Télécharger - Groupement d`Amis de la Police
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LA REDACTION DU G A P Novembre 2016 Policiers en colère ! Le mouvement de révolte des policiers est légitime. Combien d'agressions, d'insultes, largement entretenu par le laisser faire des gouvernements successifs, ce, depuis plus de 40 ans. Pour l'ensemble du monde politique, pas de vagues, l'on a acheté la paix sociale dans les banlieues, laisser installer le communautarisme, laissé une population démunie face aux trafiquants, etc... Comment ne pas s'offusquer lorsqu'il y a 1500 policiers et gendarmes immobilisés dans la jungle de Calais sans avoir les directives et les moyens de régenter l'ordre face à des immigrés illégaux sur le territoire qui s'en prennent à des routiers et aux policiers pour tenter de passer en Angleterre. Face à la grogne des policiers de terrain, le mouvement syndical a été dépassé car les syndicats ont été peu actifs depuis des années, préférant émarger dans la gamelle avec en prime des avancements de carrière facilités par les accointances préférentielles au niveau du Ministère. Les détachés permanents au bout de quelques années ne connaissent plus le terrain car ils ne sont plus confrontés aux difficultés journalières subies par les policiers de base. Quant à la hiérarchie policière, plus intéressée par son développement de carrière, elle ne couvre plus ses subordonnés depuis belle lurette. Une des principales revendications souvent occultée est que les mesures de justice ne suivent pas et sont parfois en opposition avec le droit que les magistrats sont censés faire appliquer. L'on a vu la partialité de certains juges avec le mur des cons émanent du syndicat de la magistrature. Malheureusement, ils ne sont pas les seuls... Comment accepter que des délinquants soient interpellés des dizaines de fois et ressortent libres en narguant la force publique. Malgré ces revendications, la justice semble impassible, ce qui veut dire que le problème est loin d'être réglé tant qu'un Ministre de tutelle ne prendra pas des dispositions qui permettent de mieux appréhender les délinquants en incitant les Parquets à appuyer les sanctions, soit par des peines de prison où des travaux d'intérêt général qui soient effectivement appliqués, ce avec toute la rigueur proportionnelle au délit commis. Comment accepter le terme de sauvageons employé par le Ministre Bernard Cazeneuve lors de l'attaque des 2 policiers au cocktail Molotov à Viry Châtillon alors que l'homicide volontaire est encore aggravé par le blocage des portières. Ce Ministre beau parleur, un homme de média qui par idéologie refuse de voir la réalité des événements. Comment un tel Ministre après les attentats répétés et les 238 morts peut-il encore être à la tête du Ministère de l'Intérieur ? Il y a eu aussi les manifs journalières de « nuit debout » avec en prime les boules de pétanques auquel l'on a soudé des bout de métal saillant pour faire plus mal, voire tuer en cas d'impact sur un organe sensible et les inévitables cocktail Molotov qui se généralisent. Le pouvoir a voulu faire abstraction de la souffrance physique et morale des policiers. Ces derniers ont été extrêmement patients d'attendre autant de temps avant de manifester. Au départ, il y a eu des mesures d'intimidation du DGPN, puis de l'IGPN mais la mobilisation a été plus forte que les menaces de sanctions, bien que ces dernières peuvent aussi tomber.. Ce n'est pas avec les 250 millions et du matériel en plus que les choses vont s'arranger car la solution réside dans un consensus de confiance police / justice assorti de sanctions. L'on évoque aussi le déficit d'effectif mais la qualité et l'efficacité est-elle tributaire du nombre de policiers et de gendarmes sur le terrain ? Concernant les chiffres de la sécurité, même s'ils sont mauvais, ils ne reflètent que très partiellement la situation de l'état de la France. La délinquance gagne du terrain et délite la société Française qui est divisée, partagée et incapable de faire front. En raison des risques accrus, il serait opportun que les policiers et les gendarmes bénéficient des mêmes conditions de l'usage des armes. Les uns étant régis par l'article L 2238-3 du Code de la défense, les autres étant subordonnés aux articles 122- 4-1 à 7 du Code Pénal traitant de la légitime défense. Il n'est pas question de donner un permis de tuer aux policiers mais d'accentuer le droit à se défendre en cas d'absolue nécessité. La profession est laminée par le travail astreignant du statique et autres gardes de personnalités où d'édifices qui épuise les effectifs et les démoralisent au plus haut point. Les choses peuvent-elles changer où va t-on vers la fin d'un système qui a vécu et qui démontre chaque jour son inefficacité ? Notre association du Groupement des Amis de la Police, composée d'anciens policiers, gendarmes, douaniers ainsi que d'autres acteurs de la sécurité, soutenons ces policiers qui expriment leur raz le bol pour les raisons cités plus haut, en souhaitant que leurs actions hors cadre syndical trouve un aboutissement favorable. Jean Michel GOUT Secrétaire Général