sylvie germain - Les Déchargeurs
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sylvie germain - Les Déchargeurs
co-réalisation les déchargeurs / c ie kipro-co adaptation & interprétation Un instant la vie est là, et nous sommes au monde. Nous nous tenons au vif, au mitan du monde. Un instant la vie est là, lumineuse, et le monde nous est of fert. Cela ne dure pas, mais cela laisse des traces. claire ruppli lumières gaëtan lajoye son benoit pimont voix jana bittnerova photo stanislas kalimerov sylvie germain la pleurante . des rues de prague texte publié aux ©éditions gallimard théâtre 20h00 / salle vicky messica saison 2010/11 3, rue des déchargeurs 75 001 paris m°châtelet mardi au samedi 17 août au 09 oct. 2010 Ce spectacle bénéficie du soutien de l’Ambassade de la République tchèque et du Centre tchèque. En partenariat avec la Maison d’Europe et d’Orient le pôle presse / capucine vignaux lepolepresse @ gmail.com 01 42 36 70 56 le pôle public‘s’ / chrystèle jongenelen lepole.rp @ gmail.com 01 42 36 00 02 le pôle diffusion / julie girost booking.lepolediffusion @ gmail.com 01 42 36 36 20 l’histoire Une géante au pied clochant, porteuse de visions, écho d’une identité, des douleurs, apparaît mystérieusement dans les rues de Prague. Elle est le temps, la mémoire de la ville. Elle recèle la mémoire des victimes inconnues, des enfants de Terezin, de Bruno Schulz, de nos proches et lointains disparus. Elle porte la révolte, les larmes des vivants et des morts. Quand elle apparaît, dans chaque quartier de Prague, elle transcende l’instant présent, le met en suspens. Elle fait resurgir le passé, l’invisible dans le visible. Elle relie les vivants et les morts. Elle apaise la douleur des humains. Elle est faite « de larmes ». Cette géante est « plurielle, elle n’a pas de visage ». Elle se fait hasard, chance, poésie, pitié, beauté. Elle ne s’arrête jamais. Elle est déjà ailleurs, peut-être dans une autre ville. extrait Elle va partout, elle n’habite nulle part, elle hante tous les lieux. Or les textes aussi sont des lieux. Ils sont les endroits où s’illuminent la solitude, l’absence, où stridule le vide, où chante le silence. Un instant la vie est là, et nous sommes au monde. Nous nous tenons au vif, au mitan du monde, dont il nous semble frôler enfin le sens et la pleine beauté. Un instant la vie est là, lumineuse, et le monde nous est offert. Cela ne dure pas, mais cela laisse des traces, runes d’amour fou gravés au profond de la chair, de la mémoire, et du désir de la pensée. Runes qui longtemps, longtemps scandent leurs chants en sourdine dans notre sang. mot de l’auteur Les personnages, une fois livrés aux mots d’un livre, n’appartiennent plus à leur seul auteur, ils s’offrent à l’imagination et à l’interprétation des lecteurs, et plus encore à celles des comédiens qui se penchent sur eux pour leur prêter leur corps, leur voix. Il en est ainsi avec La Pleurante des rues de Prague, que Claire Ruppli a prise par la main, ou, plus exactement, a « incorporée ». La Pleurante est une géante au corps massif, vêtue de haillons qui enveloppent son corps immatériel, tissé de larmes, et qui marche à pas lents en claudiquant profondément ; la comédienne est toute menue, et elle a l’énergie de la « chèvre de Monsieur Seguin » (un de mes personnages littéraires préférés), une énergie à la fois ludique, follement éprise de liberté, et tragique. Cette différence d’apparence est pulvérisée par, précisément, l’énergie de la cabrette Claire Ruppli qui donne à la Pleurante une présence vive, insolite, vibrante. Pour avoir assisté plusieurs fois à son spectacle, j’ai pu apprécier l’intimité que la comédienne a créée avec son personnage, son intelligence du texte, sa rigueur, et admirer son inventivité chaque fois renouvelée. le spectacle. théâtre Sylvie Germain un mot le pôle presse / capucine vignaux lepolepresse @ gmail.com 01 42 36 70 56 le pôle public‘s’ / chrystèle jongenelen lepole.rp @ gmail.com 01 42 36 00 02 le pôle diffusion / julie girost booking.lepolediffusion @ gmail.com 01 42 36 36 20 En chacun de nous vit un livre qui ne demande qu’à s’ouvrir, qu’à vivre, qu’à s’écouter. La Pleurante des rues de Prague est l’un d’entre eux. Sylvie Germain est une conteuse prodigieuse dont l’écriture procède d’une nécessité vitale : « aller à la rencontre des autres qu’on porte en soi et qui y ont laissé des traces ». Passeuse à mon tour de ce texte, c’est à haute voix que je lui rends grâce, avec ce besoin de le faire résonner. Si le théâtre est « un lieu où tout peut advenir », il est celui-là qui peut accueillir au mieux les pas de cette géante, entre ombres et vivants, visible et invisible. « Cet te inconnue qui donc e s t- elle ? Une vision, elle -même p or teus e, semeuse de visions. Une vision lié e à un lieu, émané e de s pier re s d ’une ville. S a ville Pr ague. » les dechargeursfr. Ce texte raconte l’extrême présence au monde, et sa langue dont le souffle est musical et lyrique incite à le porter dans l’espace du théâtre. Cette Pleurante est à la fois présente et son « visage est l’effacement de milliards de visages ». Le plateau du théâtre est ce lieu où l’on est plus que présent quand on accepte d’y être totalement autre, et donc de s’effacer à soi-même pour être passeur des mots des autres. Les mots sont autant d’échos de la langue écrite, à écouter dits, chuchotés, multipliés par la voix et son souffle. De ces mots qui vous chavirent le cœur et qui traduisent la langue de l’âme, de ces silences qui nous rappellent être en vie, de l’urgence à ranimer en soi un passé indélébile mais perdu, naît le devoir de transmettre, de re-présenter, c’est pourquoi je joue ce texte. Claire Ruppli sylvie germain, auteur Née à Châteauroux en 1954, docteur ès philosophie, Sylvie Germain vit 7 années à Prague (République tchèque). Son premier roman Le Livre des nuits (Gallimard, 1984) est salué par une presse unanime et reçoit six prix littéraires (Lions club international, Livre insolite, Prix passion de la ville du Mans, Hermès, Grévisse). Son troisième roman, Jours de colère (Gallimard, 1989), obtient le prix Femina en 1989. Depuis, elle a écrit, entre autres, le récit La Pleurante des rues de Prague (Gallimard, 1991), Immensités (Gallimard, 1993), Tobie des marais (Gallimard, grand prix Jean Giono en 1998), Chanson des mal-aimants (Gallimard, 2002), Les Personnages (Gallimard, 2004). Elle a reçu le prix Goncourt des lycéens en 2005 pour son roman Magnus (Albin Michel, 2005) puis publié L’Inaperçu (Albin Michel, 2008) et Hors champ (Albin Michel, 2009). Elle a également publié de nombreux essais philosophiques, poétiques, ou encore sur le poète et graveur tchèque Bohuslav Reynek (Bohuslav Reynek à Petrkov, un nomade en sa demeure, Christian Pirot, 1998) et Etty Hillesum. En août 2007, Cerisy-la-Salle consacre un colloque à l’intégralité de l’œuvre de Sylvie Germain, en sa présence. l’équipe. théâtre le pôle presse / capucine vignaux lepolepresse @ gmail.com 01 42 36 70 56 le pôle public‘s’ / chrystèle jongenelen lepole.rp @ gmail.com 01 42 36 00 02 le pôle diffusion / julie girost booking.lepolediffusion @ gmail.com 01 42 36 36 20 claire ruppli, comédienne Ancienne élève de l’École internationale Jacques Lecoq, de l’Ecole nationale supérieure des arts et techniques du théâtre de la rue Blanche (classes J. Kraemer, J-L Jacopin et Ph. Rondest), Claire enrichit son travail auprès de Wajdi Mouawad, Ariane Mnouchkine, Jean-Claude Gallotta, Raffaëlla Giordano, Matthias Langhoff, Mario Gonzales, Hervé Pierre, Christian Schiaretti, Jean-Michel Rabeux. Elle joue sous la direction de François Bourcier L’Avare de Molière (TGP de Saint-Denis), de Christian Rist Le Misanthrope de Molière (Théâtre de l’Athénée, USA, Canada et Mexique), La Veuve de Corneille (Théâtre de l’Athénée, France, Portugal), de Catherine Anne La Ralentie-Chaînes d’H. Michaux (TGP de Saint-Denis), puis Le Temps turbulent de C. Anne (Théâtre Nanterre-Amandiers / France), de Michel Didym Chambres de Ph. Minyana (région Lorraine / Théâtre du Chaudron), d’Aurore Prieto Fric-frac d’E. Bourdet, de Paul Tison Il y a des bals qui se perdent de Roland Fichet (Vitry / Bretagne) et La Petite Histoire d’E. Durif (festival Nous n’irons pas à Avignon - Gare au Théâtre, Vitry). En 2000, Claire fonde sa compagnie KIPRO-co avec laquelle elle va présenter un certain nombre de spectacles dont Les Gardiens des arrosoirs (Théâtre des Songes), Dead End (festival « Chalon dans la rue » / Paris, cirque Binet). Elle assiste Yves Beaunesne pour L’Éveil du printemps de F. Wedekind, Michel Didym pour Ma famille de C. Liscano (théâtre Agitakt), les rencontres de La Mousson d’été (abbaye les Prémontrés), Oreilles tombantes, groin presque cylindrique de M. Bertuccio (Paris / France), Le Mardi à Monoprix d’E. Darley (Théâtre Ouvert / nomination Molières 2010 catégories auteur francophone et meilleur comédien). Claire travaille régulièrement au cinéma sous la direction de Philippe Harel Extension du domaine de la lutte, de Manuel de Oliveira La Lettre, ou encore dernièrement de Luc Besson Adèle Blanc-Sec et Abdellatif Kechiche La Vénus noire, mais aussi en tant que réalisatrice de documentaire : Une passeuse les dechargeursfr. (Festival de films de femmes de Créteil, SACD à Paris, Florence, Bruxelles, Mexico). Depuis 1996, elle investit les plateaux de France culture pour y interpréter des pièces radiophoniques. En 2010, Claire interprète Simples mortels de Ph. de La Genardière, mis en scène par Alain Timar (Théâtre des Halles / Avignon). avec la complicité de jeanne champagne Après avoir étudié à l’Institut d’études théâtrales et s’être formée comme élève comédienne aux Ateliers des Quartiers d’Ivry, Jeanne Champagne intègre la classe d’Antoine Vitez au Conservatoire national supérieur d’art dramatique à Paris. Très vite, elle fréquente le Théâtre national populaire et joue pour Roger Planchon, puis pour Philippe Adrien au centre dramatique de Reims. Suit un engagement en tant qu’assistantemetteur en scène et dramaturge pour Jean-Paul Wenzel et Claudie Fiévet au Théâtre Quotidien, et Lucien Attoun l’accueille à Théâtre Ouvert dans le cadre du Festival d’Avignon pour sa première mise en scène La Maison d’Anna de N. Ozanne et D. Deisen d’après Anaïs Nin. En 1981, Jeanne Champagne fonde la compagnie Théâtre Écoute avec laquelle elle présente un nombre important de mises en scène dont une grande partie à la Maison de la culture de Bourges (compagnie associée de 1992 à 1997) : Le Grand Cahier d’A. Kristof / Festival d’Automne, L’Inondation d’E. Zamiatine, Penthésilée de H. von Kleist, L’Enfant, puis L’Insurgé de J. Vallès, puis depuis 1998 à la Cartoucherie de Vincennes : La Trilogie de Vallès, Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale de L. Reybaud, L’Événement, puis La Femme gelée d’A. Ernaux, Georges Sand à l’Assemblée nationale, une femme politique à partir d’un montage de textes. Dernièrement, elle a mis en scène Racleurs d’océans d’Anita Conti (Le Passage, scène nationale de Fécamp). Lauréate avec Denise Bonal du prix Passerelle des arts (1991), Jeanne Champagne reçoit, en 2005, le titre de chevalier dans l’Ordre des Arts et des lettres. l’équipe..théâtre gaëtan lajoye, lumières Ancien régisseur général, de 2004 à 2007, de Gare au Théâtre (Vitry-sur-Seine) et de son festival Nous n’irons pas en Avignon, Gaëtan a créé les lumières ou tenu les régies lumière et son pour Yann Allegret Workshop, La Plénitude des cendres, Issue, pour Emmanuelle Danesi Paroles de ceux qui sont..., pour Alain Gautré Georges Dandin, La Chapelle-enBrie, pour Sabine Larivière Devant l’enfant, pour Gilbert Carsoux Panic froide, pour Sylvie Lecarpentier Pour un oui pour un non, Le Jour de l’italienne, Marivaux 202, ou encore dernièrement pour Jacques Bonnaffé L’Oral et Hardi. benoit pimont, musicien le pôle presse / capucine vignaux lepolepresse @ gmail.com 01 42 36 70 56 le pôle public‘s’ / chrystèle jongenelen lepole.rp @ gmail.com 01 42 36 00 02 le pôle diffusion / julie girost booking.lepolediffusion @ gmail.com 01 42 36 36 20 Auteur de nombreuses compositions pour l’image et la scène, Benoit a écrit pour des films documentaires tels que Urgan l’enfant de l’Himalaya, Tous en scène de Serge Moati, La Bataille de Tchernobyl de Thomas Johnson, pour des courts-métrages dont La Polyclinique de l’amour d’Artus de Penguern (sélection Lutins des courtsmétrages), pour le cinéma et la télévision : Le Feu sous la glace de Françoise Decaux Thomelet (nomination 7 d’Or, catégorie meilleure musique de film originale), Laura de Bruno Kiser, Maximum Vital de François Rossini ou encore Grégoire Moulin contre l’humanité d’Artus de Penguern. Benoit a conduit également des compositions et des écritures pour le one-man-show d’Artus de Penguern, les spectacles La Fureur d’aimer (Maison de la poésie), Container 606 (Théâtre du Nord-ouest), et collabore à la réalisation des albums musicaux d’artistes tels que Tom Novembre, Les Inconnus, Caroline Loeb, Sophie Meriem Rockwell, Pablo Krantz. les dechargeursfr.