Revue de presse - Forum des Chefs d`Entreprises

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Revue de presse - Forum des Chefs d`Entreprises
Revue de presse
Lundi 31 Octobre 2016
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Lotissement Sylvain Fouratier
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SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
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Ciment : Fin de l’importation en 2017 (El Moudjahid) .............................................. 4
Bouchouareb en visite de travail à Adrar : « L’Algérie pourra exporter du ciment
vers les pays du Sahel » (Horizons) ............................................................................ 5
Cimenterie de Timegtane (Adrar) : Un acquis important pour le grand Sud (APS) ... 6
PLF 2017: un cadrage à moyen terme pour une meilleure visibilité budgétaire (APS)
..................................................................................................................................... 7
Le gouvernement et sa politique des transferts sociaux : Subventions, le taureau par
les cornes (Reporters) ................................................................................................. 9
Bouchouareb : «La croissance économique est de 4,9% au premier trimestre de cette
année» (Horizons) ..................................................................................................... 10
Zones industrielles privées: Le PLF 2017 renferme des dispositions en faveur d'une
dynamique économique (APS) ................................................................................. 11
Fonds de promotion des exportations : Élargissement des financements (El
Moudjahid) ................................................................................................................ 12
Taxation des dérivés de l’aluminium et interdiction d’importation des pièces
détachées usagées : «C’est pour protéger la production nationale», selon le DG des
Douanes (Reporters) ................................................................................................. 13
Nouvelle réunion de l’OPEP à Vienne le 25 novembre (La Tribune) ...................... 13
Modalités d’application de l’accord d’Alger : Un casse tête pour l’OPEP (Algérie
Eco) ........................................................................................................................... 15
Collectivités locales: Les communes vont manquer d'argent (Le Quotidien d’Oran)
................................................................................................................................... 16
Entreprise/université : Rapprochement (El Moudjahid) ........................................... 17
Les formations doivent être au diapason des exigences du développement local
(APS)......................................................................................................................... 19
Seedstars Algérie 2016: Djezzy récompense la start-up du projet «Dalil» (Le
Quotidien d’Oran) ..................................................................................................... 19
Coopération ......................................................................................................................................................... 20
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Une mission d’affaires algérienne au Chili : Exploiter les potentialités de partenariat
(El Moudjahid) .......................................................................................................... 20
Algérie-Union européenne: Destins croisés (Le Quotidien d’Oran) ........................ 21
Veille ..................................................................................................................................................................... 22
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Afrique La corruption fait perdre 148 milliards de dollars par an au continent
(Reporters) ................................................................................................................ 22
Doing Business 2017 : plusieurs pays subsahariens doivent se réformer pour faciliter
l’entreprenariat féminin (Algérie Eco) ...................................................................... 24
2
Synthèse
Le lancement de nouvelles cimenteries à travers les différentes régions du
pays permettra à l’Algérie d’augmenter sa capacité de production à six
millions de tonnes et satisfaire ainsi la demande nationale. Le ministre de
l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, cité par la presse, a
affirmé que 2017 sera l’année de la fin de l’importation du ciment. Ces
projets industriels devront permettre au pays d’atteindre l’autosuffisance
en ciment et d’entamer ainsi la phase d’exportation vers l’étranger.
Concernant l’exportation, le Fonds spécial de promotion des exportations
(FSPE) étend désormais ses contributions financières aux opérateurs
algériens participant aux manifestations économiques organisées
également en Algérie, indique des quotidiens, citant un arrêté
interministériel publié au journal officiel n° 57. Hormis cette bonne
nouvelle qu’accueilleront avec satisfaction les exportateurs, le ministre de
l’Industrie et des mines a annoncé que la croissance économique publique
et privée est en hausse cette année. Cette augmentation est même plus
importante par rapport aux années précédentes, a-t-il souligné dans une
déclaration à la presse, précisant qu’elle est de 4,9% au premier trimestre
de cette année. Pour ce qui est de la croissance économique privée, elle
est de 6,5%, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le projet de loi de finances 2017 a
prévu de nouvelles mesures relatives aux zones industrielles. En effet, le
directeur général des Domaines Djamel Khaznadji a indiqué que les
mesures prévues par ce projet visaient à créer une dynamique
économique et à encourager l'investissement privé notamment en
autorisant les opérateurs privés à créer et gérer des zones industrielles.
Le projet prévoit également des réductions sur le prix de concession des
terrains afin d’encourager l'investissement privé au profit de l'économie
nationale et favoriser une dynamique économique à travers le pays.
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A la une
Ciment : Fin de l’importation en 2017 (El Moudjahid)
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a
affirmé, hier à Adrar, que «2017 sera l’année de la fin d’importation du
ciment par l’Algérie».
«L’année 2017 sera celle de la fin de l’importation par l’Algérie du ciment
à la faveur des cimenteries réalisées ou en voie de l’être à travers
différents régions du pays, dont la capacités de production globale
annuelle devra atteindre les six millions de tonnes", a souligné M.
Bouchouareb lors de l’inspection de la cimenterie de la commune de
Timegtane, daïra d’Aoulef, 260 km Est d’Adrar, dans le cadre de sa visite
de travail dans la région. Le ministre de l’Industrie et des Mines a indiqué
que ces projets industriels devront permettre au pays d’atteindre
"l’autosuffisance en ciment, et d’entamer la phase d’exportation vers
l’étranger". Sur site, le ministre a suivi un exposé succinct sur cette
importante entité industrielle, fruit d’un partenariat algéro-chinois. Cet
ambitieux projet, dont les travaux de réalisation ont atteint un taux
d’avancement de près de 90%, sera livré à la fin de l’année en cours, a-ton expliqué à la délégation ministérielle. Mettant en valeur cette
démarche d’investissement dans le Sud, le ministre a mis l’accent sur la
nécessaire prise en charge de certains volets, facteurs de réussite de
pareilles unités industrielles, dont la réalisation de la route reliant cette
cimenterie, distante de 36 km du chef lieu de la commune de Timegtane
pour faciliter l’accès des véhicules lourds notamment. M. Bouchouareb, qui
a mis à profit cette visite pour écouter la préoccupation soulevée par les
responsables du projet liée notamment au manque de cadres et experts
étrangers en raison des procédures d’obtention de visa, a rassuré que
cette doléance sera prise en charge en coordination avec les autorités
concernées. Le ministre de l’industrie et des mines poursuivra sa tournée
dans la wilaya d’Adrar par la visite d’autres projets et installations relevant
de son département implantés à travers d’autres régions de la wilaya.
4
Bouchouareb en visite de travail à Adrar : « L’Algérie pourra
exporter du ciment vers les pays du Sahel » (Horizons)
Le ministre de l’Industrie est des Mines, Abdessalem Bouchouareb, en
visite de travail dans la wilaya d’Adrar, a souligné que la crise de la
disponibilité de ciment est définitivement résolue. Il indiquera que l’Algérie
n’importera plus de ciment à partir de 2017.
Mieux encore, il est même prévu d’exporter l’excédent de la production
vers les pays africains. Il a ajouté que les trois unités implantées au sud
du pays, à savoir celles d’Adrar visitée hier à l’occasion, de Béchar et de
Biskra, permettront non seulement de combler le déficit en matière de
ciment dans la région, mais aussi d’exporter vers les pays du Sahel,
citant, à titre d’exemple le Niger, la Mauritanie et le Tchad. Il a fait savoir
que ces trois unités produisent annuellement 6 millions de tonnes
globalement, ce qui représente 30% de la production nationale. Dans sa
première halte, le ministre s’est rendu dans la région de Timnkit,
commune d’Aoulef, située à 300 km du chef-lieu de la wilaya, où il s’est
enquis de l’état d’avancement de l’unité de production du ciment et de
clinker issue d’un partenariat algéro-chinois SGT-Ctiec. Implanté sur 50
ha, ce projet, dont le montant d’investissement s’élève à 21 milliards de
dinars, devra être achevé au mois de décembre prochain, alors que la
mise en production de la première ligne est prévue en février 2017 avec
une capacité de 1,5 million de tonnes par an. Selon la fiche technique
présentée au ministre, le taux d’avancement est de 90%. Les travaux de
génie civil sont achevés. Il reste le montage. Cette phase des travaux est
retardée par le problème de déplacement de 400 spécialistes chinois qui
n’ont pu joindre le chantier, faute de visas. Bouchouareb s’est engagé à
prendre attache avec le ministère des Affaires étrangères pour régler le
problème. Au niveau de cette unité, le ministre a assisté à la cérémonie
de démarrage de l’installation de l’équipement de la première ligne du
projet de production du ciment pétrolier, d’une capacité de 4.500 t par
jour. A noter que ce projet générera 3.500 postes d’emploi directs et 500
autres indirects à sa phase d’exploitation. Les deux partenaires ont saisi
cette opportunité pour demander l’aval du ministre pour la signature de la
convention de lancement de la deuxième ligne de production.
Bouchouareb a assisté, ensuite, à la signature d’un pacte d’actionnariat
entre l’entreprise publique Divendus et une autre algérienne privée avec
deux autres chinoises pour la réalisation d’une usine de production de
verre, deuxième en Algérie et quatrième en Afrique. La délégation
ministérielle s’est rendue par la suite à Adrar, chef-lieu de la wilaya, où le
ministre a procédé à l’inauguration de l’usine de production de charpente
métallique. D’autres unités industrielles ont été visitées, dont celle de
production des équipements métalliques dans la commune de Tymi et la
briqueterie d’Adrar. Au programme, il est prévu une rencontre avec les
investisseurs de la région pour clôturer la visite. Nous y reviendrons dans
5
le détail dans notre édition de demain. A noter que le ministre s’est rendu
dans deux zaouïas de la wilaya.
Cimenterie de Timegtane (Adrar) : Un acquis important pour le
grand Sud (APS)
Le projet de cimenterie en cours de réalisation dans la wilaya d’Arar, qui a
fait objet, dimanche, de la visite du ministre de l’Industrie et des Mines,
Abdesselem Bouchouareb, est appelé à satisfaire la demande, sans cesse
croissante, sur le ciment, pour les projets de développement en chantier
dans le grand Sud du pays. Fruit d’un partenariat algéro-chinois et d’un
investissement de 21 milliards DA, cette future cimenterie, occupant une
surface de 32 hectares dans la commune de Timegtane, territoire du
Tidikelt (260 km est du chef lieu de la wilaya d’Adrar), offre une capacité
de production prévisionnelle annuelle de 1,5 million de tonnes, a indiqué
le chef de projet, Mustapha Seddiki. Selon le responsable, ce projet qui
générera 1.100 emplois, dont 400 emplois permanents, relève du groupe
industriel El-Hamel Sidi Moussa qui contribue, de son côté, à la création,
de plus, de 3.500 emplois à travers ses différentes entités économiques
installées dans la région. Choisi pour son expérience avérée dans la
production de pareilles matières à travers le monde, le partenaire chinois
sera chargé, en vertu d’un contrat de coopération de sept ans, de la
gestion de cette usine en phase d’exploitation en vue d’assurer la
formation de la main-d’œuvre algérienne et le transfert du savoir faire et
la maîtrise des technologies de pointe utilisées dans la gestion de cette
entité économique.
Larges perspectives pour satisfaire les besoins des projets dans la
région
Première du genre dans le Grand Sud, la cimenterie de Timegtane ouvre
de larges perspectives de développement dans la région dans la mesure
où elle contribue, à la faveur de l’alimentation en ce produit nécessaire
des projets de construction, à la propulsion de la cadence de
développement et d’hâter les rythmes de chantiers retenus pour la région.
Dans ce même ordre d’idées, cet ambitieux projet, défi à relever par les
pouvoirs publics en matière de réduction de la facture d’importation de ce
produit très demandé, devra mettre à la disposition de ses clients les
différentes variétés de ciment, dont les ciments pétroliers que cette unité
en offrira une quantité de 200.000 tonnes/an à la satisfaction des
entreprises pétrolières établies dans la région. La localisation de la
cimenterie dans cette région, en chantier en conformité avec les normes
mondiales respectant la sécurité et l’environnement, vient répondre à une
série de critères, dont la disponibilité de la matière première du produit,
susceptible de prévoir en hausse la productivité, d’influer positivement sur
le prix du sac de ciment qui sera très compétitif en raison de la réunion
6
des conditions de production, a fait savoir ce responsable. S’agissant du
volet environnemental, la même source a fait part de la prise en
considération des normes internationales en vigueur, rationalisation de la
consommation électrique par l’équipement de la cimenterie en générateur
d’une capacité de production de 52 Mégawatts, indépendant du réseau
public. Ce projet, dont les travaux de réalisation ont été lancés début
février 2016 pour une durée de 11 mois, fera partie des projets
structurants à garantir l’équilibre de développement dans les régions du
grand Sud du pays, impulser la cadence économique susceptible de
contribuer à l’amélioration du cadre de vie de la population locale et
relancer les activités juvéniles, accompagnant de pareils grands projets.
Les responsables de ce projet industriel aspirent, après son entrée en
phase de commercialisation, prévue pour la fin du premier trimestre 2017,
et la satisfaction des marchés local et régional, à promouvoir l’exportation,
notamment vers les pays africains en vue de se mettre au diapason aux
orientations visant l’encouragement des exportations hors-hydrocarbures.
PLF 2017: un cadrage à moyen terme pour une meilleure visibilité
budgétaire (APS)
Le projet de loi de finances (PLF) 2017 a consacré, pour la première fois,
le principe du cadrage budgétaire à moyen terme en intégrant des
prévisions sur trois années, une démarche qui permet une meilleure
visibilité de la politique budgétaire, a souligné dimanche un responsable
du ministère des Finances.
Jusque-là, les budgets de l'Etat étaient établis sur une base annuelle sans
une visibilité sur le moyen et le long terme, a souligné le Directeur général
du budget au ministère, Farid Bakka lors d'une rencontre avec la
commission des finances et du budget de l'APN dans le cadre de l'examen
du projet de la loi de finances 2017.
Auparavant, cette situation ne posait pas de problème, a expliqué M.
Bakka, car la conjoncture était marquée par des recettes pétrolières
importantes où l'accès à la ressource était facile.
Mais, avec la chute continue des prix du pétrole, depuis mi 2014, la la
conjoncture a changé, ce qui "nous a obligé à accélérer les réformes
budgétaires, déjà entamées en 2008, pour faire face à un contexte
caractérisé par des contraintes budgétaires à cause de ressources
financières limitées", a-t-indiqué.
7
Dans ce cadre, l'article 95 du projet de loi porte sur l'institution d'un cadre
budgétaire à moyen terme arrêté annuellement pour une "meilleure
visibilité de la politique budgétaire".
A cet effet, le PLF 2017 est accompagné par des projections des années
2018 et 2019, des prévisions qui peuvent faire l'objet d'un ajustement
pour être fixés définitivement dans le cadre de la loi de finances de
l'année considérée.
"Cette mesure va permettre plus de transparence et une meilleure
maîtrise des dépenses", a affirmé ce responsable.
Selon les explications de M. Bakka, le budget 2017 a pris en considération
trois facteurs dans son élaboration: les priorités gouvernementales, les
dépenses sociales et salariales et enfin les dépenses de fonctionnement et
d'équipement.
La mesure de la plurannualité (cadrage), a-t-il ajouté, sera accompagnée
par d'autres mesures de réformes budgétaires notamment "la gestion du
budget orientée vers les résultats et les performances contrairement à la
gestion actuelle basée sur les moyens et les ressources allouées".
A travers cette démarche, la budgétisation ne se fera pas sur la base des
organisations administratives mais sur la base des politiques publiques et
les engagements du gouvernement, selon la même source.
Après l'application de cette approche, la loi de règlement budgétaire,
limitée jusque-là à la présentation et la justification des dépenses, sera
accompagnée
par un programme de performance qui détaille les réalisations de chaque
secteur.
"Notre ambition est de passer de l'approche +dépenser plus à une
approche dépenser mieux+", a-t-il dit.
=Vers la modification de la loi organique des lois de finances=
Pour ce faire, le ministère des Finances prévoit de modifier la loi organique
des lois de finances en vigueur depuis 1984. L'avant-projet de loi portant
modification de cette loi est finalisé et devrait être soumis prochainement
au gouvernement, a-t-il indiqué.
Pour ce responsable, l'application de la nouvelle démarche est "difficile"
car elle demande un changement de mode de gestion, des mentalités et
de toute la culture budgétaire.
Interrogé par ailleurs, sur l'article 113 du PLF 2017 qui prévoit la
suppression de quatre Comptes d'affectation spéciaux (CAS) pour les
remplacer par un seul CAS, M. Bakka a affirmé que ces caisses
constituaient un risque majeur pour la trésorerie en entraînant des
décaissements.
Ces CAS contiennent actuellement 5.000 milliards de DA sous formes de
crédits de paiement (autorisation aux ordonnateurs pour dépenser) alors
que les programmes en cours dépassaient les 15.000 milliards de DA.
En fermant ces CAS, les ordonnateurs de crédits de paiement (CP)
n'auront plus la facilité d'engager des projets sans couverture financière.
Cette décision a été prise après la chute des prix du pétrole et le
tarissement de la trésorerie de l'Etat qui ont donné lieu à une situation
"très préoccupante".
8
Le gouvernement et sa politique des transferts sociaux :
Subventions, le taureau par les cornes (Reporters)
L’Exécutif a décidé de prendre le taureau par les cornes en s’attaquant à
la sensible question des subventions.
C’est face aux députés de la chambre basse du Parlement que le ministre
des Finances a voulu annoncer pour la première fois la « bonne-mauvaise
» nouvelle. A l’Assemblée nationale, où Hadji Baba Ammi présentait la
semaine dernière le projet de loi de finances 2017 aux membres de la
commission des Finances, il était question que les personnes socialement
vulnérables disposent d’une carte à puce avec laquelle il serait possible
d’accéder à certaines subventions. Le projet serait déjà pris en charge par
le ministère des Finances en collaboration avec les deux départements du
Commerce et de la Solidarité.
Dans cette démarche, l’Exécutif inscrit noir sur blanc sa ferme volonté
d’en finir avec le dispositif des subventions généralisées qui grevait le
budget de l’Etat. Cette résolution fait partie des réformes structurelles de
moyen terme engagées par le gouvernement afin de réduire le poids de la
crise et son impact sur les fondamentaux de l’économie. Dans ce projet de
réforme annoncé par le ministre des Finances, il sera question, dit-on, de
cibler les subventions dédiées aux consommateurs et les réduire de
manière graduelle pour qu’elles retrouvent à terme leur caractère social.
Mais pas seulement. Il s’agira aussi de lever le pied sur les subventions
implicites accordées aux entreprises, dont le soutien financier aux sociétés
publiques et la révision des prix d’accès aux produits énergétiques et à
l’eau. Les gros consommateurs parmi les entreprises paient déjà un peu
plus cher les prix de l’électricité, du gaz et de l’eau, depuis 2016, en
attendant qu’une nouvelle révision soit effective dès les prochaines
années. Le renoncement aux subventions implicites aux entreprises s’est
traduit dans la loi de finances 2017 par la baisse de la contribution de
l’Etat à l’économie, la baisse des subventions financières attribuées aux
entreprises publiques ainsi que par la baisse des dotations accordées à
l’ONIL et à l’OAIC. Les subventions implicites pesaient pour 19% du PIB
en 2013, à raison de 4,9% du PIB pour le carburant, 4,1% pour
l’électricité, 3,5% pour le gaz et 6,5% pour les subventions fiscales. Le
gouvernement s’est rendu à l’évidence selon laquelle le contrat social ne
peut être affecté par une quelconque remise en cause des subventions
illicites, tant il est vrai qu’elles profitent surtout aux plus riches.
En effet, une récente étude de l’Office national des statistiques (ONS) a
fait constater que la moitié la moins aisée de la population reçoit 28% des
subventions totales ; le reste, soit 72% va chez la moitié la plus aisée. Pis
encore, le gouvernement était parvenu à une conclusion presque
scandaleuse ; les subventions profitent aussi aux pays voisins à travers la
contrebande des carburants et des produits alimentaires dont les prix
9
et/ou la fiscalité sont soutenus par l’Etat, à savoir les blés, le lait, les
sucres et les huiles. Le cas des carburants est le plus édifiant. Alors que la
Banque mondiale parle de subventions estimées à environ 20 milliards de
dollars annuellement, incluant l’électricité et le gaz, le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, a évalué le coût de la contrebande des carburants à 3
milliards de dollars annuellement, soit 1,7% du PIB. Effarant ! D’où cette
décision salutaire de tailler dans les subventions et penser un mécanisme
de soutien spécifique aux couches défavorisées de la société. Pour le cas
des carburants, une source du ministère des Finances estime qu’il sera
question d’aligner graduellement les prix des nos carburants à ceux des
pays voisins pour en finir définitivement avec le phénomène de la
contrebande.
Dans ce projet de révision des subventions, le rabotage ne sera pas
généralisé et brutal, mais il sera question que l’Etat lève peu à peu son
pied sur une politique à la fois coûteuse, contreproductive et
antiéconomique, selon notre source. D’autant plus que cette révision
s’inscrit dans le cadre d’une réforme budgétaire étalée sur plusieurs
années. L’Exécutif réfléchirait aussi à une suppression définitive de la
subvention des prix du sucre, un produit dont les ravages sur la santé
publique ne sont nullement à démontrer. L’idée générale est de parvenir
au bout du processus de réforme à cibler les subventions afin que le
gaspillage des ressources énergétiques et financières cesse. Une meilleure
allocation des subventions passerait par l’identification des personnes et
familles vulnérables. Ce à quoi s’attèle présentement plusieurs ministères
à la fois, si l’on se réfère aux précisions de Hadji Baba Ammi.
Bouchouareb : «La croissance économique est de 4,9% au premier
trimestre de cette année» (Horizons)
La croissance économique publique et privée est en hausse cette année,
selon le ministre de l’industrie et des mines, Abdesslam Bouchouareb. Elle
est même plus importante par rapport aux années précédentes. « La
croissance économique publique est de 4,9% au premier trimestre de
cette année. Cela, grâce aux réformes introduites dans le secteur, la
transformation notamment des SGP en groupes », indique-t-il, signalant
que la filiale textile connaît une croissance de l’ordre de 11%. Pour ce qui
est de la croissance économique privée, elle est de 6,5%, selon le
ministre. «C’est une performance car durant les quatre derniers
semestres, la croissance économique privée n’a pas dépassé les 0,3%»,
signale-t-il, assurant que la loi de finances 2017 va booster le secteur
industriel public et privé. Interpellé, par ailleurs, sur les licences
d’importation des véhicules, le ministre a fait savoir que la décision finale
concernant les quotas sera prise prochainement, après concertation entre
son département et le ministère du commerce.
10
Zones industrielles privées: Le PLF 2017 renferme des dispositions
en faveur d'une dynamique économique (APS)
Le directeur général des Domaines Djamel Khaznadji a indiqué dimanche
à Alger que les mesures prévues par le projet de loi de finance 2017
visaient à créer une dynamique économique et à encourager
l'investissement privé à travers le territoire national notamment en
autorisant les opérateurs privés à créer et gérer des zones industrielles.
"L'Etat a consacré une bonne partie des assiettes de terrains industrielles
à l'encouragement de l'investissement et suite à la demande d'opérateurs
économiques désireux de créer et gérer des zones industrielles il a été
proposé une mesure permettant à ces derniers d'aménager et gérer des
zones d'activités industrielle sur des terrains relavant des domaines de
d'Etat", a fait savoir le responsable à l'issue d'une réunion avec la
commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale
(APN) pour l'examen des dispositions du PLF 2017.
Concernant les réductions sur le prix de concession de ces terrains, le
responsable a précisé que cette mesure visait à encourager
l'investissement privé au profit de l'économie nationale et favoriser une
dynamique économique à travers le territoire nationale.
La réunion portait notamment sur l'examen de l'article 75 du PLF 2017
modifiant et complétant l'article 58 de la loi 18-15 portant loi de finance
2016 et relative à l'autorisation faite aux personnes physiques et morales
de statut privé pour créer, aménager et gérer des zones d'activités ou des
zones industrielles sur des terrains relevant du domaine de l'Etat au titre
du droit de concession pour une durée de 33 années.
Le même article prévoit des réductions sur les prix de concession de ces
terrains en fonction de leur position géographique (Nord, hauts plateaux,
sud et grand sud).
Durant la même séance l'article 76 du PLF 2017 modifiant et complétant
l'article 58 de la loi 16-11 portant loi de finance 2012 prévoyant, à titre
exceptionnel, la réduction de la durée d'incessibilité des logements de
type AADL à 2 années au profit des bénéficiaires qui se sont acquittés
d'avance de la totalité de la valeur du bien acquis.
Certains députés ont décrié les avantages accordés aux privés en
l'absence de résultats concrets sur le terrain pour ce qui est de la mise en
place d'une industrie nationale efficiente proposant d'exclure les zones
Nord du pays où la demande est importante sur le foncier industriel, de
ces mesures et de les limiter aux régions des hauts plateaux et du sud
pour y créer une dynamique économique.
M. Khaznadji a rassuré que les fonciers resteront la propriété de l'Etat et
que seuls les opérateurs économiques nationaux bénéficieront du droit de
créer et d'aménager, avec leurs fonds propres, des zones d'activité,
industrielles, ou logistiques. Un cahier de charge fixant les modalités et
conditions d'octroi de ces droit devra être élaboré avec le concours du
11
ministère de l'industrie et des mines, a-t-il fait savoir soulignant qu'une
stratégie nationale sera mise en place pour recenser et gérer les zones
industrielles et qu'il appartenait aux walis de déterminer les terrains à
affecter à des investissements.
Pour ce qui est de la réduction exceptionnelle de la réduction de la durée
d'incessibilité des logements AADL, les membres de la commissions se
sont interrogés pourquoi cette mesure n'a pas été généraliser aux autres
formules de logement puisque l'Etat profitera des droits induits du
transfert de propriété du bien immobilier.
Certains ont préconisé l'ouverture du marché immobilier alors que
d'autres ont émis des craintes de voir une telle démarche donner lieu à un
marché parallèle que les courtiers exploiteront.
M. Khaznadji a expliqué que cette mesure a été proposée pour drainer des
ressources financières supplémentaires a même de favoriser le
financement des projets de logement actuels ou ceux à programmer.
Le nouveau texte permettra de renforcer les renseignements du fichier
national du logement pour mieux contrôler l'aide de l'Etat en la matière,
a- t-il soutenu.
Fonds de promotion des exportations : Élargissement des
financements (El Moudjahid)
Le Fonds spécial de promotion des exportations (FSPE) étend désormais
ses contributions financières aux opérateurs algériens participant aux
manifestations économiques organisées également en Algérie, indique un
arrêté interministériel publié au Journal Officiel n° 57. "80% des frais
engagés pour l'organisation et la participation aux manifestations
économiques spécifiques organisées au niveau national consacrées à la
promotion des produits algériens destinés à l'exportation", précise ce
texte qui fixe aussi la nomenclature des recettes et des dépenses du
compte d'affectation spéciale du FSPE.
Institué par la loi de finances de l'année 1996, le FSPE était destiné
auparavant à apporter un soutien financier aux exportateurs dans les
actions de promotion et de placement de leurs produits sur les marchés
extérieurs uniquement.
Ces contributions sont accordées aux opérateurs économiques au titre de
la prise en charge d'une partie des coûts de transport, transit et
manutention des marchandises destinées à l'exportation ainsi que de la
participation aux foires, expositions et salons spécialisés à l'étranger et au
titre d'études des marchés extérieurs, de l'information des exportateurs et
l'étude pour l'amélioration de la qualité, des produits et services destinés
à l'exportation Les sources de financement du FSPE sont la Taxe intérieure
de consommation (TIC) dont 5% des recettes y sont affectées, et les
contributions des organismes publics et privés ainsi que les dons et legs.
12
Taxation des dérivés de l’aluminium et interdiction d’importation
des pièces détachées usagées : «C’est pour protéger la production
nationale», selon le DG des Douanes (Reporters)
Devant la commission des finances de l’APN, le DG des Douanes
algériennes a indiqué que l’augmentation des droits de douanes pour les
dérivés d’aluminium et l’interdiction d’importation des pièces détachées
usagées visent à protéger la production nationale.
«Les mesures douanières prévues dans le projet de loi de finance 2017
visaient à conforter la nouvelle orientation de l’économie nationale
reposant sur la protection de la production nationale et l’encouragement
des exportations hors hydrocarbures», a indiqué, jeudi, le directeur
général des Douanes, Kaddour Bentahar, devant la commission des
finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le DG des Douanes algériennes a précisé que le texte soumet
l’importation de l’orge à un droit de douanes de 5%, celui des dérivés de
l’aluminium à un droit de 30% et une TVA à 17%. Par ailleurs, Bentahar a
prédit lors de cette réunion avec les membres de la commission des
finances et du budget consacrée à l’examen des dispositions du projet de
loi de finances pour 2017 que «les recettes douanières qui s’étaient
établies à plus de 1000 milliards de dinars en 2015 devraient augmenter
en 2016». Et ce, malgré le recul projeté des importations.
Il a ajouté que «le texte prévoyait de nouvelles mesures visant à traiter
les dossiers en suspens en matière d’enchères». Et d’expliquer : «Les
mesures liées au renforcement du contrôle dans le cadre de ce projet de
loi devront ainsi améliorer les résultats à travers un recouvrement efficient
des droits de douanes». Dans ce même contexte, il a souligné que le
projet de loi interdit l’importation des pièces détachées usagées.
Mais si cette disposition contenue dans l’article 74 qui modifie l’article 64
de la loi de finances pour 2007 interdisant «l’importation à l’état usagé de
pièces détachées, parties ou accessoires de véhicules et d’engins pour
raison commerciale», a réjoui la commission des finances et du budget,
elle reste sceptique quant à l’opportunité d’instauration des nouvelles
taxes douanières et la réduction de certaines autres.
Cela ajouterait à l’inflation selon les membres de la commission qui ont
regretté l’absence d’indicateurs fiables sur l’impact des exonérations
fiscales, sinon d’engendrer un manque à gagner pour le trésor public. M.
Bentahar a insisté pour dire que «cela conforte la nouvelle orientation de
l’économie nationale reposant sur la protection de la production nationale
et l’encouragement des exportations hors hydrocarbure».
Il convient enfin de noter que le texte, a noté Bentahar, instaure un
régime douanier préférentiel pour l’industrie automobile nationale
naissante.
Nouvelle réunion de l’OPEP à Vienne le 25 novembre (La Tribune)
13
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole
(Opep) a entamé,
vendredi dernier, une réunion technique de deux jours, dans l’objectif de
préciser les détails d’un éventuel arrangement entre producteurs pour
limiter l’offre sur le marché pétrolier. Cette réunion, faut-il le rappeler, est
le résultat d’une décision prise par l’Opep en marge du Forum
international de l’énergie, tenu le 28 septembre dernier à Alger, afin de
plafonner la production à un niveau compris entre 32,5 et 33 millions de
barils par jour. La réunion du comité technique à Vienne devait permettre,
à l’issue des travaux du premier jour, d’identifier le volume de production
de chacun des membres de l’Opep, tout en discutant de la participation
des pays non membres durant la journée d’hier.
Cependant, l’Opep, qui avait invité 12 pays non membres, y compris la
Russie, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Mexique, n’a pas réussi à
s’entendre sur les modalités d’application de son accord de réduction de la
production et cela en en raison de mésententes concernant le niveau de
production de l’Iran, selon des sources de l’Opep, cités par des médias.
L’Iran, principal rival de l’Arabie saoudite dans la région, qui subit encore
les conséquences des sanctions économiques occidentales qui l’ont
paralysé avant d’être levées, en janvier, s’est exempté de la réduction de
sa production. De même que l’Irak qui a également annoncé qu’elle ne
participerait pas à un accord car elle est engagée dans une guerre contre
l’organisation Etat islamique (EI). La Libye et le Nigeria souhaitent eux
aussi bénéficier d’une exemption en raison des répercussions sur leurs
productions de conflits et de sanctions, selon des sources de l’Opep. «Ça
devient difficile», a déclaré un délégué de l’Opep.
Cela pourrait enrayer tout accord à l’Opep, estiment certains analystes. Ne
perdant cependant pas espoir, le Comité technique de haut niveau de
l’Opep se rencontrera à nouveau à Vienne le 25 novembre, avant la
prochaine réunion des ministres de l’Opep prévue le 30 novembre, afin de
«finaliser les quotas individuels», selon les mêmes sources. Le Comité n’a
certes aucun pouvoir de décision et se contentera de faire des
recommandations en prévision de la prochaine réunion plénière de l’Opep
du 30 novembre, cependant et selon différentes sources citées, le rapport
du comité suggère que compte tenu de la réticence des pays mentionnés
à participer à la réduction de la production, l’Arabie saoudite pourrait
décider à faire davantage de sacrifices afin de clore le marché. Du côté
des pays non Opep, le comité d’experts a rencontré hier les représentants
de ces pays. La délégation russe s’est refusée à tout commentaire avant la
réunion. Mais l’Opep et la Russie – principal producteur de pétrole avec
l’Arabie saoudite – ont tenu plusieurs réunions récemment afin de
resserrer leur coopération pour diminuer la volatilité des prix. «Il y a un
besoin pressant et urgent d’accélérer le rééquilibrage», a dit le ministre
russe de l’Énergie, Alexander Novak, lors d’une récente visite à Vienne.
De plus, après la rencontre entre le ministre de l’Energie vénézuélien,
Eulogio Del Pino, et son homologue russe, Alexander Novak, mardi dernier
pour discuter de la progression du gel de la production, ce dernier a
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déclaré dans un communiqué que les parties ont discuté de la
participation des pays de l’Opep et des pays non membres au gel de la
production, tandis que plusieurs versions de l’accord sont en cours
d’élaboration. Cette déclaration survient après qu’une publication russe ait
cité «une source issue de l’organisation» disant que «l’accord serait prêt à
90%». «La procédure de rétablissement a pris trop de temps et nous ne
pouvons prendre le risque de retarder l’ajustement plus longtemps», a
affirmé Mohamed Barkindo, secrétaire général de l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole, en prenant la parole à l’ouverture des débats de
cette rencontre technique. «Aussi, nous pourrions attendre un maximum
d’engagement de tous les membres et non-membres de l’Opep dans ce
but et nous en attendons pas moins dans la mesure où c’est notre
engagement, non seulement pour nos pays membres, mais pour la
communauté dans son ensemble», a-t-il dit. Rappelons enfin que l’Opep a
décidé, en septembre dernier à Alger, de réduire la production afin de la
maintenir entre 32,5 et 33 millions de barils/jour. Cette annonce,
première du genre depuis 2008, a fait monter les prix. Depuis deux ans la
production a dépassé la demande, entraînant une chute des prix, qui sont
passés sous la barre des 30 dollars en février dernier. Les prix se
maintiennent actuellement aux environs de 50 dollars le baril.
Modalités d’application de l’accord d’Alger : Un casse tête pour
l’OPEP (Algérie Eco)
A la veille de la réunion de l’OPEP le 30 novembre prochain à Vienne, les
discussions et les rencontres vont bon train. A l’image de celle qui a réunit
ce samedi à Vienne les représentants de l’OPEP et six producteurs hors
OPEP, en l’occurrence, l’Azerbaïdjan, le Brésil, le Kazakhstan, Oman, le
Mexique et la Russie.
Sur la base de l’accord d’Alger, qui a eu des impacts positifs sur le marché
pétrolier, les participant n’ont pas manqué de manifester leurs inquiétudes
quant à l’application du gel de production, et redoutent le prolongement
des excédents de pétrole brut sur l’année prochaines, selon Reuters.
Le spectre de la reprise de la production du pétrole de schiste américain,
plane à nouveau sur le marché, et se justifie justement, par la remontée
des prix du baril. A cela, il faut ajouter une certaine dissonance entre les
pays producteurs OPEP et hors OPEP, notamment la Russie, sur la
régulation du marché.
Et pour cause, la Russie étant le plus important producteur hors OPEP,
ambitionne d’être associé aux prises de décision, et estime qu’« il y’a
besoin pressant d’accélérer l’équilibrage » a déclaré le ministre russe de
l’énergie, Alexandre Novak
C’est précisément sur cet aspect que la réunion de Vienne devra se
pencher, selon les experts. Il s’agira d’une tache très délicate car il faut
prendre en considération les positions de tous les pays producteurs, et
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ventiler un équilibrage qui permettrait de satisfaire tous les acteurs du
marché.
Il est question notamment de concilier entre, l’Irak, qui insiste sur son
droit d’exemption au même titre que le Nigeria et la Libye, de l’Arabie
Saoudite qui annonce une réduction de l’ordre de 4% de sa production, et
la position de la Russie autant que leader des pays producteurs hors
OPEP.
A ce titre, le résultat principal attendu de la réunion de Vienne, est sans
conteste de confirmer les accords de la réunion informelle d’Alger en
septembre dernier, et de fixer les « quotas individuels ». L'Opep avait
décidé pour rappel, lors de cette réunion, de réduire la production afin de
la maintenir entre 32,5 et 33 millions de barils/jour.
C’est précisément sur quoi se penchera le comité technique de haut
niveau de l’OPEP le 25 novembre, et ce après une tentative d’arriver à un
accord qui s’est soldé par un échec vendredi passé.
Ceci étant, le secrétaire de l’OPEP Mohamed Barkindo s’est dit optimiste
quant à l’aboutissement d’un accord en précisant que « les pays de l’OPEP
ne pouvaient prendre le risque de retarder l’ajustement plus longtemps ».
Or les investisseurs ne l’entendent pas de cette oreille, et voient les
chances d’un accord s’éloigner, affectées par l’instabilité du prix du baril,
qui n’a cessé d’osciller ces derniers jours, pour afficher, hier, une
tendance baissière portant le prix du baril WTI à moins de 0,42%, tandis
que le brent affichait 50, 53 dollars, soit 0,24 % de recul.
Collectivités locales: Les communes vont manquer d'argent (Le
Quotidien d’Oran)
Azzedine Kerri, directeur général des Finances au ministère de l'Intérieur
et des Collectivités locales (MICL), refuse de parler de «communes
pauvres et d'autres riches», mais estime que les collectivités locales
doivent, désormais, aller à la recherche de nouveaux gisements fiscaux.
Dans un entretien, hier, dimanche à la Radio nationale, il a annoncé que
pour 2017, une nouvelle vision doit être mise en place, dans les
communes pour mieux rentabiliser le potentiel fiscal. « Dès 2017, il est
clair que les mécanismes d'un nouveau modèle de financement (des
communes) doit être mis en branle », a-t-il dit. « Les recettes fiscales des
communes représentent 65%, les patrimoines génèrent 5% et les 30%
restants proviennent des dotations de l'Etat », a-t-il expliqué. Dès lors, «
l'objectif est de revoir la réforme de la finance locale. Il faut revoir les
finances et la fiscalité locales, mais le problème, c'est son rendement »,
estime t-il, avant de préconiser « l'émergence d'une économie locale. »
Relevant que les communes, pour améliorer leurs recettes fiscales doivent
« optimiser ces recettes, et améliorer la gestion locale », M. Kerri rappelle
que « les communes ont un patrimoine, et il faut fructifier ce patrimoine,
nous devons le maîtriser et le recenser. » Selon lui, il y a quelque 202.000
biens communaux, dont « 65.000 locaux à usage commercial, des
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crèches, des piscines, des marchés, des centres équestres, tout ce
patrimoine doit être valorisé. » Pour lui, « les élus doivent, d'abord,
penser aux sources de financement de leurs programmes, et rechercher la
ressource, la dynamiser, comme les stations balnéaires, les piscines, les
locaux commerciaux. » Et, « c'est cette émergence que nous voulons
mettre en place dans les collectivités locales », a-t-il insisté. En outre, M.
Kerri estime qu'il y a une « défection, par ailleurs, dans le recouvrement
de la fiscalité. » Pour contourner cette difficulté, il a annoncé la
proposition de création, dans la loi de Finances 2017, d'une régie
communale pour assurer le recouvrement de la fiscalité des communes,
sous la supervision du Trésorier. » Car pour 2017, la dotation budgétaire
de l'Etat va passer de 60 milliards de DA à 26 mds de DA, explique t-il.
Dorénavant, préconise le directeur général des Finances, au ministère de
l'Intérieur, il faut « une nouvelle vision pour débusquer de nouvelles
ressources locales par les élus pour combler la baisse de moitié de la
dotation de l'Etat, et la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP), qui
constituait 58% des recettes des collectivités locales, a été réduite de 2%
à 1% ». M. Kerri estime que pour le budget des communes, « la perte est
importante, dont la TAP, qui était de 2% du chiffre d'affaires, a été réduite
à la faveur de LFC 2015 à 1% sur les activités de services de production,
le BTP n'étant pas concerné. » Pour autant, les pertes sont estimées,
selon M. Kerri, à près de 50 mds de DA, soit 36% de l'ensemble des
ressources locales des collectivités. » Pour les compenser, explique-t-il, «
il faut valoriser ce qui est valorisable. On a un patrimoine important,
comme les locaux à usage commercial, dont les 100 locaux par commune
qui ne sont pas transférés dans le domaine privé de la commune. » M.
Kerri, qui a ouvert la porte des financements externes et même
l'endettement pour le financement des communes, indique par ailleurs,
que les recettes des vignettes automobiles, ne sont pas directement
orientées vers les communes, alors que 35% de ces recettes doivent être
affectées au fonds autoroutier, et la commune sera chargée de la réfection
des chemins communaux, seulement. Sur les 1.500 communes, 900
d'entre elles sont à vocation rurale.
Or, ce qui ajoute à la baisse des recettes de ces communes rurales, c'est
que l'agriculture « n'est pas fiscalisée, alors que 13% de la population
algérienne habitent dans les communes rurales. » En fait, reconnaît-il,
950 communes n'ont pas vraiment de ressources propres. Enfin,
l'équilibre dans les finances des collectivités est assuré, a-t-il relevé, par «
une solidarité entre les communes par le biais de la Caisse de garantie,
dotée de 200 milliards de DA. »
Entreprise/université : Rapprochement (El Moudjahid)
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Mettre en rapprochement l’université et l’entreprise est une condition de
réussite pour l’une et l’autre. Cela fait partie aussi de la stratégie de
développement économique, qui a besoin aujourd’hui plus que jamais de
ressources humaines qualifiées et de compétences avérées dans des
domaines techniques variés et où les nouvelles technologies occupent une
place centrale. Rebâtir les liens entre le monde de l’entreprise et celui de
l’université, espace de connaissances par excellence, est pour un pays
comme l’Algérie qui aspire à rejoindre les pays émergents, très
rapidement, est vitale.
Si dans le passé ces liens n’existaient pas ou peu, aujourd’hui dans un
contexte économique national et international autre, les réalités ne sont
plus les mêmes. Au regard de cela de nombreux experts préconisent un
partenariat entre les deux parties dans la perspective d’accompagner les
grands changements de l’économie. Il faut le dire que l’entreprise ne peut
faire face seul aux multiples défis, mais elle le pourrait à condition de
s’appuyer directement ou indirectement sur le monde de la recherche
scientifique et le celui de la formation à travers le développement des
liens bien réfléchie ambitieux et fructueux. Selon le Pr en économie
Mohamed Chérif Belmihoub, lors de son passage aux ondes de la radio
Chaîne III, avait déclaré que l’Algérie est sorti du schéma classique de
l’université, mais sans être en relation avec le monde économique dans
les systèmes productifs. Il a précisé qu’afin de répondre à des besoins
spécifiques aujourd’hui dans le système productif, il y a un besoin des
compétences qualifiées.
Pour le Pr Messaoud Djeghaba, qui avait indique récemment lors d’une
journée organisée sur la PME l’université transmet le savoir et le savoirfaire. Aussi, elle adapte ses enseignements sa pédagogie, ses recherches,
en rapport avec les besoins exprimés par son environnement social et
économique. Elle contribue à la création de valeur, à l’innovation et au
transfert des résultats de la recherche au monde de l’entreprise. Il dira
dans ce sens que «l’enseignement supérieur se projette dans un system
de management de la qualité. Il déroule actuellement un programme de
réformes du système d’enseignement et de recherche, accompagné aussi
par UE.
Le cœur de ce programme et de recherche réside dans l’axe relation
Algérie-UE. Le partenaire économique et social est invité , pour être
pleinement impliqué dans cette démarche», a-t-il indiqué «une véritable
opportunité pour engager un vrai processus d’intégration entre les deux
organisations». Tout en soulignant qu’afin d’entamer un processus,
d’enseignement performant, «les pouvoirs publics ont associé la création
d’écoles nationales supérieure dans sciences économique, le management,
et dans la technologie». Il y a donc une urgence à ce que les résultantes
de différents programmes de réforme ou de mise à niveau, soient évalués,
consolides, capitalisées, et exploités afin d’entamer la création de
l’indispensable écosystème, intégrant l’entreprise, la recherche et
l’enseignement.
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Les formations doivent être au diapason des exigences du
développement local (APS)
Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels,
Mohamed Mebarki, a insisté dimanche à Biskra sur la nécessité de mettre
les formations au diapason des exigences du développement local de sorte
à offrir à l’entreprise économique des ressources humaines qualifiées.
"Il faut réfléchir sur les besoins du développement et de l’économie de la
wilaya et leur adapter les formations offertes afin de faciliter l’insertion
des jeunes diplômés dans la vie active", a souligné le ministre lors de
l’inspection d’un établissement de formation dans la ville de Sidi Okba (18
km à l’Est de Biskra).
Dans l’exposé qui lui a été présenté sur la situation de la formation dans
la wilaya, le ministre a exprimé son étonnement d’entendre parler de
développement de la production de fromage à Biskra alors que rien n’est
dit sur le développement de la filière phoenicicole dans une wilaya
pourtant connue pour sa production importante de dattes.
Le rôle du secteur de la formation professionnelle est de répondre au
besoin de qualification des ressources humaines pour servir le
développement et d’offrir aux jeunes l’occasion d’acquérir des
performances les habilitant à devenir actifs.
Le secteur de la formation à Biskra compte un réseau de 42
établissements dont 14 de statut privé avec une capacité totale de 8.400
postes pédagogiques avec 20 internats offrant 1.560 lits, selon les
données présentées par le directeur de wilaya du secteur Moussa Chelihi.
Le ministre devait visiter durant sa tournée plusieurs établissements dans
les villes de Sidi Okba, Ouled Djellal et Biskra.
Seedstars Algérie 2016: Djezzy récompense la start-up du projet
«Dalil» (Le Quotidien d’Oran)
C'est le projet «Dalil» qui a été désigné comme «meilleure équipe
algérienne à l'issue de la deuxième édition de Seedstars Algérie», qui s'est
déroulée le 29 octobre à l'hôtel Sofitel d'Alger, annonce un communiqué
de Djezzy, partenaire du concours de Start-Up Seedstars Algérie.
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«Les jeunes équipiers qui forment «Dalil» ont ainsi remporté une place à
la finale mondiale de Seedstars World qui se déroulera à Lausanne en avril
2017, où ils pourront tenter de gagner jusqu'à 1 million de dollars en
investissements», ajoute le communiqué. L'équipe «Dalil» (Le Guide, ndlr)
est également invitée au «Sommet régional MENA Seedstars à Bahreïn, en
décembre prochain, pour des sessions de networking et de coaching»,
précise encore Djezzy. «Les porteurs du projet «Dalil» sont deux jeunes
Algériens pleins de promesses qui ont développé une application mobile
pour aider à l'orientation des personnes non-voyantes et à les prévenir
des dangers». Un chèque de «deux millions de dinars» a été attribué par
Djezzy à l'équipe lauréate lors de la cérémonie de clôture de l'évènement,
remis par Yasmine Debbouz, Corporate Social Responsibility Manager et
Meriem Belkadi, Technology Performance Management Director, pour
«réaffirmer l'engagement de Djezzy de créer les conditions à même de
mettre en place un écosystème digital». Par ailleurs, «IN-tuition Group a
offert six mois de cours d'anglais à tous les participants à cette deuxième
édition de Seedstars World», annonce le communiqué.
Coopération
Une mission d’affaires algérienne au Chili : Exploiter les
potentialités de partenariat (El Moudjahid)
Le déplacement de la délégation d’hommes d’affaires algériens au Chili est
censé permettre aux entreprises algériennes de s’enquérir des
potentialités pour d’éventuels partenariats économiques avec les
opérateurs chiliens et de développer d'avantage les échanges
commerciaux avec le Chili, dont le marché est dominé par l’industrie et les
services qui contribuent à hauteur de 96% du PIB du pays. Organisée par
la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, en collaboration avec
l'ambassade d'Algérie à Santiago et avec l'appui de l'ambassade du Chili,
en Algérie, ce déplacement, cette mission, prévue du 18 au 22 novembre
prévoit la tenue d'un forum d'affaires, le lundi 21 novembre, des
rencontres entre hommes d’affaires des deux pays ainsi que des visites de
sites industriels. L’Algérie et le Chili dont les relations politiques ont atteint
un niveau d’excellence évident, n’ont pas atteint, par contre, le seuil
souhaité en matière de coopération économique. En fait, les échanges
bilatéraux qui se limitent au commerce, sont loin des aspirations
communes. Les chiffres avancés, lors d’un forum d’affaires organisé, en
novembre 2015, traduisent la faiblesse des flux commerciaux dans les
20
deux sens alors que, les opportunités de partenariats ne sont pas
exploitées, en Algérie et au Chili. Le vice-ministre chilien des affaires
étrangères présent à la rencontre avait affirmé que, les discussions avec
les officiels algériens avaient abouti à cette nécessité de développer les
relations économiques. Une convergence de vues mue par une volonté
partagée quant à générer des opportunités de partenariat dans divers
domaines, avait souligné, M. Riveros Edgardo. Ce dernier plaidera pour
une coopération économique à travers le secteur privé, les PME,
notamment, sur la base d’une feuille de route élaborée avec des objectifs
de coopération ciblés. Dans cette optique, les deux parties avaient évoqué
l’éventualité d’un accord bilatéral de coopération dont le cadre définirait le
potentiel d’exportation, les secteurs de coopération et les objectifs à
atteindre.
Algérie-Union européenne: Destins croisés (Le Quotidien d’Oran)
A l'occasion de la visite, à Alger, du 1er au 4 novembre de la Commission
’Maghreb' du Parlement européen, nous nous sommes entretenus avec M.
Hugues Bayet, vice- président de ladite Commission sur les enjeux de la
coopération UE-Algérie.
Quarante ans d'âge et déjà un parcours politique appréciable, Hugues
Bayet bourgmestre socialiste de Farciennes, une commune wallonne de
quelque 12.000 habitants et député européen se rend, en Algérie, pour la
2ème fois. « J'ai visité l'Algérie, en 2004 et je suis heureux de m'y rendre
à l'occasion de cette XVème rencontre, avec nos collègues algériens. »
Dans quelle perspective est inscrite cette nouvelle rencontre? M. Bayet,
vice-président de la Commission mixte, se veut pragmatique et sans
langue de bois: « il est évident que la situation politique, dans le Bassin
méditerranéen, a largement évolué ces dernières années. Nous vivons des
bouleversements géopolitiques qui nous obligent à cibler nos priorités,
lever les malentendus et consolider nos solidarités communes ». De
quelles priorités s'agit-il? Au-delà des domaines de coopération classiques,
l'eurodéputé rappelle les grandes questions de l'heure: « la lutte
antiterroriste, la maîtrise et la régulation des flux migratoires, les
questions de sécurité, la solidarité démocratique et la défense des droits
de l'Homme... » Ce sont, selon notre interlocuteur des domaines de
coopération qui rassemblent l'Europe, l'Algérie et le Maghreb, d'une
manière générale. « Nous savons et respectons l'expérience de l'Algérie,
dans ces domaines, hautement stratégiques » précise-t-il. Ces questions
précise-t-il seront exposées et discutées par le président de notre
Commission, M. Pier Panzeri, avec ses homologues algériens.
L'eurodéputé est conscient des progrès accomplis dans la construction
démocratique des voisins du sud et des difficultés rencontrées par la
société et les gouvernants. C'est pourquoi il estime que l'accompagnement
de l'Europe, au travers d'une coopération d'appui aux reformes
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structurelles, pour un pays comme l'Algérie est nécessaire. « Sans
attitude paternaliste ou moralisante. La coopération doit être comprise
dans un esprit de partage, de justice et de respect des choix des Algériens
» tient-il à préciser. A ce titre Hugues Bayet signale que lors de cette
visite, des sortes d'ateliers de travail sont prévus en « binômes ». Lui, il
est dans le domaine de l'Education, la Formation professionnelle et la
Recherche scientifique. Des secteurs, en amont du monde du travail,
antichambre pour des emplois d'avenir, qu'il faut penser autant dans
l'urgence que sur le moyen et long termes. L'Europe dispose, tient-il à
rappeler, « de ressources et de grandes possibilités de formation, donc
une offre certaine et espère que l'Algérie qui a un réservoir de jeunesses
certain puisse trouver des réponses à ses ambitions ». M. Bayet est
persuadé que l'Algérie qui dispose d'un niveau d'éducation et de formation
considérables et d'un potentiel de jeunesse dynamique ne manquera pas
de saisir les opportunités et offres européennes. D'ailleurs, il expose une
idée assez originale qu'il soumettra aux Algériens: « je souhaite,
vivement, la mise en place d'un Conseil consultatif de jeunes Algériens qui
pourrait travailler avec les jeunes Européens pour dire leurs
préoccupations, leurs choix et leurs propositions sur les questions qui les
concernent, telles la Formation, l'Education, la Culture, etc. » explique-t-il.
Puis la discussion repart sur la coopération économique. » L'intensité de la
coopération ne dépend pas, exclusivement, de l'Union européenne. Il faut,
aussi, que l'Algérie ose et présente des offres, des projets, qu'elle ait une
ambition à la hauteur des ses capacités ». Autrement dit, l'Algérie ne dois
pas être dans une attitude passive, mais proactive vis-à-vis de l'Europe et
des possibilités de coopération qu'elle offre ». D'autant plus que l'Algérie
est, faut-il le rappeler, le 1er client et le 1er fournisseur du Sud
méditerranée de l'Europe. Les moyens et opportunités d'une coopération
plus intense et plus bénéfique pour tous, sont exceptionnels et il est plus
que vital d'être à la hauteur pour le bien des deux partenaires. Signalons,
enfin, que la délégation européenne conduite par l'eurodéputé Pier Panzeri
est constituée de plusieurs eurodéputés dont Mme Tokia Saïfi, Lorenzo
Cesa, Michela Giuffrida, entre autres.
Veille
Afrique La corruption fait perdre 148 milliards de dollars par an au
continent (Reporters)
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Les flux financiers illicites sont en constante augmentation dans le
continent africain, lui faisant ainsi perdre des milliards de dollars et
menaçant son développement.
«Les flux financiers illicites sont un sujet de préoccupation majeure pour la
Banque africaine de développement (BAD), car ils détournent les
ressources des secteurs prioritaires tels que l’énergie et l’électricité,
l’agriculture, les infrastructures, la santé, et l’éducation», a déclaré Albéric
Kacou, vice-président de la BAD, lors d’un atelier organisé par cette
institution africaine sur la lutte contre la corruption, le commerce illégal et
d’autres formes de flux financiers.
Cet atelier a vu le lancement officiel par la BAD et l’Organisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) du Guide de
conformité et de lutte contre la corruption pour les entreprises africaines.
«La BAD estime que chaque année 148 milliards de dollars sont perdus en
Afrique du fait de la corruption qui affaiblit la productivité et empêche
finalement une croissance économique durable», lit-on dans le guide. «Le
commerce illicite des ressources naturelles de l’Afrique coûte des milliards
de dollars au continent et prive les économies africaines de millions
d’emplois chaque année. Il est particulièrement dommageable car il vole
aux peuples africains les avantages qui sont censés découler de la gestion
des ressources naturelles, et confisque en somme à des pays entiers leur
richesse», a dit pour sa part Sheila Khama, directrice du Centre africain
des ressources naturelles (ANRC).
De son côté, le chef de la division Anticorruption de l’OCDE, Patrick
Moulette, a précisé que «la corruption accroit le coût de faire des affaires.
Cela fragilise les entreprises opérant dans des marchés de plus en plus
compétitifs et globalisés de l’Afrique», a-t-il précisé.
«La participation du secteur privé dans la lutte contre la corruption est
essentielle», renchérit Anna Bossman, directrice du département de
l’Intégrité et de lutte contre la corruption de la BAD. Pour elle, «les
entreprises sont les pourvoyeuses de pots-de-vin et ont, par conséquent,
un rôle important à jouer dans l’amélioration de l’intégrité et de la
responsabilité des entreprises, tout en favorisant la croissance par le biais
d’un environnement propice à attirer les investissements étrangers», a-telle estimé. La BAD a de ce fait réitéré l’importance capitale de tarir les
canaux des flux financiers illicites (FFI) pour libérer le potentiel de
développement du continent. Des experts en intelligence financière ayant
participé à cet atelier ont indiqué que la BAD a passé en revue les moyens
novateurs pour combattre les flux financiers illicites en Afrique, dont
«l’ampleur représente une véritable saignée pour le continent». C’est ce
qui a permis à cette dernière de recueillir les observations des participants
pour affiner son Cadre stratégique et plan d’action pour la prévention des
flux financiers illicites en Afrique (2016-2020), pour s’assurer qu’il répond
avec pertinence aux priorités du continent dans la lutte contre les FFI.
Par ailleurs, le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD)
vient de nommer trois nouveaux vice-présidents qui vont rejoindre leurs
postes ce mardi 1er novembre. Il s’agit de Amadou Hott, chargé de
l’électricité, de l’énergie, du climat et de la croissance verte, de Pierre
23
Guislain, qui s’occupera du secteur privé, de l’infrastructure et de
l’industrialisation, et de Khaled Sherif, en charge du développement
régional, de l’intégration régionale et de la prestation de services, a
indiqué la BAD dans un communiqué rendu public.
Doing Business 2017 : plusieurs pays subsahariens doivent se
réformer pour faciliter l’entreprenariat féminin (Algérie Eco)
Pour la première fois depuis 2004, le rapport Doing Business de la Banque
Mondiale a introduit dans son édition 2017, la dimension genre permettant
d'évaluer la facilitation de l’entrepreneuriat féminin. L'indicateur qui est
transversal, concerne pour cette fois les domaines de la création
d'entreprise, l'exécution des contrats et le transfert de propriété.
Le rapport a ainsi mis en évidence le fait que 13 pays d'Afrique subsaharienne imposent des restrictions supplémentaires lorsqu'il s'agit des
femmes. Dans des pays comme le Cameroun, le Benin et encore la Guinée
Bissau, il est apparu que, comparées aux hommes, les femmes doivent
traverser des étapes additionnelles dans les trois domaines concernés.
Plus globalement, 23 pays dans le monde imposent encore des étapes
supplémentaires pour les femmes mariées souhaitant créer des
entreprises, 16 pays dans le monde limitent l'accès des femmes à la
propriété. Et dans 17 pays, le témoignage d'une femme devant les juges
n'a pas le même poids que celui des hommes.
Au-delà du cadre des affaires au sens création d’entreprise, c’est la place
de la femme dans le processus de création et de redistribution des
richesses en Afrique qui doit être questionné. Dans de nombreuses
collectivités sociales de la région, les femmes occupent encore les
secondes places, malgré leurs rôles très importants dans la gestion des
ménages et leur nombre plus élevé.
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