Devoir Maison : « La petite poule rousse » Conté

Transcription

Devoir Maison : « La petite poule rousse » Conté
Cours de Théories de la Justice
Année universitaire 2012-2013 Par Elisabeth Tovar
Devoir maison pour le 1 Mars 2013
Devoir Maison : « La petite poule rousse »
Conté par Bernard Chéze et Bruno Heitz de SUEIL Jeunesse.
Pour le partiel du 18 février 2013, les derniers mots de ma conclusion qui était la suivante
« Vivre avec un sentiment de justice et d’équité est donc un travail collectif de tous citoyens
avec l’Etat qui devrait commencer au berceau par l’éducation » ; m’a éveillé une curiosité
d’aller regarder ce qu’on racontait dans les livres de mes enfants… .
Effectivement si la conception de la théorie de la justice se fait au berceau regardons de plus
prêt les messages de ces contes dits anodins.
C’est un petit conte d’une douzaine de pages qui raconte l’histoire suivante :
La petite poule rousse, Margot, trouve un grain de blé. Elle demande à ses amis Raymond, le
dindon glouton et Edouard, le canard bavard de venir avec elle le semer. Bien entendu trop
fainéants ils refusent. Une fois l’été arrivé elle demande à nouveau à ses amis de venir l’aider
à le faucher. Et là encore une fois c’est une réponse négative. Une fois cette étape terminée,
elle leur demande encore une fois de l’aide pour le porter au moulin, ils sont encore occupé à
profiter de la marre. Une fois l’épi broyé et la farine tamisé elle propose de faire du pain mais
un refus de leur part se fait encore entendre. Jusqu’à que le pain chaud et croustillant sorte
du four où Raymond et Edouard courent pour aller goûter. Mais Margot la petite poule
rousse ne laisse entrer dans sa maison que ces petits poussins. « J’ai trouvé le grain de blé, je
l’ai semé, je l’ai fauché, je l’ai porté au moulin, je l’ai tamisé, j’ai fait le pain, et vous ne
m’avez pas aidée. Partez ! Nous le mangerons sans vous ! » Raymond et Edouard n’ont eu
que le droit d’avoir des petites miettes par la fenêtre « et c’est bien fait ! » sont les derniers
mots de la poule rousse.
C’est intéressant de noter que cette histoire est racontée sous plusieurs versions, nous
pouvons la retrouver sur You Tube « la petite poule rousse » ou encore actualisée selon les
générations. C'est-à-dire dans le conte classique il s’agit du pain puis de génération en
génération sa s’est transformé en gâteau classique puis en gâteau très coloré pour attirer nos
jeunes frimousses selon les tendances de leur génération. Il y a même des chansons pour
enfant la racontant. On remarque par là que dés le plus jeune âge on leur inculque des
valeurs, des morales, ainsi que des comportements qui sont voulu par les institutions ; nous
reviendrons sur ce point dans la deuxième partie. Mais il faut préciser que la morale, le
message du conte reste les mêmes.
Nous avons trois personnages :
-
Margot : la poule rousse
-
Raymond : le dindon glouton et
-
Edouard : le canard bavard.
On dénote deux types de caractère : Margot travailleuse et prévoyante. Travailler plus pour
obtenir plus et Raymond & Edouard tous deux joueurs et paresseux.
La morale de cet ouvrage est que le travail est une valeur fondamentale pour obtenir quelque
chose. Avant de s’amuser il faut travailler. On relève la qualité de prévoyance, chacun a ce
qu’il mérite. Dans une des versions sur You tube, la poule rousse demande au dindon et au
canard de venir goûter, coupe le gâteau en six parts puis dit : une part pour celle qui a trouvé
le grain de blé puis une autre pour celle qui l’a semé,… jusqu'à leur dire : « puisque vous ne
m’avez pas aidé il n’y a pas de part pour vous ! ».
La problématique dans ce conte est comment partager le fruit du labeur du travail ? En se
basant sur les valeurs fondamentales de la démocratie :
-
La liberté ; oui la liberté d’aider au tâche du travail ou non ? D’avoir la liberté de
redistribuer une part pour l’ensemble des présents ?
-
L’égalité ; chacun a ce qu’il mérite selon sa difficulté au travail donc équité ou justice
que égalité chacun la même part ? Prendre au plus riche pour les plus démunis ?
-
La solidarité ; puisqu’une seule personne à travailler pour arriver au pain et donne
tout de même par solidarité une part ? Ou des miettes ? Ou solidarité dans le travail,
le dindon et le canard pourquoi n’ont-ils pas étaient solidaires au travail ?
Nous allons étudier selon la théorie de la justice comment la redistribution a été faite.
Comment ils ont répondu au problème de justice en se basant sur des concepts vus en cours.
Avant cela je voudrai rajouter un parallèle de ce conte.
Cette petite histoire ressemble fortement à une des fables de Jean de la Fontaine, 1621-1695,
« la cigale et la fourmi ». Bernard Chéze a le même procédé de ce dernier, il utilise les animaux
pour dénoncer les défauts de l’homme. La cigale comme Raymond et Edouard sont
paresseux. L’un préfère chanter tout l’été au lieu de travailler et les deux autres préfèrent
jouer et s’amuser au lieu d’aider au travail. La fourmi quand à elle est travailleuse et
prévoyante comme Margot. Elle travaillait et mettait des provisions pour l’hiver. La cigale à
donc été dépourvu et la fourmi subvenait à ses besoins pendant l’hiver.
« Tu as bien chanté tout l’Eté, et bien maintenant, va danser ! » ; « J’ai trouvé le grain de blé,
je l’ai semé, je l’ai fauché, je l’ai porté au moulin, je l’ai tamisé, j’ai fait le pain, et vous ne
m’avez pas aidée. Partez ! Nous le mangerons sans vous ! » Sont la même répartition de
justice. Si vous n’avez pas travaillé pas de redistribution de «gâteau de richesse » terme
employé en théorie de régulation. Celui qui ne participe pas à l’économie du pays ne profite
pas de la distribution des bénéfices de celui là.
Dans quelles catégories ce conte appartient-il ?
-
Aux utilitarismes ? ayant comme objectif de maximiser l’ensemble des acteurs.
-
Aux Libértariens ? qui veulent maximiser la situation des plus défavorisés
-
Ou aux Egalitaristes ? qui veulent égaliser les ressources entre les individus
Comme dans ce qu’on retrouve dans les bases de la théorie de la justice, la redistribution
dépend de la tolérance aux inégalités et de l’opinion des pauvres.
La redistribution va dépendre de la position sociale des individus, qui a anticipé l’avenir : ce
sont ceux qui ont travaillé pour un résultat future comme Margot passant d’une saison à
l’autre pour semer et faucher son grain de blé avant de pouvoir faire du pain ? Ou ceux qui
n’ont pas voulu travailler et attendent quelques choses de la société ? On peut avoir l’audace
de faire une comparaison entre les riches et les pauvres ayant comme hypothèse que les
riches travaillent et anticipent leur gain future en les plaçant et les pauvres qui n’essayent
même pas de travailler pour différentes raisons : fainéantise, préférer jouer et s’amuser et
ensuite demander une redistribution dit juste et équitable à leur point de vue mais pas celui
de la justice. Nous n’aborderons pas le sujet des pauvres qui n’ont pas d’opportunités ou les
moyens de travailler pour la simple bonne raison que dans le conte c’était par simple
fainéantise pour préféré jouer. La redistribution dépend également de la croyance sur la
responsabilité des individus dans leur situation qui est lié à l’effort et la qualification moins
de redistribution pour ceux qui n’ont pas fait d’effort ou part opposition ; facteur que l’on ne
peut pas contrôler donc plus de redistribution. Dans ce conte, la redistribution s’est faite
d’une façon qui dépend de la croyance sur les responsabilités des individus dans leur
situation puisque celui qui à fait des efforts s’est vu la redistribution de son effort au travail
en ayant du pain et ceux qui n’ont pas voulu faire d’effort le dindon et le canard n’ont pas eu
le droit à une part de pain.
Ce n’est pas une vision utilitarisme car Margot n’a pas accepté de voir sa satisfaction
diminuer pour voire augmenter celle de Raymond et Edouard. Elle a adopté un
comportement « on récolte ce que l’on sème ! ».
On en vient à la vision des Libértariens où John Rawls, 1921-2002, et Amartya Sen, 1933,
donne priorité à la liberté. Oui les trois personnages de ce conte ont eu la liberté d’aller au
travail ou non. Ils ont eu la pleine propriété de soi et seulement Margot a pris la liberté
d’aller travailler pour faire son pain donc c’est juste que sa lui appartient. Mais cette situation
n’a pas maximiser la situation des plus défavorisés le canard et le dindon. Oui dans ma
version elle leur a comme même servi des miettes par la fenêtre. Ce qui montre bien que la
notion de solidarité existe chez Margot. Elle a comme même maximiser la situation des plus
défavorisés en leur donnant des miettes. Ils auraient du rien avoir, le fait de donner
seulement des miettes à amélioré leurs situations. Ils ont subis une maximisation : des
miettes c’est mieux que rien. On dénote donc bien une justice puisque Margot à jouit des ses
avantages tout en améliorant la situation des plus démunis. La distribution de Margot n’est
donc pas injuste.
En distribuant de la façon des utilitarismes elle aurait bafoué son honneur et sa liberté
en faisant un sacrifice. Elle a donc la aussi respecter la notion d’égalité avec la responsabilité
individuelle de chacun.
Dans ce conte, les trois personnages se sont vus partir d’une égalité au départ. Comme
J.Rawls le souligne ils ont « tous les mêmes droits dans la procédure du choix des principes » dans
la mesure où chacun d’entre eux ont eu le choix de venir aider du semage à la préparation du
pain. Margot n’a donc pas gardé son grain de blé mais a voulu le partager en demandant de
l’aide dés sa trouvaille. A travers son comportement elle a respecté le « Principe de liberté
égale pour tous, de différence et d’égalité des chances ».
Elle a offert l’égalité des libertés, le droit de pouvoir bénéficier plus tard du résultat. C’est ce
qu’on appelle la liberté égale pour tous c'est-à-dire tous les personnes ont les mêmes droits
concernant les positions sociales qui donnent des avantages.
Ce principe d’égalité des chances a garantit une justice procédurale pure puisque « pour
appliquer à la répartition la notion de justice procédurale pure, il est nécessaire de créer un systéme
d’institutions justes et de l’administrer impartialement. La juste procédure n’existe que si la structure
de base est elle-même juste ce qui inclut la justice de l’organisation des institutions socio-économiques
et de la constitution politique » J.Rawls. Elle a jouait le rôle d’institution offrant la possibilité a
chacun d’entre eux de pouvoir être acteur à la production et pouvoir en retirer un profit par
une redistribution à la fin. Margot a donc été équitable. Pour aller plus loin, on peut même
dire qu’elle leur a offert un droit juridique sur le pain. En leur demandant leurs aides ils
auraient été des associés apportant de la main d’œuvre donc auraient eu leurs droits
d’associés lors de la redistribution.
La combinaison des trois principes liberté/égalité/différence d’après J.Rawls « les meilleures
moyens pour définir les bases d’une société juste » sont respectés dans ce conte.
Les deux personnages ne voulant pas aider se sont exclut de la société. On ne peut pas parler
de voile d’ignorance car ils ne sont pas prêtés au jeu de savoir qu’est ce qui est rationnel pour
eux-mêmes s’ils ne connaissaient pas leur position sociale et économique. Ils ne se sont pas
donner d’obligation morale à respecter. Ils n’ont pas accepté ni la liberté de pouvoir aider,
l’égalité en demandant un part égale proportionnelle à leur aide et n’étaient pas solidaire en
apportant leurs aides. Pourtant le principe de liberté égale pour tous, de différence et
d’égalité des chances avaient bien été instaurés.
La distribution à bien était faite de façon juste. On retrouve les deux conditions pour qu’un
partage soit juste de chez Heinrichs qui est d’être dans une répartition sociale de biens et que
sa répartition doit s’effectuer sur une base de légitimité « dérivant de l’adhésion de tous aux
décisions prises ».
Il y a un point où les institutions ne peuvent agir c’est celui de la solidarité des
individus entre eux. Bien sûr ils peuvent instaurer des allocations d’aide dite de
solidarité, je pense néanmoins au RSA Revenu de Solidarité Actif qui est sous
entendu lorsque la poule rousse à jeté des miettes par la fenêtre. Elle pense comme
même à leur donner je ne dirai pas de vital mais quelque chose en guise de solidarité.
Mais le fait d’obliger un individu d’aider son prochain n’est pas un comportement
qu’on peut obliger à un citoyen.
On retrouve l’idée de Rousseau où il intègre la notion de règles, règles morales.
D’aider ces amis relèverai plutôt de la moralité.
« Vivre avec un sentiment de justice et équité est donc un travail collectif de tous citoyens
avec l’Etat qui devrait commencer au berceau par l’éducation » est bien vrai. Sans qu’on le
sache en racontant des simples petites histoires à nos bouts de chou avant qu’ils
s’endorment, on leurs inculquent des normes et des valeurs qui vont faire naitre en eux des
idéologies de préférences éthiques. Dés le plus jeune âge d’après ces histoires se cachent des
grands concepts de la théorie de la justice.
BIBLIOGRAPHIE
 Théorie de la justice, John Rawls Fiche 53
 Wikipédia
 Transparents du cours sur le sit ainsi que des articles dans « généralités »
 « La petite poule rousse » Conté par Bernard Chéze et Bruno Heitz de SUEIL
Jeunesse