Mon Bel Oranger
Transcription
Mon Bel Oranger
Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poche Jeunesse Genre : Histoire de vie Nombre de pages : 256 Niveau de cycle conseillé : A partir de 10 ans Difficulté de lecture : 3 MON BEL ORANGER José Mauro de Vasconcelos (Traduit du brésilien par Alice Raillard) Illustrations de Marie Mallard (Couverture de Bruno Mallart) RÉSUMÉ 1ère partie. Zézé, que tout le monde bat à la maison en le traitant de diable, a appris à lire tout seul à l’âge de cinq ans. L’enfant qui vit dans l’imaginaire s’approprie un petit oranger dans le jardin de la maison où sa famille doit emménager. Il dialogue avec son arbre. À Noël, le garçon se rend avec son petit frère Luis sur le lieu où l’on distribue de vieux jouets aux pauvres, mais ils arrivent trop tard. Les parents n’ont pas les moyens d’offrir des cadeaux ni de préparer un bon repas. Zézé regrette que son père soit pauvre. Celui-ci l’entend. Pour se faire pardonner, l’enfant part toute la journée cirer des chaussures afin d’offrir, le soir, des cigarettes à son père. En classe, il se montre sage et bon élève. Il donne à sa maîtresse une fleur qu’il a cueillie dans un jardin. Comprenant qu’il a très bon cœur, l’institutrice lui fait promettre de ne plus recommencer. Pour lui acheter un petit costume, sa mère doit accomplir des heures supplémentaires. Fasciné par seu Ariovaldo, le chanteur des rues, Zézé le convainc de le laisser l’accompagner dans sa tournée une fois par semaine. Ils remportent un grand succès. 2ème partie. Alors qu’il s’accroche à l’arrière de la voiture de Manuel Valadares pour “faire la chauve-souris”, Zézé est surpris par ce dernier qui lui inflige une correction publique. Le même jour, son frère Totoca lui demande de prendre sa place dans une bagarre contre Bié, un gros garçon qui a facilement le dessus sur lui. Il se console en parlant avec son oranger et en jouant avec Luis. En voulant dérober des goyaves chez une voisine, Zézé se blesse au pied. Le lendemain, Valadares le fait monter dans sa voiture et le conduit chez le pharmacien où il est soigné. Le garçon éprouve beaucoup de reconnaissance pour son nouvel ami qui l’autorise à l’appeler “Portugâ”. Parce qu’il tarde à venir manger, Zézé est battu par sa sœur Jandira. Il l’insulte. Elle redouble ses coups, mais est arrêtée par son aînée Gloria. Peu de temps après, Zézé chante devant son père un tango aux paroles scabreuses. Son père le frappe très durement. Gloria arrive de nouveau à la rescousse. Le garçon a décidé que c’était la dernière fois qu’on le battait. Il confie à Portugâ qu’il veut se jeter sous le train. Son ami l’en dissuade. Ils partent à la pêche. Portugâ considère dorénavant Zézé comme s’il était son fils. Totoca annonce à son frère que leur père a enfin trouvé du travail et lui apprend que la rue va être élargie, ce qui suppose que l’oranger disparaisse. Zézé tombe gravement malade lorsqu’il comprend que Portugâ est mort, sa voiture ayant heurté le train. La famille croit que c’est parce qu’on va couper son oranger que le garçon est aussi mal, mais il commence à reprendre conscience lorsque l’arbre donne sa première fleur. Zézé retrouve l’affection de son père. Plus de quarante ans ont passé. Zézé - José Mauro de Vasconcelos - est devenu un second Portugâ. PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions La couverture : Quels sont les éléments mis en relief (le titre et l’oranger) ? La quatrième de couverture reprend en plus petit la totalité de l’illustration. Comment est traduite l’imagination de l’enfant (Le feuillage est mêlé à sa chevelure et s’échappe vers le haut) ? Feuilletage : La carte du premier rabat permettra de situer le Brésil et la ville de Bangu. À quelles pages est représenté le petit oranger (pp. 43, 77, 102, 188, 211, 222, 245, 249) ? L’auteur : La biographie de l’écrivain (p. 253) donne des repères chronologiques. Quel âge avait l’auteur quand il a achevé son roman (En 1967, p. 252, il avait donc 47 ans) ? II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes En cours de lecture : Beaucoup d’éléments se rattachent au contexte brésilien. Il sera utile de les resituer au fur et à mesure (végétation tropicale : pp.18, 20, 38, 82, 162), patronymes, prénoms, diminutifs et surnoms des personnages. On fera distinguer les différents moyens qu’emploie Zézé pour s’évader des difficultés et des misères : par le jeu (pp. 29, 135 à 137), la musique (p. 13, I-ch. 5) et l’imaginaire (I-ch. 2, pp. 89-90, 182, etc.). Que veut exprimer Zézé à son père p. 249 (que Portugâ était devenu son véritable père, celui qui lui apportait la tendresse dont a besoin un enfant, symboliquement son pied d’oranges douces) ? En fin de lecture, on tentera de faire expliciter le sous-titre de la seconde partie (“C’est alors qu’apparut le petit Jésus dans toute sa tristesse”) et celui du roman (“Histoire d’un petit garçon qui, un jour, découvrit la douleur”). De la même manière, on relira la dédicace “À mes morts” (p. 7) à la lumière du roman et de la biographie de l’auteur. Échanges / Argumentation et débats : À partir des confidences de Zézé (p. 195), on fera échanger le groupe sur les injustices sociales (chômage, pénibilité et dangerosité du travail, endettement, accès à l’école, etc.). Le même passage ainsi que l’ensemble du ch. 4 (partie II) fourniront l’occasion de débattre sur la violence infligée aux enfants. Les bêtises que commet Zézé (notamment pp. 159-160) justifient-elles de le battre ? Activités en liaison avec la lecture : En prenant trois exemples : celui du Portugâ (qui descend de colons portugais), celui de Zézé (on apprend p. 92 qu’il est métis, d’une mère indienne) et celui de la Corujinha (p. 101, « petite fille noire »), une recherche sera menée sur les origines et la composition de la population du Brésil. Les trois personnages représentent trois niveaux de vie économique et sociale (voiture / pauvreté / grande pauvreté). Les élèves seront sensibles au sort réservé à la Corujinha à cause de la couleur de sa peau. Un exposé collectif sera présenté en comparant avec des situations prises dans l’actualité, hors du Brésil. L’oncle Edmundo est un lettré. Il emploie le mot carborundum qui reste inexpliqué. Ce terme ne figure pas dans tous les dictionnaires. On fera prendre conscience aux élèves qu’il faut consulter plusieurs usuels pour trouver des définitions. III. Dire / Quelques suggestions Il sera intéressant d’appréhender les registres de langue. Par exemple, pp. 202-203, trois mots (“derrière”, “postérieur”, “arrière-train”) sont utilisés pour désigner une même réalité. En distinguant ce qui appartient au langage familier, à la langue soutenue, au registre grossier, à l’usage scientifique, à un emploi précieux, on recherchera différents niveaux pour les verbes “rire”, “regarder”, “s’ennuyer”, etc. Des phrases seront inventées et dites avec les tons appropriés. L’émouvante scène entre Serginho et Zézé (pp. 70 à 73) sera mise en scène en ne retenant que le dialogue. IV. Écrire / Quelques propositions Dans sa “confession finale”, l’auteur a quarante-huit ans. On rédigera son portrait (physique, vie quotidienne, attitudes envers les enfants, etc.). Imaginons que le petit oranger soit devenu grand. Il se souvient. On composera des poèmes (en vers rimés ou en prose) écrits à la première personne. EDDL Paris 06, 2006