4ème PADN-2009-07-23-ddaf35 - Eau et rivières de Bretagne
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4ème PADN-2009-07-23-ddaf35 - Eau et rivières de Bretagne
PREFECTURE d’ILLE et VILAINE ARRÊTÉ relatif au quatrième programme d'action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole LE PRÉFET DE LA RÉGION BRETAGNE PRÉFET D’ILLE ET VILAINE VU la directive 91/676/CEE du 12 décembre 1991 concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles ; VU la directive cadre 2000/60 CE du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau ; VU la directive 2001/42/CE du 27 juin 2001 relative à l'évaluation des incidences de certains plans et programmes sur l'environnement, dite directive "plans et programmes" ; VU le code de l’environnement, notamment les articles L.211-1 à L.211-3, L.214-1 à L.214-7, L.216-1 à L216-3, les articles R.211-80 à R.211-85 et R.211-48 à R.211-53 du livre II, titre 1er ; VU le code rural, notamment son article L.311.1 ; VU le code de la santé publique, livre 3 titre 2, et notamment les articles R 1321-1 à D 1321-68 ; VU le décret n° 93-1038 du 27 août 1993 relatif à la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole ; VU l'arrêté ministériel du 22 novembre 1993 (JO du 5.01.1994) relatif au Code des Bonnes Pratiques Agricoles ; VU l'arrêté interministériel du 6 mars 2001 relatif aux programmes d'action à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d'origine agricole, modifié par l’arrêté interministériel du 30 mai 2005 ; VU l’arrêté ministériel du 7 février 2005 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les élevages de bovins, de volailles et/ou de gibier à plumes, et de porcs soumis à autorisation au titre du livre V du code de l’environnement ; VU l’arrêté ministériel du 7 février 2005 fixant les règles techniques auxquelles doivent satisfaire les élevages de bovins, de volailles et/ou de gibier à plumes, et de porcs soumis à déclaration au titre du livre V du code de l’environnement ; 1/22 VU l’arrêté ministériel du 1er août 2005 établissant les prescriptions minimales à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole ; VU l'arrêté interministériel du 12 septembre 2006 relatif à la mise sur le marché et à l'utilisation des produits visés à l'article L.253-1 du code rural ; VU l’arrêté du 02 février 1998 modifié relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation ; VU l'arrêté du préfet coordonnateur de bassin du 27 août 2007 portant délimitation des zones vulnérables aux nitrates d'origine agricole dans le bassin Loire-Bretagne ; VU l'arrêté préfectoral du 08 octobre 1979 portant règlement sanitaire départemental ; VU l'arrêté préfectoral du 03 juillet 2008 fixant la composition du groupe de travail « directive nitrate » ; VU l’arrêté préfectoral du 23 novembre 2005 établissant le troisième programme d’action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole ; VU la circulaire DGFAR/SDER/C2008-5014 – DE/SDMAGE/BPREA/ du 26 mars 2008 relative aux modalités de mise en œuvre du 4ème programme d'action dans les zones vulnérables au titre de la directive 91/676/CEE du 12 décembre 1991, concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles ; VU l'avis du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et en date du 23 juin 2009 ; VU l'avis de la chambre départementale d'agriculture, en date du 26 juin 2009 ; VU l'avis du Conseil Général du Département, en date du 25 juin 2009 ; VU l'avis de l'Agence de l'Eau Loire Bretagne, en date du 1er juillet 2009 ; VU l'avis de l'Agence de l'Eau Seine-Normandie, en date du 25 juillet 2009 ; VU les observations formulées lors de la consultation du public du 18 mai au 19 juin 2009 ; Considérant que le présent arrêté constitue les dispositions applicables en matière de quatrième programme d’action, Considérant que le diagnostic de la situation locale annexé au présent arrêté conclut à la nécessité de mettre en place un ensemble de mesures communes à l'ensemble de la zone vulnérable du département d’Ille et Vilaine, Considérant les propositions du groupe de travail « directive nitrate » Considérant les conclusions du rapport d'évaluation environnementale du quatrième programme d'action, Sur proposition du secrétaire général de la préfecture du département 2/22 ARRÊTE Article 1 - Objet Le présent arrêté définit les mesures et actions nécessaires à une bonne maîtrise de la fertilisation azotée et à une gestion adaptée des terres agricoles, en vue de limiter les fuites de composés azotés à un niveau compatible avec les objectifs de restauration et de préservation, pour le paramètre nitrates, de la qualité des eaux superficielles et souterraines dans la zone vulnérable, soit la totalité du département. L'ensemble de ces mesures et actions est appelé quatrième programme d'action. Article 2 - Champ d’application Le présent arrêté s'applique à tous les agriculteurs à titre principal ou secondaire, exploitant des terres sur le département, ainsi qu'à toute autre personne physique ou morale responsable de l'utilisation de fertilisants azotés sur les terres agricoles du département. Les dispositions de l’alinéa 1 de l’art 4-8-1 s’appliquent à toute personne physique ou morale intervenant sur le territoire du département. Ce programme d’action comporte quatre volets correspondant aux situations suivantes : • Partie I - mesures relatives à l’ensemble du département ; • Partie II - mesures dites renforcées relatives aux cantons classés en zone d'excédent structurel (ZES), dont la liste figure en annexe 2 du présent arrêté ; • Partie III - mesures dites complémentaires relatives aux zones d’actions complémentaires (ZAC) ; ces dernières mesures s’appliquent dans les communes, dont la liste figure en annexe 3 du présent arrêté ; tout agriculteur est tenu de les respecter pour la partie de son exploitation située dans ces zones ; • Partie IV - dispositions diverses. Article 3 - Diagnostic de la situation départementale Les conclusions du diagnostic de la situation locale, présentées en septembre 2008, sont précisées dans l'annexe 4 du présent arrêté. 3/22 Partie I Mesures de portée générale sur tout le département Article 4 - Mesures du programme d’action d’application générale sur tout le département 4-1 - Obligation de respecter l’équilibre de la fertilisation azotée La fertilisation azotée doit être équilibrée, les fournitures d’azote (fournitures par le sol, apports azotés de toute nature y compris engrais minéraux) étant au plus égales aux besoins prévisibles des cultures. Le respect de l’équilibre de la fertilisation s’apprécie sur les apports de fertilisants effectués et dûment enregistrés au cahier de fertilisation prévu au paragraphe 4-4, et compte-tenu des adaptations intervenant en cours de culture. 4-2 - Obligation de respecter un apport maximal d’azote organique provenant des effluents d’élevage Sans préjudice des dispositions de l’article de 4.1, la quantité d’azote d’origine animale apportée par les effluents d’élevage ou épandue par les animaux eux–mêmes ne doit pas dépasser 170 kg par hectare de surface agricole épandable (soit la surface potentiellement épandable plus la surface pâturée non épandable) et par an. Les modalités de calcul sont indiquées en annexe 5A. Si nécessaire, l’exploitant doit mettre en œuvre toute solution de résorption utile pour respecter ce plafond : réduction des quantités d'azote produites à la source par la mise en place d'une alimentation biphasée ou multiphasée, le traitement des déjections animales par un procédé éliminant l'azote, le transfert des effluents d'élevage ou des co-produits de traitement, la réduction du cheptel. 4-3 - Obligation de réaliser un plan prévisionnel de fumure des fertilisants azotés organiques et minéraux Le plan prévisionnel de fumure est établi conformément à l’arrêté ministériel du 1er août 2005 (voir annexe 5B) pour chaque campagne culturale et par îlot cultural, au plus tard le 31 mars. La campagne culturale est définie du 1er septembre de l’année N - 1 au 31 août de l’année N. L’îlot cultural représente un regroupement de parcelles contiguës, entières ou partielles, homogènes du point de vue de la culture, de l’histoire culturale (succession des cultures et apports de fertilisants) et de la nature du terrain. Les références ou méthodes utilisées doivent avoir reçu un avis favorable du Comité régional Nitrates (COREN). 4/22 4-4 - Obligation d’enregistrer l’épandage des fertilisants azotés organiques et minéraux dans un cahier de fertilisation La tenue d’un cahier annuel d’enregistrement de la fertilisation réalisée est obligatoire pour toutes les exploitations. Il sera établi conformément à l’arrêté ministériel du 1er août 2005 (voir annexe 5B). Toute intervention doit être inscrite au plus tard dans les 30 jours qui suivent, et le récapitulatif doit être établi au plus tard 1 mois après la fin de la campagne. Il sera conservé 5 ans, afin de disposer de l’historique parcellaire nécessaire aux années suivantes. Toute livraison de fertilisants organiques fait l’objet d’un bordereau, signé par le producteur et le receveur et sera conservé par chacun d’eux. Le type de fertilisants et la teneur en azote doivent être fournis à l’exploitant et enregistrés dans le cahier de fertilisation. Il sera tenu compte dans l’appréciation des différences entre fertilisation prévisionnelle et fertilisation réalisée, des conditions climatiques et événements indépendants de la volonté de l’exploitant. 4-5 - Obligation de respecter les périodes d'interdiction d'épandage des fertilisants azotés La fertilisation azotée des cultures doit être effectuée selon des dates d'apport adaptées aux besoins agronomiques des plantes. Le calendrier départemental fixant les périodes d’interdiction d’épandage joint en annexe 7A indique pour chaque grand type de cultures les périodes minimales pendant lesquelles l'épandage des divers types de fertilisants définis en annexe 6 du présent arrêté est interdit. De plus, l'épandage des effluents bruts est interdit : • toute l'année les samedis, dimanches et jours fériés, • de plus en juillet et août les vendredis, • ainsi que du 12 au 16 juillet, et du 13 au 17 août. En cas d’incident climatique majeur, le préfet fixera des modalités particulières. Ce calendrier s’applique aux apports azotés de toutes origines (industrielles, agricoles et urbaines).Pour les effluents liquides issus de l'industrie agroalimentaire dont la charge azotée est inférieure à 0,5 Kg d'azote par m3, une dérogation pourra être accordée par le préfet après avis du CODERST pour leur utilisation en irrigation sur les cultures de printemps et d'été, ainsi que sur les prairies de plus de 6 mois. Les conditions d'irrigation seront fixées par les prescriptions des arrêtés pris au titre des législations spécifiques, à l'appui d'une étude technico-économique justifiant l'infaisabilité d'une solution alternative à l'épandage. A titre transitoire, les exploitations n’ayant pas les capacités de stockage suffisantes mais disposant d'un arrêté de subvention PMPOA en cours de validité doivent appliquer au minimum le calendrier défini par le code des bonnes pratiques agricoles (voir annexe 7B). 5/22 4-6 - Obligation de respecter les conditions particulières d’épandage des fertilisants azotés organiques et minéraux 4.6.1 - Distances d’épandage par rapport aux eaux de surface, aux zones sensibles et aux tiers Une distance minimale d’épandage doit être respectée par rapport aux berges de cours d’eau, aux points d’alimentation en eau potable, aux baignades et plages, aux zones conchylicoles, aux piscicultures, et aux forages ou puits. Les conditions sont fixées dans l’annexe 8. Les distances minimales d’épandage à respecter vis à vis des tiers et des lieux fréquentés par le public sont fixées dans l’annexe 9. 4.6.2 - Les situations de forte pente définies comme suit interdisent l’épandage L'épandage de tout fertilisant sur les sols en pente est interdit s'il conduit à un ruissellement en dehors du champ d'épandage. L'épandage des fertilisants de type II est en outre interdit à moins de 100 m des berges des cours d'eau si la pente régulière du sol est supérieure à 5% (voir annexe 8 : distances d’épandage). Cette distance peut être ramenée à 35 m si la pente est inférieure à 15 % et s'il existe sur l'îlot un talus continu, perpendiculaire à la pente, permettant d'éviter tout ruissellement ou écoulement vers le cours d'eau. 4.6.3 - Les sols pris en masse par le gel, inondés ou détrempés, enneigés ne permettent pas l’épandage L’épandage des fertilisants quel que soit leur type est interdit sur les sols détrempés, inondés, gelés ou couverts de neige. 4.6.4 - Matériel d’épandage Le matériel d’épandage (tracteur, épandeur, enfouisseur…) doit être adapté au type de fertilisant, à la dose raisonnée à apporter et à la nature de la culture. L’épandage de la dose déterminée doit être uniforme L’épandage par aéro-aspersion est interdit sauf pour les eaux issues du traitement des effluents et sous réserve que le dispositif d'épandage ne produise pas d'aérosol (brouillard fin). 6/22 4-7 - Obligation de collecte et de stockage des effluents d'élevage 4.7.1 – Généralités L’écoulement d’effluents bruts, des eaux résiduaires et des jus de silos dans le milieu naturel est interdit. Les ouvrages de stockage, ainsi que le circuit de collecte des effluents, doivent être étanches. Les capacités de stockage doivent permettre de respecter les dispositions réglementaires existantes au titre de la législation des installations classées et au titre du calendrier d’épandage de l’annexe 7 (sauf dérogation, voir article 4.5). En cas de traitement ou d’exportation, les capacités de stockage sont à justifier en fonction du procédé et de son fonctionnement. On se réfèrera aux arrêtés individuels d’autorisation. 4.7.2 - Cas particuliers de déjections solides sauf déjections avicoles Les fumiers et les déjections solides des bovins, des ovins, des caprins, des équins, des porcs, des lapins, sont rassemblés sur une aire étanche munie au moins d’un point bas où sont collectés les liquides d’égouttage (purins) qui sont dirigés vers les installations de stockage ou de traitement des effluents. A l'issue d'un stockage de deux mois dans l'installation, les fumiers compacts pailleux (fumiers ayant été stockés 2 mois dans l'installation, ayant déjà évolué, ne dégageant plus de jus et pouvant être repris à l'hydrofourche) provenant des élevages de bovins, d’ovins, de caprins, d’équins et de porcs peuvent être stockés sur la parcelle d'épandage pendant une durée limitée à 10 mois. Le stockage au champ doit être réalisé sur une aire plane convenablement aménagée sur un sol non filtrant, apte à l’épandage et non inondable, afin d'éviter tout risque d'écoulement et de ruissellement ainsi que tout risque de percolation vers la nappe souterraine. L'aire de stockage respectera les mêmes distances d'éloignement que celles fixées par la réglementation pour l'implantation des bâtiments et de leurs annexes. Toutefois, cette distance est de 50 mètres en ce qui concerne les puits et forages, les sources, les aqueducs en écoulement libre, toute installation souterraine ou semi-enterrée utilisée pour le stockage des eaux, que les eaux soient destinées à l'alimentation en eau potable ou à l'arrosage des cultures maraîchères. Les zones de stockage doivent être proches des parcelles qui reçoivent le fumier et leurs emplacements doivent être modifiés chaque année, le retour sur un même emplacement ne devant intervenir que dans un délai de 3 ans minimum. 7/22 4.7.3 - Cas particuliers des déjections avicoles Le stockage des fumiers compacts non susceptibles d'écoulement peut être effectué dans les mêmes conditions que celles décrites au point 4.7.2 sans stockage préalable de 2 mois. Le stockage des autres déjections avicoles solides doit être effectué sur des aires ou des fosses étanches, qui sont soit couvertes de façon à éviter le ruissellement des eaux pluviales sur les déjections, soit être munies d’un point bas où sont collectés les liquides d’égouttage qui sont dirigés vers les installations de stockage ou de traitement des effluents. Lorsqu'un élevage de volailles dispose d'un procédé de séchage permettant d'obtenir régulièrement des fientes comportant plus de 65 % de matière sèche, le stockage de ces fientes peut être réalisé dans les mêmes conditions que les fumiers issus des élevages de volailles. 4-8 - Obligation d’une gestion adaptée des terres, incluant les points suivants : 4.8.1 - Prescriptions relatives aux zones humides et aux bordures de cours d’eau • le remblaiement et le drainage des zones humides (bas fonds et bords de cours d’eau…), y compris par fossé drainant, sont interdits ; cette disposition est également applicable aux tiers non agriculteurs. • le retournement des prairies permanentes en zones inondables est interdit. • l’enherbement existant des berges de cours d’eau, permanents ou intermittents figurant en traits continus ou discontinus sur la carte IGN 1/25 000 , doit être maintenu sur une bande de 10 m de large. • l'implantation d'une bande enherbée ou boisée d'une largeur minimale de 5 m est obligatoire en bordure de la totalité des cours d'eau permanents ou intermittents figurant en points, traits continus ou discontinus sur la carte IGN au 1/25 000, sauf disposition particulière prise par arrêté préfectoral. Pour le secteur des Marais de Dol de Bretagne et des polders du Mont St Michel, les cours d’eau à border sont ceux de la carte en Annexe 12 . Les modalités d’implantation et d’entretien de ces bandes enherbées sont celles déterminées dans le cadre du couvert environnemental tel que prévu par les bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE), définies en application du règlement CE n°1782/2003 du Conseil du 29 septembre 2003 modifié. En outre ces bandes enherbées pourront être déclarées au titre du gel PAC, sous réserve des conditions particulières appliquées à ce régime. Par ailleurs, elles ne devront pas être retournées, sauf autorisation individuelle accordée par le Préfet. 8/22 4.8.2 - Prescriptions relatives au retournement des prairies de plus de 3 ans Les prescriptions suivantes s’appliquent obligatoirement : • Le retournement d’une prairie en fin d’hiver doit s’effectuer après le 1er février. En cas de retournement en été ou en automne, celui - ci doit être impérativement suivi d’une culture à implanter avant le 1er novembre. • la culture suivante ne doit pas être fertilisée en azote toutes origines confondues, excepté par les animaux eux – mêmes, durant l’année qui suit le retournement. 4.8.3 - Couverture du sol pendant les périodes présentant des risques de lessivage Chaque exploitation a l’obligation de maintenir ou mettre en place une couverture végétale pendant la période de risque de lessivage sur la totalité des surfaces exploitées. Pendant cette période, les parcelles agricoles doivent être couvertes par une culture d’hiver, une culture dérobée, une culture intermédiaire pièges à nitrates (CIPAN), ou par des repousses de colza. Pour les légumes, la couverture des sols par des résidus de culture en place est admise dès lors que la récolte intervient après le 31 octobre sous réserve de prouver la nature de la culture concernée par des résidus de récolte de la parcelle. Toutefois la couverture des sols n'est pas obligatoire pour les parcelles situées dans le secteur des Marais de Dol de Bretagne et des polders du Mont St Michel (Annexe 13). Dans la succession maïs grain suivi d'une culture de printemps, l’implantation d’une CIPAN sous couvert est privilégiée. A défaut, la culture intermédiaire piège à nitrates peut être remplacée par un broyage fin des cannes de maïs enfoui superficiellement ou laissé sur place. La culture intermédiaire piège à nitrates est implantée, entretenue et détruite selon les modalités suivantes : - le couvert végétal se compose des plantes autorisées récapitulées en annexe 14. - le couvert est implanté rapidement après la récolte et au plus tard le 10 septembre après céréales et autres cultures d’été et avant le 1er novembre après maïs. Il sera maintenu au moins jusqu’au 1er février; - le travail du sol sera réalisé de façon superficielle au minimum; - le semis sera réalisé de façon à assurer une couverture suffisante du sol; - l’implantation d’un couvert sous maïs grain ou ensilage se fera au stade 7-8 feuilles; - pour les cultures pérennes, en particulier les vergers, une couverture intercalaire est à prévoir; - les repousses de colza ne peuvent être utilisées qu’après les cultures de colza suivies de céréales d'hiver. - toute fertilisation est interdite jusqu’à la destruction de la cipan, à l’exception des apports d’azote par les animaux eux-mêmes lors d’un pâturage. Un épandage de fumier pourra aussi être autorisé à la condition expresse qu'il soit fait conformément au calendrier d’interdiction d’épandage en annexe 7A - tout traitement phytosanitaire est interdit; 9/22 - la destruction du couvert végétal devra être mécanique par travail du sol. Toute destruction chimique est interdite, sauf dans les cas de cultures légumières ou de travail du sol simplifié. Dans ces deux cas, la destruction chimique reste interdite : sur les parcelles classées à risque phytosanitaire élevé, à moins de 10 m des bordures de cours d’eau, à moins de 1 m des fossés, 10/22 Partie II Mesures applicables en Zone d’Excédent Structurel (ZES) Article 5 - Actions renforcées dans les zones d’excédent structurel 5-1 - Liste des cantons La liste des cantons du département classés en zone d’excédent structurel (ZES) et des cantons hors ZES dont le seuil d’azote organique d’origine animale par hectare épandable est supérieur à 140 est fixée en annexe 2. 5-2 - Champ d’application Les mesures suivantes concernent toute exploitation agricole constituant une unité économique globale tous sites d'élevages confondus, dont l’un au moins des sites d’élevage est situé dans un canton en zone d'excédent structurel (ZES). L'exploitation agricole est définie au sens du règlement (CE) 1782/2003 du Conseil du 29 septembre 2003 en particulier son article 2 point b : "on entend par exploitation, l'ensemble des unités de production gérées par l'exploitant et situées sur le territoire d'un Etat membre" ; l’exploitant pouvant être une entité juridique ou un exploitant individuel. En cas de démembrement d’exploitations ayant pour effet de se soustraire aux obligations du présent arrêté, le cumul de la production d’azote des différentes exploitations résultantes à l’issue de ce démembrement sera retenu en application des obligations de traitement ou de transfert prévues à l’article 5-4.. 5.3 - Plafonnement des plans d’épandage Toute exploitation agricole ne peut utiliser, pour l’épandage de l’azote d’origine animale produit par ses sites d’élevage situés en ZES, une surface d’épandage supérieure au plafond fixé pour chaque canton dans l’annexe n° 10 du présent arrêté. La surface d’épandage retenue est exprimée en équivalent-hectare à 170 kg d’azote. Les surfaces d’épandage situées dans des cantons à moins de 140 kg d’azote d’origine animale par hectare épandable ne sont pas décomptées au titre de ce plafond. Si le plan d’épandage est réparti sur plusieurs cantons en ZES, le plafond qui s’applique est celui du canton où se situe le site d’élevage produisant le plus d’azote. 11/22 Le plafonnement cantonal de la surface d’épandage ne s’applique pas aux terres régulièrement exploitées en propre au titre du contrôle des structures, c’est-à-dire en faire valoir direct ou en location par bail à fermage, pour les terres exploitées avant le 30 mai 2005.. Pour les terres reprises à compter du 30 mai 2005, le préfet peut décider, par dérogation et après avis de la Commission départementale d’orientation de l’agriculture (CDOA), que le plafonnement cantonal ne s’applique pas. Ce plafonnement ne s’applique pas non plus en cas de reprise de foncier dans le cadre d’un transfert de quota laitier ou de droit à prime. Lorsque le plafond cantonal de surface d’épandage est limitant, l’excédent d’azote d’origine animale par rapport à ce plafond doit être résorbé. 5.4 - Obligation de traitement ou de transfert 5.4.1 - modalités d’application Toute exploitation agricole dont l’un des sites d’élevage est situé en zone d’excédent structurel et produisant annuellement une quantité d’azote d’origine animale supérieure au seuil réglementaire fixé pour chaque canton à l’annexe n° 10 du présent arrêté a l’obligation de transférer ou de traiter la quantité excédentaire. La production totale d’azote d’origine animale est exprimée toutes espèces confondues, d’après les références techniques régionales et de la circulaire PMPOA du 15 mai 2003, après application des abattements liés, le cas échéant, à une alimentation biphasée ou multiphasée. L’obligation de traitement ou de transfert concerne l’ensemble des sites d’élevages situés en ZES d’une exploitation. Elle s’applique lorsque la production d’azote cumulée de ces sites, autorisée ou déclarée ou identifiée au titre du règlement sanitaire départemental, dépasse le seuil réglementaire de traitement du canton du site produisant le plus d’azote. Cette obligation ne s’applique pas aux exploitations dont les surfaces en propre sont suffisantes pour l’épandage des effluents bruts. Ces surfaces doivent être autorisées au titre du contrôle des structures avant le 30 mai 2005. Pour les terres reprises à compter du 30 mai 2005, le préfet peut décider, par dérogation et après avis de la Commission départementale d’orientation de l’agriculture (CDOA), que le plafonnement ne s’applique pas. La solution de traitement ou de transfert retenue doit conduire à ce que l’épandage des produits de traitement et des effluents non traités puisse s’effectuer sur les terres régulièrement exploitées en propre. Si les terres en propre sont insuffisantes après traitement ou transfert, le préfet peut accorder une surface d’épandage complémentaire dans la limite globale (terres en propre plus terres mises à disposition) d’une surface appelée sous-plafond cantonal, fixée pour chaque canton dans l’annexe n° 10 du présent arrêté. 12/22 Pour la valorisation par irrigation du surnageant issu du traitement (effluent épuré), une surface complémentaire d’épandage peut être mis à disposition par des tiers afin de permettre une gestion optimisée de ce sous – produit liquide. Les parcelles concernées par l’irrigation doivent être intégrées au plan d’épandage du pétitionnaire. Le suivi des effluents transformés, quant à leur composition, leur destination, et leur utilisation, est précisé dans l’arrêté d’autorisation ICPE. 5.4.2 - Le transfert Dans le cas de transfert, les quantités d’azote à transférer peuvent l’être : a. soit dans le cadre d’un plan d’épandage en dehors des zones en excédent structurel et hors des cantons où la quantité d’azote produite par les animaux par hectare épandable et par an, est supérieure au seuil de 140 Kg/ha, b. soit, après dérogation accordée par le préfet après avis du Conseil Départemental de l’Environnement, des Risques Sanitaires et Technologiques, dans le cadre d’un plan d’épandage sur des cultures spéciales ou sur des exploitations certifiées en agriculture biologique dans les cantons où la charge moyenne en azote d’origine animale est supérieure à 140 Kg/ha, dès lors que cela se substitue à un apport d’azote minéral, c. soit par transformation en produit normalisé ou homologué dans une installation annexée à une exploitation traitant ses propres effluents, ou par transformation par une installation classée de fabrication d’engrais (rubrique 2170 de la nomenclature installations classées). Les produits issus de cette transformation ne pourront pas être épandus dans les cantons où la charge moyenne en azote d’origine animale est supérieure à 140 Kg/ha, sauf dérogation accordée par le préfet, après avis du Conseil Départemental de l’Environnement, des Risques Sanitaires et Technologiques. Dans tous les cas, la traçabilité de ce transfert devra être assurée. Les quantités d’azote correspondant aux dérogations citées aux points b et c ne sont pas prises en compte dans la résorption de l’excédent cantonal. 5.5 – Délais de mise en œuvre des mesures de résorption L’obligation de traitement ou de transfert s’applique à tous les élevages y compris ceux déjà autorisés. Les exploitations qui auraient préalablement réalisé ou engagé un projet de traitement ou transfert pour leur mise en conformité avec les dispositions antérieures peuvent poursuivre leur projet par une réalisation des travaux dans les 12 mois qui suivent leur autorisation préfectorale. Elles devront respecter les dispositions du présent arrêté au plus tard au 1er septembre 2010. Les exploitations qui auraient réduit leurs effectifs pour leur mise en conformité avec des dispositions antérieurs bénéficient des mêmes délais. Les autres exploitations concernées, disposent d’un délai d’un an au maximum, à la date de signature de la décision préfectorale délivrée au titre des installations classées, pour mettre en service leur dispositif de résorption. 13/22 5.6 - Interdiction d’extension en ZES Toute création, extension ou modification d’exploitation conduisant à une augmentation de l’azote d’origine animale produit est interdite dans les ZES, sauf disposition particulière prévues aux articles 5.8 et 5.9 du présent arrêté. L’augmentation d’azote s’apprécie en comparant la production des effluents d’élevage avant et après le projet de création, extension ou modification, sur la base des mêmes références techniques et en tout état de cause avant mise en œuvre de toute solution de résorption. • Détermination du cheptel de référence Cas général Le cheptel servant de référence pour évaluer une augmentation de production d’azote est celui autorisé ou déclaré au titre des installations classées ou du règlement sanitaire départemental (RSD). Cas particulier des dossiers de régularisation - Elevages porcins : Le dossier doit avoir été déposé dans les délais prévus et être en cours d’instruction. Les effectifs pris en compte sont, au maximum, ceux présents au 1er janvier 1994. - Autres productions : Les éleveurs ayant déposé une déclaration de situation pourront bénéficier d’une possibilité de déposer un dossier de régularisation sur la base des effectifs mentionnés dans la déclaration dans les conditions suivantes : 1. Elevages de volaille de chair : La déclaration doit avoir été effectuée avant le 31 décembre 2001. Les effectifs mentionnés dans la déclaration correspondent à une densité maximum de 30 animaux équivalents/m2, sur la base de surfaces de bâtiments présentes correspondant à l’acte administratif de l’élevage ou existantes au 1er janvier 1994. 2. Autres volailles : La déclaration doit avoir été effectuée avant le 31 décembre 2001. Les effectifs de la déclaration sont au maximum ceux présents au 1er janvier 1994 pour les élevages situés en ZES depuis 1996 et ceux présents au 31 décembre 2001 pour les nouveaux cantons, en ZES depuis 2002. 3. Elevages bovins : La déclaration doit avoir été effectuée avant le 31 décembre 2001. Les effectifs de la déclaration sont au maximum ceux présents au 31 décembre 2001. 14/22 5.7- Restructuration interne du cheptel au sein d’une exploitation La restructuration interne consiste pour un éleveur à passer sur un même site d’une production à une autre. Elle n’est possible qu’à condition de respecter avant et après restructuration la réglementation des ICPE et la réglementation relative à la directive nitrates. La restructuration interne ne peut être faite qu’au plus à production d’azote brut constante, calculée avant toute résorption, pour le site concerné, à savoir la production d’azote du cheptel de référence. Dans le cas de l’introduction de truies sur un site, la quantité d’azote produite qui sera comptabilisée pour ce site est égale à la quantité produite par ces truies à laquelle s’ajoute celle produite par les porcs à l’engraissement dès lors que ceux – ci sont engraissés dans un département limitrophe ou dans un département dans lequel un canton en excédent structurel a été désigné. Dans le cas de remplacement de productions de vaches laitières, de vaches allaitantes primées ou d’ovins primés par des productions de porcs, de volailles, de veaux de boucherie ou de bovins à l’engraissement, la quantité d’azote des productions qui ont fait l’objet du remplacement sera déduite de la réserve départementale définie au point 5.10 pour tenir compte de l'effet de la redistribution des quotas laitiers ou des droits à prime vaches allaitantes et ovins. 5.8 - Dérogations pour l’installation des jeunes agriculteurs et les E.D.E.I Par dérogation préfectorale après avis de la CDOA, les exploitations tenues par un jeune agriculteur (JA) ou les exploitations de dimension économique insuffisante (EDEI) peuvent être autorisées à créer un atelier ou à se développer, sous réserve que leur accroissement de production d’azote d’origine animale soit compatible d’une part avec la marge définie en annexe n° 10 pour chaque canton et d’autre part, avec les conditions d’attribution de cette marge précisées ci –dessous dans l’article 5.8.2. 5.8.1 : conditions pour bénéficier de la dérogation Peuvent bénéficier de la dérogation à l’interdiction d’extension de l’article 5-6, sous réserve d’accès à la marge de développement cantonale : - les exploitations EDEI. Est considérée comme Exploitation de Dimension Economique Insuffisante (E.D.E.I.) toute exploitation dont la taille, avant projet, convertie en unité de référence selon les dispositions du Projet Agricole Départemental, est inférieure aux seuils fixés par décret (annexe n°11). Lors du calcul d’équivalence, le nombre d’U.T.A. (Unité de Travail Agricole) pris en compte est celui des U.T.A. existants avant projet et ne peut dépasser trois U.T.A. - les exploitations qui accueillent un jeune agriculteur en phase d’installation : Est considéré comme Jeune Agriculteur au titre du présent arrêté tout exploitant qui fait l’objet d’une procédure d’installation agréée par la CDOA. Le projet de développement de son exploitation (PDE) fixe le cadre du projet de développement (création ou extension d’élevage) qui peut faire 15/22 l’objet de la demande de dérogation. En cas d’installation sans aides publiques d'Etat, la commission départementale d’orientation agricole (CDOA) sera saisie pour avis sur le projet de développement économique et proposition de conditions de formation. Des critères de priorité d’accès à la marge de développement pourront être définis par le préfet après avis de la CDOA et en cohérence avec les orientation définies dans le Projet Agricole Départemental (P.A.D.). Les JA et EDEI qui font l’objet d’une proposition favorable de la CDOA doivent déposer, dans les six mois qui suivent, un dossier d’extension ou de création au titre des installations classées. 5.8.2 - Attributions sur la marge cantonale a- Dans la limite de la marge cantonale définie dans les arrêtés préfectoraux (voir annexe n°10), la quantité d’azote résorbée utilisable pour la dérogation JA/EDEI est égale : • En ZES, à 25 % des quantités d’azote produites par le cheptel de référence et résorbées par traitement, transfert, alimentation ou gain de surface épandable, • En ZES-ZAC, à 15 % des quantités d’azote produites et résorbées par le cheptel de référence et résorbées par traitement, transfert, alimentation ou gain de surface épandable, A aucun moment, la consommation de la marge ne peut excéder la quantité définie ci –dessus. La consommation de la marge correspond à la quantité d’azote totale liée à l’autorisation d’augmentation des effectifs ou de création d'élevages, avant traitement ou transfert éventuel. La Direction départementale de l’agriculture et de la forêt tient à jour le bilan de consommation de la marge et en rend compte périodiquement au Conseil Départemental de l’Environnement, des Risques Sanitaires et Technologiques. b - Suivi de la résorption pour la gestion de la marge La Direction départementale de l’agriculture et de la forêt comptabilise, notamment au vu des autorisations et déclarations transmises par la Direction départementale des services vétérinaires, les quantités d’azote effectivement résorbées dans chaque canton par traitement ou transfert des effluents, adaptation de l’alimentation des animaux et gain de surface d’épandage. En ce qui concerne les unités de traitement, la comptabilisation de la résorption a lieu après leur mise en service. Dans les cantons où le niveau de consommation de la marge atteint le droit de tirage, toute augmentation d’effectifs est suspendue tant que l’avancement de la résorption reste insuffisant. 16/22 5.9 - Restructuration externe des exploitations 5.9.1 - Restructuration externe des élevages hors sol La restructuration externe des élevages hors sol consiste à regrouper deux ou plusieurs sites d’une même exploitation. Le regroupement de deux ou plusieurs sites sur un seul site est possible aux conditions suivantes : • 1ère condition : Les sites qui participent au regroupement (site d’accueil et site rapatrié) doivent être situés en ZES, • 2ème condition : Les sites participant au regroupement (site d’accueil et site rapatrié) doivent respecter la réglementation ICPE, • 3ème condition : L’exploitation qui reprend un ou plusieurs sites en vue de les regrouper doit y avoir été autorisée, le cas échéant, au titre du contrôle des structures. • 4ème condition : Le site qui résulte du regroupement devra respecter le seuil d’obligation de traitement et le plafond d’épandage cantonal ainsi que les réglementations relatives aux ICPE, aux structures agricoles et à la directive nitrates. Le regroupement se traduit par un prélèvement sur l’azote brut rapatrié. Ce prélèvement est égal à: - 0 %, si l’exploitation une fois regroupée est inférieure aux seuils EDEI ; - 10 %, si l’exploitation regroupée avant prélèvement est comprise entre une et deux fois la valeur des seuils EDEI ; - 20 %, si l’exploitation regroupée avant prélèvement est supérieure à deux fois les seuils EDEI. Si l’exploitation regroupée après prélèvement est inférieure au seuil EDEI, le prélèvement est calculé pour que le seuil EDEI soit atteint. Tout éleveur possédant plusieurs sites et voulant les regrouper se verra appliquer ce prélèvement, pour tout site repris postérieurement au 10 janvier 2001. Ce prélèvement alimente la réserve départementale ZES du département où est situé le site fermé (article 5.10). 5.9.2 - Restructuration externe des élevages liés au sol La restructuration externe des élevages «liés au sol» permet à un éleveur de reprendre des quotas laitiers et/ou des droits à primes, et d’augmenter la production d’azote dans l’exploitation de la quantité nécessaire à cette reprise. Elle est possible sous réserve de respecter le contrôle des structures, les réglementations relatives aux ICPE et à la directive nitrates. 17/22 5.10 - La réserve départementale en ZES Il est créé une réserve départementale, à l’échelle de l’ensemble des cantons en ZES du département, alimentée par les quantités prélevées lors des regroupements de sites définies à l’article 5.9.1 du présent arrêté (restructuration externe des élevages en ZES), et lors des cessations d’activités . Elle est diminuée des quantités d’azote correspondant au remplacement de productions contingentées par des productions non contingentées dans le cadre de la restructuration interne définie à l’article 5.7 du présent arrêté. Cette réserve pourra être partiellement ou en totalité redistribuée aux JA et EDEI au vu des résultats de la résorption en ZES, de l’évolution de l’azote brut dans chaque département (en ZES et hors ZES) au regard de l’objectif général de plafonnement de l’azote brut produit, et de l’avancement du plan Bretagne dans sa globalité, après avis du Comité de Suivi. Les modalités de redistribution éventuelle seront arrêtées sur proposition du Préfet de région, Préfet de département. La réserve départementale est alimentée : • Lors d’une restructuration externe d’élevage réalisée conformément à l’article 5.9 du présent arrêté ; le prélèvement réalisé, défini à l’article 5.9.1, alimente la réserve départementale à la date de signature de l’acte réglementaire constatant la réduction des effectifs • Lors d’une cessation d’activité selon les règles suivantes: - 25 % de la quantité d’azote effectivement résorbée du fait des cessations d’activité sans reprise et qui sont accompagnées d’aides financières publiques - 50 % de la quantité d’azote effectivement résorbée du fait des cessations d’activité sans reprise et qui ne sont pas accompagnées d’aides financières publiques. Pour être comptabilisée, une cessation d’activité, totale ou partielle, intervenue depuis le 1er janvier 2001, doit être déclarée au préfet du département au moyen d’un formulaire de déclaration. Après instruction par l’inspecteur des installations classées (Direction départementale des services vétérinaires) et sur proposition de ce dernier, le préfet procède à l’annulation de l’autorisation ou de la déclaration d’installation classée. Notification en est faite à l’éleveur qui s’est engagé à désaffecter l’atelier correspondant, ainsi qu’à la Direction départementale de l’agriculture et de la forêt. La direction départementale de l’agriculture et de la forêt tient à jour le bilan de l’alimentation et de la consommation de la réserve départementale et en rend compte périodiquement au Conseil Départemental de l’Environnement, des Risques Sanitaires et Technologiques. 5.11 - Créations et extensions d’élevage dans les cantons où les objectifs de résorption sont atteints Lorsque les objectifs de résorption mentionnés par canton à l’annexe 10 sont atteints, les quantités d’azote effectivement résorbées au-delà de ces objectifs, pourront être réattribuées pour des créations et extensions d’élevage. Ces réattributions s’effectueront sur décision du préfet, après avis de la CDOA. Outre la priorité d’accès donnée aux jeunes agriculteurs et aux EDEI, des critères de priorité selon les catégories de demandeurs pourront être définis sur avis de la CDOA. 18/22 Partie III Mesures applicables en zone d’actions complémentaires (ZAC) Article 6 - Actions renforcées en zones d’actions complémentaires Les actions renforcées définies à l’article 6 s’appliquent à toutes les exploitations ou parties d’exploitations situées sur les communes ou les bassins versants cité(e)s en annexe n° 3 : 6-1 - Limitation des apports azotés, toutes origines confondues Les apports azotés sur l’ensemble de l’exploitation, toutes origines d’azote confondues, sont limités à 210 Kg par hectare de surface agricole utile (SAU). 6-2- Mise en œuvre de certaines actions renforcées prévues à l’article R.211-83 du code de l’environnement, livreII, dans les ZAC non classées en ZES Toute création, extension ou modification d’exploitation conduisant à une augmentation de l’azote d’origine animale est interdite en ZAC. Cette augmentation s’apprécie selon les mêmes règles définies en ZES à l’article 5.6. La restructuration interne, telle que définie dans l’article 5.7 pour les ZES, est possible dans les ZAC non classées en ZES. La dérogation relative aux JA/EDEI applicable en ZES selon les conditions définies à l’article 5.8 est applicable dans les ZAC non classées en ZES, selon les mêmes conditions, hormis celles relatives aux marges de développement cantonales non définies dans les ZAC non classées en ZES. La restructuration externe, telle que définie dans l’article 5.9 pour les ZES, est possible dans les ZAC non classées en ZES. Pour chaque site d’accueil situé en ZAC non classée en ZES, le(s) site(s) repris doivent être situé(s) en ZAC (classé en ZES ou pas). Aucun prélèvement sur l’azote brut rapatrié n’est effectué pour les sites regroupés en ZAC non classée en ZES. 6.3 Cas particuliers du bassin versant des Echelles Dans le bassin versant du ruisseau des Echelles, en amont du captage du Quincampoix, les agriculteurs qui exploitent des parcelles en bordure de cours d’eau, tels que définis à l’article 4.8.1, doivent implanter des bandes enherbées le long de ceux-ci, là où elles n’existent pas déjà. 19/22 Elles doivent avoir un largeur minimum de 10 mètres. La nature du couvert des bandes enherbées est celle définie pour les couverts environnementaux au titre des bonnes conditions agro-environnementales (BCAE). Les bandes enherbées (nouvelles et existantes) ne devront pas recevoir de fertilisant. La localisation du bassin versant désigné ci-dessus figure en annexe 16. 20/22 Partie IV Dispositions diverses Article 7 - Les indicateurs utilisés pour évaluer l’efficacité de ce programme d’action seront issus de l’harmonisation opérée par la DIREN avec l’aide des services départementaux et régionaux de l’Etat et de l’Agence de l’Eau. Article 8 - A l’issue du quatrième programme, un rapport sera établi mettant en évidence les moyens mis en œuvre, les progrès réalisés dans la limitation des pratiques à risques pour la pollution azotée des eaux et l'évolution de la teneur en nitrates. Article 9 - Sans préjudice des dispositions des articles L 216-1, L.216-2, 216-6 à L 216-13, L 514-9 et L 514-11, du code de l’environnement, est puni de la peine d’amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe le fait de ne pas respecter les prescriptions prévues dans le présent arrêté. Les infractions aux dispositions du présent arrêté, constatées par les agents cités à l’article L25118 et L253-14 du Code Rural, seront punies selon les peines prévues à l'article L253-17 du Code Rural. Si l’infraction provoque des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la faune et à la flore, les peines encourues sont prévues par les articles L216-6 ou L432-2 du code de l’environnement. Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues par l’article 121-2 du code pénal. Elles encourent la peine d’amende suivant les modalités prévues à son article 131-41. Article 10 - L’arrêté préfectoral du 23 novembre 2005 établissant le 3ème programme d’action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole est abrogé. Article 11 - Ce quatrième programme d’action est applicable le lendemain de la publication du présent arrêté au recueil des actes administratifs de la préfecture du département sans préjudice des autres textes réglementaires existants ; il prendra fin à la mise en place du programme d’action suivant. 21/22 Article 12 - Le secrétaire général de la préfecture, le directeur départemental de l'agriculture et de la forêt, le directeur départemental des services vétérinaires, les inspecteurs des installations classées pour la protection de l’environnement, les agents visés à l’article 216-3 du code de l’environnement, le lieutenant-colonel commandant le groupement départemental de gendarmerie nationale, le directeur départemental de la sécurité publique, le directeur départemental des affaires sanitaires et sociales, le directeur départemental des affaires maritimes, le directeur départemental de l’équipement, le directeur régional de l’environnement, le directeur régional de l’industrie, de la recherche et de l’environnement, le directeur de la direction régionale des affaires maritimes, le délégué régional de l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, le délégué régional de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, les maires du département, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent arrêté qui sera inséré au recueil des actes administratifs de la préfecture du département. 22/22 LISTE DES ANNEXES 1 Références techniques 2 Liste des cantons en zone d’excédent structurel et des cantons entre 140 et 170 kg N / ha SPE DN 3A Liste des communes avec actions complémentaires 3.B Carte des communes avec actions complémentaires 4 Bilan du 3ème PA-DN 5A Modalités de calcul du ratio 170 5B Extrait de l’arrêté du 1er août 2005 établissant les prescriptions minimales à mettre en œuvre en zone vulnérable et modifiant l’arrêté du 06 mars 2001 relatif aux programmes d’action à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole 6 Définition des types de fertilisants azotés 7A Périodes départementales d’interdiction d’épandage des fertilisants azotés 7.B Périodes d’interdiction d’épandage des fertilisants azotés issues du code des bonnes pratiques agricoles 8 Distances d’épandage par rapport aux eaux de surface et zones sensibles 9 Distances d’épandage par rapport aux tiers et lieux fréquentés par le public 10 Critères des cantons en ZES : Plafonds des surfaces d’épandage, seuils d’obligation de traitement ou transfert, objectifs de résorption, marge 11 Seuils EDEI 12 Carte des cours d’eau à border dans le secteur des Marais de Dol de Bretagne et des polders du Mont St Michel 13 Carte de la zone dérogatoire à l'obligation de couverture du sol pendant les périodes présentant des risques de lessivage 14 Liste des couverts végétaux autorisés en terme de CIPAN 15 Composition du groupe de travail « directive nitrate » 16 Carte de localisation du bassin versant des Echelles ANNEXE 1 : REFERENCES TECHNIQUES ACTA-COMIFER 2000, valeur agronomique des produits d’origine non agricole recyclés en agriculture : guide méthodologique pour l’expérimentation au champ, ANDA, Ferti-Mieux : évolution des pratiques agricoles et de la qualité de l’eau, juillet 2000, ANDA, l’opération Ferti-Mieux, janvier 1999, COMIFER 1993, glossaire de la fertilisation N-P-K, COMIFER 1996, calcul de la fertilisation azotée des cultures annuelles, guide méthodologique pour l'établissement de prescriptions locales, CORPEN 1988, bilan de l’azote à l’exploitation, CORPEN 1991, interculture, CORPEN 1996, estimation des rejets d’azote et de phosphore des élevages de porcs, Impacts des modifications de conduite alimentaire et des performances techniques, CORPEN 1996, estimation des rejets d’azote par les élevages avicoles, CORPEN 1997, bien choisir et utiliser son matériel d’épandage de lisiers ou de fumiers, CORPEN 1999, estimation des flux d’azote, de phosphore et de potassium associés aux vaches laitières et à leur système fourrager. Influence de l’alimentation et du niveau de production, CORPEN 1999, estimation des rejets d’azote et de phosphore par les élevages cunicoles, CORPEN 2001, estimation des flux d’azote, de phosphore et de potassium associés aux bovins allaitants et aux bovins en croissance ou à l’engrais, issus de troupeaux allaitants et laitiers et à leur système fourrager. CORPEN 2003, estimation des rejets d’azote-phosphore-potassium-cuivre et zinc des porcs Circulaire du 7 septembre 2007 relative aux installations classées (élevages, volailles) utilisation de nouvelles référence de rejets, Bulletin Officiel du MEDAD Ministère de l’environnement, Institut de l’élevage 1995, élevage bovin et environnement : prévenir les risques de nuisance et de pollution, Atlas des zones inondables d’Ille et Vilaine (Direction départementale de l’équipement, 1997). ANNEXE 2: liste des cantons en zone d’excédent structurel (ZES) ARGENTRE-DU-PLESSIS BECHEREL FOUGERES FOUGERES-NORD FOUGERES-SUD GUERCHE-DE-BRETAGNE (LA) LOUVIGNE-DU-DESERT MONTAUBAN-DE-BRETAGNE RENNES-NORD-OUEST SAINT-MEEN-LE-GRAND TINTENIAC VITRE VITRE-EST liste des cantons entre 140 et 170 Kg N / ha SPE DN ANTRAIN CESSON-SEVIGNE CHATEAUBOURG CHATEAUGIRON JANZE MONTFORT-SUR-MEU MORDELLES PIPRIAC PLELAN-LE-GRAND RENNES RETIERS SAINT-AUBIN-D'AUBIGNE SAINT-AUBIN-DU-CORMIER SAINT BRICE EN COGLES VITRE OUEST liste des cantons inférieurs à 140 Kg N / ha SPE DN BAIN DE BRETAGNE BETTON BRUZ CANCALE CHATEAUNEUF D’ILLE ET VILAINE COMBOURG DINARD DOL DE BRETAGNE GRAND FOUGERAY GUICHEN HEDE LIFFRE MAURE DE BRETAGNE PLEINE FOUGERES REDON RENNES SUD EST RENNES SUD OUEST SAINT MALO SAINT MALO SUD SEL DE BRETAGNE METHODOLOGIE DE DETERMINATION DES ZES (et des cantons à plus de 140 kg d'azote organique à l'hectare) En préambule, il faut préciser que pour des raisons d’homogénéité et de disponibilité des données au niveau cantonal, l’année de référence choisie est l’année 2006. Afin de calculer la pression globale azotée au niveau cantonal, les effectifs des cheptels et les surfaces sont nécessaires et doivent être mis à jour, selon la méthode suivante. 1. Estimation des effectifs des cheptels des différentes espèces L’objectif est d’évaluer de manière la plus fine et la plus exhaustive les effectifs des cheptels en 2006 par canton. Pour les bovins, les caprins et les ovins, la source principale de données est la BDNI, avec une extraction en décembre 2006, par canton. Pour les cheptels porcins et avicoles, il faut mobiliser des données issues des enquêtes statistiques exhaustives les plus récentes et dont les résultats sont déjà disponibles. En résumé : Bovins : calculés à partir de la BDNI décembre 2006, Caprins : calculés à partir de la BDNI décembre 2006, Ovins : calculés à partir de la BDNI décembre 2006, Porcins : calculés à partir du recensement exhaustif des capacités des sites porcins en mars 2006 et de l’enquête cheptel 2006, Avicoles : extrapolation linéaire en 2006 à partir du recensement avicole (exhaustif) de 2004. 2. Estimation de la Surface Agricole Utile (SAU) L’objectif est d’évaluer la SAU par canton en 2006. A ce titre, il est proposé d’utiliser la SAU du RGA 2000 par canton, et de l’actualiser en fonction de l’évolution de la SAU déclarée à la PAC par les exploitants entre 2000 et 2006 (taux départemental). 3. Estimation de la Surface Potentiellement Epandable (SPE) La SPE est calculée à partir du taux propre à chaque canton : si les prairies n’excédent pas 50% de la SAU : SPE=70% de la SAU si les prairies représentent 50% à 70% de la SAU : SPE=75% de la SAU si les prairies représentent plus de 70% de la SAU : SPE=80% de la SAU 4. Estimation de l’azote organique brut produit par canton L’estimation de l’azote organique brut est réalisée à partir des normes CORPEN, en fonction des effectifs d’animaux et des surfaces estimés et actualisés (voir ci-dessus). ANNEXE 3 A : Liste des communes en bassins versants avec actions complémentaires ANTRAIN ARGENTRE-DU-PLESSIS BAILLE BALAZE BAZOUGES-LA-PEROUSE BEAUCE BEDEE BILLE BLERUAIS BOISGERVILLY BREAL-SOUS-MONTFORT BREAL-SOUS-VITRE BRETEIL CHAMPEAUX CHATILLON-ENVENDELAIS CHAUVIGNE CINTRE COGLES COMBOURTILLE CORNILLE CUGUEN DOMPIERRE-DU-CHEMIN ERBREE ETRELLES FLEURIGNE FOUGERES GAEL IFFENDIC IRODOUER JAVENE LA BAZOUGE-DU-DESERT LA CHAPELLE-ERBREE LA CHAPELLE-DU-LOU LA CHAPELLE-JANSON LA CHAPELLE-SAINTAUBERT LA FONTENELLE LA NOUAYE LA SELLE-EN-COGLES LA SELLE-EN-LUITRE LAIGNELET LANDAVRAN LANDEAN LANDUJAN LE CHATELLIER MONTFORT MONTHAULT MONTOURS MONTREUIL-DES-LANDES MONTREUIL-SOUS-PEROUSE MORDELLES MUEL NOYAL-SOUS-BAZOUGES PARCE PARIGNE PLELAN-LE-GRAND POCE-LES-BOIS POILLEY PRINCE QUEDILLAC RIMOUX ROMAGNE ROMAZY SAINT AUBIN-DES-LANDES SAINT BRICE-EN-COGLES SAINT CHRISTOPHE-DE-VALAINS SAINT COULOMB SAINT DIDIER SAINT ETIENNE-EN-COGLES SAINT GEORGES-DE-CHESNE SAINT GEORGES-DEREINTEMBAULT SAINT GERMAIN-EN-COGLES SAINT GONLAY SAINT HILAIRE-DES-LANDES SAINT JEAN-SUR-COUESNON SAINT JEAN-SUR-VILAINE SAINT LEGER-DES-PRES SAINT MALON-SUR-MEL SAINT MARC-LE-BLANC SAINT MARC-SUR-COUESNON SAINT MAUGAN SAINT MEEN-LE-GRAND SAINT MELOIR-DES-ONDES SAINT M’HERVE SAINT M’HERVON SAINT ONEN-LA-CHAPELLE SAINT OUEN-DES-ALLEUX SAINT OUEN-LA-ROUERIE SAINT PERAN LE CROUAIS LE FERRE LE LOROUX LE LOU-DU-LAC LE TIERCENT LE VERGER LECOUSSE LOUVIGNE-DU-DESERT LUITRE MARCILLE-RAOUL MARPIRE MAXENT MEDREAC MELLE MEZIERES-SUR-COUESNON MINIAC-SOUS-BECHEREL MONDEVERT MONTAUBAN MONTAUTOUR MONTERFIL SAINT PERN SAINT REMY-DU-PLAIN SAINT SAUVEUR-DES-LANDES SAINT THURIAL SAINT UNIAC SENS-DE-BRETAGNE SOUGEAL TAILLIS TALENSAC TORCE TREFFENDEL TREMBLAY VENDEL VIEUX-VY-SUR-COUESNON VILLAMEE VITRE ANNEXE 3B : carte des communes avec actions complémentaires : ANNEXE 4 : Bilan du 3ème PA-DN PREFECTURE DE L'ILLE-ET-VILAINE DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L’AGRICULTURE ET DE LA FORET Bilan du 3ème Programme d’action pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole Zone vulnérable Canton en ZES Commune en ZAC Situation du zonage du département d’Ille et Vilaine au début du 3ème programme d’action (2004) Le 20 octobre 2008 Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 1 SOMMAIRE Introduction :....................................................................................................................................................................3 Résumé opérationnel ......................................................................................................................................................4 1. Eléments d’évolution du contexte agricole : ............................................................................................................6 1.1. Un département laitier avec peu de productions hors sol : ....................................................................................................... 6 1.2. Augmentation des exploitations soumises au régime ICPE...................................................................................................... 6 1.3. Une baisse tendancielle de la production de viande et des cheptels : ...................................................................................... 7 1.4. Malgré une baisse de la SAU, le lien entre production et sol reste fort :................................................................................... 8 1.5. Une concentration des élevages au Nord (hors zone côtière) et à l’est du département : ........................................................ 9 2. Une nette amélioration du bilan azoté et des pratiques culturales ......................................................................10 2.1. Une baisse significative des quantités d’azote organique produites : ..................................................................................... 10 2.2. Une baisse de l’utilisation d’azote minérale liée à l’augmentation du prix des engrais : ......................................................... 11 2.3. Un bilan net à l’hectare qui s’améliore mais reste excédentaire ............................................................................................. 11 2.4. Des progrès dans la fertilisation des cultures :........................................................................................................................ 12 2.5. Une meilleure appropriation du raisonnement de la fumure azotée … ................................................................................... 13 2.6. Mais un raisonnement encore partiel pour près de 80% des agriculteurs :............................................................................. 14 2.7. Une meilleure connaissance du poids et de la teneur en azote des effluents :....................................................................... 14 2.8. Des améliorations matérielles permettant une optimisation de l’épandage des effluents ...................................................... 15 3. Bilan des politiques publiques menées pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole ...........................................................................................................................................................16 ième 3.1. Evaluation des mesures du 3 programme d’action Directive nitrate : ................................................................................ 16 3.1.1. Mesures de portée générale sur tout le département reconnu zone vulnérable : .........................................16 3.1.2. Mesures spécifiques aux zones d’excédent structurel (ZES) ........................................................................19 3.1.3. Une amélioration du respect des mesures spécifiques aux zones d’actions complémentaires (ZAC) .........23 ième 3.1.4. Une politique de contrôle rigoureuse pour l’application du 3 programme d’action Directive nitrate .........24 3.2. Autres programmes d’accompagnement pour une action consolidée..................................................................................... 25 3.2.1. Mise aux normes des exploitations et programme Bretagne Eau Pure.........................................................25 3.2.2. Des critères environnementaux intégrés à la Politique agricole commune (PAC) ........................................26 4. Une amélioration sensible de la qualité des ressources en eau, mais des efforts à poursuivre pour atteindre le « bon état » en 2015: .................................................................................................................................................29 4.1. Un réseau territorial pour le suivi de la qualité des ressources en eau : ................................................................................. 29 4.2. Une nette amélioration de la qualité des eaux superficielles .................................................................................................. 30 4.2.1. Le bassin de la Vilaine : .................................................................................................................................30 4.2.2. Les bassins versant du Nord côtier : ..............................................................................................................31 4.2.3. Un zoom sur les bassins versants en contentieux : .......................................................................................32 4.3. Une amélioration de la qualité des eaux souterraines ............................................................................................................ 33 Liste des annexes ..........................................................................................................................................................34 Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 2 Introduction : Le 3ème programme d’action pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole (ou 3ème programmation d’actions au titre de l’application de la directive « nitrate ») est entré en application en 2004. Après quatre années de mise en œuvre, il est procédé à une évaluation des différentes mesures appliquées à ce titre. Ce bilan établi à partir des données des enquêtes statistiques et des informations administratives à disposition de l’administration, vise à apporter un certain nombre d’informations « objectives » sur l’évolution du contexte agricole et des pratiques culturales. Sans être exhaustif, il évalue et dresse le bilan des actions publiques menées tant au titre du 3ème programme d’action qu’au titre des autres politiques complémentaires venant en appui à la restauration de la qualité des eaux dans le département. Ce bilan est part ailleurs complété par une photographie de l’évolution de la qualité des cours d’eau du département dans la période considérée. Le bilan constitue un préalable à la mise en œuvre du 4ème Programme d’action Directive Nitrate alors que se profilent les échéances de la directive cadre sur l’eau (DCE) pour atteindre un « bon état » des eaux à l’horizon de 2015. Nous souhaitons qu’il puisse contribuer à un débat serein et constructif des acteurs concernés pour une meilleure efficacité des politiques visant à restaurer la qualité des eaux. Le Directeur départemental de l’agriculture et de la forêt délégué, Jean CEZARD Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 3 Résumé opérationnel ème Le 3 Programme d’action de la directive nitrate prévoyait une série de mesures pour restaurer la qualité des eaux. On distingue : • des mesures qui s’appliquent à l’ensemble du département situé en zone vulnérable comme les plans de fumure prévisionnels et les cahiers de fertilisation, le respect du principe d’équilibre de fertilisation, l’interdiction de l’épandage lors des périodes à risques et le respect du seuil de 170 uN organique /ha ; • des mesures qui s’appliquent plus spécifiquement aux zones d’excédent structurel (ZES) avec des objectifs de résorption des quantités d’azote, interdiction de l’extension des élevages sauf dérogation limitée aux jeunes agriculteurs et aux très petites exploitations inférieures au seuil de référence du projet agricole départemental (PAD). • enfin des mesures qui s’appliquent aux zones d’actions complémentaires (ZAC) situées dans l’aire d’alimentation des captages d’eau potable sensibles : seuil de 210 uN azote total /ha et obligation de couverture des sols en hiver. Les données présentées dans l’étude permettent d’aboutir aux constats suivants : Comparé aux autres départements bretons, l’Ille-et-Vilaine est un département où le lien entre production et sol reste fort et où le nombre d’élevages hors sol est limité. Sur le plan quantitatif, on observe une baisse généralisée des cheptels à l’exception du cheptel porcin qui se maintient. Cette baisse est largement imputable à la conjoncture et aux quotas laitiers qui stabilisent la production. Dans le même temps, il disparaît dans le département de l’ordre de 1350 ha de SAU (et corrélativement de surfaces potentiellement épandables) par an. Globalement sur la période 2000 - 2007, la baisse du cheptel rapportée à l’évolution des surfaces se traduit par une baisse de l’intensité des productions à l’hectare. La baisse du cheptel s’accompagne d’une diminution significative de production azotée d’origine animale. De même, l’envolée du prix des engrais favorise une diminution de l’utilisation de l’azote minéral. La tendance à l’augmentation du coût de fabrication de ces derniers (coût en énergie notamment) devrait amener les agriculteurs à réduire et optimiser encore le recours aux engrais dans les prochaines années. Aussi dans les grands comptes, l’excédent azoté diminue de 46% en Ille et Vilaine depuis 2001 grâce à la réduction des effectifs d’élevage, à l’accélération des déclarations de résorption mais aussi à une économie supplémentaire d’azote minéral. La fertilisation, mieux adaptée aux besoins des plantes, reste toutefois excédentaire de 28 uN / ha. A ce jour, on peut considérer que le seuil de 170 uN organique/ha de surface Directive nitrate (SDN), rendu obligatoire depuis 1996, est respecté par la très grande majorité des exploitants. Au regard de la réglementation, les calculs statistiques de pression azotée par ha effectués à l’échelle du canton confirment cette impression favorable et montrent qu’à l’échelle du département le problème des nitrates n’est plus tant un problème quantitatif qu’un problème de répartition spatiale et de gestion de ces derniers sur l’exploitation. On constate de nombreux progrès dans les pratiques agricoles. Si le raisonnement de la fumure commence à rentrer dans les mœurs, on constate cependant qu’il repose encore sur des critères partiels pour 80% des surfaces épandues par les agriculteurs. Du fait de la spécialisation en production laitière, près de 74% de l’azote organique est d’origine laitière dont une part significative sous forme de fumier qui se dégrade lentement et peut peser sur les stratégies de conduite de certains systèmes de culture qui demandent des formes plus solubles et mobilisables rapidement par les plantes. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 4 Les problèmes apparaissent essentiellement à l’échelle de la parcelle. Les maïs restent sur-fertilisés (50 uN/ha), les excédents se présentant essentiellement sous forme d’azote organique. De même, les prairies présentent un meilleur bilan qui reste malgré tout excédentaire de 60 uN/ha. Sur ces dernières, des progrès pourraient être réalisés en ce qui concerne l’utilisation des engrais minéraux. Dans les zones d’excédent structurel (ZES), la méthodologie comptable imposée par la réglementation conduit à une forte sous estimation des efforts effectivement réalisés pour résorber les quantités d’azote excédentaires. Aussi les comptes effectués au titre de la résorption aboutissent à un pourcentage d’atteinte des objectifs de résorption de 42% seulement, soient 1362 Tonnes d’azote. Une approche statistique de l’évolution des cheptels et de la prise en compte des dispositifs de résorption d’azote conduit en fait à estimer que la baisse d’azote dans les cantons en ZES est plus proche de 3 600 Tonnes d’azote entre 2000 et 2006. Les calculs de quantité d’azote d’origine animale par ha effectués à l’échelle du canton, montrent que compte tenu de la baisse des cheptels et ce malgré la diminution de la SAU, la pression azotée diminue fortement dans tous les cantons qu’ils soient situés en ZES ou non. En 2007, seuls deux cantons restent supérieurs et proches du seuil de 170 uN organique /ha. Dans les zones d’action complémentaire (ZAC), la limitation des apports minéraux et organiques est globalement bien respectée avec toutefois un constat d’un pourcentage minimal d’exploitants ne respectant pas le plafond de 210 uN total /ha (2,8%). Les dépassements sont dus dans la grande majorité des cas à un apport minéral trop important. La surface de sol nu hivernal est en nette diminution, toutefois, cette tendance risque d’atteindre un plancher sur certaines successions de culture avec des rotations type maïs grain suivi par maïs grain, entraînant des difficultés d’implantation d’une culture intermédiaire piège à nitrate (CIPAN) après récolte. Les politiques publiques de l’agriculture intègrent de mieux en mieux les contraintes environnementales et ème sont cohérentes avec les mesures mises en œuvre au titre du 3 programme d’action Directive nitrate. Avec la réforme de 2003, les aides de la PAC ont été partiellement découplées de la structure productive des exploitations. En parallèle, le versement des aides a été conditionné de manière étroite avec le respect de la réglementation et de pratiques favorables à l’environnement. La qualité des eaux superficielles s’est nettement améliorée de 2000 à 2007. Entre 1999 et 2006, 73 % des stations de suivi se situent dans la classe de qualité entre 25 et 50 mg/l. Les secteurs les plus sensibles sont les bassins versants du Couesnon, de la Seiche et dans une moindre mesure du Semnon. Les progrès sont particulièrement sensibles jusqu’en 2004, puis on observe une stabilisation des résultats. Il convient de noter que cette stabilisation ne peut être corrélée à un relachement de la vigilance tant sur le plan quantitatif (pression azotée à l’hectare) qu’au niveau des pratiques. En effet, les cheptels, quantités d’azote organiques et minérales ont constamment baissé tout au long de la période sur l’ensemble des cantons du département. Par ailleurs, même s’il existe encore des marges de progrès, les pratiques agricoles se sont plutôt améliorées au cours de la période considérée. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 5 1. Eléments d’évolution du contexte agricole : 1.1. Un département laitier avec peu de productions hors sol : Comme les autres départements bretons, le département de l’Ille-et-Vilaine est spécialisé en élevage. On notera l’importance de la production laitière, le nombre d’élevage hors sol y étant en proportion peu élevé (Cf carte en annexe 1) : Nombre d'exploitations et surface agricole utile par orientations technico-économiques (2005) OTEX Nombre d'exploitations % SAU (ha) % Grandes cultures (Otex 13, 14) 1 569 13% 38 750 8% Maraîchage, horticulture (Otex 28, 29) 282 2% ns ns Bovins lait (Otex 41) 4 037 35% 216 462 47% Bovins viande (Otex 42) 973 8% ns ns Mixtes et autres herbivores (Otex 43, 44) 1 479 13% 34 507 8% Porcins, volailles (Otex 50, 72) 1 226 11% 41 330 9% Autres orientations (Otex 60, 71, 81, 82, 90) 2 090 18% 107 940 24% Total 11 656 100% 456 768 100% Source : SRISE – DRAF Bretagne Malgré une politique d’installation dynamique, le nombre d’exploitations continue à baisser régulièrement de 2004 à 2007 (- 6% ou 940 exploitations sur cette période de 4 ans). En 2007, on estime le nombre « d’exploitations professionnelles » à 7800 environ contre 8300 en 2004. En 2007, 9191 exploitants déclaraient des surfaces au titre des aides de la politique agricole commune (PAC). er ème Le département reste pourtant le 1 département laitier de France, le premier en production de veaux, le 4 en ème ème viande bovine et en viande porcine, comme en 2004. Sur cette période, il passe de 9 à 8 en production de volailles de chair. 1.2. Augmentation des exploitations soumises au régime ICPE Malgré la révision à la hausse des seuils de cheptels pour les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) pour les bovins lait et les volailles, on observe une forte augmentation du nombre d’exploitations soumises au régime ICPE (4180 ICPE de type élevage en 2007 contre 3768 en 2000). A contrario, le nombre d’exploitations soumises au simple Règlement sanitaire départemental (RSD) diminue fortement : Répartition des ICPE et RSD en Ille et Vilaine en 2007 Répartition des ICPE et RSD en Ille et Vilaine en 2000 ICPE A ICPE A RSD RSD 1320 1166 3700 5205 2602 2860 ICPE D ICPE D source : DDSV 35 et DDAF 35 Cette évolution traduit l’augmentation du cheptel moyen par exploitation et s’accompagne, avec la rentrée dans le régime ICPE, de prescriptions techniques complémentaires qui s’additionnent à la réglementation liée à la directive nitrate. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 6 1.3. Une baisse tendancielle de la production de viande et des cheptels : Depuis 2004, on observe une baisse importante des productions de viande (Cf. annexe 2). Du fait d’une crise conjoncturelle, les porcins ont connu une baisse marquée en 2006 et se rétablissent en 2007. La production de viande de volailles et de veaux de boucherie a continuellement baissé depuis 2004 du fait de l’érosion continue des prix dans ces deux secteurs. La production de lait a évolué au rythme de l’augmentation des quotas, et en 2007 du prix du lait. Aussi, les cheptels du département ont fortement baissé au rythme des orientations du marché : milliers de têtes milliers de têtes 800 1350 750 1300 700 650 Total bovins 1250 600 1200 550 500 Total porcs 1150 Vaches laitières 450 400 1100 1050 350 300 1000 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 milliers de têtes 7000 6000 5000 Poulets de chair 4000 3000 Dindes et dindons 2000 1000 0 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 Source : SRISE – DRAF Bretagne On observe une baisse des cheptels de volaille imputable à la conjoncture économique et dans une moindre mesure aux facteurs structurels liés à la vétusté des bâtiments et aux normes de bien être animal. Toutefois, avec des fluctuations importantes, le cheptel porcin s’est maintenu. Le cheptel de vaches laitières baisse au rythme de l’augmentation de la productivité (2% par an en moyenne) et des quotas qui plafonnent la production. Aussi, le cheptel bovin baisse en tendance sur les dernières années. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 7 1.4. Malgré une baisse de la SAU, le lien entre production et sol reste fort : La surface agricole utile (SAU) des exploitations du département baisse entre 2000 et 2007 (1350 ha par an en moyenne) du fait de l’urbanisation importante de la périphérie de Rennes et de la zone côtière ainsi que le développement des activités de loisir. De fait, la pression foncière s’accroît d’année en année. La SAU moyenne des exploitations continue à augmenter au rythme de la baisse du nombre des agriculteurs. En 2007, la SAU moyenne des exploitations laitières est de 50 ha. Celle des exploitations d’élevage de granivores (porcs et/ou volailles) est de 23 ha. Les producteurs de lait (purs ou mixtes) occupent plus de 80% de la SAU départementale. Les composantes de la SAU ont évolué de la manière suivante : Evolution des composantes de la SAU en ha 500000 450000 400000 350000 divers jachères 300000 céréales oléagineux/protéagineux 250000 fourrages annuels Prairies permanentes 200000 Prairies temporaires 150000 100000 50000 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Source : SRISE – DRAF Bretagne Avec 166 000 ha en 2007, les prairies sont la principale composante de la SAU. Entre 2000 et 2006, elles ont tendance à baisser mais les prévisions pour 2007 indiquent une augmentation de l’ordre de 1800 ha. Le rapport entre prairies temporaires et prairies permanentes reste globalement constant depuis de nombreuses années (78 % PT 22 % PP). Les céréales et fourrages annuels représentent deux soles également importantes sur le territoire. Les oléagineux et les protéagineux sont présents en 2007 à hauteur de 17 000 ha. Les légumes frais (compris dans divers) sont présents sur le département et concernent 5426 ha en 2006. Malgré une diminution de la SAU et corrélativement de la surface amendable en matière organique (SAMO), le lien entre la production et les sols reste fort. Entre 2000 et 2007, la baisse du cheptel rapportée à l’évolution des surfaces se traduit par une baisse de l’intensité des productions à l’hectare. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 8 1.5. Une concentration des élevages au Nord (hors zone côtière) et à l’est du département : L’activité laitière est présente sur la totalité du département (cf. annexe 3). Cependant, le sud du département connaît une orientation plus marquée vers les grandes cultures alors que l’activité laitière se concentre à l’Est et au Nord (hors zone côtière) du département. Il en va de même pour les porcins. Les volailles se répartissent plus spécifiquement au sud-est du département (Janzé). Référence laitière par canton en 2007 cartes : DDAF 35 Capacité des bâtiments avicoles par canton en 2004 Capacité des bâtiments porcins par canton en 2006 Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 9 2. Une nette amélioration du bilan azoté et des pratiques culturales 2.1. Une baisse significative des quantités d’azote organique produites : Conséquence de la baisse des cheptels (cf. partie 1), on observe entre 2000 et 2007 une diminution de l’ordre de 5 900 t des quantités d’azote organique produites sur l’ensemble du département (-11 % par rapport à l’année 2000) : azote en milliers de tonnes 60 Volailles (et lapins) 50 Porcs 40 Herbivores (bovins, équins, caprins, ovins) 30 20 10 20 07 20 06 20 05 20 04 20 03 20 02 20 01 20 00 19 99 19 98 19 97 19 96 19 95 0 Source : SRISE – DRAF Bretagne La baisse du cheptel s’accompagne d’une diminution significative de production azotée d’origine animale. En 2007, l’azote produite par les herbivores représente 74 % du total de l’azote d’origine animale. Aussi la baisse enregistrée depuis 2000 est essentiellement due à la baisse du cheptel laitier (Cf. partie 1). Qualitativement, l’azote d’origine bovine est produit pour une part significative sous forme de fumier de bovins qui se dégrade lentement. Cette caractéristique départementale peut peser sur les stratégies de la gestion des systèmes de cultures. En effet, les agriculteurs préfèrent des formes d’azote plus solubles (lisier ou azote minéral) qui seront plus facilement et rapidement mobilisées par les plantes pour un pilotage de précision (céréales et prairies notamment). Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 10 2.2. Une baisse de l’utilisation d’azote minéral liée à l’augmentation du prix des engrais : Evolution des livraisons, demande et prix d'engrais simple en Bretagne 150 140 130 120 demande base 100 en 2000-2001 livraisons base 100 en 2000-2001 110 prix base 100 en 2000-2001 100 90 80 2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 Source : SRISE – DRAF Bretagne Du fait de l’envolée du prix des engrais, on constate une diminution de l’utilisation de l’azote minéral. La tendance à l’augmentation du coût de fabrication de ces derniers (coût en énergie notamment) devrait amener les agriculteurs à réduire et optimiser encore le recours aux engrais dans les prochaines années. 2.3. Un bilan net à l’hectare qui s’améliore mais reste excédentaire Les comptes établis sur la base des données quantitatives de la statistique annuelle des années 2001 et 2006 à l’appui de données fournies par les prescripteurs permettent d’établir le bilan apports/exports suivant pour l’Ille et Vilaine : En uN brut/ha 2001 2006 Apports en azote organique brut Résorption Apports en Azote organique net Apports en azote minéral Total des apports azotés 118 0 118 72 190 106 5 101 63 164 utilisation de l’azote par les plantes 139 136 Bilan excédentaire 52 28 Sources : les grands comptes statistiques Dans les grands comptes, l’excédent azoté aurait diminué de 46% en Ille et Vilaine depuis 2001 grâce à la réduction des effectifs d’élevage, à l’accélération des déclarations de résorption mais aussi à une économie supplémentaire d’azote minéral. La fertilisation, mieux adaptée aux besoins des plantes, reste toutefois excédentaire de 28 uN par ha. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 11 2.4. Des progrès dans la fertilisation des cultures : En raison de la petite taille de l’échantillon, les bilans au sol sont déterminés statistiquement à l’échelle de la région Bretagne. Ils permettent toutefois de calculer un bilan par type de culture et de donner une idée des pratiques culturales : en uN/ha Bilan de l'azote sur "BLE-ORGE" 2001 et 2006 Bilan de l'azote sur "MAIS" 2001 et 2006 210 en uN/ha 250 160 200 110 150 60 100 10 -40 50 Azote organique net Minéral TOTAL utilisation par les cultures 0 BILAN Bilan de l'azote sur "PRAIRIE" 2001 2006 Azote organique net BILAN Bilan de l'azote "TOTAL" 2001 et 2006 en uN/ha en uN/ha TOTAL 250 250 200 200 150 150 100 100 50 50 0 0 Azote organique net TOTAL BILAN année 2000 Azote organique net Minéral TOTAL utilisation par les cultures BILAN année 2006 Source : SRISE – DRAF Bretagne enquête pratiques culturales Globalement, le bilan d’azote s’améliore d’un tiers environ avec une baisse des apports organiques de 11% et une baisse globale des apports minéraux de 10%. Les céréales présentent une meilleure utilisation de l’azote par les plantes, les apports minéraux diminuent mais restent importants pour un pilotage précis de la culture (risque de verse) tandis que les apports organiques augmentent légèrement. Les parcelles en maïs restent sur-fertilisées (50 uN/ha), les excédents se présentant essentiellement sous forme d’azote organique. Les prairies présentent un meilleur bilan qui reste malgré tout excédentaire de 60 uN/ha. Sur ces dernières, des progrès pourraient être réalisés en ce qui concerne l’utilisation des engrais minéraux. Pour l’ensemble des cultures, la surfertilisation moyenne est de l’ordre de 36 uN/ha. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 12 2.5. Une meilleure appropriation du raisonnement de la fumure azotée … Les enquêtes menées sur les pratiques culturales en 2001 et 2006, en Ille et Vilaine, avec une répartition après extrapolation entre les assolements de 29% en maïs, 26% en céréales et 44% en prairie apportent les éléments d’appréciation suivants sur le raisonnement de la fumure azotée. Ce dernier représente l’élément fondamental des prescriptions de la directive nitrate car il permet de s’assurer, à priori, de l’équilibre de la fertilisation. Plusieurs paramètres participent à sa constitution. Les analyses de terre, qui restent un réel outil d’aide à la fertilisation basé sur les besoins de la parcelle, n’ont que faiblement augmenté entre 2001 et 2006. Le pourcentage des reliquats sortie d’hiver reste dans une fourchette basse, inférieure à la région bretonne (18%). En revanche, la prise en compte des reliquats estimés et du rendement espéré progresse. Prise en compte des critères de raisonnement en % des surfaces enquêtées en Ille et Vilaine : 50 40 30 Précédents culturaux 50 70 50 45 60 40 35 40 30 20 20 10 10 0 2006 50 30 40 25 30 20 15 20 10 10 5 0 2001 Rendement espéré Reliquats estimés Analyse de terre dans les 5 ans 0 0 2001 2006 2001 Précédents culturaux et rendement estimé et reliquats mesurés sortie d'hiver Reliquats mesurés sortie d'hiver 50 2001 2006 2006 Doses habituelles 70 50 60 40 40 30 50 40 30 20 30 20 20 10 10 0 10 0 2006 0 2006 2001 2006 Source : SRISE – DRAF Bretagne enquête pratiques culturales La combinaison des critères aboutit à un meilleur raisonnement de la dose d’azote totale à apporter. Toutefois, il reste des efforts à réaliser pour mieux prendre en compte les analyses de reliquats ainsi que pour s’approprier la totalité des items permettant un raisonnement juste garantissant la validité finale du calcul de la fumure. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 13 2.6. Mais un raisonnement encore partiel pour près de 80% des surfaces épandues : Sur l’ensemble de la Bretagne, l’analyse du raisonnement de la fumure azotée montre que la majeure partie des exploitants ne retient que certains des critères : Surfaces de maïs et de céréales ayant reçu un apport organique, ensemble de la Bretagne (439 000 ha) : Raisonnement des exploitants de 20 à 50 ans en % des surfaces épandues 9% Raisonnement des exploitants ayant plus de 50 ans en % des surfaces épandues 16% 11% 80% 10% 74% Raisonnement sur un ou plusieurs critères Raisonnement sur l’ensemble des critères* Raisonnement selon les doses habituelles *selon les précédents et les reliquats estimés ou mesurés Source : SRISE – DRAF Bretagne enquête PK 2006 L’ensemble des critères de raisonnement est pris en compte sur seulement 11 % des surfaces pilotées par les exploitants ayant entre 20-50 ans et 10 % des surfaces concernant les plus de 50 ans. 2.7. Une meilleure connaissance du poids et de la teneur en azote des effluents : Connaissances de la teneur en Azote des effluents en 2001 et 2006 % 60 Bretagne 50 40 Ille et Vilaine 30 20 10 0 2001 2006 PAR ANALYSE 2001 2006 PAR REFERENCES TECHNIQUES Source : SRISE – DRAF Bretagne enquête PK 2006 L’enquête sur les pratiques culturales ne précise pas le mode d’analyse utilisé. L’analyse « quantofix » effectuée sur le lisier de porc est rapide et s’effectue souvent sur le lieu de production contrairement aux analyses pour les effluents bovins. La production porcine, moins présente dans le département que dans le reste de la région, peut expliquer l’écart de connaissance par analyse des effluents de l’Ille et Vilaine par rapport à la région. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 14 Une marge de progrès significative est observée quant à la connaissance par les agriculteurs de la teneur en azote de leurs effluents et des quantités épandues, ce qui permet d’adapter les épandages aux besoins des cultures. 30 % des surfaces amendées en matières organiques le sont sans analyse, ni référence technique spécifique. 2.8. Des améliorations matérielles permettant une optimisation de l’épandage des effluents La Surface Amendée en Matière Organique (SAMO) a fortement diminué en valeur absolue du fait de la baisse de la SAU. En proportion, elle a peu évolué et représente de l’ordre de 40% de la SAU. Cette SAMO est composée de maïs pour plus de la moitié, de prairie pour 37% et de céréales pour 6%. Le pourcentage de surfaces concernées par un épandage avec un matériel de type rampe à pendillard ou enfouisseur évolue favorablement pour passer de 23% en 2001 à 44% en 2006. L’utilisation de ces outils présente comme avantage un épandage plus près du sol limitant ainsi outre les odeurs pour le voisinage, les risques de fuites. De plus, ils permettent un gain en surfaces potentiellement épandables. Compte-tenu de l’évolution enregistrée dans l’emploi de matériel permettant d’augmenter les épandages sur les surfaces, y compris céréalières, des gains potentiels de SAMO peuvent être attendus. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 15 3. Bilan des politiques publiques menées pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole 3.1. Evaluation des mesures du 3ème programme d’action Directive nitrate : 3.1.1. Mesures de portée générale sur tout le département reconnu zone vulnérable : 3.1.1.1. Le plan prévisionnel de fumure (PPF) et le cahier de fertilisation (CF) sont bien respectés Le plan prévisionnel de fumure (PPF), mentionnant la nature et la quantité d’azote dont la parcelle a besoin en vue d’une culture prévue et d’un rendement estimé, est présent dans une très grande majorité des exploitations contrôlées. Si la tenue des PPF est rendue obligatoire sur l’ensemble du territoire depuis mars 2005, le raisonnement de l’équilibre de la fertilisation est une prescription arrêtée depuis 1996. Globalement le niveau de complétude s’améliore mais il reste encore un pourcentage de documents insuffisamment remplis. Notons toutefois que les modifications introduites en novembre 2005, portant sur la gestion des intercultures et la date prévisionnelle d’apport constituent la majeure partie des écarts constatés. Les cahiers de fertilisation(CF), permettant l’enregistrement des apports réels d’azote à l’échelle de la parcelle, sont présents, malgré une tendance à la diminution ou à l’absence d’enregistrement. Lorsque les CF sont présents, il est constaté une nette progression dans la complétude des documents. Rappelons ici que la tenue des CF est rendue obligatoire sur l’ensemble du territoire depuis 1996. Il semble qu’une part significative des exploitants se soit imparfaitement approprié ces outils. Ceux-ci sont considérés comme difficiles à remplir seul et il est de plus en plus fait appel à des prestataires. Par ailleurs l’utilisation de logiciels entraîne une standardisation des documents présentant par exemple des rendements indifférenciés et/ou des reliquats uniformisés, quelle que soit la parcelle. Dès lors, l’exploitant ne s’approprie pas la démarche qui perd de son intérêt pédagogique en matière de gestion raisonnée de la fertilisation. résultats des contrôles des plans prévisionnels de fumure PPF: Contrôles DDAF (RSD) Contrôles DDSV (ICPE) PPF Année 2004 2005 2006 2007 PPF Nb contrôles conformes 529 381 484 420 416 353 375 345 % 72 87 85 92 Nb PPF % PPF non PPF PPF contrôles conformes conformes totalement partiellement rempli % rempli % 161 160 99 1 Nc nc 166 161 97 5 Nc nc 233 229 98 4 141 34 212 51 207 55 138 37 406 402 99 4 % 1% 3% 2% 1% Sources : ddaf35 + ddsv 35 résultats des contrôles des cahiers de fertilisation CF : CF Nb CF Année contrôles Présents % 2004 529 501 95 2005 484 438 90 2006 416 376 90 2007 375 324 86 Contrôles DDAF (RSD) CF Présents et totalement rempli 381 348 146 310 CF CF absents Présents et ou Présents partiellemen et non rempli % t rempli % 72 120 23 28 72 90 19 46 35 230 55 40 83 14 4 51 Contrôles DDSV (ICPE) Nb CF % CF non % contrôles présents conformes % 5 10 10 14 161 166 233 406 159 145 219 392 98 86 95 97 4 21 14 14 2 13 5 3 Sources : ddaf35 + ddsv 35 Si les PPF et les CF sont maintenant bien rentrés dans les mœurs, la pratique de l’enregistrement quand elle est effectuée de manière trop automatique ou confiée à un prestataire externe peut déresponsabiliser l’exploitant qui s’approprie insuffisamment le raisonnement de la fumure. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 16 3.1.1.2. Des progrès mais l’équilibre de la fertilisation n’est toujours pas atteint en uN/ha Ecart à la préconisation sur le Blé en 2001 et 2006 Ecart à la préconisation sur le maïs grain en 2001 et 2006 140 en uN/ha 120 120 100 100 80 80 60 60 40 40 20 20 0 0 Azote minéral Azote organique efficient Dose théorique à apporter écart entre pratique et préconisation Azote minéral Azote organique efficient Dose théorique à apporter écart entre pratique et préconisation Ecart à la préconisation sur le maïs fourrage en 2001 et 2006 en uN/ha 120 100 80 60 40 20 2001 0 Azote minéral Azote organique efficient Dose théorique à apporter 2006 écart entre pratique et préconisation Source : SRISE – DRAF Bretagne enquête PK 2006 Les éléments relevés lors de l’enquête sur les pratiques culturales permettent une approche à la parcelle de type « quantité d’azote efficace à apporter » et « apports totaux en azote efficace » avec prise en compte des rendements, reliquats, arrières effets et coefficients d’efficacité azote. Les écarts ainsi « calculés » confirment une surfertilisation essentiellement en maïs et prairies temporaires, avec toutefois une nette amélioration entre 2001 et 2006. Les apports organiques additionnés aux apports minéraux constituent l’excédent en maïs. Nous retrouvons ici le fait que cette culture soit largement fertilisée par des apports organiques (plus de 50% de la SAMO). Les grands comptes du bilan apport/export ont mis en évidence une balance positive. Les calculs approchés à la parcelle confirment le non-respect de l’équilibre de fertilisation. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 17 3.1.1.3. Respect du seuil de 170 uN organique/ha de surface Directive nitrate (SDN) Chaque année, les services de l’Etat réalisent près de 800 contrôles sur les exploitations pour vérifier la mise en ème œuvre des mesures du 3 programme d’action. Ces contrôles visent notamment à vérifier le respect des seuils de pression azotée par hectare : Contrôles (DDAF&DDSV) du respect du seuil 170 uN/ha nombre de contrôles 800 600 400 200 0 2004 2005 conforme 2006 2007 non conforme Sources : ddaf35 + ddsv 35 Les contrôles réalisés sur les exploitations (hors réception de travaux PMPOA) montrent une amélioration des résultats en terme de respect du plafond de 170 uN/ha de SDN, qui sont passés de 7,6 % en 2004 à seulement 1,8% de non-conformité en 2007. Cette amélioration est le résultat d’une diminution des quantités d’azote produites dans le département, mais aussi d’une meilleure répartition des matières organiques avec sans doute une forte progression dans la tenue et la mise à jour de plans d’épandage, induite entre autres par le PMPOA. Par ailleurs, les attributions annuelles de quota laitiers en provenance de la réserve départementale font l’objet d’un contrôle du respect de la valeur de 170 uN N/ha. Ainsi, pour la campagne 2007/2008, sur 4 500 demandeurs, 66 sont non éligibles pour ce motif, soit un taux de non-conformité de 1.47%. La moitié des producteurs non-éligibles ont plus de 50 ans et moins de 150 000 litres de quota laitier. Les contrôles terrain mettent en évidence une nette progression du respect du seuil réglementaire de 170 uN/ha avec un constat de quasi-conformité. Ce chiffre est confirmé par le contrôle administratif des demandes de références laitières ainsi que par les calculs statistiques effectués sur la totalité du département (Cf. parties 1 et 2). A ce jour, on peut considérer que le seuil de 170 uN organique/ha de SDN, rendu obligatoire depuis 1996, est respecté par la très grande majorité des exploitants. Au regard de la réglementation, les calculs statistiques de pression azotée par ha effectués à l’échelle du canton (Cf. partie 3.1.2.4) confirment cette impression favorable et montrent qu’à l’échelle du département le problème des nitrates n’est plus tant un problème quantitatif qu’un problème de répartition spatiale et de gestion de ces derniers sur l’exploitation. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 18 3.1.1.4. Un respect de l’interdiction d’épandage pendant les périodes à risque Part des surfaces épandues en période à risque en Ille et Vilaine en 2001 et 2006 100% 80% Période à risque 60% Hors période à risque 40% 20% 0% Blé 2001 Blé 2006 Maïs 2001 Maïs 2006 Prairie Prairie 2001 2006 Source : SRISE – DRAF Bretagne enquête PK 2006 L’enquête sur les pratiques culturales montre une nette amélioration vis-à-vis du respect des périodes d’interdiction d’épandage. Ce progrès peut s’expliquer d’une part avec la mise aux normes des exploitations et être corrélé, d’autre part à un meilleur dimensionnement des plans d’épandage. 3.1.2. Mesures spécifiques aux zones d’excédent structurel (ZES) 3.1.2.1. Suivi de la résorption dans les cantons en ZES : Dans les cantons en zone d’excédent structurel (ZES) a été mis en place un tableau de suivi de la résorption et l’enregistrement de la diminution de la production azotée, sur la base de données chiffrées connues au service des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Le tableau, en annexe 4, fournit l’état, au 31 mai 2008, de la résorption ainsi comptabilisée. Pour le département d’Ille et Vilaine, la résorption est majoritairement le fait du passage à l’alimentation biphasée des porcs, au transfert des effluents dans des zones de charge azotée organique inférieure à 140 uN/ha et à la réduction d’effectifs ou cessation d’activité. Le poids du traitement des effluents est faible compte-tenu de la petite taille des exploitations qui ne peuvent supporter le coût et ne sont pas soumises à l’obligation d’une installation de traitement. La comptabilité de la résorption ne tient pas compte de la diminution des effectifs bovins lait. On observera que le cheptel laitier est directement corrélé à la production laitière cette dernière étant contingentée (quota). De plus, seules les activités touchant les ICPE déclarées en Préfecture sont comptabilisées. Ce qui entraîne en conséquence une sous-estimation forte des comptes du fait de la non prise en compte des arrêts d’exploitations relevant du Règlement Sanitaire Départemental (RSD) ainsi que certaines ICPE qui ne font pas l’objet d’une déclaration de cessation d’activité (par exemple à l’occasion d’un départ à la retraite d’un agriculteur). Par construction, la méthodologie de comptabilité pour la résorption dans les cantons en ZES conduit à une forte sous estimation des efforts effectivement réalisés (Lait, arrêt d’activité non comptabilisés). Aussi les comptes effectués au titre de la résorption aboutissent à un pourcentage d’atteinte des objectifs de résorption de 42% seulement, soient 1 362.697 unités d’azote (1362 Tonnes d’azote). Cette méthodologie comptable est peu adaptée au département de l’Ille-et-vilaine majoritairement laitier avec relativement peu d’élevages hors sol. Une approche statistique de l’évolution des cheptels et de la prise en compte des dispositifs de résorption d’azote conduit en fait à estimer que la baisse d’azote dans les cantons en ZES est plus proche de 3 600 Tonnes d’azote entre 2000 et 2006 (voir ci-dessous partie 3.1.2.4). Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 19 L’adaptation des exploitations a permis d’éviter à nombre d’entre elles l’obligation du traitement des effluents : er Au 1 janvier 2004, 208 exploitations étaient soumises à obligation de traitement compte-tenu de leur production totale d’azote organique et de leur surface d’épandage en propre. Elles se répartissent en 43 exploitations de plus de 15 000 uN et 165 entre 12 500 et 15 000 uN. er Au 1 janvier 2008, 94 exploitations sont encore soumises à obligation de traitement, réparties en 89 exploitations produisant plus de 15 000 uN et 5 entre 12 500 et 15 000 uN. Seules 2 exploitations ne respectent pas leur obligation. Les exploitations du département ont préféré agrandir leurs surfaces exploitées à l’occasion de l’installation d’un jeune ou de l’entrée d’un nouvel associé pour accéder à la dérogation d’épandage sur les surfaces en propre et ne plus être soumis à l’obligation de traitement. Ainsi, la résorption par traitement (dont le compostage) ou par transfert en zone de moins de 140 uN/ha entre 2004 et 2008 s’établit à 84 Tonnes d’azote. 3.1.2.2. Une gestion des extensions en ZES (ZAC) au cas par cas : Les modifications d’élevage conduisant à une augmentation de production d’azote (avant tout moyen de résorption tel que l’alimentation biphase ou le traitement/compostage) sont réservées aux seuls Jeunes Agriculteurs s’installant avec les aides d’état et aux Exploitations de Dimension Economique Insuffisante (EDEI). Des critères d’accès à la marge en ZES ou d’accord en ZAC ont été arrêtés après avis de la Commission Départementale d’Orientation de l’Agriculture (CDOA). Sur la période 2004-2007, 3311 dossiers (ICPE ou RSD) ont fait l’objet d’un examen pour modification des conditions d’élevage par les services de la DDAF, 267 ont abouti à un refus, dont 69 après avis de la CDOA sur 247 dossiers examinés par cette commission. La très grande majorité des modifications de conditions d’élevage est recevable compte-tenu : De la bonne prise en compte de l’interdiction d’extension en ZES et ou en ZAC par les exploitants : les modifications de cheptels non contingentés (porc, volaille, bovin viande) restent à azote constant. Du nombre élevé de dossiers de modification faisant suite à des attributions de quota laitier (800 dossiers de transferts de quota par an et pour la totalité du département, 200 à 500 attributaires de quota laitiers supplémentaires sur la réserve départementale). 3.1.2.3. Une restructuration externe peu développée en Ille et Vilaine : La restructuration externe consiste, en ZES, à reprendre une exploitation et pouvoir accéder à la possibilité d’extension sur sa propre exploitation à hauteur de l’azote repris après prélèvement de 10 ou 20%. Cette procédure est mise en oeuvre depuis novembre 2005 et s’est peu développée avec 35 dossiers déposés pour 116 000 uN échangés et une mise en réserve de 18 128 uN. 3.1.2.4. Une baisse de la production d’azote en ZES comme hors ZES : Un bilan global, établi sur la base de données statistiques départementales permet de constater une diminution de la production d’azote des cheptels en ZES (de 2 472 uN), comme hors ZES (de 2 276 uN), sauf pour la production porcine qui se distingue par sa stabilité. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 20 Production d'azote organique en ZES en 2000 et 2006 Production d'azote organique Hors ZES en 2000 et 2006 en tonnes en tonnes 30000 30000 25000 25000 20000 20000 15000 15000 10000 10000 5000 5000 0 0 Avicole Porcin Bovin TOTAL Avicole Porcin Bovin TOTAL Source : SRISE – DRAF Bretagne Evolution de la production d'azote organique entre 2000 et 2006 en Ille et Vilaine Bovin En ZES Porcin Hors ZES Avicole -25 -20 -15 -10 -5 0 5 en % Source : SRISE – DRAF Bretagne Production brute d’azote Sources : organique (capacité) en tonnes RA2000 pour 2000 Azote d’azote BDNI 2006, recensements sites porcs avicole 2006 et volailles 2004 pour 2006 2000 2 400 ZES 2006 1 921 2000 2 111 Hors ZES 2006 1 725 2000 4 511 Total 2006 3 646 ZES -20% Evolution (%) Hors ZES -18% Total -19% Azote porcin Azote bovin Azote total 6 744 6 705 3 073 3 116 9 817 9 821 -1% 1% 0% 19 758 17 804 18 208 16 275 37 966 34 079 -10% -11% -10% 28 902 26 430 23 392 21 116 52 294 47 546 -9% -10% -9% La baisse enregistrée en ZES de 226 T par cessation d’activité en suivi administratif de résorption est ainsi confirmée et augmentée pour atteindre 2 472 T, qui correspond à une baisse de production azotée en ZES de moins 9%, toutes activités confondues, entre 2000 et 2006. A cette réduction due à la baisse de cheptel vient s’ajouter la résorption par traitement/transfert et par alimentation biphasée, soit 1 136T, pour une diminution totale en ZES d’environ 3 600 Tonnes d’azote organique. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 21 Ces baisses de production d’azote brute, quasi identiques dans tous les cantons hors et en ZES, mettent en évidence l’influence majoritaire de la conjoncture économique sur l’évolution des cheptels en production avicole et bovin lait, avec secondairement les gains de productivité, la vétusté des bâtiments et les départs en retraite. Pour ce qui concerne la production porcine, la dynamique de la filière et les moyens financiers plus importants des producteurs de porcs permettent le maintien des moyens de production par une restructuration des élevages. Evolution de la pression azotée par hectare d’origine animale entre 2002 et 2006 2002 2002 2006 2006 Source : estimations SRISE – DRAF Bretagne Les calculs de quantité d’azote d’origine animale par ha effectués à l’échelle du canton, montrent que compte tenu de la baisse des cheptels et ce malgré la diminution de la SAU, la pression azotée diminue fortement dans tous les cantons. En 2006, seuls deux cantons sont encore à un seuil supérieur à 170 uN/ha d’azote organique respectivement Fougères avec 197 uN/ha et Louvigné du Désert avec 187 uN/ha. Par ailleurs entre 2000 et 2007, l’azote organique diminue de façon uniforme quelle que soit la zone considérée (hors et en ZES). Aussi, il peut être fait le constat prudent qu’à l’échelle du département et au regard de la réglementation, le problème des nitrates n’est plus tant un problème quantitatif qu’un problème de répartition spatiale et de gestion de ces derniers sur l’exploitation. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 22 3.1.3. Une amélioration du respect des mesures spécifiques aux zones d’actions complémentaires (ZAC) 3.1.3.1. Un bon taux de respect du seuil réglementaire de 210 uN totales/ha de SAU nombre de contrôles Contrôles (DDAF& DDSV) du respect du seuil 210 uN/ha 800 700 600 500 400 300 200 100 0 2004 2005 conforme 2006 2007 non conforme Sources : ddaf35 + ddsv 35 Alors même que le respect de la valeur seuil « directive nitrate » de 170 uN organique / ha est en forte amélioration, le respect d’un apport maximum de 210 uN total par ha de SAU progresse également fortement (2,8 % de non conformité sur 800 contrôles environ en 2007). Néanmoins on observe toujours une petite part d’exploitations qui restent non conformes. La limitation des apports minéraux et organiques est globalement bien respectée avec toutefois un constat d’un pourcentage minimal d’exploitants ne respectant pas ce plafond (2,8%). Les dépassements sont dus dans la grande majorité des cas à un apport minéral trop important. 3.1.3.2. Un progrès dans le respect de l’obligation de la couverture des sols en hiver Part de sol nu en hiver 2001 Part de sol nu en hiver 2006 16% 50% 50% 84% surface de sol nu avant maïs surface couverte avant maïs surface de sol nu avant maïs surface couverte avant maïs Source : SRISE – DRAF Bretagne enquête pratiques culturales La surface de sol nu hivernal est en nette diminution, toutefois, cette tendance risque d’atteindre un plancher sur certaines successions de culture avec des rotations type maïs grain suivi par maïs grain, entraînant des difficultés d’implantation d’une culture intermédiaire piège à nitrate (CIPAN) après récolte. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 23 3.1.4. Une politique de contrôle rigoureuse pour l’application du 3ème programme d’action Directive nitrate Un plan de contrôle est établi à chaque campagne culturale par les services de l’Etat et est harmonisé au niveau régional. Il s’appuie sur une coordination des services et un pilotage sur la base de réflexions d’un groupe de travail régional inter-administrations. 3.1.4.1. Un taux de contrôle élevé Un zonage est établi en fonction des périmètres reconnus comme impactés par le paramètre nitrate. Pour le bassin versant des échelles, engagés dans le contentieux européen « eaux brutes » : le taux est fixé à 50% par an d’exploitations disposant de terres ou d’un site de production dans le Bassin versant. Un contrôle piéton est effectué chaque année pour vérifier l’absence de sols nus l’hiver et la présence de 100% d’enherbement des berges. Conséquence de ce taux élevé, en deux ans la totalité des exploitants du bassin versant a été contrôlée. Enfin et à titre exceptionnel, une opération de vérification d’absence d’épandage en période d’interdiction a été organisée en sortie d’hiver 2006/2007 avec la participation de la gendarmerie. Pour les bassins versants du Couesnon en amont de la prise d’eau de Mézières, de l’Airon et de l’Oust : le taux est de 20% par an d’exploitations disposant de terres ou d’un site de production dans ces parties de Bassin versant. Pour le reste du département, le taux est de 10 % d’exploitations contrôlées au titre de la « directive nitrate ». A ces contrôles « programmés » s’ajoutent ceux, inopinés, réalisés par les agents de l’ONEMA en périodes à risque (épandage de sortie d’hiver) et ceux de la cellule de police de l’eau de la DDAF. 3.1.4.2. Des fiches de contrôles harmonisées L’ensemble des agents intervenant sur le terrain applique les mêmes procédures et utilise le même document de contrôle. 3.1.4.3. Des suites administratives et/ou pénales et des retours sur contrôle en année n+2 En cas de non-conformité des suites pénales (procès verbal) et / ou administratives (arrêté de mise en demeure) sont mises en oeuvre. Des contrôles orientés sont programmés chez ces exploitants en année (n+2) afin de s’assurer de la persistance du retour à la conformité. 3.1.4.4. Résultats des contrôles pour l’année 2007 Nombre de contrôles Nombre de contrôles Conformes Non conformes Pénalités PAC Rappel à la réglementation Mise en demeure Suites pénales Zone vulnérable (10%) 956 676 280 35 226 Bassins versant 20% 228 145 83 1 71 12 7 Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 9 4 Bassins versants contentieux (50%) 19 7 12 3 4 8 4 Total 1203 828 375 39 301 29 15 24 3.2. Autres programmes d’accompagnement pour une action consolidée 3.2.1. Mise aux normes des exploitations et programme Bretagne Eau Pure 3.2.1.1. Une nette avancée du programme de mesures contre les pollutions d’origine agricole (PMPOA) Bilans d’activité annuels du Service Economie Agricole DDAF 35 : Evolution des dossiers PMPOA 6000 5000 Dexel avec ou sans travaux payés/soldés PMPOA 1 et 2 4000 Dexel sans travaux 3000 Dexel travaux financés 2000 Dexel sans travaux 1000 Dexel déposé 0 2004 2005 2006 2007 Source : ddaf35 Le programme de financement pour la maîtrise des pollutions d’origines agricoles dit PMPOA1 s’est déroulé de 1994 à 2002. Ce programme a permis la mise aux normes des bâtiments d’élevage notamment pour le stockage des effluents. Il était destiné aux exploitations avec un fort taux de chargement par ha et aux opérations groupées dans les bassins versants les plus sensibles. Le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine a accompagné financièrement ce programme en l’ouvrant aux exploitations en dessous de ces seuils ou ne répondant pas aux actions groupées du bassin versant. A partir de 2002, le dispositif dit PMPOA2 a pris le relais et s’est déroulé en plusieurs phases : • Jusqu’au 31/12/2002, les agriculteurs pouvaient déposer une déclaration d'intention d'engagement (DIE) ; • Par la suite, l’exploitant devait réaliser un diagnostic sous forme de dossier d’étude de la mise aux normes de l’exploitation (DEXEL) avant le 31/12/2006 (1 an de report) ; • Ce DEXEL débouche sur un programme de travaux. La fin de la programmation des subventions (engagement juridique) était fixée au 31/12/2007. Pour pouvoir bénéficier des subventions, les travaux doivent être réalisés au plus tard le 31/12/2009, avec possibilité de report au 31/12/2012. PMPOA1 ET 2 SITUATION AU 01/06/2008 PMPOA1 PMPOA2 TOTAL CONSEIL GENERAL Nbre de dossiers déposés (dexel pré-étude et sans travaux) Nbre de dossiers financés (total dexels et pré-études) Nbre de dossiers soldés avec travaux Nbre de dossiers soldés total (avec ou sans travaux) Abandon de projet 2 940 3 778 6 718 2 396 3 758 6 154 2 273 875 3 148 2 273 1 751 4 024 415 66 481 1 453 1 453 1 139 Source : ddaf35 Début 2008, il reste environ 2000 dossiers avec ou sans travaux à solder (soit 52 % des dossiers bénéficiant d’un arrêté de subvention). La DDAF de l’Ille-et-Vilaine a procédé en mai 2008 à une relance auprès des éleveurs pour accélérer les travaux de mise aux normes et a rappelé la date butoire pour la réception des factures. Passée cette date, les subventions ne pourront plus être payées. Globalement, le programme PMPOA s’est traduit par la mise aux normes déjà effectives de 5163 exploitations. 2000 dossiers sont en cours et ne sont pas réceptionnés. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 25 3.2.1.2. Etat des lieux du programme Bretagne eau pure (BEP) Le Programme Bretagne Eau Pure (BEP) visait à sensibiliser les agriculteurs d’un même bassin versant à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. En Ille et Vilaine, ces programmes se sont portés essentiellement sur les bassins versant du Couesnon Amont, de la Loisance-Minettte, du Meu, d’une partie de la haute Rance, de la Chèze, de l’Aff et de l’Oust aval (voir carte en annexe 5). Un peu plus d’un tiers de la surface agricole utile du département a été impactée par ces programmes qui ont concerné 38 % des exploitants du département. 22 Exploitations dans BEP (%) SAU dans BEP (%) 29 35 63% 35% 38% 49% 47% 65% 41% 35% 48% 47% 292 639 162 974 158 015 182 386 796 015 BV BEP 2004 SAU dans BEP (ha) 56 Bretagne Source : SRISE – DRAF Bretagne enquête BEP Une enquête statistique a été menée à des fins de comparaison entre les territoires situés en zone engagée dans une action BEP (BEP2 et BEP3) et hors BEP pour l’ensemble de la Bretagne. Le programme Bretagne Eau Pure a favorisé certaines pratiques, comme la mise aux normes des exploitations, une gestion mieux raisonnée de la fertilisation et une diminution des sols sans couverture en hiver. Cependant, les résultats de l’enquête statistique montrent que les résultats obtenus dans les bassins versants couverts par les actions n’entraînent pas de réduction significative des quantités d’azote organique et des apports en engrais minéraux. 3.2.2. Des critères environnementaux intégrés à la Politique agricole commune (PAC) 3.2.2.1. Bilan des mesures agro-environnementales du 2ème pilier de la PAC Le volet « Règlement de développement rural » (RDR) ou second pilier de la PAC a prévu dès la réforme de 2000, des dispositifs permettant une évolution des exploitations vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Il s’agit principalement des « contrats territoriaux d’exploitation » (CTE) qui ont été suivis en 2003 par des « contrats agriculture durable » (CAD) dans lesquels l’agriculteur s’engage à suivre un cahier des charges incluant des pratiques favorables aux milieux naturels : CTE/CAD Dossiers signés en 2005 Montants engagés en 2005 (milliers d'euros) Montant moyen par dossier en 2005 (euros) CAD cumulés (2004 et 2005) CTE individuels cumulés (jusqu'en 2002) Nombre total de CAD ou CTE engagés Pourcentage d'exploitations professionnelles ayant signé un CAD ou un CTE Ille et Vilaine 7 296 42 286 151 323 474 Bretagne 71 1 643 23 141 672 1 402 2 074 6,2% 7,1% Source : SRISE – DRAF Bretagne Avec 474 CAD ou CTE engagés, près de 6% des exploitants professionnels ont opté pour des actions agrienvironnementales aidées. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 26 Si cette proportion peut apparaître limitée en terme d’impact environnemental, les CTE et CAD représentent une première inflexion forte de la politique européenne en faveur de l’agriculture qui a quand même permis de sensibiliser les agriculteurs aux nouvelles attentes environnementales de la société. A partir de 2007, de nouvelles mesures agro-environnementales (MAE) ont permis de contractualiser avec près de 123 agriculteurs sur des mesures surfaciques. Ces engagements portent sur deux types de mesures : • Les MAE système comme les MAE « Système fourrager économe en intrant » (SFEI), « Conversion à l’agriculture biologique » (CAB) ou « Maintien de l’agriculture biologique » (MAB). Si la contractualisation reste à ce stade du programme relativement faible (fin de programme en 2013), elle a été cependant supérieure aux autres départements bretons. Elle représente un montant sur 5 ans de 3 451 000 €. • Les MAE territorialisées en cours de programmation qui concerne les bassins versants sensibles identifiés à l’issue d’un appel d’offre. 3.2.2.2. Un découplage accentué des aides du 1er pilier de la PAC accompagné d’un renforcement de la conditionnalité des aides en faveur de l’environnement. Avec la réforme de 2003, les aides du 1er pilier de la PAC, ont été partiellement découplées de la structure productive des exploitations. En parallèle le versement des aides a été conditionné de manière étroite avec le respect de la réglementation et de pratiques favorables à l’environnement : Les exigences de la conditionnalité recouvrent quatre « domaines » en fonction des objectifs poursuivis : « l’environnement » ; le maintien des terres en « bonnes conditions agricoles et environnementales » (BCAE) ; la santé publique, des animaux et des végétaux » ; et le respect des normes de « Bien-être animal ». Le domaine « environnement » comprend, quatre sous-domaines : • la biodiversité avec la protection et la conservation des oiseaux sauvages et des habitats, • la protection des eaux souterraines contre la pollution causée par des substances dangereuses, • la protection des sols, lors notamment de l'utilisation des boues d'épuration en agriculture, • et la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles. Le respect du maintien des terres dans de « bonnes conditions agricoles et environnementales » (BCAE), imposent aux agriculteurs dont la surface en céréales est supérieure à 16,64 ha, d’implanter des bandes enherbées dans la limite de 3% de la surface en céréales, oléagineux et protéagineux (SCOP) en gel. De même, l’obligation de maintenir les surfaces en prairies permanentes participe à la protection de la qualité de la ressource en eau. Les exploitations en monoculture ont l’obligation d'implanter un couvert hivernal avant le 15 septembre après céréales et autres cultures er d'été et avant le 1er novembre après le maïs. Ce couvert doit être maintenu jusqu’au 1 mars. En Ille-et-Vilaine, ces mesures qui s’appliquent dans l’ensemble de l’Union européenne sont renforcées par des règles locales visant à garantir le respect des seuils de la Directive nitrate : les agriculteurs demandant de nouveaux droits à prime au maintien du Troupeau de Vaches Allaitantes doivent respecter le critère de plafond de fertilisation 170 uN/ha (140 uN/ha et/ou 160 uN/ha suivant les cas dans le bassin versant des Echelles en contentieux). Il en va de même pour l’attribution de quota laitiers supplémentaires. Enfin les projets d’investissement sont également conditionnés au respect de ces mêmes règles (Installation ou plan de modernisation des bâtiments d’élevage PMBE). 3.2.2.3. Un contrôle étroit de l’attribution des aides aux agriculteurs. Le nombre total d’exploitations contrôlées sur l’ensemble des domaines de la conditionnalité porte sur 1 002 exploitations soit un taux de 10%. L’échantillon de contrôle est déterminé soit par des méthodes aléatoires soit à partir d’une analyse de risque permettant d’orienter la recherche des anomalies. En 2007, la DDAF et la DDSV ont contrôlé 168 exploitations sur le domaine environnement, 48% d’entre-elles ont présenté une anomalie entraînant une pénalité représentant 1 % des aides PAC. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 27 Dans le domaine BCAE, 118 dossiers ont été contrôlés par l’agence unique de paiement (AUP). Des anomalies ont été constatées sur 38 dossiers entraînant des pénalités de 1 % à 3 % des aides PAC. Les principales anomalies portent sur l’entretien minimal des terres et sur l’obligation de couverture des sols en hiver ou le long des cours d’eau. 3.2.2.4. Un dispositif renforcé pour les bassins versants en contentieux européen : Dans le département, une seule prise d’eau est en non conformitée chronique sur le paramètre nitrate. Elle se trouve au lieu dit les Echelles sur le ruisseau du Quincampoix et est concernée par le contentieux communautaire eaux brutes. Par ailleurs, trois prises d’eau, situées respectivement sur le Couesnon, l’Airon et l’Oust initialement en contentieux sont aujourd’hui régularisées mais sont encore concernées par des mesures complémentaires. En 2006, les autorités françaises se sont engagées auprès de la commission européenne à mettre en œuvre les mesures suivantes : Le renforcement des contrôles au titre de la directive nitrate : la France s’est engagée à contrôler annuellement 50 % des exploitations agricoles des bassins versants en non conformité chronique et 20 % des exploitations agricoles des bassins versants régularisés. Par ailleurs, un arrêté préfectoral a été signé le 30 août 2007 relatif aux programmes d’actions sur le bassin versant de la prise d’eau de la retenue de Quincampoix sur le ruisseau des Echelles. Cet arrêté, qui vise le retour à la conformité de la prise d’eau en 2009, comporte les mesures de limitation des apports azotés entre 140 et 160 kg d’azote par hectare de SAU en fonction du système d’exploitation. Ces mesures, volontaires en 2007, sont devenues obligatoires au 1er janvier 2008. er A partir du 1 novembre 2006, les agriculteurs sont tenus d’implanter des bandes enherbées d’au moins 10 m de large le long du cours d’eau. Des mesures d’accompagnement sont prévues, les agriculteurs pouvant solliciter des mesures agrienvironnementales de réduction de la fertilisation azotée, ainsi que des aides à la résorption par traitement des effluents d’élevage ou à la réduction des effectifs d’animaux (ARVAL pour le lait et RVC pour les porcins et volailles). Ces mesures ont été notifiées aux autorités communautaires. La principale, l’ICCE (Indemnité compensatoire de contraintes environnementales) s’est substituée aux mesures agri-environnementales le 01/01/2008. Enfin, conformément aux engagements de la France, la prise d'eau de Quincampoix sera suspendue au 31 décembre 2008. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 28 4. Une amélioration sensible de la qualité des ressources en eau, mais des efforts à poursuivre pour atteindre le « bon état » en 2015: 4.1. Un réseau territorial pour le suivi de la qualité des ressources en eau : Les ressources en eau du département sont régulièrement suivies au travers d’un réseau territorial qui permet de mesurer les teneurs en nitrate des eaux superficielles ainsi que des nappes profondes. Ce dernier permet de suivre le paramètre nitrate et, de l’amont à l’aval des cours d’eau, mesurer la contribution de chaque bassin versant à la qualité finale des masses d’eau. L’essentiel des ressources en eau du département est constitué par des ressources superficielles. Aussi l’alimentation en eau potable repose essentiellement sur des ressources fragiles telles que des prises d’eau en rivière et quelques barrages. La protection de ces ressources implique une responsabilisation de tous les acteurs et utilisateurs d’eau à l’échelle du bassin versant. Par ailleurs, la qualité de l’eau est en partie liée aux phénomènes météorologiques notamment le lessivage des sols en hiver qui peut se traduire par des pics de concentration en nitrate qui lorsqu’ils sont supérieurs à 50 mg/l pendant plus de 5% de l’année entraîne une « non conformité » des eaux au regard des seuils de la directive « Eaux brutes ». Légende Point de surveillance Retenue concernée par le contentieux Cours d’eau en contentieux Cours d’eau préalablement en contentieux Source : DDAFF 35 Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 29 4.2. Une nette amélioration de la qualité des eaux superficielles Les graphiques ci-dessous (source : DDASS 35) donnent les variations de la qualité des eaux en nitrate, dans le temps et pour les principaux cours d’eau du département, avec une courbe permettant de donner une tendance évolutive de type polynomiale : 4.2.1. Le bassin de la Vilaine : Le Meu à Mordelles mg/l 80 70 60 50 40 30 20 10 oct 07 avr 07 oct 06 avr 06 oct 05 avr 05 oct 04 avr 04 oct 03 avr 03 oct 02 avr 02 oct 01 avr 01 oct 00 avr 00 oct 99 0 Source : DDASS 35 La Vilaine à Cesson-Sévigné mg/l 80 70 60 50 40 30 20 10 juil 07 janv 07 juil 06 juil 05 janv 06 janv 05 juil 04 janv 04 juil 03 janv 03 juil 02 janv 02 juil 01 juil 00 janv 01 janv 00 juil 99 janv 99 juil 98 juil 97 janv 98 janv 97 0 Source : DDASS 35 La Seiche à Bruz mg/l 80 70 60 50 40 30 20 10 oct 07 avr 07 oct 06 avr 06 oct 05 avr 05 oct 04 avr 04 oct 03 avr 03 oct 02 avr 02 oct 01 avr 01 oct 00 avr 00 oct 99 0 Source : DDASS 35 Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 30 La Vilaine à Sainte-Marie mg/l 80 70 60 50 40 30 20 10 juil 07 janv 07 juil 06 juil 05 janv 06 janv 05 juil 04 juil 03 janv 04 janv 03 juil 02 janv 02 juil 01 janv 01 juil 00 janv 00 juil 99 juil 98 janv 99 janv 98 juil 97 janv 97 0 Source : DDASS 35 Après une nette amélioration, la tendance générale affiche une stabilisation depuis début 2004, voire dans certains cas une légère dégradation. Une rivière attire plus spécifiquement l’attention : la Seiche qui connaît encore des pics de dépassement de 50 mg/l. Ce cours d’eau, en l’absence de prélèvement à destination de l’alimentation en eaux potable n’a pas fait l’objet de programme d’action en particulier. Le syndicat de bassin en cours d’extension sur le territoire concerné a engagé un programme de réflexion. 4.2.2. Les bassins versant du Nord côtier : La Rance à Léhon (22) mg/l 80 70 60 50 40 30 20 10 juil 07 janv 07 juil 06 janv 06 janv 05 janv 04 juil 05 juil 04 juil 03 janv 04 juil 03 janv 03 juil 02 janv 02 juil 01 janv 01 juil 00 janv 00 juil 99 0 Source : DDASS 35 Le Couesnon à Sougéal mg/l 80 70 60 50 40 30 20 10 juil 07 janv 07 juil 06 janv 06 juil 05 janv 05 juil 04 janv 03 juil 02 janv 02 juil 01 janv 01 juil 00 janv 00 juil 99 janv 99 juil 98 janv 98 juil 97 janv 97 0 Source : DDASS 35 La qualité des eaux dans les bassins versants du nord côtier du département s’améliore en tendance. Pour la Rance, on observe cependant des pics importants en hiver. Le Couesnon semble quant à lui s’améliorer en continu. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 31 4.2.3. Un zoom sur les bassins versants en contentieux : Le Couesnon à Mézières-sur-Couesnon mg/l 80 70 60 50 40 30 20 10 juil 07 juil 06 janv 07 juil 05 janv 06 janv 06 juil 04 janv 05 juil 05 juil 03 janv 04 juil 02 janv 03 juil 01 janv 02 janv 01 juil 00 janv 00 juil 99 janv 99 juil 98 janv 98 juil 97 janv 97 0 Source : DDASS 35 L'Airon à Pont Juhel mg/l 80 70 60 50 40 30 20 juil 07 janv 07 juil 06 janv 05 juil 04 janv 04 juil 03 janv 03 juil 02 janv 02 juil 01 janv 01 juil 00 juil 99 0 janv 00 10 Source : DDASS 35 Globalement, les valeurs restent sous le seuil des 50 mg/l de nitrate et s’améliorent. Néanmoins, des actions de conquête de la qualité de l’eau doivent être poursuivies afin de conforter les tendances à la baisse et d’enrayer les éventuelles hausses tendancielles enregistrées depuis 2004. Plus généralement et sur la base du suivi de la qualité de l’eau mis en place dans le cadre du réseau qualit’eau35, une « photographie » inter-annuelle (année hydrologique) nous permet d’établir le constat suivant : Répartition en % des stations du réseau Qualit'eau35 en fonction des classes de qualité "nitrates" au cours des dernières années hydrologiques 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2001-2002 0 à 10 inclus 2002-2003 2003-2004 10 à 25 inclus Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 2004-2005 2005-2006 25 à 50 inclus 1999-2006 > 50 32 L’année 2005-2006 se caractérise par un nombre de points suivis plus faible (28) et une répartition géographique différente compte-tenu de l’impossibilité d’exploiter les données d’avril à septembre 2006, le laboratoire d’analyses ayant eu recours à une méthode analytique des nitrates inappropriées. En synthèse, la qualité des eaux superficielle s’est globalement améliorée de 2000 à 2007. Entre 1999 et 2006, 73% des stations de suivi se situent dans la classe de qualité entre 25 et 50 mg/l. les secteurs les plus sensibles sont les bassins versants du Couesnon, de la Seiche et dans une moindre mesure du Semnon. Les progrès sont particulièrement sensibles jusqu’en 2004, puis on observe une stabilisation des résultats voire sur certaines stations de mesure une légère tendance à la hausse. S’agissant de cette dernière, il convient de noter qu’elle ne peut être corrélée à un relâchement de la vigilance tant sur le plan quantitatif (pression azotée à l’hectare) qu’au niveau des pratiques. En effet, il est montré en parties 1 et 2, que les cheptels, quantités d’azote organiques et minérales avaient constamment baissé tout au long de la période sur l’ensemble des cantons du département. Par ailleurs, même s’il existe encore des marges de progrès, les pratiques agricoles se sont plutôt améliorées au cours de la période considérée. Aussi, les évolutions observées depuis 2004 ne sont pas directement et complètement liées aux évolutions agricoles. Une étude approfondie permettrait de mieux appréhender les différents facteurs contribuant in fine aux résultats observés. A titre d’hypothèse, on peut s’interroger sur le rôle de l’inertie des milieux et sur le rôle de la météorologie, notamment les années atypiques d’étés secs (2003, 2004) suivies par des années avec des hivers ou des printemps très pluvieux (2007, 2008) 4.3.Une amélioration de la qualité des eaux souterraines Teneurs maximales en nitrates (mg/l) dans les eaux souterraines (captages publics) Répartition par classe de qualité 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 2001 0 à 25 inclus 2002 2003 25 à 50 inclus 2004 2005 50 à 100 inclus 2006 > 100 L’amélioration, en pourcentage, de la qualité des eaux souterraines se poursuit, avec toutefois une tendance à la stabilité. En outre, des teneurs entre 50 et 100 mg/l sont encore enregistrées. Globalement, depuis 2004, les valeurs en nitrate des eaux souterraines se sont stabilisées. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 33 Liste des annexes Note méthodologique Annexe 1 Les principales orientations des exploitations par canton, en Bretagne, en 2000 Annexe 2 Une baisse généralisée des productions de viande, légère augmentation des quotas laitiers Annexe 3 Nombre d’exploitations avec référence laitière par canton en 2007 Annexe 4 Type et part de résorption par canton Annexe 5 Zones d’action du Programme Bretagne eau pure (BEP) Annexe 6 Informations concernant la zone littorale du département Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate NOTE METHODOLOGIQUE Méthodologie et éléments d'évaluation utilisés Ce bilan présente l’évolution d'un certain nombre de paramètres pour le département d’Ille et Vilaine et sur la base d'éléments dressés par les services statistiques de la DRAF Bretagne, entre autres. Il ne s'agit en aucune façon d'une évaluation environnementale. Les chiffres issus de la statistique annuelle sont des données représentatives de la "ferme Département 35". Certaines données ont été complétées à partir d’informations provenant : - de l'enquête statistique des pratiques culturales : enquête régionale à partir de laquelle il est possible de tirer des grandes orientations mais pour autant ne permettant pas d’établir des éléments précis pour le département. - de l'enquête statistique BEP : enquête départementale dressée sur certaines zones BEP et non BEP dans l’objectif de mesurer l'impact des actions du programme BEP. Enfin, d'autres éléments de ce bilan proviennent de données issues des services de la DDAF35 (PMPOA, contrôles sur place, déclarations PAC Surface, …). Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate Bilan 3ème pa-dn : Annexe 1 : Les principales orientations des exploitations par canton, en Bretagne, en 2000 Source :Agrest-recensement agricole 2000 Lait dominant et grandes cultures Légumes dominant et lait Lait très dominant Lait dominant et volaille Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate Lait dominant et porcs Bilan 3ème PA-DN : Annexe 2 : Une baisse généralisée des productions de viande, légère augmentation des quota laitiers Evolution de la production de volailles de chair en milliers de Evolution de la production de viande bovine tonnes en milliers de tonnes 50 69 67 65 63 61 59 57 55 2004 49 48 47 46 45 2005 2006 44 2004 Evolution de la production de viande de porcs en milliers de tonnes 206 205 204 203 202 en millions d'hectolitres 2007 Evolution de la production de veaux (viande) 2005 2006 2007 27 26 25 24 23 22 21 20 2004 Evolution de la livraison de lait entre 2004 et 2007 15 14 13 12 11 10 2004 2006 en milliers de tonnes 207 201 2004 2005 2005 2006 Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 2007 2005 2006 2007 Bilan 3ème PA-DN : ANNEXE 3 Nombre d’exploitations avec référence laitière par canton en 2007 Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 24862 388800 62582 8167 BECHEREL 168600 45548 27308 CHATEAUBOURG FOUGERES NORD+FOUGERES 170400 34092 405400 47540 1 24862 1 0 0 0 0 0 0 0 44224 3 0 135669 8 Droit de tirage disponible 0 0 0 0 0 0 1100 1 0 0 33319 9 105168 11 29 1600025% 16000 1593611 64 0 0 0 0 0 0 0 11250 2 0 0 4189 2 88295 5 53 1600025% 16000 1600011 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 11204 1 0 0 2678 2 47974 3 33 4260025% 11994 1199414 0 24500 1 0 0 24500 1 0 0 0 0 0 0 45658 7 0 0 16537 12 134235 20 36 1600015% 16000 1600022 0 1 0 0 7600 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5369 6 33883 7 37 2180015% 5082 50825 1 15704 1 0 0 0 0 0 0 0 0 3900 2 0 0 20034 6 107880 10 34 9130025% 26970 920011 17770 77 3090025% 17279 1268410 4595 0 JANZE 123500 31470 LOUVIGNE-DU-DESERT 469700 43062 MONTAUBAN 191800 53300 34000 25776 statistique 7600 1900 2 0 0 1900 2 0 0 0 0 0 0 13557 2 0 0 22190 9 69117 13 9304 1 9304 1 0 0 0 0 0 0 0 0 28890 5 0 0 16405 7 97661 14 23 1600015% 14840 1484012 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 21600 2 0 0 1368 1 76268 3 40 2880015% 11440 114409 4590 1 0 0 4590 1 0 0 0 0 0 0 0 0 14538 5 44904 6 132 1600025% 19404 48547 3153123 0 0 37900 52860 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 24112 9 76972 9 204 1600025% SAINT-BRICE-EN-COGLES 115600 22014 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5181 1 0 0 11319 5 38514 6 40 1730015% SAINT-MEEN-LE-GRAND 143400 65018 1550 1 0 0 1550 1 0 0 0 0 0 0 15675 1 0 0 7858 5 90101 7 70 2150015% 0 TINTENIAC 110900 36490 0 VITRE EST +VITRE 255000 41831 36877 53,56% Nombre JA/EDEI avec attrib 2 15704 45400 26910 76917 0 145100 20914 3210000 729879 Attributions à des JA et des EDEI 349 1600015% 102264 2534722 8167 365200 68242 VITRE OUEST Droit de tirage sur la marge compte tenu de la résorption Quantité de résorption affectable au droit de tirage Nb 14353 4 Marge cantonale Nbre d'exploitations résorbant Nb Azote 0 % atteinte des objectifs Azote total résorbé Réduction des effectifs ou cessation d'activité Gain de SPE Transfert des effluents dont compostage de fumier de bovins dont compostage de fumier de volailles ou séchage de fientes de poules pondeuses dont combustion ou incinération de fumier de volailles 0 0 0 LA GUERCHE-DE-BGNE 2 Azo Nb te Nb Azote Nb Azote Nb Azote 1 27308 1 FOUGERES SUD RETIERS N Nb Azote b Azote Nb Azote Nb Azote ARGENTRE-DU-PLESSIS RENNES NORD OUEST dont compostage de lisier de porc sur paille dont traitement biologique ou physicochimique de lisier de porc Traitement ou procédé abattant l'azote Mise en œuvre du biphase Canton Objectif de résorption 39300 52230 Azote 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 36490 0 33 2770025% 3 36877 2 0 0 0 1 0 0 0 0 9750 2 0 0 6271 4 94729 9 42 1600015% 2 1248 1 0 0 0 0 1562 1 0 0 29640 3 0 0 84837 13 203 1600015% 165172 17 7 241629 32 0 2810 12,12% Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate 17,73% 25477 8 226017 16,59% 1362697 144 42,45% 5777 89977 0 0 10407 17016 577710 0 13515 1309314 422 9123 91235 0 14209 1154916 2660 46247 1222411 34023 394691 230817 213 163874 Types et part de résorption par canton ANTRAIN Nb Bilan 3ème PA-DN : ANNEXE 4 : Azote Bilan 3ème PA-DN : ANNEXE 5 : Zones d’action du Programme Bretagne eau pure (BEP) Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate Bilan 3ème PA-DN : ANNEXE 6 : Informations concernant la zone littorale du département On distingue 2 principales zones littorales pouvant être impactées par des masses d'eau du département : la Baie du Mont Saint-Michel et l'estuaire de la Rance. - Informations recueillies sur l'impact des nitrates agricoles en Baie du Mont Saint-Michel : source Document d'Objectifs Natura 2000 Baie du mont St-Michel Le bon fonctionnement écologique de la baie dépend en partie de la qualité des eaux des masses d'eau se jetant dans cette baie : on compte 5 bassins versants sur cette baie dont 2 sur le département : Le bassin côtier de la région de dol, le bassin du Couesnon, le bassin de la Sélune, de la Sée et des côtiers grandvillais. Les rivières représentent une source de nutriments (azote et phosphore en particulier) de tout premier ordre en baie. Néanmoins l'état actuel des connaissances est particulièrement insuffisant sur le sujet : les débits et la qualité des eaux des rivières sont suivis par les réseaux de surveillance, mais on peut regretter l'absence de mesures des flux provenant des rivières, et une méconnaissance sur la disponibilité des nutriments selon les périodes de l'année et leur devenir dans le système hydrodynamique de la baie. Si les rivières apportent à la baie du Mont-Saint-Michel des substances qui peuvent participer à la production de son écosystème, ces apports peuvent devenir également une source de déséquilibre. Par exemple des apports excessifs d'éléments nutritifs (azote, phosphore) peuvent causer un déséquilibre dans les cycles naturels. Ceci peut se traduire notamment par la prolifération d'espèces phytoplanctoniques, parmi lesquelles des espèces toxiques et des espèces nuisibles (« phénomènes d'eaux colorées »), et/ou par le développement de macroalgues vertes (phénomènes de « marées vertes ») (AESN, 2005). Les réseaux de surveillance du phytoplancton (REPHY, RHLN- Réseau Hydrobiologique du Littoral Normand) ne montrent pas de problème lié au phytoplancton en baie du Mont-Saint-Michel, ni en terme d'intensité des blooms, ni en terme de développement d'espèces toxiques. En revanche, les observations récentes (depuis 2000), à plusieurs reprises, d'accumulation massive d'algues vertes au sud de Granville attestent de ce risque. En effet ces premiers signes de dysfonctionnement du milieu marin sont liés à la convergence de plusieurs facteurs : apports d'éléments nutritifs, notamment d'azote, par les cours d'eau côtiers, existence de zones de confinement (rétention) des apports des cours d'eau dans des cellules hydrodynamiques au sud de la Pointe du Roc où leur temps de rétention est accru , présence d'eaux assez claires à la faveur de vastes plateaux sableux . Aussi, la baie du Mont-Saint-Michel présente une prédisposition au risque d’eutrophisation liée au faible renouvellement des masses d'eau surtout dans le fond de baie estuarien et dans les zones de confinement hydrodynamique. La réduction des flux d’azote apportés par les cours d’eau de la baie est donc un enjeu important. La surveillance des apports des rivières couplée à un travail de modélisation permettra de mieux évaluer et comprendre ces phénomènes, d'identifier les enjeux en terme de niveaux de réduction des apports requis afin d'en déduire les mesures de gestion nécessaires. L’harmonisation et la mutualisation des moyens pour le suivi et le devenir des éléments apportés par chaque fleuve, rivière ou cours d’eau, afin de permettre, sur la base des connaissances et des modèles déjà existants (programmes de recherches PNEC, IPRAC, etc.), une meilleure compréhension des phénomènes de dispersion dans la baie et des risques potentiels tant pour les milieux et les espèces que pour les usages et activités économiques tributaires d’une bonne qualité de l’eau, avec : - La nécessité d’établir plus précisément les liens de cause à effet eu égard aux phénomènes d’eutrophisation côtière avérés ou éventuels - La préservation des zones humides périphériques à la baie afin de maintenir et/ou restaurer leur capacité d’accueil pour les espèces faunistiques et floristiques leur étant inféodées et recouvrer leur rôle épurateur et régulateur des eaux. L'estimation et le suivi des flux de sels nutritifs aux différents exutoires (Sée, Sélune, Thar, Couesnon, biez du Vivier et de Saint-Benoît, etc.) est indispensable pour apprécier la contribution de chacun à l'éventuel enrichissement excessif des eaux littorales. Ce dernier cas pouvant être qualifié « d’eutrophisation » peut être alors un facteur de déséquilibre local des écosystèmes et conduire notamment à une prolifération anarchique locale ou généralisée de certaines espèces végétales. Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate - Informations recueillies sur l'impact des nitrates agricoles au niveau de l'estuaire de la Rance: source Réseau des Estuaires Bretons, DIREN Bretagne Caractéristiques générales : - 2 L'apport hydraulique est dominé par la Rance fluviale (BV de 909 km ) et les bassins versants latéraux 2 sont limités (175 km ). Le marnage est limité à 8 m à cause du barrage et l'estuaire ne se vide jamais. L'activité agricole est de type traditionnelle et le bassin versant n'est pas situé en Zone d'excédent Structurel. Qualité des cours d'eau et de l'estuaire vis à vis des nitrates : On observe une bonne qualité vis à vis de l'Ammoniaque sur l'ensemble de la Rance (cours d'eau et estuaire) Il y a néanmoins une tendance à l'eutrophisation de la Rance fluviale, entre Dinan et l'écluse du Châtelier, alors que le développement des ulves est très faible sur la partie estuarienne. A noter aussi, qu'il y a toutefois une qualité bactériologique médiocre à moyenne de l'amont à l'aval du fleuve. Une attention toute particulière est portée sur l'évolution de cette qualité (qui a tendance à s'améliorer) dans le cadre du SDAGE Loire-Bretagne. Qualité de la masse d'eau côtière Rance-fresnay : Dans le cadre de la DCE, il est à noter que la masse d'eau côtière Rance-Fresnay (masse d'eau située entre Cancale et le Cap Fréhel) a pour objectif un bon état écologique en 2015, mais demande un report à l'échéance 2021 vis à vis de l'état chimique, du fait de problèmes de micro-polluants. Le paramètre Nitrates-Ulves sur cette masse d'eau est un critère déclassant, ce qui amène à une proposition de mesures supplémentaires à mettre en place, à travers un programme de mesures visant une adaptation des contrôles et un suivi de la réglementation en fonction des enjeux (mesure 08A1) ainsi que la mise en place de cultures intermédiaires en période de risque (08E3-1) sur les bassins versants impactant cette masse d'eau (à savoir le BV de la Rance-Frémur, et de l'Arguenon). Annexe 4 : Bilan du 3ème Programme d'Action Directive Nitrate ANNEXE 5A : calcul du ratio 170 L’appréciation du respect du plafond de la directive nitrates ne se fait pas parcelle par parcelle, mais au niveau de l’exploitation. Il s’agit donc d’un plafond que la moyenne des apports ne devra pas dépasser. Sur certaines parcelles, les apports pourront donc dépasser le plafond, sous réserve que : 1. l’équilibre de la fertilisation soit respectée sur ce parcelles, 2. le ratio global soit inférieur au plafond en vigueur. METHODE DE CALCUL Ratio = total de l’azote organique d’origine animale à épandre sur l’exploitation SPE + pâturages hors SPE Estimation de la surface potentiellement épandable (SPE) : SPE = SAU déductions faites des : - superficies concernées par des règles de distance vis à vis de cours d’eau, lieux de baignade, plages, piscicultures, zones conchylicoles,… superficies en légumineuses, superficies « gelées sauf jachères industrielles avec contrat (colza, betteraves, blé), superficies exclues pour prescriptions particulières (captages, aptitude selon étude agro-pédologique d’une étude d’impact, etc…) On retient donc pour le ratio les superficies susceptibles de recevoir des déjections, qu’elles en reçoivent effectivement ou non. En l’absence de plan d’épandage, le dénominateur est fixé, sur base forfaitaire, à 70 % de la SAU. Estimation de la quantité d’azote organique d’origine animale à épandre sur l’exploitation : Il s’agit de quantité d’azote « épandable », c’est à dire après avoir déduit forfaitairement des quantités excrétées par les animaux, l’azote perdu par volatilisation de l’ammoniac dans les bâtiments et au cours du stockage (base des références CORPEN). L’azote perdu par valorisation au cours et après l’épandage n’est pas déduit. Ces références sont celles reprises dans la circulaire PMPOA du 15 mai 2003 et dans la grille NPK régionale. La quantité d’azote prise en compte pour le calcul du ratio est donc égale à Quantité d’azote organique d’origine animale à épandre sur l’exploitation = quantité d’azote produite par le cheptel - quantité d’azote sortant chez un tiers receveur + quantité d’azote entrant - quantité d’azote éliminé par traitement L’ensemble des calculs doit être en cohérence avec le cahier d’enregistrement de la fertilisation, le plan d’épandage, l’arrêté d’autorisation ou la déclaration au titre des installations classées. Références des rejets N,P,K par les animaux d'élevage Grille de références régionales : Quantités moyennes d' AZOTE , de PHOSPHORE et de POTASSIUM produites par les animaux après stockage, en kg de N, de P2O5, et K2O par an N P2O5 K2O Catégories Unités /place 72,000 34,000 103,000 B B B B B B B B Bovins Mâles > 2 ans Bovins mâles 1-2 ans, engraissement - vache de réforme Bovins Mâle 0-1 an , croissance Génisses > 2 ans Génisses 1-2 ans, croissance Génisses < 1 an Vaches laitières Vaches nourrices, sans son veau Veaux de boucherie présents /place /place / place / place / place / place / place / place 40,000 25,000 53,000 42,000 25,000 85,000 67,000 6,300 25,000 7,000 25,000 18,000 7,000 38,000 39,000 3,000 46,000 34,000 84,000 65,000 34,000 118,000 113,000 6,000 C C C Agneaux, chevreaux engraissés produits Agnelles, chevrettes présentes Brebis, béliers, boucs, chèvres produit / place /place 3,000 5,000 10,000 1,800 3,000 6,000 3,000 8,000 16,000 E E E E E E E Cheval, jument seule(lourd), jument suitée, Cheval (lourd), jument suitée(lourd) Jument seule Poulain 1 à 2 ans (lourd) Poulain 1 à 2 ans Poulain 6m – 1 an(lourd) Poulain 6m -1 an /place /place / place / place / place / place / place 44,000 51,000 37,000 44,000 37,000 22,000 18,000 26,000 30,000 22,000 19,000 16,000 6,000 5,000 76,000 88,000 64,000 68,000 57,000 30,000 24,000 L L L L L Lapines/naisseur-engraisseur Lapines / naisseur Lapins/naisseurs-engraisseurs Lapins/naisseurs Lapins/engraisseurs / place / place produit produit produit 3,250 1,340 0,066 0,025 0,044 4,440 1,770 0,091 0,032 0,061 3,700 1,530 0,065 0,024 0,043 P P P P P P Porcelets post-sevrage produits alim normale Porcelets post-sevrage produits alim biphase Porcs charcutier produits alim normale Porcs charcutier produits alim biphase Truies/verrats alim normale Truies/verrats alim biphase CF circulaire du 07 septembre 2007 relative aux icpe (élevage volailles) : nouvelles référence de rejets (BO du MEDDAD du 30 octobre 2007) produit produit produit produit / place / place 0,440 0,400 3,250 2,700 17,500 14,500 0,280 0,250 2,100 1,450 15,000 11,800 0,440 0,440 2,200 2,200 11,000 11,000 B V ANNEXE 5B: Extrait de l’arrêté du 1er août 2005 établissant les prescriptions minimales à mettre en œuvre en zone vulnérable et modifiant l’arrêté du 06 mars 2001 relatif aux programmes d’action à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. MODALITES D’ETABLISSEMENT DU PLAN DE FUMURE ET DU CAHIER D’ENREGISTREMENT DES PRATIQUES Le plan de fumure et le cahier d’enregistrement des pratiques doivent comporter au minimum, pour chaque îlot cultural, les éléments suivants : PLAN PREVISIONNEL DE FUMURE (données prévues) CAHIER D’ENREGISTREMENT (données réalisées) L’identification et surface de l’îlot cultural. L’identification et surface de l’îlot cultural. La culture pratiquée et la période d’implantation pour les prairies. La culture pratiquée et la date d’implantation des prairies. L’objectif de rendement. Le rendement réalisé. Pour chaque apport d’azote organique prévu : - la période d’épandage envisagée, - la superficie concernée, - la nature de l’effluent organique, - la teneur en azote de l’apport, - la quantité d’azote prévue dans l’apport. Pour chaque apport d’azote organique réalisé : - la date d’épandage, - la superficie concernée, - la nature de l’effluent organique, - la teneur en azote de l’apport, - la quantité d’azote contenue dans l’apport. Pour chaque apport d’azote minéral prévu : - la ou (les) période(s) d’épandage envisagée(s) si fractionnement, - la superficie concernée, - le nombre d’unités d’azote prévus dans l’apport. Pour chaque apport d’azote minéral réalisé : - la date d’épandage, - la superficie concernée, - la teneur en azote de l’apport, - la quantité d’azote contenue dans l’apport. L’existence ou non d’une intervention prévue pour gérer l’interculture (gestion des résidus, repousses ou implantation d’une culture intermédiaire piège à nitrates CIPAN). Les modalités de gestion de l’interculture (sol nu, gestion des résidus, des repousses, cultures intermédiaires pièges à nitrates CIPAN), y compris date d’implantation et de destruction des CIPAN. ANNEXE 6 : Définition des types de fertilisants azotés Tout fertilisant azoté d’origine organique est minéralisé plus ou moins rapidement (présence ou non d’azote minéral, ammonium essentiellement, ou d’azote organique proche de l’azote minéral, urée, acide urique, etc…). Le rapport C/N, rapport existant entre les quantités de carbone et d’azote du fertilisant, est le principal facteur d’évolution. Il peut être plus ou moins élevé et conditionne la vitesse de minéralisation. En effet, le passage de la forme organique à la forme minérale soit ammoniacale, soit nitrique, est fonction du C/N. Les produits à C/N bas, tels que les « déjections sans litière » évoluent rapidement (ex : nitrification du lisier de porc en 3 ou 5 semaines) , alors que ceux à C/N élevé, tels que les « déjections avec litière » sont minéralisés moins rapidement en fonction de la forme des matières carbonées qui peuvent être plus ou moins dégradables et de la nature de la déjection. Pour le code des bonnes pratiques agricoles, les fertilisants sont classés en trois types : les fertilisants de type I, contenant de l’azote organique et à C/N élevé (supérieur à 8) tels que les déjections avec litière (ex : fumier et compost stabilisés), Les fertilisants de type II, contenant de l’azote organique et à C/N bas (inférieur ou égal à 8) tels que les déjections sans litière (ex : lisier) et les engrais du commerce d’origine organique animale. Certaines associations de produits comme les déjections associées à des matières carbonées difficilement dégradables (type sciure ou copeaux de bois), malgré un rapport C/N élevé, sont à rattacher au type II, Les fertilisants de type III : engrais minéraux, Gadoues, eaux résiduaires, eaux blanches, brunes et vertes, etc… figurent dans l’une des deux premières classes précédemment définies, en fonction de leur rapport C/N, éventuellement corrigé selon la forme du carbone. Les boues de stations d’épuration industrielles ou collectives, gadoues, composts, figurent en type I à II selon le rapport C/N moyen de ces fertilisants, éventuellement corrigé selon la composition chimique des formes carbonées et azotées ou de tout autre facteur d’évolution du produit. Les boues et les refus de tamis issus des stations de traitement biologique de lisier fonctionnant sur le procédé de nitrification-dénitrification sont classées dans le type I ou II selon les analyses éventuellement corrigées selon la composition chimique des formes carbonées et azotées du produit. La connaissance du produit à épandre doit être facilitée aux agriculteurs par les fournisseurs. TYPE I Fumier de bovins/de porcins Litière bio-maîtrisée Compost de lisier de porc Compost de fumier de volailles associé à des matières carbonées CLASSEMENT DES FERTILISANTS TYPE I b TYPE II Fumier de volailles de chair Fiente de poules pondeuses comportant plus de 65 % de matières sèches Lisier de porcs Lisier de bovins Purin Fiente de poules pondeuses comportant moins de 65 % de matières sèches TYPE III Engrais minéraux ANNEXE 7 A : calendrier départemental fixant les périodes d’interdiction des épandages des fertilisants azotés Périodes d’interdiction d’épandage des fertilisants azotés TYPE DE FERTILISANTS Désignation Sols non cultivés (y compris surfaces gelées au titre des aides surface (**) Grandes cultures d’automne Grandes cultures de printemps (hors maïs) Maïs Prairies de plus de 6 mois et prairies implantées au printemps pâturées ou non pâturées CIPAN(***) (y compris prairies) implantées après céréales, colza ou mais dans l’année Colza Type I (*) (ex. : fumier compost sauf fumier de volailles) Type II (*) Type III (*) (ex. : lisier, fumier de (ex. : engrais minéral) volailles(type Ib)) Toute l’année Toute l’année Toute l’année aucune du 01/07 au 15/01 du 01/07 au 15/01 du 01/07 au 15/01 du 01/07 au 15/01 du 01/07 au 15/02 du 01/07 au 15/01 aucune du 01/07 au 15/02 du 15/09 au 15/01 du 01/07 au 15/02 du 1/09 au 31/01 Avant le 15 /01 de l’année suivante Avant le 15 /01 de l’année suivante Avant le 15 /01 de l’année suivante aucune du 01/10 au 15/01 du 01/09 au 15/01 Les sols non cultivés sont des surfaces non utilisées en vue d'une production agricole, y compris les jachères non industrielles (*) Définition issue du code des bonnes pratiques agricoles (arrêté ministériel du 22/11/1993). (**) Règlement (CE) 1251/1999 du Conseil du 17 mai 1999 (***) Culture intermédiaire piège à nitrates Les périodes d'interdiction d'épandage sur prairies pâturées ne s'appliquent pas à l'épandage de déjections réalisé par les animaux eux-mêmes. Les eaux issues d'un dispositif de traitement d'effluents peu chargés validé par le comité national de suivi du PMPOA (cf liste des traitements figurant en annexe de la circulaire PMPOA du 15 mai 2003) peuvent cependant être épandus toute l'année sur des prairies implantées depuis plus de six mois, sous réserve du respect du cahier des prescriptions techniques correspondant. Les effluents liquides peu chargés (contenant moins de 0.5 kg d’azote par m3) issus du traitement de lisier pourront par dérogation individuelle être épandus sur cultures de printemps jusqu’au 15 août. Cas particuliers a- Périodes d’interdiction d’épandage sur les cultures légumières En fonction du type de fertilisant et du type de cultures légumières, l’épandage des fertilisants est interdit pendant les périodes suivantes, dans la mesure où les épandages ne sont pas interdits par le règlement sanitaire départemental ou par la réglementation des installations classées. a-1-Légumes « Frais » Type de fertilisant Type I (exemple : fumier) Type II (exemple : lisier) Cultures légumières Toutes (*) Toutes (*) Périodes d’interdiction Du 15 novembre au 31 janvier er Du 1 octobre au 31 janvier Pomme de terre primeur sous plastique et cultures hâtées (cultures sous plastique) Du 15 novembre au 15 janvier Pomme de terre primeur et artichaut (drageon et 2ème et 3ème année) Choux fleurs et autres cultures Du 15 novembre au 31 janvier Type III (exemple : engrais minéral) Pas d’interdiction mais apports fractionnés obligatoires (maximum 50 uN/ha) entre le 15 septembre et le 1er février (*) toutes cultures : échalote, pomme de terre primeur, laitue iceberg (printemps et automne), choux brocolis (printemps et automne), choux d'été, oignon rosé, artichaut (drageon et 2ème/3ème année), carotte, endive, haricot, choux fleurs d'automne et d'hiver (hâtif et tardif), chou pomme, oignon japonais, poireau. a-2-Légumes "Industrie" (hors légumineuses) Type de fertilisant Type I (exemple : fumier) Cultures légumières Semées avant le 1er juillet Semées après le 30 juin Type II (exemple : lisier) Type III (exemple : engrais minéral) Semées avant le 1er juillet Semées après le 30 juin Semées avant le 1er juillet Semées après le 30 juin Périodes d'interdiction Du 1er juillet au 30 septembre Du 1er septembre au 28 février er Du 1 juillet au 15 janvier Du 1er octobre au 28 février Du 1er juillet au 15 janvier Du 1er octobre au 28 février b- Périodes d'interdiction d'épandage dans les Marais de Dol de Bretagne Les périodes d'interdiction d'épandage des fertilisants du type I (fumier), dans le périmètre du Marais de Dol de Bretagne, sont fixées du 1er juillet au 30 septembre pour les cultures de printemps. Les périodes d'interdiction d'épandage des fumiers de volaille (classées en fertilisant de type II) sont fixées du 1er novembre au 15 janvier pour les cultures de printemps. Les communes suivantes sont concernées pour la totalité de leur territoire : • • • • • • • Cherrueix La Fresnais Hirel Lillemer Mont Dol Saint Benoît des Ondes Le Vivier sur Mer Les communes suivantes sont concernées pour la partie de leur territoire incluse dans le périmètre du Syndicat des Digues et Marais : • • • • • • • • • • • • • • • Baguer Pican Chateauneuf d'Ille-et-Vilaine Dol de Bretagne La Gouesnière Miniac Morvan Pleine Fougères Plerguer Roz Landrieux Roz sur Couesnon Saint Broladre Saint Georges de Grehaigne Saint Guinoux Saint Marcan Saint Méloir des Ondes Saint Père Marc en Poulet ANNEXE 7B : calendrier d’interdiction d’épandage dérogatoire : Extrait du code des bonnes pratiques agricoles Type de fertilisants Sols non cultivés Type I Type Ib et II Type III Toute l'année Toute l'année Toute l'année Du 1er novembre au 15 janvier Du 1er septembre au 15 janvier Du 1er juillet au 15 janvier Du 1er juillet (*) au 15 février Du 15 novembre au 15 janvier Du 1er octobre au 31 janvier A préciser localement A préciser localement Grandes cultures d'automne Grandes cultures de printemps Du 1er juillet au 31 août Prairies de plus de six mois non pâturées Cultures spéciales A préciser localement (*) Du 15 juillet au 15 février pour les cultures irriguées, à préciser localement. ANNEXE 8 : distances d’épandage par rapport aux eaux de surface et zones sensibles Berges cours d’eau Type I et I b Type II 35 m 35 m ramenée à 10 m si bande enherbée ou boisée, ne recevant aucun intrant et implantée de façon permanente ramenée à 10 m si bande enherbée ou boisée, ne recevant aucun intrant et implantée de façon permanente Type III 5m 100m si pente > 5% Point AEP 50 m 50 m 5m Baignades et plages 200 m 200 m 5m Pisciculture 35 m 500 m sauf dérogation liée à la topographie et à la circulation des eaux 5m Zones conchylicoles 500 m sauf dérogation liée à la topographie et à la circulation des eaux 500 m sauf dérogation liée à la topographie et à la circulation des eaux 5m 35 m 5m Forages, puits, 35 m hors prise d’eau AEP et périmètre de protection ANNEXE 9 : Distances d’épandage par rapport aux tiers et aux lieux fréquentés par le public (habitations, campings, stades, à l’exception des campings à la ferme) Règle générale Tout type d’effluent 100 m enfouissement sous 24 h si terres nues Dérogations à la règle générale : Type d’effluent Distance minimale Délai enfouissement Bovins, ovins, chevaux : fumiers - fumier compact après stockage d’au moins 2 mois - autres fumiers - si composté 50 m 24 h 50 m 10 m 12 h pas de délai 15 m 50 m 50 m 50 m immédiat 12 h 24 h 12 h 15 m 50 m 50 m immédiat 12 h 24 h 50 m 12 h 50 m 24 h 50 m 50 m 50 m 12 h 12 h 24 h lisiers, purins - si injection directe - si dispositif de type pendillard - si traitement anti-odeur - eaux blanches et vertes non mélangées avec d’autres effluents Porcs, volailles, veaux Fientes < 65%MS, lisiers, purins - si injection directe - si dispositif de type pendillard - si traitement anti -odeur Fumiers, fientes sèches - fumier de volailles stocké plus de 2 mois - fumier porcin compact stocké plus de 2 mois - autres fumiers porcins - fientes > 65% MS - si traitement anti -odeurs Compost 10 m pas de délai Boues et autres produits issus du traitement des effluents 50 m 24 h ANNEXE 10 : critères des cantons en ZES CANTON en ZES 3502 ARGENTRE DU PLESSIS 3504 BECHEREL 3512 FOUGERES NORD et 35597 FOUGERES 3513 FOUGERES-SUD 3515 GUERCHE-DEBRETAGNE 3520 LOUVIGNE-DU-DESERT 3522 MONTAUBAN-DEBRETAGNE 3531 RENNES-NORD-OUEST 3538 SAINT MEEN LE GRAND 3541 TINTENIAC 3542 VITRE EST et 3599 VITRE 388 800 168 600 405 400 70 90 70 TAILLE en Kg d’azote organique contenue dans les effluents d’élevage chaque année) au delà de laquelle s’applique une obligation de traitement ou de transfert (1) 12 500 15 000 12 500 145 100 365 200 70 70 469 700 191 800 34 000 143 400 110 900 255 000 OBJECTIF DE RESORPTION (en Kg d’azote) (2) PLAFOND maximal des surfaces d’épandage autorisées pour chaque exploitation (en ha) PLAFOND MARGE POURCENTAG GLOBAL pour INITIALE DE E l’épandage des DEVELOPPEMEN de la résorption produits et T constatée coproduits (en Kg d’azote pouvant être après organique) attribuée aux JA traitement et EDEI (en ha) 40 60 40 16 000 16 000 16 000 25 % 25 % 15 % 12 500 12 500 40 40 21 800 91 300 15 % 25 % 70 90 12 500 15 000 40 60 16 000 28 800 15 % 15 % 105 105 120 70 17 500 17 500 20 000 12 500 60 60 60 40 16 000 21 500 27 700 16 000 25 % 15 % 25 % 15 % (1) taille exprimée en quantité d’azote organique produit sur l’exploitation, toutes origines confondues, après abattement par l’utilisation d’une alimentation biphase en exploitation porcine si cette technique est employée sur l’exploitation (2) établi sur la base de la marge de développement et de l’excédent brut d’azote, avant réduction de cet excédent par mise à disposition de terres. ANNEXE 11 : seuils EDEI Equivalent pour les différentes productions 1 UTA 2 UTA 3 UTA Truies Naisseursengraisseurs Volailles de chair m² Volailles de ponte Nombre de places 120 160 200 2.400 3.300 4.200 40.000 55.000 70.000 ANNEXE 12 : Carte des cours d’eau à border dans le secteur des Marais de Dol de Bretagne et des polders du Mont St Michel ANNEXE 13 : ANNEXE 14 : liste des couverts végétaux autorisés en terme de CIPAN Toutes les espèces suivantes sont autorisées au titre du 4ème Programme d'Action Directive Nitrate an tant que Culture Intermédiaire Piège à Nitrate (CIPAN) : - Avoine Brome cathartique Brome sitchensis Cresson alénois Dactyle Fétuque des prés Fétuque élevée Fétuque ovine Fétuque rouge Fléole des prés Moha (millet des oiseaux ou millet italien) Moutarde blanche Navette fourragère Pâturin commun Phacélie Radis fourrager Ray-grass anglais Ray-grass hybride Ray-grass italien Seigle Triticale Le mélange de ces espèces, entre elles seules, est également autorisé. ANNEXE 15 : composition du groupe de travail directive nitrate 1- Au titre des services de l’Etat - Le préfet de département - Le directeur régional de l’environnement - Le directeur départemental de l’agriculture et de la forêt délégué - Le directeur départemental des services vétérinaires - La directrice départementale des affaires sanitaires et sociales - Le directeur départemental de l’équipement - Le directeur régional de l’industrie, de la recherche et de l’environnement - Le directeur régional de l’agriculture et de la forêt - Le directeur départemental des affaires maritimes - La chargée de mission interservices de l’eau (MISE) - Un représentant de l’agence de l’eau Loire Bretagne - Le chef de brigade l’O.N.E.M.A du département d’Ille-et-Vilaine Ou leurs représentants 2- Au titre des organisations professionnelles - Le président de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine - Le président de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles - La présidente des jeunes agriculteurs - Le secrétaire général de la confédération paysanne - Le président de la coordination rurale d’Ille-et-Vilaine - Le président de l’union des groupements de producteurs de viande de Bretagne - Le président de la coopérative terre de Saint Malo - Le président de la coopérative de France Ouest - Le président de la section régionale de la conchyliculture Bretagne-Nord - La présidente du CER France - Le président de l’A.D.A.S.E.A - Un industriel du secteur de l’approvisionnement désigné par l’association des fabricants d’aliments de bétail (AFAB) - Le président négoce ouest Ou leurs représentants 3- Au titre des collectivités locales - Le président du conseil général - Le président de l’association des maires d’Ille-et-Vilaine - Le président des sages : Sage Vilaine Sage Rance-Fremur-baie de Beaussais Sage Couesnon Sage Bassins Côtiers de la région de Dol de Bretagne Sage Selune - Le président du syndicat mixte de gestion Ou leurs représentants 4- Au titre des associations - Le président de l’association eau et rivières de Bretagne - Le président de la fédération d’Ille-et-Vilaine pour la pêche et la protection du milieu aquatique - Le président de la maison de la consommation et de l'environnement - Le président de Bretagne vivante SEPNB Ou leurs représentants 5- Autres organismes - Un représentant de l’INRA-Agrocampus - Un représentant du CEMAGREF - Monsieur le coordonnateur des hydrogéologues Annexe 16 : Bassin versant du ruisseau des Echelles en amont du captage du Quincampoix