de la qualité de l`air en Franche-Comté
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de la qualité de l`air en Franche-Comté
Bilan 2002 de la qualité de l’air en Franche-Comté Bulletin annuel n°1 L'ARPAM et l'ASQAB, associations agréées par l'État, ont en charge la surveillance de la qualité de l'air en Franche-Comté. Chacune de ces associations regroupe l'ensemble des partenaires locaux impliqués dans la gestion de la qualité de l'air (État, collectivités locales, industriels, personnes qualifiées). Les objectifs de ces associations sont : > de surveiller les principaux polluants de l'atmosphère, > d'améliorer la connaissance de la qualité de l'air par des études spécifiques, > d'informer régulièrement le public, les élus et les services de l'État de la qualité de l'air, > de faire partie intégrante du dispositif de surveillance et d'alerte en cas de pointe de pollution. Le Plan Régional de la Qualité de l'Air (PRQA) de Franche-Comté, approuvé en juin 2001, prévoit parmi ses axes de progrès, l'élaboration d'une information périodique sur la qualité de l'air. Le présent document, réalisé par les deux associations de surveillance de la qualité de l'air, présente une synthèse régionale des mesures pour l'année 2002. www.asqab.asso.fr www.arpam.asso.fr Comme les années précédentes, la qualité de l'air a été globalement bonne pour l’année 2002 sur la région Franche-Comté. En dehors du benzène et de l’ozone, les objectifs de qualité fixés par la réglementation en ce qui concerne la pollution de fond des polluants classiques surveillés sont globalement respectés. Cependant, quelques petites pointes de pollution ont été enregistrées : en dioxyde d’azote pour Belfort, Besançon et la région doloise ; en ozone sur Montbéliard ; et en dioxyde de soufre sur Montbéliard et la région doloise. La procédure d’information et de recommandation de la population concernant la pollution atmosphérique au dioxyde d’azote a été déclenchée au moins 1 fois sur les 3 principales agglomérations. Pour le polluant ozone, cette procédure a été déclenchée une seule fois par la préfecture du Doubs. La surveillance de la qualité de l'air en Franche-Comté Belfort Vesoul Montbéliard Besançon Dole À ce jour, les deux réseaux francs-comtois surveillent la qualité de l'air en continue en 20 stations fixes installées dans des secteurs de forte densité de population ou fortement industrialisés. Cinquante analyseurs automatiques mesurent ainsi les concentrations en dioxyde de soufre, en oxydes d'azote, en poussières, en monoxyde de carbone, en plomb et en ozone. Le camion laboratoire équipé d'analyseurs automatiques permet de mener des campagnes de mesures là où aucune station automatisée n'est installée. La surveillance de la qualité de l'air se fait également au travers de campagnes de mesures par capteurs spécifiques sur des périodes de prélèvements de 8 à 15 jours. C’est le cas pour l'ozone, le dioxyde d'azote, le benzène, l'éthylbenzène, le toluène et les xylènes. Enfin, une trentaine d'hydrocarbures sont surveillés ponctuellement par l'intermédiaire de préleveurs spécifiques (canisters,…). Les polluants surveillés : > le dioxyde de soufre(SO2) > les oxydes d’azotes (NO et NO2) > les poussières (PM) > le monoxyde de carbone (CO) > l’ozone (O3) > le plomb (Pb) > le benzène (C6H6) Pontarlier Lons-le-Saunier Une trentaine d’hydrocarbures (des Composés Organiques Volatils ou COV) sont surveillés ponctuellement par l’intermédiaire de préleveurs spécifiques (canisters, …) www.asqab.asso.fr www.arpam.asso.fr La surveillance par station fixe et camion laboratoire • archivage • industriels et autres demandeurs • préfectures (procédures de recommandation et d'alerte) • médias et grand public (internet, minitel, presses, radio, TV) • camion laboratoire • poste central • station fixe • autres moyens d'études • validation exploitation prévision • ADEME / Ministère de l'écologie et du developpement durable BDQA (Base de Données sur la Qualité de l'Air) • Études : supports pour l'élaboration des politiques locales et régionales sur l'air PRQA (Plan Régional pour la Qualité de l'Air), PDU (Plan de Déplacements Urbains) Les capteurs spécifiques Cet outil de surveillance consiste à disposer d'un grand nombre de points de mesure sur une zone donnée afin de réaliser une cartographie aussi précise que possible de la pollution. Les capteurs spécifiques sont exposés pendant 1 à 4 semaines, puis envoyés dans un laboratoire d’analyse. La valeur recueillie pour chaque tube sera une valeur moyenne sur la période d’exposition. Cette technique permet uniquement de surveiller la pollution de fond et non pas la pollution de pointe. Les préleveurs spécifiques Ce type de prélèvement se fait par canister. L'air extérieur est aspiré dans la bombonne instantanément ou sur une durée maximale de 24 heures. L’air prélevé est ensuite analysé au Laboratoire Interrégional Grand Est situé à Strasbourg (laboratoire d'analyse développé par les 7 réseaux de surveillance de l'air de l'est de la France). La pollution par le dioxyde de soufre et les poussières en Franche-Comté en 2002 Origines et effets de ces polluants Le dioxyde de soufre (SO2) provient essentiellement de la combustion des combustibles fossiles contenant du soufre tels que le fuel et le charbon, et est émis par les industries, le chauffage urbain,… Le SO2 contribue directement au phénomène des "pluies acides", et de ce fait à l'acidification des lacs, au dépérissement forestier, ainsi qu'à la dégradation des monuments historiques et de certaines constructions. C’est également un gaz irritant dont les effets néfastes augmentent en présence de poussières : toux, gêne respiratoire ou baisse de la capacité respiratoire. Les personnes asthmatiques y sont particulièrement sensibles. Les poussières, particules de taille inférieure à 10 micromètres, sont émises dans l'atmosphère soit par des sources naturelles (volcans, feux de forêts, érosion des sols) ; soit par des sources anthropiques (chauffage, transport, activités industrielles). Outre le fait d'irriter les voies respiratoires ou d'altérer la fonction respiratoire, certaines particules "dopées" (sur lesquelles sont venus se dissoudre ou s'adsorber certains composés) ont également des propriétés mutagènes et cancérogènes. Maxima horaires en SO2 et nombre d’heures dépassant le seuil réglementaire en 2002 Moyenne annuelle en dioxyde de soufre (SO2) µg/m3 400 2 heures 1 heure 350 µg/m3 60 objectif de qualité 50 250 40 200 30 150 100 20 10 7 5 5 d an e ois 9 8 2 2 50 8 4 2 0 0 e t len ev a P on nç sa Be Seuil de recommandation et d'information 300 on ég M nç sa Be an l nP o nç sa Be â Ch te is no s x Ta u va ri pa m Da s le Do re nt er eli t a ux a ch So d iar él tb on M M ce on tb a éli rd Co tea o uJ u n ve t Be sa nç P on on M nç e d an ev ég is ris x au no ate v Ta Ch o nç sa Be ois an l nP le Do pa m Da So ch x au ate M lie on rs tb é rd lia ce nt re nt ve ou J au te ard Co li bé t on Nombre de dépassements de la valeur moyenne journalière seuil de 65 µg/m3 pour la protection de la santé (Poussières) Nombre de dépassements autorisés 35 30 objectif de qualité 30 25 25 21 22 21 20 19 20 18 17 20 18 15 14 15 11 10 10 5 5 0 0 nç e M µg/m3 35 sa nt sa Be Moyenne annuelle des concentrations en poussières (PS) Be ale P on a t len on nç sa Be e e ois d n va an e ég M o nç sa Be l nP is no te * a Ch -l ns Lo a e-S u r nie le Do s Ve a a ux t or -O lf Be re o ctr er eli t ch So i s l* ou c él tb on M d iar t en re t en tc r ou c din Au Be sa n n ço Pa len e d an ev ég nM o nç sa Be te nç sa Be ois lan P on is r* no ate Ch nie au -S -le le Do l* ou s Ve So ch au x ns Lo rt rd a éli tb on re nt lfo Be ce t ur co din Au M *représentativité limitée (pour de la station de Vesoul, mise en service en cours d’année) Quelques comparaisons à la réglementation La pollution soufrée est relativement faible ; seuls quelques épisodes locaux de pollution de pointe sont apparus cette année sur les sites de Sochaux et de Damparis. En ce qui concerne la pollution particulaire, quelques journées présentent également des concentrations élevées, mais dans l’ensemble les valeurs réglementaires sont respectées. Ces journées “poussiéreuses” ont systématiquement lieu en période hivernale, en présence d’inversions de température (stabilité atmosphérique) qui maintiennent les polluants près du sol. La pollution par le dioxyde d'azote en Franche-Comté en 2002 Origines et effets de la pollution par le dioxyde d'azote Le dioxyde d’azote (NO2) atmosphérique provient à plus de 65 % des émissions du trafic routier, le complément résultant des industries et du chauffage urbain. Le NO2 est un gaz irritant qui pénètre profondément dans les voies respiratoires provoquant une altération des alvéoles et une inhibition des défenses pulmonaires. Sous l’action du rayonnement solaire, le NO2 participe principalement, avec les hydrocarbures, à la formation de l'ozone dans les basses couches de l'atmosphère. Moyenne annuelle en dioxyde d’azote (NO2) µg/m3 60 48 50 38 37 40 objectif de qualité 35 33 31 30 27 27 25 23 22 20 10 0 te len n ço Pa n sa Be ois lan P on sa Be ris x au v Ta pa m Da nç o nç sa Be e d an ev ég nM * le Do ier un Sa es-l tro rt o elf oie ld Va Oc B n Lo i l* ou s Ve ce Au M re nt ce rt u co din tb on re nt rd a éli u tea t en uv Jo Co rd lia é tb on M Maxima horaires en NO2 et nombre d’heures dépassant le seuil réglementaire en 2002 µg/m3 300 10 h 6h 2h 250 2h 2h 1h Seuil de recommandation et d'information 200 150 100 50 0 te len Pa n sa Be n ço o nç sa Be e d an ev ég nM nç sa Be ois lan P on ris x au v Ta pa m Da r* le Do ns Lo nie au -S -le i l* tro ou s Ve rt o elf Oc oie ld Va B tb on M tre en dc ar éli din Au rd u tea t en uv Jo Co lia bé t on re nt ce rt u co M Quelques comparaisons avec les valeurs réglementaires L’objectif de qualité fixé à 40 µg/m3 est respecté sur l’ensemble des sites francs-comtois, à l’exception du site de Besançon Mégevand (centre ville). Le trafic routier et la configuration du centre ville bisontin, formé principalement de “rues canyons”, expliquent le dépassement de l’objectif de qualité. Le seuil de recommandation et d’information de la population a été dépassé à 4 reprises sur l’agglomération bisontine et 1 fois sur l’agglomération de Belfort. Le niveau d’alerte n’a cependant pas été atteint. Globalement, la pollution par le dioxyde d’azote en Franche-Comté s’est accrue par rapport à l’année 2001, les conditions météorologiques ayant été moins favorables à la dispersion de la pollution atmosphérique. Pour le polluant NO2, les concentrations annuelles ont, en moyenne, augmenté de 2 µg/m3 par rapport à 2001, et les alertes liées aux pointes de pollution ont été de 5 contre 0 en 2001. La pollution photochimique en Franche-Comté en 2002 Origines et effets de la pollution par l'ozone Selon sa localisation, l'ozone (O3) est soit un gaz nécessaire à la vie, soit un polluant. Dans la stratosphère, à 20-40 km d’altitude, la couche d'ozone filtre les rayonnements nocifs du soleil. Dans les basses couches atmosphériques, à moins de 2 km d'altitude, ce même gaz est un polluant qui, l’été, lors d’épisodes de fortes chaleurs, s’accumule et entraîne des épisodes de pollution. L'ozone est un polluant secondaire, car il n’est pas émis directement par les activités humaines : il est fabriqué sous l’action du rayonnement solaire (pollution photochimique) à partir des oxydes d'azote et des hydrocarbures émis principalement par le trafic automobile et les industries. Quelques comparaisons à la réglementation … Maxima horaires en O3 et nombre d’heures dépassant le seuil réglementaire en 2002 µg/m3 Shéma simplifié de la formation / destruction de l’ozone dans les basses couches de l’atmosphère 200 3h 1h Seuil de recommandation et d'information 150 COV RO• NO NO2 100 50 0 Be s ç an Pa on le e nt M Be z illu a lan nP o nç sa n sa Be a ev ég n ço e ois nd Ch on ux a v Ta D s on ç an r nie u le Sa s Ve o i tro ul* Oc rt lfo Be L s Be ole oie ld Va M on tan d on y to ois Ci n be m Da en rd t en v ou uJ ea ot C Gaz précurseurs de la formation d'ozone (origine automobile et industrielle) lia bé t on M Nombre de dépassements de l’objectif de qualité de 110 µg/m3 sur 8 heures pour la protection de la santé humaine 100 84 O 80 60 50 38 40 57 49 50 45 34 26 33 28 O3 20 20 O2 7 0 te len Pa n ço n sa Be o nç sa Be ois illu ha lan P on nç sa Be z e d an ev ég nM C on x au v Ta nç sa Be le Do ier un e sl Sa tro rt o elf n Lo i l* ou s Ve Oc oie ld Va M B on tan do n nt ve ou J au te n be m Da n ye to Ci ois ard Co li bé t on M Nombre de dépassements de l’objectif de qualité de 65 µg/m3 sur 24 heures pour la protection des végétaux 140 116 120 104 100 80 73 73 58 60 55 40 56 54 46 42 41 41 18 20 0 e nt ale nç sa Be P on on nç sa Be M ois illu an l nP o nç sa Be z e d an ev ég nç sa Be ha C on x au v Ta le Do n Lo ier un e sl Sa s Ve ou oi l* ctr tO Be r lfo oie ld Va M on tan do n nt ve ou J au te n be m Da n ye to Ci ois ard Co li bé t on M Comme les années précédentes, les objectifs de qualité ont tous été dépassés de nombreuses fois, la procédure d’information et de recommandation du public ayant même été déclenchée sur l’agglomération de Montbéliard le 19 juin. Cependant, contrairement à l’année 2001, la pollution photochimique a été nettement moins active. Le nombre de dépassements des 2 objectifs de qualité présentés ci-dessus sont en baisse de l’ordre de 10 % par rapport à 2001. De même, seules 4 heures de dépassements du seuil d’information et de recommandation du public ont été enregistrées en région Franche-Comté contre 39 heures en 2001. La pollution par le monoxyde de carbone, le benzène et le plomb en Franche-Comté en 2002 Belfort 2,8 2,0 Sochaux Montbéliard 2,1 Audincourt 2,5 4021 0,01 1,5 Besançon 2,0 3,0 1,0 1,8 2,0 La pollution par le plomb et le benzène reflète directement la pollution automobile. Depuis l’apparition de l’essence non plombée, la pollution par le plomb a laissé la place à la pollution par le benzène. Les sites les plus exposés sont bien entendu les sites de proximité automobile, principalement sur les grandes agglomérations. Bien que l'objectif de qualité ait été dépassé sur un certain nombre de sites, aucune valeur limite n'a été dépassée. Les concentrations annuelles sont globalement en baisse par rapport à l’année précédente. Les années à venir devraient confirmer cette tendance. Enfin, la pollution par le monoxyde de carbone reste bien en dessous des valeurs réglementaires. 3545 Dole Moyenne annuelle de benzène en µg/m3 Objectif de qualité : 2 µg/m3 Valeur limite : 10 µg/m3 Valeurs maxi de monoxyde de carbone enregistrées sur 8h en µg/m3 Objectif de qualité : 10 000 µg/m3 1,7 Lons-le-Saunier 1,1 Valeur annuelle du plomb en µg/m3 Objectif de qualité : 0,25 µg/m3 Les études ponctuelles en 2002 Les résultats des études ponctuelles sont disponibles sur demande. Saint-Loup-sur-Semouse Belfort Vesoul Montbéliard Audincourt Besançon Place Flore Sochaux pont de Ludwigsbourg Thise Palente Mégevand Montfaucon Morre Dole Damparis Tavaux Pontarlier Campagne Camion 2002 Lons-le-Saunier Études temporaires : • Montfaucon, étude ozone pendant 5 mois • Besançon Place Flore, étude de la pollution au dioxyde d’azote pendant 5 mois • Tavaux, surveillance des pesticides ASQAB - 15 rue Mégevand 25000 Besançon - tél 03 81 25 06 60 - [email protected] ARPAM - Site de la Roche - 60 rue F. Japy - 25420 Bart - tél 03 81 31 28 60 - [email protected] www.creaphic.com - Montbéliard - 0403 Prélèvement de COV