Nom : Verne Prénom : Jules
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Nom : Verne Prénom : Jules
Le personnage « célèbre » Nom : Verne Prénom : Jules Nationalité d’origine : française Fonctions, professions successives : Artiste, écrivain et romancier Dates et lieux de naissance et de décès : Né le 08 février 1828 Décédé le 24 mars 1905 (à l'âge de 77 ans) Récit rapide de son itinéraire, de sa vie : Le 8 février 1828, à midi, Jules Verne voit le jour à Nantes sur l’île Feydeau, entre les deux bras de la Loire. Il est le premier enfant de Pierre Verne et de Sophie Allote de la Fuÿe, mariés depuis un an. Son père est avoué. Quant à sa mère, elle descend d’une famille nantaise d’origine écossaise qui compte de nombreux armateurs et navigateurs. En 1829, naît son frère Paul avec qui il restera lié toute sa vie. Puis quelques années plus tard viendront Anne (1837), Mathilde (1839) et Marie (1842). Le jeune ménage est installé dans un premier temps dans la maison des beaux-parents sur l’île Feydeau, puis déménage rapidement au 2, quai Jean-Bart. Les premières promenades des deux frères sont pour le port que l’on aperçoit de la fenêtre de leur appartement. "Je revois cette Loire, dont une lieue de ponts relie chaque bras multiples, ses quais encombrés de cargaisons sous l'ombrage des grands ormes et que la double voie de chemin de fer, les tramways ne sillonnaient pas encore. des navires sont à quai sur deux ou trois rangs. D'autres remontent ou redescendent le fleuve. (...) Que de souvenirs ils me rappellent. En imagination je grimpais dans leurs haubans, je me hissais dans leur hune, je me cramponnais à la pomme de leurs mâts." Jules et son frère, qui deviendra plus tard officier de marine, sont attirés et fascinés par ce monde de l’aventure. Dans les greniers de la maison familiale, ils découvrent des trésors : papiers, objets étranges, pacotilles, vieux uniformes, lunettes, sextants… Leur oncle Prudent qui deviendra uncle Prudent, un des protagonistes de Robur le Conquérant les abonde de récits de voyages qui nourrissent leur imagination. Et Jules, de son côté, s’abreuve de romans d’aventure. Il lit Le Dernier des Mohicans de J. F. Cooper et Robinson Crusoe de D. Defoe. Toute cette littérature lui donne des envies de voyage. »le besoin de naviguer me dévorait. Je connaissais déjà les termes de marine, et je comprenais assez les manœuvres pour les suivre dans les romans maritimes de Fenimore Cooper, que je ne puis me lasser de relire avec admiration ». Toute sa vie, Jules Verne aimera la mer, la navigation, la géographie, les sciences naturelle, parce qu’il en aura été imprégné toute son enfance. Entre temps les affaires de l’avoué Pierre Verne marchent bien. La famille déménage dans un grand appartement, 6 rue Jean-Jacques. De plus, elle acquiert une propriété à Chantenay, un bourg encore retiré de Nantes où la famille passe six mois de l’année entre Pâques et la Toussaint. C’est là qu’au cours de l’été 1839, Jules alors âgé de 11 ans aurait fait une fugue. Le garçon a appris qu’un trois-mâts, nommé La Coralie appareille pour les Indes. Il se fait engager comme mousse à la place d’un de ses camarades avec le projet d'en ramener un collier de corail pour sa cousine Caroline. Rattrapé à Paimbœuf par son père, la correction est particulièrement sévère et Jules promet à sa mère de "ne plus voyager qu’en rêve". L'anecdote rapportée par les biographes familiaux tient certainement de la légende, mais elle démontre de la fascination du jeune garçon pour la mer et les voyages. En 1840, les deux frères entrent au lycée. Jules n’est pas un élève brillant. Ses professeurs et ses proches garderont surtout le souvenir d’un garçon plein de vivacité et de gaieté, toujours prêt à organiser des distractions physiques comme spirituelles qui pourtant cache une grande sensibilité. Comme son père le destine à prendre sa succession ,à 19 ans sans grand enthousiasme il entame des études de droit à Nantes. Pour sa troisième année de droit, Jules convainc son père de l’envoyer à Paris. Désormais installé à Paris, Jules Verne continue d'étudier le droit avec application, tout en couvant des ambitions plus littéraires. Il écrit, il écrit et il lit beaucoup: Molière, Victor Hugo, Alfred de Musset, Dumas père, les romantiques allemands, Shakespeare... Il écrit des pièces de théâtre, d'abord des tragédies puis des comédies. Pendant dix ans, il va ainsi rédiger une vingtaine de pièces légères pour le boulevard et la comédie lyrique. C'est de là qu'il tiendra sa maîtrise des dialogues, de l'art du récit et de la mise en scène spectaculaire. Son oncle, Francisque de la Celle de Chateaubourg, artiste peintre introduit le jeune provincial dans les salons parisiens où il s’ennuie, mais il plaît. Il rencontre des personnalités politiques, des artistes… Il fait notamment la connaissance d’Alexandre Dumas fils, puis père à qui il fait lire une de ses pièces Les pailles rompues, un marivaudage léger. Ce dernier accepte que la pièce soit jouée le 12 juin 1850 dans son théâtre, le Théâtre Historique qui deviendra Théâtre Lyrique et lui obtient un poste de secrétaire auprès de son directeur, Jules Seveste. Le jeune homme est ravi, il a pénétré dans les milieux monde du théâtre. Cependant, il déchante très vite, sous le poids des tâches ingrates. Il travaille surtout pour les autres. Ses pièces à lui se succèdent beaucoup plus sur le papier que sur la scène. De plus, il doit continuellement se justifier auprès de son père qui espère toujours le voir reprendre ses affaires. En janvier 1851, Pierre Verne demande à son fils de revenir à Nantes. Jules lui répond : "(...) quitter Paris, deux ans, c'est perdre toutes mes connaissances, annihiler le résultat de mes démarches, laisser l' ennemi réparer ses brèches". Enfin Pierre Verne, son père, s’avoue vaincu : il renonce à voir son fils lui succéder et met son étude d’avoué à vendre. En 1856, il rencontre celle qui va devenir sa femme, Honorine Morel – Hébée de Fraysse de Viane, une jeune veuve de 26 ans. Elle a deux petites filles Valentine et Suzanne qui ont 4 et 2 ans. Jules Verne les élèvera. Pour mener à bien cette union, il doit travailler. Sur la suggestion de son futur beau-frère, il achète un quart de part dans une charge d'agent de change. Son père lui avance des fonds. Grâce à cette activité, il fera vivre sa famille pendant 10 ans. Ils se marient le 10 janvier 1857. Il est alors mi-écrivain, mi-agent de change. Le ménage vit au grès des fluctuations de la bourse, mais nullement de la plume de l’écrivain qui commence à se décourager., Jules fait ses premiers voyages : au début ce sera l’Ecosse, puis à l’été 1864 la Norvège. Honorine est à deux mois d’accoucher, mais il s’embarque tout de même pour les pays scandinaves. Six semaines à visiter les fjords et les îles… autant d’images qui resteront graver dans se mémoire : le Maelström, au large des côtes norvégiennes, c’est celui qui engloutira le Nautilus à la fin de Vingt mille lieues sous les mers, et la banquise entr’aperçue sera celle du Capitaine Hatteras… Mais l’accouchement approche. Jules verne rentre juste à temps pour déclarer son fils Michel, né le 3 août 1864 qui sera son seul enfant. Jules Verne est proche du succès, mais il l’ignore encore. A l'été 1862,il a fait la connaissance de Hetzel qui a accepté de le publier. Un premier contrat est signé le 23 octobre 1862. Quinze autres contrats de 1862 à 1875, scelleront leur collaboration. Jules écrit à son père : "Je me marie pour la seconde fois." Et effectivement, les "deux" mariages qu'il contracte entre 1857 et 1862 le lieront jusqu'à la fin de ses jours. Hetzel, militant républicain a le projet de fonder une librairie républicaine d'inspiration laïque. Pour mener à bien ce projet, il s'associe à l'infatigable militant de l'instruction publique, Jean Macé avec qui il fonde en 1864 son Magasin de d'éducation et de récréation, un périodique qui paraîtra jusqu'en 1906. Hetzel, éditeur génial qui publiera les plus grands auteurs de son époque : Balzac, Stendhal, Gérard de Nerval, Georges Sand... convainc le jeune écrivain à se consacrer à une nouvelle forme de roman : "le roman de la science". "Il s'agit, selon Hetzel, de constituer une enseignement de la famille dans le vrai sens du mot, un enseignement sérieux et attrayant à la fois, qui plaise aux parents et profite aux enfants." Ainsi pendant 40 ans, vont paraître 62 romans et 18 nouvelles, d'abord sous forme de feuilletons dans le Magasin, puis sous forme de volumes illustrés (65 au total). Le Roman de la science deviendra Voyages dans les mondes connus et inconnus, avant de se fixer définitivement en Les Voyages extraordinaires dès 1866, à l'occasion de la publication du deuxième roman, les Voyages et aventures du capitaine Hatteras. Hetzel dans sa préface fait l'apologie de son auteur : "...Conteur plein d’imagination et de feu, écrivain original et pur, esprit vif et prompt, égal aux plus habiles dans l’art de nouer et de dénouer les drames inattendus qui donnent un si puissant intérêt à ses hardies conceptions, et à côté de cela profondément instruit, il a créé un genre nouveau. Ce que l’on promet si souvent, ce que l’on donne si rarement, l’instruction qui amuse, M. Verne le prodigue sans compter dans chacune des pages de ses mouvants récits." En 1865, il loue une maison au Crotoy, un village de pêcheurs, niché dans l'estuaire de la Somme, avant de s'y installer définitivement en 1869. Jules Verne peut enfin aller sur la mer. En 1868, il acquiert le Saint-Michel, un bateau de pêche, dont le parrain n'est autre que son fils Michel, âgé de 5 ans. Devenu son deuxième bureau, il navigue jusqu'à Londres, et même remonte la Seine jusqu'à Paris : "Je suis amoureux de cet assemblage de clous et de planches, comme on l'est à vingt ans d'une maîtresse. Et je lui serais encore plus fidèle." Quand il ne navigue pas, il consacre le reste de son temps à l'écriture. Honorine se plaint d'ailleurs à plusieurs reprises à Hetzel du temps excessif que son mari y passe, mais c'est surtout Michel, son fils qui souffre de l'absence de son père. Il semble ne pas savoir quelle attitude adopter face à son fils qui gêne sa concentration. C'est ainsi que dés l'âge de quatre ans, Michel sera envoyé en pension. Il écrit à son père "Je travaille comme un forçat. Imagine-toi que je fais un dictionnaire ! Oui un dictionnaire sérieux; c'est une géographie de la France illustrée." En effet, en plus de son travail de romancier, Il rédige une Géographie illustrée de la France et de ses colonies pour améliorer ses revenus encore limités. Avec les gains de sa Géographie de la France, Jules Verne concrétise un vieux rêve : : aller aux Etats Unis. Son frère Paul a obtenu un laissez-passer sur le Great-Eastern, le plus gros bateau de son époque. Cette traversée lui inspirera plus tard deux romans : Une Ville flottante et L'île à l'hélice. Le 9 avril 1861, ils débarquent à New-York d'où ils voyageront jusqu'au Canada pour voir les chutes du Niagara que Jules Verne décrira à plusieurs reprises dans ses romans, avant de rejoindre l'Europe par le même moyen de transport. Une ville flottante, publiée en 1871 raconte la traversée Liverpool-New York, à bord d'un énorme navire où se trouvent plusieurs centaines de personnes, avec leur caractères différents, une vraie société. Vient se glisser une histoire romantique Fabian Mac Elwin, inconsolable à la suite d'une histoire d'amour contrariée : sa fiancée Ellen a été mariée contre son gré. Le hasard fait en sorte que Ellen, et son mari Drake se trouvent aussi sur le navire... C'est le seul récit de Jules Verne où il mêle ses propres impressions de voyage et son imaginaire d'écrivain. Sa géographie achevée, il s'attaque à l'écriture de Vingt mille lieues sous les mers, dont le titre initial fut Voyage sous les eaux. Le premier tome de Vingt mille lieues sous les mers paraît le 28 octobre 1869. La guerre ,déclarée le 19 juillet 1870, entre la France et la Prusse interrompt la publication. Quand la guerre est déclarée, Jules Verne est en famille à Nantes où il est venu fêter sa légion d'honneur. Il n'y restera que trois jours. Ce sera la dernière fois qu'il verra son père. Son père décèdera le 3 juin 1871, sa mère lui survivra quinze ans. Domicilié au Crotoy, Jules Verne âgé de 42 ans n'est pas mobilisé, mais fait office de garde-côte. A bord du Saint-Michel, il longe les côtes de la Manche et de la mer du Nord.. La guerre de 70 puis la Commune de Paris mettent à mal les affaires de la maison Hetzel. Jules verne est inquiet, pourra-t-il continuer à vivre de sa plume ? Il songe même à reprendre ses activités à la Bourse, mais l'éditeur le rassure et signe un nouveau contrat. En 1872, paraît le Tour du monde en quatre-vingt jours qui sera sans conteste son plus gros succès. Si Vingt mille lieues sous les mers l'avaient rendu célèbre, le Tour du monde marquera son triomphe en France et dans le monde entier. Tout le monde connaît l'histoire : pour le besoin d'un pari, le très flegmatique Britannique Phileas Fogg, accompagné de son valet français Passepartout entreprennent un tour du globe en moins de quatre-vingt jours. Ils sont retardés dans leur projet par l'inspecteur Fix, lancé à la trousse de Fogg, convaincu que Fogg est l'auteur d'un cambriolage, ainsi que par les événements dans les divers pays qu'ils traversent. Pour ce roman, Jules Verne s'est fortement documenté sur les derniers développements des transports terrestres et maritimes. Il anticipe le système des fuseaux horaires qui sera officiellement adopté qu'en 1884. Ce récit avait d'abord été écrit pour le théâtre, mais trop coûteuse à monter, l'œuvre était restée à l'état de projet. Suite au succès phénoménal rencontré par le roman, elle fut une deuxième fois adaptée au théâtre en collaboration avec le dramaturge Adolphe Dennery. Elle obtint elle-aussi un immense succès. En 1900, elle aura été jouée plus de 2000 fois à Paris. En 1872, les Voyages extraordinaires sont couronnés par l'Académie française, mais Jules Verne ne sera jamais académicien. « Depuis le jour où l'on a prononcé mon nom, avouera-t-il sur le tard , pas moins de quarante-deux élections ont eu lieu à l'académie françaises qui s'est, pour ainsi dire, entièrement renouvelée depuis, mais on m'ignore toujours... Le grand regret de ma vie est que je n'ai jamais compté dans la littérature française." Mais cela n'empêche pas les succès littéraires. En 1873, Jules Verne publie L’île mystérieuse qui conclut les aventures du capitaine Nemo et des enfants du capitaine Grant. Rassemblés autour de l'ingénieur Cyrus Smith, cinq américains font naufrage sur une île déserte, après leur évasion en ballon pendant la Guerre de Sécession. Contrairement à Robison Crusoé qui avait pu récupérer divers biens et objets de son navire, les cinq héros sont totalement dépouillés et ils n'ont que leur intelligence et leurs habiletés pour survivre. Un des personnages de Les Enfants du Capitaine Grant se joint bientôt à eux et ils passent plusieurs années sur cette île. Cependant, de mystérieux phénomènes et d'extraordinaires coïncidences demeurent inexpliqués, jusqu'à ce que le Capitaine Nemo, héros de Vingt mille lieues sous les mers, fasse son apparition. L'argent coule à flot. En 1874, il acquiert un fin voilier rapide et élégant, le Saint-Michel II et investit également dans une belle maison au 44, boulevard de Longueville à Amiens, où il habitera pendant 8 ans jusqu'en 1882. En 1876, Michel Strogoff annonce un tournant dans l’œuvre de Jules Verne. Il abandonne les savants, les explorateurs et les industriels et leurs extraordinaires machines pour un héros plus humain. Ce roman raconte l'histoire d'un courrier spécial du tsar de Russie, qui traverse les steppes de Sibérie, pour aller prévenir le frère du tsar de la présence d'un traître dans son entourage. Son voyage de plus de 5500 km sera compromis par les Tartares qui envahissent la Sibérie, et bien sûr, par le traître lui-même, à la solde des Tartares. C'est l'œuvre de Verne qui a le plus inspiré les cinéastes. Après le succès théâtral du Tour du monde en quatre-vingt jours, Jules Verne n'hésite pas à adapter son nouveau roman, mais cette fois, il le fait seul. Cette nouvelle pièce va rencontrer elle aussi un énorme succès. L'écrivain est au faîte de sa notoriété. Un an plus tard, est publié Un capitaine de quinze ans (1878) qui sert sans doute de dérivation à une situation familiale tendue. En effet, ses relations avec Honorine sont orageuses et il connaît de graves difficultés auprès de son fils, Michel, âgé de quinze ans. Il se plaint à Hetzel de son fils qui "ne respecte rien". Le malaise s'aggrave quand Michel est placé dans une maison de correction, puis enrôlé de force "par voie de correction paternelle" sur un navire qui part, pour dix-huit mois, vers les Indes. Dans Un capitaine de quinze ans, le fils rejeté est doté de toutes les qualités, sous les traits du jeune Dick Sand, âgé lui aussi de quinze ans. Dick Sand embarque comme novice sur le brick-goélette Pilgrim. À la suite d'un accident lors d'une chasse à la baleine, le capitaine Hull et tous les membres de son équipage périssent. Dick Sand prend courageusement les commandes du navire, dans l'espoir d'en ramener les passagers sains et saufs. À la suite de manœuvres du traître Negoro, le navire suit une fausse route : croyant accoster la Bolivie, Sand et ses passagers se retrouvent en Afrique, en plein milieu de l'Angola, là où la traite des esclaves fait la richesse de quelques trafiquants et des rois indigènes. Sand et ses compagnons sont tôt faits prisonniers par les complices de Negoro. La quête de la liberté sera parsemée de nombreuses épreuves... Ce roman est l'occasion pour Jules Verne de dénoncer l'esclavagisme. Jules Verne ne donne pas dans la dentelle quand il sonne la charge contre les négriers et contre les pays qui, à l'époque où fut écrit ce roman, pratiquaient ou toléraient l'esclavage. Certains passages sont très violents et sanguinaires. En 1877, deux évènements marquent l'apogée de sa réussite sociale et financière. Il acquiert le Saint-Michel III, soit deux ans après avoir acquis le Saint-Michel II et donne un bal costumé de deux cent personnes qui défraya la chronique amiénoise. Il est à l'apogée de sa réussite, se partageant entre l'écriture et les voyages : pourtant les soucis familiaux ne manquent pas .Son fils toujours, puis Honorine qui connaît d'inquiétants problèmes de santé à partir de 1876. Finalement, Honorine dont les médecins donnaient peu d'espoir guérira. Entre 1878 et 1884, Jules et Paul Verne font de nombreux voyages à bord du Saint-Michel III en mer du Nord. Il retourne sur les lieux de ses premiers voyages : l'Irlande, la Norvège, l'Ecosse puis la Hollande et le Danemark. A bord, il trouve son inspiration et prend des notes qu'il utilise pour écrire. La croisière en Ecosse sur le Saint-Michel III en 1882 lui inspire entre autre Le Rayon Vert. C’est d'ailleurs dans les grottes de Fingal qu’il situe l’intrigue. Le rayon vert est le dernier rayon lancé par le soleil au moment où il se couche sur l'océan. Ce rayon vert bien n'est visible que pendant une infime fraction de seconde, et encore faut-il que le ciel soit dégagé de brume et d'une pureté parfaite. Helena Campbell promise au jeune Aristobulus Ursiclos exige pour retarder l’échéance du mariage de voir le rayon vert qui selon une veille légende highlands "a pour vertu de faire à même que celui qui l’a vu ne puisse plus se tromper dans les choses de sentiment (…) : celui qui a été assez heureux pour l’apercevoir une fois, voit clair dans son cœur et dans celui des autres." Dans ce roman, le sujet est plus l’amour et la poésie que la science représentée par l’improbable Aristobulus qui voit dans la mer "une combinaison chimique d’hydrogène et d’oxygène". En 1884, Jules Verne entreprend cette fois une croisière en Méditerranée avec Honorine, où la renommée le poursuit d'escale en escale. Ce voyage lui inspire un de ses derniers grands personnages, Mathias Sandorf, directement tiré d’Alexandre Dumas, à qui il dédit son livre : "J’ai essayé de faire de Mathias Sandorf le Monte-Cristo des Voyages extraordinaires". Mathias Sandorf est un comte hongrois se battant contre la domination autrichienne. Trahi, il est capturé et condamné à mort, mais réussit à s'échapper en traversant la mer Adriatique à la nage. Quinze ans plus tard, sous le nom du riche Docteur Antékirtt, Sandorf revient et se venge de ceux qui l'ont trahi. Dans un long périple en Méditerranée, il retrouvera au passage sa fille qu' il croyait morte. Pour composer ce personnage adepte de la philosophie orientale, explorant les confins de l’inconscient et de l’au-delà, Joules Verne se serait appuyé sur les découvertes du professeur Haricotà la Salpêtrer. Jules Verne continue à travailler dur et gagne encore gros, mais ses revenus vont diminuer de façon régulière à partir de 1885. Il a cinquante-huit ans et est en pleine forme, et pourtant... l'écrivain est inquiet. Il écrit à son frère : "Tu es gai et reste gai. Moi je ne le suis plus guère; avec toutes mes charges, l'avenir m'effraie beaucoup. Michel ne fait rien, ne trouve rien à faire, m'a fait perdre plus de deux cent mille francs et a trois garçons, et de toute évidence leur éducation va retomber sur moi. Enfin, je finis mal." Le 15 février 1886, il se sépare du Saint-Michel III dont les frais d'entretien deviennent un trop lourd fardeau. Encore affecté de cette séparation, le 9 mars, Jules Verne est victime d'un nouveau tour du sort. Son neveu Gaston, le fils cadet de Paul l'agresse devant la porte de son jardin. Après une brève altercation, Gaston brandit un revolver et blesse son oncle au pied. Huit jours plus tard, le 17 mars, c'est à l'hôpital qu'il apprend la mort de Pierre-Jules Hetzel. Il perd un ami et un soutien. Onze mois après, viendra le tour de sa mère. Il ne pourra assister à leurs obsèques, car il souffre beaucoup, la balle n'ayant pu être extraite.. A la mort de Pierre-Jules Hetzel, son fils prend la succession et laisse plus de liberté à Jules Verne. Mais aucun des romans qui seront publiés durant les vingt années suivantes, ne connaîtront jamais le succès de ces premiers voyages. Le pessimisme qui habite désormais ses romans ne convainc pas ses lecteurs habitués à plus de légèreté. Jules Verne ne cesse de modifier la vision trop optimiste dans les sciences qu'il avait laissée entrevoir dans ses premiers romans et aborde des sujets de société comme le rôle de la femme dans la société, la quête de l'identité, le rôle prépondérant de l'économie... Si ses revenus ne sont plus aussi importants, il bénéficie d'une rente conséquente qui lui permette de vivre confortablement. Jules Verne décide de ne plus quitter Amiens. Il y mène une vie régulière. Il se couche tôt, travaille à ses romans et à leurs corrections, se consacre à ses recherches. Durant cette dernière partie de sa vie a fini par se réconcilier avec son fils. Ensemble, ils écrivent une ou deux nouvelles qui seront signées par le père. Puisqu'il ne veut plus voyager, il décide de s'impliquer activement à la vie de la cité. Il est élu au conseil municipal d'Amiens en 1888, où il y restera 16 ans sous l'étiquette radical-socialiste au grand dam de sa famille. Il s'implique dans les dossiers sensibles concernant les projets d'urbanisme. Préposé aux foires, il soutient les saltimbanques et fait construire un cirque en dur pour accueillir les gens du voyage. En 1897, survient la mort de son frère Paul, dont l'amitié ne s'était jamais démentie. En 1900, à la mort de leur fidèle gouvernante, le couple quitte leur hôtel particulier devenu trop grand pour la maison boulevard de Longueville qu'ils avaient habitée de 1874 à 1882. C'est là que mourra Jules Verne le 25 mars 1905 , terrassé par une crise de diabète. Il a soixante-dix sept ans. Des tiroirs de son père, Michel Verne en retire des manuscrits accumulés pendant quatorze années de travail et encore jamais publiés. Ce sont les romans dits "posthumes". Il corrige ces manuscrits inédits plus ou moins avancés. Louis-Jules Hetzel fait paraître à titre posthume, encore dix romans et un recueil de nouvelles. Ainsi les deux fils achèvent l'œuvre de leurs pères. Les dates essentielles Le 8 février, naissance de Jules Verne à Nantes, au 4, rue Olivier-de-Clisson. Son père, Pierre Verne est avoué. (photo : Maison natale de Verne à Nantes) Collège Royal de Nantes. Il écrit un premier roman qui restera inachevé (Un Prêtre en 1835) et des poèmes. 1844 1845 Jules Verne commence sa licence de droit à Nantes. Il commence à écrire des pièces de théâtre. 1847 Il s'installe à Paris pour terminer sa licence en droit, fréquente les salons et se lie d'amitié avec Alexandre Dumas père et fils. (photo : A. Dumas père) Le 12 juin, première des Pailles rompues, comédie en vers jouée à Paris grâce à Alexandre Dumas. (photo : Jules Verne vers 1850) Premières publications dans le Musée des Familles. Il se lie avec Jacques Arago et rencontre des explorateurs et des scientifiques. 1851 Le 20 mai, il rencontre lors d'un mariage à Amiens, une jeune veuve, Honorine Deviane. Il entre chez Eggly, agent de change. (Paris). 1856 1857 : Le 10 janvier, Jules Verne épouse Honorine Morel née Deviane. (photo : Jules Verne vers 1857) Voyage en Écosse avec Aristide Hignard et visite le fameux paquebot Great Eastern. 1859 Il fait la connaissance du photographe, aéronaute, dessinateur et écrivain français Félix Tournachon, alias Nadar. (photo : Nadar) Le 15 juin, nouveau voyage avec Hignard en Norvège et en Scandinavie. Le 3 août, naissance de Michel Verne. 1861 Rencontre avec Hetzel, qui sera son éditeur et ami. Verne doit lui fournir deux volumes par an pendant 20 ans. 1862 Publication du premier roman de la future série des Voyages extraordinaires : Cinq semaines en ballon. Énorme succès. 1863 Publication du Voyage au centre de la Terre. Verne liquide sa charge d'agent de change. 1864 De la Terre à la Lune. 1865 Achète le Saint-Michel, son premier bateau. S'installe au Crotoy, dans la Somme. 1866 Voyage de Jules Verne aux États-Unis à bord du Great-Eastern. Pendant la guerre, il est garde-côte au Crotoy. Il reçoit la Légion d'Honneur. Publication de 20 000 lieues sous les mers. (photo : Jules Verne vers 1870) En juillet, Jules Verne s'installe à Amiens au 23, boulevard Guyencourt. En novembre, mort de son père, Pierre. Le Tour du monde en 80 jours est publié. En septembre, ascension de 24 minutes en ballon à Amiens. 1873 il achète le St-Michel II. Son fils fait un séjour en maison de redressement. 1874 Achat du steamer Saint-Michel III. Sortie de Michel Strogoff. Croisière en Méditerranée. Il envoie de force son fils aux Indes, comme mousse. 1878 Croisière en Norvège, Irlande et Écosse. 1880 Croisière dans la Mer du Nord et dans la Baltique. 1881 Grande croisière en Méditerranée 1884 Le 9 mars, il est victime d'un attentat perpétré par son neveu Gaston, qui le laissera avec une balle dans l'os de la jambe. Huit jours plus tard, son éditeur et ami Hetzel meurt. Élection de Jules Verne comme conseiller municipal d’Amiens sur une liste radicalesocialiste. Décès de Paul, le frère de Jules Verne. Le Sphinx des glaces est publié. (photo : Les célèbres cartonnages Hetzel) Jules Verne quitte sa maison à la tour et retourne au 44, boulevard Longueville. (photo : Jules Verne vers 1900) Le 24 mars, Jules Verne décède après une crise de diabète, laissant plusieurs romans non publiés. Il est enterré à Amiens, au cimetière de la Madeleine. 1905 Trieste dans l’œuvre de Jules Verne Jules Verne fait escale à Trieste avec son Yacht Saint Michel III en 1884, et y situe les premiers chapitres du roman Mathias Sandorf, publié en volume le 19 novembre 1885 après avoir connu une diffusion en feuilleton dans Le Temps du 16 juin au 20 septembre 1885. Tout d’abord il nous laisse une description de la ville de l’époque, et du monde qui y fourmillait, très vive , fidèle et haute en couleur . « Trieste, la capitale de l’Illyrie » il remarque avec précision ( sauf le fait de confondre le col de Saint Juste avec le plateau qui entoure la ville, le Karst justement) , « se divise en deux villes très dissemblables : une ville neuve et riche, Theresienstadt, correctement bâtie au bord de cette baie sur laquelle l’homme a conquis son sous-sol ; une ville vieille et pauvre irrégulièrement construite, resserrée entre le Corso, qui la sépare de la première, et les pentes de la colline du Karst, dont le sommet est couronné par une citadelle d’aspect pittoresque ». Dans la nouvelle ville, il continue, « sur les places, sur les quais, sur les promenades, en deçà comme au-delà du port, aux abords du grand canal percé à travers Trieste, va, vient, se presse, se hâte, se démène dans la furie des affaires, une population de soixante-dix mille habitants d’origine italienne, dont la langue, qui est celle de Venise, se perd au milieu du concert cosmopolite de tous ces marins, commerçants, employés, fonctionnaires, au langage fait d’allemand, de français, d’anglais et de slave. Toutefois, si cette nouvelle ville est riche, il ne faudrait pas en conclure que tous ceux qui fréquentent ses rues soient de fortunés mortels. Non ! Les plus aisés, même, n’auraient pu rivaliser avec ces négociants anglais, arméniens, grecs, juifs, qui tiennent le haut du pavé, à Trieste, et dont le somptueux train de maison serait digne de la capitale du royaume austro-hongrois. Mais, sans les compter, que de pauvres diables, errant du matin au soir, à travers ces avenues commerçantes, bordées de hautes bâtisses, fermées comme des coffres-forts, où s’entreposent les marchandises de toute nature qu’attire ce port franc, si heureusement placé au fond de l’Adriatique ! Que de gens, qui n’ont point déjeuné, qui ne dîneront peut-être pas, attardés sur les môles, où les navires de la plus puissante Société maritime de l’Europe, le Lloyd autrichien, débarquent tant de richesses venues de tous les coins du monde ! Que de misérables enfin, comme il s’en trouve par centaines à Londres, à Liverpool, à Marseille, au Havre, à Anvers, à Livourne, mêlés aux opulents armateurs dans le voisinage de ces arsenaux, dont l’entrée leur est interdite, sur la place de la Bourse, qui ne leur ouvrira jamais ses portes, au bas des premières marches de ce Tergesteum, où le Lloyd a installé ses bureaux, ses salles de lecture, et dans lequel il vit en parfait accord avec la Chambre de commerce ! » Par la suite, en suivant les pérégrinations de deux personnages, il saisit l’occasion de nous emmener en promenade à travers la ville, tout le long un parcours qu’on pourrait aisément répéter, en reconnaissant les même détails et points de repère qu’il cite : « Sarcany et Zirone » ( c’est comme ça qui s’appellent les deux aventuriers qui nous servent de guide) , « après un dernier regard jeté à travers le golfe, jusqu’au phare élevé à la pointe de Sainte-Thérèse, quittèrent le môle, prirent entre le Teatro Comunale et le square, arrivèrent à la Piazza Grande, où ils flânèrent un quart d’heure, auprès de la fontaine bâtie avec les pierres du Karst voisin, au pied de la statue de Charles VI. Tous deux revinrent alors vers la gauche. …Puis, ils tournèrent l’énorme carré du Tergesteum, précisément à l’heure où finissait la Bourse…. ils traversèrent la place triangulaire, sur laquelle se dresse la statue de bronze de l’empereur Léopold Ier. Un coup de sifflet de Zirone, – coup de sifflet de gamin musard, – fit envoler tout un groupe de ces pigeons bleus qui roucoulent sous le portique de la vieille Bourse, comme les pigeons grisâtres, entre les Procuraties de la place de Saint-Marc, à Venise. Non loin se développait le Corso, qui sépare la nouvelle de l’ancienne Trieste. Une rue large, mais sans élégance, des magasins bien achalandés, mais sans goût, plutôt le Régent Street de Londres ou le Broadway de New-York, que le boulevard des Italiens de Paris. Grand nombre de passants, d’ailleurs. Un chiffre suffisant de voitures, allant de la Piazza Grande à la Piazza della Legna, – noms qui indiquent combien la ville se ressent de son origine italienne. Tous deux prirent alors la première rue à gauche, et, arrivés sur les bords du canal, au point où le Ponto Rosso, – pont tournant, – le traverse, ils en remontèrent ces quais auxquels peuvent accoster même des navires d’un fort tirant d’eau. … À la hauteur de l’église Sant’Antonio, Sarcany prit brusquement sur la droite. Son compagnon le suivit, sans faire aucune observation. Puis, ils retraversèrent le Corso, et les voilà s’aventurant à travers la vieille ville, dont les rues étroites, impraticables aux voitures quand elles grimpent les premières pentes du Karst, sont le plus souvent orientées de manière à ne point se laisser prendre d’enfilade par le terrible vent de la bora, violente brise glacée du nord-est. …Ils évitèrent l’église de Santa-Maria-Maggiore, …traversèrent la place et flânèrent pendant quelques instants autour de l’Arco di Riccardo….puis ils commencèrent à remonter les rudes sentiers, qui conduisent presque au sommet du Karst, et ils atteignèrent la terrasse de la cathédrale. Il y avait là, à l’extrémité de l’escalier qui accède à la terrasse, près de la cathédrale byzantine de Saint-Just, un enclos, jadis un cimetière, devenu un musée d’antiquités. Ce ne sont plus des tombeaux, mais des fragments de pierres funéraires, couchés sous les basses branches de beaux arbres, stèles romaines, cippes moyen âge, morceaux de triglyphes et de métopes de diverses époques de la Renaissance, cubes vitrifiés, où se voient encore des traces de cendres, le tout pêle-mêle dans l’herbe. La cathédrale, composée de deux vieilles églises romanes, consacrées, l’une à la Vierge, l’autre à Saint-Just, patron de Trieste, est contrebutée d’une haute tour, qui s’élève à l’angle de cette façade, percée d’une grande rosace, sous laquelle s’ouvre la porte principale de l’édifice. Cette tour domine le plateau de la colline du Karst, et la ville se développe audessous comme une carte en relief. De ce point élevé, on aperçoit facilement tout le quadrillé des toits de ses maisons, depuis les premières pentes du talus jusqu’au littoral du golfe. » Il faut dire que rien d'essentiel ne s'est modifié depuis ce temps. « La vieille ville escalade toujours les pentes de la colline sacrée de San Giusto et la basilique élève encore le bloc trapu de sa tour carrée auprès d'un château qui vit les Français du colonel Rabié se couvrir de gloire en 1813 ( quand Charles Nodier, romancier qui évoque la ville dans ses romans "Jean Sbogar" et "Mlle de Marsan »était le secrétaire général du gouverneur des Provinces Illyriennes ). A gauche, sur des terrains repris aux salines et aux marécages, de part et d'autre d'un court bras de mer, ambitieusement dénommé GrandCanal, le damier des quartiers de la ville neuve; à droite, des rues contemporaines de la Restauration allongent leurs artères parallèles entre les quais et les coteaux luxuriants de Sant Andrea…. »( René Dollot Consul de France à Trieste et historien) D’autres souvenirs français à Trieste Mais Jules Verne ce n’est pas le seul français célèbre qui a battu le pavé de Trieste , à partir de Bonaparte qui séjourna au palais Brigido A la même époque, d’autres parmi ses plus illustres compatriotes y cherchèrent abri pour fuir la Révolution ou, au contraire, la Restauration, et parfois y moururent en exile . comme "Mesdames tantes", les soeurs de Louis XV, Adélaide et Victoire. Parmi les émigrés de l'Ancien Régime établis à Trieste, figurent aussi : la duchesse de Narbonne-Lara, Albert-François de Moré comte de Pontgibaud (connu sous le nom de Joseph Labrosse), le cuisinier de Louis XVI Charles Bassinet... Chateaubriand y transita en 1807, écrivant des lignes assassines sur Napoléon . Après la chute de Napoléon, ce fut le tour de ses proches et de ses partisans. Le roi de Westphalie Jérôme, frère de Napoléon et la reine Caroline se retirèrent à Trieste ainsi la soeur de Napoléon ,Élisa Bacciochi , granduchesse de Toscane, qui plus tard s'installa à Villa Vicentina où elle mourut le 7 août 1820. Fouché, ministre de la police de Napoléon et de Louis XVIII , réfugié lui aussi à Trieste, y mourut le 26 décembre 1820. Autres exilés illustres de l'Empire sont le général Arrighi de Casanova, duc de Padoue, avec sa femme Anne-Marie de MontesquiouFezensac; Maret, duc de Bassano et ancien ministre des affaires étrangères; André Pons de l'Hérault, qui fut à l'île d'Elbe avec Napoléon; le colonel Planat de la Faye, ancienne ordonnance de Napoléon; Savary, ex ministre de la police; Caroline, la femme de Murat, roi de Naples (et soeur de Napoléon). Une troisième vague de réfugiés dans ces terres à la frontière de l’empire des Habsbourg, fût enfin celle des derniers Bourbons , Charles X et la duchesse d'Angoulême, avec plusieurs personnes de leur entourage, dont les tombes se trouvent dans la toute proche Gorizia,
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