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Datation absolue de l'Exode israélien hors d'Egypte
(Partie 1)
Par ; Dr. Amrani-Hanchi, M.
Introduction
L'historicité de l'Exode, aussi bien que sa datation absolu dans le temps
historique universel, ont toujours été d’un intérêt primordial pour les trois
religions sœurs; le judaïsme, le christianisme et l'Islam, en dépit des grandes
béances, déchirures, abimes et gouffres qui les ont toujours séparées concernant
d'autres patentes et pertinente issues.
L'événement, en soi, n'est pas un sujet de litige entre les trois
fois, puisque reconnu par leurs trois révélations respectives. Révélations, qui
pour les musulmans en particulier, représentent un et la même source, corrigée
et scellée par le Coran ; l'infalsifiable autographe du Monothéisme.
De prime abord, connaître la date exacte de cet événement historique
servira non seulement comme un fixe et un repère absolu pour le monothéisme
d'Abraham, mais aussi à localiser les époques patriarcales exactement dans le
déroulement de l’histoire adjacente des autres grand peuples historiques.
Cette
issue
d'« Historicité »,
a
toujours soulevé dans les
milieux
savants « JudéoJudéo-chrétien/
chrétien/séculaires», non informés du paradigme islamique, la
question casse tête suivante;
Un texte rédigé longtemps après l'événement dont il parle (c'est
'est à dire un
texte secondaire et non autographique)
autographique pourrait-il être historiquement précis, sachant
que le texte de l'Exode, comme admis par la majorité des spécialistes de la
critique biblique, a été rédigé des siècles après les événements qu'il décrit ?
1
Même bien que pareil constat a l’échelle des écritures saintes puisse apparaître
à première vue comme une surprise, la vraie surprise, souvent ignorée et même passée
sous tapis puisqu’elle porte en elle une désillusion de taille, est que les érudits
musulmans, qui possèdent eux un texte sacré autographique a l'appui; le Coran,
sont arrivés a contourner cette problématique cauchemaresque et ont même
réussi à développer une position monolithique solide (consensus
consensus)
consensus sur la
question, pouvant de surcroit être facilement soumise à la falsification externe
par les nombreux outils impartiaux et objectifs de la méthodologie scientifique.
Judéo-chrétienne a beaucoup à faire, comme nous
Cette dilacération Judéoallons le découvrir d’ici peu, avec le « Textus
eceptus»
Textus Receptus
eceptus biblique, qui de par sa
structure a un caractère secondaire (c'est à dire ; non autographe mais seulement copie
de copies).
Il est clair que Cet état des choses, et comme prévu, n'est pas favorable
pour produire un consensus sur la question et a donné naissance a trois
approches principales distinctes notamment celles; des conservateurs, des
libéraux, et des matérialistes1.
Il est idoine, avant d’aborder les détails de la position islamique sur le
sujet, qui est le but principal de cet essai, d'avoir au moins une vue d’ensemble
sur les résultats obtenus par les spécialistes
JudéoJudéo-chrétien/
chrétien/séculaires sur ce
sujet, que nous prendrons par la suite comme mesure contre laquelle l'approche
islamique est à comparer.
I.
Quand l'exode a-t-il eu lieu ?
La recherche académique « JudéoJudéo-chrétienne/
chrétienne/séculaire
ne/séculaire» a développée
trois paradigmes principaux au sujet de cette question avec des positions plus ou
moins nuancées au sein de chacune.
1Appelés aussi; postmodernistes, déconstructions, révisionnistes et minimalistes par les
conservateurs.
2
1.
Le point de vue des libéraux
Ces spécialistes lisent l’Exode (1 :11) littéralement et le prennent au mot
quand il indique que les israélites ont construit les deux villes de « Ramsès » et
de « Pithom » pour le Pharaon.
Ils regardent la ville de « Ramsès » en tant que « PiPi-Ramsès »
ou « Avaris
Avarisis-Tanis » 2qui a été abandonnée après l’an 1500 Avant
Jésus Christ et restaurée a nouveau sous Seti I (photo 1) qui aurait
régné de 1291 à 1278 AVANT JÉSUS CHRIST3.
Ramsès II (1303 A.C - 1213 A.C) (photo 2) qui succéda a Seti
I est connu pour s'être embarqué dans des projets de construction
de grande envergure, ce qui pourraient expliquer l'utilisation des
Hébreux pour le travail de forçat dont parle l'Exode (1 :11).
De plus, les libéraux avance un argument historique de taille qui dit ; que
vers la fin du règne de Ramsès II, la puissance égyptienne a diminuée nettement,
ce qui aurait facilité pour les israélites la tache de s'engager
dans la conquête de Canaan, plutôt que pendant la période
de Thoutmosis III (1490 (1505 ?) -1426 A.C)4 (photo 3)5, qui
est connu historiquement pour avoir mené des campagnes
étendues dans Canaan.
2 Cette identification,
identification, bien qu’opposé par les conservateurs en général et par J. Bimson dans : {John J. Bimson ; 1978,
« ReRe-datage de l'exode et de la conquête » (Redating the Exodus and Conquest), Sheffield, pp. 3535-48} en particulier,
particulier est
dans la bonne direction comme
comme nous allons le prouver ultérieurement
3 Il a régné pendant 13 années et certains Egyptologues diffèrent en la matière, lui donnant un règne entre 15 et 20
ans
4 Il régna de 1479 à1426 A.C.
5 Que les Français aiment
aiment comparer avec Napoléon Bonaparte!
Bonaparte!
3
1.
Le point de vue des conservateurs
La pluparts de ces chercheurs, qui sont en
même temps des apologistes bibliques, considèrent un
autre texte de la bible, notamment ; les Rois 1 (6 :1),
lequel déclare que Salomon a commencé à construire
le temple (photo) pendant la 480th année après l'Exode, durant la quatrième
année de son règne.
Ainsi, si on fixe la date du commencement du règne de Salomon en
961 ou 962 A.C, ceci placerait l'Exode autour de 1437 - 1438 AVANT JÉSUS
CHRIST6
Le paradigme conservateur, selon les matérialistes, leur « bête noire» !
Est généralement représenté par ;
Des chercheurs juifs et chrétiens
pieux qui feront l'impossible pour nier
n'importe quelle découverte qui
aurait contredit ce que la bible a
confirmé! Et n'hésiteraient pas à faire un
massage forcé aux données afin de les
pousser du coude dans l'ajustage de la
prescription biblique !
Pour ces raisons et d’autres, la plupart de ces chercheurs, selon les
matérialistes sont des Biblicistes et sont représentées (de gauche à droite) par;
William Foxwell Albright (1891 - 1971)7, Kenneth Kitchen8, Gary A.
6Beaucoup
Beaucoup de critiques ont noté l'artificialité de ce nombre, puisque 480 est simplement 12 générations de 40 ans
chaque !
7Orientaliste
Orientaliste américain, archéologue,
archéologue, chercheur biblique,
biblique, linguiste et expert en céramique.
céramique. Affilié
Affilié à l'église méthodiste
américaine évangélique. Ses travaux séminaux incluent ; « Nouvelle lumière d'Egypte sur la chronologie et l'histoire
d'Israël et de Juda
Juda » "New Light from Egypt on the Chronology and History of Israel and Judah" (1953). Pour lui,
lui, le
récit dans la genèse est historique, et il n'y a aucune raison de douter de l'exactitude générale
générale des détails biographiques.
biographiques.
8Egyptologue
Egyptologue à l'université de Liverpool (retraité
(retraité).. Il a édité ; « Pharaon triomphant : la vie et les temps de Ramsès
II » (Pharaoh Triumphant: the Life and Times of Ramesses II),
II), Warminster, R, UK: Aris & Phillips, 1982.
4
Rendsburg 9, Adam Zertal10, Rabbin David Lichtman 11 (aucune photo) et
Anson Rainey 12entre autres.
Une caractéristique des archéologues Biblicistes, selon les matérialistes,
est ;
Qu’ils ne s'épargnent aucun effort ou
occasion d'accommoder les faits historiques
dans la fiole biblique ! Indépendamment de
l'évidence factuelle des données brutes!
Ce qui ne serait guère étonnant, vu qu’ils ne font que transférer une pratique
de tripatouillage courante pratiquée sur les textes sacrés à l’archéologie.
Une pratique commencée il y a longtemps par les scribes tripatouilleurs
d’antan, qui ont fait tout leur possible, pour faire dire aux textes Bibliques ce qu’ils ne
disent point.
Tels sont les pères, tels seront les fils qui seront les pères de fils semblables à
leur tour ad infinitum.
sans
Nous verrons par la suite dans quelle mesure ce transfert de pratique perdure
qu’on
puisse
en
prédire
la
fin
à
terme.
1. Le point de vue des matérialistes
9 Chercheur Juif et professeur de l'histoire juive à l'université de Rutgers au Nouveau Brunswick, New Jersey. Son
livre le plus populaire est un aperçu général du monde biblique intitulé ; « La bible et le proche Orient antique » (Bible
and the Ancient near
near East), Coécrits avec le défunt Cyrus H. Gordon (1997).
10 C’est un sioniste avéré résidant au Kibbutz d'Ein Shemer situé au sud de la ville de Haïfa. Il a été présenté à la
discipline à l'âge 35 après que ses jambes aient été sévèrement blessées dans la guerre 1973 de Yom Kippur. Tandis
qu'hospitalisé, Zertal a été visité par l'archéologue Yoram Tsafrir, qui luilui-même avait soutenu des dommages sérieux
dans ses jambes dans une guerre précédente et qui s’est fait une pratique de visiter des soldats avec des dommages
graves de jambe. L'enthousiasme de Tsafrir pour l'archéologie et son propre succès comme un archéologue, en dépit de
ses handicaps physiques, ont conduit Zertal à étudier l'archéologie. Par la suite, il s'est inscrit à l'université de Haïfa.
.Il est actuellement le Président du département de l'archéologie à l'université de Haïfa! Il a édité ; « L'autel de Joshua
a-t-il été trouvé sur le Mont Ebal? » (Has
(Has Joshua's Altar been Found on Mount Ebal?), Revue biblique d'archéologie
d'archéologie.
archéologie.
(Biblical Archaeology Review XI (1985), pp. 26-44)) entre autres articles et livres.
11[Il
Il est l'un des apologistes de l’école
l’école juive.
juive. C’est un ancien Rabbin du rassemblement orthodoxe à Calgary, Alberta
(Canada), Il vit actuellement à Kiryat Sefer, en Palestine,
Palestine, et donne des conférences au séminaire des découvertes
d'Aish Hatorah. Il ne cache pas ses polarisations et phobies
phobies, qui sont anathème en science, toutes les fois qu'une
occasion se présente. Il critique par exemple les séculaires ; Herzog et Israël Finkelstein pour être convaincu de leur
position par leurs propres étudies
étudies ! Pour lui, étudier autre chose que la Torah serait
serait une perte de temps!
temps!
12 Professeur des cultures proches orientales antiques et de la linguistique sémitique à l’université
l’université de Tel Aviv
5
Les Chercheurs de cette tendance sont désignés péjorativement par les
conservateurs Biblicistes sous les appellations de; « minimalistes », « École de
Copenhague- Sheffield », « révisionnistes » voire même « nihilistes ».
Calomnies qui ne leur font guère justice, juste étant différent du conservatisme
traditionnel !
Les matérialistes, pour leur part,
regardent la bible hébraique comme sans
aucune valeur historique pour tout ce qui a
trait à l’ancienne Israël!
Une position qu'ils partagent sans savoir d’ailleurs, avec l'un des éminents
érudit Andalou musulman; A'li Ibn Ahmad Ibn Sa'id Ibn Hazm (994 – 1064)
de Cordoue13 (montré
montré dans cette photo de commémoration espagnole de
timbre),
timbre qui est considérée le père fondateur incontestable de
la critique biblique.
Il fut le premier à connoter l'expression non flatteuse
; « de Piètres historiens » aux scribes bibliques, après avoir découvert tant de
contradictions dans la bible, ayant trait aux événements, dates, nombres, noms,
généalogies.., etc., dans son travail séminal célèbre ; « Al-fasl fil al-Milal walNihal» (les séparateurs Pour ce qui concerne des religions, des hérésies, et Sects).
Thèmes redécouvert sept siècles plus tard dans le « Tractatus
Theologico-Politicus » (1670) de ; Baruch de Spinoza (‫)ברוך שפינוזה‬
(1677 - 1632 ) (photo 5), et dans les deux classiques traités de renom ;
« Le caractère raisonnable du christianisme, comme livré dans le
Scriptures » (The Reasonableness of Christianity, as Delivered in the
Scriptures) (1695) et « une revendication du caractère raisonnable du
christianisme » (A Vindication of the Reasonableness of Christianity) (1695) de
John Lock (1632 - 1704) (photo 6), et qui seront réverbérés
également dans les écritures des critiques bibliques de la Renaissance
européenne qui, on les comprend, ont hésité à risquer leurs vies en
offrande aux dieux Trinitaires sous la malfaisante inquisition de
l’Eglise Catholique!, en citant un érudit musulman du calibre d'Ibn
Hazm pour leurs résultats.
Les matérialistes contemporains sont représentés entre d’autres par ; la
scandinave Marit Skjeggestad 14, Dever William 15, Thomas Thompson 16,
13Litterateur, historien, juriste andalou et théologien nés à Córdoba, actuel Espagne.[4] Il était
un partisan principal de l'école de Zahiri de la pensée islamique qui a produit 400 travaux
rapportés dont seulement 40 survivent. Voir sa biographie dans Wikipedia.
14 Elle est née en 1963 à Stavanger, Norvège. Sa thèse doctorale de la faculté de théologie,
université d'Oslo a été intitulée ; « Faits dans la terre- l'histoire Biblique dans l'interprétation
6
Philip Davies 17, Keith Whitelam 18, Niels Peter Lemche 19, Ze'ev Herzog 20
21
et Israël Finkelstein .
archéologique de l'âge de fer en Palestine. » (Facts in the ground
groundround-Biblical history in archaeological
interpretation of the Iron Age in Palestine ).(2001).
15 Dever, William G. est un professeur d'archéologie et d'anthropologie proches
orientales, université de l'Arizona; Il a écrit ; « Qu’estQu’est-ce que les auteurs bibliques
bibliques ont su et quand le
surent--il ? Qu’estsurent
Qu’est-ce que l’archéologie et la bible peuvent nous dire au sujet de l'Israël antique » (What Did the
Biblical Writers know and when did they know it? What Archaeology and the Bible Can Tell Us
about Ancient Israel)
Israel , Wm B Eerdmans Publishing Co.
16 Il a édité; « l’Histoire des débuts du peuple israélien » (Early History of the Israelite People)
(Brill 1992) et « Le Myth Ancien : Archéologie biblique et le mythe d'Israel » (the Mythic Past:
Biblical Archaeology and the Myth
Myth of Israel ) (1999).
17 Université de Sheffield, Angleterre. Le révisionnisme, tel qu’on le nomme de nos jours a
commencé comme mouvement délibéré au sein des études bibliques en 1992 par son livre intitulé;
« À la recherche « de l'Israel antique. » (In Search of “Ancient Israel”) et son essai ; « Que sépare
un minimaliste d'un Maximalist ? Pas beaucoup, » (What separates a Minimalist from a
Maximalist? Not much) édité dans la revue d'archéologie de la bible (Bible archaeology Review),
2000-MAR/AVR. vol. 26, # 2, les pages 24 27 ; 72 et 73. Et également ses deux autres livres ; « À
qui appartient la bible de toute façon ? » (Whose
Whose Bible Is It Anyway? ), Continuum ; la 22eme édition (le 7
déc. 2004) et « la bible, comme histoire, le nouveaux Test archéologiques
archéologiques de Flunks.
Flunks. EstEst-cece-que la Bible est de
l'histoire? Ce que montre le registre archéologique ? » (The Bible, as History, Flunks New Archaeological Tests Is the
Bible history? What does the archeological record show?)
18 Il enseigne à l'université de Sheffield, R-U. Il a écrit « l'invention de l'Israel antique » dans la même
veine que le classique d'Edouard Saied ; « Orientalism » (The
The Invention of Ancient Israel” in the same vein as Edward
Saied’s classic; “Orientalism).
“Orientalism Il critique l'ordre du jour sioniste derrière l'archéologie et les
protestations contre l'utilisation de l'histoire « pour valider des positions politiques modernes ». Il a édité ;
L'invention d'Israel antique : Le passage sous silence de l'Histore palestinienne (The Invention of
Ancient Israel: The Silencing of Palestinian History) (1996).
19 Il enseigne à l'université de Copenhague, département des études bibliques. Il a écrit les
« Cananéns et leur terre : La tradition des Cananéens » (Canaanites and Their Land: The
Tradition of the Canaanites
Canaanites), Continuum International Publishing Group, 1991 et « Prélude vers le
passé d'Israel : Fond et commencements de l'histoire et de l'identité des israéliens » (Prelude
Prelude to Israel's Past:
Background and Beginnings of Israelite History and Identity”, Hendrickson
Hendrickson Pub.,) 1998.
20 Professeur associé à l'université de Tel Aviv. Il a participé aux excavations de Hazor et de
Megiddo avec Yigael Yadin (le
le contrebandier des rouleaux de la Mer Morte
Morte) et aux fouille de Tel Arad et
de Tel Beer Sheba avec Yohanan Aharoni. Il a édité des livres et a écrit des articles sur
l'archéologie, voir son article ; « Déconstruction des murs de Jéricho: mythe biblique et réalité archéologique »
(Deconstructing the walls of Jericho: biblical myth and archaeological reality). Prometheus 4:72 93 (2001) entre d'autres.
21 Un archéologue israélien affilié avec l'université de Tel Aviv. Il a servi comme directeur de
l'institut de Sonia et de Marco Nadler de l'archéologie à l'université de Tel Aviv de 1996-2002. Il
a écrit ; « La bible excavée: La nouvelle vision de l'archéologie de l'Ancienne Israël et l'origine de
ses textes sacrés », (The
The Bible Unearthed: Archaeology's New Vision of Ancient Israel and the Origin of Its Sacred
Texts)
Texts 2001 », et « David et Salomon sacrés : À la recherche des rois sacrés et des racines de la bible
7
Le groupe n'est pas aussi monolithique que la rhétorique de leurs
adversaires conservateurs, qui ne cessent de les calomnier à tort et à travers,
suggérerait.
Ici l'idéologie est au jeu et rend le raisonnement des conservateurs vide
de sens, puisqu’ils mettent tous les matérialistes cités plus haut dans un et même
panier, alors qu'on peut discerner facilement, en lisant leurs travaux respectifs, qu'il y
a autant de différences et de nuances parmi eux, comme existent entre eux tous et
d'autres chercheurs !.
En effet, toute entreprise scientifique qui génèrerait une telle équivoque
serait blâmable et sans appel, surtout quand de telles railleries sont généralement sans
fondement.
Ce faisant, l’ombre d’un danger s’esquisse et laisse planer une menace: celle
d’une diatribe incontrôlable et tout azimut, qui réduirait l’entendement à une
jacasserie se nourrissant sur elle même. Il va de soi que cette critique excessive
n'a rien à avoir avec l'investigation scientifique ouverte, et porte la marque de
la polémique et de la démagogie et non de la science objective.
Il nous suffit à propos de mentionner que Dever, qui est un ennemi
avoué des révisionnistes, et qui a développé sa propre version de l'histoire d'Israël
ancienne, est également un matérialiste !
Mais le fait le plus notoire sans doute, c'est que les matérialistes,
indépendamment de leur croyance et credo, qui n'ont aucune incidence sur
l'investigation scientifique, où seuls les faits, et les faits seulement devraient compter,
représentent aujourd'hui, la force de rénovation principale dans le domaine.
Cela est dû principalement à leur interrogation des paradigmes et de la
sagesse héritée du conservatisme historique, qui ont mal servi la science et la
communauté scientifique durant les siècles passés.
Ce sont eux qui ose interroger ce fantasme pétrifiant et mortel, cet iceberg à
moitié submergé où s’est figé une image floue d’un faux prototype immuable, honni
et paralysant hérité on ne sait d’où, pour nous ouvrir, et a notre insu, les voies
prometteuses du futur.
Ne fusse que pour cet ouverture, les matérialistes pour sûr devraient avoir leur
mot à dire dans le domaine, au moins pour trois raisons objectives ;
de la tradition occidentale » (David
David and Solomon: In Search of the Bible's Sacred Kings and the Roots of the
Western Tradition), 2006 » entre d'autres.
8
1) Ce sont eux qui proposent de nouvelles lignes de
recherche en ne confirmant pas le paradigme des
conservateurs qui est accepté par ces dernier sans preuves !
2) Leur devise est de remettre en cause toutes
prémisses historiques non fondées, et ne jamais se satisfaire
avec des aprioris, des clichés, des stéréotypes et des
réponses prêtes à l'emploi.
3) c'est
c'est leur bon droit divin, que de douter de n'importe
quelles assertions bibliques ou autres,
autres, qui ne satisfont pas
leur intellect ou ne fournissent pas de données probantes
réelles pour les soutenir. Le
Le fardeau de la preuve serait
toujours sur les
les épaules des
des conservateurs, si jamais ils en ont
une.
Il est clair comme cristal d'après ce qui précède, qu'a moins de fournir des
preuves, l'engouement des conservateurs derrière leur recherche pseudo savante, sera
toujours perçu tout au plus comme une réaction, opposée pour sûr, mais jamais égale
à l'action des matérialistes. Un fait qui montre où le futur se trouve.
Malheureusement, toutes les fois que les passions sont à leurs zéniths et que
les idéologistes s’attellent à détourner le champ scientifique de sa vraie vocation, en
produisant leurs propres factoids artificiels au lieu de laisser les faits vrais parlez pour
eux-mêmes, l'aberration s'installe et on ne peut guère éviter de trouver quelques ultra
démagogues, de la variété de Gary Rendsburg,
Rendsburg, un sioniste
sioniste avéré , qui ne
cesse dans sa rhétorique envers les libéraux, de multiplier les images fortes et souvent
obsédantes jusqu’à l’hystérie en dénigrant énergiquement et passionnément
sans sourciller, ces chercheurs séculaires libres, juste parce qu'ils ne
partagent pas son paradigme cyclope conservateur 22 .
C’est lui qui dit dans cette veine ;
..Pour
Pour vous donner les noms des quatre les plus connus
parmi eux, ils sont Thomas Thompson, Philip Davies, Niels
Lemche, et Keith Whitelam. Certains d'entre eux sont mus … par
le Marxisme et la politique de gauche.
gauche. D’autres sont d’
d’anciens
chrétiens évangéliques qui voient maintenant
maintenant les maux de leurs
anciennes
anciennes voies.
voies. D’autres encore sont des individus de
contreculture,
contreculture, les rescapés gauche des années 60s et 70s, dont la
22 G. Rendsburg, « à bas l'histoire, vive la lecture : L'état actuel des études bibliques » (Down
(Down with History, Up
with Reading: The Current State of Biblical Studies
Studies)
ies)
9
personnalité inclut l'interrogation de l'autorité dans tous les
aspects de leurs vies. Mais les deux éléments les plus importants
dans le profil de ces érudits sont les suivants.
D'abord, presque sans exception, ces chercheurs n'ont
aucune expertise dans
dans le vaste monde de l’étude proche orientale
ancestrale !23
En second lieu, presque sans exception, les chercheurs de ce
groupe ne sont pas juifs 24
En outre, et je n'hésite
termes, ces chercheurs
l'antisionisme
l'antisionisme approchant
approchant
pas à employer les
sont mus
mus par de
l’antisémitisme25.
Il va de soi, que la dernière phrase est habituellement employée par la
propagande sioniste vulgaire comme une épée de Damoclès afin d'effrayer les
adversaires ou les récalcitrants !
II traitant des issues textuelles de la bible
Si on compare les dates proposées pour l'Exode avec le lapse de temps que
les israélites ont passé en Egypte, on obtiendra beaucoup de confusion, mêlée a
de la consternation et chapeauté par le désespoir!
Pour un; le texte hébreu de l'exode (12 :40) indique simplement ;
que les israélites ont passé 430 ans là (en Egypte).
Mais une lecture de la « Septante », la traduction grecque de la bible
effectuée par la communauté juive Hellénisées d'Alexandrie en Egypte dit que;
23 C'est une fausse accusation.
24 Qu’est-ce que leur état "d’être juifs " ou son manque a-t-il à voir avec leur champ d'investigation ?
25 C'est le cri classique de guerre si cher aux Sionistes, quand ils se sentent battus ou acculés le
dos au mur.
10
« Le séjour des fils d'Israël
d'Israël en Egypte et dans Canaan était de 430 ans » !
Cette confusion est compliquée d’avantage par quatre autres
contradictions internes notamment ;
a) Le livre des Chroniques 1 (5 :27-29) dit que Moïse et Aaron,
étaient de la quatrièmes génération des descendants du fils Levi de Jacob !, ce
qui signifierait que trois générations seulement avec une moyenne de 143 ans
chaque, les ont précédée !
Ce résultat s'opposerait immédiatement avec Chroniques 1 (7 :20-27) qui
indique que « Joshua », le plus jeune serviteur de Moïse, était un descendant de
la 12ème génération du frère Joseph de Levi ! Donnant 11 générations de Joseph
à Joshua avec une moyenne de 39 ans pour chaque génération !
b) Le registre historique de l'Egypte, à la consternation du
néophyte aussi bien qu'au désarroi du spécialiste Egyptologue,
demeure catégoriquement silencieux et ne fournit presque aucun
indice ou appui direct pour un tel fait!
c) l'évidence incertaine à partir des fouilles archéologiques
excavées en différent endroits de la péninsule du Sinaï en Egypte, où
l'événement est censé avoir eu lieu, a mené les archéologues contemporains soit;
1) a douter que l'événement s'est jamais produit, ou
2) qu'il s'est produit au treizième siècle avant l’ère
Chrétienne, sinon après, en désaccord complet soit avec
les anciens exégètes bibliques ou les historiens classiques
qui ont placé l'événement, contrairement à ce qui est stipulé
littéralement dans (l’Exode 12:41), deux ou trois siècles plus tôt, le
faisant coïncider avec l'expulsion des Hyksos par Ahmosis Nebpetyrê
autour de (1550-1525)} (photo 7) de la 18ème dynastie Egyptienne !
d) La Torah (‫ )ּתֹורָה‬quant à elle, dont l'original autographe, a été
perdu depuis l'exil des israélite à Babylone ( 586 B.C – 538 B.C) et qui
existe aujourd'hui seulement dans les copies secondaires soient en hébreu,
comme dans ce circa 1192 Sephardic Sefer Torah d'Espagne (photo 8), ou
dans des traduction de l'hébreu dans d'autres langues antiques, souffre
de deux contradictions structurales internes ;
1) Perte de signification due à toute traduction de l'autographe original,
vrai de n'importe quelle traduction.
2) Erreurs de copiage et même de tripotage subtile ou direct des textes.
11
Et même en prenant en compte ces deux aléas, l'investigateur éventuel
recherchant une synchronisation absolue de l'Exode, pour ancrer l'histoire
entière du judaïsme, aura toujours à sauter par-dessus un grand obstacle se
présentant sous forme de surabondance de nombres, menant , quand on les lit
littéralement et à leur valeur nominale soient; au treizième, quatorzièmes ou
quinzième siècles, qui, sans faire le compte, manquent d'avoir l'appui
scientifique nécessaire de l'archéologie !
Archéologie de nos jours, servant le rôle duel de;
1) l'ancrage de l'événement dans son véritable milieu géographique
et comme ;
2) Un essai acide pour l'historicité des événements capitaux de cette sorte.
Tenant compte des réflexions précédentes, et du fait que la
détermination de la date de l'exode, à part son intérêt
scientifique, est considérée assez importante par les trois révélations
sœurs concernées, il va de soi, qu'on doit mettre sa théologie aussi
bien que son idéologie derrière soi et de s'attacher au standard de l'investigation
scientifique sans « aprioris ».
Au vu de ce qui précède, il n’est pas vain de revenir sur chaque angle
d’attaque au sujet du raccordement entre le grand récit de la bible et
l'archéologie.
Ces résultats sont mieux récapitulés par Dr. Stephen C. Meyers 26 (photo 9)
dans un article intitulé ; « La date de l'exode selon les auteurs antiques » (Date
Date of the
27
Exodus According to Ancient Writers)
Writers comme suit ;
- 1 - La plupart des auteurs anciens ont identifié l'exode avec l'expulsion du
Hyksos d'Egypte autour de 1570 - 1550 AVANT JÉSUS CHRIST, { résultats en
désaccord avec ceux de la recherche musulmane}
- 2 - La plupart des auteurs anciens ont mis les juifs en Egypte pour 215
années ou moins. {résultats en désaccord avec ceux de la recherche
musulmane}
26 Directeur du « centre pour la Science et de la culture à l'institut de la découverte » (the
the Center for Science and
Culture at the Discovery Institute),
Institute à Seattle, Washington.
27 Dans « l'archéologie biblique » “Biblical Archaeology”, l'institut pour les études bibliques et
scientifiques (Institute for Biblical & Scientific Studies), basé sur sa thèse doctorale de dissertation
intitulée ; « La date de l'exode dans les écritures antiques » (The
The Date of the Exodus in Ancient Writings),
Writings lien
{http://www.bibleandscience.com/archaeology/exodusdate.htm}
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- 3 - Tous ont pris les 400 ou 430 années pour couvrir le temps en Egypte et
Canaan. {résultats en désaccord avec ceux de la recherche musulmane}
- 4 - la plupart ont compté les 400 années de la naissance d'Isaac, ou de
l'entrée d'Abraham dans la terre de Canaan. {résultats en désaccord avec ceux
de la recherche musulmane}
- 5 - Aucun des auteurs anciens y compris l'apôtre Paul n'a dit que les juifs
étaient en Egypte pendant 430 années { résultats en désaccord avec ceux de
la recherche musulmane}
Et pour ce qui concerne le grand gouffre qui séparerait les conservateurs
et les libéraux sur cette question, Dr. Stephen C. Meyers a récapitulé leurs
positions respectives comme données ci-dessous 28;
1) Les chercheurs libéraux placent Israël dans Canaan autour du 13ème siècle
AVANT JÉSUS CHRIST tandis que les chercheurs conservateurs placent Israel
dans Canaan en 1406 AVANT JÉSUS CHRIST. {résultats en désaccord avec
ceux de la recherche musulmane}
2) Les deux conclusions semblent être erronées selon l'évidence archéologique
{résultats en désaccord avec ceux de la recherche
musulmane qui eux s’accordent avec l’Archeologie}
Et avec ce sommaire des résultats de la recherche des Judéo-chrétiens,
nous sommes prêts à aborder les résultats des musulmans.
Fin
Sera suivi par 2ieme partie.
28 Idem.
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