N° 226
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N U M É R O 226 26 mai 2004 A N A LY S E ACTUALITÉS Cancer du sein: l’Europe fait révoquer un brevet américain UCB va s’emparer de l’anglais Celltech Excès de monopole et défaut d’inventivité: tels ont été les arguments de l’Institut Curie, de l’Institut Gustave-Roussy et de l’AP-HP pour faire révoquer le brevet d’un test de Myriad Therapeutics. «C ’est une victoire de portée internationale », a déclaré Claude Huriet, président de l’Institut Curie (Paris). De même, les représentants d’organismes européens de recherche sur le cancer ont applaudi la révocation, le 17 mai dernier, par l’Office européen des brevets (OEB, Munich), d’un brevet accordé à la firme américaine Myriad Therapeutics, relatif aux tests de prédisposition au cancer de l’ovaire ou du sein. Sans remettre en question le principe de la brevetabilité du vivant, différentes institutions européennes travaillant dans le domaine du cancer contestaient en fait l’abus de monopole. « C’était une réaction contre une mainmise inacceptable », a précisé Claude Huriet. Car avec le coût trop élevé du test et ses faiblesses, le monopole revendiqué par la firme était tout S U I T E P A G E 2 SOMMAIRE Le groupe pharmaceutique belge UCB annonce le rachat du numéro un britannique des biotechnologies Celltech Group, pour 1,53 milliard de livres (2,25 milliards d'euros), et l'acquisition séparée des droits du traitement expérimental le plus prometteur de Celltech. UCB se montre en effet très satisfait d'avoir acquis les droits du CDP870, traitement de l’arthrite rhumatoïde, que les analystes considèrent comme un futur « blockbuster ». L'OPA à 550 pence par action, recommandée par la direction de Celltech, confirme le mouvement de concentration en cours dans ce secteur, où les leaders cherchent à consolider leur dimension internationale… Le portefeuille comprendra des anticorps pour le cancer et les maladies inflammatoires, qui compléteront l’offre d’UCB en traitements contre l’allergie et l’épilepsie. L’opération donne naissance à la cinquième société de biotechnologie dans le monde, derrière Amgen, Novo Nordisk, Schering et Genentech. Recherche clinique : émergence d’un accord LEEM-hôpitaux La Fédération hospitalière française (FHF) et les Entreprises du médicament (LEEM) viennent de signer un accord pour promouvoir la recherche clinique dans les CHU et les centres hospitaliers (CH). « Stimuler, simplifier, coordonner », telle pourrait être la devise de ce partenariat, comme l’a souligné Jean-Jacques Romatet à la conférence des directeurs généraux de CHU. L’accord a pour but de réduire les tâches administratives et les délais de mise en place des essais, ainsi que la transparence des coûts. Mesure immédiate : le LEEM s’engage à rembourser 7,5 % du total des surcoûts liés aux essais. Au-delà, le LEEM financera un fonds à gestion paritaire pour promouvoir les essais cliniques dans les hôpitaux publics et auprès du grand public. En novembre prochain, un forum devrait être organisé afin de réfléchir aux actions futures : éventuelle participation des patients à la gestion du fonds paritaire, mode de recrutement et de financement du personnel de la recherche. SOCIÉTÉ ÉMERGENTE Un bon deuxième tour pour Faust Pharmaceuticals PAGE 3 INDUSTRIE Qui fait quoi dans l’incroyable nébuleuse des nanotechnologies ? PAGES 4 ET 5 TECHNOLOGIE Le cœur et les cellules souches embryonnaires PAGE 6 EN BREF UCB va s’emparer de l’anglais Celltech BioTeam Paris Region se lie avec les « bioclusters » américains Un nouvel OGM résistant au glyphosate PAGE 1 Bourse et Ils bougent Internet, Rendez-vous, Edition scientifique PAGE 5 PAGE 2 PAGE 7 PAGE 8 Préservation des oiseaux domestiques Une collaboration entre l’Inra et d’autres partenaires a permis de mettre en place une cryobanque aviaire. Elle s’inscrit au sein du groupement d’intérêt scientifique Cryobanque nationale. L’organisme vise à conserver des cellules animales congelées, principalement sexuelles, gamètes et embryons, en vue de la préservation de la diversité génétique et de la reconstitution ultérieure des populations. La structure peut aussi fournir de nouveaux outils de mesure du progrès génétique et des échantillons d’étude. La banque est cruciale pour les espèces dont la gestion de variabilité est devenue critique. Chez les animaux domestiques, la moitié des lignées existantes est considérée en voie d’extinction. De 24 à 50 espèces de phasianidés (nouvelle appellation des gallinacés) sauvages vont disparaître. La grippe aviaire a entraîné un abattage massif, en 2002 et 2003. NUMÉRO 226 — 26/05/04 — PAGE 1 EN BREF Le suisse Addex (Genève), spécialiste du système nerveux central, vient de lever 33 millions d’euros dans un tour de table de série B, le plus important en Europe de sa catégorie, avec pour investisseurs Index Ventures et Sofinnova Partners. Depuis sa création en mai 2002, Addex a réuni 66 millions de francs suisses. L’allemand DeveloGen (Göttingen) lève 19 millions d’euros dans un tour de table de série C mené par TVM. L’entreprise, qui vient de fusionner avec l’israélien Peptor, détient le DiaPep277, un peptide en essai clinique de phase II pour traiter le diabète de type 1. Bristol-Myers Squibb (New York) et Solvay deviennent partenaires contre l’obésité. BMS va développer et commercialiser le SLV 319, un récepteur de cannabinoïde de type 1, qui est en phase I des essais cliniques. Solvay va recevoir 10 millions de dollars de la part de BMS. Genfit (Lille, Nord), société de biotechnologie engagée dans la découverte et le développement de médicaments candidats dans les domaines cardiovasculaire, inflammatoire et métabolique, annonce la signature d’un accord stratégique avec la société Servier, relatif à l’obésité et aux maladies associées. Innogenetics (Gand) annonce les bons résultats de Lyphoderm pour les ulcères récalcitrants. Par ailleurs, les activités diagnostiques sont rentables pour le troisième trimestre consécutif, et le chiffre d’affaires des trois premiers mois de l’année est en faible hausse, à 14,6 millions d’euros (contre 14,3 millions) ; les dépenses de R&D atteignent 8,1 millions d’euros (+ 12 %). ACTUALITÉS BioTeam Paris Region se lie avec les «bioclusters» américains Un programme annuel d’échanges scientifiques va être lancé entre le réseau biotechnologique de la région parisienne et les « bioclusters » américains. A cette occasion, le prix BioTeam récompensera les meilleurs projets collaboratifs entre les structures. Dès la première édition, deux bourses seront attribuées, chacune d’un montant de 50 000 euros. BioTeam Paris Region souhaite valoriser son environnement scientifique dans les sciences du vivant pour contribuer à l’émergence de nouvelles thérapies. Pour la première édition, les candidatures viendront du domaine des maladies du système nerveux central, qui suscite de grands espoirs thérapeutiques. Les thérapies du cancer et celles des maladies infectieuses seront les sujets des éditions futures. Le lancement officiel du prix aura lieu le 8 juin, à San Francisco, pendant la manifestation BIO. La Commission autorise la commercialisation d’un maïs génétiquement modifié C’était prévu, c’est arrivé. La Commission de Bruxelles a autorisé, le 19 mai dernier, l’importation du maïs doux BT 11 de Syngenta pour l’alimentation humaine, une décision qui marque la fin du moratoire de juin 1999. Une levée due à la mise en place de la réglementation sur la traçabilité et l’étiquetage des OGM, le 18 avril dernier. La Commission ne pouvait différer sa décision plus longtemps, les producteurs d’OGM accusant l’Europe de protectionnisme. Les Etats-Unis, le Canada et l’Argentine avaient donc déposé une plainte contre l’Union, auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Mais attention, le maïs BT 11 ne pourra pas être cultivé en Europe ; il sera autorisé pour dix ans, et son emballage portera la mention : « Ce produit contient des OGM. » Dans toute la France, les protestations affluent : de Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement, à Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), en passant par l’inévitable José Bové, de la Confédération paysanne. Syngenta, qui attend l’autorisation de mise en culture du maïs-grain pour animaux, ne commercialisera pas le maïs doux en Europe. A N A LY S E S U I T E (SUITE DE LA PAGE 1) Cancer du sein: l’Europe fait révoquer un brevet US simplement inadmissible. La méthode, fondée sur les mutations du gène BRCA1, serait en effet facturée 2 744 euros, contre 914 euros dans les laboratoires français. En outre, selon Gert Matthis, de l’université de Louvain, le paiement de licences à Myriad coûterait à la Belgique 2 millions d’euros par an. Les visées de Myriad n’ont pas abouti à des tests de qualité, puisque, selon les « plaignants », 10 à 20 % des mutations familiales ne sont pas détectées. Nombre d’insuffisances ont été mises au jour, touchant surtout à la séquence du gène et à l’excès de monopole. De plus, comble de duplicité, alors qu’un consortium international pour le cancer du sein avait été créé en 1989, Myriad se lançait en 1991 et, alors même qu’on se situait dans le cadre d’une recherche en commun, déposait ses trois brevets aux Etats-Unis puis en Europe. En octobre 2001, plusieurs protestations avaient été formulées, auprès de l’OEB, contre le brevet EP699 754 délivré en janvier 2001. L’opposition française s’était alors cristallisée, avec l’Institut Curie, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, l’Institut Gustave-Roussy, la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer, le Parlement européen et des institutions étrangères. Pourquoi cette révolte ? Parce que l’Europe défend ici une conception de la recherche fondamentale et clinique fondée sur des partenariats publics et privés. C’est aussi une victoire de l’éthique sur les abus de monopoles qui conduisent à des appropriations indues de moyens pouvant améliorer la santé humaine. Désormais, on espère la révocation des deux autres brevets de la société incriminée. ■ HÉLÈNE GUYOT NUMÉRO 226— 26/05/04 — PAGE 2 SOCIÉTÉ ÉMERGENTE Un bon deuxième tour pour Faust Pharmaceuticals Alzheimer, Parkinson… Faust Pharmaceuticals souhaite trouver et développer des traitements pour les maladies neurodégénératives. S eize millions d’euros. Grégory Chapron, directeur général de Faust Pharmaceuticals, n’en attendait pas tant à l’issue de son deuxième tour de table, le 10 mai dernier. « Nous envisagions d’atteindre 12 millions, mais ne pensions pas les dépasser. Cette levée remarquable est sans doute due au fait que la société est soutenue, depuis le départ, par des investisseurs solides et qu’elle détient un portefeuille innovant dans un secteur en forte croissance. » L’entreprise a choisi la recherche et le développement, jusqu’aux premières phases cliniques, de nouveaux médicaments contre les maladies neurodégénératives. Ce type de médicaments représente 30 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans le monde, et avec le vieillissement de la population, ce marché ne devrait cesser de croître. Enrichir son portefeuille Les deux investisseurs du premier tour ont ainsi réaffirmé leur confiance : après les trois millions d’euros investis en février 2002, Sofinnova et Auriga participent, à hauteur de 6,5 millions, à la deuxième levée de fonds. Les 9,5 millions d’euros restants sont répartis entre plusieurs fonds. « D’après le plan actuel, ce financement devrait permettre le développement de la société pendant deux ans et demi, de finaliser la phase II des essais d’une de nos molécules et de pousser les deux autres en phase clinique », espère Grégory Chapron. Les 16 millions d’euros aideraient aussi Faust Pharmaceuticals à enrichir son portefeuille par l’acquisition de molécules à des stades de développement plus avancés, donc plus chères. Créée en octobre 2001 par six chercheurs du CNRS, la société emploie déjà une vingtaine de personnes. Après un an d’incubation dans les laboratoires de ses fondateurs, Faust Pharmaceuticals a volé de ses propres ailes, en partant s’installer à Strasbourg. En novembre 2003, elle s’agrandissait déjà en rachetant la société Euroclide, spécialisée dans l’identification de molécules actives sur les récepteurs couplés aux protéines G. Ces récepteurs sont une cible thérapeutique de choix dans le système nerveux central (SNC), car en agissant sur eux, on peut moduler la transmission au lieu de la bloquer comme le font les molécules actives sur des récepteurs postsynaptiques. De nombreux médicaments du SNC (comme le Prozac ou le Sumatriptan) utilisent cette stratégie. Faust Pharmaceuticals développe déjà, en phase préclinique ou clinique, trois molécules prometteuses. La première, la FP0011, destinée au traitement de la sclérose latérale amyotrophique, est entrée en phase I en décembre 2003. Les deux autres, FP7832, pour la maladie d’Alzheimer, et FP1770, destinée à la maladie de Parkinson, « sont aux portes des études précliniques », annonce Grégory Chapron. Cependant, aucune n’a encore fait l’objet d’une valorisation auprès des sociétés pharmaceutiques. « Le chiffre d’affaires n’est pas l’objectif primordial : pour l’instant, nous cherchons à constituer un portefeuille de molécules attractif pour les industries pharmaceutiques ou pour une introduction en Bourse. » Ce deuxième tour de table inattendu laisse un répit. Puis viendra le temps de la valorisation auprès de partenaires. ■ ADÉLAÏDE ROBERT-GÉRAUDEL FICHE D’IDENTITÉ LIEU : Strasbourg (Bas-Rhin) SPÉCIALITÉ : médicaments du SNC CRÉATION : octobre 2001 FINANCEMENT : 19 millions d’euros d’investissement ; un million d’euros (Anvar) ; 215 000 euros (fonds propres) EFFECTIF : 20 personnes CONTACT : Grégory Chapron Tél. : 03 90 40 61 50 Fax : 03 90 40 61 55 E-mail : [email protected] Site internet : www.faustpharma.com EN BREF Roche (Bâle, Suisse), vient d’acquérir la licence de « Boîte à outil pour recherche de récepteur nucléaire » de l’allemand PheneX (Heidelberg). Il s’agit d’une collection d’ADN recombinants, pour la plupart des récepteurs nucléaires humains, et de « cofacteurs ». L’outil permet d’analyser in vitro des effets modulants sélectifs pour les récepteurs. GenOway (Lyon) apportera, aux programmes de découverte et de développement de médicaments d’Altana Pharma (Constance, Allemagne), un modèle de rat génétiquement modifié obtenu par transfert nucléaire. C’est le premier accord pour la technologie de GenOway dans la recherche biopharmaceutique. Une approche intéressante : en effet, le rat a une physiologie proche de celle de l’homme. Bristol-Myers Squibb, Merck (New York) et Gilead (Californie) vont développer un médicament antisida administrable en une seule dose par jour, ce qui devrait améliorer le confort des malades. Le nouveau médicament regroupe deux produits de Gilead et un troisième vendu par Merck et BMS. La société Mycobiotics (Nantes) vient d’être créée au sein d’Atlanpole. Mycobiotics est une spin-off du Laboratoire de mycologie médicale de Nantes. La start-up mettra au point des tests de détection des infections et des contaminations par champignons microscopiques et va aussi réaliser le « screening » de molécules à but thérapeutique. Hybrigenics (Paris) signe un contrat de collaboration avec le Shangai Institute of Materia Medica. Il s’agira de cribler des composés issus de la médecine traditionnelle. NUMÉRO 226 — 26/05/04 — PAGE 3 INDUSTRIE Qui fait quoi dans l’incroyab des nanotechnologies? Nombreuses sont les sociétés privées françaises qui travaillent dans le domaine des nanotechnologies. Néanmoins, derrière ce terme se cache un vaste champ d’applications très diversifiées… V aste domaine que celui des « NANOMISSILES » ET CELLULES TUMORALES nanotechnologies ! Alors qu’on parle d’elles, depuis elon Laurent Levy, en utilisant de petites (fragments d’anticorps, plusieurs années, dans l’électrodirecteur général sphères ou des sucres, peptides) ; activer de Nanobiotix (Toulouse), nanomolécules à l’échelle ces nanoparticules nique et les matériaux, le créneau un millier d’entreprises micronique, c’est-à-dire par IRM, ces dernières se des nanotechnologies appliquées dans le monde travaillent de plus de 500 nanocomportant alors comme à la santé humaine commence tout de près ou de loin sur mètres. Très peu de de véritables aimants ; le sujet. Mais la majorité sociétés travaillent sur de elles pénètrent ensuite juste à décoller, en France. Mais des développements véritables nanoparticules. dans la cellule par face aux grands groupes internase font dans les domaines Ainsi, les recherches endocytose et la détruisent tionaux, tels Hewlett-Packard, de la nanoélectronique de Nanobiotix sont très physiquement. Une dizaine Abbott, Bayer, Roche ou encore ou des nanomatériaux… originales. Le principe de produits de la famille Sur ce millier d’entreprises, est le suivant : utiliser des des « nanobiodrugs » Affymetrix, le monde des petites et plus de la moitié nanoparticules, auxquelles sont aujourd’hui testés. moyennes sociétés spécialisées s’intéressent au «drug on accroche un anticorps D’ici deux ans, les dans les nanotechnologies applidelivery», en reformulant monoclonal ou d’autres premières phases cliniques quées à la santé est méconnu. les principes actifs, éléments de ciblage pourraient être lancées… Aujourd’hui, les recherches se font souvent à la frontière des microtechnologies et des nanotechnologies, et certains La société nord-américaine Affymetrix en est un des acteurs du domaine voient bien souvent dans l’utili- leaders mondiaux, avec ses puces sur verre. Apibio, sation du terme « nano » un abus… Entre microtech- filiale de BioMérieux, est aussi un des acteurs majeurs nologies et nanotechnologies, tout est question de du domaine, avec des biopuces sur plastique notamtaille… mais pas uniquement. Car derrière les nano- ment. Les applications de ces outils sont vastes, car technologies ne se cache pas seulement le problème ils sont utilisés non seulement dans les phases de « screede la miniaturisation d’un transistor ou d’une bio- ning » par les laboratoires pharmaceutiques, mais égapuce, mais aussi la découverte de nouvelles proprié- lement pour le diagnostic des pathologies ou encore tés physiques liées à la taille des structures. à des fins plus industrielles par les sociétés qui travaillent sur la détection de micro-organismes ou d’OGM Biopuces pour « screening » et diagnostic dans le lait et le sang. C’est le cas de GenoLife, implanté sur la Genopole de Clermont-Ferrand. Pour Globalement, au-delà de la sémantique, trois grandes Franck Chaubon, directeur de la société, « l’industrie voies de développement se dessinent. En tête de liste, de la biopuce va devoir se livrer une rude concurrence les développements de puces et de laboratoires sur en matière de prix, mais les nouveaux développepuces. Puces à ADN, puces à peptides, puces à pro- ments sont très attendus. Il y a quelques années, on téines, toutes permettent de renforcer l’arsenal du pensait que le principal enjeu était de fabriquer des « screening » mis à disposition des gros laboratoires. puces capables de détecter un très grand nombre de paramètres, mais aujourd’hui, on s’aperçoit qu’une puce avec 50 paramètres est largement suffisante. Ainsi, pour le contrôle de l’eau, 15 paramètres conviennent. En revanche, alors que les puces existent en verre, en silicium ou en plastique, elles présentent le défaut d’être insuffisamment sensibles, d’où l’obligation de recourir à des méthodes d’amplification… A terme, cette étape pourrait être intégrée dans les futurs laboratoires sur puces, ce qui constituerait un important pas en avant ». Un axe de recherche privilégié, depuis quelques années, par le CEA LETI à Grenoble. Autre développement : la société Genewave (Paris), créée fin 2001 par Claude Weisbuch, François Vallet et Henri Benisty, S La nanotechnologie en général n’est pas de la simple miniaturisation. Le changement d’échelle entraîne souvent des phénomènes physiques nouveaux. NUMÉRO 226 — 26/05/04 — PAGE 4 BOURSE ble nébuleuse s’intéresse à la mise en place de dépôts interférométriques, sur les puces à ADN, qui modifient l’émission des fluorophores et la redirigent vers l’utilisateur. Le signal lu par les scanners de fluorescence est alors multiplié par dix, ce qui se traduit par la détection de gènes faiblement exprimés. Delta Proteomics, société créée en 2003, s’attaque au développement d’appareillages, notamment dans la microfluidique, capables d’identifier des protéines exprimées différentiellement. La société devrait ainsi donner corps aux recherches fondamentales réalisées par l’équipe d’Anthony Coleman, directeur de recherche à l’Institut de biologie et chimie des protéines (IBCP), implanté à Lyon Gerland. Thérapie et « drug delivery » Côté diagnostic des pathologies, Molecular Cytogenetics LabsMCL, créé en juillet 2003 et implanté à Paris, développe des puces à 30 000 brins d’ADN, capables de détecter des anomalies chromosomiques même minuscules, notamment dans les domaines du retard mental et de la cancérologie. La société, qui compte désormais sept employés, devrait commencer à travailler l’an prochain avec des centres privés ou publics spécialisés dans le retard mental. Deuxième axe de développement : le « drug delivery ». Certains principes actifs, difficilement administrables, ont une nouvelle chance grâce aux nanosphères, aux nanomolécules ou aux nanoparticules, véritables vecteurs capables de transporter à façon les principes actifs… L’intérêt des nanoparticules est d’être de véritables « squelettes », des molécules de synthèse dont on peut contrôler la structure, la forme ou la taille. La majorité des « big pharma » s’efforcent de résoudre des problèmes de solubilité ou de « fragilité » du produit… Si les deux premiers axes profitent à la recherche en amont, quelques rares sociétés se lancent aujourd’hui dans le développement de nanotechnologies à des fins thérapeutiques. Ces dernières devraient permettre de découvrir des « sondes d’intérêts biologiques », capables d’entrer dans des cellules. Des sondes de 5 à 150 nanomètres, c’est-à-dire de la taille des virus ! Les sociétés françaises travaillant dans ce domaine sont encore très rares : citons le toulousain Nanobiotix, qui développe des « nanomissiles » capables de cibler les cellules tumorales… Mais en matière de « nanobio », les recherches ne font que commencer. Comme le souligne Henri Benisty : « La nanotechnologie en général n’est pas de la simple miniaturisation. Le changement d’échelle entraîne des phénomènes physiques nouveaux. Ainsi, l’on sait que l’eau ne coule plus à partir d’une certaine échelle, en raison des propriétés des liaisons hydrogènes. Le plus fort potentiel de découverte des prochaines années réside certainement dans ces nouvelles propriétés. » ■ CATHERINE ZIVI CELLTECH Un nouveau grand acteur de la biopharmacie devrait prochainement voir le jour en Europe ! Mardi, le conseil d’administration de Celltech s’est déclaré favorable à l’offre de rachat faite par le belge UCB. Ce dernier propose 550 pence par action en espèces, soit en tout 1,53 milliard de livres sterling (2,25 milliards d’euros) pour l’acquisition du britannique, qui emploie 1 900 personnes et a dégagé en 2003 un chiffre d’affaires de 350 millions de livres sterling. La proposition représente une prime de 27,8 % par rapport au dernier cours du 17 mai (425 pence). Quelle que soit l’issue de l’offre de rachat, Celltech et UCB seront partenaires, puisque les deux laboratoires ont également annoncé, mardi, la conclusion d’un accord de licence concernant le médicament CDP 870 ! Selon les termes de cet accord, UCB obtient la « co-exclusivité » sur le CDP 870 dans le domaine de l’arthrite, alors que Celltech conserve les droits exclusifs pour la maladie de Crohn. PHARMION L’action Pharmion s’est littéralement envolée, jeudi, sur le Nasdaq (+47,8 %, à 39,9 dollars). La société, implantée dans le Colorado, à Boulder, a obtenu le feu vert de la FDA pour son nouveau médicament, le Vidazal. Ce traitement des myélodysplasies sera la première option thérapeutique approuvée dans ces pathologies complexes, ce qui explique l’engouement de la place pour la valeur. Comme la FDA avait accordé au produit le statut de médicament orphelin, Pharmion bénéficiera de l’exclusivité pendant sept ans aux Etats-Unis. ILS BOUGENT ■ INPI BENOÎT BATTISTELLI, énarque, devient directeur général de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Il était directeur adjoint du cabinet de NICOLE FONTAINE, ancienne ministre déléguée à l’Industrie. ■ 3I OLIVIER LITZKA, docteur en microbiologie moléculaire, est nommé responsable des investissements en biotechnologie et santé de la société de capital-risque 3i, en France. NUMÉRO 226 — 26/05/04 — PAGE 5 EN BREF Deux études parues dans « Nature » (20 mai) révèlent les mécanismes régissant l’« autoincompatibilité » (l’incapacité à s’autoféconder) de nombreuses plantes. Cette découverte pourrait avoir des implications commerciales pour des végétaux comme le maïs ou le soja, qui ont perdu cette propriété : en effet, pour créer des plantes hybrides, l’« autopollinisation » doit être évitée. Fondée par le Medical Research Council et le Conseil pour la recherche biologique au RoyaumeUni, la première banque pour cellules souches adultes, embryonnaires et fœtales, a ouvert le 19 mai, à Londres. Deux lignées ont été déposées par le King’s College de Londres. En combinant les approches bio-informatique et expérimentale, des chercheurs américains ont mis au point un programme nommé « DIANA-microT », capable d’identifier les ARN messagers ciblés par un microARN donné, murin ou humain. (« Genes & Development », 15 mai) Selon deux études parues dans « Nature Genetics » (on line, 23 mai), la protéine Plzf, exprimée dans les cellules souches germinales, est essentielle à l’« autorenouvellement » de ces dernières, et donc au maintien de la production de spermatozoïdes. Le californien Agilent Technologies (Palo Alto) annonce la sortie d’un équipement de chromatographie en phase liquide-spectromètre de masse adapté à la protéomique. Le système de colonnes, valves et pompes, qui permet un contrôle plus précis et une plus grande stabilité des flux, autorise le recours à des débits très faibles. TECHNOLOGIE Le cœur et les cellules souches embryonnaires A côté de la transplatation de cellules de la cuisse et de la greffe d’organe, d’autres solutions existent pour les patients qui ont subi un infarctus sévère. A condition de respecter la structure cardiaque. L es cellules souches embryonnaires pourraient être la clé de la régénération du muscle cardiaque. Pour que l’opération connaisse un certain succès, il faut qu’elles soient transplantées dans une structure artificielle en trois dimensions à l’intérieur du cœur endommagé. C’est ce qui est affirmé dans une publication signée par le Dr Theo Kofidis, de l’université de Stanford (Etats-Unis). L’étude a été menée sur un animal modèle. On a constaté que les cellules souches accomplissent mieux leur mission de restauration du muscle cardiaque lorsqu’elles sont implantées dans ce type de matrice. Cette étude apporte la réponse à des problèmes qui ont miné différents essais, a indiqué le Dr Kofidis, qui s’occupe d’un programme ambitieux d’ingénierie des tissus à l’université. Injection par endoscopie Selon le médecin, qui a fait ses études essentiellement à Munich, ce type d’approche est très prometteur et donnerait une raison d’espérer aux patients. « Il y a 460 000 infarctus sévères congestifs aux Etats-Unis, chaque année, et le seul traitement efficace est la transplantation cardiaque. L’ingénierie tissulaire peut restaurer la fonction cardiaque en remplaçant de larges portions de l’organe endommagé et en respectant sa géométrie. » Theo Kofidis et ses collègues se sont d’abord servis de cellules souches de moelle osseuse. Après plusieurs essais, elles se sont révélées incapables de devenir des cellules cardiaques, et donc de régénérer le cœur. Au cours de travaux plus récents, les chercheurs ont démontré que les cellules souches embryonnaires améliorent la fonction cardiaque : elles survivent plus longtemps dans l’organe et, plusieurs semaines après la transplantation, on constate qu’elles favorisent son fonctionnement et se différencient en cellules de muscle cardiaque. Un marqueur luminescent a été inséré dans les cellules souches pour suivre la greffe dans l’organe vivant. Selon l’auteur, l’ingénierie tissulaire agit de deux façons. D’abord, les cellules remplacent les cellules mortes et régénèrent l’organe. Ensuite, la matrice, qui distribue les cellules de façon régulière et maintient une structure en trois dimensions, permet un bon fonctionnement du cœur. Cette matrice, qui supporte les cellules injectées, n’est pas facile à réaliser. Pour ce faire, l’équipe a identifié un collagène, à structure en mèches, qui a été manipulé dans un cadre adéquat. Les cellules sont distribuées régulièrement à travers ce tissu en mèches, qui est liquide au cours de l’opération. C’est pourquoi l’injection dans le cœur peut être réalisée par endoscopie. Le traumatisme chirurgical est moindre que si l’on avait à ouvrir la poitrine pour atteindre le cœur. Le tissu liquide se solidifie à la température corporelle, puis « on laisse la nature intégrer le tissu », selon Theo Kofidis. Quand le liquide se consolide, il le fait au sein de l’organe et soutient la géométrie de la région endommagée. Car un des problèmes de l’infarctus congestif est l’amincissement des parois cardiaques à mesure que les cellules meurent. A la fin, le cœur n’est plus capable de battre correctement. Theo Kofidis pense que l’intégration de cellules embryonnaires humaines et leur matrice (brevetée) sont les deux pièces d’un puzzle pour implanter des cellules « régénératives » dans un cœur endommagé. Avec à la clé la restauration de la géométrie et de la fonction. Une approche en contradiction avec l’opinion que les cœurs artificiels seront bientôt au point. La stratégie du chercheur va dans une tout autre direction. Pour lui, si l’on veut reproduire fidèlement la nature, il faut construire un élément qui suive l’architecture du cœur. ■ HÉLÈNE GUYOT POUR EN SAVOIR PLUS «Journal of Lung and Heart Transplantation», juin 2004 NUMÉRO 226 — 26/05/04 — PAGE 6 TECHNOLOGIE Un nouvel OGM résistant au glyphosate Au lendemain de la levée du moratoire européen sur les OGM arrive une nouvelle que devraient apprécier les écologistes. Les start-up californiennes Verdia et Maxygen (toutes deux à Redwood City) et le producteur de semences Pioneer Hi-Bred (Johnston, Iowa) ont créé un OGM résistant à l’herbicide glyphosate, qui, contrairement à l’OGM de Monsanto, dégrade au lieu d’accumuler la molécule. Pour ce faire, les scientifiques ont utilisé l’« évolution dirigée ». Après avoir découvert, dans une bactérie, une enzyme capable de dégrader le glyphosate (la N-acetyltransférase), ils ont tenté d’améliorer son efficacité par 11 cycles successifs de « DNA shuffling » : l’ADN codant l’enzyme est fragmenté de manière aléatoire puis réassemblé par PCR. Les gènes remaniés ont ensuite été criblés. Cette approche a permis de générer une enzyme dix fois plus efficace que l’originale. Du maïs exprimant cette protéine supporte des doses de glyphosate bien supérieures par rapport au maïs transgénique de Monsanto et ne présente aucun défaut de croissance. Des essais en champ seraient en cours. (« Science », 21 mai) Dompter un transposon pour en faire un outil Les rétrotransposons LINE-L1, sortes de « gènes sauteurs » représentant près de 17 % du génome humain, seraient un outil de choix pour modifier de façon aléatoire le génome et créer des animaux «knock-out». Seulement, la composition même de ces éléments, très riche en adénosines, inhibe leur propre expression et limite de ce fait leur faculté à « sauter ». Voilà pourquoi, des chercheurs américains du Maryland ont changé la structure de LINE-L1 pour qu’il soit plus efficace. Ils ont ainsi modifié 24 % de la séquence en nucléotides incriminée – en réduisant le taux d’adénosines –, tout en conservant la séquence en acides aminés finale. Ces modifications ont permis d’annuler l’inhibition de l’expression tout en conservant la fonctionnalité du système. Les éléments génétiques ainsi créés s’avèrent 200 fois plus efficaces que les originaux. (« Nature », 20 mai) Des cardiomyocytes étudiés à la loupe La société allemande Axiogenesis (Hambourg) a développé un outil pour observer les effets de composés sur la différenciation de cardiomyocytes. Par une technique spéciale, des cellules souches embryonnaires sont agrégées en corps embryonnaires sur une matrice composée de 60 électrodes en or. Ces cellules sont ensuite mises en culture en présence de divers composés. L’action de ces derniers, notamment sur la différenciation, peut alors être lue de plusieurs manières : soit en observant la présence d’un marqueur fluorescent, soit par imagerie, soit en analysant la « carte électrique » des cardiomyocytes en contact avec les électrodes. Cette dernière approche a permis de découvrir des substances ayant des effets cardiotropes, arythmiques ou antiarythmiques. Selon les chercheurs, cet outil permettrait de cribler les effets physiologiques ou d’étudier la toxicité de candidats médicaments, en évitant l’expérimentation animale. Du nouveau du côté des prions Après des années de recherche, l’équipe de Susan Lindquist, à Cambridge (Massachusetts), a enfin découvert le lien existant entre la protéine chaperon Hsp104 et la protéine de levure Sup35 qui, comme la PrPc, peut se transformer en prion. Il s’avère qu’à des taux élevés, Hsp104 est capable de dissoudre les fibres amyloïdes. « C’est la première fois qu’est découverte une substance pouvant détruire catalytiquement cette fibre », a déclaré Susan Lindquist. (« Science » on line, 20 mai). Cette découverte intervient au moment même où une étude, à paraître dans « Nature Medicine » (on line, 23 mai), et réalisée par des chercheurs de l’Ecole vétérinaire de Toulouse, du CEA et de l’Inra, révèle la présence de prions dans des muscles de moutons infectés. Même si ces derniers sont 5 000 fois moins infectieux que ceux retrouvés dans le cerveau, c’est tout de même la première fois que des muscles entrant dans la chaîne alimentaire se révèlent infectés. La Commission européenne annoncera, le 28 mai, le lancement d’un réseau international de recherche sur les maladies à prions, qui sera coordonné par le CEA. EN BREF Dans le journal « Molecular Cell » du 21 mai est décrit un mécanisme peu connu de régulation de l’expression des gènes. L’enzyme impliquée, PMR1, se fixe à l’ARNm de certaines protéines et coupe ce dernier en morceaux, alors même que les ribosomes sont en train de le lire. Lorsqu’elles sont soumises aux radiations, les cellules cancéreuses déclenchent une voie permettant la fortification des vaisseaux sanguins les irriguant. Des chercheurs américains ont découvert que la protéine Hif-1 était responsable de ce mécanisme : lorsque Hif-1 est inhibée, la croissance des vaisseaux l’est également. (« Cancer Cell », mai) Une équipe de l’Inserm, à Toulouse, a identifié quatre régions génomiques contribuant significativement à la modulation de la surcharge en fer de l’organisme. Cette étude pourrait faciliter la compréhension de la variabilité clinique de l’hémochromatose, caractérisée par une absorption excessive de fer. (« Gastroenterology », mai) Des chercheurs japonais et américains montrent, dans la revue « Nature Biotechnology » (on line, 23 mai), que le clonage en série de taureaux est possible. Les première et deuxième générations d’animaux sont en bonne santé et présentent des télomères de taille normale. La troisième génération, en revanche, a échoué. Le génome du chien fournirait des informations utiles pour la santé humaine. Des analyses génétiques montrent que la moitié des 300 maladies génétiques canines ressemblent à des pathologies spécifiques de l’homme. (« Science », 21 mai) NUMÉRO 226 — 26/05/04 — PAGE 7 LES LIENS DE LA SEMAINE la biodiversité agricole et microbienne. Le département « ressources vivantes » se consacre à l'étude de la biodiversité, des écosystèmes aquatiques (marins, littoraux, continentaux) et des agrosystèmes tropicaux (amélioration génétique, défense des plantes cultivées, biotechnologies ...) afin d'assurer la viabilité de leur exploitation par une gestion appropriée. www.biocarta.com Créée en avril 2000, la société Biocarta développe et distribue toute une sélection d’essais et réactifs pour la recherche en biopharmacie et en protéomique. Le site propose un grand nombre de ressources interactives en libre consultation : banques de données sur les gènes, schémas dynamiques en couleurs, catalogue des produits et des services de la société. Biocarta suit les progrès dans les biotechnologies et développe des systèmes de protéomique fonctionnelle en créant une organisation capable d’identifier, d’acquérir et de vendre de nouveaux produits. La société propose un forum dynamique et facile d’accès pour une meilleure communication entre les chercheurs, les enseignants et les étudiants. RENDEZ-VOUS ÉDITION SCIENTIFIQUE • La Société française des sciences et techniques pharmaceutiques (SFSTP) organise son 36e Séminaire international au Corum de Montpellier, les 3, 4 et 5 juin prochains. Thème présenté cette année : « Traçabilité & sécurité du médicament : des contraintes aux bénéfices ». Au cœur du sujet, tous les aspects de la chaîne pharmaceutique : distribution, sécurité ou formation. Contact : SFSTP. Tél. : 01 45 35 93 00 Email : [email protected]. Site internet : www.sfstp.org Succès de «PloS Biology» • La convention internationale « BIO 2004 » se tiendra cette année à San Francisco (EtatsUnis), du 6 au 9 juin. Fil conducteur de cet événement : les personnalités contribuant à l’essor de la biotechnologie – pionniers, dirigeants et visionnaires. Contact : BIO Conventions & Conferences Tél. : +1(202) 962-6655. Inscription sur le site internet www.bio.org/events/2004 ✂ • L’hotel Inter-Continental de Paris accueille le « Forum Euro-Biotech », du 20 au 22 juin prochain. L’ambition de la manifestation est de stimuler les partenariats inter-entreprises et de mettre en relation les cadres dirigeants des sociétés pharmaceutiques européennes et des sociétés biotechnologiques américaines. Contact : Venue Information. Tél. : 01 44 77 11 11 Site internet : www.eurobiotechforum.com. La revue « PloS Biology », libre d’accès sur internet, remporte depuis six mois un franc succès. Le principe est de rendre la publication gratuite pour le lecteur. C’est le laboratoire de recherche qui paie pour faire paraître l’article, avec un système de péréquation qui accorde des remises ou la gratuité. Une enquête montre que les revues en libre accès offrent le même niveau de retombées sur le plan des citations des articles. Mark Patterson, éditeur à « PloS Biology », signale la haute qualité de la sélection, puisque 80 % des travaux soumis sont refusés. Le coût de publication de chaque article serait de 1 200 euros, soit « un bon prix pour un journal de haut niveau ». La Public Library of Science lancera à l’automne une seconde revue, cette fois dans le secteur de la médecine. • L’hôtel Président Wilson de Genève (Suisse) héberge le congrès « bioLOGIC 2004 », du 22 au 24 juin prochain. L’événement se focalise sur les processus de fabrication des bio-entreprises, l’optimisation des flux de fabrication. Sans oublier l’évaluation des nouvelles technologies, le « benchmarking » ainsi que la productivité. Contact : Lifescienceworld. Tél. : + 44(0) 20 7242 2324. Inscription sur le site www.lifescienceworld.com. Une publication de « L’Usine Nouvelle » - 12-14, rue Médéric 75815 Paris Cedex 17 Tél. : 01-56-79-41-00 – Fax : 01-56-79-45-60 Prix de l’abonnement 2003, France, 1 an (44 numéros) : 565 € TTC, 6 mois (22 numéros) : 298 € TTC (TVA 2,10 %). Étranger : nous consulter Service abonnements: 4130 – Fax: 41 34 – Petites annonces: Georges Marécaux: 4157. Rédaction : Hélène Guyot (rédactrice en chef) : 45 48 ; Stéphanie Cohen : 39 02 ; Olivier Ketels. Groupe Industrie Services Info : Président : Philippe Clerget. Dépôt légal 2e trimestre 2004 - Éditeur : Groupe Industrie Services Info (principal actionnaire : Approvia GUN). S.A. au capital de 1 057 080 euros. Siège social : 12-14 rue Médéric 75017 Paris. 309 395 820 RCS Paris. Directeur de la publication : Philippe Clerget. Imprimé par Dupliprint, 2, rue Descartes 95330 Domont. Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse : 0601 I 78859. N° ISSN : 1294 -2537. 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Pour l’étranger, nous appeler au 33 1 56 79 41 30. GROUPE INDUSTRIE SERVICES INFO - RCS Paris B 428 612 600 - TVA intracommunautaire : FR 89428612600 PRÉNOM SERVICE ADRESSE (Précisez B.P. et Cedex s’il y a lieu) CODE POSTAL VILLE E-MAIL TÉL. ( ) FAX ( ) Les informations demandées ici sont indispensables au traitement de votre abonnement. Conformément à la loi « Informatique et Libertés » du 06/01/78, vous pouvez accéder aux informations vous concernant, les rectifier et vous opposer à leur transmission éventuelle en écrivant au Service Diffusion. L’imputation des frais d’abonnement au budget de formation permanente de votre entreprise est possible sous réserve des conditions édictées par la circulaire 471 du 17/08/89 dont, sur demande, une copie peut être mise à votre disposition. 4CBT www.ird.fr L’Institut de recherche pour le développement (IRD) s’intéresse, depuis plus de cinquante ans, aux milieux intertropicaux. Le site recense les départements de recherche et leurs unités à travers le monde. En cliquant sur « unités de recherche », on accède à un menu de requêtes intuitif. On apprend, par exemple, que 14 unités de l’IRD travaillent sur