La contribution de la médiation à la formation générale des étudiant(e)

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La contribution de la médiation à la formation générale des étudiant(e)
Horizons Francophones Τεύχος 6 La contribution de la médiation à la formation générale des étudiant(e)s des langues étrangères. Iréne Voidakou Diplomée des Facultés des Langues et des Littératures Françaises et Anglaises (Université d’Athènes) /Master en Linguistique Appliquée (Université d’Athènes) / Candidate au doctorat en Pédagogie (Université d’Athènes). Introduction Selon les positions du CECR (Cadre Européen Commun de Référence 2001) pour les langues, la médiation constitue une acte communicative où l’utilisateur d’une langue joue le role d’intermédiaire entre des destinataires ‘incapables de se comprendre en direct’ (CECR 2001). L’ interprétation (orale) et la traduction (écrite) font partie intégrante de cette acte au cas de deux langues différentes. Bien-­‐sûr, il y a aussi la médiation intra-­‐linguale, où le médiateur re-­‐formule p.e. le registre et/ou le contenu d’un texte donné pour le rendre compréhensible aux utilisateurs de la même langue.11 Dans le cadre du nouveau syllabus grec pour l’enseignement des langues étrangères (Institut Pédagogique Hellénique 2011) le sens de la médiation devient très particulier : suivant l’approche communicative d’une perspective actionnelle, ce document souligne l’ ‘inter-­‐linguale aspect’ de la médiation, puisque on demande à l’étudiant(e) de lire un texte en grec et ensuite de produire un autre texte (écrit ou orale) en langue étrangère/cible, en y (au texte 1
Le CECR pour les langues ne dispose pas encore d’échelles permettant d’illustrer la médiation. Horizons Francophones Τεύχος 6 cible) transférant (du texte source) les informations dont un destinataire donné a besoin, dans un cadre de communication spécifique. Souvent l’étudiant(e) est aussi censé(e ) transmettre à la langue cible des informations provenantes d’un tableau statistique en langue source ; dans ce cas, la médiation est verbale ainsi que ‘multi-­‐modale’; l’étudiant(e ) y fait deux types de médiation au même temps. Cette activité, introduite en 2003 par le Kratiko Pistopiitiko Glossomatheias (KPG) dans le cadre de certification pour les langues étrangères (anglais, francais, allemand, italien, espagnol et turc) a déjà commencé à constituer l’objectif des recherches menées en Grèce2 et en Europe3. Dans l’enseignement publique, elle fait partie intégrante des livres d’apprentissage des langues étrangères (Think Teen, Action-­ fr, et.c.). Mais indépendamment des examens pour la certification d’apprentissage des langues étrangères, l’introduction de la médiation dans l’enseignement publique a été dictée par des besoins sociaux ou relatifs au travail, parce que, très probablement, l’étudiant(e) se trouvera à l’avenir dans la position de transmettre/rapporter quelques informations d’un texte grec aux personnes de langue étrangère. Il est à noter que la médiation a du sens quand elle est réussite, quand elle remplit suffisament une lacune communicative. Pourtant, pour être capable de communiquer les messages dont ses destinataires ont besoin, l’étudiant(e) doit comprendre le texte en grec, donc il/elle devrait avoir un niveau cognitif et linguistique développé, pas seulement en langue étrangère, mais en grec aussi :Et cette préssuposition parmi d’autres (communication non-­‐forcée entre les destinataires, credibilité du mediateur et.c.) est préalable. Toutes proportions gardées , le médiateur facilite la communication, les rapports sociaux, en prennant en compte les besoins du destinataire, comme le CECR (2001) pour les langues le désigne. Des procédures variantes ayant lieu pendant ce ‘voyage’ du texte source au texte cible (resumé, reformulation : CECR 2001, Allègre 2011, changement du registre : Voidakos 2007) présupposent et Horizons Francophones Τεύχος 6 désignent au même temps un médiateur qui participe à l’ événement communicatif en faisant des interventions qu’ il considère auxiliaires pour les autres participants. Naturellement, chaque acte langagière qui se fait pour le bénéfice de quelqu’un est a priori une acte de politesse. 2.A titre d’example : Voidakos :2007, Stathopoulos :2009,2013 Allegre :2011 3. Byram: 2008 Selon une définition répandue de la politesse (Babiniotis 1998), la dernière ‘… constitue l’ensemble de règles du bon comportement’: en d’autres termes, la médiation se désigne comme une acte communicative langagière ‘distinguée’. Par conséquant, l’exploitation d’un tel type d’activité dans la classe pourrait offrir des opportunités aux élèves à cultiver de plus une qualité a peu près mise à l’écart dans l’enseignement. Néanmoins la médiation aux langues étrangères variantes pourrait être considerée dans une dimension beaucoup plus élargie. Dans les lignes qui suivent on essaie de montrer comment la médiation peut contribuer à la formation générale des étudiant(e)s, soit au développement des compétences tant générales que communicatives langagières. La contribution de la médiation Quant au premier type des compétences, divisées par le CECR (2001) pour les langues en quatres savoirs (savoir, savoir-­‐faire, savoir-­‐être et savoir-­‐apprendre), l’enseignant(e) pourrait faire développer chez ses étudiants une série des connaissances détaillées à partir d’une seule activité de médiation. Plus précisement et selon la nature du document authentique de la langue source et bien-­‐sûr en vertu des consignes de l’activité, l’étudiant(e) peut utiliser ses savoirs sur le monde (géographiques, économiques, sociaux), autrement dit il est possible qu’il/elle s’appuyera sur sa culture et ses connaissances générales : Pendant l’élaboration du texte source il est possible qu’ il/elle ajoute des éléments supplémentaires à son nouveau texte (écrit ou orale) ou qu’il/elle fait un court commentaire sur quelques informations du texte source (Voidakos Horizons Francophones Τεύχος 6 2007), afin de rendre son texte plus compréhensible à son destinataire. La médiation donc constitue un fort stimulus pour que l’étudiant(e) mise en marche ses connaissances variées. La même position est également valide en ce qui concerne le savoir socio-­‐
culturel : Pour atteindre le but principal d’une activité de médiation, la communication du message, les étudiant(e)s sont censé(e)s élaborer leur savoir socio-­‐culturel ainsi que leur conscience inter-­‐culturelle : Dans le cas d’un texte sur le savoir-­‐vivre des Grecs par exemple, il est possible que l’étudiant(e) transmise à la langue cible seulement les règles de ce type de comportement qu’il/elle considère importants. A ce point là, nous soulignons que la recherche (Voidakos 2007) a montré que la sélection pendant la médiation indique un savoir socio-­‐culturel développé. En d’autres termes, la sélection en tant que technique de la médiation s’adresse aux besoins communicatifs du destinataire: Le/la dernier(e) n’a pas besoin d’une traduction ou d’une interprétation du texte source, donc la transmission de touts les détails serait pénible ; D’ailleurs, il a été montré (Allegre 2011) que les médiateurs effectuent une traduction du texte source très rarement. Par suite, et pour reprendre l’exemple au dessus, quant les élèves font une selection des informations du texte source, ils/elles le font conformement à leur savoirs de la société et de la culture grecque : leur compétence socio-­‐culturelle se développe aux tous les deux langues. D’autre part, une activité de médiation aide l’etudiant(e) à utiliser et développer son savoir inter-­‐culturel, vu qu’il/elle est censé(e) familiariser son destinataire (provenant/e d’une culture différente que la sienne) avec des informations sur sa culture d’origine. Dans le même cadre une activité de médiation, où les étudiant(e)s devront ‘…gérer efficacement…’ (CECR 2001) une situation d’un malentendu, les dernières faisant tout leur possible pour rétablir la communication avec des gens d’une autre culture , contribue sans doute à l’essor de la compétence sous question. Quant au troisième type des compétences générales, le savoir-­‐être, la médiation y joue un rôle primordial, étant donné qu’elle pourrait contribuer à la promotion de l’intérêt envers les autres et du désir de communiquer. De surcroît, la Horizons Francophones Τεύχος 6 médiation dans la classe des langues étrangères est précieuse pour une raison de plus: parce qu’elle contribue au développement de l’éthique des étudiant(e)s, à travers le respect d’autrui ‘…quel que soit son age, son sexe, sa race’ (Sartre 1998). La dernière catégorie des compétences générales, le savoir-­‐apprendre, acquiert une dimension spéciale grâce à la médiation, vu que l’étudiant(e) devient conscient(e) des principes d’organisation de deux langues (source-­‐cible). Suivant le cas, l’étudiant(e) pourrait utiliser les TIC et/ou un dictionnaire pour communiquer un message donné à la langue cible, donc ses aptitudes heuristiques sont developpées, aussi. Dans le cadre d’enseignement des langues étrangères, la médiation peut contribuer à la promotion des compétences communicatives langagières (linguistiques, socio-­‐linguistiques, pragmatiques), comme il arrive d’ailleurs avec presque chaque activité langagière, à la différence que ces compétences devraient être développées dans tous les deux langues. La médiation alors constitue par définition une acte langagière assez plus exigeante qu’une acte monolingue. Tout d’abord, l’accomplissement d’une activité de médiation entraine l’essor de la compétence lexicale, grammaticale et semanique chez l’étudiant(e), puisque le/la dernier(e) devra connaître et pouvoir utiliser des éléments lexicaux et des structures grammaticales et syntaxiques de deux langues, ainsi que leur sens et relations logiques. De plus, d’un point de vue cognitif, il s’agit d’une activité où l’étudiant(e) utilise ses compétences réceptives en langue source -­‐puisque il/elle approche le texte source par la lecture-­‐ ainsi que ses compétences productives en langue étrangère. D’autre part, la connaissance, la perception et la production i) des phonèmes d’une langue, de son rythme, de la phonétique d’une phrase (aspects de la compétence phonologique) ii) de la forme des lettres, des signes de ponctuation, de l’orthographe des mots, (aspects de la compétence orthographique/ cas de médiation écrite), ainsi que iii) la prononciation intelligible d’un texte (aspects Horizons Francophones Τεύχος 6 de la compétence orthoépique/ cas de médiation orale) (CECR, 2001) sans doute peuvent bien se développer grâce à la médiation. Sans que les médiateurs se donnent la peine à prononcer correctement les informations transmises ou à les orthographier, la communication est secouée. Comme il est évident, une activité de médiation contribue à l’essor de nombreuses compétences linguistiques chez les étudiant(e)s, mais il faudrait prendre un pre-­‐réquis en considération : que le médiateur a un niveau cognitif et linguistique déjà développé aux tous les deux langues. En outre, selon les consignes d’une activité de médiation, les étudiant(e)s doivent faire des choix quant aux marquers des relations sociales (usage des salutations propres) et quant aux règles de politesse. En d’autres mots, ils/elles sont censé(e)s se comporter différement selon le profil de leur destinataire(s) et le contexte de communication. Ainsi se developpe-­‐elle leur compétence sociolinguistique et au même temps, les étudiant(e)s deviennent conscient(e)s de la valeur de l’aide, de l’offert. La compétence pragmatique constitue un autre champ qui peut être promu grâce à la médiation, comme l’étudiant(e), en construisant son texte à la langue cible, doit : i) produire (parmi d’autres) un discours structuré et compréhensible (aspect de la compétence discursive) et ii) il est possible, selon les consignes d’une activité de médiation, soit de décrire, de persuader, de répondre (actes de parole-­‐aspect de la compétence fonctionnelle). En vertu les remarques faites au-­‐dessus, on pourrait naturellement constater que les activités de médiation mettent en marche une grande série de compétences des élèves en ce qui concerne la langue tant source que cible. De plus, la question pour les enseignant(e)s est de faire leurs élèves comprendre que la médiaton est une opportunité pour faciliter, d’un certain degré, la vie des personnes de langue étrangere ayant besoin de notre aide. Conclusion Horizons Francophones Τεύχος 6 Le but de cet article était de faire remarquer que la médiation dans l’enseignement des langues étrangères devrait acquérir un status considérable, vu que ses caractéristiques en tant qu’une activité inter-­‐langagière et, par conséquant,inter-­‐culturelle ouvrent la voie pour l’essor de la formation générale des étudiant(e)s. En dernière analyse, on pourrait souligner que grâce à la médiation, les étudiant(e)s pourraient mieux réaliser un autre aspect de leur identité, celui de la citoyenneté européene-­‐ ou peût-­‐etre-­‐ de la citoyenneté du monde entier. La médiation alors, devrait occuper au sein de la classe le poste qu’elle mérite, en tant qu’un mécanisme aux services des hommes. Références bibliographiques Allègre S. (2011). La pluralité du concept de médiation-­Etude de l’activité langagière de médiation dans l’enseignement et d’apprentissage des langues et dans le système de certification en langue française KPG. Thèse de doctorat. Université Aristote de Thessaloniki. Byram M. (2008). «Translation and mediation-­‐Objectives for language teaching.» In: Cultures in translation. Nordic Network of Intercultural Communication, 4-­‐6 December 2008, Reykjavik: University of Iceland Conseil de l’Europe. (2001). Un cadre européen commun de références pour les langues : Apprendre, évaluer, enseigner, Paris :Didier. Institut pédagogique hellénique. (2011). ‘‘Programme d’études commun des langues vivantes’’. http://digitalschool.minedu.gov.gr/info/newps/Ξένες Γλώσσες/ΠΣ Ξένων Γλωσσών.pdf. Sartre J-­‐L. (2008). La didactique du Français langue étrangère à l’ASEP, Athènes: Kauffmann. Stathopoulos M. (2009). Written mediation in the KPG exams: Source text regulation resulting in hybrid formations. M.A. Thesis. Faculty of English Studies, University of Athens. Stathopoulos M. (2013). Task dependent interlinguistic mediation performance as translaguaging practice: The use of KPG data for an empirically based study. PhD thesis. Faculty of English Studies, University of Athens. Voidakos I. (2007). What mediators do: Analysing KPG candidates’ actual performance in written mediation tasks. M.A. Thesis. Faculty of English Studies, University of Athens.