1.88 1.87 1.85 1.86 1.89 1.90 ... États- Unis 2.64 2.71 2.72 2.62 2.61 2.54 2.57 2.61 2.66 2.77 Japon 3.02 3.04 3.12 3.17 3.20 3.17 3.32 3.40 3.44 ... OCDE 2.16 2.19 2.23 2.20 2.20 2.17 2.21 2.24 2.28 ... Source: OCDE,OFS 66 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B Données économiques suisses B1 Comptabilité nationale B 1.1 Produit intérieur brut selon son affectation, à prix courants En millions de francs 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20082) 20092) Dépenses de consommation finale 278295 283077 289723 299485 309810 313422 318143 325359 332396 341599 353169 367276 371108 Ménages et ISBLSM1) 310459 Intitulé 233420 238362 244740 252675 260075 262522 265891 272333 278198 286376 296789 308629 Administrations publiques 44875 44715 44983 46810 49735 50900 52252 53026 54198 55223 56379 58647 60649 Formation brute de capital 85336 93125 90865 98030 99252 92372 90826 94922 100195 108418 114393 114946 105601 108176 Formation brute de capital fixe 82925 87582 89619 95627 94193 92590 89824 93946 98197 104407 112221 115200 Biens d‘équipement 44784 49193 51782 55060 53674 51668 48762 50659 52392 57858 64907 66091 58152 Construction 38141 38389 37837 40567 40519 40922 41062 43287 45805 46549 47313 49109 50024 -4472 Variation des stocks 1025 1681 1384 1829 165 -723 297 411 -439 15 1253 -1238 Acquisitions moins cessions d’objets de valeur 1385 3862 -137 575 4894 505 706 565 2436 3997 920 983 1898 154197 160413 169409 196168 197666 192641 192802 209119 227283 257516 293067 307454 276637 114215 118350 125166 143546 145905 143450 141622 153235 163468 185649 207033 216997 188446 39982 42064 44243 52621 51761 49191 51180 55883 63815 71867 86034 90457 88191 133837 141353 147090 171621 176407 164177 164040 178021 196074 216988 239528 245480 218064 114669 120679 125442 147763 150555 138365 137304 146530 160463 180584 197660 201955 171787 19168 20674 21649 23858 25851 25812 26736 31491 35611 36404 41868 43525 46277 383991 395263 402907 422063 430321 434258 437731 451379 463799 490544 521101 544196 535282 Exportations Biens Services Importations Biens Services Produit intérieur brut 1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 2) Chiffres provisoires. B 1.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Produit intérieur brut selon son affectation, variation en % Intitulé Variation en % par rapport à l‘année précédente, aux prix de l‘année précédente 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20082) 20092) Dépenses de consommation finale 1.7 2.0 2.4 2.6 0.3 1.1 1.4 1.6 1.4 1.9 1.4 1.1 Ménages et ISBLSM1) 2.2 2.3 2.4 2.3 0.1 0.9 1.6 1.7 1.6 2.3 1.3 1.0 Administrations publiques -1.1 0.5 2.3 4.5 1.2 1.9 0.8 1.2 0.3 0.3 1.7 1.6 Formation brute de capital 10.2 -5.4 1.7 0.0 -0.6 -1.2 3.5 2.4 1.6 -0.4 -3.4 -0.8 Formation brute de capital fixe Biens d‘équipement Construction 6.4 1.5 4.2 -3.5 -0.5 -1.2 4.5 3.8 4.7 5.1 0.5 -4.9 11.0 5.5 5.3 -3.6 -2.4 -3.6 5.0 4.0 10.1 11.1 0.8 -10.8 1.0 -3.7 2.7 -3.4 2.2 1.8 3.9 3.5 -1.4 -2.3 0.0 3.0 Variation des stocks ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... Acquisitions moins cessions d’objets de valeur ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 4.3 6.5 12.5 0.5 -0.1 -0.5 7.9 7.8 10.3 9.6 3.3 -8.7 Biens 3.9 6.5 11.7 1.4 1.4 -0.1 7.3 5.8 11.1 8.4 2.6 -11.5 Services 5.5 6.5 14.6 -1.8 -4.4 -1.4 9.7 13.2 8.4 12.8 4.8 -2.0 Importations 7.4 4.1 10.3 2.3 -1.1 1.3 7.3 6.6 6.5 6.1 0.3 -5.4 -8.3 Exportations Biens 7.1 4.1 10.6 1.6 -1.7 1.9 5.8 5.6 7.8 5.1 -0.5 Services 8.7 4.6 8.4 6.6 2.5 -1.9 14.7 11.3 0.6 11.2 3.9 8.1 2.6 1.3 3.6 1.2 0.4 -0.2 2.5 2.6 3.6 3.6 1.9 -1.9 Produit intérieur brut 1) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 2) Chiffres provisoires. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 67 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 1.3 P.1 Compte de production par secteurs institutionnels, à prix courants En millions de francs Production Code Secteurs institutionnels 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20081) S.11 Sociétés non financières 567596 580891 587419 602374 618696 633611 634064 661352 687612 731570 779940 826174 S.12 Sociétés financières 72702 78522 80268 89776 85830 87486 89919 90857 95207 104071 119374 116949 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 44677 48777 51265 58293 54092 51492 51749 53418 58864 63943 73006 69324 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 28025 29744 29003 31484 31738 35994 38170 37439 36343 40128 46368 47625 54019 54532 55273 57700 60872 62416 64146 65143 66161 67819 69434 72980 S.13 Administrations publiques S.1314 1020 1024 982 845 858 938 1020 1217 1204 1195 1237 1279 S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages Administrations de sécurité sociale 11051 11230 11343 11685 12385 13192 13592 14073 14112 14778 15268 16144 D.21 Impôts sur les produits 22742 24985 26976 29656 29474 28372 28771 29929 30423 31839 32865 33807 D.31 Subventions sur les produits -4805 -6036 -3843 -3367 -3324 -3438 -3283 -3302 -3154 -2915 -2904 -2945 723304 744124 757435 787825 803934 821639 827209 858053 890360 Total 947162 1013977 1063108 P.2 Consommation intermédiaire Code Secteurs institutionnels 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20081) S.11 Sociétés non financières 289356 296341 300416 307685 312075 324512 326932 344211 359988 387054 415647 440057 S.12 Sociétés financières 52449 30915 33038 34381 37622 40029 40618 39509 39155 42958 45082 52379 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 15254 16505 17886 20379 20961 19290 17989 18887 21407 22973 27939 27983 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 15661 16533 16495 17243 19068 21328 21520 20267 21551 22108 24440 24466 14679 15061 15283 15914 16679 17041 17644 17762 18052 18677 18886 20124 782 784 734 619 612 677 733 916 904 882 948 972 4363 4421 4448 4542 4831 5209 5393 5546 5562 5804 5964 6283 339313 348861 354528 365762 373613 387380 389478 406674 426561 456617 492876 518913 S.13 Administrations publiques S.1314 Administrations de sécurité sociale S.15 Institutions sans but lucratif au service des ménages Total B.1 Valeurs ajoutées brutes et produit intérieur brut Code Secteurs institutionnels 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20081) S.11 Sociétés non financières 278241 284550 287003 294690 306621 309098 307132 317141 327623 344517 364293 386116 S.12 Sociétés financières 64500 41787 45484 45887 52155 45802 46868 50410 51703 52249 58989 66995 S.121/S.122 Sociétés financières (hors S.125) 29423 32273 33379 37914 33131 32202 33760 34531 37457 40970 45068 41342 S.125 Sociétés d’assurance et fonds de pension 12364 13211 12508 14241 12671 14666 16649 17172 14792 18020 21927 23158 39340 39471 39990 41786 44194 45375 46502 47381 48109 49141 50548 52856 238 240 247 227 246 261 287 301 299 313 289 307 6687 6809 6895 7143 7555 7984 8199 8527 8549 8973 9304 9861 383991 395263 402907 422063 430321 434258 437731 451379 463799 490544 521101 544196 S.13 Administrations publiques S.1314 S.15 Administrations de sécurité sociale Institutions sans but lucratif au service des ménages Produit intérieur brut 1) Données provisoires. B 1.4 Source OFS Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Principaux indicateurs des comptes nationaux 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20081) 20091) Produit intérieur brut 1.9 2.9 1.9 4.8 2.0 0.9 0.8 3.1 2.8 5.8 6.2 4.4 -1.6 Demande intérieure 1.3 2.6 2.3 4.2 2.3 0.5 0.5 2.8 2.7 3.6 4.3 3.7 -0.7 Produit intérieur brut 2.1 2.6 1.3 3.6 1.2 0.4 -0.2 2.5 2.6 3.6 3.6 1.9 -1.9 Demande intérieure 1.4 2.7 1.9 2.8 1.1 0.1 0.6 2.1 2.1 2.1 2.7 1.2 -0.3 Emploi en équivalence plein temps 3.4 2.5 0.4 1.8 -0.4 ... ... ... ... ... ... ... ... Heures effectivement travaillées 2.6 1.0 -0.8 2.9 1.8 ... ... ... ... ... ... ... ... -2.4 -1.5 0.0 2.4 0.9 0.1 -1.3 -1.1 ... ... ... ... ... 15.8 15.8 16.0 16.9 17.1 16.1 14.8 14.4 15.4 16.6 17.7 17.0 ... 29.3 30.3 30.9 32.3 30.0 28.1 30.8 30.8 32.9 33.0 30.7 25.3 ... 4.8 5.5 5.8 4.9 6.6 6.6 6.9 6.7 8.3 10.3 11.4 ... À prix courants Aux prix de l‘année précédente Évolution de la productivité nationale de travail en Déficit des administrations publiques par rapport au PIB Taux d‘épargne Épargne des ménages en % du revenu disponible brut2) Épargne nationale en % du revenu national brut3) Contribution extérieure en % du PIB 5.3 Dépense de consommation finale des ménages et ISBLSM4) par habitant 32814 33422 34149 35050 35699 35751 35907 36535 37087 37892 38956 40024 ... Consommation finale effective des ménages et ISBLSM4) par habitant 36199 36804 37557 38509 39285 39536 38367 39195 40134 41541 43234 43753 ... Revenu disponible des ménages et ISBLSM4) par habitant 35069 35920 36859 38335 39260 38806 38367 39195 40134 41541 43234 43753 ... Revenu disponible ajusté des ménages et ISBLSM4) par habitant 38454 39302 40266 41795 42846 42591 42364 43183 44194 45616 47405 47998 ... 1) Données provisoires. 2) L‘épargne des ménages en % du revenu disponible brut représente la part du revenu disponible qui n‘a pas été utilisée à des fins de consommation. 3) L‘épargne national en % du revenu national brut représente la part du revenu national qui a été épargnée. 4) Institutions sans but lucratif au service des ménages. 68 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 48 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 1.5 Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea) Données trimestrielles (en termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées Variation en % par rapport au trimestre précédent (données corrigées des variations saisonnières) 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 -0.4 0.4 0.4 0.4 0.5 0.5 0.0 0.3 Ménages et ISBLSM2) -0.4 0.4 0.4 0.4 0.5 0.7 0.0 0.3 Administrations publiques -0.4 0.5 0.7 0.5 0.7 -1.0 -0.2 0.4 Formation brute de capital fixe -1.7 -4.3 0.6 2.8 0.7 -0.1 1.8 0.6 -3.9 -7.0 -2.0 3.5 1.7 0.0 1.7 0.9 1.2 -1.0 3.6 1.9 -0.5 -0.3 2.0 0.4 -0.7 -0.7 0.5 1.0 0.6 0.3 0.4 0.4 1.9 1.8 -1.6 -1.6 0.1 0.3 2.0 2.2 -8.3 -5.6 -1.8 7.1 2.2 3.1 1.7 -3.0 Dépenses de consommation finale Biens d‘équipement Construction Demande intérieure finale3) Demande intérieure Exportations Biens Biens sans objets de valeur4) Services -10.1 -7.1 -1.0 5.1 2.4 5.5 0.4 -1.2 -9.5 -6.6 -0.9 4.2 3.6 2.9 0.5 -0.2 -7.0 -3.9 -2.2 -3.4 11.3 1.8 -2.0 4.6 Demande globale -2.2 -0.9 -1.7 1.5 0.9 1.3 1.9 0.2 Importations -4.7 -0.8 -4.4 3.5 1.3 2.4 4.6 -1.0 -6.7 -1.3 -5.8 4.3 0.8 5.0 4.0 -1.0 -5.8 -2.3 -5.9 4.9 0.5 4.6 4.4 -0.3 Biens Biens sans objets de valeur4) Services Produit intérieur brut 4.5 1.4 1.5 0.5 3.6 -7.0 7.2 -0.6 -1.1 -1.0 -0.5 0.6 0.7 0.9 0.8 0.7 a) Notes voir tableau B1.8. B 1.6 Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch Évolution du produit intérieur brut, approche par la dépensea) Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) En millions de francs Dépenses de consommation finale Ménages et ISBLSM2) 20085) 20095) 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 20085) 20095) 4/2009 1/2010 2/2010 367276 371108 95697 93672 94176 92855 4.0 1.0 1.9 2.5 1.9 1.4 308629 310459 80261 78441 78885 77604 4.0 0.6 1.4 2.5 2.0 1.6 3/2010 Administrations publiques 58647 60649 15436 15231 15291 15252 4.0 3.4 4.4 2.6 1.1 0.1 Formation brute de capital fixe 115200 108176 27754 25824 28407 28710 2.7 -6.1 -2.3 1.9 4.6 2.8 Biens d‘équipement 66091 58152 15097 14499 15028 14736 1.8 -12.0 -5.9 0.8 4.8 2.8 Construction 49109 50024 12657 11325 13379 13974 3.8 1.9 2.4 3.4 4.3 2.8 Demande intérieure finale3) 482476 479284 123451 119496 122583 121565 3.7 -0.7 0.9 2.4 2.5 1.7 Demande intérieure 482221 476710 121016 116311 120349 123388 3.1 -1.1 -1.3 -2.0 0.9 4.8 2.9 Exportations Biens Biens sans objets de valeur4) Services 307454 276637 72623 71988 76062 72125 4.9 -10.0 -1.5 7.7 13.4 216997 188446 49029 50612 52034 49492 4.8 -13.2 -4.4 9.6 12.1 5.7 207343 181533 47332 47491 49036 47602 4.6 -12.4 -3.4 6.8 9.7 5.7 -2.8 90457 88191 23595 21375 24028 22633 5.1 -2.5 5.2 3.4 16.4 Demande globale 789676 753347 193639 188299 196411 195513 3.8 -4.6 -1.4 1.5 5.4 4.1 Importations 245480 218064 56335 55253 59552 57186 2.5 -11.2 -5.0 0.9 12.0 6.3 201955 171787 44166 45054 47556 45337 2.2 -14.9 -8.0 1.6 14.7 8.5 191318 162976 41891 42648 45322 43136 1.8 -14.8 -8.4 1.4 15.1 8.9 43525 46277 12169 10199 11996 11849 4.0 6.3 7.7 -2.1 2.7 -1.3 544196 535282 137304 133046 136859 138327 4.4 -1.6 0.2 1.7 2.8 3.2 Biens Biens sans objets de valeur4) Services Produit intérieur brut a) Notes voir tableau B1.8. B 1.7 Source: SECO, Info-Telefon: 031/323 16 81 Courriel:[email protected],Internet:www.seco.admin.ch Évolution du produit intérieur brut, approche par la productiona) Données trimestrielles (aux termes réels selon le SEC95)1) aux prix de l‘année précédente, valeurs chaînées Variation en % par rapport au trimestre précédente (données corrigées des variations saisonnières) A1 Agriculture, chasse, sylviculture, pêche, pisciculture A2 Industries extractives, Industries manufacturière, Production et distribution d’électricité et d‘eau A3 Construction 4/2008 1/2009 2/2009 3/2009 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 1.8 1.0 0.0 -1.2 -1.9 2.7 -0.5 -0.7 -3.0 -2.2 -1.8 1.1 0.9 1.0 1.4 0.9 0.2 1.0 1.6 1.2 1.0 0.9 0.8 0.9 A4 Commerce et réparation, Hôtellerie et restauration, Transports et communications -1.4 -0.6 -0.3 0.7 1.0 2.2 1.3 0.3 A5 Intermédiation financière, Assurances, Immobilier, location de machines, informatique, R&D 0.3 0.1 0.2 0.2 0.4 0.2 0.1 0.3 A6 Administrations publiques, ass. soc. publiques, Enseignement, Santé et activités sociales, Autres services collectifs, personnels et domestiques, Location d‘immeubles (ménages) Impôts sur les produits Subventions sur les produits Produit intérieur brut 0.3 0.1 0.2 0.2 0.4 0.2 0.1 0.3 -0.7 -0.7 -0.4 0.2 0.5 0.5 0.6 0.5 0.0 1.5 0.0 0.0 0.0 -4.2 0.0 0.0 -1.1 -1.0 -0.5 0.6 0.7 0.9 0.8 0.7 a) Notes voir tableau B1.8. Source: SECO, Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected], Internet: www.seco.admin.ch 69 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 1.8 Évolution du produit intérieur brut, approche par la production Données annuelles et trimestrielles (en termes nominaux selon le SEC95)1), aux prix courants Variation en % par rapport à la période correspondante de l‘année précédente (données brutes) En millions de francs 20085) 20095) 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 20085) 20095) 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 6506 5964 1379 1440 1406 1391 9.6 -8.3 -19.2 -11.7 -7.3 -3.1 114310 107132 27840 25735 27824 28118 4.9 -6.3 -2.0 1.6 3.7 3.6 27810 28407 7087 6858 7658 7808 4.9 2.1 3.1 4.2 5.0 4.9 Transports et communications A5 Intermédiation financière, Assurances, 113704 111218 29614 27646 28228 27908 7.0 -2.2 -0.9 2.4 2.3 3.3 Immobilier, location de machines, informatique, R&D A6 Administrations publiques, ass. soc. publiques, Enseignement, Santé et activités sociales, Autres services collectifs, personnels et domestiques, 121140 118718 29851 29522 30395 31313 1.5 -2.0 -0.6 -0.5 2.8 5.7 129863 134025 34002 33873 34098 34008 4.6 3.2 3.4 2.8 2.0 1.1 33807 32809 8278 8695 7973 8503 2.9 -3.0 3.2 3.7 4.0 0.3 A1 Agriculture, chasse, sylviculture, pêche, pisciculture A2 Industries extractives, Industries manufacturière, Production et distribution d’électricité et d‘eau A3 Construction A4 Commerce et réparation, Hôtellerie et restauration, Location d‘immeubles (ménages) Impôts sur les produits Subventions sur les produits Produit intérieur brut 2945 2992 748 724 724 724 1.4 1.6 1.6 -3.2 -3.2 -3.2 544196 535282 137304 133046 136859 138327 4.4 -1.6 0.2 1.7 2.8 3.2 1) Pour la désaisonnalisation, prière de consulter www.seco.admin.ch/thèmes/situation économique/ PIB estimations trimestrielles/données, notes techniques, méthodes. 2) La consommation finale des ménages privés répond au concept national et tient compte également de la consommation des institutions privées sans buts lucratifs au service des ménages (ISBLSM). 3) La demande intérieure finale n‘incorpore pas les variations de stocks et les importations nettes d‘objets de valeur. 4) Commerce de métaux précieux, des pierres de gemmes, des objets d‘art et des antiquités. 5) Résultats 2008 OFS, 2009 SECO. B2 Production B 2.1 Indice de la production Indice (1995 = 100) 2009 4/2009 1/2010 2/2010 Secteur secondaire sans la construction: total C Industries extractives1) CA Extraction de produits énergétiques 3/2010 Source: SECO Infotéléphone: 031/323 16 81 Courriel: [email protected] Internet: www.seco.admin.ch Variation en % par rapport à l‘année précédente 2006 2007 2008 2009 3/2009 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 135.4 145.7 134.2 142.0 144.5 7.8 9.5 1.3 -7.9 -6.6 -0.7 5.1 8.0 5.8 101.5 107.7 69.8 121.4 146.2 9.8 6.0 -6.8 2.3 12.6 8.9 11.5 8.6 16.9 ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 101.5 107.7 69.8 121.4 146.2 9.8 6.0 -6.8 2.3 12.6 8.9 11.5 8.6 16.9 137.8 149.1 135.4 145.5 148.5 8.3 10.1 1.3 -8.5 -6.9 -0.6 5.4 8.6 6.3 102.0 106.7 100.1 102.3 102.7 4.7 5.3 4.0 -3.6 -4.4 -4.4 -0.7 0.6 3.8 DB Textile et habillement 67.9 68.1 63.8 67.9 69.9 5.1 22.1 -10.9 -17.6 -18.6 -11.7 -9.6 -0.6 7.2 DC 46.6 50.6 48.4 48.5 50.1 2.0 3.7 0.9 -24.5 -27.9 -12.4 1.8 9.1 6.2 119.1 138.3 106.7 124.9 134.1 6.5 2.8 -1.0 -4.6 -2.5 0.1 6.7 7.6 10.1 91.9 100.8 90.6 91.2 88.3 -0.9 3.7 -2.3 -9.1 -7.3 -6.1 0.8 2.0 0.6 CB Extraction de produits non énergétiques D Industries manufacturières DA Alimentation, boissons, tabac Cuir et chaussure DD Travail du bois, fabr. d‘articles en bois (sans les meubles) DE Industrie du papier et du carton, DF Cokéfaction, raffinage de pétrole, combustibles nucléaires 104.2 105.7 103.1 74.7 109.9 13.2 -13.7 7.0 -5.1 -22.3 18.7 -9.7 -30.1 22.3 DG Industrie chimique 295.7 309.5 326.9 314.3 313.0 9.9 15.1 -1.2 5.7 11.2 22.9 16.9 14.2 -0.6 118.3 120.8 123.2 134.0 132.5 7.6 8.1 1.0 -17.6 -16.8 -6.0 11.6 12.2 8.3 -2.1 édition et impression DH Articles en caoutchouc et en matières plastiques DI Autres produits minéraux non métalliques 183.7 191.6 140.5 194.6 198.3 3.4 0.8 -1.1 -10.0 -5.3 -4.7 -3.1 -1.9 DJ Métallurgie et travail des métaux 107.6 115.7 108.0 118.0 122.4 4.5 5.0 -2.2 -13.7 -9.6 -6.5 10.4 11.4 9.6 DK Machines et équipements 103.3 108.9 97.5 114.4 115.6 10.3 11.7 3.2 -24.2 -27.1 -19.0 -4.7 9.2 18.3 DL Équipements électriques, mécanique de précision, optique 13.2 145.8 171.4 131.8 156.6 165.0 15.5 15.5 7.4 -10.8 -10.8 -4.3 3.0 13.3 DM Moyens de transport 94.7 108.2 77.9 91.1 100.4 16.7 10.6 4.1 -12.2 -14.4 -8.1 -7.9 -5.2 6.2 DN Autres industries manufacturières 96.4 105.2 86.6 95.5 92.8 4.6 10.4 -1.1 -14.6 -12.2 -4.4 -6.9 2.8 -3.5 E Production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 112.5 113.6 126.1 107.1 102.8 2.1 2.3 1.7 -0.7 -3.6 -3.2 1.5 -0.4 -1.6 Secteur secondaire sans la construction: total 135.4 145.7 134.2 142.0 144.5 7.8 9.5 1.3 -7.9 -6.6 -0.7 5.1 8.0 5.8 Biens intermédiaires 119.2 137.0 121.3 129.4 133.2 0.0 0.0 0.0 0.0 -5.1 0.4 6.2 8.1 4.1 Biens d‘investissement 114.1 120.7 105.5 121.5 124.2 0.0 0.0 0.0 0.0 -20.0 -13.6 -1.0 6.9 12.7 Biens de consommation durables 115.7 126.3 112.6 135.6 126.3 0.0 0.0 0.0 0.0 -18.3 -13.1 -1.9 15.0 12.6 Biens de consommation non durables 146.4 206.6 210.7 201.9 206.0 0.0 0.0 0.0 0.0 6.3 13.1 9.4 5.7 2.7 1) Classifiées par branches suivant la nomenclature Noga. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 34 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 70 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B3 Économie extérieure B 3.1 Commerce extérieur: vue d‘ensemble1) Total 12) Exportations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux en termes réels Indice des valeurs moyennes3) 2007 2008 2009 2010 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 197532.7 206330.4 180533.9 193252.7 47245 48861 47374 49697.7 16693.2 17544.5 15446.8 15232.9 11.3 4.5 -12.5 7.1 6.9 9.7 5.8 5.7 2.0 8.2 6.9 5.0 7.0 1.1 -14.3 7.4 4.3 7.6 7.2 6.8 6.8 7.4 10.9 15.5 4.1 3.3 2.1 -0.3 2.4 2.0 -1.3 -1.0 -4.5 0.8 -3.7 -9.1 183577.8 186883.6 160187.0 173684.6 41545.9 44236.2 42325.9 44707.7 14590.9 15616.2 14163.8 13274.9 11.0 1.8 -14.3 8.4 0.5 14.4 8.6 8.3 4.2 10.1 8.2 9.4 6.7 1.5 -9.9 8.4 -0.8 11.6 11.4 9.8 5.5 11.3 10.5 9.8 Indice des valeurs moyennes3) 4.0 0.3 -4.8 0.1 1.3 2.5 -2.5 -1.4 -1.3 -1.1 -2.1 -0.3 Solde de la balance commerciale 13954.9 19446.8 20347.0 19568.1 5698.7 4625.0 5048.1 4990.0 2102.3 1928.3 1283.0 1958.1 206251.6 215984.1 187447.6 203257.9 50405.2 51881.0 49253.6 51650.3 17245.1 18370.9 16019.6 15934.4 Importations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux en termes réels Total 2 (trafic global de marchandises) Exportations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux Importations en millions de francs Variation en % d‘une année à l‘autre en termes nominaux 11.4 4.7 -13.2 8.4 9.7 12.2 5.8 6.0 1.6 9.5 7.1 1.9 193216.3 197520.5 168998.2 183074.2 43841.6 46425.2 44523.0 47179.7 15236.9 16424.8 15148.1 13904.8 9.1 2.2 -14.4 8.3 0.5 13.9 8.2 8.4 4.0 9.6 9.0 7.2 13035.3 18463.6 18449.4 20183.7 6563.6 5455.8 4730.6 4470.6 2008.2 1946.1 871.5 2029.6 Exportations en % de la valeur des importations (total 2) 106.7 109.3 110.9 111.0 115.0 111.8 110.6 109.5 113.2 111.8 105.8 114.6 Termes de l‘échange en % (total 1) 100.1 103.0 107.2 99.6 101.1 99.5 101.2 100.4 96.8 101.9 98.4 91.2 Solde de la balance commerciale 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. 2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. 3) Estimation des variations de prix dans le commerce extérieur. B 3.2 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand) Internet: www.zoll.admin.ch Commerce extérieur, selon l‘utilisation des marchandises (total 1)1,2) Groupes de marchandises Exportations, total 2010 En % sur le total 2010 197532.7 206330.4 160187.0 193252.7 En millions de francs 2007 2008 2009 En millions de francs 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 100.0 47244.6 48861.2 47374.1 49697.7 16693.2 17544.5 15446.8 15232.9 Matières premières, produits semi-finis 45161.3 43797.6 37408.8 38234.2 19.8 9371.5 9869.7 9340.4 9466.8 3262.2 3334.9 2847.8 2973.0 Produits énergétiques et connexes 4944.9 6513.4 12063.5 5579.8 2.9 1350.6 1563.7 1465.9 1399.4 536.7 470.9 460.6 486.9 58627.5 60355.6 40244.2 50550.3 26.2 11725.5 12802.0 12458.5 13511.2 4387.3 4611.9 4525.9 3809.5 3528.6 Biens d‘équipement 52779.1 54016.5 31096.1 46570.2 24.1 10776.0 11723.3 11505.7 12518.9 4002.1 4240.2 4290.1 Véhicules utilitaires Machines et appareils 4119.5 4631.5 5481.2 2594.6 1.3 632.0 718.2 596.0 646.4 257.0 243.3 146.0 181.5 Biens de consommation 88799.1 95663.8 70470.5 98888.4 51.2 24796.9 24625.9 24109.3 25320.2 8507.0 9126.8 7612.5 7963.6 Alimentation, boissons, tabac Autres biens non durables Biens durables Importations, total 5859.0 6898.3 7830.1 7131.3 3.7 1740.4 1726.0 1738.9 1882.1 611.2 642.6 607.2 537.7 57979.1 62276.8 35970.6 66419.0 34.4 17633.9 16824.3 16158.3 15857.2 5404.7 5753.0 4658.7 5518.0 24961.0 26488.7 26669.8 25338.2 13.1 5422.6 6075.5 6212.0 7580.9 2491.1 2731.2 2346.7 1908.0 183577.8 186883.6 180533.9 173684.6 100.0 41545.9 44236.2 42325.9 44707.7 14590.9 15616.2 14163.8 13274.9 Matières premières, produits semi-finis 52091.0 48592.1 33700.2 42329.4 24.4 10183.8 10999.0 10452.5 10619.8 3680.3 3834.7 3058.4 3334.3 Produits énergétiques et connexes 13184.2 17467.0 5296.4 13362.1 7.7 3374.1 3252.1 2995.5 3653.7 1007.9 1156.2 1339.5 1215.8 Biens d‘équipement 47274.1 47901.5 48898.7 41979.3 24.2 9959.4 10485.4 10278.4 11056.9 3601.1 3806.7 3614.0 3140.5 36543.1 37594.3 43343.6 32660.2 18.8 7677.5 8143.7 8099.7 8627.5 2895.2 2938.5 2762.1 2439.6 Machines et appareils Véhicules utilitaires 6565.9 6088.9 4146.6 5570.8 3.2 1460.1 1352.8 1199.8 1476.3 354.1 516.0 604.9 464.7 Biens de consommation 71028.5 72923.0 92638.6 76013.8 43.8 18028.6 19499.7 18599.5 19377.2 6301.6 6818.7 6151.9 5584.3 7749.0 8166.1 6863.7 7727.3 4.4 1913.2 1969.5 1790.8 2036.3 614.8 730.3 682.4 559.3 Autres biens non durables Alimentation, boissons, tabac 36766.1 37349.6 64222.4 37427.2 21.5 9515.2 9057.8 9275.3 9524.3 3042.0 3393.8 3037.0 2986.8 Biens durables 26513.3 27407.3 21552.6 30859.2 17.8 6600.2 8472.4 7533.5 7816.6 2644.9 2694.5 2432.5 2038.2 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. 2) Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. 71 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand) Internet: www.zoll.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 3.3 Commerce extérieur, par groupe de marchandises (total 1)1) Groupes de marchandises En millions de francs 2007 2008 2010 En % sur le total 2010 En millions de francs 1/2010 2/2010 3/2010 Exportations, total Agriculture et sylviculture, pêche Produits énergétiques et connexes Textiles, habillement, chaussures Papier et articles en papier Cuir, caoutchouc, matières plastiques Produits chimiques Pierre et terre Métaux Machines Véhicules Instruments de précision, montres et bijoux Autres marchandises diverses Importations, total Agriculture et sylviculture, pêche Produits énergétiques et connexes Textiles, habillement, chaussures Papier et articles en papier Cuir, caoutchouc, matières plastiques Produits chimiques Pierre et terre Métaux Machines Véhicules Instruments de précision, montres et bijoux Autres marchandises diverses 197532.7 206330.4 180533.9 193252.7 7463.0 8455.0 8262.4 8498.1 4944.9 6513.4 5296.4 5579.8 4637.3 4468.0 3687.5 3385.9 3661.2 3600.1 2938.2 2921.8 5267.2 5199.4 4170.8 4481.7 68810.9 71918.3 71771.2 75879.3 1071.9 1056.5 867.6 889.9 15497.8 15276.2 10488.6 12735.7 43064.8 43805.8 33741.1 36438.7 5722.5 6094.1 5343.0 3996.2 35388.0 37987.7 32407.1 36929.5 2003.3 1955.8 1560.1 1516.0 183577.8 186883.6 160187.0 173684.6 13403.4 14198.5 13306.2 13391.4 13184.2 17467.0 12063.5 13362.1 10040.4 10040.1 9041.6 8952.9 5665.8 5646.2 4950.1 4979.0 6551.5 6615.6 5810.4 6197.6 41259.8 38272.4 34963.8 37766.9 3186.6 3192.9 2903.1 2951.2 18476.8 18088.8 12323.1 14382.7 35118.3 35611.2 29249.6 31422.0 17098.4 16749.7 14961.1 16600.5 13677.9 15139.3 15377.7 18395.8 5914.5 5861.8 5236.8 5282.5 100.0 4.4 2.9 1.8 1.5 2.3 39.3 0.5 6.6 18.9 2.1 19.1 0.8 100.0 7.7 7.7 5.2 2.9 3.6 21.7 1.7 8.3 18.1 9.6 10.6 3.0 47244.6 48861.2 47374.1 2081.7 2096.4 2069.7 1350.6 1563.7 1465.9 887.5 845.7 818.0 751.8 728.9 716.4 1090.0 1158.2 1137.1 20018.3 19359.7 18431.9 220.3 217.0 215.5 3000.9 3246.5 3187.7 8256.1 9118.1 9065.8 965.9 1078.2 926.1 8247.0 9094.3 8965.6 374.5 354.6 374.3 41545.9 44236.2 42325.9 3325.2 3463.6 3129.3 3374.1 3252.1 2995.5 2445.2 1890.0 2529.8 1261.5 1216.3 1212.5 1494.5 1568.8 1597.0 9354.8 9604.8 9052.5 628.8 773.2 773.7 3408.2 3778.2 3607.0 7329.0 7793.1 7730.2 4068.8 4350.1 3683.3 3560.5 5307.5 4714.5 1295.3 1238.4 1300.6 2009 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. B 3.4 4/2010 Oct. 2010 49697.7 16693.2 2204.3 725.9 1399.4 536.7 839.2 284.8 720.5 241.3 1093.4 383.7 18024.1 6104.2 236.4 81.4 3260.7 1142.4 9939.1 3218.1 1019.6 375.0 10549.2 3458.2 411.8 141.5 44707.7 14590.9 3444.1 1093.6 3653.7 1007.9 2067.8 739.3 1284.5 430.1 1527.2 556.2 9713.9 3085.9 771.3 275.8 3577.3 1247.4 8487.3 2868.3 4416.4 1374.1 4323.1 1427.7 1441.1 484.6 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 17544.5 15446.8 754.1 702.4 470.9 460.6 298.7 254.9 247.8 231.7 393.5 315.0 6506.6 5363.4 82.7 72.0 1176.4 938.4 3383.7 3345.0 376.3 273.6 3707.6 3366.6 146.3 123.3 15616.2 14163.8 1235.7 1099.0 1156.2 1339.5 700.6 614.4 439.0 412.7 547.3 419.8 3526.9 3056.4 278.5 215.8 1330.4 990.3 2910.4 2675.2 1515.6 1522.5 1458.3 1383.1 517.3 435.2 15232.9 634.2 486.9 262.0 216.8 343.4 6253.6 65.9 1027.2 2743.8 285.7 2799.6 113.9 13274.9 1000.4 1215.8 742.9 384.6 458.1 2933.6 173.2 1148.6 2402.9 1277.9 1168.0 368.9 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch Commerce extérieur par pays et par bloc économique (total 1)1) Exportations, total Par pays: Allemagne France Italie Royaume-Uni Pays-Bas États-Unis Japon Hongkong Singapour Par bloc économique: Pays industrialisés UE AELE Pays en transformation Pays en développement OPEP Non exportateurs de pétrole Pays nouvellement industr. Importations, total Par pays: Allemagne France Italie Royaume-Uni Pays-Bas États-Unis Japon Hongkong Singapour Par bloc économique: Pays industrialisés UE AELE Pays en transformation Pays en développement OPEP Non exportateurs de pétrole Pays nouvellement industr. En millions de francs 2007 2008 2009 2010 197532.7 206330.4 180533.9 193252.7 41149.2 16662.2 17524.2 9413.1 6126.1 18406.8 6165.7 4196.8 2076.2 41805.6 35283.4 17728.0 15225.2 18232.7 15454.7 9695.0 8521.3 6258.7 5322.3 19467.4 17654.0 6288.2 6823.7 4559.5 3759.7 2205.4 2057.5 154785.7 159137.6 124407.7 127693.2 871.2 1007.2 9443.2 10774.5 14623.3 16607.8 6673.3 8076.5 7502.5 8146.0 18680.6 19810.5 183577.8 186883.6 En % sur le total 2010 100.0 37574.0 15132.7 15540.9 9082.8 5763.7 19472.0 6416.7 5297.3 2878.9 19.4 7.8 8.0 4.7 3.0 10.1 3.3 2.7 1.5 138939.2 144874.4 109129.5 113089.5 777.9 764.0 9153.4 11375.7 15646.5 15870.8 6848.1 6705.5 7979.1 8249.2 16794.9 21131.8 160187.0 173684.6 75.0 58.5 0.4 5.9 8.2 3.5 4.3 10.9 100.0 62170.8 64775.0 53839.7 17857.7 18044.2 15264.3 20588.6 21351.0 17922.1 7076.3 5990.6 5562.9 8748.3 8999.6 7633.8 9426.2 9445.6 8029.1 2691.8 2971.2 2790.8 825.9 1021.7 826.2 403.7 387.8 517.8 En millions de francs Oct. 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 2010 47244.6 48861.2 47374.1 49697.7 16693.2 9040.0 3783.1 4334.9 2388.5 1430.0 4436.7 1747.4 1148.4 738.7 9490.6 3935.1 4401.9 2395.9 1435.8 4882.0 1463.7 1214.5 660.9 9258.8 3694.3 3523.0 2176.1 1382.1 4866.0 1645.1 1309.0 770.3 9547.0 3905.6 3721.9 2107.6 1521.2 5225.3 1512.8 1619.2 714.7 3275.3 1292.2 1269.6 766.8 435.0 1698.3 497.2 501.7 228.7 36226.9 37091.3 35295.9 36333.8 12357.4 28552.6 29391.1 27280.6 28113.9 9706.2 203.9 184.0 182.5 192.3 70.9 2334.2 2712.9 2862.8 3439.8 1092.4 3863.8 3874.8 3778.6 4277.5 1403.3 1611.9 1702.6 1504.4 1851.3 552.5 2062.1 1908.1 2088.5 2149.6 731.7 4819.6 5182.2 5436.8 5646.6 1840.1 41545.9 44236.2 42325.9 44707.7 14590.9 57169.9 15235.5 18401.5 6224.2 8265.4 8147.7 3135.1 1060.1 744.9 32.9 8.8 10.6 3.6 4.8 4.7 1.8 0.6 0.4 13824.0 3828.4 4519.7 1474.8 2014.1 2008.4 795.0 231.4 124.5 14259.6 3916.2 4744.8 1425.0 2031.7 2309.0 762.9 197.7 244.2 13827.8 3595.6 4345.1 1549.5 2027.6 2033.0 689.2 269.5 183.5 14761.5 4051.7 4784.4 1722.3 2178.2 1792.9 705.9 266.2 191.2 164187.9 165973.0 140945.5 150345.1 150267.4 151779.4 128630.1 137587.2 462.3 372.0 350.9 349.4 6877.5 6719.9 7085.3 8992.2 6085.0 7669.1 6698.0 7688.6 3367.2 4677.1 2014.4 1946.8 2641.1 2958.1 4420.2 5473.5 6427.5 6521.6 5458.1 6658.8 86.6 79.2 0.2 5.2 4.4 1.1 3.2 3.8 36658.5 33540.7 90.0 2036.8 1419.9 657.0 681.1 1430.8 37762.8 34350.6 82.3 2115.2 2644.3 354.9 2233.4 1713.8 36073.0 32975.2 75.9 2424.4 2213.6 352.7 1801.3 1614.9 39215.3 12846.2 36272.4 11982.1 101.2 29.3 2330.7 776.1 1371.2 394.4 570.8 142.3 730.1 239.7 1790.5 574.2 1) Les chiffres de l‘année en cours sont provisoires et ne sont pas révisés au fur et à mesure. Sans les métaux précieux, pierres de gemmes, objets d‘art et antiquités. 5000.1 1279.9 1571.0 480.0 692.1 541.4 238.4 68.3 83.8 Nov. Déc. 2010 2010 17544.5 15446.8 3405.2 1377.4 1457.6 744.9 470.9 1808.7 574.7 590.1 282.0 Janv. 2011 15232.9 2881.1 1245.2 1047.1 593.9 614.5 1712.3 431.3 523.2 201.8 3090.1 1210.6 1279.3 786.8 448.4 1356.0 518.1 351.9 257.2 12999.4 11007.2 10063.0 8393.9 73.0 48.1 1155.2 1186.7 1403.8 1446.8 650.9 636.7 677.2 733.9 1986.1 1806.1 15616.2 14163.8 11581.6 9260.7 64.4 919.3 1096.8 491.1 548.3 1635.3 13274.9 5156.0 1326.5 1656.1 685.3 780.9 593.8 246.0 83.3 52.2 4523.9 1407.6 1478.4 543.5 695.6 619.4 216.6 106.6 54.5 4453.6 1295.9 1296.8 489.9 658.4 601.7 214.9 98.3 44.0 13733.6 12341.7 12712.3 11328.5 32.2 39.6 762.2 769.7 530.6 439.7 240.9 187.0 248.9 236.3 589.9 612.8 11571.3 10654.8 28.0 756.5 423.6 144.7 261.1 523.4 Source: AFD/DGD Infotéléphone: 031/322 66 54 (français), 031/322 66 06 (allemand), Internet www.zoll.admin.ch 72 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 3.5 Balance des paiements1) En milliards de francs 20072) 20082) 20093) 3/20093) 4/20093) 1/20104) 2/20104) 3/20104) 46.6 12.7 61.5 16.2 19.5 19.4 19.0 21.2 9.4 15.1 16.7 5.0 4.9 5.6 4.7 4.1 14.0 19.4 20.3 5.8 5.7 5.3 4.5 5.0 Exportations 197.5 206.3 180.5 44.8 47.0 47.2 48.9 47.6 Importations -42.6 Balance des transactions courantes solde Biens solde Commerce spécial, solde -183.6 -186.9 -160.2 -39.0 -41.3 -41.9 -44.4 Autres postes, solde -4.6 -4.3 -3.6 -0.8 -0.9 0.2 0.2 -0.9 Services, solde 45.4 49.6 42.3 11.4 11.4 11.3 13.2 11.2 Tourisme, solde 2.5 3.8 3.5 0.7 0.8 1.6 0.6 1.0 Recettes 14.6 15.6 15.0 4.2 3.4 3.8 3.8 4.4 Dépenses -12.1 -11.8 -11.5 -3.5 -2.6 -2.2 -3.2 -3.4 Services financiers des banques, solde 21.0 18.5 15.5 3.9 3.9 3.8 3.8 3.4 Autres services, solde 21.9 27.2 23.3 6.9 6.7 6.0 8.8 6.8 3.3 -38.1 16.0 2.1 6.8 6.3 4.0 9.3 -12.4 -13.0 -13.4 -3.3 -3.3 -3.4 -3.5 -3.6 15.7 -25.1 29.3 5.5 10.1 9.8 7.5 12.8 Revenus du travail et de capitaux solde Revenus du travail, solde Revenus de capitaux, solde Recettes 144.6 90.6 101.9 21.8 28.3 24.5 29.5 27.9 Dépenses -128.9 -115.7 -72.6 -16.3 -18.1 -14.8 -22.0 -15.0 -11.4 -13.9 -13.4 -2.3 -3.6 -3.9 -2.9 -3.4 -5.0 -3.8 -3.6 -0.9 -0.9 -0.9 -0.9 -0.9 Transferts courants solde Transferts en capital solde Mouvements de capitaux solde -57.4 -19.7 -30.8 -7.2 -1.1 -9.9 -46.5 -23.8 Investissements directs solde -22.3 -43.5 -6.8 -3.2 -5.4 -4.8 -17.5 -15.9 Investissements directs suisses à l‘étranger -61.2 -59.9 -36.2 -11.4 -8.0 0.0 -21.0 -19.1 Investissements directs étrangers en Suisse 38.9 16.4 29.3 8.2 2.6 -4.7 3.5 3.2 Investissements de portefeuille solde -23.3 -38.5 -32.0 21.0 -10.9 -13.5 20.3 9.6 Investissements de portefeuille suisses à l‘étranger -25.0 -71.3 -40.3 15.1 -5.3 -6.5 9.5 -6.5 Investissements de portefeuille étrangers en Suisse 1.7 32.8 8.3 5.9 -5.7 -6.9 10.9 16.2 Produits dérivés et structurés, solde Autres mouvements de capitaux solde -12.8 7.4 2.6 -1.8 -0.7 0.5 1.0 0.2 5.0 59.0 52.2 -22.6 30.1 39.6 60.7 -22.8 -18.3 Crédits des banques commerciales, solde 5.7 62.8 43.2 -48.9 22.4 3.0 39.1 Crédits des entreprises5), solde 6.6 -12.3 -5.0 0.9 -3.2 6.7 1.4 0.3 Crédits des collectivités publiques, solde 3.1 5.4 0.0 0.2 0.1 0.4 -1.0 0.5 0.0 -35.1 17.9 24.3 11.1 22.1 16.4 -2.6 -10.3 38.2 -4.0 0.8 -0.4 7.4 4.8 -2.7 -4.1 -4.1 -46.8 -0.5 -14.1 -31.7 -111.1 5.0 15.8 10.9 -27.1 -8.2 -17.4 -8.5 28.4 3.6 Crédits de la Banque nationale, solde Autres investissements, solde Réserves monétaires total Erreurs et omissions nettes poste résiduel 1) Le signe moins (-) signifie un excédent des importations sur les exportations dans les transactions courantes de même qu‘une exportation de capitaux dans tous les autres postes. Les différences dans les totaux et les soldes viennent de ce que les chiffres ont été arrondis. 2) Révisé. 3) Chiffres provisoires. 4) Estimation. 5) Les crédits au sein des groupes figurent sous les investissements directs. B 3.6 Source: BNS Internet: www.snb.ch Investissements directs suisses à l‘étranger1) En millions de francs Effectif du personnel à l‘étranger en fin d‘année Exportations de capitaux2) État en fin d‘année (valeur comptable) 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 Total 694777 734160 780913 865517 95071 61242 59900 36182 2209081 2520696 2657345 2629117 UE3) 1179683 274039 318237 323669 377662 36248 36866 16199 12285 939435 1173085 1211589 Allemagne 42501 46200 55488 55861 8855 4314 5392 3121 228093 243433 251060 251022 France 30265 32004 35598 33005 1705 6185 3083 232 184103 165034 172547 168003 Royaume-Uni 56732 70867 65758 80649 6784 7490 -11679 7628 112211 297574 298162 294513 38909 50015 59983 53903 2149 7755 10530 -4595 143615 114945 137550 139190 161570 157249 185291 199978 23008 1529 37152 8727 359455 376805 405570 383530 33382 32631 29524 34049 1907 2460 -2692 3395 34902 42959 54665 51636 128188 124618 155767 165930 21102 -931 39844 5332 324553 333845 350905 331895 145306 126552 114818 130828 21346 8549 -10574 8764 221821 243579 245460 242139 21961 14249 12416 12780 3784 3423 778 139 94134 104565 107343 105880 112896 99296 90923 102973 15683 2956 -13493 7056 8106 8112 5281 5105 55980 58858 66126 75600 10318 3994 -232 10466 427420 487377 511660 533827 Chine (Rép. pop.) 3916 4801 6555 7547 920 776 1401 1211 94252 110307 120638 125938 Hongkong 4222 4527 4396 4489 1154 278 63 805 19356 21167 21684 21892 Inde 2203 2545 2354 3324 370 630 1207 885 41285 52978 59307 59684 Autres pays européens4) Amérique du Nord Canada États Unis Amérique centrale et du Sud Brésil Centres financiers offshore5) Asie Japon 9843 13281 14891 15271 644 2420 1371 2003 44418 63944 64182 75052 16797 13505 8298 12507 4442 -1528 -16376 1608 20404 24807 21716 24926 Afrique 7724 10963 13903 12113 810 1591 3797 2684 77949 83986 102757 101087 Océanie 11249 12286 17123 15431 1192 958 3030 -2150 39386 40919 42760 49661 Singapour 1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Source: BNS 2) Le signe moins (-) indique un rapatriement de capitaux vers la Suisse (désinvestissement). Internet:www.snb.ch 3) Depuis 2004 UE-25, depuis 2007 EU27. 4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris Bulgarie et Roumanie. 5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos. 73 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 3.7 Investissements directs étrangers en Suisse1) En millions de francs Importations de capitaux2) État en fin d‘année, valeur comptable 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 Total 328174 397667 474834 512789 54815 38934 16408 29341 EU3) 75229 225201 300439 343754 428690 45485 44082 -8195 Allemagne 25888 30379 33007 33185 15299 2310 180 1521 France 30418 34356 34320 38968 13895 1919 -2922 3698 Pays-Bas 67845 94916 97751 119841 10274 21331 -15836 31459 3217 2080 3271 10812 68 -1112 -1162 958 66235 79406 105175 73762 8953 4825 20853 -35213 Autres pays européens4) Amérique du Nord Canada 1234 868 210 83 5372 1055 -661 -127 65001 78537 104965 73679 3581 3770 21513 -35087 30186 12582 17102 -6422 162 -8816 5142 -11208 28844 31001 35633 16089 113 -180 5133 -7222 3335 3161 5532 5947 147 -45 -231 -425 Israël 665 600 1009 1126 54 45 34 42 Japon 937 890 628 704 -90 -44 -498 69 États-Unis Amérique centrale et du Sud Centres financiers offshore5) Asie, Afrique, Océanie 1) En 2004, extension du nombre d‘entreprises participant à l‘enquête. Source: BNS La répartition géographique est faite en fonction de la géonomenclature d‘Eurostat. Internet:www.snb.ch 2) Le signe moins (-) indique une sortie de capitaux (désinvestissement). 3) Depuis 2004 UE25, depuis 2007 EU27. 4) Comprend jusqu‘en 2003 les États baltes, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie, la République tchèque, la Hongrie et Chypre; jusqu‘en 2006, y compris la Bulgarie et la Roumanie. 5) Îles Vierges américaines, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, Bahamas, Barbade, Belize, Bermudes, Îles Vierges britanniques, Dominique, Grenade, Jamaïque, Îles Caïmans, Montserrat, Antilles néerlandaises, Panama, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, îles Turks et Caicos. B 3.8 Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse Actifs en fin d‘année En millions de francs 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2241395 2225726 2115669 2165048 2235836 2738957 3038572 3582788 3081739 3176867 Investissements directs 379931 423077 405229 422244 453307 567752 694777 734161 780912 865516 Investissements de portefeuille 827747 822864 735535 831957 877581 977086 1093842 1218243 967596 1108663 Produits dérivés et structurés Autres actifs (sans réserves monétaires) … … … … … 79899 113568 138867 234862 168153 945861 892754 889556 824799 820485 1038427 1057717 1406488 1019481 894870 Réserves monétaires 87856 87031 85349 86047 84462 75794 78668 85029 78887 139664 Passifs en fin d‘année 1773750 1683060 1571137 1596915 1660763 2110197 2402031 2804548 2412587 2412740 Investissements directs 142055 148887 173080 200666 223694 223636 328174 397667 474835 512788 Investissements de portefeuille 671355 586562 485660 556790 589478 773126 903140 882077 625395 705805 Produits dérivés et structurés Autres passifs Avoirs nets à l‘étranger … … … … … 60411 70936 75938 205733 132709 960340 947611 912398 839459 847592 1053025 1099781 1448867 1106624 1061438 764127 467645 542666 544532 568132 575073 628760 636541 778240 669153 Investissements directs 237876 274190 232149 221578 229614 344115 366603 336493 306077 352728 Investissements de portefeuille 156392 236302 249876 275166 288103 203960 190702 336167 342202 402858 … … … … … 19488 42633 62929 29130 35444 -14479 -54858 -22841 -14660 -27106 -14598 -42064 -42379 -87143 -166568 87856 87031 85349 86047 84462 75794 78668 85029 78887 139664 Produits dérivés et structurés Solde (autres actifs moins autres passifs) Réserves monétaires Source: BNS Internet: www.snb.ch B 3.9 Assurance suisse contre les risques à l‘exportation1) En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente 2007 2008 2009 2007 2008 2009 Nouvel engagement 3537 2394 3529 39.0 -32.3 47.4 Exposition nette, situation au 31 décembre 8920 7696 8453 ... -13.7 9.8 Résultat de l‘entreprise 127 95 79 ... -25.2 -16.8 Avoirs nets résultant d‘accords des rééchelonnement, situations au 31 décembre 944 816 725 ... -13.6 -11.2 1) L‘Assurance suisse contre les risques à l‘exportation (SERV) a succédé le 1er janvier 2007 à la Garantie contre les risques à l‘exportation (GRE). Les chiffres publiés selon l‘ancien systeme sont disponible dans les revues précédentes (soit jusqu‘en juillet-août 2008). 74 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: SECO/SERV Infotéléphone: 031/324 08 95 Internet: www.seco.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B4 Marchés monétaire et financier, marché des changes B 4.1 Masse monétaire1) Situation à la fin de la période considérée En millions de francs Variation en % par rapport à l‘année précédente 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 2008 2009 2010 Monnaie de banque centrale 90208 78045 Monnaie de banque centrale dessaisonnalisée 90218 78970 70592 74185 78620 12.1 99.9 -9.0 71214 71788 76794 12.1 99.9 -9.0 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 -15.1 -21.0 -16.8 -9.6 -14.9 -20.9 -17.4 -9.9 Masse monétaire Numéraire en circulation 43771 43833 44548 47042 45742 4.3 11.2 5.0 5.3 5.0 7.0 6.5 Dépôts à vue 257060 264688 267253 266174 266422 2.7 56.1 14.0 11.1 10.9 10.0 8.8 Comptes de transactions2) 116323 118983 121905 118912 119716 -1.2 20.8 5.8 7.1 6.4 7.5 7.3 Masse monétaire M1 417154 427504 433706 432128 431880 1.5 38.1 10.6 9.4 8.9 8.9 8.1 Dépôts d‘épargne3) 232263 236196 237530 239413 241030 -6.4 24.7 9.5 7.2 7.1 7.0 6.6 Masse monétaire M2 649417 663700 671236 671541 672910 -1.6 33.0 10.2 8.6 8.3 8.3 7.6 54815 51492 49742 54648 55660 12.7 -60.2 -24.6 -16.1 -18.0 -6.0 -2.9 704232 715192 720978 726189 728570 2.2 5.8 6.4 6.3 5.9 7.0 6.7 Dépôts à terme Masse monétaire M3 1) Nouvelle définition 1995, chiffres provisoires pour 2010. 2) Comptes d‘épargne et de dépôts qui servent principalement au trafic des paiements. 3) Comptes d‘épargne et de dépôts, sans ceux qui servent principalement au trafic des paiements, diminués des fonds de prévoyance. B 4.2 Source: BNS Internet: www.snb.ch Banque nationale suisse (BNS) Situation à la fin de la période considérée En millions de francs Total du bilan Variation en % par rapport à l‘année précédente 2009 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 2010 Sept. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 207263.8 269819.1 269819.1 273470.7 30.2 38.5 34.8 32.0 30.2 40.0 Actifs1) Or et créances résultant d‘opérations sur or 38185.6 43987.9 43987.9 41742.1 15.2 23.2 23.3 23.5 15.2 9.5 Placements de devises 94680.2 203675.1 203675.1 209841.2 115.1 164.1 137.3 124.5 115.1 123.5 Position de réserve au FMI 1230.8 1067.7 1067.7 1246.5 -13.3 -9.7 -9.7 -9.7 -13.2 1.3 Moyens de paiement internationaux 5555.9 4670.3 4670.3 4670.3 -15.9 -9.1 -8.9 -8.9 -15.9 -15.7 Crédits d‘aide monétaire 348.9 300.4 300.4 299.5 -13.9 -1.1 -1.0 -1.0 -13.9 -13.2 36207.9 … … … … … … … … … … … … … … … … … … … Avoir decoulant de swaps contre francs suisses 2671.6 … … … … … … … … … Titres suisses 6542.7 3497.4 3497.4 3413.1 -46.5 -47.2 -46.6 -46.2 -46.5 -47.0 836.3 834.3 834.3 767.1 -0.2 -4.0 -3.5 -3.2 -0.2 -2.7 Billets en circulation 49966.2 51498.0 51498.0 49128.5 3.1 4.4 4.1 4.6 3.1 4.6 Engagements à vue: Comptes de virement de banques suisses et étrangères, engagements envers la Confédération 53816.2 47077.3 47077.3 28899.6 -12.5 -22.2 -25.6 -47.4 -12.5 -33.4 3286.0 1839.2 1839.2 4714.1 -44.0 126.7 150.7 0.2 -44.0 34.7 … 13182.1 13182.1 27000.0 … … … … … … 27473.1 107869.6 107869.6 111746.1 292.6 302.0 198.6 226.9 292.6 274.2 Créances en francs suisses résultant de pensions de titres Créances en USD résultants de pensions de titres Autres postes de l‘actif Passifs1) Autres engagements à vue Engagements en francs suisses résultant de pensions de titres Propres titres de créance Autres engagements à terme Autres postes du passif … … … … … … … … … … 67410.5 43616.3 43616.3 47245.9 -35.3 -15.2 -15.9 -16.6 -35.3 -28.7 1) Différences dans les totaux en raison de chiffres arrondis. Source: BNS Internet: www.snb.ch Crédits en Suisse - Limites et montants utilisés1) Crédits à des débiteurs domiciliés en Suisse B4.3 Variations en % par rapport à l‘année précédente au mois précédent En millions de francs 2008 2009 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 2010 Déc. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Créances hypothécaires (Utilisation) 674654 712212 745181 743900 745181 4.6 4.6 0.3 0.4 Déc. 2010 0.2 Créances sur la clientèle (Utilisation) 169853 168034 153653 150615 153653 -8.6 -8.6 0.4 0.9 2.0 Total 844507 880246 898834 894515 898834 2.1 2.1 0.3 0.5 0.5 Limites 991485 1015495 1046022 1042895 1046022 3.0 3.0 0.4 0.1 0.3 Créances hypothécaires (Utilisation) 517994 546468 568311 567139 568311 4.0 4.0 -0.3 0.4 0.2 Créances sur la clientèle (Utilisation) 34622 31657 31419 32291 31419 -0.8 -0.8 0.3 1.0 -2.7 Ménages Total 552616 578125 599730 599430 599730 3.7 3.7 -0.2 0.5 0.1 Limites 593201 612994 635352 634119 635352 3.6 3.6 -0.4 0.3 0.2 1) Selon la statistique sur l‘encours des crédits, périmètre de consolidation: comptoir. Les créances brutes sont indiquées dans la colonnne Utilisation. 75 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Sources: SNB Internet: www.snb.ch Les chiffres-clés de l’économie B 4.4 Banques Situation à la fin de la période considérée En % sur le total En millions de francs Bilan Total des bilans de 262 banques1) Variation en % par rapport à l‘année précédente au mois précédent 2009 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Déc. 2010 2010 Déc. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 2713000 2757784 2827925 2757784 100.0 1.7 1.7 0.7 0.7 -2.5 Actifs de 262 banques Créances sur les banques A vue 109664 107510 115690 107510 3.9 -2.0 -2.0 -4.4 3.1 -7.1 A terme 514122 519119 525667 519119 18.8 1.0 1.0 0.9 -0.3 -1.2 Créances sur la clientèle 556012 527338 552993 527338 19.1 -5.2 -5.2 1.4 1.4 -4.6 Créances hypothécaires 735907 769189 767616 769189 27.9 4.5 4.5 0.4 0.4 0.2 CHF 1232758 1332681 1332522 1332681 48.3 8.1 8.1 -1.0 0.6 0.0 USD 763024 704335 778427 704335 25.5 -7.7 -7.7 -0.5 17.3 -9.5 -3.1 Bilans mensuels des actifs, avec ventilation selon la monnaie EUR 364583 292761 302207 292761 10.6 -19.7 -19.7 1.3 -14.9 Autres monnaies 304034 370133 352038 370133 13.4 21.7 21.7 7.7 -13.1 5.1 Actifs en Suisse 1217306 1284995 1283168 1284995 46.6 5.6 5.6 -0.8 0.4 0.1 Actifs à l‘étranger 1495694 1472789 1544757 1472789 53.4 -1.5 -1.5 2.0 1.0 -4.7 Crédits2) Suisse, total 906503 927356 922621 927356 33.6 2.3 2.3 0.5 0.4 0.5 Étranger, total 383752 368324 396888 368324 13.4 -4.0 -4.0 1.5 1.7 -7.2 Passifs de 262 banques Engagements envers les banques A vue 118504 124952 140686 124952 4.5 5.4 5.4 -1.4 -3.7 -11.2 A terme 395335 384379 404403 384379 13.9 -2.8 -2.8 -1.1 5.3 -5.0 427044 457171 454645 457171 16.6 7.1 7.1 0.7 0.9 0.6 Engagements envers la clientèle Sous forme d‘épargne et de placements Autres engagements envers la clientèle A vue 566258 567842 595638 567842 20.6 0.3 0.3 1.4 -0.5 -4.7 A terme 430797 370996 383906 370996 13.5 -13.9 -13.9 1.0 -0.8 -3.4 Obligations de caisse 44767 36177 36931 36177 1.3 -19.2 -19.2 -3.2 -3.8 -2.0 336802 372687 365611 372687 13.5 10.7 10.7 1.7 0.0 1.9 CHF 1196416 1271314 1273863 1271314 46.1 6.3 6.3 -0.1 0.1 -0.2 USD 734006 733359 787031 733359 26.6 -0.1 -0.1 1.1 15.5 -6.8 -5.2 Prêts des centrales d‘émission de lettres de gage et emprunts Bilans mensuels des passifs, avec ventilation selon la monnaie EUR 474095 392781 414457 392781 14.2 -17.2 -17.2 1.0 -8.7 Autres monnaies 264019 308086 299957 308086 11.2 16.7 16.7 2.4 -14.7 2.7 Passifs en Suisse 1278274 1317762 1324102 1317762 47.8 3.1 3.1 -0.3 0.1 -0.5 Passifs à l‘étranger 1434726 1440022 1503823 1440022 52.2 0.4 0.4 1.5 1.3 -4.2 Actifs à titre fiduciaire, total 252063 203198 209006 203198 7.4 -19.4 -19.4 2.5 -2.8 -2.8 Actifs en Suisse Actifs à l‘étranger Passifs à titre fiduciaire, total Passifs en Suisse Passifs à l‘étranger 4399 5072 4798 5072 0.2 15.3 15.3 29.9 1.1 5.7 247664 198126 204207 198126 7.2 -20.0 -20.0 2.0 -2.8 -3.0 252063 203198 209005 203198 7.4 -19.4 -19.4 2.5 -2.8 -2.8 49613 39112 36409 39112 1.4 -21.2 -21.2 8.0 -10.7 7.4 202450 164086 172596 164086 5.9 -18.9 -18.9 1.3 -0.9 -4.9 1) Comptoirs juridiquement dépendants en Suisse, dans la Principauté de Liechtenstein et à l‘étranger. Seules les banques dont la somme du bilan et les affaires fiduciaires dépassent 150 millions de francs entrent dans la statistique. 2) Créances sur la clientèle, créances hypothécaires, sans les métaux précieux, les prêts et pensions de titres. B 4.5 Source: BNS Internet: www.snb.ch Taux des marchés monétaire et financier En % 2006 2007 2008 2009 2010 Juill. 2010 Août 2010 Sept. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 Taux spécial appliqué à la facilité pour resserrements de liquidités1) 3.68 3.84 2.02 0.54 0.53 0.60 0.89 0.65 0.58 0.68 0.53 0.63 Placement à terme fixe, durée 3 mois2)3) 1.05 1.99 1.81 0.09 0.07 0.07 0.07 0.08 0.07 0.08 0.08 ... Dépôts d‘épargne2) 0.49 0.65 0.90 0.46 0.37 0.36 0.36 0.36 0.35 0.35 0.35 ... Obligations de caisse des banques cantonales2) 2.35 2.79 ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... Hypothèques à taux variable2) 3.03 3.17 3.34 2.74 2.73 2.73 2.73 2.73 2.73 2.73 2.73 ... 1) Jusqu‘au 30 avril 2004: taux lombard. 2) Année (moyenne des valeurs mensuelles), fin du mois. 3) Montant minimal: 100000 francs. Source: BNS Internet: www.snb.ch 76 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 4.6 Statistique du marché des capitaux En % sur le total En millions de francs En millions de francs 2008 2009 2010 2010 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 21139.2 31311.3 38509.6 100.0 8816.9 12442.2 7237.4 10013.1 2096. 1 3018.9 4681.6 12.2 999.1 2109.5 469.6 1103.4 Cantons 905.7 877.2 2430.3 6.3 202.0 1419.9 152.5 655.9 Communes 854.7 1595.0 702.1 1.8 298.8 403.3 - - Electricité, gaz, eau 899.0 1760.4 2514.3 6.5 1761.4 85.4 215.6 452.0 Industrie 2258.1 5566.6 1830.8 4.8 - 1528.7 - 302.1 Banques 4316.2 2361.1 9391.8 24.4 2393.0 2994.6 1587.6 2416.6 Emissions des emprunts obligataires en CHF, cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs suisses1) Confédération Assurances 500.1 1500.4 1964.5 5.1 - 652.7 - 1311.7 8352.3 9506.6 11449.4 29.7 2862.6 2116.0 3254.4 3216.5 Autres services 656.2 4399.5 3544.7 9.2 300.0 1132.1 1557.7 554.9 Autres 300.9 725.5 - … - - - - Remboursements d‘emprunts suisses 25995.5 30751.5 27875.1 ... 5932.2 5860.7 12283.4 3798.8 Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts suisses -4856.2 559.8 10634.5 ... 2884.7 6581.5 -5046.0 6214.3 38340.5 30133.2 58447.1 ... 6360.6 35347.0 803.9 15935.5 80633.0 44922.2 47527.2 ... 13391.2 21260.3 12831.5 44.3 -42292.5 -14789.0 10919.9 ... -7030.6 14086.7 -12027.5 15891.2 -47148.7 -14229.2 21554.4 ... -4145.9 20668.2 -17073.5 22105.5 Centrales de lettres de gage Emission des actions, cotés à la Bourse suisse SWX Sociétés suisses1)2) Remboursements d‘actions suisses3) Prélèvement net effectué sur le marché par les actions suisses Total levé par les émetteurs suisses (emprunts et actions), net1) Emissions des emprunts obligataires en CHF, cotés à la Bourse suisse SWX, débiteurs étrangers1) 49612.0 67873.7 46175.8 ... 13888.9 12130.6 9832.6 10323.7 Remboursements d‘emprunts en CHF de débiteurs étrangers 35965.0 42124.7 46213.7 ... 14420.8 10008.7 10025.0 11759.2 Prélèvement net effectué sur le marché par les emprunts étrangers 13647.0 25749.0 -37.9 ... -531.9 2121.9 -192.4 -1435.5 -33501.7 11519.8 21516.5 ... -4677.8 22790.1 -17265.9 20670.0 Total levé par les émetteurs (emprunts et actions), net1) 1) Selon la date de libération. 2) Augmentations de capital et nouvelles cotations. 3) Diminutions de capital, décotations, remboursement de la valeur nominale et versement de dividendes. B4.7 Source: BNS Internet: www.snb.ch Swiss Performance Index de la Bourse suisse des valeurs mobilières 1995 Indice global 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2123.4 2511.9 3898.2 4497.1 5022.9 5621.1 4382.9 3245.5 3961.6 4234.6 5742.4 6929.2 6925.4 4567.6 5626.4 (avec réinvestissement des dividendes)1) Actions nominatives1) 2523.6 3150.8 5222.7 6060.3 6526.6 Actions au porteur et BP1) 1954.4 7517.9 5981.8 4364.9 5276.7 5593.6 7412.9 8995.6 9058.6 5845.1 7211.4 2176.1 3084.4 3602.9 4403.6 4513.9 3271.2 2583.4 3313.9 3668.7 5464.7 6452.3 6255.2 4521.4 5518.7 Banques2) … … … … … Services financiers2) … … … … … 1070.9 765.6 359.6 510.3 622.9 775.8 Assurances2) … … … … … 939.9 478.8 490.7 484.7 668.4 802.6 Alimentation et boissons2) … … … … … 1305.9 1239.3 1044.5 1135.4 1132.1 1532.3 1745 1297.9 1183.7 1175.7 1) 1er juin 1987=1000. 2) 1er janvier 2000=1000. 955.5 1209.9 1354.7 1872.9 2340.9 1835.8 1057.4 1236.9 757.6 740.5 990.6 633 822.4 493.9 535.9 2151.8 1719.4 2141.7 Source:BNS Internet: www.snb.ch 77 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 4.8 Marché des devises et de l‘or Cours des devises1), marché interbancaire (cours acheteur, à 11 h) 2007 2008 2009 2010 Juillet 2010 Août 2010 Sept. 2010 Oct. 2010 Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 CHF/USD 1 USD 1.20 1.08 1.09 1.04 1.05 1.04 1.00 0.97 0.98 0.97 0.96 CHF/GBP 1 GBP 2.40 2.00 1.70 1.61 1.61 1.63 1.56 1.53 1.57 1.51 1.51 CHF/JPY 100 JPY 1.02 1.05 1.16 1.19 1.20 1.22 1.19 1.18 1.19 1.16 1.16 CHF/EUR 1 EUR 1.64 1.59 1.51 1.38 1.35 1.34 1.31 1.35 1.34 1.28 1.28 113.2 Indices réels et nominaux du cours du franc1),2) Réel total Indice 92.7 97.1 100.8 105.8 106.6 106.7 109.7 108.9 108.5 112.8 Europe Indice 88.0 91.6 97.1 104.3 106.0 106.0 108.8 106.6 106.6 111.8 112.0 Zone euro Indice 89.9 92.6 96.5 104.8 106.8 107.0 109.8 107.1 107.3 112.7 112.9 Amérique du Nord Indice 96.7 106.1 105.9 108.8 106.9 108.2 112.1 116.4 114.9 116.6 117.9 Asie Indice 118.0 121.2 117.0 116.0 114.6 114.5 117.2 118.7 117.7 120.2 121.0 Australie Indice 72.7 78.2 81.9 72.3 73.6 72.6 72.5 71.9 70.4 71.2 71.9 Allemagne Indice 92.7 95.8 99.8 108.8 110.6 111.0 114.0 111.3 111.6 117.2 117.4 France Indice 91.4 94.2 98.4 106.7 108.9 109.0 111.9 109.2 109.5 115.0 115.2 Italie Indice 87.5 89.8 93.2 101.0 102.8 102.9 105.8 103.2 103.5 108.3 108.6 Grande-Bretagne Indice 90.1 107.1 122.9 126.5 125.6 123.6 129.1 131.5 128.4 133.4 133.7 États-Unis Indice 99.1 108.5 107.9 111.5 109.5 110.9 114.9 119.5 118.0 119.8 121.3 Japon Indice 133.9 131.1 119.8 118.9 117.1 115.4 117.9 118.4 118.2 121.3 121.8 Indice 103.6 109.6 124.1 122.1 123.9 124.3 127.8 126.4 125.9 137.6 131.3 CHF/kg 26859 30121 34024 40881 38876 40395 41087 42453 43948 42291 40316 USD/once 702.6 878.0 982.1 1229.0 1166.6 1233.5 1310.1 1336.9 1370.1 1406.2 1331.9 Nominal total Cours de l‘or3) 1) Moyennes annuelles, moyennes mensuelles. 2) Par rapport à 40 partenaires commerciaux. Indice janvier 1999 = 100. 3) Fin de mois. B5 Prix B 5.1 Prix à la consommation par groupe de marchandises et de services Source: BNS Internet: www.snb.ch Taux de variation en % par rapport Pondération en % Indice total Indice (décembre 2010 = 100) à l‘année précédente au mois précédent 2011 Janv. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 Janv. 2011 Janv. 2011 100.000 99.4 100.0 99.6 0.3 -0.4 -1.0 Groupes principaux 10.636 101.9 100.0 99.0 -2.8 Boissons alcoolisées et tabac Alimentation et boissons non alcoolisées 1.795 99.3 100.0 100.8 1.5 0.8 Habillement et chaussures 4.199 86.1 100.0 89.9 4.3 -10.1 26.289 98.4 100.0 100.5 2.1 0.5 4.723 100.3 100.0 98.6 -1.7 -1.4 Santé 14.150 101.0 100.0 100.2 -0.7 0.2 Transports 10.834 98.8 100.0 100.6 1.8 0.6 Communications 2.875 100.0 100.0 100.1 0.1 0.1 Loisirs et culture 9.861 102.2 100.0 98.2 -3.9 -1.8 0.0 Logement et énergie Équipement ménager et entretien courant Enseignement 0.672 98.6 100.0 100.0 1.5 Restauration et hôtellerie 8.703 100.0 100.0 101.7 1.6 1.7 Autres biens et services 5.263 99.7 100.0 100.4 0.7 0.4 -1.1 Type de biens Marchandises Marchandises non durables Marchandises semi-durables Marchandises durables 41.678 99.3 100.0 98.9 -0.4 25.346 100.7 100.0 100.3 -0.4 0.3 7.478 92.2 100.0 93.7 1.6 -6.3 8.854 101.8 100.0 99.5 -2.2 -0.5 58.322 99.4 100.0 100.2 0.8 0.2 Services privés 49.202 99.6 100.0 100.1 0.5 0.1 Services publics 9.120 98.4 100.0 100.3 2.0 0.3 Suisse 73.419 99.6 100.0 100.2 0.6 0.2 Étranger 26.581 98.8 100.0 98.1 -0.7 -1.9 Inflation sous-jacente 11) 88.095 99.3 100.0 99.3 0.0 -0.7 Inflation sous-jacente 22) 69.352 99.1 100.0 99.1 -0.1 -0.9 Services Provenance des biens Inflation sous-jacente 1) Total sans produits frais et saisonniers, énergie et carburants. 2) Inflation sous-jacente 1 sans produits dont les prix sont administrés. 78 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 69 00 Courriel: [email protected] Internet: www.IPC.bfs.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 5.2 Indice des prix à la production et à l‘importation, indices des prix de la construction Indice (Décembre 2010 = 100) Taux de variation en % par rapport Janv. 2011 à l‘année précédente 100.0 100.1 0.0 0.1 0.1 100.0 100.2 0.7 0.2 0.2 100.0 100.1 -0.1 0.1 0.1 Pondération en % Déc. 2010 Indice des prix de l‘offre totale: total1) 100.0000 Ind. des prix de l‘offre totale, marché int.: total2) 100.0000 Indice des prix à la production: total 100.0000 à déc. 2010 au mois précédent Groupes de produits Agriculture et sylviculture 2.7293 100.0 101.3 0.3 1.3 1.3 Pierres naturelles, sable et gravier, sel 0.5660 100.0 100.0 0.3 0.0 0.0 93.0318 100.0 100.0 -0.5 0.0 0.0 10.4627 100.0 99.7 -0.1 -0.3 -0.3 0.0 Arts et métiers, industrie Produits alimentaires, boissons, tabacs Textiles, habillement, cuir, chaussures 1.5583 100.0 100.0 -0.1 0.0 Produits en bois 2.6394 100.0 100.0 0.1 0.0 0.0 Papier, articles en papier, imprimés 3.2538 100.0 100.0 0.1 0.0 0.0 Produits pétroliers 1.5501 100.0 99.4 4.0 -0.6 -0.6 22.5330 100.0 100.0 -4.6 0.0 0.0 Articles en caoutchouc et en matières plastiques 2.7878 100.0 100.0 0.6 0.0 0.0 Verre, céramiques, ciment, produits en béton etc. 1.9680 100.0 100.0 -0.4 0.0 0.0 Métaux, produits métallurgiques 8.6750 100.0 100.9 3.9 0.9 0.9 -0.3 Produits chimiques et pharmaceutiques Syst. Informatiques, app. électroniques, optiques, montres 14.0204 100.0 99.7 -1.0 -0.3 5.6938 100.0 100.2 -1.2 0.2 0.2 11.6033 100.0 100.0 0.0 0.0 0.0 Véhicules, composants de véhicules 1.9655 100.0 100.0 0.9 0.0 0.0 Meubles et autres produits 4.3207 100.0 100.4 -0.8 0.4 0.4 Prod. et distrib. d‘électricité et de gaz 3.4449 100.0 101.1 4.0 1.1 1.1 Récupération (recyclage) 0.2280 100.0 111.3 48.7 11.3 11.3 Arts et métiers, industries: marché intérieur 43.3692 100.0 100.2 … 0.2 0.2 Arts et métiers, industries: exportations 56.6308 100.0 99.9 … -0.1 -0.1 Appareils électro-techniques Machines 2.7293 100.0 101.3 0.3 1.3 1.3 Biens intermédiaires Produits agricoles et sylvicoles 31.4501 100.0 100.3 0.2 0.3 0.3 Biens d‘investissement 29.2411 100.0 99.9 -0.3 -0.1 -0.1 2.3560 100.0 100.4 -0.3 0.4 0.4 29.0005 100.0 99.9 -1.9 -0.1 -0.1 Biens de consommation durables Biens de consommation non durables Agents énergétiques Indice des prix à l‘importation: total Produits agricoles 4.9950 100.0 100.6 4.1 0.6 0.6 100.0000 100.0 100.0 0.2 0.0 0.0 -0.2 1.9203 100.0 99.8 5.5 -0.2 Biens intermédiaires 30.5390 100.0 100.5 1.8 0.5 0.5 Biens d‘investissement 28.1314 100.0 99.5 -2.4 -0.5 -0.5 -0.3 Biens de consommation durables 4.3973 100.0 99.7 -6.8 -0.3 25.7251 100.0 100.1 -1.1 0.1 0.1 9.2869 100.0 100.4 9.2 0.4 0.4 Oct. 2009 Avril 2010 Oct. 2010 Oct. 2009 Avril 2010 Oct. 2010 Construction: total 123.1 123.1 124.1 -1.9 0.1 0.8 Bâtiment 121.7 121.4 122.7 -1.4 -0.4 0.8 125.7 125.3 126.8 -1.3 -0.6 0.9 Biens de consommation non durables Agents énergétiques Indice Indices suisse des prix de la construction3) Construction d‘immeubles administratifs Variation en % par rapport à l‘année précédente Construction d‘immeubles d‘habitation 119.5 119.2 120.8 -2.5 -0.5 1.1 Construction d‘immeubles d‘habitation en bois4) 112.4 112.0 113.7 -2.1 -0.4 1.2 Rénovation d‘immeubles d‘habitation 123.3 122.9 123.8 0.1 -0.1 1.4 127.3 128.5 128.5 -3.3 1.5 0.9 Construction de routes 124.1 125.6 124.8 -2.8 1.9 0.6 Construction de passages inférieurs6) 113.1 113.8 114.4 -3.8 1.1 1.1 Génie civil5) Indices régionaux du coût de la construction Ville de Zurich7) ... 112.2 ... ... 1.2 ... Ville de Berne8) 138.2 137.4 139.8 -3.2 -1.0 1.1 Canton de Genève9) 112.8 113.6 114.2 -0.3 0.7 1.2 1) Total de l‘indice des prix à la production (pour 67,9693%) et à l‘importation (pour 32,0307%). 2) Total de l‘indice des prix à la production, marché intérieur (pour 50,0152%) et à l‘importation (pour 49,9848%). 3) Octobre 1998 = 100. 4) Avril 2003 = 100. 5) Pour l‘agrégation, la base 100 de l‘indice «construction de passages inférieurs en béton armé» est octobre 1998. 6) Avril 2001 = 100. 7) Avril 2005 = 100. 8) Avril 1987 = 100. 9) Avril 2003 = 100. Source: Indice des prix à la production et à l‘importation, OFS Indice suisse des prix de la construction, OFS Offices statistiques des villes de Zurich, Berne Office cantonal de la statistique de Genève 79 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Infotéléphone: 032/713 63 07 Infotéléphone: 032/713 61 45 Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B6 Finances publiques B 6.1 Finances des administrations publiques En millions de francs Recettes1) Total2) Confédération3) Variation annuelle moyen en % 1995 2000 2005 2006 2007 2008 Prévision 2009 Prévision 2010 1995/ 2000 2000/ 2005 2005/ 2010 2009/ 2010 129877 157265 174543 183777 190777 190162 197854 187043 3.9 2.1 1.4 -5.5 36162 51994 52985 58506 58739 64243 68082 60504 7.5 0.4 2.7 -11.1 -1.6 Cantons 50147 62818 70581 73754 78198 75765 76637 75428 4.6 2.4 1.3 Communes 37587 42068 45839 47528 49107 41400 41831 41368 2.3 1.7 -2.0 -1.1 Assurances sociales 36725 42319 49792 50025 52099 50772 53246 52249 2.9 3.3 1.0 -1.9 2.8 Dépenses1) Total2) 137420 147648 174356 175527 179869 187023 188926 194232 1.4 3.4 2.2 Confédération3) 40856 48208 52607 53096 54159 64189 58704 61103 3.4 1.8 3.0 4.1 Cantons 52005 60008 70067 71513 74519 72356 75898 77395 2.9 3.1 2.0 2.0 Communes 38427 40599 45079 45854 46542 41195 42390 42794 1.1 2.1 -1.0 1.0 Assurances sociales 37172 41037 50842 50771 51599 51300 53876 55447 ... ... ... ... -7543 9617 187 8250 10908 3139 8928 -7189 ... ... ... ... -4695 3786 379 5410 4580 54 9378 -598 ... ... ... ... Solde1) Total2) Confédération3) -1858 2810 514 2241 3679 3409 739 -1967 ... ... ... ... Communes Cantons -840 1469 760 1674 2565 205 -559 -1426 ... ... ... ... Assurances sociales -447 1282 -1049 -746 500 -529 -630 -3198 ... ... ... ... 1.3 Endettement brut Total 181084 220340 243168 230539 226305 222412 208643 211377 4.0 2.0 -2.8 Confédération3) 82152 108148 130377 123624 120873 121443 110706 112618 5.7 3.8 -2.9 1.7 Cantons 51040 63139 64555 61985 60796 56059 54780 55805 4.3 0.4 -2.9 1.9 Communes 47891 49054 48237 44931 44636 44910 43156 42954 0.5 -0.3 -2.3 -0.5 5800 5700 3800 4800 4800 4775 5762 7820 ... ... ... ... Dette en % du PIB Total4) 48.5 52.2 52.4 47.0 43.4 40.9 38.8 38.2 ... ... ... ... Confédération3) 22.0 25.6 28.1 25.2 23.2 22.3 20.6 20.3 ... ... ... ... Cantons 13.7 15.0 13.9 12.6 11.7 10.3 10.2 10.1 ... ... ... ... Communes 12.8 11.6 10.4 9.2 8.6 8.3 8.0 7.8 ... ... ... ... 1.6 1.4 0.8 1.0 0.9 0.9 1.1 1.4 ... ... ... ... ... Assurances sociales Assurances sociales Indicateurs en % du PIB Quote-part de l‘État5) 36.4 34.2 37.2 35.4 34.2 32.5 34.6 34.7 ... ... ... Quote-part fiscale5) 27.7 30.1 29.2 29.1 28.9 29.2 29.6 28.5 ... ... ... ... Quote-part du déficit5) -2.1 1.9 -0.2 1.1 1.8 2.0 0.4 -1.3 ... ... ... ... 1) Comptes consolidés des budgets publics. 2) Total sans les doubles imputations. 3) Sous-secteur Confédération, y compris comptes speciaux et facteurs extraordinaires. 4) Suivant la définition de Maastricht. 5) Suivant les standards internationaux en matère de statistiques financière du FMI (modéle SFF). 80 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: AFF Infotéléphone: 031/322 15 44 Courriel: [email protected] Les chiffres-clés de l’économie B 6.2 Dépenses ordinaires de la Confédération1) Compte de financement en millions de francs En % sur le total Variation en % par rapport à l‘année précédente 1990 2000 2005 2009 Budget 2010 1990 2000 2005 2009 Budget 2010 Compte 2009 Budget 2010/ compte 2009 31616 47131 51403 58228 60237 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 2.9 3.5 9355 8538 8282 9533 10126 29.6 18.1 16.1 16.4 16.8 4.7 6.2 Dépenses de personnel 4069 4077 4375 4828 4927 12.9 8.7 8.5 8.3 8.2 6.0 2.1 Dépenses de biens et services et charges d‘exploitation 2868 2951 2638 3611 3844 9.1 6.3 5.1 6.2 6.4 8.6 6.5 Dépenses d‘armement 2418 1510 1269 1095 1355 7.6 3.2 2.5 1.9 2.2 -10.9 23.8 16907 29074 32822 38194 39900 53.5 61.7 63.9 65.6 66.2 2.8 4.5 0.5 Dépenses par groupes de comptes Dépenses totales Dépenses propres Dépenses de transfert courantes Parts de tiers aux recettes de la Confédération 2718 6136 7226 7116 7151 8.6 13.0 14.1 12.2 11.9 -4.0 Indemnités à des collectivités publiques 418 411 1084 780 851 1.3 0.9 2.1 1.3 1.4 1.0 9.1 Contributions à des propres institutions 1881 1966 2072 2723 2838 5.9 4.2 4.0 4.7 4.7 5.8 4.2 Contributions à des tiers 5605 10005 9662 13290 14177 17.7 21.2 18.8 22.8 23.5 5.1 6.7 Contributions aux assurances sociales 6285 10557 12778 14285 14883 19.9 22.4 24.9 24.5 24.7 4.0 4.2 Dépenses financières Dépenses d‘intérêts Autres dépenses financières 1842 3703 3711 3255 2945 5.8 7.9 7.2 5.6 4.9 -14.1 -9.5 1832 3489 3577 3135 2802 5.8 7.4 7.0 5.4 4.7 -14.3 -10.6 26.1 10 214 134 120 142 0.0 0.5 0.3 0.2 0.2 -8.0 3512 5816 6589 7245 7266 11.1 12.3 12.8 12.4 12.1 10.6 0.3 2520 4843 5417 4065 4066 8.0 10.3 10.5 7.0 6.8 5.3 0.0 992 973 1172 3180 3199 3.1 2.1 2.3 5.5 5.3 18.1 0.6 31616 47131 51403 58228 60237 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 2.9 3.5 1143 1749 2136 2482 2532 3.6 3.7 4.2 4.3 4.2 9.2 2.0 Ordre et sécurité publique 515 728 757 890 978 1.6 1.5 1.5 1.5 1.6 6.4 9.9 Relations avec l‘étranger coopération internationale 1521 2178 2278 2587 2747 4.8 4.6 4.4 4.4 4.6 8.0 6.2 Défense nationale 5872 4815 4437 4515 4916 18.6 10.2 8.6 7.8 8.2 -0.5 8.9 Formation et recherche 2916 3960 4585 5715 6130 9.2 8.4 8.9 9.8 10.2 7.0 7.3 221 573 442 395 451 0.7 1.2 0.9 0.7 0.7 -7.8 14.1 -21.2 Dépenses d‘investissement Contributions à des investissements Autres dépenses d‘investissement Dépenses par groupes de tâches Dépenses totales Conditions institutionnelles et financières Culture et loisirs Santé 89 157 200 276 217 0.3 0.3 0.4 0.5 0.4 25.6 Prévoyance sociale 6875 14171 16137 18049 19065 21.7 30.1 31.4 31.0 31.7 3.5 5.6 Trafic 4627 6424 7591 8099 8065 14.6 13.6 14.8 13.9 13.4 7.4 -0.4 64.9 Protection de l‘environnement et aménagement du territoire Agriculture et alimentation Economie Finances et impôts 397 514 554 726 1198 1.3 1.1 1.1 1.2 2.0 11.6 2513 3573 3608 3692 3701 7.9 7.6 7.0 6.3 6.1 4.0 0.2 644 712 432 560 616 2.0 1.5 0.8 1.0 1.0 38.3 9.9 4284 7578 8242 10241 9620 13.6 16.1 16.0 17.6 16.0 -6.8 -6.1 1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 81 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: AFF Infotéléphone: 031/324 89 77 Les chiffres-clés de l’économie B 6.3 Recettes ordinaires de la Confédération1) Compte de financement en millions de francs En % sur le total Variation en % par rapport à l‘année précédente 1990 2000 2005 2009 Budget 2010 1990 2000 2005 2009 Budget 2010 Compte 2009 Budget 2010/ compte 2009 Recettes par groupes de comptes Recettes totales 32673 51101 51282 60949 58208 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 -4.6 -4.5 Recettes fiscales 28818 46529 47520 55890 53822 88.2 91.1 92.7 91.7 92.8 -4.9 -3.7 Impôt fédéral direct 6710 10685 12213 17877 16485 20.5 20.9 23.8 29.3 28.4 2.1 -7.8 Impôt anticipé 4044 6202 4000 4380 3010 12.4 12.1 7.8 7.2 5.2 -32.2 -31.3 Droits de timbre 2091 4146 2703 2806 2650 6.4 8.1 5.3 4.6 4.6 -5.7 -5.5 Taxe sur la valeur ajoutée 9871 16594 18119 19830 20260 30.2 32.5 35.3 32.5 34.9 -3.3 2.2 Autres impôts de consommation 4120 6734 7132 7279 7390 12.6 13.2 13.9 11.9 12.7 -3.2 1.5 3067 4975 4979 5183 5055 9.4 9.7 9.7 8.5 8.7 -0.7 -2.5 Impôt sur le tabac 988 1665 2051 1987 2229 3.0 3.3 4.0 3.3 3.8 -9.1 12.2 Impôt sur la bière 66 94 102 110 106 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 -0.2 -3.5 328 966 1848 2114 1945 1.0 1.9 3.6 3.5 3.4 -1.1 -8.0 Impôt sur les huiles minérales Redevances sur la circulation pour l‘utilisation des routes nationales 191 291 306 351 320 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 5.4 -8.7 Redevance sur le trafic des poids lourds 137 352 1231 1452 1300 0.4 0.7 2.4 2.4 2.2 0.7 -10.4 0 323 310 312 325 0.0 0.6 0.6 0.5 0.6 -14.1 4.3 1201 1044 974 1033 920 3.7 2.0 1.9 1.7 1.6 1.6 -11.0 Autres redevances sur la circulation Droits de douane Impôt sur les maisons de jeu 2 37 357 415 370 0.0 0.1 0.7 0.7 0.6 -8.8 -10.8 Taxe d‘incitation 0 68 170 151 792 0.0 0.1 0.3 0.3 1.4 -7.2 424.0 Autres recettes fiscales 450 53 4 4 0 1.4 0.1 0.0 0.0 0.0 51.4 -100.0 175 752 1307 1354 1323 0.5 1.5 2.5 2.2 2.3 1.7 -2.2 173 221 223 246 233 0.5 0.4 0.4 0.4 0.4 4.7 -5.2 Bénéfice versé par la BNS 0 500 967 833 833 0.0 1.0 1.9 1.4 1.4 0.0 0.0 Autres patentes et concessions 2 31 117 275 257 0.0 0.1 0.2 0.5 0.4 4.6 -6.4 Patentes et concessions Part au bénéfice net de la Régie des alcools Recettes financières 805 1458 911 1608 1212 2.5 2.9 1.8 2.6 2.1 -6.5 -24.6 Recettes d‘intérêts 652 730 335 535 429 2.0 1.4 0.7 0.9 0.7 -25.2 -19.9 Recettes de participations 153 724 576 771 775 0.5 1.4 1.1 1.3 1.3 -14.9 0.6 Autres recettes financières 0 4 0 303 8 0.0 0.0 0.0 0.5 0.0 206.5 -97.4 2785 1079 1224 1802 1668 8.5 2.1 2.4 3.0 2.9 -2.1 -7.5 905 1025 1162 1396 1257 2.8 2.0 2.3 2.3 2.2 -3.1 -10.0 Autres recettes courantes Compensations Recettes diverses Recettes d‘investissment 1880 54 62 406 412 5.8 0.1 0.1 0.7 0.7 1.8 1.3 91 1283 320 295 183 0.3 2.5 0.6 0.5 0.3 17.2 -38.1 1) Finances de la Confédération, sans comptes speciaux et sans facteurs extraordinaires. 2000: recettes de la vente des licences WLL (582 millions de francs). 2005: vente des actions Swisscom (1350 millions de francs) et produit de la vente d‘or (7038 millions de francs). 2009: taxe sur le CO2 sur les combustibles (217 millions de francs) et emprunt à conversion obligatoire de l‘UBS (6807 millions de francs). B 6.4 Source: AFF Infotéléphone: 031/324 89 77 Finances des cantons et concordats 20081) En millions de francs Compte de résultats Cantons Compte des investissements Compte de financement Endettement Charges Revenus Solde Dépenses Recettes Solde Dépenses Recettes Solde au 31 déc. 2008 Zurich 10945 11294 349 1076 257 -819 11254 11504 249 6836 Berne 9293 9451 157 771 415 -356 9136 9630 494 5800 Lucerne 2692 2886 194 224 112 -112 2725 2980 255 1429 Uri 349 374 25 123 85 -38 422 453 31 161 Schwytz 967 994 27 93 71 -22 978 1066 88 294 Obwald 260 265 5 66 55 -11 287 312 26 112 Nidwald 288 295 7 95 63 -33 353 357 4 201 224 Glaris 390 385 -5 59 10 -49 386 390 4 Zoug 1170 1277 107 152 46 -106 1116 1288 173 471 Fribourg 2711 2717 6 212 80 -131 2654 2766 112 970 Soleure 1707 1829 122 219 105 -114 1836 1924 88 940 Bâle-Ville 4424 4481 57 302 60 -242 4385 4526 141 4190 Bâle-Campagne 2657 2681 24 160 50 -111 2331 2638 307 2383 Schaffhouse 590 609 19 28 9 -19 587 611 25 237 Appenzell Rh.-Ext. 387 392 5 49 14 -35 396 390 -6 107 Appenzell Rh.-Int. 128 132 4 6 1 -6 121 130 8 28 Saint-Gall 3578 3802 224 188 74 -115 3597 3845 248 1184 Grisons 1995 2155 159 382 187 -194 2152 2341 189 809 Argovie 5738 6260 521 422 126 -296 5819 4680 -1139 2692 Thurgovie 1504 1608 104 120 22 -98 1530 1624 93 787 Tessin 2903 2907 4 318 138 -180 2991 3043 52 1909 Vaud 7378 7770 392 232 53 -178 6780 7806 1026 6514 Valais 2514 2503 -10 505 345 -161 2637 2829 192 1121 Neuchâtel 1802 1815 14 99 53 -45 1770 1844 73 1521 Genève 8186 8432 246 569 507 -62 8145 8624 478 14374 393 Jura Concordats Total2) 747 748 1 62 23 -39 765 766 1 1352 1322 -29 1 0 -1 1286 1271 -15 374 72573 75463 2890 6531 3011 -3519 72356 75765 3409 56059 1) Comptes consolidés des cantons et des concordats, suivant le rapport 2010. Les tableaux publiés dans les numéros 4/2010 et 5/2010 contenaient une erreur et sont remplacés par celui-ci. 2) Corrigé des traitements statistiques et des transferts entre cantons. 82 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: AFF Infotéléphone: 031/322 15 44 Courriel: [email protected] Les chiffres-clés de l’économie B7 Population B 7.1 Bilan de la population résidante permanente Scénario A-00-2010 1960 État de la population, en milliers de personnes, au 1er janvier 1970 1980 1990 2000 2008 2009 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 2055 2060 5295.5 6168.7 6303.6 6673.9 7164.4 7593.5 7701.9 8102.3 8356.9 8561.4 8713.8 8820.7 8894.6 8946.8 8979.0 8991.2 8988.7 Variation Enfants nés vivants 94.4 99.2 73.7 83.9 78.5 76.7 78.3 81.8 82.7 81.2 78.3 76.6 77.2 78.4 79.0 78.6 77.6 Personnes décédées 52.1 57.1 59.1 63.7 62.5 61.2 62.5 63.1 66.4 70.7 76.2 82.1 87.7 92.8 97.5 100.8 101.7 Excédent des naissances 42.3 42.1 14.6 20.2 15.9 15.5 15.8 18.7 16.3 10.5 2.1 -5.5 -10.5 -14.4 -18.5 -22.2 -24.0 ... ... ... 154.2 110.3 184.3 160.6 127.8 124.9 121.3 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 120.0 Arrivées Départs Solde migratoire État de la population, en milliers de personnes, au 31 décembre ... ... ... 97.6 90.1 86.1 86.0 93.7 96.1 97.3 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 97.5 22.4 - 17.7 17.1 56.6 20.2 98.2 74.6 34.1 28.8 24.0 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 22.5 5360.2 6193.1 6335.2 6750.7 7204.1 7701.9 7785.8 8155.1 8401.9 8595.9 8738.5 8837.7 8906.5 8954.9 8983.0 8991.6 8987.2 Variation en milliers 64.7 24.4 31.7 76.8 39.6 108.4 84.0 52.8 45.1 34.5 24.6 17.0 12.0 8.1 4.0 0.3 -1.5 1.2 0.4 0.5 1.2 0.6 1.4 1.1 0.7 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0.1 0.0 0.0 0.0 en % Source: OFS/Espop Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 7.2 Population résidante, selon l‘âge et l‘origine Population résidante moyenne1) 1980 en milliers Population résidante permanente 1990 en % 2000 en milliers en % en milliers 2009 20152) 2009 en % en milliers en % en milliers en % en milliers 20202) en % en milliers en % 19.8 Classes d‘âge 0–19 1755.6 27.5 1577.8 23.2 1665.7 23.1 1639.0 21.0 1636.1 21.0 1638.3 20.1 1664.8 20–39 1954.5 30.6 2162.3 31.8 2106.2 29.2 2104.9 27.0 2074.2 26.6 2110.9 25.9 2105.9 25.1 40–64 1800.3 28.2 2078.1 30.6 2335.6 32.4 2764.6 35.4 2766.8 35.5 2884.4 35.4 2944.2 35.0 874.8 13.7 978.1 14.4 1101.5 15.3 1292.8 16.6 1308.7 16.8 1521.5 18.7 1687.2 20.1 Total 65+ 6385.2 100.0 6796.3 100.0 7209.0 100.0 7801.3 100.0 7785.8 100.0 8155.1 100.0 8401.9 100.0 Suisses 5410.5 84.7 5615.6 82.6 5768.8 80.0 6052.0 77.6 6071.8 78.0 6310.6 77.4 6495.9 77.3 974.7 15.3 1180.6 17.4 1440.3 20.0 1749.3 22.4 1714.0 22.0 1844.6 22.6 1906.1 22.7 Étrangers 1) Population moyenne, y compris les saisonniers jusqu‘en 2001; à partir de 2002 tous les titulaires d’un permis de séjour de courte durée, autorisant un séjour de 12 mois au maximum. 2) Scénario A-00-2010. B 7.3 Source: OFS/Espop Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Données socioéconomiques En milliers de personnes 1960 1970 1980 1990 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Mariages1) 41.6 46.7 35.7 46.6 39.8 40.1 39.5 40.1 39.8 40.3 41.5 41.9 Divorces1) 4.7 6.4 10.9 13.2 10.5 16.8 17.9 21.3 21.0 19.9 19.6 19.3 Ménages2) 1594.0 2062.4 2459.3 2859.8 3181.6 ... ... ... ... ... ... ... 1) OFS/Bevnat. 2) Chiffres du recensement de la population. B 7.4 2009 Source: OFS/Espop Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Population résidante, selon la langue, 2000 Population Groupes linguistiques Suisses Étrangers Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes 7288010 3567567 3720443 5792461 2766020 3026441 1495549 801547 694002 Allemand 63.67 63.51 63.82 72.53 73.19 71.93 29.36 30.13 28.47 Français 20.38 20.18 20.57 21.00 20.81 21.17 17.97 18.02 17.92 Italien 6.46 6.85 6.09 4.30 4.21 4.38 14.84 15.95 13.57 Romanche 0.48 0.48 0.48 0.58 0.60 0.57 0.08 0.08 0.08 Autres 9.01 8.98 9.04 1.59 1.20 1.95 37.74 35.82 39.96 Total en milliers Parts en %: Source: OFS/RP 2000 Infotéléphone: 032/713 67 11 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 83 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 7.5 Bilan de la population résidente permanente Moyenne annuelle État de la PR de nationalité étrangère en décembre1) Part en % à la PR totale 1980 1990 2000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 892807 1100262 1384382 1511937 1523586 1570965 1638949 1680197 1720393 14.2 16.4 19.4 20.3 20.4 20.8 21.4 21.7 … Augmentation Naissances 11535 14471 17332 18264 17044 17206 18552 18213 20009 Entrées en Suisse 75262 117711 87448 94357 102657 139685 157271 132444 134171 Diminution Décès Départs de Suisse Changements de nationalité2) Excédent des naissances Excédent migratoire 3834 4158 4602 4769 4832 4834 5217 5365 5188 63697 59587 55770 49745 52952 56246 54131 55238 65523 16060 8658 28700 38437 46711 43889 44365 43440 39314 7701 10313 12730 13495 12212 12372 13335 12848 14821 11565 58124 31678 41856 46168 78916 99071 71912 64803 1) PR = population résidante. Sans les fonctionnaires internationaux ni les membres de leur famille. 2) Total (naturalisations et adoptions). B 7.6 Sources: OFM/SYMIC Infotéléphone: 031/325 95 22 Population résidante permanente étrangère par nationalité Fin décembre En % Effectifs Variation en valeur absolue 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2010 1990/85 1995/90 2000/1995 2005/2000 2009/2010 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 100.0 1720393 160591 230312 53808 127555 40196 78.7 72.5 62.2 57.8 58.7 64.0 1101760 58222 29879 -28241 87537 35674 41.8 34.4 27.0 23.1 19.6 16.8 289125 -13732 -19816 -39292 -23249 14 Serbie et Monténégro1) 7.4 12.8 22.1 13.8 13.0 6.7 115029 71212 153478 ... 5448 -34832 Portugal 3.3 7.8 10.1 9.7 11.1 12.4 213153 54798 49178 -152 32594 7898 Espagne 11.5 10.6 7.6 6.0 4.7 3.7 64163 7786 -14726 -18007 -12029 50 8.6 7.6 6.8 7.9 10.4 15.4 264227 2259 7502 17912 48765 13756 En tout Pays de l‘UE27 et de l‘AELE Italie Allemagne Turquie 5.4 5.8 5.9 5.7 5.0 4.1 70642 13269 14423 861 -4028 -397 France 5.0 4.5 4.0 4.3 4.6 5.5 95086 2884 3632 6201 9173 4535 Autriche 3.1 2.6 2.1 2.1 2.2 2.2 37176 -360 -693 803 3910 688 Grande-Bretagne 1.6 1.5 1.4 1.5 1.6 2.1 36351 1222 1719 2367 4116 2204 Pays-Bas 1.1 1.1 1.0 1.0 1.0 1.1 19071 1071 1749 600 1582 550 Grèce 0.9 0.8 0.5 0.4 0.4 0.4 6752 -448 -1176 -1111 -340 354 290 Belgique 0.5 0.5 0.5 0.5 0.6 0.6 10667 800 719 1115 1357 Suède 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4 7493 818 571 350 534 124 Europe 93.7 92.9 91.8 89.7 87.4 87.0 1496599 141810 199634 19846 79797 31946 Afrique 0.5 0.7 1.0 2.3 2.9 3.3 56724 3382 5360 18898 11535 4052 Amérique du Nord (États-Unis, Canada) 1.2 1.1 1.1 1.2 1.2 1.3 23185 913 2428 2464 1721 675 Amérique centrale et du Sud 1.0 1.3 1.6 2.1 2.5 2.7 46652 4288 6749 7908 9883 1078 Asie 2.6 2.8 3.3 4.5 5.8 5.4 93275 7141 12055 19570 24308 1386 Autres États 0.1 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 3958 459 304 -14878 311 239 1) Jusqu‘au 31 décembre 1998, ex-Yougoslavie, cette «nationalité» n‘est ensuite plus utilisée: il n‘est donc plus possible de faire des comparaisons avec les données la concernant. B 7.7 Sources: OFM/SYMIC Infotéléphone: 031/325 95 22 Étrangers, selon le genre de permis Population résidante moyenne de nationalité étrangère Moyenne annuelle 1975 1980 1990 2000 2005 2006 2007 2008 2009 1749306 1123357 974738 1180631 1439139 1597427 1621894 1645792 1699285 Annuels 388110 205341 269323 343635 389389 402911 450301 516904 551105 Établis 655011 680679 801869 1035108 1090386 1081179 1091366 1103415 1110765 19900 20687 25675 25897 27334 27271 27637 27341 29777 Fonctionnaires internationaux et diplomates Titulaire d’un permis de séjour de courte durée >=12 mois ... ... ... ... 24558 39496 29298 18630 18327 98900 97100 173269 147256 177767 194184 208317 216365 221553 Réfugiés reconnus2) ... 27660 28578 25447 23827 23279 22900 23276 23640 Personnes dans le processus d‘asile ... ... 67132 71854 48193 44869 40653 40794 40319 Frontaliers1) 1) Jusqu‘en 1994, autorisations frontalières selon le SYMIC, à partir de 1995, effectif des frontaliers actifs occupés au 4e trimestre selon la statistique des frontaliers. 2) Inclus dans l‘effectif de la population résidante de nationalité étrangère ou dans celui des établis. 84 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Sources: OFS/Espop OFM/SYMIC Infotéléphone:032/713 67 11 Infotéléphone: 031/325 95 22 Courriel [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B8 Marché du travail B 8.1 Personnes actives occupées1) En milliers de personnes 20072) 20082) 4440 4536 Femmes 1979 Hommes 2461 Personnes actives occupées, total Variation en % par rapport à l‘année précédente 20092) 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 2008 4618 2.1 4568 4559 4524 4588 2040 2071 2068 2051 2060 2071 3.1 2496 2497 2490 2472 2528 2547 1.4 2009 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 0.1 -1.0 0.4 1.0 1.5 0.9 -0.9 -0.6 -0.1 0.0 -0.7 -1.1 1.2 1.9 0.7 Selon le sexe: Selon la nationalité: Suisses 3289 3331 3334 3337 3328 3334 3342 1.3 0.1 0.2 -0.4 0.1 0.4 Étrangers 1151 1205 1234 1221 1196 1255 1276 4.7 2.4 -0.4 -2.4 1.0 2.5 Selon les secteurs, sections et divisions économiques3) A 01-03 Secteur 1 157 159 153 153 153 154 157 1.2 -4.1 -2.1 1.0 1.4 2.1 B-E 05-43 Secteur 2 1054 1061 1043 1029 1006 1033 1079 0.7 -1.7 -3.2 -4.4 -1.4 3.3 B 05-09 Industries extractives 3.4 C 10-33 Industries manufacturières 10-12 Industries alimentaires et du tabac 13 Industries du textile et de l’habillement 19 16-18 Industries du bois et du papier; imprimerie 84 19-20 Cokéfaction, raffinage et industrie chimique 35 21 Industrie pharmaceutique 22-23 Industries du caoutchouc et du plastique D 5 5 5 5 4 5 5 -0.8 -2.3 -4.5 -10.1 -6.7 693 701 684 668 655 668 694 1.2 -2.4 -5.0 -6.1 -3.1 2.0 66 66 67 67 66 66 69 0.3 1.9 2.0 -1.5 -2.6 0.6 18 16 16 15 16 16 -1.9 -9.4 -12.9 -13.1 -6.3 0.8 82 80 78 77 79 81 -2.1 -2.8 -4.2 -5.1 -2.0 2.0 35 34 33 33 34 34 -0.8 -3.0 -4.8 -5.0 -1.0 1.6 34 35 35 35 35 37 38 3.1 1.8 0.4 -0.2 4.0 7.8 45 44 42 41 41 42 44 -2.2 -4.1 -5.7 -5.6 -2.3 6.0 1.3 -4.6 -7.0 -7.6 -2.8 1.8 1.4 24-25 Fabrication de produits métalliques 108 109 104 101 99 102 105 26 Fabrication de produits informatiques et électroniques; horlogerie 102 107 105 102 100 102 106 5.9 -2.0 -6.7 -7.8 -4.9 27 Fabrication d‘équipements électriques 35 39 39 38 37 37 39 10.9 -0.1 -6.4 -7.5 -5.1 1.8 28 Fabrication de machines et équipements n.c.a. 96 95 90 87 86 86 89 -1.4 -4.8 -8.2 -8.4 -6.3 -0.4 2.3 2.4 0.9 -1.3 1.9 6.0 29-30 Fabrication de matériels de transport 15 15 15 15 15 16 16 31-33 Autres industries manufacturières; réparation et installation 55 56 55 54 52 54 56 0.4 -1.2 -3.2 -6.2 -2.5 2.3 35 Production et distribution d‘énergie 24 24 24 25 24 25 27 -2.3 2.1 4.0 1.9 5.6 10.1 E 36-39 Production et distribution d‘eau; gestion des déchets F 41-43 Construction 15 15 15 15 15 15 15 1.4 -0.4 -0.6 -1.9 0.6 0.0 317 317 315 317 308 319 338 -0.1 -0.3 0.2 -1.0 1.7 5.6 G-T 45-98 Secteur 3 3229 3315 3372 3376 3364 3401 3382 2.7 1.7 1.2 0.0 0.9 0.2 G Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles 672 679 678 678 670 674 674 1.0 0.0 -0.4 -1.9 -0.5 -0.1 -1.6 45-47 H 49-53 Transports et entreposage 230 234 233 230 228 233 227 1.7 -0.4 -2.1 -3.8 -0.7 I 55-56 Hébergement et restauration 247 255 253 254 253 254 253 3.3 -0.6 -0.1 -0.1 0.8 0.1 J 58-63 Information et communication 136 138 139 139 136 138 136 1.6 0.6 0.7 -2.0 -0.8 -2.5 K 64-66 Activités financières et d‘assurance 238 244 250 250 245 248 248 2.3 2.5 1.5 -1.4 -0.9 -0.9 L 68 Activités immobilières 33 36 38 38 37 38 40 8.7 6.4 2.3 -1.2 0.2 3.5 M 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 311 324 334 336 334 343 340 4.3 3.0 2.5 1.3 2.7 1.2 N 77-82 Activités de services administratifs et de soutien 172 182 187 186 183 186 184 5.9 2.5 0.5 -1.8 -1.0 -1.8 O 84 Administration publique 179 174 176 179 179 184 183 -2.7 1.1 3.9 3.5 5.1 3.4 P 85 Enseignement 287 295 303 305 300 302 295 2.8 2.7 3.7 -0.6 0.0 -2.4 506 523 541 546 541 549 546 3.3 3.5 3.1 1.1 1.8 0.6 53 55 57 58 60 57 56 3.0 3.0 5.0 7.7 0.9 -1.7 113 114 114 113 111 114 112 1.0 -0.1 0.3 -2.0 -0.2 -2.3 52 62 68 63 85 82 87 19.5 10.1 -5.6 23.1 13.8 24.7 Q 86-88 Santé humaine et action sociale R 90-93 Arts, spectacles et activités récréatives S 94-96 Autres activités de services T 97-98 Activités des ménages en tant qu‘employeurs et production 1) Selon la définition du Bureau internationale du travail. 2) Moyenne annuelle. 3) Nomenclature: Noga 2008; choix de divisions économiques: SECO. B 8.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Étrangers exerçant une activité lucrative1) En milliers de personnes Étrangers exerçant une activité lucrative Titulaires d‘une autorisation d‘établissement (C) Variation par rapport à l‘année précédente 20072) 20082) 20092) 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 2008 2009 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 1151 1205 1234 1221 1196 1255 1276 4.7 2.4 -0.4 -2.4 1.0 2.5 585 604 610 608 604 626 635 3.2 1.0 0.0 -0.6 2.4 3.8 Titulaires d‘une autorisation de séjour (B) 279 316 339 329 313 341 339 13.3 7.3 -0.7 -7.1 -1.4 -1.8 Frontaliers (G)3) 203 214 220 221 223 228 232 5.7 2.4 2.0 2.9 4.0 5.1 Titulaires d‘une autorisation de courte durée (L)4) 65 50 46 45 42 43 49 -23.3 -6.6 -9.0 -9.5 -9.1 4.0 Autres étrangers5) 20 21 19 18 13 17 21 8.4 -11.8 -11.0 -23.7 -9.1 2.1 1) Selon la définition du Bureau international du travail. 2) Moyenne annuelle. 3) Selon la statistique des frontaliers (STAF). 4) Les détenteurs d‘un permis de courte durée d‘une validité égale ou supérieure à 12 mois sont inclus. dans la catégorie des détenteurs d‘une autorisation de séjour. 5) Personnes dans le processus d‘asile, personnel des ambassades et des consulats suisses, personnel étranger de la marine suisse, ressortissants de l’UE/AELE qui exercent une activité lucrative non indépendante auprès d’un employeur suisse pendant au maximum 90 jours par année civile (à partir de juin 2004). 85 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 8.3 Entrées en Suisse de travailleurs étrangers Effectifs Variation par rapport à l‘année précédente 2009 2010 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 2010 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 Résidants de courte durée ≥12 mois 10351 9783 2387 2571 2663 2221 2328 -5.5 0.3 -9.4 -9.7 -2.5 Résidants au bénéfice d‘une autorisation de séjour 54313 53193 12917 12558 12698 14959 12978 -2.1 -16.8 -2.6 12.7 0.5 298 285 72 76 63 84 62 -4.4 11.8 -17.1 2.4 -13.9 86534 92503 21402 21229 26279 22072 22923 6.9 2.5 13.5 3.8 7.1 Population établie Population résidante de nationalité étrangère non permanente Source: OFM/RCE Infotéléphone: 031/325 95 36 B 8.4 Chômeurs inscrits Taux de chômage en %1) Effectifs Total Dessaisonnalisé 20082) 20092) 20102) Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 20082) 20092) 20102) Nov. 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 101725 146089 151986 141668 148636 148784 2.6 3.7 3.9 3.6 3.8 3.8 ... ... ... 140888 140090 136542 ... ... ... 3.6 3.5 3.5 Selon la région Suisse alémanique 58875 90174 93037 84541 87742 87525 2.1 3.2 3.3 3.0 3.1 3.1 Suisse romande et Tessin 42850 55915 58949 57127 60894 61259 3.9 5.1 5.4 5.3 5.6 5.6 Femmes 48272 63865 67955 65900 65091 64793 2.8 3.7 3.9 3.8 3.7 3.7 Hommes 53454 82224 84031 75768 83545 83991 2.4 3.7 3.8 3.4 3.8 3.8 Selon le sexe Selon la nationalité Suisses 56975 82026 85290 78810 81149 81008 1.9 2.7 2.8 2.6 2.7 2.7 Étrangers 44750 64063 66696 62858 67487 67776 5.0 7.2 7.5 7.0 7.6 7.6 Selon l‘âge 15-24 ans 16360 25401 24344 21946 22327 22450 3.0 4.6 4.4 4.0 4.0 4.1 25-49 ans 62736 90359 93569 87111 92276 92180 2.6 3.7 3.9 3.6 3.8 3.8 50 ans et plus 22629 30329 34072 32611 34033 34154 2.3 3.1 3.5 3.3 3.5 3.5 Chômeurs complets 84088 125536 131993 122897 129865 130002 ... ... ... ... ... ... Chômeurs partiels 17638 20553 19993 18771 18771 18782 ... ... ... ... ... ... 1-6 mois 65435 92745 81235 78935 84979 86144 ... ... ... ... ... ... 7-12 mois 20559 34175 38239 30163 30681 30102 ... ... ... ... ... ... Plus d‘une année 15731 19169 32512 32570 32976 32538 ... ... ... ... ... ... ... Selon le statut professionnel Selon la durée écoulée Selon la situation professionnelle 89910 131947 138767 129265 138303 137350 ... ... ... ... ... Première recherche d‘emploi Auparavant actifs 3835 5053 4976 4496 4286 4029 ... ... ... ... ... ... Reprise d‘emploi 2557 2988 3065 2675 2676 2697 ... ... ... ... ... ... Reconversion, perfectionnement 5423 6101 5179 5232 3371 4708 ... ... ... ... ... ... 1) Les taux de chômage sont désormais calculés sur la base des données du dernier recensement (2000), soit 3946988 personnes actives. 2) Moyenne annuelle. B 8.5 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Chômage des jeunes (15-24 ans) Effectifs Variation par rapport à Janv. 2010 Total Taux de chômage des jeunes Déc. 2010 Variation par rapport à 2009 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 absolue en % absolue en % Janv. 2011 Janv. 2010 Déc. 2010 25401 24344 22327 22450 -7529 -25.1 123 0.6 4.1 -1.3 0.1 17069 15923 14101 14172 -5926 -29.5 71 0.5 3.4 -1.4 ... 8332 8422 8226 8278 -1603 -16.2 52 0.6 6.1 -1.2 ... Selon la région Suisse alémanique Suisse romande et Tessin Selon le sexe Femmes 11485 11423 10243 10073 -2678 -21.0 -170 -1.7 3.8 -1.1 -0.1 Hommes 13916 12921 12084 12377 -4851 -28.2 293 2.4 4.2 -1.7 0.1 16060 15387 14059 14118 -4745 -25.2 59 0.4 3.4 -1.1 0.1 9341 8957 8268 8332 -2784 -25.0 64 0.8 6.2 -2.1 ... Selon la nationalité Suisses Étrangers Selon l‘âge 15-24 ans 6048 5762 5053 4934 -1724 -25.9 -119 -2.4 2.3 -0.8 -0.1 25-49 ans 19352 18582 17274 17516 -5805 -24.9 242 1.4 5.1 -1.8 ... Spécialistes 11657 12146 11475 11554 -3531 -23.4 79 0.7 ... ... ... Auxiliaires 7994 7102 6498 6687 -2290 -25.5 189 2.9 ... ... ... Apprentis 3241 2882 2462 2400 -1008 -29.6 -62 -2.5 ... ... ... Ecoliers, étudiants 2122 2059 1813 1732 -504 -22.5 -81 -4.5 ... ... ... Par fonctions choisies 86 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Les chiffres-clés de l’économie B 8.6 Chômeurs inscrits par canton Taux de chômage en %1) Effectifs Total 20092) 20102) Déc. 2010 Janv. 2011 20092) 20102) Déc. 2010 Janv. 2011 146089 151986 148636 148784 3.7 3.9 3.8 3.8 Zurich 26815 28227 26462 26649 3.7 3.9 3.7 3.7 Berne 13817 14491 14206 14175 2.6 2.8 2.7 2.7 5376 5136 4630 4503 2.9 2.7 2.5 2.4 228 249 289 270 1.3 1.4 1.6 1.5 Schwytz 1470 1651 1561 1517 2.1 2.3 2.2 2.1 Obwald 287 265 203 195 1.6 1.5 1.2 1.1 Nidwald 383 355 305 282 1.8 1.7 1.5 1.3 Lucerne Uri Glaris 500 537 478 504 2.4 2.6 2.3 2.5 Zoug 1634 1518 1423 1396 2.8 2.6 2.5 2.4 Fribourg 4251 4039 3993 4053 3.3 3.2 3.1 3.2 Soleure 5125 4982 4374 4377 3.9 3.8 3.3 3.3 Bâle-Ville 3712 3927 3927 4026 3.8 4.0 4.0 4.1 Bâle-Campagne 4644 4877 4800 4702 3.3 3.5 3.5 3.4 Schaffhouse 1277 1264 1087 1141 3.3 3.2 2.8 2.9 Appenzell Rh.-Ext. 599 557 543 553 2.1 2.0 1.9 2.0 Appenzell Rh.-Int. 100 89 80 86 1.3 1.2 1.1 1.1 8053 8193 7468 7136 3.3 3.4 3.1 2.9 Saint-Gall Grisons 1811 1739 1982 1945 1.8 1.7 1.9 1.9 Argovie 10374 10922 10310 10392 3.4 3.6 3.4 3.4 Thurgovie 3969 4059 3614 3676 3.2 3.3 2.9 3.0 Tessin 7242 7593 8427 8667 4.9 5.1 5.7 5.8 Vaud 17063 18536 18718 18948 5.1 5.6 5.6 5.7 Valais 5685 5940 7432 7341 4.1 4.3 5.4 5.3 Neuchâtel Genève Jura 5001 5504 5314 5278 5.8 6.4 6.2 6.1 14887 15505 15318 15290 6.8 7.0 6.9 6.9 1786 1831 1692 1682 5.2 5.4 5.0 4.9 1) Voir tableau B8.4, note 1. 2) Moyenne annuelle. B 8.7 Source: SECO, Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch Places vacantes annoncées, par canton B 8.8 Déc. 2010 Janv. 2011 Total 12873 16697 15507 17921 Zurich 3008 3983 4005 4681 Berne 1165 1365 919 948 379 978 1261 1646 38 35 29 45 199 279 303 348 2009 Lucerne Uri Schwytz 2010 1) 1) Obwald2) 20 … - - Nidwald 45 113 125 159 Glaris 94 79 82 93 Zoug 361 376 415 606 Fribourg 287 302 286 338 Soleure 266 322 303 326 Bâle-Ville 255 337 315 386 Bâle-Campagne 123 132 127 124 Schaffhouse 98 159 165 242 Appenzell Rh.-Ext. 29 42 49 44 Appenzell Rh.-Int. 6 8 3 14 872 1137 1122 1104 Saint-Gall Grisons 854 753 658 614 Argovie 1048 1400 1262 1565 622 Thurgovie 552 641 487 Tessin 395 677 661 724 Vaud 1242 1626 1295 1560 Valais 606 797 547 604 Neuchâtel 155 182 206 229 Genève 702 882 804 812 73 94 78 87 Jura 1) Moyenne annuelle. 2) Les nouvelles places vacantes pour Obwald sont comprises sous Nidwald depuis juillet 2009. Réductions de l‘horaire de travail décomptées Variation par rapport à Nov. 2010 Effectifs Nov. 2009 absolue en %1) Oct. 2010 absolue en % 948 -2434 -72.0 -106 -10.1 Entreprises Travailleurs touchés Heures de travail perdues 7277 -41353 -85.0 -867 -10.6 393320 -2117217 -84.3 -50847 -11.4 1) Les variations supérieures à 200% ne sont pas publiées. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 87 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Les chiffres-clés de l’économie B 8.9 Chômeurs inscrits par activité économique1) Taux de chômage en %3) Effectifs Total 20093) 20103) Déc. 2010 Janv. 2011 20093) 20103) Déc. 20104) Janv. 20114) 146089 151986 148636 148784 3.7 3.9 3.8 3.8 706 998 1366 1352 0.7 1.0 1.4 1.4 A Secteur 1 (Agriculture, sylviculture et pêche) B-F Secteur 2 (Industrie) 33487 32608 31128 31142 4.2 4.0 3.9 3.9 93637 98660 97459 97530 4.0 4.3 4.2 4.2 706 998 1366 1352 0.7 1.0 1.4 1.4 75 84 84 87 2.0 2.2 2.2 2.3 G-T Secteur 3 (Autres services) A 01-03 Agriculture, sylviculture et pêche B 05-09 Industries extractives C 10-12 Aliments, boissons et tabac 1837 2175 2102 2129 3.8 4.4 4.3 4.4 C 13-14 Textiles et habillement 967 710 572 559 6.3 4.6 3.7 3.6 C 15 Cuir, chaussures 116 95 78 79 6.6 5.4 4.5 4.5 C 16 Articles en bois et en liège, vannerie et sparterie 1038 803 792 783 3.1 2.4 2.4 2.4 C 17-18 Industrie du papier, imprimerie 1764 1811 1637 1589 4.0 4.1 3.7 3.6 C 19-21 Industrie chimique, raffinage de pétrole 1069 1268 1228 1245 2.5 2.9 2.8 2.9 C 22 Matières plastiques, caoutchouc 758 894 851 819 3.6 4.3 4.1 3.9 C 23 Verres, céramiques et produits en ciment 509 535 525 549 3.2 3.4 3.3 3.5 C 24-25 Métallurgie, produits métalliques 4358 4110 3280 3190 5.1 4.8 3.8 3.7 C 26-27 Electrotechnique, électronique, montres,optique 5564 5198 4190 4006 5.7 5.3 4.3 4.1 Montres 2325 2227 1723 1620 10.6 10.1 7.8 7.4 Fabrication de machines 3372 3239 2427 2270 4.3 4.1 3.1 2.9 C 2652 C 28 C 29-30 Fabrication de véhicules C 31-33 Meubles; Réparation de machines 445 410 338 338 4.9 4.6 3.8 3.8 1115 1376 1254 1267 2.5 3.1 2.8 2.8 D 35 E 36-39 Production et distribution d‘energie 336 275 269 263 1.7 1.4 1.4 1.4 Recyclage; traitement et distribution d‘eau 354 378 349 370 3.3 3.6 3.3 3.5 9811 9249 11152 11599 4.2 4.0 4.8 5.0 F 41-43 Bâtiment et génie civil G 45-47 Commerce, entretien et réparation d‘automobiles 20502 20584 18906 19080 4.0 4.0 3.7 3.7 G 45 Commerce, réparation d‘auto 2081 2116 2063 2072 2.9 3.0 2.9 2.9 G 46 Commerce de gros 7507 7698 7085 7061 4.5 4.6 4.2 4.2 G 47 Commerce de détail 10913 10770 9758 9947 3.9 3.9 3.5 3.6 2.9 H 49-53 Trafic et transports I 55-56 Hôtellerie et restauration J 58- 63 Information et communication J 62 5334 5141 4573 4642 3.4 3.2 2.9 15113 15139 14957 15029 8.6 8.6 8.5 8.5 2976 3925 3902 3753 2.9 3.8 3.8 3.6 Informatique 1722 2063 1977 1857 3.9 4.7 4.5 4.3 Activités financières et d‘assurance 5460 6655 6385 6319 2.5 3.1 2.9 2.9 K 64 Banques 3855 4098 3717 3650 2.8 2.9 2.7 2.6 K 65 Assurances 945 1194 1252 1240 1.9 2.4 2.5 2.4 2.8 K 64-66 L 68 Activités immobilières M 69-75 Activités spécialisées, scientifiques et techn. M 72 Recherche et développement 948 1066 1068 1054 2.5 2.8 2.8 5690 7539 7280 7236 2.4 3.2 3.1 3.1 477 465 457 459 3.7 3.6 3.6 3.6 16516 16320 18352 18452 … … … … 3926 3300 3140 3102 2.9 2.4 2.3 2.3 N 77-82 Activités de services administratifs et de soutien2) O 84 Administration publique, assurances sociales P 85 Enseignement 3706 4190 4048 3952 1.9 2.2 2.1 2.0 Q 86-89 Santé et action sociale 7366 8933 9173 9243 2.2 2.7 2.8 2.8 R 90-93 Arts, spectacles et activités récréatives 1654 1732 1736 1715 5.2 5.5 5.5 5.4 S 94-96 Autres activités de services 3527 3472 3344 3361 4.0 3.9 3.8 3.8 T 97-98 Ménages privés avec du personnel domestique Non spécifié 921 664 595 592 … … … … 18259 19720 18683 18760 … … … … 1) Depuis juin 2009, la terminologie et la répartition des activités économiques a lieu selon la nomenclature des activités économiques NOGA 2008 qui remplace celle de NOGA 2002 utilisée jusqu’ici. La série chronologique a été recalculée à partir de 2004 et ne subira donc pas d’interruptions. 2) Il n’est pas possible de calculer le taux de ce chômage pour les activités économiques NOGA N 77 à 82, car le sous-groupe NOGA 781 «Activités des agences de placement de main-d’œuvre» comprend également des chômeurs appartenant à d’autres activités économiques. 3) Moyenne annuelle. 4) Les taux de chômage selon les activités économiques sont calculés sur la base du recensement de la population 2000. B 8.10 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Chômage de longue durée Effectifs Total Suisse alémanique Suisse romande et Tessin En % sur le total des chômeurs 20091) 20101) Déc. 2010 Janv. 2011 20091) 20101) Déc. 2010 Janv. 2011 19169 32512 32976 32538 13.1 21.4 22.2 21.9 9117 17147 16923 16432 10.1 18.4 19.3 18.8 10051 15366 16053 16106 18.0 26.1 26.4 26.3 22.2 Femmes 8812 14277 14538 14362 13.8 21.0 22.3 Hommes 10356 18236 18438 18176 12.6 21.7 22.1 21.6 Suisses 10468 17937 18373 18021 12.8 21.0 22.6 22.2 Étrangers 8701 14575 14603 14517 13.6 21.9 21.6 21.4 15-24 ans 1053 2065 1835 1773 4.1 8.5 8.2 7.9 25-49 ans 10895 19221 18960 18660 12.1 20.5 20.5 20.2 7221 11226 12181 12105 23.8 32.9 35.8 35.4 50 ans et plus 1) Moyenne annuelle. 88 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected], Internet: www.amstat.ch Les chiffres-clés de l’économie Chômeurs inscrits par groupe de professions1) B 8.11 Effectifs Total En % 20092) 20102) Déc. 2010 Janv. 2011 2009 2010 Déc. 2010 Janv. 2011 146089 151986 148636 148784 100 100 100 100 11 Agriculture, économie forestière, élevage animaux 2196 2391 3246 3260 1.5 1.6 2.2 2.2 21 Production denrées alimentaires, boissons et tabac 1189 1341 1264 1304 0.8 0.9 0.9 0.9 22 Industrie textile et industrie de cuir 731 699 620 615 0.5 0.5 0.4 0.4 23 Travail de la céramique et du verre 102 104 102 106 0.1 0.1 0.1 0.1 24 Usinage de métaux et de la construction de machines 5984 5713 4623 4587 4.1 3.8 3.1 3.1 25 Électrotechnique, électronique, ind. Horlogère, véhicule, outil 3365 3264 2819 2797 2.3 2.1 1.9 1.9 26 Industrie du bois et du papier 1075 1036 944 1016 0.7 0.7 0.6 0.7 27 Arts graphiques 831 988 942 917 0.6 0.7 0.6 0.6 28 Industrie chimique et matières plastiques 750 715 671 680 0.5 0.5 0.5 0.5 29 Autres professions du façonnage et de la manufacture 5625 5565 5052 5149 3.9 3.7 3.4 3.5 31 Ingénieurs 1566 1713 1556 1537 1.1 1.1 1.0 1.0 32 Techniciens 1116 1220 1098 1066 0.8 0.8 0.7 0.7 33–34 Dessin technique 1923 2052 1864 1872 1.3 1.4 1.3 1.3 35 Machinistes 2152 2005 2274 2181 1.5 1.3 1.5 1.5 36 Informatique 2615 3041 2797 2765 1.8 2.0 1.9 1.9 41 Construction 12137 11983 15707 16125 8.3 7.9 10.6 10.8 42 Minière, travail pierre, matériaux de construction 51 Professions commerciales et de la vente 52 Publicité, marketing, tourisme, administration fiduc. 2975 53 Transports et circulation 4781 982 54 Professions des postes et télécommunications 61 Hôtellerie et restauration3) et économie domestique 62 Nettoyage, hygiène et soins corporels 71 Entrepreneurs, directeurs, fonctionnaires supérieurs 72 Professions commerciales et administratives 73 Professions de la banque, employés d‘assurance 74 75 Professions judiciaires 81 Professions des médias et apparentées 82 Professions artistiques 148 148 163 174 0.1 0.1 0.1 0.1 14249 15829 15044 15062 9.8 10.4 10.1 10.1 3162 2868 2804 2.0 2.1 1.9 1.9 4856 4718 4876 3.3 3.2 3.2 3.3 1017 839 839 0.7 0.7 0.6 0.6 17119 18301 17973 18095 11.7 12.0 12.1 12.2 7949 8758 8791 8756 5.4 5.8 5.9 5.9 7129 7503 7073 7065 4.9 4.9 4.8 4.7 12735 13772 13223 13119 8.7 9.1 8.9 8.8 1560 1833 1800 1781 1.1 1.2 1.2 1.2 Professions afférentes maintien l‘ordre, la sécurité 1063 1145 1118 1131 0.7 0.8 0.8 0.8 425 521 572 531 0.3 0.3 0.4 0.4 1418 1482 1417 1407 1.0 1.0 1.0 0.9 83–84 Assistance sociale et spirituelle et éducation 1964 2181 2064 2033 1.3 1.4 1.4 1.4 4189 4568 4391 4362 2.9 3.0 3.0 2.9 85 Sciences sociales, humaines, naturelle, physique, exacte 1066 1375 1430 1440 0.7 0.9 1.0 1.0 86 Professions de la santé 4414 5003 5017 5078 3.0 3.3 3.4 3.4 0.1 87 Professions du sport et du divertissement 202 224 197 198 0.1 0.1 0.1 91 Professions du secteur tertiaire spa 411 478 465 471 0.3 0.3 0.3 0.3 92–93 L‘activité professionnelle ne peut pas être définie 12772 11606 10300 10204 8.7 7.6 6.9 6.9 4393 3594 3381 3.5 2.9 2.4 2.3 Non spécifié 5180 1) Classement des groupes de professions selon la NSP 2000 de l’Office fédéral de la statistique. 2) Moyenne annuelle. 3) Dont économie domestique 3291 personnes (Ø 2009), 3069 personnes (Ø 2010), 2852 personnes (Janvier 2011). B 8.12 En %1) Taux de chômage par classe d‘âge B 8.13 20092) 20102) Déc. 2010 Janv. 2011 Total 3.7 3.9 3.8 3.8 15-19 ans 2.8 2.7 2.4 2.3 20-24 ans 5.7 5.5 5.1 5.1 Cadres 25-29 ans 4.9 4.9 4.7 4.8 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Chômeurs inscrits selon la dernière fonction exercée En % 20091) 20101) Déc. 2010 Janv. 2011 Total 100 100 100 100 Indépendants 0.8 0.6 0.5 0.5 5.7 5.3 5.1 4.9 Spécialistes 56.3 60.3 60.9 61.0 30-34 ans 3.7 3.9 3.9 3.9 Auxiliaires 31.9 29.3 29.7 29.8 35-39 ans 3.2 3.3 3.3 3.2 Apprentis 2.5 2.1 1.9 1.8 40-44 ans 3.5 3.6 3.6 3.6 Travailleurs à domicile 0.1 0.1 0.1 0.1 45-49 ans 3.6 3.9 3.9 3.9 Écoliers, étudiants 2.1 1.9 1.8 1.7 Pas de données … 0.2 0.1 0.1 50-54 ans 3.0 3.3 3.4 3.4 55-59 ans 2.9 3.2 3.2 3.2 60 ans et plus 3.5 4.1 4.1 4.1 1) Voir tableau B8.4, note 1. 2) Moyenne annuelle. 1) Moyenne annuelle. Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch 89 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 28 92 Courriel: [email protected] Internet: www.amstat.ch Les chiffres-clés de l’économie B9 Durée du travail B 9.1 Volume et durée annuels effectifs du travail selon le concept intérieur1) Durée annuelle effective du travail en heures par emploi2) Volume annuel effectif du travail en millions d‘heures 2004 2005 Hommes 4455 4463 Femmes 2519 2542 2006 2007 2008 2004 4523 4604 4669 1843 2589 2646 2712 1269 2005 2006 2007 2008 1827 1799 1792 1796 1264 1256 1240 1231 Sexe Nationalité Suisses 5150 5136 5179 5232 5274 1556 1543 1521 1503 1495 Étrangers 1824 1868 1932 2018 2108 1671 1663 1651 1653 1651 Section économique Noga A,B Agriculture, sylviculture C,D,E Industries, production d‘énergie 365 358 378 384 352 2153 2153 2148 2077 1939 1235 1258 1271 1297 1308 1735 1729 1709 1705 F Construction 1697 528 535 539 540 550 1806 1788 1754 1741 G Commerce et réparations 1747 1077 1057 1053 1057 1066 1606 1593 1561 1545 1556 H Hôtellerie et restauration 401 407 400 411 415 1612 I Transports et communications 459 458 456 458 466 1634 1600 1571 1546 1577 1628 1608 1617 1606 J Activités financières, assurances 388 381 394 408 417 1748 K Immobilier, informatique, R&D 820 835 865 909 957 1589 1739 1723 1729 1735 1560 1544 1541 L Administration publique 318 316 337 329 330 1527 1528 1551 1508 1467 1468 M Enseignement3) … … … … … … … … … … N Santé et activités sociales 685 695 706 719 755 1365 1370 1357 1343 1355 O Autres services collectifs et personnels 276 277 289 299 302 1293 1272 1268 1258 1260 P Services domestiques 44 45 45 54 63 684 686 700 740 731 1930 Taux d‘occupation Plein temps (90%-100%) 5725 5735 5792 5867 5971 1967 1956 1935 1927 Temps partiel (moins de 90%) 1249 1269 1319 1383 1411 837 834 834 834 879 893 932 979 999 1249 1247 1246 1244 dont temps partiel I (50%-89%) dont temps partiel II (moins de 50%) Total 370 376 387 403 411 469 467 465 464 456 6974 7004 7111 7250 7382 1584 1573 1554 1542 1537 1) Ensemble des activités productives effectuées sur le territoire suisse. 2) Les données utilisées ici comprennent, à la différence de la Statistique de l‘emploi (Statem), les emplois du secteur primaire et ceux de moins de 6 heures par semaine, les travailleurs à domicile, les personnes employées par des ménages privés et les indépendants sans entreprise. 3) Pour l‘enseignement, l‘Enquête suisse sur la population active (Espa) qui constitue la source principale de la Statistique du volume du travail (Svolta) ne tient actuellement pas compte de manière satisfaisante des durées de travail distinctes suivant que la semaine comporte ou non des heures d‘enseignements. C‘est pour cette raison que cette section est, pour l‘instant, vide de données. B 9.2 825 1237 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Durée hebdomadaire normale du travail dans les entreprises Moyenne annuelle en heures par semaine Section Noga1) 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 A-O Total 41.7 41.7 41.7 41.6 41.6 41.7 41.7 41.6 41.7 A Secteur primaire 43.1 43.0 43.0 42.8 42.8 42.9 42.8 42.6 42.6 Agriculture, chasse et services annexes ... ... ... ... ... 42.9 42.8 42.6 42.6 Sylviculture et services annexes ... ... ... ... ... 43.1 43.1 43.2 43.0 2009 C-F Secteur secondaire 41.5 41.4 41.4 41.3 41.3 41.4 41.4 41.3 41.3 C Industries extractives, 41.9 42.1 42.0 42.0 42.0 42.7 42.6 42.7 42.6 D Industries manufacturières 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 41.2 E Production, distribution d‘électricité/gaz/eau 41.2 41.2 41.1 41.2 41.2 41.3 41.2 41.3 41.2 F Construction 42.0 41.9 41.8 41.7 41.7 41.7 41.7 41.6 41.6 G-O Secteur tertiaire 41.8 41.8 41.8 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 41.7 G Commerce, réparation 42.1 41.9 41.9 41.9 41.9 41.8 41.8 41.9 41.9 H Hôtellerie et restauration 42.2 42.2 42.2 42.1 42.1 42.1 42.1 42.0 42.0 I Transports et communications 41.9 42.0 42.0 42.0 42.1 42.1 42.2 42.2 42.2 J Activités financières, assurances 41.4 41.5 41.5 41.5 41.5 41.4 41.4 41.4 41.4 K Immobilier, location, informatique, R-D 41.8 41.7 41.7 41.7 41.8 41.7 41.6 41.6 41.6 L Administration publique 41.6 41.6 41.6 41.6 41.5 41.3 41.4 41.4 41.3 M Enseignement 41.5 41.4 41.5 41.4 41.5 41.5 41.4 41.2 41.2 N Santé et activités sociales 41.7 41.6 41.6 41.5 41.5 41.5 41.5 41.6 41.6 O Autres services collectifs et personnels 41.7 41.8 41.9 41.7 41.6 41.8 41.8 41.8 41.8 1) Dès 2006, la saisie des branches selon la nomenclature Noga est améliorée à l‘aide d‘une codification directe dans la base de données du Service de centralisation des statistiques de l‘assurance-accidents (SSAA). Ceci entraîne une légère rupture de série avec les données des années précédentes. 90 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 00 (à partir des données fournies par le SSAA) Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 10 Salaires B 10.1 Salaire mensuel brut1) par branche économique, 2008 Salaire mensuel brut, valeur centrale (médiane)2) en francs Niveau des qualifications requises pour le poste de travail3) Ensemble Branches économiques (Noga) 1+2 3 4 Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Secteur privé 5777 4997 6198 7455 6456 7942 5560 5095 5789 4422 4116 4806 15 Industries alimentaires et boissons 5273 4516 5656 6861 5946 7166 5385 4754 5644 4309 3917 4685 17 Industrie textile 5026 4173 5680 6449 5608 6955 5200 4436 5720 4219 3770 4856 5525 21 Industrie du papier et du carton 5937 4606 6192 7522 6082 7807 5973 5261 6114 5073 4014 22 Édition, impression, reproduction 6444 5521 6880 7583 6600 7992 6318 5742 6608 4949 4333 5514 23–24 Cokéfaction, industrie chimique 7774 7094 8087 10590 9637 10999 7321 6825 7568 5588 4626 5980 27–28 Métallurgie et travail des métaux 5506 4520 5824 7103 6067 7327 5720 5242 5830 4615 4050 5004 29, 34–35 Fabr. de machines, d‘équip. et de moyens de transport 5778 5195 5833 7361 6275 7486 5707 5452 5746 5080 4509 5169 40–41 Prod. et distr. électricité, gaz et eau 5616 4720 5783 6807 6047 6909 5608 5027 5695 4717 4198 4949 45 Construction 6366 5196 6553 7569 6595 7681 6006 5443 6088 4824 4089 5161 51 Commerce de gros, intermédiaires du commerce 6311 5623 6744 8333 6869 9032 5891 5571 6066 4643 4267 4851 52 Commerce de détail, réparation d‘art. domestiques 4471 4235 5163 5831 5075 6628 4459 4256 4983 4123 4031 4436 55 Hôtellerie et restauration 4000 3856 4195 4813 4516 5159 4113 3986 4286 3683 3647 3729 65 Intermédiation financière 9127 7143 10714 12222 9881 13150 7064 6434 7810 6519 6250 6908 66 Assurances 7768 6362 9385 9733 7809 10558 6598 6065 7796 5523 5417 5982 Secteur public fédéral 6985 6357 7300 9781 9101 9943 6825 6467 6993 5525 5125 5607 Secteur public cantonal 7515 6884 8333 9090 8159 9802 6775 6469 7166 5337 5003 5823 1) Salaire mensuel standardisé (équivalent plein-temps basé sur 4 1/3 semaines à 40 heures de travail). 2) Pour une moitié des postes de travail, le salaire standardisé se situe au-dessus de la valeur centrale (médiane) présentée ici, alors que, pour l‘autre moitié, il s‘inscrit au-dessous de cette valeur. 3) 1 = Travaux les plus exigeants et tâches les plus difficiles. 2 = Travail indépendant et très qualifié. 3 = Connaissances professionnelles spécialisées. 4 = Activités simples et répétitives. B 10.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Évolution des salaires Variation en % par rapport à l‘année précédente (moyenne annuelle) Section Noga 2004 2005 2006 2007 2008 2009 En termes nominaux, total 0.9 1.0 1.2 1.6 2.0 2.1 A (01.12, 02) Horticulture, sylviculture 0.9 ... ... ... … … C,E 0.8 1.1 1.2 1.5 2.2 1.9 Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau D Industries manufacturières 0.7 1.3 1.1 1.5 1.8 2.4 F Construction 0.4 1.1 1.1 1.7 2.0 2.0 G,H Commerce, réparation, hôtellerie et restauration 1.0 1.2 1.0 1.4 2.2 2.2 I Transports et communications 1.4 0.4 0.8 1.8 1.9 2.2 J,K Imm., a. s. aux entreprises, activ. Financières, assurances 1.3 0.9 1.5 2.1 2.2 1.9 L Administration publique, défense nationale, sécurité sociale 0.6 1.1 1.1 1.6 2.5 2.3 M,N,O Enseignement, santé et activités sociales, autres services collectifs et personnels En termes réels, total1) 1.3 0.6 1.4 1.3 2.0 1.9 0.1 -0.2 0.1 0.9 -0.4 2.6 1) Déflaté par rapport à l‘indice suisse des prix à la consommation (moyenne annuelle). B 10.3 Source: OFS (à partir des données fournies par le SSAA) Infotéléphone: 032/713 6429 Courriel: [email protected] Internet www.statistique.admin.ch Indice des salaires nominaux et réels, 1939 = 100 1980 1985 1990 1995 2000 2004 2005 2006 2007 2008 2009 1058 1323 1595 1887 1963 2095 2115 2140 2175 2219 2266 Hommes 1005 1256 1511 1789 1856 1975 1992 2014 2049 2092 2136 Femmes 1162 1459 1775 2087 2190 2360 2386 2417 2453 2499 2552 Réel, total 254 259 272 279 279 289 289 289 292 290 298 Hommes 241 246 257 264 264 272 271 271 274 273 280 Femmes 279 285 302 307 311 325 325 326 328 326 335 Nominal, total Source: OFS Jusqu‘en 1993: enquête sur les salaires et traitements. Dès 1994: à partir des données fournies par le SSAA. Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 91 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 10.4 Indice des salaires nominaux, 1993=100 Total Total 2008 2009 120.9 123.4 Total Division (Noga) Total 2008 2009 Hommes 2009 Femmes 2009 120.9 123.4 122.5 126.1 Section (Noga) 10–14, 40–41 Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 119.3 121.6 C, E Industries extractives, production et distribution d‘électricité, de gaz et d‘eau 15–16 Industries alimentaires, des boissons et du tabac 117.0 119.3 121.6 121.5 … 118.8 D Industries manufacturières 120.1 123.0 121.6 129.3 17–18 Industrie textile, habillement et fourrures 117.1 119.3 F Construction 119.5 121.8 121.9 … 20 Travail du bois, fabrication d‘articles en bois 117.9 119.7 G, H Commerce, réparation, hôtellerie et restauration 121.2 123.9 122.5 125.9 21–22 Ind. du papier et du carton, édition, impression 113.8 116.8 19, 23–25 Industrie du cuir, de la chaussure, cokéfaction, industrie chimique, fabrication artis., caoutchouc, plastiques 130.6 133.9 26 Fabr. d‘autres produits minéraux non métalliques 117.8 120.4 27–28 Métallurgie et travail des métaux 118.1 120.6 29, 34–35 Fabrication de machines, d‘équipement et de moyens de transport 118.1 121.2 30–33 Fabr. d‘équip. électr. et électron., de précision 121.7 126.5 36-37 Fabrication de meubles, de bijoux, ind. diverses 117.3 120.2 121.8 I Transports et communications 117.0 119.5 119.2 120.4 J, K Activités financières, assurances, immobilier, location, activités informatiques, R + D, autres services aux entreprises 128.7 131.2 130.5 132.2 L Administration publique, défense nationale, sécurité sociale 118.3 121.0 120.1 123.8 M, N, O Enseignement, santé et activités sociales, autres services collectifs et personnels 119.7 121.9 121.1 122.8 45 Construction 119.5 50 Commerce et réparation de véhicules automob. 118.9 121.3 51 Commerce de gros et interméd. du commerce 121.3 123.7 52 Commerce de détail, rép. d‘art. pers. et domest. 121.7 124.4 C-F Secteur secondaire 119.9 122.6 121.7 128.7 55 Hôtellerie et restauration 120.9 123.8 G-O Secteur tertiaire 121.6 124.1 123.3 125.6 60–63 Transports 111.4 113.2 64 Postes et télécommunications 127.2 131.3 65 Intermédiation financière 133.3 135.7 66 Assurances 133.1 134.9 131.3 133.9 67 Serv. aux. des act. financières et des assurances 70–74 Immobilier, location, activités informatiques, R + D, autres services aux entreprises 123.8 126.4 75 Administration publique, défense nat., séc. sociale 118.3 121.0 80 Enseignement 117.5 119.7 85 Santé et activités sociales 120.0 122.5 90–93 Autres services collectifs et personnels 121.3 122.8 Secteur économique Source: OFS À partir des données fournis par le SSAA. Infotéléphone: 032/713 64 29 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 11 Assurances sociales B 11.1 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: recettes et dépenses1) Recettes Dépenses Contributions 20082) en millions de francs AVS fédérale Prestations complémentaires à l‘AVS AI fédérale1) Prestations complémentaires à l‘AI des assurés et des employeurs 2007 2008 2009 34801 31592 39704 des pouvoirs publics en millions de fr. en % 26459 83.8 Prestations sociales 20082) en millions de francs en millions de fr. en % 9455 29.9 2007 2008 2009 33303 33878 35787 en millions de fr. en % 33747 99.6 100.0 1827 2072 2210 – – 2072 100.0 1827 2072 2210 2072 10315 9633 8205 4438 46.1 5062 52.5 11905 11092 9616 10210 92.0 1419 1608 1696 – – 1608 100.0 1419 1608 1696 1608 100.0 Prévoyance professionelle PP3) 58560 61911 … 45177 73.0 – – 36650 38311 … 29361 76.6 Assurance-maladie AM 20245 20064 … 16320 81.3 3396 16.9 19654 20716 … 19554 94.4 Assurance-accidents AA (Suva incl.) 8014 7948 … 6298 79.2 – – 5531 5744 … 4937 86.0 Allocations pour perte de gain APG 939 776 1061 950 122.5 – – 1336 1437 1535 1433 99.8 84.6 Assurance-chômage AC 4820 5138 5663 4696 91.4 429 8.3 4798 4520 7128 3824 Allocations familiales AF3) 5145 5366 … 5258 98.0 134 2.5 5090 5319 … 5131 96.5 146280 151248 … 109143 72.2 22156 14.6 121022 124242 … 111424 89.7 Compte global1),4) 1) Les données harmonisées des comptes globaux CGAS se distinguent des données des comptes d‘exploitation. Les variations de valeur du capital de l‘AVS et de l‘APG ne sont pas inclus dans les valeurs CGAS. AI: données 2007-2009 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2010, tab. AI 1.3. 2) Dernière année disposant de chiffres valables. 3) Estimation de l‘OFAS. 4) Compte consolidé, apuré des doubles comptages. 92 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFAS Infotéléphone: 031/322 90 23 Courriel: [email protected] Internet: www.bsv.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 11.2 Comptes d‘exploitation et compte global des assurances sociales: soldes, réserves, bénéficiaires État du compte en capital en fin d‘année1) en millions de francs Solde, en millions de francs AVS fédérale 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 1499 -2286 3917 40637 38351 42268 2029 2090 2152 – – – – – – 159 162 167 -1590 -1460 -1412 -10920 -12379 -13791 462 391 384 Prestations complémentaires à l‘AVS AI fédérale3) Bénéficiaires, en milliers2) 2007 Prestations complémentaires à l‘AI – – – – – – 98 102 104 21910 23600 … 606800 537000 … 905 932 … 590 -653 … 10231 9282 … 6171 7003 … Assurance-accidents AA (Suva incl.) 2483 2204 … 41056 39002 … 111 110 109 Allocations pour perte de gain APG Prévoyance professionnelle PP Assurance-maladie AM -397 -661 -474 2143 1483 1009 334 339 345 Assurance-chômage AC 22 618 -1464 -3708 -3090 -4555 261 244 303 Allocations familiales AF 55 47 … … … … ... ... … 25258 27006 … 687119 610574 … ... ... … Compte global4) 1) PP: somme du bilan des caisses de pension, sans les crédits et dettes hypothécaires. AA: provisions, réserves; AM: réserves. 2) AVS, AI et PC: nombre des personnes. AM: personnes avec au moins une facture pour des prestations ambulatoires ou pour un séjour hospitalier. AA: bénéficiaires de rentes, AC: bénéficiaires d‘indemnités de chômage. APG: les bénéficiaires d‘allocations en cas de maternité sont incluses. 3) AI: données 2007-2009 incluant les modifications selon la RPT correspondant aux flux financiers effectifs (pour des raisons de comparabilité). Des données incluant la comptabilisation RPT se trouvent dans SAS 2010, tab. AI 1.3. 4) Les données harmonisées des comptes globaux des assurances sociales peuvent se distinguer des données des comptes d‘exploitation des branches des assurances sociales. B 11.3 Source: OFAS Infotéléphone: 031/322 90 23 Courriel: [email protected] Internet: www.bsv.admin.ch Assurance-chômage1) En milliers de francs Produits total dont: Cotisations des assurés et des employeurs Charges total Variation en % par rapport à l‘année précédente 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 20092) 4869000 5066000 5412000 5778942 1.8 4.0 6.8 6.8 4487000 4668000 4987000 5252990 3.2 4.0 6.8 5.3 5923300 5044500 4794300 7242736 -11.1 -14.8 -5.0 51.1 dont: Prestations, en tout 5016000 4079000 3820000 6423648 -13.7 -18.7 -6.3 68.2 Indemnités de chômage 4298000 3504000 3273000 4781649 -13.1 -18.5 -6.6 46.1 Indemnités pour réduction de l‘horaire de travail 28000 12000 18000 997326 -50.9 -57.1 50.0 … Indemnités en cas d‘intempéries 81000 14000 21000 76459 -22.9 -82.7 50.0 … Indemnités en cas d‘insolvabilité Mesures de marché du travail 18000 7000 12000 28902 -25.0 -61.1 71.4 140.9 592000 543000 497000 539311 -12.6 -8.3 -8.5 8.5 1) L‘adaptation de la structure du compte de résultats de l‘AC (y c. l‘actualisation des valeurs du passé) pour l‘année 2009 limite la possibilité d‘établir des comparaisons avec les valeurs publiées au cours des années précédentes. 2) Les variations supérieures de plus de 200% ne sont pas publiées. B 11.4 Source: SECO Infotéléphone: 031/300 71 37 Bénéficiaires de l‘assurance-chômage Variation en % par rapport à l‘année précédente 2007 2008 2009 2007 2008 2009 Bénéficiaires Total 261341 244030 302826 -12.7 -6.6 24.1 Hommes 133972 127710 166758 -13.5 -4.7 30.6 Femmes 127369 116320 136068 -11.8 -8.7 17.0 40.6 Journées indemnisées1) Total 23505853 21545828 30299427 -18.3 -8.3 Hommes 11814997 11046908 16697168 -18.9 -6.5 51.1 Femmes 11690856 10498920 13602259 -17.8 -10.2 29.6 Durée moyenne des prestations, en jours Total 90 88 100 -6.3 -2.2 13.6 Hommes 88 86 100 -6.4 -2.3 16.3 Femmes 92 90 100 -6.1 -2.2 11.1 19.3 Moyenne des indemnités par bénéficiaire, en francs2) Total 11423 11515 13739 -6.5 0.8 Hommes 12874 12924 15531 -6.4 0.4 20.2 Femmes 9896 9968 1544 -6.2 0.7 -84.5 5.4 Somme versée en moyenne par jour et par bénéficiaire, en francs Total 127 130 137 0.0 2.4 Hommes 146 149 155 0.0 2.1 4.0 Femmes 108 110 115 0.9 1.9 4.5 1) Y compris les jours de suspension. 2) Indemnités journalières + allocations - cotisations aux assurances sociales. 93 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: SECO Infotéléphone: 031/322 27 42 Les chiffres-clés de l’économie B11.5 Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par canton Indice (1999 = 100) Variation en % par rapport à l‘année précédente Canton 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Zurich 121.9 126.6 127.2 129.3 130.9 139.9 1.1 3.8 0.5 1.7 1.3 6.9 Berne 120.5 122.7 122.6 123.4 124.8 130.4 0.7 1.9 -0.1 0.7 1.1 4.5 Lucerne 116.6 119.4 119.9 120.8 122.1 128.0 0.7 2.4 0.5 0.7 1.1 4.9 Uri 116.0 118.5 119.1 120.6 121.9 128.2 0.7 2.1 0.5 1.3 1.1 5.1 Schwytz 116.2 120.1 120.7 121.9 123.2 130.1 0.7 3.4 0.5 1.0 1.1 5.6 5.0 Obwald 118.1 121.3 121.9 122.8 124.1 130.4 0.7 2.8 0.5 0.7 1.1 Nidwald 118.0 120.6 121.2 122.1 123.4 129.7 0.7 2.2 0.5 0.7 1.1 5.1 Glaris 114.2 118.4 119.0 120.5 121.5 129.4 1.1 3.7 0.5 1.3 0.9 6.4 5.1 Zoug 114.9 117.1 117.7 118.5 119.8 125.8 0.7 1.9 0.5 0.7 1.1 Fribourg 117.4 119.6 120.2 121.1 122.3 131.0 0.7 1.9 0.5 0.7 1.0 7.1 Soleure 117.7 120.3 120.9 122.1 125.3 133.2 0.7 2.2 0.5 1.0 2.6 6.3 Bâle-Ville 123.9 126.6 127.2 128.3 144.2 153.5 1.1 2.1 0.5 0.9 12.3 6.5 Bâle-Campagne 118.4 121.1 121.7 122.4 126.6 136.8 0.7 2.3 0.5 0.6 3.4 8.1 Schaffhouse 120.7 124.5 125.1 127.0 128.0 136.9 0.7 3.2 0.5 1.4 0.9 6.9 Appenzell Rh.-Ext. 116.4 118.2 118.8 120.5 121.8 130.1 0.7 1.5 0.5 1.4 1.1 6.9 Appenzell Rh.-Int. 114.9 117.1 117.7 118.9 120.0 127.2 0.7 1.9 0.5 1.1 0.9 6.0 Saint-Gall 118.3 122.1 122.7 124.7 130.0 140.2 1.1 3.2 0.5 1.6 4.3 7.8 Grisons 116.0 117.4 118.0 118.9 120.1 127.7 0.7 1.2 0.5 0.7 1.1 6.3 Argovie 117.9 121.0 121.6 122.9 124.4 134.0 0.7 2.6 0.5 1.0 1.3 7.7 Thurgovie 117.1 119.9 120.5 121.4 122.7 131.7 0.7 2.4 0.5 0.7 1.1 7.4 5.4 Tessin 117.7 119.4 120.0 121.2 122.7 129.4 0.7 1.5 0.5 1.0 1.3 Vaud 118.9 124.2 124.8 126.3 127.9 136.9 1.1 4.5 0.5 1.2 1.3 7.0 Valais 116.2 121.0 121.6 123.1 124.4 133.0 1.4 4.1 0.5 1.2 1.1 6.9 Neuchâtel 118.4 120.8 121.4 122.3 123.6 131.9 0.7 2.0 0.5 0.7 1.1 6.8 Genève 118.9 123.4 124.0 126.4 128.4 137.2 1.1 3.8 0.5 1.9 1.5 6.9 Jura 117.4 120.9 121.5 122.7 123.7 131.9 0.7 2.9 0.5 1.0 0.8 6.7 Suisse 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 0.9 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B11.6 Indice des primes d‘assurance-maladie: assurance complémentaire par produit Indice (1999=100) Variation en % par rapport à l‘année précédente Pondération 2010 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2005 2006 2007 2008 2009 2010 100.000 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 0.9 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5 Division commune pour toute la Suisse 24.126 114.2 113.4 113.3 114.4 114.3 120.5 0.8 -0.7 -0.1 0.9 -0.1 5.4 Hommes 10.821 114.4 113.6 113.5 114.5 114.2 120.4 0.8 -0.7 -0.1 0.9 -0.3 5.4 10 ans (0-18 ans) 0.621 121.8 121.0 120.9 122.1 112.5 122.3 0.8 -0.7 -0.1 1.0 -7.9 8.6 20 ans (19-35 ans) 1.714 113.0 112.3 112.2 113.2 106.6 113.8 0.7 -0.7 -0.1 0.8 -5.8 6.8 42 ans (36-65 ans) 5.371 114.5 113.6 113.5 114.5 115.2 120.6 0.8 -0.7 -0.1 0.8 0.6 4.7 68 ans (66+ ans) 3.115 113.4 112.6 112.5 113.8 117.0 123.0 0.8 -0.7 -0.1 1.1 2.8 5.2 5.4 Assurances complémentaires hospitalières Femmes 13.305 114.1 113.3 113.2 114.3 114.4 120.5 0.8 -0.7 -0.1 0.9 0.1 10 ans (0-18 ans) 0.612 119.3 118.5 118.3 119.6 110.2 119.7 0.8 -0.7 -0.1 1.0 -7.9 8.6 20 ans (19-35 ans) 1.802 113.3 112.5 112.5 113.4 106.9 114.1 0.7 -0.7 -0.1 0.8 -5.8 6.8 42 ans (36-65 ans) 5.963 114.2 113.4 113.3 114.3 115.0 120.4 0.8 -0.7 -0.1 0.8 0.6 4.8 68 ans (66+ ans) 4.928 113.4 112.6 112.5 113.8 117.0 123.0 0.8 -0.7 -0.1 1.1 2.8 5.2 Division semi-privée pour toute la Suisse 43.046 119.4 123.8 124.8 125.1 127.8 136.4 0.7 3.6 0.8 0.3 2.2 6.8 Hommes 16.701 120.7 123.6 124.6 125.0 127.6 136.3 0.7 2.4 0.8 0.3 2.1 6.8 20 ans (0-35 ans) 0.708 118.9 120.4 122.1 122.2 124.1 131.1 0.2 1.3 1.4 0.1 1.6 5.6 42 ans (36-65 ans) 8.363 117.7 119.5 121.2 121.6 123.5 131.3 0.2 1.6 1.4 0.4 1.6 6.3 7.630 126.4 131.4 131.3 131.6 135.3 145.3 1.5 3.9 -0.1 0.3 2.8 7.4 26.345 118.6 123.9 124.9 125.2 127.9 136.5 0.7 4.4 0.8 0.2 2.2 6.8 68 ans (66+ ans) Femmes 20 ans (0-35 ans) 1.384 117.3 121.3 123.0 122.8 124.9 131.9 0.2 3.4 1.4 -0.1 1.7 5.6 42 ans (36-65 ans) 13.098 116.0 120.1 121.8 122.0 124.1 132.0 0.2 3.6 1.4 0.2 1.7 6.3 68 ans (66+ ans) 11.863 123.2 130.5 130.4 130.8 134.4 144.4 1.5 5.9 -0.1 0.3 2.8 7.4 Division privée pour toute la Suisse 32.828 122.7 128.5 128.8 132.0 135.6 145.2 1.3 4.7 0.3 2.5 2.7 7.1 Hommes 15.366 123.9 128.4 128.8 132.1 135.6 145.2 1.3 3.7 0.3 2.5 2.7 7.1 0.635 121.2 124.2 124.9 128.3 130.9 138.5 0.3 2.5 0.6 2.7 2.1 5.8 20 ans (0-35 ans) 42 ans (36-65 ans) 7.181 120.8 123.8 124.5 128.3 130.9 140.6 0.4 2.5 0.6 3.0 2.0 7.4 68 ans (66+ ans) 7.550 129.9 137.0 136.8 139.5 144.3 154.1 2.8 5.4 -0.1 1.9 3.4 6.8 17.462 121.8 128.5 128.9 132.0 135.6 145.1 1.3 5.5 0.3 2.4 2.7 7.1 0.772 119.8 126.0 126.7 130.0 132.6 140.4 0.3 5.2 0.6 2.6 2.1 5.8 42 ans (36-65 ans) 8.088 119.1 124.6 125.3 129.0 131.7 141.4 0.4 4.6 0.6 2.9 2.1 7.4 68 ans (66+ ans) 8.602 127.0 135.6 135.5 137.9 142.7 152.4 2.8 6.8 -0.1 1.8 3.4 6.8 Femmes 20 ans (0-35 ans) Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 94 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B11.7 Indice des primes d‘assurance-maladie: indice total Suisse Indice (1999=100) Variation en % par rapport à l‘année précédente 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2005 2006 2007 2008 2009 Assurance de base1) 145.6 151.5 153.3 151.7 153.7 167.1 2.5 4.0 1.2 -1.0 1.3 8.7 Assurance complémentaire 118.9 122.4 123.0 124.4 126.6 134.8 0.9 2.9 0.4 1.2 1.8 6.5 Total 136.7 141.7 143.1 142.5 144.6 156.3 2.0 3.7 1.0 -0.4 1.4 8.1 1) Jusqu‘en 2003: évolution de la prime moyenne (franchise minimale) de toutes les catégories d‘assurés. Depuis 2004: estimation de l‘évolution moyenne des primes de l‘ensemble des assurés (y compris les franchises à option, les assurances avec bonus, etc.) selon l‘OFSP. B11.8 2010 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 65 04 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Comptes globaux de la protection sociale En millions de francs Aux prix courants 1990 2000 2007 En % 20082) Prestations par fonctions 1990 2000 2007 20082) Dépenses totales 64832 113983 142478 143645 Vieillesse 46.4 47.3 45.6 46.0 Prestations sociales 58033 103670 132364 134982 Maladie/soins de santé 28.4 25.0 26.5 26.4 Recettes 87338 135996 167290 154185 Invalidité 9.7 11.7 12.3 12.5 en % Survie 5.6 4.6 4.4 4.4 Par rapport au PIB1) Dépenses totales 19.6 27.0 27.3 26.4 Famille/enfants 6.3 5.1 4.9 5.1 Prestations sociales 17.5 24.6 25.4 24.8 Chômage 0.8 2.8 3.0 2.6 Recettes 26.4 32.2 32.1 28.3 Exclusion sociale, logement 3.0 3.5 3.3 3.0 1) Les dépenses, prestations et recettes pour la protection sociale ne sont pas incluses dans le PIB. 2) Chiffres provisoires. Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 64 21 Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch B 12 Formation B 12.1 Examens finaux (sélection) Femmes Effectifs Degré d‘enseignement 1995 Part en % absolue 2000 2005 2009 1995 2000 2005 2009 2009 12932 15024 16471 18240 50.8 53.9 56.8 57.6 10504 11923 13984 16149 17990 49.5 52.9 56.6 57.5 10353 1009 1040 322 250 65.5 67.3 68.9 60.4 151 2104 1998 584 … 74.2 71.3 78.4 … … Formation professionnelle initiale avec CFC2) 46001 49151 51182 56989 41.5 43.1 43.3 44.1 25116 Formation professionnelle initiale avec AFP3) ... ... 94 2794 ... ... 13.8 51.8 1447 Professions de l‘agriculture4) 1406 1169 963 … 6.3 12.5 13.7 … … Professions de la Croix-Rouge suisse 3954 4565 1090 833 90.6 88.6 88.9 87.2 726 1410 Degré secondaire II Maturité gymnasiale reconnus par la Confédération non reconnus par la Confédération Ecoles préparant aux professions de l‘enseignement1) Formation professionnelle initiale Écoles supérieures de commerce LFP 2504 2209 2799 2787 62.3 59.9 56.9 50.6 Formation élémentaire 1635 2081 2526 1324 36.9 30.2 31.9 22.4 297 Maturité professionnelle 480 6478 10719 11417 18.8 35.9 44.0 44.3 5053 Orientation technique 230 2686 3678 3410 3.0 9.0 12.2 11.3 384 Orientation commerciale 154 3315 5604 5688 51.3 55.5 58.6 53.9 3067 Orientation artistique ... 300 623 679 ... 62.0 72.4 64.2 436 Orientation artisanale ... 102 196 239 ... 44.1 57.1 51.9 124 Orientation sciences naturelles 96 75 134 183 4.2 17.3 38.1 33.3 61 Orientation santé-social ... ... 484 1218 ... ... 75.4 80.5 981 ... ... ... 1007 ... ... ... 82.6 832 Maturité spécialisée Degré tertiaire Formation professionnelle supérieure Ecoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) 4133 1083 ... … 20.3 43.1 ... … … Ecoles supérieures 2944 3068 4055 7234 16.4 24.0 28.8 50.3 3642 Diplômes fédéraux (examens professionnels supérieurs) 3147 3232 2556 2664 16.9 16.2 17.6 18.4 489 Brevets fédéraux (examens professionnels) 6068 8082 12251 12188 25.3 32.4 32.8 37.6 4587 8822 8126 10613 5424 52.2 55.6 66.7 63.4 3441 Diplômes ... 1988 7889 3528 ... 17.1 39.6 50.5 1781 Diplômes de bachelor ... ... 684 9202 ... ... 87.4 51.5 4736 Diplômes de master ... ... ... 498 ... ... ... 72.1 359 8688 9575 9208 4529 38.7 43.8 51.0 60.8 2754 ... ... 2927 10177 ... ... 40.4 51.5 5246 Formations professionnelles supérieures non réglementées au niveau fédéral Hautes écoles Hautes écoles spécialisées et pédagogiques Hautes écoles universitaires Licences/diplômes Diplômes de bachelor Diplômes de master Doctorats ... ... 1294 6524 ... ... 29.9 46.2 3016 2601 2822 3093 3424 28.0 34.6 37.1 41.9 1433 1) Brevets d‘enseignement primaire. 2) Certificat fédéral de capacité. 3) Attestation fédérale de formation professionnelle. 4) Dès 2007 intégré dans la formation professionnelle initiale avec CFC. 95 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFS, Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected], Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 12.2 Statut d‘activité et niveau de formation selon le sexe et la nationalité, 2009 En milliers Hommes Population résidante permanente de 15 ans et plus Femmes CH Étrangers permis B/C1) Total Total CH Étrangers permis B/C1) Total CH Étrangers permis B/C1) Total Statut d‘activité2) Indépendants Collaborateurs familiaux Salariés Apprentis Sans-emploi Personnes en formation Femmes/hommes au foyer Retraités et rentiers Autres personnes non actives Total 306 52 357 176 24 199 481 76 35 5 40 48 4 53 84 9 557 93 1287 496 1783 1264 353 1617 2551 849 3400 105 23 127 85 18 103 190 41 231 50 39 89 56 36 93 107 75 182 129 26 155 111 29 140 240 55 295 9 4 13 179 77 256 188 81 269 480 82 562 720 75 795 1199 157 1357 34 18 52 55 32 87 89 51 139 2435 744 3180 2694 648 3342 5129 1393 6522 Niveau de formation École obligatoire 332 209 541 548 242 790 880 451 1331 Stage ménager, école commerciale 1-2 ans 19 6 25 107 10 117 126 15 142 Formation professionelle élémentaire 37 26 63 66 18 84 103 44 147 Ecole degré diplôme, école de formation générale 11 7 18 41 8 49 52 15 67 924 171 1095 1024 111 1135 1948 282 2230 309 Apprentissage École professionnelle à plein temps 83 35 118 160 31 191 243 66 Maturité, école normale 151 56 207 249 60 309 400 116 516 Formation professionnelle supérieure 458 56 514 217 34 251 675 90 764 Université, EPF, HES, HEP 419 177 596 280 133 413 699 310 1009 () (1) (3) (2) 2 (4) (3) 3 7 2435 744 3180 2694 648 3342 5129 1393 6522 Sans indication/ne sait pas3) Total Source: OFS, ESPA 2009 Infotéléphone: 032/713 64 00 Courriel: [email protected] Internet: www.espa.bfs.admin.ch 1) Résidants permanents (détenteurs du permis d‘établissement, d‘une autorisation de séjour, d‘une autorisation de courte durée depuis 12 mois ou plus; fonctionnaires internationaux). 2) Définition sociologique: les salariés dans leur propre entreprise comptent comme des indépendants. 3) ( ): non indiqué par manque de fiabilité statistique. (chiffre): fiabilité statistique relative. B 12.3 Elèves et étudiants1 ) Part en % Effectifs 2000 Femmes 2005 2008 2000 Étrangers 2005 2008 2005 Total 2008 2005 2008 Degrés d‘enseignement Préscolarité 156364 156129 152919 48.5 48.4 48.6 26.7 27.0 10.4 10.1 Ecole obligatoire 807347 806905 777394 48.8 48.7 48.6 23.7 23.8 53.9 51.3 Degré primaire 473739 454092 440885 49.3 49.2 49.1 23.1 23.4 30.3 29.1 Degré secondaire I 285014 304064 294864 49.9 49.7 49.6 21.1 21.6 20.3 19.5 Programme d‘enseignement spécial 48594 48749 41645 37.9 37.7 36.6 45.0 44.0 3.3 2.8 307121 317417 337145 47.6 47.3 46.9 17.0 16.9 21.2 22.3 Ecoles préparant à la maturité 66888 68264 72729 55.0 56.3 56.3 13.3 13.3 4.6 4.8 Autres écoles de formation générale 17335 23629 24079 70.4 68.6 67.7 25.3 25.5 1.6 1.6 5993 332 … 83.4 82.2 0.0 2.4 … … … 209157 213130 227459 42.9 42.2 41.8 16.7 16.8 14.2 15.0 Maturité professionnelle (après l‘apprentissage) 3215 5288 6931 31.0 44.8 46.8 10.6 9.5 0.4 0.5 Formation élémentaire (professionnelle) 3876 4966 2954 33.9 33.2 30.8 41.5 34.4 0.3 0.2 657 1808 2993 42.9 54.7 53.1 46.3 44.9 0.1 0.2 162646 206404 234799 41.9 46.9 49.7 19.2 21.1 13.8 15.5 41072 39955 50043 43.1 44.3 49.1 15.6 18.7 2.7 3.3 0.0 Degré secondaire II Écoles préparant aux professions de l‘enseignement Formation professionnelle initiale Préapprentissage Degré tertiaire Formation professionnelle supérieure Écoles supérieures (devenues hautes écoles spécialisées) 2205 795 0 53.0 65.9 0.0 3.8 0.0 0.1 Ecoles supérieures 4989 9796 20332 5.7 28.2 51.4 13.2 12.8 0.7 1.3 Préparation aux examens professionnels supérieurs 7484 4278 4360 33.5 35.4 31.9 9.3 12.1 0.3 0.3 Préparation aux examens professionnels Autres Hautes écoles 8856 11623 12702 39.0 40.0 40.4 12.1 13.5 0.8 0.8 17538 13463 12649 58.6 61.3 59.9 23.1 35.7 0.9 0.8 121574 166449 184756 41.5 47.6 49.9 20.0 21.8 11.1 12.2 Hautes écoles spécialisées 24902 54140 63747 25.7 44.4 49.5 15.0 15.8 3.6 4.2 Hautes écoles universitaires 96672 112309 121009 45.6 49.1 50.1 22.4 24.9 7.5 8.0 Sciences humaines et sociales 34729 41685 41970 62.5 63.9 65.3 18.7 20.0 2.8 2.8 Sciences économiques 13159 14233 17157 27.5 30.3 32.2 29.8 33.5 1.0 1.1 Droit 10762 13247 14202 47.5 52.3 54.9 14.5 14.9 0.9 0.9 Sciences exactes et naturelles 15797 18714 19841 31.6 35.6 37.0 29.3 33.2 1.3 1.3 Médecine et pharmacie 10153 10706 12026 54.9 60.8 62.1 14.5 15.7 0.7 0.8 Sciences techniques 10061 10940 12137 22.1 25.4 26.7 33.8 38.2 0.7 0.8 2011 2784 3676 40.2 45.4 48.6 19.4 20.1 0.2 0.2 8215 9562 12000 50.1 49.0 49.4 87.9 86.2 0.6 0.8 1441693 1496417 1514257 47.8 48.1 48.4 22.4 22.7 100.0 100.0 Interdisciplinaire et autre Enseignement non définissable selon le degré Total 1) L‘année indiquée est celle du calendrier scolaire, p. ex. 1995 = année scolaire 1995/96. 96 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 12.4 Formation professionnelle initiale, par groupe de professions En % Total Groupes de professions Total Production végétale et animale Femmes Étrangers Total 1995 2000 2005 2008 1995 2000 2005 2008 2005 2008 2005 2008 188510 209157 213130 227459 40.7 42.9 42.2 41.8 16.7 16.8 100.0 100.0 8603 8824 8959 10228 31.5 32.3 31.6 31.1 2.8 3.5 4.2 4.5 Industrie et arts et métiers 71635 78110 81316 87009 9.5 10.1 11.1 11.8 16.4 15.8 38.2 38.3 Professions techniques 13347 10318 10534 11552 22.7 23.6 24.4 25.3 11.7 12.9 4.9 5.1 Commerce et administration 57677 69288 66457 72074 65.2 66.1 64.3 64.4 18.9 19.7 31.2 31.7 0.3 Transports 1804 1395 697 711 34.4 26.2 15.8 11.0 11.5 11.4 0.3 Hôtellerie, économie domestique 7823 10180 9873 11922 56.6 55.9 56.9 59.2 14.8 14.9 4.6 5.2 Nettoyage, hygiène publique, soins corporels 5174 5028 5174 5505 90.1 89.5 87.6 85.6 26.0 24.1 2.4 2.4 Droit, sûreté et maintien de l‘ordre Soins médicaux Professions artistiques Ministère pastoral, assistance sociale Autres professions 384 583 ... ... 18.0 23.8 ... ... ... ... ... ... 15496 19040 20158 14415 87.4 89.4 89.3 92.5 15.6 18.9 9.5 6.3 4609 3687 3534 2808 55.2 55.1 59.3 60.6 29.9 20.8 1.7 1.2 556 801 1587 4785 96.0 96.4 96.8 87.8 8.4 13.4 0.7 2.1 1402 1903 4841 6450 10.5 11.5 19.7 18.2 20.2 20.1 2.3 2.8 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 12.5 Formation professionnelle du degré secondaire II: professions selon la loi sur la formation professionnelle Femmes Total Part en % 1995 2000 2005 2009 Effectifs 1995 2000 2005 2009 2009 28996 Formation professionnelle initiale avec CFC1) Nouveaux contrats d‘apprentissage 54878 62294 62548 67638 39.7 42.1 40.8 42.9 148680 168319 174814 198500 35.2 38.3 38.7 40.9 81124 Examens de fin d‘apprentissage 51466 54710 57624 63589 41.0 42.4 42.5 43.0 27330 Certificats de capacité délivrés 46001 50406 51182 56989 41.5 43.1 43.3 44.1 25116 Nouveaux contrats d‘apprentissage ... ... 1406 4515 ... ... 64.5 45.4 2050 Nombre de contrats en cours ... ... 1550 7979 ... ... 60.8 46.9 3742 Examens de fin d‘apprentissage ... ... 94 2958 ... ... 13.8 51.8 1531 Attestations délivrés ... ... 94 2794 ... ... 13.8 51.8 1447 Nombre de contrats en cours Formation professionnelle initiale avec AFP2) Formation élémentaire Nouveaux contrats de formation élémentaire 1519 2437 2655 1166 33.1 31.9 26.9 23.5 274 Nombre de contrats de formation élémentaire 3158 4127 4416 2028 32.4 31.2 30.3 24.3 493 Certificats délivrés 1635 2081 2526 1324 36.8 30.2 31.9 22.4 297 Candidats à l‘examen 2734 2450 3131 3111 61.4 58.4 54.3 50.3 1564 Diplômes délivrés 2504 2181 2799 2787 62.3 59.8 56.9 50.6 1410 Ecoles supérieures de commerce 1) Certificat fédéral de capacité (avec l‘agriculture à partir de 2007). 2) Attestation fédérale de formation professionnelle. B 12.6 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 93 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Étudiants dans les hautes écoles universitaires suisses En % Total Femmes Étrangers Total 1995 2000 2005 2009 2000 2005 2009 2000 2005 2009 2000 2005 Bâle 7981 7606 9957 12088 47.0 54.3 55.4 18.8 20.8 24.3 7.9 8.9 2009 9.5 Berne 9918 10193 12174 13912 48.2 51.0 53.3 7.7 9.8 12.1 10.5 10.8 11.0 Fribourg 8746 8849 9936 9617 52.4 56.6 57.1 16.8 18.1 19.5 9.2 8.8 7.6 Genève 12583 13178 14566 15014 57.5 58.8 60.4 34.9 37.3 37.5 13.6 13.0 11.8 8996 9894 10452 11581 51.8 55.3 55.8 20.7 20.5 22.7 10.2 9.3 9.1 250 256 1771 2382 46.5 55.4 57.1 18.4 9.8 14.1 0.3 1.6 1.9 Neuchâtel 3234 3135 3594 4053 50.4 55.3 59.0 22.9 24.7 23.0 3.2 3.2 3.2 Saint-Gall 4015 4705 4689 6724 25.1 27.8 29.9 26.1 35.1 34.7 4.9 4.2 5.3 16224 20599 23832 25815 51.1 54.0 56.1 11.6 13.8 16.9 21.3 21.2 20.3 … 1410 2023 2704 50.6 48.5 49.2 41.6 54.1 64.0 1.5 1.8 2.1 EPFL 4485 5095 6407 7383 17.9 23.8 26.6 35.5 40.8 46.1 5.3 5.7 5.8 EPFZ 11575 11459 12552 15071 26.3 29.3 30.6 19.2 22.8 33.0 11.9 11.2 11.9 236 294 444 596 52.4 58.8 61.6 6.8 6.5 26.2 0.3 0.4 0.5 88243 96673 126940 112397 45.6 49.1 50.1 20.0 22.5 26.0 100.0 100.0 100.0 Lausanne Lucerne Zurich Università della Svizzera italiana Autres institutions universitaires Suisse Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 99 Courriel: [email protected] Internet: www.education-stat.admin.ch 97 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 12.7 Hautes écoles universitaires: entrants et examens En % Total Entrants aux niveaux licence/diplôme et bachelor par domaine d‘études, total1) Femmes Étrangers 1990 1995 2000 2005 2009 1990 1995 2000 2005 2009 2009 13877 13928 15393 16545 19213 44.8 46.0 49.6 52.0 52.4 22.0 Sciences humaines et sociales 4696 4358 5576 5702 5921 65.6 66.4 67.2 69.3 71.6 19.3 Sciences économiques 2471 2230 2703 2377 3372 29.0 30.0 31.0 33.6 35.4 27.8 Droit 1616 1950 1618 2160 2270 47.1 48.7 56.6 57.0 60.5 13.7 Sciences exactes et naturelles 2040 2143 2328 2541 3004 29.0 30.7 35.8 36.2 40.9 24.2 Médecine et pharmacie 1328 1499 1270 1486 1721 53.9 57.5 64.5 67.1 63.4 15.2 Sciences techniques 1606 1563 1618 1795 2356 18.5 20.0 22.7 26.0 28.3 33.1 120 185 280 484 569 46.7 36.8 41.4 50.6 47.6 12.5 7752 8688 9575 9208 4529 33.2 38.7 43.8 51.0 60.8 9.9 ... ... ... 2926 4529 ... ... ... 40.4 60.8 15.0 Interdisciplinaires et autres Titres délivrés, selon le niveau d‘examen2) Licences et diplômes Bachelor Master Doctorats ... ... ... 1290 10177 ... ... ... 29.9 51.5 26.1 2176 2601 2822 3097 6524 22.8 28.0 34.6 37.1 46.2 44.8 451 1207 1288 ... 3424 44.1 43.3 45.5 … 41.9 … Formation continue universitaire (min. 60 ECTS-Credits) Diplômes postgrades (jusqu‘en 2004) ... ... ... 584 … ... ... ... 33.7 … 47.6 Etudes approfondies et spécialisées universitaires ... ... ... 1175 1334 ... ... ... 54.0 37.1 50.2 1) Par entrant on entend toute personne qui s‘immatricule pour la première fois à un semestre d‘hiver donné à un niveau d‘études défini (bachelor, master, diplôme/licence, doctorat, formation continue universitaire, études spécialisées et approfondies) d‘un type de haute école donné (haute école universitaire, haute école spécialisée). Une personne peut être comptée plusieurs fois comme entrant à des niveaux d‘études et dans des types de haute école différents au cours de sa formation. 2) Les données en % se rapportent au total des hommes et des femmes, ou des personnes de nationalité suisse et de nationalité étrangère (compte non tenu des éléments non répartissables). Source: OFS Infotéléphone: 032/713 65 99 Courriel: [email protected] Internet: www.education-stat.admin.ch B 13 Recherche et développement (R&D) B 13.1 Financement par les fonds privés et publics de la R&D exécutée en Suisse, 2008 Sources de financement Total En millions de francs 16300 Fonds publics dont: Confédération dont: Cantons Fonds privés 3725 2355 1370 11115 Autres fonds en Suisse 490 Fonds étrangers 970 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 65 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch B 13.2 Dépenses de R&D selon secteur, 2008 Dépenses intra-muros de R&D en Suisse En millions de francs Total 16300 Confédération 120 Hautes écoles 3940 Entreprises privées 11980 Institutions privées sans but lucratif 260 Dépenses extra-muros de R-D à l‘étranger Total 2700 Confédération: mandats et contribution de R&D Entreprises privées: mandats et contribution de R&D 475 2225 Dépenses intra-muros des filiales à l‘étranger Total 15769 Personnel de R&D en Suisse en équivalents plein-temps Total 62066 Confédération 809 Hautes écoles 21425 Entreprises privées 39832 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 65 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 98 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 14 Structure des établissements et des entreprises B 14.1 Structure par secteur et par branche, selon Noga1) Entreprises avec une activité marchande, selon la taille Nombre absolu Noga 2008 (secteur) Total Secteur secondaire Industries extractives Industrie manufacturière Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d‘air conditionné Production et distribution d‘eau; assainissement, gestion des déchets et depollution Variation en % Entreprises avec une activité marchande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008 Établissements Nombre absolu Variation en % Part des entreprises en % 2008 2005/2008 2008 2005/2008 micro (jusqu‘à 9) petites (10 - 49) 312861 3.9 389165 3.7 87.1 10.6 2.0 0.4 73064 2.8 77711 2.6 78.9 16.8 3.6 0.7 246 -1.6 332 -0.6 54.1 39.4 6.5 … 34980 0.2 36843 0.3 76.5 17.2 5.1 1.2 414 9.2 714 4.2 38.6 40.8 16.4 4.1 0.2 moyennes grandes (50 - 249) (250 et plus) 903 0.2 1523 -2.6 69.3 26.8 3.7 36521 5.5 38299 5.2 82.0 15.8 2.0 0.1 239797 4.2 311454 4.0 89.5 8.7 1.5 0.3 68223 -2.2 85234 0.0 89.2 9.3 1.3 0.2 8770 2.2 16717 11.7 82.2 13.9 3.2 0.7 Hébergement et restauration 25599 1.6 28624 1.8 86.6 12.0 1.3 0.1 Information et communication 14075 6.6 15446 5.4 89.3 8.8 1.6 0.3 Activités financières et d‘assurance 7784 22.6 12675 7.4 79.5 16.1 3.0 1.3 Activités immobilières 4908 21.4 5257 20.1 93.2 6.0 0.6 0.1 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 52908 8.2 55172 8.0 93.4 5.9 0.6 0.1 Activités de services administratifs et de soutien 12995 11.3 16128 10.6 87.9 10.1 1.8 0.2 … … 8066 … … … … … 5209 2.2 15588 -2.1 85.3 11.7 2.8 0.2 19579 5.4 25619 4.3 86.9 8.7 3.6 0.8 4273 8.6 5590 6.8 90.7 7.7 1.5 0.2 15474 4.8 21338 3.9 96.9 2.7 0.4 0.0 Construction Secteur tertiaire Commerce; réparation d‘automobiles et de motocycles Transports et entreposage Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale Arts, spectacles et activités récréatives Autres activités de services 1) Recensement des entreprises 2008. B 14.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Nouvelles entreprises et emplois par branche économique Total des emplois1) Nouvelles entrepri s e s Branche économique, Noga 2008 Total Secteur secondaire Industrie et énergies 2005 2006 2007 2008 2005 2006 2007 2008 11193 11715 11975 11596 22842 22759 23078 21779 2071 2312 2376 2151 4507 4794 4928 4224 790 816 880 728 1648 1685 1908 1385 Construction 1281 1496 1496 1423 2859 3109 3020 2839 Secteur tertiaire 9122 9403 9599 9445 18335 17965 18150 17555 Commerce et réparations 2489 2357 2262 1960 4896 4327 4015 3378 Transports et entreposage 345 363 406 393 752 835 802 712 Hébergement et restauration 347 316 254 229 1314 985 911 884 Information et communication 976 993 1121 1071 1771 1711 1960 1920 Activités financières et assurances 465 553 589 653 917 1102 1181 1242 Activités immobilières et de services 1019 1084 1190 1119 2331 2300 2357 2504 Activités spécialisées et scientifiques 4675 2551 2719 2821 2975 4204 4485 4812 Enseignement 209 248 177 181 425 561 384 405 Santé et action sociale 235 272 277 259 678 718 790 643 Arts et activités récréatives 146 164 171 224 372 355 402 520 Autres activités de services 340 334 331 381 675 586 536 672 1) Emplois à plein temps et à temps partiel. Plein temps: au moins 90% de la durée habituelle du travail dans l‘entreprise. Temps partiel: moins de 90% de la durée habituelle du travail dans l‘entreprise, mais au moins 6 heures par semaine. 99 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 40 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 14.3 Personnes occupées à plein temps et à temps partiel1) Emplois (à plein temps et à temps partiel) dans les établissements Emplois dans les entreprises avec une activité marchande, selon la taille, par classe de grandeur, 2008 Nombre absolu Emplois (plein temps et temps partiel) en % Noga 2008 (secteur) Variation en % 2008 Part en % 2005/2008 2008 micro (jusqu‘à 9) petites (10 - 49) moyennes grandes (50 - 249) (250 et plus) Total 4016837 8.1 100.0 24.9 21.8 20.0 33.4 Secteur secondaire 1061643 8.0 26.4 17.7 25.3 26.3 30.7 4832 7.1 0.1 13.8 52.9 33.3 … 703488 9.2 17.5 12.6 19.6 28.0 39.8 23374 3.3 0.6 2.8 16.5 30.5 50.3 Industries extractives Industrie manufacturière Production et distribution d‘électricité, de gaz, de vapeur et d‘air conditionné Production et distribution d‘eau; assainissement, gestion des déchets et depollution Construction Secteur tertiaire 14677 7.0 0.4 20.9 46.2 24.4 8.4 315272 5.7 7.8 30.3 37.9 22.1 9.6 2955194 8.1 73.6 28.0 20.2 17.2 34.6 Commerce; réperation d‘automobiles et de motocycles 621373 5.1 15.5 30.8 21.0 15.2 33.0 Transports et entreposage 216692 4.9 5.4 10.2 13.6 14.9 61.3 Hébergement et restauration 233865 5.5 5.8 43.7 28.8 16.3 11.2 33.8 Information et communication 126239 7.0 3.1 25.3 22.6 18.3 Activités financières et d‘assurance 228960 10.5 5.7 8.2 12.9 11.6 67.2 29011 31.9 0.7 44.3 24.9 11.8 19.0 Activités spécialisées, scientifiques et techniques 299297 13.8 7.5 47.3 24.2 14.4 14.1 Activités de services administratifs et de soutien 168370 18.3 4.2 25.4 22.6 23.6 28.4 Activités immobilières Administration publique 158122 3.8 3.9 … … … … Enseignement 253652 4.6 6.3 22.9 34.4 31.7 10.9 Santé humaine et action sociale 478928 9.5 11.9 17.7 14.4 22.8 45.1 Arts, speciales et activités récréatives 46759 12.6 1.2 39.1 27.6 22.5 10.8 Autres acitivités de services 93926 7.9 2.3 65.8 17.2 13.8 3.2 1) Recensement des entreprises 2008. B 14.4 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 62 66 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Entreprises: formes juridiques, poursuites, faillites Variation en % par rapport à l‘année précédente 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Nombre d‘entreprises selon la forme juridiquea),1) Sociétés anonymes2) 174149 173944 175459 179761 183888 186980 -0.1 -0.1 0.9 2.5 2.3 1.7 Raisons sociales individuelles 148263 148982 150050 152388 154626 155565 0.6 0.5 0.7 1.6 1.5 0.6 Sociétés en nom collectif 14951 14524 14662 13934 13750 13392 -3.3 -2.9 1.0 -5.0 -1.3 -2.6 Sociétés en commandite 2665 2632 2617 2504 2441 2368 -2.3 -1.2 -0.6 -4.3 -2.5 -3.0 S.à.r.l. 76428 84291 92448 101462 109713 118137 11.4 10.3 9.7 9.8 8.1 7.7 Sociétés coopératives 12198 11860 11579 11306 10977 10691 -2.6 -2.8 -2.4 -2.4 -2.9 -2.6 Commandements de payer 2449129 2521091 2551083 2465306 2494438 2533831 2.6 2.9 1.2 -3.4 1.2 1.6 Saisies exécutées 1302452 1314187 1387722 1366507 1348021 1360172 7.6 0.9 5.6 -1.5 -1.4 0.9 -1.2 Actes de poursuiteb) Réalisations 414850 430486 450207 459095 470526 464942 6.7 3.8 4.6 2.0 2.5 Ouvertures de faillites 10524 10678 10715 10712 10741 11587 7.4 1.5 0.3 0.0 0.3 7.9 Liquidations de faillites 10281 10496 10496 10469 10269 10681 9.4 2.1 0.0 -0.3 -1.9 4.0 4698216 4452501 3039808 3363853 2555108 2249284 32.2 -5.2 -31.7 10.7 -24.0 -12.0 Pertes (en milliers de francs) 1) État en fin d‘année. 2) Sociétés anonymes et sociétés en commandite. Sources: a) Office du registre du commerce Infotéléphone 031/322 41 96 Courriel: [email protected] b) OFS Infotéléphone: 032/713 61 54 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch 100 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 15 Commerce de détail, consommation B 15.1 Revenus et dépenses des ménages 2007 2008 2.22 2.21 Montants mensuels en francs (moyennes) 6627 6956 421 347 7049 7303 1790 1649 140 152 8979 9103 -2478 -2443 -224 -195 6276 6465 -606 -532 -5432 -5311 -638 -656 -103 -102 -538 -521 -240 -228 -1434 -1476 -299 -265 -298 -234 -743 -745 -178 -172 -668 -631 -293 -281 368 405 606 1028 Nombre de personnes par ménage Structure du budget1) Revenus du travail Revenus de la fortune et de la location Revenu primaire2) Rentes et transferts sociaux Transferts monétaires reçus d‘autres ménages Revenu brut Dépenses de transfert obligatoires Transferts monétaires versés à d‘autres ménages Revenu disponible3) Autres assurances, taxes et transferts Dépenses de consommation Produits alimentaires et boissons non alcoolisées Boissons alcoolisées et tabacs Restauration et hôtellerie Vêtements et chaussures Logement et énergie Ameublement, équipement et entretien du ménage Services médicaux et dépenses de santé Transports Communications Loisirs et culture Autres biens et services Revenus sporadiques4) Épargne 1) Les chiffres étant arrondis, il se peut que les montants inscrits s‘écartent légèrement des totaux. 2) Avec les cotisations des employés aux assurances sociales, mais sans celles des employeurs. 3) Cette notion de revenu disponible n‘est pas compatible avec celle utilisée dans les comptes nationaux. 4) Les revenus sporadiques (cadeaux reçus, ventes et remboursements) ne sont pas pris en compte dans le calcul du revenu brut. B 15.2 2007 Répartition en % 73.8 4.7 78.5 19.9 1.6 100.0 -27.6 -2.5 69.9 -6.8 -60.5 -7.1 -1.2 -6.0 -2.7 -16.0 -3.3 -3.3 -8.3 -2.0 -7.4 -3.3 4.1 6.8 2008 76.4 3.8 80.2 18.1 1.7 100.0 -26.8 -2.1 71.0 -5.8 -58.3 -7.2 -1.1 -5.7 -2.5 -16.2 -2.9 -2.6 -8.2 -1.9 -6.9 -3.1 4.5 11.3 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 68 11 Internet: www.statistique.admin.ch Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Décembre 2010 Indice2) Variations en % par rapport au même mois de l‘année précédente Nominaux Réels Nominaux Total 143.5 146.8 -2.6 Réels -0.8 Total (carburants exclus) 144.5 148.2 -2.5 -0.7 Commerces de détail de denrées alimentaires, boissons, tabac 146.2 143.4 -2.2 -1.3 Commerces de détail non alimentaire (carburants exclus), dont: 143.7 155.5 -2.7 0.2 Équipements de l‘information et de la communication 154.0 265.4 7.8 17.4 Équipements ménagers (textiles, quincaillerie, tapis, appareils électriques et meubles) -5.4 -4.1 153.8 150.5 Biens culturel et de loisirs (livres, journaux et périodiques, enregistrements musicaux et vidéos, articles de sport, jeux et jouets) 146.2 143.1 -3.0 -2.6 Autres commerces de détail non alimentaire 144.4 147.5 -4.5 -2.5 Commerce de détail sur éventaires et marchés; Vente par correspondance ou via internet Commerce de détail de carburants (stations service) 83.7 90.4 3.5 6.6 117.9 108.4 -3.1 -7.7 1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables. 2) Année de base, moyenne 2005 = 100. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 61 68 Internet: www.statistiques.admin.ch 101 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 15.3 Chiffres d‘affaires du commerce de détail par branches économiques1) Variations en % par rapport à l‘année précédente Moyennes trimestrielles Déc. 2010 4/2009 1/2010 2/2010 3/2010 4/2010 Valeurs cumulées2) Déc. 2009 20103) Total -2.6 2.0 3.0 1.1 1.4 -0.4 1.2 3.0 1.2 Alimentation, boissons, tabac -1.7 2.0 3.3 1.3 1.9 0.0 1.6 2.9 1.6 Vêtements, chaussures -3.8 3.0 3.7 0.5 2.0 -0.5 1.3 5.7 1.3 Ensemble des autres groupes -2.5 1.3 2.3 0.7 1.0 -0.8 0.7 1.7 0.7 2.4 Chiffres d‘affaires nominaux du commerce de détail Chiffres d‘affaires réels du commerce de détail Total -0.8 2.7 3.5 2.1 2.9 1.3 2.4 3.9 Alimentation, boissons, tabac -0.8 3.8 4.4 2.0 2.7 0.7 2.4 4.9 2.4 Vêtements, chaussures -5.9 1.0 2.3 -0.7 1.0 -1.6 0.2 4.6 0.2 0.4 2.0 3.3 2.5 3.4 2.0 2.7 2.4 2.7 Ensemble des autres groupes 1) Résultas provisoires. Corrigé des jours ouvrables. 2) Évolution des chiffres d‘affaires cumulés depuis le début de l‘année civile en cours par rapport à la même période de l‘année précédente. 3) Cumulé. Source: OFS Infotéléphone: 032/713 61 68 Internet: www.statistiques.admin.ch B 16 Tourisme B 16.1 Importance économique du tourisme Variation en % par rapport à l‘année précédente 2005 2006 2007 2008 20091) 2005 2006 2007 2008 20091) Dépenses des touristes étrangers en Suisse, en millions de fr. 12477 13544 14621 15598 15005 4.5 8.6 Dépenses des touristes suisses à l‘étranger, en millions de fr. 10975 11556 12120 11782 11505 8.9 5.3 8.0 6.7 -3.8 4.9 -2.8 1501 1988 2501 3816 3500 -19.4 -2.4 32.4 25.8 52.6 -8.3 5.6 5.4 5.0 5.1 5.4 … … … … … Balance touristique2) Excédent, en millions de fr. Dépenses des touristes étrangers en Suisse En % des recettes provenant des exportations3) 1) Chiffres provisoires. 2) Structure selon FMI 1993. 3) Exportations des biens et services, SIFIM inclus. B 16.2 Source: OFS Infotéléphone: 032/713 66 38 Internet: www.statistique.admin.ch Offre et demande touristique, selon les formes d‘hébergement Variation en % par rapport à l‘année précédente % du total 2007 2008 2009 2007 2008 2009 2007 2008 2009 36365 37334 35589 100.0 100.0 100.0 4.4 2.7 -4.7 35838 36838 35182 98.6 98.7 98.9 4.4 2.8 -4.5 527 496 407 1.4 1.3 1.1 2.9 -5.8 -17.9 Hôtes suisses 15447 15825 15424 42.5 42.4 43.3 1.6 2.4 -2.5 Hôtes étrangers 20918 21508 20164 57.5 57.6 56.7 6.5 2.8 -6.2 Nuitées, total (en milliers)1) Hôtellerie Etablissements de cure Taux d‘occupation des lits dans l‘hôtellerie (en %) du total des lits 36.9 37.7 35.6 - - - - - - des lits disponibles 43.6 44.5 42.6 - - - - - - 1) Seulement hôtels et établissements de cure, recensement Hesta. 102 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Source: OFS Infotéléphone:032 867 24 40 Courriel: [email protected] Internet: www.statistique.admin.ch Les chiffres-clés de l’économie B 16.3 Utilisation et effets directs de l‘économie touristique dans le compte satellite du tourisme de la Suisse 2005, aux prix courants Total utilisation touristique en Suisse en millions de francs Valeur ajoutée direct. générée par le tourisme en millions de francs Part de la val. ajouté direct. générée par le tourisme en % Emplois liés au tourisme en équivalents plein temps A. Produits spécifiques du tourisme 24828 12239 96.8 135926 7 A1. Produits caractéristiques du tourisme 20289 9350 73.9 103146 8 Intitulé 1. Services d‘hébergement 1.1 Hôtels 1.2 Parahôtellerie Ratio touristique de la valeur ajoutée en % 5878 3170 25.1 33837 11 3725 1804 14.3 30715 100 100 733 361 2.9 3122 1420 1005 7.9 ... 4 2. Services de restauration 4498 2102 16.6 35799 28 3. Services de transport de voyageurs 5952 1963 15.5 15051 39 829 380 3 2862 23 1.3 Hébergement pour compte propre ou gratuit 3.1a Transport ferroviaire 3.1b Téléphériques, funiculaires, remontées mécaniques 951 421 3.3 3390 97 3.2 Transport routier 508 225 1.8 2795 15 100 3.3 Transport par voie d‘eau 3.4 Transport par voie aérienne 3.5 Services annexes de transport 3.6 Location de matériel de transport 4. Services d‘agences de voyage, voyagistes, guides1) 5. Services culturels 71 33 0.3 752 3152 754 6 4314 81 313 99 0.8 610 33 128 52 0.4 329 31 2183 1322 10.5 12524 100 21 456 132 1 1750 5.1 Art dramatique 109 31 0.2 418 9 5.2 Musées et autres 347 100 0.8 1332 38 6. Services de loisirs et de divertissements 844 385 3 2991 17 7. Services touristiques divers 477 276 2.2 1195 0 369 200 1.6 660 0 ... 7.1 Services financiers et services d‘assurance ... ... … ... 7.3 Autres services touristiques 7.2 Autres services de location de biens 108 75 0.6 535 0 A.2 Produits connexes au tourisme 4540 2889 22.8 32779 5 2121 1393 11 17852 7 162 100 0.8 1205 24 Commerce de détail1) Stations-services1) Santé 1529 1048 8.3 11088 3 Télécommunications 597 269 2.1 1423 2 Autres services touristiques 131 78 0.6 1211 4 7733 408 3.2 2277 1 32561 12647 100 138203 ... ... 2.9 ... 4.4 ... B. Produits non spécifiques au tourisme Total Ratios touristiques en % 1) Marges brutes. Source: OFS Internet: www.statistique.ch 103 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie B 17 Cantons B 17.1 Données économiques cantonales Communes politiques Époque / période Unité CH ZH BE LU UR SZ OW NW GL ZG FR 1.01.2011 Nombre 2551 171 383 87 20 30 7 11 3 11 167 2007 Nombre 200 34 26 10 1 4 1 1 1 3 7 en km2 41285 1729 5959 1493 1077 908 491 276 685 239 1671 en % 36.9 43.4 43.3 54.8 24.4 40.9 37.9 37.9 30.5 44.8 57.3 Sièges du Conseil national Superficie Surface agricole utile 1992/97 Évolution démographique Enfants nés vivants 2009 en 1000 78.3 14.9 9.2 3.8 0.4 1.5 0.4 0.4 0.3 1.2 3.0 Personnes décédées 2009 en 1000 62.5 10.2 9.0 2.9 0.3 1.0 0.3 0.3 0.4 0.7 1.9 Excédent des naissances 2009 en 1000 15.8 4.7 0.2 0.9 0.0 0.4 0.1 0.1 -0.1 0.5 1.1 Solde migratoire 2009 en 1000 74.6 15.8 5.4 3.7 0.2 0.9 0.4 0.1 0.2 0.0 3.8 2009 en 1000 7801.3 1366.8 979.6 370.9 34.8 143.7 34.7 40.2 38.3 111.2 273.9 2009 en % 22.4 23.9 13.3 16.7 10.3 18.6 13.7 11.4 20.5 24.1 17.7 2009 hab./km2 194.7 813.6 166.8 261.0 33.4 169.9 72.9 168.9 56.5 535.4 171.4 123046 Population résidante moyenne Étrangers Densité de la population Logement Effectif des logements (approx.) 2009 Nombre 3919064 663411 501652 170607 17114 64916 18213 19369 20162 49750 Permis de construire délivrés 2009 Nombre 40382 10342 3101 1820 68 1093 165 111 61 1397 1288 Logements construits 2009 Nombre 39733 7118 4220 2255 167 1128 308 198 225 774 2004 Taux de logements vacants 1.06.2010 en % 0.94 0.63 1.22 0.70 0.77 0.97 0.80 0.92 1.89 0.29 0.92 2009 Nombre 64662 15462 5248 3378 294 1330 358 277 608 1417 2113 Logements en chantier Entreprises1) 2008 Nombre 321672 58996 36344 13319 1115 7153 1556 1983 1650 9167 9046 Établissements 2008 Nombre 389165 70179 44959 16362 1437 8144 1832 2293 1999 10042 11397 Personnes occupées2) 107834 2008 Nombre 4016837 799079 505544 181473 14819 59859 16536 18103 17921 81136 Industries manufacturières, électricité 2008 en % 18.6 11.7 18.7 19.7 24.2 18.9 25.6 24.0 32.9 18.0 21.0 Construction 2008 en % 7.8 6.2 7.6 8.8 12.1 12.3 13.7 9.9 12.3 7.4 10.0 Commerce, réparation, hôtellerie 2008 en % 21.3 20.8 20.2 22.5 22.0 25.2 24.2 21.4 19.0 26.5 23.1 Transports et communications 2008 en % 8.5 10.6 9.4 7.6 7.3 7.1 4.6 5.4 4.5 8.1 5.7 Activités financières, assurances 2008 en % 5.7 11.0 3.4 4.3 2.0 4.3 2.4 5.1 3.6 4.9 2.8 Immobilier, autres serv.aux entreprises 2008 en % 12.4 16.0 10.4 11.5 6.1 11.4 7.9 13.9 6.8 17.7 9.0 Administration publique 2008 en % 3.9 3.1 7.5 3.4 5.5 2.9 4.3 3.0 3.2 2.2 4.5 Enseignement 2008 en % 6.3 6.6 5.1 6.7 4.9 4.5 4.5 5.6 4.8 5.3 8.6 Santé et activités sociales 2008 en % 11.9 10.6 13.8 11.9 13.4 9.9 10.3 9.5 10.3 7.0 11.8 Autres services collectifs et personnels Chômeurs (moyenne annuelle) 2008 en % 3.5 3.4 3.9 3.8 2.4 3.4 2.4 2.2 2.6 2.9 3.3 2010 Nombre 151986 28227 14491 5136 249 1651 265 355 537 1518 4039 Hommes 2010 Nombre 84031 15594 8143 2834 135 964 151 208 305 867 2146 Femmes 2010 Nombre 67955 12633 6348 2302 114 687 113 147 232 651 1893 Chômeurs complets 2010 Nombre 131993 24594 11914 4420 234 1392 222 298 509 1266 3425 Personnes partiellement sans emploi 2010 Nombre 19993 3633 2577 715 15 259 43 57 28 252 614 Étrangers 2010 Nombre 66696 11881 4971 2120 105 731 114 101 232 655 1745 3.2 Taux de chômage (moyenne annuelle) 2010 en % 3.9 3.9 2.8 2.7 1.4 2.3 1.5 1.7 2.6 2.6 Hommes 2010 en % 3.8 3.9 2.8 2.7 1.3 2.3 1.5 1.7 2.6 2.6 3.0 Femmes 2010 en % 3.9 3.9 2.7 2.8 1.6 2.3 1.5 1.7 2.6 2.6 3.4 Nombre 35181749 381566 Tourisme Nuitées dans l‘hôtellerie 2009 4001521 4854647 1591617 255617 620233 601605 209210 148970 209924 Part des étrangers 2009 en % 57.2 73.7 53.7 66.0 66.3 40.1 57.5 57.0 19.7 58.5 39.1 2010 Nombre 4075825 669381 480990 185867 17699 86245 19542 23874 20651 66963 154180 Voitures Domaine médical Médecins 2009 Densité3) 204 240 197 152 101 133 116 124 152 207 144 Médecin-dentistes 2009 Densité3) 52 56 54 52 35 49 40 47 34 53 38 Pharmacies 2009 1731 226 174 34 3 12 3 2 2 14 70 405300 88928 43985 15622 1584 6849 1311 2865 2790 9971 10106 Revenu national4) Revenu national par habitant 2005 mio fr. 2005 francs 54031 68804 45644 43910 45712 50170 39646 73286 73236 93753 39559 Dépenses cantonales5) 2009 mio. fr. 72356.3 11254.4 9136.1 2725.3 421.5 977.7 286.8 353.0 385.6 1115.8 2654.0 Recettes cantonales5) 2009 mio. fr. 75765.5 11503.6 9630.0 2980.1 452.6 1065.5 312.4 357.4 389.9 1288.4 2765.9 Solde recettes/dépenses 2009 mio. fr. 3409.2 249.2 493.9 254.8 31.0 87.8 25.7 4.4 4.2 172.6 111.9 Revenus de 30000 francs 2009 en % 1.4166) 2.18 1.19 1.15 0.33 2.16 4.17 1.11 3.74 0.60 2.11 Revenus de 50000 francs 2009 en % 4.7026) 4.69 5.84 5.52 5.57 4.51 6.26 4.52 6.84 2.34 6.09 Charge fiscale Revenus de 100000 francs 2009 en % 10.9856) 9.72 12.86 10.72 10.09 7.93 9.57 9.51 12.30 6.04 12.08 Revenus de 200000 francs 2009 en % 19.1896) 17.83 21.76 18.41 15.87 14.28 14.95 15.96 20.15 12.60 20.80 Indice des ressources 2009 Indice 100.0 131.1 77.0 76.5 60.6 124.9 66.1 127.7 68.9 223.8 73.5 1) Total des entreprises privées et publiques. 2) Total emplois à plein temps et à temps partiel. 3) Pour 100000 habitants. 4) Chiffres provisoires. 5) Comptes consolidés des cantons et des concordats, sans les doubles imputations. 6) Charge moyenne non-pondérée en pour cent, impôt fédéral direct inclus. 104 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie SO BS BL SH AR AI SG GR AG TG TI VD VS NE GE JU 121 3 86 27 20 6 85 178 220 80 157 375 141 53 45 64 7 5 7 2 1 1 12 5 15 6 8 18 7 5 11 2 791 37 518 298 243 173 2026 7105 1404 991 2812 3212 5224 803 282 839 43.4 12.1 41.3 45.0 56.1 55.7 47.9 29.8 45.3 53.2 14.3 43.4 20.3 42.0 41.5 49.3 2.2 1.7 2.4 0.7 0.5 0.2 4.8 1.6 5.8 2.3 2.9 8.0 2.9 1.8 4.8 0.7 2.2 2.2 2.3 0.7 0.5 0.1 3.8 1.7 4.3 1.8 2.9 5.3 2.4 1.5 3.1 0.6 0.0 -0.4 0.1 -0.1 0.0 0.0 1.0 -0.1 1.5 0.5 0.1 2.7 0.4 0.3 1.7 0.0 1.3 1.9 1.4 0.5 0.0 0.1 2.7 1.6 7.5 2.6 3.1 11.3 4.0 0.3 5.5 0.2 252.1 192.1 271.1 75.7 52.7 15.5 474.3 194.8 596.8 244.1 333.6 704.9 305.2 172.3 453.7 68.7 19.8 31.6 19.1 23.6 14.2 10.6 22.1 18.9 21.8 21.5 26.1 30.2 22.2 23.8 38.8 12.7 319.7 5078.3 527.1 253.8 218.4 90.9 243.3 27.0 430.1 283.7 122.5 248.5 59.0 239.4 1844.1 83.6 120918 108298 129351 37354 26107 6753 225538 143749 272498 112603 202875 355686 192554 85778 217510 33252 602 126 593 310 233 44 2229 1138 3755 1725 2144 3705 2296 365 1591 80 953 468 1152 217 97 62 2423 1445 3900 1478 1999 3090 2316 337 1224 175 2.08 1.98 0.72 0.46 1.10 1.24 1.08 1.50 0.83 1.54 1.38 0.72 0.46 1.15 1.30 0.23 1410 704 1232 484 278 66 3523 1799 5288 2013 3437 7288 3621 527 2380 127 9237 8616 9923 3115 2437 760 19165 9143 23020 9967 16870 26455 12677 6586 20567 2805 11221 10714 11887 3807 2854 871 23298 11677 27585 11817 20410 32678 15519 8352 24313 3518 117556 159145 124419 37953 21097 6106 242189 95164 273626 106059 177950 325748 130426 88208 275285 33602 27.3 17.1 23.3 29.6 28.9 24.3 27.8 12.1 26.6 28.9 17.2 13.1 16.3 34.2 10.4 38.5 7.7 5.0 8.7 6.7 7.5 12.0 8.4 14.0 8.4 9.4 9.7 7.2 12.2 5.5 5.6 7.6 19.4 15.5 19.9 18.9 17.2 29.9 19.4 30.2 21.0 19.4 24.4 22.7 27.4 17.0 20.8 17.2 10.7 11.8 8.3 7.8 4.9 4.3 7.0 8.0 8.3 6.1 7.4 7.8 6.9 5.1 8.5 4.0 2.9 7.5 2.5 2.8 1.8 3.9 4.0 2.9 2.5 2.4 6.5 4.6 3.3 2.2 10.3 2.6 8.7 15.4 13.1 8.8 7.4 7.6 10.3 8.6 10.0 9.5 11.0 14.0 8.8 9.6 16.3 5.5 2.9 3.2 3.4 3.9 3.3 2.6 2.7 4.0 3.1 3.1 4.1 3.9 3.3 4.5 4.1 4.2 5.1 6.7 5.9 4.7 5.7 4.6 6.2 4.9 5.8 5.6 6.2 8.7 5.7 6.6 7.2 5.8 12.4 13.8 12.3 13.8 20.9 7.6 11.2 11.8 10.8 12.8 10.2 14.1 12.5 12.5 12.0 12.0 2.9 4.1 2.4 3.0 2.5 3.2 3.0 3.4 3.4 2.9 3.4 3.9 3.6 2.9 4.7 2.5 4982 3927 4877 1264 557 89 8193 1739 10922 4059 7593 18536 5940 5504 15505 1831 2850 2296 2782 767 316 49 4398 989 6003 2238 4079 10302 3337 3007 8308 963 2132 1631 2095 498 240 40 3795 749 4920 1821 3514 8234 2603 2497 7198 868 4202 3326 3978 1111 488 82 7195 1555 9170 3493 6551 16377 5428 4948 14213 1601 780 601 899 153 68 7 998 183 1752 567 1043 2159 513 556 1293 230 2133 1916 1815 560 188 32 3973 835 4807 1759 3490 8922 2975 2437 7654 546 3.8 4.0 3.5 3.2 2.0 1.2 3.4 1.7 3.6 3.3 5.1 5.6 4.3 6.4 7.0 5.4 3.8 4.4 3.6 3.6 2.0 1.1 3.2 1.7 3.5 3.2 4.7 5.6 4.2 6.3 7.1 4.9 3.7 3.6 3.4 2.9 2.0 1.3 3.6 1.7 3.7 3.4 5.6 5.5 4.5 6.5 7.0 5.9 353774 1030342 231748 114539 151494 170750 1027494 5856402 672058 331608 2564167 2483089 4342755 226940 2660591 89088 48.8 69.5 44.2 54.6 30.8 17.7 43.9 50.1 50.6 45.1 45.1 64.7 53.7 49.9 79.5 14.0 139864 66077 138195 40311 27580 8286 246075 100122 339424 142616 204462 366762 185530 89980 216504 38600 163 386 217 187 150 105 166 165 154 137 193 237 152 189 332 149 44 80 51 40 180 39 48 45 45 36 62 49 42 50 58 26 27 72 42 13 6 1 51 41 115 25 186 247 113 59 173 20 11564 21946 14160 4086 2317 688 20680 9441 27913 10512 13316 35102 11114 8425 27443 2585 46844 115178 53502 55126 44215 45936 44866 49355 49209 44918 41335 52901 38385 49775 62839 38070 1835.9 4384.7 2331.1 586.8 396.1 121.3 3597.3 2152.4 5819.1 1530.2 2991.0 6780.5 2636.8 1770.2 8145.4 764.8 1923.9 4526.0 2638.3 611.4 390.1 129.5 3845.3 2341.2 4679.7 1623.7 3043.1 7806.2 2828.9 1843.5 8623.8 766.2 88.0 141.3 307.2 24.6 -6.0 8.2 248.1 188.8 -1139.4 93.5 52.0 1025.8 192.1 73.3 478.5 1.4 2.59 0.00 1.01 1.94 2.63 2.32 1.01 0.00 0.89 0.00 0.95 0.00 1.91 1.87 0.08 0.86 7.31 1.35 2.69 5.86 6.85 4.54 5.16 2.75 3.64 3.93 2.47 4.04 5.97 5.68 1.73 6.10 13.14 12.99 10.38 11.39 12.10 8.86 12.08 9.64 9.43 11.07 9.48 13.73 10.54 14.70 11.30 13.95 21.61 22.00 20.77 19.71 19.50 15.76 21.13 18.23 17.73 19.02 19.90 21.85 20.25 24.31 21.63 22.89 76.2 139.4 102.6 96.1 76.0 81.1 76.1 80.6 88.8 73.4 95.9 101.5 68.1 97.5 151.2 68.7 Sources: OFS/SECO/AFF/AFC 105 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 Les chiffres-clés de l’économie Index Actions, indice B4.7 Assurances sociales B11 Assurance-chômage B11 Assurance-maladie: Indice des primes d’... B11.5 Assurance suisse contre les risques à l’expo (SERV) B3.9 Balance commerciale, solde B3.1 Balance des transactions courantes A4/B3.5 Balance des paiements B3.5 Balance touristique B16.1 Banque nationale suisse B4.2 Banques B4.4 Bourse B4.7 Cantons B17.1 Charge fiscale B17.1 Données économiques cantonales B17.1 Finances des cantons B6.1/B6.2/B6.5/B17.1 Indice des ressources cantonales B17.1 Charge fiscale des cantons B17.1 Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3 Commerce extérieur Cf. Economie ext. Communes Nombres B17.1 Finances B6.1/B6.2 Comptabilité nationale B1 Produit intérieur brut A1/B1 Consommation Chiffres d’affaires du commerce de détail B15.2/B15.3 Consommation privée B1/B15 Indice des prix à la consommation A5/B5.1 Croissance A1/B1 Dentistes B17.1 Durée du travail Volume de travail B9.1 Durée hebdomadaire normale du travail B9.2 Économie extérieure B3 Balance commerciale, solde B3.1 Balance des paiements B3.5 Commerce extérieur par groupe de marchandises B3.3 Commerce extérieur par pays et blocs économiques B3.4 Commerce extérieur selon l’utilisation des marchandises B3.2 Termes de l’échange B3.1 Volume du commerce international A3 Vue d’ensemble B3.1 Emploi B14.2/B14.3/B17.1 Entreprises nouvelles et emplois par branche économique B14.2 Epargne des ménages B1.5 Établissements et entreprises B14 Offres d’emploi B8.6 Taux de chômage international A11 Taux de chômage suisse A11/B8.4/B8.9/B8.12/B17.1 Marchés monétaire et financier, marché des devises B4 Banque nationale B4.2 Banques B4.4 Bourse B4.7 Cours de change A7/B4.8 Crédits en Suisse B4.3 Masse monétaire B4.1 Statistique du marché des capitaux B4.6 Taux des marchés monétaire et financier A6/B4.5 Médecins B17.1w Ménages Revenues et dépenses B15.1 Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B16.3/B17.1 Personnes actives occupées B8.1 Pharmacies B17.1 Population B7 Population: données internationales A9 Population suisse A9/B7/B17.1 Annuels et établis, selon la nationalité B7.6 Bilan de la population résidante permanente B7.1 Bilan de la population résidante permanente étrangère B7.5 Données socio-économiques B7.3 Etrangers, selon le genre de permis B7.7 Population résidante, selon la langue B7.4 Population résidante, selon l’âge et l’origine B7.2 Poursuites B14.4 Production B2.1 Production industrielle B2.1 Produit intérieur brut A1/B1.1–B1.8 Recherche et développement A12/B13 Revenu national B17.1 Salaires B10 Évolution des salaires (section Noga) B10.2 Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4 Salaires mensuels bruts par branche économique B10.1 Taux de change A7/B4.8 Taux de chômage A11/B8.4-B8.6/B8.8/B17.1 Taux d’intérêt Données internationales A6 Données suisses A6/B4.5 Tourisme B16 Balance touristique B16.1 Nuitées dans l’hôtellerie B16.2/B17.1 Offre et demande, selon les formes d’hébergement B16.2 Travailleurs étrangers: Entrées en Suisse B8.3 Voitures de tourisme B17.1 Forme juridique B14.4 Structure B14.2/B14.3 Étrangers exerçant une activité lucrative B8.2 Exportations B3.1–B3.4 Faillites B14.4 Finances publiques B6 Charge fiscale B17.1 Confédération: dépenses B6.1–B6.4 Confédération: recettes B6.1/B6.2/B6.4 Finances fédérales, cantonales et communales B6.1/B6.2/B6.5 Indice des ressources cantonales B17.1 Quote-part de l’Etat B6.1 Quote-part fiscale B6.1 Formation B12 Apprentis B12.5 Bacheliers B12.2 Diplômes B12.2 Élèves et étudiants B12.3 Étudiants, par branche d’études B12.7 Étudiants, par haute école B12.6 Formation scolaire et professionnelle B12.2/B12.4/B12.5 Formation professionnelle supérieure B12.7 Hautes écoles B12.6/B12.7 Niveau de formation de la population B12.1 Importations B3.1–B3.4 Indice Indicateurs composites avancés A2 Indice de la production B2.1 Indice des actions suisses B4.7 Indice des primes d’assurance-maladie B11.5 Indice des prix à la production et à l’importation B5.2 Indice des prix de la construction B5.2 Indice des salaires nominaux et réels B10.3/B10.4 Indice du commerce extérieur B3.1 Indice du coût de la construction B5.2 Indice suisse des prix à la consommation A5/B5.1 Swiss Performance Index B4.7 Investissements Avoirs et engagements extérieurs de la Suisse B3.8 Investissements dans les constructions B1.1/B1.2/B1.5–B1.8 Investissements directs étrangers en Suisse B3.8 Investissements directs suisses à l’étranger B3.7 Investissements en biens d’équipement B1.1/B1.2/B1.5–B1.8 Marché du travail Chômage partiel B8.7 Chômeurs, nombre A11/B8.4/B8.6/B8.9/B8.10/B8.11/B17.1 Chômeurs de longue durée B8.9 Chômage des jeunes B8.5 Emploi B14.2/B14.3/B17.1 Main-d’œuvre étrangère: effectif B8.2/B8.3 Liste des abréviations LPP AC AELE AFC AFD AFF AI AIE AVS BAK BCE Bevnat BI BNS BRI CCT CE CFB ChF CNA COMCO Créa NLFA Noga NZZ OCDE CTI DDC DDPS DETEC DFAE DFE DFF DFI DFJP DGD EPFL EPFZ Esaa Espa Espop ET ETS FAO FMI FOSC Hesta HSG IPI KOF LACI LFP Assurance-chômage Association européenne de libre-échange Administration fédérale des contributions Administration fédérale des douanes Administration fédérale des finances Assurance-invalidité Agence internationale de l’énergie Assurance-vieillesse et survivants BAK Bâle Economics Banque centrale européenne Mouvement naturel de la population Bureau de l’integration DFAE/DFE Banque nationale suisse Banque des Règlements internationaux Convention collective de travail Communauté Européenne Commission fédérale des banques Chancellerie fédérale Caisse nationale suisse d’assurance en cas d’accidents Commission de la concurrence Institut Créa de macroéconomie appliquée de l’université de Lausanne Commission pour la technologie et l’innovation Direction du développement et de la coopération Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication Département fédéral des affaires étrangères Département fédéral de l’économie Département fédéral des finances Département fédéral de l’intérieur Département fédéral de justice et police Direction générale des douanes École polytechnique fédérale de Lausanne École polytechnique fédérale de Zurich École supérieure d’arts appliqués Enquête suisse sur la population active Statistique fédérale de l’état annuel de la population École technique École technique supérieure Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture de l’ONU Fonds monétaire international Feuille officielle suisse du commerce Statistique de l’hébergement Université de Saint-Gall Institut Fédéral de la Propriété intellectuelle Centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ Loi sur l’assurance-chômage et l’indemnité en cas d’insolvabilité Loi fédérale sur la formation professionnelle 106 La Vie économique Revue de politique économique 3-2011 ODT OFAC OFAE OFAG OFAP OFAS OFC OFCOM OFEN OFEV OFFT OFIT OFJ OFL OFM OFP OFROU OFS OFSP OFT OIT OMC OMS OMT ONU Opep ORP Osec PHS PIB PME RCE R-D RE REE RP SECO SERV SER SSAA UE Loi sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité Nouvelles lignes ferroviaires alpines Nomenclature générale des activités économiques Neue Zürcher Zeitung Organisation de coopération et de développement économiques Office fédéral du développement territorial Office fédéral de l’aviation civile Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays Office fédéral de l’agriculture Office fédéral des assurances privées Office fédéral des assurances sociales Office fédéral de la culture Office fédéral de la communication Office fédéral de 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