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+ + PETIT JOURNAL DÉPOSITIONS DORÉES, par Laurent Goumarre + 227 diapositives posées à plat, traversées par la lumière, c’est ici le geste inaugural de Georges Tony Stoll, qui bascule sur la table son travail photographique en une rétrospective miniaturisée horizontale : Cartographie lumineuse vient alors comme éclairer une œuvre régulièrement accrochée à deux mètres du sol, devant laquelle il faudrait lever les yeux, même si j’ai toujours eu la sensation d’être à la hauteur, de faire face au travail, littéralement. DU 11 AVRIL AU 2 JUIN 2012 + GEORGES TONY STOLL EXPOSITION PERSONNELLE + Artiste iconoclaste et singulier, Georges Tony Stoll marque son entrée dans la galerie Jérôme Poggi, en réunissant un ensemble important d’œuvres anciennes et nouvelles (vidéo, sculpture, photographies, dessins, peintures) témoignant de la diversité de moyens avec lesquels cet artiste explore ce qu’il nomme lui-même le « territoire de l’abstraction», profondément ancré dans le réel contemporain. En écho à son exposition à la galerie, un face à face à L’ESPACE D’EN BAS mettra en regard un diptyque de Georges Tony Stoll avec un ensemble de photographies de Clare Strand issues d’une collection privée p arisienne. + Georges Tony Stoll est né en 1955 à Marseillle, il vit à Paris et travaille à Saint-Ouen.Formé à l’Ecole des Beaux Arts de Marseille, il devient particulièrement reconnu pour les photographies qu’il réalise à partir des années 1990, même si son travail très éclectique prend autant la forme de peintures, vidéos, collages, dessins, installations. A la limite de la performance, le travail de Georges Tony Stoll donne à voir des expériences qui tentent de capter l’écart entre le réel et la fiction, pour explorer ce qu’il nomme “les territoires de l’abstraction”. Rapproché par plusieurs critiques d’art comme Elisabeth Lebovici ou Dominique Baqué d’une certaine “esthétique de l’intime”, son œuvre s’en distingue cependant par une approche plastique et picturale très marquée, et par son goût pour la mise en en scène de corps et d’objets, dont le symbolisme échappe au discours analytique pour atteindre une certaine forme contemporaine de contemplation, “s’inscrivant simplement dans le présent , ne racontant rien, pour laisser surgir quelque chose comme la beauté” (Eric de Chassey). De nombreuses exposition lui ont été consacrées ; à La Galerie, Noisy-le-Sec ( 2011), au FRAC Alsace (2009), au Grand Palais (La force de l’art 02, 2009), aux Rencontres d’Arles (2008), au Centre Pompidou (2003), à la Villa Medicis à Rome ( 2010), au White cube (New York, 2000), au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (2004). Ses œuvres font partie des collections du Winterthur Fotomuseum (CH), du Musée National d’Art Moderne, Paris - Centre Pompidou, du Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, de la Maison E uropéenne de la Photographie, FNAC, FRAC Poitou-Charente, Angoulême, FRAC Alsace, c ollection Agnès b, etc. PETIT JOURNAL | N.22 | WWW.GALERIEPOGGI.COM GALERIE JÉRÔME POGGI Mais là quelque chose vient de basculer, la posture n’est pas la même : la lumière qui traverse les 227 photos diapo vient d’en-dessous. Il n’y a plus de projection sur les murs, juste la lumière en surface sur laquelle Georges Tony Stoll a posé son travail, ordonné certes, en série oui, mais posé. Et tout change dans le regard qu’on pose aussi. Car c’est de cela qu’il s’agit, je me disais : de poser son regard sur les images, comme les images sont posées sur la lumière. Le corps qui se penche, non pas pour regarder le travail de haut, mais le regard qui se baisse pour en prendre soin, car c’est bien sa fragilité qui s’expose là. Comme elle s’expose plus bas encore, pour une Archéologie désordonnée , une construction de bois dorés qui se déplient jusqu’au sol en une autre rétrospective au format réduit, même si le terme ne passe pas, « rétrospective » ça ne passe pas, trop concerté, trop démonstratif. On dira alors « précipité », avec toute la rapidité, tout le déséquilibre que cela suppose. Archéologie désordonnée ou le précipité d’autres constructions, Mon chef d’œuvre, Constellation anonyme, et de ces bois peints en dorés qui traînent par terre dans l’atelier jusqu’au jour où ils s’organisent en une reconstitution de l’histoire du travail : le déséquilibre néo-classique on dirait en danse, le répertoire de formes incomplètes, de cubes contrariés, d’assemblages nécessairement hasardeux, les coins qui baillent, des éléments géométriques tous autonomes et tous unanimement couverts de peinture dorée puisqu’il est avant tout question là de peinture quand elle touche à la lumière. Car le doré a cette fonction-là, de protection, comme une pellicule appliquée – en cela elle rejoint la photographie argentique de Georges Tony Stoll —, à la fois capteur et diffuseur de lumière, qui maintient de fait un écart au sujet. Et je repensais à ces feuilles de couvertures de survie isothermes or qui reviennent dans ses photographies, ces papiers dorés découpés, froissés qui portent en eux et placent au cœur de la photographie le signe de la survie justement. Comme avait pu le faire avec d’autres moyens James Lee Byars — auquel je pense à chaque fois que je regarde le travail de Georges Tony Stoll —, quand il recouvrait la façade d’un immeuble new yorkais de feuilles d’or, comme il aurait pu recouvrir le monde pour en matérialiser sa fragilité et le devoir d’en prendre soin. Comme avait pu le faire avec d’autres moyens Jim Hodges — auquel je pense chaque fois que je regarde le travail de Georges Tony Stoll sans jamais vraiment en comprendre la raison — quand il recouvrait chaque page d’un journal de chaque pays du globe de feuilles d’or 24 carats pour les transfigurer en Good News. PETIT JOURNAL | N.22 | GALERIE JÉRÔME POGGI Comme avait pu le faire avec d’autres moyens Roni Horn quand elle déposait au sol Paired Gold Mats, for Ross and Felix, deux feuilles d’or en souvenir des amants Ross Laycock et Félix Gonzales Torrès — auquel je pense chaque fois que je regarde le travail de Georges Tony Stoll sans en mesurer toute la raison. + GALERIE JÉRÔME POGGI > ACTUALITÉS LOOP FAIR BARCELONA - Julien CRÉPIEUX 31 MAI > 2 JUIN 2012 Comme avait pu le faire Georges Tony Stoll avec ses propres moyens dans une vidéo qui filmait au ralenti une assemblée d’hommes costume noir chemise blanche — comme extraits de l’univers dress code de Pina Bausch —, encadrant la construction dorée Mon Chef d’œuvre, entre chiens de garde aux crocs menaçants et modèles mus par une lente danse dans ce désir à la fois de marquer et de protéger un territoire. OLEG TCHERNY - Exposition personnelle GALERIE JÉRÔME POGGI > 15 JUIN - 22 JUILLET 2012 Alors juste encore un mot sur Archéologie désordonnée, pour qu’il n’y ait pas de malentendu sur cette « fragilité » de l’assemblage, car la construction déposée chez Georges Tony Stoll n’a rien d’un jeu de mikado toujours sur le point de s’effondrer. C’est exactement le contraire : ici la fragilité se TIENT. Rien ne se casse jamais la gueule ; « On se tient » comme aime à le répéter Georges Tony Stoll. SOCIÉTÉ RÉALISTE GALERIE JÉRÔME POGGI > NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2012 Alors je repensais à ce que j’avais pu voir dans la danse du milieu des années 90-2000 quand une génération de chorégraphes étaient passés au sol, systématiquement nus, s’étaient littéralement déposés, comme on dépose un évier, une figure d’autorité, se déposer pour donner corps à l’absence en fait, contre les mouvements stéréotypés qui avaient agité les scènes de la fin des années 80, début 90. Ils s’étaient couchés recouverts de couvertures chez Boris Charmatz, de couverture de survie isotherme pour La Ribot, parce qu’il fallait bien « tenir » le plateau, marquer, protéger le territoire, faire corps avec lui, sans pour autant l’annexer. C’était une danse qui demandait à ce qu’on se tienne penché sur elle ; et c’est cette même posture que je retrouvais face aux « archéologie » et « cartographie » de Georges Tony Stoll : d’abord baisser les yeux sur la lumière d’une table lumineuse, d’une construction de bois dorés, pour ensuite faire face aux photographies régulièrement accrochées à deuc mètres et notamment aux dernières en noir et blanc 2010-2011, qui comme l’expose le dyptique Noir et blanc de 2009 ont quelque chose « à voir » avec le motif du papier doré. Et c’est bien là pour moi que s’origine le passage au noir et au blanc de Georges Tony Stoll, dans ce double éblouissement de la lumière d’un papier froissé doré décliné en diptyque. Comme si de cet éclat redoublé naissait le noir et blanc de ces dernières années. Qu’est-ce qui s’est joué dans ce passage, je me demandais, face à l’Explosion, fleur ouverte en gros plan ? A La Raie, forme de papier accrochée au mur ? Peut-être la sculpture avec une certaine minéralité de la photographie, je me disais, devant le drapé veiné des pétales au refief de marbre, devant la consistance crayeuse du papier aux allures de plâtre, le modelé du corps de Performance inconnue . Dès lors les photographies toujours encadrés bord cadre semblaient moins accrochées au mur qu’elles n’en seraient des extractions, comme autant de bas relief. Voilà ce qui apparaît au final dans ces noirs et blancs, la possibilité d’une cartographie verticale, qui irait plus tard se détacher du mur pour un ultime positionnement immaculé : Sponk, un déroulé de plastique suspendu. Sponk, un crachat, oui… mais qui se tient. VITTORIO SANTORO - Exposition personnelle GALERIE JÉRÔME POGGI > OCTOBRE-NOVEMBRE 2012 + SOIRÉE ITHINK JEUDI 10 MAI 2012 > 19H00 Pink Odyssée / Georges Tony Stoll A l’occasion de la nocturne des galeries du X° arrondissement (Rosascape, Primo Piano, L’Espace d’en bas) à laquelle se joint désormais Dominique Fiat, la Galerie Jérôme Poggi programme la pièce radiophonique Pink Odyssée de Georges Tony Stoll. + LA GALERIE JÉRÔME POGGI Active sur le marché de l’art depuis 2009, la GALERIE JÉRÔME POGGI a été créée par le critique et historien de l’art Jérôme Poggi, associé à ses débuts avec Peter Bertoux qui préside aujourd’hui l’association OBJET DE PRODUCTION, structure associative créée en 2004 pour faire apparaître et promouvoir toute forme d’art contemporain au sein de la société, en particulier par le biais de la commande. Depuis 2009, les deux structures partagent un espace de 200 m2 installé à côté de la Gare du Nord, nouveau quartier émergent de l’art contemporain à Paris. La galerie Jérôme Poggi représente et promeut le travail d’artistes de différentes générations, à la fois établis comme Georges Tony STOLL (FR), Kees VISSER (NL), Vittorio SANTORO (CH), Bertrand LAMARCHE (FR), ou émergents sur la scène de l’art tels Juliana BORINSKI (GER/ BRA), Julien CRÉPIEUX (FR), Larissa FASSLER (CA), Cédrick EYMENIER (FR). Pour ses projets d’expositions collectives, ‘Entre le cristal et la fumée’, VIDEO, VIDI, VISUM’,‘Norsk, une scène artistique Norvégienne’, la galerie invite régulièrement d’autres artistes à présenter des œuvres : Hubert DUPRAT (FR), Attila CSÖRGÖ (HU), A K DOLVEN (NO), Sophie RISTELHUEBER (FR),Knut ASDAM (NO)... GALERIE + JÉRÔME POGGI OBJET + DE PRODUCTION PETIT JOURNAL | N.22 | GALERIE JÉRÔME POGGI PETIT JOURNAL | N.22 | + 115-117 RUE LA FAYETTE F-75010 PARIS +33 (0)9 5102 5188 + DU MARDI AU SAMEDI 10H-19H ET SUR RDV RDC, FOND DE COUR GALERIE JÉRÔME POGGI