Centre des Produits de la Mer de Norvège Informations sur le

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Centre des Produits de la Mer de Norvège Informations sur le
Jeudi 14 novembre 2013
Centre des Produits de la Mer de Norvège
Informations sur le Saumon de Norvège relatives au reportage
d’Envoyé Spécial, « Poisson : élevage en eaux troubles »
Suite au reportage d’Envoyé Spécial « Poisson : élevage en eaux troubles» diffusé jeudi 7 novembre à
20h45 sur France 2, nous souhaitons vous apporter des rectifications quant aux accusations erronées
et non fondées de ce reportage.
Le reportage reflétait un seul point de vue. Le programme n’a pas laissé la parole au secteur
aquacole, aux autorités ou aux instituts de recherche qui ont fait l’objet de graves accusations dans le
reportage.
M. Kurt Oddekalv est présenté comme l’un des environnementalistes les plus respectés en Norvège.
C’est complètement faux. Les méthodes de M. Oddekalv ont été ouvertement critiquées par des
associations environnementales reconnues telles que WWF Norvège, Bellona et la Société
Norvégienne de Conservation de la Nature. Monsieur Oddekalv est un activiste qui milite depuis des
années contre l’aquaculture, et il est connu pour énoncer de fausses informations afin de
promouvoir et défendre son opinion.
Toutes les informations qui suivent se basent sur des principes fondamentaux au sein de
l’aquaculture norvégienne : une activité transparente, réglementée et contrôlée. La priorité pour la
Norvège est de proposer des produits sains et surs à la consommation. Le consommateur peut à
tout moment obtenir des informations :
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Tous les tests effectués sur le Saumon d’élevage norvégien sont faits en accord avec la
législation européenne et norvégienne. Ils sont rendus publics sur le site web du NIFES :
http://www.nifes.no/sjomatdata/?lang_id=2. Le NIFES est un institut de recherche
indépendant (partie de l’Université de Bergen) qui a été mandaté pour contrôler la
sécurité alimentaire des produits de la mer en Norvège. C’est l’équivalent de l’ANSES en
France en matière de produits de la mer.
Le Centre des Produits de la Mer de Norvège se tient à disposition pour répondre aux
questions des consommateurs à travers l’adresse mail suivante : [email protected]
En France, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail) a publié une recommandation sur la consommation de
produits de la mer. Il est recommandé de consommer 2 portions de poissons par
semaine, dont un poisson gras ; saumon, sardine, maquereau, hareng, truite fumée…
http://www.anses.fr/fr/content/manger-du-poisson-pourquoi-comment
http://www.anses.fr/fr/content/poissons-et-produits-de-la-p%C3%AAchesynth%C3%A8se-des-recommandations-de-l%E2%80%99agence
1. Sur le système de sécurité alimentaire
Pour quelles raisons peut-on faire confiance au système de sécurité alimentaire norvégien ?
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Le dispositif norvégien de sécurité alimentaire est entièrement harmonisé avec la législation
européenne, et l’ESA (l’Autorité de surveillance de l’Association Européenne de Libre-Echange)
veille à ce que la Norvège respecte ces régulations.
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La Norvège garantit la sécurité alimentaire par une approche scientifique. Cette approche se
fonde sur 4 principes :
1. Fournir de l’information : uniquement à partir des études et rapports scientifiques
2. Evaluer les risques : Cette évaluation est réalisée par des institutions scientifiques
indépendantes : L’Autorité Européenne sur la Sécurité Alimentaire (EFSA)
(http://www.efsa.europa.eu/), le Comité scientifique norvégien pour la sécurité
alimentaire (http://www.english.vkm.no/) et d’autres institutions mandatées par le
gouvernement norvégien.
3. Gérer les risques : En Norvège, l’autorité compétente est l’Autorité Norvégienne de
Sécurité Alimentaire (http://www.mattilsynet.no/language/english/). La gestion des
risques peut être encadrée par de nouvelles législations (ex : les limites maximums
autorisées ; ou les avertissements adressés aux consommateurs).
4. Contrôler : il y a des contrôles à tous les niveaux de la chaîne de production alimentaire.
Le programme de surveillance, exigé par la législation européenne (Directive 96/23) est
l’un des contrôles officiels de la production aquacole. Les résultats de ces contrôles sont
rendus publics sur NIFES.no
2. Sur l’usage de médicaments
2.1 Dans quels cas administre-t-on des antibiotiques aux saumons d’élevage ?
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Aucun médicament ou antibiotique n’est administré de manière préventive dans l’alimentation
des saumons.
L’utilisation des antibiotiques a ainsi chuté de 99% depuis les années 90 alors que la production
de saumon sur la même période a augmenté de 50 000 tonnes à 1 million de tonnes. En 2012,
moins d’un pour cent des saumons ont été traités avec des antibiotiques.
L’utilisation des antibiotiques est scrupuleusement surveillée : ils ne peuvent être administrés
qu’en dernier recours, et sur autorisation vétérinaire.
Les saumons traités sont obligatoirement placés en quarantaine, avant d’être autorisés à la
vente. La quarantaine accorde à l’organisme plus de temps pour évacuer tous les résidus de
traitement. Le saumon norvégien est contrôlé selon les régulations européennes concernant les
résidus de substances non-désirables. Des résultats récents informent que le saumon
norvégien est parfaitement sûr et sain1.
http://www.nifes.no/index.php?page_id=&article_id=4169&lang_id=1
2.2 Qu’est-ce que le diflubenzuron ? Pourquoi l’utilise-t-on dans le cadre de l’aquaculture du
saumon ?
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Le diflubenzuron est parfois utilisé, dans des limites très strictes et uniquement sur
ordonnance vétérinaire, pour traiter les saumons pour les poux de mer.
L’utilisation du diflubenzuron été approuvée par l’UE pour lutter contre le pou de mer dans les
élevages de saumon à une limite maximale de résidus de 1000 µg/kg. En 2012, aucun résidu de
diflubenzuron n’a été détectée dans le saumon norvégien.
Le pou de mer est un parasite qui existe naturellement en milieu marin. Il vit du mucus de la
peau de saumon, et concerne autant les saumons sauvages que les saumons d’élevage.
La méthode de traitement la plus utilisée consiste à introduire un « poisson nettoyeur » (dit
« vieille commune ») dans les bassins. Les poissons nettoyeurs mangent les poux présents sur la
peau du saumon.
Dans l’objectif de garantir la sécurité alimentaire, un programme important de surveillance des
poissons d’élevage est mené par l’Autorité norvégienne de la sécurité alimentaire depuis 1994,
en accord avec la législation européennes. A raison de 11 000 tests tous les ans, aucun résidu de
diflubenzuron n’a jamais été détecté dans le saumon d’élevage norvégien.
2.3 Pourquoi est-il possible de trouver des traces d'endosulfan, un pesticide interdit par l’UE, dans
le saumon norvégien?
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L’endosulfan n’est pas utilisé dans l’aquaculture en Norvège ; son utilisation est interdite au sein
de l’Union Européenne et en Norvège.
En raison des quantités limitées de ressources marines, et dans le souci de trouver des
ressources plus durables, le secteur aquacole utilise des matières premières d’origine végétale
dans l’alimentation des saumons. Des résidus de pesticides dans les matières premières
achetées aux pays d’Amérique du Sud et d’Asie peuvent se retrouver sous forme de traces
dans les aliments pour animaux utilisés en UE et en Norvège.
Pour assurer la sécurité alimentaire des consommateurs, une limite a été établie par les autorités
sanitaires européennes. La limite maximum autorisée pour l’endosulfan est de 0,05 mg/kg pour
l’alimentation des poissons, la moitié de ce qui est autorisé dans l’alimentation des élevages
terrestres (0,1 mg/kg).
Selon les conclusions de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) et de la
Commission, l’endosulfan dans les aliments pour saumons n’est pas un facteur de risque, ni
pour la santé humaine, ni pour le bien-être des animaux.
(Source : http://www.efsa.europa.eu/en/efsajournal/pub/236.htm)
3. Sur l’alimentation des poissons
L’alimentation du saumon est composée de protéines marines et végétales, de huiles de poisson et
de huiles végétales, antioxydants, glucides, vitamines et minéraux.
Qu’est-ce que l’éthoxyquine ? Est-elle dangereuse pour la santé du consommateur?
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L’éthoxyquine est un antioxydant approuvé par l’UE en tant qu’additif dans les aliments
donnés aux poissons afin de conserver leur qualité durant le transport.
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Le règlement européen n° 2316/98 habilite l'utilisation des antioxydants tels que l’éthoxyquine
dans les aliments pour animaux. Leur limite maximale seuls ou en combinaison avec d’autres
antioxydants est fixé à 150 mg par kg d’aliment pour poisson. Des résultats récents du
programme de contrôle officiel norvégien sur l'alimentation des poissons ont montré que les
niveaux d’antioxydants, y compris l’éthoxyquine, étaient bien en deçà des limites
européennes.
En France, selon un rapport d’expertise de l’ANSES publié en juin 2011, sur les risques des résidus
de pesticides et autres substances (dont les antioxydants), l’exposition à l’éthoxyquine ne
constitue pas un problème de santé publique (aucun dépassement de la Dose Journalière
Admissible n’étant observé)2.
4. Sur les polluants
4.1 DIOXINES ET PCB
Doit-on s’inquiéter du niveau de POP dans le saumon d’élevage de Norvège ?
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La présence de POP – dioxines et PCB inclus – dans le saumon norvégien est six fois inférieur à la
limite définie par l’UE (moins de 1 ng TEQ/kg pour une valeur limite de 6,5 ng TEQ/kg - source :
NIFES3)
Les autorités norvégiennes effectuent des contrôles réguliers sur l’ensemble de la chaîne
d'approvisionnement pour s’assurer du respect des limites européennes. Les résultats des
différents tests sont publics et accessibles sur le site web du NIFES (National Institute of Nutrition
and Seafood Research4). Le NIFES effectue plus de 11 000 tests chaque année sur les saumons
norvégiens, et les niveaux de POP dans le saumon d’élevage norvégien n’ont jamais excédé les
valeurs limites de l’UE.
Le NIFES a confirmé que les niveaux de POP trouvés dans le saumon d’élevage norvégien n’ont
cessé de diminuer, et ont chuté de deux tiers depuis 2004.
Sur l’étude de Jérome Ruzzin sur le lien entre la consommation de saumon d’élevage et l’obésité
et le diabète : L’étude consistait à nourrir des souris avec du saumon d’élevage pendant 8
semaines. Elle poussait à l’extrême un régime alimentaire afin d’en étudier plus rapidement les
effets. Si l’on devait manger les mêmes quantités que celles utilisées dans cette étude, cela
consisterait à manger du saumon à tous les repas chaque jour pendant 2 mois. Personne ne
devrait avoir un régime alimentaire aussi extrême. Les recommandations officielles de
consommation visent à éviter ce genre de comportement. Les co-auteurs de cette étude ont
déclaré que celle-ci ne pouvait conclure que la consommation du saumon provoquait l’obésité
et le diabète.
2
http://www.anses.fr/fr/content/exposition-alimentaire-aux-substances-chimiques-lanses-publie-lesr%C3%A9sultats-de-la-deuxi%C3%A8me
3
4
http://www.nifes.no/sjomatdata/?lang_id=2
http://www.nifes.no/index.php?page_id=126&article_id=3390&lang_id=2
4.2 MERCURE ET METAUX LOURDS
Y’a-t-il des traces de mercure et métaux lourds dans le saumon d’élevage norvégien ?
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On retrouve des traces de mercure et métaux lourds dans l’ensemble des poissons, d’élevage
ou sauvages, puisqu’on retrouve ces éléments dans les mers et rivières.
L’ANSES a conclu que le taux moyen retrouvé dans la chair des poissons est inférieur à la dose
journalière tolérable définie par l'Organisation mondiale de la santé, c’est-à-dire qui peut être
quotidiennement ingérée par le consommateur sans effets néfastes pour sa santé.
Le saumon d’élevage norvégien ne fait en aucun cas partie des poissons les plus
contaminés (requins, lamproies, espadons, marlins et sikis); ou susceptibles d'être fortement
contaminés (baudroies, lottes, loup de l'Atlantique, bonite, anguille et civelle, empereur,
grenadier, flétan de l'Atlantique, raies, dorade, thon…). (Source: ANSES5)
Enfin, le taux relevé par le NIFES dans la chair des saumons d’élevage norvégiens en 2012
s’élevait à 0.016 mg/kg alors que les autorités européennes limitent à 0.5 mg/kg.
Pour rappel :
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En France, l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail (ANSES) recommande quant à elle de manger du poisson au moins 2 fois par semaine
combinant un poisson riche en oméga-3, tel que le saumon, et un poisson maigre.
L’étude publiée conjointement par le FAO et l’OMS en 2010 sur les bénéfices et les risques de la
consommation de poissons, souligne que la consommation modérée de poissons gras (1 à 2
portions de 100g par semaine) est essentielle à notre santé. Elle conclut aussi que, quel que soit
l’espèce de poisson, les bénéfices pour la santé sont supérieurs aux risques jusqu’à 7 portions de
100g par semaine (Lien vers cette étude : http://www.fao.org/food/food-safety-quality/a-zindex/benefits-fish/fr/)
5. Sur la malformation des cabillauds
Les malformations témoignent-elles de mutations génétiques ?
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Les cabillauds avec des malformations ont toujours existé, même à l’état sauvage. Ce n’est pas
un phénomène qui est apparu avec l’élevage de cabillaud.
Les malformations ne sont pas des mutations génétiques. Le cabillaud d’élevage et le cabillaud
sauvage disposent des mêmes gènes. Les malformations que les cabillauds d’élevage peuvent
développer à un stade précoce de leur vie, ne sont aucunement transmises aux générations
suivantes (Source: Atle Mortensen, 2010 – Nofima, Food Research Institute of Food6).
5
http://www.anses.fr/fr/content/consommation-de-poissons-et-exposition-au-m%C3%A9thylmercure
6
http://nofima.no/en
A propos du Centre des Produits de la Mer de Norvège
Le Centre des Produits de la Mer de Norvège est un organisme norvégien représenté à Paris, dont le
siège (NSC/Norwegian Seafood Council) est situé à Tromsø, en Norvège, à 600 kilomètres au nord du
cercle polaire. Le NSC a été créé par le Ministère norvégien de la pêche en 1991 afin de renforcer la
notoriété des produits de la mer de Norvège de par le monde.
Ses activités sont financées par le secteur de la pêche et de l’aquaculture via un prélèvement sur les
exportations des produits de la mer.
Les principaux axes de communication du CPMN sont l’origine norvégienne, les qualités gustatives et
nutritives des produits et la sécurité alimentaire que garantit le savoir-faire des Norvégiens en matière
de pêche et de pisciculture.
La France est le second marché d’exportation pour les produits de la Mer de Norvège avec environ
671 millions d’euros par an, ce qui fait également de la Norvège son plus gros fournisseur en matière
de produits de la mer.
La France est également le premier marché d’exportation de Saumon de Norvège avec 136 000
tonnes importées en 2012.
Pour en savoir plus: www.poissons-de-norvege.fr
Pour plus d’informations:
Contact Presse Agence Le Public Système
Charlotte POLLET – 01 41 34 22 94 - 06 50 35 24 60 – [email protected]
Contacts Centre des Produits de la Mer de Norvège
Maria GRIMSTAD DE PERLINGHI - 01 40 70 18 68 - 06 85 57 64 81 - [email protected]
Maja TESKEREDZIC - 01 40 70 14 89 - 06 88 74 30 67 - [email protected]