Des migrants invités à jouer sur les terres de l`UEFA
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Des migrants invités à jouer sur les terres de l`UEFA
Genève 15 Tribune de Genève | Samedi-dimanche 17-18 septembre 2016 Accueil parascolaire Les communes renoncent à la cantine du mercredi Les sept communes, dont la Ville, qui proposaient un service de repas ce jour-là ont supprimé l’offre par manque d’inscriptions Aurélie Toninato Lorsque le mercredi matin d’école est introduit à la rentrée 2014 pour les élèves de 8 à 12 ans, les communes s’interrogent: faut-il proposer la cantine à midi, comme les autres jours de la semaine? Un sondage auprès de parents révèle un besoin, sept communes se lancent, les inscriptions affluent. L’année démarre et c’est la désillusion: la fréquentation réelle est très en deçà de celle escomptée et les moyens d’encadrement sont disproportionnés. Les communes ajustent leur offre mais l’érosion continue. A tel point que pour cette rentrée, toutes ont supprimé cette prestation! C’est le cas de la Ville de Genève. A la rentrée 2014, les repas étaient proposés dans quatorze réfectoires le mercredi. Sur les 850 enfants inscrits, seuls 400 ont réellement fréquenté les cuisines scolaires – contre 5000 les autres jours. A la rentrée passée, la prestation avait déjà été recalibrée: six réfectoires ouverts pour accueillir, au final, seulement 120 enfants en moyenne. Insuffisant pour sauver l’offre. La magistrate en charge de la Cohésion sociale, Esther Alder, explique qu’il n’était plus opportun de continuer à proposer cette prestation, «nous ne voulions pas gaspiller des ressources. Les moyens ont été réinvestis dans l’accueil parascolaire des autres jours, où nous avons constaté une augmentation de fréquentation de 4%.» Elle ajoute: «Avant de lancer cette prestation le mercredi, nous avions conduit deux études, qui avaient révélé un besoin de la part des familles. Sur le moment, la plupart étaient probablement déboussolées, la nouvelle donne horaire les mettait dans l’incertitude. Mais au final, la plupart ont trouvé un autre moyen de prise en charge que la cantine.» Quelle solution pour les 120 enfants qui ont fréquenté la cantine l’an passé? «Nous réorientons les parents vers les maisons de quartier, certaines proposent des accueils à la journée avec repas.» «Nous ne voulions pas gaspiller des ressources. Les moyens ont été réinvestis pour l’accueil des autres jours» Esther Alder Conseillère administrative Dans les autres communes, l’heure est aussi à la suppression. «L’accueil du mercredi midi était de plus en plus anecdotique – environ 60 enfants contre 1200 les autres jours, justifie Yvan Rochat, conseiller administratif à Vernier. D’autre part, certaines maisons de quartier offrent des prestations de repas le mercredi, les parents ont donc la possibilité de se tourner vers ces structures.» Même décision à Carouge, où il est également possible de coupler un repas à la maison de quartier avec l’inscription à des activités. A Onex, seuls 26 enfants ont bénéficié de la prestation l’an passé. La Commune a tout de même décidé de maintenir une offre le mercredi midi mais sous un format adapté à une fréquentation limitée. «Nous avons instauré une ligne Pédibus avec un départ de l’Ecole d’Onex-Parc en passant par l’Ecole du Bosson avec une arrivée au Jardin Robinson, où les enfants bénéficient d’un repas et de l’accueil libre l’après-midi, rapporte le secrétaire général adjoint, Gérald Rüegsegger. Une accompagnatrice encadre le groupe.» Quatre enfants sont actuellement inscrits à ce service. Quant à Chêne-Bourg, Bellevue et Meyrin, elles ont déjà renoncé à la cantine le mercredi depuis la rentrée 2015. Des migrants invités à jouer sur les terres de l’UEFA Des matches amicaux ont réuni jeudi plus de 120 migrants au stade de Colovray. Chacun défendait les couleurs de son foyer Avec fierté, Ali regarde les chaussures à crampon qu’il vient de recevoir. Ce jeudi, l’Iranien défend les couleurs de son foyer, l’abri PC de Balexert, sur l’un des six terrains de l’UEFA au stade de Colovray, à Nyon. «It’s very good», répète-t-il. Le premier tournoi inter-migrants a réuni seize équipes issues des foyers et abris PC de Genève, Versoix et Nyon ainsi que des collaborateurs de l’Hospice général, initiateur du projet, et de ses partenaires: l’UEFA et la Ville de Nyon. «La ligne directrice était la mixité, essentielle si l’on veut parler d’intégration», explique Michel Nicolet, coordinateur du projet et responsable intégration à l’Hospice général. Si les Genevois avaient déjà des équipes formées, les Vaudois en ont monté pour l’occasion. «Car il était hors de question que les Nyonnais ne participent pas, explique Christiane Piazzini, déléguée à l’intégration de la Ville. C’est une possibilité de casser le quotidien des migrants et de les rendre visibles. Une occasion à ne pas manquer.» La grande partie des joueurs a revêtu le t-shirt neuf gris que leur a offert l’UEFA. Le reste de l’équipement a été récolté dans des écoles de sports. Sur le côté du terrain, le Meyrinois Patrick Müller, ancien international suisse de football, observe le jeu. C’est lui qui remettra les médailles à l’équipe gagnante. «Il y a deux ou trois joueurs qui touchent bien la balle et d’autres qui ne la touchent pas du tout», conclut un arbitre de l’Association cantonale vaudoise de football entre deux matches. Ses collègues et lui ont été mandatés pour l’occasion. Leur présence formalise l’événement. «Ce tournoi me rappelle l’époque où je jouais en Erythrée», lâche Berhane, défenseur de l’équipe nationale dans son pays d’origine, qui court aujourd’hui pour l’équipe du Lagnon, à Bernex. Contrôle qualité La facture couvre quelque 880 heures de travail des forces de l’ordre en le 26 juillet à 21h et jusqu’au lendemain. OLIVIER VOGELSANG Fausse alerte à la bombe: la note sera très salée L’auteure de la fausse alerte qui a mobilisé les forces de l’ordre le 26 juillet dernier à l’aéroport de Genève devra payer 90 000 francs 90 000 francs! C’est le montant dont devra s’acquitter la femme à l’origine de la fausse alerte à la bombe qui, le 26 juillet, a mobilisé les forces de l’ordre à l’aéroport de Genève. «Cela correspond à 145 policiers engagés à raison de 100 francs l’heure en ajoutant les frais de repas, les boissons et les deux chiens de la Brigade canine», détaille le chef d’état-major de la police genevoise, François Waridel, dans les colonnes du Matin. Au total, cette facture couvre quelque 880 heures de travail, entre le 26 juillet à 21 h et le lendemain après-midi. Le 27 juillet en effet, les passagers qui se rendaient à Cointrin pour prendre leur avion se sont retrouvés face à un aéroport en état de siège. Des policiers armés de mitraillettes et équipés de gilets pare-balles contrôlaient tous les véhicules. Pour accéder au terminal, les voyageurs devaient se soumettre à un contrôle d’identité renforcé (lire notre édition du 28 juillet). De longues files d’attente s’étaient formées aux princi- Fouille Balades Pic-Vert invite à découvrir les jardins urbains C’est, en grammes, le poids des bijoux, enveloppés dans une chaussette, qu’un ressortissant géorgien né en 1964 dissimulait dans son caleçon! Les policiers ont retrouvé ce butin lors de la fouille de sécurité, après avoir interpellé l’individu ainsi qu’un comparse, Géorgien lui aussi et né en 1977, le jeudi 15 septembre. Les deux hommes étaient à bord d’un tram quand ils ont été arrêtés. Les bijoux proviennent d’un cambriolage commis à Meyrin le 13 septembre. X.L. A l’occasion de son trentième anniversaire, l’Association Pic-Vert et des associations de quartiers invitent les Genevois à découvrir la richesse des jardins urbains de 11 sites menacés par l’urbanisation, du Mervelet à Vernier-Village, des Corbillettes à Saint-Georges ou encore aux Semailles. Ces visites (inscription obligatoire) se dérouleront durant les week-ends, dès ce samedi et jusqu’au 5 novembre. Pour s’inscrire: geneve.assprop. ch/visites-guidees X.L. 205 Interpellation Il commet un vol à Paris et est arrêté aux Pâquis Le premier tournoi inter-migrants a réuni seize équipes issues des foyers et abris PC de Genève, Versoix et Nyon ainsi que des collaborateurs de l’Hospice général. VANESSA CARDOSO «On est content, on a rencontré des gens, ça nous fait du bien de sortir un peu de Genève», complètent deux joueurs gambiens de l’équipe du foyer des Tattes. L’espace d’une après-midi, tous laissent de côté les questions administratives liées à leur demande d’asile – pendante, acceptée ou refusée – ou à leur séjour en Suisse. Les Gambiens veu- lent gagner pour la médaille mais également pour pouvoir visiter la maison de l’UEFA, une visite offerte aux vainqueurs. Ils espèrent aussi être repérés. «S’ils veulent des bons joueurs, ils nous prennent!» Aucun recruteur n’est présent, précisent toutefois les organisateurs. «C’est un tournoi amical, très amical», précise Michel Nicolet. C’est finalement l’équipe du foyer du Petit-Saconnex qui a remporté la victoire en battant celle du Lagnon 2 - 1. Laure Gabus Découvrez la galerie de photos sur notre site www.colovray.tdg.ch paux accès de l’aérogare. A l’origine de ce branle-bas de combat général: un appel téléphonique adressé aux douanes suisses la veille au soir et faisant état le lendemain de la présence d’une femme munie d’une bombe dans le secteur français de l’aéroport. Rappelons que le coup de fil est survenu moins de douze jours après l’attentat de Nice qui a fait plus de 80 morts. L’enquête révélera rapidement qu’il s’agit en réalité de l’acte d’une femme jalouse voulant punir celle qu’elle pense être la maîtresse de son mari et qui, selon ce dernier, est juste une cliente de son épicerie. Jugée le 28 juillet en comparution immédiate par le Tribunal correctionnel d’Annecy, l’auteure de la fausse alerte, une Française d’origine turque, a été condamnée à 6 mois de prison, dont 3 ferme. C’est la première fois qu’un tel montant est facturé par la police genevoise à un particulier pour de tels actes, relève le quotidien. En cas de non-paiement, François Waridel se dit prêt à «entamer une procédure en recouvrement de dettes». Conscient qu’il sera difficile pour cette mère de famille de régler la facture, l’officier est disposé à trouver un arrangement. Aymeric Dejardin-Verkinder Agé de 25 ans, un Marocain a été interpellé aux Pâquis, jeudi à 20 h, par une patrouille de la BAC (Brigade anticriminalité). Lors de son arrestation, il a présenté un titre de séjour français ne lui appartenant pas. La fouille de sécurité a permis de découvrir une carte de crédit dans ses effets personnels. Les enquêteurs ont pu déterminer qu’elle avait été volée à Genève. Quant au titre de séjour, il a été dérobé à l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle. X.L. PUBLICITÉ Place du Molard 5 1204 Genève 022 311 85 86 www.cafeducentre.ch