sovranità e sacrificio - Centre d`études et de recherches
Transcription
sovranità e sacrificio - Centre d`études et de recherches
École d’été du Centre d’études et de recherches internationales (CERIUM) Université de Montréal PHILOSOPHIE ET CINEMA : L’APPROPRIATION DE L’ESPACE PUBLIC (PLU6917A-D) 29 juin — 4 juillet 2015 salle Michel Fortmann (CEPSI), local 530-1-1, 5e étage 3744 rue Jean-Brillant Université de Montréal Titulaire : LAURA ODELLO ([email protected]) Collège international de philosophie, Paris Résumé de l’école d’été. 1) DESCRIPTION DU COURS S’approprier d’une chose, d’un domaine ou d’un champ, c’est s’en saisir, les faire siens, les transformer en propriétés. Et ces actes d’appropriation dont nous sommes les témoins, les acteurs ou les objets se distribuent à travers des espaces différents : le politique, l’économique, le juridique… Deux registres émergent de l’histoire du mot « appropriation » : la propriété ou l’assimilation (on s’approprie un bien, un objet, on dissout une identité en l’intégrant dans une autre) ; la propreté ou l’adaptation (on parle ainsi de l’« appropriation d’une chambre », mais aussi d’une chose qui est « propre à », « apte à » servir). L’enjeu de cette semaine de séminaires et conférences sera de tenter de penser ces deux registres du processus d’appropriation depuis deux perspectives alternées et entrelacées : 1. d’une part, on les abordera à partir d’une approche philosophique du concept de propre ; 2. d’autre part, on s’attachera à des œuvres ou à des contextes esthétiques — essentiellement filmiques — qui questionnent la notion de propriété en jeu dans tout regard. 1. L’appropriation, selon ses deux registres de la propriété et de la propreté, sera donc mise, d’abord, à l’épreuve d’un questionnement philosophique sur la notion de sujet telle que la tradition philosophique occidentale l’a conçu, à savoir comme ce pouvoir d’être proprement soimême. On interrogera les moments théoriques qui, de Platon à notre modernité, ont rythmé la construction de ce concept de sujet comme puissance d’appropriation, tout en essayant de mettre au jour leurs fragilités ou leurs failles. Et l’on montrera comment cette construction conceptuelle fonde également l’espace public du politique. C’est donc une sorte de critique philosophique du propre que l’on visera, dans toutes ses dimensions. 2. Nombreux sont les cinéastes ou les films qui pensent ou mettent en scène le regard comme n’appartenant à personne, comme échappant à la propriété du sujet regardant. Qu’il suffise de penser à Dziga Vertov qui faisait dire à l’« œil mécanique » de la caméra : « je déchiffre d’une manière nouvelle un monde qui vous est inconnu ». Le cinéma n’a cessé de mettre en scène ces dispositifs de captation visuelle qui vivent une vie apparemment autonome, nous confrontant à une désappropriation de notre vision. Mais la question de la propriété du regard déborde largement les limites du cinéma : la vidéosurveillance, l’omniprésence et la mise en réseau des appareils de prise de vue devraient même nous conduire à penser que l’espace public devient de part en part cinématographique, voire qu’il l’a toujours été. Cette semaine d’école d’été coordonnée par Laura Odello (directrice de programme au Collège international de philosophie à Paris) se propose de rassembler des intervenants qui tenteront de penser ensemble l’espace public en tant qu’objet d’appropriations et de réappropriations où le propre du regard est en jeu. Intervenants : Hervé Aubron (Magazine littéraire/Paris 3) David Nadeau-Bernatchez et Dominic Gagnon Silvestra Mariniello (Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques, Université de Montréal) Suzanne Paquet (Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques, Université de Montréal) Nicolas Reeves (Ecole de Design de l’UQAM) Arafat Sadallah (Siwa) Antonio Somaini (Paris 3 Sorbonne Nouvelle) Peter Szendy (Paris Ouest Nanterre) 2) OBJECTIFS Au terme de ce cours, les étudiant(e)s devraient être en mesure de : développer une pensée critique et responsable de l’espace public ; manier avec précision les concepts philosophiques qui ont été sollicités ; pratiquer l’analyse filmique en vue d’une réflexion active sur le cinéma. 3) PARTICIPANTS L’école est destinée aux étudiants et citoyens intéressés par les questions internationales. L’école est organisée en collaboration avec la Faculté des arts et sciences de l’Université de Montréal et peut être créditée au niveau de la maîtrise en tant que PLU6917A-D (3 cr. et 1,5 cr.) Le cours peut aussi être crédité pour un étudiant au baccalauréat ayant déjà complété au moins 60 crédits avec une moyenne de plus de 3,5. L’inscription est conditionnelle à l’approbation du directeur du programme auquel l’étudiant est inscrit. 4) FORMAT L’école est organisée en 12 séances de 3 heures réparties sur une semaine, du lundi 29 juin au samedi 4 juillet, de 9h00 à 12h00 le matin et de 13h30 à 16h30 l’après-midi. La première partie de chacune de ces séances consistera en un exposé magistral par les conférenciers indiqués dans le syllabus. Après une pause, la deuxième partie de la séance se déroulera sous forme d’une discussion avec les étudiants, le public et les autres conférenciers. Des lectures sont prévues pour chacune des conférences. Elles seront obligatoires pour les étudiants crédités et fortement conseillées pour le reste du public. 5) MODALITES D’EVALUATION Le cours sera évalué selon la participation aux séances (30%) et selon un travail final (70%) qui consiste en une rédaction d’un essai sur un argument librement choisi, lié à la thématique de l’école d’été et discuté préalablement avec la titulaire pendant la semaine. Au début du cours sera communiquée l’échéance pour rendre les travaux finaux. SYLLABUS Lundi 29 juin 2015 9h-12h LAURA ODELLO (Collège international de philosophie) Le propre, le cinéma et autres machines souveraines (I). Qu’est-ce qu’un « espace public » ? Et que signifie se l’approprier ? En croisant des textes philosophiques et filmiques, on se demandera d’une part ce que veut dire, en général, « s’approprier » quelque chose. Et l’on essayera de montrer, d’autre part, que la question du « propre » est déjà en jeu dans la construction de ce qu’on appelle l’« espace public ». Or, cet espace est aujourd’hui plus que jamais exposé à un pouvoir télé-techno-médiatique. C’est pourquoi une réflexion sur l’œil cinématographique permet d’en interroger la structure et les enjeux. Bibliographie : Michel Serres, Le Mal propre. Polluer pour s’approprier ?, Le Pommier, 2008. — Jacques Derrida, L’Université sans conditions, Galilée, 2001. — Dziga Vertov, « Conseil des trois », dans Articles, journaux, projets, 10/18, 1972, p. 6-34. 13h30-16h30 SILVESTRA MARINIELLO (Université de Montréal) L'exemplarité comme appropriation de l’acte (de l'autre) sur la scène publique du cinéma. Nous avançons l’hypothèse que la re-production de l’acte d’un personnage ou de la caméra passe par l’appropriation de cet acte ou de ce regard qui deviennent exemplaires. Entre l’acte et son appropriation : la médiation cinématographique. On se concentrera sur la notion d’acte tel que définie par Bakhtine dans Pour une philosophie de l’acte, sur la notion de « faire voir » telle que développée par Mondzain dans Homo Spectator et sur la notion de paradigme développée par Agamben dans Signatura rerum. Le film des frères Dardenne, Deux jours et une nuit, sera discuté dans ce contexte. Bibliographie : Giorgio Agamben, « Qu’est-ce qu’un paradigme », dans Signatura rerum : sur la méthode, Vrin, 2006 (premier chapitre). — Mikhaïl Bakhtine, Pour une philosophie de l’acte, Éditions L’âge d’homme, 2003. — Marie-Josée Mondzain, Homo Spectator, Bayard, 2007 (premier chapitre). Filmographie : Jean-Pierre et Luc Dardenne, Deux jours et une nuit (2014). Mardi 30 juin 2015 9h-12h HERVE AUBRON (Magazine Littéraire/Paris 3) (vidéoconférence) Du commerce des vues : cinéma et tourisme. Le cinéma et le tourisme peuvent être considérés comme les deux grandes industries de masse qu’inventent les dernières années du XIXe siècle : si le cinéma est devenu plus vite abordable pour le plus grand nombre, il a contribué à diffuser dans les esprits le fantasme puis l’éventualité, de plus en plus réalisable, du divertissement par le voyage. On pourrait ainsi concevoir le cinéma comme une filiale de l’industrie touristique. À l’inverse, il est envisageable de voir dans le tourisme le triomphe ultime du septième art, puisqu’il transforme la planète en un grand cinéma permanent, un multiplexe global promouvant les voyages organisés comme des expériences audiovisuelles. De cet entrelacs, on tentera de tirer quelques enseignements. Bibliographie : Marc Augé, L’Impossible Voyage. Le tourisme et ses images, Payot & Rivages, 1997. — Hervé Aubron, « Bon souvenir des années quatre-vingts, ou quelques hypothèses sur une tentation de la carte postale dans Comédies et proverbes », in Noël Herpe (dir.), Rohmer et les autres, Presses universitaires de Rennes, 2007 (En ligne : http://books.openedition.org/pur/662). — Notre sincère désir est votre plaisir. Cartes postales de John Hinde présentées par Martin Parr (2002), Textuel, 2011. 13h30-16h30 Projection de Bidonville : architectures de la ville future (2014), un film de Jean-Nicolas Orhon, d’après une idée originale de Jean-Nicolas Orhon et Nicolas Reeves. NICOLAS REEVES (Ecole de Design de l’UQAM) Le phénomène bidonville : la trame des villes à venir. Slums, favelas, barrios, bidonvilles, gecekondus, hébergent aujourd'hui près d'un milliard d'habitants et représentent la moitié des processus d'urbanisation de la planète. Phénomène d'une ampleur sans équivalent dans l'histoire, ils présentent par leur trame et leur architecture de très nombreuses analogies avec celle des villes et quartiers traditionnels des régions où ils apparaissent. Ils déterminent dans une large mesure la morphologie et l'évolution des villes du futur. Bibliographie : Henri Gaudin, La cabane et le labyrinthe, Mardaga, 1984. — Colette Pétonnet, On est tous dans le brouillard. Ethnologie des banlieues, Galilée, 1979. — John Turner, Housing by people, Marion Boyars, 1976. — Jacqueline Tyrwhitt, Patrick Geddes in India, Lund Humphries, 1947. Mercredi 1er juillet 9h-12h LAURA ODELLO (Collège international de philosophie) Le propre, le cinéma et autres machines souveraines (II). On poursuivra la réflexion entamée sur l’appropriation de l’espace public et l’œil filmique (matinée du lundi 29 juin) et l’on se penchera sur l’usage du drone comme machine « cinématographique » de guerre et de surveillance. Bibliographie : Grégoire Chamayou, Théorie du drone, La Fabrique, 2013. 13h30-16h30 PETER SZENDY (Paris Ouest Nanterre) Panoptique et panacoustique. Cinéma et surveillance. Une brève histoire de la surveillance, tant visuelle qu’auditive, servira de prélude à quelques réflexions sur le contrôle de l’espace public comme cinématisation intégrale. Bibliographie : Michel Foucault, « Le panoptisme », dans Surveiller et punir. Naissance de la prison, Gallimard, 1975. — Gilles Deleuze, « Post-scriptum sur les sociétés de contrôle », dans L’Autre Journal, n° 1, mai 1990 ; repris dans Pourparlers, Minuit, 1993. Filmographie : Francis Ford Coppola, Conversation secrète (1974). — Tony Scott, Ennemi d’État (1998). Jeudi 2 juillet 9h-12h ARAFAT SADALLAH (Siwa) (vidéoconférence) Le site du témoin. Espace du regard et représentation dans le monde arabe. Il s’agira de penser les questions de la représentation dans la langue arabe à travers la problématique de l’espace : l’ordonnancement et la disposition de l’espace. En effet, si pour Kant l’espace est « une représentation nécessaire a priori qui sert de fondement à toutes les intuitions extérieures », c’est-à-dire « une condition de possibilité des phénomènes » (Critique de la raison pure), nous prétendons que sa donation, aussi originaire soit-elle, obéit toujours à une structure linguistique. Que toute apparition phénoménale (imaginale, spectrale...) est ordonnée par une langue. Qu’en est-il donc de l’image arabe, quel espace la permet ? Et quel est le statut de son interdiction ? Voilà ce que nous allons essayer de travailler ensemble à travers des œuvres filmiques et des vidéos de différents artistes arabes. Bibliographie : Jacques Derrida, « Les arts de l’espace » (entretien avec Peter Brunette et David Wills), dans Penser à ne pas voir, La Différence, 2013. — Martin Heidegger, Remarques sur art — sculpture — espace, Payot & Rivages, 2009. — Martin Heidegger, Bâtir habiter penser, in Essais et conférences, Gallimard, 1958. — Jean-Pierre Vernant, Mythe et pensée chez les Grecs (Partie 3. L'organisation de l'espace), La Découverte, 1996. Filmographie : Shadi Abdessalam, The Night of Counting the Years a.k.a. The Mummy, 1969. — Peter Weir, The Last Wave, 1977. 13h30-16h30 Projection de Hoax_Canular (2014), un film de Dominic Gagnon DAVID NADEAU-BERNATCHEZ ET DOMINIC GAGNON Le propre et l'impropre du web: autour de Hoax_Canular [La projection du film sera suivie d'une discussion entre Dominic Gagnon, David Nadeau-Bernatchez et les intervenants du séminaire.] Rejouant l’acte nature/culture dans un décor inédit, ce qu’il est devenu commun d’appeler numérique est une fabuleuse affaire. Entre l’homme, la machine et leurs langages nouveaux, le numérique connote des idéologies aux accents transhumanistes ; il rend aussi possible de nouveaux usages de la flânerie ou de la confidence. Au sens de Marc Augé, le numérique est bel et bien devenu un nouveau lieu. Une véritable machine à créer des lieux en fait, lieux aussi ouverts qu’ils sont souvent hermétiques pour les « non initiés ». Que peuvent dire l’anthropologie et le cinéma de/dans ces espaces publics, que peuvent-ils capter des gens qui les traversent? Comment y réfléchir les notions de liberté, d’aliénation, d’échange et de tactique? Partant du film de Dominic Gagnon, cette séance cherchera à donner vie à ces questionnements et à en baliser les limites heuristiques. À travers un univers d'adolescents rejouant à leur tour la fin du monde, on y retrouvera un cinéma morcelé mais bien vivant. On y retrouvera un des cinémas d'aujourd'hui. Bibliographie : Milad Doueihi, Qu’est ce que le numérique, PUF, 2013. — Madeleine Pastinelli, « Habiter le temps réel : ethnographie des modalités de l’« être ensemble » dans l’espace électronique », Anthropologie et Sociétés, vol. 30, n° 2, 2006, p. 199-217 (En ligne : https://www.erudit.org/revue/as/2006/v30/n2/014120ar.pdf). — Michel de Certeau, « Présentation générale », L'invention du quotidien. 1. Arts de faire, 10/18, 1980, pp. 9-29. Vendredi 3 juillet 9h-12h SUZANNE PAQUET (Université de Montréal) L’espace public à l’épreuve des images. Les images, fixes et en mouvement, se multiplient et se disséminent dans l’espace public – ici considéré dans une réciprocité entre espaces publics urbains et cyberespace –, autorisant l’ailleurs à pénétrer dans l’ici, le privé à s’immiscer dans le public, et vice-versa. Par images ou par écrans interposés le public est aspiré dans le privé (écrans de télé, écrans d’ordinateurs) et le privé s’affiche en public (écrans des téléphones polyvalents, images disséminées sur toutes les tribunes web). Par l’examen de travaux d’artistes en arts visuels et de photographies (regards) d’amateurs, ces deux questions, elles aussi symétriques, seront mises à l’étude : les images ouvrent-elles de véritables espaces publics ? Par les images, y aurait-il une géographie inédite de l’appropriation du monde qui se dessinerait ? Bibliographie : Tom Gunning (1997), « From the Kaleidoscope to the X-Rays: Urban Spectatorship, Poe, Benjamin, and Traffic in Souls (1913) », Wide Angle 19.4, p. 25-61 (En ligne : https://muse.jhu.edu/journals/wide_angle/v019/19.4gunning.html). — Carl Havelange (2004), « L’image incertaine : plaidoyer pour une histoire culturelle du cinéma et de la photographie », Cinémas : revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, vol. 14, n° 2-3, p. 179-189. (En ligne: http://id.erudit.org/iderudit/026008ar). — Vito Acconci (1992), « Public Space in a Private Time », Critical Inquiry, Vol. 16 no 4, été 1990; repris dans: W. J. T. Mitchell (dir.), Art and the Public Sphere, Chicago University Press, p. 158176. (En ligne : http://www.jstor.org/stable/1343774) Bibliographie supplémentaire : Bruno Latour (2009), « Iconoclash », Sur le culte moderne des dieux faitiches suivi de Iconoclash, La Découverte, p. 137-195. (En ligne : http://www.bruno-latour.fr/sites/default/files/downloads/84-ICONOCLASH-FR.pdf). — Martin Lister éd. (2013 [Seconde édition]), The Photographic Image in Digital Culture, Routledge. Particulièrement : Martin Lister, « Introduction », p. 1-21 + Daniel Rubinstein et Katrina Sluis, « The Digital Image in Photographic Culture : Algorithmic Photography and the Crisis of Representation », p. 22-40 + Susan Murray, « New media and Vernacular Photography : Revisiting Flickr », p. 165-182. — Catherine Zuromskis (2013), Snapshot Photography: the Lives of Images, MIT. 13h30-16h30 PETER SZENDY Ascenseurs, escalators et trottoirs roulants : la mobilisation du regard Les ascenseurs, escalators et autres trottoirs roulants du monde déplacent tous les trois jours l’équivalent de la population de la Terre. En quadrillant, en striant les lieux publics, ils y inscrivent aussi des travellings, des plongées et contre-plongées, des panoramiques. On tentera de penser ce devenir-cinéma du monde à la fois comme une mobilisation du regard et comme une innervation mécanisée de l’espace. Bibliographie : Sigmund Freud, « Le fétichisme », traduction française de Denise Berger, dans La Vie sexuelle, Presses universitaires de France, 1973. — Walter Benjamin, « Le surréalisme. Le dernier instantané de l’intelligentsia européenne », Œuvres, II, Gallimard, 2000. — Walter Benjamin, « L’œuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique » (première version de 1935), dans Œuvres, III, Gallimard, 2000. Filmographie : Charlie Chaplin, The Floorwalker (1916). — The Marx Brothers, The Big Store (1941). — Brian De Palma, Body Double (1984). — Brian De Palma, Carlito’s Way (1993). Samedi 4 juillet 9h-12h ANTONIO SOMAINI (Paris 3 Sorbonne Nouvelle) (vidéoconférence) Politiques et esthétiques de la transparence. Scheerbart, Benjamin, Eisenstein L'intervention discutera trois interprétations, dans les années 1914-1933, des enjeux politiques et esthétiques de la transparence du verre, entre utopie et dystopie, cinématisme et panoptisme: L'Architecture de verre (1914) de Paul Scheerbart, le projet de film non réalisé Glass House (1926-30) de Sergei M. Eisenstein, le texte Expérience et pauvreté (1933) de Walter Benjamin. Bibliographie : Walter Benjamin, « Expérience et pauvreté » (1933), dans Œuvres, vol. II, Gallimard, 2000. — Antonio Somaini, « Utopies et dystopies de la transparence. Eisenstein, Glass House, et le cinématisme de l’architecture de verre », Appareil, n° 7, 2011 http://appareil.revues.org/1234). 13h30-16h30 Table ronde conclusive avec tous les participants, suivie d’un cocktail. (En ligne :